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La météo des jours précédents joua-t-elle un grand rôle dans la catastrophe ? En 2013 verra le jour la nouvelle Cabane de Tracuit qui s’inscrira dans la lignée des cabanes des Alpes aux lignes futuristes. La Caecilia de la paroisse de Vissoie fête ses 40 ans d’existence sous sa forme de chœur mixte. NUMÉRO 6 PRINTEMPS AVRIL 2012 SPéCIAL CENTRE SCOLAIRE D’ANNIVIERS © Paolo Marandola

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Les 4 Saisons d'Anniviers - avril 2012

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La météo des jours précédentsjoua-t-elle un grand rôle dans la catastrophe ?

En 2013 verra le jour la nouvelle Cabane de Tracuit qui s’inscrira dans la lignée des cabanes des Alpes aux lignes futuristes.

La Caecilia de la paroisse de Vissoie fête ses 40 ans d’existence sous sa forme de chœur mixte.

Numéro 6 priNtemps avril 2012

spéCiAL CEnTrE

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sommaire

Des mots venus du cœur

3 L’Edito

4 Spécial Centre scolaire d’Anniviers

12 Le coin du bien-être

14 Nilda Fernandez à Vercorin

16 Montagne-Club Anniviers

18 Les prémisses d’un office du tourisme

19 HC Anniviers

20 La tête dans les nuages

22 Ouverture de la bibliothèque

23 Anniv’info

27 Le parcours d’une anniviarde

28 Les mains dans la terre

29 FC Anniviers

30 Une cabane au tournant

32 Le sel de la cuisine touristique

33 Notre histoire.ch

34 Recette de vie

36 Ski-Team Anniviers

42 Petit historique du choeur paroissial de Vissoie

44 Bon Djiou, Bon Djiou, ahoùcta nô, pôre zènn, réchi nóhra préyère

46 Concours photo

Mardi 20 mars 2012, à l’église de Vissoie, les élèves du Centre scolaire se sont recueillis en mémoire des victimes de l’accident du car belge, survenu le 13 mars dernier, dans le tunnel de l’autoroute de sierre.

Par des dessins et des textes, ils ont exprimé leur compassion et leur tristesse. Ces témoignages de sympathie à l’égard des disparus, des blessés, de leurs familles, amis et proches, ont été envoyés en Belgique dans les écoles de Lom-mel et Heverlee.

Voici deux extraits des témoignages :

« Depuis que j’ai entendu parler de l’accident j’ai presque tout le temps les larmes aux yeux. Je pense à vous. Je pense que vos camarades vous manquent. »

« Chers Parents,Nous sommes désolés pour vos enfants et nous vous transmettons nos condo-léances et nous espérons que vos petits sont en paix au ciel ou à l’hôpital. »

« Nous sommes de tout cœur avec vous. »

Bienvenue aux non-résidents. abonnez-vous !Tarif : 50.-/an (4 éditions) en Suisse et 100.-/an à l’étranger. Adressez votre demande par e-mail à [email protected] ou par courrier à Imprimerie de la Vallée, 4 Saisons d’Anniviers, 3961 Vissoie.

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l’édito

L’école d’Anniviers dans un contexte mouvementé

Depuis l’année scolaire 1982-1983, Grimentz bénéficie de la présence d’une classe enfantine au centre du village. Les effectifs s’étant réduits, les enfants de Zinal ont rejoint en 2005 ceux de Grimentz. L’an prochain, tous les élèves d’Anniviers seront scolarisés à Vissoie.Conséquence de l’évolution démogra-phique et du déplacement des jeunes familles sur le centre de la Vallée, c’est après St-Luc, Ayer et Zinal, au tour de Grimentz de voir son école enfantine fermer ses portes à la fin juin 2012. C’est toujours une étape doulou-reuse pour un village que de perdre son école enfantine. Moins de rires et de cris dans les ruelles, moins de vie aussi. C’est pleinement conscientes des enjeux et de l’importance de cette classe pour Grimentz que les autorités scolaires et communales ont pris cette décision ainsi que les mesures néces-saires à l’accueil de cette nouvelle classe sur Vissoie. Passés les premiers regrets, les familles apprécieront sans doute la proximité des unités d’accueil après l’école (UAPE) ainsi que le lieu unique de scolarisation de tous leurs enfants.Par ailleurs, la récente adoption par le peuple de l’initiative Weber laisse

craindre une baisse sérieuse des effec-tifs de nos classes. Les conséquences pourraient en être directes puisque chaque organisation annuelle serait plus difficile à mettre en place, et qu’une diminution sensible de l’emploi dans l’école d’Anniviers serait à déplorer. Cette année 2011-2012 voit l’intro-duction du nouveau CO en première année ainsi qu’un changement de plan d’étude pour ce degré. L’an prochain le Plan d’Etude Romand (PER) sera introduit auprès des élèves enfantines et des classes de 3e et 4e primaires. Au niveau du Canton du Valais et sur demande expresse du Grand Conseil, c’est le projet de loi sur l’école enfan-tine et primaire qui fait l’objet de toutes les attentions. Au-delà des craintes légitimes que ce projet peut susciter - notamment quant à l’aug-mentation du temps d’école pour les élèves d’enfantine, il constitue une extraordinaire opportunité d’adapta-tion de l’école valaisanne aux besoins de la société ainsi qu’une occasion unique d’améliorer notre système sco-laire. Si le Valais ne démérite pas aux tests PISA, cela ne signifie pas que l’école soit prête à assumer les enjeux d’une formation moderne, capable d’intégrer les techniques de l’infor-mation, l’anglais en 5e primaire, des compétences accrues en expressions orale et écrite ainsi que des capaci-

tés de raisonnement et de résolution de problèmes à hauteur de ce qui est exigé par la formation professionnelle et gymnasiale.Lorsque les contours du projet de loi sur l’école enfantine et primaire seront dessinés, une large consultation sera effectuée auprès des communes, des commissions scolaires, des écoles et des associations de parents. Les auto-rités scolaires valaisannes pourront ainsi tenir compte des préoccupations de la population.Dans ce numéro partiellement dédié à l’école, les élèves du centre scolaire d’Anniviers ont souhaité vous présen-ter quelques-unes des activités hors grille horaire qu’ils ont la chance de vivre tout au long de l’année scolaire :•Sortiedespluspetitsaubarragede

Moiry,•Découverte de l’univers grâce à

la collaboration des astronomes de l’Observatoire François-Xavier Bagnoud à St-Luc,

•Camp de sport à Saignelégier pourles classes de 1e année du Cycle d’Orientation,

•Exposé sur l’élevagedescaillesparles élèves enfantines de Grimentz et Zinal,

Elèves de 6e année primaire en repor-tage dans la Vallée (découvrez les textes de tous les élèves sur le site de l’école à l’adresse http://anniviers.ecolevs.ch/)Autant d’expériences destinées à ouvrir l’esprit des élèves et à susciter leur curiosité. Nous espérons que vous saurez apprécier la fraîcheur et l’en-thousiasme que ces textes dégagent et en profiter pour remercier celles et ceux qui rendent possible la tenue d’activités culturelles et sportives de qualité.Au nom des élèves je vous souhaite, chers lecteurs, une agréable plongée dans le monde de l’école, constitué parfois de rencontres surprenantes, de poésie et de regards intrigués sur la réalité d’Anniviers.

Geneviève Constantin-Zuffereydirectrice

La classe enfantine de Grimentz/Zinal en visite chez un éleveur de cailles

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des plumes à l’école...

Un jour d’automne, on est arrivé à l’école et il y avait une surprise…Qu’est-ce qui pouvait bien se cacher derrière ce grand rideau ? On a essayé de deviner en posant des questions mais la maîtresse ne nous répondait que par des oui, des peut-être ou par des non… Et tout à coup on a entendu un petit bruit... On a su que c’était une sorte d’oiseau parce qu’on entendait des petits « cui-cui ». Après, on a dû le dessiner, mais... sans l’avoir vu avant! Ce n’était pas facile facile... La maî-tresse nous a donné un indice... elle a dit que c’était une Caille du Japon... c’est tout! Nos dessins étaient assez rigolos…

Et on a ENFIN pu voir la cage... dedans, il y avait des petites cailles, des vrais petits oiseaux trop minuscules...Dans un coin de notre classe, on avait aussi une couveuse, il y avait quelques œufs de cailles à l’intérieur. Pour que les œufs éclosent, nous avons mis un bol d’eau pour leur donner un peu d’humidité.

Monsieur Florian avait préparé une cage pour les petits qui venaient de naître. Monsieur Florian ? C’est un monsieur très gentil qui habite tout en haut du village ! Il élève des cailles et il a même une volière avec d’autres oiseaux. Une fois, on est tous montés

jusque chez lui, et il nous a présenté son élevage. On a pu en porter et même en caresser. C’était trop chouette !Tous les jours d’école, on les a obser-vées et on a travaillé dur pour faire un beau cahier ! Nous savons plein de choses maintenant sur ces oiseaux. Par exemple, dans une cage, il y a :de la sciure et du carton pour le fondun système de gobelet qu’on remplit de graines qui tombent quand les cailles en ont besoin.Un bol avec de l’eau et même un caillou dans la gamelle … pour pas que les petits tombent et se mouillent…Et il faut la changer une fois par semaine parce que sinon ça sent vrai-ment trop mauvais!!!Pendant plusieurs semaines, il y avait aussi une lumière chauffante au-des-sus de la cage parce que sinon elles avaient trop froid. On l’a enlevée plus tard quand elles arrivaient à se réchauffer toutes seules avec leurs plumes. On a observé les coquilles et assisté à leur naissance. On a vu les cailleteaux manger des graines, dormir et essayer de voler. On a appris comment ils vivent en liberté et on les a mesurées. Ils ont très vite grandi ! Quand on n’était pas là, un copain qui habite à côté de l’école, est venu s’en occuper. C’était très sympa de sa part!Et puis quand un jour il n’y avait plus

de place pour tout le monde, Monsieur Florian est venu en reprendre…Mais il nous en a laissé cinq…un mâle etquatre femelles, comme ça peut-être ils feraient des bébés…

A Noël, on leur a dit au revoir. Mon-sieur Florian est revenu les chercher et les mettre à l’abri pour l’hiver…Il nous restera quand-même une der-nière expérience à accomplir... les œufs de cailles se mangent (quand il n’y a pas de bébé dedans hein!); c’est un peu comme des œufs de poule, en plus petit. Mais ça, c’est une autre his-

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toire... C’est sûr, on repassera les voir au printemps et on prendra de leurs nouvelles !!!

D’ailleurs, si vous aussi vous avez envie d’en déguster, il est possible d’en acheter à la douzaine, chez Mon-sieur Florian, au 079 644 33 18.

Vous pouvez retrouver notre travail, nos recherches et quelques photos sur le site http://anniviers.ecolevs.ch/

Un énorme merci à Florian Moll, à Céline Salamin et à la famille Brauers.

Ecrit et illustré par les enfants de l’Ecole Enfantine de Grimentz/ZinalMathieu, Raphaël, Johann, Noélie, Ignatius, Ilan, Nalame, Yanis, Timothé, Lola, VirginieFévrier 2012

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coNféreNce astroNomique

sortie d’automNe à moiry

Les 12 et 13 janvier 2012, les astro-nomes Georges Meynet et Gilbert Bürki ont présenté à toutes les classes du centre scolaire des conférences astronomiques. Les élèves ont pu ainsi se familiari-

ser avec les moyens d’observation de l’espace comme les téléscopes ou les lunettes astronomiques. Les galaxies ont dévoilé quelques-uns de leurs secrets. De magnifiques pho-tos ont présenté quelques planètes de

notre système solaire, ainsi que des étoiles comme le soleil.Les enfants ont découvert des images impressionnantes du téléscope spatial Hubble.

Les savants cherchent des formes de vie extraterrestre. Ils aimeraient aussi connaître les origines de la Terre et expliquer certains phénomènes mal connus comme les trous noirs par exemple.

Les personnes qui désirent en savoir plus pourront satisfaire leur soif de connaissance durant les fêtes de l’ob-servatoire FXB qui auront lieu cet été à St-Luc.

Mathis 1E, roxane 1E, Urgan 1p, Clément 1-2p, Anthony 2p, robin 3p, Lola 4p, Léna 5pb, Lynn 5pa,

Vincent 6p, Antoine 6p.

Le vendredi 9 septembre 2011, nous, les élèves des classes enfantines, pre-mières et deuxièmes primaires, avons fait notre sortie d’automne au barrage de Moiry.On a visité l’intérieur du mur du bar-rage. C’était bien. C’était un tunnel

avec beaucoup de portes. On pensait qu’il y avait des monstres et des fan-tômes parce que c’était très sombre. On a eu un peu peur, mais finalement tout s’est bien passé. Ensuite, on est monté en-dessous de l’alpage de Moiry et on a mangé des

sandwichs sur un pierrier. Après avoir pique-niqué, on a joué « au loup ». On a même vu une marmotte et des gre-nouilles. C’était bien parce qu’il faisait beau.En marchant on a vu un trou de mar-motte et un trou de … cochon d’Inde ? C’était super bien parce que la marche n’a pas été trop longue. On gardera un bon souvenir de cette journée.

Les élèves de 2e primaire

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uN sport de haut Niveau

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J’ai rencontré Charly Pittet à Chan-dolin, entraîneur de tir à l’arc depuis 2008. Je l’ai interviewé chez moi, à Chandolin. Si vous voulez mieux connaître le tir à l’arc, lisez ce repor-tage.

Charly Pittet habite à Chandolin au val d’Anniviers, et oui, ce village haut dans la montagne, où l’on pratique aussi le tir à l’arc, cela vous intéresse ? ?

Charly Pittet a tiré seul pendant plu-sieurs années. L’idée lui est venue alors de créer un club. Il le fait à Chandolin, car là on lui propose des locaux.

Les bons souvenirs, il en a beaucoup : les concours, les rencontres avec d’autres entraîneurs et apprentis de partout, donc ceux qui découvrent le tir à l’arc. Il n’a pas de mauvais sou-venirs. Ce sport est mal connu et peu médiatisé et autant de filles que de garçons le pratiquent.

Charly a 57 ans. Ça fait 20 ans qu’il tire seul. Ce sport lui plaît beaucoup. Il apprécie le matériel, la découverte de soi, l’esprit sportif.

Charly vient du canton de Vaud. Il travaille dans l’ébénisterie. Il pratique également le vélo, la marche, le ski. La plus grande difficulté du tir à l’arc est la concentration. Les concours se déroulent dans toute la Suisse, en France et en Italie.

Voici une question des plus intéres-santes et importantes: le matériel. Il y a plusieurs types d’arcs : le simple (comme celui des Indiens), les arcs de chasses, le « berbow » (pour l’initiation, sans viseur), l’arc de compétition (net-tement plus sophistiqué) et enfin les arcs à poulie. Chaque arc a ses propres flèches et chaque archer son matériel spécifique. Au début, les arcs servaient à chas-ser, ensuite à pêcher. Le plaisir et les concours viennent ensuite. Le matériel a beaucoup évolué.

Quelle sont les catégories de tir à l’arc ?Longbow, chasse, berbow, recurve « avec viseur », poulie.En salle, on tire à dix-huit mètres avec n’importe quel arc, sur un blason de quarante cm. Dehors : fita donc entraî-nement à l’extérieur, on met les cibles à une distance de 70 à 90 mètres,Field n’importe quelle cible, à l’exté-rieur, à n’importe quelle distance,Chasse avec l’arc de chasse et sur des silhouettes d’animaux.

pour tirer que faut–il commequalités ?Il faut une bonne condition physique, une bonne capacité de concentration et être capable de ressentir ce qu’on fait.

Moi-même je tire depuis 2 ans et c’est ma passion et j’ai déjà participé à plusieurs concours. Si cela vous inté-resse venez nous voir tirer ou même essayer. Venez par petits groupes, le lundi de 17 heures à 18h30 car la salle n’est pas grande.

Mélina, classe 6p

Retrouvez tous les reportages des élèves de 6e primaire sur le site de l’école : http://anniviers.ecolevs.ch/

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air glaciers

Je suis descendu à Sion à la base d’Air Glaciers pour voir les hélicoptères et questionner un pilote.Serge Délétroz m’a accueilli et j’ai pu visiter le local des pompiers, l’atelier de mécanique, les bureaux de l’aéro-port et la maison de sauvetage.

A quelle vitesse volent les hélicop-tères ?Entre 210 – 260 - km/h.Combien de personnes se trouvent dans l’hélicoptère lors des secours ?4 personnes: 1 blessé et 3 sauveteurs.

Combien de personnes au maximum peuvent se trouver dans l’hélico ? Et combien de blessés ?7 personnes peuvent se trouver dans l’hélicoptère B4.

A quels endroits pouvez-vous atter-rir en Anniviers ?Pour le sauvetage partout et unique-ment à Grimentz pour les vols touris-tiques.

Faites vous des déposes pour le ski hors piste ? En hiver, il y a 42 places de déposes touristiques.

où pouvez-vous atterrir sur les pistes de ski ? Il faut que cela soit plat.

Faites-vous des transports dans les cabanes d’Anniviers ? Et pour le matériel de chantier pour les entre-prises d’Anniviers ?On travaille très souvent en Anniviers.

Combien y a-t-il d’hélicoptères chez Air Glaciers ? 22 hélicoptères entre ceux qui sont dans les ateliers et ceux en fonction.

Avez-vous déjà fait un accident ?Oui, comme passager.

Avez-vous déjà transporté une voi-ture ?Oui, on a déjà transporté des petites voitures comme les Subaru Justy.

Combien de temps tient un hélico avec un plein de carburant ?2h30 de vol.

