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Pourquoil’energie coûte cher au Togo ? La production à 105F CFA/ KW soit 0,16 Euros à la CEET : à qui la faute ? N° 0028 du 08 Août 2017 Prix : 250 F CFA RESTER AUX ABORDS DE LA ROUTE ET QUÉMANDER, CONSTITUE DE L’INSULTE À NOTRE ÉGARD, D’APRÈS KAGA MALOU, HANDICAPÉ DE SON ÉTAT IL FAUT UNE VERITABLE PURIFICATION DES MENTALITES TOGOLAISES P.2 P.5 Dossier: Vie quotidienne du chômeur dans la cité : et si ses gens nous faisaient pitié ? P.4 L’industrialisation à la base au Togo L’INPIT ETAIT EN CAMPAGNE DE PROSPECTION DU 23 AU 29 JUILLET 2017 P.3 P.6

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P o u r q u o i l ’ e n e r g i e coûte cher au Togo ? La production à 105F CFA/KW soit 0,16 Euros à la CEET : à qui la faute ?

N° 0028 du 08 Août 2017 Prix : 250 F CFA

RESTER AUX ABORDS DE LA ROUTE ET QUÉMANDER, CONSTITUE DE L’INSULTE À NOTRE ÉGARD, D’APRÈS KAGA MALOU, HANDICAPÉ DE SON ÉTAT

IL FAUT UNE VERITABLE PURIFICATION

D E S M E N TA L I T E S T O G O L A I S E SP.2

P.5

Dossier: Vie quotidienne du chômeur dans la cité : et si ses gens nous faisaient pitié ?P.4

L’industrialisation à la base au Togo

L’INPIT ETAIT EN CAMPAGNE

DE PROSPECTION DU 23

AU 29 JUILLET 2017 P.3

P.6

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N° 0028 du 08 Août 2017

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José P

BAROMETRE

Directeur de Publication:K. HODABALOCommerciaux :Carrington WELA ,José PATCHASSI

L’équipe de la Rédaction:Chef de redaction: Roland ALIFirmin TEKO AGBO, Roland ALI, Uriel EGNANGCorrespondant: Agnima PRE,Alakim MANGOURIInfographie: K. ZUMAVO Tirage: 2500 exemplairesImprimerie: Rad Graphic

Récépissé N° 0551 / 28 / 11 / 16 / HAACAdresse: Cour d’appel de Lomé, face pharmacie Delali

Tél: 90 11 15 47 / 96 36 66 89 / 90 77 78 66 / Email: [email protected]

IL FAUT UNE VÉRITABLE PURIFICATION DES MENTALITÉS TOGOLAISES

Le secteur informel Au Togo

Le constat saute aux yeux. Le secteur informel To-

golais est détenu à plus de 70 % par les étrangers. Une petite enquête de notre ré-daction nous donne les ré-sultats suivants: plus de 95 % du commerce de l'auto-mobile (deux roux et quatre roux) sont détenus par les étrangers. Les libanais en tête, suivi des malien, Nigé-riens, Burkinabès et chinois. 70 %du textile (tissu-pagne, vêtement, chaussure...) sent détenus par les nigériens, nigérians, maliens, indiens et chinois. 50 % des pro-duits cosmétiques et de l'ali-mentaire par les nigériens, nigérians, burkinabés et béninois. 30%de l'artisanat par les maliens, sénégalais et burkinabés. Ce qui est dé-tenu presqu'à 100% par les Togolais, reste l'agriculture.

  Pourquoi cet état de fait ? Voi-ci le diagnostique réalisé par la rédaction de vox populi:

  Le manque d'engouement des togolais pour l'entre-preneuriat. Les togolais n'ai-ment pas entreprendre. Ceci est imputable au système éducatif. Des notions d'en-trepreneuriat ne sont pas inculquées au Togolais dès le niveau scolaire comme dans le système Anglo-Saxon où le business occupe la ma-jeure partie des programmes d'enseignement. Ceci ex-plique le fait que les togolais après les diplômes attendent toujours d'être employer aux lieux de vouloir s'au-to employer et chercher à

employer d'autres. Cette si-tuation ne fait qu'enfoncer les jeunes dans la précarité. Les jeunes diplômés Togo-lais attendent toujours d'être employé par l'Etat alors que celui-ci est suivi par les insti-tutions internationales telles que la banque mondiale et le FMI qui font pression sur les État moins avancés afin qu'ils limitent les recrutements dans la fonction publique. L'autre problème est le manque d'investissement et le problème lié à l'accès au crédit.

