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Exposition Charles Percier (1764-1838). Architecture et design 18 mars - 19 juin 2017 Dossier de mécénat

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P. 4 LE CHÂTEAU DE FONTAINEBLEAU

P. 7 CHARLES PERCIER (1764-1838). ARCHITECTURE ET DESIGN

P. 8 UNE EXPOSITION INÉDITE

P. 13 LES RESTAURATIONS

P. 22 LE CATALOGUE

P. 24 LA SCÉNOGRAPHIE

P. 25 LES ACTIVITÉS ASSOCIÉES

P. 26 LE BUDGET PRÉVISIONNEL

P. 29 LES COMMISSAIRES DE L’EXPOSITION

P. 30 LA COMMUNICATION

P. 31 DEVENIR MÉCÈNE DE L’EXPOSITION

Éric GrebilleResponsable du mécénatTél. 01 60 71 57 92Port. 06 87 40 14 [email protected]

SOMMAIRE

CONTACT

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@ChateauDeFontainebleauOfficiel

@CFontainebleau

@chateaudefontainebleau

LE CHÂTEAU DE FONTAINEBLEAU

Constamment embelli par les souverains qui y séjournèrent, du Moyen Âge jusqu’à la chute du Second Empire en 1870, le château de Fontainebleau constitue une véritable leçon d’histoire, d’architecture et de goût. Au cœur d’un domaine de 130 hectares de parc et de jardins, les45 000 m2 du château conservent des collections exceptionnelles faisant de lui la plus meublée des résidences royales françaises.

Inscrit par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1981, le château de Fontainebleau possède une valeur éducative et pédagogique indéniable, tant d’un point de vue historique qu’esthétique, éclairant à la fois l’histoire de France et l’histoire de l’art.

Avec près de 1 600 pièces, le château comprend de nombreux espaces fermés au public, notamment pour des raisons de conservation. Depuis plusieurs années, Fontainebleau s’est engagé dans une dynamique destinée à faire découvrir ou redécouvrir aux visiteurs toute la richesse de son patrimoine, notamment au travers d’expositions et de restaurations.

LES EXPOSITIONS

Afin de mettre en valeur son histoire, le château de Fontainebleau organise chaque année deux expositions, dont une grande rétrospective au printemps. Ces expositions, créations exclusives du château, puisent leur matière dans la richesse de ses collections qui sont présentées sous un angle thématique inédit. Elles permettent également de dévoiler au public de nombreux autres chefs d’œuvres issus d’institutions extérieures.

Les expositions temporaires du château de Fontainebleau constituent de véritables évènements culturels fédérant un public de plus en plus large.

Louis XV à Fontainebleau La « demeure des rois » au temps des Lumières 2 avril - 4 juillet 2016

Pie VII face à Napoléon La tiare dans les serres de l’aigle 28 mars - 29 juin 2015

Le Roi et l’artiste François Ier et Rosso Fiorentino 23 mars - 24 juin 2013

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1. Vue aérienne du château et du domaine de Fontainebleau

2. Affiche de l’exposition Louis XV à Fontainebleau

3. Affiche de l’exposition Pie VII face à Napoléon

4. Affiche de l’exposition Le Roi et l’artiste

© Fontainebleau, château

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CHARLES PERCIER (1764-1838). ARCHITECTURE ET DESIGN

Cette exposition est la première du genre consacrée à la figure et aux créations de Charles Percier, architecte reconnu et dessinateur hors pair. Contrairement à Pierre Fontaine, son fidèle associé dont le Journal relate l’extraordinaire trajectoire du Consulat jusqu’à la fin de la Monarchie de Juillet, Percier ne laisse pratiquement pas d’écrits mais d’innombrables dessins, légués à l’Institut de France.

Formé à l’École gratuite de dessin, puis auprès de l’architecte Antoine-François Peyre, Charles Percier obtient le premier Prix de l’académie royale d’architecture en 1786, distinction qui lui vaut de séjourner en Italie et d’étudier les monuments de l’Antiquité. Sur le chemin du retour, il explore l’architecture italienne, comme le palais du Té à Mantoue, et en prolonge l’émerveillement au contact des grands ensembles décoratifs de Fontainebleau. Percier s’adonne à une archéologie poétique et participe à l’invention du patrimoine.

La période révolutionnaire, peu favorable aux grandes créations architecturales, scelle la relation avec Fontaine. La réalisation de décors de théâtre et du mobilier de la salle d’assemblée de la Convention vaut à Percier un renom qui l’introduit auprès d’une société nouvelle et de personnalités influentes, comme la future Impératrice Joséphine.

