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LE SOFT INTERNATIONAL EST UNE PUBLICATION DE DROIT ÉTRANGER | AUTORISATION DE DIFFUSION EN R-DCONGO M-CM/LMO/0321/MIN/08 DATÉ 13 JANVIER 2008 N°1333 | 1ÈRE ÉD. MARDI 13 OCTOBRE 2015 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ À KINSHASA PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA www.lesoftonline.net SINCE 1989 www.lesoft.be i n t e r n a t i o n a l LE PLUS FORT TIRAGE | LA PLUS FORTE VENTE | LA PLUS FORTE AUDIENCE | DE TOUS LES TEMPS Félix Tshisekedi Tshilombo, le fils de son père, salue la foule massée au stade des Martyrs à Kinshasa le 9 août 2011 lors du meeting de l’UDPS. DRoiTS RéSeRvéS. Les guerres de succession font rage

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Page 1: n°1333 | 1ère éd. Mardi 13 octobre ... · Rtvs-1. Mais à «Mashi-ta a Gizungu», on y vit rouge. Ne se fait-il pas appeler «Mfumu Mpa» (le nouveau Chef, le Dauphin) dans la

Le soft internationaL est une pubLication de droit étranger | autorisation de diffusion en r-dcongo M-cM/LMo/0321/Min/08 daté 13 janvier 2008

n°1333 | 1ère éd. Mardi 13 octobre 2015 | 20 pages €6 $7 cdf 4500 | fondé à kinshasa par trYphon kin-kieY MuLuMbawww.lesoftonline.net since 1989 www.lesoft.be i n t e r n a t i o n a l

Le pLus fort tirage | La pLus forte vente | La pLus forte audience | de tous Les temps

Félix Tshisekedi Tshilombo, le fils de son père, salue la foule massée au stade des Martyrs à Kinshasa le 9 août 2011 lors du meeting de l’UDPS. DRoiTS RéSeRvéS.

Les guerresde succession

font rage

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Lundi 5 octobre 2015, Antoine Gizenga Fundji totalisait 90 ans de vie. A Mbuma, aux confins de la Capitale, ses proches ont fêté dans le faste cette date. Pour les cérémonies des 50 ans de vie de son parti - le Parti Lumumbiste Unifié, PALU - moins de deux mois plus tôt, le 22 août 2015, celui qui est toujours secré-taire général chef du parti n’avait pu des-cendre les escaliers du «Mashita a Gizungu» (lieu de paix et de repos, en langue Pen-de), le château que le Président de la Répu-blique lui a offert pour ses vieux jours bâti sur le modèle du Saint-Siège dans le quartier Mbuma, à Kinshasa Ya Suka. Ce jour-là, la foule amassée sur les gra-dins intemporels face au château, hurlait sa colère. Elle réclamait le droit de voir de ses yeux le vieil homme impeccablement sanglé comme à son habitude dans un trois pièces de soie nœud papillon, obstrué sur le balcon en hauteur par des came-ramen et des photo-graphes. Gizenga ne put donner lui-même

la une du soft |

Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1333 | page 2.

Les guerres de succession fontrage au PALU, à l’UDPS et à la MP

Au PALU, à l’UDPS, au PPRD et, géné-ralement,

à la Majorité prési-dentielle, ce qui fait tendance désormais, ce sont les guerres de succession. Les crises fratricides auxquelles on assiste ne visent qu’un but: s’imposer à la succession du leader historique no-nagénaire en fin de vie ou imaginé tel. Sans compter les coups de sabot dans le visage qui sont légion...

lecture de son allocu-tion. L’honneur revint au tout nouveau secré-taire permanent Robert Makina. Pour le plaisir de la foule, le patriarche murmura cependant un «Le Peuple?» entendu à peine, avant de se relancer dans le micro alors que la foule psal-modiait mécanique-ment comme une armée soviétique: «Vaincra!» Ainsi débute toute ma-nifestation du PALU! «Le Peuple? Vaincra!»Le jour de sa naissance, le 5 octobre, change-ment de décor. Moulé dans son trois pièces nœud papillon toujours aussi chic - sa marque de fabrique - le vieux patriarche a fait fort: il a descendu précaution-neusement une après une les marches de «Mashita a Gizungu» pour s’installer face au public venu saluer le vieux combattant et assister au ballet Pende, sa tribu du Kwilu. Il prit la parole, la garda exceptionnellement longtemps, faisant désespérer des proches tant qu’on ne l’enten-dait point. La vieillesse ce naufrage! Charles de Gaulle avait raison. Qui a amené «le Vieux» à prendre la parole, s’interroge la foule! Et pourquoi l’a-t-il prise? Sent-il sa fin proche et qu’il pourrait ne plus jamais prendre la parole? à 90 ans sonnés, l’homme que Patrice-Emery Lumumba sauva de l’humiliation en l’appelant au gouver-nement comme Vice-Premier ministre sans portefeuille après que le poste de président provincial lui fut sifflé par son président pro-vincial de parti - PSA, Parti Solidaire Africain, Cléophas Kamitatu - et qui lui rendit au cen-

tuple en perpétuant sa mémoire - proclam-mation à Stanleyville, actuel Kisangani d’un gouvernement pro-lu-mumbiste après sa fuite de Léopoldville, l’ac-tuel Kinshasa, appui à la rébellion muléliste pro-lumumbiste dans le Kwilu et des provinces de l’est, fusion de la mosaïque de partis lu-mumbistes dans ce qui devint le PALU - est l’un des derniers survi-vants de l’élite congo-laise ayant pris part à la conférence dite de la table ronde de Bruxel-les qui conduisit à l’Indépendance.

iL GèRe SA FiN. Cinquante-cinq ans plus tard et après avoir été Premier ministre de Kabila avec qui il conclut une alliance de gouvernement disputée, Gizenga est retourné près des siens où il gère autant qu’il peut son extinction: la guerre des dauphins qui fait rage.Premier dauphin dési-gné, c’est l’homme qui, ces dernières années, ne l’avait jamais quitté d’un pouce, ni au parti, ni à son poste de Pre-mier ministre, ni dans aucun de ses voyages: Godefroid Mayobo Mwene Ngatien, nommé ministre dé-légué près du Premier ministre (Gizenga) au lendemain de la légis-lature de 2006. Il fut défait le 21 septembre 2012, accusé par le très puissant CENAL (Co-mité Exécutif National du PALU) de crime de lèse-majesté… Il avait eu la mau-vaise idée de créer une fondation - les Amis de Mayobo - qui, quatre ans auparavant, en 2008, lui fit triomphe à Kikwit aux yeux et à la barbe de Gizenga venu exceptionnelle-

ment dans cette ville de Bandundu accueillir Joseph Kabila Kabange en tournée de remer-ciement après sa vic-toire à la Présidentielle. Mayobo y vit la main de ses adversaires. Au PALU, la vengean-ce a toujours été un plat savouré surgelé... Mayobo fut remplacé au parti par Laure-Ma-rie Kawanda Kayena nommée secrétaire permanent. Cette pharmacienne ré-voquée peu avant pour «incompétence avérée» comme ministre des Transports et Com-munications (Cabinet Muzitu) est défenes-trée le 8 novembre au terme d’un bras de fer épique qui dégénéra en une guerre au siège du PALU. Sur le boule-vard Lumumba, des militants sont fauchés dans les rangs des A5 (des gros bras affectés à la sécurité ayant fait allégeance à Kawanda et qui avaient pris le siège). Révoquée et ex-clue du parti, Kawanda est remplacée par le Dép. Willy Makiashi qui le 7 décembre 2014 fait son entrée au Gouvernement comme ministre de l’Emploi avec rang de Vice-Premier ministre. Sa toute récente exclusion du Bureau Politique du PALU est signe de décote annoncée… Officiellement, il est reproché au Vice-pre-mier ministre d’avoir inspiré un article paru dans un tabloïd local le présentant comme l’héritier du trône, avec des copies distribuées à «Mashita a Gizungu» aux manifestations d’anniversaire de Gi-zenga. Une incartade de trop quand au château, on apprécie modérément sa présence aux réu-nions du Bureau po-

litique de la Majorité Présidentielle auxquel-les est désormais asso-ciée l’épouse Gizenga, Anne Mbuba Gizenga, promue Secrétaire nationale, membre du Bureau politique. En réalité la n°2 après Antoine Gizenga au titre de vice-prési-dente et trésorière de la COM-A-SOL (la Com-munauté africaine de solidarité, la structure financière du PALU) que dirige son mari. En réalité, celle qui décide. Et où se prennent des décisions stratégiques notamment des propo-sitions de nomination dans des structures de l’état. Y participer signifie qu’on peut dé-ployer l’un des siens à des fonctions politiques majeures ou, à tout le moins, peser sur des décisions!L’éloignement de Makiashi survient après celle de l’ex-Pre-mier ministre Adolphe Muzitu Fumunji. Au PALU, on ne change pas une procédure qui gagne: le modus ope-randi reste le même… En 2008, le coup de gueule des Amis de Mayobo à Kikwit fut présenté comme destiné à précipiter la succession au bénéfice de l’ancien faiseur des rois. En réalité, son martyre est son origine Yansi, natif de Bagata. Trop lointain territoire de l’Ouest! Mayobo n’est en effet ni Pende, ni Ambuun, ni de Gungu, ni d’Idiofa, ter-ritoire voisin de l’Est. La brutale disparition des écrans radar du dernier Premier minis-tre PALU suspendu ou révoqué pour trois ans avec interdiction de prétendre à un quel-conque mandat au nom du PALU, obéit à la sempiternelle logique. Muzitu avait eu l’ex-

cellente idée de célé-brer en intellectuel les 50 ans de son parti en organisant des journées scientifiques radio-té-lévisées sur sa chaîne Rtvs-1. Mais à «Mashi-ta a Gizungu», on y vit rouge. Ne se fait-il pas appeler «Mfumu Mpa» (le nouveau Chef, le Dauphin) dans la base tribale de Gungu? N’œuvre-t-il pas à mettre en place une doctrine, le muzitisme, inconnue au PALU?

CeUx eN FRiCHe.Longtemps avant, des proches invoquaient son idéologie cli-vante faisant état d’une décision imminente d’éloignement de la vie politique active... A l’approche des échéan-ces politiques, le PALU estime devoir revisiter sa scène quand la santé du vieux patriarche périclite chaque jour dangereusement au point qu’une nuit, des rumeurs le donnèrent pour mort, déclenchant une panique dans la fratrie... Car le problème de Muzito est le même que celui de Mayobo. S’il a un ADN Pende, ce n’est qu’en... par-tie! L’ancien Premier ministre est Kweso, originaire des secteurs de Kobo et de Mudi-kalunga proches du secteur de Gungu, ter-ritoire de Gungu dont est originaire l’épouse Gizenga quand Gi-zenga est de Gungu et Pende à 100% et vient d’un autre secteur: celui de Kandale... Dans un processus de lutte politique opaque, chaque détail a toute son importance. Au PALU, les per-sonnes en friche sont désormais à compter sur les doigts d’une main: Robert Makina, le secrétaire permanent,

l’homme d’appareil, proche de Mme Gi-zenga, certainement celui dont on va enten-dre parler demain; Jean Claude Mashini Dhi Mbita Mulenghe, autre proche de Mme Gizen-ga, ancien DirCaba de Muzitu à la Primature, Wolf Kimasa, neveu du patriarche, qui se porta candidat prési-dent de la République en 2011, l’homme qui construisit la réputation d’un brasseur kinois. à cela, il faut ajouter les enfants du premier lit dont le désavantage est l’absence de reconnais-sance tribale dûe à de longs séjours à l’étran-ger... C’est dire si Anne Mbuba Gizenga a désormais pris le pou-voir. Appelée «Queen Mother» (la Reine Mère) c’est eelle qui eut raison d’une autre dame, Thérèse Pakasa, la femme qui réorgani-sa le PALU pendant les années de braise: celles qui condamnèrent An-toine Gizenga à l’exil... Au retour d’exil, c’est elle qui l’accueillit et lui offrit une assiette, une cuillère et un lit. Mais tout cela c’est déjà du passé! à l’UDPS, quelle ambiance? C’est à ce phénomène identique que l’on assiste. à savoir, l’avènement d’une épouse qui prend les commandes du parti. Marthe Tshise-kedi, épouse Tshise-kedi, se trouve en effet depuis peu à la tête du parti créé le 1er novem-bre 1980 par les «treize parlementaires» dont étienne Tshisekedi wa Mulumba au lendemain de la publication de la «lettre ouverte au prési-dent Mobutu». Bientôt nonagénaire comme Gizenga,

T. MAToTU n(suite en page 3).

Désignée «Queen Mother» (la Reine Mère), Anne Mbuba Gizenga exerce des fonctions officielles au PALU où elle a pris le pouvoir à la place du vieux Patriache affaibli. DR.

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études et enquêtes du soft |

Dans les guerres de succession, les épouses des icônes ont pris le pouvoir

Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1333 | page 4.

affaibli par la maladie quoique les dernières nouvelles le donnent en bien meilleure forme, l’homme déifié par ses partisans pour avoir défié le Léopard a vu le 28 août 2015 son cadavre promener dans un cercueil dans les rues de Bruxelles, place forte de l’opposition congolaise! Une terri-fiante fin de vie pour l’opposant historique... Mais contrairement au PALU qui recrute dans une masse somme toute consentante, l’UDPS rassemble générale-ment une élite combat-tante. D’où la très forte contestation interne observée depuis ses débuts. C’est Marcel Lihau Ebua, ancien de la table ronde de Bruxelles, an-cien premier président de la Cour suprême de Justice du régime Mobutu, ancien de Harvard Law School, originaire de l’équateur qui, le premier, donna l’estocade en dénon-çant avec virulence à la télévision publique contrôlée par le MPR, parti-état, «une base cotérique» qui avait pris d’assaut l’UDPS, avant de claquer la porte. Il sera rejoint par nombre d’autres chefs historiques: Faustin Birindwa (Sud-Kivu), Frédéric Kibasa Maliba (Katanga), Mbwankiem (Bandundu-Kwilu), et... Ngalula Pandanjila (Kasaï), etc. Tous nom-més Premier ministre (Birindwa), ministre (Kibasa Maliba) ou dirigeant d’une société paraétatique. Plus tard, c’est le groupe Xavier Belchika (UDPS-Ri-ghini) et Albert Mo-leka qui vont rendre la blouse...Désormais, c’est l’inté-grité du leader histori-que qui est ciblée. Originaire du Sud Kivu, Valentin Mubake, infatigable conseiller de Tshisekedi, dénonce une «UDPS aile bio-logique» qui a pris illégalement le pouvoir, avenue Pétunias, la maison-siège de Tshi-sekedi et celle l’UDPS. En clair, l’épouse Marthe et le fils Félix Tshilombo accusés d’abus de faiblesse... Maman Marthe n’a jamais aussi veillé au grain. Elle ne quitte plus son mari. Depuis la maladie d’un homme quasi nonagénaire, elle s’est propulsée aux com-mandes et pistonne le fils Félix Tshilombo. Et les attaques viennent du pré carré familial - cotérique - lancées par un François Tshipamba Mpuila (Kasaï), repré-sentant perpétuel en

Europe de Tshisekedi. Nommé coordonnateur du Bureau d’études, Expertise et Stratégies, c’est cet homme qui se fendit à Bruxelles d’un communiqué sous forme de «message d’au revoir, de soutien, d’encouragement et d’espoir au Président National et notre Lea-der M. étienne Tshise-kedi».

LA MP ACQUieSCe. Ce fut au retour de Tshisekedi au pays en décembre 2010 après un long séjour médical en Afrique du Sud et en Belgique. Une vraie pièce de ferveur nord-coréenne. Morceaux choisis: «Dieu d’amour qui connaît les pensées même les plus cachées de nos esprits ainsi que les souhaits et les désirs même ceux qui sont enfouis au plus profond de nos cœurs a daigné écouter les prières et les supplications de l’ensemble du Peuple Congolais, de tous les Hommes de bonne volonté. Il vous a remis la santé. Nous nous prosternons humble-ment devant sa Majesté et sa Sainteté pour lui exprimer notre grati-tude et le louer. Nos

remerciements s’adres-sent aussi à nos Aïeux et à tous les Martyrs de l’Indépendance et de la Démocratie. Ils ont intercédé pour vous auprès du Très-Haut afin que vous pour-suiviez jusqu’au bout leur Combat jusque là inachevée. Nos remer-ciements s’adressent enfin à nos Partenaires en général et particu-lièrement sud-africains et belges qui vous ont bien accueilli avec bienveillance pendant tout le temps nécessaire à votre guérison». «Vous rentrez mainte-nant au Pays pour vous engager dans le dernier virage du Combat pour l’instauration d’un état de droit démocratique dont vous assurez le Leadership national. Et vous avez tous les atouts dans vos mains pour franchir la derniè-re ligne de la victoire avec le concours de la majorité du Peuple Congolais, des autres Forces congolaises de progrès et de notre Parti ainsi qu’avec le soutien de nos Parte-naires progressistes.Vous trouverez un pays sans défense, occupé, pillé et au bord de l’éclatement (...)». «Monsieur le Président,

Rentrez dans notre Pays où l’ensemble de notre Peuple vous attend avec impatience, Vous qui êtes son Espoir. Alors que vous étiez incompris depuis le début du processus démocratique dans no-tre Pays jusqu’en 2006, l’aggravation de cette tragédie vous donne aujourd’hui raison et c’est une réalité établie par tous aussi bien à l’intérieur qu’à l’exté-rieur de notre Pays. Pour éradiquer cette tragédie, sortir notre Pays du gouffre et l’in-sérer dans le concert des grandes nations libres, démocratiques, modernes et prospères, vous avez lancé un ap-pel d’unité à l’UDPS et ensuite de rassemble-ment de toutes les for-ces de progrès autour de Vous et de l’UDPS.Le Peuple Congolais s’est mobilisé pour vous accueillir à Kins-hasa, à l’aéroport de N’Djili». Signé Dr François Tshipamba Mpuila. C’est ce docteur en chirurgie et accouche-ment des écoles belges qui vient incroyable-ment de prendre la tête d’une bronca présentée comme issue d’une base déchaînée qui

désacralise chaque jour Tshisekedi, dénonçant une «famille érigée en institution suprême», celle qui a séques-tré «le Président élu du Congo» avant de prononcer la destitution - oh! crime de lèse-ma-jesté - de l’icône de la lutte anti-Mobutu et de se faire désigner candi-dat à la présidentielle au nom de l’UDPS (Originelle)! La réponse de l’«aile biologique» ne se fit pas attendre: Dr Fran-çois Tshipamba Mpuila et tous ses suivistes - son groupe de fron-deurs - sont éjectés. Sans autre forme de procès! Ils ne sauraient plus jamais parler au nom de l’UDPS… L’excommunication est aujourd’hui au Congo l’acte le plus utilisé. Mais l’acte est loin d’avoir pris fin… Sans fléchir, l’Union pour la démocratie et le progrès social suit en effet sa trajectoire et dialogue avec la majorité présidentielle. Ce que n’approuve pas une certaine branche de l’opposition nourrie à l’idéologie du mou-vement APARECO (Alliance des patriotes pour la reconstruction du Congo) qu’anime

à l’extérieur l’ancien bras droit de Mo-butu, Honoré Ngbanda Nzambo-ko-Atumba, appelé Terminator pour son rôle actif dans les massacres et dispari-tions d’opposants dans les années Mobutu. Reste que jamais les crises de l’UDPS n’avaient atteint des tels sommets au point de menacer son exis-tence…Mais le Sphinx tient bon. Il a repris ses tournées et séjournerait au Canada. But: se re-lancer à l’international, reconquérir la légiti-mité perdue, montrer à l’étranger que la situa-tion est sous contrôle. Avant un retour en fanfare au Congo.à terme, sa posture ac-tuelle devrait conduire à la recomposition po-litique et à l’inéluctable redimensionnement du calendrier électoral avec l’annonce officiel-le le 10 octobre de la démission attendue à la CéNI (la Commission électorale nationale in-dépendante) de l’abbé Apollinaire Malumalu Muholongu. Car l’UDPS ne s’en cache plus: c’est aux techniciens électoraux - et aux techniciens seuls, disent ses diri-geants - de montrer aux leaders politiques les chemins à suivre. La Majorité Présidentielle acquiesce.

