HUEP magle Mag des Hôpitaux universitaires de l’est Parisien - aP-HP

n°12 - novembre 2017

Maternité de l’hôpital Tenon : l’expertise s’humanise

Déploiement de la prise de RDV en ligne dans lesHôpitaux Universitaires de l’Est Parisien

8 Dossier D 7 PersPectives et Projets

Centre des brûlésde l’hôpital Trousseau,l’unique centre pédiatriqueen France

12 service à la une

Madame, Monsieur,

‘ année 2017 est marquée par l’abou-

tissement de l’un des projets majeurs

de notre Groupe hospitalier : la moder-

nisation de la maternité de Tenon.

À l’issue d’une longue période de travaux qui

ont entraîné des rocades et des fermetures

partielles sans oublier des perturbations au

quotidien pour les patientes et les personnels

– je souligne leur professionnalisme et les

remercie de leur motivation – l’activité a pu reprendre

dans des locaux entièrement humanisés et avec un plateau

technique modernisé, offrant ainsi aux patientes des condi-

tions d’accueil dignes et adaptées et aux personnels des

conditions de travail améliorées.

Le nombre de naissances est d’ores et déjà reparti à la

hausse et retrouve son niveau antérieur ; nous examinerons

bientôt avec les responsables de la maternité l’opportunité

d’ouvrir des lits supplémentaires et le calendrier de cette

opération à coordonner avec la réouverture des lits de

l’unité de néonatologie. Il est en effet prévu de recruter

très prochainement un néonatologiste responsable de

l’unité et possiblement un autre praticien, ces recrutements

étant la condition nécessaire au fonctionnement de l’unité

d’hospitalisation.

Enfin, le regroupement prochain des deux pôles mère/enfant

de Trousseau et de Tenon en un seul pôle vise à renforcer

l’attractivité des deux sites vis-à-vis des personnels médicaux

et soignants et à rendre plus lisible une offre de soins

complémentaire et très complète.

HUEP mag le Mag des Hôpitaux universitaires de l ’est Parisien n°12 - noveMBre 2017 32

Pascal DE WILDE

Directeur du Groupe hospitalier

Pascal DE WILDE

L

HUEP Mag est une publication des Hôpitaux Universitaires Est Parisien Saint-Antoine –Rothschild – Trousseau / La Roche-Guyon - Tenon • Directeur de publication : Pascal DeWilde (Directeur), Renaud Pellé (Directeur adjoint) • Comité de rédaction : Estelle François-Prigent (Directrice de communication), Amandine Mariotto, Sophia Sebille,Marine Airaud (chargées de communication), Juliette Lacôte (assistante de communication).Ont participé également à ce numéro : Dr Pierre Mornand, Dr Jean Capron, Pr MarcBeaussier, Jean Touret, Pr Isabelle Constant, Dunia Mutabesha, Aude Goldsztejn, SandyTheron, Pr Mohammad Mohty, Pr Marie Wislez, Pr Annequin

SOMMAIRE

en iMaGes 10

PersPectives et Projets6

■ La conciergerie Happytal en service dans les Hôpitaux Universitaires de l’Est Parisien

Dossier central8

■ Maternité de l’hôpital Tenon : l’expertise s’humanise

innovations MéDicales3

■ Tenon : Un “GPS du poumon” pour aider au diagnostic et traitement des tumeurs pulmonaires

■ P2ULSE : la nouvelle Plateforme Pédiatrique hospitalo-Universitaire de e-Learning et de Simulation de l’Est parisien

■ Tenon : 1er hôpital en France à s’équiper de l’IRM 3T Architect

HôPital connecté15

■ Sites internet : un nouveau look pour une offre de soins plus lisible !

sites et réseaux sociaux 16

services à la une

■ Centre des brûlés de l’hôpital Trousseau,l’unique centre pédiatrique en France

■ L’atelier Toque chefs : devenir cuisiniers le temps d’un atelier pour mieux apprivoiser les contraintes de la maladie, la phénylcétonurie

■ Saint-Antoine/Tenon : un service de cardiologie présent sur deux sites

Réalisation : C.V. Florence Labarthe

Suivez les actus de votre Groupe hospitalier sur Facebook, Twitter, Vimeo et Youtube

Tenon : un “GPS du poumon” pour aider au diagnostic et traitement des tumeurs pulmonaires

Une aide diagnostiqueLe diagnostic des pathologies thoraciques est souvent complexe. Pour étudier les tissusd’une lésion ou d’un nodule, et en cas d’absence de diagnostic à la fibroscopie bronchique standard, l’examen de référencereste la ponction sous scanner. “L’examenendoscopique, qui permet d'explorer l'intérieurde l’organe en y introduisant une petite caméraplacée au bout d'un tube fin et souple, ne permetpar ailleurs pas d’explorer les bronches d’un dia-mètre inférieur à 4 mm ignorant pour cetteraison la forte proportion de lésions périphé-riques” précise le Dr Juliette Camuset, pneu-mologue à l’hôpital Tenon. Or ces nodulespériphériques représentent 70 à 80 % descancers du poumon.

Le système acquis par l’hôpital Tenon utiliseun champ électromagnétique autour du thoraxafin de localiser la position exacte du capteuret le visualiser sur le moniteur, sous la formed’images 3D. Il utilise pour cela une sonde GPSintroduite dans un fibroscope capable d’at-teindre les nodules les plus périphériques etun logiciel de reconstruction fusionnant lesimages des bronchoscopies réelles et virtuellesreconstruites par un logiciel à partir du scannerthoracique. “Concrètement, le chirurgien va posi-tionner la cible virtuelle sur la lésion à biopsier”explique le Pr Jalal Assouad, chef du servicede chirurgie thoracique et vasculaire à l’hôpitalTenon AP-HP. “Le chemin le plus court est alorscalculé automatiquement, de la trachée jusqu’àla lésion via la bronche la plus proche. La sondetrouvera son chemin jusqu’à la cible/tumeur. Unefois celle-ci atteinte, la sonde GPS est retirée pourlaisser place à la pince à biopsie”.

Une aide au traitement des tumeursLes équipes utilisent également la navigationintrabronchique électromagnétique pour lesaider à repérer la lésion lors de vidéochirurgiethoracique – une chirurgie mini-invasive quiest développée à l’hôpital Tenon. Certainestumeurs (nodules pulmonaires en verredépoli) sont en effet inabordables par biopsiesous scanner et difficilement repérables encours de vidéochirurgie. “Aujourd’hui, faute depouvoir ponctionner, nous sommes parfoisamenés à réaliser des résections anatomiquesplus larges afin d’être certain d’avoir réséqué latotalité de la lésion” précise le Pr Assouad. Unefois la sonde GPS au contact de la lésion, uneaiguille permet d’y injecter de l’encre pour

marquer la localisation préalable à l’interven-tion chirurgicale. Les chirurgiens n’ont ensuitequ’à prélever la zone teintée. Pour le Dr DenisDebrosse, chirurgien thoracique, responsabledu projet “cette technique possède un vrai poten-tiel, avec les promesses à court terme du traite-ment mini-invasif des tumeurs, chez les patientsnon opérables, en alternative à la chirurgie. Uneapplication thérapeutique imminente”.

