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être un témoin newsLETTER LETTRE DE NOUVELLES La Porte Ouverte Chrétienne • Mulhouse WWW.PORTE-OUVERTE.COM DÉCEMBRE 2012 15

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Newsletter de la Porte Ouverte

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être un témoin

newsletterlettre de nouvelles

La Porte Ouverte Chrétienne • Mulhousewww.porte-ouverte.com

dÉcemBre 2012 15

n e w s l e t t e r n ° 1 5

sommAIre

DÉCEMBRE 2012

Édito Jean Peterschmitt

Elie et Géraldine WidmerJean-Luc Worgagne

Jean-Marie et Françoise DentellaDavid Chongkee

Jean-Pierre FreryGilbert Kauffmann

Claude et Martine SchmerberJosué Binoua

Laurent ObellianneMonique Stroebel

Jean-Pierre ThomasSuzanne SternRachel Nehaus

Appel à témoins

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É D I t O r I A lÊ t r e t É m o I n

S amuel Pete r s chm it tChers amis,Quelle joie de vous retrouver !Être témoins est le fil conducteur de la News Letter que vous êtes en train de découvrir.

Un témoin est une personne qui a vu ou entendu un fait ou un événement et qui est donc en mesure de confirmer sa réalité.

Permettez-moi, en quelques lignes, de vous partager un témoignage récent concernant l’église de « La Porte Ouverte ».Après un arrêt de chantier et une attente prolongée de deux ans et demi, j’ai la joie et le privilège de vous annoncer la reprise des travaux permettant l’achèvement de l’agrandissement de l’église.Humainement, il n’y avait pas d’issue possible ; mais ce que Dieu

Roger, Claude et Gérard qui m’ont encouragé et ont cru, espérant con-tre toute espérance. Ils ont mani-festé leur foi en persévérant dans les dossiers, malgré le pessimisme des professionnels. Merci à vous tous qui nous avez soutenus par la prière.

Le prophète Jérémie nous rap-pelle : “Béni soit l’homme qui se confie dans l’Eternel, Et dont l’Eternel est l’espérance ! Il est comme un arbre planté près des eaux, Et qui étend ses racines vers le courant ; Il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, Et son feuillage reste vert ; Dans l’année de la sècheresse, il n’a point de crainte, Et il ne cesse de porter du fruit.” ( Jérémie 17:7-8 LSG)

Vous découvrirez au fil des pages le témoignage d’hommes et de

dit, il l’accomplit.Le psalmiste dit de l’Eternel :“Car il dit, et la chose arrive ; Il ordonne, et elle existe.” (Psaumes 33:9 SER)

Je suis témoin, avec mes collabo-rateurs, de la fidélité de Dieu. Les spécialistes (au vu de la raison de l’arrêt de chantier) avaient fixé notre sort en affirmant que nous n’obtiendrions jamais les valida-tions nécessaires. Et l’un d’eux me conseilla même de demander le permis de démolir ce qui venait d’être construit ! Aujourd’hui, je rends gloire à Dieu pour son intervention. Le chantier peut continuer et sera achevé fin 2013 début 2014. Je veux de tout cœur remercier mes frères et amis, collabora-teurs de longue date,

femmes qui, à l’instar des disciples, sont devenus des témoins de ce que Dieu fait quand on se confie en lui. Leur joie est de partager à leurs contemporains ce qu’ils vivent. Ils le font avec la reconnaissance que manifestent tous ceux et celles qui savent avec certitude que Dieu les aime. Leur engagement n’est donc que l’expression de leur gratitude, motivée par le désir de partager ces bonnes nouvelles à ceux qui les entourent.Nous sommes, nous tous qui avons rencontré Christ, invités à être ses témoins là où nous vivons. Jésus dit : “Je vous le dis, quiconque me confessera devant les hommes, le Fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu ;” (Luc 12:8 SER)

Puissent les différents témoignages que vous découvrirez au fil de votre lecture, être source d’inspiration pour vous.

Au terme de cet éditorial, je sou-haite remercier toute l’équipe qui a permis la mise en œuvre de cette newsletter, et en particulier Na-thalie Schnœbelen qui a investi son temps pour effectuer les différentes interviews.

Que la paix de Jésus vous accom-pagne.

Pour l’équipe pastorale,Samuel Peterschmitt

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l e S F O N D At I O N Sl ' o B É I s s A n c eJean Pete r s chmi tt

"N'écoute pas les hommes, mais obéis à ce que Dieu dit. Dieu ne se réfèrera pas aux hommes, quand, un jour, tu te tiendras devant lui. "

Nathalie : Jean, quand vous prê-chez, le témoignage tient une grande place. Pour quelle raison ? Jean : Parce que le témoignage, c’est ce qu'on vit. C'est du concret, on peut le prouver, et ça glorifie toujours Dieu. Ça apporte la vérité à ceux qui la cherchent. Ça permet aux gens de voir comment Dieu agit encore aujourd'hui.

N : Est-ce que vous pouvez dire que votre ministère a été porté par le témoignage ? J : Oui, dans la mesure où tout a commencé avec la guérison mi-raculeuse de Suzanne. Les mé-decins m'avaient dit : "Prenez-la à la maison, pour qu'elle meure auprès des siens". C’était terrible ! Mais Dieu a guéri ma femme par l’imposition des mains et l’onction d'huile. C'est ça la Parole de Dieu, c'est la vérité, et je la veux coûte que coûte. Naturellement, on était contre moi. Au début, mon père, alors serviteur de Dieu, prenait ça pour du magnétisme. Il a résisté 6 ans et quand il a vu que des incréd-ules se convertissaient, il a compris. Il a vu qu'à travers l'obéissance à Jésus-Christ, d'autres ont été guéris.

J : Le premier livre est celui qui a été le plus vendu. Mais je ne connais pas exactement le nombre d’exemplaires. L'imprimeur nous avait dit : "Si vous vendez 3000 livres, vous aurez de la chance". Je lui ai demandé : "Et si vous m'en imprimiez 10 000 ?" Or, les 10 000 livres sont partis en 8 mois. On en a réédités, et réédités encore. Il a même été imprimé en langue al-lemande.

N : Quand on songe à la vision que vous aviez eue pour l'église, comment vous sentez-vous aujourd'hui ? J : J'ai beaucoup de joie. Je ne pou-vais presque pas la croire, quand je l’ai reçue.

N : Vous pouvez nous la rappeler ? J : Oui. Dieu m'a montré une assemblée très nombreuse : tout le monde était dans la louange et levait les bras. Puis je voyais des gens autour des tables, qui priaient, et qui partageaient un café. C'était à la fois la grande assemblée et les petits groupes dans les maisons. Et la vision s'est réalisée à la lettre.

N : Ça dépasse ce que vous pen-siez ? J : Oui, complètement. Il m’était impossible d’imaginer Internet, les livres, la mission, les petits livrets "le film de la Vie" qui ont été distribués, Quartier Libre

N : Votre ministère a commencé par les guérisons ? J : Oui, c'est vrai. Par exemple, je repense à ce cadre de l’usine de chimie qui n'avait plus que 3 de tension. Il est venu au café, à Thann, où on faisait des réunions. Nous avons prié pour lui, car il allait mourir. Puis, une fois à la maison, nous nous sommes mis à genoux. Tout d'un coup, j'ai reçu qu'il serait guéri. On a arrêté de prier et je suis retourné à Thann. J'ai expliqué que j'avais eu cette conviction, et j'ai dû la répéter plusieurs fois. Entre temps, il avait été hospitalisé. Je l’ai visité, lui ai imposé les mains, et Dieu est intervenu. Tout doucement, sa tension est remontée. Il est devenu un témoin vivant. A Thann, tout le monde croyait que Fernand était mort, et comme il avait survécu, la nouvelle s'est répandue. Alors les gens sont venus nombreux écouter l'Évangile.

N : La force du témoignage est évidente !J : C'est pour ça que je dis toujours « C'est Dieu qui agit ; ce n'est pas moi. »

N : Vous avez écrit plusieurs livres, et le 4ème est sur le point de sortir. Vos livres relatent une multitude de témoignages. Avez-vous une idée du nombre qui a été vendu ?

avec son impact dans les quartiers, l'agrandissement de l'église, les médias qui viennent pour en savoir plus...ça dépasse de loin tout ce que je pensais, car je n'avais pas tout compris au moment où je l'ai reçue.

N : Est-ce qu'aujourd'hui le Sei-gneur vous a donné une autre vision ? J : Non. Mais Dieu a donné une prophétie à Samuel : "Papa, tu as posé les fondements, et tu en verras l'accomplissement." Et c'est ce que je vis aujourd'hui.

N : Qu'est-ce qui compte le plus pour vous, Jean ? J : L'obéissance à Dieu. Par ex-emple, j'ai compris l'importance du baptême par immersion. J'ai voulu obéir à Dieu en me faisant baptiser une 2ème fois, car la première, on me l'avait fait par aspersion, ce qui n'est pas biblique. Les dogmes vous éloignent de Dieu. Quand je dis aux gens qui m'appellent de mettre de l'ordre dans leur vie, ça ne plaît pas toujours, et même, il arrive qu'ils soient déçus de ma réponse ; mais tant pis ! Mon rôle est de ramener les gens à la Parole de Dieu.

N : D'ailleurs les gens sont obligés de se rendre à l'évidence que Dieu vous avait effectivement parlé ? J : Oui. Dieu confirme toujours Sa Parole. Nous sommes heureux de ce que Dieu nous ait trouvés dignes. Maintenant, c'est Samuel qui a pris la relève. Dieu a fait une promesse à la famille, et la suite est entre Ses mains.

Jean Peterschmitt

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"La vie d'un homme ne se ré-sume pas à un acte"

"Mais Seigneur, quand t'avons-nous vu...prisonnier, et sommes-nous venus te rendre visite? Et le roi leur répondra : Vraiment, je vous l'assure : chaque fois que vous avez fait cela au moindre de mes frères que voici, c'est à moi-même que vous l'avez fait." Matthieu 25:39-40

Nathalie : Elie et Géraldine, depuis combien de temps êtes-vous visit-eurs de prison ? Géraldine : Ça va faire 2 ans. J'ai commencé et Elie m'a suivie.

N : Comment ça a démarré ? G : Un jour, j’ai lu dans le journal qu'une dame avait tué ses 2 enfants et avait essayé de mettre fin à ses jours. J'ai ressenti quelque chose de très intense dans mon cœur ; j'ai absolument eu envie de trouver cette femme et de l'aider. J'ai fait quelques recherches pour aller la voir, mais rien n'a jamais abouti. J'étais pourtant persuadée que je devais entrer en contact avec cette personne. En racontant, un jour, cette histoire à une dame, cette dernière m’a dit :"Tu devrais faire visiteuse de prison". Au moment même où j’ai entendu cette phrase, c'était devenu une évidence pour moi. Ce n'était pas forcément cette dame qui avait tué ses enfants que je devais rencontrer, mais je

devais aller dans les prisons ! A partir de là, je suis allée voir André Muller, visiteur de prison depuis 20 ans. Il m'a invitée à faire preuve de beaucoup de prudence et de patience. André avait cette sagesse de ne pas « faire pour faire » même si c'était pour le « bien ». Il m’a toujours dit qu'il fallait être sûr que Dieu me plaçait à cet endroit précis !Il m'a toujours encouragée, tou-jours soutenue dans ce désir d'aller en « tôle », comme il disait. Après 6 mois, il m'a emmenée à une réunion, dans une association, pour connaître le rôle d'un visiteur de prison. J'ai fait, ensuite, ma de-mande d'agrément. E : Mon engagement a été con-ditionné par plusieurs choses. En voyant Géraldine rentrer de ses visites avec tellement de joie et tellement de belles choses vécues, ça m'a touché et donné envie de la suivre. Un jour, Géraldine m'a amené dans une réunion de l'association et j'ai été touché par une phrase toute simple : « La vie d'un homme ne se résume pas à un acte ». Cette phrase a été pour moi comme une révélation.

N : Quelle est la différence entre visiteur et aumônier de prison ? G : L'aumônier visite les prison-niers dans le cadre religieux, pour lui parler des écritures, des messes etc... Un visiteur est un laïc qui visite un détenu pour l'écouter, es-sentiellement.

