newsletter automne 2012

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NEWS FACE À L’EXCLUSION EN AFRIQUE L’éducaon des enfants handicapés automne 2012 SOMMAIRE p1 Photo à la une p1 Le mot du président p2 Bref p3-4 Les enfants handicapés p5 Plaidoyer p6 Bourse à projets p7 Votre engagement © IDAY-Internaonal aisbl Porte-voix pour l’éducaon en Afrique

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L’éducation des enfants handicapés

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Page 1: Newsletter automne 2012

NEWS

FACE À L’EXCLUSION EN AFRIQUE L’éducation des enfants handicapés

automne 2012

SOMMAIRE

p1 Photo à la une

p1 Le mot du président

p2 Bref

p3-4 Les enfants handicapés

p5 Plaidoyer

p6 Bourse à projets

p7 Votre engagement

© ID

AY-In

tern

ation

al a

isbl

Porte-voix pour l’éducation en Afrique

Page 2: Newsletter automne 2012

80 millions d’enfants et de jeunes africains ne vont toujours pas à l’école ! Agissons maintenant !

vos donswww.iday.org

Jean-Jacques SchulPrésident-fondateur d’IDAY-International

De belles promesses...À Uvira (RDC), le 16 juin dernier, lors de la Journée de l’Enfant Africain sur le handicap, une jeune fille sourde et muette s’est

exprimée ainsi : « Pourquoi [...] des aveugles alors que d’autres voient, [...], des sourds-muets alors que d’autres entendent et parlent ? ». C’était un réel reflet du mal être que connaissent les handicapés en Afrique aujourd’hui.

Un officiel est alors intervenu plein de promesses.

Mais qui vérifiera qu’elles ont été bien tenues ? L’Union africaine décidera d’un autre thème l’année prochaine et personne ne viendra lui réclamer des comptes.

Elle devrait plutôt obtenir des autorités politiques qu’elles fassent un bilan des promesses et exposent les mesures qui ont été prises. Les représentants de la société civile locale quant à eux devraient relayer l’information sur le suivi des interventions. Finalement, les donateurs devraient exiger comme condition de leur aide que les autorités locales s’engagent à assumer leur part de responsabilité dans la réalisation des mesures à prendre.

Lorsque ces conditions seront remplies, alors seulement il sera temps d’énoncer de belles promesses.

1

septembre 2012

IDAY-International aisbl - 19, rue des Jambes - 1420 Braine-l’Alleud - Belgique Editeur Responsable : J-J. Schul - Rédactrice en chef/graphiste : D. DevillersContacts : T. +32 (0)2 385 44 13 - F. +32 (0)2 385 44 12 - [email protected] Compte bancaire : IBAN - BE 93 5230 8026 6767 - BIC - TRIOBEBB (TRIODOS)

Photo à la Une

La Newsletter automne 2012

est parrainée par

la banque privée Delen

depuis 5 ans consacrée

«Meilleure banque privée de Belgique»

par le magazine britannique Euromoney.

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Bref.

Plus d’infos ? [email protected]

BELGIQUE/BURUNDI

IDAY compte un Chevalier de l’Ordre de la

Couronne de BelgiqueLe travail de Goreth KANYANGE pour les travailleurs domestiques au Burundi a été reconnu et récompensé

par la Belgique. Le 1er juillet 2012, la directrice du CAD (Convergence pour l’Autodéveloppement des Domestiques) et présidente d’IDAY-Burundi s’est vu octroyer par S.M. le Roi Albert II de Belgique la distinction honorifique de Chevalier de l’Ordre de la Couronne. Félicitations !

KENYA Sssshtttt, on tourne !En octobre, 6 jeunes belges partiront à la découverte des «clubs de jeunes» au Kenya. Ces groupements spontanés s’impliquent bénévolement dans le développement de leur pays. Aujourd’hui, ils diffusent la plante d’Artemisia annua, connue pour ses vertus antipaludiques, dans de nombreuses écoles de leur pays afin d’informer les enfants sur leur capacité à se prémunir efficacement et à moindre coût contre cette maladie dévastatrice. Un film au sujet de ces jeunes sera produit et proposé aux écoles secondaires en Europe dès février 2013 afin de montrer qu’il existe d’autres modèles de développement valables et peu coûteux en Afrique. To be continued !

Toute l’actu sur IDAY-International en temps réel ?Rejoignez notre page Facebook IDAY !

TOGO L’agriculture

pour l’éducation !Guerres, maladies et pauvreté

laissent souvent des enfants orphelins ou abandonnés en Afrique.

