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Novembre 2014 : Quels faits et quelles idées retenir ? N°38 Novembre 2014

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Novembre 2014 : Quels faits et quelles idées retenir ?

N°38 Novembre 2014

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ELITⓇ BUSINESS REVIEW

Chers abonnés, chers lecteurs, Nous sommes des consultants seniors experts – à double expérience de fonction opérationnelle en Entreprise, et de consulting dans de grands groupes de Conseil – et nous nous connaissons professionnellement depuis plus de 15 ans. RLL Partners et ELIT Search sont 2 de nos activités majeures. En complément de nos activités classiques de consulting et de conseils de direction, nous avons progressivement conçu et élaboré ce bulletin de synthèse ELIT Business Review : pourquoi ? Face à la « déferlante big data », nous n’avons plus le temps de tout lire, et a fortiori de tout retenir. Mais faut il tout lire ou tout retenir ? De fait, la vraie question est de savoir comment, à partir de la presse économique et financière, trier entre l’essentiel et l’accessoire, entre l’information instantanée à oublier, et l’information structurante à réfléchir et intégrer ? C’est pour répondre à ce besoin que nous élaborons et diffusons, en mois M + 1, ce bulletin de synthèse, qui sélectionne et commente, avec recul, faits et idées clés du mois précédent sur 4 enjeux majeurs du Vécu de l’entreprise, à savoir : • Pousser Innovation et Technologies, en permanence, • Développer le Leadership, interne et externe, • Attirer et Manager des Talents, compétitifs et engagés, • Tout en intégrant au mieux la donne macroéconomique de son périmètre

d’action. En conclusion, ce bulletin mensuel de synthèse est conçu pour : • Vous faire gagner du temps, et prendre du recul, • Vous permettre de mieux retenir, et mieux intégrer, faits marquants et

idées clés du mois écoulé, dont celles sur l’évolution économique en France et en Europe,

• Vous aider ainsi à capitaliser et enrichir vos acquis en « Management des Situations, des Hommes et des Choses ».

Merci de partager avec nous cette Aventure novatrice. Direction de la publication

[email protected]

Conçu et réalisé par

RLL Partners – Département Vigie et Expertise Stratégiques – et ELIT® SEARCH Network

Contact: Robert Le Lann | [email protected] | Tél. 06-07-53-14-86

Droits de reproduction non autorisés, sauf accord spécifique de RLL Partners

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ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

ELITⓇ BUSINESS REVIEW

TABLE DES MATIÈRES A | Innovation, Technologies et Management page 4

x R & D et Innovation : classements évolutifs des USA, de la Chine, de l’UE, de la France…. x Réflexions sur le Leadership Technologique des Zones / Pays :

‐ L’hégémonie numérique américaine et l’Europe, ‐ La High Tech européenne : in ou out ? ‐ Le chinois Xiaomi, créé il y a 4 ans, rentre au TOP 5 mondial des smart phones !

x Implantations R & D inter Zones et Pays : Nest, filiale de Google, en France + Centre R & D de Huawei à Nice + Sanofi R & D à Shanghai + Microsoft très présent en Silicon Valley israélienne

x Démarches et aides nouvelles au financement des TPE / PME innovantes + exemple SIGFOX B | Mondialisation, Finances et Macro-Économie page 12

x Questions économiques générales : Théorie Piketty des inégalités + ralentissement commerce mondial x L’embellie économique des USA : trend PIB à 4% + accélération des M & A x Sommet Asie-Pacifique : le face à face Chine-USA x Brésil : virage de la rigueur en perspective x L’Europe : on continue d’attendre (actions BCE, plan Juncker d’investissements européens,..) x France : pas de nouvelles solutions en vue

‐ Commentaires sur le + 0,3% de croissance PIB France en T3 de 2014 ‐ Validation du budget France 2015 : 3 mois de répit pour « le justifier » ! ‐ Quelles perspectives d’économies en France, en regard des 50 milliards déjà annoncés ? ‐ Rapport Pisany-Ferry et Enderlein : convergences et divergences franco-allemandes

C | Leadership et Management page 21

x « Joint-venture international durable » : exemple SAFRAN – GE Aviation avec le moteur CFM 56 x LEGO : leader mondial, …, et 10 ans d’efforts ! x France – Chine : investissements croisés croissants, dont PME / ETI

‐ Un Forum France-Chine pour « vendre » l’attractivité du Sichuan ‐ ALDES, spécialiste de la ventilation, en Chine ‐ COPEX, petite PME de presses cisailles, monte une co entreprise en Chine ‐ FMB Technologies crée une filiale d’injection plastique en Chine ‐ VALEO, FAURECIA, MICHELIN,….. y poursuivent aussi intensément leur développement ‐ Et à l’inverse, la Chine entre au capital de l’aéroport Toulouse-Blagnac

x Les 3 moteurs (Innovation, International, Investissements) des ETI dynamiques ‐ ARMOR, MERCUROCHROME, ELIS, VIRBAC

D | Emplois, Talents et Management page 27

x L’immigration au sein de l’OCDE : évolution 2013 / 2012 + demandes dérogatoires de UK x Industrialisation mondiale : vers où va-t-on + stratégie des constructeurs allemands (AUDI, BMW,…) x Evolution des salariés France : actionnaires + administrateurs….., et paysage du CAC 40 x Refus du patronat allemand aux + 5% de hausse salariale demandés par IG Metall x COMEX Viadeo : plus d’opérationnels et plus de digital x « Usines à Décisions » et « Usines à Projet » : article Harvard Business Review – à LIRE x Les géants du Conseil se portent bien : croissance moyenne annuelle du CA > 7%

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A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT

ELITⓇ BUSINESS REVIEW

L’Innovation, un chemin jamais fini, pavé de hauts et de bas, alimenté par les technologies…

mais pas uniquement, car ce chemin est aussi plus large, plus global, plus pensé, plus stratégique !

ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

R & D, Innovation : statistiques et classements

mondiaux (Réf 14-11-A1j)

• Il s’agit d’une étude prévisionnelle OCDE, qui semble montrer que : ‐ Les USA et l’UE à 28 poursuivent leur trend linéaire et leurs évolutions quasi

parallèles depuis les années 2000, ‐ La Chine, en revanche, poursuit son accélération, amorcée vers 2005-2006, et

maintenue à ce rythme rapide depuis cette date jusqu’en 2013, et ce rythme a été extrapolé (*) en linéaire par l’OCDE jusqu’en 2024.

• D’où, en conséquence, la Chine en No 1 incontesté dès 2020 (**), devant les USA, et ensuite elle poursuit en tête.

Perspectives globales R & D en 2024

Ndlr (*) : L’article mentionne que la croissance R & D de la Chine est alignée sur l’objectif du Plan 2020 de la Chine, à savoir +2,5% du PIB en R & D, alors que nous sommes à 1,98% en 2013. Ndlr (**) : Pour les Réf 14-11-A1a et A1b, nous avons un graphe analytique par pays en 2012, et un graphe 2000-2024 global (Chine, UE, USA)…..Reste à attendre les comparatifs annuels des réalisations pays et zones : 2015 et 2018 seront sans doute instructifs…

Réf 14-11-A1b - (Les Echos, 13.11.2014, page 7, de Benoît Georges)

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ELITⓇ BUSINESS REVIEW A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT

ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

Rappel du poids R & D des pays WW en 2012 • Deux graphes positionnant la R & D des différents pays :

‐ En valeur absolue, en milliards de dollars en 2012, ‐ En % du PIB en 2012.

• En pourcentage du PIB, on notera les « 4 petits pays super innovateurs » à un ratio > 3% (Corée du Sud à 4,4%, Israël à 3,9%, Suède à 3,4%, et Taiwan à 3,1%).

• La France est No 6 en valeur absolue R & D, et No 8 (à 2,3%) en % du PIB.

Ndlr : Le classement date certes de 2012. Mais les 2 graphes ont l’intérêt de bien visualiser, et mieux mémoriser, les positions respectives des pays à l’époque. A suivre dans le temps…

Réf 14-11-A1a - (Le Parisien Economie, 24.11.2014, page 6, Décryptage)

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• On notera que le poids cumulé des pays UE mentionnés (Espagne, Italie, France, Allemagne, Pays Bas, UK, Suède) se monte à 190 milliards de dollars, c'est-à-dire en No 3 derrière les USA et la Chine. Mais, même en prenant tous les pays de l’UE, nous n’arrivons pas à contrebalancer le poids de la Chine, dont (cf ci-dessus en Réf 14-11-A1b) la montée en régime se poursuit inexorablement. … Cependant, l’UE, plus unifiée, plus convergente, plus synergique, serait une super puissance de frappe !

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ELITⓇ BUSINESS REVIEW A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT

ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

Le TOP 100 Thomson Reuters de l’Innovation mondiale • L’étude annuelle Thomson Reuters dégage des points nouveaux en 2014 :

‐ Les USA passent de No 1 à No 2, et n’y comptent plus que 35 entreprises au lieu de 45 antérieurement,

‐ La France reste No 3, mais n’y compte plus que 7 entreprises (Alcatel-Lucent, Arkema, Safran, Saint Gobain, + 3 centres de recherche CNRS, CEA et IFP Energies Nouvelles) contre 12 l’an dernier, car EADS, l’Oréal, Michelin, Thales et Valeo quittent le classement, comme ce fut le cas l’an passé avec Renault,

‐ C’est l’ensemble de l’Asie qui progresse, avec un total de 46 organisations classées, dont le chinois Huawei, nouveau venu du classement, et les 39 du Japon.

• Rappel que ce classement n’est pas basé sur le nombre de brevets déposés (et là, la Chine excelle), mais surtout sur leur qualité, leur taux de succès (écart entre brevets déposés et brevets validés), ainsi que leur impact et influence au plan international.