N : Vous êtes donc membre d'une association laïque ? G : C'est un point très important pour moi : la laïcité. Elle fonc-tionne très bien et dans un respect réel, chacun gardant sa propre foi, ses croyances, ses expériences.

N : Visitez-vous toujours les mêmes détenus ? G : Les détenus font la demande au Service d'insertion et de proba-tion (SPIP) de l'établissement dans lequel ils sont incarcérés. Puis le SPIP nous attribue 1, 2, 3 ou 4 dé-tenus, en fonction de notre temps. Ensuite, nous les voyons toutes les semaines, jusqu'à leur sortie. Nous ne pouvons pas choisir entre visiter un homme ou une femme.

N : Les visites se passent au par-loir ? G : Non. Elles ont lieu dans le quartier où ils vivent. Nous les rencontrons individuellement (Elie les siens, moi les miens) dans une petite cellule.

N : De quoi parlez-vous ? E : Notre première mission est l'écoute. Avant de vouloir parler, il est important de savoir ce qui pèse sur leurs cœurs. Les sujets de discussions s’établissent en fonc-tion de la personne elle-même. Ils aiment parler de l'extérieur, de généralités, mais aussi de leur vie et de la raison de leur arrivée en prison. Ils aiment passer du temps à discuter pour se déconnecter de

V I S I t e r D e S P r I S O N So u v r I r l e s y e u xElie e t Géraldi ne W id me r

la vie de la prison. Nous sommes un peu un « bol d'air frais » dans leur semaine.On se rend compte que ce sont des gens qui ont très souvent vécu des accidents de parcours dus à l'influence des autres ou à cause de mauvais choix. Bien souvent, ils n'ont eu ni père ni famille pour leur inculquer les bonnes valeurs. G: Nos entretiens sont des mo-ments très privilégiés pour le détenu comme pour nous. Par-delà des moments de rigolade, il nous arrive parfois de les voir pleurer. Notre rôle est de les encourager à

se battre, en leur partageant nos expériences, nos valeurs, pour leur permettre de rester des hommes et des femmes debout. Nous leur donnons des pistes de réflexion. Nous plantons une graine qui pousse petit à petit.

N : C'est ce point-là qui doit vous intéresser le plus ? E : En effet, c'est très enrichissant, pour nous comme pour eux, d'avoir ce type d'échange. G : Cela peut commencer par des choses simples. Je pense à ce jeune qui était tout le temps assis, recro-

quevillé sur lui-même. Je lui disais : "Quand on parle à quelqu'un, on s'adresse à lui en le regardant et en se redressant". Il m'a regardée et il m'a dit : "On ne m'a jamais dit ça". Et au fil des semaines, il se donnait de la peine pour bien se tenir. J'ai vu comme une fleur qui s'ouvrait. Il était génial ! J'essaye de leur montrer qu'être différent, est un sujet de fierté !

N : Est-ce que les détenus vous demandent pourquoi vous faites « visiteurs » ? G : Oui, souvent. Je leur dis que

cela m'a ouvert les yeux sur la façon dont dieu nous voit..

j'ai toujours aimé ceux qui ne sont pas aimés.C'est très souvent énorme pour eux d'avoir quelqu'un qui les aime et le prouve en venant toutes les semaines. Pour moi, cela rem-place toutes les belles paroles. Je demande toujours à Dieu de m'aider à les voir comme Lui les voit. Et c'est incroyable l'amour qu'il a pour ces gens ! Je pleure souvent pour ces gars-là, dans mes prières personnelles. Je ne veux louper aucune semaine avec eux. Je suis fière de mes détenus, et ils le savent !E : Moi aussi. Ils sont toujours très étonnés de me voir prendre de mon temps pour venir leur rendre visite, et j'apprécie de leur donner de mon temps, de part-ager avec eux mes expériences en tant qu'homme, en tant que chef de famille et en tant que père.

N : Le fait d'avoir la foi, ça vous apporte quelque chose ? E : Quand nous rencontrons un détenu pour la première fois, nous n’avons aucune information sur sa vie ni sur les raisons de son incarcération ; nous avons juste un nom et un prénom. L'entretien commence donc par la découverte d'une personne en tant que telle, sans aucun a priori, sans aucun jugement. Dieu nous voit de la même façon. Malgré nos fautes, il nous aime tels que nous sommes. Quelle leçon !!!! Jésus a donné sa vie pour nous, mais il l'a aussi donnée pour ces personnes accidentées de la vie. Et c'est dans cet état d'esprit que Géraldine et moi, nous sou-haitons transmettre notre amour à ces gens. Les détenus n'ont pas un physique autre que le nôtre ; ils ont des sentiments, des émotions et des valeurs.

N : Et a contrario, pour une as-sociation laïque, le fait que vous soyez chrétiens, cela n'a-t-il pas été un frein, par crainte de prosé-lytisme, par exemple ? G : On m'a bien sûr posé la question. Je me suis engagée à ne jamais faire de prosélytisme, tant vis-à-vis de l’association que vis-à-vis des détenus. Je peux vrai-ment dire que mon but n'est pas le prosélytisme. Par contre, si un dé-tenu me pose des questions sur ma foi, j'ai le droit de parler de mon expérience de foi. De toute façon, je réagis pareillement avec les gens de l'association, mes collègues de travail ou les détenus. Ça se fait naturellement, tout simplement.

N : Depuis que vous êtes visiteurs de prison, est-ce que vous avez changé ? E : Oui, tout à fait. J'ai compris que les gens, bien qu'ils aient commis des choses illégales, restent des personnes "normales". C’a m'a ouvert les yeux sur la façon dont Dieu nous voit, nous (pêcheurs, donc coupables).G : Je réalise que je le vis avec mes tripes ! Quand je sors de mes visites, je suis si heu-reuse et je sais à 100% que c'est ma place. On peut aussi vivre des échecs, mais je n'oublierai jamais une dame de l'association, quelqu'un de super, qui m'a un jour dit quelque chose de très impor-tant : « Géraldine, tu as des limites »… J'ai dû apprendre que je n'étais pas la « sauveuse »! Je dois essayer d'être juste un bon « modèle », un bon témoin.

E li e e t G érald in e W i dm e r

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Nathalie : Quel est l'objectif de l'association "CTM",* anci-ennement "Hommes d'affaires du Plein Evangile? Jean-Luc : CTM traduit mieux l'action de l'association, puisqu’elle est entièrement basée sur le témoignage et cela concerne tout chrétien. Il s'agit de montrer com-ment Dieu agit encore aujourd'hui pour amener les gens à Jésus-Christ. Cette œuvre s’adresse donc à toute personne et chacun doit se sentir libre de venir écouter les témoignages.

N : Comment ça se passe, con-crètement ? J-L : Nous organisons une fois par mois, soit des petits déjeuners, le samedi matin, soit des soirées où nous témoignons de ce que Dieu a fait dans notre vie. Nous avons aussi organisé avec les motards chrétiens ("The WAY") des concerts, puis des séminaires de formation pour les membres. On essaie de balayer le plus large pos-sible, pour toucher le plus grand nombre. Notre vision est de touch-er toute personne pour l’amener à Jésus-Christ.

N : Le principe est donc le té-moignage ? J-L : Oui, nous répondons au com-mandement du Seigneur qui nous rappelle d'aller de par le monde et d'être Ses témoins.

N : Pourriez-vous nous partager

une expérience ? J-L : Lors d'un séminaire de formation, en novembre 2011, sur le thème "Etre, avant de faire", un frère a été guéri de la surdité.

N : Et à propos d'un invité ? J-L : Lorsqu'un orateur est invité à témoigner, c'est souvent l'occasion pour nous de mieux se connaître et de partager nos expériences. Nous avons reçu Jean-Pierre et Brigitte Lebret du sud de la France, et durant leur séjour ici, un orage très violent s'est abattu sur leur région, détruisant des toitures, des murs, etc... Toutes les maisons de leur quartier ont été endommagées...sauf la leur ! Gloire à Dieu. Nous avions prié, et cette expérience nous a montré, une fois de plus, la puissance de la prière.

N : Dans tous les témoignages auxquels vous avez pu assister, qu'avez-vous remarqué ?J-L : Je me rends compte qu'être chrétien, c'est plus qu'une ren-contre avec Jésus-Christ, c'est une transformation qui s'opère. Entrer dans le Royaume de Dieu est une affaire très, très sérieuse, et il ne suffit pas de passer par les eaux du baptême. Mettre notre vie en règle, faire le ménage dans notre vie, régler notre vie sur la Bible, et décider de suivre Jésus demandent un engagement de chaque jour. Ça semble être un programme lourd, mais Jésus nous aide, et son joug est léger, parce que nous le faisons

par amour pour Lui. Notre relation personnelle avec le Seigneur s'en trouve enrichie, notre écoute des autres s'approfondit, notre sensibil-ité au Saint-Esprit est plus affinée.

N : Qu'est-ce qui vous semble le plus important dans le té-moignage ? J-L : Nous souhaitons tellement que le Seigneur agisse. Nous invi-tons le Saint-Esprit dans chacune de nos réunions et nous voulons qu'Il occupe toute la place. Nous prions avant les réunions, nous nous attendons au Saint-Esprit durant le témoignage donné, et nous prions à l'issue de la réunion. Les membres de l'association se réunissent également en semaine, ainsi que la veille des réunions, pour prier, afin que les cœurs soi-ent préparés.

N : Avez-vous vu des gens se con-vertir durant vos réunions ? J-L : Oui, notamment la dernière fois. Une chrétienne était ac-compagnée d'une personne qui était vraiment prête à recevoir le Seigneur. A l'appel, elle a voulu donner sa vie immédiatement et elle en a même témoigné. Lors du dernier concert avec les motards de The Way, des personnes se sont approchées et ont voulu qu'on prie pour elles pour recevoir la vie de Jésus.

N : Pourquoi organisez-vous es-sentiellement des repas ?

C H r É t I e N St É m o I n s d A n s l e m o n d eJean-Luc Wo r ga g ne

J-L : Jésus passait du temps à la table des personnes qui avaient be-soin de lui. C'est un moment où les gens se sentent bien, c'est la con-vivialité. Ça nous permet de sortir du cadre de l'église, et un restau-rant est un endroit neutre. C'est donc, probablement, plus facile d'y inviter un collègue, un ami, ou un proche.

N : De quoi auriez-vous besoin dans le groupe de Mulhouse ? J-L : Notre groupe a besoin de grandir, notamment pour la couverture spirituelle. Si des per-sonnes ont le témoignage à cœur, si elles veulent nous assister durant les réunions pour prier avec nous, si elles veulent nous soutenir en semaine dans la prière, si elles se sentent appelées à nous rejoindre, nous serons plus forts. Etre mem-bre, c'est être convaincu que le témoignage porte du fruit encore

aujourd'hui, c'est prier pour nous et avec nous, et assister aux réunions une fois par mois. Nous aimerions que des jeunes nous rejoignent, car je sais qu'ils croient aussi au témoignage. Nous aimerions aussi nous faire connaître davantage. D'autre part, nous recherchons des témoins régulièrement pour nos soirées ou petits déjeuners, et quiconque souhaite apporter son témoignage peut m'appeler.

N : Que pensez-vous de cette statistique qui dit que 95% des gens qui se sont convertis l’ont été, grâce au témoignage d'un proche ? J-L : Oui, je sais que nous sommes pratiquement tous venus au Sei-gneur grâce au témoignage d'une personne que nous fréquentions. C'était mon cas. Mais CTM con-tribue à apporter encore d'autres témoignages, et les auditeurs se rendent compte que le chrétien

annonce quelque chose de réelle-ment vécu. Il faut parfois plusieurs témoignages avant de se convertir.

N : Qu'aimeriez-vous rajouter ? J-L : J'aimerais remercier toutes les personnes qui sont déjà venues témoigner. Chaque participation nous a fait du bien. Nous pouvons donner quelques conseils pour les aider à témoigner. Certains sont timides, mais au moment de parler de l'action de Dieu dans leur vie, nous constatons que leur joie est palpable et qu’ ils réussissent à vaincre cet obstacle. Ils en gardent toujours un souvenir très fort.

