narration et récit fantastique

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La narration la narration raconte une histoire vraie ou fictive par la voix d'un narrateur. Cette histoire comporte des événements et présente des faits qui se déroulent dans des lieux précis à une époque donnée. Elle met en scène des personnages et se caractérise par ses nombreux indices de temps qui signalent un fait ponctuel (soudain, tout à coup, subitement...) ou soulignent la progression chronologique (le lendemain, ensuite, quelques temps après...) La narration se caractérise également par l'emploi de nombreux verbes d'action. Une narration fait aussi la part belle au discours direct : La place du verbe introducteur dans le style direct 1 ) Place des verbes introducteurs : ils peuvent se trouver, A ) Devant les paroles rapportées, Exemple : Il me dit : " Tu me ferais plaisir si tu m'écrivais." B) Après les paroles rapportées. Là, il y a inversion du sujet! Exemple : " Tu me ferais plaisir si tu m'écrivais", me dit-il. C ) A l'intérieur des paroles rapportées entre deux vigules. Là, il y a encore inversion du sujet! Exemple : " Tu me ferais plaisir, me dit-il, si tu m'écrivais". 2 ) On ne peut pas employer uniquement le verbe introducteur " de base " « dire », trop banal , trop imprécis. Il faudra autant que possible le remplacer par des verbes plus expressifs. ( demander, affirmer, avouer,...) Construire un récit fantastique Bâtir une intrigue Le schéma narratif le plus répandu est le suivant : La description : 1/ Le récit démarre par une situation initiale ancrée dans un univers réaliste. C'est la description, vous créez l'atmosphère (verbes de perception), vous planter le décor (les repères spatiaux), vous dressez le portrait de vos personnages. La partie narrative : 2/ Un avertissement est donné au héros 3/ Le héros transgresse cet avertissement, mû par le désir d'en savoir davantage. 4/ Des perturbations qui troublent le narrateurs, peu à peu le héros bascule dans l'irréel 5/ Dans la situation finale, souvent tragique pour le héros, le lecteur est laissé dans l'hésitation entre une interprétation naturelle ou surnaturelle

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Page 1: Narration Et Récit Fantastique

La narrationla narration raconte une histoire vraie ou fictive par la voix d'un narrateur. Cette histoire comporte des événements et présente des faits qui se déroulent dans des lieux précis à une époque donnée. Elle met en scène des personnages et se caractérise par ses nombreux indices de temps qui signalent un fait ponctuel (soudain, tout à coup, subitement...) ou soulignent la progression chronologique (le lendemain, ensuite, quelques temps après...) La narration se caractérise également par l'emploi de nombreux verbes d'action.

Une narration fait aussi la part belle au discours direct :

La place du verbe introducteur dans le style direct

1 ) Place des verbes introducteurs : ils peuvent se trouver,

A ) Devant les paroles rapportées, Exemple : Il me dit : " Tu me ferais plaisir si tu m'écrivais."

B) Après les paroles rapportées. Là, il y a inversion du sujet! Exemple : " Tu me ferais plaisir si tu m'écrivais", me dit-il.

C ) A l'intérieur des paroles rapportées entre deux vigules. Là, il y a encore inversion du sujet! Exemple : " Tu me ferais plaisir, me dit-il, si tu m'écrivais".

2 ) On ne peut pas employer uniquement le verbe introducteur " de base " « dire », trop banal , trop imprécis. Il faudra autant que possible le remplacer par des verbes plus expressifs. ( demander, affirmer, avouer,...)

Construire un récit fantastique

Bâtir une intrigue Le schéma narratif le plus répandu est le suivant :

La description :1/ Le récit démarre par une situation initiale ancrée dans un univers réaliste. C'est la description, vous créez l'atmosphère (verbes de perception), vous planter le décor (les repères spatiaux), vous dressez le portrait de vos personnages.

La partie narrative :2/ Un avertissement est donné au héros3/ Le héros transgresse cet avertissement, mû par le désir d'en savoir davantage.4/ Des perturbations qui troublent le narrateurs, peu à peu le héros bascule dans l'irréel5/ Dans la situation finale, souvent tragique pour le héros, le lecteur est laissé dans l'hésitation entre une interprétation naturelle ou surnaturelle

Page 2: Narration Et Récit Fantastique

Le choix du champs lexicalChoisissez les champs lexicaux du surnaturel et de la mort, de la peur, de la folie (on s'interroge sur la logique des événements).

Déterminer le cadre spatio-temporelLe moment : la nuit est le moment privilégié de l'aventure fantastique. Le passé lointain peut ressurgir.Les lieux : des décors médiévaux, des châteaux, des labyrinthes, des ruines. La présence du narrateur dans la description, se marque aussi par la présence de connecteurs spatiaux qui organisent le texte selon son point de vue et qui marquent souvent des oppositions : à droite, à gauche, en haut, à bas, ici, là-bas...

La ponctuation- Les constructions interrogatives ou exclamatives traduisent la perplexité, l'angoisse, la stupeur d'un personnage devant des événements incompréhensibles.- Les points de suspension traduisent l'incrédulité, la peur des événements.- Les constructions négatives nient, contestent, récusent les événements surnaturels.

Construire un personnageL'évolution du personnage fantastique est codifié. Au départ, il s'agit souvent d'un individu assez banal, d'un homme de bon sens, digne de foi. Il est généralement assez solitaire. Dans sa confrontation avec le surnaturel, il va être perturbé, doutant de la réalité des ses perceptionsquelle que soit l'issue envisagée, il reste marque et ne retrouve jamais sa situation de départ.

Utiliser les outils de langues spécifiques

– Emploi de modalisateurs, ce sont les mots qui indiquent les doutes et les incertitudes du narrateur (il semble que, il est probable que, peut-être...) signalant les doutes du narrateur, son indécision. Les locutions adverbiales « sans doute » et « peut-être » placées en tête de phrase, entraînent une inversion du sujet avec une reprise pronominale.

– Emploi des verbes tels que : croire, sembler, paraître...– Emploi des pronoms indéfinis : « quelqu'un », « quelque chose », « on », ou des

démonstratifs comme « cela ». De même, l'emploi d'expressions indéterminées « la chose, la créature » mettent en évidence le caractère innommable de toute présence surnaturelle

La description du phénomène

Après la multiplication de faits troublants, l'affrontement est inévitable. Il se manifeste souvent comme une apparition, d'où l'importance du thème du regard et de la vision. Contrairement aux êtres surnaturels des contes qui s'adressent aux héros, le phénomène ne parle pas, ce qui le rend plus angoissants. La description du phénomène est un défi pour le narrateur qui souligne sa difficulté à en donner une idée précise (formules d'incertitudes) mais tente de rendre son langage le plus expressif possible (emploi de la métaphore, de la comparaison, de l'hyperbole, de la périphrase). Le phénomène peut aussi être décrit indirectement par ses effets sur le personnage.