• On note aussi dans l’édition 2014 que les secteurs électronique / semi-conducteurs (21 entreprises) + matériel informatique (13 entreprises) + télécommunications (7 entreprises) sont ceux des thématiques majeures innovantes de ce classement 2014.

Réf 14-11-A1c - (Les Echos, 06.11.2014, page 17, de Benoît Georges)

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ELITⓇ BUSINESS REVIEW A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT

ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

The « Global Innovation 1.000 » de PwC & Strategy • Cette étude annuelle PwC est menée depuis 10 ans, sur base des montants R & D

investis par un panel de grandes firmes, d’une part, et sur des sondages auprès d’un panel de 500 experts d’autre part.

• Conclusions de l’étude 2014 : ‐ Croissance des investissements R & D à 508 milliards d’euros, soit +1,4% par rapport à

2012, ‐ Mais l’intensité R & D (i.e. ratio R & D / CA) décroît, avec par exemple recul d’environ

20% entre le ratio de 2014 et celui de 2005. • Flashes sur quelques firmes du panel :

‐ Volkswagen, Samsung (tous deux à environ 13,5 milliards de dollars R & D annuels), puis Intel, Microsoft, Roche sont en tête pour les montants annuels investis en R & D.

‐ Apple, à 4,5 milliards de dollars, reste cependant perçu comme la firme la plus innovante, devant Google, Amazon et Samsung.

‐ En Innovation, la 5ème place revient à Tesla, avec un montant annuel R & D plus de 15 fois inférieur au quatuor de tête !

Réf 14-11-A1d - (Les Echos, 30.10.2014, page 12, de B. G.)

Réflexions sur le Leadership Technologique

des Zones / Pays (Réf 14-11-A2j)

L’hégémonie numérique américaine et l’Europe • La domination américaine (cf les Gafa aujourd’hui) n’est pas nouvelle, car il y a eu

déjà Microsoft, et, encore avant, IBM…. Mais cette dominante américaine actuelle dans le numérique et l’Internet est impressionnante, non seulement quantitativement (capitalisation boursière, nombre de sites et de visites,….) mais qualitativement (« digital natives » accros à leur icône préférée, Apple, Facebook, etc….).

• Un article d’Olivier Schel, publié par l’IFTI en septembre 2014 sous le titre « L’échiquier numérique américain : quelle place pour l’Europe ? » , est largement commenté par Eric Le Boucher, et mentionne donc les risques pour l’Europe d’être « sous la coupe du droit et de l’éthique californiens », sans parler des questions de fiscalité, de culture, et du secteur de l’édition…

Ndlr : Quelles actions, réellement possibles, pour l’Europe et la France, face à cette hyper domination numérique ? Même si France et Allemagne envisagent un numérique européen, même si le French Tech devient un label déposé…… En tous cas, ne pas rester inerte !

Réf 14-11-A2a - (Les Echos, 24.10.2014, page 11, de Eric Le Boucher)

Novembre 2014 – N°38 | 7

« La High Tech européenne : in ou out ? » • C’est le titre de la Chronique du Cercle des Economistes. L’article débute par un

commentaire sur l’attrait de la high tech comme secteur encore capable de générer des super rentabilités (>15%) ou des super plus-values, attractives pour les investisseurs…. Et les fortes capitalisations boursières TIC (Apple, Google, Alibaba,….) sont porteuses de ces attentes.

• Mais dans ce secteur TIC, on ne dénombre que 10 firmes françaises contre 49 japonaises, et 82 américaines sur les 250 premières sociétés TIC mondiales. Et on ne dispose que de 2 leaders mondiaux, en marché de niche, avec Gemalto (identité numérique) et Dassault Systèmes (logiciels 3D).

• L’article n’évoque pas le « gap de capitalisation boursière », commenté en Réf 14-11-A2b ci-dessous, mais questionne sur le fait que l’Europe pèse « le quart du marché mondial, en termes de consommation », que la High Tech irrigue non seulement la vie économique, mais aussi la vie culturelle et sociale, et qu’en termes de croissance ce secteur (7% du PIB mondial aujourd’hui) va continuer à se développer et à créer des emplois.

• Un sursaut européen (*) est « d’une nécessité vitale pour rester dans la course mondiale dans ce secteur » est la conclusion de l’article.

Ndlr (*) : N’est-il pas déjà trop tard ? Ou alors, quelle dynamique et quels moyens européens, et sur quoi ? Revisiter des « niches porteuses » non totalement prises et à encore investir ? A suivre.

Réf 14-11-A2c - (Les Echos, 08.10.2014, page 12, de Dominique Roux, Cercle des Economistes)

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ELITⓇ BUSINESS REVIEW A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT

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« Bourse : la folie Internet ne prend pas en Europe » • Le graphe ci-dessous est éloquent, et ne concerne que les sociétés Internet : les

4 « grands » acteurs européens Zalando, Rocket Internet, Asos et Criteo pèsent 2% de la capitalisation boursière des 4 grands américains Google, Facebook, Amazon et eBay !

• Rappel, bien sûr, qu’antérieurement quelques-unes de nos stars, comme Price Minister, ou Meetic sont passées sous pavillons étrangers.

• Conclusion de l’article du 06.10.2014 sous forme de question : « Les sociétés Internet n’ont pas leur place en Europe ? ».

Réf 14-11-A2b - (Les Echos, 06.10.2014, page 27, de Marina Alcaraz)

Etude d’un panel de 2.500 jeunes entrepreneurs fortunés : pas que des américains ! • L’étude BNP Paribas – Scorpio porte sur 2.500 jeunes entrepreneurs fortunés,

dont 1.000 ont moins de 40 ans. Plusieurs critères dans l’étude pour classer les différents pays. En tête Chine, Hong Kong, puis Turquie, Inde, Singapour,…, et enfin UK 7ème, et USA 8ème. L’étude mixe le ticket d’entrée (généralement un minimum de 150.000 dollars par entreprise créée), le nombre d’entreprises créées / impliquées, et in fine leur fortune nette personnelle mise en graphe.

• Pour lire le graphe, la partie grise (exemple des 7,6 millions de dollars à gauche du graphe) est la valeur nette courante moyenne calculée pour les 2.500 retenus, et les 5 millions en orange est leur estimation moyenne de gain complémentaire d’ici à 5 ans.

Ndlr : La vague numérique entrepreneuriale est mondiale, et les pays émergents vont y prendre une place de plus en plus croissante, d’autant que leurs ambitions et motivations semblent, dans nombre d’enquêtes de cette nature, bien plus élevées que celles des pays développés !

Réf 14-11-A2d – (Les Echos, 06.11.2014, page 28, de Anne Drif)

Novembre 2014 – N°38 | 8

• On observe sur le graphe que la Chine est le pays le plus élevé (8,5 millions en moyenne) et le plus ambitieux (à 6,2 millions complémentaires d’ici à 5 ans). Les français sont plus mesurés, ou plus prudents (+3,9 millions – chiffre le plus faible) quant à leurs ambitions à 5 ans.

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ELITⓇ BUSINESS REVIEW A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT

ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

Implantations R & D inter Zones / Pays : Google et

Huawei en France, Sanofi à Shanghai, …

(Réf 14-11-A3j)

NEST, filiale de Google, lance son thermostat « intelligent » en France • Nest Labs, créé en 2011 par 2 anciens d’Apple, a été racheté par Google, en

janvier 2014 pour 2,5 milliards d’euros. Double perspective pour le lancement du thermostat intelligent en France : ‐ Tenter une percée sur le marché français de la domotique, en partenariat avec

Direct Energie, car la gestion de l’énergie est encore peu développée, et ce après des lancements il y a 6 mois en UK et au Canada,

‐ Amorcer un éco système « Works with Nest » par des partenariats avec d’autres acteurs (Mercedes, Whirpool, Logitech,…) vers d’autres produits.

Réf 14-11-A3a - (Les Echos, 18.09.2014, page 22, de Ingrid Feuerstein et Véronique Le Billon)

HUAWEI renforce sa R & D en France • Inauguration d’un centre R & D à Sophia Antipolis, pour compléter le dispositif R

& D France qui prévoit au total 200 chercheurs en 2016, pour un effectif total actuel France (commercial + supports) d’environ 650 personnes.

• Domaines R & D visés : puces et électronique embarquée, maths appliquées, objets connectés, design.

• Huawei est bien implanté en Europe, et une prévision de 13.000 personnes en 2017. Actuellement, un CA > 5 milliards d’euros, et 17 centres R & D, avec 800 chercheurs - à doubler d’ici 2017 - dans 8 pays européens, dont les majeurs sont UK, Allemagne, Italie, France, Finlande…

Réf 14-11-A3b - (Les Echos, 16.09.2014, page 10, de Christiane Navas)

Novembre 2014 – N°38 | 9

SANOFI renforce sa R & D en Chine • Sanofi s’était déjà implanté à Shanghai en 2005 pour des essais cliniques, puis

extension en 2008 pour implantation d’un centre dédié au traitement des données des essais cliniques.

• Un nouveau cap se franchit puisqu’il s’agit, toujours à Shanghai, ‐ d’y développer un pôle de Recherche (> 1.000 employés en prévision), ‐ qui va couvrir / servir 12 pays de la Zone Asie / Pacifique, ‐ avec 4 domaines de recherche prioritaires : traitements biologiques, maladies

rares, vaccins, produits vétérinaires. • Des partenariats locaux plus étoffés sont également envisagés. Réf 14-11-A3c - (Les Echos, 26.09.2014, page 22, de C. D.)

