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Auteurs des cours : Catherine Lavie, Olivier Fourrier https://histographie.net/ 1 Classe de 5 ème Thème 2 Des ressources limitées, à gérer et à renouveler https://histographie.net/ Niveau 1 : La situation énergétique américaine Source : https://www.connaissancedesenergies.org/la-situation-energetique-americaine-en-chiffres-170407

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Auteurs des cours : Catherine Lavie, Olivier Fourrier

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Niveau 1 : La situation énergétique américaine

Source : https://www.connaissancedesenergies.org/la-situation-energetique-americaine-en-chiffres-170407

Auteurs des cours : Catherine Lavie, Olivier Fourrier

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Niveau 2 : La situation énergétique américaine

Source : https://www.connaissancedesenergies.org/la-situation-energetique-americaine-en-chiffres-170407

Énergies fossiles : 81% de la consommation américaine d’énergie La consommation d’énergie primaire des États-Unis a été quasiment stable en 2016(2) (+ 0,1% par rapport à 2015). Les énergies fossiles ont encore compté l’an dernier pour près de 81% de cette consommation (contre 86% en 2005). Le pays a consommé davantage de produits pétroliers dans les transports en 2016, de gaz pour la production d’électricité et dans le secteur industriel mais significativement moins de charbon (- 9%) pour la troisième année consécutive. La production américaine d’énergie primaire équivalait à près de 86% des besoins énergétiques du pays en 2016, le reste étant couvert par des importations (pour la grande majorité de pétrole brut)(3). La facture énergétique des États-Unis a atteint près de 60,6 milliards de dollars en 2016(4). Selon une étude prospective publiée début 2017 par l’EIA (Agence d'information sur l'énergie), la consommation américaine d’énergie pourrait augmenter dans des proportions bien plus limitées que la production dans les décennies à venir. Le scénario de référence de l’EIA envisage une hausse de seulement 5% de la demande entre 2016 et 2040(5). Dans ces conditions, les États-Unis pourraient intensifier leurs exportations d’énergie (soutenues par la hausse de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels) et accéder au statut d’exportateur net à l’horizon 2026 (le pays est importateur net depuis 1953). Électricité : un mix décarboné à près de 35,7% La forte baisse de la consommation de charbon aux États-Unis est liée à l'évolution du mix de production électrique, sa contribution baissant au profit des énergies renouvelables et du gaz naturel. La production électrique éolienne a en particulier augmenté de près de 19% en 2016 (pour atteindre 226,5 TWh). C’est de loin la 2e source d’électricité renouvelable aux États-Unis (5,6% du mix électrique en 2016), juste derrière l’hydroélectricité (6,5% du mix). En 2016, les centrales à gaz américaines ont produit significativement plus d'électricité (33,8% du mix de production) que les centrales au charbon (30,4%) qui constituaient historiquement la base de la production électrique américaine. La production d’électricité du parc nucléaire américain a pour sa part augmenté de près de 1%. Les États-Unis disposent toujours du plus grand parc nucléaire au monde (100 réacteurs), un réacteur ayant été fermé au cours de l’année 2016 (Watts Bar 2) tandis qu’un autre entrait en service (Fort Calhoun). L’énergie nucléaire a compté pour 19,7% de la production électrique américaine en 2016 (contre 72,3% en France qui dispose du 2e plus grand parc nucléaire au monde). L'EIA envisage une baisse continue de la production électrique des centrales à charbon dans les prochaines décennies. Fin mars, Donald Trump a toutefois signé un décret « sur l’indépendance énergétique », visant le réexamen du Clean Power Plan dont l'objectif était de réduire les émissions américaines de CO2 liées à la production d'électricité et qui pénalisait de fait le charbon.

Sources / Notes 1. U.S. Energy Information Administration

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2. En 2016, la consommation américaine d’énergie primaire a atteint 97,4 x 1015 Btu (« British thermal Units », unité d’énergie anglo-saxonne). 3. Précisons que les États-Unis exportent dans le même temps d’importantes quantités de produits pétroliers.

4. A titre indicatif, la facture énergétique de la France a avoisiné 35,3 milliards d’euros en 2016. 5. Allant jusqu’à 11% dans le cas d’un scénario de forte croissance économique.