Pour contacter Air Glaciers en cas d’accident, il faut appeler le numéro d’urgence 1514.

Vincent, classe 6p

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uNe persoNNalité de la vallée

la Buse, uN magNifique rapace

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Le reportage que je vais vous présenter concerne une personnalité de la vallée qui accomplit sa 9e année à la tête de l’Echo de Alpes.

Qui est ce personnage qui se cache derrière le chapeau de ce reportage ? C’est René Constantin, le directeur de l’Echo des Alpes de Vissoie !

Antoine : par quel biais êtes-vous venu diriger à Vissoie ?rené : J’avais un excellent ressenti par rapport à cette fanfare (tout ce qui est la montagne est authentique et loin à la fois). Le talent de la perfection de Louis Martin, ancien président, a fait le reste.

A : Quels en sont vos meilleurs sou-venirs ?r : L’obtention de la troisième place à la fête fédérale des musiques à

Lucerne en 2006 a une saveur toute particulière. J’ai énormément apprécié la mise sur pied d’un spectacle regrou-pant un nombre élevé de sociétés à St-Jean en 2004. Les deux concerts de Noël également.

A : Quelles satisfactions vous donne la direction de l’Echo des Alpes ?r : Au niveau musical, les musiciens ont de réelles capacités. Il m’appar-tient de les encourager à travailler… Au niveau humain, je ‘’croque à pleines dents’’ leur bienveillance, leur attrac-tivité teintées d’une saine malice !

A : Avez-vous d’autres activités que la musique ?r : Je me suis engagé en politique comme député au Grand Conseil. Comme activité principale, je dirige la section alimentation et service, au centre professionnel de Sion.

A : Vous avez fait un voyage au Mexique; quels sont vos meilleurs souvenirs de votre voyage ?r : Sans hésiter, la rencontre avec plus de 70 jeunes du Chiapas, en pleine

campagne, durant cinq jours. Leur soif d’apprendre les bases musicales était extraordinaire, leurs sourires, aussi.

A : dirigez-vous un autre ensemble ? si oui, lequel ? Quelles autres fan-fares avez-vous dirigé ?r : Il s’agit de ma troisième expérience musicale, après avoir dirigé l’Echo de Chippis (6ans) et la Gérondine de Sierre (2ans).

A : Combien ont coûté les partitions pour la saison 2011-2012 ?r : En gros cela doit avoisiner les 1500 francs.

A : pourquoi privilégiez-vous les compositeurs belges pour les pièces principales ?r : C’est un peu le fruit du hasard. Les compositeurs belges et hollandais conviennent bien aux fanfares de 2e et 3e catégories.

Antoine, classe 6p.

La buse, souvent perchée sur la cime des arbres, attaque furtivement.La buse est un magnifique rapace pour son regard perçant, sa couleur brune et blanche.Joël Florey garde-chasse d’Anniviers a été interviewé le 9 septembre 2011.La Buse variable est une espèce de rapaces diurnes de la famille des acci-tripidés aux formes lourdes, au bec

Buse variable faisant son envol.

et aux serres faibles. Elle est souvent confondue avec le milan noir qui, lui, a la queue échancrée; la buse, elle, a la queue arrondie.Il y a environ 80 à 100 buses variables en Anniviers. Elles mesurent environ 50 à 55cm pour une envergure de 46 à 58cm. Elles vivent environ 25 ans. Elles se nourrissent essentiellement de ron-geurs, de reptiles, de petits oiseaux et d’insectes. L’hiver, la buse voyant ses sources de nourriture réduites, peut se nourrir de charognes.Elles sont protégées, mais elles sont parfois victimes de la circulation rou-tière.

Les buses variables ont quelques pré-dateurs dont l’autour des palombes et le hibou grand-duc. Leurs nids sont

souvent sur la cime des arbres mais elles n’y dorment pas, elles le feront quand elles auront leurs petits. Elles font deux à quatre petits par année.Leurs milieux de chasse sont dans les bois, bosquets, champs…

pourquoi as-tu choisi le métier de garde-chasse ?J’ai choisi le métier de garde-chasse pêche et faune par passion. J’adore la proximité avec la nature. Combien de buses mortes as-tu trouvé ?J’en ai trouvé quelques-unes, mais le plus souvent écrasées par des voitures.

par Jérôme Vianin

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toirs et les élèves y ont installé leurs affaires. Ils ont vite couru à la piscine pour profiter du toboggan. Certains ont réussi à le monter en sens inverse. Rapidement, la surveillante les a attra-pés et ils ont dû aller se changer. En fin d’après-midi, le responsable a informé la classe du programme de la semaine : marche, vélo, piscine, bref, une longue semaine et un super camp en prévi-sion.

C’est vers 9h00 que nous sommes partis du centre pour la marche et le vélo. Comme il y avait deux groupes, nous avons inversé les activités. Donc les plus sportifs sont partis pour la marche, direction l’arête des Som-mêtres. Quand nous sommes arrivés en haut, nous avons pris un casse-croûte. Enfin, nous sommes retournés au centre.

La surprise du mardi soir Le mardi soir, les professeurs nous avaient promis une surprise : nous nous attendions au pire… Nous étions invités à aller voir le match de hockey Franches-Montagnes contre Bulle la Gruyère. Le public était endormi mais nous, nous étions à fond dans l’encou-ragement ! Toute la classe soutenait les Franches-Montagnards sauf un élève de notre classe, Ludovic, qui, fribourgeois, encourageait Bulle. Et pour une fois les profs avaient l’air de s’amuser. Après trois tiers-temps, l’équipe Franches-Montagnes a gagné avec un score de 8-1. Nous devions lancer, sur la patinoire, des pucks qui nous avaient été remis à l’entrée, mais comme nous n’avions pas compris qu’il fallait envoyer le plus près du centre, nous n’avons pas été tirés au sort. À la fin du match, la voix d’Andy était tellement cassée que l’ont ne compre-nait plus ce qu’il disait ! Même si nous étions très fatigués et contents de ren-trer dans les dortoirs, nous n’avons pas dormi tout de suite.

À chevalLe mercredi matin, la plupart des élèves, sauf Julien et Yann, se sont diri-gés vers le centre équestre pour procé-der au pansage des chevaux et pour les

camp des 1e du cycle29 élèves partis de Vissoie en car pos-tal pour un camp sportif à Saignelé-gier avec 29 vélos ? Pensez donc ! Nous n’avions qu’une quinzaine de vélos à disposition. Il a donc fallu faire deux groupes pour les activités prévues ces jours-là.

Au musée Olympique de Lausanne, seule et unique escale, les enseignants ont distribué des questionnaires aux élèves, qui n’avaient pas très envie d’y répondre. Une heure plus tard, pique-nique devant le musée avant de reprendre la visite. Ce qui a plu aux élèves, ce sont les petits écrans sur lesquels on peut voir des images des Jeux Olympiques du passé, hiver comme été, par exemple le ski, le lan-cer du poids…

Après quelques heures de bus, voilà ce petit monde arrivé au centre de loisirs. Les professeurs ont ouvert les dor-

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monter. Les nôtres s’appelaient: Carat, Top, Twix, Twiling et Souris. Les pro-fesseures d’équitation étaient assez sympathiques. Certains élèves ont apprécié et d’autres ont eu peur car ils n’aimaient pas les chevaux. Ensuite on s’est tous retrouvés dehors pour faire une photo de groupe devant le manège. Puis nous sommes allés dîner après une matinée riche en émotions.

L’erreur à ne pas faire…Nous faisions une course d’orienta-tion sans faute jusqu’au moment où nous nous sommes trompés de route. Tout ça à cause d’une bifurcation qui a provoqué une bagarre entre nous. On a retrouvé deux autres groupes qui étaient aussi perdus. On avait beau demander la route aux chevaux, ils ne nous répondaient pas, les malpo-lis, alors on a demandé le chemin à un fermier: Saignelégier était à quelques kilomètres vers l’ouest. En route, nous avons croisé deux Allemands qui nous ont dit que l’on était en dehors de la carte. Désespérés, suivant les pan-neaux, on croisa un autre groupe qui nous a orientés vers la colline et l’on a pu repartir à Saignelégier très épuisés.

Pour finir, nous vous assurons que ce camp était génial et nous voudrions tous en revivre un. C’est certain, nous n’oublierons pas notre premier camp du cycle. Nous aimerions remercier tous les professeurs, mais aussi les parents et la commune pour avoir payé notre camp.

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Le tussilage

Dans les hauts couloirs, les giboulées de mars n’avaient fait que passer.En bas dans la vallée, la neige et le vent avaient une fois encore cinglé les toits de bardeaux.Dans son chalet bien à l’abri, Antoine regardait tomber la neige.Les flocons mêlés de pluie ressem-blaient à des perles tombant le long d’un fil invisible et pourtant le prin-temps n’était pas loin.Le jeune garçon était malade, une forte bronchite le clouait au lit depuis quelques jours.Les flocons qui dansaient changeaient de forme et leur aspect amusait l’en-fant.Puis un long frisson parcourut Antoine, la fièvre devenait plus forte et les plumes de son duvet se transformaient en cristaux ronds et durs, comme si la neige du dehors devenait grésil dans sa chambre.Au fur et à mesure des heures, sa toux profonde encombrait de plus en plus ses voies respiratoires.Sitôt rentrée de la ferme, sa mère alluma le poêle de la grande chambre où la famille se réunissait pour les repas et les veillées.Une odeur doucereuse vint aussitôt rôder autour du petit malade. Fumée de bois mêlée au lait frais et au miel chauffé, breuvage préparé avec amour par sa maman, pour calmer sa toux.C’était agréable pour lui, rassurant aussi de savoir sa famille en bas dans la grande pièce. C’était aussi bon que les galets du torrent bien chauds que sa maman avait mis dans son lit pour

le réchauffer.Mais sa nuit fut traversée de cauche-mars et de quintes de toux.Au matin, l’air qui entrait par les fis-sures des fenêtres était de cristal, car la nuit avait été bleue, froide.Soudain la porte grinça et réveilla Antoine. Le visage inquiet de sa mère se penchant sur lui le surprit. Il essaya de se lever pour l’embrasser mais une nouvelle poussée de fièvre le cloua sur son lit.Ce matin-là pour se soustraire à l’in-quiétude, la jeune femme décida de partir très tôt à la recherche de cette petite fleur qui traverse la glace et qui guérit les problèmes respiratoires.Dès la fin février cette année-là, le printemps manifesta son impatience bien avant la fonte des neiges.Pourtant l’hiver semblait encore être le maître et le printemps ne jamais devoir arriver.Mais une seule journée ensoleillée pouvait provoquer un miracle. Alors la maman d’Antoine se mit en marche, son sac de toile à la main, faisant confiance à la nature.Au creux du chemin qui rejoint les mayens, la neige s’égouttait le long des herbes sèches, tandis que les premiers tussilages se battaient pour percer la croûte gelée, avec l’aide du soleil.La terre, elle, s’éveillait lentement et poussait en surface de petites fleurs jaunes dorées aux pieds de la maman d’Antoine.Elle cueillit avec douceur les pré-cieuses fleurs de tussilage et rentra bien vite au chalet.Le ciel s’était soudain teinté de trans-parence bleutée. Le soleil allait venir de derrière les sommets réchauffer les vieux raccards et par la même occa-sion la chambre du petit malade.Bien que déjà allumée, la cuisinière à bois fut aussitôt rechargée et trouva vite sa respiration et sa chaleur.Posée sur la plaque de fonte une cas-serole pleine d’eau de source se mit à bouillir. Quelques fleurs de tussilage, un bon bol d’eau très chaude, et voilà notre infusion prête pour Antoine.

Toutes les quatre heures et pendant deux jours, le garçon but sa tisane pectorale. Au troisième jour il se sen-tit mieux. L’effet fut rapide et Antoine retourna à l’école.C’était un matin calme sans ombre ni soleil. Le torrent roulait puissam-ment ses eaux printanières. Tout était à nouveau en ordre et Antoine se dit que la nature faisait bien souvent des miracles.Là-haut le vent a fui le versant où vit le tussilage, et le silence est à nouveau le maître de la montagne.

L’anémone soufrée et la maman

Là-haut où le ciel touche la terre et la terre monte à l’assaut du ciel, là où l’homme trouve un coin de prairie pour cacher ses cassures et les marques de la vie, se dresse avec force sur le plat et les pentes des alpages une fleur toute de velours et de tendresse.Elle aussi est née au temps des déesses et des fées.Dans cette contrée magnifique, une jeune paysanne très belle cherchait en vain un lieu où mettre au monde son enfant.Un incendie avait changé sa vie, son mari, l’homme qu’elle aimait, avait disparu dans leur maison en feu.Jalouse de sa beauté, la Reine l’avait chassée de la montagne d’où elle venait. La méchante avait interdit à tous les royaumes de la terre d’offrir un asile à la future maman.Alors la malheureuse quitta la mon-tagne, traversa les campagnes, les collines, les bois, les vallons et les rivières, quand tout à coup, descen-

le coiN du BieN-être

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dant des nues accrochée à un rayon de soleil, une fée fit son apparition. Par un souffle puissant qui souleva la terre elle créa un endroit solitaire entouré d’eau et de rochers.La terre était pauvre, l’on n’entendait que le cri des oiseaux sauvages et la colère du vent. Un endroit où personne ne viendrait.C’est là, dans la tristesse et la solitude que notre jeune paysanne en détresse mit au monde une petite fille au joli nom d’Anémone.Aussitôt après la naissance de l’enfant, le cri des oiseaux se transforma en un chant mélodieux. Le vent s’apaisa, quelques épis sortirent de terre.Le soleil encourageait les plantes et les arbres à relever la tête et à grandir.La nuit, les ruisseaux et les cascades se mirent à briller sous la lune.Trois moutons et deux chèvres, un cochon et un chien sortirent d’un nuage.Cet endroit triste était devenu un havre de paix.Les jours passèrent comme un tour-billon de bonheur.Puis un matin d’été, le cri strident de la mésange noire avertit la belle pay-sanne d’un danger.Les pouvoirs limités de la fée n’avaient pu arrêter la colère de la Reine qui les avait retrouvées.Alors, une pluie de serpents s’abattit sur l’île où vivaient la jeune femme et son bébé. D’énormes bêtes ram-pantes qui avançaient avec difficultés, si lourdes qu’elles écrasaient les épis, étouffaient les animaux et troublaient l’eau.Comme il faisait beau et chaud, la jeune maman décida avec beaucoup de courage de se débarrasser des ser-pents.Elle demanda de l’aide à son ami le soleil qui accepta de chauffer la paille qui recouvrait les champs, fort, si fort qu’une fumée épaisse isola la grotte où elle vivait, protégeant ainsi les humains et les animaux des horribles serpents. Le soleil chauffa encore et encore, mit le feu aux épis qui ser-vaient d’abri… aux serpents. Tous brû-lèrent dans les flammes et disparurent à jamais.

La terre devenue noire sous l’effet de la chaleur se mit à trembler, elle riait, les serpents n’habiteraient plus ses entrailles.Les rochers et les eaux scintillaient sous les rayons du soleil. Le sol se couvrit de fleurs jaunes aux étamines blanches et feuilles de velours. Pour terminer le spectacle, la fée souffla de la poudre d’or sur le bord de leurs pétales.C’est en souvenir de la petite fille que cette fleur a pour nom «anémone sou-frée».Si un jour vous découvrez un endroit où le ciel touche la terre et où la terre monte à l’assaut du ciel, faites silence car l’écho vous apportera avec tendresse une voix douce qui viendra du fond des âges… Anémone… Ané-mone… Cherchez bien dans le miroir des ruisseaux et des lacs de haute montagne… Son reflet vous sourira peut-être.

La Berce et l’ours

Dans le val d’Anniviers, depuis bien longtemps, il n’y a plus d’ours.Mais, bien avant nous, à l’époque où les gens parlaient au Bon Dieu et ne travaillaient pas le dimanche, l’ours vivait près du village.Un jour de juin, les habitants du vil-lage attendaient la venue du Bon Dieu, espérant parler avec lui.En ce jour particulier de la Fête-Dieu, le patron menuisier était à son ate-lier pendant que les autres villageois étaient à la procession.Le Bon Dieu, qui avait choisi le jour de sa fête pour venir à la rencontre des villageois, fut outré de voir cet homme travailler.Il entra dans l’atelier et s’apprêtait à

lui dire ce qu’il pensait, mais le menui-sier frappait si fort sur ses clous qu’un éclat de métal arriva dans l’œil du Bon Dieu. Le menuisier, furieux d’être dérangé se mit à l’insulter, à le mena-cer sans savoir à qui il s’adressait. Pauvre menuisier.Menuisier, calme-toi ! Non seulement tu me blesses mais en plus tu tra-vailles le jour du Seigneur ! Le menui-sier qui avait mauvais caractère se mit à hurler, grogner.Alors leBonDieusefâchaet luidit:Puisque tu grognes comme un ours tu seras un ours jusqu’à l’année pro-chaine. De plus, pour ta seule nour-riture, il ne te sera permis de man-ger que la plante que tu écrases si méchamment sous tes pieds.Cette année là, l’ours menuisier eut très faim, mais la plante le prit en pitié et poussa en abondance près de sa caverne.Le menuisier réussit à survivre grâceà la plante.En juin de l’année suivante, il retrouva son corps d’homme.Il ne travailla plus jamais le dimanche et les jours de fêtes.La berce, plante aux belles fleurs blanches reçut alors un nouveau nom que l’on trouve encore aujourd’hui dans les livres: « la berce ou pattes d’ours ».