à S’y PeRDRe.Une attitude que n’ap-prouvent pas les partis dits du G-7, le groupe des sept partis politi-ques ayant multiplié ces dernières années des positions clivantes et qui ont fini par se faire «auto-exclure» de la coalition au pouvoir.Si au PALU et à l’UDPS, c’est le grand âge et les perspectives proches de fin de vie des icônes qui expli-quent les guerres de succession, on se perd en conjectures sur la fronde que vit la ma-jorité dans un contexte sous-régional où les majorités en place appellent au resserre-ment des rangs autour des leaders et érigent des digues infranchis-sables... Le débat sur la limi-tation des mandats présidentiels est cer-tainement à tenir sans cependant occulter les vrais problèmes auxquels font face nos pays: une urgence extrême d’existence comme état que rend impérieuse une fragilité du fait des guerres… Les Rwandais l’ont bien compris qui font chorus autour de Paul Kagame. Les Brazza-Congolais aussi qui ont

annoncé un referen-dum. Le nouveau porte-paro-le Thierry Mungala l’a dit avec force le 9 octo-bre à la face du monde sur TV5-Afrique: «La Constitution du Congo était une Constitution d’exception. Elle a rempli son rôle histori-que. La consultation du peuple est la règle qu’a choisie le Président de la République. Le même peuple consulté à l’époque est consulté aujourd’hui pour qu’il dise s’il accepte le nouveau projet. C’est le processus le plus démocratique qui soit. Le référendum c’est tout de même pas un crime d’état! C’est le nec plus ultra. Il n’y a pas de coup d’état qui passe par la consulta-tion du peuple».Tout ça après la mobi-lisation d’un intermi-nable fleuve humain à Brazzaville...Certes, s’il y a extrême urgence pour la MP à être reprise en mains, réorganisée, et qu’elle retrouve une âme per-due, la sortie du groupe dit G-7 un an et demi avant la fin de la man-dature du Président de la République est trop opportuniste pour être prise au sérieux. Si elle visait à prendre date avec l’Histoire, elle a permis à des leaders et des partis politiques qui se sont longtemps recherchés une identité à se dé-sengager du régime et à entraîner avec eux leur nouveau mentor, le jeune gouverneur du Katanga Moïse Katum-bi Chapwe. On rappelle que tous ces dirigeants furent derrière le richissime gouverneur de la Ban-que du Zaïre (Banque centrale et institut d’émission) de Mo-butu, Pierre Pay-Pay wa Syakassighe lors de sa candidature à la Présidentielle en 2011. Ils l’ont depuis aban-donné. Ils tentèrent plus tard de se ranger derrière une hypothé-tique candidature à la Primature d’un autre gouverneur richissime de la Banque Centrale du Congo Jean-Claude Masangu Mulongo avant de le lâcher en rase campagne. Les voilà rangés désormais derrière un autre ri-chissime personnage, gouverneur du riche Katanga Moïse Katum-bi Chapwe! Entre le G-7 et la MP, le débat paraît fondamentale-ment idéologique. Si à ce jour, Kabila a asséné des coups de sabot dans le visage de ses détrac-teurs, cela paraît loin d’être sa seule réponse.

T. MAToTU n

(suite de la page 2).

Marthe Tshisekedi ne quitte plus son mari. Depuis la maladie d’un homme désormaisquasi nonagénaire, elle s’est propulsée aux commandes et pistonne le fils Félix Tshilombo. DR.

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Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1333 | page 5.

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retour sur l’info |

à l’étranger, les médias sont dubitatifs sur Moïse Katumbi

Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1333 | page 6.

Moïse Katumbi ira-t-il jusqu’au bout? Pourra-t-il briguer la magistra-ture suprême? Depuis que le puissant gou-verneur du Katanga a démissionné du parti au pouvoir, le 29 septem-bre, les supputations vont bon train. à en croire certains observa-teurs, l’homme d’affai-res sera bien candidat à l’élection présidentielle de 2016. L’intéressé, lui, n’a rien officielle-ment décidé. «Moïse Katumbi veut prendre le temps de réfléchir», confiait-il récemment dans un entretien au Monde. Après la fronde des sept formations politiques (le «G7») qui ont quitté la ma-jorité, l’opposition a salué la démission de Moïse Katumbi. Sur Twitter, le doc-teur Denis Mukwege, renommé pour son aide aux victimes de violen-ces sexuelles dans l’est du pays, a félicité un «geste sans précédent» qui pourrait «inaugurer une ère nouvelle où l’intérêt public passe avant l’intérêt privé».«Qu’on l’aime ou non, homme d’état ou pas, cet homme est extrê-mement populaire, et sa popularité va bien au-delà du Katanga», résume un analyste politique congolais. Son bilan est «jugé largement supérieur à celui de n’importe quel autre gouverneur en RDC en matière de routes, d’écoles, d’ac-cès à l’eau, à l’électri-cité, aux hôpitaux». Par ailleurs, poursuit l’ana-lyste, «il puise dans sa propre poche pour des actions d’intérêt gé-néral» et «n’aurait pas besoin (ou relativement peu) de voler l’argent de l’état».Reste que, dans un pays où les alliances se font et se défont, certains Congolais se deman-dent si Moïse Katumbi ne joue pas un double jeu. à l’image de Nina

Kalumba, qui travaille dans l’événementiel, et ne cache pas sa mé-fiance. Le président sortant, Joseph Kabila, et Moïse Katumbi sont des «oiseaux de même plumage», estime-t-elle.

«oN PoURRA oUvRiR CeRTAiNS PLACARDS».Lors de son retour triomphal en décembre 2014, après plusieurs mois à l’étranger pour raison de santé, le patron du grand club de football Tout Puissant Mazembe avait expli-qué en swahili que le peuple congolais ferait barrage à un «troisième penalty» - une méta-phore interprétée com-me un refus d’un éven-tuel troisième mandat de Joseph Kabila, qui ne peut se représen-ter en 2016, selon la Constitution, mais qui entretient le doute sur ses intentions. Après cette pique, «il aurait dû être le premier à quitter la barque» de la majorité, mais il n’en a rien fait, commente Olivier Mwila, méde-cin. «Sait-il vraiment ce qu’il veut?», s’inter-roge-t-il, faisant part de son «inquiétude» quant à la «versatilité» du personnage.Dans le camp Ka-bila, l’affaire est traitée comme un «non-évé-nement». «C’est nor-mal qu’ils essaient de minimiser. Que peu-vent-ils faire d’autre? Ils tenteront probable-ment de l’accuser de détournements, cor-ruption, abus de biens sociaux…», commente l’analyste congolais. Une plainte du pré-sident a été déposée contre le gouverneur en juin pour fraude douanière. «Maintenant qu’il est «libre», on pourra ouvrir certains placards», confie Try-

phon Kin-kiey, ministre chargé des relations avec le Parlement. Lors d’une conférence de presse, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, est allé plus loin: «Tout un lot de documents indica-tifs de malversations» se trouve depuis un cer-tain temps au parquet général, a-t-il mis en garde.Moïse Katumbi, qui a déjà eu affaire à la justice, se dit en ordre avec la loi et prêt à en témoigner. La majorité risque, quoi qu’il en soit, de payer cher sa démission. «Beaucoup sont déjà avec lui, mais ils ne peuvent pas se dévoiler pour le mo-ment», affirme un dé-puté du PPRD qui n’a guère d’estime pour le gouverneur. «Certains ont entrepris dans les coulisses de quitter le PPRD», renchérit l’ex-pert lié à la Monusco.Le Katanga, riche région minière et poumon économique du pays, dont est aussi originaire Joseph Ka-bila, décidera-t-il pour le reste de la RDC? Pas impossible. Deux pontes du «G7», dont Gabriel Kyungu wa Kumwanza, sont aussi katangais. Preuve que la tension monte, le maire de la capitale provinciale, Lubum-bashi, a interdit la marche de l’opposition qui devait avoir lieu le 10 octobre. «Compte tenu du climat politique particulier qui prévaut au pays et en vue de préserver (..) la paix et (…) la tranquillité dans notre ville (…), des manifestations publiques (…) ne sont pas opportunes en ce moment et ne peuvent être autorisées et ce, pour des raisons sécuri-taires», a-t-il justifié.

HAbiboU bANGRé nLe Monde, Paris.

M oïse Katumbi entretient le flou

sur sa candidature à la présidentielle en 2016. Moïse Ka-tumbi sait-il ce qu’il veut? Jusqu’où Moïse Katumbi peut aller? Autant de titres inter-rogateurs lus dans la presse étrangère au lendemain de l’an-nonce de la double démission - du PPRD et de la province du Katanga - de celui qui est couramment présenté comme le richissime gouver-neur Moïse Katumbi Chapwe. Sa com est donc mal perçue. Ce qui est négatif...

La com du richissime ex-gouverneur du Katanga n’est pas perceptible dans l’opinion. Signe de débuts calamiteux. ici en compagnie de Kabila. DR.

ils s’épiaient depuis des mois. Aujourd’hui, en claquant la porte du parti présidentiel,

le futur ex-gouverneur du Katanga affiche clairement ses inten-tions: défier Joseph Kabila. Nul doute que ce dernier l’attend au tournant.Installez-vous confor-tablement, faites des provisions et, surtout, attachez vos ceintures. Ça risque de secouer. Le premier round de la campagne présiden-tielle congolaise vient de débuter, et c’est un poids lourd qui monte sur le ring: Moïse Katumbi. Le 29 sep-tembre, le gouverneur du Katanga, 50 ans, a claqué la porte du parti du président Joseph Kabila. Dans un com-muniqué, il solde une collaboration de plus de dix ans avec le chef de l’État, sans retenir ses coups. «Tout est mis en œuvre pour ne pas respecter la Constitu-tion», accuse-t-il, avant de dénoncer «le recul généralisé des libertés individuelles» et les «dérives inacceptables» du pouvoir. «La guerre est déclarée, dans tous les sens du terme», réagissait un ministre influent au lendemain de l’annonce.Hormis la brutalité de ses termes, l’annonce n’a pas vraiment sur-pris. Depuis plus d’un an, les deux hommes se jaugent, du coin de l’œil. Le premier geste de défi est venu de Katumbi, fin 2014, lorsqu’il a clairement signifié, en privé

comme en public, qu’il ne suivrait pas Ka-bila dans une aventure extraconstitutionnelle. Selon la loi fonda-mentale en vigueur, le président accomplit en effet son dernier man-dat, et celui-ci s’achève à la fin de 2016. Or il n’a jamais fait part, publiquement, de son intention de quitter le pouvoir…

«KATUMbi eST NU».La réaction de Ka-bila au défi lancé par Katumbi a été à son image: discrète et matoise. En janvier dernier, le gouverne-ment a d’abord ressorti de sa poche le projet de découpage des provin-ces. Celui-ci prévoit notamment la division du Katanga en quatre entités. Avec, pour conséquence, la dispa-rition de la base politi-que de Katumbi. Bien que prévue de longue date, cette réforme a été mal préparée. Si bien que Kinshasa a finalement décidé que les nouveaux gouver-neurs ne seraient plus élus, mais nommés. Outre son poste, Ka-tumbi perdra donc toute influence sur les nouvelles entités, où il aurait pu placer ses hommes. Ultime étape : l’introduction, au Parlement, d’une loi ouvrant la voie à des référendums et donc, comme certains le pen-sent, à une modification de la Constitution.Pour garder l’initia-tive, Katumbi n’avait plus d’autre choix que de sortir du bois. Le round d’observation est terminé, le voilà prêt à

mettre à exécution sa stratégie. Celle-ci in-clut une grande tournée à l’intérieur du pays précédant probable-ment une déclaration de candidature. Mais, d’abord, il compte constituer une large plateforme politique. On en voit déjà les pre-miers contours dans le «G7», cette alliance de sept partis frondeurs, exclus de la majorité présidentielle à la mi-septembre. Leur lettre de mise en garde à Kabila, qui leur a valu exclusion, développait les mêmes arguments que ceux de Katumbi et faisait part des mêmes craintes.Compte tenu de la proximité de ce dernier avec certaines figures du G7 – notamment avec Gabriel Kyungu wa Kumwanza, le pré-sident de l’assemblée provinciale du Katanga - il paraît difficilement concevable que ces initiatives n’aient pas été coordonnées. « Tout cela fait partie d’un plan très bien préparé », assure une source diplomatique occiden-tale à Kinshasa. Reste à savoir si Moïse Katum-bi parviendra à attirer dans ses filets d’autres cadres de la majorité.Dans un pays aussi vaste et divisé que la R-dCongo, cela ne suf-firait de toute façon pas à le porter facilement jusqu’au sommet de l’État. Certes, sa prési-dence du club TP Ma-zembe de Lubumbashi et les résultats obtenus dans sa province l’ont rendu populaire. On ignore en revanche si ce point de départ est susceptible de susciter

un véritable élan en sa faveur. Dans ce pays fortement divisé entre Est swahiliphone et Ouest lingalaphone, le degré d’importance du soutien dont il bénéfi-cie à Kinshasa et dans ses environs reste flou. Pour avoir de bonnes chances de succès, Katumbi devra s’allier avec au moins un ténor de l’opposition. Or, si des discussions sont en cours depuis plusieurs semaines, aucun accord n’a encore été scellé.Jean-Pierre Bemba? Il a beau être détenu par la Cour pénale interna-tionale (CPI), ses par-tisans ne désespèrent pas de le voir revenir dans l’arène. Lors de l’élection présiden-tielle de 2011, il avait préféré rester neutre, jugeant insuffisants les nombreux appels du pied qu’on lui avait adressés. Étienne Tshi-sekedi? Ces dernières semaines, l’homme d’affaires Katebe Ka-toto, le frère de Ka-tumbi, l’a rencontré en Belgique, où il est en convalescence depuis près d’un an.Mais le vieil opposant de 82 ans est peu enclin au compromis. «Un ticket serait intéressant pour nous, à condition que Katumbi soutienne notre candidature», indique un de ses pro-ches. Pas gagné. Reste Vital Kamerhe, appré-cié dans les grandes villes de l’extrême Est. Pour beaucoup d’op-posants cependant, la fiabilité de cet homme, qui fut un des plus pro-ches collaborateurs du président Kabila, reste sujette à caution.

«Sans sa carapace de gouverneur, Moïse est nu»

(suite en page 7).

Page 7: n°1333 | 1ère éd. Mardi 13 octobre ... · Rtvs-1. Mais à «Mashi-ta a Gizungu», on y vit rouge. Ne se fait-il pas appeler «Mfumu Mpa» (le nouveau Chef, le Dauphin) dans la

retour sur l’info |

Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1333 | page 7.

il entretient le flou évidemment, Kins-hasa fera tout pour faire capoter de telles alliances. Le président Kabila garde en effet de nombreux atouts en main, à commencer par la maîtrise du temps. Et rien n’indique qu’il soit prêt à se hâter. Le fameux «glissement» redouté par une bonne partie de la classe poli-tique - la stratégie qui consisterait à laisser le calendrier électoral prendre du retard, pour prolonger le mandat du chef de l’État - a en réalité déjà commencé. Initialement prévues pour octobre 2015, les élections locales ne se-ront de toute évidence pas organisées avant l’année prochaine, au mieux.Katumbi aura-t-il assez de souffle pour tenir pareil marathon? Sa fortune, acquise avant qu’il se lance en politi-que, passe pour consi-dérable. Mais, en RD Congo, une campagne présidentielle coûte cher. Très cher. Kinsha-sa n’hésitera pas à s’en prendre à ses intérêts,

notamment dans les mines et la logistique, et menace déjà d’ouvrir certains dossiers finan-ciers. «Sans sa cara-pace de gouverneur, Katumbi est nu, assure Tryphon Kin-kiey Mu-lumba, le ministre des Relations avec le Parle-ment. Quelqu’un qui a exercé ces fonctions a forcément des choses à se reprocher». Voilà qui promet… Cela étant, Katumbi a certaine-ment pris ses précau-tions. Il a tout intérêt, désormais, à mettre une pression maximale sur le pouvoir afin que celui-ci respecte stric-tement le calendrier et la Constitution. C’est sur cet argument clé qu’il compte mobiliser l’alliance la plus large possible, des déçus de la majorité aux op-posants radicaux, en passant par la société civile. Il a déjà com-mencé à l’étranger, notamment en recrutant le cabinet de lobbying Akin Gump à Washing-ton, qui plaide sa cause auprès du département d’État. Mining com-pany of Katanga, sa société, dirigée par Carine Katumbi, son épouse, a déboursé pour cela plusieurs centaines de milliers de dollars. En réalité, les capitales occidentales sont déjà convaincues. Les Constitutions sont de plus en plus des textes sacrés…Katebe Katoto, frère et mentor de Moïse Katumbi, fera-t-il bénéficier son cadet de son expérience politique? Tous deux hommes d’affaires, ils ont marché dans les pas de leur père, Nissim Soriano, un Grec de confession juive. Mais Katebe Katoto, qui sert d’ores et déjà d’émis-saire à son frère, en sait plus long sur le monde cruel de la politique. Au tournant des an-nées 2000, il a été un membre très influent du RCD-Goma, une rébellion à l’époque proche du Rwanda. Ce lien pourrait éveiller des soupçons dans l’Ouest du pays, où toute connexion réelle ou supposée avec Ki-gali est souvent utilisée à des fins politiciennes. Les origines burun-daises de son épouse, Carine, qui a géré ses affaires tandis qu’il était gouverneur du Katanga, pourraient également être retenues contre lui. Dans une campagne où tous les coups seront permis, nul doute que son mé-tissage lui sera égale-ment reproché (...).

PieRRe boiSSeLeT n Jeune Afrique,

8 oct. 15.

Souvent présenté comme un concur-rent politi-

que direct de Joseph Kabila, le président congolais, Moïse Ka-tumbi a démissionné du Parti du peuple pour la reconstruc-tion et la démocratie (PPRD), la formation au pouvoir. il quitte également son poste de gouverneur du Katanga, la province la plus riche du pays qu’il dirigeait depuis huit ans. interview.Pour quelles raisons avez-vous décidé de quitter le Parti du peuple pour la recons-truction et la démo-cratie (PPRD) du président Joseph Ka-bila et dans le même temps votre poste de gouverneur?J’ai annoncé depuis 2012 que je quitterai le parti si les élections des gouverneurs n’étaient pas organisées à temps. Quand j’ai rejoint le parti, il respectait la Constitution. Ce n’est plus le cas.

En République dé-mocratique du Congo (RDC), les gouverneurs sont élus. Ils doivent être élus. Aujourd’hui, à cause du glissement du calendrier électoral, les gouverneurs sont dans l’illégalité, moi y compris en tant que gouverneur du Ka-tanga. Mais plutôt que d’organiser les élec-tions régionales, il a été décidé de nommer des commissaires spé-ciaux pour remplacer les gouverneurs. Cette décision est anticons-titutionnelle. A qui ces commissaires vont-ils rendre des comptes? Sûrement pas aux as-semblées régionales ni donc aux électeurs.C’est un très mauvais exemple pour no-tre jeune démocratie congolaise. Je l’ai dit plusieurs fois au sein du PPRD, mais ma vision sur la nécessité de respecter la Consti-tution n’est pas parta-gée par la majorité dans le parti, donc je m’en vais. Parallèlement, en tant que démocrate, je ne peux pas accepter les atteintes aux droits de l’homme qui se mul-

tiplient : arrestations arbitraires, intolérance politique, attaques à la liberté d’expression…

Subissez-vous des pressions depuis l’annonce de votre décision de claquer la porte du PPRD?On m’accuse de tra-hison et je reçois des menaces tous les jours.

