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PROJET : PROJET DE RÉHABILITATION D’URGENCE DU BARRAGE DE MASSINGIR PAYS : MOZAMBIQUE RAPPORT D’ÉVALUATION DU PROJET Date : Juin 2009 ÉQUIPE D’ÉVALUATION Chef d’équipe : Olagoke OLADAPO, Agroéconomiste, OSAN.4 Membres de l’équipe : Kisa MFALILA, Environnementaliste, OSAN.4 Gabriel MARO, Spécialiste, passation de marchés, ORPF Cesar TIQUE, Agronome, MZFO Joao MABOMBO, Ingénieur de génie civil, MZFO Femi SONUGA, Consultant, Ingénieur, Barrages Chef de division sectoriel : Joséphine N. Mwangi Directeur sectoriel : Aly Abou Sabaa Directeur régional : Frank Black Revue par les pairs Hesham KANDIL, Fonctionnaire résident en chef, OSAN.0 Eshetu LEGESSE, Fonctionnaire principal, Décaissement, FFCO.3 Sebastian VEIT, Économiste, Environnement, OSUS Tony NYONG, Expert principal, Changement climatique, OSAN.4 Wael SOLIMAN, Hydrologue principal, OSAN.3 Joseph RIBEIRO, Expert principal, Passation de marchés, OSAN.1 Tefera WOUDENEH, Ingénieur en chef, Eau et assainissement, FAE

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PROJET : PROJET DE RÉHABILITATION D’URGENCE DU BARRAGE

DE MASSINGIR PAYS : MOZAMBIQUE RAPPORT D’ÉVALUATION DU PROJET Date : Juin 2009

ÉQUIPE D’ÉVALUATION

Chef d’équipe : Olagoke OLADAPO, Agroéconomiste, OSAN.4 Membres de l’équipe : Kisa MFALILA, Environnementaliste, OSAN.4 Gabriel MARO, Spécialiste, passation de marchés, ORPF

Cesar TIQUE, Agronome, MZFO Joao MABOMBO, Ingénieur de génie civil, MZFO Femi SONUGA, Consultant, Ingénieur, Barrages

Chef de division sectoriel : Joséphine N. Mwangi Directeur sectoriel : Aly Abou Sabaa Directeur régional : Frank Black

Revue par les

pairs

Hesham KANDIL, Fonctionnaire résident en chef, OSAN.0 Eshetu LEGESSE, Fonctionnaire principal, Décaissement, FFCO.3 Sebastian VEIT, Économiste, Environnement, OSUS Tony NYONG, Expert principal, Changement climatique, OSAN.4 Wael SOLIMAN, Hydrologue principal, OSAN.3 Joseph RIBEIRO, Expert principal, Passation de marchés, OSAN.1 Tefera WOUDENEH, Ingénieur en chef, Eau et assainissement, FAE

TABLE DES MATIÈRES

Page

ÉQUIVALENCES MONÉTAIRES i EXERCICE FINANCIER i POIDS ET MESURES i SIGLES ET ABRÉVIATIONS i INFORMATIONS SUR LE PRÊT ii RÉSUMÉ DU PROJET iii CADRE LOGIQUE AXÉ SUR LES RÉSULTATS v CALENDRIER DU PROJET vii PARTIE A – AXE STRATÉGIQUE ET JUSTIFICATION 1 1.1 Liens entre le projet et la stratégie et les objectifs du pays 1 1.2 Justification de la participation de la Banque 2 1.3 Coordinations des bailleurs de fonds 4 PARTIE B –DESCRIPTION DU PROJET 5 2.1 Objectifs du projet 5 2.2 Composantes du projet 6 2.3 Solution technique retenue et autres options explorées 6 2.4 Type de projet 8 2.5 Coût du projet et arrangements en matière de financement 8 2.6 Zone et population cibles du projet 9 2.7 Processus de participation à la conception et à l’exécution du projet 9 2.8 Prise en compte dans la conception du projet de l’expérience du Groupe de la Banque et des leçons apprises 10 2.9 Principaux indicateurs de performance 11 PARTIE C – FAISABILITÉ DU PROJET 11 3.1 Performance économique et financière 11 3.2 Effets environnementaux 12 3.3 Changement climatique 13 3.4 Effets sur le genre 13 3.5 Effets sociaux 14 3.6 Réinstallation involontaire 15 PARTIE D - EXÉCUTION 15 4.1 Arrangements en matière d’exécution 15 4.2 Arrangements en matière de passation de marchés 16 4.3 Arrangements en matière de décaissement 16 4.4 Suivi 16 4.5 Gouvernance 17 4.6 Viabilité 17 4.7 Gestion des risques 17 4.8 Renforcement du savoir 18 PARTIE E – INSTRUMENT ET AUTORITÉ JURIDIQUES 18 5.1 Instrument juridique 18 5.2 Conditions associées à l’intervention de la Banque 18 5.3 Conformité avec les politiques de la Banque 19 PARTIE F –CONCLUSION ET RECOMMANDATION 19