Le Programme « Fonds des Enfants du Soleil (FES) » de l’association Le Rônier, membre d’IDAY-Togo offre une famille à ces jeunes et fait déjà ses

preuves en zones rurales.L’idée est de placer l’enfant dans une famille d’accueil de

son village et, pour permettre au ménage de subvenir aux besoins de l’enfant,

de mettre à disposition un petit cheptel. 3 ans plus tard, après avoir fait grandir son troupeau, la

famille remet l’équivalent de ce qu’elle a reçu de manière à permettre à une autre famille d’accueillir un enfant.

Sont également mis en place des champs communautaires dont le produit des ventes permet

de contribuer aux frais de l’école du village.Ce programme a déjà offert un toit et une place

sur les bancs d’écoles à près de 700 enfants. Si vous voulez soutenir ce projet IDAY en

particulier, n’hésitez pas à visiter la bourse à projets

sur notre site internet www.iday.org !

LUXEMBOURG IDAY dans les salles obscuresA l’occasion de la Journée de l’Enfant Africain, IDAY-Luxembourg a diffusé dans les 3 plus grands cinémas Luxembourgeois un spot publicitaire sur l’éducation pour tous en Afrique. Ce spot est tout bonnement déconcertant et tellement représentatif du sentiment de millions d’enfants et de jeunes qui n’ont pas accès à l’école encore aujourd’hui en Afrique ! Curieux ? http://www.iday.lu/18-06-2010-le-spot-de-sensibilisation-iday.html

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En Afrique, près de 2 enfants sur 10 grandissent avec un handicap. Alors qu’ils représentent un nombre d’individus important pour l’avenir du continent, les enfants infirmes sont encore moins scolarisés que les autres enfants d’Afrique. À peine 1 enfant handicapé sur 10 se rend à l’école.1 L’éducation est pourtant une véritable alliée dans la lutte contre l’exclusion.

Souvent considérés comme des poids morts, les infirmes sont rejetés.

La situation est pire dans certaines régions rurales où d’anciennes croyances évoquent des malédictions divines. Les enfants invalides passent le plus clair de leur temps enfermés à la maison quand ils ne disparaissent pas tout simplement. Car ces croyances peuvent vraiment donner lieu à des crimes odieux. La Tanzanie par exemple, pays qui compte le plus grand nombre d’albinos, a dû créer des centres de protection pour ces derniers. Posséder une partie du corps d’un albinos apporterait le bonheur…

A l’école, les rares enfants handicapés inscrits sont souvent victimes de l’ignorance de leurs congénères voire des professeurs et de la direction. Ils essuient régulièrement discrimination et railleries. Cette souffrance quotidienne amène la plupart à abandonner leur scolarité.

Ce n’est pas le handicap mental ou physique qui est le problème mais bien le handicap social, cette incapacité qu’a la société à accepter la différence. Certains pays ont créé des institutions spécialisées réservées et adaptées aux enfants handicapés. Elles sont une première réponse aux besoins éducatifs et à l’exclusion. Ces institutions sont toutefois coûteuses donc rares, et elles ne favorisent pas le contact entre personnes valides et infirmes.

De plus, une récente étude a démontré que les enfants y encouraient un risque accru de sévices physiques et sexuels.2

Deux solutions s’offrent alors : le système d’éducation intégrée et le système d’éducation inclusive. Dans le système intégré, les enfants handicapés restent dans des classes séparées des enfants non-handicapés alors que dans le système inclusif, les deux sont mélangés dans des classes ordinaires.

Bien qu’on ne puisse donner la faveur à l’un ou à l’autre en terme d’économie ou de réussite scolaire, l’éducation inclusive apporte ceci de différent qu’elle permet aux enfants qui ne souffrent d’aucun handicap d’entrer en contact direct avec leurs semblables infirmes. Ce contact déconstruit les préjugés et les croyances et permet l’intégration de l’enfant

handicapé au sein de sa société.3

Un obstacle pratique majeur s’impose dans bien des cas : l’accès aux infrastructures. Rampes pour fauteuil roulant ou livres en braille font office d’exceptions. Non seulement les écoles ne sont pas adaptées aux besoins de ces jeunes mais les enseignants manquent de formation dans l’encadrement d’enfants handicapés.

«Etre handicapé, c’est un état permanent qui a besoin de solutions permanentes, et ces solutions ne peuvent venir que de nos gouvernements.» M. Malinga (co-fondateur de l’Organisation mondiale des personnes handicapées)

Bien que les gouvernements africains évoquent des contraintes budgétaires comme obstacle à la promotion des droits des personnes handicapées et à leur éducation, c’est surtout leur manque d’intérêt qui marque les esprits.

