musées mobulles musea

Un nouveau Musée d’Art Moderne

et Contemporain en ville /

Musées MoBulles

Programmation:

Pelgrims ClaireSieux Florentine Architecture:

Pelgrims Claire

Juin 2015

Projet d’architecture

Atelier Paysage et Art - Faculté La Cambre Horta - ULB

Principes de programma-tionp. 5

Contexte

Le musée et la population : contexte décrétalp. 6Le contexte socio-écono-miquep. 11

Détermination des besoinsp. 20

Attitudep. 22

Analyse com-plémentaires

Les Fonds Régionaux d’Art Contemporainp. 23L’historique des musées iti-nérantsp. 23

Projet

Philosophie généralp. 26Temporalité de la Rencontrep.40Développement technique d’un prototypep.46

Gestion du projetp. 48

Annexesp. 51

Musée mobile et acupunture artistiqueOu comment visibiliser le réseau associatif de l’organisation des villes par des musées mobiles

SOMM A IR E

5

La Déclaration de Politique générale du gou-vernement de la Région de Bruxelles-Capitale, publiée le 20 juillet 2014, expose l’intention du gouvernement de poursuivre “l’implantation d’un musée de rayonnement international d’Art moderne et contemporain sur le site de Citroën à Yser”, participant d’un investissement massif des moyens publics dans le territoire du Canal afin d’y créer une nouvelle centralité.

Parce que le musée d’art moderne et contem-porain ne peut plus aujourd’hui être seulement un lieu d’exposition fonctionnant comme un parc d’attraction dans un contexte de concur-rence internationale entre industries de di-vertissement, qu’il ne peut plus non plus être seulement un espace de conservation sans

participer à la médiation des oeuvres, sa dé-finition appelle une réflexion de fond, élargie à l’ensemble des paramètres mis en jeu.

Il a été pour nous le terrain d’une expérimen-tation positive de programmation d’un équipe-ment destiné aux populations locales, aux pro-fessionnels et au public de l’art. La programmation s’élabore suivant une tech-nique de zoom: allant d’une analyse inventive du contexte socio-économique et légal à une prise d’attitude pour conclure avec une pro-grammation sociale et une détermination des qualités d’espaces requises.

Principes de programma-tion

6

I Le musée et la population : contexte dé-crétal

De l’analyse des décrets organisant les centres culturels et les musées, on découvre la complé-mentarité des potentialités des deux modèles pour articuler le musée avec son contexte local. En effet, le musée est centré sur les fonctions d’acquisition, de conservation, de monstration et de recherche, tandis que le centre culturel pour sa part est centré sur la définition d’un projet culturel par et pour les habitants.

Décret relatif à la reconnaissance et au sub-ventionnement des musées et autres institu-tions muséales (M.B. 09-10-2002)Article 1er. - Dans le cadre du présent décret, l’institution muséale se définit comme suit : une institution permanente, sans but lucratif, au service de la société et de son développement, ouverte au public et qui exerce au moins deux des fonctions muséales suivantes :- l’acquisition,- la conservation et la préservation,- la recherche ou- la diffusion des témoins matériels et immaté-riels de l’homme et de son environnement.»Article 8. - Après avis du Conseil, le Gouver-nement répartit les musées reconnus par la Communauté française en trois catégories qu’il détermine en fonction du respect des critères muséaux suivants :1° disposer d’une collection permanente, in-ventoriée présentant un intérêt scientifique et culturel;2° présenter des garanties suffisantes quant à l’étude, la communication, la conservation et la gestion de la collection;3° disposer d’une infrastructure adéquate à l’ensemble des fonctions muséales en ce com-

Ce schéma représente la manière dont, décrétalement, les institutions muséales se doivent de répondre aux enjeux de participation citoyenne et de relation à leur contexte social.

Contexte

MuséeCollection permanente

Infrastructure adéquate

Personelsquali�és

conservationpréservation

recherche

Direction renouvelée

approche dynamique de publics socialement et

culturellement diversi�és

gratuité d’accès régulier

mise en réseau et action collectives des musées

collaboration avec d’autres institutions

di�usion

Acteurs Institutionels

Fédération Wallonie Bxl

Artistes

aquisition

Population socialement et culturellement

diversi�ées

Publics

Musées belges et internationaux

Institutions éducatives

Institutions culturelles

Institutions économiques

Institutions sociales

Institutions touristiques

€€€

7

pris la sauvegarde du patrimoine par des équi-pements adéquats;4° disposer d’un personnel qualifié pour assu-rer les fonctions scientifiques, administratives, éducatives, techniques et de sécurité active;5° être accessible au public selon des modali-tés définies préalablement par le musée;6° développer une approche dynamique de pu-blics socialement et culturellement diversifiés;7° participer à la mise en réseau ou à des ac-tions collectives des musées;8° collaborer avec d’autres institutions dans les domaines culturel, éducatif, social, écono-mique et touristique.

Décret relatif aux Centres culturels (MB. 29.01.2014)Art. 2. Le présent décret a pour objet le déve-loppement et le soutien de l’action des centres culturels afin de contribuer à l’exercice du droit à la culture des populations, dans une perspec-tive d’égalité et d’émancipation.L’action des centres culturels :

1° augmente la capacité d’analyse, de débat, d’imagination et d’action des populations d’un territoire, notamment en recourant à des dé-marches participatives;2° cherche à associer les opérateurs culturels d’un territoire à la conception et à la conduite d’un projet d’action culturelle de moyen et long termes;3° s’inscrit dans des réseaux de coopération territoriaux ou sectoriels.L’action des centres culturels contribue à l’exer-cice du droit à la culture et plus largement, à l’exercice de l’ensemble des droits culturels par tous et pour tous dans le respect de l’ensemble des droits humains.L’action des centres culturels favorise le plaisir des populations de la découverte culturelle par les pratiques qu’ils déploient.Art. 3. Le Gouvernement peut reconnaître l’ac-tion culturelle et octroyer une subvention, dans les limites des crédits budgétaires, au centre culturel qui remplit les conditions et respecte les procédures établies en vertu du présent dé-

Ce schéma représente la manière dont, décrétalement, les centres culturels se doivent de répondre aux enjeux de participationcitoyenne et de relation à leur contexte social.


diversi�ées

Centre Culturel

démarches participatives

Collectivités locales

Territoire d’implantation



enjeux prioritaires de société

Acteurs associatifs

Droit à la culture des populations dans une

perspective d’égalité et d’émancipation

«Population Agency»

concertation

Projet d’action culturelle


€€€

€€€

8

cret.Art. 4. Un centre culturel est un lieu de réflexion, de mobilisation et d’action culturelle par, pour et avec les populations, les acteurs institution-nels et les acteurs associatifs d’un territoire.L’action qu’il propose permet, avec celle d’autres opérateurs culturels, l’exercice du droit à la culture par tout individu.Art. 5. Les populations participent activement à la définition, la gestion et l’évaluation de l’action culturelle mise en œuvre par le centre cultu-rel notamment au moyen des mécanismes de concertation visés aux chapitres 4 et 5 et par l’action des organes de gestion et du conseil d’orientation visée au chapitre 10.Art. 6. Sans préjudice des dispositions visées au chapitre 5, le centre culturel peut obtenir la reconnaissance de son action culturelle et l’oc-troi d’un subventionnement pour autant qu’il dispose du statut d’association sans but lucra-tif et que son assemblée générale soit compo-sée d’une chambre publique et d’une chambre privée conformément à l’article 85.Art. 9. Le centre culturel exerce une action culturelle générale.L’action culturelle générale vise le développe-ment culturel d’un territoire, dans une démarche d’éducation permanente et une perspective de démocratisation culturelle, de démocratie culturelle et de médiation culturelle.Art. 14. Le territoire d’implantation d’un centre culturel est le territoire sur lequel le centre culturel exerce son action culturelle générale.Art. 19. § 1er. Le centre culturel qui entend solli-citer la reconnaissance de son action culturelle met en œuvre une démarche qui permet de :1° faire émerger, au moyen d’un processus participatif, les enjeux prioritaires de société au départ d’une analyse partagée du territoire d’implantation ainsi que de l’autoévaluation d’actions culturelles antérieures;2° élaborer et mettre en œuvre au départ de ces enjeux, pour une durée de cinq années, un projet d’action culturelle couvrant le territoire d’implantation et portant, le cas échéant, sur le ou les territoires de projet;3° développer les concertations et les partena-riats utiles avec les opérateurs culturels, ainsi que les actions interdisciplinaires et intersecto-

rielles;4° définir les opérations culturelles permettant la mise en œuvre concrète du projet d’action culturelle;5° rencontrer et renforcer les fonctions cultu-relles;





recherche







di�usion



Artistes

aquisition

Publics







€€€

Foires artistiques


diversi�ées

Centre Culturel






Acteurs associatifs




concertation

Projet d’action culturelle €€€

€€€


Collections privée

Galleries d’Art

Espacesd’exposition

Centres d’Art

Atelier de création

Associations culturelles

Industrie culturelle

Ecoles

Infrastructures Art du spectacle

Associations sociales

Centres médicaux

Bibliothèques publiques

Associations environnementales

Nid d’entreprises

Centres confessionnels

9

Ce schéma-ci tente de mesurer les potentialités naissant de la fusion de ces deux institutions tout en les mettant en réseau avec les différentes associations et les initiatives citoyennes.





recherche







di�usion



Artistes

aquisition

Publics







€€€

Foires artistiques


diversi�ées

Centre Culturel






Acteurs associatifs




concertation

Projet d’action culturelle €€€

€€€


Collections privée

Galleries d’Art

Espacesd’exposition

Centres d’Art

Atelier de création

Associations culturelles

Industrie culturelle

Ecoles

Infrastructures Art du spectacle

Associations sociales

Centres médicaux

Bibliothèques publiques

Associations environnementales

Nid d’entreprises

Centres confessionnels

6° organiser un processus d’autoévaluation afin de piloter le projet d’action culturelle, de rendre compte des résultats et impacts obtenus, d’in-terroger le sens des actions culturelles et d’ali-menter l’analyse partagée visée au 1°.

10

Taux de chomage par secteur - 2011

Pas de données

10 - 15 %

15 - 35 %

> 35 %

Zone d’activité portuaire

Zone administrative

Bâtiments industriels

Equipements d’insertionAide aux personnes

Noyau d’identité locale

Zone d’économie urbaine stimulée (ZEUS)

Cette carte représente, sur un fond de taux de chômage par secteur, les caractéristiques économiques de la zone entourant le site. On y relève les bâtiments industriels (réaffectés ou non), les différentes zones d’affectation du sol, ainsi que les équipements d’insertion de la population.

11

II Le contexte socio-économique

Quelques éléments démographiques. On ob-serve un taux de chômage élevé, lié à une densité de population élevée, dans la partie ouest du canal ainsi qu’au nord du quartier nord. Pour la partie ouest du canal, ce chô-mage s’accompagne d’une forte présence de bâtiments industriels, témoins du passé indus-triel de Molenbeek. Les noyaux d’identité lo-cale principaux se situent autour de la place communale de Molenbeek, autour de l’ancien port intérieur de Bruxelles et autour de la Place Sainctelette.

Les équipements paysagers. On remarque une forte présence d’espaces verts, dans des zones peu denses de l’est du canal, lié à la tertiairi-sation du quartier Nord tandis que les zones denses de la partie ouest ne bénéficient que de peu d’espaces verts. Ce manque d’espaces verts est contrebalancé par un nombre impor-tant de promenades locales dans le secteur de Molenbeek, absentes ailleurs. A proximité du bâtiment Citroën, on observe également, le long du Canal, des zones de dégagement considérables.

Le réseau associatif. Dans le contexte d’une population dense, précarisée et constituée en grande partie d’une immigration de 1ère ou 2e génération, le réseau invisible de l’organisation de la ville est constitué d’une multitude d’asso-ciations. Cette multitude représente la multipli-cité des visages que peut offrir une ville comme Bruxelles, au dépend d’une image forte au sein de la scène internationale. Ces associations, porteuses de la société, complétant le service d’administration local, manquent néanmoins de moyens et de visibilité au sein d’un réseau peu optimisé. Ces associations sont complé-mentaires au niveau territorial et au niveau de leurs objectifs mais ne communiquent peut-être pas assez facilement entre elles que pour créer des projets communs. Les associations cherchent toutes actuellement leurs finance-ments au sein des différents niveaux de pou-voir (communaux, régionaux, communautaires, étatiques, et supra-étatiques).


Pas de données

10 - 15 %

15 - 35 %

> 35 %


Zone administrative






Pas de données

10 - 15 %

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> 35 %


Zone administrative





12

Pas de données

< 8.000 hab/km2

8.000 - 14.000 hab/km2

14.000 - 18.000 hab/km2

> 18.000 hab/km2

Densité de la population par secteur - 2011

Transports en commun

Gare du Nord

Métro

Bus et tram

Sentier de grande randonnée

Promenades

Promenades locales

Piste cyclable

Espaces verts

Site potentiel pour bâtiment élevé iconique

PRDD - Projet de ville

Zone de dégagement le long du canal

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Pas de données

< 8.000 hab/km2

8.000 - 14.000 hab/km2

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> 18.000 hab/km2



Gare du Nord

Métro

Bus et tram


Promenades

Promenades locales

Piste cyclable

Espaces verts




Cette carte présente une analyse démographiquede la zone ainsi que ses aspects plus paysagers et liés à la perception du promeneur.