Annexes I. Indicateurs socioéconomiques comparatifs du Mozambique 1 II. Tableau récapitulatif du portefeuille de la Banque au Mozambique 2 III. Projets similaires financés par la Banque et d’autres partenaires au développement dans le pays 1 IV. Carte de la zone du projet 3 1 Le document d’exécution du projet contient les annexes techniques. Il s’agit notamment des tableaux présentant le coût détaillé, des

modalités d’exécution, des processus de décaissement et de passation de marchés, de la faisabilité du projet, notamment des analyses économiques et financières. Le présent rapport sera utilisé conjointement avec le document d’exécution et le rapport de préparation du projet.

ÉQUIVALENCES MONÉTAIRES, POIDS (Mai 2009)

1 UC = 1,54 USD 1UC = 37,62 MZN 1USD = 24,43 MZN

EXERCICE FINANCIER

Du 1er janvier au 31 décembre

POIDS ET MESURES Système métrique

1tonne métrique = 2 204 livres (lb) 1 kilogramme (kg) = 2,200 livres 1 mètre (m) = 3,28 pieds (ft) 1 millimètre (mm) = 0,03937 pouce (“) 1 kilomètre (km) = 0,62 mille 1 hectare (ha) = 2,471 acres

SIGLES ET ABRÉVIATIONS

ARA-Sul Autorité régionale de l’eau du Sud CC Changement climatique CCP Comité de pilotage du projet CRMU Unité de gestion des risques liés au climat DNA Direction nationale de l’eau DSP Document de stratégie-pays EIE Étude d’impact environnemental FEM Fonds pour l’environnement mondial FO Bureau extérieur GoM Gouvernement du Mozambique GPT Équipe gouvernementale de préparation JICA Agence japonaise de coopération internationale MDSARP Projet de réhabilitation du barrage et des petites exploitations agricoles

de Massingir MDERP Projet de réhabilitation d’urgence du barrage de Massingir MPD Ministère de la Planification et du Développement MW Mégawatt OAG Bureau du Vérificateur général PAM Programme alimentaire mondial PARPA Plan d’action pour la réduction de la pauvreté absolue PGES Plan de gestion environnementale et sociale PIP Principal indicateur de performance PMR Pays membre régional RMP Revue à mi-parcours SADC Communauté de développement de l’Afrique australe S&E Suivi et évaluation SWAp Programme sectoriel global TRE Taux de rentabilité économique TRF Taux de rentabilité financière

ii

Informations sur le prêt Informations sur le client EMPRUNTEUR : Gouvernement du Mozambique ORGANE D’EXÉCUTION : Autorité régionale de l’eau (ARA-Sul) Plan de financement

Source Montant (millions d’UC) Instrument

FAD

13,30

Prêt

GoM 08,14 Fonds de contrepartie COÛT TOTAL 21,44

Principales informations sur le financement BAD

Prêt FAD

13,3 millions UC

Type d’intérêt* S.O. Différentiel de taux d’intérêt* S.O. Autres commissions* Frais de gestion de 0,75 % Commission d’engagement* 0,5 % Autres commissions* (type, points de base) Échéance 40 ans Différé d’amortissement 10 ans TRF, en VAN (hypothèse de base) 28 %; 85 millions d’USD TRE (hypothèse de base) 25 %