L’opposition dénonce les atteintes aux droits de l’homme depuis longtemps. Pourquoi, si cette situation vous est intolérable, avez-vous tant attendu avant de faire de même?Ce n’est pas la premiè-re fois que je dénonce cela. En revanche, je n’ai jamais agi de la sorte dans mon Etat du Katanga. On n’y a jamais arrêté de jour-nalistes, l’opposition y a tenu des meetings… Mais là, il fallait dire non.

vous appelez à la création d’un large mouvement démocra-tique. Allez-vous créer votre propre forma-tion politique?

Non. Moïse Katumbi veut prendre le temps de réfléchir. Laissons la majorité, l’opposition et la société civile tra-vailler ensemble pour sauver et renforcer notre jeune démocratie. Nous ne pouvons pas accepter le glissement du calendrier électoral. Sinon, un beau jour, on nous dira que ce report des élections est nor-mal, constitutionnel. C’est inacceptable. Il faut dire non à cette manœuvre.

vous demandez la création d’un gou-vernement d’union nationale?Non. Une telle solution « énerve » la Consti-tution. Il y a eu des élections, il faut donc respecter la parole don-née aux électeurs.

Allez-vous vous por-ter candidat à la pré-sidentielle de 2016?Je ne dis pas que je vais me porter candidat, je vais d’abord prendre un peu de repos et réflé-chir à l’avenir. Je suis entré en politique pour aider la population. Je vais me battre pour que

la Constitution soit res-pectée. Et puis je vais travailler pour renfor-cer la démocratie avec les forces vives du pays et en finir avec le flou qui entoure l’interpréta-tion de la constitution.

Demandez-vous à la population de descen-dre dans la rue pour défendre la démocra-tie congolaise?Mon objectif est de fa-voriser le dialogue pour revenir à la raison. Si le président Joseph Kabila ne veut pas comprendre alors… c’est une autre chose. Ceci dit, Joseph Kabila n’a pas encore dit qu’il se présente-rait pour un troisième mandat. Ce troisième mandat n’est pas dans la Constitution, il faut la respecter. Nous tirons notre pouvoir du peuple. Quand en janvier 2015 les jeunes sont sortis dans la rue pour rappeler cela, il y a eu des morts. Il faut donc aider le président à terminer son mandat, réconcilier le pouvoir et la population.

CHRiSToPHe CHâTeLoT nLe Monde,

Paris, 3 oct. 15.

(suite de la page 6).

«il est nu» Les médias perplexes après le coup de colère de Katumbi

La maladie était plus forte que ses pourfendeurs

L’abbé Apollinaire Malu Malu a présenté «sa démission de ses fonctions de président de la CÉNI, la Com-mission électorale nationale indépendante, institution» au prési-dent de la République Joseph Kabila, «pour raisons de santé» et ce-lui-ci en a «pris acte», a annoncé le commu-niqué officiel lu à la télévision Rtnc.Composée de membres issus de diverses com-posantes de la popula-tion (partis politiques de la majorité et de l’opposition, société civile), la CéNI a été mise en place après de longs mois de négo-ciations et de savants dosages. Le président de la République a demandé à la société civile, dont était «issu» l’ecclésiastique quin-

quagénaire de se réunir «pour désigner son remplaçant».Originaire du Nord-Ki-vu, l’abbé Malu Malu appartient à l’ethnie Nande. Il obtiendra un doctorat en Sciences politiques à l’Universi-té de Grenoble-II (Uni-versité Pierre-Men-dès-France) en 1988, ainsi que plus tard une maîtrise en Sciences des droits de l’homme, et un diplôme d’études approfondies en Scien-ces politiques, en philo-sophie et en théologie à Lyon1. Entre 1993 et

1996, il est curé de la paroisse de Monestier-de-Clermont, dans le diocèse de Grenoble. En 1997, il revient au pays, où il occupera la fonction de vice-rec-teur puis de recteur à l’Université du Graben à Butembo. Il y est également président du Consortium agriculture urbaine de la Ville. En 2003, il est nommé Expert au Service présidentiel d’études stratégiques attaché au Cabinet du Président de la République Joseph Kabila. En 2003, il est

nommé à la tête de la Commission électorale indépendante, chargé de superviser l’enrôle-ment des électeurs et de l’organisation des différentes élections devant se tenir en 2005 et 2006. En 2006 le Cardinal Etsou critique Malu Malu. L’abbé, qui n’a aucune influence sur les votes, et au vu des résultats, dément très fortement. Fin 2007, il est chargé des travaux préparatoires de la Conférence de Goma en vue d’une issue à la guerre du

Kivu. Le 20 mars 2008, il reçoit un Honoris Causa de l’Université de Liège pour avoir réussi à organiser des élections démocrati-ques et transparentes, qui était alors un pays très instable politique-ment parlant.Chef du premier groupe parlementaire d’oppo-sition (UDPS et alliés) à l’Assemblée natio-nale, le Dép. Samy Badibanga, n’était pas surpris samedi de cette démission, no-tant auprès de l’Afp que l’abbé Malu Malu

«était indisponible de-puis un bon moment». «Malu Malu était l’ex-pert attitré de la CéNI (...)», faisant allusion au fait que l’abbé était crédité d’avoir organisé en 2006 les premières élections libres depuis l’indépendance du pays en 1960, au sortir de deux guerres ayant ravagé le pays entre 1996 et 2003. Pour l’élu, la démission de l’abbé «va compliquer les choses» alors que le temps est compté pour organiser les prochains scrutins et que le fichier électoral issu de la pré-sidentielle et des légis-latives de 2011 est jugé totalement «corrompu» par l’opposition et que l’enrôlement des nou-veaux majeurs est au cœur des enjeux.Soigné à l’étranger pour une maladie non rendue publique, Malu-Malu, critiqué par des princes de l’église ca-tholique, était absent du pays depuis des mois. Il avait fait une brève apparition en avril pour une conférence de pres-se où il était apparu fort affaibli, coiffé d’une casquette pour dissi-muler la cicatrice d’une opération chirurgicale. Compte tenu de ce que l’on savait de son état de santé, «tout laisse croire qu’on a voulu gagner du temps» en le maintenant en place, confie Samy Badiban-ga, rapoorte l’Afp.

on le savait, mais on refusait d’y

croire. Voilà qu’à treize mois des scrutins natio-naux - la présidentielle et les législatives - la rumeur est confirmée. Samedi 10 octobre , une annonce de la présidence de la Ré-publique faisait état de la démission de l’abbé Apollinaire Malu Malu Muholongu, président de la CéNI, chargée d’organiser ces élec-tions.

Critiqué par des princes de l’église catholique, c’est la maladie qui a eu raison de Malu Malu. DR.

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Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1330 | page 8.

projet de budget de l’état 2016 |

Après le dépôt du projet de loi de reddition des comptes, le Parlement en passe d’examiner le budget 2016

(suite en page 9).

Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1333 | page 8.

ReCeTTeSN° LibeLLé PRéviSioNS RéALiSATioN %

1. 1 Recettes du Budget Général 7.449.004.345.919,00 5.679.069.005.231,10 76,24%

1.1 1 Recettes internes 5.480.395.169.919,00 4.332.498.471.658,97 79,05%

1.2 1 Recettes extérieures 1.968.609.176.000,00 1.346.570.533.572,13 68,40%

2. 1 Budgets Annexes 516.429.915.000,00 117.790.998.345,00 22,81%

3. 1 Comptes Spéciaux 307.999.348.000,00 256.122.612.752,56 83,16%

ReCeTTeS ToTALeS 8.273.433.608.919,00 6.052.982.616.328,66 73,16%

DéPeNSeSN° LibeLLé PRéviSioNS exéCUTioNS %

1. Dépenses du Budget Général 7.449.004.345.919,00 5778052250508,08 77,57

1.1 Dette publique en Capital 258.382.619.000,00 228.155.410.243,36 88,30

1.2 Frais financiers 110.685.171.000,00 145.974.587.781,29 131,88

1.3 1 Dépenses de Personnel l.707.597.426.298,00 1.620.233.633.329,07 94,88

1.4 1 Biens et matériels 249.747.663.241,00 237.207.125.081,39 94,98

1.5 1 Dépenses de Prestations 453.097.413.128,00 277.259.389.382,20 61,19

1.6 Transferts et interventions de l’Etat 1.822.557.425.272,00 1.570.234.026.628,11 86,16

1.7 Equipements 1.646.990.863.900,00 1.381.707.093.391,83 1 83,89

1.8. Construction, Réfection, Réhabilitations 1.199.945.764.080,00 317.280.984.670,83 26,44

2. Budgets Annexes 516.429.915.000,00 117.790.998.345,00 22,81

3. Comptes Spéciaux 307.999.348.000,00 256.122.612.752,56 1 83,16

DePeNSeS ToTALeS 8.273.433.608.919,00 6151965861605,64 1 74,36

Le Gouver-nement a déposé à l’Assemblée

nationale le projet de loi portant reddition des comptes pour l’exercice 2014, ceci conformément aux articles 172 et 173 de la Constitution de la République et en application des articles 28, 29, 30, 81, 82, 84, 87 et 127 alinéa 5 de la Loi n° 11/011 du 13 juillet 2011 relative aux Finances Publiques. Conformément aux lois du pays, le Gouvernement a présenté tout récemment en Conseil des ministres les réalisations des recettes d’une part, et l’exécution des dépenses, d’autre part.Le rapport présenté en Conseil des ministres par le Vice-ministre des Finances Albert Mpeti en l’absence du ministre titulaire Yav Mutond en mission, indique le cadre macroéconomique retenu dans cette loi de Finances. Il présente les opérations proprement dites d’exécution du budget, telles qu’elles ont été appréhendées à partir du Compte Général du Trésor, des livres de caisse des Comptables Publics, des Receveurs des Douanes ainsi que des états financiers des divers Services et Organismes de gestion des ressources, tant intérieures qu’extérieures. Le PEG (Programme économique du Gouvernement) comporte les objectifs ci-après:w La poursuite et le financement des réformes institutionnelles, en vue de renforcer l’efficacité de l’état;w la consolidation de la stabi1ité macroéconomique et l’accélération de la croissance et la création d’emplois;w la poursuite de la construction et de la modernisation des infrastructures de base;w l’amélioration du cadre de vie et des conditions sociales de la population; w le renforcement du capital humain et de l’éducation à la nouvelle citoyenneté;w le renforcement de la diplomatie et de la coopération au développement.Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement a inscrit, dans la loi de Finances de l’exercice

2014, un train de mesures sur le plan politique, économique, diplomatique et sécuritaire:w Au plan politique, diplomatique et sécuritaire: il s’agissait de la poursuite de la réforme du secteur sécuritaire, le rétablissement de l’autorité de l’état sur toute l’étendue du territoire national ainsi que l’organisation des élections locales, provinciales et sénatoriales;w Au plan économique: l’action du gouvernement consistait à l’intensification des efforts de mobilisation des ressources budgétaires, ainsi que la réalisation des divers autres projets liés notamment, au désenclavement des provinces, à l’électrification du monde rural, à l’équipement et au renforcement des petites et moyennes entreprises, en vue de la création d’une classe moyenne, à la réhabilitation des infrastructures des centres et instituts de recherche, de même qu’à la relance de la recherche agricole et forestière.Notons que la loi de Finances de l’exercice 2014 a poursuivi la mise en œuvre des innovations de la loi, relative aux Finances Publiques, notamment l’approche de la gestion axée sur les résultats.Grâce aux allocations budgétaires, le Gouvernement a pu mener beaucoup d’autres actions en matière de réformes fiscales sur l’amélioration du climat des affaires et le niveau d’investissements, ainsi que sur le renforcement et l’encadrement des administrations fiscales et non fiscales. Le cadre macroéconomique sous-tendant l’élaboration des prévisions budgétaires de 2014, aussi bien au niveau central que provincial, fixe les indicateurs suivants:w Taux de croissance du PIS début période: 8,70%w Déflateur du PIS début période: 2,20%w Taux d’inflation moyen début période: 3,90%w Taux de change moyen : 927,97 FC/USDw PIB nominal (en milliards de Fc): 21.828,2.La loi de Finances de l’exercice 2014 a été

votée en équilibre, tant en recettes qu’en dépenses, à FC 8.273,43 milliards dont 37,9% du PIB. Comparé au budget de l’exercice 2013, qui était de FC 7.259,09 milliards, il s’était dégagé un taux d’accroissement de 14,0 %. Les prévisions et les exécutions budgétaires en 2014 se présentent comme suit:Il s’avère qu’après exécution dudit Budget, les indicateurs macroéconomiques ayant servi de toile de fond à son élaboration se présentent comme suit: w Taux de croissance du PIB fin période: 9,50%w Déflateur du PIB fin période: 3,09%w Taux d’inflation moyen fin période: 1,03%.w Taux d’inflation fin période: 1,24%w Taux de change fin période: 925,1847 FC/USD.w Taux de change moyen 924,51 FC/USDw PIB nominal (en milliards de Fc): 33.924,28

exéCUTioNDU bUDGeT 2014.Voté en équilibre, tant en recettes qu’en dépenses, à FC 8.273,43 milliards, l’exécution du budget du pouvoir central au 31 décembre

2014 renseigne, dans l’ensemble, FC 6.052,98 milliards en recettes, soit un taux de réalisation de 73,16% et FC 6.151,97 milliards en dépenses, soit un taux d’exécution de 74,36 % par rapport aux prévisions.Comparées aux exécutions de 2013, qui étaient de FC 4.518,11 milliards des recettes et FC 4.622,96 milliards des dépenses, il se dégage une progression de 33,97 % pour les recettes et de 33,07% pour les dépenses.Suivant le tableau 1 en annexe du présent rapport, les recettes mobilisées par le Pouvoir Central de FC 6.052,98 milliards sont réparties comme suit:w Recettes Internes: FC 4.332,50 milliards;w Recettes Extérieures: FC 1.346,57 milliards;w Recettes des Budgets Annexes: FC 117,79 milliards;w Recettes des Comptes Spéciaux: FC 256,12 milliards.Quant aux dépenses exécutées, elles ont été de FC 6.149,86 milliards, réparties ci-après:w Dépenses courantes: FC 4.079,06 milliards;w Dépenses d’Investissement: FC 1.698,99 milliards;w Dépenses des Budgets Annexes: FC

117,79 milliards;w Dépenses des Comptes Spéciaux: FC 256,12 milliards.Il se dégage de la comparaison entre les recettes réalisées et les dépenses exécutées, un écart négatif de FC 98,98 milliards.La Loi de Finances du pouvoir central comprend:w le budget général;w les budgets annexes; w les comptes spéciaux.

exéCUTioN DU bUDGeT GéNéRAL.Le budget général est composé des recettes internes et extérieures ainsi que des dépenses courantes et d’investissements.En 2014, les recettes du budget général réalisées ont été de FC 5.679,07 milliards, tandis que les dépenses exécutées ont été de FC 5.778,05 milliards. Il se dégage un déficit de trésorerie de FC 98,98 milliards résultant de la différence entre les recettes encaissées et les dépenses payées du budget général.

Des recettes.Les réalisations du budget général de FC 5.679,07 milliards comprennent essentiellement les recettes courantes de FC 4.332,50 milliards et les recettes extérieures

encaissées de FC 1.346,57 milliards.

recettes internes.Les recettes courantes réalisées de FC 4.332,50 milliards représentent 79,05 % de réalisation par rapport aux prévisions de FC 5.480,40 milliards.Elles sont constituées de:w Recettes de la DGDA;w Recettes de la DGI Hors Pétroliers;w Recettes non fiscales;Recettes des Pétroliers producteurs.Quant au projet de budget 2016, il repose sur les principaux indicateurs et agrégats macroéconomiques ci-après:w Taux de croissance du PIB: 9,0%.w Déflateur du PIB: 3,41%w Taux d’inflation moyen: 3,4 %.w Taux d’inflation fin période: 3,3%.w Taux de change moyen: 933,45 FC/USD.w Taux de change fin période: 939,9 FC/USD.w PIB Nominal : 41.027 milliards de FC.Le budget du pouvoir central de l’exercice 2016 est présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à 8.437,4 milliards de FC, soit 20,6% du PIB et un

taux de régression de 0,7% par rapport à la loi de finances de 2015 arrêtée à 8.496,3 milliards de FC.Recettes.Les recettes de l’ordre de 8.437,4 milliards de FC sont constituées des recettes du budget général évaluées à 7.205,1 milliards de FC, des recettes des budgets annexes projetées à 830,4 milliards de FC et des recettes des comptes spéciaux chiffrées à 401,9 milliards de FC.Les recettes du budget général comprennent les recettes internes de l’ordre de 5.791,2 milliards de FC et les recettes extérieures de 1.413,9 milliards de FC, représentant respectivement 80,4% et 19,6% du budget général. Les recettes internes contiennent les recettes courantes d’un import de 5.697,9 milliards de FC et les recettes exceptionnelles estimées à 93,3 milliards de FC. Les recettes courantes sont réparties de la manière suivante:w Recettes des douanes et accises: 2.576,1 milliards de FC contre 2.579,3 milliards de FC de l’exercice 2015, soit 0,1% de régression due à la baisse des accises intérieures, suite à l’amenuisement des activités tabacicoles et des droits des douanes, consécutif à la suppression des barrières douanières dans le cadre du COMESA. w Recettes des impôts: 2.246,1 milliards de FC contre 2.374,8 milliards de FC en 2015, soit 5,4% de régression due notamment à la baisse des cours des principaux produits d’exportation du pays et au faible niveau de l’impôt sur les bénéfices et profits des entreprises de petite taille.w Recettes non fiscales encadrées par la DGRAD: 699,9 milliards de FC contre 622,5 milliards de FC en 2015, soit 12,4% d’accroissement provenant essentiellement de la vente des licences de télécommunication et des effets d’entraînement de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, notamment au titre de pas de porte;w Recettes des pétroliers producteurs:

Source: Ministère des Finances, Kinshasa, septembre 2015.

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Le projet de budget approuve8 milliards mais les besoins exprimés dépassent les 15 milliards

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w Recettes des pétroliers producteurs: 175,8 milliards de FC contre 427,5 milliards de FC en 2015, soit une régression de 58,90/0 due essentiellement à la baisse des cours du baril passant de 100 USD prévisionnel à moins de 50 USD sur le marché international.Les recettes exceptionnelles évaluées à 93,3 milliards de FC proviennent du produit des emprunts intérieurs à lever sur le marché interne pour le financement des investissements dans les secteurs porteurs de croissance. Les recettes extérieures se chiffrent à 1.413,9 milliards de FC contre 1.582,0 milliards de FC en 2015, soit un taux de régression de 10,6%. Elles sont constituées de:w Recettes d’appuis budgétaires chiffrées à 38,1 milliards de FC comprenant une enveloppe de 30,4 milliards de FC au titre d’allègement issu du Contrat de Désendettement et de Développement, conclu avec la France pour financer notamment le secteur de l’éducation et 7,7 milliards de FC provenant de l’Espagne pour le projet de lutte contre le paludisme.w Recettes de financement des investissements d’un import de 1.375,8 milliards de FC comprenant les dons projets de l’ordre de 606,2 milliards de FC attendus des bailleurs bi et multilatéraux et les emprunts projets de 769,6 milliards de FC, constitués essentiellement des emprunts obligataires de 653,4 milliards de FC à contracter par le Gouvernement sur le marché financier international pour le financement des projets des secteurs porteurs de croissance et d’une enveloppe de 100,0 milliards de FC attendus du partenariat conclu entre le Gouvernement et le consortium Huawei, pour l’informatisation et la télécommunication des administrations financières ainsi que la construction des hôpitaux généraux de référence, des centres de santé et des écoles techniques et professionnelles.

w Les recettes des budgets annexes se chiffrent à 830,4 milliards de FC contre 535,0 milliards de FC en 2015, soit un taux d’accroissement de 55,2%. Elles concernent les recettes des universités et instituts supérieurs ainsi que des hôpitaux généraux de référence.Les recettes des comptes spéciaux estimées à 401,9 milliards de FC contre 375,1 milliards de FC en 2015, soit un taux d’accroissement de 7,20/0. Elles se rapportent aux comptes d’affectation spéciale répertoriés à ce jour.