MICROSOFT rachète une expertise israélienne en cyber sécurité pour 200 millions de dollars • Microsoft est très présent, et actif, dans la « Silicon Valley israélienne »,

particulièrement experte et pointue en technologies et systèmes de sécurité. Microsoft y dispose déjà d’un centre R & D de 600 salariés. Microsoft a déjà réalisé plus d’une dizaine d’acquisitions de start up en Israël pour des montants qui, au total, sont de l’ordre de 500 millions de dollars.

• Autre chiffre qui prouve la plus que vitalité de la R & D High Tech israélienne ciblée sécurité : les rachats, depuis 5 ans, des entités spécialistes en cyber sécurité se montent à 2,3 milliards de dollars…

• Dans le cas présent, la start up rachetée (Aorato) par Microsoft, pour 200 millions de dollars, a été créée par 3 anciens de Microsoft en 2012.

Réf 14-11-A3d - (Les Echos, 17.11.2014, page 28, de Nathalie Hamou)

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ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

Le chinois Xiaomi dans le TOP 5 mondial des smart

phones : ce fut rapide, mais prévu !

• Certes Xiaomi ne pèse que 5,6 % de part de marché, et est No 4 derrière Samsung (24,7%), Apple (12,3%) et le nouveau Lenovo-Motorola (8% depuis son acquisition Motorola). Le No 5 est le coréen LG avec 5,2%. Mais surtout à observer : Xiaomi n’a été créé qu’il y a 4 ans, et aujourd’hui il vend en Chine plus de smart phones que Samsung et Apple… Son ambition ne s’arrête pas là, car il vient de souscrire 1 milliard de dollars d’emprunt auprès de 29 banques.

• Stratégie de Xiaomi : un développement hors de Chine, en Indonésie, en Inde (2ème marché mondial), au Brésil, au Mexique,…, avec un business model innovant (bonne qualité, bon design, prix très bas entre 150 et 300 dollars). La croissance mondiale va s’opérer dans le milieu et l’entrée de gamme, là où Samsung (qui perd actuellement des parts de marché) n’est pas assez compétitif.

• La guerre est engagée, et à suivre… Réf 14-11-A4 - (Les Echos, 31.10.2014, page 21, de F. Sc. et R. G.)

Démarches et aides au financement des TPE /

PME innovantes (Réf 14-11-A5j)

Améliorations pour l’accès des sociétés innovantes aux marchés des capitaux • Depuis début 2014, plus de 17 sociétés européennes sont allées se coter aux

USA, « du jamais vu depuis 2000 » selon Les Echos. Sociétés d’ailleurs déjà présentes pour leur business sur le sol américain, et souhaitant y poursuivre un développement plus appuyé, mais surtout – et souvent – un contexte global business / finance plus ouvert, plus accueillant, plus dynamique, et plus efficace, quoique peut être plus marqué par l’impératif de performance.

• Le balancier vers l’Europe, ou la France, ne se rééquilibrera pas – s’il s’opère – par une seule mesure, et le chemin sera long.

• Mais Paris est conscient de l’écart USA – Europe, et envisage de relancer l’attractivité et l’intérêt d’EnterNext, filiale d’EuroNext, en mettant à disposition plus de conseils financiers, plus de lobbying au profit des sociétés technologiques, françaises et européennes, et en créant un indice de « 50 stars technologiques » du marché.

• La problématique du financement des sociétés innovantes reparaît en pleine lumière…

Réf 14-11-A5a - (Les Echos, 18.11.2014, page 26, de Marina Alcaraz et Nicolas Rauline)

Novembre 2014 – N°38 | 10

Eurostars : concours de 1 milliard d’euros de financement pour les PME européennes • Le Programme Eurostars a été lancé en 2007, à l’initiative du réseau Euréka et

de l’Union Européenne. Le Programme est un concours ouvert aux PME européennes porteuses d’un Projet collaboratif avec des PME communautaires, assorti de diverses conditions (dont situation financière saine des sociétés, un niveau mini de % du CA consacré à la R & D, sortie du Produit du Projet sur le marché dans les 5 ans,….). Chaque année, les 100 meilleurs projets sont financés. La dotation de financement Eurostars est de 1,14 milliards d’euros sur la période 2014-2020.

• Depuis l’origine, 746 Projets ont bénéficié d’un financement, et 216 entreprises françaises sont impliquées.

Ndlr : L’idée maitresse est moins l’attrait du financement encore que…..(en moyenne, cela donne un peu plus de 1,5 millions d’euros par Projet) mais plutôt l’ouverture, et l’appui, à des Projets européens entre sociétés de pays différents. Pousser l’idée Europe au plan économique tel est le but du Programme Eurostars !

Réf 14-11-A5b - (Les Echos, 09.09.2014, page 23, de Agathe Mercante)

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ELITⓇ BUSINESS REVIEW A | INNOVATION, TECHNOLOGIES ET MANAGEMENT

ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

SIGFOX : lever encore 50 millions d’euros, puis s’introduire en Bourse • Depuis son démarrage (*), Sigfox a levé près de 30 millions d’euros, bien que le

CA n’en soit qu’à ses balbutiements (6 millions d’euros estimés en 2014, versus 3 millions environ en 2013….). Mais avec sa technologie des « réseaux de télécommunications bas débit pour objets connectés », l’impératif technique est l’implantation physique d’antennes de relais (déjà 1.300 déployées en France).

• La stratégie de Sigfox est double : ‐ D’une part, poursuivre internationalement (Europe et USA) cette implantation

d’antennes relais, dont par recherche d’accords avec de grands opérateurs, type ATT et SPRINT aux USA,

‐ D’autre part, recherche de partenariats avec ces mêmes grands opérateurs, qui peuvent être partenaires de business, avec partage de revenus, vis-à-vis des modèles de licence aux clients futurs des objets connectés.

‐ Le financement de 50 millions d’euros envisagé pour la levée de fonds à venir doit servir le début de mise en place de cette double stratégie.

• Puis, une fois cette prochaine étape engagée et bien avancée, l’étape future de développement peut / pourrait être une introduction en Bourse…, à partir de 2016 ?

Ndlr (*) : Oui, « depuis l’origine », car nous avions « sélectionné » cette pépite dès qu’Intel Capital s’y est intéressé… Voir ELIT Business Review No 12, de juin 2012 (Réf 12-06-A8).

Réf 14-11-A5c - (Les Echos, 10.10.2014, page 27, de Romain Gueugneau)

Novembre 2014 – N°38 | 11

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B | MONDIALISATION, FINANCES ET MACROÉCONOMIE

ELITⓇ BUSINESS REVIEW

ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

Questions économiques générales : Théorie de

Piketty sur les inégalités

• La théorie Piketty selon laquelle « la richesse serait de plus en plus concentrée entre les mains de très riches » génère controverses…Une très récente étude de la London School of Economics accrédite la thèse Piketty, du moins en ce qui concerne les USA.

• En effet, leur étude (cf graphe) montre : ‐ Qu’à début 1930, les 90% les plus pauvres détenaient 16% de la richesse USA à

comparer aux 25% détenus par les 0,1% les plus riches, ‐ Que cet « avantage » en faveur des plus riches n’a fait ensuite que décroître

jusqu’en 1980, parallèlement à « une montée en régime des classes moyennes »,

‐ Que, depuis 1980, le trend s’est inversé, et l’on se retrouve, fin 2013, aux USA, dans une situation similaire à celle des années 1920.

• D’où, pour les auteurs de la London School of Economics, confirmation de la thèse Piketty, du moins pour la structure capitalistique des USA : on assiste au retour vraisemblable aux USA – au-delà des réussites entrepreneuriales récentes liées à la technologie – d’un « capitalisme patrimonial »…

• Un constat, en bien ou en mal ? Le débat est ouvert…

Réf 14-11-B1 – (Challenges, 20.11.2014, page 48, Extraits de The Economist)

Novembre 2014 – N°38 | 12

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ELITⓇ BUSINESS REVIEW B | MONDIALISATION, FINANCES ET MACROÉCONOMIE

ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

Ralentissement « structurel » du

commerce mondial

• Il s’agit d’une étude conjointe FMI – Banque Mondiale en parution courant décembre 2014.

• Il y est observé que : ‐ La croissance 2012 et 2013 du commerce mondial (et aussi un prévisible

comparable en 2014) se stabilise vers 3%, loin de la moyenne annuelle 7% constante entre 1987 et 2007,

‐ Cette même croissance 2012-2013 est « plus faible que la croissance de l’économie mondiale elle-même »,

‐ Le « décrochement » est assez structurel, et lié à la reconfiguration des échanges commerciaux USA-Chine, car la Chine importe moins et fabrique plus elle-même, entre autres raisons.

‐ La redynamisation des échanges commerciaux mondiaux devrait venir à l’avenir, non pas de la Chine, mais des autres pays Asie, ou Afrique, ou Amérique du Sud, c'est-à-dire des pays dont le développement économique nécessite recours significatif (ce qui n’est plus le cas en Chine) aux importations en provenance d’autres pays développés.

Réf 14-11-B2 – (Les Echos, 21.11.2014, page 7, de Richard Hiault)

L’embellie économique des USA

(Réf 14-11-B3j)

Une croissance PIB du T3 de 2014 à près de 4% ! • Le graphe affiche les nouveaux chiffres publiés par le Département du

Commerce : + 3,9%, en rythme annualisé, pour la croissance T3 du PIB 2014, au lieu de + 3,5% initialement annoncé.

• Cette consolidation de la croissance est très liée à : ‐ la reprise de consommation des ménages, plus forte qu’escomptée (+ 2,2% au lieu de +

1,8%), ‐ la reprise des investissements des entreprises, à + 7,1%, et au-dessus des + 5,5%

prévus, ‐ deux points qui augurent d’une suite positive (à + 3,5%... ?) pour le T4 de 2014.

