nécrolyse épidermique toxique secondaire au traitement antituberculeux : à propos de quatre cas

2
18 e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A169 546 Connaissances et pratiques de l’intradermoréaction à la tuberculine (IDRT) chez le personnel médical et paramédical des services de pneumologie et des maladies infectieuses du CHNU de Fann H. Henzazi , A. Niang , M. Kouatcha , N.O. Touré Pneumologie, Dakar, Sénégal Introduction.— L’IDRT est un des moyens diagnostiques de la tuberculose-infection et un argument de poids dans la démarche diagnostique de la tuberculose maladie, dans notre contexte d’exercice. Le personnel médical et paramédical doit de ce fait bien maîtriser ce test. Objectif.— Évaluer les connaissances et pratiques de l’IDRT chez le personnel médical et paramédical. Méthodologie.— Étude prospective pour évaluer les connaissances et pratiques de l’IDRT chez le personnel médical et paramédical des services de pneumologie et des maladies infectieuses du CHNU de Fann à Dakar. Résultats.— Soixante-quatorze agents avaient participé à l’étude, prédominance masculine (59,5 %), âge moyen de 39 ans. Le niveau des connaissances sur la pratique de l’IDRT était bon, car 75,7 % connaissaient le volume de tuberculine à injecter, même si 55,4% ne connaissaient pas le nombre d’UI contenues dans ce volume ; 86,5 % connaissaient la voie d’administration et le site d’injection de l’IDRT. La majorité des agents (93,2%) pensaient pouvoir inter- préter ce test. Mais leur niveau de connaissances était décevant : 39 % connaissaient le seuil de positivité de l’IDRT selon l’OMS, 30,4 % affirmaient qu’une IDRT positive était signe d’un contact avec le BK, et 32,4 % ne connaissaient pas les circonstances pendant lesquelles une IDRT pouvait être négative malgré une authentique tuberculose maladie. Conclusion.— Le niveau de connaissance du personnel médical et paramédical sur la pratique de l’IDRT devrait être amélioré par des formations continues. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.592 547 Difficultés diagnostiques de la tuberculose pulmonaire pseudotumorale E. Ben Salah , S. Bacha , N. Chaouch , S. Chikhrouhou , H. Racil , A. Chabbou Pavillon 2, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie Introduction.— La tuberculose pulmonaire dans sa forme pseudotu- morale est une entité rare qui peut simuler un cancer bronchique surtout chez le tabagique, ce qui peut entraîner des difficultés diag- nostiques. Objectif.— L’objectif de cette étude est l’évaluation des caracté- ristiques cliniques et paracliniques de la tuberculose pulmonaire pseudotumorale chez des patients immunocompétents. Patients et méthode.— Nous avons étudié tous les cas de tuber- culose pulmonaire hospitalisés à notre service. Le caractère pseudotumoral a été évoqué sur une lésion radiologique parenchy- mateuse d’allure néoplasique ou sur la présence à l’endoscopie d’un bourgeon ou d’une infiltration bronchique. Résultats.— Vingt patients ont été colligés sur une période de 15 ans. L’âge moyen était de 60 ans. Dix-sept patients étaient fumeurs (85 %). Les signes fonctionnels étaient non spécifiques et dominés par la toux et la douleur thoracique. Les explorations radiologiques avaient montré une masse pulmonaire dans 6 cas et étaient normales dans 9 cas. La fibroscopie bronchique avait mon- tré un bourgeon dans 5 cas et une infiltration sténosante dans 5 cas. Le délai moyen du diagnostic était de 52 jours. Le diagnostic de la tuberculose a été confirmé dans 6 cas par examen bactériologique, et par examen histologique dans les autres cas (6 biopsies bron- chiques, 2 biopsies transbronchiques, 1 biopsie pleurale et 7 biopsies chirurgicales). Conclusion.— La difficulté du diagnostic de la tuberculose pseudo- tumorale est expliquée par sa présentation clinique, radiologique et endoscopique atypique qui peut mimer un cancer bronchique, surtout dans le cas de bacilloscopie négative entraînant un retard du diagnostic. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.593 548 Résultats du dépistage de la tuberculose après contage tuberculeux chez 83 enfants dans un service de pneumo-pédiatrie en Tunisie A. Berraies , W. Bouhaouel , H. Snen , A. Hedhli , J. Ammar , A. Hamzaoui Pneumologie adulte et pédiatrique B, H.A.Mami, Ariana, Tunisie La tuberculose (TBC) est une maladie contagieuse. Les enfants représentent une population à haut risque d’infection avec parfois des formes graves. Nous avons réalisé une étude rétrospective chez 84 enfants adres- sés pour dépistage systématique après contage tuberculeux entre janvier 2011 et février 2013. L’âge moyen était de 58,2 mois (3 mois—15 ans). Tous les enfants étaient vaccinés par le BCG. Le contaminateur était 1 des 2 parents dans 75,9 % des cas et 56,7 % des enfants dormaient dans la chambre de leurs parents dont 18 % dans le même lit. Tous les enfants ont eu une radiographie thora- cique (RT) et l’intradermoréaction à la tuberculine (IDR) a été faite pour les enfants de plus de 6 mois. Une primo-infection tuberculeuse latente (PITL) a été retrouvée dans 31,3 % des cas. Une TBC a été diagnostiquée dans 10,8 % des cas (2 pulmonaires, 5 ganglionnaires et 2 pleurales). Les facteurs de risque significatifs pour l’infection étaient le contact diurne de plus de 8 h/jour (OR = 4,66), la présence de cavernes sur la RT de l’index (OR = 5,27) et le retard du diagnostic chez l’index (OR = 4,37). Un traitement par, soit de l’Isoniazide (INH) et la Rifampicine pendant 3 mois soit l’INH seul pendant 6 mois a été prescrite pour les enfants avec PITL (31,3 %) ou les enfants sains de moins de 5 ans (31,3 %). Un traitement de la TBC a été prescrit chez 9 enfants selon le programme national de lutte antituberculeuse avec une bonne tolérance. Après contage tuberculeux près du tiers des enfants de notre série développent une PITL et 1 enfant sur 10une TBC maladie. L’absence de diagnostic précoce chez l’index représente un des facteurs prédictifs de passage à l’infection. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.594 549 Nécrolyse épidermique toxique secondaire au traitement antituberculeux : à propos de quatre cas K. El Ataouna , H. Moubachir , D. Lambatten , K. Marc , M. Soualhi , R. Zahraoui , J. Benamor , J.E. Bourkadi , G.H. Iraqi Service de pneumologie, hôpital Moulay Youssef, Rabat, Maroc Introduction.— La nécrolyse épidermique toxique (NET) est une toxidermie aiguë rare et très grave induite par plusieurs classes de médicaments, dont les antituberculeux. Patients et méthode.— Nous rapportons dans ce travail les observations de quatre cas de NET secondaires au traitement anti-

