new régulateur de vitesse · 2019. 11. 25. · critique et si le véhicule qui précède roule...

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Régulateur de vitesse: à utiliser avec modération

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  • Régulateur de vitesse:à utiliser avec modération

  • Le régulateur dangereux par temps de pluie: vrai ou faux ?

    La plupart des manuels d’utilisation des véhicules déconseillent fortement l’usage du régulateur de vitesse par temps de pluie. Cela relève surtout du bon sens. En effet, la distance d’arrêt d’un véhicule est facilement mul-tipliée par deux lorsque la chaussée est glissante, sans compter que la détérioration de la visibilité par temps de pluie accentue ce phénomène. En outre, la circulation plus dense en cas d’intempéries tend à réduire les distances entre les véhicules, d’où un risque accru d’accident en cas de freinage d’urgence. Ces divers facteurs doivent inciter le conducteur à surveiller et à adapter constamment sa vitesse, ce qui est contradictoire à l’utili-sation du régulateur de vitesse.

    L’une des conséquences possibles de la pluie est l’aquaplanage. Dans pareil cas, le premier réfl exe à avoir pour reprendre le contrôle du véhi-cule est de lever le pied, pour que la voiture ralentisse «naturellement». Il ne faut surtout pas freiner. Or, si vous avez branché le régulateur, vous n’avez pas le pied sur l’accélérateur et vous ne pouvez donc pas ralentir. La seule solution, c’est soit de freiner (ce qui est dangereux dans une telle situation), soit d’appuyer sur la pédale d’embrayage (action souvent accompagnée d’une pression sur la pédale de frein), voire de trouver le bouton pour désactiver le régulateur (ce qui n’est pas évident quand on part en aquaplanage).

    Qu’est-ce que le régulateur de vitesse ?

    Le régulateur de vitesse est un système permettant de programmer manuellement la vitesse d’un véhicule (= vitesse de croisière), qui est ensuite maintenue sans devoir pousser sur l’accélérateur2. On peut, par exemple, bloquer sa vitesse à 120 km/h sur autoroute sans maintenir le pied sur la pédale d’accélération.

    Ce système se coupe dès que l’on enfonce la pédale de frein ou d’embrayage, mais il peut aussi être désactivé manuellement. Il est, par ailleurs, possible d’accélérer au-delà de la vitesse programmée. Sur certains modèles, on revient à la vitesse de croisière dès qu’on relâche l’accélérateur. Sur d’autres, la pression sur l’accélérateur désac-tive le régulateur de vitesse. Ces systèmes classiques se rencontrent tant dans les voitures et les camions que dans les autobus.

    Pour éviter l’intervention continuelle du conducteur, il existe un autre type de régulateur de vitesse, le modèle «intelligent» qui, à l’aide d’un radar intégré à l’avant du véhicule, tient compte de la vitesse et de l’écart par rapport au véhicule qui précède. Si cet écart descend sous un seuil critique et si le véhicule qui précède roule plus lentement que le véhi-cule équipé du régulateur, la puissance du moteur est réduite et/ou les freins sont actionnés (dans une certaine mesure). Dès que le véhicule qui précède sort du champ du capteur ou disparaît, on revient à la vitesse programmée.

    1 Ce système est aussi appelé “cruise control”.2 A ne pas confondre avec le limiteur de vitesse, qui est un système empêchant le conducteur de dépasser une certaine vitesse

    ou l’avertissant quand il a atteint cette vitesse.

    Le régulateur de vitesse //De plus en plus de véhicules sont équipés du régulateur de vitesse1. L’utilisation de ce système, destiné à améliorer le confort des conducteurs, requiert quelques précautions d’usage. Outre les conseils relatifs à l’utilisation du régulateur de vitesse, vous trouverez également dans ce dépliant d’autres recommandations plus générales, relatives aux nouveaux systèmes d’aide à la conduite. En effet, étant donné leur généralisation, il est important de mettre en garde les conducteurs contre l’excès de confi ance qu’ils pourraient générer.

    La distance d’arrêt d’un véhicule est facilement multipliée par deux lorsque la chaussée est glissante, sans compter que la détériora-tion de la visibilité par temps de pluie accentue ce phénomène.

  • Quelles sont les précautions à prendre ?

    Le régulateur de vitesse est censé améliorer le confort du conducteur et éviter les variations importantes de vitesse, ce qui a pour conséquence une diminution de la consommation de carburant. Son utilisation n’est pourtant pas sans danger et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle est inter-dite sur certaines routes et, notamment, sur certains tronçons en travaux. Cette interdiction est signalée par le panneau C48.

    C48

    Voici les précautions à prendre lorsque vous utilisez un régulateur de vitesse:

    • Gardez toujours le pied à proximité des pédales afin de pouvoir réagir rapidement lors d'un incident. Sinon, votre temps de réaction risque d'être allongé en cas de freinage d'urgence, par exemple.