• A suivre…, car on amorce en 2015 une politique monétaire de la FED moins incitative vis à vis du business, qui de ce fait devrait « avancer de lui-même, as usual »…

Réf 14-11-B3a – (Les Echos, 26.11.2014, page 6, de Karl de Meyer)

Ndlr : Histoire économique en migration : le centre économique mondial glisse vers la Chine et l’Asie, mais ce serait les autres pays en développement qui « tireraient le commerce mondial ». Solidarité économique qui conforterait une souveraineté mondiale multipolaire, et non pas binaire (Chine ou USA) ?

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M & A en accélération : « l’appétit monstre de USA Corp » • Les disponibilités de trésorerie à l’étranger détenues par les 70 plus grosses

entreprises US du Standard & Poor 500 sont de l’ordre de 1.500 milliards de dollars. Et les dispositions fiscales américaines militent, en fait, pour un réinvestissement sur place, car cela évite que les bénéfices hors USA ne soient taxés d’un impôt de 40% s’ils étaient rapatriés.

• En clair, avec le coût extrêmement faible des financements (politique FED antérieure…), avec les liquidités abondantes déversées sur l’économie américaine, et avec la reprise de l’économie USA, les grands groupes américains ont relancé la machine M & A, notamment en direction de l’Europe : le niveau actuel, à fin juin 2014, des acquisitions à l’étranger est déjà supérieur (cf graphe) au record historique annuel de 2007 !

• Rappel de quelques grandes opérations : GE – Alstom, Microsoft – Nokia, AbbVie sur le britannique Shire…. « Le festin devrait continuer, car l’argent abonde » est la conclusion de l’article Challenges.

Réf 14-11-B3b – (Challenges, 06.11.2014, page 56, de Delphine Déchaux)

Ndlr : Pour autant, toutes ces logiques d’optimisation fiscale internationale, exploitées – à la limite maximum de l’éthique – par les grands groupes américains, sont de plus en plus dans le collimateur et des pays membres de l’UE, et aussi du gouvernement américain. Mais cela ne freinera pas notablement la vague M & A en cours, et au mieux, la régulera quelque peu…

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ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

Sommet Asie – Pacifique : le face à face Chine – USA

• La Chine a réuni, avec grand succès, les 21 pays membres de l’APEC (Asia-Pacific Economic Cooperation) à Pékin, et y a affiché nombre de signaux / annonces de séduction : ‐ Associer les pays au développement économique, dont la Chine sera l’un des

moteurs forts, ‐ Initiatives pour le financement de projets d’infrastructures, ‐ Dégel des relations Chine-Japon, ‐ Reprise des négociations pour accord de libre-échange Chine-Corée du Sud, ‐ Etc.

• Les USA ont souligné tout l’aspect positif de la démarche APEC, mais en se gardant bien d’indiquer que la Chine restera – et encore pour un moment – exclue des négociations du futur TPP (Trans-Pacific Partnership agreement), qui, d’ailleurs, implique 12 pays parmi les 21 de l’APEC !

• APEC versus TPP : la rivalité économique, et le leadership associé, est au cœur de cette confrontation Chine-USA.

Réf 14-11-B4 – (Les Echos, 10.11.2014, page 7, de G. G., et le 12.11.2014, page 8, de Gabriel Grésillon)

BRESIL : virage de la rigueur en perspective

• L’élection présidentielle remonte à fin octobre 2014, et un nouveau mandat a donc été confié à Dilma Rousseff. Changement de discours : « Nous allons faire nos devoirs, resserrer le contrôle de l’inflation et respecter les limites imposées par notre situation budgétaire », dixit La Présidente !

• En clair, il va falloir : ‐ Rééquilibrer les finances publiques, qui ont dérapé fortement en 2014, ‐ Combattre l’inflation (+ 6,6% en septembre 2014), ‐ Tout en veillant à ne pas accroître le chômage, ‐ Dans un contexte de baisse des cours des matières premières, défavorable à

l’économie brésilienne. • A suivre, mais ce n’est pas gagné ! Réf 14-11-B5 – (Les Echos, 10.11.2014, page 7, de Thierry Ogier)

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ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

L’EUROPE : on continue d’attendre…

(Réf 14-11-B7j)

PIB, Inflation, Investissements : vers où va-t-on ? • Révision drastique à la baisse, par la BCE, des nouvelles prévisions

économiques (cf graphe) : ‐ Le PIB 2015 zone euro ne serait plus à + 1,6% mais à + 1%, ‐ Dans la même veine de « décor sombre », l’inflation 2015 ne remonterait pas à

+ 1,1% mais ne serait que de + 0,7%, ‐ Et idem pour les nouvelles prévisions en retrait de l’année 2016.

• Ces annonces sont « techniques et fondées », mais aussi quelque peu « politiques », car la BCE prépare, sans doute, les esprits à des interventions plus musclées de sa part pour soutenir la croissance de l’économie zone euro, et pour combattre cette déflation récurrente qui s’installe…. Programme de rachats d’actifs début 2015… ?

Réf 14-11-B7a – (Les Echos, 26.11.2014, page 7, de Anne Bauer, et le 05.12.2014, page 6, de Jean-Philippe Lacour et de I. Co.)

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• Le Plan Juncker d’investissement européen est en cours d’élaboration et s’élève à 300 milliards d’euros sur 3 ans. Il associe étroitement les pays membres aux idées, aux Projets et aux priorités d’affectation de cette relance européenne : ce montant n’est pas élevé (2% du PIB), et privilégiera les meilleurs Projets présentés par les pays, avec un accent tout particulier sur l’impact de création d’emplois…

• Avantage de la démarche Juncker : pas de nouvelles directives, ni de nouveaux traités, ce qui permet d’augurer une mise en œuvre dès début 2015 !

• Mais on notera cependant « le retard à l’allumage » par rapport aux investissements USA (cf graphe)…. No comment !

• Actions BCE + Investissements Juncker : à suivre sur fin 2014 / début 2015,…., car ces initiatives attendues peuvent, soit apporter un petit mieux, ou à tout le moins, ne pas aggraver les maux endémiques de la Zone euro…

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Graphe éloquent sur la « sortie de crise » de la Zone euro ! • L’OCDE vient – quelque part – apporter crédit aux positions France et Italie pour

leur credo « plus de relance, et moins d’austérité ». • Constat de Catherine Mann, économiste en chef de l’OCDE : « Depuis 2011, la

reprise que nous entrevoyons a été systématiquement remise à plus tard »…. D’où question (pourquoi ?) et réponse (que faire ?).

• Et très globalement, les raisons affichées pour ces décalages récurrents de prévision de reprise : ‐ Double insuffisance de la consommation des ménages et d’investissements

(Etats et entreprises), ‐ Politique budgétaire trop contraignante, ‐ Politique monétaire insuffisamment proactive pour relancer l’économie.

Réf 14-11-B7b – (Les Echos, 26.11.2014, page 6, de Richard Hiault)

Ndlr : Les diagnostics se rajoutent aux diagnostics, et souvent avec grande convergence…. Que manque-t-il donc pour pousser à une action collective motrice ? La convergence franco-allemande sur le diagnostic et sur les priorités d’actions n’est pas encore suffisante…. Et de plus, les marges de manœuvre, statutaires et juridiques, de la BCE ne sont pas non plus celles dont dispose, et a disposé, la FED aux USA…

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Contributions d’idées à la relance européenne • L’interview conduit par Paul Lignières est sur le thème « Ré enchanter

l’Europe ». Il y est affiché que le moteur franco-allemand, véritable ciment si l’on veut avancer, doit aller vers une ouverture maîtrisée de l’intégration européenne, à horizon 15 ans, avec des pays dotés de 2 caractéristiques : accepter l’euro + accepter une totale harmonisation fiscale, deux points qui sont les seuls garants d’une dynamique collective réellement efficiente. Tel est le credo de VGE.

• Gérard Moatti cpmmente le dernier ouvrage de Michel Aglietta « Europe – Sortir de la Crise, et Inventer l’avenir ». L’économiste met en avant deux faiblesses structurelles de la zone euro : ‐ L’euro est une monnaie sans Etat, ce qui n’a pas aidé à disposer d’une politique

monétaire commune pour contrer la crise, à la différence de ce qui a pu se pratiquer aux USA et en UK, via leurs banques centrales,

‐ Le « chacun pour soi » des pays a primé sur la dynamique collective, en renforçant les plus forts au plan industriel au sein de ce « marché européen élargi et accessible », et en affaiblissant les plus faibles, victimes de leur moindre compétitivité.

• Solutions proposées sur 2 grands axes : ‐ Renforcer l’investissement, notamment public, en créant un Fonds d’Investissement

Européen, ‐ Engager la transition écologique par la « création d’actifs carbone ».

Réf 14-11-B7d – (Les Echos, 28.11.2014, page 12, de Gérard Moatti, et le 02.12.2014, interview par Paul Lignières de Valéry Giscard d’Estaing et d’Herman Van Rompuy)

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BCE – FED : comparatif des approches • La FED a activé, au maximum des possibilités techniques, les 2 leviers de QE (ou

Quantitavive Easing), c'est-à-dire de rachats d’actifs financiers, y compris publics, et de réduction des taux directeurs, pour aider à la relance économique USA. Conséquence prévue, et assumée, de cet exemple réussi : alourdissement du Bilan FED, dont Janet Yellen a indiqué « qu’une décennie sera nécessaire pour revenir aux normes bilancielles plus classiques ».

• En regard de ces résultats de la FED, la BCE envisage des actions similaires en QE, mais se heurte au point de vue allemand.