Cette technique peut aussi être un préalableà un traitement par radiothérapie stéréo-taxique, voir par radiochirurgie robotisée, pourune radiothérapie ultra-ciblée. La navigationélectromagnétique permet en effet de posi-tionner les fils métalliques (ou fiduciaires) permettant de circonscrire la lésion, avec unegrande précision, au plus proche des cibles àtraiter.

La navigation électromagnétique permet enfinle regroupement des examens – aujourd’huiréalisés de façon séparée et espacée – en uneseule intervention, sous anesthésie généralecourte.

L’acquisition de ce “GPS du poumon” par l’hôpital Tenon complète la salle de radiologieinterventionnelle qui dispose d’un CBCT (mini

scan) atouts essentiels pour optimiser les résultats. Les interventions y sont réalisées encollaboration avec l’équipe de radiologues duPr Marie-France Carette.

Pour explorer l’arbre bronchique jusqu’au plus profond des bronches, l’hôpital Tenon s’est doté d’un appareil de navigation intra-bronchique électromagnétique ou “GPS du poumon”. Le centre expert en oncologie thoracique de l’hôpital est l’un des premierscentres européens à se doter de cette technologie à vocation diagnostique et thérapeutique. Elle permet notamment de mieuxguider la chirurgie mini invasive et la radiothérapie ultra-ciblée dans le traitement de tumeurs pulmonaires.

Avec plus de 900 patients pris en

charge en 2015, le Centre Expert

en Oncologie Thoracique de l’hôpital

Tenon, AP-HP, diagnostique et traite un

grand nombre de cancers du poumon.

Il dispose d’une offre de soins de réfé-

rence en oncologie thoracique et pro-

pose toutes les modalités de prise en

charge diagnostique et thérapeutique,

médicale, chirurgicale thoracique et par

radiothérapie, avec notamment l’acqui-

sition récente d’un deuxième TEP-SCAN.

Il s’est organisé récemment pour pro-

poser aux patients un diagnostic rapide

du cancer du poumon.

innovations MéDicales

P2ULSE : la nouvelle Plateforme Pédiatriquehospitalo-Universitaire de e-Learning et de Simulation de l’Est parisien

Avec P2ULSE, le but est de développer la simu-lation en formation professionnelle initiale etcontinue pour tous les métiers impliqués dansla prise en charge des nourrissons, des enfantset des adolescents et en particulier l’arrêt cardiaque, situation rare mais aux consé-quences dramatiques en pédiatrie. La plate-forme de simulation P2ULSE s’adresse à tousles professionnels travaillant à l’hôpital Trous-seau et aux futurs professionnels se préparantaux métiers de la santé consacrés à la priseen charge des enfants (internes, étudiants enmédecine, élèves sages-femmes, étudiantsinfirmiers, étudiants auxiliaires de puériculture).À l’hôpital Trousseau, le premier objectif estde mettre en place la simulation à la prise encharge de l’arrêt cardiaque dans tous les services et de développer la simulation en sallede naissance.

L’enseignement par simulation : une innovation pédagogique et technologique au service de la sécurité et de la qualité des soinsIl existe différents types de simulation : le patientacteur, la simulation procédurale, la simulationhaute-fidélité, la simulation hybride, les simu-lateurs chirurgicaux. Dans le cas de la plateformeP2ULSE il s’agit de simulateurs haute-fidélitédits “pleine échelle” et de mannequins de simu-lation procédurale (pour l’entraînement d’un

geste en pré requisd’un travail en équipe :aspiration, ventilation,intubation, massagecardiaque, ponctionlombaire, pansementde cathéter, examendes hanches…). Desmannequins gran-deur nature, dans lecas présent, un nou-veau-né (ou un pré-maturé) piloté par unordinateur a la possi-bilité de respirer,pleurer, émettre desbruits thoraciquescardiaques ou respi-ratoires, convulser,voire une fontanellebombante chez l’en-fant. Un mannequin

dont les réactions se veulent les plus réalistespossibles et qui obéit à un scénario préétabliest installé dans une chambre ou un bloc opé-ratoire reconstitués. Pendant toute la duréede la simulation, le formateur peut faire varierles constantes vitales du scope (température,tension artérielle…) et l’état clinique du man-nequin (cyanose…). Ces séances se déroulenten salle de simulation sur la plateformeP2ULSE, ou “in situ” dans certains services, afind’être dans l’environnement le plus prochepossible de la réalité.Ces séances de formation sont aussi l’occasionde travailler en équipe, d’améliorer la collabo-ration et la communication entre les profes-sionnels pour être capables de s’adapter àl’évolution de l’état du mannequin haute-fidé-lité. Les séances de simulation ont pour butd’aider les étudiants et les praticiens à anticiperet à répéter les gestes sur le mannequin, puisface à l’enfant dans des situations qui sont trèsstressantes.

Les bénéfices pour le patient en termes dequalité et de sécurité des soins sont multipleset incontestables.

La plateforme P2ULSE est installée dans lesanciens blocs opératoires ORL dans le bâtimentLEMARIEY. Elle se compose de plusieursespaces : la salle de débriefing, la salle de simu-lation haute-fidélité équipée d’un système decaméras permettant d’enregistrer la séance,une salle de pilotage, 3 salles de simulationnon équipées de caméra et d’espaces de ran-gement. L’équipe projet a obtenu un finance-ment de 80 000 € pour la plateforme aprèsavoir répondu à un appel à projet de L’AgenceRégionale de Santé d’Ile-de-France.

PEPITE, le Groupe d’enseignants de l’UPMC est à l’origine du projet Les enseignants pédiatres de l’université demédecine Pierre et Marie Curie ont créé legroupe Pépite – Pédiatrie par l'Internet et lesTechnologies Électroniques – pour proposer l’en-seignement par simulation dès la rentrée uni-versitaire 2012-2013 en 2e cycle des étudesmédicales et assurer à leurs étudiants une for-mation optimale. Ce groupe a permis de formerplus de 2000 étudiants en médecine à la priseen charge de l’arrêt cardiaque de l’enfant depuissa création.

Un projet collaboratif La plateforme P2ULSE a pu voir le jour grâceà la collaboration de plusieurs acteurs hospi-taliers et universitaires que sont : l’hôpitalTrousseau - AP-HP, l’Université Pierre et MarieCurie, le Centre Hospitalier intercommunal deCréteil, l’Université Paris Est Créteil Val-de-Marne, École de sages-femmes et l’école depuéricultrice de l’AP-HP.

