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MATIERES PREMIERES MARCHES TECHNOLOGIES ET INNOVATIONS ENVIRONNEMENT - DEVELOPPEMENT DURABLE NUMERO 0 - JUIN 2014 MENSUEL [email protected] +225 243 85 054 +225 230 12 125 La veille comme vous ne l’avez jamais vu AGRO-INDUSTRIES Vers une pénurie de café et de cacao ? BREVETS APPELS D’OFFRE AGENDA 6 PAROLE D’EXPERT 4 11 16 18 20 21 22 CONSEIL 2 ACTEURS - SECTEURS 8

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Outils stratégique d'aide à la décision. Décideurs, ayez une vision 360° et une approche prédictive de votre secteur d'activité. A la UNE de ce numéro de NEOBS : Le CACAO. En juillet : Le Palmier à Huile

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Les Lettres de Veille MARA-E

MATIERES PREMIERES

MARCHES

TECHNOLOGIES ET INNOVATIONS

ENVIRONNEMENT - DEVELOPPEMENT DURABLE

NUMERO 0 - JUIN 2014MENSUEL

[email protected] +225 243 85 054 +225 230 12 125

La veille comme vous ne l’avez jamais vuAG

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IES

Vers une pénurie de café et de cacao ?

BREVETS

APPELS D’OFFRE

AGENDA

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PAROLE D’EXPERT 4

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CONSEIL 2

ACTEURS - SECTEURS 8

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Les Lettres de Veille MARA-E

Au-delà de la collecte d’infor-mations, l’art de la sélection,…

Etre sélectionneur n’est pas un métier facile. Même quand il ne s’agit ni de coupe du monde, ni de football. En l’occurrence, c’est de veille dont il est question ici. Savoir sélectionner et di-versifier les sources pour obtenir des informations crédibles. Savoir collec-ter et agréger l’information pour offrir une actualité utile et pertinente. Sa-voir analyser et apporter de la valeur ajoutée au contenu pour intéresser les décideurs. Et savoir surtout diffu-ser cette information à la bonne per-sonne, au bon moment pour prendre la bonne décision, selon les réalités du secteur, les exigences des acteurs, et en réponses aux attentes straté-giques et sociétales. C’est tout un art.

Vous avez dit l’art de la sélection ?

Dans nos pratiques courantes de veille, celle-ci se résume bien trop souvent à une simple recherche d’in-formations. Le sélectionneur d’une équipe de football se contenterait-t-il de rechercher uniquement les com-pétences techniques de ses joueurs ? Ou alors travaillerait-il à créer une symbiose, une combinaison presque parfaite pour rendre son équipe per-formante, efficace et utile sur le ter-rain ? Les mêmes questions se posent pour le veilleur. Celui-ci doit aborder la veille comme un proces-sus intellectuel qui va au-delà d’une collecte élémentaire d’informations. L’outil de veille qu’il concevra n’aura de valeur que si l’information brute collectée qui le constitue est enrichie par des analyses et des synthèses puis, diffusée et capitalisée dans le but d’alimenter et d’optimiser la prise de décision. Sans cette étape clé de traitement et d’enrichissement on ne pourra parler que de veille informative ou documentaire.

Pour faire de la veille un véritable ou-til stratégique d’aide à la décision, il apparait essentiel pour le veilleur de définir avant tout, les besoins, les ob-jectifs et les priorités de l’entreprise : pourquoi veut-elle faire de la veille ?

Pour qui ? Pour quel usage ? Sous quelles formes ? En définissant ain-si clairement le contenu des trois pi-liers de performance et d’efficacité, le veilleur pourra aisément identifier les axes pertinents de veille, les thèmes et sous thèmes à surveiller, et préve-nir ainsi les risques d’ « infobésité ». Il pourra, par la suite, faciliter son travail de sélection, d’organisation, de stoc-kage de l’information et définir conve-nablement les sources d’information les plus pertinentes pour chacun de ces axes. Créer de la variabilité dans les sources, sélectionner les meilleurs flux, les comparer, les confronter, les vérifier, les analyser, les affinées, telle est la valeur ajoutée de la fonction de Veilleur.

Et si c’était l’art de l’anticipation ?

Dans un monde en constante évo-lution, marquée par l’incertitude, les mutations sociales, technologiques, politiques, économiques, scienti-fiques, etc., nous avons besoin de « scanner », d’observer, de surveiller continuellement notre environnement immédiat. Nous avons aussi besoin d’identifier les pratiques innovantes, les tendances émergentes, de s’ins-pirer de modèles performants, d’évo-luer et d’innover. L’observation, l’ana-lyse de ces divers environnements est une nécessité, un impératif pour toute organisation qui voudrait pérenniser son activité. Bien entendu les procé-dés de veille et les budgets alloués à cette question ne pourraient être identiques que l’on soit une entreprise de la BRVM, une PME ou une TPE. Pour autant, toutes les organisations devraient être sensibilisées à l’utilité d’avoir une stratégie de veille même modeste qui correspondrait à leur be-soin. Toutes ou presque devraient pouvoir nourrir le rêve d’effectuer une veille régulière sur leur environnement im-médiat. Mais très souvent, le manque de ressources, de moyens, de temps est objecté par celles-ci pour justifier de l’incapacité à mettre en place un système de veille adéquat. Pourtant, repérer les opportunités, détecter les

Qu’est-ce que la veille et pourquoi en faire ?

Mariette AMOUYADirectrice Générale

MARA-E Conseil en Marketing Durable

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menaces, anticiper les changements via une veille structurée, formelle est une longueur d’avance à laquelle tous décideurs, toutes entreprises devraient pouvoir prétendre avoir. Ces quelques avantages compéti-tifs ne seraient profitable qu’en inté-grant la veille, de manière régulière et durable, dans le système d’amé-lioration continue de l’entreprise. Il y a tout de même une chose simple à comprendre ; sans véritable système d’amélioration continue, l’entreprise ne saurait-être performante. Car tout va très vite, les normes s’accumulent, la concurrence fait rage. Se tenir infor-mée de l’actualité de la concurrence (veille concurrentielle), de l’évolution du cadre législatif et réglementaire (veille réglementaire) ou encore des mouvements de son secteur d’activité (veille sectorielle) est primordial pour l’entreprise.

La veille ou plutôt les veilles devraient avoir une place stratégique dans nos entreprises car elles permettraient d’identifier rapidement les opportu-nités mais aussi les menaces tout en donnant le temps nécessaire à nos décideurs pour réfléchir au plan d’ac-tions à mettre en place.

Que dire alors de la capitalisa-tion de la veille ?

…ou l’art de la gestion de la connais-sance. Apprécier et valoriser tout le processus de veille, spécifiquement les résultats, doit se faire progressi-vement. Tout comme Rome ne s’est fait en un jour, capitaliser le savoir, les connaissances, les expertises est un travail de longue haleine qui peut se traduire par la constitution d’une base de connaissances avec des outils adé-quats comme les wikis. Il s’agit d’un chantier ardu qui requiert patience, méthode et organisation. Un proces-sus complexe qui exige une volonté collective de partage et de transfert des connaissances. L’ « humain » est au centre de ce processus. Nous avons affaire à du capital immatériel, à des connaissances tacites, donc à une compétence « humaine » car il n’y a aucune technologie en ce moment qui permet d’extraire automatique-ment les connaissances tacites et de les formaliser de façon matérielle, sur un support. La gestion des connais-sances est donc un aspect important

à considérer dans tout processus de veille. Celle-ci ne se limite pas à com-piler des informations en paramétrant des alertes. Il faut derrière ce disposi-tif, une réelle expertise humaine pour trier l’information, l’analyser, la mettre en perspective et surtout la partager avec les autres entités de l’entreprise.

Une organisation innovante et intelli-gente est une organisation qui valo-rise ses ressources informationnelles et capitalise le savoir et les expertises de ses équipes, qui pratiquent une veille organisée, structurée et non une veille improvisée. La veille en tant qu’outil d’aide à la décision permet de fournir les informations pertinentes, de documenter la prise de décision et toute décision doit faire appel à la veille.

Pourquoi une veille dédiée à l’Agri-business et aux Agro-In-dustries ?

Le secteur agro-alimentaire regroupe l’ensemble des activités «de la ferme à la table». Il comprend l’approvi-sionnement en intrants agricoles, la production et la transformation de produits agricoles ainsi que leur distri-bution auprès du consommateur final. C’est l’un des premiers générateurs d’emplois et de revenus au monde. Le secteur de l’Agri Business est ca-ractérisé par des matières premières pour la plupart périssables, de qualité variable, et dont les disponibilités, les cours fluctuant au gré des exigences financières, ont des incidences non négligeable sur le développement économique et social de nos popula-tions.

Par ailleurs au niveau mondial, le sec-teur est soumis à des contrôles rigou-reux et périodiques visant à assurer la sécurité alimentaire, sanitaire et économique du consommateur ; vi-sant également à garantir la qualité du produit et à sensibiliser à la protection de l’environnement. Les méthodes de production et de distribution tradition-nelles sont remplacées par des ré-seaux mieux planifiés et mieux coor-donnés regroupant les entreprises agro-alimentaires, les agriculteurs, les détaillants et autres acteurs parties prenantes.

En 2010, le continent noir a vu naitre

l’Initiative pour le Développement de l’Agri-Business et des Agro- In-dustries en Afrique (ID3A). L’initiative impulsée et soutenue par un certain nombre d’institutions panafricaines et internationales (ONUDI, FAO, FIDA, BAD, UA, etc.) vise principalement à favoriser le développement en Afrique d’un Agri-Business et d’une Agro-in-dustrie concurrentiels, durables et globales par : - l’accroissement des flux d’investis-sement du secteur privé vers le secteur agricole africain,- la mobilisation des ressources au-près des systèmes financiers natio-naux et internationaux, - l’augmentation de la part des pro-duits agricoles africains transformés en produits différenciés à forte valeur ajoutée.

Ce sont autour de ces questions cen-trales et essentielles que NEOBS a souhaité articuler sa lettre de veille sectorielle. NEOBS AGRO-INDUS-TRIES est une lettre de veille men-suelle exclusivement dédiée à l’Agri business et aux Agro-ressources. Elle apporte aux décideurs une vision 360° de l’actualité politique, économique, règlementaire, commerciale et so-ciale du secteur d’activité, tant sur les plans nationaux, régionaux qu’inter-nationaux. Son approche méthodolo-gique par matière première fait de ce support de veille, le premier du genre en Côte d’Ivoire. Avec NEOBS Focus, Elle intègre une dimension technique, analytique et stratégique par théma-tique. Elle décortique des articles et approfondie des sujets spécifiques traités dans la lettre de veille. Avec NEOBS Global, elle propose un dos-sier trimestriel axé sur les agro-res-sources. Celui-ci observe et analyse les tendances du marché, identifie les perspectives de développement, re-censent les innovations et oriente par des recommandations stratégiques visant à améliorer la compétitivité des entreprises agro-alimentaires du continent. Enfin, avec NEOBS For-mation, elle réalise également des modules et supports de formation, destinés notamment aux acteurs du secteur, aux petits agriculteurs et chefs d’entreprises agro-alimentaires ayant besoin d’une formation tech-nique, de gestion et de planification commerciale.

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Les Lettres de Veille MARA-E

Les producteurs ACP sont les leaders mon-diaux de la production de cacao, laquelle est concentrée en Afrique de l’Ouest et centrale, le cacao fin/aromatisé étant produit dans les Caraïbes et le Pacifique. Malgré des plans ambitieux visant à développer la production de cacao dans les pays non ACP, ceux-ci sont peu susceptibles à court terme de dis-puter le rôle dominant joué par les produc-teurs ACP.