Calendrier – Principales étapes (prévues)

Approbation de la PCN

Mai 2009

Approbation du projet Juillet 2009

Entrée en vigueur Septembre 2009 Achèvement Avril 2011 Dernier décaissement Décembre 2011 Dernier remboursement (mois, an)

iii

RÉSUMÉ DU PROJET 1. Vue d’ensemble du projet 1.1 Le projet vise à faire face à une situation d’urgence. Le 22 mai 2008, l’exutoire de bas du barrage de Massingir a cédé, entraînant des décharges incontrôlées (voir annexe III b et c). Le Gouvernement du Mozambique (GoM) a donc demandé l’appui de la Banque pour faire face à la situation. Le barrage est actuellement dans un état instable, en raison du faible débit passant par le déversoir (seul exutoire ouvert). Environ 1 million de personnes (soit 5 % de la population totale du Mozambique) vivent dans le voisinage du barrage, et leurs vies, moyens d’existence et biens sont menacés par l’effondrement possible du barrage de Massingir en cas d’inondation. Des terres irrigables, d’une superficie de plus de 90 000 hectares, et des communautés d’agriculteurs établies en aval seraient privées d’eau aux fins d’irrigation, ce qui compromettrait les chances de garantie de leur sécurité alimentaire.

1.2 La construction du barrage de Massingir a été lancée en 1972, à l’initiative du Gouvernement du Portugal. Elle a été achevée partiellement en 1977, après l’accession du Mozambique à l’indépendance. Dès le début, le barrage a présenté de sérieux problèmes de suintement au pied de la digue de droite. C’est la raison pour laquelle le GoM a sollicité le concours financier du Groupe de la Banque en 1986. Une étude de faisabilité a ensuite été conduite en 1992. Le 24 novembre 1993, le Conseil a approuvé l’octroi d’un prêt FAD, d’un montant de 55 millions d’UC, pour la réhabilitation du barrage et pour l’appui à la petite irrigation en aval à Xai-Xai. Le projet financé par ce prêt vient de s’achever, et le RAP y afférent a été finalisé. 1.3 Par la suite, un prêt d’appoint de 17 millions d’UC a été approuvé le 2 mars 2007, spécialement pour financer la construction d’un déversoir secondaire supplémentaire au barrage de Massingir, afin de garantir la sécurité du barrage, de réhabiliter les vannes et d’installer des pompes pour prévenir l’intrusion d’eau salée pendant la marée haute, ainsi que pour renforcer la protection contre les inondations. Alors que les activités financées par le prêt d’appoint étaient en cours d’exécution, l’exutoire de bas du barrage de Massingir a cédé, entraînant des décharges incontrôlées (voir annexe III b et c). Le GoM a donc demandé l’appui de la Banque pour faire face à la situation. Une commission d’enquête, chargée de déterminer les causes réelles de la dislocation de l’exutoire de bas, a été mise sur pied par le GoM. Le rapport de la commission d’enquête a été rendu public et a été publié sur le site web du GoM en juin 2008. Le rapport a conclu qu’il y avait eu une négligence de la part des deux cabinets d’études chargés du contrôle technique des travaux de construction, à savoir le cabinet Coyne et Belier et le cabinet BKS, mais il n’a pas fait de recommandations sur les mesures à prendre. La Banque et le GoM sont en train de constituer un groupe d’experts des barrages, qui procèdera à une évaluation indépendante et objective de la situation du barrage, afin de prévenir des dégâts similaires peu après d’importants travaux de réhabilitation. 1.4 Le présent projet d’urgence revêt une haute importance économique et sociale pour le Mozambique, un pays touché ces derniers temps par des inondations. Il y a un très sérieux risque que la survenue d’une inondation, pendant que l’exutoire de bas est fermé, entraîne l’effondrement total du barrage, avec de graves conséquences sur les vies humaines et les biens. En outre, le prédécesseur du présent projet, à savoir le Projet de réhabilitation du barrage et des petites exploitations agricoles de Massingir (MDSARP), qui vient d’être achevé, a déjà permis d’obtenir d’importants avantages tangibles, en termes d’augmentation de la production vivrière et d’approvisionnement en eau potable, avantages qui pourraient être perdus si le présent projet n’est pas exécuté. La participation de la Banque au projet est donc considérée comme hautement indiquée.