    • Le régulateur de vitesse engendre une conduite plus relâchée. Evitez néanmoins de vous laisser distraire. Vous devez rester concentré sur la circulation et uniquement sur cela. La moindre baisse d'attention, même pendant un court laps de temps, peut avoir de graves consé-quences.

    • Veillez à utiliser le régulateur de vitesse uniquement: - en dehors des heures de pointe et hors agglomération. Lorsque

    la densité de circulation est trop importante (ce qui est monnaie cou-rante dans un petit pays comme le nôtre), les bienfaits du système sont rapidement annihilés.

    - sur des routes droites et dégagées où l’anticipation est possible et le champ de vision dégagé.

    - lorsque la météo assure une bonne visibilité et une bonne adhé-rence (pas en cas de pluie, de brouillard, de neige ou de verglas, par exemple).

    A l’instar d’autres systèmes conçus pour améliorer le confort du conducteur (GPS, kit mains libres…), une utilisation abusive ou inappropriée du régulateur de vitesse risque d’avoir de fâcheuses conséquences. Il est de la responsabilité du conducteur de s’en servir à bon escient et de maintenir sa concentration sur ce qui doit rester son unique tâche: la conduite.

    Utiliser le régulateur de vitesse par temps de neige n’a pas beaucoup de sens.

  • Pendant des années, l’industrie automobile s’est concentrée sur le déve-loppement d’éléments de sécurité passive, qui visent à diminuer au maxi-mum le risque de lésion pour les occupants du véhicule lors d’un accident (ex.: zones de déformation, ceintures de sécurité et prétensionneurs, air-bags, appuie-tête, etc.).

    Les nouveaux systèmes d’aide à la conduite, quant à eux, font partie des systèmes de sécurité active et agissent pendant le trajet. Leur objectif est d’empêcher les accidents. Ils peuvent être répartis en deux groupes:

    - les systèmes informatifs qui, par le biais de signaux optiques, acous-tiques, etc., renseignent le conducteur sur la situation de conduite ou l’état du véhicule.

    - les systèmes correcteurs, qui vont jusqu’à prendre en charge cer-taines opérations dévolues au conducteur (ABS, ESC3, assistant de trajectoire…).

    Tous ces systèmes ont indéniablement contribué à l’amélioration globale de la sécurité routière ces dernières années, épargnant de nombreuses vies humaines. Toutefois, à trop vouloir assister le conducteur, le risque existe de lui donner un excès de confiance néfaste à son comportement au volant. Ainsi, une étude suisse montre que des véhicules plus sûrs pourraient inciter certains conducteurs à prendre davantage de risques sur la route.

    C’est pourquoi:

    • Lors de l'achat d'un nouveau véhicule, informez-vous sur les sys-tèmes dont il est équipé et sur leur mode de fonctionnement. Lisez attentivement la notice d'utilisation et n'hésitez pas à poser des questions à votre concessionnaire. Il s'agit d'une étape primor-diale: pour que ces systèmes déploient efficacement leurs avan-tages, vous devez bien connaître leur fonctionnement et leurs effets. Cela concerne notamment les assistants à la conduite purement infor-matifs, qui impliquent une participation active du chauffeur. L'idéal reste de suivre une formation "post-permis" au cours de laquelle les systèmes d'aide à la conduite font l'objet d'explications théoriques et pratiques. On y apprend, par exemple, à ne pas relâcher la pédale de frein lorsque l'ABS s'enclenche.

    • Oubliez la présence des systèmes d'aide à la conduite lorsque vous prenez la route. Ceux-ci sont destinés à améliorer la sécurité. En aucun cas, ils ne doivent vous inciter à prendre davantage de risques.

    • Il est impossible de déroger aux lois de la physique. Ainsi, si vous abordez un virage à une vitesse excessive, le système ESC ne sera pas en mesure de stabiliser le véhicule. De même, n'espérez pas vous arrêter en toutes circonstances sur quelques mètres, uniquement parce que votre véhicule est équipé de l'ABS. En effet, celui-ci permet au conducteur de garder la maîtrise du véhicule et d'éviter éventuellement un obstacle, mais il ne réduit pas nécessairement la distance d'arrêt.

    • Respectez toujours le code de la route si vous voulez que les assis-tants à la conduite soient pleinement efficaces.

    Les systèmes d’assistance à la conduite ne doivent, en aucun cas, être un passe-droit pour une conduite plus risquée ou plus rapide. Le con-ducteur doit les utiliser de façon responsable pour éviter les accidents. Bref, il peut être très utile de s’équiper de tels systèmes, mais l’objectif final est de ne jamais avoir à les utiliser !

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    Les nouveaux systèmes d’aide à la conduite //

    3 Electronic Stability Control.

    Les crash-tests servent notamment à vérifier l’efficacité des systèmes de sécurité passive