En fin d’année 2013, l’Organisation interna-tionale du cacao (ICCO) a revu ses estima-tions à la hausse concernant le déficit de production en 2012/13 et a dit craindre un « déficit supplémentaire en 2013/14 », en raison des préoccupations météorologiques pour l’Afrique de l’Ouest, d’une population agricole vieillissante et des cacaoyers âgés au Ghana et en Côte d’Ivoire. Aussi, pou-vons-nous considérer le marché mondial du cacao comme volatil, car vulnérable aux « fluctuations de la production liées au climat et à la spéculation sur les prix », ainsi qu’aux épidémies, qui peuvent affecter entre 30 et 40 % de la récolte.

En revanche, les estimations de la consom-mation mondiale ont été revues à la hausse, du fait des « activités de transformation dyna-miques au cours du second semestre 2013 ». Une hausse de la consommation de chocolat en Asie, en particulier en Chine, laisse penser que la demande continue d’être forte.La Côte d’Ivoire et le Ghana représentent 60 % de l’offre mondiale de cacao, la produc-tion augmentant rapidement au Vietnam, en République dominicaine et au Liberia (mais avec un très faible volume de départ). La production des pays producteurs de cacao moyens tels que le Cameroun, le Brésil et l’Équateur augmente à un rythme plus mo-déré, mais leur production combinée est passée d’environ 22 % de la production du Ghana et de la Côte d’Ivoire en 2006/07 à 25 % en 2011/12 ;

Les différences dans la réglementation du marché en Côte d’Ivoire et au Ghana in-fluencent également la formation des prix pour le cacao ivoirien et ghanéen. Aussi bien le Ghana que la Côte d’Ivoire, cependant, sont caractérisés par « de faibles investisse-ments au niveau de l’agriculteur, par exemple dans la plantation de nouveaux arbres ou dans l’acquisition d’intrants agricoles ». Ceci s’explique en partie par l’impact de la volatili-té des prix sur les décisions d’investissement des agriculteurs. Cette absence d’investisse-ment « a un impact direct sur la qualité des fèves de cacao produites ».

DEMANDE

S’agissant de la demande, la croissance lente et négative sur les principaux marchés mondiaux du cacao (États-Unis et UE) n’a été

que partiellement compensée par la hausse de la demande de produits à base de cacao sur les marchés émergents, qui a continué de croître tout au long de 2012. La demande en Europe pour du chocolat haut de gamme ayant une teneur élevée en cacao a été du-rement touchée par le ralentissement écono-mique.

D’autre part, certains craignent que l’offre future soit inadéquate pour répondre à la de-mande croissante des consommateurs pour des produits à base de cacao. Ceci pose des défis aux transformateurs désireux de garan-tir des approvisionnements de cacao à long terme. Cependant, bien que l’attention ait été focalisée sur les perspectives d’un retour à un déficit de la production de cacao en 2012/13, au début de décembre 2012, l’ICCO a revu ses prévisions relatives à la production et la demande pour 2011/12, indiquant l’émer-gence probable d’un excédent de cacao. En outre, vu les préoccupations croissantes du public concernant les aspects sociaux (tra-vail des enfants), environnementaux (défo-restation et changement climatique) et éco-nomiques (bien-être des agriculteurs) dans le secteur du cacao, les entreprises de la filière définissent de plus en plus d’« objectifs am-bitieux » pour l’achat de cacao durable.

Quelques initiatives : Selon le rapport KPMG, ces préoccupations ont justifié le lancement de toute une série d’initiatives d’entreprises visant à assurer l’approvisionnement en ma-tières premières et à promouvoir la produc-tion durable de cacao. Parmi ces initiatives, figurent :les engagements du négociant de denrées Armajaro à soutenir les organisations de pro-ducteurs de cacao ;le lancement par Barry Callebaut d’une initia-tive de 44 millions de dollars pour la produc-tion durable de cacao ; l’engagement de Mars et Ferrero à s’appro-visionner exclusivement en cacao certifié du-rable d’ici 2020 ; l’engagement d’Ahold (un distributeur néer-landais) à s’approvisionner exclusivement en cacao portant un label privé durable d’ici 2015 ; l’engagement du supermarché britannique Sainsbury à ne vendre que du chocolat com-merce équitable d’ici 2020.Même si les entreprises sont inquiètes concernant l’approvisionnement à long terme du cacao, cela ne s’est pas traduit par des prix plus élevés et plus stables. Depuis 2007, la volatilité des prix a été prononcée, mais à une moyenne de prix plus élevée.

REGLEMENTATION

La réforme du secteur du cacao en Côte d’Ivoire. L’événement le plus important en Afrique de l’Ouest en 2012/13 a été le dé-ploiement des réformes du secteur du cacao

Nina QUELENISResponsable Intelligence

économiqueEnseignante URCA (Université

Reims Champagne Ardenne)Pôle Industrie & Agro-Ressources

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Panorama de l’économie cacaoyère en Afrique

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en Côte d’Ivoire. Fin janvier 2012, la CCC a vendu à l’avance 70-80 % de sa récolte prévue pour 2012/13 afin de calculer le prix minimum garanti pour les agriculteurs pour la prochaine campagne. Le prix payé au pro-ducteur de cacao a été établi à 725 FCFA/kg (1,45 $US/kg) au début de la campagne allant d’octobre 2012 à mars 2013. Si ce prix était inférieur au prix indicatif 2011/12 (1 000 FCFA), reflétant les cours mondiaux plus bas, il était néanmoins supérieur au prix réel payé aux agriculteurs (500-700 FCFA).

On ne sait pas clairement dans quelle mesure les prix minimums garantis sont respectés. Bien que la CCC ait condamné 14 acheteurs pour avoir payé moins que le prix minimum, les producteurs de cacao affirment qu’il n’y a pas assez d’agents de la CCC sur le terrain pour faire respecter la mesure.Le déclin continu des prix mondiaux a en-traîné une réduction du prix à la mi-saison, à 680 FCFA, c’est-à-dire moins que le niveau de prix planché.

Le gouvernement a par conséquent dû pui-ser dans le Fonds de réserve (financé par une taxe de 50 FCFA/kg), qui a été établi dans le cadre du processus de réforme visant à maintenir un prix minimum payé aux agricul-teurs.Au début du mois d’avril 2013, le Fonds de réserve comptait plus de 50 milliards FCFA. Il semble que certains marchands aient propo-sé entre 500 et 600 FCFA/kg.Un litige portant sur les déductions de coûts autorisées pour transporter le cacao a encore compliqué la situation (des coûts qui sont gonflés par les pots-de-vin et les taxes illé-gales prélevées aux barrages routiers – voir article Agritrade « Le succès de Borderless Alliance laisse présager des bénéfices agri-coles à long terme », 1er juillet 2013).Dans le cadre du processus de réforme, lors de l’ouverture de la saison 2012/13, la CCC a durci les normes de qualité appliquées au cacao afin d’essayer de renforcer la position de marché de la Côte d’Ivoire. Le taux de moisissure maximum autorisé a été établi à 4 % et le taux d’humidité maximum à 8 % (fixés à 8 % et 12 % respectivement lors de la campagne 2011/12). Les fèves avec des taux d’humidité dépassant 9 % ont été rejetées au port d’embarquement.En octobre 2012, le gouvernement de la Côte d’Ivoire a supprimé l’allègement fis-cal en place depuis 20 ans (droit unique de sortie, ou DUS) qui avait été octroyé pour le broyage de cacao local par Cargill, Barry Callebaut, Cémoi et ADM (Archer Daniels Midland Company). Cet allègement fiscal, qui avait été introduit en tant que mesure tempo-raire pour doper l’investissement et l’emploi, était devenu permanent et était considéré par des exportateurs concurrents comme offrant un avantage déloyal aux entreprises bénéficiaires. En 2010, cela avait coûté 34 milliards FCFA – soit 68 % du financement actuel du Fonds de réserve – pour soutenir les prix payés aux producteurs. Octobre 2012 a également été marqué par l’introduc-tion d’une nouvelle structure fiscale pour les exportations de produits à base de cacao se-mi-transformés.

DEVELOPPEMENT DURABLE

Initiatives de durabilité en 2012/13

Développer des chaînes d’approvision-nement durables• En novembre 2012, Mondelez Internatio-nal a annoncé qu’il envisageait d’investir 400 millions $US dans sa chaîne d’approvision-nement au cours des dix prochaines années pour garantir un approvisionnement en cacao durable.

• En 2011/12, Barry Callebaut a investi 5 mil-lions CHF sur 40 millions CHF engagés au titre de son initiative Cocoa Horizons pour promouvoir un approvisionnement durable en cacao.

• À la suite de la Conférence mondiale sur le cacao en avril 2013, les fabricants et mar-chands de chocolat (Barry Callebaut, Cargill et Mars) ont financé une initiative pour dis-tribuer gratuitement 20 000 tonnes d’engrais spécial pour cacao, conçu pour les condi-tions de sols et de climat de la Côte d’Ivoire (demande potentielle totale de 450 000 tonnes).• Au Cameroun, en février 2013, 400 producteurs de cacao supplémentaires ont été certifiés par UTZ, dans le cadre d’un programme plus général visant à satisfaire aux exigences de durabilité sur le marché néerlandais, qui ab-sorbe 70 % des exportations de cacao du Cameroun. Barry Callebaut soutient égale-ment les agriculteurs locaux dans les régions du centre du Cameroun, dans le cadre de l’obtention de la certification Rainforest Al-liance.

• Le secteur du cacao au Ghana, quant à lui, finalisera en 2015 les normes de certification de la production de cacao stipulées par la Fondation mondiale du cacao.

• En Côte d’Ivoire, en 2012, le Conseil inter-professionnel du cacao et du café (CICC) a lancé son programme New Generation visant à fournir une formation et un soutien financier aux jeunes cultivateurs de cacao.

• Au niveau régional, dans le cadre de l’initia-tive africaine en faveur du cacao, la Fonda-tion mondiale du cacao, l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et l’Initiative néerlandaise pour le commerce durable (IDH) se sont engagées dans un pro-gramme d’assistance de 14 millions $US pour compléter les mécanismes de soutien au cacao cultivé localement au Ghana, au Cameroun, au Nigeria et en Côte d’Ivoire, dans le but d’améliorer les rendements du cacao.

Protéger les forêts tropicales

• Une initiative multi-partite impliquant des agences gouvernementales, des bailleurs de fonds officiels, des ONG et des entre-prises privées a été lancée pour protéger le parc national de Taï dans le sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Les producteurs de cacao

reçoivent une formation en matière de pro-duction de cacao durable, tandis que Barry Callebaut (en coopération avec Rainforest Alliance) crée des pépinières pour des arbres d’ombrage indigènes et des plants de cacao, lance un programme de plantation et pro-meut de bonnes pratiques agricoles.

Éliminer le travail des enfants

• Nestlé a volontairement soumis son sys-tème d’acquisition en cacao à la Fair Labor Association basée à Washington. Cependant, en juin 2012, il a été annoncé que le travail des enfants continuait à entacher la chaîne d’approvisionnement de Nestlé. L’entreprise s’est immédiatement engagée à mettre en oeuvre les recommandations de l’examen.

• En juillet 2012, sous les auspices de la Conférence mondiale sur le cacao, un pro-gramme multi-agences a été lancé en vue de fournir un enseignement et une formation dans le cadre d’une initiative visant à éliminer le travail des enfants.

• En novembre 2012, le fonds de pension américain « Louisiana Municipal Police Em-ployees’ Retirement System », actionnaire de Hershey, a porté plainte contre le groupe chocolatier Hershey pour violation des lois fédérales en matière de trafic d’enfants dans le cadre de ses accords d’approvisionnement en Afrique de l’Ouest.

Le secteur est confronté à de sérieux défis, à savoir stimuler l’investissement dans les nouvelles plantations de cacao, améliorer les stratégies de gestion des arbres et attirer des jeunes agriculteurs dans le secteur, et un éventail croissant de partenariats public-privé sont lancés pour tenter de relever ces défis.

