newsletter 1 nations unies tunisie janvier juin 2015 (1)

1 NEWSLETTER #1 Les Nations Unies en Tunisie JANVIER - JUIN 2015 SOMMAIRE PRESENTATION NET-MED Youth Tunisie, ou l’exercice pratique de citoyenneté par les jeunes.......................................Page 03 Vers une meilleure coordination avec les partenaires internationaux en matière de d’intégrité et de lutte contre la corruption...................................................Page 03 Un plaidoyer pour la santé sexuelle et reproductive.... Page 04 Une première: Le Food Quality Label Tunisia est en place.....................................................................Page 05 Formation des Magistrats pour mettre à jour les modules de formations de l’Institut Supérieur de la Magistrature................................................................Page 05 Free voices for change...............................................Page 05 Lancement du rapport de la consultation « la Tunisie que nous voulons »..........................................................Page 08 Chacun(e) compte. Présentation du programme de coopération entre l’UNFPA et laTunisie..................Page 07 Forum de la société civile, un investissement pour la démocratie..................................................................Page 08 La dernière étude du Ministère de l’éduction et de l’UNICEF souligne l’ampleur du phénomène de l’abandon scolaire en Tunisie................................... Page 09 La FAO appuie la première opération de Recensement Général de l’Agriculture en Tunisie.........................Page 10 La revue des politiques nationales en matière de l’usage des drogues en Tunisie : de l’approche punitive à une approche de réduction des risques.........................Page 10 Témoignages.............................................................Page 12 WWW.ONU-TN.ORG L’Organisation des Nations Unies est une organisation internationale fondée en 1945. Aujourd’hui, elle compte 193 États membres. Elle est un forum où les pays du monde se retrouvent pour promouvoir la paix et la sécurité ainsi que le développement économique et social, dans le respect des droits humains. L’ONU est composée de nombreux programmes, fonds et agences spécialisées qui ont chacun leur domaine d’expertise et d’action. En Tunisie, 18 agences, fonds et programmes sont présents ; ils soutiennent les autorités tunisiennes et collaborent avec les différents acteurs, y compris la société civile, dans des domaines aussi divers que le développement durable, les droits de l’homme, l’éducation, la production alimentaire, la gouvernance, les crises humanitaires, défense des intérêts des plus vulnérables, etc. Ces 18 agences, fonds et programmes coordonnent leur action, sous la houlette du Coordonnateur Résident. Cette année, 2015, marque le 70 ème anniversaire des Nations Unies. Réhabilitation des infrastructures judicaires et pénitentiaires.........................................................Page 11 Mot du Coordonnateur Résident..........................Page 02

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Newsletter #1Les Nations Unies en Tunisie

Janvier - Juin 2015

SOMMairepreSentatiOn

NET-MED Youth Tunisie, ou l’exercice pratique de citoyenneté par les jeunes.......................................Page 03

Vers une meilleure coordination avec les partenaires internationaux en matière de d’intégrité et de luttecontre la corruption...................................................Page 03

Un plaidoyer pour la santé sexuelle et reproductive....Page 04

Une première: Le Food Quality Label Tunisia est en place.....................................................................Page 05

Formation des Magistrats pour mettre à jour les modules de formations de l’Institut Supérieur de la Magistrature................................................................Page 05

Free voices for change...............................................Page 05

Lancement du rapport de la consultation « la Tunisie quenous voulons »..........................................................Page 08

Chacun(e) compte. Présentation du programme de coopération entre l’UNFPA et laTunisie..................Page 07

Forum de la société civile, un investissement pour la démocratie..................................................................Page 08

La dernière étude du Ministère de l’éduction et de l ’UNICEF souligne l’ampleur du phénomène de l’abandon scolaire en Tunisie...................................Page 09

La FAO appuie la première opération de Recensement Général de l’Agriculture en Tunisie.........................Page 10

La revue des politiques nationales en matière de l’usage des drogues en Tunisie : de l’approche punitive à uneapproche de réduction des risques.........................Page 10

Témoignages.............................................................Page 12

www.Onu-tn.Org

L’Organisation des Nations Unies est une organisation internationale fondée en 1945. Aujourd’hui, elle compte 193 États membres. Elle est un forum où les pays du monde se retrouvent pour promouvoir la paix et la sécurité ainsi que le développement économique et social, dans le respect des droits humains. L’ONU est composée de nombreux programmes, fonds et agences spécialisées qui ont chacun leur domaine d’expertise et d’action.

En Tunisie, 18 agences, fonds et programmes sont présents ; ils soutiennent les autorités tunisiennes et collaborent avec les différents acteurs, y compris la société civile, dans des domaines aussi divers que le développement durable, les droits de l’homme, l’éducation, la production alimentaire, la gouvernance, les crises humanitaires, défense des intérêts des plus vulnérables, etc. Ces 18 agences, fonds et programmes coordonnent leur action, sous la houlette du Coordonnateur Résident.

Cette année, 2015, marque le 70ème anniversaire des Nations Unies.

Réhabil itation des infrastructures judicaires et pénitentiaires.........................................................Page 11

Mot du Coordonnateur Résident..........................Page 02

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MOt Du COOrDOnnateur rÉSiDent

Bienvenue à la première newsletter de l’équipe des Nations Unies en Tunisie

Immédiatement après la révolution de 2011, l’équipe pays des Nations Unies (UNCT) en Tunisie a mis en place une stratégie pour accompagner la transition démocratique que la Tunisie venait de lancer. Depuis, l’équipe Nations Unies n’épargne aucun effort pour soutenir les autorités et la société civile, dynamique et sortie renforcée de la révolution, dans le but de les aider à mener à bien cette transition vers un pays plus démocratique, répondant aux demandes des Tunisiennes et des Tunisiens pour la liberté, la dignité et la justice sociale.