Pour contacter Jean-Luc Wor-gagne, Président des Chrétiens Témoins dans le Monde Mulhouse : 09 79 65 00 54

Jean-Luc Worgagne

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Nathalie : Jean-Marie, comment témoignez-vous ? Jean-Marie : Ca dépend des cir-constances. Parfois ça arrive chez moi ( J-M est professeur de guitare à domicile), quand je reçois mes élèves. Ils lisent les affiches avec un verset ; je peux alors parler de ma foi.

N : Vous dites que ça vous arrive, mais n'est-ce pas difficile de parler de sa foi aux gens? J-M : Quand mes élèves viennent

chez moi, je dois avouer que c'est régulier. Les enfants posent beau-coup de questions. Par exemple, j'avais mis une affiche sur la fête de Noël de l'église, et les enfants ont demandé à leurs parents de les y amener. Je ne force rien, j'attends le moment propice. Avec ma femme on prie pour ça. J'explique tout simplement ce qui se passe lors de cette fête.

N : C'est donc juste lorsque les gens posent des questions, durant

vos cours de guitare ? J-M : Non, pas seulement. Avec Françoise, il nous arrive d'inviter des voisins à déjeuner, ou de dis-tribuer de la nourriture.

N : Vous distribuez de la nourri-ture ?J-M : Oui. C'est la 7ème année que nous distribuons de la nourri-ture. Nous avons commencé après mon accident de travail. Paradox-alement, cet accident a été une véritable bénédiction.

t É M O I G N e rc ' e s t p r I e r e t A I m e rJean-M a r i e e t Franç oi se Dentel l a

N : Expliquez-moi, je ne com-prends pas.J-M : En 1988, j'ai eu un songe dans lequel je jouais de la guitare. Alors, j'ai décidé d'acheter une guitare. J'ai commencé à enseigner la guitare en 1991 dans l'assemblée. La semaine, je travaillais à l'usine, et le samedi je donnais des cours de guitare. J'ai toujours souhaité faire de la musique mon métier. Puis, j'ai eu cet accident de travail qui était assez grave. J'ai perdu mon poste brutalement. Avec trois hernies dans le dos, on ne pouvait pas m'opérer. Je suis resté au chô-mage durant 3 ans, puis j'ai béné-ficié de l'ASS (Allocation Solidar-ité Spécifique) qui représente 50% de l’indemnité de chômage. Quand l'accident a eu lieu, j'avais encore 6 enfants à ma charge.

N : Mais comment avez-vous pu vivre avec si peu ? J-M : Nous avions remarqué un soir, très tard, qu'un employé de supermarché jetait de la nour-riture dans un container. Il y avait beaucoup de choses, et les dates de péremption étaient à peine dépas-sées. Mon souci, à l'époque, était de nourrir ma famille : mais il y en avait tellement qu'on a pu nourrir jusqu'à 18 familles, par semaine !

N : Comment connaissiez-vous ces gens ? J-M : Avant tout, c'était des chré-tiens. Ils me téléphonaient pour nous dire qu'ils n'avaient plus rien. Ensuite, c'était au tour des voisins. Forcément, à un moment ou un autre, on nous pose des questions sur les raisons qui nous poussent à aider les autres. Nous avons fait beaucoup d'expériences à travers ces dons de nourriture.

N : Vous devez être connus dans votre quartier ? Ça doit se savoir ? J-M : Oui, en effet. Je me souviens de cet élève d'origine musulmane. Il venait chaque semaine chez moi. Comme il n'allait pas bien, il s'était orienté vers le bouddhisme. Un jour, il s'est ouvert à moi. Il est arrivé à 19h pour son cours de gui-tare et il est reparti à minuit ! On a mangé ensemble et on a beaucoup partagé.

N : Est-il vrai que vous invitez beaucoup de gens à déjeuner ? J-M : Pour la petite histoire, quand j'ai rencontré Françoise mon épouse, il y a maintenant 34 ans, elle n'aimait faire la cuisine que pour nous deux. Dans ma famille, on avait l'habitude d'inviter beau-coup de monde. Ca l'inquiétait beaucoup. Mais quand elle s'est convertie en 1986 avec moi, nous avons ensemble décidé d'ouvrir les portes de notre maison. Nous recevons en été des dizaines de gens à table, régulièrement.

N : Mais avec vos problèmes de santé, les gens ne se moquent-ils pas de votre foi ? J-M : Mon propre frère me disait : "Mais c'est ça que tu appelles être béni ?" Je lui ai répondu : "Tout concourt au bien de ceux qui ai-ment Dieu. Pour le moment, c'est comme ça et j'accepte".

N : Et vous avez vraiment ac-cepté ? J-M : Oui, sincèrement, parce que je vois que le Seigneur m'utilise. J'ai été suivi pour mon accident de travail. L'agent qui gère la région m'a convoqué. Son nom de famille me rappelait celui d'une sœur de

l'assemblée. Il s'avérait que c'était son frère qui me suivait, et ça fai-sait 10 ans qu'ils n'avaient plus de relation ensemble. Lors d'un RDV, il m'a demandé : "Monsieur Den-tella, racontez-moi comment vous faites. D'habitude les gens gémis-sent, pleurent, et ils sont moins atteints que vous. Expliquez-moi. Ou vous avez gagné au loto et vous ne m'avez rien dit, ou c'est autre chose ; mais quoi ? " Alors je lui ai répondu que c'était ma foi. Je lui ai parlé des cultes en direct sur le site internet. Devant moi, il s'est mis à chercher le site de la Porte Ouverte Chrétienne. La belle histoire, c'est que cette famille s’est réconciliée et juste avant le décès du papa.

Vous savez, témoigner aux gens ce n'est pas les bassiner, mais c'est attendre, prier, et demander à Dieu de nous donner les occasions. Avec Françoise, nous aimons les gens et nous aimons rendre service. Nous prions en couple. Prier en couple c'est une grande puissance, on s'en est rendu compte !

J ean - Mar ie e t Françoise D en tel la

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Nathalie : David, vous animez un groupe Connexion ; pouvez-vous m’en parler un peu plus ?David : Le groupe connexion dont j'étais responsable sur Strasbourg se nomme Booster Time. Cette année je compte en ouvrir un sur Mulhouse. L’objectif du groupe est, comme son nom l’indique, de prendre du temps pour « booster » notre foi. Nous nous retrouvons avec des chrétiens ou des non-chrétiens, issus d’églises diverses. Nous étions environ 20 jeunes étu-diants ou jeunes travailleurs d’une moyenne d’âge de 22 ans. Nous or-ganisions soit des soirées de part-age, de débat autour d’un thème particulier, adapté à un jeune public, soit des soirées de louange et de prières, ou encore des Crêpes Party, des soirées «fun » (jeux, sor-ties, bowling, ciné, resto…)

N : Qu’est-ce qui vous a motivé à ouvrir un tel groupe ? D : J’ai débuté mes études à Besan-çon où je ne connaissais personne. C’était dur pour moi, jusqu’au jour où j’ai intégré le GBU (Groupe Biblique Universitaire). J’ai alors pu vivre ma foi avec d’autres chré-tiens et créer des liens d’amitié. En m’occupant de Booster Time, je permettais à d’autres jeunes de bénéficier de ces rencontres –qui boostent !-, en semaine. N : Quel est l’intérêt de ce type de réunion, en petit groupe, d’après vous? D : Il est plus facile, en petit

groupe, de prendre la parole lors d’un partage, mais aussi de poser les questions qui nous tracassent sur la foi, sur la Bible ou sur Dieu. En effet, certaines questions sont parfois plus délicates face à un public important, surtout face à des inconnus. On a eu le privilège de multiplier Booster Time au cours de l’année passée, puisqu’on a formé 2 groupes, et les discus-sions qu’on a eues ont été, à mon sens, plus profondes que lorsque le grand groupe était au complet.

N : Quel type de changement avez-vous pu constater depuis que ce groupe existe ? D : De réels changements ! Nous avions une "Prière Box" et plus-ieurs sujets de prières ont été ex-aucés durant l’année ; ça, ça booste la foi ! J’ai également vu des jeunes qui ont redécouvert la vie avec Jésus, et ça s’est clairement vu dans leur vie, dans leur attitude. Gloire à Dieu !

N : Y a-t-il parfois des sujets vraiment très délicats que vous abordez, voire difficiles ? Si oui, avez-vous reçu une formation pour traiter ce genre de sujets ? D : J’ai suivi la formation Philadel-phie et elle m’a vraiment été d’une grande aide. L’éclairage nouveau sur certains passages de la Bible, les cours de relations d’aide ou encore le fait d’avoir appris des versets par cœur, tout cela m’a permis d’apporter des réponses aux ques-

tions parfois délicates, ou du moins de lancer une réflexion différente sur le sujet.

N : Quelle part accordez-vous au témoignage dans votre groupe Connexion ? D : A plusieurs reprises, les jeunes avaient l’occasion de partager leur vécu par rapport au thème étudié ou simplement de témoigner de ce qu’ils étaient en train de vivre. Je crois que le témoignage a une part importante dans la vie d’un tel groupe : il permet à tous d’entendre que ce qui est annoncé est réellement vécu par les dif-férents membres ; que la Parole de Dieu mise en pratique crée du changement dans notre vie. C’est un outil d’évangélisation, de partage du trésor qu’est la Bonne Nouvelle, mais aussi un outil d’adoration, puisqu’on rend la gloire à Celui qui le mérite, en ren-dant public ce que Dieu fait parfois dans le secret du cœur.

N : Quels atouts sont nécessaires pour lancer un tel groupe ? D : Avant tout, il faut être un dis-ciple de Jésus qui veut témoigner de sa foi autour de lui en se lais-sant diriger par le Saint-Esprit, et s’entourer d’autres chrétiens qui ont le même désir. Puis, dans la mesure du possible, il est préférable de travailler en collaboration avec son église ou bien avec une église locale, tout en évitant d’empiéter sur les éventuelles réunions de

C O N N e X I O Nl e t É m o I g n A g e É d I f I eDa vid Cho ngkee

jeunes déjà existantes. Pour di-riger un groupe, il faut avoir une vision claire de l’objectif visé et y appliquer les moyens qui sont à notre disposition (formation de disciples, évangélisation, favoriser les échanges inter-églises,…) Mais, au final, c’est Dieu qui qualifie et qui rend capable. Il ne confirme pas des personnes, mais Sa parole. Heureusement !

David Chongkee

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Nathalie : Quelle est la mission d'ALLIANCE ? Jean-Pierre : C'est de faire décou-vrir la Bible aux gens, chrétiens ou non.

N : Comment procédez-vous pour les amener à s'intéresser aux Saint-es Ecritures ? J-P : On organise des expos de bibles autour de thèmes précis. Par exemple, on invite des collection-neurs, des artistes qui viennent ex-poser leur art. Durant l'expo, nous aménageons un coin "salon de thé" où les gens peuvent discuter. Nous exposons des bibles anciennes, datant de 1566 jusqu'à nos jours. Mais nous mettons aussi d'autres livres à leur disposition pour les amener à se documenter sur divers sujets.

N : Exposez-vous des bibles "spé-ciales"? J-P : Il y a surtout le choix entre les années d'édition, les traduc-tions destinées à des publics ciblés. On en recherche encore, surtout des bibles anciennes. Je lance un appel !

N : Comment vous procurez-vous les bibles ? J-P : On nous les donne ou on nous les prête. Les bibles anci-ennes sont souvent prêtées par des chrétiens mennonites. C'est une lourde responsabilité parfois !

N : Dans quel type d'endroit allez-vous ? J-P : Des endroits ouverts à tous et laïques, majoritairement. Nous avons eu une inauguration d'église, comme celle de Lut-terbach en 2011, ou alors des salles polyvalentes, comme à Ronchamp en Haute-Saône. On se fait connaître par voie d'affichage et par des flyers distribués dans les boîtes aux lettres. Puis on contacte la Presse locale. Mi-octobre, nous étions à Masevaux où plusieurs médias ont relayé l'opération, comme PHARE FM et Télé Doller.

l A b I b l e u n t É m o I g n A g eJean-P i e r re Fr ér y

N : Que recherchent les gens qui viennent à ce type d'expo ? J-P : Certains s’intéressent à l'origine des bibles. D'autres sou-haitent mieux connaître la Bible et son histoire. Il nous arrive de prier, ou encore, on nous demande de témoigner de notre foi. Il s'agit souvent de personnes qui ont perdu la foi.