De Malmaison aux projets de réunion du Louvre aux Tuileries, du percement de la rue de Rivoli et de l’arc du Carrousel au palais du roi de Rome, Percier œuvre aux plus ambitieuses entreprises du Consulat et du Premier Empire. Homme de cabinet plus que de chantier, il dispense des cours d’architecture et forme les plus grands architectes du XIXe siècle. Mais son goût du détail et de l’ornement en fait un concepteur de décors intérieurs raffinés et de mobilier élégant. Il donne des dessins aussi bien pour la manufacture de Sèvres que pour des pièces d’orfèvrerie, des meubles ou encore des tissus et des papiers peints qui ornent les palais impériaux. L’écho de ses créations est démultiplié par la perfection des planches publiées dans Palais, maisons et autres édifices modernes, dessinés à Rome et plus encore dans le Recueil de décorations intérieures.

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1. Robert Lefèvre (1755-1830), Charles Percier, architecte (1764-1838), représenté en 1807, huile sur toile© RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot

2. Charles Percier (1764-1838), Porte Dorée du château de Fontainebleau, dessin© RMN-Grand Palais (Institut de France) / Gérard Blot

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UNE EXPOSITION INÉDITE

Rassemblant près de 150 œuvres : mobilier, objets d’art dessins, prêtés par les plus grands musées français (le Louvre, les châteaux de Versailles, Compiègne, Malmaison), le Metropolitan Museum of Art de New York et des collectionneurs privés – l’exposition s’attache à mettre en valeur le génie créateur de Charles Percier. Elle présente le cercle d’amitiés au sein duquel il évolue, en évoquant l’importance de son séjour italien et explore toute la diversité de son œuvre.

Fort de la plus importante collection d’arts décoratifs du premier tiers du XIXe siècle, le château de Fontainebleau met plus particulièrement l’accent sur l’apport de Charles Percier dans le domaine du décor intérieur et de l’ameublement, tout en soulignant avec quelle passion celui-ci observa les décors anciens du château.

Un partenariat avec le Bard Graduate Center de New York

À l’automne 2016, préalablement à sa venue au château de Fontainebleau, l’exposition consacrée à Charles Percier sera présentée au Bard Graduate Center de New York, avec lequel elle a été réalisée. Reconnue pour la qualité de ses expositions, innovantes et pointues, l’institution new-yorkaise jouit d’une grande notoriété dans les domaines des arts décoratifs et du design.

Pour le Bard Graduate Center, chaque exposition est une expérience propice à la remise en question et encourageant la réflexion de ses visiteurs. L’originalité de cette institution réside dans le fait que son programme culturel est le fruit d’une collaboration inédite entre des professeurs d’universités, des étudiants, des commissaires d’exposition et des institutions du monde entier, telles que le château de Fontainebleau.

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1. Charles Perciers (1764-1838), Passage de la porte Dorée du château de Fontainebleau et détail d’un chapiteau, dessin© RMN-Grand Palais (Institut de France) / Gérard Blot

2. Maison Jacob Frères (1796-1803) d’après Charles Percier, Petite table de travail provenant probablement du mobilier de l’épouse du général Moreau© RMN-Grand Palais (Château de Fontainebleau) / Gérard Blot

3. Martin-Guillaume Biennais (1764-1843), orfèvre, et Jacob-Desmalter François (1770-1841), ébéniste, d’après Charles PercierMédailler, vers 1809-1819, acajou, marqueterie, argent massif

© The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA

4. Attribué à Georges Jacob (1739-1814) d’après Charles Percier, Fauteuil de bureau de Corvisart, acajou, cuir,© RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Gérard Blot

LES RESTAURATIONS

L’exposition « Charles Percier (1764-1838). Architecture et design » offre l’occasion de restaurer des œuvres qui reflètent l’esprit fécond de ce dessinateur dans la conception d’objets d’art décoratif et signent son influence dans l’ameublement du château de Fontainebleau.

Les lavabos de Saint-Cloud

Petit meuble de toilette comportant un bassin et une aiguière, le lavabo est dessiné par Charles Percier en 1802 pour l’ameublement de l’hôtel parisien du général Moreau, compagnon d’armes de Bonaparte. Sa forme s’inspire des trépieds antiques tandis que les figures de cygnes et d’animaux aquatiques évoquent la toilette.