Source : https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/developpement-durable/etats-unis-les-energies-renouvelables-pourraient-fournir-80-de-l-electricite_121643

États-Unis : Les énergies renouvelables pourraient fournir 80 % de l'électricité

Les ressources éoliennes et solaires pourraient fournir 80% de la demande en électricité aux États-Unis ont indiqué des chercheurs américains dans un article paru le 27 février 2018 dans la revue Energy & Environmental Science. Mais gérer la demande en électricité avec de l'énergie solaire et éoliennes à 100% reste difficile, car exigerait une amélioration des systèmes de stockage (notamment batteries) afin de pouvoir conserver de l'électricité pendant plusieurs semaines malgré des conditions météorologiques défavorables. "Le soleil se couche et le vent ne souffle pas toujours", a résumé dans un communiqué Steven Davis, co-auteur de l'étude et professeur de science du système terrestre à l'université de Californie-Irvine. Le solaire comme l'éolien sont en effet des sources d'énergie renouvelable intermittentes.

35 années données météorologies passées au crible

Lui et son équipe ont analysé pas moins de 35 années (de 1980 à 2015) de données météorologiques américaines. "Nous avons observé la variation de l'énergie solaire et éolienne à la fois dans le temps et dans l'espace et nous l'avons comparée à la demande américaine en électricité", a expliqué Steven Davis. "Nous avons déterminé que nous pourrions de manière fiable obtenir environ 80% de notre électricité avec ces sources renouvelables en construisant un réseau de transmission à l'échelle continentale ou des installations pouvant conserver l'équivalent de douze heures de consommation nationale en électricité", a-t-il poursuivi. Cela nécessiterait un investissement "très important, mais pas inconcevable", ont relevé les chercheurs, issus également du California Institute of Technology et de la Carnegie Institution for Science.

Les États-Unis restent les plus gros pollueurs derrière la Chine

Les États-Unis génèrent actuellement environ deux tiers de leur électricité avec des ressources fossiles (gaz naturel, charbon, pétrole) ce qui contribue à la hausse de la température mondiale en relâchant des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Et un cinquième provient de centra les nucléaires. Les énergies renouvelables ne représentent que 15% du mix énergétique : l'éolien contribue à hauteur de 7%, le solaire de 1%, devant les autres sources comme l'hydraulique, selon l'Autorité américaine d'information sur l'énergie. Les chercheurs souhaitent que les Etats-Unis, deuxième plus gros pollueur derrière la Chine, envisagent enfin de développer des sources d'énergies à faibles émissions de gaz à effet de serre.

Auteurs des cours : Catherine Lavie, Olivier Fourrier

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Niveau 3 : Géopolitique de l'énergie : des gagnants et des

perdants

Source : https://www.franceculture.fr/emissions/le-tour-du-monde-des-idees/le-tour-du-monde-des-idees-jeudi-18-janvier-2018

Se méfier du "déclin des États-Unis".

Longtemps, la géopolitique de l’énergie a favorisé les États pétroliers du Golfe, puis la Russie qui contrôlait les pipelines par lesquels transitait le gaz destiné à l’approvisionnement de l’Europe. Aujourd’hui, en Europe, mais aussi dans plusieurs États américains important, comme la Californie, la priorité va aux énergies renouvelables. En quoi cela modifie cette « géopolitique de l’énergie » ?

Meghan O’Sullivan, spécialiste de ce sujet, met en garde contre l’illusion selon laquelle la transition énergétique mettrait fin aux rapports de puissance dictées par la soif énergétique. L’idée selon laquelle, chacun ayant installé des panneaux solaires photovoltaïques sur son toit et les villes étant alimentées en électricité par d’immenses parcs éoliens, on en aurait fini avec « les guerres pour le pétrole » est charmante. Mais elle n’est pas réaliste.

D’abord, parce que, comme elle l’écrit, même si la Californie parvenait à couvrir la totalité de sa consommation d’électricité grâce aux énergies renouvelables, les voitures et camions qui y roulent continueraient, eux, à être équipés de moteurs à essence. Ensuite, parce que la construction d’éoliennes, de panneaux photovoltaïques et de batteries de stockage nécessite l’usage de métaux très particuliers, en particulier les fameuses « terres rares ». Et que la Chine a mis la main sur leur production. Alors, oui, les plaques tectoniques de la géopolitique de l’énergie sont en train de basculer. Mais cette géopolitique n’est pas près de disparaître. Il y a des perdants et des gagnants. Voyons lesquels.