Les projets pour l’année 2017-2018 sont d’étoffer le catalogue de formations en pédia-trie, de développer la simulation en médecinefœtale et obstétrique, d’initier la simulation enchirurgie pédiatrique et d’ouvrir cet espace àl’ensemble des services du Groupe hospitalier.

“Jamais la première fois sur le patient”, telle est la recommandation de la Haute Autorité de Santé qui promeut le développementde la simulation en santé pour renforcer la sécurité du patient et la gestion des risques. C’est dans ce contexte que le Pr Petit,Professeur des Universités en pédiatrie, Praticien Hospitalier en Hématologie Oncologie Pédiatrique et le Dr Nathalie deSuremain Praticien Hospitalier aux Urgences Pédiatriques à l’hôpital Trousseau ont lancé le projet P2ULSE : la PlateformePédiatrique hospitalo-Universitaire de e-Learning et de Simulation de l’Est Parisien.

HUEP mag le Mag des Hôpitaux universitaires de l ’est Parisien n°12 - noveMBre 2017 54

Tenon : 1er hôpital en France à s’équiper de l’IRM 3T Architect

Améliorer la précision du diagnostic Avec l’installation de l’IRM 3T Architect, l’hôpital Tenon est à la pointe de la techno-logie et contribue à améliorer les soinsapportés à ses patients. L’imagerie par réso-nance magnétique (l’IRM) utilise les proprié-tés magnétiques des tissus. Pas de rayon Xcontrairement au scanner mais un signalprovenant de la relaxation des tissus dansce champ magnétique puissant et qui génèreune l’image.

Cette nouvelle IRM 3T Architect disposed’une excellente qualité d’images et destechniques d’acquisitions qui contribuent àaméliorer la précision et la rapidité des exa-mens. Une application qui provoque énor-mément d’enthousiasme de la part deséquipes des centres experts en cancérologiede Tenon (Cancérologues, Gynécologues etSénologues, médecins ORL, Pneumologues,Urologues et Néphrologues, Hépatologueset Dermatologues) Son domaine d’applica-tion est vaste : le pelvis, l’abdomen, le sein,la prostate et l’ORL ; sans oublier la neuro-radiologie, essence première de cette tech-nique, appliquée ici aux disséminations céré-brales du cancer mais aussi aux pathologiesinfectieuses (service des maladies infec-tieuses) et vasculaires, avec en particulier

la recherche de malformations artério-vei-neuses cérébrales (MAVC) ou de malforma-tions corticales, pour le Centre de Compé-tence pour la maladie de Rendu-Osler deTenon, dirigé par le Pr Marie-France Caretteet qui vient d’être renouvelé. “L’équipe duservice de radiologie se réjouit d’accueillir cettenouvelle technologie. Elle nous permettrad’améliorer la prise en charge de nos patientsen nous donnant plus de confiance pour lediagnostic…” explique le Pr Frank Boudghène,radiologue et futur Chef du service.

Une technologie de pointe,au service du confort des patientsLe confort des patients est une préoccupationconstante pour l’Hôpital Tenon. Grâce à desséquences plus rapides, l’IRM 3T Architect per-mettra de réduire significativement les tempsd’examens ; de permettre des séquences enapnée plus informatives, facilitant à la fois, lebon déroulement de l’examen, notammentpour les patients fragiles, et l’interprétationdes images. Au-delà de la durée d’examen,cette nouvelle IRM sera également moinsbruyante. En effet, les IRM standards peuventgénérer un volume sonore de 110 décibels,soit plus qu’un marteau-piqueur (95 décibels)imposant le recours à des moyens protecteurs

(casque ou bouchon d’oreille). La nouvelle IRMest équipée de la technologie SilentScan deGE Healthcare permettant, pour des séquencesspécifiques, de réduire le bruit à un niveauproche du bruit ambiant, diminuant ainsi consi-dérablement le stress associé à cet examen.

Réduire des délais d’attente L’ARS Île-de-France a autorisé l’installation decette nouvelle IRM en décembre 2016 afin depermettre un meilleur accès des patients dela région à ces technologies, alors même queles indications pour ce type d’examen aug-mentent chaque année. Elle devrait permettrede prendre en charge 5 000 patients par andont 75 % d’externes. Elle complète le plateautechnique d’imagerie de Tenon qui comprenddésormais : 2 scanners, un GE Discovery CT750HD et un scanner Révolution GSI, de dernière génération, 2 IRM, dont une 1,5 T etla 3 T Architect, 4 échographes, une table deradiologie conventionnelle télécommandée et3 tables Os/poumon avec 1 panoramique dentaire, 1 ostéodensitomètre, 10 appareilsde radiologie mobile dont un en capteur planwifi sans fil, une unité de sénologie comprenant1 mammographe avec tomosynthèse et macro-biopsie, 2 échographes dont un dédié auxmicrobiopsies ; enfin, une salle de RadiologieVasculaire Interventionnelle (RaVI), au bloc opératoire.

L’hôpital Tenon dispose d’une nouvelle IRM de dernière génération au sein de son service d’imagerie médicale. Avec le systèmeIRM 3T Architect, technologie de pointe développée par GE Healthcare, l’hôpital Tenon améliore considérablement le confort deses patients et la précision de ses diagnostics. Unique en France, l’hôpital Tenon, centre expert en cancérologie, a été choisi commesite pilote pour une imagerie à 3 Tesla (3T), haut de gamme : haute définition et acquisition directe en 3 dimensions (3D).

innovations MéDicales

* *La simulation en santé : utilisation d’un matériel ( unmannequin ou un simulateur procédural) de la réalitévirtuelle ou d’un patient standardisé pour reproduire dessituations ou des environnements de soins pour enseignerdes procédures diagnostiques et thérapeutiques ; répéterdes processus, des concepts médicaux ou des prises dedécision par un professionnel ou une équipe de profes-sionnels de santé.

La prise de rendez-vous en ligne dans les Hôpitaux Universitaires de l’Est Parisienest possible !

En complément des modes de prise de rendez-vous habituels, les patients de Saint-Antoine,Tenon, Trousseau et Rothschild peuvent dés-ormais prendre rendez-vous en ligne sur lessites internet des hôpitaux :

sur le site

ainsi que sur le site de Doctolib

La prise de rendez-vous est également accessible sur les applications mobiles AP-HPPatient et Doctolib. Le choix institutionnel del’ouverture des rendez-vous enligne répond à trois objectifs :

■ Améliorer l’accessibilité de nos consulta-tions en facilitant la prise de rendez-vous

■ Améliorer la visibilité de l’offre de soin denos services sur internet par un meilleurréférencement sur les moteurs de recherche

■ Réduire le volume des rendez-vous nonhonorés qui désorganisent nos consulta-tions, les créneaux libérés par ceux qui modi-fient ou annulent leurs rendez-vous étantautomatiquement proposés à de nouveauxpatients

Les motifs de consultation ouverts à la prisede rendez-vous en ligne ont été paramétrésdans chaque service et chaque médecinconcerné a reçu ses informations de connexionà son espace Doctolib sur son mail @aphp.fr.