Pleinement engagé dans ce travail, le Système de Nations Unies n’a, jusqu’à maintenant, pas pris le temps nécessaire pour communiquer sur les résultats à l’accomplissement desquels il a contribué. A travers cette newsletter, nous espérons rectifier cela. J’ai le grand plaisir de signer l’éditorial de cette première édition.

Ce bulletin d’information visera à communiquer nos résultats de manière régulière. Nous espérons le publier sur une base trimestrielle afin que le lecteur puisse y suivre une ligne commune focalisée sur trois éléments essentiels de la stratégie quinquennale (2015-2019) des Nations Unies en Tunisie ; a) le respect et le renforcement des droits humains ; b) l’inclusion politique, sociale et économique ; et c) l’équité entre les régions, genres et groupes sociaux. Nous croyons que l’inclusion et l’équité vont créer une société plus démocratique, résiliente et durable et notre intention est de soutenir ceci grâce à nos ressources, connaissances, support technique et partage des expériences d’autres pays.

Notre premier bulletin d’information sort également à un moment historique au niveau global. Dimanche 2 août 2015, les Etats membres des Nations Unies ont approuvé le nouvel agenda pour le développement qui guidera tous les pays pendant les prochaines quinze années pour atteindre les Objectif de développement durable (ODD) articulés autour du thème « Peuple, Planète, Prospérité ». Le Système des Nations Unies en Tunisie consacrera son énergie et ses efforts à s’assurer que les trois axes de sa stratégie soient pleinement alignés aux ODD. Nous nous engageons à aider la Tunisie à atteindre ses propres ODD.

La stratégie quinquennale des Nations Unies (UNDAF 2015-2019) en Tunisie se concentre sur trois grands objectifs :1. Consolider et renforcer les acquis démocratiques obtenus durant la première partie de sa transition (2011-2014), tout en renforçant les droits humains ;2. Développer un modèle socio-économique

encourageant une croissance plus équitable, plus durable du point de vue environnemental et suffisamment résiliente pour résister aux chocs autant externes qu’internes ; 3. Assurer un accès équitable, à tous et particulièrement aux populations les plus vulnérables, à des services de base de qualité dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la protection sociale.

C ‘est notre intention d’œuvrer pour lier ces objectives avec les ODD et les politiques publiques de la Tunisie a travers nos projets et initiatives.

Le Système des Nations Unies a le privilège de prendre part au processus de développement et espère pouvoir continuer à jouer ce rôle dans le futur. L’atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés ne peut se faire sans les partenariats que nous honorons et que nous cherchons continuellement à renforcer. Notre partenariat avec le Gouvernement tunisien est fondamental pour notre travail et nous sommes reconnaissants de la confiance qu’il nous réserve dans le cadre du travail entrepris avec les responsables politiques sur des problématiques cruciales pour le futur de la Tunisie. Nous partageons le même sentiment à l’égard de la société civile qui nous pousse constamment à aller au-delà de ce qui est attendu de nous en termes d’innovation, de créativité et de redevabilité. Finalement, nous souhaitons exprimer notre gratitude profonde envers les bailleurs de fonds qui nous soutiennent et nous démontrent leur confiance pour la mise en œuvre de nos objectifs communs en nous confiant leurs fonds publics. Sans ces ressources, nos résultats et notre impact seraient dramatiquement diminués.

Ces partenariats, en combinaison avec la connaissance globale de pointe que nous sommes en mesure de mobiliser ainsi que notre plein engagement en faveur de l’équité, de l’inclusion et de la redevabilité nous permettent de construire des bases solides pour mener à bien notre mission de servir le peuple tunisien.

J’espère que vous trouverez dans le contenu de cette édition et de celles qui suivront, la marque de notre dévouement pour les principes de la Charte de Nations Unies, pour les ODD et pour la stratégie qui guidera notre travail durant les cinq prochaines années.

En vous remerciant pour votre soutien continu.

Mounir TabetCoordonnateur Résident du Système des Nations Unies en Tunisie.

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NET-MED YoUTh TUNiSiE, oU l’ExERCiCE pRaTiqUE DE CiToYENNETé paR lES jEUNES

D’avril à juin 2015, les associations de jeunesse membres du Groupe de travail de NET-MED Youth Tunisie, projet mis en place par l’UNESCO avec le soutien de l’Union européenne, ont entrepris avec la municipalité de Kalat Landlous un exercice d’analyse de la question jeunesse au niveau communal, et ont esquissé une planification des programmes de jeunesse répondant aux besoins.

Exerçant de concert leur droit à l’information, le Maire et son équipe, les associations de jeunesse locales, et les associations de jeunesse du Groupe NET-MED, ont fait état des connaissances disponibles sur la jeunesse au niveau de la commune, engagé un dialogue sur les besoins des jeunes, et esquissé des priorités éventuelles pour une politique locale pour la jeunesse.

Après une analyse stratégique et fondée sur les droits humains, et priorisation selon les besoins identifiés, les jeunes de Net-MED ont pu présenter et proposer au Maire l’état de leur réflexion et les axes stratégiques prioritaires élaborés, tenant compte de la réalité socioéconomique de la commune, ainsi que des ressources disponibles et mobilisables. Le Maire a finalement décidé sur cette base de constituer un

comité local pluri-acteurs afin d’approfondir ces pistes stratégiques, et de mesurer leur faisabilité.