Dépenses.Les dépenses projetées pour l’exercice 2016 se chiffrent à 8.437,4 milliards de FC contre 8.496,3 milliards de FC de l’exercice 2015, soit une régression de 0,7%. Elles sont réparties en budget général, budgets annexes et comptes spéciaux en équilibre avec les recettes correspondantes.Les dépenses du budget général sont ventilées

par nature économique de la manière suivante:w Dette publique en capital: 197,1 milliards de FC, représentant 2,7% des dépenses du budget général et un taux de régression de 16,8% par rapport à son niveau de 2015 situé à 236,8 milliards de FC. Ce montant servira au remboursement de la dette extérieure et d’une fraction de la dette intérieure.

w Frais financiers: chiffrés à 104,5 milliards de FC comme en 2015, soit 1,5% des dépenses du budget général, destinés au paiement des intérêts sur la dette extérieure, des commissions bancaires et de la créance titrisée de la Banque Centrale du Congo.w Dépenses de personnel: estimées à 2.139,2 milliards de FC, soit 29,7% des dépenses du budget général et un taux d’accroissement de 9,1% par rapport à leur niveau de l’exercice 2015 situé à 1.960,7 milliards de FC. En

sus de l’impact de la poursuite de la rationalisation des rémunérations, ce montant couvrira la mécanisation des non payés dans les secteurs prioritaires ainsi que les nouvelles actions salariales liées à la mise en œuvre des lois de programmation de la Police et des FARDC. w Biens et matériels: 222,7 milliards de FC, soit 3,1% des dépenses du budget général et un taux de régression de 17,0% par rapport à leur niveau de 2015 situé à 268,2 milliards de FC, justifiée par la contrainte budgétaire. w Dépenses de prestations: 387,8 milliards de FC, soit 5,4% des dépenses du - budget général et un taux de régression de 6,2% par rapport à leur niveau de 2015 situé à 413,3 milliards de FC, justifiée par la contrainte budgétaire. w Transferts et interventions de l’Etat: chiffrés à 2.142,1 milliards de FC, soit 29,70/0 des dépenses du budget général et un taux d’accroissement

de 16,8% par rapport à leur niveau de 2015 de l’ordre de 1.833,8 milliards de FC, justifié par l’impact des opérations électorales et la prise en compte des besoins de fonctionnement des nouvelles provinces;

w équipements: 1.367,5 milliards de FC, soit 19,0% des dépenses du budget général et un taux de régression de 18,1% par rapport à l’enveloppe retenue en 2015 chiffrée à 1.669,2 milliards de FC, justifié par le reclassement de certaines natures économiques au regard de la nouvelle nomenclature budgétaire.w Construction, réfection, réhabilitation, addition d’ouvrage et d’édifice, acquisition immobilière: 644,2 milliards de FC, soit 8,9% des dépenses et un taux de régression de 40,7% par rapport à l’enveloppe retenue en 2015 chiffrée à 1.087,2 milliards de FC, justifié par le reclassement des natures économiques

par rapport à la nouvelle nomenclature budgétaire.

exéCUTioNDU bUDGeT à FiN JUiN 2015.Au cours du premier semestre 2015, les recettes ont été mo-bilisées à hauteur de 2.866,9 milliards de FC contre les dépenses exécutées de l’ordre de 2.598,9 milliards de FC, soit un solde po-sitif de 267,9 milliards de FC.

Réalisationdes recettes à fin juin 2015.Les recettes globales de 2.866,9 milliards de FC mobilisées à fin juin 2015 renseignent un taux de réalisation de 67,5% par rapport aux prévisions linéaires de l’ordre de 4.248,2 mil-liards de FC. Ces re-cettes sont constituées des réalisations au titre du Budget général de 2.472,7 milliards de FC (65,2% de réalisation), des budgets annexes de 248,1 milliards de FC (92,8% de réalisation) et des Comptes spé-ciaux de 146,0 mil-liards de FC (77,9% de réalisation). Au titre de budget gé-néral, les recettes cou-rantes se sont situées à 2.280,3 milliards de FC réparties comme suit:w Recettes des douanes et accises: 942,4 mil-liards de FC (73,1% de réalisation);w Recettes des impôts: 949,4 milliards de FC (80,0% de réalisation);w Recettes non fiscales (DGRAD): 304,3 mil-liards de FC (97,7% de réalisation);w Recettes des pétro-liers producteurs: 84,3 milliards de FC (39,4% de réalisation).Les recettes extérieures réalisées à fin juin ren-seignent les statistiques de l’ordre de 192,4 milliards de FC, soit un taux de réalisation de 24,3%.

Exécution des dépenses à fin juin 2015.Les dépenses globales exécutées à fin juin 2015 se chiffrent à 2.598,9 milliards de FC, contre une prévi-sion linéaire de 4.248,2 milliards de FC, soit un taux d’exécution de 61,2010. Ce montant est ventilé comme suit:w Budget général : 2.204,8 milliards de FC;w Budgets annexes: 248,1 milliards de FC;w Comptes spéciaux: 146,0 milliards de FC.

S’agissant du Bud-get général, le niveau d’exécution par ru-brique budgétaire se présente de la manière suivante:w Dette publique: 88,2 milliards de FC, soit 74,5% d’exécution;w Frais financiers: 53,6 milliards de FC, soit une exécution de 102,6% ;w Dépenses de person-nel: 862,8 milliards de FC, soit un taux d’exé-cution de 94,7%;w Biens, matériels et prestations: 54,5% d’exécution, soit 306,9 milliards de FC dont 118,4 milliards de FC pour les institutions (69,3010)1 166,5 milliards de FC pour les ministères (50,1%), 12,0 milliards de FC pour les charges com-munes (25,40/0), 7,9 milliards de FC pour le financement des réformes (99,10/0), 2,0 milliards de FC pour la subvention aux services déconcentrés (50,0%);w Transferts et sub-ventions: 84,70/0 d’exécution, soit 560,9 milliards de FC, dont 375,8 milliards de FC de TVA remboursable (118,9%);w Investissements: 21,1% d’exécution, soit 292,6 milliards de FC dont 57,4 milliards de FC des projets du Gouvernement cen-tral (102,0%), 22,5 milliards de FC de la contrepartie (75,10/0), 40,8 milliards de FC des projets des pro-vinces (7,4%) et 171,9 milliards de FC des ressources extérieures (23,0%);w Dépenses exception-nelles: 39,7 milliards de FC, soit 38,9%;Les budgets annexes et comptes spéciaux se chiffrent respective-ment à 248,1 milliards de FC et 146,0 mil-liards de FC.

Perspectivesà fin décembre 2015.

Perspectivedes recettes.Les recettes pour-ront atteindre 5.749,8 milliards de FC dont 4.566,7 milliards de FC des recettes courantes réparties comme suit:w DGDA : 1.893,7 milliards de FC, soit 73,4%;w DGI: 1.898,8 mil-liards de FC, soit 80,0%;w DGRAD: 605,6 milliards de FC, soit 97,3010;w Pétroliers produc-teurs: 168,6 milliards de FC, soit 39,4%.

SYNTHèSE DU projET DE BUDGET 2016

N° ReCeTTeS

bUDGeT 2014 bUDGeT 2016 PRoJeT DU bUDGeT 2016

voTe eN FRC voTe eN FRC PRoJeT eN FRC

A BUDGET GENERAL 7 449 004 345 919 7 686 218 963 428 7 206 097 792 274

1 RECETTES INTERNES 5480395169919 6004 190458794 5791241037084

2 RECETTES EXTERNES 1 968609 176000 1 582028504 634 1 413856 755 190

B BUDGETS ANNEXES 516429 916 000 636021 391 940 830367234 210

C COMPTES SPECIAUX 307999348 000 376109612016 401946 634 994

ReCeTTeS ToTALeS 8273433 608 919 8496 349 867 384 8437401 561 478

N° DePeNSeSbUDGeT 2014 bUDGeT 2016 PRoJeT DU

bUDGeT 2016

voTe eN FRC voTe eN FRC PRoJeT eN FRC

A bUDGeT GeNeRAL 7449004 345 919 7686 218 963 428 7206097792274

1 DETTE PUBLIQUE EN CAPITAL 258 382 619000 236 806 650 000 197 111 720000

2 FRAIS FINANCIERS 110685 171 000 104 494 876 000 104 532 406 000

3 DEPENSES DE PERSONNEL 1 707597426298 1 960 684 885 873 2 139 214 027 924

4 BIENS ET MATERIELS 249747663 241 268 227155 776 222 730 004 515

5 DEPENSES DE PRESTATIONS 453 097 413128 413282261199 387758 432 070

6TRANSFERTS ET INTERVENTIONS DE L’ETAT

1822557425 272 1833 835 744 286 2142068 519189

7 EQUIPEMENTS 1 646 990 863 900 1 669 199 557 619 1 367470751 563

8CONSTRUCTIONS, REFECTIONS, REHABILITATIONS

1199 945 764 080 1099687832675 644 211931013

b bUDGeTS ANNexeS 616429 916 000 636021 391 940 830 367 234 210

C CoMPTeS SPeCiAUx 307 999 348 000 376109 612 016 401 946 634 994

DePeNSeS ToTALeS 8273433 608 919 8496 349 867 384 8437401 561 478

SoLDe 0 0 0Source: Ministère du Budget, Kinshasa, septembre 2015.

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Ainsi, les réalisations probables des recettes courantes à fin décem-bre 2015 pourront se situer à 4.566,7 mil-liards de FC, en deçà de l’objectif budgétaire fixé à 6.004,2 milliards de FC, soit une moins-value de 1.437,5 mil-liards de FC.

Perspectivedes dépenses.Par rapport aux pré-visions, l’exécution probable des dépenses à fin 2015 par grande rubrique budgétaire se présente comme suit:w Dette publique: 176,4 milliards de FC, soit 74,5%;w Frais financiers: 107,2 milliards de FC, soit 102,6%;w Dépenses de person-nel: 1.976,7 milliards de FC, soit 108,5 %;w Biens, matériels et prestations: 613,9 milliards de FC, soit 54,5% dont 236,8 milliards de FC pour les institutions et 348,9 milliards de FC pour les ministères;w Transferts et subven-tions: 1.121,9 milliards de FC, soit 84,7%, dont 751,5 milliards de FC de TVA remboursable;w Investissements: 585,3 milliards de FC, soit 21,1%, dont 114,7 milliards de FC des projets du Gouver-nement central, 45,1 milliards de FC de la contrepartie, 81,7 mil-liards de FC des projets des provinces et 343,8 milliards de FC des res-sources extérieures;w Dépenses exception-nelles: 79,3 milliards de FC, soit 38,9%;w Budgets annexes et comptes spéciaux: 496,2 milliards de FC et 292,1 milliards de FC respectivement.

DU PRoJeTDe Loi De FiNAN-CeS 2016.En raison de l’impor-tance des besoins des services chiffrés à plus de 15.402,4 milliards de FC à l’issue des conférences budgé-taires par rapport au niveau projeté des recettes de l’ordre de 8.437,4 milliards de FC, des ajustements ont été opérés pour établir l’équilibre du budget et ce, conformément aux prescrits de l’article 14 de la Loi relative aux finances publiques (LOFIP).Ainsi, le projet de Loi de finances 2016 est arrêté en équilibre en recettes et en dépenses,

à 8.437,4 milliards de FC représentant 20,6% du PIB.

Niveau des recettes.Les recettes attendues pour l’exercice 2016 se chiffrent à 8.437,4 milliards de FC contre 8.496,3 milliards de FC en 2015, soit un taux régression de 0,7 %. Elles sont réparties de la manière suivante:w Recettes du Budget général : 7.205,1 mil-liards de FC;w Recettes des Budgets annexes : 830,4 mil-liards de FC;w Recettes des Comptes spéciaux: 401,9 mil-liards de FC.

Recettesdu budget général.Ces recettes d’un niveau de 7.205,1 milliards de FC com-prennent les recettes internes de l’ordre de 5.791,2 milliards de FC et les recettes extérieu-res de 1.413,9 milliards de FC, représentant respectivement 80,4% et 19,6010 du budget général.

w Recettes internesPour l’exercice 2016, les recettes internes

chiffrées à 5.791,2 milliards de FC se rapportent aux recettes courantes de l’ordre de 5.697,9 milliards de FC et aux recettes exceptionnelles au titre d’emprunts de l’ordre de 93,3 milliards de FC.w Les recettes courantes enregistrent un taux de régression de 5,1% par rapport à leur niveau de 2015 chiffrées à 6.004,2 milliards de FC. Elles sont répar-ties, par grande nature, de la manière ci-après:w Recettes des doua-nes et accises: 2.576,1 milliards de FC contre 2.579,3 milliards de FC en 2015, soit 0,1% de régression due:- à la baisse des accises intérieures suite à la fermeture de la BAT Congo et à celle des activités tabacicoles à l’est du pays;- à la baisse des droits de douane consécutive à la suppression des barrières douanières inhérente à la mise en œuvre attendue de l’Accord de libre-échange du COMESA, et à l’application de la Loi relative à la sup-pression des droits de

sortie sur les produits agricoles.w Recettes des impôts: 2.246,1 milliards de FC contre 2.374,8 mil-liards de FC en 2015, soit 5,4% de régression due:- à la baisse sensible des cours des princi-paux produits d’expor-tation, notamment celui du cuivre qui passe d’environ 7.000 USD à 5.000 USD la tonne;- au faible niveau de l’impôt sur les bénéfi-ces et profits (IBP) des entreprises de petite taille;- au non recouvrement de l’impôt profession-nel sur les revenus (IPR) des membres de certaines institutions politiques nationales et provinciales ainsi que des entreprises du Portefeuille.

w Recettes non fisca-les encadrées par la DGRAD : 699,9 mil-liards de FC contre 622,5 milliards de FC en 2015, soit 12,4% d’accroissement dû notamment à la vente de deux licences fibre optique et d’une licen-ce 4G (76,6 milliards de FC) et aux effets

d’entraînement de la nouvelle loi sur les hy-drocarbures, au titre de bonus de signature;. Recettes des pétroliers producteurs: 175,8 milliards de FC contre 427,5 milliards de FC en 2015, soit une régression de 58,9% due essentiellement à la baisse des cours du baril passant de 110 USD prévisionnel à 47 USD sur le marché international.- Les recettes excep-tionnelles sont consti-tuées du produit des emprunts intérieurs de l’ordre de 93,3 mil-liards de FC inscrits au titre d’emprunt obligataire à lever sur le marché interne pour le financement des investissements dans les secteurs porteurs de croissance.

Recettes extérieures.Ces recettes se chiffrent à 1.413,9 milliards de FC contre 1.582,0 mil-liards de FC en 2015, soit un taux de régres-sion de 10,6%. Elles sont réparties en:- Recettes d’appuis budgétaires: 38,1 milliards de FC com-prenant un montant de

30,4 milliards de FC au titre d’allègement issu du Contrat de Désen-dettement et de Déve-loppement (C2D) avec la France pour financer notamment le secteur de l’éducation et de 7,7 milliards de FC prove-nant de l’Espagne pour le projet de lutte contre le paludisme;- Recettes de finance-ment des investisse-ments: un montant de 1.375,8 milliards de FC constitué de 606,2 milliards de FC des dons projets prove-nant des bailleurs bi et multilatéraux et 769,6 milliards de FC des emprunts projets com-prenant notamment:- une enveloppe de 653,4 milliards de FC au titre d’emprunts obligataires à contrac-ter par le Gouverne-ment sur le marché financier international pour le financement des projets des secteurs porteurs de croissance;w une tranche annuelle de 100,0 milliards de FC provenant du partenariat conclu entre le Gouvernement et le consortium Huawei (Huawei, Eximbank et Argisol) pour l’in-

formatisation et la télécommunication des Administrations finan-cières ainsi que pour la construction des hôpitaux généraux de référence, des centres de santé et des écoles techniques et profes-sionnelles.

Recettesdes budgets annexes.Suivant les statistiques disponibles, ces recet-tes liées aux universi-tés, instituts supérieurs et hôpitaux généraux de référence vont at-teindre 830,4 milliards de FC en 2016 contre 535,0 milliards de FC en 2015, soit un taux d’accroissement de 55,2%, dû à l’amélio-ration des méthodes de collecte de l’informa-tion dans ce domaine.

Recettesdes comptes spéciaux.Les recettes des comp-tes spéciaux se chif-frent à 401,9 milliards de FC contre 375,1 milliards de FC en 2015, soit un taux d’ac-croissement de 7,2%. Elles se rapportent aux comptes d’affectation spéciale: Fonds Natio-nal d’Entretien Routier, Fonds de Promotion de l’Industrie, Régies des Voies Aériennes pour le Go-pass, Fonds de Promotion de l’Educa-tion Nationale, Fonds Spécial de Développe-ment, Fonds de Promo-tion Culturelle, Fonds de contrepartie, Fonds Forestier National, Of-fice de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises Congolai-ses.

Niveau des dépensesLes dépenses projetées pour 2016 se chiffrent à 8.437,4 milliards de FC contre 8.496,3 milliards de FC en 2015, soit une régression de 0,7%. Elles sont réparties en budget général, budgets annexes et comptes spéciaux, en équilibre avec les recettes corres-pondantes.Dépenses du budget généralDette publique et frais financiers: 301,6 milliards de FC contre 341,3 milliards de FC en 2015, soit un taux de régression de 11,6%. Outre le rem-boursement de la dette extérieure et des frais financiers y relatifs, ce montant sera affecté au remboursement d’une fraction de la dette inté-rieure et de la créance titrisée de la BCC (56,3

(suite en page 11).

Nos recettes pétrolièresse sont dramatiquement effondrées de 35 millions/mois à 9 millions

SyNTHèSe DeS ReCeTTeS DU bUDGeT GéNéRAL

N° ReCeTTeSbUDGeT 2014 bUDGeT 2015 bUDGeT 2016

exeCUTe (eN FC) voTe (eN FC) PRoJeTe (eN FC)

A ReCeTTeS iNTeRNeS 6480 396169 919 6004190 458 794 6791 241 037084

1 ReCeTTeS CoURANTeS 5480 395169 919 8004190 458 794 5697 896 037 084

1.1. Recettes des Douanes et Accises 2 456 599 330 291 2 579 343 267 599 2 576 105 441 516

1.2. Recettes des Impôts 1 958 643 743 484 . 2374764 594 071 2246 117 850 421

1.3. Recettes non Fiscales 654 717 096 144 622 544 376 946 699909 727288

1.3.1. DGRAD 565977985144 622544376946 699909727288

1.3.2. AUTRES 88 739111000 0

1.4. Recettes de Pétroliers Producteurs 410435 000 000 427538 220 178 175 763 017 859

1.4.1. DGI 169520668000 184505121293 79143532123

1.4.2. DGRAD 240 914 332 000 243033 098 885 96 619485 736

ii ReCeTTeS exCePTioNNeLLeS 0 0 93 345 000 000

2.1. Dons et legs intérieurs courants 0 0 0

2.2. Dons et legs intérieurs projets

2.3. Remboursements prêts et avances

2.4. Produits des emprunts intérieurs 0 0 93 345 000 000

b ReCeTTeS exTeRieUReS 1 968 609176 000 1 682 028 504 634 1 413866 755 190

1 Recettes Extérieures d’Appuis Budgétaires 197 373 288 000 50 985 200 233 38 064 350 633

1.1 Dons Budgétaires 7657645 337

1.1 Ressources PPTE 40 373 288 000 50 985 200 233

1.2. Ressources IADM 157 000 000 000 30 406 705 296

II Recettes Extérieures de Financement désinvestissements 1 771 235 888 000 1 631 043 304 401 1 375 792 404 667

2.1. Dons Projets 1587193 316 000 1531043304 401 606 238 092 310

2.2. Emprunts Projets 184 042 572 000 769554 312 247

ReCeTTeS ToTALeS 7449004 345 919 7586218963 428 7205097792274Source: Ministère du Budget, Kinshasa, septembre 2015.