Ceux qui ne disposeraient pasnencore d’uneadresse AP-HP sont invités à la créer sur intra-net à l’adresse suivante : https ://ma-messagerie.aphp.fr/.

Chacun est invité à compléter et mettre à joursa fiche profil en ligne, en particulier pour ajou-ter sa photo. En téléchargeant l’applicationmobile professionnelle “Doctolib Pro” (dispo-nible sur iTunes et Android) les médecins pourront également accéder à leur agendaOrbis RDV depuis leur smartphone.

En cas de questions ou de demandes d’ajus-tement des paramétrages, les équipes de Doctolib, les ingénieurs en organisation du GHet la hotline informatique restent à votre dis-position.

HUEP mag le Mag des Hôpitaux universitaires de l ’est Parisien n°12 - noveMBre 2017 76

La conciergerie Happytal en service dans les Hôpitaux Universitaires de l’Est Parisien Happytal est la société avec laquelle notreGroupe hospitalier, dans le cadre de sapolitique d’amélioration de la qualité d’ac-cueil et de vie à l’hôpital, a passé unmarché en vue de proposer aux patients,aux visiteurs et aux professionnels desprestations hôtelières de conciergerie :plus de 30 prestations différentes sontproposées selon le profil de la personnequi s’adresse à la conciergerie.

Les services proposés aux patientspeuvent s’adapter à l’ensemble des attentesou besoins des patients : lavage du linge, commande de films, livraison de magazines oulivres, commande et livraison en chambre d’unproduit spécifique (corbeille de fruits, peignoir,parapharmacie, esthétique etc.).

Toute livraison est validée au regard des indi-cations médicales et les prestations sont réalisées après un échange avec les profes-sionnels hospitaliers, notamment sur le respectde l’hygiène et de la sécurité alimentaire.

C’est donc une vraie valeur ajoutée pour lesparents et proches des patients, parfois éloi-gnés, qui peuvent ainsi facilement réserverdes services à leur attention.

Mais aussi une conciergeriepour les professionnelsUne conciergerie est aussi là pour simplifier lequotidien des professionnels. Il suffit simple-ment de contacter la conciergerie HAPPYTAL(ou d’aller sur le site internet de la société),qui prendra en charge la commande et la livreraau point retrait dédié de chaque site.

Les services proposés par HAPPYTAL sont assu-rés, en priorité, par des auto-entrepreneurs etcommerçants locaux, choisis et testés par HAPPYTAL, à des tarifs grand public négociés.

Une banque d’accueil existe surchaque site où les concierges sont à la dispo-sition des personnes qui se présentent, maispeuvent également se rendre dans les cham-bres des patients si besoin.

RENDEz-VOUS AUx GUICHETS HAPPyTAL

pour consulter les services proposés et passer commande :

t

PersPectives et Projets

Déploiement de la prise de rendez-vousen ligne dans les Hôpitaux Universitaires de l’Est Parisien

CONTACT

Hotline : Tél. 3 69 99 t

À ROTHSCHILD

• Hall d’accueil de l’hôpital du lundi au vendredi de 9h à 18h

À TROUSSEAU

• Hall d’accueil maternité du lundi au vendredi de 9h à 18h et présence régulière des équipes dans le hall Chigot

À SAINT-ANTOINE

• Bâtiment de l’Horloge du lundi au vendredi de 9h à 18h

À TENON

• Bâtiment Meyniel de 9h à 18h

saintantoine.aphp.fr

tenon.aphp.fr

trousseau.aphp.fr

rothschild.aphp.fr

www.aphp.fr

www.doctolib.fr

L’ensemble des services estégalement disponible surwww.happytal.com

HUEP mag le Mag des Hôpitaux universitaires de l ’est Parisien n°12 - noveMBre 2017 98

Maternité de l’hôpital Tenon : l’expertise s’humanise

La maternité de l’hôpital Tenon (Paris,

20e arrondissement) a fait peau neuve.

Désormais, l’humanisation et la moder-

nité de l’établissement sont au service

d’une excellence médicale reconnue. De

la conception au moyen de l’Aide médi-

cale à la procréation (AMP) à l’accouche-

ment et au suivi des femmes à risque, la

nouvelle maternité combine une haute

technicité dans un cadre entièrement

repensé et accueillant.

Près de trois ans après le début des travaux,les artisans mettent la dernière touche à larénovation titanesque de la maternité del’hôpital Tenon appartenant au Groupe hos-pitalier des Hôpitaux universitaires Est Pari-sien (AP-HP). Celle-ci occupe les neuf niveauxdu bâtiment Le Lorier, qui accueille le serviced’Obstétrique et les consultations gynéco-logiques mais aussi l’activité d’Aide médicaleà la procréation (AMP) et l’orthogénie.

Avec une capacité d’hébergement de 65 lits,partagés en 53 lits d’obstétrique et 12 denéonatologie, l’objectif à terme – ambitieuxmais réaliste – est de réaliser 3500 accou-chements annuels au sein de cette maternitéde type 2a.Si l’amélioration de la sécurité incendie adéclenché cette rénovation intégrale, ce futl’opportunité de repenser le confort desfemmes avec des chambres individuellesentièrement équipées mais aussi de réorga-niser et de valoriser les expertises médicalesqui font référence en Ile-de-France. La miseà niveau de cette maternité de qualité dansl’Est parisien va en effet dans le sens d’une

volonté affichée de “upgrader” l’ensembledes maternités françaises de type 2 et 3. En effet, la maternité de Tenon cumule lesactivités d’excellence avec un centre d’AMP(1200 FIV par an) au sens classique du termemais aussi spécialisé dans le risque viral

c’est-à-dire la prise en charge des femmesinfertiles ayant une infection virale (hépatiteC et B, HIV etc.), le don d’ovocytes – inventéici même à Tenon –, la cryopréservation ovo-cytaire et d’embryons en dehors de la patho-logie cancéreuse (endométriose par exem-ple) et l’oncofertilité, soit la prise en chargede la fertilité des femmes qui ont un cancer. Tenon possède aussi des expertises com-plémentaires : c’est le premier centre expert“cancer et grossesse” français, le centre deréférence “endométriose” en Ile-de-Franceet un établissement spécialisé dans le suivide certaines pathologies chez les femmesenceintes (patientes greffées et insuffisantesrénales, souffrant de diabète gestationnelou de drépanocytose), en étroite collabora-tion avec l’hôpital Trousseau (12e arrondis-sement). Le tout adossé à un service de réa-nimation de haute qualité et un service deradiologie interventionnelle capable de pren-dre en charge in situ les hémorragies de ladélivrance. “Notre Groupe hospitalier regroupedeux maternités importantes qui fonctionnenten complète transversalité et complémentarité”,souligne le Pr Nathalie Chabbert Buffet (chefdu pôle jusqu’au 1er octobre 2017, cf éditode Pascal DE WILDE).