Cette expérience pilote a servi de modèle pour le développement de bonnes pratiques en matière de planification participative d’une politique publique de la jeunesse, soucieuse des préoccupations, des analyses et des propositions des jeunes. A travers ce projet l’UNESCO souhaiterait contribuer au renforcement de capacité de la commune et des associations de jeunesse en matière de planification participative et informée de politiques pour la jeunesse. La participation des jeunes à la vie publique est certes un droit, mais c’est aussi un impératif de développement et un instrument de choix pour la concrétisation de la démocratie participative.

VERS UNE MEillEURE CooRDiNaTioN aVEC lES paRTENaiRES iNTERNaTioNaUx EN MaTièRE DE D’iNTégRiTé ET DE lUTTE CoNTRE la CoRRUpTioN

Avec comme objectif d’innover en matière de coopération internationale, le Gouvernement tunisien et l’Instance Nationale de la Lutte contre la Corruption (INLUCC), ont organisé, avec le soutien du projet PNUD, Appui à l’établissement d’un système national d’intégrité en Tunisie, la première rencontre d’une série de consultations trimestrielles avec les partenaires internationaux œuvrant dans le domaine du renforcement de la gouvernance, l’intégrité et de la lutte contre la corruption en Tunisie. Cette première rencontre, a permis de discuter des attentes mutuelles en matière de coopération, d’inciter l’échange d’informations et mettre en œuvre une vision concertée des différentes actions de coopération.

Soulignant sa reconnaissance envers l’apport technique et financier offert par les partenaires internationaux et amis de la Tunisie, M. Samir Annabi, président de l’Instance Nationale de la Lutte contre la Corruption, a néanmoins souligné «la nécessité d’optimiser l’appui et capitaliser l’existant en renforçant la coordination et la synergie des actions nationales et internationales».

En effet, pour accompagner au mieux les efforts de du Gouvernement tunisien et de l’INLUCC, il importe de définir les modalités d’accompagnement dans une logique participative et en toute transparence. C’est pourquoi, M.Tarek Bahri, Directeur général du département chargé de la gouvernance à la présidence du gouvernement, a mentionné l’importance de créer un mécanisme de concertation permanent et

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une intelligence commune pour mettre en valeur les expertises de chacun. Il a de même confirmé toute la volonté de mettre tout en œuvre pour renforcer les liens avec l’instance indépendante chargée de la gouvernance et de la de lutte contre la corruption et réaffirmé sa volonté de travailler de concert avec elle.

Lançant un message de confiance, M. Mounir Tabet, coordinateur Résident des Nations Unies en Tunisie, a réitéré l’engagement du PNUD pour mettre en place des mesures concrètes dans une approche intégrée et pour appuyer cette initiative de coordination des partenaires du développement. Avec sa nouvelle constitution, son nouveau gouvernement élu, ainsi que plusieurs instances indépendantes, la Tunisie dispose maintenant d’un terrain favorable pour remplir son engagement en matière de renforcement de l’intégrité.

« Il y a un grand besoin de coordination mais il s’agit d’un apprentissage mutuel. Il n’y a pas de formule magique, il faut travailler ensemble »,

a conclu M. Tabet.

Les partenaires internationaux présents, soit l’Ambassade britannique, le Japon, le Conseil de l’Europe, L’Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA), l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), l’Union européenne, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), se sont réjouis, de manière unanime, de cette initiative qui permettra de dessiner conjointement les priorités d’appui, d’éviter de dupliquer les efforts de chacun et de mutualiser les expériences en matière d’intégrité et de lutte contre la corruption.

L’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population) a appuyé en 2015 des initiatives d’organisations de la société civile tunisienne visant à promouvoir la santé sexuelle et de la reproduction et les droits afférents afin que ceux-ci soient intégrés dans les stratégies,

La rencontre a tout d’abord permis de présenter le processus de la conférence internationale sur la Population et le Développement CIPD au delà de 2014 et l’agenda de développement post-2015 et de situer dans ce contexte le plaidoyer pour la Santé Sexuelle et de la Reproduction. Ce plaidoyer s’articule autour de six points clés : le droit à la maternité sans risque ; le droit à l’avortement libre, accessible, confidentiel ; le droit au choix contraceptif ; le droit à l’accès à l’éducation sexuelle et à la santé sexuelle et reproductive intégrée pour les jeunes ; un programme intégré de lutte contre les IST/SIDA ; et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles et la traite des femmes.

En réponse à la demande des organisations de la société civile de prendre en compte ces questions de Santé Sexuelle et de la Reproduction, Mr Saïd Aïdi, Ministre de la Santé a évoqué la participation de la Tunisie à la 48e session de la Commission sur la Population et le Développement qui s’est déroulée du 13 au 17 avril 2015. Il a souligné au cours de cette intervention la position progressiste de la Tunisie sur les questions relatives à la santé sexuelle et reproductive et a affirmé que « les droits reproductifs ne doivent pas rester des droits inscrits sur du papier mais ils doivent être une réalité pour tous/tes les Tunisiens/nes ».