Josette Ganioz

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Comment avez-vous connu Vercorin ?J’ai d’abord passé une semaine à Crans-Montana qui n’a pas été réel-lement une station adaptée à ma per-sonnalité. Je cherchais un endroit plus proche de la nature, plus authentique et à taille humaine. J’ai alors demandé à des amis habitant Genève de me conseiller un village de montagne plus à mon image, ce qu’ils ont fait sans hésiter en me proposant Vercorin. J’ai fini par venir en 2008, et il est vrai que j’ai tout de suite eu une bonne impres-sion, je me suis vite senti comme à la maison. Les gens à Vercorin sont très

amicaux et j’ai pu rapidement nouer des liens forts avec certains d’entre eux.

C’est la deuxième fois que vous venez dans la station, d’ailleurs la dernière fois, vous y étiez en même temps que votre collègue Florent pagny. Quelles sont les raisons qui vous ont incités à revenir ici à Vercorin ?Ce formidable décor naturel et le charme inexplicable de ce village sont les raisons principales. Les gens du village ont également joué un grand rôle. J’ai du plaisir à rencontrer des

Nilda ferNaNdez à vercoriN

CH-3967 VercorinT. +41(0) 27 455 87 00

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locaux et pas uniquement des tou-ristes, et ici à Vercorin on retrouve vraiment cette mixité. On finit par créer des liens avec certains d’entre euxetpars’enracinergrâceàcesami-tiés. Je pense qu’on est parfois guidé vers certains endroits, sans forcément en comprendre la raison; ces endroits nous correspondent tout simplement.

Qu’est-ce que vous trouvez ici que vous ne trouvez pas dans d’autres stations de montagne ?Ici on peut apercevoir sans cesse la nature autour de soi, depuis n’importe quel endroit du village. Dans beau-coup d’autres stations de montagne, en particulier au centre de celles-ci, on ne l’aperçoit plus. Lorsque je passe mes vacances à la montagne, je ne recherche pas des infrastructures de villes, comme des magasins, des ciné-mas, etc… Je recherche un rapport avec l’authenticité et la nature afin de me ressourcer entièrement.

on nous a indiqué que vous comp-tiez également venir ici durant l’été, est-ce vrai ?Absolument, je préfère les vacances à la montagne durant l’été, car j’adore la randonnée et le calme qui y règne durant ces périodes. On m’a parlé des

Arian Kovacic (Dir. de Vercorin Tourisme) remet à Nilda Fernandez un petit souvenir de la région (du vin offert par l’encaveur Jean-Louis Mathieu)

Patrick EPinEy ingénieur Sàrl

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3961 St-Luc 027 475 32 15 www.immobilier-vacances.ch

nombreuses randonnées de la région et également du Vallon de Réchy en tant que parc naturel de toute beauté. Je ne suis pas un amoureux des sports d’hiver, mais par contre j’apprécie la randonnée en montagne que j’ai beaucoup plus pratiquée par le passé. Je me réjouis vraiment de découvrir Vercorin durant la période estivale.

Que pensez-vous des futurs projets pour la station (nouvelle télécabine; projet immobilier) ?Je pense que tout doit évoluer, sinon les choses peuvent finir par régresser. Il me semble que ce projet est très bien et nécessaire pour la station. Cepen-dant, il y a suffisamment d’exemples de charmants villages touristiques qui ont subi des constructions à outrance, et qui ont à long terme plus fait perdre que gagner en termes de qualité de vie à leur population. J’espère simple-ment que Vercorin gardera cet esprit et cette taille humaine dans le futur. Il est important à mon sens de se déve-lopper, mais de le faire d’une manière intelligente et adéquate.

Comment se passe votre carrière professionnelle ?Je vis très bien ma carrière profes-sionnelle, et je l’ai développée juste-ment d’une manière très douce, sans vouloir une expansion permanente.

Je n’ai jamais trop apprécié la vision commerciale de certains produc-teurs. Ça me dérange de regarder mes œuvres uniquement en terme de nombre de disques vendus, mais avec l’industrie du disque, il est impossible de ne pas réfléchir de cette manière. Tout au long de ma carrière, j’ai fait le maximum afin de réaliser des choses qui me plaisent. Par exemple, j’adore recommencer tout à zéro, mais avec l’expérience acquise; c’est d’ailleurs pour cette raison que je suis parti pen-dant 5 ans en Russie et qu’aujourd’hui je recommence de nouvelles aventures en Argentine.

Que pensez-vous de la suppression de Mégaupload ?Les maisons de disques ont tout inté-rêt à les combattre, puisque ces sites se sont fait de l’argent sur leur dos. Tout comme ces maisons de disques se sont fait de l’argent sur le dos des artistes. En fait, ce sont des loups qui se mangent entre eux. L’artiste doit trouver d’après moi une autre voie lui permettant de vendre ses disques et de récupérer la majeure partie du bénéfice. Aujourd’hui, un artiste ne récupère que le 10% de la vente d’un disque, ce qui est complètement aber-rant. Pour ma part, je ne me sens pas lié à l’industrie du disque et désire m’en détacher au maximum.

Question à Arian Kovacicdirecteur de Vercorin Tourisme :

Est-ce important pour la station d’accueillir des personnes de renom-mée comme nilda Fernandez ?Pour nous c’est naturellement un plai-sir et surtout une fierté d’accueillir une personnalité. La plupart du temps, ce sont des personnes qui ont beaucoup voyagé, ce qui est le cas pour Nilda Fernandez en tout cas. Lorsqu’une personne qui a eu beaucoup de points de comparaison par le passé nous flatte et revient chez nous, c’est tou-jours positif et une bonne publicité. Par ailleurs, ceci démontre que l’on n’est pas obligé d’être une destination de paillette pour attirer des person-nalités et que certaines d’entre elles recherchent des endroits plus authen-tiques et calmes.

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mca: Nouvelles hiverNales

La saison d’hiver bat son plein et le Montagne Club propose des acti-vités supplémentaires à ses jeunes membres. Des initiations à la cascade de glace, des sorties nocturnes en peaux de phoque pour les grands et en raquettes pour les « Geckos » comme

on appelle les plus jeunes grimpeurs chez nous.Quel plaisir de voir malgré des tempé-ratures glaciales une douzaine d’ados s’apprêter à escalader la cascade de la Puchotaz qui se dresse de manière élégante dans les hauts de Mayoux. Illuminée la nuit, elle nous émerveille chaque année à nouveau avec de sur-prenantes variations de couleur bleue, et ses formations de glaces parfois éphémères et enchanteresses.Dans cette ambiance féerique et sous l’effort physique, nos jeunes gla-ciéristes ont vite oublié le froid qui piquait ce soir-là. Pendant que les plus grands se mesuraient sur « le cigare », les jeunes filles âgées d’une dizained’années visitaient « la grotte ». Après une bonne poussée d’adrénaline parce qu’un morceau de glace s’était brisé sous le piolet, une petite pause s’impo-sait avec pleins d’encouragements de l’équipe qui assurait et contre-assu-rait au pied de la cascade. Après tant d’émotion, la voilà arrivée à l’entrée de la grotte, et c’est là, qu’elle frissonne de bonheur… « C’est trop beau ! »Au montagne club les jeunes par-tagent la réussite, la responsabilité et l’exploit sportif.

Un autre soir j’ai pu accompagner un groupe lors d’une sortie nocturne en peaux de phoque dans les hauts de St-Jean. Après quelques conversions capricieuses pour certains randon-neurs nous avons pu contempler un magnifique coucher de soleil sur le Weisshorn. Plusieurs d’entre nous ont eu une pensée pour Djai et Jocelyne qui ont disparu tragiquement dans ces montagnes… En marchant, des milliers d’images et souvenirs défilent dans nos têtes et des rêves naissent. La soirée touchant à sa fin, la troupe s’est réchauffée au Mayen dit « l’Ecu-rie » en discutant et en riant autour d’une soupe. Merci à Etienne Salamin et à son aide pour leur disponibilité et l’ accueil chaleureux.Un grand merci aussi à tous les accom-pagnateurs, moniteurs, guides et aux parents de nos membres pour le temps mis à disposition durant toute l’année.

Franziska Andenmatten Zuffereyprésidente

du montagne club Anniviers

Griment 027 475 18 55

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les prémisses d’uN office du tourisme

Faisons un bond à contretemps et lais-sons vagabonder nos souvenirs dans le dédale des années 1960. Le tourisme d’été se porte plutôt bien, celui d’hiver fonce droit devant. A St-Luc, aucune agence immobilière digne de ce nom, ni office du tourisme n’existe encore.Georges Salamin habite avec sa famille depuis 4 mois dans une villa qu’il a fait construire près de la capitale valai-sanne. Il vient de terminer un mandat professionnel à Sion. Il connaît Henri Caloz qui gère une petite entreprise à Sion également, et qui est membre des comités de la Sté de Développement et de la Sté du Télésiège de St-Luc/Bella-Tola SA. A la recherche d’une personne capable de créer et diriger un office du tourisme dans son village natal, Henri propose ce job à Georges quelque peu étonné… et son épouse Jacque-line accepte immédiatement cette perspective ! Et voilà qu’une nouvelle aventure commence pour eux : ils dis-posent d’un petit logement au milieu du village, le travail sera partagé entre la réorganisation de la comptabilité communale, la mise en œuvre d’une agence immobilière, d’une agence bancaire amicalement surnommée par Georges « la banquette »… Accessoire-ment, Georges fonctionne également comme premier chauffeur de bus sco-laire pour emmener les enfants de St-Luc à l’école de Vissoie où se met en

place peu à peu la centralisation.Ainsi donc, être polyvalent représente déjà à cette époque une qualité indis-pensable pour réussir à vivre à l’année à St-Luc.Au début, il a fallu quelques mois à Georges pour trier les caisses de pommes remplies de… courrier datant parfois de plus de 3 ans !Des situations surprenantes, il en a vécu, Georges : des locataires débar-quant à 2 h. du matin, jusqu’à la famille ayant trouvé lumineuse (!) l’idée de creuser un trou au milieu de la table pour y dresser le sapin de Noël…Pionnier, il l’a été pour organiser les premiers concerts de musique clas-sique à l’église, rapidement la fréquen-tation a dépassé toutes les attentes ; le curé Dussex avait l’esprit ouvert et collaborait volontiers.Les expos originelles se tenaient dans la maison bourgeoisiale ; l’armée y louait chaque année des locaux, il fallait donc repeindre à toute vitesse après le départ des soldats pour que les tableaux présentés ne servent pas seulement à dissimuler les tâches…quelquefois, la peinture fraîchement étalée sur les murs séchait encore lorsque l’artiste installait ses œuvres…Le goût pour la belle photo grandis-sait dans le public et Georges est l’au-teur d’une superbe prise de vue sur le fond de la vallée depuis les Moyes, en

automne. Plusieurs tirages de pros-pectus vantant St-Luc s’en sont ins-pirés.Les affiches pour les manifestations naissaient de l’imagination d’artistes du cru ou de passage, fabriquées à main levée et autour d’un bon verre, bien sûr.D’ailleurs, le président de commune de l’époque, Robert Caloz, pressait Georges lors des séances de tra-vail : « abrège, abrège ! », considérant comme urgent de prolonger ensuite plus que de raison la verrée au bistrot du coin…Jacqueline a grandement collaboré à cette naissance d’un vrai office du tourisme et le couple en garde de bons souvenirs ; les responsables d’alors leur ont accordé quelques facilités pour s’assurer qu’ils ne se découragent pas trop vite. Comme premier directeur d’office du tourisme à St-Luc, Georges a été celui qui a résisté le plus long-temps : de 1967 a 1986, belle perfor-mance ! Depuis plus de 20 ans, le couple a pro-fité d’une belle retraite active, navi-gant en mer du printemps à l’automne de chaque année. Mais cela est une autre histoire qui ne manque pas de sel…. à déguster peut-être une autre fois.

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Les Moyes, 19 mars 2005, charme hivernal

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hc aNNiviersIl était 22h32 ce 17 février lorsque le rideau se tira sur la saison 2011-2012 du HC Anniviers. La demi-finale de notre championnat aura été la der-nière marche de notre long périple entamé il y a des mois, alors que les dernières chaleurs de l’été indien cédaient le pas.

La saisonAu final : 16 matchs, 9 victoires et une 4e place largement méritée sont au bilan. L’objectif est atteint, mais la tâche fut rude, la météo capricieused’octobre ayant reporté de nombreux matchs au mois de janvier (7 matchs en 3 semaines).

Les playoffsA l’orée des playoffs, les organismes sont usés. Le EHC Visp sera notre prochain adversaire et il ne s’agit en rien d’une sinécure. Le jeu engagé des hauts-valaisans et le déplacement sur leurs terres sont autant d’obstacles sur notre route. Mais notre groupe, soudé par des liens dépassant le simple cadre sportif, releva le défi et remporta sa série par deux victoires à une.Mais c’est un tout autre duel qui se présente à nos braves hockeyeurs anniviards : Le HC Red Ice, grand domi-nateur de la saison régulière. Le pre-mier combat mené en terre bagnarde scella d’ores et déjà l’issue de la série. Verrouillé par notre système défensif, le match resta longtemps indécis. La fatigue et un manque de réalisme nous coûtèrent la victoire. La rencontre de Vissoie ne laissa guère planer le doute, le HC Anniviers est en vacances, la tête haute.

L’école de hockeyLes mercredis après-midi, c’est hoc-key au HC Anniviers. Cet hiver n’a pas fait exception, la fréquentation a été bonne et les progrès… impression-nants ! Le HC Anniviers se félicite et se réjouit de voir les jeunes anniviards s’épanouir sainement par le biais du sport d’équipe.

En attendant l’été et la reprise des entraînements, le HC Anniviers tient à remercier son staff, ses joueurs, ses amis, ses fans, ses partenaires ainsi que la Commune. Un énorme merci tout particulier à Mathieu Melly et à Adrienne, qui ont décidé de prendre une retraite hockeyistique bien méri-

tée. Merci de tout cœur pour votre engagement, votre gentillesse et votre amitié.

Longue vie au HC Anniviers, longue vie à la vie associative anniviarde.

Benoît Epiney

rang Team points1 HC RED ICE/Mart.-Verb.-Entr. 392 HC Lens 363 HC Monthey-Chablais 294 HC Anniviers 285 HC Visp Lions 276 HC Phoenix 21 7 EHC Raron 208 HC Sion 10 9 HC Nendaz Mont-Fort 6

Marc Regolatti +4179 652 05 33 [email protected] www.r-m.ch

…votre spécialiste en informatique…

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A 7h30 chaque matin, simon Epiney de Grimentz est de retour de prome-nade avec son chien Everest, l’heure d’effectuer les relevés météorolo-giques quotidiens. Il mesure l’épais-seur de la couche de neige fraîche tom-bée depuis la veille sur une planche en marbre qu’il balaie ensuite pour faire place à la nouvelle. Au coin du jardin, il déboîte le pluviomètre qui lui indi-quera la somme des précipitations, il scrute la hauteur de la neige gisante ou neige accumulée au jalon planté au milieu de la pelouse. Il jette un dernier coup d’oeil aux thermomètres rivés à l’est et à l’ouest de la maison.Ce matin-là, le ciel est dégagé, l’air vif, la journée sera magnifique.L’emplacement de chaque instrument a été défini de manière optimale par les spécialistes de l’institut, à distance moyenne de la maison ou à l’abri du vent. Et à 1500 mètres d’altitude.Le pluviomètre est un récipient de métal en forme d’entonnoir pour récupérer les précipitations dans une éprouvette. Les quantités recueillies peuvent parfois être de la neige ou de la glace. Il faut alors remplacer le réci-pient pour le placer en intérieur avant la prise de mesure.Le jalon, lui, taquinait les 88 cm le jour de notre rencontre, en février. Il est

extensible à 6 mètres! détail qui prend tout son sens s’il est situé en altitude, par exemple.Le 2 janvier 2012, il inscrivait ainsi 17 cm de neige fraîche sur la planche, 11,8 cm d’eau (précipitations) dans le pluviomètre et 75 cm de neige au jalon. A 13h30 et à 19h30 encore, Simon humera rapidement l’humeur du ciel: beau, couvert, nuageux…

Les données sont consignées dans un carnet et sur une feuille qui sera envoyée à l’institut. Le procédé est identique à la centrale de Mottec qui effectue le même travail quotidien.Météosuisse (www.meteosuisse.ch) est très heureux de bénéficier des services de ses observateurs. Leurs relevés ont une valeur intéressante sur la durée (1 unité de temps = 30 ans, Météo-suisse en a répertorié aujourd’hui 4) et sont exploités pour l’agriculture, les régimes pluviométriques, les travaux publics, les statistiques à long terme ou les irrégularités climatologiques.Au 31 décembre dernier, Lucien, son père, inscrivait son dernier relevé sur l’un de ses innombrables petits car-nets. Il clôturait ainsi 62 ans de fidèles observations pluviométriques. Depuis lors, Simon complète ces chiffres par ceux de la neige et de la température.

la tête daNs les Nuages (1)L’intérêt de ces mesures l’effleure à peine, il lui paraît juste évident de poursuivrelatâchejouraprèsjour.

paulon Massy transmet ses relevés très tôt chaque matin à l’institut sLF (www.slf.ch) du Weissfluhjoch de davos qui cartographie les infor-mations surtout liées à la neige et aux bulletins d’avalanches.Du 1er novembre au 1er mai, il relève la neige tombée quotidiennement sur une planche, et les précipitations dans un cylindre qu’il comptabilise par pesée pour en tirer l’équivalent en eau ainsi que sa qualité en taux d’humi-dité, et la neige accumulée au jalon. Il transmet aussi ses observations des avalanches (type, nombre, localisa-tion, altitude, longueur, largeur etc.). Ses analyses sont complétées par les mesures des sondes automatiques d’Orzival (2’630 m, 196 cm de neige au début mars), de Tracuit (2’590 m, 177 cm) ou de la sonde-anémomètre de Sorebois (2’896 m). L’année durant, il relève la température.