N : A quelle fréquence exposez-vous ? J-P : C’est surtout à la belle saison que les expos remportent du suc-cès. L'objectif est d'organiser une expo toutes les 8 semaines. Nous sommes une jeune as-sociation qui compte une quinzaine de membres.

N : Vous êtes-vous con-verti à travers la lecture de la Bible ?

J-P : La Bible, pour moi, a été une révélation puissante. Si je devais aller sur une île déserte, c'est la Bible que j’emporterais avec moi. C'est un livre qui produit du changement. Mon épouse et moi, nous étions des fumeurs. Suzy fumait un paquet de cigarettes par jour et moi des cigares. Grâce à la Bible, nous avons découvert que nous étions le temple du Saint-Es-prit, et nous avons décidé d'arrêter de fumer.

N : D'un coup, comme ça ? J-P : Oui. Lors d'une prédication, j'ai été convaincu. J'ai arrêté sans manque aucun. Pour Suzy, ça a été plus difficile, mais Dieu l'a aidée.

N : Quelle est votre bible préférée ? J-P : Difficile à dire. J'aime toutes les versions, et j'aime surtout les comparer dans leur traduction. La Darby, par exemple, est très in-téressante. C'est une version que j'aime beaucoup, car le vocabulaire de l'ancien français est plus précis et plus riche.

N : De quoi votre association a-t-elle besoin ? J-P : Nous recherchons des per-sonnes qui nous feraient des dons ou des prêts de bibles anciennes. Nous recherchons aussi des per-sonnes qui ont des dons et qui aimeraient exposer leur talent : scrapbooking, poterie, collection-neurs en tous genres, et autres idées d'expo. Nous sommes pre-neurs !

Jean-Pierre Fréry

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t É M O I G N A G e g I l B e r t K A u f f m A n nNatha l i e Schno e bel en

rAllumer lAflAmme del'ÉvAngÉlIsAtIon ...

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"Rallumer la flamme de l'évangélisation"

Nathalie : Gilbert, vous êtes enga-gé dans le GAD (Groupe Anciens Drogués). Depuis quand ce groupe existe-t-il ?Gilbert : Le GAD existait déjà quand je suis arrivé, en 1990. A cette époque, il y a eu une grande moisson d'âmes et notamment dans le milieu des toxicos. On s'est retrouvé quelques- uns à l'église et on se sentait perdu, d'abord du fait de notre milieu, ensuite du fait du décalage vis-à-vis des autres chré-tiens. Même si on était vraiment touché par Dieu, les frères en "cos-tard-cravate" ne nous fréquentaient pas, parce qu'on était considéré comme des rebelles. Nous étions bien ensemble, touchés par Dieu, par Sa Grâce, mais nous n'étions pas accueillis par les membres de l'église. Et comme on était de plus en plus nombreux, c'est Samuel qui nous a conseillé de créer un groupe de prière, en 1990, avec Jean Boll et Arsène. Ainsi, quand d'autres toxicos arrivaient, on pouvait les accueillir.

N : Comment va le groupe aujourd'hui ? G : Avec le temps, il y a eu moins de toxicos, et maintenant, c'est plutôt devenu un groupe d'aide aux défavorisés.

N : Comment ces personnes sont-elles au courant de l'existence du

groupe ? G : Le GAD est un groupe par-ticulier, un peu comme la tribu de GAD en Israël. Lorsque les gens se sentent un peu désorientés, parce qu'ils pensent que l'église ne leur ressemble pas trop, ils viennent chez nous. Ce sont des personnes atteintes psychologique-ment, voire psychiatriquement, ou bien incomprises, différentes. Chez nous, c'est la liberté, ils peuvent venir chez nous, ils seront toujours accueillis.

N : En fait, leur premier pas vers Dieu se fait comment ? G : Actuellement, on est en train de se chercher. Le GAD n'est pas très connu par les membres de l'église, c'est vrai. Finalement, nous sommes toujours perçus comme des marginaux. Mais l'église est un corps, et nous en faisons partie. Nous ne sommes plus marginaux.

N : Que fait le GAD, alors ? G : Une fois par mois, nous avons une réunion dans la salle 9 avec un repas et un partage. Parfois, nous organisons un week-end. Certains d'entre nous venons en famille avec nos enfants. Dernièrement, un couple est venu avec une chré-tienne.

N : Ce groupe aide les gens qui sont devenus chrétiens, mais avez-vous des actions d'évangélisation ? G : Le but premier du GAD est d'encourager, d'accueillir, de

soutenir autour d'une table, dans la simple relation humaine. Le volet d'évangélisation, je l'ai particulière-ment à coeur. Ce n'est pas encore une activité en-tière dans le groupe, mais j'espère que cela le deviendra.

N : Comment l'expliquez-vous ? Est-ce parce que les membres du GAD ne veulent plus avoir de relation avec le milieu qu'ils ont quitté ? G : Il y a un moment, quand tu sors de la drogue, où tu es telle-ment heureux d'en être libéré, que tu as envie de le dire dans le monde entier et tout particulièrement dans ton milieu. Bon, tu prends des claques, et tu veux grandir dans la foi ; alors il te faut sortir du milieu, c'est certain. Tu te retrouves dans une situation où tu dois fermer ta porte, mettre les gens dehors. Au début, j'ai annoncé à tout le monde comment Jésus-Christ m'a libéré ; tout le monde l'a su. J 'ai amené un tas de personnes à l’église ; mais par la suite, on s'est fait dégommer, parce que le milieu de la drogue, c'est un monde enténébré. Il faut une coupure, il faut quitter le mi-lieu. Mais attention, il ne faut pas en rester là. Quand on s'est dével-oppé en Christ, qu'on a pris de la maturité, on sent dans son coeur qu’on doit agir pour cette popula-tion perdue.

N : Quand on sort de ce milieu, est-ce qu'on se sent encore mar-

t É M O I G N e rl e g A dG ilbe r t K auffma n n

ginal ? Est-il difficile de créer du lien ? G : Oui et non, ça dépend des per-sonnalités. Par exemple, en ce qui me concerne, je suis complètement intégré dans la société : je travaille dans une entreprise d'Etat. Je parle avec tout le monde. Je n'ai aucun problème.

N : Pourquoi les membres du GAD ont-ils du mal à témoigner davantage ? G : Je pense que chacun le fait de son côté, mais il nous manque la connexion du groupe, la vision, le fait d'y aller ensemble. Actuelle-ment, je me sens poussé à mener des actions d'évangélisation en groupe. A côté de ça, j'anime un groupe de maison, chez moi, et on a travaillé sur un enseigne-ment de Reinhard Bonnke sur l'évangélisation. On a fini par la série qui est centrée sur la flamme à rallumer. On va concrétiser cet enseignement par l'organisation d'un concert gospel. Jean-Pierre Ferry va faire une expo Bible, puis Quartier Libre va venir nous aider. J'ai lancé l'idée et naturellement tout un chacun a amené sa part. J 'aimerais intégrer le GAD dans cette action.

N : A qui serait destiné votre ac-tion d'évangélisation ? G : A Masevaux. C 'est une vallée spéciale où existe une population encore toxicomane ou très portée sur l'alcool. J'ai compassion d’elle. Les premières personnes à qui j'avais témoigné de Jésus, ce sont des personnes de Masevaux. Dans la prière, une pensée m'est venue : l'unité du groupe, la joie et l'amour qui y rayonnent : grâce à cela, les gens verront bien qu'on appartient à Christ. C'était le témoignage des premiers chrétiens. Alors, à la fête

de la musique en juin, je suis allé à Masevaux. J'ai retrouvé des gens que je connaissais, notamment un gars avec son ancienne copine. Et on a commencé à discuter. J’ai appris qu'elle a eu un contact avec un chrétien infirmier, à Djerba, en Tunisie. Je lui ai dit que Dieu la cherchait. Elle était un fruit mûr. Puis j'ai remarqué que les gens, tout autour, avaient écouté. Cer-tains m'ont reconnu, et tout de suite, j'ai vu que la flamme était rallumée. C'était puissant. Quand j'y repense, l'année où je me suis converti, il y a eu une trentaine de personnes qui ont donné leur coeur à Jésus à Masevaux. Le feu y était. J'ai actuellement ce feu qui me reprend. Il faut y aller. Quand Paul va voir Ananias, Dieu choisit un être humain pour lui témoigner son amour. C'est le contact, la relation humaine que Dieu choisit très souvent. Moi, ça m'encourage et ça rend tellement heureux. Aujourd'hui, ça se perd, car les gens ont de moins en moins le temps. Il ne faut pas tomber dans ce piège. La relation humaine est essentielle. Je travaille à Pfasttat. L'autre jour, on était dans la forêt. Je vois un gars arriver vers nous. C’est Sam-uel ! Je l'appelle et je le présente à mes collègues de boulot. Samuel témoigne immédiatement. Moi, ça m'encourage énormément. Comme nous sommes sur le point de man-ger, Samuel nous propose de venir manger chez lui. Tout le monde est d'accord. En aparté, il me raconte que ce matin même, dans sa salle de bain, il avait demandé à Dieu de placer des gens sur son chemin pour témoigner. Moi, ce qui m'a frappé, c'est la simplicité de Samuel : il a prié, tout simple-ment, puis il a cru que nous étions les premieres personnes placées

sur son chemin. Je me suis dit : "Mais combien de fois j’ai fait la même prière et je n'ai pas saisi l'occasion !" Depuis, un collègue est complètement bouleversé.

N : Dieu a voulu que tu fasses cette expérience, n'est-ce pas ? G : Absolument ! Car très souvent on prie, puis on oublie. Cette ex-périence a été pour moi boulever-sante ! Pourquoi n’arrive-t-on pas à gagner des âmes ? Eh bien, parce qu'on prie, mais qu'on ne saisit pas les occasions.

Gilbert Kauffmann

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t É M O I G N e rl e g A d

t É M O I G N A G e c l A u d e e t m A r t I n eSchme r b e r

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tout A commencÉ Au sÉnÉgAl pAr un tÉmoIgnAge ...

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Nathalie : Claude et Martine, quand vous êtes partis la pre-mière fois au Sénégal, aviez-vous l'objectif de témoigner et de com-mencer une mission? Claude : Pas du tout ! On est parti en novembre 1992 pour des va-cances et du vrai repos. On en avait besoin.

N : Vous vouliez donc faire du tourisme... C : On est arrivé à 100 km au sud de Dakar, à la Petite Côte. Au départ, on était parti pour la Casa-mance, mais suite à des troubles, notre séjour a été réorienté vers une zone sécurisée.

N : Comment se sont passés les premiers contacts avec les Sénég-alais ? C : La guérison de Martine au niveau des valves cardiaques, un an avant, nous avait donné la foi et l'amour pour la Parole de Dieu. Dès le 1er jour, nous avions envie de découvrir les lieux et nous som-mes allés sur la plage. Un gars qui vendait des souvenirs nous a dit : "Venez avec moi dans le village des pêcheurs". J'y suis allé et sur le parcours, ce gars me raconte ses soucis, notamment pour se nourrir, et il me lance : "Mais Dieu est bon, la mer est généreuse". C'est ainsi que j'ai osé parler de la guérison miraculeuse de Martine ; puis je lui ai dit : "Sais-tu que Dieu peut faire quelque chose pour toi ?" Je lui ai proposé de prier avec lui. Je

dois reconnaître que, comme on ne me connaissait pas, j'avais la parole facile. Je n'avais aucun frein, et je voulais les aider. Il a accepté, et on a prié dans sa case.

N : Il était de religion musulmane ? C : Non, il avait été baptisé catholique. Comme notre hôtel n'était pas loin du village, j'ai pu revoir ce monsieur. Il était venu nous montrer des liasses de bil-lets qui sortaient de sa poche ! Il s'appelait Edgar et il m'a dit : "Tu as prié chez moi dans ma case, et des touristes sont venus et j'ai ven-du pour 2 mois de chiffre d'affaires. Viens à nouveau prier pour moi !". Je lui ai répondu que Dieu n'était pas une machine à sous et qu'Il avait écouté ses besoins. Honnête-ment, j'étais très surpris moi-même et j'avais un doute...mais j'ai pensé à la Bible. J'avais pris avec moi une bible neuve, et je la lui ai donnée pour qu'il comprenne ce qui s'était passé. Il l'a acceptée tout de suite. Il l'a lue.