iv

1.5 Le projet sera exécuté au titre des deux composantes suivantes : i) Réhabilitation de l’exutoire de bas du barrage de Massingir ; et ii) Gestion du projet (y compris les services-conseils pour le contrôle technique des travaux de génie civil). Le projet sera exécuté sur une période de deux ans (2009-2011). Son coût estimatif est de 21,44 millions d’UC, dont une contribution de 13,3 millions d’UC (62 %) de la Banque, et une contribution de 8,14 millions d’UC (38 %) du GoM. 1.6 Les bénéficiaires du projet seront quelque 16 000 agriculteurs établis en aval dans les districts de Xai-Xai et de Chokwe, et les résidents du village de Massingir qui auront accès à l’eau ; 550 pêcheurs opérant dans la zone du barrage ; et le système d’irrigation pour la culture de la canne à sucre de Procana, qui est une initiative du secteur privé dépendant de l’exploitation efficiente du barrage. 2. Évaluation des besoins Le barrage se trouve dans une situation difficile, à la suite de la dislocation de l’exutoire de bas, et l’intervention envisagée est donc cruciale. Cette dislocation a entraîné la fermeture des deux exutoires, laissant le déversoir comme seul exutoire pour les eaux excédentaires du barrage. Environ 1 million de personnes résident dans le voisinage du barrage, et leurs vies, propriétés et biens sont menacés par l’effondrement possible du barrage de Massingir en cas d’inondation. En outre, les résultats obtenus au titre de l’ancien projet, tels que l’augmentation de la production de maïs, de riz et de légumes, pourraient être remis en cause en cas de fortes précipitations. 3. Valeur ajoutée apportée par la Banque Le projet est d’une haute importance économique pour le GoM. En premier lieu, l’exécution du projet offre la possibilité d’examiner, de rétablir et de renforcer les capacités opérationnelles du barrage de Massingir en s’attaquant d’une manière exhaustive à certains aspects de ses faiblesses structurelles, et notamment à ceux qui datent d’avant la période coloniale, afin de garantir la pleine exploitation du barrage. En deuxième lieu, le projet s’attaquera aux problèmes environnementaux et écologiques qui pourraient résulter de l’effondrement du barrage. Il ressort des enquêtes récentes et de l’analyse structurelle approfondie des causes de la dislocation de l’exutoire que l’accident survenu est dû à la combinaison de plusieurs facteurs, notamment : la forte pression hydrostatique générée sur l’exutoire de bas, qui n’a pas pu être supportée par la section où est survenu l’accident ; l’inadéquation des joints qui présentaient des fuites ; les carences dans la conception et le manque de détails en ce qui concerne l’armature. Enfin, la nécessité de veiller à la sécurité du barrage à longueur d’année est une préoccupation cruciale du GoM. Le projet permettra au GoM d’être à même de suivre et de gérer les effets probables des inondations et de prévenir ainsi des pertes potentielles de vies humaines et de biens économiques. 4. Gestion du savoir Le projet devrait permettre d’adopter une méthode moderne de collecte et d’analyse de données (instrumentation hydrologique et de barrage) pour faciliter la prévision des inondations dans la zone du barrage et, partant, la mise en œuvre de mesures à l’avance pour minimiser les effets de toute inondation imprévue. L’adoption de cette méthode requiert l’établissement d’un système d’alerte précoce de pointe utilisant le réseau de suivi

v

télémétrique automatisé des données hydrologiques et météorologiques, dans le cadre des systèmes opérationnels de gestion des inondations de l’ARA-Sul. L’alerte la plus précoce possible des inondations prévisibles et la détermination à l’avance des niveaux d’eau attendus dans la zone du barrage contribueraient à sécuriser l’exploitation du barrage en permettant à l’ARA-Sul d’activer à temps son plan de préparation aux situations d’urgence et de sauver ainsi des vies et des biens.

vi

CADRE LOGIQUE AXÉ SUR LES RÉSULTATS HIÉRARCHIE DES

OBJECTIFS RÉSULTATS ATTENDUS

ET CALENDRIER PORTÉE

(POPULATIONS CIBLES)

INDICATERUS DE PERFORMANCE

CIBLES INDICATIVES ET CALENDRIER

HYPOTHÈSES /RISQUES

But/thème sectoriel Le but sectoriel est de contribuer à la réalisation de l’objectif central du GoM d’accroître la productivité agricole afin de garantir la sécurité alimentaire.