Ses chiffres remontent à 1956. A l’ins-tar de Simon et Lucien, peu d’observa-teurs ont scruté si loin dans l’histoire. Son père Roger l’avait fait jusqu’en 1973, date à laquelle il prit la relève. Depuis 2 ou 3 ans, Augustin Rion effectue aussi des relevés sur St-Luc, en collaboration avec les patrouil-leurs de Tignousa. Tout comme le fait chaque jour Jacques Vouardoux à Bendolla (131 cm de neige tassée à fin février). D’ailleurs, les chiffres de nos compères (Grimentz/Bendolla - St-Luc/Tignousa) se tiennent dans leur comparaison. A l’image de Paulon et d’Augustin, les 50 observateurs de la SLF sont essen-tiellement répartis en milieu alpin.

Simon comme Paulon accordent une importance fondamentale à la régu-larité sans faille de leurs mesures. A défaut de volontés aussi fidèles et consciencieuses, les stations automa-tiques prennent peu à peu le relais, ce

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qui n’est pas sans inconvénients. En leur absence, nos deux observateurs peuvent, quoi qu’il en soit, compter sur des proches pour les seconder. Et leurs instituts respectifs, bien sûr, de collaborer.

Comparaison n’est pas raison, quelques pistes d’observations:

Que s’est-il réellement passé ce 22 juillet 1954 à 8h15 au Plat de la Lé ? Un éboulement l’a dévasté. Les pré-cipitations de cet été furent en deçà de la moyenne et la période qui a pré-cédé sereine. Fonte de glaces subite comme au dévaloir du village de Zinal en 1929 ?

Fait unique, notre famille avait dû évacuer le chalet de Roua (Grimentz) en décembre 1981. Il avait neigé 2m11 durant le mois, soit un total accumulé de 2m67 à la fin de l’année. 2m22 se sont abattus sur le village en cette fin d’année 2011.

En février 1999, 3m64 de neige accu-mulée ont causé la fermeture de la route de Zinal ou l’avalanche du même Plat de la Lé. Sans parler des morts d’Evolène. Un total de 4m83 pour l’hiver. Le record fut pourtant battu en 1974 avec 5m64. A contrario, l’hi-ver 63-64 ne vit que 67cm de neige,

le seul chiffre absolu en-dessous du mètre depuis 1956.

Cette même année en mai, le torrent de Grimentz entaillait le village de haut en bas. Bien que la pluie n’en fut pas l’unique cause, 1999 fut une année humide avec 161 jours et 1’035,5 mm de précipitations. Elle talonne le record de1965 (142 pour 1’077,3). Record de sécheresse absolu en 1972, 84 jours et 483,8 mm de pluie.

8 août 2007, record absolu de préci-pitations en 1 jour avec 84,1mm. Cet été ne fut pas triste. Ou justement si. Juillet: record du mois sur 60 ans avec 166mm, idem pour août avec 235,7mm. Le minimum pour juillet, 7,6mm en 1983.

Ce n’était pas la première fois que le Tsarire débordait de son lit, entre St-Luc et Vissoie. Un violent orage en fut la cause le 28 juillet 2008. Encore un été maussade, 17 jours de pluie en juin comme en juillet et seuls 267,4mm de précipitations contre 401,7mm en 2007 sur une moyenne de 176,02! Surprenant record estival de 487,4mm en… 2011, en août surtout, alors que le déficit hydrique de cette année fut inquiétant.

Et enfin, 4 petits jours de mauvais temps en novembre dernier et 3,8 mm de précipitations (record en novembre). La nuit du dimanche 4 au lundi 5 décembre, le paysage a viré d’un coup de l’automne merveilleux au blanc hiver.

Quant au mois de février qui vient de s’écouler, les écarts de tempéra-ture relevés par Paulon sont énormes, mais la moyenne négative reste très très basse avec −8,73°C. Seul celui de 2005 fut « pire » avec −9,14°C .

3m52 de neige accumulée au village équivalent à 5m93 sur les pistes de ski à fin février 2012.

Suite au prochain épisode.

Compléments, photos et liens aux tabelles des observateurs sur www.limmoblog.ch comme sur la page Facebook des 4 Saisons d’Anniviers le dimanche 29 avril.

nicole salamin

t. 027 475 32 70 - f. 027 475 32 [email protected]

t. 027 323 55 30 - f. 027 323 62 66www.constantinsa.ch

3961

VIS

SO

IE

NOUVEAU LOGO, NOUVEAUX LOCAUX

Nouvelle adresse: Rte de Zinal 2

Page 22: N 6 - Avril 2012

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ouverture de la BiBliothèque

Bienvenue à la bibliothèque d’AnniviersLa bibliothèque a été restructurée et ses collections renouvelées. Elle est désormais ouverte au public dès le 1er mai 2012 selon l’horaire suivant. Les mardis et vendredis de 16 à 19 heures. En raison des travaux de réfection du centre scolaire, la Bibliothèque sera fermée durant tout l’été et jusqu’à la rentrée scolaire. En dehors de cet horaire, les locaux ne sont plus accessibles au public.Appartenant au réseau virtuel des bibliothèques du district de Sierre, le

catalogue de notre bibliothèque est bien plus vaste qu’il n’y paraît. L’ins-cription est gratuite ; votre carte Bibliopass vous donnera accès à toutes les bibliothèques du canton.Notre collaboratrice en charge de la documentation et du prêt, Mme Christine Steullet Clivaz se réjouit de vous accueillir, de répondre à vos demandes et de vous orienter dans vos recherches. Vous pouvez également la contacter à l’adresse [email protected] raison d’être de ce lieu de culture et de rencontre est de servir les inté-rêts de la population et des résidents,

toutes générations confondues. C’est à nous tous de l’animer afin qu’elle poursuive son développement.

© Pa

olo

Mar

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ST-Luc Pub

Azimut

Page 23: N 6 - Avril 2012

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DU NOUVEAU CONCERNANT LES INSCRIPTIONS AU CHÔMAGE

A partir du 1er avril 2012, l’inscription au chômage se fera directement à l’ORP de Sierre :

Rte de la Bonne-Eau 20, 3960 Sierre Heures d’ouverture : Tél. 027 606 94 00 / Fax 027 606 94 04 Du lundi au vendredi de [email protected] 08h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h00

Pour vous inscrire au chômage : Annoncez-vous à l’ORP dès que possible, soit : ⇒ en prenant rendez-vous par téléphone ⇒ En vous présentant à l’ORP

Délai d’inscription : Le plus tôt possible, mais au plus tard le premier jour pour lequel vous demandez des indemités de chômage. Munissez-vous des documents suivants lors de l’inscription : • Documents obligatoires (sinon pas d’inscription possible)⇒ Document d’identité ⇒ Si vous êtes étranger, permis de séjour (ou livret pour étranger) ⇒ Certificat d’assurance AVS-AI • Si possible ⇒ Curriculum vitae ⇒ CFC ou diplôme ⇒ Certificats de travail ⇒ Lettre de congé ⇒ Recherches d’emploi effectuées avant votre inscription au chômage ⇒ Permis de conduire et autres permis

QUALITÉ DES EAUX DES DIFFÉRENTS SECTEURS DE LA COMMUNE D’ANNIVIERS

Anniviers Temp. °C PH Date Dureté°dH Dureté°F conductivité uS/cm

Ayer 8.90 7.90 25.08.2011 8.98 15.98 338

Chandolin 6.10 7.90 25.08.2011 2.65 4.72 101

Fang 14.40 7.80 18.08.2011 2.86 5.09 99

Grimentz 9.80 7.60 23.08.2011 5.97 10.63 219

La Combaz 12.60 8.00 26.08.2011 6.42 11.43 226

Les Pontis 13.60 7.70 26.08.2011 3.65 6.49 89

Mayoux 13.40 7.78 18.08.2011 7.62 13.56 270

Mission 11.50 7.90 26.08.2011 7.18 12.78 256

Mottec 13.40 7.77 26.08.2011 6.24 11.11 230

Niouc 14.50 7.90 25.08.2011 2.35 4.18 92

Pinsec 15.60 7.46 18.08.2011 2.79 4.97 99

Pralong-Bouillet 9.40 7.36 18.08.2011 2.77 4.93 104

Saint-Jean 11.50 7.82 18.08.2011 2.76 4.91 98

Saint-Luc 9.10 8.10 25.08.2011 3.38 6.02 117

Soussillon 13.90 7.90 21.09.2011 2.77 4.93 83

Vissoie 9.90 7.70 18.08.2011 3.62 6.44 123

Zinal 8.70 7.30 18.08.2011 2.77 4.93 93 Dureté en ° Fran-çais Désignation0 à 7 Très douce >7 à 15 Douce >15 à 25 mi-dure >25 à 32 assez dure >32 à 42 dure > 42 Très dure

L’eau de boisson de la commune d’Anniviers est unique-ment alimentée par des sources. Plus de 80 captages ali-mentent nos réservoirs. La qualité de ces eaux ne nécessite en principe aucun traitement chimique. L’eau est naturelle-ment de grande qualité.

Anniv’ info Avril 2012

Numéro 08LEGISLATURE 2009-2012

LE MOT DU PRESIDENT

Le cauchemar

Mardi 13 mars, un car belge a percuté un mur de plein fouet sur une bande d’arrêt d’urgence à l’intérieur d’un tunnel autoroutier à Sierre.

22 enfants et 6 adultes ont perdu la vie. 24 blessés ont également été victimes de cet horrible drame.

Les hôtes flamands séjournaient à St-Luc. Chacun repartait vers la Belgique, le regard illuminé par le souvenir de vacances idylliques. Neige abondante et ciel bleu leur avaient fait oublier la grisaille du plat pays si cher à Jacques Brel.

La société organisatrice — Intersoc — permet depuis plus de 30 ans à St-Luc et près de 50 ans à Zinal, à des jeunes et des familles de conditions modestes de passer quelques jours de rêve en montagne.

La fatalité vient d’accabler Intersoc, organisation modèle avec laquelle nous avons tissé des liens d’amitié.

Nos pensées vont en priorité aux blessés, aux parents et aux familles de Heverlee et Lommel qui sont d’autant plus dans la peine que l’attente a été insoutenable et les scènes effroyables.

Nos médecins Franziska et Stéphane Zufferey, nos pompiers avec Claude Peter à leur tête, ont participé activement au sauvetage et ont découvert dans le car l’indicible. Ils méritent notre reconnaissance émue. A leur retour dans la nuit, nous avons pu mesurer leur chagrin mais aussi leur courage. Le Valais, Sierre et Anniviers ont essayé dans un élan impressionnant de solidarité de rendre moins amère cette douloureuse épreuve et de soulager les familles dans la peine.

Que toutes celles et tous ceux que la douleur afflige puissent retrouver la force de continuer, car plus rien ne sera comme avant.

Le Président, Simon Epiney

DANS CE NUMÉRO Mot du Président 1 APAC 2 Horaire déchetteries 3 Inscription au chômage 4 Qualité de l’eau 4

Photos © : Sierre Anniviers Tourisme

Page 24: N 6 - Avril 2012

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APAC, ASSOCIATION DES PARENTS D’ACCUEIL DE LA REGION DE SIERRE

Vous souhaitez accueillir des enfants ? Rejoignez l’APAC.

L’APAC, c’est quoi ?

Gérée par le service accueil de l’enfance du Centre médico-social régional (CMS) et soutenue financièrement par le canton et les communes du district, l’APAC ou « maman de jour » est garante de la qualité d'accueil effectuée par les parents d'accueil, qui sont au bénéfice d'une formation de base, et en assume la surveillance. Elle s'engage à faire respecter l'ordonnance sur le placement de l'enfant et à proposer aux parents d'accueil une formation continue.

Le principe et les prestations pour les parents ?

A la journée, à la demi-journée ou pour des repas, les parents peuvent placer leur enfant, à partir d’un mois et jusqu’à 12 ans. Dans certaines circonstances exceptionnelles - professionnelles par exemple - l'accueil peut être organisé pour la nuit ou le week-end.

Les placements se font par l'intermédiaire de la coordinatrice. Son rôle est notamment de recruter et d'évaluer les parents d'accueil, d'organiser la prise en charge de l'enfant et de veiller à la qualité de l'accueil. Elle rencontre périodiquement les parents de jour pour les soutenir dans leurs tâches.

Les prestations :

• Une rémunération pour les prestations offertes • Un accompagnement ainsi qu’un soutien

professionnel • Des prestations sociales • La couverture des risques inhérents à l’accueil

(RC) Comment devenir parent d’accueil ?

• Être une maman ou un papa au foyer ou avoir une expérience auprès des enfants (également grands-parents)

• Être réellement motivé • Avoir de la disponibilité et de la souplesse dans

les horaires • Suivre deux journées de formation et une soirée

de formation continue par an • Posséder un logement qui répond aux directives

cantonales (hygiène et sécurité) • S’annoncer auprès de l’APAC

Renseignements

APAC, service accueil de l’enfance, case postale 52 3960 Sierre Tél. : 027 452 26 00 Mobile : 079 247 12 18 Courriel : [email protected] Site web : www.cms-sierre.ch, section Accueil de l’Enfance, Crèche, UAPE

Mme Catherine Valiquer, une coordinatrice à votre service !

« Je fais l’intermédiaire entre les parents qui cherchent à placer leur enfant et les parents d’accueil. Je recrute les familles, j’organise la prise en charge et je veille à sa

qualité. »

Mme Sonia Jossen, membre APAC, Grimentz

« Quand on garde les enfants, on leur donne un peu de notre temps et en retour ils nous donnent bien plus

que leur joie de vivre : c’est un sourire qui entre dans la maison ! »

HORAIRES DÉCHETTERIES DU 24 AVRIL AU 8 DECEMBRE 2012

Vissoie—Landoux

Vendredis : 13h30-15h30

Samedis : 13h00-15h00

Mayoux-les Tsénévèrettes

Vendredis : 15h00-1700 Samedis : 10h00-12h00

Niouc-Tsaté

Vendredis : 17h00-1830

Samedis : 10h00-12h00

Grimentz-Les Devins Mardis : 13h30-15h30 Vendredis : 16h00-18h00 Samedis : 07h30-09h30

Ayer-Grands Praz Mardis : 16h00-1800 Vendredis : 10h00-12h00 Samedis : 10h00-12h00

Pour plus de renseignements, se référer au tout-ménage distribué par la Commune, disponible sur le site www.anniviers.org

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Vous souhaitez accueillir des enfants ? Rejoignez l’APAC.

L’APAC, c’est quoi ?

Gérée par le service accueil de l’enfance du Centre médico-social régional (CMS) et soutenue financièrement par le canton et les communes du district, l’APAC ou « maman de jour » est garante de la qualité d'accueil effectuée par les parents d'accueil, qui sont au bénéfice d'une formation de base, et en assume la surveillance. Elle s'engage à faire respecter l'ordonnance sur le placement de l'enfant et à proposer aux parents d'accueil une formation continue.

Le principe et les prestations pour les parents ?

A la journée, à la demi-journée ou pour des repas, les parents peuvent placer leur enfant, à partir d’un mois et jusqu’à 12 ans. Dans certaines circonstances exceptionnelles - professionnelles par exemple - l'accueil peut être organisé pour la nuit ou le week-end.

Les placements se font par l'intermédiaire de la coordinatrice. Son rôle est notamment de recruter et d'évaluer les parents d'accueil, d'organiser la prise en charge de l'enfant et de veiller à la qualité de l'accueil. Elle rencontre périodiquement les parents de jour pour les soutenir dans leurs tâches.

Les prestations :

• Une rémunération pour les prestations offertes • Un accompagnement ainsi qu’un soutien

professionnel • Des prestations sociales • La couverture des risques inhérents à l’accueil

(RC) Comment devenir parent d’accueil ?

• Être une maman ou un papa au foyer ou avoir une expérience auprès des enfants (également grands-parents)

• Être réellement motivé • Avoir de la disponibilité et de la souplesse dans

les horaires • Suivre deux journées de formation et une soirée

de formation continue par an • Posséder un logement qui répond aux directives

cantonales (hygiène et sécurité) • S’annoncer auprès de l’APAC

Renseignements

APAC, service accueil de l’enfance, case postale 52 3960 Sierre Tél. : 027 452 26 00 Mobile : 079 247 12 18 Courriel : [email protected] Site web : www.cms-sierre.ch, section Accueil de l’Enfance, Crèche, UAPE

Gérée par le service accueil de l’enfance du Centre médico-social régional (CMS) et soutenue financièrement par le canton et les communes du district, l’APAC ou « maman de jour » est garante de la qualité d'accueil effectuée par les parents d'accueil, qui sont au bénéfice d'une formation de base, et en assume la surveillance. Elle s'engage à faire respecter l'ordonnance sur le placement de l'enfant et à proposer aux parents d'accueil une

Le principe et les prestations pour les parents ?

A la journée, à la demi-journée ou pour des repas, les parents peuvent placer leur enfant, à partir d’un mois et jusqu’à 12 ans. Dans certaines circonstances exceptionnelles - professionnelles par exemple - l'accueil peut être organisé pour la nuit ou le week-end.

Les placements se font par l'intermédiaire de la coordinatrice. Son rôle est notamment de recruter et d'évaluer les parents d'accueil, d'organiser la prise en charge de l'enfant et de veiller à la qualité de l'accueil. Elle rencontre périodiquement les parents de jour pour les soutenir dans leurs tâches.