N : Qu'est-ce qui s'est passé en-suite ? C : Un des gardiens de l'hôtel, sur la plage, parlait très bien le fran-çais. Quand Edgar est revenu, il était avec tout un groupe d'amis dont un qui avait un problème de peau. On lui a imposé les mains et on a prié pour lui. Or, très vite, une ou deux heures après, il est revenu nous voir, et ses problèmes de peau avaient disparu ! Avec Martine, on

s'est même demandé si c'était bien le même qui était là ! Alors, bien sûr, il y a eu un attroupement. J'ai ouvert la Bible devant eux pour expliquer à partir des écritures ce qui s'était passé. On a dû rendre des comptes et expliquer ! Nous, on n'en revenait pas, mais c'est Jésus qui a tout accompli. C'était vraiment surprenant ! Nous allions le soir de case en case pour parler de Jésus.

N : Tout ça en une semaine ? C : Oui ! Et, Edgar, le premier, nous a demandé : "Baptise-moi". Edgar, qui avait été baptisé en-fant, avait compris par le Saint-Esprit et la lecture des Evangiles que son baptême d'enfant n'était pas un engagement d'une bonne conscience. Du coup, j'ai cherché dans l'annuaire s'il n'existait pas d'église évangélique dans le secteur, parce que je ne voulais pas faire ces choses à la légère. La seule église se trouvait en Casamance et c'était trop loin. Alors, on lui a dit : "C'est une décision importante pour ta vie, on reviendra avec un pasteur pour te baptiser".

N : En rentrant, vous en avez donc parlé à un pasteur ? C : On est allé chez Jean, puis chez Samuel. Jean me dit : "Il y a de l'eau et tu as la foi ? Tu peux baptiser". On avait entretenu une vraie correspondance avec les gens de là-bas. On s'est dit : "Dès qu'on peut, on y retourne". Au bout d'un

t É M O I G N e rl e s É n É g A lClaude e t M a r ti n e S chme rbe r

an, on y est retourné. "Seigneur Jésus, si ce n'est qu'un feu de paille, on ne retrouvera rien ; si c'est ta volonté, tu nous guides." Eh bien, à l'aéroport, Edgar nous attendait ! Il avait organisé tout un programme. On l'a baptisé, les gens étaient guéris. Jésus a fait son oeuvre. On a juste eu la grâce de mettre en pratique la Parole de Dieu et Dieu a agi. On a com-mencé des petites réunions, avec des moments de louange. Par la suite, le gardien de l'hôtel nous a invités dans son village natal à N'bodiem. Il a mis à notre disposi-tion sa cousine Suzanne, et c'est ainsi qu'on a fait la connaissance de la maman de René Jokeel.

N : L'Evangile s'est propagé très vite ?C : Oui, et des baptêmes ont eu lieu. Et on est revenu d'année en année. Ce n'était pas si simple, tout de même, de vivre dans les mêmes conditions que les Sénégal-ais, c'est-à-dire sans eau courante, sans électricité, avec des insectes partout, et de l'eau insalubre, ... On voulait retourner à l'hôtel ! Or, la petite fille de Suzanne était at-teinte de paludisme à 2 ans, et était en pleine crise, quand on y était. On a prié, et la fièvre est partie très vite. Le fils de Suzanne a vu ce qui s'est passé : c'était Jokeel. Il avait vu le miracle en direct.

N : Quand vous les quittiez, ça ne vous tracassait pas de les lais-ser sans personne pour s'occuper d'eux ? C : Cette année- là a été une an-née constructive. Martine a eu une idée : acheter des radios cassette et leur envoyer des enseignements. L'église a continué à envoyer des cassettes, puis des bibles, et à échanger des courriers.

N : Et quand vous n'étiez plus là, une vie d'église s'organisait ? C : Edgar s'en occupait. Il a fondé une église à Dakar. L'année suivante, plusieurs endroits con-naissaient une vie de prière et de louange. Ils avaient des petites maisons en tôle et ils chantaient. En 1995, on a demandé à Rémi et Marie-Thérèse Schnoebelen de nous accompagner; c'était les premiers de l'église de Mulhouse à nous accompagner. Et tout s'est passé simplement ; c’était dirigé par le Seigneur ! Nous étions en-semble pour parler de Dieu. Rémi a lu un psaume et un musulman est venu vers nous : il voulait des médicaments pour son fils qui était malade. Chaque jour, il venait, et il nous a demandé de venir prier pour son fils. L'année suivante, il a pris la parole pour témoigner de la guérison de son fils, par la prière dans le nom de Jésus-Christ.

N : A partir de quand le Sénégal est devenu concrètement un projet missionnaire ? C : Le pasteur Samuel nous a accompagnés avec les Schnoe-belen en 1996 et c'est là qu'il a constaté l'oeuvre extraordinaire du Saint-Esprit. Jokeel était notre traducteur. Les réunions d'évangélisation se sont organ-isées dans la maison de Suzanne à Nbodiem, pui à Nianing, et beaucoup de malades se dépla-çaient. Chaque réunion comptait 300 personnes environ. Par la suite, Jokeel a pris le relai après avoir été enseigné par Samuel. En mai, nous sommes revenus pour acheter un terrain pour la mission, qui n'était alors constituée que d'une petite case sur un terrain de 50m x 50m. Trois nouveaux villages avaient été évangélisés. L'étape suivante était de transformer ces points

d'évangélisation en petites églises pour instaurer la Sainte Cène, notamment.

N : 20 ans après, quand on voit ce que la mission est devenue, que pourriez-vous dire ? C : Il n'y a que Dieu qui peut faire une oeuvre si grandiose. D'autres frères sont arrivés, dont Eric Toumieux, il y a 10 ans. Eric s'est marié avec Isuk et ils se sont installés. Sa vision technique était vraiment nécessaire. Il a appris la langue pour communiquer avec les autotochnes, puis a développé l'enseignement. Aujourd'hui, vous savez ce qu'est devenu le projet Beer Sheba (voir la newsletter d'avril 2011), l'indépendance de la mission, la construction de 6 églises, un dispensaire, la mission "Talibés", l'alphabétisation, un institut biblique, etc... et d'autres projets encore !Le département missionnaire de l'église a investi en moyens financiers et humains. La com-plémentarité, la diversité, et l'indépendance des autotochnes, voici comment le plan de Dieu s’accomplit.

Claude et Martine Schmerber

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t É M O I G N e rl e s É n É g A l

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"Nos actes parlent plus fort que nos paroles"

Nathalie : Josué, depuis quand êtes-vous chrétien ? Josué : Je suis chrétien depuis l’âge de 12 ans et c'est, à cet âge-là, que je suis passé par les eaux du bap-tême. J'ai pris cet engagement de suivre le Christ chaque jour de ma vie.

N : A 12 ans, est-on vraiment conscient de l’engagement qu’on prend ? J : Oui, vraiment. J'ai 6 sœurs et je suis le seul garçon. Toutes mes sœurs ont été baptisées bébés selon la religion catholique. Le seul véritable chrétien de la famille était un oncle qui avait demandé à ma mère de ne pas me faire baptiser bébé, afin de me laisser le choix par la suite. Il a prié pour que je devi-enne pasteur comme lui. J'ai vu la main de Dieu. Mes parents avaient hébergé un garçon qui était venu faire ses études de pasteur dans la capitale. Je me suis lié d'amitié avec lui. C'est lui qui m'a parlé de la Bible et qui a répondu à toutes mes questions. A l'âge de 10 ans, je me suis inscrit moi-même au cours de baptême. Il fallait passer un test avec questions-réponses et on demandait notre témoignage dans le quartier. Un diacre s'occupait de nous, et son avis sur notre com-portement comptait pour le bap-tême.

N : Que s'est-il passé après votre baptême, à 12 ans ? J : Tout de suite, j'ai intégré, en classe de 5ème, un groupe qui s'appelait l'Union des Jeunes Chrétiens. C'était une association de jeunes protestants dont le but était de témoigner dans le Lycée. C'est cette association qui m'a formé depuis la classe de 5ème jusqu'à l'Université. A l'Université, j'ai intégré les GBU (Groupes Bibliques Universitaires) quand je suis venu en France poursuivre mes études en Gestion de Ressources humaines. J'ai également été pas-teur adjoint à l'église Maranatha de Cergy Pontoise durant 15 ans.

N : Qu'est-ce qui vous a fait reve-nir en RCA ? J : En 2000, j'ai reçu cet appel de mettre en place là-bas une mission chrétienne, une ONG (Organisa-tion Non Gouvernementale), parce que c'est un pays très pauvre. Je me suis mis au service des chrétiens de toutes confessions dans 4 secteurs d'activités : entre autres, dans le domaine social pour aider les chômeurs à se former et à chercher du travail, puis dans le domaine sanitaire avec la lutte contre le VIH Sida ! Nous avons aussi une radio qui enseigne les chrétiens et qui les aide à créer des entreprises, activités génératrices de revenus.

N : Cette action est-elle destinée aux seuls chrétiens ? J : Nous menons des actions dont

tous, chrétiens et non-chrétiens, profitent. Dès notre arrivée, ce qui a été un témoignage pour le gouvernement, c’est que notre mission contribue aux actions de développement de notre pays. J'ai alors été sollicité par la Fédération Nationale des ONG pour devenir leur Président.

N : Pourquoi vous ? J : C'est grâce au témoignage de la population. Dieu nous a bénis et des résultats très visibles et pro-bants ont validé nos actions. Ils voulaient un pasteur capable de travailler et de rassembler, dans l'intérêt de toutes les ONG, avec désintéressement et sincérité.

N : Si je comprends bien, le fait que vous soyez pasteur a été im-portant ? J : Oui, ça a valeur d'exemple. Nous sommes arrivés en 2001 et en 2003, il y a eu un coup d'Etat dans le pays. Le régime politique a changé. Le Parlement a été dis-sout. On m'a demandé d'intégrer le nouveau gouvernement. Le Prési-dent de la République m'a sollicité avec un autre Pasteur du pays pour organiser une grande conférence de réconciliation nationale. Nous avons présidé ce dialogue au niveau national et certains exilés ont pu revenir. Le témoignage d’être le sel et la lumière dans la société civile est une réalité.

t É M O I G N A G ec e n t r A f r I q u eJosué Bi no ua

N : Où situez-vous la différence avec d'autres ONG non chré-tiennes ? J : Pour l'ensemble de la popula-tion, c'est le témoignage de la compassion et de l'amour. Prenons un exemple : nous avons lancé un appel pour que chacun amène ce qu'il avait en double. Si une femme avait deux robes, elle en don-nait une. Si un homme avait deux chemises, il en apportait une pour les pauvres. Ensuite, nous appor-tions, tous les 3 mois, des habits ou

des chaussures gratuitement à un village choisi.

N : Les ONG non chrétiennes ne le font-elles pas ? C'est ça la dif-férence ? J : Les ONG non chrétiennes le font aussi, mais elles n'ont pas l'esprit de service comme les chrétiens qui le font gratuitement et avec désintéressement, sans chercher à ce que la population les honore.

N : Pensez-vous que témoigner de sa foi est plus facile en RCA qu'en France ? J : C'est une question difficile. Là où il y a des hommes sur la Terre, je pense que rien n'est facile. Par contre, on a tous l'occasion de distribuer de l'amour et de la com-passion. Et ça, par expérience, ça ne laisse personne indifférent, que vous soyez Africain ou Européen. Ca peut mettre plus de temps dans certains pays que dans d'autres, c'est tout. N : Quel est votre défi aujourd'hui ?

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J : En tant que Ministre de l'Administration du Territoire et de la Décentralisation (Ministre de l'Intérieur), le grand défi, sans hésitation, est celui de l'intégrité. Philippiens 2, 15 dit : "Soyons ir-réprochables et purs". Aujourd'hui nos actes parlent plus fort que nos paroles. Les pays africains sont fragiles, parce qu'il y a un fort taux de corruption. C'est même une norme là-bas. Les gens observent nos actes dans la vie, au quotidien. Je suis réellement observé, écouté, et même parfois piégé et tenté. Mais quand on a une bonne con-science, on ne craint pas. Comme j'aime à dire : "Quand on a ses papiers, on n'a pas peur d'être pris".