Modernité, qualité, sécurité et grande satis-faction selon les tous premiers retours despatientes, sont les arguments de la nouvellematernité Tenon qui devraient porter et sti-muler un réseau-ville hôpital élargi (méde-cins correspondants, sages-femmes etc.).

Humanisation

Mais au-delà de ces spécificités médicales, larénovation a apporté une humanisation trèsattendue et a reconsidéré le couple mère-enfant, trop restrictif, en incluant lepère. “L’humanisation de la maternité”.Le mot juste est du Pr Émile Daraï,chef de service de gynécologie obs-tétrique et médecine de la repro-duction (hôpital Tenon, Paris).Le confort des pères a été prisen compte pour y passer desmoments exceptionnels dansla vie d’un être humain, au seinde chambres individuelles pourune intimité du couple, au senslarge c’est-à-dire avec l’enfant.Des “salons des familles” et des“salons d’allaitement” ont aussiété créés. “Le respect des patientes,

de leur intimité comme de celle du couple élargi,a guidé la restructuration des locaux”, expliqueÉmile Daraï. “Il va de pair avec le respect desdifférences sociales et le respect de l’origine eth-nique. Vingt nationalités différentes se croisent àla maternité de Tenon, avec les difficultés qui endécoulent ; nous allons d’ailleurs publier uneétude sur le risque obstétrical lié aux difficultésde communication avec la patiente”.

À la maternité Tenon, cette rénovation a étél’occasion de développer les soins de déve-loppement en néonatologie, c’est-à-dire unemobilisation physiologique et un respect durythme du nouveau-né au sein d’un environ-nement adapté. Un interlocuteur unique pourle couple mère-enfant a été aussi introduit,en l’occurrence une auxiliaire de maternitéayant une double compétence. Les femmesqui le désirent et les bébés peuvent aussi pro-fiter de séances d’ostéopathie. Et prochaine-ment, les accouchements physiologiquesseront possibles.

Dossier central

Chantier dantesque commencé en août

2014 et finalisé au printemps 2017, la

rénovation du bâtiment Le Lorier concer-

nait initialement l’amélioration de la sécu-

rité incendie. Dans la foulée, il a été décidé

de profiter de cette mise aux normes pour

restructurer le laboratoire d’AMP afin d’en

faire un fleuron de technologie, de moder-

niser et d’humaniser l’hébergement des

femmes avec des douches et des sani-

taires dans des chambres désormais indi-

viduelles, de réorganiser le bloc obstétrical

pour en augmenter la capacité tout en

installant un nouveau plateau technique

High-tech mais aussi de créer un secteur

indépendant d’échographie. L’ensemble

des circuits “patientes” a été repensé, afin

que les femmes suivies pour leur gros-

sesse et les accouchées ne rencontrent

pas les couples pris en charge pour infer-

tilité.

En parallèle était conduite la mise à niveau

technique du bâtiment (désamiantage,

étanchéité des terrasses, isolation etc.).

Le budget global était de 7 500 000 euros

pour une superficie totale de 13 000 m2.

Toute la difficulté a été de mener ces tra-

vaux “en site occupé” en minimisant bruit

et poussières et en phasant les travaux,

étage par étage.

Le projet a associé l’ensemble des pro-

fessionnels de santé et administratifs

travaillant dans le bâtiment, très impli-

qués et consultés lors de réunions

bimensuelles sur l’ergonomie des équi-

pements et des postes de soin, les poly-

chromies par exemple.

Un écrin technologique et chaleureux pour l’excellence

HUEP mag le Mag des Hôpitaux universitaires de l ’est Parisien n°12 - noveMBre 2017 1110

en iMaGes

Groupe hospitalier :26 mai 2017, la journée porte ouverte de l’hôpital à Saint-Antoine.

SAINT-ANTOINE

La prochaine journée porte ouverte aura lieu à Tenon, n’hésitez pas à nous faire part de vos idées !

Contact : Direction de la communication : estelle.françois-prigent@aphp.fr

La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn est venue à l'hôpital Trousseau à l'occasion de la fête de la musique Atelier cocooning pour les mamans à l’occasion de la journée de la femme

L'hôpital Tenon à l'heure du développement durable : des ruches sur les toits de l'hôpital !

Concert de piano à Rothschild

Atelier tango dans le servive de gériatrie de Rothschild

Concert de Circular Time pour les patients de Saint-Antoine

L’équipe de coordination des

prélèvements

d’organes et de

tissus lors de la

journée du don

d’organe

ROTHSCHILD

TROUSSEAU

Street art dans les sous-sols de Trousseau, avec le soutien d’Un cadeau pour la Vie

Une minute de danse par jour, à Tenon, avec le soutien de la Mairie du 20e et du studio Le Regard du cygne

Les jolis jardins de Tenon

TENON

LA ROCHE-GUYON

Sortie en bord de mer pour les enfants de La Roche-GuyonAtelier chiens malins chiens calins

Mannequin challenge à Saint-Antoine

Arrivée d’un petit chiot pour les ateliers chiensmalins chiens câlins

HUEP mag le Mag des Hôpitaux universitaires de l ’est Parisien n°12 - noveMBre 2017 1312

Centre des brûlés de l’hôpital Trousseau,l’unique centre pédiatrique en FranceLe Centre des brûlés de l’hôpital Trousseau (Paris) est l’unique centre de soins des brûlures dédié à l’enfant de l’Hexagone. Pourautant, son service de chirurgie plastique et reconstructrice ne s’adresse pas qu’aux enfants brûlés ; bien d’autres affectionscutanées des tissus mous passent chaque jour entre les mains expertes des équipes soignantes.

Selon les derniers chif-fres parus début 2017,les accidents de la viecourante ne fléchissentpas*. Une victime d’acci-dent domestique surdeux est un enfant etceux entre l’âge de neufmois et un an souffrentprincipalement, avec leschutes et les noyades, de

brûlures dans la cuisine (feu, objets ou liquideschauds). Pour soigner en urgence ces enfantsbrûlés, l’hôpital parisien de Trousseau (Groupehospitalier des Hôpitaux universitaires Est Pari-sien/Assistance Publique Hôpitaux de Paris)héberge l’unique centre des brûlés entièrementpédiatrique sur le territoire français. “Enmoyenne, nous comptabilisons près de 450 séjoursd’hospitalisation pour chirurgie et plus de 150séjours de réanimation”, détaille le Dr SophieCassier, responsable de l’unité “Chirurgie desbrûlés et plastique pédiatrique”. Car le centreintègre un service de réanimation des brûlésplacé sous la responsabilité du Dr PatrickRichard, un service de chirurgie ainsi que desconsultations assurant à la fois les pansementset le suivi médical. 70% des hospitalisations ont trait à la prise encharge de brûlure et 30 % à la chirurgie recons-tructrice après brûlure, accueillant des enfantsparfois âgés de moins de 6 mois jusqu’à l’âgede 18 ans. Des enfants brûlés apparemmentde plus en plus jeunes, avec un âge moyeninférieur à deux ans de vie lors de la survenuede brûlures.