• On suppute d’autres mesures fortes de la BCE pour début 2015, dont celle (encore très contreversée par la Bundesbank et son Président Jens Weideman) du « rachat de titres souverains, instrument par excellence de l’assouplissement quantitatif ». Mais l’Allemagne estime qu’avec une telle mesure, certains pays laisseraient « filer leur dette » au lieu de faire les efforts nécessaires de restructuration budgétaire étatique dont ils ont besoin (France, Italie,…..).

• Les 2 graphes ci-dessous montrent bien l’écart de pratique et de résultats, en ce qui concerne : ‐ les PIB USA-Zone euro, ‐ les Bilans FED-BCE.

• A suivre… En ramenant son bilan à sa taille de 2012, la BCE affectera de facto 1 000 milliards à la croissance. Soit une hausse de 50 % du bilan, à comparer aux 400 % de la Fed.

Réf 14-11-B7c – (Challenges, 13.11.2014, pages 16-18, de Delphine Déchaux et Jean-Pierre de La Rocque + page 18, extraits de The Economist)

Ndlr : Oui, peut-être, …, mais pas si simple !

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La France : pas de nouvelles solutions en vue….

(Réf 14-11-B8j)

Réflexions liminaires • La parole politique, à droite, à gauche, partout, fait « le bruit », et n’accouche

« pas de solutions »… L’écrit, par les lois, accordera-t-il meilleur crédit et plus grande crédibilité à ce qu’il faut faire,…, ou défaire ? En clair, économiquement parlant, et au plan de la confiance à retrouver pour redresser la barre, ça n’avance guère…

• La loi Macron, attendue et globalement reçue positivement dans un premier temps, apparaît cependant comme une liste de mesures, certes un peu porteuses, mais de très faible impact prévisible sur la croissance et sur l’emploi. Point de vue de Philippe Aghion dans Les Echos du 8 décembre 2014, en page 3, sous le titre « Une réforme insuffisante pour relancer l’activité ».

• Par ailleurs, Challenges publie le dossier du Sommet de l’Economie des 4-5 décembre 2014, avec en sous-titre « Vaincre le chômage » et 15 propositions chocs des patrons présents à ce Sommet.

• Questions que nous reprendrons dans le No 39 en janvier 2015.

France économique 2014 : commentaires sur le + 0,3% de croissance PIB en T3 de 2014 • Certes, en contrepoint du – 0,1% en T2 de 2014, le PIB du T3 de 2014 a cru de +

0,3% pour la France… Certes, des motifs d’espoir, malgré la « toujours morosité du climat des affaires et de la confiance » : ‐ L’euro est déprécié de 10% par rapport au dollar, ‐ Les prix du baril de pétrole se stabilisent à la baisse, ‐ L’action de la BCE est attendue positivement, et se précise.

• Mais « la croissance reste poussive », titre Les Echos, avec 3 graphes éclairants : ‐ l’investissement n’est pas reparti, ‐ il n’y a pas d’embellie du commerce extérieur, ‐ mais cependant la consommation des ménages se veut légèrement optimiste…

Réf 14-11-B8a – (Les Echos, 17.11.2014, page 2, de Guillaume de Calignon, et page 4, graphes de Conjoncture)

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Validation du Budget France 2015 : 3 mois de répit ! • La Commission européenne – comme plus ou moins prévu – se devait de ne pas

rester inerte, et était contrainte (question de crédibilité) de « remettre le couvert » sur le Budget 2015 de la France, et les 3,6 milliards d’euros du « magicien Sapin » (*). A noter d’ailleurs, qu’après analyse, la Commission européenne estime que la prévision France pour 2014, est également optimiste, et donc aussi à réexaminer !

• Quant au budget 2015, un délai est accordé à la France jusqu’en mars 2015, pour préciser / éclaircir / argumenter / valider ses prévisions recettes / dépenses, et les plans d’actions détaillées associés…

• Affaire non close…, était notre conclusion, ici réitérée, d’il y a 1 mois !

Réf 14-11-B8b – (Les Echos, 01.12.2014, page 8, de Renaud Honoré)

Quelles perspectives d’économies en France ? • La France est No 1 WW en % de la dépense sociale publique par rapport au PIB,

avec 31,9%, en compagnie de la Finlande, de la Belgique et du Danemark, tous trois ayant un ratio > 30%, et en croissance depuis le début de la crise en 2007. A préciser qu’en 2007, le ratio France était de 28,5 %, et toujours No 1 mondial de la dépense sociale publique. Sur cette période 2007-2014, il faut cependant observer que quelques pays (Allemagne, Canada, UK) ont baissé significativement leur ratio.

• Mais, au-delà de ce classement, et du podium occupé par la France, il n’en demeure pas moins noté que la France s’est engagée sur les 50 milliards d’économies 2015-2017, tels que sur les graphes ci joints, par objet et par année.

• D’où la relance, par le Président, du rôle du Conseil Stratégique de la Dépense Publique pour aller vers les actions à engager. Il y a eu une première approche des pistes possibles des 21 milliards de 2015, et il va y avoir exploration des axes concernés par les 15 milliards de 2016.

Réf 14-11-B8c – (Les Echos, 25.11.2014, page 6, et 01.12.2014, page 5, de Frédéric Schaeffer)

Ndlr (*) : Voir commentaires ELIT Business Review No 37, d’octobre 2014, en page 19, sous le titre « Budget France 2015 : quelle crédibilité ? » (Réf 14-10-B8c).

Ndlr : Notons cependant qu’à ce stade, les 21 et 15 milliards concernant 2015 et 2016 restent assez imprécis dans leur objet, dans leur détail et dans les moyens réalistes d’y arriver…

Novembre 2014 – N°38 | 19

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ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

Rapport Pisany-Ferry et Enderlein : convergences et divergences franco-allemandes • Le rapport des 2 experts mandatés par leurs ministres respectifs de l’Economie a

été présenté et préconise plusieurs pistes de « relance franco-allemande » : ‐ Sur le moyen terme, les 2 ministres adhèrent à l’idée du « Schengen

économique », avec un marché unifié de l’énergie et du numérique, ainsi qu’à une convergence, à horizon 10 ans, des salaires minimum des 2 pays,

‐ Mais sur le court terme, la France n’adhère pas aux propositions de réformes du SMIC, et l’Allemagne rejette l’idée d’investir 8-10 milliards supplémentaires par an d’ici 2018.

• En clair, il y a eu réflexion commune, mais d’actions communes, et convergentes, pas encore…

• Suite de la réflexion commune lors du Sommet européen prévu le 18 décembre 2014…

Réf 14-11-B8d – (Les Echos, 27.11.2014, page 7, de Catherine Chatignoux et Thomas Madelin, et 28.11.2014, page 2, de Frédéric Schaeffer)

Ndlr : Toujours pas de réelle convergence franco-allemande sur les questions d’austérité budgétaire et / ou de relance économique par l’investissement…

Novembre 2014 – N°38 | 20

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C | LEADERSHIP ET MANAGEMENT

ELITⓇ BUSINESS REVIEW

ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

Leadership des individus, entreprises, régions et pays: Points clés, synergies et complémentarités.

Tel est le périmètre et l’objet de cette rubrique C.

« Joint-venture international durable » :

ça existe ! (Réf 14-11-C1j)

• Le joint-venture, baptisé CFM International, est né en 1974 avec un tandem René Ravaux, Président du SNECMA de l’époque, et Gerhard Neuman, patron des activités aéronautiques de General Electric, et d’origine allemande. Création – qui fut aussi rendue possible par l’accord politique de Pompidou et de Nixon – dont le but était de mettre en commun compétences technologiques et investissements, à parts égales, pour créer « le moteur de l’avenir, appelé à équiper la quasi-totalité des avions de plus de 100 places ».

• Pari réussi, 40 ans après : ‐ Le moteur initial CFM 56 s’est perfectionné en plusieurs versions successives,

et s’est vendu à plus de 25.000 exemplaires, ‐ Le carnet de commandes actuel de CFM 56 et de LEAP (Leading Edge Aviation

Propulsion, qui est le successeur de CFM, encore plus performant en économies de carburant et en émission de CO2) est d’environ 13.000, pour une production annuelle actuelle entre 1.500 et 1.800,

‐ Précisions que le LEAP équipera les Boeing 737 Max, le futur avion chinois C 919, et les AIRBUS A 320 neo,

‐ Le partenariat franco-américain a été prolongé jusqu’en 2040. • Quelques raisons du succès :

‐ Enjeux Les Echos le résume ainsi : « une convergence stratégique solide, mâtinée de pragmatisme et de simplicité dans l’exécution ». Ainsi, SNECMA était dans l’aviation militaire, souhaitait aller vers le civil, et disposait d’un très bon point fort dans les parties dites froides (basses pressions) du moteur, et GE Aviation, également très militaire, cherchait une base d’implantation en Europe, et était très performant dans les parties chaudes (hautes pressions) du moteur.

‐ Banco sur la complémentarité et la mise en commun des technologies pour ce Projet de moteur, et avec une gouvernance à parité, et dans les postes attribués (Présidence à un français, mais société basée à Cincinnati, etc….) et dans les investissements.

‐ La coopération s’est progressivement établie avec « une culture du compromis à l’allemande », précieuse lors des difficultés ou de points de vue différents, … et il y en eu !