Les prestations : • Une rémunération pour les prestations offertes • Un accompagnement ainsi qu’un soutien

professionnel • Des prestations sociales • La couverture des risques inhérents à l’accueil

(RC) Comment devenir parent d’accueil ?

• Être une maman ou un papa au foyer ou avoir une expérience auprès des enfants (également grands-parents)

• Être réellement motivé • Avoir de la disponibilité et de la souplesse dans

les horaires • Suivre deux journées de formation et une soirée

de formation continue par an • Posséder un logement qui répond aux directives

cantonales (hygiène et sécurité) • S’annoncer auprès de l’APAC

Mme Catherine Valiquer, une coordinatrice à votre service !

« Je fais l’intermédiaire entre les parents qui cherchent à placer leur enfant et les parents d’accueil. Je recrute les familles, j’organise la prise en charge et je veille à sa

qualité. »

Mme Sonia Jossen, membre APAC, Grimentz

« Quand on garde les enfants, on leur donne un peu de notre temps et en retour ils nous donnent bien plus

que leur joie de vivre : c’est un sourire qui entre dans la maison ! »

HORAIRES DÉCHETTERIES DU 24 AVRIL AU 8 DECEMBRE 2012

Vissoie—Landoux

Vendredis : 13h30-15h30

Samedis : 13h00-15h00

Mayoux-les Tsénévèrettes

Vendredis : 15h00-1700 Samedis : 10h00-12h00

Niouc-Tsaté

Vendredis : 17h00-1830

Samedis : 10h00-12h00

Grimentz-Les Devins Mardis : 13h30-15h30 Vendredis : 16h00-18h00 Samedis : 07h30-09h30

Ayer-Grands Praz Mardis : 16h00-1800 Vendredis : 10h00-12h00 Samedis : 10h00-12h00

Pour plus de renseignements, se référer au tout-ménage distribué par la Commune, disponible sur le site www.anniviers.org

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Gérée par le service accueil de l’enfance du Centre médico-social régional (CMS) et soutenue financièrement par le canton et les communes du district, l’APAC ou « maman de jour » est garante de la qualité d'accueil effectuée par les parents d'accueil, qui sont au bénéfice d'une formation de base, et en assume la surveillance. Elle s'engage à faire respecter l'ordonnance sur le placement de l'enfant et à proposer aux parents d'accueil une formation continue.

Le principe et les prestations pour les parents ?

A la journée, à la demi-journée ou pour des repas, les parents peuvent placer leur enfant, à partir d’un mois et jusqu’à 12 ans. Dans certaines circonstances exceptionnelles - professionnelles par exemple - l'accueil peut être organisé pour la nuit ou le week-end.

Les placements se font par l'intermédiaire de la coordinatrice. Son rôle est notamment de recruter et d'évaluer les parents d'accueil, d'organiser la prise en charge de l'enfant et de veiller à la qualité de l'accueil. Elle rencontre périodiquement les parents de jour pour les soutenir dans leurs tâches.

Les prestations :

• Une rémunération pour les prestations offertes • Un accompagnement ainsi qu’un soutien

professionnel • Des prestations sociales • La couverture des risques inhérents à l’accueil

(RC) Comment devenir parent d’accueil ?

• Être une maman ou un papa au foyer ou avoir une expérience auprès des enfants (également grands-parents)

• Être réellement motivé • Avoir de la disponibilité et de la souplesse dans

les horaires • Suivre deux journées de formation et une soirée

de formation continue par an • Posséder un logement qui répond aux directives

cantonales (hygiène et sécurité) • S’annoncer auprès de l’APAC

Renseignements

APAC, service accueil de l’enfance, case postale 52 3960 Sierre Tél. : 027 452 26 00 Mobile : 079 247 12 18 Courriel : [email protected] Site web : www.cms-sierre.ch, section Accueil de l’Enfance, Crèche, UAPE

Mme Catherine Valiquer, une coordinatrice à votre service !

« Je fais l’intermédiaire entre les parents qui cherchent à placer leur enfant et les parents d’accueil. Je recrute les familles, j’organise la prise en charge et je veille à sa

qualité. »

Mme Sonia Jossen, membre APAC, Grimentz

« Quand on garde les enfants, on leur donne un peu de notre temps et en retour ils nous donnent bien plus

que leur joie de vivre : c’est un sourire qui entre dans la maison ! »

HORAIRES DÉCHETTERIES DU 24 AVRIL AU 8 DECEMBRE 2012

Vissoie—Landoux

Vendredis : 13h30-15h30

Samedis : 13h00-15h00

Mayoux-les Tsénévèrettes

Vendredis : 15h00-1700 Samedis : 10h00-12h00

Niouc-Tsaté

Vendredis : 17h00-1830

Samedis : 10h00-12h00

Grimentz-Les Devins Mardis : 13h30-15h30 Vendredis : 16h00-18h00 Samedis : 07h30-09h30

Ayer-Grands Praz Mardis : 16h00-1800 Vendredis : 10h00-12h00 Samedis : 10h00-12h00

Pour plus de renseignements, se référer au tout-ménage distribué par la Commune, disponible sur le site www.anniviers.org

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DU NOUVEAU CONCERNANT LES INSCRIPTIONS AU CHÔMAGE

A partir du 1er avril 2012, l’inscription au chômage se fera directement à l’ORP de Sierre :

Rte de la Bonne-Eau 20, 3960 Sierre Heures d’ouverture : Tél. 027 606 94 00 / Fax 027 606 94 04 Du lundi au vendredi de [email protected] 08h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h00

Pour vous inscrire au chômage : Annoncez-vous à l’ORP dès que possible, soit : ⇒ en prenant rendez-vous par téléphone ⇒ En vous présentant à l’ORP

Délai d’inscription : Le plus tôt possible, mais au plus tard le premier jour pour lequel vous demandez des indemités de chômage. Munissez-vous des documents suivants lors de l’inscription : • Documents obligatoires (sinon pas d’inscription possible)⇒ Document d’identité ⇒ Si vous êtes étranger, permis de séjour (ou livret pour étranger) ⇒ Certificat d’assurance AVS-AI • Si possible ⇒ Curriculum vitae ⇒ CFC ou diplôme ⇒ Certificats de travail ⇒ Lettre de congé ⇒ Recherches d’emploi effectuées avant votre inscription au chômage ⇒ Permis de conduire et autres permis

QUALITÉ DES EAUX DES DIFFÉRENTS SECTEURS DE LA COMMUNE D’ANNIVIERS

Anniviers Temp. °C PH Date Dureté°dH Dureté°F conductivité uS/cm

Ayer 8.90 7.90 25.08.2011 8.98 15.98 338

Chandolin 6.10 7.90 25.08.2011 2.65 4.72 101

Fang 14.40 7.80 18.08.2011 2.86 5.09 99

Grimentz 9.80 7.60 23.08.2011 5.97 10.63 219

La Combaz 12.60 8.00 26.08.2011 6.42 11.43 226

Les Pontis 13.60 7.70 26.08.2011 3.65 6.49 89

Mayoux 13.40 7.78 18.08.2011 7.62 13.56 270

Mission 11.50 7.90 26.08.2011 7.18 12.78 256

Mottec 13.40 7.77 26.08.2011 6.24 11.11 230

Niouc 14.50 7.90 25.08.2011 2.35 4.18 92

Pinsec 15.60 7.46 18.08.2011 2.79 4.97 99

Pralong-Bouillet 9.40 7.36 18.08.2011 2.77 4.93 104

Saint-Jean 11.50 7.82 18.08.2011 2.76 4.91 98

Saint-Luc 9.10 8.10 25.08.2011 3.38 6.02 117

Soussillon 13.90 7.90 21.09.2011 2.77 4.93 83

Vissoie 9.90 7.70 18.08.2011 3.62 6.44 123

Zinal 8.70 7.30 18.08.2011 2.77 4.93 93 Dureté en ° Fran-çais Désignation0 à 7 Très douce >7 à 15 Douce >15 à 25 mi-dure >25 à 32 assez dure >32 à 42 dure > 42 Très dure

L’eau de boisson de la commune d’Anniviers est unique-ment alimentée par des sources. Plus de 80 captages ali-mentent nos réservoirs. La qualité de ces eaux ne nécessite en principe aucun traitement chimique. L’eau est naturelle-ment de grande qualité.

Anniv’ info Avril 2012

Numéro 08LEGISLATURE 2009-2012

LE MOT DU PRESIDENT

Le cauchemar

Mardi 13 mars, un car belge a percuté un mur de plein fouet sur une bande d’arrêt d’urgence à l’intérieur d’un tunnel autoroutier à Sierre.

22 enfants et 6 adultes ont perdu la vie. 24 blessés ont également été victimes de cet horrible drame.

Les hôtes flamands séjournaient à St-Luc. Chacun repartait vers la Belgique, le regard illuminé par le souvenir de vacances idylliques. Neige abondante et ciel bleu leur avaient fait oublier la grisaille du plat pays si cher à Jacques Brel.

La société organisatrice — Intersoc — permet depuis plus de 30 ans à St-Luc et près de 50 ans à Zinal, à des jeunes et des familles de conditions modestes de passer quelques jours de rêve en montagne.

La fatalité vient d’accabler Intersoc, organisation modèle avec laquelle nous avons tissé des liens d’amitié.

Nos pensées vont en priorité aux blessés, aux parents et aux familles de Heverlee et Lommel qui sont d’autant plus dans la peine que l’attente a été insoutenable et les scènes effroyables.

Nos médecins Franziska et Stéphane Zufferey, nos pompiers avec Claude Peter à leur tête, ont participé activement au sauvetage et ont découvert dans le car l’indicible. Ils méritent notre reconnaissance émue. A leur retour dans la nuit, nous avons pu mesurer leur chagrin mais aussi leur courage. Le Valais, Sierre et Anniviers ont essayé dans un élan impressionnant de solidarité de rendre moins amère cette douloureuse épreuve et de soulager les familles dans la peine.

Que toutes celles et tous ceux que la douleur afflige puissent retrouver la force de continuer, car plus rien ne sera comme avant.

Le Président, Simon Epiney

DANS CE NUMÉRO Mot du Président 1 APAC 2 Horaire déchetteries 3 Inscription au chômage 4 Qualité de l’eau 4

Photos © : Sierre Anniviers Tourisme

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Etonnant ce cliché tenace de monta-gnard enfermé dans son petit village et qui ne s’en réchapperait que contraint et forcé… cliché entretenu par des citadins en mal d’exotisme ? par nous autres un peu aussi peut-être ?Le parcours de Marie-Hélène dément joliment cette idée et je suis sûre que bien d’autres parcours d’Anniviards suivent des chemins inattendus.Née dans une grande famille à Vissoie, Marie-Hélène va vivre 2 ans durant dans un pensionnat de suisse alle-mande, une fois son école ménagère accomplie. Jeune fille de 16–17 ans, vivre au quotidien en tablier noir à manches longues, c’est long, rude, la solitude pèse.Puis, toujours en Suisse allemande, un poste de réceptionniste d’hôpital lui procure un peu d’air. Ensuite, c’est le choc de LA grande ville : Londres, la découverte des escaliers roulants, étonnementàlavuedefemmesâgéesmarchant avec des cannes et néan-moins maquillées à outrance… tant de monde partout qui court, court… les années soixante quand tout s’accé-lère !Et c’est le retour au village, 18 ans seulement et déjà des expériences de vie marquantes. Il faut aider à soigner le papa malade et travailler à la chaîne

à la fabrique d’horlogerie locale.Enfin, il est possible d’accéder à ses aspirations profondes : suivre la for-mation d’infirmière avec des stages diversifiés, pratique professionnelle à Genève et en Valais.La rencontre de pascal, le mariage et les naissances de 2 filles amènent Marie-Hélène à reprendre la gestion de la petite entreprise familiale de ramonage et le secrétariat de la com-mune de Champtauroz (VD) où elle vit alors avec sa petite famille.Jeune mère de famille, elle doit pour-tant vivre cet immense traumatisme de la perte de son mari. Pascal meurt, emporté par une avalanche dans la région du Grand Mountet. Tous deux aimaient passionnément la montagne, mais après le décès de Pascal, Marie-Hélène en a perdu le goût pendant quelques années, puis repris l’escalade lorsque ses filles ont atteint l’adoles-cence, mais plus autant qu’avant.Peu après, le bureau postal de Champ-tauroz est à reprendre, elle s’y est mise ; impliquée dans la vie villageoise, déjà bien intégrée, Marie-Hélène a été élue syndique de la commune, pre-mière femme syndique du district de Payerne. Avec ses 4 collègues, elle a géré le bien de cette petite commune de 110 habitants peu politisée, sans

parti déclaré. Elle a eu beaucoup de plaisir à exercer cette responsabi-lité, mais du stress aussi parfois au moment de la prise de certaines déci-sions. Elle qualifie ce travail de vrai, concret, proche des gens.L’engagement la motive puisqu’elle a ensuite été présidente du Conseil Général de la commune et plus tard élue à l’Assemblée Constituante pour le canton de Vaud.Lorsque le Géant Jaune a décidé de fermer le bureau postal de Champtau-roz, Marie-Hélène a suivi des cours de réinsertion professionnelle et renoué avec son métier initial d’infirmière avec grand plaisir, à l’hôpital d’Esta-vayer-Le-Lac.Le gong de la retraite a retenti l’an dernier, alors Marie-Hélène est reve-nue s’installer dans le chalet qu’elle avait fait construire quelques années auparavant dans son village d’origine.Une fois par semaine, elle retourne dans « sa » région vaudoise où vivent ses filles, elle partage une journée avec ses petits-enfants et continue à entretenir les liens tissés au cours du temps avec ses amis de là-bas et qui sont importants pour elle.Ici, elle se sent bien dans sa maison inondée de soleil et où la vue l’en-chante. Elle a retrouvé la qualité des liens familiaux, est reconnue par ceux d’ici comme membre des Genoud, ça procure une certaine sérénité, un repère.Il a fallu recréer le réseau pratique quotidien : médecin, dentiste, maga-sin, garage… mais voilà, tout y est.Je me souviens avec émotion d’une émission de la Télévision suisse romande tournée en direct de Champ-tauroz au milieu des années nonante, et de la fierté ressentie à l’écoute de la plus anniviarde des syndiques vau-doises !Ainsi, le parcours de Marie-Hélène a peut-être réussi à tordre un peu le cou au cliché du montagnard soit-disant coincé entre ses si belles pentes, allez savoir…

simone salamin

le parcours d’uNe aNNiviarde

Marie-Hélène grande voyageuse, ici à Moscou

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L’Association du patrimoine du Vil-lage de Grimentz s’intéresse aux jardins potagers du village. Lopins en friche, murs de soutènement ou chemins d’accès effondrés, ils font pourtant partie intégrante de notre « carte postale ». Une commission s’est donc constituée pour dresser un bilan et envisager des mesures afin d’assurer leur pérennité.

Tiré du patois Valdôtain, Ducourtil est l’équivalent français de Dujardin. La gestion de la commission est donc fort logiquement revenue à Emilie, née Salamin. Une première rencontre, avant la saison hivernale, avait réuni une vingtaine de personnes, Anni-viards de l’intérieur comme de l’ex-térieur, mais tous très attachés à la question.Une fois les zones jardins du vieux village définies (Au village, Jeanroux, Barmetta, Pradamon), un premier constat met en évidence l’abandon de plusieurs parcelles dont certaines depuis la catastrophe du torrent de 1999, le délabrement de certains murs en pierres sèches, l’effondrement du chemin de traverse de la zone de Jeanroux (entre le tennis et le vieux village), haut lieu de passages touris-tiques lors des visites du village histo-rique. « Pas top pour la carte postale », se dit la commission.Le second constat est d’ordre social. Certaines personnes devenant âgéesentretiennent leur carré par défaut, en attendant la relève. Il fut une époque où ces jardins étaient indispensables à la vie des habitants. Ils constituent aujourd’hui une acti-vité annexe, un passe-temps ou un idéal de vie qui reviendrait même ten-dance. Quelques enthousiastes assidus sont d’ailleurs heureux de s’y retrou-ver à la tombée du jour. Leurs soirées s’allongent parfois à refaire le monde avec les voisins de carré, assis au coin du banc, devant le grenier duquel on a fini par extraire un bout de fromage et un petit verre du tonneau.Que se passera-t-il le jour où il n’y

aura plus de volonté pour les entrete-nir ? Comment juguler ?L’ancienne commune, propriétaire de plusieurs parcelles, proposait « à bien plaire » les parcelles devenues vacantes afin de poursuivre leur exploitation. De même, les privés y vont de leurs arran-gements entre propriétaires et exploi-tants. Il est ainsi peu aisé de tous les recenser, user le téléphone arabe reste le plus efficace, surtout à Grimentz...La politique de la nouvelle commune d’Anniviers tend vers la continuité, d’autant que le plan d’aménagement de zone n’a pas encore été revu dans ce détail. Le bien-fondé de l’acquisition des ces terres dans le but d’empêcher toute construction pour conserver le cachet est quoi qu’il en soit reconnu. La solution de placer ces zones en jar-din, puis d’obtenir des aides par des fonds posent des questions de déva-luation de la valeur des terrains et de leurs indices. Reste qu’il faut exploiter.Des solutions physiques ou techniques comme remettre en état, remodeler et faciliter l’arrosage en s’alimentant au torrent sont aussi évoquées.Solutions sociales, certaines per-sonnes intéressées à l’entretien d’un jardin n’habitent pas au village. Y a-t-il moyen de s’entraider ?Et enfin, la solution touristique qui préconise la mise en valeur, la trans-mission du savoir. Utiliser les zones en friche pour y planter les céréales, qui

les maiNs daNs la terre

bordaient la route d’accès au village aux Gères, ou d’anciens légumes, les décrire par des panneaux, les exploiter dans le cadre d’animations hebdoma-daires. Etc.Toutes ces questions sont à peine posées sur la table, leur mise en place nécessitera effort et conviction.La thématique des jardins potagers et de leur avenir est-elle aussi une pré-occupation dans les autres villages de la vallée ?