De l’île-de-France à l’outre-mer Pour limiter les séquelleschez un enfant brûlé, letemps est compté. Lesenfants pris en chargeau Centre des brûlés deTrousseau y arrivent viale SAMU, les urgencesde l’hôpital Trousseaumais aussi les serviceshospitaliers de l’Île-de-France et de la Franceentière. Ils viennentaussi de très loin, depuisles Départements etRégions d'Outre-Mer -Collectivités d'Outre-Mer (ex-DOM et TOM)voire régulièrement del’étranger (Afrique duNord, Moyen-Orientetc.). La prise en chargedes enfants – brûlés de10 % à 90 % de leur sur-

face corporelle – va du pansement à l’emploides technologies les plus récentes (derme arti-ficiel, greffe de peau de donneurs ou culturescellulaires de cellules d’épiderme). L’hôpitalsoigne chaque année une dizaine d’enfants“grands brûlés”, c’est-à-dire brûlés à plus de50 % de leur surface corporelle et plusieurscentaines d’enfants brûlés à moins de 5 %.Pour s’y repérer, 5 % équivalent à cinq surfacesde main du patient (1 main =1%). L’hospitali-sation n’est alors pas nécessaire, contrairementà ceux qui sont brûlés entre 5 et 10 %.Aujourd’hui, “les enfants transférés au Centredes brûlés depuis d’autres centres de soins le sontsouvent pour des raisons chirurgicales, précise-t-elle. C’est le cas des enfants gravement brûlésqui nécessitent une greffe cutanée, en cas de brû-lures profondes et élargies. Ces derniers sont sou-vent en provenance des DROM et COM”.Pour faciliter le flux des petits patients, le Centredes brûlés de Trousseau a de plus tissé unréseau régional inter-hospitalier “Les médecinsde ville de la région ne doivent pas non plushésiter à nous adresser les enfants, en cas d’ur-gence après une brûlure mais aussi à distancepour de la chirurgie plastique et reconstructrice”,rappelle-t-elle.

La chirurgie plastique, pasuniquement pour les brûlés Aujourd’hui, l’activité de chirurgie plastique etreconstructrice du Centre des Brûlés de l’hôpitalTrousseau ne se concentre plus uniquementsur la réparation des peaux brûlées touteslocalisations confondues – dans les jours ou à

distance de la brûlure pour la reprise desséquelles, de brides (cicatrices en relief) etc. –mais possède l’expertise ainsi que la capacitéhumaine et logistique (16 lits dédiés) de pren-dre en charge toute plastie des tissus mouschez l’enfant : comme les nævus (grains debeauté, dont le diamètre peut aller jusqu’à plu-sieurs centimètres), de malformations congé-nitales telles des difformités mammaires chezles adolescentes (seins tubéreux, syndromede Poland/un sein est peu ou pas développé),des lésions bénignes ou malignes (tumeurs)des tissus mous, d’otoplastie (chirurgie desoreilles décollées ou hypertrophiées), les cica-trices de traumatismes autres que brûlures(morsures de chien, accident de la voiepublique). Seules les fentes labio-palatines etles malformations complexes de la face nesont pas pris en charge à Trousseau.

En règle générale, les brûlures sont pro-tégées par des pansements. Trousseauest l’un des rares Centres des brûlés àprivilégier une autre approche théra-peutique avantageuse. “Nous préféronslaisser les brûlures (principalement du 2e

degré) à l’air, précise Sophie Cassier. Nous

les douchons tous les jours puis nous pul-vérisons plusieurs fois par jour sur la brû-lure un antiseptique non alcoolique, doncnon douloureux et incolore (chlorhexidine).Par ce moyen, la brûlure peut “sécher”.C’est indispensable car une brûlure suinteénormément d’eau les premiers jours”.L’eau, en se mélangeant à l’antiseptique,va constituer un film protecteur stérile,sorte de pansement biologique.

Cette technique permet en outre de limi-ter fortement les infections nosoco-miales (infections contractées à l’hôpi-tal). La brûlure amorce ainsi rapidementson processus de guérison. “En cas debrûlures plus profondes, complète-t-elle,contrairement à ce qui se fait chez l’adulte,nous différons la chirurgie (greffe) d’unesemaine afin d’appliquer cette techniquemais aussi parce que le potentiel de récu-pération du tissu cutané chez l’enfant estbien supérieur à celui de l’adulte Cela nouspermet de préserver au maximum lestissus sains et de réduire les cicatrices.” Les pansements sont réservés aux loca-lisations très douloureuses (mains,pieds) ou si les enfants ne sont pas hos-pitalisés (les brûlures couvrent moinsde 5 % surface corporelle totale).

innovations MéDicales

L’atelier Toque chefs : devenir cuisiniers le temps d’un atelier pour mieux apprivoiserles contraintes de la maladie,la phénylcétonurieLa phénylcétonurie est une maladie héréditaire du métabolisme. Le principal trai-tement est de suivre un régime alimentaire strict. Pour améliorer leur qualité devie et mieux appréhender les contraintes de cette maladie, les professionnels del’hôpital Trousseau (diététiciens et cuisiniers) ont décidé de proposer à leurs patientsun atelier cuisine : l’atelier des petits chefs. Ludique, l’atelier permet aux enfantsde manipuler les ingrédients du quotidien. Un rendez-vous privilégié pour les parents,les enfants et les diététiciennes qui les suivent toute l’année.

La phénylcétonurie, une maladie héréditaire du métabolisme La phénylcétonurie est “une maladie génétiquehéréditaire qui empêche les enfants qui en sontatteints d’assimiler (métaboliser) une substancenaturellement présente dans l’alimentation, laphénylalanine*.” En trop grande quantité dansle sang, la phénylalanine devient toxique pourle cerveau et le système nerveux. Les princi-pales manifestations de la maladie sont destroubles neurologiques et un retard mental.Le cerveau des fœtus, des bébés et des jeunesenfants est alors particulièrement vulnérable.

C’est pourquoi un régime alimentaire doit êtreobservé dès le premier mois de vie pour contrô-ler le taux de phénylalanine et permettre unbon développement du cerveau. Il s’agit d’unrégime pauvre en phénylalanine, un acideaminé que l’on retrouve dans un grand nombre

d’aliments. Sont interdits tous les alimentsd’origine animale : viande, poisson, œufs, lesproduits laitiers : lait, yaourt, fromage… et tousles produits céréaliers. En revanche, les fruits,légumes, matières grasses et produits sucréspeuvent être consommés “à volonté”. Pourpallier le risque de carence en protéines, lespatients prennent aussi 3 à 4 prises par jourde mélanges d’acides aminés pauvres ou sansphénylalanine. Les apports en calories sontcouverts grâce aux aliments hypo-proti-diques**.