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mon porte-monnaie |

Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1333 | page 11.

milliards de FC);b) Rémunérations: 2.021,9 milliards de FC contre 1.821,6 milliards de FC en 2015, soit un taux d’accroissement de 11,0%. Le montant projeté comprend no-tamment:Une enveloppe pro-bable à fin décembre 2015 de l’ordre de 1.976,7 milliards de FC (soit une moyenne mensuelle de 164,7 milliards de FC);- L’impact de la pour-suite de la rationalisa-tion des rémunérations de l’ordre de 32,6 milliards de FC tant au niveau de l’Administra-tion publique que de la Police et des FARDC;- L’impact de la méca-nisation des non payés des secteurs de la Santé et de l’Enseignement Primaire, Secondaire, Technique et Profes-sionnel d’un import de 4,2 milliards de FC ;- L’impact du recru-tement au sein de la Police et des FARDC d’un montant de 1,2 milliards de FC ;- L’impact des nou-velles mesures liées à la prise en compte du Comité National des Droits de l’Homme pour un montant de 1,4 milliards de FC et à la motivation des servi-ces de l’Etat chargés notamment du contrôle financier et de la mobi-lisation des ressources à concurrence de 5,8 milliards de FC.

Fonctionnement: 982,5 milliards de FC contre 1.125,9 milliards de FC en 2015, soit un taux de régression de 12,7% justifié par la contrainte budgétaire et l’impact de la mesure sur la ré-duction du train de vie des institutions politi-ques et des différentes structures de l’état.L’application de cette mesure réduit le fonc-tionnement des institu-tions de 341,8 milliards de FC en 2015 à 266,3 milliards de FC en 2016, soit un taux de régression de 22,10/0. Le fonctionnement des ministères passe de 664,9 milliards de FC à 612,7 milliards de FC, soit un taux de régres-sion de 7,7%. Une attention particulière a été accordée aux cré-dits de fonctionnement des secteurs sociaux (Santé, Enseignement Primaire et Secondaire, Enseignement Techni-que et Professionnel, Agriculture, Dévelop-

DeTTe PUbLiQUe eN CAPiTAL

CoDe NATURebUDGeT 2014 bUDGeT 2015 bUDGeT 2015

exeCUTe (eN FC) voTe (eN FC) PRoJeTe (eN FC)

1 DETTE PUBLIQUE EN CAPITAL 258.382.619.000 236.806.650.000 197.111.720.000

11 Dette intérieure 80.000.000.000 85.000.000.000 50.000.000.000

12 Dette extérieure 178.382.619.000 151.806.650.000 147.111.720000

FRAiS FiNANCieRS

CoDe NATURebUDGeT 2014 bUDGeT 2015 bUDGeT 2015

exeCUTe (eN FC) voTe (eN FC) PRoJeTe (eN FC)

2 FRAIS FINANCIERS 110.685.111.000 104.494.876.000 104.532.406.000

21 Intérêts sur la dette 83.928.245.000 77.137.950.000 87.356.926.000

22 Autres frais financiers 26.756.926.000 26.756.926.000 17.175.480.000

DePeNSeS De PeRSoNNeL

CoDE NATUrEBUDGET 2014 BUDGET 2016 BUDGET 2016

EXECUTE (EN FC) VoTE (EN FC) projETE (EN FC)

3 DEPENSES DE PERSONNEL 1.707.597.426.298 1.960.684.885.873 2.139.214.027.924

31 Traitement de base du personnel 1.105.773.273.000 1.301.016872253 1.344.910.184.224

32 Dépenses accessoires de personnel 601.824.153.298 659.668.013.620 794.303.843.700

bieNS eT MATeRieLS

CoDE NATUrEBUDGET 2014 BUDGET 2016 BUDGET 2016

EXECUTE (EN FC) VoTE (EN FC) projETE (EN FC)4 BIENS ET MATERIELS 249.747.663.241 268.227.155.776 222.730.004.515

41 Fournitures el petits matériels 203.776.298.000 214.321.907.306 178.576.030.136

42

Matériaux de Construction, de Quincaillerie et Pièces de rechange pour équipements

13.952.793.000 14.421.105.333 14.251.689.284

44 Produits chimiques, fournitures énergétiques et semences

11.927.300.661 13.216.086.161 14.098.549.251

45 Textiles, insignes et habillement 20.091.271.580 26.268.056.976 15.803.735.844

DéPeNSeS De PReSTATioNS

CoDe NATURebUDGeT 2014 bUDGeT 2010 bUDGeT 2016

voTe (eN FC) voTe (eN FC) PRoJeTe (eN FC)

5 DEPENSES DE PRESTATIONS 453097413128 413282261199 387758 432 070

51 Dépenses de Base 99 329 728 143 77 787 119 004 82 320 651 454

52 Publicité, Impression, Reproduction, Reliure et Conservation 14 255 807 000 14 142821 000 12 851 554 726

53 Dépenses de Transport 61623981 280’ 61653644 745 53701615963

54 Location Immobilière, d’Equipements et de Marériels 12 275 112 400 9 652 662 584 15 368 389 790

55 Entretien et Réparations de Matériels et d’Equipements 13660 445 000 13642224800 15003101 953

56 Soins Vétérinaires et de Protection de l’Environnement 23 554 000 23 554 000 283 926 750

57 Entretien, Décoration et Réparation d’ouvrages et édifices 1 758 219 000 3994 570 000 5 577 651 970

58 Autres Services 250 170566305 232385665066 202651 539464

pement rural, etc.).Outre la réforme des finances publiques et de l’Administration

publique, l’enveloppe du financement des ré-formes chiffrée à 16,0 milliards de FC prend

en compte le crédit de l’ordre de 9,0 milliards de FC destinés à la restauration du capital

humain et à la prépara-tion de la relève au sein de l’Administration publique.

Le fonctionnement des services déconcentrés passe de 8,1 à 9,5 mil-liards de FC, tandis que les charges communes ont été ramenées de 95,0 à 78,0 milliards de FC. Ce montant intègre une enveloppe de 3,0 milliards de FC au titre de frais d’assurance des véhicules de l’état;

Transferts et subven-tions: 1.330,9 milliards de FC contre 1.325,1 milliards de FC, soit un taux d’accroissement de 0,4% justifié comme suit- Rétrocession aux régies financières: 238,3 milliards de FC, soit 14,4% de régres-sion par rapport à 2015 (278,4 milliards de FC);- Transferts aux provin-ces et ETD au titre de fonctionnement: 320,7 milliards de FC, soit un taux d’accroissement de 32,7% par rapport à 2015 (241,7 milliards de FC), prenant en compte les besoins de fonctionnement des nouvelles provinces;- Interventions écono-miques: 159,8 milliards de FC incluant un mon-tant de 77,5 milliards de FC pour garantir le stock de sécurité émar-geant dans la structure des prix des produits pétroliers ainsi que les actions liées au Fonds d’appui aux PME et à l’OPEC, à la caisse de retraite des fonction-naires, au financement de la consultance par le COPIREP, à l’appui à la Maison de la femme, au Fonds sur la conso-lidation du secteur forestier, à la mise en place de l’organe de gestion de la télévision numérique terrestre et à la relance de la Foire internationale de Kins-hasa;- Subvention aux organismes auxiliaires et services ex-BPO (75,0 milliards de FC) et Bourse d’études (1,0 milliard de FC): ces deux rubriques ont subi des coupes par rapport à la contrainte budgé-taire. Un effort est en cours pour la rationa-lisation des budgets annexes et des organis-mes auxiliaires;- TVA remboursable: 536,2 milliards de FC, soit un taux de régres-sion de 15,2% par rapport à 2015 (632,1 milliards de FC). L’utilisation prévue des caisses enregistreu-ses pourra davantage contribuer à la maîtrise de cette taxe et, par

ricochet, des rembour-sements y rattachés.

Investissements: 2.011,7 milliards de FC contre 2.768,7 milliards de FC en 2015, soit une diminution de 27,3%. Ils sont répartis comme suit:- Investissements du Gouvernement Central: 168,2 milliards de FC contre 112,4 milliards de FC en 2015, soit un accroissement de 49,6% dont 93,3 mil-liards de FC provenant de l’emprunt intérieur. Ces investissements vont servir notamment pour la réalisation de l’ouvrage INGA, la quote-part de l’état dans le capital de la CILU et de la sucrière de KILlBA, la certi-fication des réserves gazières, l’extension en province du Cadre Per-manent de Concertation Economique, le renfor-cement du Fonds pour la Consolidation du Secteur Forestier ainsi que diverses construc-tion et réhabilitation dans les secteurs ciblés;- Contrepartie des projets: 45,0 milliards de FC constituant la quote-part gouverne-mentale sur le finan-cement des projets à réaliser avec l’aide des partenaires au déve-loppement contre 60,0 milliards de FC en 2015, soit un taux de régression de 25,0%. Le Gouvernement a prévu sa quote-part dans le Fonds GA VI, la Cimenterie de la Province Orientale, le Fonds pour la Conso-lidation du Secteur Forestier et la mise en œuvre de la politique nationale de l’aména-gement du territoire;- Investissements des provinces: 460,5 milliards de FC com-prenant essentiellement les projets phares des secteurs à compétence exclusive des provinces (EPSP, Santé, Agricul-ture, Développement rural) ayant fait l’objet d’harmonisation avec le Pouvoir Central en juin dernier, ainsi que les projets prioritaires projetés dans le cadre de l’installation des nouvelles provinces;- Investissements sur ressources extérieures: 1.337,9 milliards de FC contre 1.492,9 milliards de FC en 2015, soit une régression de 10,40/0. Ces investissements vont financer non seulement les projets

(suite de la page 10).

(suite en page 12).

Sur les recettes minières, le Congo s’attend en 2016 à une perte de USD 200 millions

Source: Ministère du Budget, Kinshasa, septembre 2015.

Page 12: n°1333 | 1ère éd. Mardi 13 octobre ... · Rtvs-1. Mais à «Mashi-ta a Gizungu», on y vit rouge. Ne se fait-il pas appeler «Mfumu Mpa» (le nouveau Chef, le Dauphin) dans la

mon porte-monnaie |

(suite de la page 11).

Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1333 | page 12.

DeTTe PUbLiQUe eN CAPiTAL

CoDe NATURebUDGeT 2014 bUDGeT 2015 bUDGeT 2015

exeCUTe (eN FC) voTe (eN FC) PRoJeTe (eN FC)

1 DETTE PUBLIQUE EN CAPITAL 258.382.619.000 236.806.650.000 197.111.720.000

11 Dette intérieure 80.000.000.000 85.000.000.000 50.000.000.000

12 Dette extérieure 178.382.619.000 151.806.650.000 147.111.720000

FRAiS FiNANCieRS

CoDe NATURebUDGeT 2014 bUDGeT 2015 bUDGeT 2015

exeCUTe (eN FC) voTe (eN FC) PRoJeTe (eN FC)

2 FRAIS FINANCIERS 110.685.111.000 104.494.876.000 104.532.406.000

21 Intérêts sur la dette 83.928.245.000 77.137.950.000 87.356.926.000

22 Autres frais financiers 26.756.926.000 26.756.926.000 17.175.480.000

DéPeNSeS De PeRSoNNeL

CoDE NATUrEBUDGET 2014 BUDGET 2016 BUDGET 2016

EXECUTE (EN FC) VoTE (EN FC) projETE (EN FC)

3 DEPENSES DE PERSONNEL 1.707.597.426.298 1.960.684.885.873 2.139.214.027.924

31 Traitement de base du personnel 1.105.773.273.000 1.301.016872253 1.344.910.184.224

32 Dépenses accessoires de personnel 601.824.153.298 659.668.013.620 794.303.843.700

bieNS eT MATéRieLS

CoDE NATUrEBUDGET 2014 BUDGET 2016 BUDGET 2016

EXECUTE (EN FC) VoTE (EN FC) projETE (EN FC)4 BIENS ET MATERIELS 249.747.663.241 268.227.155.776 222.730.004.515

41 Fournitures el petits matériels 203.776.298.000 214.321.907.306 178.576.030.136

42

Matériaux de Construction, de Quincaillerie et Pièces de rechange pour équipements

13.952.793.000 14.421.105.333 14.251.689.284

44 Produits chimiques, fournitures énergétiques et semences

11.927.300.661 13.216.086.161 14.098.549.251

45 Textiles, insignes et habillement 20.091.271.580 26.268.056.976 15.803.735.844

DéPeNSeS De PReSTATioNS

CoDe NATURebUDGeT 2014 bUDGeT 2010 bUDGeT 2016

voTe (eN FC) voTe (eN FC) PRoJeTe (eN FC)

5 DEPENSES DE PRESTATIONS 453097413128 413282261199 387758 432 070

51 Dépenses de Base 99 329 728 143 77 787 119 004 82 320 651 454

52 Publicité, Impression, Reproduction, Reliure et Conservation 14 255 807 000 14 142821 000 12 851 554 726

53 Dépenses de Transport 61623981 280’ 61653644 745 53701615963

54 Location Immobilière, d’Equipements et de Marériels 12 275 112 400 9 652 662 584 15 368 389 790

55 Entretien et Réparations de Matériels et d’Equipements 13660 445 000 13642224800 15003101 953

56 Soins Vétérinaires et de Protection de l’Environnement 23 554 000 23 554 000 283 926 750

57 Entretien, Décoration et Réparation d’ouvrages et édifices 1 758 219 000 3994 570 000 5 577 651 970

58 Autres Services 250 170566305 232385665066 202651 539464

N° PRoviNCeCoMbiNAiSoN DeS CATeGoRieS STRUC

T (%)CATeGoRie A CATeGoRie b ToTALdes secteurs porteurs de croissance à travers les fonds levés au titre d’emprunt obligataire de l’ordre de 653,4 milliards de FC, mais aussi l’informatisation et la télécommunica-tion des Administra-tions financières ainsi que la construction des hôpitaux généraux de référence, des centres de santé et des écoles techniques et profes-sionnelles.

Dépenses exceptionnel-les: 556,3 milliards de FC contre 203,6 mil-liards de FC en 2015, soit un taux d’accrois-sement de 173,2% dû essentiellement à l’impact des opéra-tions électorales (500,0 milliards de FC en ressources propres et 37,8 milliards de FC en ressources extérieures).Ainsi, les axes prio-ritaires des actions du Gouvernement se déclinent comme suit en 2016:- Poursuite et finalisa-tion des réformes insti-tutionnelles en vue de renforcer l’efficacité de l’état: 2.396,6 milliards de FC, représentant une part relative de 33,3%;- Consolidation de la stabilité macroécono-mique, accélération de la croissance et créa-tion d’emplois: 2.115,5 milliards de FC, rensei-gnant une part relative de 29,4 %;- Poursuite de la construction et de la modernisation des infrastructures de base: 274,7 milliards de FC indiquant une part rela-tive de 3,8% ;- Amélioration du cadre de vie et des conditions sociales de la popula-tion: 2.313,7 milliards de FC, soit une part relative de 32,1% ;- Renforcement du capital humain et de l’éducation à la ci-toyenneté: 51,4 mil-liards de FC, indiquant une part relative de 0,7% ;- Renforcement de la diplomatie et de la coo-pération au dévelop-pement: 53,2 milliards de FC, soit une part relative de 0,7%.

Dépenses des budgets annexesElles sont présentées en équilibre avec les recettes correspondan-tes chiffrées à 830,4 milliards de FC.Un effort sera consenti sur la traçabilité des données de gestion de

ces structures en termes d’excédent à verser au compte général du Trésor ou de déficit à financer par une sub-vention d’équilibre et ce, dans l’optique d’une plus grande rede-vabilité.Dépenses des comptes spéciaux

Elles sont présentées en équilibre avec les re-cettes correspondantes situées à 401,9 mil-liards de FC.Dans l’optique de redevabilité et de tra-çabilité, la gestion des comptes d’affectation spéciale devra ressortir les projets et program-

(suite en page 13).

Des demandes de fonds de la Cour constitutionnelle, du CeS et de la CNDH ne sont pas couvertes

Source: Ministère du Budget, Kinshasa, septembre 2015.

Ci-après les sures d’en-cadrement des recettes.

La réalisation des recettes est tributaire des mesures fiscales et administratives sui-vantes:DGDA- Audit du secteur des télécommunications (6,0 milliards de FC);- Marquage molé-culaire des produits pétroliers importés en exonération (12,0 milliards de FC);- Mise en place d’une nouvelle politique de fixation des prix des produits pétroliers (12,0 milliards de FC);- Adoption du nou-veau tarif des droits et taxes à l’importation et à l’exportation;- Comptabilisation des recettes du stock de sécurité émargeant dans la structure des prix des produits pé-troliers et des dépen-ses y relatives dans la Loi de Finances (121,1 milliards de FC);- Réduction au strict minimum des exo-nérations dont la part actuelle se situe autour de 25% des recettes de la régie.DGi- Révision du taux d’imputation des pertes au résultat de l’exercice de 70 à 600/0 pour imposer les 40% restants;- Retenue à la source de 140/0 sur les factu-res des prestations des entreprises d’origine étrangère non établies en RDC ;- Retenue à la source de l’iPR des membres des institutions poli-tiques nationales et provinciales ainsi que ceux des entreprises publiques.DGRAD- Canalisation vers le Trésor Public des 50% des pas de porte et royalties dont

bénéficient les entre-prises du Portefeuille relevant du secteur minier;- Assujettissement à la redevance annuelle sur la concession ordinaire foncière, des étrangers, personnes physiques ou morales, détenteurs d’un titre foncier ou immobi-lier;- Signature d’un ar-rêté interministériel Finances-Tourisme fixant le taux et la période de paiement des redevances sur les prix des billets d’avion, des nuitées d’hôtel, des repas et des boissons;- institution du droit proportionnel d’enre-gistrement du contrat de location de plus de neuf ans et des char-ges réelles;- Fixation du taux des redevances annuelles sur les concessions et la fourniture au public des services internet, à 3% du chiffre d’affaires;- Accélération du processus de libérali-sation des assurances et recours au finance-ment extérieur et aux capitaux extérieurs;- Amélioration de la viabilisation des entreprises du porte-feuille après la ré-forme;- extension de la vente des permis de conduire à toutes les provinces.

Politiques et mesures sur les dépensesen vue d’assurer l’encadrement des dépenses projetées pour l’exercice 2016 et d’atteindre les objectifs fixés sur le plan politique, éco-nomique et social, le Gouvernement de la République propose la mise en œuvre des politiques et mesures ci-après:

Politiqueet mesures d’encadrement

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Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1333 | page 13.

mes par eux financés.

Source: Ministère du Budget, Kinshasa, septembre 2015.