Les personnes handicapées sont peu ou pas représentées dans les instances publiques et ne sont que trop rarement consultées lors de la mise en place de lois qui les concernent.

Pourtant, l’éducation et particulièrement celle des enfants handicapés est un droit fondamental. En effet, l’Assemblée générale des Nations Unies l’a rappelé

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Enfants bienvenus.

1 Organisation Mondiale de la Santé, Faits et chiffres sur le handicap, juin 20112 Organisation Mondiale de la Santé, Les enfants handicapés risquent davantage d’être confrontés à la violence, 12 juillet 20123 Organisation des Nations Unies pour l’éducation (UNESCO), Overcoming Exclusion through Inclusive Approaches in Education - A CHALLENGE&A VISION, 2003

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en adoptant en 2006 la Convention relative aux droits des personnes handicapées que la majorité des pays africains a signée.

Le thème choisi pour la Journée Internationale de l’Enfant Africain en 2012 par l’Union africaine, “les droits de l’enfant handicapé : le devoir de protéger, de respecter, de promouvoir et de réaliser” montre combien l’Afrique veut progresser en la matière.

Cette même organisation avait d’ailleurs mis sur pied en 1999 un Plan d’action en faveur des personnes handicapées. Ce Plan reconnaît, entre autres, la nécessité d’intégrer les personnes handicapées dans la société et de les autonomiser. Il enjoint aussi les Etats à aller dans ce sens.

Dans le même temps, L’Organisation mondiale des personnes handicapées (OMPH), faisait et fait toujours pression sur les gouvernements pour qu’ils reconnaissent les droits des handicapés et fassent appliquer les lois existantes.

Malheureusement, ces efforts ne sont pas suffisants. Aujourd’hui, les enfants handicapés sont toujours en moins bonne santé, réussissent moins bien leurs études, ont moins de possibilités d’emploi et connaissent des taux de pauvreté plus élevés que les personnes valides.

Les gouvernements doivent prendre leurs responsabilités pour lutter contre toutes les formes de marginalisation de ces jeunes et la société civile africaine doit accompagner ces efforts et s’assurer qu’ils sont réellement traduits en actes. C’est la condition pour qu’enfin l’engrenage s’arrête et que les personnes handicapées en Afrique puissent participer pleinement à la vie de leur société.

Plus d’infos ? [email protected]

L’École Intégrée Louis Braille de Yaoundé au Cameroun, un bel exemple d’éducation inclusiveEn 1986, Coco Bertin MOWA et Martin Luther Amahata Adibita, deux personnes non voyantes, posent les premières pierres du Club des Jeunes Aveugles Réhabilités du Cameroun, aujourd'hui membre d'IDAY-Cameroun. L’idée mûrit alors d’ouvrir une école pour réduire l’analphabétisme et l’exclusion des personnes qui vivent un handicap visuel. C’est ainsi que Ecole Primaire Intégrée Louis Braille est mise en place en 2004. Elle reçoit aussi bien des enfants non voyants que voyants. Elle a des résultats scolaires supérieurs aux écoles de la région. De moins de 20 élèves à cette date, l’EPILB en compte aujourd’hui près de 200. Depuis un an, l’école ouvre également ses portes aux enfants souffrant d’autres handicaps. Cette expérience leur évite de vivre dans un monde à part et les résultats des enfants handicapés sont excellents. Il n’y a plus de complexe d’infériorité. A la récréation, tous jouent ensemble. Malheureusement, certains freins à ce beau projet persistent. Le manque de

salles de classe et d’outils pédagogiques par exemple, ne permet pas de répondre à toutes les sollicitations des parents d’enfants handicapés. Le Club des Jeunes Aveugles Réhabilités du Cameroun souhaiterait la création de plusieurs écoles mais au problème d’espace s’ajoute celui des enseignants. Leur formation est souvent inappropriée et il est impossible de leur offrir un salaire permettant de les fidéliser à leur poste. L’argent est toujours le nerf de la guerre mais pas seulement. L’école est entrée en discussion avec le Ministère de l’éducation de base pour la signature d’un partenariat qui permette de collaborer pour faire bénéficier un plus grand nombre de l’expérience. Malgré cela, une réelle prise de conscience des pouvoirs publics et des partenaires du développement fait défaut.L’École Intégrée Louis Braille de Yaoundé au Cameroun est toutefois la preuve que l’éducation inclusive non seulement fonctionne mais est une solution adaptée aux enfants souffrant d’un handicap.