Les institutions finan-cières sont très retissant

quand à l'octroi de crédit à

la jeunesse. Des initiatives de jeunes restent toujours théoriques par manque de financement. Lorsque celui ci est accordé, le taux d'in-térêt trop élevé ne permet pas à la jeune entreprise de réaliser des économies pour son élargissement. Fi-nalement les initiateurs se rendent compte à l'heure du bilan qu'ils ne travaillent que pour la banque. Même le FNFI n'a pas encore pu réussir à relever ce défit.

  Les jeunes Togolais n'aiment pas partir du peu pour arri-ver. Lorsque le jeune Togo-lais initie une chose, il attend

toujours un lourd investis-sement pour démarrer, or le crédit n'est pas toujours une garantie de succès. L'exemple que nous avons donné quelques lignes plus haut en dit long. Cette situation est d'ordre psychologique.

  Le paradoxe de tout ça est que les petits sahéliens ar-rivent au Togo avec presque rien mais au bout de quelques années ils se retrouvent pro-priétaire des plus grands magasins des grands mar-chés du pays. Le grands mar-

ché d'adawoulato est devenu presqu'une propriété des "sawi" comme les togolais les appellent et celui de hédjra-nawée une propriété exclu-sive des ibos du Nigéria.

  Comment réussissent-ils à émerger dans le domaine? Moussa est un jeune ni-gérien arrivé au Togo il y a 8ans. Voici sont témoignage: <<Quand je suis arrivée à Lomé je ne connaissais per-

sonne. Je dormais à la mos-quée et le jour je faisais le ci-rage des chaussures au grand marché. Dans ce métier, j'ai pu économiser de l'argent pour me louer une chambre à Gbadago au bout de 2ans. En suite j'ai commencé à vendre de ceintures et des chaus-settes que je prenais à crédit chez un grossiste. Au bout de 5 ans j'ai ouvert une bou-tique de vente de beaucoup de choses, tels que des vête-ments, des valises et surtout des téléphones portables.

Aujourd'hui je suis heureux dans mon commerce et je ne me plaints pas du tout. >>

Certains personnes et pas des moindres

  Il faut donc une véritable pu-rification des mentalités To-golaises pour que les Togo-lais s'approprient ce secteur à cour ou à moyen terme.

Image d’archive

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N° 0028 du 08 Août 2017

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L’Institut national de la propriété industrielle et de la technologie (INPIT) était en Campagne de prospection de nouveaux produits Togolais éligibles à la démarche des Indications Géographiques (IG), du 23 au 29 juillet 2017

NOS PREFECTURESL'industrialisation à la base au Togo

Les questions afférentes à la propriété intellectuelle

se sont installées de plein pied dans l’actualité à la me-sure du rôle majeur désor-mais joué par la connaissance et le savoir, dans le processus de création des richesses.

Dans les échanges com-merciaux nationaux,

régionaux ou internatio-

naux, les consommateurs s’intéressent de plus en plus à la qualité spécifique des produits agricoles et alimen-

taires. Ils recherchent donc de par le monde, des pro-duits typiques ou produits du terroir dont la qualité est liée à l’origine, grâce au sa-voir-faire ou aux ressources naturelles locales mobilisées.

En outre, à mesure que les marchés se globalisent

et que la réglementation du commerce s’oriente vers da-

vantage d’exigences quant à la traçabilité, les producteurs du monde entier manifestent un intérêt particulier pour la démarche IG qui se fonde sur la qualité spécifique.