Les problèmes de durabilité environnemen-tale et sociale – en particulier l’élimination du travail des enfants – sont toujours au rang des priorités. On ne sait pas encore si ces problèmes seront assortis d’exigences régle-mentaires.

La demande de cacao produit de manière du-rable est en hausse. Cependant, la répartition des coûts et bénéfices de la certification de la durabilité le long des chaînes d’approvision-nement n’a pas encore été abordés. Cela est compliqué par la multiplication des systèmes de certification et des interrogations quant à la rigueur des processus de traçabilité appli-qués (par exemple, si le cacao produit selon les normes du commerce équitable finit réel-lement dans des barres de chocolat certifiées commerce équitable). Les producteurs ACP devront être à la pointe de ces tendances en développant des stratégies opérationnelles pour répondre aux craintes sous-jacentes.

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NEOBS AGRO-INDUSTRIES

Les Lettres de Veille MARA-E

Berceau du cacao, l’Amérique latine est largement distancée en termes de volumes par l’Afrique de l’Ouest, mais l’augmentation mondiale de la demande, notamment asiatique, pourrait constituer un nouvel eldo-rado pour la région, qui produit des fèves de meilleure qualité.

Selon la société Barry Callebaut, un des plus gros transformateurs de cacao au monde, la demande sur le marché asiatique en cacao devrait croitre de 5 à 9 %, au cours des 4 à

5 années à venir.

L’Amérique latine représentera 16% de la production mondiale en 2013/2014, soit environ 666.000 tonnes sur 4,1 millions, après une petite baisse de régime par rapport à la campagne précédente, selon l’Organisation internationale du ca-cao (ICCO), basée à Londres.Mais le même organisme souligne que la dernière campagne mondiale

s’est caractérisée par un déficit d’environ 175.000 tonnes de cacao, dû en partie à une sécheresse en Afrique, pour un marché mondial du chocolat estimé à 80 milliards d’eu-ros.

Conséquence, les cours ont explo-sé : +25% en 2013, suivi d’une nou-velle hausse début 2014. En fin de semaine dernière, la tonne s’échan-geait à quasiment 1.900 livres à Londres et plus de 3.000 USD à New York.

Demande indienne et chinoise

Thomas Plugh, spécialiste en ma-tières premières agricoles chez le conseiller britannique en investisse-ments Capital Economics, s’attend lui «à une croissance raisonnable-ment forte de l’offre latino-améri-caine au cours des prochaines an-nées».«Les plus grands producteurs res-teront l’Afrique de l’Ouest, mais les prévisions pour l’Amérique latine

sont bonnes», poursuit-il, interrogé par l’AFP.«La demande de cacao des pays émergents progresse fortement, notamment en Chine» doublée d’un «retour ferme» des consommateurs traditionnels (l’Europe, suivie de l’Amérique du Nord), indique de son côté Florence Pradier, secrétaire gé-nérale du Syndicat du chocolat Al-liance 7 à Paris.

La demande asiatique est aussi tirée, selon le dernier rapport Cyclope sur les matières premières coordonnées par l’Université Paris-Dauphine, par «le marché indien (qui) enregistre la plus forte croissance au monde, de l’ordre de 20 à 25%» par an.L’offre mondiale de cacao est large-ment dominée par la Côte d’Ivoire (1,5 million de tonnes prévues en 2013/2014) et le Ghana (870.000 tonnes), mais l’Amérique latine peut tirer son épingle du jeu, si la de-mande augmente pour des cacaos de qualité.

«La production pourrait changer en fonction de l’évolution du marché» pour ces cacaos fins, confirme à l’AFP Moises Gomez, de l’ICCO.«Le cacao courant représente la majorité de la demande mondiale et provient principalement d’Afrique de l’Ouest. Le cacao fin, qui repré-sente 5% de la demande, vient lui d’Amérique latine», explique-t-il.«L’Europe est la plus gros ache-teur de cacaos fins (...) Les Améri-cains sont habitués à des chocolats à haute teneur en lait et en sucre, et pour cela, pas besoin de cacao d’excellente qualité. Mais quand quelqu’un veut un cacao sombre et avec des bonnes caractéristiques gustatives, il cherche un cacao la-tino-américain ou de Madagascar», renchérit-il.

Face à l’augmentation de la demande mondiale, le cacao latino en embuscade

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Encourager la production

«Les conditions climatiques et les sols sont ce qui contribue le plus aux saveurs» des cacaos, poursuit M. Gomez, qui rappelle que «des variétés de cacao fins ont été plan-tées en Afrique, mais sans atteindre les qualités de ceux d’Amérique».Le forastero, le plus commun, mais surtout les criollo, trinitario, nacio-nal, sans compter les hybrides : toutes les variétés s’épanouissent en Amérique latine.Et quasiment partout: Equateur et Brésil en tête, avec environ 200.000 tonnes par an chacun (et plus de 500 M USD de recettes), mais éga-lement au Pérou, au Venezuela, en Colombie, en République domi-nicaine, en Amérique centrale et jusqu’au Mexique.

Avec 63.000 tonnes produites en 2013, le Pérou illustre à la fois ce pari sur les cacaos de qualité et la difficulté à satisfaire l’appétit des acheteurs.

«Notre production ne nous permet pas de proposer une offre en termes de volume» alors le secteur mise sur «une offre différenciée, (car) là se trouve la compétitivité», en investis-sant par exemple dans la production biologique, explique à l’AFP Carmen Rosa Chavez au ministère de l’Agri-culture péruvien.

«Le problème (est que) nous n’avons pas les quantités suffisantes pour satisfaire» la demande des grands chocolatiers européens, renchérit Francisco Riva, dirigeant de l’Asso-ciation péruvienne des producteurs de cacao.

Mais face aux prévisions d’aug-mentation de la demande, il est nécessaire d’agir afin d»’éviter une pénurie dans les décennies à ve-nir», notamment «par des mesures d’encouragement, de soutien à la production, d’amélioration des ren-dements», avertit Mme Pradier.

Source : AFP – 27/05/2014

Les autorités ivoiriennes et la fonda-tion mondiale pour le cacao, (WCF) ont adopté le mardi 20 mai une stra-tégie visant à assurer la durabilité de la chaîne de production du cacao dans le pays. Baptisé CocoaAction, cette stratégie permettra de mettre en œuvre le le Programme Quanti-té-Qualité-Croissance (2QC) qui se focalisera sur le rajeunissement des plantations de cacao, la lutte contre le Swollen Shoot, une pathologie affectant les cacaoyers, et le déve-loppement des communautés de producteurs de la matière première. « Cet accord représente l’une des étapes les plus importantes que l’in-dustrie adopte pour la durabilité du cacao car cet alignement sectoriel d’objectifs, d’utilisation de ressource et de partage de bonnes pratiques est le type d’initiative innovante qui aidera effectivement les produc-teurs à améliorer considérablement leurs productions et à assurer une continuité de la production du ca-cao.» a déclaré Barry Parkin qui,

préside le conseil d’administration de la WCF. La fondation, qui réunit les 12 plus grandes industries des secteurs du chocolat et du cacao, a en outre indiqué que les actions de CocoaAction devraient bénéficier à plus de 200 000 producteurs ivoi-riens d’ici 2020.

S’exprimant sur cette initiative du WCF, le ministre ivoirien de l’agricul-ture, Mamadou Sangafowa Couli-baly, a affirmé que : « cette initiative des 12 industriels membres de la Fondation mondiale de Cacao est à saluer. La Côte d’Ivoire se réjouit du fait que des partenaires du sec-teur privé aient décidé de conjuguer leurs efforts afin d’accompagner les actions du gouvernement pour le développement durable du secteur cacao.»Outre la Côte d’Ivoire, CocoaAction, s’appliquera également au Ghana.

Source :  Ecofin - 21/05/2014

La WCF et le gouvernement ivoirien lancent une stratégie conjointe de développement de la filière cacao

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Le géant ADM s’implique dans le cacao durable

Le géant américain Archer Daniels Midland (ADM) annonce mardi qu’il s’implique dans le cacao durable en rejoignant la Stratégie «Cocoa Ac-tion» lancée par l’industrie afin de doubler la production de 300.000 producteurs du Ghana et de Côte d’Ivoire d’ici 2020.

L’initiative de la World Cocoa Foun-dation, présentée mi-mai à Abidjan et Accra, réunit les dirigeants des douze principales industries mon-diales du cacao et du chocolat et les autorités ivoiriennes et ghanéennes qui s’engagent à coordonner leurs moyens et leurs objectifs pour construire une «filière cacao plus

forte et plus viable».La Côte d’Ivoire et le Ghana repré-sentent 55% des approvisionne-ments mondiaux à eux deux mais les spécialistes s’inquiètent d’une décroissance de la production, alors que la demande flambe.Spécialiste mondial du négoce et de la transformation des ma-tières premières agricoles, le groupe ADM, basé à Decatur, dans l’Illinois (Etats-Unis) explique dans un com-muniqué que CocoaAction propose d’améliorer la production et les conditions de vie des producteurs grâce à des programmes centrés sur l’éducation, la lutte contre le travail des enfants et le soutien aux

femmes.«L’objectif est que d’ici 2020 au moins 300.000 paysans (200.000 en Côte d’Ivoire et 100.000 au Ghana) aient augmenté leur production de 100% ou plus par l’amélioration de leurs pratiques, un accès favorisé aux semences et aux fertilisants», précise-t-il.

Les industriels de la World Cocoa Foundation, parmi lesquels ADM, Barry Callebaut, Cargill, Nestlé, Mondelez ou encore Godiva et Her-shey’s représentent plus de 80% du marché mondial du cacao.

Source : Abidjan.net - 27/05/2014

Cacao : la CA2B de Grand-Béréby fait un excé-dent de près de 11 millions Fcfa

La coopérative agricole «Binkele-man» de Béréby (CA2B) (Sud-ouest) a réalisé un résultat excédentaire d’environ 11 millions FCFA au terme de l’exercice 2013, avec la commer-cialisation de 2485 tonnes de cacao, selon un bilan fait, mardi, lors d’une assemblée générale. Le directeur générale de la CA2B, Koné Amidou, a indiqué qu’au bilan financier de l’exercice 2013 de cette coopérative, forte de 400 planteurs certifiés, l’on enregistre un chiffre d’affaires de plus de 2,8 milliards Fcfa et des achats de cacao de plus de 1,9 milliard Fcfa avec ses pro-ducteurs, d’où un excédent de près de 11 millions de Fcfa réalisé. En présence du Sous-préfet de Grand-Béréby, Kapié Koné, de res-ponsables de la direction régionale de l’agriculture et du Conseil ca-fé-cacao, le secrétaire général de la CA2B, Karamoko Daouda, a ex-primé la «satisfaction» du conseil d’administration pour le bilan réalisé en 2013, en dépit d’une baisse de la

commercialisation de 16% compa-rativement à l’exercice précédent.

Selon Karamoko Daouda, «cette contreperformance s’explique par le trouble de la pluviométrie avant la campagne principale, puis par les mesures draconiennes prises par le conseil d’administration et la direction afin de faire le cacao de bonne qualité», en refusant de ce fait de prendre dans leurs magasins le cacao mal traité et de mauvaise qualité. Il a noté que la CA2B créée en 2009 a construit en 2013 son magasin central à Oueoulo sur fonds propres pour un coût de près 9 800 000Fcfa, après la construction d’un pont deux années plus tôt. Le PCA de la coopérative, Fofana Sidiki, a signifié que pour l’exercice 2014 et ceux à venir la CA2B am-bitionne avec le soutien de bailleurs de fonds de construire deux écoles primaires à N’Gorankro et Couliba-lysso, un centre de santé à Koua-

diokro grâce à une aide sollicitée auprès de la Chine. L’aide de l’Etat est aussi sollicitée par le conseil d’administration.