Intéressé par l’aventure du jardin ? Contactez Emilie qui a une liste des espaces disponibles: [email protected].

L’Association du Patrimoine s’est constituée en 1999 suite à la catas-trophe du torrent dans le but premier de reconstruire/réaménager la zone dévastée du Moulin et de la Scie.Elle a deux autres commissions en cours. Celle des « roa », les chemins de traverse ou muletiers dans et autour du village, et celle du musée ou la remise en valeur d’une ancienne habi-tation au coeur du vieux village.

nicole salamin

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www.sivacolor.ch

fc aNNiviers: caleNdriersamedi 14.04.201210h00 Juniors C FCA - FC US Hérens-Evolène13h15 Juniors D FCA - FC Lens-Chermignon15h00 Juniors E FCA - FC Miège

dimanche 15.04.201210h00 5e ligue FCA - FC Saint-Léonard 214h00 Féminine 4e ligue FCA - FC Brig-Glis

dimanche 22.04.201210h00 Féminine 4e ligue FCA - FC Chamoson

samedi 28.04.201210h00 Juniors C FCA - FC Salgesch13h15 Juniors D FCA - FC Crans-Montana15h00 Juniors E FCA - FC Noble-Contrée

dimanche 29.04.201210h00 5e ligue FCA - FC Chermignon 214h00 Féminine 4e ligue FCA - FC Martigny-Sports

dimanche 06.05.201210h00 Féminine 4e ligue FCA - FC Printse-Nendaz

samedi 12.05.201210h00 Juniors C FCA - FC Brig-Glis (F)13h15 Juniors D FCA - FC Granges15h00 Juniors E FCA - FC Leuk-Susten 2

dimanche 13.05.201210h00 5e ligue FCA - FC Chalais 214h00 Féminine 4e ligue FCA - FC Saxon Sports

samedi 19.05.201210h00 Juniors C FCA - FC Lalden Visp Region

dimanche 20.05.201210h00 Féminine 4e ligue FCA - FC Varen

samedi 26.05.201210h00 Juniors C FCA - FC Printse 213h15 Juniors D FCA - FC Chippis15h00 Juniors E FCA - FC Salgesch

dimanche 03.06.201210h00 5e ligue FCA - FC Chippis 414h00 Féminine 4e ligue FCA - FC Salgesch

samedi 09.06.201210h00 Juniors C FCA - FC Crans-Montana 213h15 Juniors D FCA - FC Sierre 415h00 Juniors E FCA - FC Varen

LE diMAnCHE 24 JUin À VissoiE

11 hInauguration du chemin de la colline et de l’exposition de la chapelleduChâteau:- Anniviers les chemins de la Spiritualité- Le Besso - la montagne Sacrée, photos d’Adriana Tenda - Claude

14 h Inauguration de l’exposition à la Tour d’Anniviers :- Anniviers les chemins de l’identité- Héritages et Créations

Initiative de Bernard Crettaz et Jean-Louis Claude.

Avec la participation de la Commune d’Anniviers

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uNe caBaNe au tourNaNtEn 1928, un modeste refuge fut construit sur le versant sud des dia-blons, à 20 minutes en-dessous du col de Tracuit. Cet emplacement fut

jugé excellent, car il s’agit d’« un petit belvédère à l’abri des ava-lanches et des vents du nord. » C’est ici qu’en 2013 verra le jour la nou-

velle Cabane de Tracuit qui s’inscrira dans la lignée des cabanes des Alpes aux lignes futuristes.

Tout là-hautIl y a des endroits qui attirent pour leur beauté particulière, toujours changeante. Des lieux qui demandent à être revus pour montrer l’infini de leurs nuances. Se rendre à la Cabane de Tracuit permet de se hisser jusqu’à 3256 m en passant par différents étages, d’observer tous les éléments du paysage, les sommets et leurs glaciers suspendus, presque à la ver-ticale, en contraste avec le vallon et ses méandres. La cabane domine au loin, perchée sur une immense paroi, tout en étant visible au fil des heures nécessaires pour y accéder, au rythme de la progression, lorsque le souffle s’accorde au chemin et les sens agissent à l’unisson pour capter lumières et odeurs, bruits et siffle-ments de marmottes, saveurs glanées d’eau et d’herbes, mais aussi de pierres et rochers effleurés au passage.

A la cabaneA la cabane tout un monde s’affaire. L’ambiance est caractéristique, impré-gnée d’histoires, avec ses vieilles tables, une cuisinière à bois et de grandes marmites. De petites fenêtres comme des yeux prêts à se fermer, à se protéger. Cordes et piolets, sacs à dos et chaussures. Vent et pluie, le brouillard monte, tout le monde court pour se préparer pour la nuit. Florian a planté sa tente un peu plus loin. Tracuit est une étape du chemin qu’il parcourt à pied de Macon en France à l’Au-triche. Il va s’offrir son premier 4000 mgrâceàRaymond,unguidefrançaisqui va l’intégrer dans son groupe. Le lendemain, deux colonnes de fourmis avancent sur le glacier immense, au loin, vers le Bishorn. Plusieurs per-sonnes se préparent à descendre. Un guide et son client reviennent à la cabane, poussés par une météo qui ne permet pas l’ascension du Weiss-horn. Avoir des buts, mais savoir aussi

Ancienne cabane – coll. cartes postales M. Epiney / Cabane de Tracuit – été 2011 (ATC) /Future cabane - projet

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y renoncer, à l’affût du moindre détail qui fait la différence, est l’enjeu du montagnard toujours en équilibre, tel un funambule.

naissance des cabanesDès 1860, Zinal attira des grimpeurs britanniques qui, en 10 ans, réalisèrent des premières sur tous les 4000. Créé en 1857, le Club alpin britannique fut le premier club alpin, suivi par le Club alpin autrichien en 1862, les Clubs alpins suisse et italien en 1863, alle-mand en 1869 et français en 1874. Avec la naissance des clubs alpins, on décida de faciliter l’accès des cimes par la construction de refuges qui étaient au début très simples : une table, des tabourets, des planches avec de la paille et des couvertures. La Cabane du Grand Mountet fut éri-gée en 1870, celle du Petit Mountet en 1899, la Cabane d’Arpitettaz en 1954, la Cabane de Moiry en 1924 (la nouvelle en 2009), celle des Becs de Bosson en 1997, tandis que la Cabane de l’Illhorn date de 1931 et celle de la Bella Tola de 1962.

Un modeste abriLa Cabane de Tracuit, érigée en 1929 pour faciliter l’accès de l’arête nord du Weisshorn, sert en réalité depuis toujours surtout à atteindre le Bis-horn. Première réalisation de la sec-

tion Chaussy du CAS (Aigle, Leysin, Ormont), « modeste refuge d’abord (12 places), elle devint une vraie cabane après deux agrandissements, le pre-mier en 1938 (55 places) et le deu-xième en 1968 (70 places). » Un agran-dissement ultérieur eut lieu en 1981. Avec le temps, la cabane s’est révélée inadaptée aux besoins de ses clients et ne répond plus aux normes actuelles d’hygiène et de cohabitation d’une cabane de haute montagne. Elle sera remplacée dès 2013 par une nouvelle structure, mieux équipée, aux vastes espaces modernes ouverts sur le pay-sage par leurs baies vitrées. Même si la nécessité du renouveau trouve tout le monde unanime, il est juste d’écouter ce que raconte le bois qui craque de la vieille cabane, de s’attarder un peu sur ce pan d’histoire. Le 15 septembre 1929, jour d’inau-guration de la Cabane de Tracuit, le président de la section Chaussy, Louis Pouzet, s’exprime ainsi : « …Nous avons voulu faire œuvre utile au sein du Club alpin suisse et nous avons édifié ce « modeste abri ». Qu’il procure au mon-tagnard ardent le repos d’une bonne nuit, permettant un nouvel effort et la conquête de la cime convoitée. Qu’il soit le refuge du simple prome-neur amoureux de l’Alpe et de la soli-tude, cherchant toujours plus haut la réalisation de son idéal. » Et Joseph

Baumgartner, généreux donateur, poursuit : « Chère petite cabane, si la parole t’était donnée, ne dirais-tu pas avec moi que nous sommes heureux de l’emplacement que « Chaussy » sut te choisir ? (…) Et maintenant, cher refuge, entre en fonctions ; ouvre hos-pitalièrement ta porte ; sois protégé contre les intempéries et respecté de tous les touristes. Sois béni… » (extrait de la plaquette 1918-1968, éditée à l’occasion du 50ème anniversaire de la section Chaussy et du 2ème agran-dissement de la cabane). Pour plus de détails sur le projet de la nouvelle cabane : www.tracuit.ch

Last minuteLe président de la section Chaussy nous communique que les travaux vont probablement démarrer au mois de juin, probablement… car il manque encore CHF 350’000.- . L’appel à la recherche de donateurs ou de pre-neurs de parts sociales est relancé. Toutes demandes d’informations peuvent être faites au téléphone de Raymond Tanniger 0041(0)21 731 41 88 ou par e-mail à : [email protected] dons et les parts sociales (la section les envoie une fois le montant arrivé) peuvent être versés sur le compte Raiffeisen des Alpes vaudoises-1854 Leysin, en faveur de CAS-Chaussy 1860 Aigle. IBAN : CH41 8040 0000 0004 7702 4. Merci de votre soutien.

Adriana Tenda Claude

uNe caBaNe au tourNaNt

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le sel de la cuisiNe touristique

Tout au long de l’année, de nombreuses animations, manifestations et événe-ments (ci-après nommés uniformé-ment « animations ») se déroulent dans tout le Val d’Anniviers. De la fabrica-tion du pain de seigle à Sierre-Zinal en passant par une fête de musique, nos hôtes bénéficient d’un vaste choix de distractions pour agrémenter leur séjour. De nombreux ingrédients sont néces-saires pour l’attractivité de notre tourisme : paysages, hébergements, patrimoine, infrastructures, gastrono-mie, chemins, … la liste est longue et chaque touriste compose son menu en fonction de ses préférences. Alors que nombre d’activités sont pratiquées seul, en famille ou en petit groupe de personnes qui se connaissent, les animations rassemblent. Ce sont de formidables moments d’échange interculturels et intergénérationnels, dépassant la plupart du temps leur fonction première de distraction. Les thèmes ne sont pas choisis au hasard et ils reflètent notre mode de vie, nos traditions et nos aspirations. Selon le domaine de prédilection des organisateurs, ils sont autant de moyens d’expression pour partager

une passion ou mettre en lumière une activité. Très variés, ils sont la vitrine de la diversité anniviarde et per-mettent de toucher un vaste panel de publics différents. Une visite de village plonge le visiteur dans notre histoire et notre patrimoine, une course à pied ou à VTT met en valeur la beauté de nos paysages et l’étendue de notre réseau de chemins, un marché se fait la vitrine de l’artisanat… Si les thématiques sont les déclen-cheurs de l’organisation d’une ani-mation, les Anniviards en sont le moteur, souvent épaulés par nos hôtes réguliers que l’amour de notre vallée pousse à s’investir dans de telles ini-tiatives. Les rencontres commencent dès la mise en œuvre d’un projet et permettent à des personnes motivées de s’investir autour d’un projet dont la collectivité et notre tourisme béné-ficient. Anniviers peut s’enorgueillir d’avoir à la fois des habitants très actifs qui n’ont pas peur de se lancer dans une organisation souvent chro-nophage, mais également d’avoir des hôtes fidèles et amoureux de notre région qui choisissent de se mettre au service d’une organisation, voire d’être à la source de nouvelles idées. Projets

collectifs, les animations resserrent les liens entre les acteurs du tourisme, les habitants d’Anniviers et nos hôtes, qu’ils soient « sur scène », dans les coulisses ou qu’ils profitent du résul-tat. Les animations s’articulent ainsi toujours autour d’une convivialité qui apporte le plus, qui fait la différence dans un séjour, le sel de la cuisine tou-ristique.Les animations constituent également un outil de promotion très intéres-sant. En fonction de leur taille et de leur contenu, elles lèvent un coin du voile sur la vie locale ou se font vitrine régionale, nationale ou internatio-nale d’activités réalisables en Anni-viers. En plus d’intégrer les agendas touristiques et d’être utilisés par nos services marketing pour nous démar-quer encore plus de nos concurrents, les animations possèdent souvent leur propre promotion et permettent une visibilité accrue de notre région.A l’image d’un chef de cuisine, Anni-viers Tourisme constitue l’élément fédérateur et apporte une coordination nécessaire à cette multitude d’acteurs qui concoctent les menus touristiques anniviards. Nous nous impliquons sur plusieurs niveaux et en fonction des besoins des organisateurs, parfois uni-quement pour diffuser l’information, souvent en collaboration pour la ges-tion de certains dicastères et, d’autres fois dans l’organisation complète d’une animation. Grâce à ces synergies naissent etvivent de multiples animations, per-mettant d’offrir un tourisme authen-tique et convivial à nos hôtes. Je conclus donc cet article en adressant mes remerciements les plus sincères à tous ceux qui s’impliquent dans cet aspect si positif et important de notre tourisme, en espérant qu’ils trouvent encore longtemps la motivation et les idées nécessaires à ces beaux projets collectifs.

simon Wiget, directeur d’Anniviers Tourisme

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Notre histoire.ch

Le BOIS met de la chaleur dans votre foyer

Boisval SA - Mayouxtél 027 475 12 37 - fax 027 475 12 81

Construction SA - Vissoietél 027 475 11 33 - fax 027 475 20 72

Crettaz Etienne - Vissoietél 027 475 14 33

Créabois Martial Solioz - Grimentztél. 027 475 21 54 - fax 027 475 61 54

Massy SA - Grimentztél 027 475 15 78 - fax 027 475 25 94

Pittet Charles - Chandolintél 078 601 23 18

Salamin Claude-Albert - St-Luc/Niouctél 027 455 53 86 - tél 079 417 63 86

Revey Jacky Sàrl - Mayouxtél 027 475 23 74 - fax 027 565 53 43

Melly Sarl - Ayertél 027 475 17 38

Monnet SA - Mayouxtél 027 475 18 33 - fax 027 475 44 57

Salamin François - St-Luctél 027 475 23 39 - fax 027 475 30 55

Theytaz Jean-Noël - Grimentztél 027 475 20 70 - fax 027 475 29 70

Viaccoz SA - Ayer/Zinaltél 027 475 17 78 - fax 027 475 37 78

Multibois-Anniviers Sàrl - Missiontél 079 277 07 68 - fax 027 475 49 54

Patrice Michlig - St-Luc/Niouctél & fax 027 455 99 00 - 079 393 37 12

Les Menuisiers - Ebénistes - Charpentiers d’Anniviers vous souhaitent plein succès

début du XXe siècle.Les différentes sociétés de la Cible sont très connues en Valais: il s’agit de sociétés de tir en principe regroupant les tireurs d’une commune. En certains endroits, on trouve même l’indication «vieille cible». Je pense que la société de la Cible de Vissoie a dû s’établir lors de la séparation de 1904. Sur la photographie on voit bien le lien de la société de la Cible avec la naissance de la fanfare de Vissoie. Le Tambour, Alexandre Savioz et les autres, qui sont-ils ?

Bernard Crettazproposé par Michel savioz de Vissoie

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recette de vie

depuis l’essor du tourisme, au fil du temps, un grand nombre de personnes en provenance de diffé-rents pays vivent au Val d’Anniviers. Zinal, par exemple, qui comptait 6 habitants à l’année en 1960 et 110 en 1970, s’est métamorphosé de village-mayen, habité de manière périodique par des personnes ori-ginaires d’Anniviers, en village-sta-tion, habité toute l’année par des personnes de divers horizons. Com-ment se réalise cette conjugaison d’ici et d’ailleurs ? Quels sont les ingrédients de la recette de cha-cun ? Je vous invite à découvrir la recette de Joaquim de paixao.

Joaquim se souvient avec précision de son arrivée à Zinal, c’était le 27 février 1988. Après quatre ans passés à Vil-leneuve où il avait rejoint son frère, il s’installe à Zinal sur demande de son employeur, M. Aimé Arnaud, qui vient d’acquérir le restaurant de la Ferme. Né en 1960 au Portugal, il est ori-ginaire de Quinta, un petit village de cinquante habitants de la région de Coimbra, une des villes univer-sitaires les plus anciennes du pays. Jeune marié, il est obligé de quitter le Portugal pour des raisons écono-miques. Venu en Suisse avec l’idée d’y séjourner cinq ans au maximum, pour ensuite rentrer au pays et y ouvrir une

exploitation agricole, voilà mainte-nant 27 ans qu’il y vit avec sa femme et leurs deux enfants.

pourquoi es-tu resté en Anniviers ?Je me sens bien ici, bien accepté par les gens, c’est pourquoi j’ai aussi acheté un appartement à Zinal. Au Portugal, ça se dégrade et le chômage grimpe avec actuellement plus de 14% de chômeurs. Même l’entraide disparaît. Au début, je pensais rentrer au pays et reprendre l’exploitation de vaches laitières de mon père. Finalement, je suis resté en Suisse, mais j’aimerais retourner au Portugal lorsque je serai à la retraite.