Les droits reproductifs doivent être une réalité

UN plaiDoYER poUR la SaNTé SExUEllE ET REpRoDUCTiVE

les lois et les politiques nationales. L’UNFPA a ainsi soutenu le Groupe Tawhida Ben Cheikh pour la Recherche & Action en santé des femmes et ses partenaires (Acces, Beity, ATFD, ATDDS) dans l’organisation d’un séminaire sur le plaidoyer pour la Santé et les Droits Sexuels et Reproductifs. Cette rencontre a eu lieu le 24 Avril 2015 à Tunis, en présence de S.E. Mr le Ministre de la Santé, Saïd Aïdi.

pour en savoir plus :www.unfpa-tunisie.org

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UNE pREMièRE: lE FooD qUaliTY labEl TUNiSia EST EN plaCE

Le «Food Quality Label Tunisia», le label qualité tunisien des denrées alimentaires transformées, est déjà opérationnel. Institué par décret du Ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines en 2010 pour les produits justifiant d’une qualité supérieure, spécifique ou traditionnelle, le Food Quality Label Tunisia a pu être officiellement établi début 2015 pour la harissa avec l’appui du Projet d’Accès aux Marchés des Produits Agroalimentaires et de Terroir (PAMPAT).

Le PAMPAT est financé par le Secrétariat d’Etat à l’économie de la Confédération suisse (SECO) et géré par l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) en collaboration avec le Ministère de l’Industrie et le Ministère de l’Agriculture.

Les principaux résultats du projet ont porté sur la mise en place du système de gestion et de contrôle du label avec le Groupement des Industries des Conserves Alimentaires (GICA) qui est l’organisme gestionnaire du label harissa et l’assistance technique de 8 entreprises pour produire en conformité aux exigences du label. Suite à l’approbation finale par la Commission Nationale du Label Qualité présidée par le Ministre de l’Industrie, l’entreprise SICAM s’est vue octroyer le «Food Quality Label » pour des lots de harissa.

Le projet PAMPAT s’est focalisé aussi sur la préparation des activités de promotion de la harissa labellisée à travers la mise en place d’un comité qui regroupe le secteur public et privé. Très prochainement, le label qualité pour la harissa sera promu à l’Expo Milan 2015 et il est attendu que le positionnement du Food Quality Label franchisse un nouveau palier, sachant que 5 entreprises de harissa ont déjà déposé leur demande officielle pour produire de la harissa labellisée pendant la prochaine campagne agricole.

pour plus d’information contacter : [email protected]

FoRMaTioN DES MagiSTRaTS poUR METTRE à joUR lES MoDUlES DE FoRMaTioN DE l’iNSTiTUT SUpéRiEUR DE la MagiSTRaTURE.

Dernière séance de travail des magistrats sur les modules de formation le 29 Mai 2015 à Tunis.

Dans le cadre de son projet, « Renforcer les droits de l’homme et l’Etat de droit au sein de la justice pénale et des institutions chargées de la sécurité publique en Tunisie », l’ONUDC a organisé une formation des formateurs, en partenariat avec l’Institut Supérieur de la magistrature (ISM) de Décembre 2014 à Juin 2015.

Cette formation a permis à 18 magistrats tunisiens de développer de nouveaux modules de formation afin de réviser le programme de l’ISM. Grâce au travail réalisé par ces experts, les futurs magistrats recevront dès la rentrée prochaine, des enseignements spécialisés, en conformité avec les standards internationaux sur les thèmes du terrorisme et de son financement, de l’éthique et l’intégrité, de l’entraide judiciaire, des enquêtes financières, de la cybercriminalité, de la traite des êtres humains et du trafic de migrants.

La dernière séance de travail organisé par l’ONUDC a eu lieu le 29 Mai 2015 en présence de Mme Najet Ben Salah, chargée de la coopération internationale au Cabinet du Ministre de la Justice, de M. Imed Derouiche, Directeur Général de l’ISM et de Mme Souraya Jeribi, Directrice de la Formation de l’ISM.

FREE VoiCES FoR ChaNgE

En mai 2015, l’UNESCO a célébré la Journée mondiale de la liberté de la presse en Tunisie (JMLP) en organisant une conférence à Tunis sur le thème de la liberté d’expression et de l’information, l’égalité

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soutenir leurs collègues confrontés à des situations de danger. L’un des journalistes présents a déclaré que « l’événement avait été une formidable occasion de rencontrer des responsables de la société civile, des journalistes et des professionnels des médias », avant d’ajouter que « ce genre de manifestation est d’une grande utilité pour les défenseurs de la liberté d’expression ».

Cette activité s’inscrivait dans le travail de l’UNESCO en Tunisie quant au renforcement de la sensibilisation sur le rôle fondamental de la liberté de la presse comme élément essentiel de la démocratie, et demandant à l’ensemble des parties prenantes de créer un environnement sûr et favorable pour que les journalistes puissent effectuer leur travail de façon impartiale.

«La libre circulation de l’information est un fondamental du processus démocratique» comme le souligne Michael Millward, directeur et représentant de l’UNESCO en Tunisie, basé au bureau régional de Rabat pour le Maghreb.« Les journalistes, les professionnels des médias et le personnel associé de cette grande région continuent à être confrontés à des niveaux élevés de risque lorsqu’ils s’impliquent activement dans leur travail », a poursuivi M. Millward avant d’ajouter qu’à la lumière des récents événements tragiques, il est impératif d’apporter toujours plus de soutien à la Tunisie pour que le pays maintienne son engagement dans la démocratie, les libertés civiles et l’accès à l’information».