N : Quel type d'influence exercez-vous dans votre fonction ? J : Dieu m'a fait la grâce d'être pasteur et ministre (et non pas ministre et pasteur). Le Gouverne-

ment et les gens qui le constituent me perçoivent avant tout comme un pasteur. J'ai pu prier, et ça s'est vu à la TV. Lorsqu'un collègue rencontre des problèmes person-nels ou familiaux, eh bien, il vient vers moi et me rappelle que je suis d’abord pasteur. Lorsque le Conseil des Ministres doit dire un certain nombre de vérités, ils me choisissent pour le faire, parce que je suis pasteur. Je suis devenu porte-parole du Gouvernement. Lorsque le Ministre de l'Intérieur est amené à arbitrer, les gens ont confiance, parce qu'ils savent qu’il va être équitable. Ils reconnaissent la dimension spirituelle.

N : Elisabeth, à vous le mot de la fin ! Que diriez-vous sur l'itinéraire de votre mari ? E : Avant de le voir, j'ai vu Dieu tout simplement. On s'est connu

étudiants, et le Seigneur a permis qu'on grimpe peu à peu les éche-lons. Nous avons accepté d'être là où Dieu voulait que nous soyons. Si nous avions dit "non" pour la mission en Centre Afrique, nous ne serions pas entrés dans ce plan. Ce qui me fait tenir aujourd'hui, c'est l'amour pour mon Dieu et mon obéissance envers Lui. La fidélité de Dieu dans ma vie, et ma fidélité en retour est le fondement pour voir Dieu agir. Tout le reste en découle. La Parole de Dieu m'aide. C'est le socle et elle nourrit ma foi.

Jos ué Bin oua

le témoignage d’être le sel et la lumière dans la société civile est une réalité.

Q U A N D D I e Up r e n d l e s c o m m A n d e sLaurent O b el l i a n ne

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Q U A N D D I e Up r e n d l e s c o m m A n d e s

Q U A N D D I e Up r e n d l e s c o m m A n d e sLaurent O b el l i a n ne

Les journées de Laurent font beaucoup plus que 24 heures. Lieutenant-Colonel, pilote de chasse et chef des opérations d’un centre de stratégique de la dissuasion nucléaire, ses respon-sabilités professionnelles sont lourdes. De plus, il trouve le temps de s’occuper bénévolement de l’équipe en charge de la communi-cation de la Porte Ouverte à Mul-house, une église qui compte plus de 2000 membres. Histoire d’un enfant terrible, gardé et conduit par Dieu.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Laurent est un passionné. Sa vie est une succession de para-doxes, de miracles et de batailles acharnées pour faire le métier dont il rêve depuis l’adolescence. Pourtant, tout a très mal com-mencé. Dès 6 ans, la relation avec son père se dégrade sévèrement. Le travail à l’école s’en ressentira vite de manière dramatique. « Du cours préparatoire jusqu’à la troisième, mes résultats scolaires ont été catastrophiques, explique Laurent. Quant à mon com-portement, il dépassait tout ce que l’on peut imaginer en terme d’indiscipline ». Son père, mili-taire, jouait de l’orgue à la paroisse catholique. Sa mère, institutrice, était d’origine juive, mais ne pratiquait pas. « Mes parents ne savaient plus quoi faire de moi, reconnaît Laurent. L’avenir était plutôt sombre ».

Le déclicVers 13 ou 14 ans, une amie invite sa mère dans son église à Metz.

C’était une église méthodiste. Cela aura des conséquences béné-fiques dans la vie du jeune garçon, car il va participer au groupe des Flambeaux dont les activités sont similaires à celles des éclaireurs. « Ce sera une expérience très positive, déclare Laurent, car, pour la première fois, cela m’a donné envie de faire quelque chose qui me valorise et me permettrait d’être reconnu positivement par les autres. A la maison, ça se pas-sait mal et, à l’école, j’étais quasi-ment considéré comme perdu, en tout cas, en total échec scolaire, avec pour perspective un triple-ment de la classe de cinquième ». Laurent est quelqu’un qui ne fait pas les choses à moitié : de dernier de la classe, il deviendra premier, l’année suivante, à la stupéfaction générale. « Cette première réus-site scolaire a déclenché l’envie de faire encore mieux, se souvient-il. A partir de la classe de seconde, je bossais tellement que, pendant les vacances d’été, je travaillais le programme de l’année suivante ». Impressionnés, ses professeurs l’inscriront au concours général de physique. Les parents en sont muets de stupéfaction.

Premier contact avec l’armée de l’airParallèlement, la foi du jeune homme commence à s’épanouir grâce à ce fameux groupe des Flambeaux. « Le culte domini-cal me laissait sur ma faim, car il me fallait absolument de l’action accompagnée d’émotions fortes ! C’est avec ces jeunes et leurs

responsables que j’ai découvert progressivement qui était Jésus-Christ ». Aujourd’hui, avec le recul, Laurent n’a aucun mal à reconnaître le doigt de Dieu dans la suite de son histoire. « Les Flambeaux ont été la première étape, explique-t-il, mais Dieu n’allait pas s’arrêter en si bon che-min ! » Toujours à la recherche de sensations, il a très envie de voir des avions militaires. Or sa grand-mère habitait Mont-de-Marsan, où se trouve une base aérienne, et sa voisine était l’épouse d’un pilote de chasse. Chrétienne, cette femme avait offert une bible à la grand-mère. Elle parle de Laurent à son mari ; ce dernier accepte de l’emmener voir les avions mili-taires...

Ecroulement d’un rêve suivi d’un miracle« Je ne dirai jamais assez l’impact que ce pilote de chasse chrétien, Joël, a eu sur ma vie. Lui et sa famille ont été d’un très grand soutien dans ma vie de jeune adulte ». Mais, pour le moment, Laurent est en terminale. Ses suc-cès scolaires le grisent, il se trouve très fort et en oublie Dieu. Il est aussi de plus en plus passionné par l’aviation et décide de devenir pilote de chasse. On est en 89. Mais un jour, le rêve s’écroule : lors d’une banale visite médicale, on lui révèle qu’il est astigmate et myope à la fois. Impossible de devenir pilote avec de tels yeux. « Je suis allé voir Joël, explique Laurent. Nous avons prié, il m’a encouragé et m’a conseillé

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Q U A N D D I e Up r e n d l e s c o m m A n d e s

d’entrer dans l’armée de l’air par une autre porte, pour tenter de devenir pilote de transport, une spécialité qui n’exige pas une vue parfaite ». Pendant les 4 années qui suivent, Laurent étudiera comme un fou afin de se don-ner toutes les chances de réussir les différents concours au sein de l’armée de l’air. A Nîmes, en 91, il sort major de sa promotion. Toujours en formation, à Roche-fort, il rencontre Véronique qui sera un précieux soutien pour lui. Leurs cheminements, familial et spirituel, se ressemblent. Ils se feront baptiser le même jour à l’église pentecôtiste d’Agen, en 93, et se marieront dans la même année. Leur fille naîtra l’année suivante. Il tente alors, envers et contre tout, deux concours de recrutement des futurs pilotes de chasse. Et là, miracle, les deux visites d’ophtalmologie le déclar-ent …apte. « C’était incroyable, reconnaît Laurent. Seul Dieu a pu faire une chose pareille. Des mois

auparavant, je me souviens d’un jour où, alors que je priais avec Joël, j’avais eu la vision de 3 mi-rages volant dans le ciel… c’était comme un clin d’œil de Dieu ! ». Dans un monde impitoyable, il est le seul élève pilote sélectionné pour débuter une formation en 95.

Brillante carrière et remise en question à la fois Breveté pilote de chasse en 97, Laurent effectue un beau par-cours au sein de l’armée de l’air: chef de patrouille, commandant d’escadrille, chef de division dans un état-major en région parisienne, puis commandant en second d’un escadron de chasse. Aujourd’hui il est chef des opéra-tions d’un centre d’opération parisien. La carrière rêvée de tout pilote de chasse… Et pourtant, Laurent s’interroge. Quel est l’avenir que Dieu lui réserve ? Car, parallèlement à son travail, Laurent trouve le temps d’être

responsable, avec son ami Alain Kugler, de l’équipe de la com-munication de l’église de la Porte Ouverte à Mulhouse. Quand il en parle, il est encore plus enthousi-aste que pour les avions – ce n’est pas peu dire : « Actuellement, plus de 2800 personnes assistent au culte chaque dimanche en direct sur notre site internet. Ce dernier a été visité plus de 2,5 millions de fois en 3 ans… » Mais il en vient à l’essentiel : « Entre Dieu et moi, la relation a souvent manqué d’intensité et de profondeur. Cela fait plusieurs années que j’ai envie d’aller plus loin avec lui. Ma vie a été si extraordinairement con-duite et gardée miraculeusement par Dieu qu’aujourd’hui, avec ma famille, nous avons vraiment envie de nous engager davantage pour lui ».

Propos recueillis par Nathalie Guillet, et publiés dans le magazine Horizon Évangélique en mars 2010.

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t É M O I G N e rc h e z l e s m o t A r d sMonique St ro e b el

t É M O I G N e rc h e z l e s m o tA r d sMonique St ro e b el

Le Seigneur m'a donné un tel amour pour ces motards !

Nathalie : Monique, est-il vrai que vous avez le témoignage à cœur ? Monique : Pour moi, c'est impor-tant de témoigner et je fais mon possible pour apporter la Bonne Nouvelle aux motards. Je veux vraiment que les motards connais-sent Jésus. C'est pour ça qu'avec Hubert, mon mari, nous faisons partie du moto-club THE WAY.

N : Comment le Moto-club THE WAY a-t-il démarré? M : C'est Patrick Willmé qui a commencé l'association pour s'intégrer dans le milieu des mo-tards. On avait déjà en projet une bible spécialement faite pour eux. La Bible pour les motards existait en allemand, mais pas en français. On a attendu 5 ans. Ce qui nous freinait, c’était le coût de l'édition. Mais peu à peu, grâce à un moto-club suisse, et avec l'aide d'un pasteur motard suédois, éditeur, la Bible du motard en français a paru.

N : Comment faites-vous pour rencontrer des motards ? M : Nous avons participé à des festivals de motards, comme en Autriche, la Faaker-See. Mais ce n'était pas évident au début. Par la suite, ils ont appris à nous connaî-tre. Puis, lors de rassemblements, on a enfin pu mettre un stand. A l'heure actuelle, ce sont eux qui nous demandent de le faire !

N : Comment peut-on expliquer cela ?

M : Ils nous ont beaucoup ob-servés, ils nous ont regardés vivre. Le milieu des motards est très dur et il faut faire ses preuves. On ne peut pas venir sur le terrain et raconter n'importe quoi. Il faut les accepter tels qu'ils sont, et rester discret. Notre comportement a permis une ouverture. De notre côté, nous nous sommes intéres-sés, tout naturellement, à eux. Ils ont senti que nous les acceptions comme ils étaient. Ils savent que nous restons neutres et que nous n’entrons pas dans les conflits de clubs.

N : Ils acceptent vraiment que vous restiez neutres ? M : Ils savent que nous ne posons pas de problème. Maintenant, concernant le choix des couleurs de notre logo, il y a eu des codes à respecter. Nous voulions notre logo, parce qu'on ne peut pas se permettre de venir dans un ras-semblement sans logo. Un comité des motos-clubs valide l'existence d'un nouveau logo. C'est très hiérarchisé. Nous avons attendu 5 ans pour avoir l’autorisation de mettre un petit logo sur le devant du blouson. Ce n’est que depuis l'année dernière que nous som-mes autorisés à le porter dans le dos. C'est ce que Patrick voulait.* (Patrick Willmé)

N : Monique, vous tenez donc régulièrement un stand ? M : Oui, en effet. Par exemple, au Parc Expo de Colmar en 2011, lors d'un rassemblement, un motard est venu nous voir. Il était dégoûté de la religion. C'était un

grand costaud, impressionnant. Nous avons commencé à échanger et nous lui avons expliqué qui nous étions. Je lui ai dit que je ne parlais jamais de religion et que ça ne m'intéressait pas. Il était très intrigué. J'ai vu qu'il commençait à réfléchir. Quand je lui ai dit qu'aucune religion n'est allée à la croix, mais que c'est Jésus-Christ, et que Jésus aime les motards, il a été touché. Il a appelé son épouse. Son épouse est venue au stand et elle m'a parlé d'une vision qu'elle avait eue, le matin même. Cette vision lui montrait que ce jour-là, quelque chose de particulier allait se passer. En arrivant, elle a dit : "Maintenant je sais quoi". Le lendemain, elle s'est connectée sur le site de la Porte Ouverte Chré-tienne et depuis elle suit les cultes avec nous.