En effet, les IG constituent un système de propriété

intellectuelle qui utilise des indications pour identifier un produit comme étant originaire d’un territoire ou d’une localité dans les cas où une localité, réputation ou autre caractéristique déter-minée du produit peut être attribuée essentiellement à cette origine géographique.

Conscients que le système des IG constitue un

atout dont dispose nos Etats pour promouvoir l’économie des régions, garantir la sécu-

rité alimentaire, stimuler les investissements et réduire la pauvreté, l’Organisation africaine de la propriété in-tellectuelle (OAPI) et ses Etats membres ont introduit dans l’Accord de Bangui de 1999, l’annexe VI relative à la protection des IG. De plus, cette organisation a initié le Projet d’appui à la

mise en place des IG dans les Etats membres (PAM-PIG) qui grâce au finance-ment de l’Agence française de développement (AFD) a permis dans une première

phase, l’enregistrement de trois (03) IG, à savoir, le poivre blanc de Penja et le miel blanc d’Oku du Came-roun, ainsi que le Café Zia-ma Macenta de la Guinée.

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette

phase du PAMPIG au Togo, des campagnes de sensibi-lisation ont été menées au profit des acteurs et il y a eu également l’identification et la description d’une dizaine de produits togolais éligibles à la démarche IG. Ces pro-duits sont : le miel Todl man des Savanes, la pintade des Savanes, le fonio de Niam-tougou, l’igname labaco de Bassar, la noix de cajou de Tchamba, les goussi du

Togo, l’ananas de Notsè, le riz de Kovié, l’huile de palme de Tsévié et le gari de Vogan.

Au regard de l’existence d’autres produits qui

ont également un lien étroit avec leur milieu d’origine, une délégation de l’Institut national de la propriété in-dustrielle et de la technolo-gie (INPIT), une institution du Ministère de l’Industrie et du Tourisme a effectué du 23 au 29 juillet 2017 dans le cadre de ses activités spéci-fiques de l’année 2017, une campagne de prospection de nouveaux produits éli-gibles à la démarche IG. Les produits concernés par cette campagne sont notamment, le café, le cacao, le gingem-bre, le fonio, le poivre et l’avocat et les préfectures vi-sitées sont l’Amou, le Wawa, l’Akébou, le Kloto et l’Agou.

L’objectif poursuivi par cette campagne est

d’accompagner le Gouver-nement togolais et l’OAPI dans leur politique de pro-motion et de valorisation

des produits agroalimen-taires togolais ayant des qualités liées aux milieux en vue de susciter leur protec-tion par le système des IG.

La préservation de tels produits permettra ainsi

non seulement de contribuer à la diversité alimentaire en offrant un plus grand choix aux consommateurs, mais aussi de favoriser le déve-loppement rural durable.

De nos jours, la proprié-té intellectuelle n’est

plus seulement l’affaire des offices de propriété intel-lectuelle et des déposants mais aussi l’affaire des déci-

Suite à la P . 6

Séance de formation à AGOU

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N° 0028 du 08 Août 2017

4NOS DEPUTES

Suite à la P . 7

Avec une population estimée à 7 millions d’habi-tants en 2015 et très inégalement répartie sur un

territoire de seulement 56 600 km², l’accès à l’énergie est un défis très crucial au Togo. Seulement 33% de la popu-lation a accès à l’électricité. Le Togo produit seulement 10% de sa consommation en énergie et importe le reste des pays de la sous-région à des coûts de déploiement exorbitants. C’est d’ailleurs la principale cause de l’iné-gale accès des populations à l’énergie (seulement 5% de la population rurale atteinte, le reste réservé aux zones urbaines). Des charges insupportables aux nouveaux dé-fis environnementaux, une transition énergétique s’im-pose au Togo, comme partout ailleurs dans le monde.

La Compagnie d’Energie Electrique du Togo (CEET) est l’organe étatique en charge de la production, de l’im-

portation et de la distribution de l’électricité. Elle ne produit que 28,2 Mégawatts (MW) grâce à des centrales thermiques et une seule centrale hydraulique de capacité de 1,6 MW.