Pas de données

< 8.000 hab/km2

8.000 - 14.000 hab/km2

14.000 - 18.000 hab/km2

> 18.000 hab/km2



Gare du Nord

Métro

Bus et tram


Promenades

Promenades locales

Piste cyclable

Espaces verts




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Sdralevich T.Hybrid

Van de Velde T.

K-nal

A. Galleries d’art1. FDC Satellite2. Sans Titre3. Gallerie van der Mieden4. Jan Mot5. NOMAD6. Tulips & Roses7. Crown gallerie8. Aliceday9. A.L.I.C.E. gallery10. E. Platteau gallerie11. Gallerie Greta Meert12. gallerie Le Kabinet13. TAG city gall.14. Gallerie Goossens15. La gallerie16. Good Friday 17. Dépendance gallerie

B. Centres d’Art Plastique1. iMAL Center for digital cultures and technology2. Etablissement d’en face Projects3. Argos center

C. Ateliers de Création1. FOAM2. OKNO Organisatie voor kunst en mediatechnologie3. LAB[au] /MediaRuimte Laboratory for architecture and urbanism

D. Associations Culturelles1. Kunst in Huis2. Jekino Promotion de l’Art pour Enfant3. Art Basics for Children4. Ecole de Cirque5. Global Board of Contemporary Art6. BKO7. Musée du Point de Vue8. Centre Galego pour la Promotion de la culture Galicienne9. O�ce d’Art contemporain10. Bx Art asbl11. Tout asbl12. Alex & Flo dance Co Ecole de danse13. Conseil de la Musique14. Needcompany vzw15. Hooy Kaye Museum Art asiatique

E. Centres Culturels1. Centre sportif et culturel Pole Nord2. De Vaartkapoen3. De Markten

F. Industries culturelles1. Moslim TV en radio2. expone3. Corridor4. Finn5. Balthasar Vzw6. Le pat webdesign7. Playtime8. enclume9. SIGN*10. Dr Film11. Alycon12. Anouk & co13. Kidnap your designer14. Imagino Creative & Comm15. Josworld16. Music Shock Producteur musical

G. Centres confessionnels1. Eglise internationale de Bruxelles2. Mosquée El Mouahidine3. Mosquée Zaouyia4. Mosquée Arrahma5. Maison du devoir et du culte musulman6. Mosquée Al Aziz7. Mosquée Camii Yaptima Ve8. Eglise orthodoxe roumaine St Nicolas 9. Mosquée Al Ansar10. Eglise St Remi11. Mosquée Arafat12. CUPEI Centre Universitaire Protestant d’Etudes Interculturelles13. Eglise St Jean et Nicolas14. Eglise St Roch15. Mosqué Badr16. Mosquée Mevlana17. Mosquée Al Moslimine18. Mosquée El Moutakine19. Darul Ulum Camia Islamia20. Eglise St Jean-Baptiste21. Centre islamique pakistanais22. Mosquée El-Mostakbel23. Mosquée Omar Ben Khatab24. Mosquée Hamza25. Mosqué Yougoslave

H. Ecoles1. Ecole Tivoli2. Ecole de l’Eclusier3. Ecole Allée verte4. Ecole 85. Ecole Klavertjevier6. Ecole Emeraude7. Ecole Oscar Bossaert8. Ecole A. Swartenbroeks9. Ecole de l’Héliport10. Ecole de l’Héliport11. Ecole 312. Ecole St Michel13. Ecole St Gabriel14. Ecole Les Tournesols15. Ecole Arc-en-ciel16. Ecole St-Ursule17. Ecole K. Freinet18. Ecole Maria Boodschap19. Ecole La Clé20. Ecole du canal et Institut Bischo�sheim21. Institut Bischo�sheim22. Ecole La Cité des enfants

I. Musées1. La Fonderie Musée de l’Industrie

J. Arts du spectacle1. Brussels Operettetheater2. Magic Land theatre3. Magasin 4 salle de concert de bénévole4. Kaaitheater5. La Bellone centre des Art du spectacle6. Le Jardin de ma soeur Théatre7. Bronks Théatre Jeunesse8. Salles de répétition musicale alternative9. Koninklijke Vlaamse Schouwburg

K. Associations sociales1. Gemeenschapscentrum de Kriekelaar2. Kind en Preventie3. FZOvl4. ANV5. Federatie sociaal-cultureel werk6. Vluchtelingenwerk7. PICIUM8. FairFin9. Onderweg vzw10. Garance11. Centre d’animation en langue 12. Eyad Maison de la Turquie et école des devoirs13. Centre pédagogique Paroles14. Inser’Action aide à l’étude15. Dialogue Afrique Europe16. Apprenti-sage asbl école de devoirs17. Espace P asbl Aide à la Prostitution18. Transitwijk asbl19. Sima asbl Aide à l’étude20. Molenbeek Formation21. Solidarité Savoir22. Foyer Dar al Amal23. FIJ asbl24. ADT Quart-Monde25. Foyer Koekelbergeois26. For’ J Maison des Jeunes27. JES28. Foyer asbl29. Agence Locale Emploi30. Vluchtelingenwerk31. Lokaal Dienstencentrum de Harmonie32. Armée du Salut asbl33. Le Toucan asbl34. Fobagra35. CAW36. Centre d‘information Kurde37. Le piment asbl38. Oxfam asbl39. Atouts Jeunes40. Samenlevingsopbouw41. Brusselleer vzw enseignement fondamental pour adultes42. BON intégration civique43. Maison d’accueil L’Ilot asbl44. La Rue

L. Centres Médicaux1. Swinnen J. asbl2. Va.d.3. Brusselse Huisartsen Kring4. Centre médicale maritime5. Uilenspiegel6. Pfsm Opgg asbl7. Médecine du Travail8. Hospice Pachéco9. Club Antonin Artaud asbl10. D’ici et d’Ailleurs11. Médecine Pour Le Peuple12. Ex-aequo

M. Administrations et Services Publics1. Vereniging van Vlaamse Steden en Gemeenten2. Banque Sécurité Sociale3. Magic PEIG4. Adm locale5. Service d’aide à la réussite scolaire6. Covent Garden SPF8. SPF9. Vlaamse Overheid10. Mininstères Fédération Wallonie Bruxelles11. Caserne Petit-Chateau accueil des immigrés12. Maison Communale de Molenbeek13. Maison de la culture et de la cohésion sociale de Molenbeek14. CPAS Numéro général

N. Bibliothèques1. Bibliothèque néerlandophone de Koekelberg2. Bibliothèque francophone communale de Molenbeek3. Bibliothèque ZEP4. Brusselse bibs

O. Associations environementales1. P. Melon conseiller en économie d’energie2. GoodPlanet Be3. WWF4. urban agroculture Rooftop garden5. Union Internat. des Trans publics6. Sea Alarm7. Mains Unies8. IE Envi Policy

P. Nid d’entreprises1. La Lustrerie2. Unizo3. Centre d’Entreprise4. Centre Dansaert

Q. Espaces d’expositionQ1. Tour et Taxi A�ordable Art Fair Foire du Livre

R. Artistes1. N. Hill Photogaphe2. Fanfare Jour de Fête3. Dann Photographe4. K S Jacoba

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Sdralevich T.Hybrid

Van de Velde T.

K-nal

A. Galleries d’art1. FDC Satellite2. Sans Titre3. Gallerie van der Mieden4. Jan Mot5. NOMAD6. Tulips & Roses7. Crown gallerie8. Aliceday9. A.L.I.C.E. gallery10. E. Platteau gallerie11. Gallerie Greta Meert12. gallerie Le Kabinet13. TAG city gall.14. Gallerie Goossens15. La gallerie16. Good Friday 17. Dépendance gallerie

B. Centres d’Art Plastique1. iMAL Center for digital cultures and technology2. Etablissement d’en face Projects3. Argos center

C. Ateliers de Création1. FOAM2. OKNO Organisatie voor kunst en mediatechnologie3. LAB[au] /MediaRuimte Laboratory for architecture and urbanism

D. Associations Culturelles1. Kunst in Huis2. Jekino Promotion de l’Art pour Enfant3. Art Basics for Children4. Ecole de Cirque5. Global Board of Contemporary Art6. BKO7. Musée du Point de Vue8. Centre Galego pour la Promotion de la culture Galicienne9. O�ce d’Art contemporain10. Bx Art asbl11. Tout asbl12. Alex & Flo dance Co Ecole de danse13. Conseil de la Musique14. Needcompany vzw15. Hooy Kaye Museum Art asiatique

E. Centres Culturels1. Centre sportif et culturel Pole Nord2. De Vaartkapoen3. De Markten

F. Industries culturelles1. Moslim TV en radio2. expone3. Corridor4. Finn5. Balthasar Vzw6. Le pat webdesign7. Playtime8. enclume9. SIGN*10. Dr Film11. Alycon12. Anouk & co13. Kidnap your designer14. Imagino Creative & Comm15. Josworld16. Music Shock Producteur musical

G. Centres confessionnels1. Eglise internationale de Bruxelles2. Mosquée El Mouahidine3. Mosquée Zaouyia4. Mosquée Arrahma5. Maison du devoir et du culte musulman6. Mosquée Al Aziz7. Mosquée Camii Yaptima Ve8. Eglise orthodoxe roumaine St Nicolas 9. Mosquée Al Ansar10. Eglise St Remi11. Mosquée Arafat12. CUPEI Centre Universitaire Protestant d’Etudes Interculturelles13. Eglise St Jean et Nicolas14. Eglise St Roch15. Mosqué Badr16. Mosquée Mevlana17. Mosquée Al Moslimine18. Mosquée El Moutakine19. Darul Ulum Camia Islamia20. Eglise St Jean-Baptiste21. Centre islamique pakistanais22. Mosquée El-Mostakbel23. Mosquée Omar Ben Khatab24. Mosquée Hamza25. Mosqué Yougoslave

H. Ecoles1. Ecole Tivoli2. Ecole de l’Eclusier3. Ecole Allée verte4. Ecole 85. Ecole Klavertjevier6. Ecole Emeraude7. Ecole Oscar Bossaert8. Ecole A. Swartenbroeks9. Ecole de l’Héliport10. Ecole de l’Héliport11. Ecole 312. Ecole St Michel13. Ecole St Gabriel14. Ecole Les Tournesols15. Ecole Arc-en-ciel16. Ecole St-Ursule17. Ecole K. Freinet18. Ecole Maria Boodschap19. Ecole La Clé20. Ecole du canal et Institut Bischo�sheim21. Institut Bischo�sheim22. Ecole La Cité des enfants

I. Musées1. La Fonderie Musée de l’Industrie

J. Arts du spectacle1. Brussels Operettetheater2. Magic Land theatre3. Magasin 4 salle de concert de bénévole4. Kaaitheater5. La Bellone centre des Art du spectacle6. Le Jardin de ma soeur Théatre7. Bronks Théatre Jeunesse8. Salles de répétition musicale alternative9. Koninklijke Vlaamse Schouwburg

K. Associations sociales1. Gemeenschapscentrum de Kriekelaar2. Kind en Preventie3. FZOvl4. ANV5. Federatie sociaal-cultureel werk6. Vluchtelingenwerk7. PICIUM8. FairFin9. Onderweg vzw10. Garance11. Centre d’animation en langue 12. Eyad Maison de la Turquie et école des devoirs13. Centre pédagogique Paroles14. Inser’Action aide à l’étude15. Dialogue Afrique Europe16. Apprenti-sage asbl école de devoirs17. Espace P asbl Aide à la Prostitution18. Transitwijk asbl19. Sima asbl Aide à l’étude20. Molenbeek Formation21. Solidarité Savoir22. Foyer Dar al Amal23. FIJ asbl24. ADT Quart-Monde25. Foyer Koekelbergeois26. For’ J Maison des Jeunes27. JES28. Foyer asbl29. Agence Locale Emploi30. Vluchtelingenwerk31. Lokaal Dienstencentrum de Harmonie32. Armée du Salut asbl33. Le Toucan asbl34. Fobagra35. CAW36. Centre d‘information Kurde37. Le piment asbl38. Oxfam asbl39. Atouts Jeunes40. Samenlevingsopbouw41. Brusselleer vzw enseignement fondamental pour adultes42. BON intégration civique43. Maison d’accueil L’Ilot asbl44. La Rue

L. Centres Médicaux1. Swinnen J. asbl2. Va.d.3. Brusselse Huisartsen Kring4. Centre médicale maritime5. Uilenspiegel6. Pfsm Opgg asbl7. Médecine du Travail8. Hospice Pachéco9. Club Antonin Artaud asbl10. D’ici et d’Ailleurs11. Médecine Pour Le Peuple12. Ex-aequo