N : Le fait de témoigner autant ne vous a jamais causé de gros prob-lèmes ? M : Non, au contraire ! On nous invite même ! Pour vous dire, une fois, un organisateur d'un ras-semblement du Bas-Rhin, présent à Colmar, nous a demandé si nous pouvions venir aussi dans le nord de l'Alsace. Maintenant nous sommes connus et recon-nus. Le 30 septembre, nous étions à la moto virade, "La Virade de l'Espoir" (lutte contre la muco-viscidose) à Cernay. Nous avons participé à la sécurité et le stand de The Way y était. Nous avons distribué des bibles aux gendarmes et à tous les participants ! Plus-ieurs sont même venus nous en demander.

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t É M O I G N e rc h e z l e s m o tA r d s

N : Ça vous arrive souvent de remettre des bibles ? M : Oui, absolument! Par exem-ple, à la Faaker-See en Autriche, nous avons remis plus de 2000 bibles. On ne la distribue pas, mais on la remet, toujours suite à un échange.

N : 2000 bibles suite à un échange ? Mais vous avez dû mourir de soif ?!M : Oui, c'était merveilleux. C'était du matin au soir. Nous étions deux équipes à nous re-layer, et même en dehors du stand, nous en remettions. Les Holy Riders (Moto club allemand), avaient mis à côté de leur stand une immense croix, illuminée la nuit. Les motards se regroupaient et se mettaient devant la croix. Ils avaient une telle soif! Nous avons prié avec eux. Dans la tente des Harley, ils nous autorisaient à prier pour les gens. Le samedi matin, nous avons même pu y faire un culte. Toute la semaine, ils ont clairement annoncé qu'il y avait un culte de motards.

N : Vous est-il arrivé de braver des réactionnaires ? M : Il nous arrive d’être confron-tés à des puissances occultes très fortes. Je peux citer l'exemple de cet homme qui nous a montré son pendule. Nous lui avons parlé de ce que la Bible dit par rapport à ça. Il a rigolé et il est parti. Nous avons eu des satanistes, puis des personnes qui sont conscientes qu'elles sont liées. Je pense notam-ment à des prostituées avec qui j'ai pu parler.

N : Vous vous préparez avant de partir ? M : Oh oui ! On prie. On prie avant de partir, et on prie sur place, constamment.

N : Y a-t-il, ici à Mulhouse, des personnes qui prient aussi pour vous, quand vous partez ?

M : Nous avons des amis qui le font, mais nous acceptons qu'il y ait plus de monde ! Quand nous sommes arrivés à la Falker See , nous avons senti une puissance occulte. Très vite, la puissance de Dieu a pris le dessus. Nous avons besoin que le Saint-Esprit nous donne la sagesse et les bonnes paroles pour chacun.

N : Quel serait votre rêve ? M : Voir les motards à qui nous avons témoigné se convertir. Le monde des motards est particulier. Ils sont solidaires et fraternels, et je les aime. Les motos me man-quent après un rassemblement. Je trouve que c'est trop silencieux, quand nous rentrons ! La dernière fois, à la Faaker-See, quand il a

fallu quitter le camp, nous avons encore pu témoigner. Au petit déjeuner, je suis allée les voir et je me suis dit : « Soit, je me fais remballer, soit ça marche ! Je tente !» Et quand je leur ai montré la Bible, ils étaient bouche bée, et l’un d'entre eux a levé les mains, il a pris la bible et il a remercié Dieu. Ils nous ont tellement re-merciés !

N : Etes-vous connus dans le milieu chrétien ? M : Nous ne sommes pas très nombreux, et c'est dommage ; mais je pense qu'on nous connaît par le bouche à oreille.

Monique Stroebel

t É M O I G N e rv I A I n t e r n e tJean-P i e r re Tho m as

Quand Internet devient un outil merveilleux pour rendre témoignage !

Nathalie : Jean-Pierre, comment avez-vous rencontré le Seigneur ? Jean-Pierre : En 1995, à la suite d'un accident d'hélicoptère. Alors que j'étais sur mon lit d'hôpital, j'ai eu la visite de papa Jean et de Claude Greder qui m'ont parlé de Jésus. J’étais un peu sceptique, mais ils m’ont dit que Jésus guéris-sait encore aujourd’hui. Je les ai écoutés et je me suis dis pourquoi ne pas saisir ma chance, puisque la science ne pouvait plus rien pour moi. Ils m'ont permis de réfléchir plus profondément à ma vie. Quelques semaines plus tard, j'ai fait la rencontre de Samuel qui m'a invité à la pastorale. Reinhard Bonnke était l'orateur principal et il a fait un appel. Je me suis avancé, car j'avais soif de Jésus et c'est à ce moment-là que je l’ai accepté comme mon Seigneur et Sauveur. Mon unique regret est d’avoir perdu tant d’années à vivre sans Jésus.

N : Vous êtes aujourd'hui handi-capé. Ne ressentez pas de la colère contre Dieu ? JP : Absolument pas, car Dieu n'est pas responsable de ce qui m'est arrivé. Au contraire, je Le remercie de m'avoir gardé en vie, sinon j'étais perdu pour l'éternité. Et puis Dieu n’est pas un Dieu qui nous veut du mal, bien au contraire ! Il est tellement rempli d’amour pour moi.

N : Jean-Pierre, vous recevez

chaque jour les demandes de prières des internautes du site www.porte-ouverte.com. Com-ment en êtes-vous venu à leur répondre ? JP : Samuel m'a demandé si je voulais accepter cette mission et j'ai donné mon accord avec la grande joie de servir le Seigneur. Je prie pour eux, et il m'arrive aussi d’encourager ceux dont la foi défaille au moindre petit souci ou encore d’exhorter ceux qui se détournent de Dieu, parce qu’ils n’ont pas été exaucés, à revoir leur position. A ceux que la religion entraîne dans des dérives, qui n'ont aucune source biblique, j’expose les versets bibliques qui les éclairent et qui leur permettent de grandir dans une relation per-sonnelle avec Jésus-Christ seul.

N : Qu’est-ce qui vous motive à le faire ? JP : L'amour du prochain et le plaisir de pouvoir parler du Sei-gneur à des personnes de confes-sions différentes. Certaines de ces personnes ont donné leur cœur à Jésus suite à différents échanges de courriers. D'autres, de confession musulmane, m'ont posé de nombreuses questions sur le Messie, sur notre façon de prier, sur la différence entre leur prophète et Jésus-Christ, sur nos traditions, sur ce que représentent pour nous Noël, Pâques et les au-tres fêtes concernant Jésus-Christ. Tout en m'appuyant sur les textes bibliques, j'ai pu leur donner des réponses claires et précises qui ont pénétré leur cœur. En retour, parfois, ils me répondent que leurs

yeux se sont ouverts sur la vérité de l’Evangile. Et cela me motive tellement de savoir que je peux être utile.

N : Vous arrive-t-il de témoigner de votre vie ou de vos expériences auprès des internautes ? JP : Oui, assez souvent. Je peux leur témoigner de ce qui m'est arrivé. Je les encourage pour qu'ils soient fortifiés et pour qu'ils per-sévèrent dans leur foi, pour qu'ils ne baissent jamais les bras, car la réponse viendra toujours de la part du Seigneur. Il ne reste jamais silencieux. Parfois Il répond tard, mais jamais trop tard. C'est im-portant de parler de ce que Jésus a fait dans notre vie et je pense que c’est le plus beau témoignage. Je ne me lasse pas de renouveler ce message de salut.

N : Inversement, est-ce que les in-ternautes vous apportent quelque chose ? JP : Au travers des demandes de prières, je ne peux que mesurer la grandeur de la détresse des gens dans tous les domaines de la vie. Je mesure aussi leur soif de connaître la vérité, de combler le vide qui est en eux, et de s'en sortir. C’est une source de joie de pouvoir les aider moralement en leur donnant quelques conseils. Parler de Jésus fait toujours du bien ! Cela m’a permis aussi de faire la connais-sance de personnes étrangères qui ont une autre culture que la nôtre. J'ai beaucoup appris.

N : Le mot de la fin ? JP : C'est un honneur et une joie

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t É M O I G N e rv I A I n t e r n e t

pour moi de servir le Seigneur à travers Internet. Comment ne pourrais-je pas être au service de mon Seigneur après tout ce qu’il a fait pour moi ? Ce serait ingrat de ma part. Grâce à Lui, j'ai trouvé la paix, et rien n'est plus précieux.

Jean-Pierre Thomas

b e N I rl e s p e r s o n n e sSuz an ne Ste r n

Bénissez les personnes, même les plus virulentes.

Nathalie : Suzanne, vous té-moignez régulièrement depuis des années. Qu'aimeriez-vous nous dire ? Suzanne : J'aimerais dire que tous les jours, c'est important d'avoir une relation personnelle avec le Seigneur, de passer du temps dans la louange, la prière et la lecture de la Parole de Dieu. Après, de manière naturelle, je demande au Seigneur : "Seigneur, aujourd’hui, j'aimerais annoncer l'Evangile, soit par courrier, soit par téléphone, ou soit en rencontrant une personne dont tu as déjà préparé le cœur".

N : Mais alors, quand les gens ne semblent pas avoir le cœur préparé, vous témoignez quand même, Suzanne ? S : Oui ! Je n'ai rien à perdre ! Je m'appuie sur ma prophétie de baptême d'il y a plus de 20 ans, qui disait que Dieu vou-lait m'utiliser comme gagneuse d'âmes. Comme j'aime bénir les personnes, j'aime aussi partager l'Evangile. Ca fait maintenant 15 ans que je suis à la retraite, et j'ai tout le loisir de prendre du temps avec le Seigneur. Ma vie m'a ap-pris quelque chose d'essentiel : toutes nos épreuves nous forti-fient, et on peut les utiliser par la suite.

N : Vous voulez dire que les épreuves servent à comprendre les gens ? S : Oui, tout à fait, à les respecter, même s’ils ne sont pas d'accord

avec moi. Quand je rencontre des gens, je suis très souvent à leur écoute, et je trouve toujours un fil conducteur. Je n'ai bien sûr rien préparé d'avance, et je saisis l'opportunité. Toutes les difficultés qu'on rencontre, Dieu les change en victoire. On peut parler avec quelqu'un dans un supermarché, à une caisse, lui apporter un court message.

N : Quoi par exemple ? S : L'autre jour, j'ai rencontré une dame qui n'allait pas bien, elle avait de la peine à marcher. Elle disait :"Oh ! C'est difficile maintenant de passer à la caisse. Il faut emballer, puis déballer." Je lui ai répondu : "Vous savez, vous devriez remercier le Seigneur, parce que nous vivons dans un pays où nous avons encore tout à notre portée. C'est une joie de faire des achats, qu'on le fasse avec facilité ou non."

N : Et la dame a réagi comment ? S : Elle était contente. En sortant, je l'ai vue de loin et elle m'a fait un petit signe. Parfois on ne peut pas parler directement de Jésus, mais en écoutant les personnes ou en leur manifestant du respect, on peut les interpeller par notre dif-férence. Même si on me rabroue, je garde courage, car je sais que Jésus a vaincu le monde. Voici un autre exemple : j'ai dû aller à l'hôpital pour faire une radio. Dans la salle d'attente, à côté de moi, il y avait un jeune homme qui avait eu un accident de moto et il était très énervé. Je suis entrée en relation avec lui en parlant

d'un sujet banal, mais orienté de manière à le faire réfléchir : "Vous avez eu un accident, mais ça aurait pu être tellement plus grave. Dieu merci, vous êtes en vie". Et d'un coup, il m'a dit : "Vous parlez comme une catholique ! -Je ne suis pas catholique, mais j'aimerais tout de même vous passer un cer-tain message". Alors, tout à coup, il m'a dit : "Ça suffit !!!"