Résultats à long terme pour le secteur/thème i) Accroissement de la productivité agricole; ii) Réduction de la proportion de la population rurale vivant dans l’insécurité alimentaire de 70 % en 2009 à moins de 50 % d’ici à 2015.

Bénéficiaires i) Population rurale de la province de Gaza au Mozambique.

Indicateurs vérifiables Résultats à long terme i) Taux de croissance de la production alimentaire; ii) Proportion des pauvres touchés par l’insécurité alimentaire dans les zones rurales. Moyens de vérification a) Ministère de l’Agriculture. Enquêtes. b) Statistiques du MPD

Cibles indicatives et calendrier i) Augmentation du taux de croissance du secteur agricole de 5 % à 8 % sur une période de cinq ans; ii) Réduction de la proportion des pauvres vivant dans l’insécurité alimentaire dans les zones rurales de la province de Gaza d’environ 70 % à 50 % d’ici à 2014

Hypothèse : i) Maintien en bonne voie du programme de réforme et de la stabilité politique et économique dans la région.

Objet du projet : i). Les objectifs du projet sont les suivants : i) Prévenir l’effondrement total du barrage de Massingir en cas de fortes précipitations; ii) Améliorer la production alimentaire et le niveau de vie de la population cible grâce à l’accroissement durable de l’efficience opérationnelle du barrage

Résultats à moyen terme i) Accroissement de la productivité agricole grâce à l’efficience de l’irrigation en aval. ii) Amélioration de la sécurité pour les communautés en aval.

Bénéficiaires i) Système de petite irrigation de Xai-Xai bénéficiant à quelque 8 000 familles d’agriculteurs; et ii) Système d’irrigation de Chokwe bénéficiant en aval à environ 8 000 familles d’agriculteurs;

Indicateurs i) Efficience opérationnelle du barrage; ii) Nombre d’hectares supplémentaires de terres irriguées mises en culture; iii) Augmentation du rendement des principales cultures vivrières pratiquées sur les terres irriguées. Moyens de vérification a) Ministère de l’Agriculture. Enquêtes. b) Statistiques du MPD c) Collecte de données et enquêtes conduites dans le cadre du projet.

Cibles indicatives i) Exploitation du barrage à sa pleine capacité de 2 844 millions de m³ d’ici à 2011; ii) Augmentation de la superficie des terres irriguées de 19 000 ha à 29 000 ha d’ici à 2014, et finalement à 90 000 ha au plus tard en 2020. iii) Augmentation de la superficie des parcelles familiales irriguées de 0,3 ha à 1 à 2 ha d’ici à 2011 iv) Augmentation du rendement des cultures vivrières de 60 % d’ici à 2014. v) Augmentation du revenu net des petits exploitants agricoles de 800 USD par an à 1 600 USD d’ici à 2010, puis à 3 200 USD au plus tard en 2014

Hypothèses i) Mise en place au préalable du plan de préparation aux situations d’urgence; ii) Exploitation et entretien satisfaisants du barrage de Massingir par le Gouvernement; iii) Maintien de l’initiative du système d’irrigation de Xai-Xai pour organiser la distribution de l’eau, l’entretien de l’infrastructure d’irrigation et la prestation de services de vulgarisation. iv) Participation des opérateurs du secteur privé aux activités d’irrigation en aval, mettant ainsi la pression sur le Gouvernement en faveur du maintien du barrage.

vii

HIÉRARCHIE DES OBJECTIFS

RÉSULTATS ATTENDUS ET CALENDRIER

PORTÉE (POPULATIONS CIBLES)