Le pays importe 200MW en énergie thermique du Ni-géria (Transmission Com-pany of Nigeria), 100 MW de la centrale thermique indé-pendante Contour Global et seulement 60 MW de la cen-trale Hydraulique de la Vol-ta River Authority (Ghana).

Sur 388,2 MW d’électri-cité, seulement 61,6 MW proviennent de centrales hydrauliques. En 2015, le pays disposait d’un réseau électrique de seulement 7 134 km. L’électricité repré-sente seulement 4% de la consommation d’énergie au Togo contre 20% de produits pétroliers et 76% de la bio-masse (essentiellement du

bois et du charbon de bois). L’électricité: une affaire de

milliards et de lourdes dettesA la CEET, la production

revient à 105F CFA/KW soit 0,16 Euros. Ce prix ne tient pas compte d’autres facteurs à savoir, l’entretien, les coûts de déploiement, de gestion et d’amortissement du ma-tériel. Or, pour des raisons sociales, c’est le gouver-nement qui fixe le prix du Kilowatt à la distribution et contraint la CEET à un prix de vente en dessous du coût de production. Mais, le pouvoir d’achat du Togolais étant très faible, les popula-tions se plaignent toujours de la cherté de l'électricité.

Pour obtenir un bran-

chement électrique pour usage domestique, il faut débourser beaucoup plus que le salaire minimum au Togo (35 000F CFA).

Selon la CEET, les bran-chements illicites sont ré-currents et plongent la compagnie dans la faillite. En 2015, la société était en-dettée à hauteur de 38 mil-liards de F CFA soit un peu plus de 58 millions d’euros. Les branchements illicites entraînent un manque à ga-gner de 20 milliards de F CFA soit 30,5 millions d’eu-ros. Les énormes investis-sements énergétiques du Togo sont loin de satisfaire le besoin en énergie indus-trielle et domestique, alors que le pays dispose d’im-portants potentiels en ma-tière d’énergie renouvelable.

Le potentiel hydrau-lique et solaire du Togo

Le relief du Togo dessine un impressionnant réseau fluvial porteur d’un po-tentiel de 23 sites hydroé-lectriques essentiellement sur les fleuves Mono et Oti. Ce dispositif exploi-té, rapporterait au Togo, une puissance énergétique de 850 Gigawatts-heure

(GW/h) soit 850000 Mé-gawatts-heure (MW/h), plus de 2000 fois l’énergie actuelle importée à coups de centaines de milliards.

Même si l’énergie hydrau-lique est une solution aux problèmes environnemen-taux (pollution, effets de serre et changement clima-tiques), son investissement entraîne des coûts énormes, bien au-delà de la capacité financière des Etats pauvres comme le Togo. En té-moigne la facture salée du projet de construction du barrage d’Adzralala entre le Togo et le Benin. Pour une capacité de 150 MW, ce bar-rage va coûter 550 millions de de dollars US soit envi-ron 275 milliards de F CFA.

Selon des recherches pu-bliées par l’université de Lomé, le gisement solaire est un fort potentiel, surtout par le torride soleil des saisons sèches. Elle estime l’éner-gie solaire globale moyenne supérieure à 4 kWh/m²/j avec des puissances pou-vant dépasser 700 Wc/m².

Une transition énergétique s’impose!

Selon une étude de 2006, 54% de la consommation de

l’électricité au Togo revient à l’usage domestique contre 31% dans le secteur indus-triel. Cette tendance pourrait tendre à l’extrême si le gou-vernement avait les moyens de pourvoir de l’électricité aux 7 millions de Togolais.

"CIZO", l’espoir d’une élec-tricité saine et renouvelable pour tous à l’horizon 2022

« CIZO » en langue «EWE» au sud du Togo, veut dire «allumer! Ou, éclairer !». C’est donc par ce terme que le gouvernement togolais identifie son projet de pour-voir de l’électricité pour 300 000 ménages soit l’équiva-lent de 2 000 000 de Togolais en 5 ans. Ce sera à travers des plaques solaires à coût réduits. Pour un montant global de 8,7 milliards de F CFA soit un peu plus de 13 millions d’euros, le britan-nique BBOXX va équiper chacun des 300 000 ménages d’une installation solaire sur une batterie de 12V, ca-pable d’alimenter une radio, 5 lampes, et une télévision.

