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MUSIQUE ÉLECTRONIQUE

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MUSIQUE ÉLECTRONIQUE

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Thaddeus Cahill (1867-1934)

inventeur éclectique du début du XXe siècle. Il s'intéressa au téléphone, aux machines à écrire au piano

créa de toutes pièces  un instrument de musique révolutionnaire: le Dynamophone ou Télharmonium.

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le Dynamophone ouTelharmonium à partir de 1897

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Roue phonique la conception du

Thélharmonium fut liée à l'invention de la roue phonique.

Celle-ci fut le moteur d'un des premiers principes de synthèse sonore électro-mécanique, ou électro-magnétique

la roue phonique est une roue crantée sur sa circonférence. Lorsque les crans passent devant un micro associé à un électro-aimant (une sorte de dynamo), ils génèrent des signaux électriques, dont la fréquence dépend de la vitesse de rotation et de leur nombre. 

un cylindre constitué de plusieurs roues phoniques permettait de multiples combinaisons pour pouvoir produire toutes les hauteurs de notes  sur différents octaves.

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cet instrument pouvait jouer des sons sur sept octaves, de 40 à 4000 htz, (comme un piano).

Il était polyphonique (pouvait jouer plusieurs sons à la fois ainsi que leurs harmoniques)

possédaient des touches sensibles, capables de restituer une grande dynamique sonore (volume sonore plus ou moins fort).

Lorsque l'on sait qu' en 1897, l'amplification électrique n'était pas encore maîtrisée et que cet appareil possédait un système d'amplification grâce à d'énormes cônes acoustiques, on voit là le caractère précurseur de cette fabuleuse machine.

Le télharmonium en chiffres- 4 ans de travaux pour le montage - 50 personnes nécesaires à sa fabrication et à son assemblage,- Un coût de 200 000 dollars- Un poids global de 200 tonnes- 30 wagons pour le transporter par la voie ferrée jusqu’à New York- De 2 à 4 exécutants pour en jouer- Un immeuble nécessaire à son installation (un hall de jeu et d'écoute et une cave pour en abriter le système mécanique qui était tellement bruyant qu'on devait l'isoler dans une autre pièce).

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Lampe triode 1906Lee De Forest (1873-1961)

Cette lampe triode marque les débuts de l'électronique et permet l'amplification d'un signal électrique. Il développe alors en 1915, l' Audion Piano qui utilise une lampe pour chaque touche du clavier. Les sons produits imitent ceux de violons, violoncelles et même d'instruments à vent. Avec cette découverte, le Telharmonium devient très rapidement démodé.

En 1947, les premiers travaux sur le transistor entrepris par John Bardeen, Walter Brattain et William Shockley aux laboratoires Bell marquent la fin définitive des lampes et autres tubes.

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Audion piano 1915

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Le theremin 1919

1919 par le Russe Lev Sergeïevitch Termen (connu sous le nom de Léon Theremine)

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Les bruitistes luigi russolo

Le 11 mars 1913, les choses se précisent avec la publication du manifeste "L'art des bruits" (arte de rumori) de Luigi Russolo (1885-1947)

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Les ondes martenot 1928 1928, l'ingénieur Maurice Martenot

(1898-1980) présente ses Ondes Musicales aujourd'hui appelées : Ondes Martenot à l'opéra de Paris. Le principe de synthèse sonore est le même que pour le Theremin mais l'interface avec le musicien prend la forme d'un clavier et d'un ruban avec un anneau.

La hauteur des notes est réglée à des valeurs fixes correspondant aux notes de la gamme. Le joueur (l'ondiste) utilise un clavier de six octaves et un ruban attaché à un anneau que l'on enfile à l'index de la main droite. En tirant sur le ruban, il obtient un glissando continu. Il est également possible de changer le timbre grâce à des filtres. Le son est diffusé par un haut-parleur principal et 3 diffuseurs de coloration.

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L’orgue Hammond 1933

1933 : Laurens Hammond (1895-1973) achète un piano et commence à le modifier pour concevoir un orgue électronique en améliorant les mécanismes que Cahill avait employés dans le Telharmonium.

Reprend le principe de la roue phonique

L'Orgue Hammond modèle A est commercialisé en 1935. Le but est de vendre ses orgues au grand public et notamment à toutes les églises des Etats-Unis, mais le bruit si particulier de son orgue s'est avéré être plus approprié pour le jazz et par la suite pour la musique Rock.

Cet instrument précurseur de la synthèse additive permet à la musique électronique de toucher un public beaucoup plus large.

Certains compositeurs ont même spécifiquement écrit pour cet instrument : Karlheinz Stockhausen (in Momente - 1961/62), et Arne Nordheim (in Colorazione - 1968).

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Edgard Varèse (1883-1965) compositeur français naturalisé américain

Ionisation (1929) pour 13 percussionnistes première œuvre occidentale pour percussion seule, écrite pour trente-sept instruments

l'intrumentarium inclut : sirène, enclume et un tambour à corde pour simuler le rugissement du lion.