CoDe SeCTioN SeCTioN

eMPLoiS ReMU-NeReS

ACTioNS NoUveL-

LeS

AUToRi-SATioNS

D’eMPLoiS

10 PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE 5116 1 827 6943

11 PRIMATURE 892 5 887

15 CHANCELLERIE DES ORDRES NATIONAUX 379 2 377

18 ASSEMBLEE NATIONALE 4071 - 4071

19 SENAT 1 585 . 1 585

20 POUVOIR JUDICIAIRE 5062 . 7 5055

21 SECREATARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT 1 855 401 2058

22 AFFAIRES ETRANGERES 1 370 12 1 382

23 COOPERATION INTERNATIONALE 387 47 434

24 DECENTRALISATION ET AFFAIRES COUTUMIERES 5806 317 5923

25 INTERIEUR ET SECURITE 168 765. 5232 181 533

27 DEFENSE NATIONALE 184 874. 2389 162485

28 ANCIENS COMBATTANTS 4989. 4868 123

29 ECONOMIE NATIONALE 2480 28 2454

30 FINANCES 27 774. 8481 19 313

31 BUDGET 4209. 946 3 283

32 PLAN 2 399. 822 1 777

33 RECONSTRUCTION 179 . 179

34 JUSTICE 4973. 244 4729

35 REFORMES INSTITUTIONNELLES 83 1 82

38 RELATIONS AVEC LE PARLEMENT 549 30 579

37 SANTE PUBLIQUE 55 043. 10950 44 093

38 ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE 398185. 12022 388163

40 ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE 48 457. 19483 28974

41 RECHERCHE SCIENTIFIQUE 10397. 2 357 8 040

42 INFRASTRUCTURES ET TRAVAUX PUBLICS 12924 433 13357

43 URBANISME ET HABITAT 2004 95 1 909

44 AGRICULTURE 14745. 544 14201

45 DEVELOPPEMENT RURAL 8211. 407 5804

48 INDUSTRIE 2472. 427 2 045

47 COMMERCE EXTERIEUR 2073 2 2 071

48 MINES 1 815 44 1 659

49 HYDROCARBURES 205 21 184

50 ENERGIE 1 319 145 1 484

51 TRANSPORTS ET VOIES DE COMMUNICATION 4474 74 4400

52 POSTESTELEPHONES ET TELECOMMUNICATIONS 893. 893

53 COMMUNICATION ET MEDIAS 4 358 211 4 567

54 DROITS HUMAINS 351 33 384

55 AFFAIRES FONCIERES 2870. 123 2747

56 ENVIRONNEMENT ET CONSERVATION DE LA NATURE 8421. 170 8251

57 TOURISME 2 279 8 2 287

58 CULTURE ET ARTS 3118 232 3350

59 JEUNESSE 3 855 95 3 780

80 SPORTS 880 35 895

81 FONCTION PUBLIQUE 158 424. 11153 147211

62 EMPLOI ET TRAVAIL 2350 12 2422

63 PREVOYANCE SOCIALE 340 21 319

64 AFFAIRES SOCIALES 61310. 55132 11 638

65 GENRE, FAMILLE ET ENFANT 943 31 974

69 COOPERATION REGIONALE 140 26 166

70 ACTIONS HUMANITAIRES ET SOLIDARITE NATIONALE 210. 210

74 PORTEFEUILLE 438 . 438

77 COMMISSION NATIONALE ELECTORALE INDEPENDANTE 1800. 1800

79 CONSEIL ECONOMIQUEET SOCIAL 168. 168

80CONSEIL SUPERIEUR DE L’AUDIOVISUEL ET DE LA COMM.

469. 469

81 COMMISSION NATIONALE DES DROITS DE L’HOMME 220 220

90PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES ET CLASSE MOYENNE

642 9 651

ToTAL 1 225 798 132 344 1 093 454

PLAFoNDS D’AUToRiSATioN D’eMPLoiS ReMUNeReS/exeRCiCe 2016

CoDe SeCTioN SeCTioN

eMPLoiS ReMU-NeReS

ACTioNS NoUveL-

LeS

AUToRi-SATioNS

D’eMPLoiS

Mesures pour la réduction du train de vie des institutionsLe Gouvernement de la République solli-cite l’implication de l’ensemble des insti-tutions dans la mise en œuvre de la mesure relative à la réduction du train de vie, tout en assurant le fonc-tionnement régulier des services. Cette

mesure vise, au re-gard de la contrainte budgétaire, d’enca-drer les ressources disponibles en vue d’atteindre les objec-tifs fixés en 2016.à cet effet, les insti-tutions sont invitées à ajuster leur train de vie, notamment par la réduction de moi-tié, de la fréquence des missions de ser-vice, l’ajustement à la baisse des frais de

mission, la rationali-sation des structures existantes, le gel de la création de nouvelles structures ainsi que la régulation du trans-fert aux provinces au titre de fonctionne-ment.Politique salariale.L’enveloppe totale de rémunérations de 2.021,9 milliards de FC prévue au budget 2016 n’intègre pas toutes les nouvelles

actions. Le contrôle des effectifs et des masses salariales devra s’étendre à tous les secteurs et toutes les provinces pour limiter au maximum les cas de fraude.Politique d’investisse-mentLes investissements de 2016 seront sous-tendus par les fonds levés sur le marché international et éven-tuellement sur le

marché intérieur au titre d’emprunt. Ces emprunts vont finan-cer essentiellement les investissements dans les secteurs porteurs de croissance, notam-ment l’Agriculture à travers l’extension des parcs agro-industriels et leur électrification ainsi que les infras-tructures portuaires.Quant au transfert aux provinces, la politique vise non

seulement le transfert des ressources mais également celui des charges dans les sec-teurs à compétences exclusives des provin-ces. Pour l’exercice 2016, l’enveloppe de 400/0 s’élève à 1.764,6 milliards de FC com-prenant les rémuné-rations de l’ordre de 725,5 milliards de FC, le fonctionnement de 320,7 milliards de FC et les investissements

de 460,5 milliards de FC. Ce niveau des dépenses va permettre l’accélération du pro-cessus de la décentra-lisation, notamment par l’installation des nouvelles provinces issues du découpage territorial. Une quo-tité de cette enve-loppe de l’ordre de 257,9 milliards de FC contribuera au finan-cement des opérations électorales.

(suite de la page 12).

Quelle politiquesalariale et quelles mesuresd’encadrement?

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mon porte-monnaie |

à l’iSC, un mémoire de licencesur la TvA fait très grand bruit

Avec audace, une étu-diante de l’iSC, insti-tut supérieur de com-merce, à Kinshasa, Mme Rita Kabwata Ndem a affronté ces questions dans un mémoire de licence en fiscalité intitulé «in-troduction de la Taxe sur la valeur ajoutée en République Démo-cratique du Congo: enjeux et défis». Jeudi 10 septembre, devant un auditoire plein comme un œuf et qui a refusé du monde, la récipien-daire a présenté les résultats de sa recher-che devant un jury présidé par le fisca-liste Laurent Mabiala

Umba-di-Kama beti, professeur et direc-teur des études à la Direction générale des impôts, DGi.D’une centaine de pages, le travail est une lecture compa-rative des résultats de trois dernières an-nées de l’iCA (2009-2010-2011) et de trois premières années de la TvA (2012-2013-2014), partant de l’in-terrogation suivante: la TvA a-t-elle permis à l’état congolais d’atteindre son objec-tif de maximisation des recettes en vue de couvrir l’ensemble des dépenses?Si l’étude note que les recettes brutes générées par la TvA pendant les trois premières années de son instauration ont largement dépassé celles générées par l’iCA durant les trois dernières années, elle tempère cependant les résultats obtenus par les rembourse-ments de la TvA qui grèvent ces accrois-sements des recettes. Ainsi donc sur les der-

La taxe sur la valeur ajoutée, TvA, instaurée

en 2010 mais en application seulement depuis 2012, en remplacement d’un autre impôt, l’iCA (impôt sur le chiffre d’affaires) est-elle en train de tenir ses promesses? ou au contraire la TvA est-elle en train de piquer du nez?

STATiSTiQUeS De ReMboURSeMeNT TvA De 2012 à 20142012 2013 2014 Cumul

Janvier 30 695 098 708,76 16 242 863 554,46 46 937 962 263,22

Février 22 417 061 240,3 50 829 231 900,1 73 246 293 140,4

Mars 3 446 655 278,05 79 021 268 672,77 99 910 091 043,18 182 378 014 994

Avril 18 900 179 218,02 60 808 255 863,99 41 621 914 758,05 121 331 349 840,06

Mai 23 657 949 941,52 47 342 565 075,65 58 185 338 808,88 129 185 853 874,05

Juin 2 797 922,98 16 665 199 735,88 43 251 293 284,86 59 919 465 943,72

Juillet 39 428 518 848,46 41 020 906 652,78 73 090 206 441,91 153 539 631 943,15

Août 32 779 828 057,48 46 859 462 695,45 42 955 339 257,24 122 594 630 010,17

Septembre 35 213 037 698,11 54 527 110 566,17 64 300 973 674 154 041 121 938,28

octobre 31 405 072 913,13 37 881 648 497,15 53 510 878 839,23 122 797 600 249,41

Novembre 23 295 516 757,18 26 887 292 650,97 70 982 516 462,26 121 165 325 870,41

Décembre 39 364 851 808,65 23 536 991 824,16 62 901 241 632,81

Total 247 494 583 493,58 487 663 262 184,03 614 880 648 022,17 1 350 038 493 699,78

ReCeTTeS iCA/2009-2011 eN USD2009 2010 2011

Janvier 27 207 280,11 30 428 677,01 35 995 183,37

Février 22 416 344,25 22 471 945,91 32 490 639,42

Mars 19 172 363,75 24 560 679,67 25 139 817,12

Avril 26 148 626,34 38 064 266,66 34 439 903,75

Mai 22 603 266,48 23 021 070,53 33 775 929,68

Juin 22 476 736,31 23 905 816,68 35 996 795,46

Juillet 27 660 491,57 22 202 524,25 37 768 159,44

Août 21 036 098,62 27 242 414,98 37 811 610,72

Septembre 23 596 174,87 30 837 978,44 37 660 036,84

octobre 24 539 538,42 25 910 324,57 36 102 210,69

Novembre 23 459 611,32 27 436 750,41 37 372 156,20

Décembre 23 781 803,87 32 093 332,65 37 965 754,99

Total 284 098 335,91 328 175 781,76 422 518 197,68

ReCeTTeS TvA (2012-2014) eN USD2012 2013 2014

Janvier 0,00$ 52 458 747,90$ 57 221 340, 24$

Février 39 274 738,10$ 52 158 034,78$ 55 932 256,69$

Mars 44 807 066,06$ 49 535 201,72$ 49 357 984,59$

Avril 49 003 150,13$ 52 098 903,73$ 42 178 742,69$

Mai 44 384 471,47$ 50 769 356,37$ 51 542 629,88$

Juin 52 393 498,48$ 58 848 839,02$ 56 511 761,92$

Juillet 40 980 490,40$ 55 038 304,99$ 50 842 523,15$

Août 47 658 622,29$ 51 100 110,86$ 58 334 274,60$

Septembre 51 705 175,59$ 55 740 241,01$ 52 218 063,91$

Octobre 49 575 168,93$ 49 932 267,09$ 54 837 523,75$

Novembre 51 023 423,18$ 58 754 214,74$ 55 060 565,18$

Décembre 46 989 742,74$ 48 804 086,65$ 48 823 927,72$

Total 517 795 547,36$ 635 238 308,86$ 632 861 594,31$

variation 22, 68% 22,31%

Une diminution de 0,37%

Moyenne 43 149 628,95 52 936 525,74 52 738 466,19

Source Direction des études de la DGI.

nières années, l’iCA a produit l’équivalent en dollars US de 1 034 792 315, 35, relève la chercheuse qui évalue à 1 785 895 450 dol-lars US les recettes générées pendant les trois premières an-nées de la TvA. Soit un accroissement des recettes de l’ordre de 751 103 135,18 dollars US. Mais ces résul-tats doivent encore être modulés par les remboursements de la TvA qui atteignent 1 436 211 163, 51 dol-lars US.L’étude relève ainsi que l’enjeu majeur de la TvA reste budgé-taire en ce qu’elle doit permettre à l’état congolais d’accroître ses recettes en vue de couvrir l’ensemble de ses dépenses. Son défi majeur reste l’éco-nomie informelle à laquelle la TvA doit faire face.Ce qui peut sans doute justifier les résultats encore mo-destes de la TvA qui reste néanmoins «la réforme fiscale em-blématique de ces 50

dernières années», comme l’écrit Lepriya Mikole, un cadre de la DGi. Une réforme qui mérite d’être sou-tenue et encadrée par des mesures techni-ques tels que la baisse du taux d’imposition à 15% ou l’abaisse-ment du seuil d’assu-jettissement à 40 mil-lions de FC, suggère la récipiendaire.Dans la foulée de tous les candidats à ce diplôme de licence qui se sont succédés dans ce jury du fisca-liste Mabiala, Mme Kabwata s’est attirée les caméras de l’iSC tant par l’audace et les conclusions de son étude que par la brillance de son expo-sé fortement salué par le jury. économiste et membre du jury, le prof. José Mpoy ne s’est pas empêché de s’émerveiller de l’intelligence de cette jeune femme qu’il a vivement congratulée après l’avoir préala-blement soumise à un questionnement perti-nent sur le sujet.

corres. particulier n

DiAGRAMMeS à bâToN SUR LeS STATiSTiQUeS De L’évoLUTioN De ReCeTTeS eN DoLLARS AMéRiCAiNS (2009-2011) eT (2012-2014)

J 93 631 140,49 $ F 77 378 929,58 $ M 68 872 860,54 $ A 98 652 796,75 $ M 79 400 266,69 $ J 82 379 348,45 $ J 87 631 175,26 $A 86 090 124,32 $S 92 094 190,15 $o 86 552 073,68 $N 88 268 517,93 $D 93 840 891,51 $

100

90

80

70

60

50

J F M A M J J A S o N D

iCA en millions (USD)

2009- 2011

TvA en millions (USD)

J= 1

09 6

80 0

88,1

$

F= 1

47 3

65 0

29,6

$

M=

143

700

252,

4 $

A=

143

280

796,

6 $

M=

146

696

457,

7 $

J= 1

67 7

54 0

99,4

$

J= 1

46 8

61 3

18,5

$

A=

157

093

007,

8 $

S=15

9 66

3 48

0,5

$

o=

154

344

959,

8 $

N=

164

838

203

,1 $

D=

144

617

757,

1 $

Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1333 | page 14.

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loi de consolidation budgétaire |

Les recettes et les dépensesde l’état ont été évaluées à plus de 10 milliards de dollars en 2015

Des dispositions doivent être prises au niveau central et provincial pour l’activation effective et la budgétisation des actes spécifiques des ETD repris dans l’Ordonnance-loi n°13/001 du 23 février 2013 fixant la nomenclature des impôts, droits, taxes et redevances des provinces et ETD pour un recouvrement optimal de leurs recettes. De même, le pouvoir central et les provinces devront assurer le respect scrupuleux de la quotité des ressources à caractère national et des recettes d’intérêt commun selon les critères établis par les textes légaux. Le projet de loi sera transmis au Parlement pour son adoption. Ci-après les grandes lignes. La Constitution de la République établit, en son article 171, une distinction nette entre les finances du pouvoir central et celles des provinces. Elle spécifie de même à l’article 175 que le budget des recettes

et des dépenses de l’Etat, à savoir celui du pouvoir central et des provinces, est arrêté chaque année par une loi. Cette option constitutionnelle se matérialise dans la loi relative aux finances publiques par la notion d’intégration et de consolidation des budgets. La LOFIP précise à son article 223 que la consolidation s’effectue pour des raisons statistiques et informatives, et fixe à l’article 224 les délais de dépôt et de vote au Parlement du projet de loi de consolidation budgétaire.Le Gouvernement met en œuvre cette innovation de la LOFIP depuis l’exercice 2014. Le projet de loi de consolidation budgétaire de 2014, adopté en Conseil des Ministres en septembre 2014, n’a pu être déposé officiellement au Parlement.

Le Gouvernement veut déposer simultanément au Parlement, les deux premiers projets de lois de consolidation budgétaire de la République (exercices 2014 et 2015) lors de sa session ordinaire de mars en cours. Pour mieux amorcer le processus de consolidation budgétaire, le Gouvernement de la République a bénéficié de l’assistance technique du département des finances publiques du Fonds Monétaire international.Cette assistance technique a été renforcée par les avis et considérations des membres des commissions économiques et financières de deux chambres du Parlement ainsi que des ministres provinciaux en charge du budget sur la démarche à suivre pour la consolidation

budgétaire en République Démocratique du Congo. Le Gouvernement a également assuré la formation des experts du pouvoir central et des provinces sur le contenu et la méthodologie d’élaboration d’une loi de consolidation ainsi que sur les maquettes d’intégration et de consolidation budgétaire consignées dans un module.L’assistance technique en provinces s’est réalisée à travers les missions de collecte des données et de vulgarisation de la circulaire sur la consolidation budgétaire, organisées par le Ministère du Budget tant pour l’exercice 2014 que 2015. Il s’agit de présenter la méthodologie appliquée dans le cadre de la consolidation budgétaire de 2015

qui donne les résultats obtenus à l’issue des missions en provinces sur l’intégration et la consolidation des budgets de l’exercice concerné. Le Gouvernement propose quelques recommandations pour améliorer le processus.L’avant-projet de loi de l’exercice 2015 sous examen élaboré dans le contexte de la répartition du pays en 11 provinces ne prend pas en compte la nouvelle configuration issue du découpage territorial.

w Méthodologie d’intégration et de consolidation des données. L’analyse des données budgétaires de différentes entités s’est effectuée en tenant compte des opérations et des règles définies dans la Circulaire contenant les instructions relatives à la consolidation

budgétaire de l’exercice 2015.

Opérationsen matière de consolidation. Les opérations effectuées pour la consolidation sont de trois natures, à savoir exclusives, concurrentes et réciproques. Les opérations exclusives liées aux compétences cédées de manière distincte aux entités ont été superposées dans le tableau de consolidation budgétaire. à titre illustratif, l’impôt sur les bénéfices et profits ainsi que l’impôt sur le revenu locatif, relevant respectivement du pouvoir central et des provinces, ont fait l’objet de superposition.Les opérations concurrentes se rapportant aux compétences de même nature ont été additionnées lors de l’agrégation

dans le tableau de consolidation budgétaire. à cet effet, les droits de consommation sur la bière, par exemple, qu’on retrouve aussi bien au pouvoir central qu’en provinces tout comme la rémunération, ont fait l’objet de sommation.Les opérations réciproques relevant des responsabilités partagées entre niveaux de pouvoir, classées symétriquement en recettes pour l’un et en dépenses pour l’autre, ont fait l’objet d’élimination pure et simple. C’est le cas des transferts et des subventions effectués entre niveaux de pouvoir, en l’occurrence la quotité des recettes à caractère national et celle des recettes d’intérêt commun.

Règles pratiques ou d’ajustement en matière de consolidation. En vue d’assurer la cohérence et la fiabilité des statistiques, les experts ont recouru à certains principes de consolidation budgétaire ou règles d’ajustement définies dans la circulaire ad hoc, à savoir:- la règle unilatérale par laquelle les transactions prévues dans une entité (pouvoir central, province ou ETD) ont été imputées à l’un ou l’autre niveau de pouvoir, au regard du caractère convaincant des données budgétaires présentées par cette entité;- la règle descendante établie lorsque la transaction effectuée par une entité supérieure au profit d’une entité inférieure est imputée à celle-ci, même si cela n’avait pas été comptabilisé (cas de la subvention effective comptabilisée par la province par rapport à celle enregistrée dans la loi de finances);- la règle selon laquelle le créancier a raison, qui prône que la transaction renseignée dans le livre du créancier est jugée plus fiable que celle prise en compte par le débiteur;- la règle de cohérence suivant laquelle une option prise de manière consensuelle par tous les acteurs lors de

Soucieux de se mettre en cohérence avec la Constitution

de la République autant qu’avec la loi des finances publiques en matière d’intégration et de consolidation budgétaire, le professeur Michel bongongo ikoli Ndombo, ministre d’état, ministre du budget a présenté au Conseil des ministres qui l’a approuvé et adopté à sa réunion de vendredi 25 septembre un projet de loi de consolidation budgétaire de l’exercice 2015. Ce projet est présenté en équilibre, en recettes comme en dépenses, soit FC 9.800,6 milliards de (soit plus de 10 milliards de dollars américains) et dégage un taux d’accroissement de 0,8% par rapport au budget consolidé de l’exercice 2014 chiffré à 9.724,0 milliards de FC. C’est un taux d’accroissement faible au regard des potentialités du pays et des efforts déployés en matière de transfert des ressources aux provinces.

Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1333 | page 15.

DONNéES TRAITéES AVANT LA CONSOLIDATION BUDGET DE L’éTAT: AJUSTEMENTS DE RECETTES CONSOLIDEES PAR NATURE éCONOMIQUE

RUbRiQUe PoUvoiR CeNTRAL KiNSHASA bAS CoNGo bANDUNDU

1. ReCeTTeS DU bUDGeT GeNeRAL 283 344 180 097 192 983 995 473 134 051 856 803

1.1. RECETTES INTERNES 283 344 180 097 192 983 995 473 134 051 856 803

1.1.1. Recettes courantes 266 460 057 974 190 328 612 839 133 230 028 987

1.1.1.1. Quotité des recettes à caractère national 266 460 057 974 190 328 612 839 133 230 028 987

1.1.1.2. Recettes d’intérêt commun 0 0 0

a) Fiscales

b) Non fiscales

1.1.1.3. Recettes spécifique aux provinces (propres) 0 0 0

a) Fiscales

b) Non fiscales

1.1.1.4. Recettes spécifique aux ETD (propres) 0 0 0

a) Fiscales

b) Non fiscales

1.1.2. Recettes en capital 0 0 0

Produits de cession d’actif

Ressources et subvention d’investissement (péréquation)

1.1.3. Recettes exceptionnelles 16 884 122 123 2 655 382 634 82 1827 816

1.1.3.1. Dons et legs intérieurs courants

1.1.3.2. Dons et legs extérieurs projets

1.1.3.3. Subvention du pouvoir central 16 884 122 123 2 655 382 634 821 827 816

1.1.3.4. Emprunt garantis par le pouvoir central

1.2. RECETTES EXTERIEURES 0 0 0

1.2.1. Dons et legs extérieurs courants

1.2.2. Dons et legs extérieurs projets

1.2.3. Emprunt garantis par le pouvoir central

il. bUDGeTS ANNexe

iii. CoMPTeS SPeCiAUx 0

ToTAL 283 344 180 097 192 983 995 473 134 051 856 803

Source: Ministère du Budget, Kinshasa, septembre 2015.

(suite en page 16).

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l’intégration ou de la consolidation est de mise;- la règle de coûts-avantages qui recommande d’abandonner la collecte des statistiques dès lors que les coûts y afférents s’avèrent onéreux.w Travaux réalisés pour l’intégration et la consolidation des budgets.Par rapport aux éditset décisions budgétaires. Pour assurer l’intégration des données des provinces et des ETO, les travaux ci-après ont été réalisés par les experts:- saisie des données des édits et des décisions budgétaires dans les maquettes standard d’intégration budgétaire;- alignement des actes générateurs des recettes et des natures des dépenses aux nomenclatures budgétaires en vigueur;- vérification de la cohérence verticale. et horizontale des données pour assurer l’équilibre budgétaire prôné par la LOFIP en son article 14;- validation et signature des données d’intégration budgétaire par les Ministres provinciaux en charge du Budget conjointement avec les chefs des missions.Par rapportà la consolidation budgétaire.Pour assurer la consolidation des édits d’intégration budgétaire avec la Loi de finances, les travaux ci-après ont été accomplis afin de permettre la validation des données par le Gouvernement de la République:- mise en commun des édits d’intégration avec la Loi de finances dans les maquettes standards de consolidation budgétaire;- ajustement des données par la superposition des opérations exclusives, l’addition des opérations concurrentes et l’élimination des opérations réciproques;- vérification de la cohérence verticale et horizontale des données pour assurer l’équilibre budgétaire.

w Résultats obtenus.Les statistiques renseignées dans

l’avant-projet de loi de consolidation budgétaire concernent les données du pouvoir central, des 11 provinces actuelles et des entités territoriales décentralisées leur rattachées. S’agissant de l’exercice 2015, le budget consolidé se chiffre à 9.800,6 milliards de FC, résultant de l’agrégation d’une enveloppe de 8.496,3 milliards de FC de la loi de finances de l’année et de 3.361,8 milliards de FC du niveau global des édits d’intégration budgétaire, duquel un montant de l’ordre de 2.057,6 milliards de FC a été soustrait au titre d’ajustement.Comparé au budget de l’état de l’exercice 2014 de l’ordre de 9.724,0 milliards de FC, il se dégage un taux d’accroissement de 0,8%.

Recettes consolidées.Les recettes consolidées s’élèvent à 9.800,6 milliards de FC dont 8.871,1 milliards de FC au titre de budget général, 554,3 milliards de FC au titre de budgets annexes et 375,1 milliards de FC au titre de comptes spéciaux. Des ajustements de l’ordre de 2.057,6 milliards de FC ont été opérés entre la loi de finances et les édits d’intégration budgétaires aux postes de quotité des recettes à caractère national arrêtées à 2.033,6 milliards de FC et des subventions enregistrées dans les

recettes exceptionnelles chiffrées à 23,9 milliards de FC.Les édits d’intégration des provinces se chiffrent à 3.361,8 milliards de FC répartis comme suit:

Kinshasa: 479,1 milliards de FC qui comprennent:- Recettes courantes chiffrées à 373,2 milliards de FC réparties de la manière suivante:. 266,4 milliards de FC au titre de recettes à caractère national;. 27,7 milliards de FC des recettes d’intérêt commun constituées uniquement des recettes non fiscales;. 73,2 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province (dont 34,9 milliards de FC de recettes fiscales et 38,3 milliards de FC de recettes non fiscales);. 6,0 milliards de FC au titre de recettes spécifiques des ETD (dont 6.174 mille de FC de recettes fiscales et 6,0 milliards de FC de recettes non fiscales);. 83,8 milliards de FC des recettes exceptionnelles; . 18,7 milliards de FC au titre des budgets annexes.

bas-Congo: 256,2 milliards de FC qui comprennent:. Recettes courantes chiffrées à 220,7 milliards de FC réparties de la manière suivante:. 190,3milliards de FC au titre de recettes à caractère national;

. 7,4 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 7,1 milliards de FC de recettes fiscales et 241,6 millions de FC de recettes non fiscales);. 18,2 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province (dont 13,2 milliards de FC de recettes fiscales et» 5,0 milliards. de FC de recettes non fiscales);. 4,7 milliards de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD composées uniquement des recettes fiscales;. 35,4 milliards de FC des recettes exceptionnelles;

bandundu: 225,5 milliards de FC qui comprennent:. Recettes courantes chiffrées à 174,2 milliards de FC réparties de la manière suivante:. 133,2 milliards de FC au titre de recettes à caractère national;. 11,1 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 3,1 milliards de FC des recettes fiscales et 8,0 milliards de FC de recettes non fiscales;. 23,8 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province (dont 408,6 millions de FC des recettes fiscales et 23,4 milliards de FC de recettes non fiscales;. 6,0 milliards de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 3,7 milliards de FC des recettes fiscales et 2,2 milliards de FC de recettes non fiscales;. 12,5 milliards de FC des recettes exceptionnelles;. 38,7 milliards de FC des recettes extérieures.

équateur: 212,4 milliards de FC qui comprennent:. Recettes courantes chiffrées à 210,1 milliards de FC réparties de la manière suivante:. 137,0 milliards de FC au titre de recettes à caractère national;. 28.4 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 7,5 milliards de FC des recettes fiscales et 16,9 milliards de FC de recettes non fiscales);. 37,9 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province composées uniquement des recettes non fiscales;. 10,5 milliards de FC au titre de recettes

spécifiques aux ETD composées uniquement des recettes non fiscales- 2,3 millions de FC des recettes exceptionnelles;

Province orientale: 373,3 milliards de FC qui comprennent:. Recettes courantes chiffrées à 205,2 milliards de FC réparties de la manière suivante:. 171,2 milliards de FC au titre de recettes à caractère national;. 13,2 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 11,0 milliards de FC de recettes fiscales et 2,1 milliards de FC de recettes non fiscales);. 2,8 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province (dont 924,8 millions de FC de recettes fiscales et 1,9 milliards de FC de recettes non fiscales);. 17,8 milliards de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 6,3 milliards de FC de recettes fiscales et 11,4 milliards de FC de recettes non fiscales);. 168,0 milliards de FC des recettes exceptionnelles.

Nord Kivu: 188,2 milliards de FC qui comprennent:. Recettes courantes chiffrées à 188,2 milliards de FC réparties de la manière suivante:. 161,7 milliards de FC au titre de recettes à caractère national;. 5,1 milliards de FC des recettes d’intérêt commun composées uniquement des recettes non fiscales;. 17,5 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province (dont 6,1 milliards de FC de recettes fiscales et 11,4 milliards de FC de recettes non fiscales);- 3,6 milliards de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 393.9 millions de FC de recettes fiscales et 3,2 milliards de FC de recettes non fiscales);- 79,3 millions de FC des recettes exceptionnelles;

Maniema: 117,0 milliards de FC qui comprennent:. Recettes courantes chiffrées à 102,5 milliards de FC réparties de la manière suivante:

. 91,3 milliards de FC au titre de recettes à caractère national;. 2,8 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 673,3 millions de FC pour les recettes fiscales et 3,3 milliards de FC pour les recettes non fiscales);. 6.9 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province composées uniquement des recettes non fiscales;. 1,4 milliard de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 139,8 millions de FC pour les recettes fiscales et 1,3 milliard de FC pour les recettes non fiscales);. 14,4 milliards de FC des recettes exceptionnelles.

Sud Kivu: 178,5 milliards de FC qui comprennent:. Recettes courantes chiffrées à 154,2 milliards de FC réparties de la manière suivante:. 133,2 milliards de FC au titre de recettes à caractère national;. 10,5 milliards de FC des recettes d’intérêt commun composées uniquement des recettes fiscales;. 2,5 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province composées uniquement des recettes fiscales;. 7,8 milliards de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 2,6 milliards de FC pour les recettes fiscales et 5,2 milliards de FC pour les recettes non fiscales);. 19,4 milliards de FC des recettes exceptionnelles; . 4,9 milliards de FC des recettes extérieures.Katanga: 986,6 milliards de FC qui comprennent:. Recettes courantes chiffrées à 798,3 milliards de FC réparties de la manière suivante:. 549,0 milliards de FC au titre de recettes à caractère national;. 30,5 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 10,1 milliards de FC pour les recettes fiscales et 20,4 milliards de FC pour les recettes non fiscales);. 201,3 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province composées uniquement des recettes fiscales;. 17,4 milliards de FC

au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 8,7 milliards de FC pour les recettes fiscales et 8,6 milliards de FC pour les recettes non fiscales );. 165,7 milliards de FC des recettes exceptionnelles;. 22,5 milliards de FC des recettes extérieures. Kasaï occidental: 181,6 milliards de FC qui comprennent:. Recettes courantes chiffrées à 101,8 milliards de FC réparties de la manière suivante:. 91,3 milliards de FC au titre de recettes à caractère national;. 4,5 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 1,1 milliard de FC des recettes fiscales et 3,3 milliards de FC des recettes non fiscales);. 4,0 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province composées essentiellement des recettes non fiscales;. 1,9 milliards de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 256,2 millions de FC des recettes fiscales et 1,6 milliards de FC des recettes non fiscales);. 15,6 milliards de FC des recettes exceptionnelles;. 63,6 milliards de FC des recettes extérieures;. 447,1 millions de FC des budgets annexes.Kasaï oriental: 162,8 milliards de FC qui comprennent:. Recettes courantes chiffrées à 125,8 milliards de FC réparties de la manière suivante:. 108,4 milliards de FC au titre de recettes à caractère national;. 2,1 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 1,4 milliards de FC des recettes fiscales et 717,4 millions de FC des recettes non fiscales);. 13,4 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province (dont 12,9 milliards de FC des recettes fiscales et 514,0 millions de FC des recettes non fiscales);. 1,7 milliards de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 791,8 millions de FC des recettes fiscales et 928,3 millions de FC des recettes non fiscales);. 36,9 milliards de FC des recettes exceptionnelles.

Sur les édits d’intégration, le Katanga et le Maniema tiennent le haut et le bas du pavé

Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1333 | page 16.

(suite de la page 15).

Source: Ministère du Budget, Kinshasa, septembre 2015.

PRoviNCe MoNTANT

Katanga: 986,6

Kinshasa: 479,1

Province orientale: 373,3

bas-Congo: 256,2

bandundu: 225,5

équateur: 212,4

Nord Kivu: 188,2

Kasaï occidental: 181,6

Sud Kivu: 178,5

Kasaï oriental: 162,8

Maniema: 117,0

Soit un total de 3.361,8 milliards de FC

éDiTS D’iNTéGRATioN DeS PRoviNCeS.

(en milliards de FC)

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Après le lan-cement en fanfare de la quatrième

génération de Mx-5, Mazda songe à reve-nir sur le terrain des coupés sportifs. Le Sports Car Concept, qui sera présenté au salon de Tokyo le 28 octobre, pourrait pré-figurer une héritière des regrettées Rx-7 et et Rx-8. Nous nous

étions inquiétés au salon de Francfort de voir Mazda présenter un énième concept de SUv, sans penser notamment aux ama-teurs de sportives orphelins de la Rx-8. Certes, ces derniers ont pu commencer à se consoler avec la brillante Mx-5 ND, mais ce n’est pas ce gentil petit roadster de 160 ch maximum

qui fera oublier le coupé à moteur rota-tif; encore moins la Rx-7 FD qui le précé-dait. Nous voilà rassurés, le constructeur y re-pense lui aussi. on découvrira en effet au salon de Tokyo un Sports Car Concept à l’appellation explicite et aux formes qui ne le sont pas moins sur ce premier teaser.

En 2007, la R8 avait marqué l’arrivée fracassante

d’Audi dans le Gotha de la supercar. Elle revient aujourd’hui avec une toute nouvelle plate-forme, sous un style subtilement revu. La berlinette aux an-neaux a toujours autant de charisme malgré un style tout en sobriété pour ce genre d’auto.L’habitacle reste totale-ment dans l’esprit aéro-nautique de la première génération et profite d’une planche de bord encore plus épurée, ainsi bien sûr que du Virtual Cockpit (le combiné d’instrumen-tation, devenu un vaste écran que l’on peut configurer à sa guise).Mais la pièce de choix, c’est bien sûr le V10 5.2 atmosphérique, partagé avec la Lam-borghini Huracan. La nouvelle R8 ne cède rien en puissance à cette dernière, avec 610 ch et une sonorité rauque d’autant plus unique à l’heure où toute la concurrence se convertit au V8 turbo. Les montées en régime jusqu’à plus de 8 000 tr/min enchantent les tympans. Malgré des performances ahuris-santes (0 à 100 km/h en 3,2 s), les limites de la R8 semblent quasi impossibles à atteindre. Elle se montre aussi efficace que docile, et saura malgré tout pro-curer immédiatement des sensations à n’im-porte quel conducteur. Elle était déjà sans concurrence dans le segment premium al-lemand, notamment grâce à son V10 aérien en position centrale ar-rière. Elle le sera désor-mais encore davantage

dans cette version plus, avec un bonus de 25 chevaux, un régime de 50 kg et une boîte dou-ble embrayage rapide comme l’éclair. Essai du summum de la firme aux anneaux.

CoNCURReNCeR Le GRATiN DeS SUPeRSPoRTiveS. Que de chemin par-couru par Audi en l’es-pace de trente ans! En effet, qui aurait parié au début des années 80, même après le glorieux épisode du groupe B et de la Quattro, sur le fait que la marque produi-rait un jour des engins pouvant concurrencer le gratin des superspor-tives? Pourtant, c’est bel et bien le cas depuis quelques années et la R8 V10 plus qui nous intéresse aujourd’hui revendique un 0 à 100 km/h exécuté en 3,5 s. C’est à dire seulement un dixième de plus que la Ferrari 458 Italia et un dixième de moins que la Porsche 911 Turbo (997) armée de sa boîte PDK. Quant à la bête de foire Corvette ZR1 et ses 647 ch, elle est «lar-guée» à quatre dixiè-mes. Chez les petits camarades premium germaniques, la domi-nation ne se conteste même plus : une BMW M6 est à 4,2 s sur le même exercice et même la spectaculaire Mercedes SLS AMG n’affiche «que» 3,8 s. Sans compter que la R8 a l’exclusivité parmi les trois marques de l’architecture à moteur central. Ce «détail», ajouté au lyrisme du V10, suffira à faire chavirer le cœur des plus romantiques. La nouvelle version v10 plus que nous essayons aujourd’hui ne révolu-

tionne pas le modèle mais enfonce le clou, en peaufinant la recette des déjà très efficaces V8 et V10.Par rapport à une R8 V10 «de base», ce nouveau modèle béné-ficie d’un petit bonus de puissance (+25 ch) pour atteindre les 550 ch, et d’une légère cure d’amaigrissement grâce à l’emploi majoré du carbone (portières, fond du coffre, sideblades latérales), à des roues plus légères ou encore des freins carbone-cé-ramique. La nouveauté la plus marquante de-meure l’adoption d’une toute nouvelle boîte double embrayage S-tronic, spécifiquement développée pour la berlinette et remplaçant avantageusement l’an-cienne R-tronic à sim-ple embrayage. Autant le dire: le gain en performances de cette «plus» sera difficile-ment perceptible pour qui n’a pas la chance de rouler quotidien-nement avec la déjà très efficace V10 «nor-male». En revanche, l’apport de la nouvelle transmission S-tronic en terme d’agrément et de fluidité ne fait aucun doute. En automatique, les rapports s’enchaî-nent à la vitesse de l’éclair et sans à-coup, tandis que la gestion offre une réactivité et une «intelligence» ra-rement atteinte sur ce type de boîte.Si toutefois vous pré-férez garder le contrôle en toute situation, sachez que cette trans-mission dispose d’un mode manuel qui a le bon goût de toujours laisser la main au conducteur. On peut ainsi faire hurler le mélodieux V10 à plus de 8 000 tr/mn et «ta-

per» dans le rupteur sur chaque rapport, avant d’enclencher le suivant via les palettes au volant. Le sentiment de maîtrise est alors total et les sensations mécaniques demeurent optimales, alors que l’on abuse des rétro-gradages. Ces derniers gratifient les tympans de jouissifs coups de gaz, que l’on ne pour-rait obtenir sur une boîte mécanique sans une parfaite maîtrise du talon-pointe.Sur les petite routes sinueuses des gorges du Tarn, sur lesquelles nous avons essayé la R8, la boîte S-tronic offre de plus l’avantage de pouvoir garder les deux mains sur le vo-lant et ainsi de mesurer l’efficacité ahurissante de la berlinette aux anneaux armée de son système Quattro. Celui-ci a beau envoyer au moins 70% du couple sur l’essieu arrière et offrir à l’auto un carac-tère typé propulsion, cette R8 demeure d’une facilité déconcertante, même menée à vive allure. Les vitesses de passage en courbe sont impressionnantes et on se surprend vite à mener cette supercar à des allures folles, avec la même assurance que s’il s’agissait d’un karting de location. On réalise où se situe la réussite de l’Audi R8, et notamment de cette variante V10 plus. Cette auto offre tous les éléments propres à une GT de prestige - ligne basse et racée, moteur noble et aérien exposé telle une oeuvre d’art et performances excep-tionnelles - tout en de-meurant presque aussi facile d’accès qu’une banale compacte ma-zoutée.