Ces dernières années, l’UNESCO a travaillé à cette fin en favorisant la transition tunisienne en apportant son assistance technique au processus de réforme des lois et au renforcement des capacités du personnel de sécurité, afin que ces derniers soient mieux à même de comprendre et d’appliquer les principes des droits humains dans leurs travail quotidien et qu’ils saisissent l’importance de travailler efficacement aux

des genres dans les médias, mais aussi dans le but de contribuer activement à la promotion d’un cadre réglementaire reconnaissant ces libertés.

S.E. Neji Jalloul, ministre de l’Éducation et Président de la Commission nationale tunisienne pour l’UNESCO, a inauguré la conférence, organisée en collaboration avec le Bureau du Haut Commissaire aux droits de l’homme en Tunisie et avec le concours du Ministère des Affaires étrangères de Finlande et de l’Agence suédoise de développement international.

Dans son discours d’ouverture, le conférencier David Kaye, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression a déclaré : « Je tiens, avant toute chose, à féliciter les Tunisiens pour tout le travail qu’ils ont fourni ces quatre dernières années, pour parvenir à amender la loi et à changer les pratiques de leur pays, qui est devenu un véritable modèle pour d’autres pays».«Mon deuxième message est un message d’encouragement pour garder ce cap, de continuer à se battre pour la liberté d’expression et contre tout type de censure de l’État. Mon troisième message enfin est d’utiliser tous les outils qui existent pour construire un système de journalisme éthique, partie intégrante de toute société démocratique».

Journée mondiale de la liberté de presse, le 5 mai 2015, Tunis. Une assemblée de plus de cent personnes a assisté à la célébration de la journée mondiale de la liberté de presse

Journée mondiale de la liberté de presse, le 5 mai 2015, Tunis.M. David Kaye, Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression; M. Michael Milward, Représentant de l’UNESCO pour le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et la Tunisie ; M. Dimiter Chalev, représentant du Bureau du HCDH en Tunisie; Son excellence M. Neji Jalloul, Ministre de l’Education Nationale et le Président de la Commission nationale pour l’UNESCO en Tunisie; et Son Excellence Mme Tanja Jaaskelainen, Ambassadeur de Finlande en Tunisie et en Lybie.

L’événement a réuni plus d’une centaine de participants : des représentants des médias et de la société civile, des journalistes, des militants des droits humains, des étudiants, des experts en communication et des avocats qui prenaient part à l’événement pour

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l’UNESCo est l’agence des Nations Unies qui dispose d’un mandat spécifique pour protéger la liberté d’expression. Toutes les activités dans ce domaine en Tunisie reçoivent un soutien du Ministère des affaires étrangères de la Finlande et de l’agence suédoise de développement international.

 présentation du programme de coopération entre l’UNFpa et la Tunisie

ChaCUN(E) CoMpTE

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en Tunisie a organisé une exposition de photographies intitulée CHACUN(E) COMPTE pour présenter le nouveau programme de coopération entre la Tunisie et l’UNFPA. Cet événement a été organisé sous le Haut Patronage du Ministère des Affaires Etrangères.L’exposition a réuni de nombreux visiteurs et s’est déroulée du 30 janvier au 06 février 2015, à la Maison de l’Image - Mutuelleville, Tunis.

L’UNFPA travaille en Tunisie dans le domaine de la santé de la reproduction depuis 1974. Après avoir achevé leur 8ème cycle de coopération en 2011, et une phase de transition entre 2011 et 2014, l’UNFPA et la Tunisie ont établi un nouveau programme de coopération pour la période 2015-2019.

Ce programme vise à améliorer la qualité de vie de la population et à contribuer ainsi à l’action menée par le pays pour réaliser les Objectifs du Développement Durable (ODD) ; les buts et objectifs fixés dans le Programme d’action de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) au-delà de 2014 ; et participer à la définition de l’agenda de

côtés des médias dans les périodes de troubles civils et d’instabilité.

L’égalité des genres et la promotion du professionnalisme dans les médias pour atténuer les stéréotypes dans cette filière sont également des thématiques prioritaires du travail de l’UNESCO en Tunisie. Le projet « Femmes et médias » lancé en 2014,en partenariat avec l’ONU Femmes et le Haut Commisariat aux Droits de l’Homme, est aujourd’hui mis en œuvre dans six gouvernorats par le biais de sept stations de radio communautaires, et en partenariat avec la Haute Autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), une structure à trois niveaux, récemment créée. Le projet porte sur une plus grande sensibilisation de la communauté et l’acceptation de l’égalité homme femme dans la couverture médiatique des élections et l’analyse sociale.

Plus récemment, le 25 juin 2015, l’UNESCO, en partenariat avec Social Media Exchange (SMEX), a lancé un programme de cours en ligne et en langue arabe ouvert aux professionnels des médias indépendants, conçu par des journalistes arabes exerçant dans le secteur du numérique et destiné aux aspirants journalistes arabes désirant travailler dans les métiers de la presse électronique. Les pays participants sont l’Algérie, la Jordanie, le Liban, la Libye, le Maroc, la Palestine, la Syrie (y compris les Syriens déplacés), la Tunisie et le Yémen.

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Le 12 juin dernier à Tunis, en présence du Coordonnateur Résident ad intérim du Système des Nations Unies en Tunisie (SNU), Docteur Guido Sabatinelli et de la Secrétaire d’Etat du ministre du Développement de l’Investissement et de la Coopération Internationale (MDCI), Mme Lamia Zribi, s’est tenue la cérémonie de lancement du rapport «la Tunisie que nous voulons».