Upload: gh

Post on 30-Dec-2016

217 views

Category:

Documents


2 download

TRANSCRIPT

Page 1: Nécrolyse épidermique toxique secondaire au traitement antituberculeux : à propos de quatre cas

18e Congrès de pneumologie de langue française — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 A169

546Connaissances et pratiques del’intradermoréaction à la tuberculine(IDRT) chez le personnel médical etparamédical des services depneumologie et des maladiesinfectieuses du CHNU de FannH. Henzazi , A. Niang , M. Kouatcha , N.O. TouréPneumologie, Dakar, Sénégal

Introduction.— L’IDRT est un des moyens diagnostiques de latuberculose-infection et un argument de poids dans la démarchediagnostique de la tuberculose maladie, dans notre contexted’exercice. Le personnel médical et paramédical doit de ce faitbien maîtriser ce test.Objectif.— Évaluer les connaissances et pratiques de l’IDRT chez lepersonnel médical et paramédical.Méthodologie.— Étude prospective pour évaluer les connaissanceset pratiques de l’IDRT chez le personnel médical et paramédical desservices de pneumologie et des maladies infectieuses du CHNU deFann à Dakar.Résultats.— Soixante-quatorze agents avaient participé à l’étude,prédominance masculine (59,5 %), âge moyen de 39 ans. Le niveaudes connaissances sur la pratique de l’IDRT était bon, car 75,7 %connaissaient le volume de tuberculine à injecter, même si 55,4 %ne connaissaient pas le nombre d’UI contenues dans ce volume ;86,5 % connaissaient la voie d’administration et le site d’injectionde l’IDRT. La majorité des agents (93,2 %) pensaient pouvoir inter-préter ce test. Mais leur niveau de connaissances était décevant :39 % connaissaient le seuil de positivité de l’IDRT selon l’OMS, 30,4 %affirmaient qu’une IDRT positive était signe d’un contact avec le BK,et 32,4 % ne connaissaient pas les circonstances pendant lesquellesune IDRT pouvait être négative malgré une authentique tuberculosemaladie.Conclusion.— Le niveau de connaissance du personnel médical etparamédical sur la pratique de l’IDRT devrait être amélioré par desformations continues.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.592