Les membres de la CA2B de-mandent une augmentation de leur marge de bénéfice au kilo de cacao et la réhabilitation des pistes villa-geoises avec le fonds d’investisse-ment en milieu rural.

Le Sous-préfet de Grand-Béréby, Koné Kapié, le représentant du dé-légué du conseil café-cacao, Koua-kou constant, et celui de la direction de l’agriculture, Konan Brou, ont sa-lué le travail accompli et encouragé les producteurs à faire mieux pour mériter aussi le prix de l’excellence, en pratiquant les bonnes méthodes pour plus de qualité et en évitant le travail des enfants dans les champs.

Source: AIP - 22/05/2014

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Barry Callebaut dope sa productivité pour échapper à la pénurie de cacao

Face à une demande en hausse de 25 % d’ici à 2020, le roi du chocolat veut doubler les rendements de ses producteurs. Barry Callebaut refuse d’écarter le risque d’une pénurie mondiale de cacao. «Si nous n’agis-sons pas, cela pourrait arriver, dé-clare Jürgen Steinemann, président du groupe suisse, qui fournit un pro-duit chocolaté de grande consom-mation sur cinq. Si la consommation dans les pays émergents, actuelle-ment 50 grammes par an et par tête, passe à 2 kilos (contre 10 kilos en moyenne en Europe, NDLR), la de-mande deviendra difficile à satis-faire.» Pas certain, ce scénario ali-mente toutefois la spéculation sur les cours du cacao, en hausse de 30 % depuis un an.

Le géant suisse, premier produc-teur mondial de cacao (4,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an pas-sé, dont 28 % dans les pays émer-gents), doit relever l’un des défis les plus importants de son histoire. Ce qui semble sûr, en revanche, c’est que «d’ici à 2020, le monde aura be-soin d’un million de tonnes de cacao supplémentaire (soit 25 % de plus que la production mondiale de l’an passé, soit 4 millions de tonnes), lâche Philippe Janvier, directeur de Barry Callebaut en France. Il est de notre responsabilité d’aider les pro-ducteurs.»

Plutôt que de procéder à des plan-tations (il faut de cinq à sept ans avant la première récolte), le groupe, qui fait travailler 5 millions de plan-teurs dans le monde, préfère miser sur l’augmentation de sa produc-tivité. Il s’est fixé un objectif ambi-tieux: doubler les rendements de ses planteurs d’ici à 2020. En Côte d’Ivoire (25 % de ses approvision-nements), ils atteignent aujourd’hui 400 kilos à l’hectare, contre cinq fois plus dans les plantations les plus modernes. «Le problème, c’est la

taille de ces exploitations familiales qui s’étendent sur 2 à 3 hectares en moyenne, explique un expert. Le cacao n’est souvent qu’un appoint pour la famille. Un petit planteur ne peut pas financer l’achat d’engrais pour augmenter la productivité.»Face à des planteurs qui appliquent souvent encore les méthodes an-cestrales de récolte, Barry Callebaut mise sur la formation, par le biais d’un centre d’excellence en Côte d’Ivoire. Le groupe a investi 8 mil-lions d’euros l’an passé dans des programmes d’assistance à quelque 4000 producteurs. Un moyen aussi pour le groupe, en assurant davan-tage de bénéfices aux planteurs, de les inciter à ne pas abandonner la culture du cacao au profit du caout-chouc ou de la palme, plus rémuné-rateurs.

Pour répondre à l’augmentation de la demande venant des pays émer-gents, où son chiffre d’affaires a cru de 18 %, Barry Callebaut - qui

fournit à la fois des produits à base de cacao (beurre, poudre ou li-queur de cacao) et des spécialités à destination des chocolatiers et des industriels (chocolats de cou-verture, garnitures…) - parie aussi sur l’extension de son implantation industrielle. Le groupe va inaugurer des usines en Turquie, au Japon, au Chili et en Indonésie. «Nous avons la meilleure couverture géographique parmi tous nos concurrents», se fé-licite Jürgen Steinemann, qui tire 4 % de ses ventes d’Asie-Pacifique. L’acquisition l’an passé de l’activi-té de cacao du singapourien Petra Foods devrait l’aider à se renforcer dans cette région. Si la demande de produits haut de gamme ne cesse de progresser là-bas, l’essentiel du marché reste «très sensible au prix». Barry Callebaut entend répondre présent, notamment face à l’explo-sion de la demande chinoise.

Source :  Le Figaro - 15/05/2014

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L’Autorité européenne de sécuri-té des aliments (EFSA) a délivré une appréciation positive pour une extension aux extraits de cacao de la reconnaissance des bienfaits pour la santé, déjà accordée à la poudre de cacao et au chocolat noir. L’EFSA avait reconnu fin 2013 l’apport bénéfique des flavanols du cacao à la circulation sanguine, rap-pelle Barry Callebaut mardi.Le dernier mot reviendra à la Com-mission européenne.Le négociant spécialisé zurichois espère pouvoir développer les mar-chés potentiels qu’ouvrirait cette extension de recommandation, dans la pharmaceutique ou l’alimentation spécialisée. La direction laisse en-trevoir une commercialisation de pi-lules à l’extrait de cacao concentré.En cas d’aboutissement de sa de-mande, Barry Callebaut disposera de cinq ans d’exclusivité sur le mar-ché européen.

Source : Romandie – 06/05/2014

Barry Callebaut : EFSA accorde une bonne évaluation aux extraits de cacao

La société Nestlé soutient une nou-velle stratégie organisée par la Fon-dation mondiale du cacao (World Cocoa Foundation, WCF) pour ac-célérer la durabilité dans la chaîne de production de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana, rapporte un communiqué de presse du groupe. Le plan, appelé « CocoaAction », aidera à coordonner et harmoniser les efforts de durabilité des plus grands fournisseurs et acheteurs de cacao au monde. Douze entreprises multinationales soutiennent l’initia-tive jusqu’ici. Il complète le « Nestlé Cocoa Plan » qui vise à améliorer les conditions de vie des produc-teurs de cacao et la qualité de leurs cultures. S’exprimant lors du lancement de « CocoaAction » en Côte d’Ivoire, la cheffe du département Confiserie chez Nestlé, Sandra Martinez, a dit que la collaboration avec d’autres entreprises et le gouvernement ivoi-rien va stimuler les efforts visant à développer une chaîne d’approvi-sionnement du cacao économique-

ment viable.« CocoaAction assistera la trans-formation du secteur du cacao, et donc aidera notre Nestlé Cocoa Plan à avoir un plus grand impact sur les agriculteurs et leurs familles dans notre chaîne d’approvisionne-ment », a-t-elle dit. Une déclaration conjointe conte-nant cette stratégie a été signée mardi dernier à Abidjan entre la WCF représentant les 12 industries et le ministère de l’Agriculture de Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec 1,5 million de tonnes de fèves ce cacao, repré-sentant 40% de la part globale.« CocoaAction »a été également lancé au Ghana mercredi, précise le communiqué de presse.

Source : Abidjan.net - 25/05/2014

Côte d’Ivoire : le groupe Nestlé rejoint « CacaoAction »

Le cacao poursuit son ascension, le café et le sucre en baisse New York, portés notamment par la persistance d’un fort intérêt des in-vestisseurs spéculatifs, ont observé des analystes.

De plus, avec la hausse des prix et la perspective d’une élection prési-dentielle en Côte d’Ivoire l’an pro-chain (l’incertitude politique étant de nature également à soutenir les cours), «il pourrait y avoir une quan-tité significative (de fèves) retenue en amont (par les producteurs), ce qui créerait un déficit en fin de saison», malgré une récolte attendue abon-dante, a prévenu Eric Sivry, ana-lyste chez Marex Spectron.La Côté d’Ivoire est de loin le premier pays producteur de cacao au monde.

Les cours du café ont creusé leurs pertes cette semaine, tombant même mercredi à Londres à 1903 dollars la tonne et à New York à 170,80 cents la livre, leurs plus bas niveaux en respectivement trois mois et demi et deux mois.

Les investisseurs continuaient ain-si d’engranger quelques bénéfices mais les cours pourraient rapide-ment rebondir du fait «d’une pos-sible baisse de la production et d’autres problèmes découlant d’El Niño», si le phénomène climatique redouté venait à se matérialiser, a-t-on prévenu chez Citi.

Source  :  La  presse  canadienne  - 30/05/2014

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Le cours du cacao dopé par prises de bénéfices et spéculationLe cours du cacao a poursuivi cette semaine le rebond déjà amorcé la semaine dernière, les prix atteignant même jeudi leur plus haut niveau de-puis près de deux mois à Londres, s’échangeant à 1.888 GBP la tonne, valeur dépassée en clôture vendre-di. Outre-Atlantique, les cours ont atteint des niveaux plus observés depuis un mois, s’échangeant à 3.010 USD la tonne à New York.

Le renversement de tendance fait suite aux achats à bon compte réa-lisés par les investisseurs, la dégrin-golade observée ces derniers temps devenant au final attractive.Une situation « surchauffée » selon certains analystes, ou spéculation et prises de bénéfices règnent en maître.

En ce qui concerne les fondamen-taux, le contexte n’en demeure pas moins propice à une envolée des prix. Si le marché a souffert d’un déficit d’offre en 2012/2013, l’Or-ganisation internationale du cacao (ICCO) estime que cette situation pourrait perdure rester jusqu’à la saison 2018/2019.

Au final, vendredi sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour li-vraison en juillet valait 1.903 GBP à la cloture, contre 1.824 GBP à l’ou-verture lundi.Parallèlement à New York, la tonne pour livraison en juillet valait 2.991 USD, contre 2.901 USD en fin de se-maine dernière.

Source :  AFP – 25/05/2014

Le prix minimum pour le cacao ivoirien sera de 800 francs CFA la saison prochaine

En Côte d’Ivoire, le prix minimum garanti aux producteurs de cacao pourrait connaître une augmentation la saison prochaine. Ce prix qui est actuellement de 750 francs CFA le kilogramme, devrait passer à plus de 800 francs CFA le kilogramme, affirme Reuters qui indique citer une source du ministère des finances de la nation éburnéenne. Cette aug-mentation, est liée à la vente de plus d’un million de tonnes de la matière première au terme du mois d’avril. « A la fin avril nous avions déjà pour plus de 1,05 millions de tonnes de cacao de contrats d’exportations. Le volume de ces ventes, s’accorde avec nos projections et nous permet d’être sur à 90% que le prix au pro-ducteurs sera supérieur à 800 francs CFA le kilogramme» indique cette source qui a requis l’anonymat.

Alors que pendant une décennie le secteur ivoirien du cacao avait connu une gestion libérale, le gou-vernement a décidé au début de la

campagne 2012-2013 de s’y investir par la vente aux enchères de la ré-colte anticipée afin de garantir aux producteurs un prix minimum.

La Côte d’Ivoire est le premier pro-ducteur mondial de cacao devant le Ghana et l’Indonésie.

Source : Ecofin - 15/05/2014

D’après, les statistiques rendues publiques par le conseil ghanéen du cacao (Cocobod), les achats de cacao, qui se sont élevés à 750 122 tonnes depuis le début de la récolte de la matière première en octobre dernier, sont en hausse de 17,45% par rapport à l’année précédente. Alors que le pays n’est plus qu’à 5 semaines de la fin de la principale récolte, les autorités espèrent voir ces achats atteindre les 850 000 tonnes.

D’après les acheteurs, la hausse en-registrée cette année constitue un signe indiquant que l’objectif est en-core réalisable. Il aurait été peut-être atteint si certains producteurs gha-néens n’avaient pas préféré écouler leur cacao en contrebande en direc-tion de la Côte d’Ivoire. En effet, les d’après diverses estimations, entre 60 000 et 100 000 tonnes de cacao ghanéen se sont dirigés vers le mar-ché ivoirien, en raison de la chute du cedi qui a rendu les prix au pro-ducteurs proposés par Abidjan, plus avantageux.