M. Administrations et Services Publics1. Vereniging van Vlaamse Steden en Gemeenten2. Banque Sécurité Sociale3. Magic PEIG4. Adm locale5. Service d’aide à la réussite scolaire6. Covent Garden SPF8. SPF9. Vlaamse Overheid10. Mininstères Fédération Wallonie Bruxelles11. Caserne Petit-Chateau accueil des immigrés12. Maison Communale de Molenbeek13. Maison de la culture et de la cohésion sociale de Molenbeek14. CPAS Numéro général

N. Bibliothèques1. Bibliothèque néerlandophone de Koekelberg2. Bibliothèque francophone communale de Molenbeek3. Bibliothèque ZEP4. Brusselse bibs

O. Associations environementales1. P. Melon conseiller en économie d’energie2. GoodPlanet Be3. WWF4. urban agroculture Rooftop garden5. Union Internat. des Trans publics6. Sea Alarm7. Mains Unies8. IE Envi Policy

P. Nid d’entreprises1. La Lustrerie2. Unizo3. Centre d’Entreprise4. Centre Dansaert

Q. Espaces d’expositionQ1. Tour et Taxi A�ordable Art Fair Foire du Livre

R. Artistes1. N. Hill Photogaphe2. Fanfare Jour de Fête3. Dann Photographe4. K S Jacoba

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appropriation

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résidence d’artiste

Workshops

Alice gallery

conseils

hébergement d’entreprises

assistance admin.

centre Dansaert

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cours d’orientation sociale

info s/ participation socialebut personnel

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la Minoterie

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commune de Molenbeek


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Bibliothèque communale Fr

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La Goutte d’huile

Communauté locale

Primo arrivants

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Communauté locale

conservation d’oeuvre digitale

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Werktank

Membres

équipe internationale

COCOF et FWB

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Vlaamse gemeenschapUE

sponsors privés

résidence d’artistes

ateliers créatifs

Nocturnes des muséesexposition permanente

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La Fonderiecat A

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soutien scolaire

école de devoir

aide aux locataires

droit à la propriétéaccès à la propriété

conseil à l’écorénovation

éducation permanente

groupe d’alphabétisation

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personnels

Min. régional par l’insertion

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Min. de l’énergie

Rénovation urbaine

COCOF

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Commune de Molenbeek


Espace P

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planning familliaux

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festivals et conférences

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COCOF


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La Minoterie ArgosLa Fonderie

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Espace Pcentre Dansaert

Détermination des besoins

Nous avons effectué une série d’entretiens avec certains acteurs du monde associatif afin de faire l’inventaire des besoins de ces asso-ciations et des liens qu’elles souhaiteraient créer avec un musée d’art moderne et contem-porain. Nous avons ainsi eu l’occasion d’inter-roger:A.L.I.C.E / gallerie d’artiMAL / centre d’artARGOS / centre d’artFOaM / atelier de création

La Rue / association socioculturelleDe Markten / centre culturelSign* / société de designLa Fonderie / muséeMagasin 4 / salle de concertMaison de la culture et de la cohésion sociale de MolenbeekBON /service public d’intégration civiqueBibliothèque communale néerlandophone de Mo-lenbeekBibliothèque communale francophone de Molen-beekla Minoterie / centre d’entreprise et guichet d’éco-nomie localeEspace P / association sociale

Nous avons également réalisé un film d’un quart d’heure à partir des interviews filmées de Guido Vanderhulst, Amet Gjanaj et Rolf Qua-ghebeur, en synthétisant leur propos. La trans-cription des interviews est en annexe.

21

Guido VanderhulstFondateur de l’asbl La Rue et du musée La FonderieAncien Président du Conseil des Musées bruxel-lois

Rolf QuaghebeurDirecteur général du Centre d’Art & Média Argos

Amet GjanajResponsable du Guichet d’Economie local de MolenbeekDéputé francophone bruxellois PS

22

Cette visibilisation, en tissant des liens virtuels et factuels entre les associations, leurs permet également de mieux fonctionner en réseau tout en gardant leur autonomie et donc leur flexi-bilité dans la société connexioniste actuelle. Etre connecté, être en réseau permet en effet aux associations d’être plus résilientes. D’autre part, cette visibilisation replace le contexte lo-cal au centre de la construction du projet mu-séal.

Pour gérer la diffusion de la médiation et la monstration dans les lieux des associations par un ensemble de dispositifs de type mu-sée mobile, on a besoin d’une infrastructure technique, principalement de gestion de la collection (acquisition, conservation) et de re-cherche, sur le modèle initial du FRAC français. Le projet nécessite également une plateforme en ligne opérant la publicité des différentes as-sociations qui prennent part au réseau et des différentes expositions organisées.

Nous sommes intimement convaincues qu’une sensibilisation à l’art permet de créer un envi-ronnement créatif et de débat propice à l’in-vention, à une responsabilisation et à une prise en main de la population. Pensant les institu-tions culturelles inclusives comme un généra-teur potentiel de régénération urbaine dans la-quelle le monde associatif est amené à prendre un rôle important, le chômage observé peut être compris comme un atout pour le déve-loppement d’une économie alternative et d’un autre modèle de société, associatif plus que marchand, basé sur le réseau associatif.

Notre ambition est de porter, avec un dispo-sitif muséal alternatif, une image novatrice de Bruxelles sur la scène internationale en met-tant en exergue la multiplicité des visages de la ville et en visibilisant ce qui la particularise: son réseau associatif. Cette visibilisation s’effectue à travers la diffusion, dans les différents lieux occupés par le réseau associatif, d’une partie des fonctions muséales, à savoir, la médiation et la monstration, permettant ainsi le passage du public traditionnel de l’art à un public élargi.Certaines de ces associations développent déjà actuellement, pour atteindre leurs objec-tifs, des activités culturelles et des liens avec le monde de l’art. Mais, dans le scénario qui nous occupe, ces associations assureraient la médiation des œuvres de la collection d’art moderne des MRBAB ainsi que de la future collection d’art contemporain. Il ne s’agit plus d’amener un certain public au musée mais d’amener le musée à un public élargi.

Public traditionnel de l’art

Autres

Autres

Public traditionnel de l’art se déplacant

Public traditionnel de l’art perdu

Public des associations

Elargissement du publicprévisions

Attitude


Autres

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Cultivé en retrait

Cultivé classique

Cultivé progressiste

Hédoniste

Eloigné culturel

Amoureux de l’Art

* HANQUINET L. (2014) Du musée aux pratiques culturelles, Bruxelles, ULB.

*


Autres

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Cultivé en retrait

Cultivé classique

Cultivé progressiste

Hédoniste

Eloigné culturel

Amoureux de l’Art

* HANQUINET L. (2014) Du musée aux pratiques culturelles, Bruxelles, ULB.

*

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I Fonds Régionaux d’Art Contempo-rainLes Fonds Régionaux d’Art Contemporain (FRAC) ont été initiés en 1981 dans le cadre des politiques de décentralisation culturelle. Complémentaires aux collections des musées, aux centres d’art, aux écoles d’art et aux ini-tiatives privées, les FRAC sont des supports logistiques à la conservation d’une collection et à la gestion de l’itinérance, de la diffusion hors les murs comme “point de référence et de rayonnement pour une action territoriale” ré-gionale. Les FRAC sont ainsi intervenus dans des lieux non dédiés à la présentation de l’art. Si leur but premier est de collaborer avec les acteurs culturels, éducatifs et associatifs de leur région pour la diffusion afin de toucher “de nouveaux publics par des actions de médiation appropriées”, notamment des publics éloignés de l’offre culturelle, les FRAC ont tendance maintenant à être instrumentalisés par le mi-lieu artistique pour soutenir la création régio-nale par l’acquisition ou la production d’oeuvre d’art, peut-être aux dépens de cet élargisse-ment du public. source: Plateforme, Les collections des Fonds Régionaux d’art contemporain. http://www.lescollectionsdesfrac.fr/ [1/12/2014]

II Historique des musées itinérantsGratuits afin d’abolir la relation entre argent et culture, les premiers musées itinérants sont développés dans les années 1950 pour une population défavorisée afin de les aider à ac-céder aux champs du savoir, parant ainsi au manque d’édifices éducatifs et sociaux. Fonc-

tionnels avant tout, ces premiers musées iti-nérants prennent la forme contraignante des semi-remorques destinées aux transports commerciaux. La muséographie que permet ce dispositif étant réduite par un espace cen-tral étroit et des vitrines exiguës notamment, certaines transformations seront envisagées au fil du temps pour augmenter la largeur des camions en ajoutant des panneaux dépliables et détachables ou par des dispositifs télesco-piques.Aujourd’hui, le concept de musée itinérant a souvent été repris pour des projets très média-tisés destinés à un public d’initiés. Mais, paral-lèlement à la prolifération de ce type de musée itinérant, des structures aux objectifs éducatifs et sociaux similaires à ceux des années 1950 continuent à se développer. Ces nouveaux mu-sées itinérants ont développé l’outil des « mu-sées-valise », constitué d’un coffre contenant des objets authentiques prêtés par des mu-sées, afin de laisser une trace de leur passage. Ces musées sont également depuis quelques années l’objet d’expérimentations architectu-rales afin de dépoussiérer l’image des musées itinérants, d’attirer le regard et d’inviter le visi-teur à faire le premier pas par curiosité. Les institutions itinérantes ne sont en réali-té pas des musées au sens premier du terme puisqu’elles ne se préoccupent que de trois fonctions muséales à savoir l’acquisition, la conservation et la monstration, et négligent la recherche. C’est pourquoi les musées itiné-rants travaillent toujours en collaboration avec des musées fixes ou des fonds.source: DURAND, Nadège (2013) Les musées itinérants actuels. Trois études de cas: le chanel mobile art, le centre Pompidou mobile, le Mumo. Université de Liège, mémoire en muséologie (Dir: Prof. P-J Foulon).

Centre Pompidou mobile (© La Gazette Nord Pas de Calais)

Travelling Trailside Museum du Museum of Natural History de Cleveland

(© UNESCO)

Analyses complémen-taires

24

oui

Chanel Mobile ArtArchitecte : Zaha HadidSurface d’exposition : 720m2 Parcours : 6 étapes de 2 mois entre 2008 et 2010Contenu : Installations, photographies, vidéos et sculptureArtistes : Commande spécifique auprès de ± 20 artistes contemporains

Centre Pompidou MobileArchitecte : Patrick BouchainSurface d’expostion : 650m2 Parcours : 6 étapes de 4 mois entre 2011 et 2013Contenu : Peinture, sculpture et vidéoArtistes : Œuvres sur Musée National d’Art Mod-erne de Paris et FRAC

MuMoArchitecte : Adam KalkinSurface d’expostion : 45m2 Parcours : 8000 km, 60 écoles à travers le monde entre 2011 et 2012Contenu : Peinture, sculpture, vidéo, photogra-phie, installation, design, livre d’artArtistes : Commande spécifique auprès de 15 artistes contemporains

Musée passagerArchitecte : Philippe RizzottiSurface : 150 m2 216m2Parcours : 25 villes d’Ile-de-France en 15 jours entre 2014 et 2017Contenu : arts plastiques, performance, musiqueArtistes : Une trentaine d’œuvre adosse jeune gé-nération et artistes de stature internationale.

ProjetMusées mobiles d’Art Moderne et Contemporain de Bruxelles

support adapté

salle d’accueil

origine de la collection

Exposition Conservation

préservation sécurité infos pertinentes

Médiation

animation pédagogique

participation locale

événementiali-sation

barres métalliques

caissons-cimaises

adaptation des oeuvres à l’architecture

caissons-cimaises

oui

oui

oui

non

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Commande spécifique

Réserve du Musée National d’Art Moderne et FRAC local


Collection Moderne et Contemporaine du Musée Royaux des Beaux-Arts

SurélévationVisibilisation par néonsIsolation thermique des parois

Adéquation des matériaux de l’oeuvreStores noirs, bâches et persi-ennes

caissons-cimaises

caissons-cimaises

Alarme mouvement et incendie

Alarme mouvement et incendieFormation des pompiers lo-caux

Alarme incendieConteneur fermé inacces-sible


non

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éveil artistique plus que de l’éducation

non

oui

oui

oui

Les associations locales prennent en charge la médiation à l’aide des informations fournies par l’équipe du musée.

oui oui

non

ouiDétonateur culturelorganisation de par-cours d’artistes, concerts, etc par les acteurs locaux

non

ouiConstruction participative, interactions et détonateur culturel

non

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ouiSpectacularisa-tion de la mise en place

Comparatif de musées mobiles

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Chanel Mobile ArtArchitecte : Zaha HadidSurface d’exposition : 720m2 Parcours : 6 étapes de 2 mois entre 2008 et 2010Contenu : Installations, photographies, vidéos et sculptureArtistes : Commande spécifique auprès de ± 20 artistes contemporains

Centre Pompidou MobileArchitecte : Patrick BouchainSurface d’expostion : 650m2 Parcours : 6 étapes de 4 mois entre 2011 et 2013Contenu : Peinture, sculpture et vidéoArtistes : Œuvres sur Musée National d’Art Mod-erne de Paris et FRAC

MuMoArchitecte : Adam KalkinSurface d’expostion : 45m2 Parcours : 8000 km, 60 écoles à travers le monde entre 2011 et 2012Contenu : Peinture, sculpture, vidéo, photogra-phie, installation, design, livre d’artArtistes : Commande spécifique auprès de 15 artistes contemporains

Musée passagerArchitecte : Philippe RizzottiSurface : 150 m2 216m2Parcours : 25 villes d’Ile-de-France en 15 jours entre 2014 et 2017Contenu : arts plastiques, performance, musiqueArtistes : Une trentaine d’œuvre adosse jeune gé-nération et artistes de stature internationale.