Avec la Mx-5 au salon de Tokyo le 28 octobre. DRoiTS RéSeRvéS.

Déjà dans le Gotha de la supercar, la R8 est de retour avec une toute nouvelle plate-forme. DR.

Concept car Mazda

Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1333 | page 17.

le luxe de l’auto |

R8, une supercar

blood-hound SSC, la «voi-ture» la plus

rapide du monde veut dépasser 1600 km/h. Un véhicule terrestre mais qui roule deux fois plus vite qu’un avion de ligne. Si par «voiture», vous enten-dez un véhicule à qua-tre roues homologué pour la route dont la vitesse de pointe a été officiellement mesurée par un huissier, c’est toujours la Bugatti Veyron Super Sport avec ses 431 km/h en pointe qui détient le record. Mais si vous élargissez votre spectre jusqu’aux engins dont la seule vocation est de pouvoir rouler en ligne droite, 431 km/heure ne représente pas un chif-fre particulièrement im-pressionnant. Le record du monde de vitesse pour un engin terrestre est actuellement de 722

mph, soit très exacte-ment 1228 km/h. C’est la Bloodhound SSC qui avait réussi à attein-dre cette vitesse, une monstrueuse machine équipée d’un réacteur d’avion présentant un aérodynamisme digne d’un gros missile. Et justement, la Blood-hound SSC est de re-tour. Ses concepteurs veulent en effet battre à nouveau le record de vitesse avec une nouvelle version qui s’annonce encore plus terrifiante. La SSC dernière mouture vient d’être dévoilée, elle dispose d’un réacteur Rolls-Royce EJ200 du même genre que ceux qu’on trouve sur l’avi-on de chasse Eurofigh-ter Typhoon. Puissance maximale? Quelques 133 151 chevaux et un système d’alimentation qui nécessite un V8 5,0 litres de 550 chevaux d’origine Jaguar rien que pour propulser le carburant vers le réacteur avec un débit

suffisant (environ 40 l/seconde). Oui, il y a bien un V8 anglais sur cette machine qui sert simplement de moteur annexe! Si tout se passe comme prévu, l’engin réalisera un premier test l’an prochain où l’objectif sera simplement d’at-teindre la vitesse de 322 km/h(200 mph). Ce n’est qu’après ce premier test que la Bloodhound SSC ten-tera de battre le record actuel dans un désert d’Afrique du Sud en utilisant les pleines capacités de sa mécani-que. Mais ce n’est pas tout: un troisième run sera organisé en 2017 et cette fois, l’objec-tif sera carrément de dépasser la barre sym-bolique des 1000 mph, soit 1609 kilomètres / heure. C’est à dire, 700 km/h plus vite qu’un grand avion de ligne et quasiment autant que la plupart des avions de chasse actuellement en service!

elle roule plus vite qu’un avion

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C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrièreKabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoFT numérique.

Mettre les gaz en période d’incertitude

sur les bords de la luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoFTnumérique.

Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1333 | page 18.

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Dans les années 1980, l’anthropologue Paola Tabet affirme que le mot «prostituée» ne veut rien dire parce qu’il désigne une caté-gorie de femmes à part: celles qui se font payer pour du sexe. Le pro-blème, c’est que toutes les femmes sont sus-ceptibles d’être «mar-chandées» en échange d’une valeur-prestige ou d’un don, dit-elle. Dans la plupart des sociétés, sinon toutes, la femme est un objet d’échange, au même ti-tre que les biens mobi-liers ou immobiliers…

QUAND L’ARGeNT eST TRoP viSibLe. Poussant plus loin l’analyse, Paola Tabet affirme que la pros-tituée indépendante - gestionnaire de ses passes - transgresse les règles sociales qui veu-lent que le revenu tiré de sa sexualité profite à ses parents, à ses frères ou à son propriétaire légal. Scandale: cette prostituée-là se conduit en «femme libre»!? Serait-ce là la raison du stigmate qui lui colle à la peau?Suite aux travaux de Paola Tabet, mobilisant ces concepts nouveaux que sont les «transac-tions sexuelles» et les «sexualités négociées», toutes sortes de cher-cheurs prennent la relève afin de pousser plus loin l’analyse, de l’affiner et de la corriger au besoin. La sociologue française Catherine Deschamps en fait partie. Dans un texte intitulé «Le sexe et l’argent: deux mons-tres sacrés?», publié en 2011, elle résume les résultats d’une enquête menée, en parallèle, sur la prostitution de rue à Paris et sur les rituels de séduction dans les bars. Dans les deux cas, l’argent circule. Les femmes qui se lais-sent offrir des verres flirtent plus ou moins consciemment avec le fantasme de la pros-titution… Mais il y a une différence énorme: elles ne sont pas tenues de «coucher». Et c’est justement pour cette raison que l’homme leur trouve plus de charme. Rien ne les force à «remercier»:

elles n’ont rien reçu en espèces. Paradoxale-ment, quand l’argent est trop visible, la relation perd de son prix… Pour Catherine Deschamps, il faut que l’argent soit escamoté pour que la relation homme-femme prenne de la valeur. «Les mécanismes du désir», dit-elle, impliquent un don ambigu, celui d’un verre «qui n’engage à rien»: «Du verre que l’on pourra laisser croi-re de simple courtoisie en cas de non-récipro-cité du désir, au verre galant ou explicitement introductif à la sexuali-té, les frontières restent floues et permettent de garder la face».

LeS APPAReNCeS SoNT SAUveS. Les apparences sont sauves. Si la femme accepte de coucher, en échange de multi-ples verres, elle pourra toujours dire qu’elle a été «subjuguée». C’est ce que l’on nomme couramment le pouvoir de la «séduction»: «à l’inverse de la prosti-tution, l’argent existe mais sans qu’il doive être compté ou deman-dé, sans qu’il assure à coup sûr le rapport sexuel. Toute personne dont l’intervention rend visible les modalités de l’échange […] est un intrus, ou signifie la sortie de la séduction. L’argent peut bien être un moteur du désir, […] mais cela ne doit pas être dit».Faut-il y voir une

forme d’hypocrisie? Catherine Deschamps, elle-même, avoue se sentir partagée: elle a parfaitement conscien-ce que «le sentiment d’amoralité», néces-saire à la naissance du désir, implique une forme de flirt avec le fantasme de la pute (1). Lorsque des inconnus, dans un bar, jouent avec ce fantasme, même de façon voilée, ils mettent en place les conditions idéales pour une rencontre excitante et transgressive. Mais attention, il faut que la femme fasse mine de résister, suivant les codes sociaux en vigueur. Une «proie» trop vite conquise semble avoir moins de valeur. C’est ce que Nietzsche, en 1883, résumait avec ironie: «Nul ne la veut donnée, il faut donc qu’elle se vende!». Stendhal, en 1833, l’avait formulé presqu’aussi élégam-ment (sic): «Telle trouve à se vendre qui n’eût pas trouvé à se donner».

iL N’eST PLUS QU’UN CLieNT.S’inspirant de ces citations, Catherine Deschamps amène son hypothèse: le stigmate frappant les «filles de joie» n’est-il pas celui qui frappe les femmes qui «se donnent» trop rapidement? Quand cela va trop vite, l’homme n’est plus qu’un client. L’illusion est brisée. Il préfère la femme qui le fait atten-

dre, et qui ne parle pas d’argent, parce qu’elle, au moins - en miroir flatteur - le conforte dans l’idée qu’il est irrésistiblement sédui-sant… «Dès lors, la prostituée est-elle discriminée aussi parce qu’elle reçoit elle-même une somme déterminée d’argent pour s’exécu-ter dans l’instant? Alors que la femme à séduire serait plus valorisée à mesure que l’homme, parce qu’il paie via un intermédiaire, ne compte plus, ou doit patienter? En ce sens, prix et valeur ne se-raient pas synonymes. Or, il est remarquable que les sommes dépen-sées par les hommes dans les bars en vue de séduction, si elles ne sont pas connues d’avance, atteignent souvent des montants bien supérieurs à ceux que coûte une passe dans la rue. Rapportées aux revenus d’hom-mes souvent pauvres, ces sommes peuvent même, à certaines oc-casions, être qualifiées de somptuaires, notam-ment lorsque l’intéressé finit par commander une bouteille de cham-pagne pour mieux signifier sa valeur à l’intéressante. Ainsi, alors que certains groupes militants fémi-nistes, catholiques ou altermondialistes […] s’émeuvent que des femmes soient payées pour une sexualité es-pérée libre d’économie, ils semblent aveugles

au fait que la séduction, l’espoir de sexualité ou la sexualité elle-même, hors prostitution pa-tentée, occasionnent des dépenses souvent supérieures». (1) On pourrait - à l’instar de Paola Tabet - voir dans ce système liant un «généreux» donateur à une «femme reconnaissante» une manifestation sordide de l’inégalité entre les sexes: ce fantasme s’inscrit parfaitement dans la logique qui assigne aux femmes la qualité d’êtres «cor-ruptibles», soumis au pouvoir de l’argent. Mais on pourrait aussi voir ce fantasme (de façon plus nuancée que Paola Tabet) comme un mécanisme inhérent à la logique de l’échange et de la communica-tion. Impossible de créer du lien sans faire de cadeau. Impossible de faire un cadeau sans créer une dette. La dette est la condition sine qua non du lien affectif entre humains.

AGNèS GiARD n

Combien coûte un plan cul?

impossible de créer du lien sans faire de cadeau. impossible de faire un cadeausans créer une dette. La dette est la condition sine qua non du lien affectif entre humains. DRoiTS RéSeRvéS.

Le soft internationaL | édition nationaLe | n° 1333 | page 19.

Une prostituée coûte sou-vent moins cher qu’une

femme à conquérir. Mais la majorité des hommes préfèrent perdre de l’argent pour «draguer» des femmes… même pour une nuit. Comment expliquer ce choix ?

il est bon pour le cœur. Ras-surez-vous: vous ne ris-quez pas de faire un arrêt

cardiaque en faisant l’amour.Faire l’amour a en effet rarement dé-clenché un infarctus et la plupart de ceux qui ont eu une crise cardiaque peuvent de nouveau avoir des rapports sans crainte, assure une étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology le 21 septembre.Le risque cardiaque lié à l’activité sexuel-le est une inquiétude chez de nombreuses personnes ayant eu une crise cardiaque mais les statistiques ne justifient pas une telle crainte, expli-quent les chercheurs.«Sur la foi de nos données, il paraît très improbable que l’activité sexuelle provoque une crise cardiaque», explique le Dr Dietrich Ro-thenbacher, pro-fesseur à l’institut d’épidémiologie et de biométrie médicale à l’Université d’Ulm en Allemagne, le principal auteur.

Selon cette étude, l’ac-tivité sexuelle com-porte généralement une activité physique modérée comparati-vement à l’effort de monter deux étages à pied ou de marcher à vive allure.Ces scientifiques ont examiné 536 person-nes âgées de 30 à 70 ans qui ont eu une crise cardiaque pour évaluer leur acti-vité sexuelle dans les douze mois l’ayant suivi et déterminer le lien entre la fréquence de ces rapports et des infarctus et accident vasculaire cérébral.

SeULS 0,7% oNT FAiT L’AMoUR 1H AvANT LeUR CRi-Se CARDiAQUe.Selon les réponses à un questionnaire, 14,9% des partici-pants n’ont indi-qué aucune activité sexuelle durant cette période tandis que 4,7% ont dit avoir fait l’amour moins d’une fois par mois. Un peu de plus de 25% ont fait part de moins d’un rapport sexuel hebdomadaire et 55% de plusieurs par semaine.Pendant la période de suivi de dix ans, cent infarctus ou accidents

vasculaires ont été signalés parmi les participants de l’étude et l’activité sexuelle n’a pas été un facteur de risque, concluent les cher-cheurs.ils précisent que seulement 0,7% ont indiqué avoir eu des relations sexuelles moins d’une heure avant leur crise car-diaque, à l’instar de l’ancien président de la République fran-çaise, Félix Faure (1895-1899), qui se-rait mort peu après un rapport sexuel avec sa maîtresse.en comparaison, plus de 78% ont dit que leurs derniers ébats amoureux re-montaient à plus de 24 heures avant leur accident cardiovas-culaire.Malgré les bienfaits de l’activité sexuelle qui surpassent large-ment les risques, les auteurs suggèrent que les médecins traitant informent leurs patients des problèmes poten-tiels d’érection et de chute de la tension artérielle résultant des effets secondai-res de certains des médicaments pres-crits pour les traiter.

vous ne risquez pas un infarctus

Page 20: n°1333 | 1ère éd. Mardi 13 octobre ... · Rtvs-1. Mais à «Mashi-ta a Gizungu», on y vit rouge. Ne se fait-il pas appeler «Mfumu Mpa» (le nouveau Chef, le Dauphin) dans la

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«SasSoufit!» devra affronter «Sassoui»

Plus de 100.000 membres de la majorité présidentielle

congolaise ont soutenu le «Oui» au référendum prévu le 25 octobre en vue du changement de la constitution du 20 janvier 2002, au cours d’un méga-meeting or-ganisé samedi au Bou-levard Alfred Raoul de Brazzaville par les forces politiques et sociales (au pouvoir).Brandissant des pan-cartes sur lesquels on pouvait lire «oui au référendum», «Allons aux urnes», «le réfé-rendum à 100%», «je vote oui au changement de la constitution», les militants ont scandé «Oui», à ce référen-dum. Les leaders de la majorité présidentielle se sont succédés sur le podium pour justifier le bien-fondé de ce référendum. Ce refé-rendum ne vise pas à permettre au président Denis Sassou N’Gues-so de briguer un 3ème mandat, mais à doter le pays d’une nouvelle constitution qui répon-de aux aspirations des Congolais, exprimées lors du dialogue de Sibiti, qui a regroupé toutes les couches so-ciales du Congo, ont-ils soutenu. «Le change-ment de la constitution par référendum, est une affaire du peuple, ce n’est pas «un coup d’état constitution-

nel», a martelé Pierre Ngollo. «Nous pensons que l’opposition n’a pas le monopole de la cruauté, ni celui de la violence, encore moins celui de la folie. Nous invitons nos frères au ressaisissement, nous voulons l’unité et la cohésion dans ce pays, mais pas la guerre et la violence», ont indiqué les leaders des for-ces sociales acquises au changement de la constitution.Le lieu choisi pour ce meeting annoncé d’avance comme «grandiose» était symbolique: c’est là que l’opposition avait réussi le 27 septembre son plus grand rassem-blement depuis 1997 pour dire «Non au coup d’État constitutionnel» et «Non au référen-dum» sur cette nouvel-le loi fondamentale, un référendum convoqué depuis lors pour le 25 octobre. Vers 17h00’, selon des journalistes de l’Afp, la foule ras-semblée sur le boule-vard des Armées, dans le centre de la capitale, apparaissait environ deux fois supérieure en nombre à celle obser-vée le 27 septembre et estimée alors à quel-ques dizaines de mil-liers de personnes.Le rassemblement avait commencé vers 15h00’ locales, peu après que la pluie, qui tombait depuis plu-

sieurs heures, se fut arrêtée, et a commencé à se disperser dans le calme vers 17h30’. Des bus affrétés par les organisateurs ont continué à décharger des manifestants pen-dant plus d’une heure

après la prise de parole du premier orateur. Ancienne puissance coloniale du Congo, la France n’a pas encore réagi explicitement à la convocation du réfé-rendum par M. Sassou, annoncée le 5 octobre.

Mardi, le Quai d’Orsay a appelé «de ses vœux un processus électoral crédible conduisant à des scrutins libres et transparents, dans le respect de l’État de droit et des libertés publiques» au Congo.

L annonce du prési-dent Denis Sassou Nguesso de

soumettre à référen-dum un projet de nouvelle Constitution susceptible de lui permettre de briguer un nouveau mandat, enflamme le débat pu-blic. Dans la rue mais aussi sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, pro et anti-référen-dum, opposants à et partisans d’un nou-veau mandat du chef de l’état, s’affrontent. Autour des hashtags #sassoufit, #sassoui ou #lwiri (en référence à #lwili utilisé lors de la contestation au burkina Faso), ils relayent informations, alimentent le débat et les polémiques.Si l’opposition a été la première à investir la twittosphère, avec en-viron 700 utilisations de Sassoufit le jour de la manifestation du 27 septembre à braz-zaville, les chiffres de Topsy, site d’analyse statistique de réseau

Mardi, les États-Unis ont noté «avec inquié-tude la décision (prise par M. Sassou) d’orga-niser un référendum». «Les dirigeants qui mo-difient la constitution de leur pays à des fins personnelles ou politi-

social, permettent de noter une réaction du camp Sassou quelques jours après l’annonce du référendum.Si le débat reste pour le moment encore restreint à la commu-nauté d’utilisateurs congolais de Twitter, il bénéficie toutefois des relais de leaders d’opinion très pré-sents sur le réseau social, qui sans pour autant avoir automa-tiquement choisi un camp, participe à sa popularité. Selon Has-tracking (un autre site d’analyse de Twitter), le hashtag #Sassoufit a ainsi été associé à Claudy Siar, fonda-teur de Tropiques FM et de l’émission Cou-leurs tropicales sur Rfi, l’homme d’affai-res vérone Mankou et le fondateur de Sunu, Cheikh Fall, dont on sait l’influence dans la contestation au président sénégalais sortant Abdoulaye Wade en 2012. Après #SassouFit place à #Sassoui https. Quant au compte le

plus actif de la com-munauté #Sassoufit, il est à mettre à l’actif de l’organisation An-goula, qui milite pour le développement du Congo. Avec 12.000 fans sur Facebook et 857 abonnés sur Twit-ter (mais déjà 2.644 tweets), @30ans-Sassoufit ne ménage clairement pas ses efforts. Derrière cette initiative, un homme: Andrea Papus Ngom-bet, spécialisé dans les réseaux sociaux. Une expérience de poids donc, qu’il a notam-ment acquise en 2012, alors qu’il était l’un des organisateurs de la campagne numéri-que de Nicolas Sarko-zy, président sortant et candidat de l’UMP à la magistrature su-prême en 2012.en face, dans le camp #Sassoui, deux comp-tes sont particuliè-rement actifs: celui de Candice ekaka et celui de Marc Mou-kana, d’ailleurs créé récemment, le 30 septembre. Les deux comptes, certes encore

peu suivis, se démè-nent pour défendre le bilan de Denis Sassou Nguesso dans l’édu-cation ou la santé. en revanche, le compte Twitter officiel de Denis Sassou Nguesso n’avait, vendredi 9 octobre, pas repris le hashtag #Sassoui. Avec ses 4.000 abon-nés, il pourrait toute-fois être un renfort de poids.S’il mérite d’être signalé et observé, il faut cependant relativiser, pour le moment, la puis-sance du débat sur les réseaux sociaux. Au burkina, lors de la dernière «révolution 2.0» d’Afrique sub-saharienne, qui n’en était pas vraiment une, le hashtag #lwili avait ainsi été utilisé plus de 25.000 fois dans la seule journée du 30 octobre 2014, jour de la chute de blaise Compaoré. Soit 35 fois plus que #Sas-soufit le 27 septembre dernier. Les activistes congolais ont encore du travail.

Les activistes #sassufit ont du travail

ques ne contribuent pas à servir la cause de la démocratie», a déclaré le Département d’État.

à brazzaville, la majorité a vaincu - par la mobilisation - l’opposition qui réclame désormais le projet de référendum avant d’émettre un jugement pertinent. DR.