Les deux exemplaires appartiennent aux collections de Fontainebleau figuraient, pour l’un dans la chambre de Joséphine à Saint-Cloud en 1804, tandis que l’autre est mentionné dès 1805 dans celle de Napoléon. Ils furent ensuite envoyés au château de Fontainebleau pour les appartements des princesses, filles de Louis-Philippe.

Particulièrement raffinés, ces objets réalisés dans l’atelier d’ébénisterie des frères Jacob se composent essentiellement de bronze doré et non de bois. Leur éclat est renforcé par la vivacité de l’émail qui couvre la coque de cuivre dans laquelle était placé le bassin de toilette. L’un est dit « bleu céleste », l’autre « beau bleu », selon la terminologie employée à la manufacture de Sèvres pour qualifier respectivement un bleu turquoise et un bleu lapis. L’exceptionnelle qualité des émaux apparait dans l’uniformité de leur teinte.

Ces objets seront présentés en regard du lit de la chambre de Madame Moreau, de la commode de la chambre de Joséphine à Saint-Cloud ou encore de tables de chevet livrées à Fontainebleau, autant de meubles dessinés par Charles Percier et dont les formes en acajou sont agrémentées de médaillons en bronze émaillé.

Les parties émaillées ont subi divers chocs au cours du XIXe siècle et présentent non seulement des éclats et des soulèvements, mais aussi des lacunes ou des comblements disgracieux. Un refixage de l’émail sur le support de cuivre et un comblement des lacunes sont nécessaires pour rendre aux deux lavabos la grâce qui transfigure un objet du quotidien en chef-d’œuvre des arts décoratifs.

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Restauration des deux lavabos 5 928€ TTC

Maison Jacob Frères (1796-1803) d’après Charles Percier, lavabo provenant du mobilier du général Moreau,vers 1801-1802, bronze, cuivre, dorure, émail© RMN-Grand Palais (Château de Fontainebleau) / Gérard Blot

Les sièges du salon des consuls à Saint-Cloud

Élu résidence du Premier Consul, le château de Saint-Cloud est restauré sous la conduite de Charles Percier et de Pierre Fontaine en 1801, puis luxueusement meublé avec des objets issus des saisies révolutionnaires mais aussi avec des créations contemporaines.

Les murs du salon situé au premier étage du corps central sont tendus de soieries de Lyon à bouquets de fleurs noués de rubans et de plumes de paon, avec bordure de roses et lilas sur fond vert d’eau. Elles proviennent du dernier ameublement de la chambre de Marie-Antoinette à Versailles, posé en 1787-1788. Conservées pour orner le palais du Luxembourg sous le Directoire, elles sont finalement utilisées à Saint-Cloud et recouvrent aussi un ensemble de sièges en bois doré des frères Jacob, comportant deux canapés, deux bergères, un tabouret de pieds et dix fauteuils.

Ces sièges possèdent des dossiers en crosse et des pieds antérieurs en gaine, ornés de griffes de lion et de chimères ailées dont le dessin s’apparente aux projets de Percier pour divers clients privés à Paris et pour le roi Charles IV d’Espagne. Le modèle en est répété régulièrement pour les résidences impériales et les grands commis de l’État au début du XIXe siècle. Ils constituent l’archétype des sièges de forme moderne et leur descendance est repérable jusque dans les années 1840.

Le 28 juin 1806, les sièges de Saint-Cloud sont envoyés à Fontainebleau et répartis entre le deuxième salon de l’appartement de la « Princesse Mère », cour des Princes, et le salon d’angle de l’appartement du roi Louis de Hollande.

Ce mobilier a conservé ses riches étoffes brodées, témoin des dernières années de l’Ancien Régime.

La restauration des bois dorés, le nettoyage et la consolidation des couvertures permettront de les inscrire dans la série des sièges portant l’empreinte de Charles Percier, aux côtés du trône des Tuileries ou encore de la bergère aux cygnes livrée pour Caroline Murat à l’Élysée.

Restauration des deux sièges 13 566€ TTC

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Maison Jacob Frères (1796-1803) d’après Charles Percier, Fauteuil du salon des consuls à Saint-Cloud, vers 1800, bois sculpté et doré © RMN-Grand Palais (Château de Fontainebleau) / Adrien Didierjean

Une broderie pour Joséphine à Fontainebleau

Alors que l’exposition mettra en lumière le projet esquissé par Charles Percier pour l’ornementation des neuf pièces dévolues aux petits appartements de Joséphine en 1807, le panneau de tenture brodé évoque les goûts de l’impératrice. Celle-ci fait appel au tapissier Michel-Jacques Boulard, qui réalise en 1809 le décor du deuxième salon, avec une tenture murale en soie jaune brodée de motifs rouges. Le fort contraste entre les deux coloris préside à l’ameublement de la pièce, qui accueille deux grands divans, un canapé, deux bergères, six fauteuils, vingt-six chaises, quatre tabourets de pieds et un écran de cheminée issus des ateliers de Jacob-Desmalter.

