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n° 7 – 20 mai 2020

… Sommaire … Courriers

Conte à rebours Poème de Saint-Julien

Eclats de gazette Jeux - Annonces Livres - … liens …

Qui assemble la gazette ? Des bénévoles de la médiathèque de Mézos se lancent dans l’aventure : recevoir vos idées, défricher, déchiffrer, assembler, envoyer … Contact : mediathequemezos@orange.fr en précisant comme objet : Gazette du Courlis

Juliette, 13 ans, « vue sur Paris »

Quand la vie revient lentement mais sûrement, on voit sortir des humains maladroits, comme échappés d’un cataclysme…

Dur de savoir s’ils sourient, les masques nous les cachent et feutrent leurs mots. Mais certains ont les yeux qui brillent de joie et de liberté partiellement retrouvées. On reprend les projets arrêtés, qui avaient souvent monopolisé tant d’énergie : reportés à l’an prochain, ou rétrécis et transformés pour obéir aux nouvelles règles. On sait maintenant combien ils sont essentiels pour notre vie.

La gazette du Courlis va continuer quelque temps sa route, en devenant mensuelle… Envoyez-nous vos textes et images avant le 5 juin. Et si vous voulez participer au petit groupe de mise en pages, on vous accueillera avec plaisir !

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ILS NOUS ONT ECRIT … 24 avril Je suis très touchée que vous me fassiez signe en cette période sidérante, qui nous fait

basculer dans l'inconnu. Mais pourvu qu'on ne retombe pas, en pire, dans le monde

d'avant...

J'aimerais contribuer à votre Gazette mais je n'ai pas assez de disponibilité en ce

moment - non, ce n'est pas un moment d'oisiveté! - et je ne sais pas écrire vite sur aucun sujet, celui de la

nécessité de la culture est difficile parce que tout le monde en est convaincu, le problème est social.

Bien cordialement.

Annie Ernaux

5 mai Merci pour la diversité des rubriques et bravo au poète de 97 ans au regard si juste.

Amitiés.

Annie Ernaux 10 mai Juliane Beaumont Un GRAND � MERCI à l’équipe et aux contributeurs ! ��� 110 mai Gabrielle Encore un beau numéro de gazette, BRAVO. J'étais devant l'ordinateur pour ma déclaration d'impôts et voilà où j'ai abouti... Photos 17 : peut-être des ongles d'un animal et 19 un bout de mâchoire ! Il faudra que Jocelyne m'enseigne le BALBOA pour être au goût du jour. A très bientôt. Gabrielle 11 mai Ce serait bien dommage de ne plus publier cette délicieuse gazette, œuvre polyphonique, j'imagine mais très laborieuse, je crains... Merci de ce cadeau! A bientôt, Amitiés, Monique Dechambre, Festival Arte Flamenco 16 mai de la part de Jo Le Guen Venir vous parler du fait que mon projet de tour du monde sur les traces de Magellan ait été interrompu par le

Covid19 me paraît indécent en cette période où tant de drames humains et sociaux sont survenus et surviennent encore

aux 4 coins de notre planète.

J’avais prévu de venir vous voir au mois de juin avant de descendre à Séville prendre le départ de ce tour du monde le

10 août prochain.

Ce ne sera pas possible.

Au jour d’aujourd’hui [13 mai] nous ne sommes pas encore autorisés à naviguer.

D’ici la fin de la semaine, ça devrait être possible mais localement.

Je devrais donc pouvoir amener Juan Elcano [ainsi s’appelle ce fier destrier] jusqu’au chantier qui l’attend pour lui

refaire une beauté.

Ensuite … ?

Que se passera-t-il au mois de juin ? durant l’été ? en septembre ?

Les frontières seront-elles ouvertes à tous ? Pour toutes les activités ?

Impossible de le savoir.

Mais si en septembre les pays rouvrent leurs frontières, je pourrai prendre le départ.

La flotte de Magellan avait quitté Séville le 10 août, mais elle était restée à Sanlucar à

l’embouchure du Guadalquivir durant 41 jours, jusqu’au 20 septembre pour terminer

l’avitaillement.

Donc un départ fin septembre est tout à fait envisageable météorologiquement parlant.

Au cas contraire il sera toujours possible d’envisager un départ au mois d’août 2021.

L’idée étant de revenir à Séville le 8 septembre 2022, jour du 500ème anniversaire de

l’arrivée de la Victoria.

Cela reste jouable en partant en 2021.

Donc affaire à suivre…

Actu à suivre sur http://sillages.org

Bien cordialement.

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REPRISE DES ACTIVITES DE LA MEDIATHEQUE

Nous espérons mettre en place un « drive » pour vous permettre de ramener les ouvrages empruntés et retirer ceux que vous aurez préalablement réservés.

Ce système devrait être opérationnel en juin, et vous sera précisé sur le site mezos.fr

Solutions Kesaco :

N°5 : de la part d’Alain Picat : la fleur anonyme a pour nom CYPRIPEDIUM Calceolus ou sabot de Vénus

(famille des orchidées)

N°6 : photo 17 : pinces de crabe montées en collier – photo 18 : serpillère caméléon – photo 19 : crâne

de ragondin

Kesaco ? Photo 20 – 21 - 22

Eclats de gazette : retrouvez-les (n° et page) … et on vous offrira une version imprimée

Eclats

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Annonce Art Rythme Ethique / rectification : contact 06.45.09.29.51 Les Fabriques sur les plantes se feront en 2 temps :

- Le 31 mai : découverte des plantes sauvages et des recettes - balade avec des connaisseurs - Le 15 juin : troc de plantes, plants et graines

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Deux mois sans coiffeur, c’est pour beaucoup une nouvelle expérience … Heureusement nous n’avions plus de fonction sociale et publique à assurer, le laissez-aller avait une attestation dérogatoire !