ProjetMusées mobiles d’Art Moderne et Contemporain de Bruxelles

support adapté

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origine de la collection

Exposition Conservation

préservation sécurité infos pertinentes

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participation locale

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adaptation des oeuvres à l’architecture

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Réserve du Musée National d’Art Moderne et FRAC local


Collection Moderne et Contemporaine du Musée Royaux des Beaux-Arts

SurélévationVisibilisation par néonsIsolation thermique des parois

Adéquation des matériaux de l’oeuvreStores noirs, bâches et persi-ennes

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caissons-cimaises

Alarme mouvement et incendie


Alarme incendieConteneur fermé inacces-sible


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éveil artistique plus que de l’éducation

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Les associations locales prennent en charge la médiation à l’aide des informations fournies par l’équipe du musée.

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ouiDétonateur culturelorganisation de par-cours d’artistes, concerts, etc par les acteurs locaux

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ouiConstruction participative, interactions et détonateur culturel

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ouiSpectacularisa-tion de la mise en place

Comparatif de musées mobilesComparatif de musées mobiles

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I Philosophie générale

Le choix du dispositif de monstration - mu-sée mobile ou musée valise - dépend du projet curatorial de l’association accueillant l’œuvre en terme de temporalité longue ou courte, de la valeur économique des œuvres en jeu, ain-si que de la spatialité et l’accessibilité du lieu d’accueil. Pour former ce projet curatorial, l’association travaille en collaboration avec l’équipe pédagogique du Fond afin de monter une exposition dans laquelle la ou les œuvres

Projet

Acteurs associatifs

Equipepédagogique

Projet curatorial(choix contextuel des oeuvres, ...)

Temporalité?courte longue

espace ext. disponible?

accessibilité?

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musée mobileavec caison-cimaise

valeur économique

musée-valiseavec

caison-cimaise

musée-valisesimple

accrochage

pas chèrechère

Evenement de lancement?

FIN

non

espace ext. disponible?

accessibilité?

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font références au lieu ou sont mises en réso-nance avec le projet de l’association et son pu-blic afin de créer une identification personnelle à même de créer un espace de discussion. Dans ce but, l’équipe pédagogique du Fond met à disposition des acteurs des associations des fiches pédagogiques pour chaque œuvre. Les associations s’engagent quant à elles à as-surer la publicité de l’événement.

Si les dispositifs de musée mobile nécessités par le principe de diffusion établi s’inscrivent clairement dans la tradition des musées iti-nérants à buts sociaux et éducatifs, ils s’en détachent néanmoins en ce qui concerne les notions de mobilité ou d’itinérance. Un mu-sée itinérant se définit comme un musée, ne développant pas la fonction d’étude, qui ne dispose pas de résidence fixe et qui voyage pour remplir sa fonction. Ils se déplacent via un itinéraire précis, avec des arrêts program-més et selon un horaire fixe (DURAND 2013). Si la notion d’errance et d’instabilité, contenue dans la notion de mobilité pensé comme dé-placement, ne peut pas non plus s’appliquer au dispositif envisagé, nous choisirons néan-moins ce terme pour des raisons d’ordre mar-keting mais également en faisant référence aux recherches théoriques contemporaines sur la mobilité. Distincte des simples déplacements et de la motilité, donc la capacité des acteurs à adapter leur modes de déplacement au mode de vie souhaité dans un contexte changeant, la mobilité, elle, se définit comme une capaci-té de changement et d’évolution, une forme de plasticité (KAUFMANN, 2014). Cette définition correspond aux enjeux du dispositif demandé, qui doit adapter sa forme et son contenu au contexte spatial et social chaque fois différent des associations d’accueil.

30

6 648 m2

326 m2

16 047 m223 021 m2

-> 230 logements

surf. capable3* 8 866 m2

26 596 m2

surf. capable3*326 m2

978 m2

34 224 m2

-> 342 logements

Halles 16 047 m2

Argos 1630 m2

Fond ArtCoMo 11 858 m2

Plateaux à louer 4338 m2

Bâtiment de bureaux 6648 m2

Cafétériat 326 m2

6 648 m2

Vente

11 858 m2

2500€ /m2

-> 30 millions €

Economie du projet

Vente -> 70 millions €

-> 40 millions €

Fonctionnement

Revenus locatifs

Travaux

La fonction du Fond est (1) la gestion de la col-lection au niveau des acquisitions, au niveau de sa conservation, de sa préservation, et éga-lement (2) la gestion de son prêt aux collectivi-tés locales. Le Fond prendra place au sein du bâtiment Citroën. Il participera d’une communalisation des équipements au sein de l’îlot avec notam-ment le Kaai Theatre, Argos et les institutions prennant place dans les étages supérieurs. Le vocabulaire architectonique s’inspirera des ateliers du garage. Les matérialités brutes y seront privilégiés de manière à répondre à ce patrimoine industriel. La rénovation de ce bâ-timent fera l’objet d’une économie de moyen au profit de spatialités claires et de circulations faciles. L’organisation intérieure se basera sur la trame existante du bâtiment. La partie du fond consacrée aux oeuvres doit être d’abord pensée comme un espace de flux qui doit être parfaitement géré, et ce notamment au niveau de la salle de transit. Au niveau de l’écriture architecturale, elle reprendra le sytème de grilles existantes dans le garage et retravaillera le maillage selon la fonction de séparation ou d’accrochage de la grille.

Le projet économique est basé sur l’hypothèse de la vente des ateliers de l’actuel garage ainsi que du batiment de bureaux et la cafétériat et sur la location des étages supérieurs de la halle d’exposition ainsi que de la salle polyvalente.

Le bâtiment fournira un support aux étudiants, aux artistes et aux populations locales en pro-posant une bibliothèque spécialisée et une ar-tothèque. Il accueillera également en son sein le centre d’art Argos qui proposera la visite de deux salles d’expositions temporaires sur l’art vidéo. Une attention toute particulière sera également portée par les architectes à maté-rialiser cette ouverture par une transparence au niveau du rez-de-chaussée. Ainsi, le hall d’entrée doit permettre d’embrasser du regard toutes les fonctions publiques offertes par le bâtiment. Les entrées publiques seront donc dessinées comme des espaces accueillants avec une visibilité moyenne sur l’espace pu-blic. Cette accessibilité s’adresse en effet à un public de chercheurs, d’artistes et aux popu-lations locales s’investissant dans les projets et non au public traditionnel de l’art, dont les touristes.

31

Ambiance sonore

Kaai Theatre

Argos

Fond d’Art Moderne & Contemporain

Escaliers

Ascenseurs

Rampes

Communalisation des Equipements

32

L’ouverture au public se manifestera aussi par l’accessibilité donnée au magasin de conser-vation aux acteurs des associations et aux pe-tits groupes afin de faciliter les choix curato-riaux et de permettre la visibilité de la collection entière. Le magasin de conservation sera donc dessiné avec des circulations plus larges afin de permettre ces visites et accessible depuis les cellules du service de prêt aux collectivités.

original

grille régulière aérée

grille régulière verticale

grille régulière verticale doublée

grille régulière horizontale tressée

grille irrégulière horizontale tressée

public

oeuvre

personnel

public - séparation

oeuvre - séparation

personnel - séparation

public - accrochage

oeuvre - accrochage

Nouvelle conjugaison des grilles d’accrochage et de séparation

Les grilles existantes

33

revêtement de sol: liègeamortisseur de choc

rayonnages mobiles50% d’économie de place

Collection 7639 oeuvres0.05 m2/oeuvre--> 381.95 m2

oeuvres organiquessensibilité à la lumière

oeuvres inorganiques (métal, pierre, terre cuite, ...)insensibilité à la lumière

--> directement visible depuis la passerelle à travers une vitre

18° < T° < 23°47% < HR < 53 %

(variation < 2%/jour)

rayonnages mobiles avec dos grille 343m2

emplacement libre 240m2

rayonnages �xes 458m2

grille 52m2

circulation principale 262m2

Total: 1355 m2équivalent 1700m2

34 000 oeuvres

0

10000

20000

30000

40000

vitrage teintéprotection anti-UV mais éclairage naturel

tiroirs à papier et vitrine

Magasin de conservation visitable (associations et groupes)

(bois, peinture) sensibilité à la lumière

(papier, aquarelle, pastels, coton, laine, ivoir) grande sensibilité à la lumière(photographie, soie, papier de faible qualité) extrême sensibilité à la lumière

dont 741 inorganiques insensibilité à la lumière

3 oeuvres / m2

en moyenne

Composition de la collection d’art moderne des MRBAB

Composition de la collection d’art contemporain des MRBABprévisions sur base de la collection des Fracs français.

photographie

Autres: musique, littérature, architecture intérieure, arts du spectacle, certi�cat, collage, commande publique A.P., sculpture modulaire, sculpture monumentale.

dessin

peinture

oeuvre en 3D

sculpture

estampe

nouveaux médias

publication, livre, reliure

architecture

objet/ design

design graphique

reproduction photomécanique

mixte

objet

sans domaine déterminé

oeuvre textile

sans domaine

cinéma

a�che 488

oeuvre sur papier 2281

peinture 3311

photo 53

sculpture 1506

34

Entrée publique

Hall

Cafétariat Cuisine

Surveillance

Stock

StockSalle

polyvalente

Auditorium

Argos

administrationsalles d’expo

Vidéothèque

Livraisons

Accueil

Réunion

DirectionSecrétariatgénéral

Archives

Secrétariat Collection

Responsable Collection Comptabilité

Cellule acquisition

Artothèque

consultation recherche

Centre de recherche

Bibliothèque spécialisée

Services de Prêt aux

collectivités

WCSalle de groupes

Secrétariat du prêt

Responsable Prêt

équipe pédagogique

réunion

relations exterieures

webmaster portail

cellule monstration

cellule comm’

Reprographie et labo photo

CatalogageReception des acquisitions,

Magasin de di�usionEntrée de service

Entrée personnel

ScénographieMontage expo

Vestiaire

Sanitaire

Locaux d’entretien

Salle de repos cuisine

Atelier métal

Atelier bois

Atelier peintureConciergerie

Atelier multimédia

Atelier textile

Atelier éclairages

Atelier de maintenance

Salle de transit

Parking musées mobiles

Entrée camion

Stock mobilier

WC

WC

Magasin de conservation- Collection conservation

multimédia

Ateliers de restauration

PhotocopieStock

Bureaux partagés

cellule éducation

Sanitairedouche

Locaux techniques

Stockage déchets

Zone de charge et décharge

Livraisons

public

interne

fonction muséale

fonction annexeOrganigramme du Fond d’Art Moderne et Contemporain de Bruxelles

circulations public oeuvre personnel

35

Entrée publique

Hall

Cafétariat Cuisine

Surveillance

Stock

StockSalle

polyvalente

Auditorium

Argos

administrationsalles d’expo

Vidéothèque

Livraisons

Accueil

Réunion

DirectionSecrétariatgénéral

Archives

Secrétariat Collection

Responsable Collection Comptabilité

Cellule acquisition

Artothèque

consultation recherche

Centre de recherche

Bibliothèque spécialisée

Services de Prêt aux

collectivités

WCSalle de groupes

Secrétariat du prêt

Responsable Prêt

équipe pédagogique

réunion

relations exterieures

webmaster portail

cellule monstration

cellule comm’

Reprographie et labo photo

CatalogageReception des acquisitions,

Magasin de di�usionEntrée de service

Entrée personnel

ScénographieMontage expo

Vestiaire

Sanitaire

Locaux d’entretien

Salle de repos cuisine

Atelier métal

Atelier bois

Atelier peintureConciergerie

Atelier multimédia

Atelier textile

Atelier éclairages

Atelier de maintenance

Salle de transit

Parking musées mobiles

Entrée camion

Stock mobilier

WC

WC

Magasin de conservation- Collection conservation

multimédia

Ateliers de restauration

PhotocopieStock

Bureaux partagés

cellule éducation

Sanitairedouche

Locaux techniques

Stockage déchets

Zone de charge et décharge

Livraisons

public

interne

fonction muséale

fonction annexeOrganigramme du Fond d’Art Moderne et Contemporain de Bruxelles

circulations public oeuvre personnel

37

L’espace d’exposition temporaire

38

Accessibilité des associationsde di�usion des musées mobiles

Espace vert

Implantation potentielle de musée mobile

Implantation du fond

Associations

Trajet potentiel

Implantation d’association permettant un musée mobile

Implantation d’association permettant un musée-valise


Espace vert



Associations

Trajet potentiel



Le depôt accessible © Filip Dujardin

Le MAS (Museum Aan de Stroom) possède un dépôt abritant environ 180.000 pièces de collection sur les 470.000

pièces que compte le musée. Il a pris l’option de rendre ce dépôt accessible au public pour lui

permettre de pénétrer dans les coulisses de l’institution. Les objets non exposés du MAS sont ainsi présentés derrière une paroi vitrée en une

installation unique en son genre.