Le rapport est le résultat de l’enquête du même nom conduite dans le cadre du processus global de réflexion sur les priorités de développement pour l’agenda post-2015. Des consultations ont ainsi été lancées auprès de plus de 60 pays, dont la Tunisie qui a mené une consultation nationale auprès de toutes les parties et de toutes les composantes de la société civile afin d’identifier les priorités de développement

laNCEMENT DU RappoRT DE la CoNSUlTaTioN la TUNiSiE qUE NoUS VoUloNS

développement post-2015.Le programme de coopération s’articule autour de trois composantes : le premier volet consiste à développer un paquet nécessaire de services de santé sexuelle et reproductive (SSR) de qualité pour les femmes et les jeunes, le second volet vise à promouvoir les droits reproductifs, l’égalité de genre et la lutte contre les violences fondées sur le genre (VFG) et le troisième et dernier volet concerne le renforcement des politiques nationales sur la base de données, études et analyses relatives à la dynamique de population. Il a été présenté au cours d’une exposition de photographies à la Maison de l’Image à Tunis.

pour en savoir plus : www.unfpa-tunisie.org

en Tunisie pour la période post-2015. Les résultats de cette consultation nationale ont identifié six domaines prioritaires dans lesquels les

FoRUM DE la SoCiéTé CiVilE, UN iNVESTiSSEMENT poUR la DéMoCRaTiE

Le samedi 4 avril, s’est tenu à Tunis le forum de la société civile, organisé par le PNUD et les organisations partenaires. La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence de M. Juichi Takahara, Ambassadeur du Japon, de M. Mounir Tabet, Représentant résident du PNUD et Coordinateur du Système des Nations Unies, ainsi que celle de M. Kamel Jendoubi, Ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile qui a annoncé le lancement des activités de la journée, et a mis l’accent lors de son discours sur l’importance du rôle de la société civile dans le dialogue national, ainsi que sur la consécration des principes démocratiques au cours de la période transitionnelle.

La cérémonie fût aussi l’occasion de lui remettre le rapport des conférences régionales sur la contribution de la société civile dans la transition démocratique.

Placé sous le thème «Renforcer la société civile, un investissement pour la démocratie», cet événement a offert un cadre de rencontre et de partage entre le PNUD, les associations et les organisations travaillant en appui avec la société civile telles que le PASC,

Tunisiens veulent voir des améliorations dans leur pays : l’éducation, la pauvreté et l’alimentation, la santé, l’emploi, la gouvernance et les disparités régionales.

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lE FoRUM EN ChiFFRE

• Plus de 1500 participants

• Plus de 200 associations partenaires

• Plus de 130 exposants

• Plus de 400 participants en ligne

• Plus de 10 médias pour assurer la couverture

médiatique

• 8 thématiques développées• Plus de 5 films documentaires associatifs

projetés

la DERNièRE éTUDE DU MiNiSTèRE DE l’éDUCTioN ET DE l’UNiCEF SoUligNE l’aMplEUR DU phéNoMèNE DE l’abaNDoN SColaiRE EN TUNiSiE

L’éducation est l’un des secteurs clés en Tunisie et un levier important du développement économique et social. Des progrès notables ont été accomplis en ce domaine, mais il reste beaucoup à faire pour améliorer la qualité de l’éducation et surtout pour lutter contre le phénomène d’abandon scolaire qui ébranle le système éducatif tunisien. Non seulement ce phénomène constitue la source principale d’exclusion des jeunes et leur exposition à de multiples dangers, mais il a aussi un impact négatif sur la croissance économique, l’inclusion sociale et la sécurité du pays à court et à long terme.

Dans le but de mieux analyser ce phénomène, étudier ses causes multidimensionnelles, en appréhender les principaux facteurs déterminants et y remédier de façon appropriée, le ministère de l’éducation a conduit avec l’appui du bureau UNICEF de Tunisie une étude sur les enfants en dehors du système scolaire ou menacés de l’être (Out Of School Children Initiative - OOSCI).

L’étude OOSCI revêt un intérêt indéniable à un moment

SFCG, LAB’ESS, JAMAITY ainsi que le centre IFEDA. Tout au long de la journée, les différentes activités des 130 exposants ont ainsi connu une grande affluence, témoignant de l’intérêt porté au rôle de la société civile dans la réussite du processus de démocratisation.Le forum a, par ailleurs, connu une grande popularité chez les internautes, avec plus de 400 pré-inscriptions, et plus de 1500 utilisation et partage du live streaming

où la Tunisie passe par une période de consolidation institutionnelle et entame un nouveau processus de réforme de son système éducatif.

Le rapport de cette étude a révélé que 200 000 enfants âgés de 5 à 14 ans sont concernés par les différentes dimensions d’exclusion scolaire, soit environ 12% de la population de cette tranche d’âge ; plus de la moitié (60%) se trouvent actuellement en dehors de l’école et 40% se trouvent dans l’école mais sont menacés de la quitter sans parvenir à la fin du cycle d’étude primaire ou collégial.

Si l’enseignement primaire s’avère le plus intégrateur et le moins excluant (taux d’exclusion de 1,5%), c’est à son amont et à son aval que les questions de l’exclusion scolaire se posent. À son amont, au niveau de l’accès au préscolaire (plus d’un enfant sur deux ne bénéficie d’aucune forme d’éducation préscolaire et un enfant sur trois ne suit pas l’année préparatoire). À son aval, le problème se pose en termes de risques notamment pour les garçons : 15% des garçons inscrits au collège risquent de le quitter sans parvenir à la troisième année de ce cycle.