Les perdants de la nouvelle donne énergétique : les producteurs du Moyen Orient.

Du côté des hydrocarbures, il est clair que le pouvoir de fixer les prix a échappé aux pays producteurs du Moyen Orient. « L’arme du pétrole » s’est émoussée. C’est pour pouvoir accroître sa production de pétrole que l’Iran a accepté de geler nucléaire. Devant la ruée des Américains sur les gaz et pétroles de schistes, les Saoudiens ont tenté, dans un premier temps, de provoquer un effondrement des prix en augmentant leur propre production. Il y a cinq ans, le prix d’équilibre du baril extrait par cette technique était de l’ordre de 80 dollars le baril. Lorsque les cours descendaient en-dessous, les forages étaient abandonnés. Mais aujourd’hui, l’amélioration des techniques, aux États-Unis, a permis de ramener ce prix d’équilibre à 47 dollars. Du coup, l’OPEP a changé de stratégie et depuis la fin 2016, elle a fixé l’attribution de quotas entre ses membres, pour tenter de faire remonter les prix.

Auteurs des cours : Catherine Lavie, Olivier Fourrier

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En vain. Comme le dit Meghan O’Sullivan, la révolution des gaz et pétroles de schistes augmente la puissance des États-Unis. L’énergie bon marché dont ils disposent désormais leur permet de retrouver leur compétitivité perdue. En particulier dans les industries à forte intensité énergétique, comme la pétrochimie, l’aluminium et l’acier.

Au point que Joseph Nye met en garde contre le « mythe du déclin américain ». Oui, l’économie a redémarré aux États-Unis, suggère ce démocrate, ancien membre du gouvernement de Bill Clinton… et Trump qui triomphe bruyamment n’y est pour rien. Je cite l’ancien président du Nat ional Intelligence Council : « La révolution des schistes a changé les choses, en démontrant que la combinaison de l’esprit d’entreprise, du système juridique du droit de propriété, et les marchés de capitaux constituait la vraie force du pays ». Autre avantage diplomatique pour les États-Unis, relevé par Joseph Nye, la moindre dépendance de certains États d’Amérique centrale et latine envers les exportations vénézuéliennes. Ce pays « ne pourra plus acheter leurs votes aux Nations-Unies et dans les organisations régionales des Caraïbes ».

L’auto-suffisance énergétique, en vue aux États-Unis, explique-t-elle le tournant isolationniste promis par Donald Trump ?

Bien des spécialistes raisonnent ainsi : le leadership retrouvé des États-Unis dans la production d’hydrocarbures explique leur discrétion, face aux Russes et aux Iraniens, dans le conflit syrien. Le "pivot vers l’Asie" d’Obama, c’est une façon de proclamer que le Moyen Orient ne les intéresse plus. Joseph Nye ne croit pas à cette théorie. En tous cas, il ne souhaite pas que Washington, échaudé par ses échecs en Afghanistan et en Irak, se désinvestisse de la région. Une guerre entre l’Arabie saoudite et l’Iran, ou un attentat de grande ampleur qui bloquerait le passage des super-tankers à travers le détroit d’Ormuz, provoquerait une hausse immédiate des prix du brut, estime-t-il. Elle n’affecterait guère les États-Unis, parvenus à un état de quasi-suffisance énergétique. Mais elle mettrait nombre d’alliés en fâcheuse situation. Au premier rang, les Japonais et les Européens. Et cela ne devrait pas laisser indifférents les Américains.

La Russie a perdu le pouvoir de fermer le robinet à gaz.

Autre changement essentiel de la nouvelle donne énergétique, le pouvoir que conférait à la Russie le contrôle des robinets à gaz qui traversent son territoire, recule également. L’industrie mondiale du gaz naturel liquéfié est entrée dans une période de surproduction. « La capacité à user du pétrole et du gaz comme d’une arme géopolitique » a disparu, conclut avec beaucoup d’optimisme Samuele Furfari.

Le même spécialiste met en garde contre l’idée que les renouvelables pourraient prochainement rivaliser avec les combustibles fossiles. Ceux-ci continuent à satisfaire, qui, selon lui, « plus de 80 % des besoins énergétiques mondiaux et sont voués à demeurer la colonne vertébrale de la production énergétique mondiale dans un avenir relativement proche. Ce n’est probablement pas une bonne nouvelle pour ceux qui préconisent une sortie immédiate des hydrocarbures. »