Le Monument Cuisine est une sculpture mobile qui peut se montrer sous deux formes. La partie en zinc peut en effet se transformer en un espace publique par l’adjonction d’une bulle pneumatique qui se transforme en un espace collectif temporaire. La sculpture a accueilli différent programmes en différents endroits, incluant un banquet, une conférence, un cinéma, un concert, un bal et un match de boxe.

Raumlabor (Jan Liesegang, Matthias Rick), Das Küchenmonument, 2006, Berlin, Duisburg

Le caisson-cimaise est un dis-positif permettant de déplacer

des oeuvres d’art et de les exposer au sein d’un même

dispositif de préservation. Il est constitué d’une boîte percée d’une vitre blindée derrière laquelle est placé

l’oeuvre. Une paroi amovible sur le

côté permet à une personne de rentrer pour disposer les

oeuvres. Ce dispositif est pourvu

d’un éclairage intérieur, d’un système d’alarme et régule

automatiquement la tempéra-ture et l’hygrométrie.

Méthode de transport de l’oeuvre. Patrick Bou-chain, Caisson-Cimaise, 2011-2013 pour le Centre Pompidou Mobile.

39


Espace vert



Associations

Trajet potentiel



40

J-60 visite du fond et discussions

choix du dispositif curatorialchoix des œuvres

J-30 préparation de l'exposition

J-15 découverte du contexte des œuvres

J-15 ateliers créatifs

J -1 embarquement des œuvres dans le Musée MoBulle

Samedi 8 h 009 h 00 rdv pour la parade

10 h 0011 h 0012 h 00 gon�ement13 h 0014 h 0015 h 0016 h 0017 h 0018 h 0019 h 0020 h 0021 h 0022 h 0023 h 00

Dimanche 0 h 001 h 002 h 003 h 004 h 005 h 006 h 007 h 008 h 009 h 00

10 h 0011 h 0012 h 0013 h 0014 h 0015 h 0016 h 0017 h 0018 h 0019 h 0020 h 0021 h 0022 h 0023 h 00

Lundi 0 h 001 h 002 h 003 h 004 h 005 h 006 h 007 h 008 h 009 h 00

10 h 0011 h 0012 h 0013 h 0014 h 0015 h 0016 h 0017 h 0018 h 0019 h 0020 h 0021 h 0022 h 0023 h 00

Mardi 0 h 001 h 002 h 003 h 004 h 005 h 006 h 007 h 008 h 009 h 00

10 h 0011 h 0012 h 0013 h 0014 h 0015 h 0016 h 0017 h 0018 h 0019 h 0020 h 00 départ du Musée MoBulle

feedbackJ+15

confection des costumes pour la parade

discussions dans les écoles

J-7

J-40

J+5

réinterprétation des œuvresJ+…

désinstallation

ouverture au public

dégon�ement et pliage

animation lumineuse

animation lumineuse

visites scolaires

projection

visites scolaires

table ronde

ouverture au public

ouverture au public

ouverture au public

animation lumineuse

Parade-Bulles du Musée MoBulle dans le quartier

installation plancher et caisson-cimaise

nocturne

fête d'ouverture

ateliers de médiation

Temporalité de la rencontre

Rencontre magique avec une oeuvre

Rencontre avec l’association

Rencontre avec le quartier




Engagement pédagogique




II Temporalité de la Rencontre

41

J-60 visite du fond et discussions

choix du dispositif curatorialchoix des œuvres

J-30 préparation de l'exposition

J-15 découverte du contexte des œuvres

J-15 ateliers créatifs

J -1 embarquement des œuvres dans le Musée MoBulle

Samedi 8 h 009 h 00 rdv pour la parade

10 h 0011 h 0012 h 00 gon�ement13 h 0014 h 0015 h 0016 h 0017 h 0018 h 0019 h 0020 h 0021 h 0022 h 0023 h 00

Dimanche 0 h 001 h 002 h 003 h 004 h 005 h 006 h 007 h 008 h 009 h 00

10 h 0011 h 0012 h 0013 h 0014 h 0015 h 0016 h 0017 h 0018 h 0019 h 0020 h 0021 h 0022 h 0023 h 00

Lundi 0 h 001 h 002 h 003 h 004 h 005 h 006 h 007 h 008 h 009 h 00

10 h 0011 h 0012 h 0013 h 0014 h 0015 h 0016 h 0017 h 0018 h 0019 h 0020 h 0021 h 0022 h 0023 h 00

Mardi 0 h 001 h 002 h 003 h 004 h 005 h 006 h 007 h 008 h 009 h 00

10 h 0011 h 0012 h 0013 h 0014 h 0015 h 0016 h 0017 h 0018 h 0019 h 0020 h 00 départ du Musée MoBulle

feedbackJ+15

confection des costumes pour la parade

discussions dans les écoles

J-7

J-40

J+5

réinterprétation des œuvresJ+…

désinstallation

ouverture au public

dégon�ement et pliage

animation lumineuse

animation lumineuse

visites scolaires

projection

visites scolaires

table ronde

ouverture au public

ouverture au public

ouverture au public

animation lumineuse

Parade-Bulles du Musée MoBulle dans le quartier

installation plancher et caisson-cimaise

nocturne

fête d'ouverture

ateliers de médiation

Temporalité de la rencontre







Engagement pédagogique




42

Parade sur le thème de la bulle

Montage

43

Vernissage

Médiation

Animation lumineuse

Au niveau de l’esthétique du musée mobile, elle sera également, dans la veine des musées itinérants contemporains, l’objet d’une expéri-mentation architecturale afin de dépoussiérer l’image des musées itinérants, d’attirer le re-gard et d’inviter le visiteur à faire le premier pas par curiosité. Les potentialités plastiques des architectures gonflables et de sa transparence ont été explorées ainsi que l’articulation entre la partie automobile construite servant d’es-pace d’entrée et la partie gonflable.

Le transport et l’installation de l’œuvre font systématiquement l’objet d’une événementia-lité qui doit se percevoir dans le design des moyens de transport des œuvres et des petites architectures gonflables. Les acteurs locaux sont invités à participer, et à assister à l’événe-ment entourant le gonflage du musée mobile et le montage de l’exposition.

44

Musée MoBulle gon�ableAssemblage Complexe de Plastique

1. Tracer les hexagones et pentagones sur le polyéthylène 0.1mm granulé vierge. Laisser une bavette de +/- 8mm.

2. Découper les polgones et entailler les sommets.

3. Souder thermiquement les di�érents morceaux en respectant les tracés.

5. Réaliser un gabarit demi-sphérique en unalite comportant des 24 méridiens et 11 latitudes tous les 15 degrés.

6. Placer les bulles en polyéthylène sur le gabarit et tracer les lignes de jonction entre bulles.

7. Découper les bulles selon les lignes de jonction en laissant une bavette de 12mm.

8. Souder thermiquement les bulles entre elles.

9. Tracer et découper le plastique de la porte et du sol. Souder ce dernier à la paroi intérieure et à la porte.

12. Placer le plancher en bois à l’intérieure.

13. Réaliser une découpe ronde dans la paroi extérieure. Y �xer le tuyau d’arrivée d’air du ventilateur. Gon�er la double paroi à l’aide du ventilateur.

14. Percer des découpes rondes de 20mm de diamètre dans la paroi extérieure a�n de permettre l’évacuation de la surpression.

10. Faire de même pour la paroi extérieure.

11. Fixer radialement les �celles de parachute depuis les 14 points de jonction entre bulles jusqu’à la paroi intérieure.

4. Répéter l’opération pour les douze bulles et la paroi intérieure.

128,2116,64

84,9

113,9

113,5

113,9

64

68,6

64

114,

25

122,4

114,25

130,

71

138,8

7

130,71

84,5

84,5

84,5

29°

31°

29°

102°

103°

102°

96°

76°

78°

84°

74°

77°

78°

76°

Willy ANTHOONSsculpture cinétique orange1956

25 500 125 cm

45

3.00E-01

2.50E-01

2.00E-01

1.50E-01

1.00E-01

0.50E-01

0.00E+00

W/m

2 /nm

360nm 410nm 460nm 510nm 560nm 610nm 660nm 710nm 760nm

Longueur d’onde (nm)

oran

ge

roug

e

infr

arou

ge

jaun

e

vert

cyan

bleu

viol

et

ultr

avio

let

Mesure (intérieur maquette)Mesure de référence (mirror box)

pics arti�ciels dus aux néons de la mirror box

moins bonne restitution des rouges

Bonne restitution des couleursEtude de la répartition du spectre de la lumière

Bon éclairement

0%20

%40

%60

%80

%10

0%12

0%

72%

8196 lx

5938 lx

Conservation préventive

Monstration alternativecaisson-cimaise

Nord

distance minimum de sécurité

Utilisation du couvercle comme pare-soleil

verre feuilleté de qualité optique, anti-re�ets, anti-UV

Pierre ALECHINSKYMigration 1951114 x 147, huile sur toile

orientation des peintures face au nord pour éviter les ombres

similaire à un double vitrage

// Mise sous caisson au musée d’Orsay

verre feuilleté de qualité optique, anti-re�ets, anti-UV

feuille de polycarbonate

46

Thanks to

Pierre Pelgrims, Xavier Daumerie, Vincent Dauchot, Blaise Godefroid, APA team

Musées MoBulles Musea

tapis de danse laquéPVC simple face ultra-brillant, blanc 2 mm

lattage 3x3 cm

polyéthylène 0.1 mm granulé vierge

OSB 2 cm

25 500 125 cm

Articulation avec la camionnette

Plan structurel plancher

Zones pour la signalétique

Détail des �xation des tirants

rondelle PVC translucide semi-rigide de 8 cm de diamètre

écrou 3 mm

rondelle métallique 3 mm

polyéthylène percé

rondelle en caoutchouc de 15 mm de diamètre

rondelle métallique 3 mm

tige métallique de 3 mm pliée et �leté

cordelette 100% nylon noeud de chaise

intégration du ventilateur sous l’escalier

47

0

1

2

3

4

5

6

7

0 20 40 60 80 100120 160 200 240 280 320 360 400 440 480500520540560580600620640 900 1160

Simulation : Température resentie en plein soleil = (T° paroi intérieure + T° air) / 2