Création 6 mars 1933,

La partition de Ionisation est écrite pour des instruments à intonations indéterminées (percussion) ou à intonations variables (deux sirènes) et sa fonction première semble vouloir démontrer la variété et la richesse extraordinaire de rythmes et de timbres qu'il est possible d'obtenir d'un tel ensemble. Le mot « Ionisation » signifie la dissociation des électrons du noyau de l'atome et leur transformation en ions. Ici une immense force opère au-dedans d'un espace infinitésimal. Dans ce qui paraît être l'interprétation musicale chez Varèse de ce phénomène, l'extraordinaire précision de manipulation de ces éléments est combinée avec un judicieux discernement dans le dynamisme.

Quoique l'instrumentation soit limitée par des instruments à l'intonation indéfinie, cet agencement n'exclut pas la mélodie, le contrepoint et l'harmonie. Des lignes mélodiques d'une expression concise sont obtenues par des groupes d'instruments, par exemple par trois blocs chinois de grandeurs différentes, ou par deux enclumes. Des contrepoints très complexes résultent de la combinaison en contraste de continuités linéaires. Des structures harmoniques sont construites par la superposition d'instruments d'étendues aiguës, moyennes et graves.

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John Cage : "Je crois que l'utilisation du bruit pour faire de la musique continuera et augmentera jusqu'à ce que nous atteignions une musique produite à l'aide d'instruments électroniques". 1938

Comme Varèse, John Cage est l'un des précurseurs de la musique concrète à venir et de l'appréhension empirique du son.

en 1948, Pierre Schaeffer amorce l'émancipation artistique de la technique phonographique...

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Déserts (1950-1954)

pour 15 instrumentistes, 47 instruments à percussion (5 interprètes) et bandes magnétiques

Date de composition : 1950-1954 Date de révision : 1960-1961

création 2 décembre 1954, Paris, Théâtre des Champs-Elysées, retransmission en

direct sur les ondes de Paris IV, première diffusion stéréophonique en modulation de fréquence en France.

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John cage 1912 - 1992

Élève de Schoenberg

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Pierre Schaeffer (1910-1995)

En 1948, Pierre Schaeffer invente la "Musique concrète" au Studio d'Essai à la RTF (Radio Télévision Française), grâce comme le dit la légende, aux trouvailles du sillon fermé et de la cloche coupée.

En 1951, le Centre d'Études Radiophoniques CER devient GRMC (Groupe de Recherche de Musique Concrète) pour mener à bien ses recherches sur la perception des "Objets sonores", puis en 1958, le GRMC deviend le GRM (Groupe de Recherches Musicales).

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PIERRE HENRY 1927 Il est considéré comme l'un des pères

de la musique électroacoustique Symphonie pour un homme seul

(1950) première œuvre fondatrice de la musique concrète avec SCHAEFFER

Après cette rencontre et Pierre Henry sera embauché dans les studios de la RTF

il devient chef des travaux du Groupe de Recherche sur les Musiques Concrètes (GRMC) fondé en 1951.

C'est en 1953 au Festival de Donaueschingen qu'est donné Orphée le premier opéra concret écrit par Pierre Schaeffer et Pierre Henry en 1951

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1951 arrivée des tout premiers magnétophones en Europe

Pierre Schaeffer, ingénieur et musicien au Club d'essai de la Radio Télévision Française où il réalise des bruitages et ambiances divers, comprend très

rapidement que la manipulation des sons et les éléments de prise de sons peuvent susciter un art

nouveau. 1898 au Danemark, Valdemar Poulsen développe un procédé capable d'enregistrer le son sur un rouleau de fil en acier : le Telegraphon,

1934 que l'Allgemeine Elektrizitäts Gesellschaft (AEG) crée la première version d'un magnétophone avec enregistrement magnétique. Le support d'enregistrement est une bande plastique couverte d'oxyde magnétique de fer, cette technologie devient alors viable et le premier magnétophone à être produit de manière industrielle est le Magnetophon K1 en 1937.

Cette invention offre la possibilité d'enregistrer la musique et de pouvoir l'écouter à tout moment, sans avoir besoin d'un orchestre pour la jouer.

Le son peut être reproduit, il devient un objet que l'on peut isoler, analyser, inverser, couper, coller, assembler : la bande magnétique est perçue comme une série de petits fragments d'une partition.

Le montage sonore donnera naissance à une myriade de genres musicaux inédits. L'utilisation des magnétophones facilite également l'utilisation des sons "non musicaux" et contribue à la remise en question de l'objet sonore. Cette approche n'est pas totalement nouvelle dans la création, mais la bande magnétique et la combinaison infinie des sons qui en résultent en simplifie grandement son application.

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Stockhausen 1928-2007