Déposée sous le Second Empire, la tenture fut réintégrée sur les murs du salon en 1903 alors que le compartimentage des lambris avait été modifié. Seul un panneau a pu être conservé, présentant une alternance de motifs brodés sur fond de soie jaune, un dessin qui répète ce que Boulard fit exécuter en broderie d’or sur fond de velours de soie rouge pour la grande chambre d’apparat de Joséphine au palais des Tuileries.

Mesurant près de trois mètres de haut, la broderie témoigne de l’extrême qualité de ce décor textile et de l’influence de Charles Percier dans le déploiement d’ornements issus de l’Antiquité.

Dépoussiérée, consolidée et montée sur un panneau gainé de taffetas pour assurer sa planéité et permettre sa présentation, la broderie de 1809 illustrera l’un des plus ambitieux projets de décor intérieur exécuté à Fontainebleau sous le Premier Empire.

Deux fragments du tapis de la salle du trône des Tuileries

La création de tapis requiert le plus souvent un dessin remis par l’architecte en charge des dispositions intérieures. Percier se prête alors aussi bien au dessin de porcelaines pour la manufacture de Sèvres qu’aux projets de tapis pour la manufacture de la Savonnerie. Ses modèles sont traduits par les ouvriers dès 1801, lorsqu’il s’agit de meubler le palais de Saint-Cloud, avec un grand tapis à décor d’arabesques pour la chambre du Premier Consul.

Percier remet aussi des dessins à Bellanger, représentant la manufacture Piat Lefebvre qui réalise des tapis à Tournai et à Aubusson, dans des délais moins importants que la Savonnerie, afin de pourvoir les résidences impériales.

En novembre 1804, un tapis est livré par le même Bellanger pour la salle du Trône des Tuileries, d’après la composition de Percier et Fontaine, avec des compartiments renfermant les attributs, armes et chiffres de l’Empereur. Remplacé en 1808, ce tapis est renvoyé au Garde-Meuble où il est dépecé. Certains fragments sont transformés en descentes de lit et tapis de foyer, notamment les deux carrés à fond rouge ornés de glaives et couronnes de laurier conservés à Fontainebleau depuis le règne de Louis-Philippe.

Présentant de multiples traces d’usage et de nombreuses faiblesses en lisière, ces tapis nécessitent un lavage et une consolidation afin de pouvoir être exposés comme de rares témoins de l’aménagement de la salle du trône des Tuileries et de l’activité de Percier au service des manufactures.

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Restauration et montage d’un panneau de soie brodée 5 150€ TTC

1. Michel-Jacques Boulard (1761-1825), tapissier, d’après Charles Percier, Panneau de tenture du deuxième salon des petits Appartements de l’Impératrice© Fontainebleau, château

2. Manufacture Piat Lefebvre d’après Charles Percier, Fragment du tapis de la salle du Trône des Tuileries, 1804© Fontainebleau, château

3. Innocent-Louis Goubaud, La Députation du sénat romain offrant ses hommages à l’empereur Napoléon Ier, 1810.© Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon

Nettoyage et restauration de deux fragments du tapis 6 396€ TTC

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Les arts graphiques

Le dessin – simple croquis ou grande planche au fini de miniaturiste – est au cœur-même du processus de création pour Charles Percier.

L’exposition rassemblera de nombreuses feuilles et carnets de dessins et des éditions d’estampes effectuées par ou d’après Charles Percier. Sortis des réserves du château pour l’occasion, les arts graphiques, tant gravures que dessins autographes ou d’architectes contemporains, tels que Pierre-Louis Baltard, formeront les jalons d’une carrière qui s’étend depuis les délices du séjour en Italie à la fin du XVIIIe siècle jusqu’à la reviviscence des fastes des rois de France sous la Restauration, en passant par les troubles révolutionnaires et les ambitions du Premier Empire.

Les dessins de décors intérieurs pour la clientèle prodigue du Consulat, comme le général Moreau et son épouse, les projets pour les résidences impériales et le mobilier des palais, notamment la galerie de Diane à Fontainebleau, mais aussi les publications comme le Recueil de décorations intérieures, ou encore les illustrations de projets fantasques, comme le palais du roi de Rome à Paris, sont autant de témoignages de l’imagination foisonnante de Charles Percier.