Le moteur CFM 56 : succès pour le français SAFRAN et pour l’américain GE Aviation

Réf 14-11-C1a – (Enjeux Les Echos, novembre 2014, pages 64 à 67, de Guillaume Lecompte-Boinet)

Novembre 2014 – N°38 | 21

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ELITⓇ BUSINESS REVIEW C | LEADERSHIP ET MANAGEMENT

ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

Investissement industriel d’envergure en Lorraine pour le nouveau Projet LEAP • Le Projet de joint-venture ci-dessus décrit en Réf 14-11-C1a conduit SAFRAN-GE

à faire de 2 usines, l’une à Commercy (Lorraine), l’autre à Rochester (Etats-Unis), des entités d’expertise complémentaire d’où sortiront deux pièces maîtresses du prochain moteur LEAP, des aubes de soufflantes et des carters.

• La technologie en pointe : gagner environ 500 kilos par avion en remplaçant des pièces métalliques par des pièces en fibre de carbones tissées en trois dimensions, préparées aux USA sur site GE et à Commercy sur le site Safran, avant de rejoindre les sites respectifs d’assemblage des quelques 1.800 moteurs annuels prévus en 2020, pour le total de l’entité joint-venture SAFRAN-GE Aviation dans CFM International.

• L’usine flambant neuf de Commercy est encore en rodage, et anticipe à court terme création de 400 emplois plein temps.

Réf 14-11-C1b – (Les Echos, 25.11.2014, page 25, de Bruno Trévidic)

LEGO : leader mondial, et 10 ans d’efforts !

• Pour les 2 rivaux, scoops bruyants pour les résultats de S1 de 2014 : ‐ LEGO, avec une croissance de + 11% de ses ventes par rapport à S1 de 2013

dépasse Mattei, lui en recul de 7% ! ‐ Le CA annuel 2014 de LEGO dépassera les 4 milliards d’euros. ‐ Fierté du DG de Lego, Jorgen Vig Knudstorp, arrivé en 2004, en pleines

difficultés de Lego (cf graphe), et qui a réussi en 2013 à dégager un résultat net supérieur à celui de Mattei !

• Réflexions sur la stratégie de redressement des 10 ans écoulés : ‐ Recentrage sur la brique, et vente des parcs LegoLand, ‐ Développement intensif des licences et accords, ‐ Innovation renforcée des produits, en collaboration avec les enfants, soit

environ 500 nouvelles références par an, ‐ Nouveaux segments, avec création de Lego Friends pour les filles, ou Lego

Juniors pour les garçons de 4-5 ans, ‐ Fidélisation « client » avec Lego Club (4 millions de membres), ‐ Accompagnement, dès le début, de la migration numérique par création de

passerelles entre le réel et le virtuel. Ainsi, création de « vidéos films / séries » avec personnages Lego nouveaux, donnant ensuite lieu à la promotion / vente des « jouets Lego physiques », ou inversement, création de jeux vidéo avec des Lego déjà existants.

• Au total, « consolider l’image de la marque Lego », et « générer le maximum d’émotion / fidélisation par le numérique » sont 2 leviers puissamment activés !

Réf 14-11-C2 – (Challenges, 30.10.2014, pages 78-79, de Claire Bouleau)

Ndlr : Facilité, et risques, à simplifier les clés de la réussite. Mais, ici, notons cependant la pertinence de la Vision, la simplicité du « A Faire », ce qui en garantit plus facilement la réussite de la mise en œuvre, la continuité de l’effort, de la dynamique, et l’intégration interactive avec le numérique, entre le réel et le virtuel… et sans doute aussi le réel talent du manager nordique !

Novembre 2014 – N°38 | 22

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France – Chine : investissements croisés

croissants, dont PME / ETI (Réf 14-11-C3j)

Réflexions liminaires Les grands groupes français sont présents en Chine, et certains tentent d’y combler leur retard d’implantation. Mais de plus en plus de PME, y compris petites, font aussi tentatives d’installation…

Un Forum PME France – Chine pour « vendre » l’attractivité du Sichuan • Chengdu est la capitale du Sichuan, et constitue déjà une importante métropole

mondiale avec ses 12 millions d’habitants. Une double perspective se dessine : ‐ Poussée du pouvoir central vers ce « far west chinois », ce qui renforcera l’ambition que

Chengdu soit un « laboratoire du pays », ‐ Etude Forbes qui classe la métropole comme l’une des plus fortes croissances des

métropoles WW sur les 10 ans à venir. • Actuellement, 60 grandes entreprises françaises y sont implantées, et

essentiellement de grands groupes (Lafarge, Carrefour, PSA Dongfeng,…). Pas de PME françaises actuellement, et c’était l’un des buts de ce Forum que d’y sensibiliser nos PME à l’intérêt d’une implantation.

Réf 14-11-C3a - (Challenges, 06.11.2014, page 42, de Pierre Tiessen)

Novembre 2014 – N°38 | 23

ALDES en Chine • ALDES est un groupe français de 1.200 personnes, spécialiste de la ventilation,

réalisant environ 220 millions d’euros de CA dans 13 pays, dont la Chine. La filiale chinoise, forte d’environ 70 personnes, est basée à Shanghai, et inclut un petit centre R & D ainsi qu’une usine de 4 lignes de production, dédiées à la ventilation double flux. Mais il y a aussi nombre de sous-traitants locaux (composants plastiques) ainsi qu’une centaine de distributeurs sur le territoire chinois.

• Succès significatif récent : gain d’un appel d’offres, face à Panasonic et Daikin, pour l’équipement de purification d’air de 100.000 appartements par an sur 3 ans, auprès du promoteur chinois réputé Vanke. Soit un contrat d’environ € 15 millions.

• Test à succès prometteur ! Réf 14-11-C3b - (Les Echos, 18.11.2014, page 25, de Vincent Charbonnier)

COPEX en Chine • COPEX est une petite entreprise bretonne de « fabrication de presses cisailles »,

forte d’environ 100 personnes, pour 15 millions d’euros de CA. Mais l’export représente les 2 / 3 de son CA, qu’il veut consolider par une stratégie de partenariats.

• C’est le cas aux USA où un accord a été passé avec un constructeur de matériel de l’Etat du Wisconsin, intéressé par ces presses cisailles mobiles, d’une force de coupe de 600 T, et déplaçables aisément d’un site géographique à un autre.

• Sur le secteur de la ferraille, et de la découpe, ou du recyclage, le marché chinois est attractif pour les produits COPEX. D’où une co entreprise avec un groupe chinois, qui fabriquera sur place les presses cisailles Copex d’entrée de gamme.

Réf 14-11-C3c - (Les Echos, 26.11.2014, page 26, de Stanislas du Guerny) Ndlr : PME, voire ici presque TPE, mais dynamisme international incontestable…

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ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

Le plasturgiste FMB Technologies : début d’implantation chinoise

• PME de 140 salariés, mais dont déjà 60 implantés en Roumanie pour la fabrication de pièces de moules simples, et à coûts réduits, ce qui peut constituer une « porte d’entrée » pour des produits plus complexes fabriqués en France.

• Mais approche internationale commerciale également par la création, en Chine, d’une filiale spécialisée dans l’injection plastique, en semi partenariat avec le verrier Holopharm, qui intervient pour Valeo, et l’automobile, un des segments de marché visé par FMB Technologies.

Réf 14-11-C3d - (Les Echos, 20.11.2014, page 25, de Guillaume Roussange)

Et aussi, grands groupes qui y amplifient leur présence : VALEO, FAURECIA, MICHELIN, DANONE,… • « Les groupes automobiles français mettent le turbo en Chine » est le titre de

l’article des Echos du 14.11.2014. La Chine, avec 15.000 salariés, est devenue pour VALEO le 1er pays en effectifs devant la France (14.700). Et Valeo entend doubler son CA Chine tous les 4 ans ! FAURECIA y affiche des ambitions similaires (CA de 4 milliards d’euros en 2018), et compte déjà 55 usines en Chine. MICHELIN y écoule 10 millions de pneus passager, et vise 25 millions à 5 ans…

• Prise de participation de 25%, pour 437 millions d’euros, par DANONE dans YASHILI, producteur de lait infantile du groupe laitier leader chinois MENGNIU…. A la fois relance, et step by step, de Danone sur ce marché chinois, où le groupe réalise actuellement 7% de son CA mondial.

Réf 14-11-C3e - (Les Echos, 03.11.2014, page 19, de Marie-Josée Cougard, et le 14.11.2014, page 22, de Maxime Amiot)

Novembre 2014 – N°38 | 24

Sans oublier, à l’inverse, les investissements chinois dans les entités françaises, dont notamment l’aéroport Toulouse-Blagnac ! • L’Etat français va céder une tranche de 49,9% de sa participation dans

l’aéroport Toulouse-Blagnac. Sur les rangs, un consortium sino-canadien associe le canadien SNC Lavallin aux chinois Shandong High-Speed Group, gestionnaire d’aéroports dans l’Est de la Chine.

• Ce consortium a de fortes ambitions pour Toulouse-Blagnac (7,5 millions de passagers, 30 compagnies aériennes régulières, 117 millions d’euros de CA) : en faire un hub européen d’envergure permettant aussi, et entre autres, de drainer du trafic des touristes chinois vers l’Europe.

Réf 14-11-C3f - (Challenges, 13.11.2014, page 35, de P. Da.)

Ndlr : Moins d’un mois après cet article de Challenges, le consortium sino-canadien emporte la préférence de l’Etat français,…, face aux prétendants français, VINCI et ADP, dont l’offre d’acquisition, à 250 millions d’euros, était moins attractive que les 308 millions d’euros du sino-canadien (Les Echos, 05.12.20104, page 17).

Flashes sur des percées de PME européennes sur le

marché électronique japonais

• L’information est surprenante, tant le marché local est a priori totalement dominé par les géants japonais de l’électronique, certes tous en difficultés financières, mais néanmoins plus que présents et actifs.