547Difficultés diagnostiques de latuberculose pulmonairepseudotumoraleE. Ben Salah , S. Bacha , N. Chaouch , S. Chikhrouhou , H. Racil ,A. ChabbouPavillon 2, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana, Tunisie

Introduction.— La tuberculose pulmonaire dans sa forme pseudotu-morale est une entité rare qui peut simuler un cancer bronchiquesurtout chez le tabagique, ce qui peut entraîner des difficultés diag-nostiques.Objectif.— L’objectif de cette étude est l’évaluation des caracté-ristiques cliniques et paracliniques de la tuberculose pulmonairepseudotumorale chez des patients immunocompétents.Patients et méthode.— Nous avons étudié tous les cas de tuber-culose pulmonaire hospitalisés à notre service. Le caractèrepseudotumoral a été évoqué sur une lésion radiologique parenchy-mateuse d’allure néoplasique ou sur la présence à l’endoscopie d’unbourgeon ou d’une infiltration bronchique.Résultats.— Vingt patients ont été colligés sur une période de15 ans. L’âge moyen était de 60 ans. Dix-sept patients étaientfumeurs (85 %). Les signes fonctionnels étaient non spécifiques etdominés par la toux et la douleur thoracique. Les explorationsradiologiques avaient montré une masse pulmonaire dans 6 cas etétaient normales dans 9 cas. La fibroscopie bronchique avait mon-tré un bourgeon dans 5 cas et une infiltration sténosante dans 5 cas.

Le délai moyen du diagnostic était de 52 jours. Le diagnostic de latuberculose a été confirmé dans 6 cas par examen bactériologique,et par examen histologique dans les autres cas (6 biopsies bron-chiques, 2 biopsies transbronchiques, 1 biopsie pleurale et 7 biopsieschirurgicales).Conclusion.— La difficulté du diagnostic de la tuberculose pseudo-tumorale est expliquée par sa présentation clinique, radiologiqueet endoscopique atypique qui peut mimer un cancer bronchique,surtout dans le cas de bacilloscopie négative entraînant un retarddu diagnostic.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.593

548Résultats du dépistage de latuberculose après contagetuberculeux chez 83 enfants dans unservice de pneumo-pédiatrie enTunisieA. Berraies , W. Bouhaouel , H. Snen , A. Hedhli , J. Ammar ,A. HamzaouiPneumologie adulte et pédiatrique B, H.A. Mami, Ariana, Tunisie

La tuberculose (TBC) est une maladie contagieuse. Les enfantsreprésentent une population à haut risque d’infection avec parfoisdes formes graves.Nous avons réalisé une étude rétrospective chez 84 enfants adres-sés pour dépistage systématique après contage tuberculeux entrejanvier 2011 et février 2013. L’âge moyen était de 58,2 mois(3 mois—15 ans). Tous les enfants étaient vaccinés par le BCG. Lecontaminateur était 1 des 2 parents dans 75,9 % des cas et 56,7 %des enfants dormaient dans la chambre de leurs parents dont 18 %dans le même lit. Tous les enfants ont eu une radiographie thora-cique (RT) et l’intradermoréaction à la tuberculine (IDR) a été faitepour les enfants de plus de 6 mois. Une primo-infection tuberculeuselatente (PITL) a été retrouvée dans 31,3 % des cas. Une TBC a étédiagnostiquée dans 10,8 % des cas (2 pulmonaires, 5 ganglionnaireset 2 pleurales). Les facteurs de risque significatifs pour l’infectionétaient le contact diurne de plus de 8 h/jour (OR = 4,66), la présencede cavernes sur la RT de l’index (OR = 5,27) et le retard du diagnosticchez l’index (OR = 4,37). Un traitement par, soit de l’Isoniazide (INH)et la Rifampicine pendant 3 mois soit l’INH seul pendant 6 mois a étéprescrite pour les enfants avec PITL (31,3 %) ou les enfants sains demoins de 5 ans (31,3 %). Un traitement de la TBC a été prescrit chez9 enfants selon le programme national de lutte antituberculeuseavec une bonne tolérance. Après contage tuberculeux près du tiersdes enfants de notre série développent une PITL et 1 enfant sur10 une TBC maladie. L’absence de diagnostic précoce chez l’indexreprésente un des facteurs prédictifs de passage à l’infection.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.594