Expression à laquelle Percier est formée dès son jeune âge, le dessin devient son langage et un support pour l’enseignement qu’il dispense. Nettoyés, consolidés, puis montés dans des passe-partout en carton neutre, les arts graphiques réunis au sein de l’exposition témoigneront des multiples facettes d’un art consommé du détail qui signe la virtuosité de Charles Percier.

Nettoyage, restauration et montage d’arts graphiques 11 880€ TTC

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1. Charles Percier (1764-1838) et Pierre Fontaine (1762-1853), Projet pour une frise murale destinée à l’atelier de peinture de la Générale Moreau,1801-1802, dessin. © RMN-Grand Palais (Château de Fontainebleau) / Gérard Blot

2. Charles Percier (1764-1838) et Pierre Fontaine (1762-1853), Projet de décor pour le salon de l’hôtel du général Moreau, rue d’Anjou, 1801-1802, dessin© RMN-Grand Palais (Château de Fontainebleau) / Gérard Blot

Flambeau couvert en vermeil

La minutie des ornements dessinés par Percier ne pouvait trouver meilleur traducteur que l’orfèvre Martin-Guillaume Biennais. Celui-ci réalise en 1809 six grands flambeaux couverts en argent doré, reposant sur des socles triangulaires ornés de feuilles d’acanthe, équipés de six bras de lumière en forme de corne d’abondance donnant naissance à des têtes d’aigles.

La hauteur de l’abat-jour peut être réglée à l’envi grâce à une tige d’acier terminée par une boule en argent doré. À la chute du premier Empire, les différents emblèmes sont supprimés. Sur l’abat-jour, la frise d’aigles et de guirlandes de laurier, avec le « N » de Napoléon et la couronne impériale est remplacée par des amours entre lesquels festonnent les colliers des ordres de Saint-Michel et du Saint-Esprit, avec les chiffres de Louis XVIII et la couronne royale. Cette transformation est effectuée par Jean-Charles Cahier, successeur de Biennais, après autorisation de Percier.

Deux flambeaux supplémentaires sont livrés par Biennais en 1811, puis quatre autres en 1812, portant le nombre total à douze. Ils sont utilisés dans l’appartement de l’Empereur aux Tuileries, et plus particulièrement dans le cabinet du Conseil, c’est-à-dire le grand cabinet de Napoléon.

Rentrés au Garde-Meuble de la Couronne, ces lampes sont aujourd’hui dispersées : l’une est présentée au département des objets d’art du musée du Louvre, cinq au palais de l’Élysée et deux appartiennent aux collections du château de Fontainebleau depuis 1856. Ces dernières sont issues de la première livraison de 1809.

Si la structure de ces objets est en bon état, la surface montre des sulfurations de l’argent qui remonte sous la fine couche d’or appliquée après la ciselure. Le nettoyage de cette corrosion permettra de rendre aux flambeaux de Fontainebleau leur éclat.

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Biennais Martin-Guillaume (1764-1843), Flambeau couvert dit bouillotte, fin XVIIIe siècle-début XIXe siècle, acier, vermeil© RMN-Grand Palais (Château de Fontainebleau) / Gérard Blot

Nettoyage d’un flambeau couvert de Napoléon Ier aux Tuileries 1 390€ TTC

LE CATALOGUE

L’exposition « Charles Percier (1764-1838). Architecture et design » sera accompagnée d’un catalogue édité sous la direction de Jean-Philippe Garric, lui-même auteur d’une monographie consacrée à Charles Percier et Pierre Fontaine.

L’ouvrage sera diffusé en langue anglaise à l’occasion de l’exposition au Bard Graduate Center à New York, sous le titre Charles Percier. Revolutions in architecture and design (New York, Yale University Press) et en français sous le titre Charles Percier (1764-1838). Architecture et design (Paris, Réunion des musées nationaux).

Il comportera une dizaine d’essais, dont plusieurs de Jean-Philippe Garric, de Vincent Droguet, directeur du patrimoine et des collections au château de Fontainebleau, de Christophe Beyeler et Vincent Cochet, tous deux conservateurs en chef au château de Fontainebleau, respectivement en charge du musée Napoléon Ier et des collections de textiles, d’Anne Dion-Tenenbaum, conservateur général au département des objets d’art du musée du Louvre ou encore d’Iris Moon, docteur et spécialiste en architecture.

Cet ouvrage broché de 300 pages, richement illustré et enrichi des œuvres présentées à New York et à Fontainebleau, constituera l’ouvrage de référence sur l’œuvre de Charles Percier.