• Et pourtant, le suédois Doro (160 salariés) dame le pion au géant Fujitsu (162.000 personnes) sur le marché des smart phones pour personnes âgées. Ou encore le français Robotik Technologies tente d’y commercialiser son « e-box distributeur automatique connecté de doses de médicament ». Ou enfin, la PME française Cityzen Sciences, qui va y développer un T-shirt connecté avec capteurs au profit du groupe japonais Asics.

Réf 14-11-C4 - (Les Echos, 27.11.2014, page 22, de Yann Rousseau)

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ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

Innovation, International, Investissements : les 3

moteurs des ETI dynamiques

(Réf 14-11-C5j)

ARMOR : +5% de croissance annuelle du CA, et 3 nouveaux pays • Le Business Model est rôdé : une usine-mère à La Chevrolière (près de Nantes)

qui produit les gros rouleaux de films encrés, qui servent aux implantations locales industrielles, en proximité client. Usines déjà présentes aux USA, au Brésil, à Singapour, en Chine,… et 3 prochains nouveaux sites à Bangalore, à Johannesburg, et au Mexique.

• Le Groupe pèse 220 millions d’euros de CA, pour 1.900 salariés, dont 600 en France, et entrevoit une croissance annuelle de 5% par an sur les 5 ans à venir.

• Au-delà de l’implantation internationale, Armor a engagé une co R & D avec le californien Cambrios en vue de trouver une solution de films photovoltaïques souples, qui remplacerait la technologie actuelle ITO (Indium Tin Oxide), ce qui permettrait un gain de l’ordre de 25% sur les coûts.

Réf 14-11-C5a - (Les Echos, 03.11.2014, page 27, de Emmanuel Guimard, et le 01.12.2014, page 28, Rubrique Innovateurs)

MERCUROCHROME : Innovations ciblées dans la santé connectée • Mercurochrome (350 salariés, 120 millions d’euros de CA) a

été repris par le laboratoire Juva Santé en 1996, et se positionne comme leader des produits de premiers soins (pansements, cotons, sticks, pommades, compresses,….) en grande distribution. La stratégie suivie a été celle d’un élargissement, progressif et continu, de la gamme de soins.

• Maintien de cette stratégie, mais forte innovation avec son entrée (prix bas de gamme, produits simples et de qualité) dans la santé connectée avec le « bracelet connecté » (39,90 euros – nombre de pas journaliers + qualité du sommeil, et conseils associés via une appli) et le « capteur de stress » (39,90 euros – pouls et variabilité cardiaque). Loin des produits plus sophistiqués des grands innovants (Withings, Samsung,….).

• A suivre… Réf 14-11-C5b - (Challenges, 23.10.2014, page 72, de Jean-François Arnaud)

Novembre 2014 – N°38 | 25

ELIS : poursuite des acquisitions, entrée en Bourse,…

• ELIS (1,3 milliards d’euros de CA) envisage une entrée en Bourse, notamment comme levier de son désendettement (2 milliards d’euros actuellement), ce qui lui permettrait la poursuite de ses programmes récurrents d’acquisitions, « marque de fabrique » du blanchisseur industriel d’après son PDG Xavier Martiré.

• Bonne implantation en Amérique du Sud, dont le Brésil, et en Europe du sud, pour un groupe d’un total de 18.800 personnes, dont 11.500 en France.

• L’entrée en bourse, initialement envisagée fin 2014, est repoussée à 2015.

Réf 14-11-C5c - (Les Echos, 09.09.2014, page 17, de Martine Robert)

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ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

VIRBAC : cap maintenu sur Investissements et Acquisitions • Virbac (4.350 personnes – 30 filiales – CA 2014 de l’ordre de 750 millions

d’euros) est devenu le 8ème laboratoire vétérinaire mondial. • Investissements industriels pour mieux servir le marché des ruminants (près de

30% du CA du groupe) avec : ‐ Investissement de près de 30 millions d‘euros sur son principal site à Carros

(Alpes Maritimes), avec le but de mieux servir l’Europe, l’Amérique du Nord et les pays émergents.

‐ Investissements de même nature technique, à hauteur de 15 millions d’euros, au Mexique pour les marchés d’Amérique du sud, d’Océanie et d’Asie. Sur l’Amérique du Sud, son acquisition en 2013 de la société uruguayenne Santa Elena consolide son implantation et son image sur la zone.

• Opportunité saisie par le groupe pour acquérir 2 produits vétérinaires du groupe Eli Lilly (environ 80 millions d’euros de CA annuel aux USA) : approbation encore nécessaire de la Federal Trade Commission. Si l’opération se boucle, VIRBAC porterait son CA annuel USA à près de 200 millions d’euros, ce qui constituerait une très belle opération de croissance externe.

Réf 14-11-C5d - (Les Echos, 17.09.2014, page 24, et le 28.10.2014, page 17, de Christiane Navas)

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ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

L’immigration au sein de l’OCDE

(Réf 14-11-D1j) • 3,8 millions d’entrées de migrants en 2013 dans les pays de l’OCDE, soit + 11%

par rapport à 2012. Les plus fortes hausses concernent l’Allemagne (+ 16,2%), le Danemark (+ 20%) et l’Irlande (+ 25%).

• A noter, en complément, comme « donnes quasi structurelles » : ‐ L’Allemagne est « le plus fort contributeur », si l’on excepte les Etats-Unis et

sa dimension démographique (4 fois supérieure à celle de l’Allemagne), et nombre de migrants vers l’Allemagne proviennent d’Europe centrale et orientale,

‐ La Suède est, en ratio migrants / population totale, le pays « le plus intégrateur »,

‐ Les « migrations de travail » baissent (impact de la crise), ‐ Les « demandes d’asile » croissent (importance des conflits et affrontements

armés). • Assertion d’Angel Gurria, Secrétaire général de l’OCDE, en conclusion de

l’article des Echos : « Les politiques migratoires et d’intégration devraient être une priorité pour les pays de l’OCDE ».

Evolution du nombre de migrants 2013 / 2012 au sein des pays OCDE

Réf 14-11-D1a - (Les Echos, 02.12.2014, page 4, de Richard Hiault)

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ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

Immigration en UK : privation des aides sociales aux étrangers ? • La reprise à la hausse de l’immigration en UK amène David Cameron à

demander à l’UE de prendre des mesures de rétorsion, car « l’Etat providence britannique augmente l’incitation des Polonais, des Roumains, ou des Espagnols à venir travailler au Royaume Uni ».

• Types de mesures demandées par David Cameron : n’accorder certaines prestations qu’après 4 ans de résidence sur le territoire, pas d’entrée en UK sans offre d’emploi,… La Commission européenne rappelle, elle, les sacro saints principes de « libre circulation des personnes » et « d’absence de discrimination entre européens ».

• A suivre, mais l’actuel traité européen reste un socle auquel s’attache nombre de pays de l’UE. Et c’est ainsi qu’Anne Bauer titre sa contribution du 01.12.2014 par « Bruxelles réagit avec des pincettes ».

Réf 14-11-D1b - (Les Echos, 01.12.2014, page 7, de Vincent Collen, et de Anne Bauer)

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ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS Novembre 2014 – N°38 | 29

Industrialisation mondiale : vers où va-t-on ?

(Réf 14-11-D2j)

Remarques liminaires Il y a les effets de coûts, mais aussi de proximité clients / pays pour la production, et le lien à maintenir avec la R & D (cf le nouvel adage d’ACCENTURE – dans ELIT Business Review No 37, d’octobre 2014, en page 22, « Think local, Leverage global »)

Exemples « d’industrialisation de proximité client » • Impressionnant de noter l’évolution pour les marques allemandes de luxe, mais

attention au graphique trompeur…. En effet, en valeur absolue, la part produite en Allemagne reste globalement stable (pour AUDI) ou est croissante (BMW ou Mercedes Benz à environ + 20% pour chacun) de 2004 à 2014, et ensuite prévision de stabilisation du volume jusqu’en 2020.

• Mais au total, plus de 50% de la production sera faite hors d’Allemagne en 2020. La Chine est certes bénéficiaire de ces évolutions, mais le Mexique devient de plus en plus le pays d’accueil de ces « ré industrialisations ». Audi, Mercedes et BMW vont y ouvrir leurs premières usines. Le Mexique produirait 4,8 millions d’unités en 2020, et dépasserait le Brésil qui progresserait moins vite vers 3,9 millions d’unités produites.

• Les difficultés du marché chinois ne doivent pas faire oublier que « la Chine reste un marché rentable pour les sociétés qui y investissent avec discernement » : c’est le rappel qu’adresse le cabinet O C & C de Stratégie, lors du trophée France-Chine remis à Valeo.

• Mais, de plus en plus, l’innovation, locale et frugale, est nécessaire pour le succès. A témoin, les aides Valeo aux dispositifs de manœuvres de stationnement ou de systèmes de climatisation, à prix serrés et matériaux moins coûteux…

Réf 14-11-D2a - (Les Echos, 26.11.2014, pages 18-19, de Jean-Philippe Lacour, de Maxime Amiot, et de Gabriel Grésillon)

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L’emploi manufacturier en Zone euro de 2007 à 2012 : perte de 3,5 millions d’emplois • Etude statistique, et commentaires, par l’OFCE, qui focalise sur des points

connus, mais utiles à rappeler : ‐ En 5 ans, de 2007 à 2012, destruction de 3,5 millions d’emplois industriels en

zone euro, et une Valeur ajoutée de l’industrie qui passe de 15,8% à 15,1 %, ‐ A noter que la VA Industrie est de 21,8% en Allemagne, et de 10,2% en France, ‐ L’Allemagne est le seul pays de la Zone euro à avoir créé des emplois dans le

secteur manufacturier, et à avoir maintenu au même niveau le ratio % industrie / PIB.