Le Ghana est le second producteur mondial de cacao derrière la Côte d’Ivoire et devant l’Indonésie.

Source : Ecofin – 19/05/2014

Ghana : Les achats de cacao sont en hausse de 17,45% par rapport à l’an dernier

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Cacao : le Ghana et la Côte d’Ivoire vont devoir encore augmenter leurs prix au producteur

D’après les analystes, les cours mondiaux du cacao ne devraient pas baisser de sitôt, en raison du déficit de la production mondiale qui devrait durer au moins jusqu’à la campagne 2015-2016.Principale raison de cette situation, les prix au producteur pratiqués par la Côte d’Ivoire et le Ghana, les deux leaders mondiaux, qui ne par-viennent pas à avoir un impact sur la production.

Même une éventuelle augmenta-tion de 750 francs CFA à 800 francs CFA de ce prix au producteur en Côte d’Ivoire, ainsi qu’annoncé par Reuters, ne devrait pas entraîner de changement significatif. « Je pense qu’un prix au producteur de 800 à 825 francs CFA le kilogramme est un pas dans la bonne direction. Ce-pendant, la seule fois où nous avons

vu une grande évolution de la pro-duction en réponse à une hausse du prix au producteur durant les cinq ou dix dernières années était quand ce prix a oscillé entre 950 et 1000 francs CFA et nous n’en sommes pas encore là.» a déclaré Euan Mann de Complete Commodity Solutions.

Une position partagée par les pro-ducteurs ivoiriens ainsi que l’ex-prime Koffi Kouame, un fermier de Soubre : « Si nous avions 1000 francs CFA par kilogramme, cela nous permettrait d’acheter suffisam-ment d’intrants pour améliorer les rendements et remplacer les arbres les plus vieux.». Et à Abel Konan dont la ferme se situe à proximité de Daloa, de renchérir : « les prix pour les engrais chimiques sont très éle-vés. Nous investissons beaucoup, ce qui réduit nos marges. Aussi,

nous serions plus avantagés si le prix au producteur se situait entre 900 francs et 1000 francs le kilo.»Alors que l’International Cocoa Or-ganization (ICCO) prévoit déjà un déficit mondial de 115 000 tonnes pour le compte de la campagne 2013-2014, Euan Mann indique que « la plus grande source d’inquiétude est que si les prix au producteur ne sont pas assez élevés pour entraî-ner une production plus élevée du-rant la campagne 2014-2015, nous courrons le risque de voir le déficit structurel se poursuivre durant la campagne 2015-2016 dont les ré-sultats seront basé sur les prix au producteurs pratiqués au cours de la saison précédente.»

Source : Ecofin – 17/05/2014

Cacao : la production ghanéenne préfère les marchés ivoiriens

La faute de cette inversion incombe donc principalement à la baisse du cedi, la monnaie ghanéenne. En ef-fet, cette année, le cedi a chuté de

23 % par rapport au dollar améri-cain. Au même moment, le franc CFA, la monnaie que la Côte d’Ivoire partage avec les autres pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, est resté stable. «Cette contrebande est surtout la conséquence de la faiblesse de la monnaie ghanéenne», confirme Edward George, responsable des matières premières à Ecobank, la banque panafricaine installée dans de nombreux pays de la sous-ré-gion. Pour info, le 13 mai dernier, un cedi ghanéen valait 163,56 francs CFA d’Afrique de l’Ouest. Il faut dire que cette faiblesse du cedi a rendu les prix pratiqués en Côte d’Ivoire plus attractifs pour les producteurs ghanéens puisqu’ils sont plus éle-vés de 24 % que ceux fixés par les autorités à Accra. Selon l’agence Reuters, citant des sources proches de la filière cacao, depuis près de six mois, ce sont donc des milliers de

tonnes qui quittent clandestinement le Ghana. Concrètement, on estime qu’entre 60 000 et 100 000 tonnes de cacao transitent désormais vers la Côte d’Ivoire. «La contrebande entre les deux pays, qui se faisait de la Côte d’Ivoire vers le Ghana en raison des coûts attractifs du trans-port et de la vente, est désormais inversée», confirme un observateur averti. Cela dit, en dépit des pertes liées à la contrebande, la production ghanéenne est en hausse de 15 % par rapport à l’année dernière. Se-lon Reuters, les ventes de cacao avaient atteint 704 266 tonnes au début du mois d’avril. Pour rappel, le Ghana est le second producteur mondial de cacao, derrière son voi-sin ivoirien.

Source : Le Point – 13/05/2014

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On peut observer depuis quelques années maintenant, et notamment depuis le début de l’année 2014, une flambée spectaculaire des prix du café et du cacao sur les marchés. Cela s’explique tout simplement par la loi de l’offre et de la demande. L’offre ne peut suivre le rythme sou-tenu de la demande, ce qui contri-bue à l’accroissement du prix de ces denrées. Ces phénomènes ont été semble-t-il également amplifiés par l’intérêt manifesté par les fonds d’investissement, en particulier pour le marché du café depuis quelques mois.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

L’évolution des prix du café et du cacao semble être avant tout le

reflet de deux tendances de fond tant du côté de la demande que de l’offre que l’on peut retrouver dans d’autres secteurs de production agricole. Ce sont d’ailleurs sans aucun doute deux des principales tendances, ou « mégatendances », susceptibles d’avoir un impact sur l’agriculture mondiale et que l’on a déjà pu étudier à plusieurs reprises dans la rubrique de la montée en puissance des économies émer-gentes et le changement climatique.

La soif de consommation des émergents

La première de ces tendances, du côté de la demande, est la soif de consommation des économies émergentes, et en particulier de leurs classes moyennes de plus en

plus nombreuses, dont les revenus augmentent rapidement et qui as-pirent à avoir un mode de vie proche de celui des Occidentaux. A l’instar de leur consommation de viande, la consommation de chocolat est plus ou moins corrélée au niveau de revenu et constitue un symbole d’enrichissement et d’accession à un nouveau statut social. Depuis quelques années, celle-ci augmen-terait ainsi de 20 % par an en Inde et même de 30 % en Chine. Elle a plus que doublé en Asie depuis la fin des années 1990. Cette tendance devrait se poursuivre puisque, selon un expert cité dans le Wall Street Journal en février 2014, la demande de cacao en provenance des mar-chés émergents devrait progresser à un rythme annuel de 10 % lors des cinq prochaines années.

Vers une pénurie de café et de cacao ?

Il existe un risque de véritable pénurie de café et de cacao dans les décennies à venir car la production, qui devrait être affectée par le changement climatique, pourrait ne pas être en mesure de répondre à une aug-mentation importante de la demande en provenance des économies émergentes.

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Au total, la consommation mondiale de chocolat a donc cru de près d’un tiers en l’espace d’une décennie. Cette consommation est si intense que depuis 2008, la production mondiale est même inférieure à la consommation. Cette dernière a dé-passé pour la première fois quatre millions de tonnes en 2013, tandis que la production, elle, tend à bais-ser depuis 2011. Elle a d’ailleurs baissé en 2013.

Il en est de même en ce qui concerne le café dont la consommation pro-gresse aussi rapidement dans les pays émergents. Le Brésil, premier producteur mondial, est ainsi deve-nu récemment le second consom-mateur mondial derrière les Etats-Unis, tandis que des pays comme le Mexique ou l’Indonésie voyaient leur consommation doubler entre 2000 et 2010. Et, comme pour d’autres produits, c’est en Chine que la croissance de la consom-mation de café a été la plus rapide ces dernières années. A l’instar de la consommation de chocolat, ainsi que l’affirmait le géographe Jean-Paul Charvet en 2012 sur le site Atlantico, « en Chine, le café est un signe de distinction sociale, de promotion. Il s’agit vraiment d’une consommation ostentatoire qui veut dire deux choses : premièrement, je suis financièrement à l’aise et de deux, je m’occidentalise, je rentre dans la civilisation du monde mo-derne ».

Une offre qui ne peut plus suivre

La seconde tendance, du côté de l’offre, est une production largement affectée par les conditions clima-tiques. Cela a été le cas cet hiver dans les zones de culture caféière au Brésil où une sécheresse consi-dérée comme historique a détruit environ un quart de la production. C’est aussi le cas pour les princi-pales zones de production de fèves de cacao en Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Ghana, Cameroun) tout au-tant touchées par la sécheresse ou pour l’Indonésie dont les cacaoyers

ont été frappés par des maladies. Tout ceci affecte bien entendu le rendement des récoltes.Or, la situation du cacao est d’au-tant plus préoccupante que celui-ci cumule plusieurs handicaps. Pre-mièrement, le cacaoyer est très sen-sible à l’évolution du climat, en par-ticulier à la sécheresse. De grandes entreprises comme Nestlé ou Mars ont beaucoup investi dans le dé-veloppement de nouvelles variétés de cacaoyers à haut rendement et la formation des petits producteurs d’Afrique de l’Ouest à de nouvelles techniques, mais sans grand succès jusqu’à présent. Deuxièmement, la production de cacao est concen-trée dans très peu de pays produc-teurs puisque 80 % de la production mondiale provient de cinq pays : Côte-d’Ivoire, Ghana, Indonésie, Nigeria, Cameroun. Troisièmement, la production de fèves de cacao est avant tout le fait de nombreux petits producteurs : cinq millions de pro-ducteurs dans le monde produisant sur une parcelle en moyenne de deux hectares (source World Co-coa Foundation). Il n’est donc pas aisé pour l’industrie chocolatière d’augmenter la production dans ces conditions, d’autant que les ca-caoyers sont vieillissants, souvent mal entretenus faute de moyens et d’investissements, ce qui contribue à amoindrir la qualité du cacao pro-duit, et que certains petits produc-teurs décident d’abandonner celle-ci au profit de productions jugées plus lucratives et moins exigeantes en termes de travail : huile de palme en Asie et caoutchouc en Afrique de l’Ouest. En outre, si ces producteurs sont souvent âgés, leurs enfants n’entendent pas la plupart du temps reprendre leur production.

Le déficit de production de cacao devrait donc se poursuivre. Selon les estimations de l’ICCO, la demande devrait continuer à dépasser l’offre dans les cinq prochaines années. Pour de nombreux spécialistes, si l’on veut éviter une pénurie, la pro-duction de cacao devrait croître de quelque 25 % d’ici 2020. Or, cela semble difficile dans l’état actuel des choses. Ainsi, selon la société

Barry Callebaut, le leader mondial des fabricants de produits à base de cacao, le déficit de cacao dans le monde pourrait ainsi atteindre un million de tonnes à l’horizon 2020, soit à peu près la production ac-tuelle de la Côte d’Ivoire, le premier producteur mondial.

Les tensions sur le marché du cacao pourraient donc être structurelles avec par conséquent le maintien de prix élevés faisant peut-être du cho-colat à l’avenir un produit de luxe. En effet, selon une estimation de l’IC-CO, si rien n’est fait pour augmen-ter la production, le prix du cacao pourrait être encore multiplié par cinq ou six d’ici 2030. Cela a même conduit Côte d’Or à lancer une cam-pagne de communication qui avait tout simplement pour thème : « un monde sans chocolat »…

Des perspectives inquié-tantes

L’une des principales causes des rendements en berne ces dernières années dans la production de cacao et de café résident dans les effets

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du changement climatique. Celui-ci a deux impacts principaux. Le pre-mier est tout simplement l’effet du réchauffement du climat et de la sécheresse qu’il tend à favoriser dans les régions productrices alors que le caféier, à l’instar du cacaoyer, est très sensible à la chaleur. Or, les perspectives semblent être très in-quiétantes de ce point de vue.