statiqueavec renouvellement d’air

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

1

99

197

295

393

491

589

687

785

883

981

1079

1177

1275

1373

1471

1569

1667

1765

1863

1961

2059

2157

2255

2353

2451

2549

2647

2745

2843

2941

3039

3137

3235

3333

3431

3529

3627

3725

3823

3921

4019

4117

4215

4313

4411

4509

4607

4705

4803

4901

4999

5097

5195

5293

5391

1

100

199

298

397

496

595

694

793

892

991

1090

1189

1288

1387

1486

1585

1684

1783

1882

1981

2080

2179

2278

2377

2476

2575

2674

2773

2872

2971

3070

3169

3268

3367

3466

3565

3664

3763

3862

3961

4060

4159

4258

4357

4456

4555

4654

4753

4852

4951

5050

5149

5248

5347

0

10

20

30

40

50

60

70

18°

27°

ventilation intensive

Zones de confort

étendues Givoni

chau�age solaire passif

1 oc

tobr

e

Simulation WUFI : Température de la paroi intérieure en plein soleil

réduire les pics de chaleur de 15°

Ventilation intensive de la double paroi

éviter les problèmes de condensationrafraîchir la paroi

réduire la sensation de chaleuréviter une mauvaise ventilation

réchau�er brièvement l’air en hiver

1 ju

illet

Section traversée et vitesse de l’air

0,309 m/s

0,224 m/s

0,773 m/s

Détail de la bouche de ventilation 1:5

5000 m3/h

Stratégie de confort thermique

bouche d’extraction PVC blanc

collier de serrage 90-120 mm

découpes radiale dans un cercle de 10 cm de diamètre

cylindre en polyéthylène de 40 cm de diamètre

�celle de nilon de 40 cm

III Développement technique d’un prototype

4801

-mar

s02

-mar

s03

-mar

s04

-mar

s05

-mar

srd

v M

iche

l Pro

vost

06

-mar

s07

-mar

s08

-mar

s09

-mar

svi

site

gar

age

citr

oën

10-m

ars

11-m

ars

12-m

ars

13-m

ars

14-m

ars

15-m

ars

16-m

ars

17-m

ars

18-m

ars

19-m

ars

20-m

ars

21-m

ars

22-m

ars

23-m

ars

24-m

ars

25-m

ars

26-m

ars

27-m

ars

28-m

ars

visi

te c

hant

ier B

PS22

29-m

ars

30-m

ars

31-m

ars

01-a

vr02

-avr

03-a

vr04

-avr

05-a

vr06

-avr

07-a

vr08

-avr

09-a

vr10

-avr

11-a

vr12

-avr

13-a

vr14

-avr

15-a

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-avr

17-a

vr18

-avr

19-a

vrrd

v Be

noit

Lett

elie

r20

-avr

21-a

vr22

-avr

23-a

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-avr

25-a

vrA

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russ

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26-a

vr27

-avr

28-a

vr29

-avr

rdv

Seba

stia

n M

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o-Va

cca

30-a

vr01

-mai

02-m

ai03

-mai

04-m

ai05

-mai

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Lars

De

Laet

06-m

ai07

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-mai

10-m

ai11

-mai

12-m

ai13

-mai

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-mai

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-mai

18-m

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-mai

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ai21

-mai

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-mai

24-m

ai25

-mai

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aird

v be

noit

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vrin

27-m

ai28

-mai

29-m

ai30

-mai

31-m

ai01

-juin

02-ju

in03

-juin

pré-

jury

04-ju

inrd

v pi

erre

Lar

auza

05-ju

in06

-juin

07-ju

in08

-juin

asse

mbl

age

peau

inté

rieur

09-ju

intr

acer

et d

écou

per s

ol e

t por

te10

-juin

11-ju

in12

-juin

13-ju

in14

-juin

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Prototype 1:1

développement en plan

250h de travail--> coût: 10 000€

apprentissage d’un logiciel de 3D adapté

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Ligne du temps du projet

Analyse inventive

Constat

Attitude

Interviews des associations

Programmation

Programmationarchitecturale

Esquisse Recherches

Travail en maquette

Calculs de résistance

Calculsthermiques

Apprentissage informatique

Détails

Dessins

Prototype

Interviews des associations

Réalisation

�nancement

Processus et étapes du projet

Gestion du projet

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Claire Pelgrims

APA & Patrice NeirinckIr.Michel Provost

Wolfgang Bregentzer Ir.Marijke MollaertIr.Lars De Laet

Ir.Rika Devos

Benoit Letellier

Rolf Quaghebeur

Guido Vanderhulst

Rhizome organique des acteurs du projet

Ir.Benoit Quevrin FAAST

Bernard DeprezSébastian Moreno-Vacca

Transitscape Cie

Kris Van Lathem

Ir.Bertrand Deroisy bbri.be

Suzanne Giovannini

Florentine Sieux

Vincent Dauchot

Xavier DaumeriePierre Pelgrims

Merci!

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Annexes

Interview de Guido Vanderhulst

Bonjour donc nous sommes le mercredi 5 no-vembre, nous sommes au sein du café la rue avec vous Guy Vanderhulst, donc vous êtes le fondateur de l’asbl LaRue, et du musée de la Fonderie, Comment est-ce que vous vous dé-cririez en quelques mots ? Dans Molenbeek ?

[…] Comment je dois me présenter moi ? Je suis sociologue de formation. […]Ma réflexion fon-damentale était comment associer les gens à un projet ? […] L’objectif était de proposer aux personnes, toute réalisation confondue ou pas, des lieux pour se rencontrer, des débats, une in-frastructure, un support, pour qu’ils arrivent à se prendre en charge. […] Et donc nous c’était vrai-ment responsabiliser, amener les gens à ce qu’ils sachent qu’ils sont compétents, qu’ils peuvent prendre en charge un devenir par rapport à eux, à la famille, à leur environnement, à leur milieu social,… et tout et tout. […] Et puis on s’est rendu compte que ça ne suffisait pas comme réflexion de fond, vouloir rassem-bler les gens pour décider des clubs et des trucs comme ça… Vu la structure sociale et le contexte culturel de la population de l’époque -,qui n’était pas l’immigration maghrébine comme nous connaissons aujourd’hui - , et bien, ce n’était pas évident du tout. Cette population avait comme seule richesse la mémoire, son savoir faire, ce qu’ils avaient fait dans l’industrie, dans le travail, dans des milieux où il n’y avait pas beaucoup d’autre qualification. Il n’y avait pas d’intellec-tuels par ici ! Et donc, assez rapidement, on s’est rendu compte qu’il fallait un projet. Et ce projet

s’est développé dans la Fonderie. […] On avait un crédit limité donc tout notre projet musée n’a pas pu se faire comme tel, on a du développer une partie qui est la partie du droite, qui s’appelle historiquement la halle des tourneurs. Les noms, c’est moi qui les ai donnés en rapport avec ce qui était avant et tout ce qui s’en suit… Et ils [le musée de la Fonderie] viennent d’inau-gurer une exposition permanente. Ce qui est ra-dicalement contre mon option à moi. Pour moi, la halle des tourneurs étaient une halle transi-toire. L’optique était de monter des animations, des expositions de toute sorte dans la ville. Et la halle était pour le montage. On pouvait très bien monter l’exposition là, mais le temps que ça fallait, et après on allait dans la gare du Midi, dans des maisons syndicales, dans des lieux, … pour être présent là où les choses se passent ! Mais amener les gens avec ces vieux réflexes des conservateurs de musée, d’amener les gens chez soi, sans être présent dans la ville, dans le contexte urbain, ce n’est pas l’optique que moi j’avais souhaitée. […]

Vous n’êtes pas contre l’idée en soi d’élargir la thématique du travail au travail actuel, des gens qui vivent à Molenbeek en ce moment ?

Bien au contraire. Mais il fallait justement être présent là où ça se passe aujourd’hui. Pas res-ter uniquement dans les pages d’histoire quoi. Moi j’étais amené à être pendant quinze ans pré-sident du Conseil Bruxellois des Musées, qui est la fédération de tous les musées de la Région. […] Alors, il y a deux ans, j’ai laissé la main à une nouvelle équipe, parce que je ne suis plus en charge d’un musée […]et là, ça marche re-marquablement bien, la passation s’est faite superbement et continue la même philosophie, c’est parfait. C’est comme pour La Rue, ça fonctionne très bien, il y a quinze personnes qui bossent là, et ils sont toujours dans la même op-tique d’éducation permanente. […] Ils ont créé quelques services, entre guillemets, ce qui n’était pas notre option au départ mais quelque part, ce sont des services qui deviennent essentiels... Par exemple, l’alphabétisation des femmes, moi, j’y tenais énormément. Pour que les femmes de-viennent autonomes par rapport à leur mari. […]

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Mais c’est dans la même optique vous voyez que la Fonderie je l’aurais souhaité, j’avais souhaité, j’avais espéré, j’avais essayé, et cetera, que ça se fasse plus en lien [avec les gens]. […]

On travaille sur un projet qui était à la base de définir un musée d’art contemporain au niveau du site Citroën, là-bas à Sainctelette.

Ce n’est pas le meilleur emplacement. On pourra en discuter si vous voulez.

Ayant interrogé les acteurs ici, on s’est rendu compte que finalement ce n’était pas forcé-ment nécessaire de construire vraiment un mu-sée et que c’était peut-être plus une question de visibilité de ce qui existe déjà, et plutôt de diffusion des œuvres d’art existantes, de la col-lection, dans différents lieux, donc une contex-tualisation des œuvres d’art existantes.

Nous avons la même approche. C’est intéres-sant, tout à fait. […] Mais, je vous le dis tout de suite, moi, je crois que l’œuvre d’art, comme la vieille machine, doit être re-présente dans la ville, remis dans un contexte, qu’on situe un peu. Moi je le dis, à limite, l’œuvre d’art, je m’en fous. Mais je préfère parler de l’artiste, et des condi-tions dans lesquelles il a peint, construit, creu-sé ou sculpté. Ça, c’est très important. […] Ce n’est pas toujours évident de bien voir ce que l’artiste a voulu dire. Or c’est tout à fait essentiel de bien comprendre ce qu’il a fait. Donc : dans quel contexte il l’a fait ? Quels sont les courants, qui l’ont influencé ? Comment il se positionne ? Prenez des Rodin, prenez des Meunier, prenez, … On peut prendre quelques Belges mais il y en a quand même d’autres encore, et bien tout ça demande d’avoir bien dans la tête : qu’est-ce qu’il se passe ?

[…]Pour vous dire que ce n’est pas tout à fait nouveau ce que vous dites - quand j’étais au Conseil Bruxellois des Musées - je présidais ça -, je voulais lancer un projet pédagogique, qui consistait à faire des copies d’œuvres d’art clas-sique. Vous pouvez prendre un bon Rubens, et vous recopiez le Rubens, vous le décomposez en

tranches, en séquences, en fonction des sujets qui sont présents, et vous travaillez avec ça dans les écoles. On va voir les écoles, on explique, on présente la pièce, ils redessinent eux-mêmes comment ils auraient fait eux-mêmes […]. Et à ce moment-là, après ils vont voir l’œuvre originale dans les musées. […] Ou ils vont voir avant, peu importe. On déplace chez eux une copie de l’ori-ginale, de manière telle qu’ils s’approprient ça, et qu’ils voient pourquoi Rubens a fait ça. Pourquoi Brueghel a fait comme ça ? Toutes ces choses-là sont quand même importantes. - Brueghel j’ai dit, je me suis trompé -. […]mais ce sont des ta-bleaux figuratifs hein, c’est pas de l’art contem-porain. L’art contemporain, c’est plus compliqué à expliquer parce que c’est une expression telle-ment limitée et temporaire, pas universelle. Ça veut dire que, pour moi, c’est tout à fait im-portant d’avoir des lieux de décentralisation. Et que ces œuvres circulent, et qu’elles soient pré-sentes partout. Mais faut pas seulement l’accro-cher à un mur avec un clou ! Il faut situer pourquoi elle est créée, comment elle est créée, pourquoi vous avez choisi ce lieu-là pour la mettre. Tout ça, c’est important pour que le public, entre guil-lemets, les populations aient envie d’aller voir, comprennent ce qui s’est passé. […]

Vous êtes contre le musée, au final ?

Non, non parce que je l’ai présidé quand même pendant dix-sept ans, c’est pas par hasard. Mais je sais ce que je veux, ce que j’aurais voulu. […] Je ne suis pas contre le fait que le bâtiment de Citroën soit réaffecté à une fonction de type mu-séal, mais il faut repenser radicalement la notion de musée. C’est quoi un musée ? Si c’est un musée de type passéiste où vous accrochez au mur avec des spots et tout et des gardiens dans tous les coins, c’est dépassé ça, c’est XIXe siècle, ça… Il ne faut pas commencer à refaire la même chose. Profitons-en ! Ce bâtiment, - je connais très bien Citroën parce que je suis spécialiste en patrimoine industriel -, c’est un bâtiment qui est construit sur la lumière. C’est un très bel homme. C’est une architecture qui a été construite dans les années 30. […] La lumière est principale parce que le travail de la carrosserie, le travail des bagnoles, c’est avec la

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lumière naturelle. Maintenant, mettre des œuvres d’art où on occulte tout pour montrer, il y a un problème. Vous comprenez ? De même que la conservation d’œuvre d’art là-dedans, il y a un problème. La chaleur est naturelle, parce que ça vient par les toits, par les côtés, et ici, vous al-lez mettre des œuvres d’art là-dedans, ce n’est pas évident. Moi, un musée d’art contemporain aujourd’hui : sous terre puisque tout est quand même aveugle. Vous comprenez ? Il n’y a pas de raison d’avoir un monument, puisque tout est éteint. […] Vous n’avez rien, que le spot qui éclaire la toile, c’est tout. […]Je suis assez intéressé par votre approche, à savoir décentraliser, faire circuler les pièces, et cetera. Ça pose pas mal de questions : de conservation, de présentation, de sauvegarde, et cetera. Mais ça s’appréhende, ça, comme on appréhende autre chose. Donc pourquoi pas ? Quelque part. Ou alors créer des lieux mobiles, qui pourraient aller dans d’autres lieux, avec une animation trois mois avant, trois mois après, en-fin vous voyez. Pourquoi pas tout ça ? Mais ça signifie une dynamique. Et les approches muséales aujourd’hui… Dra-guet, c’est le contre-exemple de ce qu’il faut faire. […] C’est le directeur du musée des Beaux-Arts. Il a un projet qui est différent. Il voulait récu-pérer toutes des collections des autres musées pour son propre projet à lui. On s’est bagarré contre, et heureusement le gouvernement a mis un holà à tout ce ‘schmilblick’ : « Ecoutez, soyez modestes, mais faites bien ce que vous faites » or, allez voir le musée Fin de siècles, ce n’est pas tout à fait gagné. Pourtant, soit disant, c’est la muséographie la plus contemporaine. Un peu Pampers. Bon, donc, pourquoi je disais ça ? Je crois que quelque part il faut mettre un XXIe siècle. Vu les autres média existants, il faut repenser radicale-ment la fonction de type musée. Il faut travailler autrement. Les collections sont déjà aujourd’hui accessibles de par le monde. La plupart des mu-sées ont des inventaires digitalisés. Donc vous faites quoi avec un bâtiment dans lequel vous allez pouvoir accrocher 45 toiles ou 50 toiles ? Quelle est sa fonction d’être ? Il faut repenser un peu l’élément. Alors c’est vrai qu’un élément essentiel, c’est de la [l’œuvre d’art] faire circu-

ler, pas nécessairement d’un musée à un autre comme on le fait toujours aujourd’hui, mais peut-être d’un musée à un lieu public. […]

En imaginant que les lieux publics en ques-tion soient les associations qui existent déjà (qu’elles soient sociales ou culturelles, ou même des nids d’entreprise et cetera) au ni-veau de Molenbeek, comment est-ce que vous imagineriez un échange ou un placement d’œuvre dans une asbl comme La Rue ?