549Nécrolyse épidermique toxiquesecondaire au traitementantituberculeux : à propos de quatrecasK. El Ataouna , H. Moubachir , D. Lambatten , K. Marc ,M. Soualhi , R. Zahraoui , J. Benamor , J.E. Bourkadi , G.H. IraqiService de pneumologie, hôpital Moulay Youssef, Rabat, Maroc

Introduction.— La nécrolyse épidermique toxique (NET) est unetoxidermie aiguë rare et très grave induite par plusieurs classesde médicaments, dont les antituberculeux.Patients et méthode.— Nous rapportons dans ce travail lesobservations de quatre cas de NET secondaires au traitement anti-

Page 2: Nécrolyse épidermique toxique secondaire au traitement antituberculeux : à propos de quatre cas

A170 18e Congrès de pneumologie de langue francaise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014

tuberculeux, colligés au service de pneumophtisiologie de l’hôpitalMoulay Youssef de Rabat durant la période entre 2007 et 2012.Résultat.— Il s’agit de trois hommes et une femme. L’âge de nospatients variait entre 21 ans et 36 ans. Il s’agissait de trois casde tuberculose pleurale, dont un patient a été mis sous rifam-picine, isoniazide et pyrazinamide, et les deux autres recevaienten plus de l’ethambutol. Et d’un cas de rechute tuberculeusemis sous-isoniazide, -rifampicine, -pyrazinamide, -ethambutol et-streptomycine. Le délai d’apparition des lésions cutanées aprèsle début du traitement allait de 15 à 22 jours. L’atteinte cutanéeétait généralisée chez trois patients et épargnait les membres infé-rieurs et l’abdomen dans un cas. deux patients ont bénéficié d’uneréintroduction progressive des traitements antibacillaires.La Pyrazinamide était incriminé chez un patient et une désen-sibilisation a été réalisée avec succès. Un cas de décès amalheureusement été noté suite à une infection nosocomialecontractée au service de réanimation, le quatrième cas fut perdude vue.Conclusion.— La NET est une urgence dermatologique. Dans cetravail, nous soulignons la difficulté de prise en charge de la tuber-culose en cas d’apparition de cet effet indésirable.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.595

550Effets indésirables graves dutraitement antituberculeuxS. Toujani , S. Hbibech , M. Mjid , S. Dhaoui , N. Ben Salah ,B. Louzir , Y. Ouahchi , J. Daghfous , N. Mehiri , J. Chérif , M. BéjiService de pneumologie, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie

Les antituberculeux sont responsables d’effets indésirables fré-quents souvent bénins, rarement graves voir mortels. Ce quinécessite des précautions lors de l’initiation et une surveillance lorsde la poursuite du traitement.L’objectif de ce travail est de déterminer les différents effetsindésirables graves des antituberculeux (formes combinées) et lesproblèmes de prise en charge thérapeutique à travers une étuderétrospective.Vingt patients, soit 7 %, ont présenté au moins un effet indésirablegrave. Il s’agit de 13 hommes et de 7 femmes d’un âge moyen de40 ans. Il s’agit de lésions érythémateuses maculeux papuleusesgénéralisées associées un malaise dans 4 cas, d’un DRESS syndromedans 1 cas et une toxidermie bulleuse dans un autre cas. Huit casde cytolyse hépatique sont rapportés avec une hépatite fulminantedans 2 cas. Une atteinte hématologique est notée dans 3 cas etune neuropathie périphérique sévère dans 4 cas. La conduite était,outre le traitement symptomatique, un arrêt initial de tous les anti-tuberculeux dans 80 % des cas avec une réintroduction des différentsmolécules un à un après résolution complète de la symptomatolo-gie et normalisation des bilans biologiques. Le délai moyen d’arrêtest de 15 jours. La pyrazinamide et l’isoniazide sont les moléculesles plus incriminés. On a eu recours à une désensibilisation oraleà la rifampicine dans un seul cas. Chez le reste des patients, lestraitements incriminés sont définitivement arrêtés. Un décès parhépatite fulminante est rapporté. Quoique rares les effets indési-rables des antituberculeux peuvent être mortels. La survenue decomplications graves doit faire arrêter rapidement le traitement àfin de préserver le pronostic.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.596