Selon une étude publiée par le Centre international d’agricultu-re tropicale (CIAT), un climat plus chaud à l’horizon 2050, avec une augmentation des températures moyennes estimée à 2,3 degrés, et plus sec pourrait gravement affecter la production de cacao au Ghana et en Côte d’Ivoire, deux des prin-cipaux producteurs dans le monde. Le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime, quant à lui, dans un rapport publié en mars 2014 que le potentiel de récoltes de café au Costa Rica, au Nicaragua et au Salvador pourrait être réduit de plus de 40 % et qu’au Brésil, celui-ci pourrait être éga-lement très amoindri, notamment dans les principales régions pro-

ductrices, les Etats du Minas Gerais et de Sao Paulo. Des chercheurs britanniques de la Royal Botanic Gardens vont cependant encore plus loin puisqu’ils estiment que l’arabica, le café le plus consom-mé dans le monde, pourrait, selon le pire scénario, disparaître à l’état sauvage d’ici 2080 en raison du ré-chauffement climatique. Cela com-promettrait bien entendu gravement l’économie de ce café dont la pro-duction s’élève à environ 5 millions de tonnes par an.

Par ailleurs, le réchauffement du cli-mat tend à favoriser le développe-ment des maladies et des parasites de ces arbres. En ce qui concerne le caféier, la sécheresse tend à fa-voriser la propagation de la « rouille », un champignon qui a détruit ces dernières années une partie impor-tante des plants de café arabica en Amérique centrale. L’augmentation des températures est également à même de favoriser le développe-ment du principal ravageur des ca-féiers, à savoir la pyrale du café, qui est un papillon de nuit.Les cacaoyers, eux, sont particu-

lièrement affectés par la maladie du « swollen-shoot », ce qui contri-bue à la diminution des rendements puisque, par exemple, la moitié de la production de cacao du Brésil au-rait été affectée par ce parasite. En Indonésie, le troisième producteur mondial de cacao, le changement climatique tend, au contraire, à ac-croître l’humidité. Les cacaoyers sont ainsi de plus en plus touchés par les moisissures et les insectes. La production locale de cacao, qui avait atteint un maximum en 2005, a ainsi baissé d’un quart depuis ce moment-là.

Source : WikiAgri – 07/05/2014

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NEOBS AGRO-INDUSTRIES

Les Lettres de Veille MARA-E

CCN-51, cacao hybride, sauveur de l’in-dustrie du chocolat ?

Longtemps décrié comme acide et amer, ce cacao est maintenant vu comme une aubaine pour un mar-ché qui ne parvient pas à satisfaire toute la demande mondiale. Le CCN-51 est un cacao hybride équatorien, longtemps méprisé en raison de son acidité. On le voit au-jourd’hui devenir l’étoile montante des marchés de matières premières.

La production de cette variété a quintuplé entre 2005 et 2013, pas-sant de 20.000 à 100.000 tonnes annuelles en Équateur, représentant la moitié des 205.000 tonnes de ca-cao (pour un total de 532 millions de dollars) exportées l’an dernier par ce petit pays parmi les leaders mon-diaux du secteur.

Une croissance impensable quand en 1965 l’agronome équatorien Ho-mero Castro a croisé plusieurs va-riétés pour combattre les épidémies frappant les variétés traditionnelles : Le résultat fut le CCN-51 (Collection Castro Naranjal), un hybride résis-tant né du croisement des variétés Iquitos (Equateur-Pérou, 45,4%), Criollo (Amazonie, 22,2%) et Amelo-nado (Ghana et Amérique centrale, 21,5%).Mais l’industrie mondiale l’a margi-nalisé, en raison de son acidité et de son amertume, des caractéristiques qui allaient à l’encontre des stan-

dards des cacaos fins.

Mais selon le chocolatier équato-rien Santiago Peralta, primé avec sa marque Pacari, ce cacao n’a pas les saveurs secondaires : florales, frui-tées, de noix, qu’a un vieux cacao. C’est un problème de qualité.Mais les producteurs de cet hybride rejettent les critiques. Et considèrent surtout leur produit comme une planche de salut pour un marché qui ne parvient pas à satisfaire toute la demande mondiale : selon l’Orga-nisation internationale du cacao, le déficit s’est élevé à 174.000 tonnes en 2013.

«Le CCN-51 devient le sauveur de l’industrie du chocolat et va gé-nérer un boom pour le développe-ment agricole équatorien», soutient Vincent Zeller, troisième exportateur de cacao du pays, derrière les multi-nationales Nestlé et Transmar.La consommation de cacao aug-mente plus vite que sa production, raison pour laquelle les leaders mon-diaux du marché, la Côte d’Ivoire et le Ghana, cherchent à augmenter leur productivité en passant 400 à 600 kg par hectare et par an, selon les exportateurs équatoriens.

Source  :  Science  &  Avenir  – 09/05/2014

Pour satisfaire la consommation croissante de produits chocolatés, de nombreuses initiatives ont été lancées depuis une décennie, afin d’augmenter la production de ca-cao. Ces initiatives continuent de promouvoir le modèle intensif en intrants préconisé depuis les an-nées 1960, alors que ce modèle a atteint ses limites agronomiques, socio-économiques et environne-mentales. D’où la proposition de s’inspirer de l’agroforesterie pour faire évoluer le modèle actuel : in-troduire des arbres fruitiers et fores-tiers dans les cacaoyères contribue à l’intensification agroécologique de la cacaoculture, tout en apportant souplesse et résilience, nécessaires aux petits agriculteurs, qui pro-duisent 95 % du cacao mondia.

Source : CIRAD - 22/05/2014

Production durable de cacao : s’inspirer de l’agroforesterie

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Les Lettres de Veille MARA-E

Non seulement le grand public aime-rait le savoir, mais l’industrie agroa-limentaire s’intéresse aussi à cette question: quel est l’effet de compo-sants alimentaires spécifiques sur la santé? Il est cependant difficile de trouver des réponses au sujet de risques particulièrement grands: si l’on voulait par exemple mettre en relation l’infarctus du myocarde et une denrée alimentaire particu-lière, il faudrait que des milliers de personnes participent à l’étude et consomment cet aliment pendant des dizaines d’années, tandis qu’un groupe témoin consommerait un placebo, c’est-à-dire une «imitation» de cet aliment. C’est pourquoi les chercheurs étudient fréquemment une question substitutive moins am-bitieuse mais allant dans la même direction: en médecine cardio-vas-culaire par exemple, ils observent souvent le comportement de la pa-roi interne des vaisseaux sanguins. Ceci est relativement facile à mesu-rer et a une grande pertinence pour l’évaluation du risque d’infarctus du myocarde ou d’attaque cérébrale. Dr méd. Andreas Flammer, cardio-logue, a étudié l’effet du cacao (cho-colat noir), du jus de canneberges (cranberry) et de l’huile d’olive.

De vieilles connaissances au nou-vel effet

Ces trois aliments sont bien connus en cardiologie. Ils sont tous riches en flavanols, des substances végé-tales contenues en particulier dans le cacao, mais aussi dans les fruits, les baies, les olives et le thé. Depuis quelques années, la recherche es-time que les flavanols ont un effet bénéfique sur le coeur et la circula-tion sanguine. Dr Andreas Flammer

et son équipe ont à présent montré que non seulement le cacao, mais aussi le chocolat noir du commerce est en mesure d’améliorer la fonction des vaisseaux sanguins chez les pa-tients dont la paroi interne des vais-seaux est endommagée. Chez des patients ayant subi une transplan-tation cardiaque, les chercheurs ont mis en évidence de telles améliora-tions directement dans les artères coronaires et non, comme on le fait habituellement, dans l’artère de l’avant-bras. Dans une autre étude, ils ont découvert que les patients atteints d’insuffisance cardiaque voyaient leurs fonctions vasculaires s’améliorer, non seulement à court terme, mais aussi à long terme, s’ils consommaient chaque jour du cho-colat noir. L’effet de l’huile d’olive est comparable: chez des patients au fonctionnement vasculaire limi-té, celui-ci s’améliorait si les parti-cipants à l’étude enrichissaient leur alimentation en huile d’olive.

Chocolat, jus de canneberges et huile d’olive au menu ?

Il ne serait cependant pas judicieux de déduire de ces découvertes que l’on peut manger gras et sucré à loisir, puis réparer ses artères ain-si endommagées par du chocolat, du jus de canneberges et de l’huile d’olive. En effet, même les flava-nols ne servent pas à grand-chose si l’alimentation est déséquilibrée et démesurée. De plus: «Nos études ne mesurent pas l’effet sur la mala-die proprement dite, encore moins sur la mortalité, mais sur la question substitutive de l’influence sur la pa-roi vasculaire interne, et ce non dans la population générale, mais dans certains groupes de patients», ex-

plique le docteur Andreas Flammer. L’huile d’olive en est un élément fondamental. Enrichir ce régime de baies et d’un peu de chocolat noir de temps en temps est certaine-ment une bonne idée.»

Remise du prix le 7 mai à Buchs

La Fondation Suisse de Cardiologie décerne le Prix de la recherche 2014 à Andreas Flammer pour ces études qui contribuent à mieux comprendre l’influence de l’alimentation sur les fonctions vasculaires et donc sur une éventuelle protection contre les maladies cardio-vasculaires. La cé-rémonie de remise du Prix de la re-cherche aura lieu le 7 mai à Buchs. Le 11 juin, il sera présenté à un public spécialisé dans le cadre de l’assemblée annuelle de la Société Suisse de Cardiologie à Interlaken.

Le lauréat

PD Dr méd. Andreas J. Flammer a fait ses études de médecine à Bâle. Il a ensuite travaillé dans la pratique clinique et dans la recherche à Burg-dorf, à l’Hôpital universitaire de Zu-rich et à la Mayo Clinic à Roches-ter (États-Unis), avant de revenir à Zurich. Aujourd’hui, PD Dr méd. Andreas Flammer est chef de cli-nique de cardiologie à l’Hôpital uni-versitaire de Zurich. Les points forts de ses travaux de recherche sont entre autres l’étude des processus de formation de l’athérosclérose dans les vaisseaux sanguins et l’in-fluence d’une alimentation riche en flavanols sur les fonctions vascu-laires.

Source : Pressportal - 06/05/2014

Du cacao pour réparer les vaisseaux sanguins endommagésCertains composants alimentaires ont-ils un effet bénéfique démontré sur la santé? Il est difficile de réaliser des études pour répondre à cette question. PD Dr Andreas Flammer a réussi par ses travaux de recherche à tirer de nouvelles conclusions sur trois denrées alimentaires: le chocolat noir, l’huile d’olive et le jus de canneberges. Pour ces travaux, la Fondation Suisse de Cardiologie lui a attribué son Prix de la recherche 2014.

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NEOBS AGRO-INDUSTRIES

Les Lettres de Veille MARA-E

La Côte d’Ivoire, terre du cacao, lance un cham-pionnat africain du chocolat Pour la première fois, un cham-pionnat des chocolatiers africains se tient à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Une occasion de promouvoir et de développer un savoir-faire en ma-tière de chocolaterie dans les pays producteurs de cacao.

La Côte d’Ivoire, premier pays pro-ducteur de cacao au monde, a mis sur pied le championnat de choco-latiers d’Afrique, regroupant neuf équipes du continent. «C’est un challenge très difficile. Aujourd’hui, nous accueillons toute l’Afrique ici, alors nous avons beaucoup de pression», explique Axel Emmanuel Gbaou, membre de l’équipe de Côte d’Ivoire.

Pour les professionnels ivoiriens du chocolat, en effet, ce rendez-vous a une saveur toute particulière. «Nous devons montrer ce que nous sa-vons et faire honneur à la place de la Côte d’Ivoire sur le marché mondial du cacao», poursuit Axel Emmanuel Gbaou, au micro de FRANCE 24.