N : Comment avez-vous réagi ? S : Eh bien, mon cœur battait très vite, alors je lui ai dit : "Je vous respecte, monsieur". Et à ce moment-là, le St Esprit m'a dit dans mon cœur : "Demande pardon à ce monsieur, parce que tu l'as blessé".

N : Même en ne comprenant pas en quoi vous l'aviez blessé, vous avez obéi ?"S : Oui. Je me suis adressée à lui en lui disant textuellement : "Je voudrais vous demander pardon, parce que je vous ai peut-être fait du mal, et je ne voulais pas vous faire de mal. " Il m'a regardée. Il était touché. Et d'une voix calme, il m'a dit : "Ce n'est rien, madame." C'est alors qu'on m'a appelée et j'ai dû partir.

N : Qu'est-ce que le Seigneur vous a donné pour savoir parler aux gens ? S : Vous savez, je suis seule dans la vie, et le Seigneur est mon meil-leur ami. Il est mon confident et il est toujours là dans les moindres petits détails. Il m'a donné de la compassion pour les gens. Ainsi, je prie souvent pour ce monsieur,

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même si je ne connais pas son nom. Le Seigneur m'a donné de l'amour pour mon prochain.

N : Suzanne, vous auriez encore un conseil à donner pour té-moigner aux autres ? S : Priez pour les personnes que vous rencontrez, même si vous n'avez pas forcément reçu de réponse favorable. Dites : "Sei-gneur, bénis-les ! Je les apporte devant ton trône de grâce. Fais-leur du bien. "

Suzanne Stern

t É M O I G N e rA u x A u t o r I t É sR a chel Neuhaus

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Il ÉtAIt trÈs touchÉpAr les pAssAgesBIBlIquescItÉs ...

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Nathalie : Rachel, tu as 22 ans, et en tant que jeune, tu as à cœur notre pays et les autorités. Peux-tu nous en dire un peu plus ? Rachel : Quand on a démarré Bouge Ta Ville (Camp de jeunes pour servir une ville en particulier, en Juillet 2012, c'était la 2ème édi-tion de Bouge Ta Ville Mulhouse), j'avais à cœur que les hommes poli-tiques soient au courant que des jeunes s'investissent pour le pays, pour les villes et qu'ils prient pour les autorités. Même si on n'est pas d'accord avec tout ce qu'ils font, je voulais qu'ils sachent que des jeunes priaient pour eux. C'est im-portant de prier pour eux. La Bible nous le demande, pour que nous puissions vivre en paix.

N : C'est plutôt innovant que des jeunes s'en préoccupent et que des jeunes chrétiens évangéliques soi-ent investis dans ce domaine ? R : Je ne suis absolument pas d'accord avec les chrétiens qui se désintéressent de la politique. C'est un tort. Si Dieu a placé des hommes et des femmes pour gouverner, et qu'Il nous demande de nous soumettre aux autorités, c'est notre devoir, en tant que citoyens, de prier pour eux. C'est un témoignage. Voter est un té-moignage.

N : Te sens-tu un peu seule dans cette optique ?

R : Parfois je me suis sentie un peu seule, mais en discutant avec d’autres jeunes, j'ai découvert qu'ils étaient aussi préoccupés par le devenir du pays. L'avenir de notre pays, c'est notre avenir et l'avenir de nos futurs enfants. Nous avons donc mis plusieurs actions en place, comme, par exemple, cette vidéo envoyée aux différents candi-dats à l'élection présidentielle.

http://vimeo.com/38700598

N : Cette initiative a –t-elle été contagieuse ? R : Le seul fait d'en parler a sensi-bilisé les jeunes lors de week-ends de rassemblement et au moment de Ze Rencontre à Pâques. C'est à ce moment- là que nous avons eu l'idée de ce film. Plusieurs jeunes ont écrit le discours, et plus de 300 y ont participé. Cette vidéo a été partagée largement sur Facebook et autres réseaux sociaux, et j'ai alors réalisé que les jeunes s'intéressaient à la politique. Aujourd'hui, je sais que nous nous sommes réveillés pour notre pays.

N : Cette action a-t-elle déclenché le désir d'aller voter ? R : Je pense que oui. Une prise de conscience s'est faite réellement. Les jeunes ont osé affirmer leurs valeurs, ouvertement, sur Internet. Et ça, c'est nouveau.

N : Avez-vous reçu des réponses des candidats ? R : Nous avions déposé cette vidéo sur chaque site internet des candi-dats, et un seul parti a répondu en nous remerciant et en disant qu'ils étaient touchés. On a aussi envoyé des courriers au sujet de Bouge Ta Ville à Monsieur Sarkozy avant l'élection de mai, pour expliquer ce que les jeunes chrétiens évangé-liques réalisaient dans leurs villes et le pays. Il nous a répondu qu'il était très touché par les passages bibliques cités, ainsi que par nos prières pour la France et pour lui et sa femme.

N : Et le nouveau Président, Mon-sieur Hollande, a-t-il aussi reçu ce courrier ? R : Oui, mais il n'a pas répondu. On les a invités tous deux à l'ouverture de I Love Mulhouse, mais là encore, on n'a pas eu de réponse.

N : Est-ce la 1ère fois que des jeunes évangéliques mènent ce type d'action ? R : Je ne sais pas. Je n'ai jamais entendu parler avant de ce type de démarche. Il y a deux ans, quand on nous a demandé quels étaient nos rêves les plus fous, eh bien, moi, mon rêve était que le prési-dent de la République française soit au courant que des chrétiens prient et se mettent en marche

t É M O I G N e rA u x A u t o r I t É sR a chel Neuhaus

pour le pays. Il n'y a pas que des jeunes blasés qui n'en ont rien à faire de leur pays, il y en a d'autres qui s'impliquent, et c'est nous !

N : Crois-tu qu'un jour, un chré-tien évangélique puisse accéder au gouvernement ? R : Je crois qu'avec Dieu tout est possible. Ce serait génial.

N : Cette année, il y a eu 2 candi-dats du PRC qui se sont présentés aux législatives, et c'était une pre-mière. Continue de prier Rachel ! R : Oui, ça m'a beaucoup encoura-gée, même si ça n'a encore rien donné. Il faut les soutenir.

N : Tu as d'autres projets ? R : J'aimerais qu'un rassemble-ment de jeunes se fasse devant le Parlement ou l'Elysée, et organiser une flashmob* d'évangélisation. Il ne faudrait pas que ça se résume aux seuls jeunes chrétiens de Paris, mais à ceux de toute la France. Ce serait bien qu'on se déplace jusqu’à la capitale et qu'on fasse une danse commune et que l'Evangile soit proclamé devant le Président et le gouvernement : c'est un de mes rêves les plus fous.

N : De tes yeux, est-ce que tu as vu un de tes rêves se réaliser ? R : J'ai vu beaucoup de rêves se réaliser, et notamment un, cet été : I Love Saint-Louis. C'est une vi-sion que j'ai eue, il y a 8 ans, et j'y travaille depuis 2 ans. J'ai vécu des galères sur ce projet, et voilà, cet été, ça s'est fait ! Je suis originaire de cette ville, et depuis des années je prie pour les églises de Saint-Louis.

J’ai participé au 1er I love Mul-house, et je n'ai pu m'empêcher de me dire que je devrais être plutôt à Saint-Louis ! En priant pour Saint-Louis, j'ai eu le flash. Ce qui m'a vraiment touchée, c'est que toutes les églises se sont unies, alors que ce n'était pas gagné. De voir des jeunes avoir soif et être brûlants, c'était merveilleux. On a même eu l'autorisation du Maire, et je peux dire que c'est un miracle ! On a jeûné et prié. On était 6 jeunes à l'organisation, et on a vu le résultat ! Il y a eu 17 jeunes pour le camp de Bouge Ta Ville de Saint-Louis. Oui, même à Saint-Louis, c'est possible ! Alors pourquoi pas pour la France entière ?

* Flashmob : mobilisation ou rassemblement éclair organisé au moyen d'Internet.

N.B. Cette année, I Love Mul-house a fait des émules : I Love Saint-Louis, I Love Montauban, et I Love Paris.

Rachel Neuhaus

A P P e lÀ t É m o I n sJean- M a r i e Ri bay

Une enquête policière requiert parfois une recherche des témoins, pour établir solidement les faits et leurs circonstances. A ce stade, les suppositions ne sont pas de mise. Nombre d’hommes et de femmes sont aussi en recherche ; recherche spirituelle, recherche de la vé-rité, recherche de Dieu… Quelle « supposition » théologique les convaincra ? Toutes les doctrines argumentent, mais … ?

C’est pourquoi la sagesse de-mande de lancer un appel à témoins ! Et c’est ainsi que le témoin Jésus se présente à la barre.Sa déclaration, synthétisée, comporte les éléments listés ci-dessous. Jésus déclare que Dieu existe réellement et a sa demeure au Ciel ; et il s’avère qu’il est son Père.Attendu que Jésus est lui-même originaire du ciel, il en donne la

description suiv-

ante, en tant que témoin. Il s’agit de la demeure de Dieu. C’est un royaume dans lequel règne l’amour. Aucun délit n’y est com-mis ; il ne s’y trouve aucune per-sonne en souffrances de quelque façon ; aucun nécessiteux, ni sur le plan matériel, ni sur le plan moral.Jésus a donc accepté la mission de quitter cette société parfaite du ciel, pour en donner témoignage aux hommes. Son parcours terrestre débute un soir de Noël.

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Jésus révèle que le ciel a un ac-cès, par le chemin du sacrifice de la croix. De nombreuses habita-tions sont d’ores et déjà constru-ites pour ceux qui y demeureront éternellement ! Comme citoyen du ciel, Jésus vit dans la société humaine entièrement selon les principes divins. Toutes ses rela-tions avec ses proches et avec les personnes qu’il rencontre, sont empreintes d’amour. Pas un acte, ni une seule parole, ne sera chez lui dépourvu de bonté ou de bien-veillance. En particulier, une franchise totale marque ses discussions avec quiconque, y compris avec ses op-posants ; bien que l’engagement de Jésus comporte une dimen-sion politique évidente, jamais

aucun calcul ne conditionne ses réponses.

Ainsi, le témoignage de Jésus sur les qualités

de la vie requises par la citoyenneté céleste est

convaincant : il démontre une entière maîtrise des

lois célestes : « Aime ton prochain

com-

me toi-même », ou « Ce que tu voudrais que les autres fassent pour toi, fais le pour eux », ou en-core « Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir ». Dans le domaine de l’engagement pratique, le té-moignage de Jésus apporte une lu-mière tout à fait instructive sur les capacités de son père, souverain du royaume céleste, à apporter des solutions efficientes aux diverses problématiques de ses concitoyens terrestres. En effet, Jésus guérit radicalement tous les malades qui se présentent à lui et en font la de-mande. Idem de nombreux cas de personnes atteintes de syndromes psychiques.

Les témoins oculaires sont form-els : des pathologies semblant de type psychiatrique ont été résolues par Jésus en ordonnant à des en-tités spirituelles démoniaques de quitter les personnes souffrantes.A ce sujet donc, le témoignage de Jésus est sans appel : son père détient une autorité absolue, et universelle. Plus encore, il appa-raît que de nombreuses personnes ont vécu une véritable transfor-mation de toute leur personne au contact de Jésus. De ce fait, ces hommes et ces femmes se sont

engagés à vivre selon son modèle, et

à le servir. Ces disciples sont donc maintenant à leur tour des témoins de celui qui était le témoin de Dieu ! Ceux-ci sont aussi appelés des « chrétiens ». Ils aiment louer Dieu et lui parler. Ils sont toujours réjouis de toutes les occasions de partager leur foi en Jésus ; dans leur famille, sur les lieux de travail, d’études. Leur amour pour leurs proches se manifeste pratiquement. Ils veu-lent servir d’intermédiaires entre Dieu et les malades et intercè-dent donc pour eux en priant. Et ils peuvent donner des exemples manifestes des réponses de Dieu à leurs demandes.

Ainsi, le témoignage de Jésus est entièrement recevable et digne de foi. Sa vie sans faute est co-hérente avec son enseignement, et ses disciples le démontrent à leur tour.Ceci amène à la conclusion que son apport à la connaissance de Dieu est décisif et véritable. Et nous pouvons enregistrer son af-firmation :

« Nul ne vient au Père que par moi ! »

Jean-Marie Ribay

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