Ce n’est pas très compliqué. La salle de La Rue […] a été voulue comme une salle publique. Donc monter là-dedans une pièce (il ne faut pas en mettre 45) bien choisie en fonction de la typolo-gie, du contexte […] de l’œuvre en question, que ce soit contemporain ou plus ancien, pourquoi pas ? Faire en sorte que le public attende cette œuvre-là, qu’ils se rendent compte qu’au fond, il faut un effort phénoménal pour qu’on sorte des beaux quartiers royaux le long des boulevards, pour ramener dans le fin fond de Molenbeek, une œuvre d’art hors du commun. […] Donc, je ne suis pas du tout contre, mais ça demande une préparation parce que, quelque part, c’est révolutionnaire, c’est neuf. « Pourquoi, moi, centre d’action sociale qui essaye d’aider les gens à se coltiner à des problématiques de tous les jours, de survie, d’école, de scolarisa-tion, de santé et tout, tout à coup on vient me taper là une œuvre d’art ? Pourquoi faire quoi ? Qu’est-ce qu’on en a à foutre de ces trucs ? » Il faut préparer ça. Il faut qu’ils comprennent que ce n’est vraiment pas un cadeau qu’on leurs fait, mais une restitution […]. Les œuvres d’art, c’est pas pour les bourgeois pour lesquels les musées ont été fait jusqu’ici. Il faut que ça sente un peu le public visé. Donc votre approche me semble vraiment intéressante à cet égard. Pas simple du tout…

[…] Pour le garage Citroën, la seule collection qui peut rentrer dedans, c’est l’autoworld. Pourquoi l’autoworld ? Parce que ce sont des voitures. Or, Citroën est fait pour les bagnoles, donc autant mettre les voitures en contexte réel. […]Interview de Amet Gjanaj

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Bonjour, nous sommes le mercredi 12 no-vembre, nous sommes ici au centre d’entre-prise de Molenbeek la miniterie, donc vous êtes le responsable du guichet de l’économie locale. Comment définiriez-vous votre rôle ici ?

[…] Le guichet d’économie locale de service d’aide à la création d’entreprise a été lancé en 98, et en 2001, a vu le jour la première partie du centre d’entreprise, qui se trouve rue des ate-liers, qui est donc un bâtiment d’hébergement des petites entreprises pour tenter de limiter les frais fixes […].

Et donc vos financements exactement ils viennent de..

De la Région, de la Région

Que de la Région ? Uniquement ?

[…] Il y a un partenariat entre la commune et la région, en ce qui concerne les locaux puisque ces locaux ont été achetés par la Commune, rénovés par de l’argent régional, dans le cadre des contrats de quartier, vous voyez un peu le système. Donc ce n’est pas tout à fait régional, il y a un petit peu de cofinancement régional. Mais le fonctionnement est essentiellement, exclusive-ment payé par la Région dans le cadre de la ré-novation urbaine aussi parce que c’est un centre d’entreprise et le département économie pour le guichet d’économie locale.

Est-ce que vous avez des entreprises ici qui sont plutôt d’ordre culturel ? Est-ce que vous aidez les entreprises culturelles ?

[…] On a un peu dans le domaine, on va dire voilà, un peu socio-culturel, mais pas stricto sen-su culturelle. En fait, on a une société-là qui fait clowns d’hôpitaux, ceux qui vont un peu distraire les enfants malades et cetera, mais, en fait au départ, dans le programme il n’était pas prévu qu’on fasse aussi dans le socio-culturel […], maintenant c’est vrai que, dans le quartier en règle générale avec tout ce qu’on a autour ce serait pas mal de lancer des activités en tout cas de lancer une initiative en direction de l’industrie

culturelle. […]C’était un grand vecteur de déve-loppement qui avait été considéré comme celui qui allait permettre le plus de création d’emploi étant donné la situation des gens. Voilà, ça, ça reste encore à prouver et en tout cas il faut une dynamique supplémentaire et c’est pas simple-ment avec l’accueil et en faisant de la publicité qu’on va arriver quoi. Il faut vraiment lancer une initiative particulière dans ce domaine et on pour-rait espérer alors peut-être. […]

Bon je suis de ceux qui pensent que l’industrie culturelle, ça pourrait ramener pas mal d’emploi, pas mal de développement positif dans le quar-tier. Il faut encore le mener et il faut avoir une ac-tion concrète par rapport à ça et je pense que là alors on pourrait surement arriver à un résultat.

Quelles sont les difficultés de l’industrie cultu-relle par rapport à d’autres entreprises qui sont ici ?

Ben disons que c’est toujours la même chose. Pour une industrie, il faut un marché, et donc le marché n’est pas si évident à dénicher, parce que c’est lié même à l’activité en elle-même, à tous les artistes, à tous les gens qui travaillent dans ce domaine. Sinon y’aurait pas ce statut-là d’ar-tiste. Parce que justement, il n’y a pas suffisam-ment de rentrée. […] La régularité des activités n’est pas assurée, et c’est là où se trouve tout le problème, parce qu’à côté de ça, le statut de l’indépendant, lui, détermine des montants fixes à payer, et ces montants fixes, cette régularité dans le payement, dans les dépenses n’est pas adaptée à un public qui lui n’a pas spécialement une régularité ou en tout cas une redondance des différentes rentrées. […]

Donc en fait nous on travaille sur un projet du centre du musée d’art contemporain et mo-derne qui est censé dans la déclaration gou-vernementale prendre place dans l’ancien ga-rage Citroën.

[…] Mais il y a aussi d’autres activités je suppose hein là-dedans ? Parce que ce bâtiment est énorme.

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A la base, dans la déclaration gouvernemen-tale, c’est très vague. Au lieu de centraliser tout dans un musée, on travaille sur l’hypothèse où on diffuserait les œuvres d’art mais aussi l’argent qui est censé être investit dans ce mu-sée, au niveau des différentes associations…

Donc ce serait plus le bâtiment alors mais ce se-rait plutôt une multitude

Une multitude de bâtiments mis ensembles, mis en réseau via une plateforme, donc un site internet qui visibiliserait toutes ces entreprises là et aussi une diffusion des œuvres d’art avec un travail, une approche plutôt d’éducation. Est-ce que vous voyez là-dedans quelque chose qui pourrait résonner avec la dynamique du centre d’entreprise ici ?

Disons que du moment qu’il y a un développe-ment de l’économie et de l’emploi, franchement il n’y a pas d’exclusive. Je veux dire dans des communes qui sont ici un peu autour de la zone du canal, la zip comme on l’appelle, je ne crois pas qu’on ait le luxe de refuser une initiative s’il y avait une implication au niveau de l’emploi et de l’économie. Donc ça c’est clair qu’en tout cas personne ne serait complétement, hermétique-ment fermé à des propositions pour aller dans ce sens. […] Voilà, ça, c’est toujours possible, et surement qu’alors, une implication un peu im-portante par rapport au public dont vous parlez devrait, serait bienvenue et il faudrait surement mettre un peu les moyens. Mais ce ne deman-derait pas non plus des efforts surhumains parce qu’il y a surement un potentiel et ça servirait aus-si à d’autre possibilités. […] Quand il y a un projet qui est plus collé à la réalité des publics, on peut aussi avoir un développe-ment beaucoup plus important, et de taille beau-coup plus importante et avec des implications beaucoup plus importantes au niveau de l’em-ploi et, et du développement économique. Donc je suppose que ça c’est aussi possible dans le cadre de projets qui seraient plus liés à la culture de ces populations.

Interview de Rolf Quaquebeur

Bonjour. Nous sommes le 13 novembre. Nous sommes ici au centre Argos avec vous, Rolf. Vous êtes donc le directeur artistique du centre ? Quel est votre rôle exactement ?

Oui, sous-directeur, artistique, financier, tout.

Comment fonctionne exactement le centre d’art ici ? Quelle est votre position dans la ville ? Comment est-ce que vous fonctionnez, au niveau du quartier et cetera ?

[…]Nous sommes un centre d’art mais à l’époque il n’y avait pas grand chose pour l’art contem-porain à Bruxelles. […]Donc ça faisait d’Argos un point de rencontre pour beaucoup d’artistes d’une part, donc ca rendait un dynamisme dans le quartier et dans la ville, et ça nous a donné aussi une légitimité. Mais le but principal dès le début était de diffuser les produits, et de faire la promotion pour le film ou la vidéo d’artiste, et comme nous étions les seuls qui faisaient ça… […] Et au début, on n’avait pas forcément un programme de conservation, ou de restauration, ou de garder mais on voulait simplement diffuser donc on était distributeur. […] Et pour faire cette promotion, on organisait nous aussi un festival. Ca a commencé dans les années 90 très dou-cement, des festivals qui voyageaient, donc on composait des programmes thématiques, sur la danse, sur le cinéma, et on faisait ça à Anvers, à Liège, à Bruxelles, à Lille, à Bruges, … Donc un peu partout en Belgique. […] Et soudain, on a constaté que la plupart des vidéos restaient ici, et on devait faire un choix : qu’est-ce qu’on veut faire avec ça ? Ou bien garder, et conserver, ou bien jeter parce qu’on n’a pas les droits. Et puis on a commencé, vers 2002, à clarifier les droits et à fonder une collection. Donc notre col-lection, c’est pas une collection muséale d’ob-jets, mais c’est une collection de droit. On a le

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droit d’avoir certains films. Et aujourd’hui, il s’agit d’environ 5000 films. Le but, avec la collection, c’est de conserver ce produit culturel pour les futures générations. Le conserver, le restaurer si nécessaire, mais aussi le montrer. […] On est un centre d’art un peu atypique. On est reconnu et subventionné pour être un centre d’art mais on prend des fonctions muséales sur nous. […] On a fait le choix d’être un centre d’art et pas un musée. C’est un choix pragmatique parce qu’on avait l’espace, depuis 2006, pour faire des ex-pos. C’est aussi parce que le kunstendecreet avait plus d’argent que le décret qui a commen-cé en même temps pour l’héritage culturel. […]La position dans la ville c’est, on est dans un quar-tier assez problématique, on est à la fois dans un quartier qui est très artistique il y a le Kaai thea-ter, il y a le KVS tout près, il y a le beursschouw-burg , il y a le théâtre national, il y a le Bronx aussi qui fait du théâtre, il y a beaucoup de jeunes, il y a quelques galeries aussi, il y a nous, mais en même temps si tu vas dans les rues, 200m plus loin il y a les prostituées, il y a beaucoup de pau-vreté, … Il y a 2 bâtiments en face de notre bâti-ment : un des bâtiments, aussi les voisins, c’est des appartements parmi les plus chers dans Bruxelles ; de l’autre côté, c’est des habitations sociales. Il y a une grande diversité et tout ça. […] Donc on essaye de prendre une position stable dans la ville, on essaye d’inviter les gens pour venir ici, pour consulter la médiathèque, où ya beaucoup d’étudiants, beaucoup d’artistes qui font des recherches, et ce qu’il manque encore, et c’est uniquement par manque de fond, par manque d’argent, c’est le service éducatif pour qu’on puisse amener aussi des jeunes, des éco-liers, des enfants entre 3 et 18 ans, pour venir découvrir une autre monde, une autre vision sur le monde. Mais c’est une ambition. [..]

En fait, nous faisons un projet d’architecture sur l’hypothèse qui était dans la déclaration gouvernementale d’un musée d’art moderne et contemporain au niveau du garage Citroën. […] Mais on était parti plutôt sur une hypothèse de ne pas se centraliser la fonction dans un bâ-timent mais essayer de le diffuser dans tout ce qui existe déjà, au niveau culturel et aussi au

niveau socio-culturel dans le quartier. Com-ment est-ce que vous envisageriez, vous, dans cette hypothèse là une collaboration avec un musée, redéfinit très largement comme ça ?