Quelle langue parlez-vous en famille ?Le portugais principalement, parce que j’ai voulu garder mes racines. Nos enfants ont bien appris à le parler, maisaussiàl’écrireetàleliregrâceau programme d’enseignement de la langue portugaise au Centre scolaire. Je parle en français à mes enfants lorsque je veux me faire obéir, pour leur rappeler les limites. Mes enfants répondent en français. C’est normal, ils sont nés ici. Ils sont portugais, mais ont la mentalité suisse. Lorsque nous nous rendons au Portugal, après une semaine, notre fille veut déjà rentrer en Suisse.

Comment vis-tu la distance entre la suisse et le portugal ? Une fois par année, je vais voir mes parents. J’ai toujours un peu la nos-talgie de mon pays. Chez nous on dit « saudade ». C’est un mot qui vient de l’intérieur, qui veut dire beaucoup de choses et exprime un manque. J’attends avec impatience le moment de revoir la mer, les vagues, de sen-tir l’odeur d’iode, mais aussi le parfum de la forêt de pins qui entoure mon village, d’écouter les oiseaux. J’at-tends de retrouver l’ambiance avec les copains, nos discussions et notre entraide.

Les plus et les moins de ta vie ici ?Ici j’ai tout, mon travail, ma famille et plein d’amis. J’aime les paysages de cette vallée et les gens. L’été je vais aux champignons et je dois y aller au moins une fois par semaine, sinon je deviens fou. J’aime les montagnes et je les respecte. Il faut les respecter, car nous ne pouvons pas être gagnants. La nature a une force que les hommes ne connaissent pas. Nous sommes tout petits. J’ai eu la chance de faire le Besso et le Blanc de Moming avec le guide Jean-Christophe Genoud. Quant aux moins, ce sont ceux du baromètre, car je supporte mal le froid.

Quel est ton rêve ?Je rêve de partir en Angola. Si je pou-vais, je partirais sur le champ. J’avais 15 ans, lorsque nous avons quitté l’Angola avec ma famille à cause de la guerre civile. Je regarde les lieux où nous avons vécu par satellite et cherche à m’informer. Il y a beau-coup de travail, parce que le pays est à reconstruire entièrement. J’ai tout aimé de ce pays, les paysages, les gens et tout simplement le mode de vie, qui est, même si on doit travailler dur, plus doux qu’en Europe.

Quel est le lien entre le Val d’Anni-viers et la région de Coimbra ?La dureté de la vie. La vie ici n’a pas toujours été facile. Les gens ont aussi souffert autrefois dans cette vallée. Cela peut rapprocher les gens. Chez moi, il n’y avait rien. A manger et c’est tout, mis à part deux vélos, un pour maman et l’autre pour grand-père. La télé, je l’ai connue à 17 ans.

si tu décidais de quitter le Val d’An-niviers, quels objets prendrais-tu avec toi ?La baratte à beurre, la fourche à foin et le fléau que Trudy Haenni m’a offerts. Ce sont des outils traditionnels dont je ne me séparerai jamais.

Joaquim De Paixao

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Que gardes-tu chez toi à Zinal du portugal ?Une photo de la mer et une bouteille de vin de mon village que j’ai ramenée tout au début de mon séjour en Suisse et que je n’ouvre pas.

Quels lieux d’Anniviers aimes-tu montrer ? Quels plats offrir ?En premier Zinal, puis le tour de la vallée et la Couronne Impériale depuis le Déjert, où je vais souvent l’hiver en raquettes. Pour les plats d’ci, bien sûr la raclette et la fondue.

Quels plats de ton pays aimerais-tu partager ? Quelle recette ?Le petit cochon de lait au four et aussi la « chanfana », de la viande de chèvre cuite dans un pot en argile au four de bois pendant trois, quatre heures. Il y a aussi le célèbre « bacalhau », la morue, et les sardines grillées.

« Bacalhau à Gomes de sà » (Morue aux pommes de terre et aux oignons) - recette pour 4 personnes :Cuire 2 tranches de morue dessalée et 1kg de pommes de terre coupées en carré dans une quantité suffisante d’eau.Faire revenir 1 gros oignon coupé en lamelles dans beaucoup d’huile.Enlever l’eau de cuisson, défaire les tranches de morue, ajouter l’oignon et l’huile ainsi que 3 œufs durs coupés en rondelles et bien mélanger. Bon appétit !

Adriana Tenda Claude

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les skieurs aNNiviards eN 2012

Avec les structures performantes de Swiss-Ski pour Amaury Genoud, le meilleur skieur Anniviard, de Ski Valais Junior pour Justin Seitz, son dauphin, du Centre 5 d’Anniviers Conthey et du Ski Team Anniviers sous la responsabi-lité de Claude-Alain Art et de Valentin Crettaz, les skieurs compétiteurs ont vécu une excellente saison de ski. Malgré l’hiver qui tardait à venir, les jeunes ont pu se mettre en forme sur d’excellentes pistes préparées sur les hauts de Sorebois où, comme d’habi-tude, de multiples courses FIS ont été organisées cet hiver. Vu le manque d’enneigement partout en Europe avant Noël, Zinal a même eu la chance d’organiser quatre épreuves de Coupe d’Europe, ce qui n’était plus arrivé au ski Anniviard depuis plus de vingt ans. On rappelle ici que Zinal avait organisé deux épreuves de coupe du monde, en l’occurrence des descentes dames, en 1988. De plus, la station avait orga-nisé en 1992 les championnats du monde junior où le Norvégien Kjeti-André Aamodt avait fait une razzia de médailles impressionnante. A l’époque, il prouvait déjà que la polyvalence faisait le grand champion qu’il allait devenir, remportant des médailles olympiques dans toutes les disciplines.

dès le mois de décembre, les entraî-nements et les compétitions ont pu se dérouler dans des conditions hiver-

nales de neige et de froid. Malheu-reusement, Amaury Genoud a vu sa progression stoppée par une malheu-reuse triple fracture des métacarpes qui l’a contraint à faire une pause de 6 semaines au milieu de l’hiver. Les courses à venir, ses performances antérieures à la fracture, le verront se maintenir dans les cadres C de Swiss-Ski l’an prochain. David Wicki, gêné par une rupture des ligaments croisés subie le printemps passé, est revenu en milieu de saison pour se concen-trer uniquement sur les épreuves tech-niques. Améliorant ses points FIS, il fera la nouvelle saison dans le même groupe d’entraînement (NLZ) que ses amis de toujours, les frères Antonin de Conthey. A noter que tous ces jeunes, âgésde16à19anssontscolarisésàBrigue. Chez les oJ, Claude-Alain Art a connu une excellente saison, et ce malgré le fait que beaucoup pré-tendaient qu’il n’avait pas la qualité parmi sa vingtaine de skieurs. Chez les garçons, Guillaume Revey de Mayoux, est une valeur sûre du ski Anniviard, réalisant une excellente saison. Le Lucquérand Thibaut Anthammatten et l’homme de Vercorin, Antoine Wicki, réalisent une excellente saison les amenant dans les dix meilleurs Valai-sansdeleurâge,chosequin’étaitpasle cas dans les années précédentes. Les deux compères de 99, Maël Bürgi de

Zinal et Raphaël Coppey de Conthey, ont tous les deux manqués la médaille de peu aux championnats valaisans, terminant 5e au spécial et au géant respectivement. Chez les filles oJ, Solange Perruchoud se révèle la meilleure des viennent-ensuite, après l’Entremontante Abi-gaëlle Perruchoud et les trois Héren-sardes, Mélanie Meillard, Charlène Genolet et Sandra de Kalbermatten. Sa collègue de classe, Coralie Coppey, très travailleuse, est clairement dans les dix meilleures valaisannes. Mal-heureusement, elle a été prétéritée en début de saison par des éliminations à répétition. Elle a cependant réalisé d’excellents championnats valaisans, terminant les deux fois dans les huit meilleures. Parmi les plus jeunes, Camille Vionnet et Cassandre Antha-matten réalisent une excellente sai-son. Dès qu’elles seront parmi les plus âgées des skieuses OJ, elles pourrontviser des médailles aux championnats valaisans. Au Ski-Team Anniviers, le groupe de 2000 réalise un excellent tir groupé. Avec quatre athlètes considérés comme des valeurs sûres, à savoir les deux locales, Eva Etienne de Zinal et Elise Hitter de Vercorin, de même que les deux garçons Nathan Vionnet et Luka Wanner, on a en outre derrière eux un groupe d’une demi-douzaine d’autres athlètes susceptibles de ren-trer au centre 5. Dans ces conditions, le Centre de Formation 5 de Ski Valais sera beaucoup plus fourni en athlètes l’an prochain qu’il ne l’a été cet hiver. Ceci s’explique par le fait que la quasi-totalité des OJ vont continuer l’an pro-chain dans cette structure qui repré-sente une école de vie performante. Pour continuer à soutenir ce groupe des meilleurs OJ de la Vallée, on a ima-giné un agencement plus performant au sein du Ski Team Anniviers. Dans cette optique, Valentin Crettaz va se concentrer encore plus à son activité de chef OJ du team à l’avenir.

Maurice Fellay

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aliNe schmid, eNtraîNeur au ski team aNNiviersLe ski team Anniviers est une affaire de passion. Valentin Crettaz, le chef OJ du team encore à l’université a besoin d’une équipe performante pour le seconder. Dans cette équipe, les Anni-viards ont la chance d’avoir trouvé une perle en la personne d’Aline Schmid. Celle-ci, ancienne du NLZ, a rêvé de devenir entraîneur depuis qu’elle a quitté la compétition en avril 2009. Ayant fait ses premiers pas auprès du Centre de Formation de Ski Valais dirigé par Claude-Alain Art, elle tra-vaille également beaucoup avec la relève Anniviarde. Toujours gentille, toujours avec le sourire, recherchant toujours le positif chez chaque ath-lète, elle est devenue la coqueluche des skieurs Anniviards en formation. Terminant son apprentissage de com-merce à Sierre, elle ne compte plus ses heures effectuées sur les hauts de Zinal ou de Zermatt, et tout cela pendant ses jours de vacances ou de week-end. Et si elle le fait, c’est tout simplement par passion, et par amour de la jeunesse et du ski. Mais soyons cohérents, avec son expérience de

skieuse de haut niveau, sa formation Jeunesse & Sport et son dévouement pour les jeunes, elle est certainement

appelée un jour à de plus hautes fonc-tions. Dans ces conditions, nous ne pouvons que la remercier aujourd’hui au nom du comité du Ski Team pour

son savoir-faire actuel avec la relève du ski Anniviarde. Nous sommes d’ail-leurs convaincus que les jeunes skieurs du cru, qui ont fait de nombreux podiums cet hiver, lui doivent beau-coup. Pour cette raison, et en-dehors des jeunes OJ dirigés par le Centre de Formation, nous savons que les succès futurs du groupe 2000 lui sont partiel-lement redevables. Sans vouloir être exhaustifs et en conclusion, nous remercions au nom des athlètes et des parents notre entraîneur Aline Schmid pour tout le travail qu’elle fait pour la jeunesse du ski en formation du Val d’Anniviers et de Vercorin.

Maurice Fellay pour le comité du ski Team Anniviers

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Grâce à un comité ad’hoc formé parune association entre les remontées mécaniques de Zinal et le Centre de Formation 5 de Ski Valais, les cham-pionnats suisses OJ de vitesse se sont déroulés le premier week-end de février sur les hauts de Zinal par une température polaire, mais heureuse-ment sous un ciel bleu. Lors du super combiné du samedi, les Valaisans se sont avérés malchanceux avec quelques places d’honneur seu-lement. Chez les garçons, le régional Guillaume Revey fut le meilleur, classé au 6ème rang mais à moins d’une seconde de la deuxième place. En fait, le skieur de Mayoux aurait espéré faire mieux. Le lendemain, se rendant compte qu’il avait sa chance sur une piste qu’il connaissait par cœur, il a malheureusement effectué une pous-sée supplémentaire au départ, ce qui

lui a fait manquer une porte. La suite de sa saison fut marquée, et notam-ment les épreuves interrégionales ouest, par une succession de résultats en demi-teinte où les éliminations ont existé. Son entraîneur Claude-Alain Art a cependant toujours cru en son athlète qui, restant calme, a montré le grand jeu lors des championnats valaisans des épreuves techniques. Connaissant l’élimination au géant, il a montré une sérénité remarquable le lendemain sous le ciel bleu de Riede-ralp. Alors qu’il était encore troisième en première manche, battu entre autres par des Romands qui cher-chaient la confrontation avec les meil-leurs Valaisans, il a réalisé une superbe deuxième manche lui permettant de remporter le titre et la course sans aucune difficulté. De plus, ce qui fut le plus réjouissant fut que la totalité des

meilleurs OJ Valaisans tenaient tous le même discours : Guillaume est un gars sympathique qui mérite amplement ce titre, tellement nous savons depuis toujours qu’il le mérite ! Je rappellerai ici que les derniers titres remportés par des Anniviards le furent en 2006, en l’occurrence par Coralie Barmaz et Amaury Genoud.

Maurice Fellay

guillaume revey, champioN valaisaN oJ de slalom spécial!

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Vercorin a vécu ce samedi 17 mars 2012 au rythme des freestylers. Les remontées mécaniques de Vercorin, avec le concours du Ski-Club Bren-taz-Vercorin, ont organisé l’étape du contest de Big-Air du Wallisertour ainsi que celle du Swisscom Freetour.

Près d’une trentaine de concurrents se sont présentés durant cette journée.Le Wallisertour compte comme étape valaisanne et le Swisscom Freetour, quant à lui, est une étape comptant pour le classement suisse. Le niveau des participants s’est montré élevé. Plusieurs d’entre eux se situent dans le top 10 suisse. Vercorin fut bien repré-senté par huit coureurs locaux.

Un ski-test était également organisé par le magasin de sport Virage Sports.Plusieurs nouveautés de skis et snow-boards 2013 étaient à disposition des visiteurs. L’ambiance fut assurée par les DJ Bossleponge et Mani, rési-dents de SAS Delémont ainsi que le DJ Valentin de Bramois.

Rendez-vous à Vercorin en 2013 pour la prochaine étape !

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Cétatoikonkoze (c’est à toi qu’on cause)Cette année sera astronomiquement pleine en Anniviers puisque l’Observa-toire François-Xavier Bagnoud (OFXB) organise la Fête de l’Eté 2012 à St-Luc. Cette fête prend la forme d’un véri-table Festival Astronomique, dont les activités ont en fait déjà commencé par des rencontres avec les 280 élèves du Centre Scolaire d’Anniviers, qui participent aux manifestations.Le titre général du Festival est Céta-toikonkoze, allo, allo, ici St-Luc…, le thème étant la question aux retom-bées universelles Sommes-nous seuls dans l’Univers ?La réponse à cette question est « pro-bablement pas ». Mais alors, quelles sont les formes de vie en-dehors de la Terre ? Combien y a-t-il de civilisations extraterrestres ? Et où sont-elles ?Peut-on communiquer avec elles ?Les Terriens observent et écoutent les autres mondes de l’espace. Sommes-nous aussi observés et écoutés ?Telles sont les questions (avec leurs réponses) qui serviront de fil rouge à toutes les manifestations organisées lors de ce Festival.

programmeLe programme détaillé peut être trouvé sur le site internet de l’OFXB (www.ofxb.ch). En voici un résumé :

•Du3au5août:- Le Planet Cabaret Show, musiques et

chansons planétaires- Une table ronde, sur le thème

« Sommes-nous seuls dans l’Uni-vers ? »

- Une exposition de photos et de pein-tures sur l’histoire de l’OFXB

- Une exposition de météorites, ces Pierres tombées du ciel

- Un diaporama astronomique, Danser avec les étoiles

- Le remuage de la comète de Halley, sur le Sentier des Planètes

- Des cantines tenues par les sociétés locales

- Des observations astronomiques depuis le village, etc.

•Du24juilletau9août:- Le Cosmos est dans le pré, pièce de

théâtreastrocomique- Quatre conférences sur le thème du

Festival- Un programme spécial à l’OFXB, etc.

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•Dejuinàseptembre:- Exposition de 60 posters dans le vil-

lage de St-Luc et à Tignousa, sur le thème de la Fête

- Dialogue des astronomes avec les enfants du Centre Scolaire

(dès janvier)- Enquête Sommes-nous seuls dans

l’Univers ?

Nous organisons une enquête sur le thème du Festival. Vous êtes invités à répondre aux quinze questions posées sur le site www.ofxb.ch . Les résultats apparaîtront sur un des posters expo-sés dans le village de St-Luc, ainsi qu’à Tignousa, de juin à septembre. Ces posters seront aussi publiés sous la forme d’une brochure éditée avant l’été.Nous espérons vous voir nombreux au Festival Astronomique 2012 !

Georges Meynetpdt du Co du Festival

Gilbert Burkipdt du Conseil de Fondation

de l’oFXBwww.ofxb.ch

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objet est remis à plus tard. Rebelote en 1964. Le directeur, Denis Savioz, répond qu’un chœur mixte est en création dans le cadre de la Société des patoisants. Les chantres sont invi-tés à en faire partie. La mère-porteuse du Chœur mixte d’église sera donc bien le Chœur mixte des patoisants. Après 9 ans de gestation assez difficile - baisse d’effectif ; abandon progressif du grégorien rendu possible par Vati-can II au profit de « chansonnettes » en français, diront certains chantres ; pression du curé Barras pour instal-ler la chorale devant la foule ; souhait du directeur motivé par le Chœur des patoisants mais passablement fatigué par 25 ans de direction et d’inlassable dévouement au Chœur d’hommes - la naissance du Chœur mixte d’église est implicitement formulée le 22 avril 1972 à Mission par le constat d’arrêt du Chœur d’hommes suite à la démis-sion de son directeur.