On a retrouvé des amis moins sophitiqués, plus naturels, cheveux soudain grisonnants, âge avancé assuré. Le masque n’aide à pas pour les reconnaître, parfois un bout de pantalon nous revient en mémoire et favorise notre reconnaissance faciale et vestimentaire.

Voici un conte sur cet éternel sujet de la beauté et de l’image.

Il était une fois, au fin fond de la Sibérie, un village de chasseurs, où le chef avait une femme très belle, très jeune, dont il était amoureux fou. La saison de chasse ayant été très fructueuse, il chargea son traineau de toutes les fourrures pour aller les vendre à la ville voisine. Les peaux étant d’une très belle qualité, il put les échanger à un bon prix, acheter tout ce qu’il fallait pour la survie de son village et le bien être de chacun, car c’était un homme juste et bon. Après tous ces achats, il lui resta une peau de renard blanc et il vit, dans un coin du magasin, un miroir en métal poli. Dans son village où l’on vivait depuis des millénaires sous la tente, il n’y avait jamais eu, de mémoire de chasseur, aucun miroir. Aussi pensa-t-il faire plaisir à sa femme, qui était comme vous le savez « belle comme un rêve », en échangeant la peau de renard blanc contre le miroir de métal poli. Il revint au village, distribua les vivres et les objets ramenés de la ville équitablement entre tous les chasseurs, ne gardant pour lui que le miroir enveloppé dans sa chemise, qu’il déposa aux pieds de sa femme. Celle-ci se pencha sur le paquet, ouvrit la chemise, reconnut l’odeur de son mari, s’arrêta stupéfaite, éclata en sanglots, puis prit son manteau, ses raquettes de neige et s’enfuit sans un mot jusqu’au village de sa mère. Cette dernière s’étonna de la visite de sa fille. Celle-ci entre deux sanglots murmura :

- Mon mari ne m’aime plus. Il est parti à la ville comme chaque année, vendre ses fourrures. Comme chaque année depuis toujours, il a rapporté tout cz qu’il fallait pour le village. Il n’a oublié personne Mais dans sa chemise, il a ramené une femme merveilleuse, très jolie, séduisante comme un matin de printemps ; elle avait même son odeur, je l’ai reconnue. C’est bien le signe qu’il ne m’aime plus.

Sa mère, qui était une femme d’expérience car elle avait beaucoup vécu, lui dit : - Viens avec moi, je veux voir qui oserait être plus belle que ma fille. Plus belle que le

rêve d’un roi ! Je veux voir.

Arrivée au village des chasseurs, elle entra sous la tente du chef, reconnut la chemise de son gendre, l’ouvrit, se pencha, regarda et éclata de rire, en disant à sa fille : - Tu n’as rien à craindre ma chérie, elle est vieille et moche

Oui, on ne voit ses problèmes … qu’avec ses propres yeux !

CONTE DE SIBERIE extrait de « Contes à guérir, contes à grandir » de Jacques Salomé

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Une envie de légèreté pour s'envoler dans le vent de cette après-midi, de la part d’Agnès

Extrait d'un article du Monde : « Le Monde des livres » a interrogé 40 personnalités, qui ont choisi un livre – roman, poème, lettre d’amour, pamphlet ou essai – l’aidant à imaginer un monde meilleur.

François Morel, Comédien, auteur

David Copperfield Charles Dickens

Il y a quelques semaines, pour rire (car je ne suis pas ennemi de la

rigolade), j’avais tweeté (car figurez-vous, je tweete) ceci : « J’ai eu le projet de profiter du confinement pour lire Proust. En fait, je crois que je vais relire Astérix. »

En réalité, pendant cette période, j’ai lu Pierre Lemaitre, Eric

Fottorino, Sylvain Prudhomme, Laurent Gaudé, Didier Tronchet et

Charles Dickens. (Je m’aperçois, et le regrette, et m’en excuse, que

mes lectures ont été uniquement masculines.)

Je suis ainsi resté un bon moment à accompagner les malheurs, les

erreurs de jugement et les grandes espérances de David Copperfield

(un interlocuteur au téléphone, à qui je faisais part de ma lecture,

s’est étonné « Ah ! Je ne savais pas que tu t’intéressais à la

magie… »)

Dickens mélange tout, ses préoccupations extrêmement personnelles avec un sens de l’invention souvent

comique.

Pour le monde d’après, dont on peut quand même craindre qu’il ne ressemble au monde d’avant en pire, j’ai

toujours le même projet, celui d’aller à la rencontre de ceux qui m’amusent et me dépaysent, et me font

rêver, et même réfléchir quelquefois.

Notamment Goscinny, Proust et Uderzo.

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Petite page nature

Nous l’avions dans le numéro précédent : l’hirondelle de Claudie allait inaugurer son nouveau nid avec des petits ! Chose faite, preuve à l’appui. Père inconnu … Bientôt des photos des petits sauf s’ils s’envolent déjà au loin !

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Fossiles aériens attrapeurs de rêve

Mots mêlés … à démêler …

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Phare de Contis à construire

pour nous apporter plein de lumière même si elle clignote …