L’éducation contre le handicap lui-mêmeLa pauvreté est une des causes du handicap car elle n’offre que peu ou pas d’accès aux services de santé de base. Les maladies comme la poliomyélite, la rougeole ou le paludisme par exemple, mal soignées, laissent beaucoup d’enfants diminués. Quant à la malnutrition, elle entraîne bien souvent un retard de croissance.

Ceci explique en partie pourquoi 80% des handicapés de la planète vivent dans les pays en voie de développement.

Le recul de la pauvreté diminuerait le taux de handicap en Afrique. Or, faut-il le rappeler, l’éducation est, de l’avis de tous, une solution au recul de la pauvreté.

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Plaidoyer. Les enfants plaident en faveur de leur éducationLe 29 juin 2012, IDAY-Togo célébrait la Journée de l’Enfant Africain en collaboration avec l’Association des handicapés de la région des Savanes. À cette occasion, des enfants handicapés de Dapaong, chef-lieu de la préfecture de Tône ainsi que de la région des Savanes au Togo, ont tenu à adresser un message à la Ministre de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation.

Les extraits de leur plaidoyer montrent combien leur situation a évolué ces dernières années mais combien aussi il reste à faire pour parvenir à une scolarité juste et équitable pour tous.

[...] nous nous posions des questions il y a encore quelques années sur notre scolarisation. Les railleries des gens, la réticence des enseignants à nous inscrire dans les écoles, les attitudes de nos parents qui nous cachaient, les humiliations de nos camarades, ne nous encourageaient guère à nous scolariser. Des sensibilisations ont été faites par les associations et les encadreurs pédagogiques pour lever toutes ces barrières.

Aussi, l’acte concret que votre Ministère vient de prendre le 11 mai dernier à travers l’arrêté N°048/MEPSA/CAB/SG portant validation institutionnelle du manuel intitulé « Formation en éducation inclusive avec un accent particulier sur l’accueil d’enfants handicapés en classe ordinaire » vient faciliter notre inclusion scolaire.

Désormais, nous sommes nombreux dans les écoles ordinaires pour être instruits comme tout enfant togolais.

Cet acte que vous avez posé est un grand pas en avant dans la réalisation des objectifs de l’éducation pour tous les enfants, y compris l’éducation des enfants

handicapés.

[...] nous voudrions vous faire part de quelques difficultés auxquelles nous sommes encore confrontés lorsque nous devons passer les examens scolaires :

[...] je n’entends pas, je suis au CM2, je dois passer mon CEPD, parmi les épreuves, il y a la dictée à faire obligatoirement. [...] vous pouvez proposer que ce texte de dictée soit saisi avec des fautes d’orthographe et de grammaire pour que je le reproduise correctement. [...]

je suis un enfant non voyant ; à l’examen du CEPD, on me demande par exemple, à l’épreuve de géographie de dessiner une carte du Togo avec les différents cours d’eau. Ne voyant pas, l’épreuve peut-être adaptée pour moi en me demandant de citer et de situer ces cours d’eau.

[...] Je suis un enfant avec un handicap moteur, je suis toujours dans un fauteuil roulant, il m’est difficile d’accéder aux bâtiments à niveaux. [...] est-ce que vous ne pourrez pas autoriser les examinateurs à me placer dans une salle qui me sera accessible.

[...] je suis un enfant avec une déficience mentale, je n’arrive pas à réagir au même rythme que les autres, et pourtant, lorsqu’on me laisse un peu plus de temps, je réussi toujours mon exercice. Ne pourriez-vous pas m’accorder un tout petit peu de temps en plus pour traiter mes sujets ?

Cela ne coûtera rien et cela nous permettra d’être évalué au même titre que les autres enfants !

[...] Nous comptons sur vous pour prendre une décision de maman mais aussi d’autorité sur un arrêté portant les modalités d’évaluation et l’organisation des examens et concours scolaires pour les candidats handicapés.

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RDC XIVe Sommet de la Francophonie 10-14 octobre Sommet (Kinshasa)Belgique Journées Européennes du Développement17 octobre Soutenir une croissance durable et inclusive

Forum (Bruxelles)France 6e réunion de la Consultation Collective des 24-26 octobre ONG pour l'Education pour Tous (UNESCO, Paris)France Lutter contre le paludisme dans les écoles20 novembre pour réaliser l’éducation pour tous en

Afrique conférence (Paris)

What’s up?up?

What’s

Films, conférences, pièces de théatre, ateliers, contacts presse, marches, forums et symposiums ... lors de la 22e édition de la Journée de l’Enfant Africain, les membres IDAY d’Europe et d’Afrique se sont démenés pour faire de cette action un plaidoyer remarquable en faveur de l'éducation des enfants handicapés. Pourvu qu'ils aient été entendus.