L’atelier Toque chefs propose une prise en chargeinnovante et pluridisciplinaireÀ l’hôpital Trousseau, les jeunes patientsatteints de phénylcétonurie sont suivis dansle cadre de l’hôpital de jour du service de neu-rologie dirigé par le Pr Billette de Villemeur.Les ateliers cuisine rebaptisés ateliers Toque

chefs sont organisés au cours de cette journéed’hospitalisation. Ils sont composés par tranched’âge et ont lieu 6 fois par an.

Après une matinée bien remplie, cet atelierest l’occasion de proposer un moment convivialen dehors des services de soins pour appren-dre à cuisiner des recettes originales avec lesproduits hypo protidiques spécifiques de leurrégime. Pour les professionnels, c’est un tempsprivilégié avec les enfants et leurs familles,comme Lucie Brunet, diététicienne du service,en témoigne : “Ces ateliers permettent un autreéchange avec les parents et les enfants. Un contactque l’on n’a pas lorsque nous les voyons dans lesservices”.

Les ateliers sont organisés en amont par AdrienLopez, adjoint au responsable restauration eten lien avec le service diététique. En parallèle,un chef du laboratoire Nutricia*** élabore lesrecettes à réaliser avec des produits hypo-protidiques en suivant les recommandationsdes diététiciennes. Les ateliers sont le fruitd’un travail pluridisciplinaire et d’une collabo-ration entre les différentes équipes de l’hôpital :cuisine, diététique et un laboratoire extérieur.

services à la une

Sophie CASSIER

L’intérêt du traitementdes brûlures “à l’air”

* Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire 10/01/17

* Le gène PAH contient le “code” permettant la production de la PAH et est situé sur le chromosome 12. La phénylcétonurie est une maladie génétique dans laquelle le gène PAHest anormal (muté), ce qui conduit à une production insuffisante ou un dysfonctionnement de l’enzyme. Sans PAH, la phénylalanine ne peut plus être transformée en tyrosine.Source Orphanet (https://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Phenylcetonurie-FRfrPub611v01.pdf)

** Aliments hypo-protidiques : les aliments hypoprotidiques sont des produits pauvres en protéines. Ils conviennent aux patients sous régime restreint en protéines notammentà ceux souffrant de maladies métaboliques héréditaires (PCU, tyrosinémie, insuffisance rénale ou hépatique, etc.). Une alimentation hypoprotidique nécessite une classificationdes aliments en fonction de leur composition en protéines et de leur valeur nutritionnelle. Source : www.nutricia.fr

*** Le laboratoire Nutricia est spécialisé dans l’élaboration des plats préparés à partir d’aliments hypo protidiques

Objectifs :

■ valoriser l’offre de soins et le travail deséquipes en permettant à nos fans d’être aucœur de la vie des services et de montrer ladiversité des activités culturelles, éducatives…proposées aux jeunes patients ainsi qu’auxfemmes enceintes. La page a vocation à être suiviepar vous professionnels, les patients et leurs proches.

■ gagner en notoriété : parler de nous sur les réseauxsociaux c’est donner également de la visibilité et mieuxfaire connaître l’hôpital auprès du Grand Public.

■ faire entendre la voix de nos experts sur les sujets desanté qui touchent les bébés, les enfants, les adolescents,les femmes et les futures mamans.

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HôPital connecté

sites internet : un nouveau look pour une offre de soins plus lisible !

Saint-Antoine/Tenon : un service de cardiologie présent sur deux sitesL’équipe du service de Cardiologie du Groupe Hospitalier Universitaire de l’Est Parisien, dirigée par le Professeur Ariel COHEN estdédiée à la prise en charge de patients souffrant de maladies cardiovasculaires, ou présentant des facteurs de risque cardiovasculaireexposant à l’apparition de ces maladies. Elle assure le diagnostic, l’investigation et le traitement de ces affections.

services à la une

Le service de Cardiologie est au service despatients à risque ou présentant une affectioncardiovasculaire, au travers d’activités deconsultation, d’exploration et d’hospitalisation.L’équipe soignante est déployée sur les deuxsites afin d’y prendre en charge des patientsadmis via les Urgences. Le service développe des axes de surveil-lances spécifiques pour les patients :■ porteurs du virus de l’immunodéficience

humaine, ■ traités par chimiothérapie anticancéreuse

à toxicité cardiaque, ■ dans le suivi de pathologies pulmonaires,

neurovasculaires, endocriniennes et métabo-liques ou au décours de toute chirurgie ayantun possible retentissement cardiovasculaire.

Les pôles d’intérêts cliniques et scientifiquesdu service sont centrés sur ces pathologiespour lesquelles des démarches d’investigations,des thèmes de recherche et des projets d’édu-cation thérapeutique ont été mis en œuvre,avec un souci d’information et de transmissiondes savoirs. Nous souhaitons apporter uneréponse adaptée aux besoins croissants ensoins spécialisés pour cette population concer-née. C’est dans cette dynamique que toutel’équipe médicale et paramédicale s’attacheau confort, à la qualité de vie et à la sécuritédes patients qu’elle reçoit.”

Pr Ariel Cohen, Chef de serviceHervé Oléon, Cadre de santé

Modalités de prise en charge

La gestion de l’urgence cardiovasculaire consti-tue la priorité de l’équipe soignante. L’unité desoins intensifs cardiologiques (USIC) accueilleles patients adressés par les services d’accueilsdes urgences (Saint-Antoine, Tenon), par leursmédecins traitants ou par les SAMU d’Ile-de-France. Maladie coronaire, insuffisance car-diaque, maladie des valves cardiaques, arythmie,syncope, maladie thromboembolique veineuse(phlébite, embolie pulmonaire) pathologies del’aorte thoracique et des axes artériels sont lesprincipales maladies prises en charges.

Le service de cardiologie de l’hôpital Saint-Antoine comprend :■ 10 lits de soins intensifs ■ 30 lits d’hospitalisation conventionnelle ■ 4 lits d’hôpital de jour.