L’un des phénomènes les plus dangereux que cette politique peut corriger:

Contours global

Vue partielle du barrage de Nangbeto ge d’archive

POURQUOI L’ENERGIE COÛTE CHER AU TOGO ? LA PRODUCTION À 105F CFA/KW SOIT 0,16 EUROS À LA CEET : À QUI LA FAUTE ?

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N° 0028 du 08 Août 2017

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La Rédaction

DROIT HUMAINS ET ENVIRONNEMENTRESTER AUX ABORDS DE LA ROUTE ET QUÉMANDER, CONSTITUE DE L’INSULTE À NOTRE ÉGARD, D’APRÈS KAGA MALOU, HANDICAPÉ DE SON ÉTATTogo - A Lomé et à

l’intérieur du pays, il n’est pas rare de voir les per-sonnes en situation d’handi-cap aux abords des routes. Que font-elles ? Quémander à longueur de journée. Est-ce une bonne manière pour les personnes en situation de, handicap? Pas du tout, dira quelqu’un. Au cours d’une discussion à bâtons rompus avec Kaga Malou 32 ans, personne en situation de handicap, cordonnier de son état, " rester aux abords de la route et quéman-der, constitue de l’insulte à l’égard des handicapés".

En tant que personne en situation de handi-

cap, moi je n’aime pas qué-mander, j’aime travailler. Et c’est la raison pour laquelle, j’avais décidé plutôt d’ap-prendre un métier", dit-il avec joie, précisant que, c’est grâce à ce travail qu’il arrive à supporter sa famille, son enfant, un garçon d’un an.

M.Kaga, affectueuse-ment surnommé

« BM» dit réfute l’idée se-lon laquelle, une personne en situation d’handicap ne pourra pas contribuer à l’épanouissement de sa fa-mille, est un faux problème. L’histoire du jeune cordon-nier très apprécié dans le coin, parce que faisant bien son travail, est difficile à ra-conter par lui-même. Mais en surmontant un peu son handicap, il raconte avec une ironie son histoire.

"Je ne suis pas né han-dicapé. Mon état actuel

est lié à une vaccination à l’enfance. Mais voilà", ex-

plique le jeune cordonnier avec sourire. Malgré son état, il avait poursuivi les études jusqu’en classe de 6e.

La personne en situation de handicap peut aussi

travailler. Si tu n’as pas les pieds, tu n’es pas un malade cloué au lit, tu dois travailler pour dire non à la mendicité, a indiqué notre cordonnier.

Son expérience réussie, M. Kaga Malou convie

les personnes en situation de handicap à se consacrer à un travail. Car, c’est une fierté pour lui aujourd’hui d’être patron de son propre atelier sis à côté de l’école primaire Gakli et un apprenti en charge. Dans l’atelier du cor-donnier, pas de chômage, le travail est là en abondance. Il profite de l’occasion pour

lancer un appel vibrant aux handicapés de surmonter leur handicap en consacrant leur temps pour un petit métier, pas la mendicité.

Le handicap est un état figé mais évolu-

tif. C’est une notion égale-ment relative qui est variable en fonction du contexte et de l’environnement.

Au Togo, le regard por-té sur les personnes en

situation du handicap reste une préoccupation. Souvent victimes par rapport à leur état, les personnes handi-capées sont celles-là bien qu’ayant les mêmes droits que les valides, ne sont pas pris en compte dans la société.

Et pour se joindre aux acteurs et autres struc-

tures impliqués dans la promotion des droits des personnes handicapées au Togo, une association de journalistes, le Réseau des Journalistes et Communi-cateurs sur le handicap au Togo (RCJHT) œuvre est mise en place avec pour but de promouvoir et proté-ger les droits des personnes handicapées; de diffuser des informations sur les mau-vais clichés sur cette couche de personne et amener la société à un changement de comportement vis-à-vis des personnes handicapées.