Édition du catalogue de l’exposition 37 000€ TTC

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1. Vue de livres dans le cabinet du bibliothécaire de la galerie de Diane au château de Fontainebleau© Fontainebleau, château / Sophie Llyod

2. Catalogue de l’exposition «Peintre des rois, roi des peintres. François Gérard, portraitiste », éditions, RMN, 2014

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LA SCÉNOGRAPHIE

Afin que chacune des expositions se tenant à Fontainebleau, tant au printemps qu’à l’automne, soit une découverte nouvelle pour le visiteur, le château propose des scénographies toujours différentes et renouvelées.

L’exposition « Charles Percier (1764-1838). Architecture et design » prendra place dans la salle de la Belle cheminée, salle dédiée aux expositions temporaires, à laquelle s’adjoindront différents focus autour de Charles Percier dans six salles du château.

L’exposition s’ouvrira sur une présentation de dessins et d’éditions d’estampes, et comprendra aussi un cabinet d’arts graphiques. Une cimaise recevra les esquisses du carnet de croquis de Percier, de manière à recréer un mur d’atelier. Un certain nombre d’éléments de mobilier, d’œuvres graphiques et d’objets d’art seront également révélés aux visiteurs. Au bout de la perspective de la salle, on pourra découvrir le trône de Napoléon mis en valeur sur une estrade.

L’ambiance de l’exposition jouera sur un accrochage fluide et continu. Des percées dans les cimaises offriront des transparences entre les sections pour conserver le volume initial de la salle et créer des vues entre les différentes œuvres présentées. S’agissant des cimaises et des moquettes, les différentes coloris et tonalités ont été directement pensés en fonction des œuvres afin de rendre le caractère foisonnant des réalisations de Charles Percier.

La scénographie de l’exposition « Charles Percier (1764-1838). Architecture et design » a été imaginée par [MAW] Maffre Architectural Workshop, un atelier d’architecture et de conseil spécialisé dans la scénographie et la mise en valeur du patrimoine culturel.

L’agence a déjà contribué à réaliser la scénographie d’autres expositions au château de Fontainebleau, telles que « Louis XV à Fontainebleau. La "demeure des rois" au temps des Lumières » (2016), « Le Dauphin, l’artiste et le philosophe. Autour du tableau l’Allégorie à la mort du dauphin peint par Louis Lagrenée » (2015) ou encore « François Gérard (1770-1837) portraitiste. Peintre des rois, rois des peintres » (2014).

Scénographie 150 000€ TTC

LES ACTIVITÉS ASSOCIÉES

Visites du commissaire

Venez découvrir l’exposition Charles Percier, de manière inédite, en compagnie de Vincent Cochet, conservateur en chef et co-commissaire de l’exposition.

Visites guidées thématiques

Pour découvrir l’exposition avec l’un des conférenciers du château.

Visites ludiques et ateliers

Pendant les vacances de printemps, les enfants pourront participer à une visite ludique et un atelier sur le thème de l’exposition.À partir de 7 ans

Ateliers pour les scolaires

Dans sa volonté de transmettre l’histoire de France et l’évolution des pratiques sociales, le château de Fontainebleau organise des visites et des ateliers spécialement conçus pour les groupes scolaires et en lien avec leur programme.

Ainsi, dans le cadre de l’exposition Percier seront mises en place « Les écoles du regard » de Fontainebleau. À l’image d’un Charles Percier voulant créer le monde de l’avenir en se replongeant dans le passé, les élèves découvriront la création à partir du regard et de la contemplation des œuvres de la Renaissance, accompagnés d’une artiste et d’un historien de l’art.

Concernant les classes d’arts appliqués et d’arts plastiques, les élèves seront invités à travailler sur le thème « Design pour un palais du XXIe siècle ». Il s’agira de réfléchir à la façon de mettre au goût du jour le palais de Fontainebleau sans trahir les sources d’inspiration définies par Charles Percier dans son Recueil des décorations intérieures.