«Nous devrions être les premiers ar-tisans du chocolat»

En Afrique, l’art de la chocolaterie n’en est qu’à ses balbutiements. «Nous cultivons le cacao mais on ne sait pas ce qu’il faut faire avec», regrette Agbétonyo Komlan Agbo-daze, représentant de l’équipe du Togo. «Pourtant, nous devrions être

les premiers artisans du chocolat.»Dans ces grands pays producteurs de cacao, le chocolat reste qua-si inexistant, étant donné son coût élevé. Considéré comme un produit de luxe, sa transformation s’effectue toujours à l’étranger. «Pour ce cham-pionnat d’Afrique, le chocolat nous vient de France, vous voyez un peu le paradoxe», explique Paul Basso-go, chocolatier ivoirien, organisateur de la compétition, qui compte bien développer le marché. «Nous espé-rons qu’à l’avenir, le chocolat parti-ra d’ici pour la France, et non de la France pour la Côte d’Ivoire.»

Source : France 24 – 31/05/2014

5 compagnies ghannéennes suspendues pour non-paiement de 250 millions $ aux producteurs de cacao Cinq compagnies locales de trans-formation de cacao doivent 250 mil-lions de dollars au bureau ghanéen du cacao (Cocobod) pour des livrai-sons de fèves, ce qui a contraint l’institution à interrompre l’approvi-sionnement de ces structures afin d’éviter la banqueroute.S’exprimant sur cette situation qui affecte plus de 6000 employés des compagnies concernées, les diri-geants du Cocobod ont expliqué qu’elle n’a été rendue possible que par l’application de l’ancien contrat d’approvisionnement qui ne faisait aucune contrainte aux entreprises qui s’approvisionnaient auprès du Cocobod de verser une avance ou une garantie avant de prendre pos-session de la matière première. Ces structures ne soldaient leurs dettes vis-à-vis du bureau, qu’une fois leur production écoulée.

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Pour le numéro 1 du Cocobod, le Dr Stephen Kwabena Opuni, cette si-tuation n’avait que trop duré. « Nous ne pouvons pas administrer ce

pays de cette façon. Nous sommes conscients du fait que le gouverne-ment s’est engagé à soutenir les en-treprises locales, mais cela ne signi-fie pas que les entreprises peuvent s’approvisionner chez nous puis re-fuser de nous payer.» a-t-il déclaré.Du côté des employés des struc-tures en cause, l’heure est à l’in-quiétude, même si jusque-là, ils continuent d’être payés : « Nous ne savons pas durant combien de temps nos employeurs continueront de nous payer alors que nous ne travaillons pas.»La Plot Enterprise Ghana, l’Afro Tro-pical, la Real Commodities, la West African Mills Company (WAMCO) et la Cocoa Processing Company (CPC) sont les entreprises concer-nées par cette situation.

Source : Ecofin – 01/06/2014

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Les Lettres de Veille MARA-E

Cameroun : vers des cartes magnétiques pour une meilleure commercialisation du cacao et du café Les autorités camerounaises vont introduire les cartes profession-nelles magnétisées dans le cadre du programme d’assainissement des circuits de commercialisation du ca-cao-café au Cameroun.Selon le Conseil de ‘interprofession du cacao et de café (CICC) la me-sure sera effective dés la prochaine campagne cacaoyère et caféière et ainsi chaque exportateur pourra dis-

poser d’une cartes professionnelles magnétisées. Selon le secrétaire exécutif de l’Interprofessionnel de cacao et de café, cette innovation vise à limiter la vente frauduleuse des fèves et des cerises, qui biaisent les statistiques et paupérisent les producteurs.Les nouvelles cartes profession-nelles ‘’infalsifiables », qui seront désormais délivrées dès le début

de chaque campagne à la demande des exportateurs, constitueront ‘’la seule preuve que l’acheteur de ca-cao-café est en règle vis-à-vis de l’Interprofession, et que par consé-quent, il est habileté à effectuer des achats de fèves et de cerises sur le territoire camerounais ».

Source : APA – 22/05/2014 

En 2019, moins de cadmium dans le chocolat Le chocolat et le cacao, à partir de 2019, les laits maternisés et autres aliments pour enfants, dès 2015, seront soumis à des teneurs maxi-males à respecter pour le cadmium, selon un projet de règlement publié lundi 12 mai par la Commission eu-ropéenne.Parmi tous les métaux lourds pré-sents dans notre alimentation, le cadmium, lié entre autres à des risques d’insuffisance rénale, de cancer et de troubles du développe-ment cérébral chez l’enfant, pourrait bien être l’un de ceux qui posent le plus problème, en raison de l’expo-sition élevée de la population. Selon une étude publiée début 2012 par l’autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), sa dose heb-domadaire admissible (DHA), de 2,5 microgrammes par kilo de poids corporel, est très souvent dépassée en population générale, qui se situe en moyenne à 2,04 µg/kg! Pire, les enfants de 1 à 3 ans sont presque deux fois au-dessus, avec une in-gestion moyenne de 4,85 µg/kg .Plus de deux ans après ces résul-tats pour le moins inquiétants, la Commission européenne se décide à revoir certaines valeurs maximales pour le cadmium -inscrites au rè-glement n°1881/2006. Voire à en édicter enfin sur des aliments qui

n’en disposaient pas jusqu’alors: ainsi, les laits maternisés et laits de croissance se voient dotés d’une limite de 0,01 milligramme par kilo pour les produits en poudre, de 0,005 mg/kg pour ceux vendus sous forme liquide.Pour les produits à base de soja, ces limites admises seront deux fois plus élevées. Ce végétal s’im-prégnant naturellement du cad-mium présent dans le sol, cette plus grande tolérance s’explique par le fait que ces produits sont indispen-sables aux enfants souffrant d’une intolérance au lait de vache. Quant aux aliments de type «petit pot», la valeur fixée est de 0,04 mg/kg.Plus de cacao, donc plus de cad-miumAlors que ces valeurs pour l’alimen-tation infantile entreront en vigueur le 1er janvier 2015, la Commission européenne propose un délai au 1er janvier 2019 pour le chocolat et le cacao, afin de «permettre aux pays producteurs et aux industriels de s’adapter à ces niveaux», éga-lement une nouveauté pour ces produits. Elle propose trois valeurs maximales (0,1 mg/kg, 0,5 et 0,8), selon la teneur en cacao [1]. Quant à la poudre de cacao, son seuil est fixé à 0,6 mg/kg.Avec les autres produits à base de

cacao, le chocolat est à l’origine de 9,18% des apports en cadmium chez les adolescents et de 9,39% chez les enfants, selon l’étude de l’Efsa. Chez les adultes, cette part n’est que de 3,88%, loin derrière les pommes de terre et le pain, tous deux à 12,3%.Autres nouveautés de ce projet de règlement, les seuils de plusieurs ali-ments déjà réglementés sont modi-fiés. Du fait de difficultés pour obéir au seuil de 0,1 mg/kg, le céleri, le raifort et les salsifis rejoignent le cé-leri-rave, soumis à celui de 0,2 mg/kg. Côté poisson, plusieurs espèces jusqu’alors objet de seuils spéci-fiques en sont désormais exemp-tées, comme le mulet, la bonite et l’anguille, ramenés à 0,05 mg/kg. A la différence des sardines, dont le seuil passe à 0,25 mg/kg.[1] Pour le chocolat au lait contenant moins de 30% de cacao, la valeur maximale sera de 0,1 mg/kg. Pour le chocolat au lait avec plus de 30% de cacao, et pour le chocolat avec moins de 50% de cacao, elle sera de 0,3 mg/kg. Enfin pour le chocolat contenant plus de 50% de cacao, elle sera de 0,8 mg/kg.

Source  :  Journal  de  l’Environne-ment - 14/05/52014

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Les Lettres de Veille MARA-E

FR 2942693 - LITIERE POUR ANIMAUX DE COMPAGNIE A BASE DE CACAO - CONCEPT ALIT - publié le 10/09/2012

Classification internationale : A01K1/015; A01K1/015

La présente invention est une litière minérale ou vé-gétale pour animaux de compagnies dont le consti-tuant anti-odeur est à base de poudre ou de tourteau de cacao ou les deux en mélanges.

FR 2904542 (A1) - UTILISATION D’UN EXTRAIT DE FEVES DE CACAO EN TANT QU’AGENT ACTIF POUR AUGMENTER LA SYNTHESE DE MELANINE DANS LES MELANOCYTES - SOC EXTRACTION PRINCIPES ACTIF – Publié le 08/02/2008

Classification internationale: A61K36/185; A61K8/97; A61P17/00; A61Q17/04; A61Q19/08

La présente invention concerne l’utilisation dans une composition cosmétique ou pour la prépara-tion d’une composition pharmaceutique, d’extrait de fèves de cacao (Theobroma cacao L.) en tant qu’agent actif destiné à favoriser l’augmentation de la synthèse de mélanine dans les mélanocytes de l’épiderme ou du bulbe pileux, seul ou en association avec au moins un autre agent actif, dans ou pour la préparation d’une composition pharmaceutique et/ou dermatologique et/ou cosmétique.

FR 2894777 (A1) - COMPOSITION NUTRACEUTIQUE A BASE DE FIBRES DE CACAO ET D’ORANGE ET SES UTILISATIONS - FORTE PHARMA LAB – publié le 22/06/2007

Classification internationale: A23L1/308

La présente invention concerne une composition nutraceutique comprenant, à titre de principes ac-tifs, des fibres de cacao et des fibres d’orange. La présente invention concerne également l’utilisation de cette composition nutraceutique ainsi que l’utili-sation de fibres de cacao et de fibres d’orange, pour capter les graisses alimentaires ingérées.

FR 2885297 (A1) - NOUVELLE UTILISATION DE POLYPHE-NOLS DE CACAO POUR LA REGULATION DE CYCLE CELLU-LAIRE - NUXE SA LAB – Publié le 10/11/2006Classification internationale: A61K36/00; A61K8/97; A61P17/00; A61Q19/00

L’invention concerne une nouvelle utilisation de polyphénols de cacao.On utilise des polyphénols ex-traits de cacao (Theobroma cacao) ou des cellules de cacao pour la préparation d’une composition destinée à réguler le cycle cellulaire cutané.Appli-cation aux compositions cosmétiques et/ou derma-tologiques pour application topique, destinées à la régulation du cycle cellulaire cutané.

FR 2885299 (A1) - UTILISATION DE POLYPHENOLS DE CA-CAO POUR REGULER LA PIGMENTATION DE LA PEAU - NUXE SA LAB – publié le 10/11/2006

Classification internationale: A61K31/05; A61K36/00; A61P17/00; A61Q19/02

L’invention concerne une nouvelle utilisation de polyphénos de cacao.Les polyphénols extraits de cacao (Theobroma cacao) ou les cellules de cacao sont utilisés pour la préparation d’une composition destinée à réguler la pigmentation de la peau, en la limitant ou en la favorisant selon la concentrationAp-plication aux compositions cosmétiques et/ou phar-maceutiques pour application topique, destinées à la régulation de la pigmentation.

FR 2885050 (A1) - COMPOSITION AMINCISSANTE A BASE D’EXTRAITS DE CACAO – NUXE SA LAB -publié le 03/11/2006

Classification internationale: A61K36/00; A61K8/97; A61P17/00; A61Q19/00

L’invention concerne une nouvelle composition à base d’extraits de cacao.La composition à propriété amincissante pour le traitement des adipocytes de la peau comprend essentiellement un extrait de cacao contenant des polyphénols, obtenu à partir de fèves de cacao (Théobroma cacao).Application aux com-positions cosmétiques et/ou pharmaceutiques amin-cissantes administrables par voie topique ou orale.