Chœur mixte : 1972-2012En 1973, sous la dénomination statu-taire de « Chœur mixte paroissial de Vissoie » on décomptera 49 membres, dont 29 dames et 20 messieurs, pour la plupart issus du Chœur d’hommes. En 1975, le costume de la société se définit ainsi : costume anniviard pour les dames et pantalon noir, chemise blanche et pompons rouges pour les hommes. En 1976, pour la première fois, le Chœur mixte assure l’entier d’une soi-rée-concert. Jusque là, la chorale ani-mait la « mi-temps » du concert de la fanfare.denis savioz sera le premier directeur du nouveau chœur jusqu’en 1982. Il aura tenu le lutrin 35 ans, dont 25 en chœur d’hommes. dominique Zufferey prendra la relève de 1982 à 2006, lui-même déchargé de son grand et magnifique travail par Geneviève Constantin–Zufferey dès cette date. Trois directeurs en 65 ans pour le moment ! Si ce bail ne relève pas du

petit historique du chœur paroissial de vissoie

A l’heure où la tendance manifeste est « au chacun pour soi », faire par-tie de sociétés locales et plus parti-culièrement de chœurs d’église relève presque de l’apostolat. Ceci est d’au-tant plus vrai pour ces derniers que la pratique religieuse diminue, que le soutien de la population, tant moral que financier, s’effrite. Dès lors, rien d’étonnant que certaines sociétés disparaissent, que d’autres s’accrochent malgré les difficultés de recrutement et autres contraintes liées au service paroissial. D’où vient donc l’énergie de celles, telle la Cae-cilia de la paroisse de Vissoie, qui fête ses 40 ans d’existence sous sa forme de chœur mixte ? Les ingrédients sont simples mais solides : excellente ambiance ; plaisir de chanter ; fidélité marquée aux répétitions et remar-quable aux prestations ; implication prolongée et efficace des chefs de chœur et comités et, faut-il le dire, malgré quelques bémols, foi dans l’utilité du service à la communauté. Mais laissons l’avenir se bâtir etremontons aux sources des différents enfantements connus jusqu’au Chœur mixte actuel et sa situation en 2012.

Chœur d’hommes : 1925-1972 Article 1 : Sous le nom de « Caecilia, groupe de Vissoie » il s’est constitué en 1925 une société ayant pour but l’étude du chant religieux et profane.

Nous ignorons si d’autres sociétés l’ont précédée. Le curé Joseph Francey en préside la création et en rédige les statuts. – Ô bonnes gens des chorales d’au-jourd’hui ! Que diriez-vous des exi-gences de l’article 14 : tout membre actif qui quitte la société sans motifs plausibles reconnus par le comité payera une amende de 20 francs. Au tarif de 2012, cela ferait 125 francs. Ont-ils tous payé les 22 membres sur 38 qui ont quitté la société quelques années plus tard ? nouveaux statuts, 1953-1972 : Plus question d’amende ! 22 hommes signent les statuts. L’article 5 ferait également sourire aujourd’hui. « Pour être admis comme membre actif, il faut que le candidat ait subi un exa-men de ses connaissances musicales devant une commission désignée à cet effet. » Mais la fin de règne du Chœur d’hommes se profile. Malgré une moyenne de 16 membres entre les années 60-70, les mots recrutement, jeunes, relève, reviennent comme une antienne à chaque assemblée. Pour la première fois en 1963, un membre demande à l’assemblée « de faire connaître son point de vue sur l’op-portunité de la formation d’un chœur mixte dans le cadre de la Société de Chant. » Après diverses interventions, aucune décision n’est prise et cet

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miracle, il relève en tout cas d’un sens aigu de l’engagement, de la percep-tion claire qu’aucun chef de chœur de la plaine ne monterait à Vissoie pour diriger un chœur d’église et toucher, en salaire, le bénéfice du loto annuel. S’en tenir aux éléments jusqu’ici évo-qués serait un raccourci trompeur de la vie interne de la chorale. Le nombre fluctuant de chanteurs, lié au besoin d’un confort amélioré, oblige la Cae-cilia à changer plusieurs fois de local de répétition. En 1962, le chœur d’hommes avait réparé, à ses frais, le petit raccard au nord de la cure. Le triplement des sociétaires par la créa-tion du chœur mixte en 1972, fait de la salle paroissiale son nouveau lieu de rassemblement. Cette salle multifonc-tionnelle, à l’acoustique perturbante, implique la recherche d’un nouveau local. En assemblée du 15 février 1975, il est pris acte de l’accord du Conseil de Fabrique de laisser à la chorale l’usage des combles de la cure. Les frais de rénovations incombent au Chœur. L’accord prévoit que la Société de Chant en devienne l’unique locataire et en ait donc l’usage exclusif jusqu’à la dissolution de la Société, auquel cas, le local reviendrait à l’usage paroissial. Fin 2011, la cure entre en réparations et le Chœur mixte regagne la salle de ses débuts de 1972 en attendant que le Conseil de gestion de la paroisse lui octroie un local adéquat.

Sur le plan matériel, justice doit être rendue aux familles qui manifestent par un don la présence toujours fournie des chanteurs aux enterre-ments. Remerciements également aux anciennes communes d’Anni-viers, dont la totalité ou partie des habitants relevaient de la paroisse de Vissoie, pour leur aide modeste mais bienvenue ; à la Commune d’Anniviers d’avoir planifié un soutien plus subs-tantiel à toutes les sociétés locales. Tous ces apports, augmentés des béné-fices du loto, permettent à la chorale de défrayer les chefs de chœur, de payer les partitions, boissons et souper annuel, de participer modestement, chaque 5 ans, aux frais d’une sortie de 3 jours, nécessaire tant à la cohésion

du groupe, qu’à la fidélité récompen-sée et renouvelée de ses membres au service de la communauté. Service engageant directeurs et chan-teurs bien au-delà des statistiques fournies par Dominique Zufferey au terme de 24 ans de direction : 500 messes de dimanches ordinaires ; 250 fêtes ; 200 ensevelissements ; 950 répétitions ; 3 Fêtes cantonales ; 2 grands spectacles : Opus 2000 et Le fabuleux destin de Cyprien. Ce bilan pourrait décourager direc-teur, chanteurs et recrues éventuelles, s’il n’était divisé par 24 et donc perçu comme pas trop lourd par les 32 membres actuels : 20 dames, dont 3 portugaises, et 12 hommes.

Le comité, par son président, Georges Theytaz, sa secrétaire, Gisèle Mon-net-Epiney, sa caissière, Francine Taramarcaz-Zufferey et leurs dociles « administrés » font confiance à la

population pour qu’elle joue la parti-tion du « développement durable » du Chœur mixte de la paroisse de Vissoie. En guise de remerciement anticipé, il offrira à la prochaine Fête-Dieu, pour son 40e anniversaire, une messe en patois composée par Mathieu Constantin et mise en texte par Jean-Baptiste Massy, Lucien Epiney et Geneviève Constantin.

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BoN dJiou, BoN dJiou, ahoùcta Nô, pôre zèNN, réchi Nóhra préyère«seigneur, seigneur, écoute-nous, pauvres gens, reçois notre prière»

Lors de la célébration de la Fête-dieu 2012, le 7 juin prochain, le chœur mixte de Vissoie chantera pour la première fois la « petite messe anniviarde, pour chœur et fifres ». Cette création a été voulue pour marquer solennellement le 40e anniversaire de la Caecilia. L’idée d’une messe en patois a germé dans l’esprit de la directrice du chœur, Geneviève Constantin. Elle a donc écrit un texte en français dont la traduction a été assurée par Jean-Baptiste Massy, en collaboration avec Lucien Epiney. Pour ce qui est de la musique, Gene-viève n’a pas dû chercher bien loin un compositeur : son fils, Mathieu, musicien professionnel, a tout de suite accepté de relever le défi. Il faut dire qu’il n’en était pas à son coup d’essai. En effet, il avait déjà composé diverses pièces, essentiellement pour la gui-tare, son instrument de prédilection, mais aussi pour les fifres de St-Jean, par exemple. Il est aussi le composi-teur d’une messe en latin qui fait par-tie du répertoire du chœur de Cham-plan dont il est le directeur depuis 3 ans.

des mots de chez nousDans les différents chants, la directrice du chœur a introduit une évocation de Dieu en lien avec la vie tradition-nelle anniviarde : on prie le Seigneur de nos montagnes, de nos alpages, de nos campagnes, de nos cimes, de nos glaciers.

Une traduction difficileTraduire en patois la messe et les prières traditionnelles n’est pas chose aisée : en effet, autrefois, les gens priaient en latin, puis en français. De ce fait, le patois a un vocabulaire religieux des plus restreints. Le seul titre que l’on donne est celui de « Bon Dieu ». Seigneur et sauveur n’existent pas. Jésus et Christ sont très rarement utilisés. D’autre part, certains termes abstraits n’ont pas d’équivalent patois, comme gloire, grâce, cieux, etc. Lechoix a été fait de les conserver presque tels quels, dans le Gloria, en les adaptant légèrement, quand cela était possible. Ecrire le patois est très difficile, car, langue orale, il ne connaît pas d’ortho-graphe. Chaque individu a sa propre manière de faire, qu’il n’est pas tou-jours évident de comprendre pour les autres.

La composition musicaleTout d’abord, Mathieu a dû s’appro-prier le texte : l’apprendre, savoir le prononcer, le comprendre. Pendant 1 ou 2 jours, il l’a répété dans sa tête. Un rythme a surgi, puis la mélodie est venue. La mélodie de base est destinée aux soprani, les autres voix viennent la soutenir. Le sens du texte est important, il sert de canevas à la composition musicale. De fait, l’état d’esprit du Kyrie n’est pas le même que celui du Gloria. Ce travail de composition s’étale sur plusieurs semaines. Il ne se fait pas assis à une table, même si une dizaine d’heures sont nécessaires pour trans-

crire la musique sur le papier. Quand une idée est là, il faut la travailler, la laisser reposer, puis la reprendre 2 ou 3 semaines plus tard. Pour la « petite messe », Mathieu a composé la musique pour le chœur d’abord, ensuite celle pour les fifres. Il a dû tenir compte des limites musi-cales de l’instrument qui ne peut pas jouer toutes les notes. De plus, le fifre convient moins aux airs tristes, comme le Kyrie ou l’Agnus. Ce qui a rajouté une certaine difficulté à la chose : joli challenge, relevé avec enthousiasme. Dans les différentes pièces, les fifres jouent une introduction à 2 voix, puis accompagnent le chœur. Mathieu a veillé à ce que la messe puisse être chantée, en gardant tout son charme, même sans la compagnie des fifres. Il est heureux du résultat de son tra-vail et avoue qu’au moment de tenir le livret imprimé dans ses mains, il a ressenti une certaine émotion.

La « petite messe anniviarde »Durant tout l’hiver, les chanteurs et chanteuses de la Caecilia ont appri-voisé, travaillé, répété cette œuvre, afin d’être prêts à nous la présenter, le 7 juin 2012, à 9h15, à l’église de Vissoie. Rendez-vous est pris, car nous nous réjouissons de découvrir alors le fruit du travail de toute une équipe, formée des auteurs-traducteurs, du compositeur, des chanteurs et des joueurs de fifre.

Janine Barmaz

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ageNda culturel pour la tour d’aNNiviersvissoie

Exposition Jeannette Antille30 mars - 1er avril13-14-15 avril 2012

Théâtre • 21 avril 2012 à 20h avec la troupe de la « Main »

•28 et 29 avril 2012 à 20h avec la troupe « Les Compagnons de la Navizence »

•29 septembre 2012 à 20h avec la troupe des « Entractés »

Concert5 mai 2012 à 20h Greg Pittet et Alice

soirée lecture2 juin 2012 à 20h Aline Gardaz

Vous pouvez également consulter notre site internet :www.touranniviers.ch

pArTiCipEZ à la remise des distinctions culturelles et sportives 2011Le 3 mai 2012 à la salle du Forum de Zinal à 19 h 30

Conférence de Georges Meynet, astrophysicien : Allo, Allo… ici la Terre ! Animation musicale par l’école de musique de l’Echo des Alpes. Verre de l’amitié.

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coNcours photo mystèreà la découverte de votre vallée

Gagnez un bon de Fr. 50.- chez Fleurs et Décos à Vissoie!Le/la gagnant/e sera tiré/e au sort et son nom publié dans l’édition de juillet du journal « Les 4 Saisons d’Anniviers ».Envoyez votre réponse par e-mail à l’adresse [email protected] ou votre carte postale avec la mention « Concours-photo d’avril» à l’adresse: Imprimerie de la Vallée, 4 Saisons d’Anniviers,CP 102, 3961 Vissoie.délai de réponse: 14 juin 2012.

La gagnante de l’édition No 5 est Christel Ackermann de Pralong/ZinalLa réponse était C. Cuimey

où est-ce ? a. grimentz - télésiège de la tsarvaB. st-luc/chandolin - télésiège du rotzé

c. zinal - télésiège de la corne de soreboisd. vercorin - télésiège de chal... euh, non

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Aujourd’hui je m’arrête vers ton litJe n’ai qu’une seule envieDe bavarder avec toiEt d’imaginer le récit de ta vie

Jolie rivièreTu coules depuis des millénairesDans le fond de cette valléeDurant ces millénairesTu as souvent changé de figure, de puissanceTu t’es enfoncéeTu as creusé ton litPar endroits, tu as fait des barrières à picPar délire, par agitation, tu ne peux t’évader

L’hiver tu es calme et limpideCalme et tranquilleTon bruit est comme une berceuseTes petits lagons reflètent la lumière du cielLe firmament, les montagnes, les arbres des berges se mirentA travers ta profondeurTes cailloux de toutes les formesDe toutes les couleurs garnissent ton litQuelques poissons et mollusques t’habitent

Toi, jolie rivièreQuand j’étais petite, tu me donnais beaucoup de plaisirEn gardant mes chèvres

Je faisais des châteaux de sableSur tes rives, je faisais des paysages, des routes et des montagnesA peine pris formes, en quelques minutesTes eaux se gorgeaient et tout disparaissaitLe lendemain, il fallait tout recommencer

Tu variais selon les saisonsL’hiver, tu dormais sous tes glacesLe printemps, tu te gorgeaisL’été, tu explosais et grondaisL’automne, tu te calmais et ramassais les dernières feuilles mortes

Tu pouvais être aussi imprévisibleQuand on te croyait calmeTout à coup tu pouvais nous surprendreEn quelques minutesTu pouvais monter de plusieurs mètresEt si j’étais assise sur tes jolis caillouxEn te connaissant, il fallait vite disparaîtreCar tu aurais pu m’emporter

Jolie rivièreTu as été aussi dévastatrice dans le temps passéJe me souviens quand tu sortais encore de ton litTu menais tes pierres, tes limons et ton sable sur nos prés

En sortant de ton lit, tu formais de jolis petits ruisseauxQui duraient seulement quelques heures, quelques joursAprès ta colère tout rentrait dans l’ordre

Jolie rivièreTu avais marqué ton passage et donné du travail aux paysansAprès tes colères dévastatricesAujourd’hui, tu continues à t’enfoncer, à vouloir nous bouderA te cacher toujours plus profond,Tu passeras bientôt sous les caillouxSi tu continues, tu formeras de petits tunnels au fond des falaises

Jolie rivièreNe viens pas solitaire et difficile à t’admirerSi tu veux m’écouter, calme toi et reste comme tu esCalme toi et reste avec nous.

texte écrit par Jollien Berclaz yvonne octobre 2011.

la NavizeNce, Notre riviere

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Comité de rédaction :Marc Genoud (Conseiller communal)Jérôme Bonvin (Président Ski-Team Anniviers)Christian Caloz (Président FC Anniviers)Benoît Epiney (Présient HC Annviers)Pascal Zufferey (Montagne-Club Anniviers)Paolo Marandola (Imprimerie de la Vallée)rédactrices : Janine Barmaz, Nicole Salamin, Simone Salamin, Adriana Tenda ClaudeCorrectrice : Ursula SurberMise en page et impression : Imprimerie de la Vallée, Vissoie-Anniviersremerciements : Commune d’Anniviers et tous les annonceursMode de parution : trimestrielle Tirage : 2’000 exemplaires

Des journaux sont à disposition dans les différents offices du tourisme d’Anniviers et de Vercorin, dans les bureaux communaux d’Anniviers ainsi que dans la caissette située surlebâtimentdelaposteàVissoie,àcôtédel’entréed’AnniviersTourisme.

impressum « les 4 saisons d’anniviers »

•Pour collectionneur ou passionné.Revues automobiles «Auto Hebdo»Du numéro 954 au 1368 avec reliures et par magazine du 1369 au 1754.Le tout pour 100.-079 544 33 83

•A vendre Frs 300.-Skis Rossignol Bandit 174 cm avec fixations pour rando. Diamir.079 449 41 18

•Toyota Corolla 1800 4x4 break, 1998, 84’000km expert. Fr. 6’400.-078 620 66 71

•Cherchons à louer à l’annéerégion Grimentz/Vissoie/Ayer, un garage fermé au 079 504 68 39.

•AT recherche un mycologue (ou connaisseur en champignon) pour des animations « familles » régu-lières. Merci de contacter Anniviers Tourisme : 027 476 16 07

•Vous avez des belles photos d’Anniviers dans vos tiroirs.... N’hésitez pas à nous les faire par-tager pour nos divers supports de communication. Anniviers Tourisme : 027 476 16 08

Les petites annonces gratuites

envoyez vos petites annonces à [email protected] prochaine parution: juillet

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