Ces différentes structures d’hospitalisations per-mettent de surveiller en permanence les patients.1. Comme toute spécialité médico-technique,le service de cardiologie dispose sur ses deuxsites Saint-Antoine et Tenon d’un plateau tech-nique d’explorations fonctionnelles cardiaqueset vasculaires comprenant les différentesmodalités de l’échographie cardiaque, vascu-laire, le test d’effort, couplé ou non à une écho-cardiographie, le Holter ECG, le Holter tension-nel ou encore la pose de Holter très longuedurée jusqu’à 3 ans. 2. Le plateau technique invasif comprend lapossibilité de réalisation d’examen coronaro-graphique (opacification des artères du cœur)a visée diagnostique. Il comprend égalementla pose de stimulateur cardiaque, en collabo-ration étroite avec l’équipe de Rythmologuesde l’institut Mutualiste Montsouris. La réalisationdes interventions percutanées cardiovasculairesainsi que la chirurgie cardiaque sont assuréesen collaboration étroite avec l’institut du cœurà la Pitié Salpêtrière.3. L’hôpital de jour et la consultation cardiovas-culaire, assurent l’accueil des patients pour undiagnostic, ou un suivi, l’hôpital de jour étant plusparticulièrement orienté vers l’exploration desprincipales affections cardiovasculaires, mais éga-lement des facteurs de risque cardiovasculaire,conventionnels (hypertension artérielle, dyslipi-démie à retentissement cardiovasculaire…).4. L’hôpital de jour dispose également d’uneexpertise dans la prise en charge des facteursde risque et des complications cardiovascu-laires de l’infection par le virus de l’immuno-déficience humaine (VIH), de l’exploration dusyndrome d’apnée du sommeil et du risquecardiovasculaire de celui-ci, de l’exploration duretentissement cardiovasculaire des chimio-thérapies anti cancéreuses, et enfin la priseen charge des sujets atteints d’hypercholesté-rolémie familiale (diagnostic génétique et priseen charge thérapeutique).

Activités d’expertises et de recherchesLe service de cardiologie est un centre nationalreconnu pour la prise en charge des patholo-gies suivantes : fibrillation atriale (arythmiecardiaque la plus fréquente), insuffisance cardiaque, recherche d’une source cardiaqueou vasculaire d’infarctus cérébral de cause parailleurs inexpliquée, évaluation du retentissementcardiovasculaire des chimiothérapies anti-

cancéreuses, prévention secondaire des compli-cations de l’athérosclérose dans différentessituations cliniques, et en particulier...

L’exploration non invasive échographique car-diaque et vasculaire est particulièrement déve-loppée sur le site Saint-Antoine, avec un parcd’échographes ultramodernes, disposant de l’en-semble des modalités d’investigations du cœuret des vaisseaux à l’aide des techniques ultra-sonores, au repos ou à l’effort, et selon des tech-niques variées (échographie 3D en particulier).

Relation avec les médecins de ville

Cette relation est privilégiée depuis quinze ansdepuis la création d’un réseau de santé ville-Hôpital de prise en charge de l’insuffisancecardiaque. Ce réseau de santé est fonctionnelet opérationnel grâce à une collaboration quo-tidienne avec d’autres réseaux de santé (dia-bète, gériatrie, insuffisance rénale) et descontacts étroits avec les médecins libéraux,généralistes et spécialistes.

L’éducation thérapeutiqueL’une des spécificités du service de cardiologie,développée depuis de nombreuses années,concerne une démarche structurée d’éducationthérapeutique du patient, autour de l’hyperten-sion artérielle en Hôpital de jour, de la dyslipidé-mie et de l’hypercholestérolémie familiale (jour-née portes ouvertes, réunion avec l’associationde patients atteints d’hypercholestérolémie fami-liale [ANHET]) de l’insuffisance cardiaque (réseauRESICARD, PREDIC), de l’accompagnement dupatient ayant une indication à un traitement anti-coagulant, visant à fluidifier le sang dans diffé-rentes situations cliniques (en collaborationétroite avec la pharmacie de Saint-Antoine).

Activité d’enseignement L’ensemble des médecins du service participentà l’enseignement des étudiants en médecine,des internes de DES de cardiologie, des para-médicaux (école d’infirmière, sage-femme, kiné-sithérapeute). Une place particulière est donnéeà l’enseignement de l’échocardiographie avecl’organisation des cours du DIU d’échocardio-graphie Ile-de-France qui se déroule sur 2 ans.Un ouvrage pédagogique rédigé par le serviceet destiné à l’apprentissage de l’échocardiogra-phie a été publié en janvier 2017.

Les nouveautés ?

les applications AP-HP Pro est une appli mobile d’information etde services destinée à l’ensemble des profes-sionnels de l’AP-HP. Elle est personnalisable parétablissement ou par thèmes d’intérêt.

Elle permet notamment :

AP-HP Patient est une appli mobile d’information et deservices destinée aux patients, à leur famille, et à tousles usagers occasionnels ou réguliers des 39 hôpitauxde l’AP-HP. Elle permet de :

■ d’accéder depuis son téléphone por-table ou tablette à des informationset outils RH ;

■ de consulter plus facilement lesoffres de concours, d’emploi ou deformation ;

■ d’accéder à des informations utileset pratiques à l’exercice profession-nel, sans être une “appli métier” ;

■ de faciliter le quotidien, au travail,au sein de son établissement, enpouvant consulter des contacts pra-tiques, les procédures logistiquesles plus courantes, les plans deshôpitaux, le menu du self…

■ de présenter les grands projets del’AP-HP, de son établissement etleurs actualités.

■ localiser rapidement l’un des 39hôpitaux de l’AP-HP grâce à la géo-localisation et de faciliter son orien-tation vers celui-ci, ainsi qu’à l’inté-rieur de l’hôpital ;

■ trouver un médecin et une consul-tation sur l’ensemble des hôpitauxde l’AP-HP ;

■ sélectionner son hôpital favoriaccessible dès l’écran d’accueil ;

■ faciliter les démarches administratives tellesque la pré-admission ou le paiementvia des services en ligne et bientôtla prise de rendez-vous en cours dedéploiement pour tous les hôpitauxde l’AP-HP ;

■ mettre à disposition des patients etusagers des informations utiles pourpréparer sa venue, sa sortie, décou-vrir les associations présentes dansl’hôpital ou connaître ses droits ;

■ de présenter les grands projets del’AP-HP, de ses hôpitaux et leursactualités.

trousseau a lancé sa page Facebook

Des sites résolument tournés

vers l’information des patients

Un espace dédié à l’actualité de l’hôpital et à ses innovations

■ Adaptés à la lecture sur ordinateur, mobile et

tablette

■ Des pages d’accueil épurées et recentrées sur

l’offre de soins

■ Des boutons d’accès rapides aux services les

plus recherchés (comme les urgences, la mater-

nité etc.) présents dès la page d’accueil

■ La prise de rendez-vous en ligne

Et nos 5 sites hôpitaux :http://rothschild.aphp.fr/

http://saintantoine.aphp.fr/

http://larocheguyon.aphp.fr/

http://trousseau.aphp.fr/

http://tenon.aphp.fr/

(Re)découvrez le site institutionnel du Groupe : http://huep.aphp.fr/

un site institutionnel

Découvrez l’offre de soins de nos hôpitaux

http://huep.aphp.fr/

SAINT-ANTOINE http://saintantoine.aphp.fr/

ROTHSCHILD http://rothschild.aphp.fr/

TROUSSEAU http://trousseau.aphp.fr/

LA ROCHE-GUYON http://larocheguyon.aphp.fr/

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