FR 2854377 (A1) - PROCEDE DE FABRICATION D’UN EMBAL-LAGE POUR UN PRODUIT ALIMENTAIRE PATEUX A BASE PAR EXEMPLE DE FROMAGE FONDU OU DE CACAO - BONGRAIN SA - publié le 05/11/2004

Classification internationale: B65B25/10; B65D75/68; B65D85/72; (IPC1-7): B65B25/10; B65D85/72; B65D85/76

L’invention se rapporte à un procédé de fabrication d’un emballage (1) pour un produit alimentaire pâ-teux, à base par exemple de fromage fondu ou de cacao, consistant à réaliser une partie de l’emballage sous la forme d’une pyramide à fond ouvert à l’aide d’une feuille plate, placer la partie d’emballage par son sommet dans un moule de remplissage présen-tant sensiblement la même forme en creux, couler le produit alimentaire pâteux dans la partie d’em-ballage sur une hauteur inférieure à celle de la pyra-mide, placer un film de forme appropriée au-dessus du produit pour former le fond de la pyramide, replier les bords libres périphériques de la partie d’embal-lage sur le film de fond pour le maintenir, et retirer du moule l’emballage pyramidal (1) ainsi formé.

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Les Lettres de Veille MARA-ELes Lettres de Veille MARA-E

Le Cameroun est le pays le plus diversifié en Afrique central, en ce qui concerne le secteur agricole particu-lièrement dans le secteur cacao café Il s’agit de 190000 tonnes de cacao et de 41000 tonnes de café. Face à ces impressionnantes potentialités, le Cameroun a du mal à percer dans le secteur agroalimentaire encore à cause de l’incapacité de transformer localement ses produits et de moderniser son agriculture en raison du manque d’infrastructure. De ce processus, il ressort que :- Au regard des réalités social du Cameroun la filière cacao café a été libéralisée à tous les niveaux : de la création de plantations à l’exploitation proprement dite. Il n’existe pas d’autorisation préalable requise pour la vente du cacao. Chaque producteur est libre et la règle du marché est celle du plus offrant. Le vendeur et l’ache-teur sont uniquement lies par un contrat d’achat base sur le prix du kilogramme.- C’est pourquoi nous jeunes producteurs du BASSIN DE PRODUCTION DU DEPARTEMENT DU MBAM & KIM ET DU MBAM & INOUBOU (région du centre) ceux sont associes en un groupe du nom de : GROUPE CA-CAO PRODUCTION afin d’accroitre notre production, d’agrandir nos superficie et de se faire des bénéfices.

De ce partenariat, il résulte que la somme de nos jeunes cultures âgées de 6 à 10 ans produit :la période de février à septembre appelée intersaison (sècheresse), au minimum 300 tonnes et au maximum 450 tonnes.

Période d’octobre à Janvier appelée pleine saison c’est-à-dire après saison de pluie nous produisons au mini-mum 600 tonnes et au maximum 800 tonnesMais comme les plantations sont encore jeunes nous enregistrons une augmentation d’environ 25% pour chaque type de saison chaque année.

Problèmes liés à la production :- Appui technique en matériel de travail- Développement structurel- Commercialisation du produit à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

Contact : Le directeur Commercial - Nsouana Moury serge Maurice

Appel d’offre d’achat et de partenariat fait par le Groupe Cacao Production :

Entreprise de 20 à 49 personnes, fabrication de ca-cao, chocolat et de produits de confiserie.Recherche : Gestion de la maintenance / gmao.Phase de veille : Non ; Oui ; Echéance : A court terme ; Prestataires dejà consultés : Non ; L’entreprise est en période d’essai gra-tuite de la solution Mini Maint jusqu’à fin 2013 récupé-rée par l’interlocuteur via internet. A cette échéance elle envisage d’acheter une GMAO standard mais pas trop compliquée. La priorité est de pouvoir gérer le palliatif (la remise en état de machines en provisoire à court terme) en attendant de passer du curatif vers le préventif à long terme. A ce jour, la solution n’a atteint que 12% des 36% du point de vue correctif. L’objectif est de mieux gérer l’historique des fournisseurs et leur coordonnées, les ordres de travail, les demandes d’intervention, toutes les informations nécessaires par machine, le stock des pièces détachées, le coût de main-d’œuvre extérieure, les entreprises externes qui interviennent au niveau de l’usine et avoir un anglet de permis feu (pour pouvoir livrer une autorisation pour créer une étincelle). L’inter-locuteur est ouvert à la consultation le plus tôt possible

pour pouvoir tester de nouvelles solutions afin de faire le bon choix. Le budget prévu pour ce projet ne doit pas dépasser les 1 500 Euros pour une seule licence. La GMAO sera utilisée sur un seul poste. La décision est prise au niveau du site, le siège, par le responsable de la maintenance en collaboration avec la direction générale.

Contact : Cédric VIALLETON - Directeur de marchéDCI Progiciels & services dédiés à la chaîne industrielle Ligne directe : 01.46.23.60.16 E-Mail : [email protected]

Appel d’offres DCI N°A 634217-DCI passé le 08/11/2013 à Appel d’offre en cours FRANCHE-COMTÉ

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Entreprise de 20 à 49 personnes, fabrication de ca-cao, chocolat et de produits de confiserie. Recherche : Gestion de la traçabilité, optimisation des tournées / tms. Nouveaux gains attendus : Optimiser la ges-tion des tournées de transport, Améliorer la traçabilité ; Phase de veille : Non ; Oui ; Echéance : A moyen terme ; Prestataires dejà consultés : Oui ; L’entreprise envisage d’apporter des améliorations au niveau de

la gestion des tournées de transport ainsi qu’au ni-veau de la traçabilité.

Contact : Cédric VIALLETON - Directeur de marché DCI Progiciels & services dédiés à la chaîne industrielle Ligne directe : 01.46.23.60.16 E-Mail : [email protected]

Identification automatique/traçabilitéAppel d’offres DCI N°A 653492-DCI passé le 20/02/2014 à Appel d’ offre en cours - PAYS DE LA LOIRE

Afin de soutenir les agriculteurs Ouest-Africains, la Fondation de France et le Comité français pour la so-lidarité internationale (CFSI) se sont associés en 2009 pour lancer un programme de renforcement de l’agri-culture familiale recentré depuis 2010 sur l’Afrique de l’Ouest. L’objectif général est de promouvoir des initiatives locales de renforcement de l’accès à l’ali-mentation par une agriculture familiale africaine viable et durable, et d’en partager les acquis à des échelles plus vastes. Pour 2014, le programme met en œuvre deux fonds de soutien financier: le fond A (projet d’une durée de 12-18 mois) et le fond B (projet d’une durée de 12-36 mois). En dehors du soutien financier pro-posé, le programme offre aux porteurs et partenaires des projets retenus de partager entre acteurs locaux, nationaux et internationaux, les connaissances tech-niques, sociales et politiques acquises à travers leurs actions concrètes, pour en tirer des enseignements globaux. Cependant, le programme soutient les pro-jets qui prennent en compte les deux thématiques à savoir: nourrir les villes par la production locale et développer des pratiques d’agriculture durable. Les projets financés peuvent être des projets en cours, ou des volets bien spécifiques de programmes

plus vastes, en cours ou nouveaux. L’appel est réser-vé à des propositions d’actions en partenariat forma-lisé entre organisation(s) africaine(s) et européenne(s). L’organisation porteuse du projet pourra être africaine ou européenne (personnes morales sans but non lu-cratif, organisations paysannes d’Afrique de l’ouest, ONG d’appuis actives en Afrique de l’Ouest ou en Europe dans la mesure où elles agissent avec des partenaires locaux. organismes de recherche et/ou de formation. Téléchargez l’intégralité de l’appel à manifestation d’intérêt.

Pour répondre, les organismes intéresser peuvent télécharger les lignes directrices et le Dossiers suc-cinct (fichiers word et excel) sur le site de la Fondation France et du CFSI. Le dossier succinct, complété en français ou en anglais, est à envoyer par mail uni-quement à l’adresse suivante : [email protected] (fichier Word, accompagné du fichier Excel pour les budgets et des annexes demandées). L’envoi se fera en plusieurs mails dont chacun aura un poids maxi-mum de 4 Mo. La date limite de réception du dossier par mail est fixée au vendredi 24 janvier 2014.

Appel à projet 2014 «promotion de l’agriculture familiale en Afrique de l’Ouest»

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NEOBS AGRO-INDUSTRIES

Les Lettres de Veille MARA-E

PPP - PUBLIC PRIVATE PARTNERSHIP AFRICAConférence internationale sur les Partenariats Publics Privés Africains annuel Date : 03.12 - 05.12 2014 / Lieu : Abidjan (Côte d’Ivoire)

BEVTEC EXPOSalon professionnel ouest-africain des technologies de production des boissons Date : 09.09 - 11.09 2014 / Lieu : Accra (Ghana)

FOMPPSalon professionnel ouest-africain pour la fabrication ali-mentaire, la transformation et l’emballage des aliments Date : 09.09 - 11.09 2014 / Lieu : Accra (Ghana)

FOOD AND BEVERAGE WEST AFRICASalon Ouest Africain des produits alimentaires et bois-sonsDate : 09.09 - 11.09 2014 / Lieu : Accra (Ghana)

SIAGROSalon international des industries et techniques agroa-limentaires Date : 25.03 - 28.03 2014 / Lieu : Dakar (Sénégal)

SISDAKSalon International de la Santé et du Matériel Médical annuel Date : 26.06 - 29.06 2014 / Lieu : Dakar (Sénégal)

SIESSalon international de l’emballage au Sénégal Date : 05.11 - 08.11 2014 / Lieu : Dakar (Sénégal)

FIDAKFoire internationale de Dakar Date : 18.12 - 30.12 2014 / Lieu : Dakar (Sénégal)

AFRICA’S BIG SEVENSalon international de l’agro-alimentaire et du com-merce des biens alimentaires Date : 22.06 - 24.06 2014 / Lieu : Johannesburg (Afrique du sud)

AGRI-FOOD MANUFACTURERS AND PRODUCERS EXPOSalon des produits et services pour et offerts par les producteurs agro-alimentaires annuel Date : 22.06 - 24.06 2014 / Lieu : Johannesburg Galla-gher Convention Centre (Afrique du sud)

FOODBIZ AFRICASalon des équipements et services pour l’industrie agro-alimentaire Date : 22.06 - 24.06 2014 / Lieu : Johannesburg (Afrique du sud)

FOODTECH AFRICASalon professionnel international de l’alimentation et des boissons, des additifs et parfums. Technologies de fabrication, production, process et emballage Date : 22.06 - 24.06 2014 / Lieu : Johannesburg Galla-gher Convention Centre (Afrique du sud)

INTERBAKE AFRICASalon professionnel des équipements pour la boulan-gerie Date : 22.06 - 24.06 2014 / Lieu : Johannesburg (Afrique du sud)

PAN AFRICA RETAIL TRADESalon du commerce de détail. Produits secs, épicerie, congelés, alcools, produits frais, pâtisserie, produits de toilette, de beauté et paramédicaux, papeterie... - Su-permarket @ Retail -C-store @ Retail -Forecourt @ Retail annuel JohannesburgDate : 22.06 - 24.06 2014 / Lieu : Johannesburg Galla-gher Convention Centre (Afrique du sud)

RETAIL SOLUTIONS AFRICASalon des technologies pour le commerce de détail Date : 22.06 - 24.06 2014 / / Lieu : Johannesburg (Afrique du sud)

SAITEXSalon professionnel International Sud-Africain pour les produits de détail Date : 22.06 - 24.06 2014 / Lieu : Johannesburg Galla-gher Convention Centre (Afrique du sud)

EMPOWERTEC AFRICASalon des opportunités d’affaires pour les PME Date : 02.07 - 04.07 2014 / Lieu : Le Cap (Afrique du sud)

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