• Raisons majeures de cette situation de l’Allemagne : ‐ Ecart de plus en plus favorable à l’Allemagne pour les coûts salariaux, ‐ Effet boule de neige : « l’industriel investit dans le pays qui est attractif

quantitativement et qualitativement, ce qui accroit l’avantage compétitif allemand, qui s’amplifie, et s’amplifie encore au fil du temps…. »

• Les actions envisagées par certains pays, dont la France, pour « inverser la tendance » prendront du temps, et plus encore !

Réf 14-11-D2b - (Les Echos, 10.11.2014, page 4, de G. C.)

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Evolution des salariés : actionnaires +

administrateurs… (Réf 14-11-D3j)

Développement de l’actionnariat salarié en France

• Les groupes familiaux en appellent à l’Etat pour stimuler l’actionnariat salarié, perçu comme un dispositif qui peut stabiliser / préserver à terme le capital des groupes familiaux. 13 propositions sont soumises à l’Etat par l’association FONDACT, dont : ‐ Supprimer le forfait social, ou taxe sur l’intéressement, dont l’imposition est

passée de 0% à 20%, ‐ Simplifier les mécanismes de valorisation (pour entreprises non cotées), ‐ Améliorer la gouvernance.

• Autre démarche : enquête menée par Altedia et la FAS (Fédération française des actionnaires et anciens salariés) auprès des entreprises sur le thème de l’actionnariat salarié. ‐ Rappel que si la fraction de capital détenue par les salariés est > 3%, un

administrateur salarié doit être prévu au sein du Conseil, et près d’une entreprise sur 2 de l’enquête est dans cette situation.

‐ En revanche, l’administrateur salarié n’est guère présent, en tant que membre, dans les comités, ce qui limite d’autant la portée de son éclairage et de son point de vue.

‐ Situation un peu spécifique au sein du CAC 40, car l’actionnariat salarié : » Y est relativement présent (cf graphe), » Y est perçu, ici ou là, comme une « arme contre les OPA hostiles » (rappel de

l’OPA échouée de BNP sur la SG), » Est aussi considéré comme un bon levier pour faciliter l’intégration, culturelle

et sociale, lors des opérations d’acquisitions (exemple de Vinci lors de la fusion GTM, ou AXA dans sa logique de construction d’un groupe mondial par rachats successifs de sociétés d’assurances).

Réf 14-11-D3a - (Les Echos, 30.07.2014, page 22, de Anne Drif, et le 09.10.2014, page 32, de Laurence Boisseau)

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Les salariés au Conseil d’administration : loi de sécurisation de l’emploi (juin 2013)

• La loi de juin 2013 stipule qu’un ou plusieurs salariés soient présents au Conseil d’administration, dès que – entre autres critères – les effectifs dépassent 10.000 salariés au total, ou 5.000 en France. Ce qui impose modification des statuts à la dernière AG, puis dans les 6 mois entrée au Conseil. Ces dispositions ne contrarient pas celles du seuil de 3% de l’actionnariat salarié, tel que rappelé en réf 14-11-D3a ci-dessus.

• Il s’avère que 18 entreprises du CAC 40, soit 43%, échappent au dispositif de la loi, soit parce qu’elles ont un siège social hors de France, ou parce qu’elles ont moins de 5.000 personnes en France (cas de Unibail Rodamco avec 1.500 salariés), soit, et c’est souvent la raison, parce qu’elles n’ont pas de comité d’entreprise, et c’est le cas de 13 groupes du CAC 40, car structurés par un holding ou une société mère à effectif < 50 personnes ! Tels Alcatel-Lucent, AXA, Cap Gemini, Carrefour, Legrand, LVMH, Publicis, Sanofi, Schneider, Technip, Valeo...

Refus du patronat allemand aux + 5% de

hausse salariale demandés par IG Metall

• Le + 5% demandé par IG Metall (pour 3,7 millions de salariés), ou les 4 à 5% d’IG BCE syndicat de la chimie (pour 500.000 salariés) ne doivent pas faire illusion, et s’inscrivent dans un rituel de négociation bien rôdé, qui devrait sortir sur un 2,5 à 3%, c'est-à-dire de l’ordre des chiffres du graphe ci-contre pour 2013 et 2014.

• Les revendications plus appuyées, plus dures, sont engagées sur la formation pour les jeunes et pour les seniors.

Réf 14-11-D4 - (Les Echos, 12.11.2014, page 7, de Thibaut Madelin)

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Réf 14-11-D3b - (Les Echos, 12.11.2014, page 27, de L. Bo.)

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COMEX Viadeo : intégration des diversifications

opérationnelles et des mutations technologiques

• Viadeo, société française et 2ème réseau social mondial, possède, avec 60 millions de membres, plusieurs spécificités, dont la plus originale est sans doute le rachat, il y a 8 ans, du réseau chinois Tianji, qui avait « boosté » le développement du groupe, fort aujourd’hui de 20 millions de membres chinois, à comparer aux 9 millions en France.

• A noter aussi (cf organigramme) les nominations récentes au Comex de : ‐ Julien Simon, pour renforcer le poids et l’importance de l’innovation technique

« permanente », ‐ Mathieu Grosselin, qui – en charge de l’activité mobile – est en quelque sorte « la start

up dans la start up ».

Réf 14-11-D5 - (Les Echos Business, 17.11.2014, page 2, de Valérie Landrieu)

Usines à Décisions et Usines à Projets

(Réf 14-11-D6a)

Repenser « l’usine à décisions » - à LIRE • L’auteur Roger L. Martin (*) est doyen de l’école de Management Rotman de

l’Université de Toronto, et – entre autres – co auteur de l’ouvrage « Playing to win : how Strategy really works ».

• L’idée de base de l’article est que l’entreprise gère mal, ou ne sait pas gérer, les travailleurs du savoir, car elle leur applique des principes de gestion trop calqués sur ceux des travailleurs manuels. Or les travailleurs du savoir sont censés « produire des décisions » et leur cycle de fonctionnement n’est pas uniforme et répétitif, jour après jour : il y a des périodes d’interrogations, et d’intenses accélérations, et aussi des temps morts,…..dans un temps que les travailleurs du savoir s’efforcent de toujours afficher « occupés – et urgences à traiter ». Et le Management sent bien, sans toujours l’appréhender complètement, qu’il y a « du mou, ou du gras », mais on ne peut pas bien le gérer, car cela est attaché à un positionnement du collaborateur sur une « fonction réputée permanente ».

• Conséquences de cette difficile appréhension : si des économies sont à réaliser, on rentrera dans des cycles de dégraissage de postes, puis de recréations de postes et recrutements, avec la même perception de « non maîtrise de l’optimisation quantitative (les effectifs) et qualitative (la transmission du savoir, qui devrait être la fonction clé, et sur laquelle il y a plus que des réticences à l’organiser….) de l’activité des travailleurs du savoir ». Or, par essence, les travailleurs du savoir devraient être plus mobilisés sur des projets (différents) que sur des fonctions permanentes (identiques et répétitives).

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ENHANCING LEADERSHIP, INNOVATION & TALENTS

Réf 14-11-D6a - (Harvard Business Review, édition française, octobre-novembre 2014, pages 90 à 100, de Roger L. Martin)

« Les géants du Conseil se portent bien » • A l’appui de l’observation de Roger L. Martin, les « usines à Projets » que

constituent les grands cabinets connaissent une belle croissance. • Dans le monde des Big Four :

‐ PwC et Deloitte sont en tête, avec + 6,1% et + 6,5% de croissance du CA 2014 / 2013,

‐ EY (ex Ernst & Young) et KPMG les talonnent, ‐ En France, DELOITTE France est No 1, avec 984 millions d’euros de CA, soit +

10,5% de croissance annuelle. • Autre signe de croissance continue : Le BCG affiche, avec 80 bureaux dans 45

pays, une croissance moyenne annuelle de 10% sur la période 2008-2013 pour un CA actuel > 4 milliards de dollars. Dans ses axes de développement privilégié : ‐ 4 thématiques relatives aux demandes fréquentes des clients (réorganisation –

efficacité opérationnelle – innovation – digital), ‐ Renforcement de compétences par un nombre de recrutements plus

important en profil expert, avec x années en entreprise à des postes pointus.

Réf 14-11-D6b - (Les Echos, 17.10.2014, page 24, de Antoine Boudet)

Ndlr (*) : A préciser qu’au fil des années Roger L. Martin a poursuivi sa progression au sein du classement The Thinkers 50 qui a lieu tous les 2 ans : 6ème en 2011, 3ème en 2013,…., et quel classement en 2015 ? Voir ELIT Business Review No 27, de novembre 2013, en page 35 (Réf 13-11-D7). Ndlr (**) : Voir aussi dans ELIT Business Review No 37, d’octobre 2014, en page 22, notre observation en Ndlr sur l’expertise « Recrutement / Intégration » d’ACCENTURE, avec ses 80.000 nouveaux recrutements annuels en regard de l’effectif total de 300.000 collaborateurs. Ndlr (***) : Raison de plus pour focaliser sur cette problématique clé…., qui reste réellement à approfondir !

Novembre 2014 – N°38 | 34

• Recettes et suggestions de l’auteur : ‐ Pour gérer les travailleurs du savoir, il faut s’inspirer des cabinets de conseil,

qui ne gèrent leurs travailleurs du savoir que par une « pratique de Projet » (**). Cette approche Projet limite les effets néfastes des cycles récurrents dégraissages / recrutements, un peu arbitraires et non optimisés, que l’on constate dans nombre d’organisations.

‐ Pour la seconde problématique clé (comment organiser la transmission du savoir), pas de recette magique. C’est plus compliqué (***), conceptuellement et concrètement, à améliorer.

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