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RMN / CHÂTEAU DE FONTAINEBLEAU - Place du Général de Gaulle - 77300 FONTAINEBLEAU

SALLE D’EXPOSITIONS TEMPORAIRES

SCÉNOGRAPHIE / EXPOSITION «CHARLES PERCIER»

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26.05.2016

APSMél. [email protected]

GRAPHISME - SIGNALÉTIQUE

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.439, rue du 4 Septembre - 75009 PARISMél : [email protected]

ARCHITECTE MANDATAIRE PROJETGRAPHISME / Eléments didactiques

Habillage des cimaises

ÉLÉMENTS DIDACTIQUES

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Vue du projet de scénographie de l’exposition « Charles Percier (1764-1838). Architecture et design »© [MAW] Maffre Architectural Workshop

Charles Percier (1764-1838), Décor du passage de la porte Dorée du château de Fontainebleau , dessin© RMN-Grand Palais (Institut de France) / Gérard Blot

LE BUDGET PRÉVISIONNEL

Scénographie 150 000€

Restauration d’oeuvres 44 310€

Transport et installation 200 000€

Catalogue 37 000€

Gestion des prêts 40 000€

Assurances 10 000€

Parcours spécifique dans le château et accompagnement pédagogique

23 000€

Total 504 310€ TTC

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1. Louis Léopold Boilly (1761-1845), Charles Percier, architecte , peinture à l’huile, Palais des Beaux-Arts de Lille© RMN-Grand Palais / Stéphane Maréchalle

2. Charles Percier (1764-1838),, Proposition de restitutions d’arcs-doubleaux dans la salle de Bal, dessin© RMN-Grand Palais (Institut de France) / Gérard Blot

LES COMMISSAIRES DE L’EXPOSITION

Jean-Philippe Garric

Né en 1961, Jean-Philippe Garric est diplômé de l’École d’architecture de Toulouse en 1985, de l’Ensa Paris-Belleville en 1995, puis de l’Université Paris 8 où il obtient son doctorat en 2002. Il est reçu pensionnaire de l’Académie de France à Rome entre 1987 et 1989.

Il a été commissaire de l’exposition « Bibliothèques d’atelier. L’imprimé et l’enseignement de l’architecture à Paris (1785-1871) » à l’Institut national d’histoire de l’art en 2011.

Spécialiste de l’héritage de la Renaissance dans l’architecture française, il est intervenu dans de nombreux colloques, parmi lesquels, en 2011, Charles Percier et la redéfinition du modèle classique. Des études romaines au Recueil de décorations à l’occasion des rencontres internationales au musée des Arts décoratifs de l’Océan Indien à la Réunion, ou encore, en 2014, Charles Percier et le Frontispice comme forme artistique, à l’Ecole nationale des Chartes.

Par ailleurs, auteur de l’ouvrage Percier et Fontaine, les architectes de Napoléon (Belin, Paris, 2012), ainsi que d’un grand nombre d’articles sur le sujet, il contribue à mettre en exergue toute la richesse de l’œuvre de l’architecte et ornemaniste français.

Ayant occupé différents postes d’enseignant, et désormais professeur d’Histoire de l’architecture à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne depuis 2013, Jean-Philippe Garric est également membre du bureau et du conseil scientifique du Festival de l’histoire de l’art de Fontainebleau depuis 2010 et du conseil d’orientation scientifique de la Cité de l’architecture et du patrimoine depuis 2013.

Vincent Cochet

Depuis 2008, Vincent Cochet est conservateur au château de Fontainebleau, en charge des textiles. Très actif dans la politique de développement et de mise en valeur conduite depuis quelques années par l’établissement public, il a conduit les chantiers de restauration du cabinet de travail de Napoléon III en 2013, du Théâtre Impérial en 2014 et du boudoir Turc de Marie-Antoinette et de Joséphine en 2015. À ce jour, il œuvre à la réhabilitation des petits Appartements.

Il a été commissaire de l’exposition « Napoléon III et Eugénie reçoivent à Fontainebleau » en 2011-2012, co-commissaire des expositions « Enfance impériale. Le roi de Rome, fils de Napoléon » en 2011 et de « Louis XV à Fontainebleau. La Demeure des rois au temps des Lumières » en 2016, illustrant l’étendue et la richesse de son travail.

Auteur notamment de l’ouvrage Refuge d’Orient. Le Boudoir Turc de Fontainebleau (Monelle Hayot, Paris, 2015), il contribue à l’enrichissement des publications sur Fontainebleau et, ainsi, au rayonnement du patrimoine bellifontain.

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Charles Percier, Projet de décor pour l’acte III de la Sémiramis de Catel avec musique de Charles-Simon Catel, sur un livret de Philippe Desriaux, d’après la tragédie de Voltaire, 1802, aquarelle.© Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Harry Bréjat.

DEVENIR MÉCÈNE DE L’EXPOSITION CHARLES PERCIER

S’associer à un projet d’envergure nationale

Depuis plusieurs années, le château de Fontainebleau tisse des liens très forts avec de nombreux partenaires privés qui s’engagent en faveur de l’intérêt général et participent ainsi au rayonnement et au développement d’un site prestigieux, inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. En devenant mécène, votre entreprise laisse une trace pérenne de son geste au sein de huit siècles d’histoire.