Le rapport OOSCI met aussi le doigt sur les défis à relever en ce domaine et qui concernent tous les niveaux d’éducation, du préscolaire au dernier cycle de l’enseignement de base, voire au-delà et touchent à des aspects multiples tels que la qualité, l’équité, les stratégies et politiques, le système de gouvernance du système éducatif, etc. A ce titre, le traitement structurel de ce phénomène doit prendre en compte toutes ces dimensions et impliquer l’ensemble des acteurs.

pour plus d’informations, merci de consulter le rapport intégral de l’étude sur :http://www.unicef.org.tn/?wpdmdl=3396

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la Fao appUiE la pREMièRE opéRaTioN DE RECENSEMENT géNéRal DE l’agRiCUlTURE EN TUNiSiE

Le Recensement Général de l’Agriculture est une investigation statistique d’envergure, très importante, que la Tunisie s’apprête à mener pour la première fois pour pallier aux insuffisances du système statistique actuel mises en évidence par le diagnostic technique réalisé par la Tunisie. L’importance de ce recensement général de l’agriculture sera à même d’apporter des solutions durables au déficit d’information en tant que socle de l’ensemble du système des statistiques agricoles et rurales.

Dans ce cadre la FAO appuie la Direction générale des Etudes et du Développement Agricole (DGEDA) au Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche (MARHP) à travers un nouveau projet de coopération technique d’« assistance préparatoire au Recensement Général de l’Agriculture ». A travers ce projet et les résultats et produits attendus il sera question de renforcer les capacités techniques et opérationnelles de l’équipe du RGA et des cadres du Ministère ; d’actualiser la stratégie de développement des statistiques agricoles et rurales ; d’œuvrer à la préparation et la validation des éléments méthodologiques et les instruments de l’enquête communautaire et de l’enquête d’exploitation du module de base du RGA ainsi qu’à l’élaboration du document du projet principal pour la mise en œuvre du RGA. Ce projet permettra, par ailleurs, de renforcer la coordination entre les différentes institutions concernées aux niveaux central et local. Les conditions nécessaires pour la réussite de ce projet est tributaire de la contribution de toutes les parties prenantes qui ont une relation directe ou indirecte avec les différentes composantes du RGA, notamment les instances gouvernementales concernées, les organisations professionnelles et les bailleurs de fonds.

la REVUE DES poliTiqUES NaTioNalES EN MaTièRE DE l’USagE DES DRogUES EN TUNiSiE : DE l’appRoChE pUNiTiVE à UNE appRoChE DE RéDUCTioN DES RiSqUES.

Dans le cadre de ses efforts d’appui à la prévention de la transmission du VIH, en particulier auprès des usagers des drogues, l’ONUSIDA, en partenariat avec la Westminster Foundation for Democracy et le Ministère de la Justice, a organisé un séminaire national intitulé « La revue des politiques nationales en matière de l’usage des drogues en Tunisie : de l’approche punitive à une approche de réduction des risques » qui s’est tenu le 4 Mai 2015 à Tunis.

Le séminaire, inauguré par le Ministre de la Justice, a rassemblé des député(e)s de l’Assemblée des Représentants du Peuple, des représentants des ministères et instances gouvernementales concernés, des juristes, des représentants de la société civile, les membres de l’équipe du programme conjoint des Nations Unies sur le sida et autres partenaires internationaux et experts. Les contextes international et national en matière d’usage des drogues ainsi que l’efficacité de l’approche de réduction des risques, en opposition à l’approche purement punitive, ont été débattus. Le séminaire a aussi été l’occasion de souligner les défauts de la politique et du cadre législatif actuels qui traitent de l’usage des drogues. Il a été par exemple question du fait qu’en dépit de la répression sévère de l’usage des drogues dans le pays, la prévalence du VIH parmi les usagers des drogues injectables en Tunisie est en train d’augmenter d’une manière inquiétante (de 2,4% en 2011 à 3,9% en 2014).

Le débat s’est donc concentré sur la nécessité que la politique nationale qui traite l’usage des drogue soit réformée afin de s’aligner aux standards internationaux en adoptant une approche permettant la réduction des risques, entre autres de la transmission de VIH et du VHC parmi les usagers des drogues. Le Ministre de la Justice a présenté le projet de la nouvelle loi sur les drogues qui a été discutée par les participants. La participation d’un nombre de membres de l’ARP a permis de faire un plaidoyer important dans le sens de

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l’adoption d’une approche de réduction des risques et d’une meilleure écoute du plaidoyer de la société civile et des différents acteurs dans ce sens.

projet : Réhabilitation selon les normes internationales des

prisons (Messadine et gabès) et des tribunaux (Nabeul,

Sfax 2 et gabès) et dotations des structures du ministère

de la justice en équipements informatiques (paRj 1).

Projet financé par l’Union Européenne

Dans le cadre de la stratégie de réforme du ministère de la Justice, l’UNOPS a été choisi notamment pour réhabiliter un certain nombre de tribunaux et de centres de détention pour les rendre conformes aux normes et standards internationaux et dans une perspective de durabilité.

Ce projet identifié par le ministère de la Justice comme une priorité dans le cadre de la réforme entamée par celui-ci, est géré par l’UNOPS et financé par l’UE et vise essentiellement :

1) La réhabilitation de deux établissements pénitentiaire (Gabès et Messadine) et de trois palais de justice de 1ère instance (Nabeul, Sfax et Gabès) avec des renforcements de capacité en maintenance et entretien de bâtiments et ;

2) L’élaboration de la modernisation du système judiciaire par la mise en place d’un système d’information judiciaire intégré par un programme d’informatisation des services du ministère de la Justice (achat d’équipements et applications informatiques).