Rappelons que, l’Orga-nisation mondiale de

la santé situe les personnes en situation de handicap au 1/10e de la population mon-diale, au Togo, le nombre de

ces personnes est estimé à environ 600.000 sur plus de 6 millions d’habitants. Grâce aux activités de sensibili-sation les personnes en si-tuation de handicap ne font plus objet de discrimination, d’insulte. Hier objet de honte, les personnes en situation de handicap sont intégrées parfaitement dans la société. Car, l’accès à l’éducation, aux services administratifs sont devenus une réalité même si ce n’est pas le grand nombre. Le Togo a ratifié en 2011, la convention des Nations Unies sur le droit des per-sonnes handicapées. Il reste donc le 1er document ayant une force contraignante qui promeut l’éducation in-clusive comme un droit.

M. KAGA MALOU

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N° 0028 du 08 Août 2017

6NOS PREFECTURES

Samuel de Dieu

Dossier: Vie quotidienne du chômeur dans la cité : et si ses gens nous faisaient pitié ?

L’Institut national de la propriété industrielle et de la technologie (INPIT) était en Campagne de prospection de nouveaux produits Togolais éligibles à la démarche des Indications Géographiques (IG), du 23 au 29 juillet 2017

L'industrialisation à la base au Togo

deurs politiques et des opé-rateurs économiques, des chercheurs, des producteurs et des consommateurs. Elle est incontestablement au-jourd’hui un véritable ins-trument de développement durable de tous les pays.

L’engagement par notre pays dans la valorisation

des produits locaux à tra-

vers la démarche IG s’inscrit en droite ligne dans la pro-motion du bien-être éco-nomique et social de nos populations par le biais de la propriété intellectuelle.

Les producteurs et trans-formateurs rencontrés

durant cette tournée ont dans leur ensemble accueil-li favorable cette campagne. Ceux-ci ont exprimé leur

point de vue par rapport au type de produit qui pour-rait être pris en compte si la démarche des indications géographiques aboutissait au Togo. Il s’agit du cacao iba de Badou, où les produc-teurs ont révélé s’être déjà engagés dans la démarche de labellisation dudit cacao.

Pour la population d’Akébou, elle pense que

son fonio peut être pris en compte dans cette démarche parce qu’ils ont une grotte à canaris remplis de fonio datant de plusieurs siècles.

Le même souhait a été ex-primé par les populations

d’Amou pour leur café et ceux d’Agou pour leur avocat.

Vivement, l’Institut na-tional de la propriété in-

dustrielle et de la technologie

(INPIT) doit alors accentuer ces campagnes de sensibili-sation qui ont pour intérêt, l'industrialisation de notre pays à partir de nos produits locaux. Le développement doit commencer par ces produits et surtout ceux du secteur agroalimentaire qui satisfont des besoins vitaux.

Nous oublions souvent dans nos journaux, de faire cas de la précarité de la vie des chômeurs. Ainsi, dans cet article, nous avons fait un clein d'œil sur ce su-jet à travers une enquête et quelques investigations que nous avons effectuées.Un chômeur, selon la défi-nition de Google est cette personne ayant la capaci-té de travailler, salariée ou non, et qui, à la recherche d'un travail rémunéré, se trouve involontaire-ment réduite au chômage.Dans le monde, le nombre

de chômeurs ne cesse d'ac-croître considérablement dû aux différents aspects no-tamment économiques, po-litiques et sociaux. La plus part du chômage est dû soit au licenciement, soit à la quête d'un meilleur emploi. Ainsi, on dénombre à "plus de 200 millions de chômeurs dans le monde en 2017. Le nombre de chômeurs dans le monde va repas-ser cette année, la barre des 200 millions, pour un taux en hausse de 0,1% à 5,8%. Environ 3,4 millions de de-mandeurs d'emploi sup-plémentaires sont attendus