Dans le cadre d’un don égal ou supérieur à 100 000€, le château de Fontainebleau témoigne sa reconnaissance au mécène par l’inscription de son nom sur la plaque dédiée aux Grands Mécènes.

Le mécénat permet, en outre, de développer la notoriété de votre entreprise auprès du grand public, ainsi que de renforcer le positionnement et la valorisation de votre image et de votre activité.

Bénéficier d’un avantage fiscal

S’agissant des entreprises, les dispositions prévues par la loi du 1er août 2003 prévoient une réduction d’impôt égale à 60% du montant du don effectué en numéraire, en compétence ou en nature, et retenu dans la limite de 0,5% du chiffre d’affaires H.T. Dans l’hypothèse d’un dépassement du plafond, il est possible de reporter l’excédent au titre des cinq exercices suivants.

Profiter de multiples contreparties

Les contreparties sont des avantages offerts par le bénéficiaire au donateur, en plus de la réduction d’impôt. La valeur de ces contreparties doit demeurer dans une « disproportion marquée », correspondant à 25% du montant du don.

Le château de Fontainebleau offre la possibilité à ses mécènes d’organiser des évènements d’exceptions (cocktail, soirée, colloque, réunion) au sein de ses espaces, pouvant accueillir jusqu’à 1 500 invités. De plus, le mécénat permet de tisser des liens privilégiés avec les acteurs et les collections du château, grâce à l’organisation de visites privilèges sur mesure, pour une découverte exclusive en dehors des heures d’ouverture.

Exemple de mécénat :

Montantdu mécénat

Réduction I.S. (60%)

Contreparties (25 %)

Coût réel

50 000€ 30 000€ 12 500€ 7 500€

LA COMMUNICATION

Une campagne d’affichage

Au total, 800 affiches de l’exposition seront diffusées par le château de

Fontainebleau, lesquelles mentionnent les partenaires et mécènes.

Une visibilité dans la presse et les médias

Le château mobilisera la presse autour de l’exposition Charles Percier.

Les expositions du château de Fontainebleau sont, du fait de sa notoriété, systématiquement reprises par la presse locale et nationale, spécialisée ou non.

Des « partenariats médias » pourront être noués pour promouvoir le plus largement possible l’exposition. En accord avec le mécène, un grand quotidien pourra être retenu pour ce partenariat, ainsi que trois revues spécialisées.

Une visibilité sur le web et les réseaux sociaux

Un article dédié à l’exposition Charles Percier mentionnant les différents partenaires et mécènes apparaîtra en première page du site internet :www.chateaudefontainebleau.fr

Le château relaiera également l’événement et son financement sur Facebook et Twitter.

Une visibilité auprès des partenaires du château

L’exposition Charles Percier, à laquelle le mécène souhaite s’associer, sera également relayée par :

- les partenaires touristiques : l’Office du tourisme du Pays de Fontainebleau, le comité départemental du Tourisme de Seine-et-Marne et le comité régional du Tourisme ;

- les prescripteurs institutionnels du château : le ministère de la Culture et de la Communication, la ville de Fontainebleau et le conseil départemental de Seine-et-Marne.

Une soirée d’inauguration

Le mécène bénéficiera d’invitations au vernissage lors duquel sont conviés les partenaires du château, ses autorités de tutelle et ses relais institutionnels.

En outre, le logo du mécène sera présent sur le carton d’invitation envoyé à l’ensemble des invités.

5. Effets de lumière sur la façade de la cour Ovale

6. Visite privilège dans la galerie François Ier.

7. Cocktail dans le jardin de Diane

8. Page mécénat du site internet « Ils nous soutiennent »

© Fontainebleau, château.

1. Chemin de bougies

2. Dîner dans le pavillon de l’Étang

3. Dîner dans la galerie des Cerfs

4. Page Facebook

© Fontain+ebleau, château. 29

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Charles Percier (1764-1838), Une travée de la Salle de Bal du château de Fontainebleau© RMN-Grand Palais (Institut de France) / Gérard Blot

RENSEIGNEMENTStél. 01 60 71 50 60www.chateaudefontainebleau.fr

Le château de Fontainebleau et son domaine sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. L’inscription sur cette liste consacre la valeur universelle et exceptionnelle d’un bien culturel ou naturel afin qu’il soit protégé au bénéfice de l’humanité.

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