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Bien des donateurs privilégient le financement de projets de fournitures de services comme par exemple le financement d’une route ou d’une école. Ces « micro » investissements, qui rendent service à un moment et dans un lieu donné, pourraient faire office d’exemple à d’autres actions bénéfiques pour le pays tout entier. Ceci enclencherait un mouvement plus vaste qui sortirait la population de la pauvreté. Malheureusement, menés de façon isolée dans la plupart des cas, ces projets ne sont pas en mesure de contribuer véritablement au développement socio-économique à long terme.

En outre, en cherchant à combler les défaillances insupportables qu'ils constatent, les donateurs se substituent sans s'en rendre compte aux autorités locales qui se permettent dès lors se soustraire à leurs responsabilités. C'est d'autant plus problématique qu'ils incitent la population elle-même à chercher systématiquement la solution à ses problèmes dans l’aide extérieure.

Ce " dilemme du Samaritain" justifie-t-il pour autant que l'on prive les populations démunies de la générosité des donateurs

étrangers ? N'est-il pas possible de parer à ces effets pervers tout en continuant à apporter un soutien approprié ?

La priorité doit d'abord être donnée à des projets conçus et mis en oeuvre par la société civile locale, pour qu'ils répondent le mieux possible et dans la durée à des besoins constatés. Ensuite, ces projets doivent s'intégrer dans une démarche d'interpellation des gouvernements locaux pour être dupliqués et pris en charge par eux.

C'est tout l'enjeu de la Bourse à Projets d'IDAY, où des projets d'éducation d'organisations locales servent à renforcer leur plaidoyer en faveur de telle ou telle mesure à prendre.

Enfin, les philanthropes du développement devraient en priorité appuyer la société civile locale pour qu'elle mène un plaidoyer efficace auprès de ses gouvernants afin qu'ils assument leurs responsabilités.

Moins visible, une telle aide en est d'autant plus capitale que ce dialogue est l'unique manière de parvenir à la mise en place de cadres sociaux durables et respectueux des droits de tous.

Plaidoyer ou fourniture de services : quel rôle pour les philanthropes du développement ?

Une école, un métier et un avenir pour les enfants handicapés et vulnérables des bidonvilles de KampalaAPCPD (Action to positive change on people with disabilities), membre d’IDAY-Ouganda et actif auprès des handicapés dans les quartiers pauvres de Kampala assiste depuis trop longtemps à l’exclusion des enfants handicapés. L’association ouvrira prochainement des classes primaires et de formation professionnelle afin de sortir ces enfants de l’enfer auquel ils sont chaque jour

confrontés (séquestration, violence physique et verbale, etc.).

On y enseignera la couture, l’informatique, le tricot et l’artisanat.

Armés d’un métier, ces enfants et ces jeunes auront une chance d’échapper à la pauvreté et de vivre une vie décente.

Bourse à projets.

La bourse à projets IDAY est un vivier de solutions low cost de qualité proposées par la société civile africaine elle-même en faveur de l’éducation pour tous en Afrique. Elle plaide auprès des gouvernements en démontrant que le droit à l’éducation pour tous n’est pas inaccessible mais essentiel au développement du pays.

Soutenez nos projets ! Rendez-vous sur www.iday.org ou contactez-nous directement via [email protected] !

Projet 32Pays

Ouganda

Coût

15 836 €

Nombre d’enfants

274

Page 8: Newsletter automne 2012

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Localité et date: __________________________________________________________ Signature pour accord (le titulaire de compte)

Date du 1er transfert : _____/______/________

J’ACCEPTE ET AUTORISE L’EXECUTION DE CET ORDRE PERMANENTJE ME RÉSERVE LE DROIT D’ANNULER OU DE MODIFIER CET ORDRE À TOUT MOMENT

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Au profit de l’aisbl

IDAY-internationalRue des Jambes 191420 Braine l’Alleud Belgique

Je soussigné

Nom _______________________________________________________________________________________________________

Rue __________________________________________________________________ n°____ boîte _________________________

Code postal, localité ______________________ Ville °________________________________________________________________

pays ________________________________________________________________________________________________________

verse chaque mois la somme de __________________________________________________________€ prélevée sur le compte

IBAN ________________________________________________________________________________________________________

BIC ________________________________________________________________________________________________________

Votre engagementSi vous souhaitez apporter une aide régulière et éviter les paiements manuels, nous vous invitons à remettre le formulaire d’ordre permanent ci-après à votre organisme bancaire ou à le remplir via votre PC banking.

Compte bancaire (TRIODOS) - IBAN : BE 93 5230 8026 6767 - BIC : TRIOBEBB