''selon un rapport de l'OIT. Au Togo, en dépit de mul-tiples actions du gouverne-ment pour lutter contre le chômage, beaucoup d'efforts restent à fournir pour en sor-tir de ce domaine, allié à la pauvreté. En effet, en février 2017, la récente publication du gouvernement fait état de 3,4% de chômeurs et la question est de savoir, com-ment ces chômeurs vivent?Par ailleurs, Dans nos en-quêtes, nous avons retenu que plus de la moitié des chômeurs se débrouillent à la

quotidienne. D'ailleurs pre-nant le contre pieds du gou-vernement, un statisticien nous parle de plus 40 % de chômeurs lorsqu'on sait qu'à peine le Togo compte 80 000 fonctionnaires sur 7 millions d'âmes. En tout cas seul les spécialistes pourront nous donner de bonnes informa-tions. Certains s'en mettent avec les maçons sur des

chantiers de construction en gagnant un minimum de deux mille cinq cents FCFA par jour. D'autres également, dont la majorité, se frottent au taxi-moto, un moyen éga-lement non négligeable dans la recherche du minimum mieux être. N'est-ce-pas dit-on ''il y a pas de sot métier". Selon un "Z-Man", << cette activité généralement pé-nible ne permet pas aux jeunes d'accoucher leur rêve et d'être dans la posture de ce qui ont acquis de grandes formations>>. Pour en dire plus bref, les chômeurs au Togo ont à faire soit ''aide ma-çon'', soit être conducteur de taxi-moto ou autres petites activités dont ''les répétitions des élèves''. D'autres, ne sa-chant quoi faire, croisent les bras et attendent mieux du gouvernement. Cette at-tente entraîne parfois autres conséquences notamment '' la perte de l'estime de soi, le vol, de l'alcoolisme...''.Le chômage n'est pas donc une fatalité et il se situe à tout niveau avec différentes diffi-

cultés et des conséquences on ne peut plus regrettables. Chaque État dans le monde entier s'évertue pour sortir de ce fléau qui fait accroupir le développement et tout le monde souhaite que cet as-pect soit une priorité de tous les gouvernants. Cependant, le chômeur a également le devoir de se battre par toute mesure pour s'occu-per selon qu'il trouve moins bon un travail, en attendant d'escompter de meilleures conditions dans le futur. Que personne ne trouve en chômage, des mesures dé-favorables pour injecter son esprit le virus du désespoir. Tout est espoir et effort. Effort de l'Etat et effort per-sonnel. Le chômage est une période d'immense angoisse qui demande un temps de recherche quotidienne du travail, de temps de beau-coup de patience, d'analyse pour se projeter dans l'avenir.

Armand ESSO

Suite de la P . 3

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N° 0028 du 08 Août 2017

7NOS DEPUTES

Palakiyem /A. Lemou

Suite de la P . 4

les toiles d’araignées avec son lot d’accidents et d’in-cendies mortels dans les zones périurbaines. Cela va indéniablement amélio-rer les conditions d’études, d’accès à l’information et aux technologies de l'infor-mation dans les zones ru-rales. dans le grand-Lomé.

L’éclairage public et sa facture salée

En août 2015, 7042 lampa-daires solaires ont été instal-lés afin de réduire les charges de l’éclairage public. A la même période, les factures impayées pour l’éclairage public dans la seule com-mune de Lomé s’élevaient à 19 milliards de F CFA.

Autres initiatives privéesLa commercialisation de l’énergie a été libéralisée au

Togo. Des acteurs privés investissent péniblement dans la promotion de l’énergie solaire. Quoique cette éner-gie soit moins couteuse, l’insuffisance des capitaux de ces initiatives privées alourdissent encore les charges de production et cela revient plus cher aux consomma-teurs. Entre autres initiatives, PES-Togo, la Case Verte qui fait la promotion de l’énergie solaire en monde rural.