Il y a des choses souhaitables, il y a des choses pragmatiques, il y a des choses faisables dans toute l’histoire. Et quand on regarde l’histoire de l’art, soit de la position de l’artiste, soit une position institutionnelle ou d’une position de collectionneur, l’art cherche toujours le pouvoir et l’argent, historiquement. Donc ça a toujours été comme ça, et ça reste comme ça. Même si on souhaite, de par les décennies, que l’art soit un peu de gauche, soit quelque chose so-cial, qui peut relier les gens, qui peut faire des choses sociales. Ce qui en soi est vrai, ce que l’art peut vraiment faire. Mais à la base, l’art et l’artiste cherchent toujours le pouvoir et l’argent. […]Donc ça, c’est une chose. Et l’art va toujours faire ça. Ca ne veut pas dire que l’art n’a pas de relevance sociale. L’art dit quelque chose de la société. C’est une métaphore souvent du temps ou de l’époque où c’est fait, ça change aussi notre regard et notre vision sur la réalité sur le monde. Et aujourd’hui, c’est l’artiste qui fait ça, mais on se trouve dans une crise institutionnelle. Moi, j’ai l’impression que les instituts artistiques n’achèvent plus leurs missions en termes d’être médiateur entre ce que l’artiste dit et ce que les gens de la société veulent regarder. Et depuis l’art devient de plus en plus quelque chose qui n’a plus une influence réelle. Ou l’influence que l’art a sur la société devient de plus en plus im-plicite et historique. […] mais l’influence directe sur la société, l’art devient de plus en plus […] du divertissement. Et la politique joue un rôle très actif dans cette évolution là. C’est ce que la politique essaye de faire aussi. On donne un peu d’argent aux instituts artistiques, on leurs dit qu’ils doivent avoir des nombres de visiteurs, et qu’il doit se passer quelque chose. C’est tout ce qu’ils mènent comme ambition pour avoir un effet social. L’effet social, c’est l’excuse aussi pour le musée dans le bâtiment Citroën. Il y a des quartiers difficiles là, et avec le musée on peut tout régler, on peut installer un dynamisme culturel qui va aussi avoir un dynamisme social, qui va automatiquement mener à une promotion

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sociale des gens qui habitent là. Je n’en crois rien. Ca ne veut pas dire que je trouve que c’est une mauvaise idée de faire quelque chose de culturel avec le bâtiment Citroën, ça c’est une bonne idée, mais ce qu’on veut faire là… Il y a Rudy Vervoort qui - il a dit ça bien trois semaines avant les élections - a fait une com-paraison avec Guggenheim à la zen. Il veut vrai-ment installer un musée là. Or je me dis que, déjà maintenant, ni l’état belge, ni la communauté Wallonie Bruxelles, ni la communauté flamande, ni le gouvernement bruxellois n’ont suffisam-ment d’argent pour vraiment gérer les musées qui existent déjà. [… ] Même en Belgique, on a un magnifique musée : on a les Musées Royaux des Beaux-Arts ici à Bruxelles, mais il y a des problèmes de l’infrastructure, il y a la collection d’art contemporain qui n’est pas visible, tandis qu’en mètre carré il y a suffisamment de place pour montrer toute la collection ou une large par-tie de la collection, il y a le musée dans le parc Cinquantenaire qui sont, quand on va voir les ré-serves, dans une condition abominable, … Donc à mon avis, en terme de musée, il faut mieux d’abord voir qu’on a suffisamment d’argent pour soutenir et pour garder les musées et les collec-tions qu’on a, au lieu de lancer des pistes pour des nouveaux musées qui ne seront pas des mu-sées. Parce que même si on fait quelque chose de culturel avec le bâtiment Citroën, ça ne peut jamais fonctionner d’une bonne façon comme un musée et surtout parce Rudy Vervoort dit : « on veut un musée, mais on ne va pas vraiment investir. On va acheter les locaux mais le musée doit être autofinancé ». Ce qui est impossible. […]On ne peut pas autofinancer une collection, c’est impossible. Et en plus il veut, dans un bâtiment, - ça, c’est la politique belge - dans un garage, […] qui de-mande un très grand investissement pour trans-former l’espace en espace muséal, il veut mon-trer dans un bâtiment de la région une collection de l’état belge et une collection privée de Belfius, je crois, d’une banque nationale. […]A mon avis, ce qui est aussi derrière, c’est la force des im-mobiliers. Il y a 15 milles mètres carré, 15 milles hectares là sur le site Citroën, et ce n’est que 3 milles, donc 20% du site qui est prévu pour avoir le musée. Le reste sera développé en lofts,

appartements et tout ça. Donc ça va certaine-ment se passer. Moi j’applaudirais si le reste des 3 milles mètres carré pouvait avoir une fonction culturelle ici dans le quartier. Ce bâtiment ne doit pas devenir Guggenheim à la zen mais pourrait devenir un Centre Pompidou à la zen. Ce qui est une solution beaucoup plus intéressante à mon avis, où on crée un lieu culturel, un monument dans la ville. C’est un très beau bâtiment, ca pourrait être un lieu signal aussi dans la ville. Un rassemblement de fonction, comme au Centre Pompidou, où on a une bibliothèque, où on a un cinéma, où on a - si la banque veut montrer sa collection - une salle d’exposition, où on a un petit musée si c’est vraiment nécessaire, … Mais que ça devient un lieu social où les gens peuvent s’exprimer, où les gens peuvent venir ! Et dans cette optique-là, il y a déjà juste à côté le kaaitheater donc ça crie pour qu’il y ait des synergies. Aussi avec nous : on est dans un im-meubles industriel qui est très difficile, qu’on doit louer parce qu’on n’a pas suffisamment d’argent pour l’acheter. Mais dans un tel scénario, il y au-rait une possibilité qu’Argos déménage vers ce bâtiment. Mais ça ne va pas résoudre les problèmes so-ciaux du quartier. Je crois qu’il ne faut pas don-ner des responsabilités à l’artiste. La fonction de l’artiste, où la tache de l’artiste, c’est de faire de l’art, et pas résoudre des problèmes qui sont créés par des urbanistes, par des architectes ou par des politiciens. Ca ne marche jamais, on voit ça à Bilbao, où il y a un effet énorme du musée Guggenheim. Ca a la force d’attirer beaucoup de gens et beaucoup de tourisme. Mais ça n’a pas résolu des problèmes de pauvreté dans la ville. C’est très bien visible avec les démarches récentes en France, où il y a le Pompidou Metz, il y a encore quelques initiatives, et ca change la ville, et ca change le regarde de la ville, mais ce n’est pas une solution pour la pauvreté so-ciale, pour des problèmes sociaux. Le seul effet qu’une démarche peut avoir, c’est qu’on déplace les problèmes sociaux. On peut guérir un quar-tier, mais si on le fait d’une telle façon, et si vite, le seul effet social, c’est qu’on déplace, et on rend des autres quartiers malades dans la ville. Mais c’est aussi pour ça que Bruxelles est une ville d’opportunités. Parce que Bruxelles n’est

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pas fonctionnelle comme ville. Donc ce n’est pas une ville qui fonctionne bien. Et ça à voir parce que il y a 9 niveaux de gouvernement qui ont quelque chose à dire sur Bruxelles. […] Tous ces niveaux de gouvernement ne réussissent pas à travailler ensemble. Donc ils se bloquent l’un à l’autre. et c’est souvent très frustrant, ça rend que Bruxelles n’est pas une belle ville, n’est pas une ville propre, mais ça rend aussi que on fait rarement des grandes bêtises.

Il ne faut pas se manifester manifestement dans la ville, faut pas des grands projets, mais il faut pénétrer dans les quartiers, avec des gestes plutôt petits et plutôt modestes. Et moi, je crois aussi en la fonction de l’art pour la société, ou que l’art pourrait avoir de nouveau du relevance dans la société. C’est la responsabilité des insti-tutions qui sont maintenant tous plutôt occupés avec leurs propres profilage, parce qu’il faut avoir des subventions, il faut avoir des moyens, des sponsors, il faut une grande visibilité,… Chaque chose artistique est récupérée par les instituts pour leur propre profilage dans la ville. Ce n’est pas une bonne évolution. Il faut des instituts avec des petits gestes qui réussissent à pénétrer dans la ville. Et ce ne sont pas des gestes qui sont très visibles dans la ville, ce ne sont pas des gestes qui sont dans les journaux ou qui sont publiés, qui amènent des grands nombres de visiteurs, mais ce sont des petites choses. Au plus c’est invisible, au plus c’est une bonne œuvre d’art dans la ville. Moi, je crois que la solution pour rentabiliser la culture pour la société, c’est plutôt d’investir dans des petites gestes comme ça, et dans des fonds, des moyens petits, dans des initiatives, des instituts qui existent pendant 5-6 ans, qui perdent éventuellement leurs redevances, et qui sont changés par une autre chose. Je connais particulièrement bien le monde culturel en flandres. Quand moi j’ai commencé ma carrière dans les années 90, la force culturelle, ou la force dynamique culturelle de la flandres s’est fait sur-tout par ce qu’il n’y avait pas de grands musées, il n’y avait pas des grands instituts, … mais il y avait beaucoup de petites institutions qui étaient gérées par une ou deux personnes et où il y avait un potentiel ou un espace pour les artistes pour

expérimenter, pour avoir un vrai dialogue avec le quartier, avec les gens autour de lui. Mais même la politique flamande a changée. Depuis 2009-2010, ça a changé et on essaye de créer ce qu’on appelle ici en Belgique des grandes institutions, - si on fait la comparaison avec l’étranger, ce sont des moyens à grande institutions. Ici, la seule grande institution en Bel-gique c’est les Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique et c’est géré comme un parc d’at-traction. Ça ce fonctionne plus comme un mu-sée, ou de moins en moins comme un musée, et ça c’est très dommage.

Dans notre projet, il s’agirait de diffuser, à tra-vers toutes ces institutions, une collection et faire tout le travail de médiation à partir de ces petits endroits-là plutôt que d’avoir une institu-tion figée.

Mais le problème là c’est la notion de collection. Il y a très peu de gens, et […] il y a surtout très peu d’architectes qui ont conscience de ce que ça implique d’avoir une collection. Et de soigner une collection. Et de montrer une collection. Ca a des grandes implications infrastructurelles. Il faut vraiment une infrastructure.

Rien que pour la conservation et la recherche.

[…] si on veut faire quelque chose… mais il faut toujours se méfier quand on veut réinventer l’eau chaude. Ici à Bruxelles on a un musée, on a l’in-frastructure, on a aussi l’infrastructure muséale, c’est les Musées Royaux des Beaux-Arts. Il faut faire démissionner ce Mr Draguet, et il faut mettre au pouvoir des gens qui savent ce que c’est qu’un musée, et qui peuvent convaincre les politiciens qu’un musée, c’est un musée, et qu’il y a quatre piliers dans un musée, et qu’on ne peut pas choisir une des quatre. […] Il y a des modèles internationaux qui fonctionnent très bien. En France il y a le modèle des FRAC. Les FRAC ce ne sont pas des musées, mais ce sont des collections, ce sont des collections ré-gionales, ce sont des fonds régionaux. C’est de l’argent pour acquérir de l’art, pour aussi soigner la collection. Ils sont très bien équipés avec des restaurateurs, avec des gens qui gèrent le cata-

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logue, même avec des commissaires d’exposi-tion, et le but c’est de monter cette pièce de la collection dans des différents espaces. Moi, je ne m’opposerais pas, pour la Belgique, à 1, 2, ou 3 FRAC. Donc ce sont des collections mobiles. Et puis, il faut une infrastructure, mais il faut une infrastructure de base. […] Mais aussi là je crois qu’il y a une évolution d’esprit. On n’a pas besoin de monument très visible, on n’a pas besoin de nouveaux Guggen-heim Bilbao ici en Belgique. On a besoin d’une architecture qualitative, qui est un peu belge, donc qui est un peu surréaliste mais très mo-deste. […] Si Rudy Vervoort arrivait à travailler très bien ensemble avec des architectes, mais aussi avec des urbanistes, et avec des artistes, là, on pourrait établir un dialogue permanent. Il y a là la solution pour Bruxelles à mon avis. […] C’est un travail multi-disciplinaire, […] c’est tout le monde ensemble qui travaillent à une ville où c’est agréable à vivre, où on applaudit la diver-sité. Il faut travailler aussi rue par rue, quartier par quartier, et évidemment, comme ici c’est un quartier où il y a beaucoup, sur un km carré, d’initiatives culturelles, c’est bien de les laisser travailler ensemble… mais il ne faut pas forcer ça, c’est aussi très bien qu’ils travaillent, ou qu’ils fassent chacun leur travail et leur boulot. […]

Merci beaucoup

[…] Tous les instituts flamands ont reçu des sub-ventions exagérées, […] pour manifester l’état flamand, l’esprit flamand dans Bruxelles, mais ça a été à la base d’un dynamisme culturel. Ca se voit toujours, si on investit dans la culture, il faut toujours investir un peu trop. Et puis ça devient rentable. Et investir un petit peu c’est jamais suf-fisant. Si on investit comme gouvernement il faut investir trop. Ca c’est la seule solution. […]C’est comme un moteur il faut, il faut le lancer. […]

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surf. capable3* 8 866 m2

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surf. capable3*326 m2

978 m2

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6 648 m2

Vente

11 858 m2

2500€ /m2

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Economie du projet

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-> 40 millions €

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Monstration

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