Les travaux avancent à pas sûr selon les accords et les plans avec une approche innovatrice et durable comme celle qui s’applique sur tous les projets de l’UNOPS.

Le Tribunal de première instance sera réceptionné avant la fin de l’année 2015 et les deux autres (Nabeul et Gabes) en mars 2016. Les deux prisons de Gabes et Messadine vont être achevées en avril 2016 et les travaux continuent.

Dès la première année de la mise en œuvre et la relation de confiance déjà existante, la délégation de l’Union Européenne et le ministère de la Justice se sont déjà engagés pour mettre en œuvre le PARJ 2 avec l’UNOPS et ceci grâce aux résultats obtenus comme

indiqué dans le Rapport 2014 de la Coopération de l’Union Européenne en Tunisie qui a conclu ce qui suit :« C’est un exemple réussi qui voit les structures du ministère de la Justice opérer en accord avec les normes internationales de respect des droits de l’Homme dans des conditions de travail rénovées et un environnement favorable. »

Vu l’évolution de nos activités, cette seconde convention de financement est en cours de signature pour continuer avec d’autres structures judiciaires et pénitentiaires déjà identifiées par le ministère de la Justice.

RéhabiliTaTioN DES iNFRaSTRUCTURES jUDiCaiRES ET péNiTENTiaiRES

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la REVUE DES poliTiqUES NaTioNalES EN MaTièRE DE l’USagE DES DRogUES EN TUNiSiE : DE l’appRoChE pUNiTiVE à UNE appRoChE DE RéDUCTioN DES RiSqUES.

A l’occasion de la Journée Mondiale du Réfugié, le 20 juin 2015, le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) commémore la force et la résilience de près de 60 millions de personnes dans le monde entier forcées de fuir leur foyer à cause de la guerre ou des violations des droits de l’homme. La campagne de cette année « des personnes ordinaires qui vivent une situation extraordinaire» vise à souligner le côté humain du parcours des réfugiés en partageant des histoires évoquant l’espoir et la résilience des personnes déplacées.

Tenzin

Je suis originaire du Tibet. J’ai dû partir car je n’étais plus en sécurité. J’ai traversé plusieurs pays avant d’arriver ici. C’est une période de ma vie au cours de laquelle j’ai eu de gros problèmes. Aujourd’hui je n’ai plus que des petits problèmes du quotidien, comme tout le monde. Maintenant, ici, je travaille dans un café: je prépare les chichas. Je sais faire toutes les chichas! Quand je dois arranger une chicha, surtout quand c’est une chicha "jirak", j’ai toujours la tête qui tourne un peu. Je ne fume pas. Les clients m’apprécient, ils disent que je suis le meilleur serveur. Tout le monde m’appelle «patron», même si en réalité je ne suis pas le patron. J’espère tout de même avoir une augmentation de salaire.

Au Tibet, j’étais moine. Je vivais dans un monastère et nos journées étaient rythmées par la prière et la méditation. Ici, je n’ai plus le même rythme de vie. Je travaille pour pouvoir subvenir à mes besoins. Alors je prie le matin mais le soir en rentrant du travail, je suis très fatigué. J’ai deux frères restés au Tibet. J’aimerais pouvoir les revoir mais cela est impossible pour le moment. J’espère qu’un jour je pourrai les revoir.Vivre en Tunisie est parfois compliqué pour moi, notamment à cause de la barrière de la langue. Mais

imen

J’aime la vie. J’aime ma famille. En Iraq j’étais couturière, j’aimais beaucoup mon travail, et avoir des journées occupées. Je n’avais pas le temps de m’ennuyer entre mon activité et les enfants. On avait une belle vie. Mais la guerre nous a rattrapés. Tout ça me manque.J’ai désormais de nouveau une machine à coudre et j’espère bientôt reprendre mon activité.

J’habitais à Bagdad, avec mon mari et mes trois enfants Nous avons dû fuir à cause de la guerre. Mon mari avait déjà été enlevé et torturé. Nos vies étaient menacées. On menaçait même mes enfants.Un jour, ils sont arrivés avec un énorme bulldozer, et notre maison a été détruite. On ne pouvait plus rester. Dieu merci maintenant nous sommes ici, en vie, et tous ensembles, en sécurité.J’espère un futur positif pour mes quatre enfants. J’avais peur pour leur vie durant la guerre. Maintenant, nous sommes tous réunis et vivons en famille en Tunisie. Nous sommes en sécurité ici avec mon mari et nos enfants. Les enfants ont repris l’école. J’en suis très heureuse. La plus jeune parle parfaitement le dialecte tunisien, et elle apprend aussi le français. Je vois son visage souriant en revenant de l’école et j’en suis réjouie.

plus de témoignages sur www.refugeeday.org

je suis en sécurité ici. En Tunisie, j’ai rencontré des personnes qui m’ont aidé. Je me suis fait des amis ici. J’ai trouvé un appartement pas loin de mon travail. Le propriétaire est quelqu’un de très bien. J’essaie d’apprendre le tunisien, l’anglais et le français aussi un peu. J’ai trouvé un livre avec du vocabulaire traduit en français, anglais et arabe. J’y ai ajouté la traduction en tibétain, cela m’aide beaucoup.

TEMoigNagES