551Aspects épidémio-cliniques de latuberculose multirésistante au CHUd’Antananarivo

J.R. Rakotomizao , D. Randriamanana , J. Rakotoson , M. Tiaray ,A. AndrianarisoaService pneumologie, CHU d’Antananarivo, Antananarivo,Madagascar

Introduction.— La tuberculose multirésistante (TB-MDR) est faible àMadagascar. Le programme national de lutte contre la tuberculosea débuté la prise en charge de la (TB-MDR) depuis 2012. Le servicede pneumologie du CHU d’Antananarivo a commencé leur prise encharge depuis janvier 2013.L’objectif de l’étude est de rapporter l’aspect épidémio-clinique dela TB-MDR pris en charge au service de pneumologie.Résultats.— Six cas de TB-MDR ont été vus dans le service de pneu-mologie du CHU d’Antananarivo depuis janvier 2013. Cette cohorteest faite d’1 femme et 5 hommes sex-ratio (1/5), leur âge varie de34 à 55 ans (moyenne 47,5 ans). Ils ont eu dans leur antécédent3 séries de traitement dont 1 traitement fait de 2ERHZ/6HE, et2 cures de retraitement faites de 2SRHZE/1 RHZE/5RHE. Ils étaienten échecs de retraitement d’une rechute pour 2 (50 %), d’unereprise évolutive chez 2 (16,6 %) et de retraitement d’un échec chez2 (33,3 %). Leur profil de résistance : 2 (33,3 %) sont résistants à laRifampicine® et isoniazide (H), 2 (33,3 %) à 4 molécules streptomy-cine (S) et ethambutol (E) en plus de R et H, 2 (33,3 %) à RHE. Lesaspects radiologiques sont de multiples excavations bilatérales chez4 (66,6 %), une grosse caverne unilatérale chez 2 (33,3 %) patients.Le statut sérologique à l’infection HIV des 6 patients est négatif. Unmalade est décédé d’un cœur pulmonaire chronique.Conclusion.— La résistance aux antituberculeux et la tuberculosemultirésistante est un problème de santé publique majeur qui peutnuire aux actions de lutte contre la tuberculose.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.597

552Tuberculose chez les patientsimmunodéprimés non infectés par leVIHS. Toujani , A. Kotti , B. Ben Safta , H. Kammoun , M. Mjid ,N. Ben Salah , B. Louzir , J. Daghfous , N. Mehiri , J. Chérif ,M. BéjiPneumologie, université El Manar, CHU La Rabta, FMT, Tunis,Tunisie

La symptomatologie de la tuberculose de l’immunodéprimé dépenddu degré et de la nature de l’immunodépression. Le diagnostic estsouvent difficile du fait du tableau radioclinique atypique. Notreobjectif est de déterminer les particularités radiocliniques ainsi quel’évolution de la tuberculose de l’immunodéprimé chez des patientsnon infectés par le VIH à travers une étude rétrospective.Il s’agit de 10 patients ayant développé une tuberculose au coursd’un traitement immunosuppresseur au long terme. Quatre patientsavaient une maladie néoplasique et 6 une maladie systémique.Trois patients ont recu une chimiothérapie anticancéreuse. Tousles patients ont recu des doses élevées de corticostéroïdes. Aucunpatient n’avait des antécédents de tuberculose. Le retard diagnos-tique était de 8 mois. Les signes cliniques sont dominés par la fièvre(9 cas) et l’amaigrissement (7 cas). Les cavernes et les infiltratsétaient présents dans 2 cas chacun. Le diagnostic de tuberculosea été confirmé dans tous les cas : 5 cas de tuberculose pulmonaire,3 cas de pleurésie et 2 cas d’atteinte médiastinale. Tous les patientsavaient recu un traitement antituberculeux avec une bonne évolu-tion chez 7 cas. L’évolution était fatale dans 2 cas. Une résistanceaux antituberculeux a été notée dans 1 cas.Quand la tuberculose survient chez un patient immunodéprimé, lediagnostic est volontiers tardif et le pronostic est peu favorable.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.598