Les produits pétroliers, la pollution et les voitures solaires

Le Togo dispose d’un des plus grands ports en eaux pro-fondes en Afrique de l’Ouest. Ce qui facilite l’acquisition des voitures d’occasion, gros consommateurs et très pol-lueurs. Selon le ministère de l’environnement, le parc auto-mobile va connaitre un boom de 300% d’ici 2035, et il faut d’ores et déjà réfléchir à un système de transport durable à faible émission pour éviter la pollution atmosphérique.

Plus de 75% de l’importation des produits pétroliers, sont destinés au transport. Bien avant la signature de l’accord de Paris, les industriels togolais ont pris l’initiative d’intro-duire des voitures solaires. Depuis 2016, des voitures 100%

électriques solaires sont montées au Togo à raison de 3,2 millions de F CFA (4 800euros) pour une voiturette de 4 roues, et 1 800 000F CFA (2 700euros) pour un tricycle.

Une voiturette solaire montée à Lomé

Il appartient à l’Etat de promouvoir ces initiatives et plu-sieurs moyens sont possibles pour ce faire. On pourrait par exemple surtaxer les véhicules d’occasions et les motos chinoises, pour en contrepartie exonérer l’industrie des éner-gies renouvelables. C’est sûr, le gouvernement à lui seul ne peut piloter une solide transition énergétique. Au regard des accords internationaux en faveur de la protection du climat auxquels le pays adhère, et au nom de l’indépendance éner-gétique qui s’impose, le gouvernement songerait à accom-pagner toutes les initiatives axés sur l’énergie renouvelable.

Par ailleurs, il est important de dénoncer le comporte-ment anti citoyen de certaines autorités qui ont choisi en-detter les pauvres togolais en faisant des affaires louches au-tours de l'énergie. Nous pouvons citer le refus d'autoriser des sociétés promotrices de l'énergie renouvelable à faible coût. Les Togolais peuvent, grâces à ces entreprises, avoir le prix du kWh à 70 FCFA et l'éclairage public gratuit. Car Dieu se charge de payer les factures par son soleil ardent qu'il renvoie au Togo. Pourquoi se refus de voir des com-patriotes heureux ? La suite dans les prochaines parutions.

Une cérémonie de remise de bérets et de certifi-cats aux élèves comman-do de la 23ème promotion

du Régiment Commando de la Garde Présidentielle (RCGP) s’est déroulée le ven-dredi 04 Août 2017 à Lomé.

Ils sont au total 86 élèves commando formés sur le plan physique, militaire et psychologique durant quatre (04) mois. Ces nouveaux commandos ont démontré leur savoir-faire en matière de self-défense en Djok-sool (un art martial coréen importé au Togo dans les années 70) à travers cer-tains exercices militaires.Le représentant du chef

d’État-major de l’armée de terre, le Col. Seyi GBATI a indiqué que la refonda-tion de l’armée togolaise souhaitée par le chef de l’Etat vise à doter le Togo d’un outil de défense per-formant pour la sécurité.Sur les quatre-vingt-six (86) nouveaux Commando de cette promotion, on note sept (07) officiers, soixante-dix-neuf (79) militaires de

LA REFONDATION DE L’ARMEE AU TOGOrang dont 6 personnels fémi-nins ayant une tranche d’âge compris entre 19 et 29 ans. A la fin du stage, quatre-vingt (80) sont sor-tis titulaires du diplôme commando de la Garde Présidentielle soit un taux de réussite de 93,2% et ont droit à la coiffure béret vert.

Source: radio Kara

Des branchements illicites (toile d’araignée) dans la Zone d’Aflao Sagbado

vue partielle du barrage de Nangbeto

Image d’archive

POURQUOI L’ENERGIE COÛTE CHER AU TOGO ? LA PRODUCTION À 105F CFA/KW SOIT 0,16 EUROS À LA CEET : À QUI LA FAUTE ?

Page 8: N° 0028 du 08 Août 2017 Prix : 250 F CFA IL FAUT UNE … › content › download › 59270... · N° 0028 du 08 Août 2017 NOS DEPUTES 4 Suite à la P . 7 Avec une population estimée

Saint Esprit SARLUContact : 93 44 2626 / 22617474

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