INDICATEURS DE PERFORMANCE

CIBLES INDICATIVES ET CALENDRIER

HYPOTHÈSES /RISQUES

Contributions et activités Composantes 1 : Réhabilitation de l’exutoire de bas du barrage de Massingir. Réparation des conduites de l’exutoire de bas ; Réhabilitation de la doublure d’acier de l’exutoire de bas ; et rénovation des équipements hydromécaniques de l’exutoire de bas Composante 2 : Gestion du projet et services-conseils pour le contrôle technique

3.1 Exécution de qualité du projet en temps voulu 3.2 Augmentation de la capacité opérationnelle du barrage; 3.3 Protection du barrage contre les effets néfastes des inondations 3.4 Réduction du coût d’exploitation et d’entretien du barrage. 3.5 Atténuation des effets des inondations grâce au système d’alerte précoce

Bénéficiaires i) Environ 8 000 petits exploitants agricoles de Xai-Xai; ii) Environ 8 000 bénéficiaires en aval à Chokwe; iii) Ensemble de la population de la province de Gaza.

Indicateurs i) Respect du calendrier arrêté pour les travaux ii) Efficience opérationnelle du barrage; iii) Nombre d’hectares supplémentaires de terres irriguées mises en culture; iv) Augmentation du rendement des principales cultures vivrières pratiquées sur les terres irriguées Moyens de vérification i) Rapports d’étape mensuels/trimestriels établis par la PIU et le cabinet d’études techniques. ii) Dossiers sur les opérations du barrage iii) Ministère de l’Agriculture. Enquêtes. iii) Statistiques du MPD iv) Statistiques du bureau de district de Xai-Xai sur les superficies irriguées et les terres mises en culture

Cibles indicatives i) Amélioration et fiabilité accrue de la distribution de l’eau et des prestations aux usagers en aval; ii) Amélioration de la sécurité du barrage de Massingir pour la porter aux normes internationales; iii) Facilitation du plein développement du système d’irrigation et de l’infrastructure connexe; iv) Création de nouvelles agro-industries.

Exécution à temps des travaux de réhabilitation

Contributions Budget (en millions d’UC) Composante 1 20,38 Composante 2 1,06 Total 21,44 FAD 13,30

GoM 8,14 Total : 21,44

viii

CALENDRIER DU PROJET

ID Task Name

12 PREPARATION3 Traitement interne du Rapport de préparation4 Mission d'évaluation5 Traitement interne du Rapport d'évaluation6 Négociation du prêt7 Distribution au Conseil8 Approbation du Conseil9 Signature du prêt10 SERVICES DE CONSULTANTS11 Conception des travaux de réhabilitation12 Preparation des dossiers d'appel d'offres13 EXECUTION14 Pré-contrat15 Acquisition de la doublure d'acier (Fournisseur16 a) Appel d'offres17 b) Approbation18 c) Offre19 Système d'alerte précoce (Commande directe)20 Travaux de génie civil (AOI)21 Appel d'offres22 Approbation et engagement de l'entrepreneur23 Exécution24 Travaux hydromécaniques (AOI)25 Appel d'offres26 Approbation et engagement de l'entrepreneur27 Exécution28 DEVELOPPEMENT D'ESMO29 SUIVI ET EVALUATION RETROSPECTIVE (ARA-Sul)30 RAPPORT D'ACHEVEMENT DU PROJET

04 05 06 07 08 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9 M10 M11 M12 M13 M14 M15 M16 M17 M18 M19 M20 M21 M22

RAPPORT ET RECOMMANDATION DU PRÉSIDENT DU GROUPE DE LA BAD AU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LA PROPOSITION D’OCTROYER UN

PRÊT POUR LE FINANCEMENT DU PROJET DE RÉHABILITATION D’URGENCE DU BARRAGE DE MASSINGIR AU MOZAMBIQUE

La Direction soumet le rapport et la recommandation ci-après. PARTIE A – AXE STRATÉGIQUE ET JUSTIFICATION 1.1 Liens entre le projet et la stratégie et les objectifs du pays 1.1.1 L’actuel document de stratégie-pays (DSP) du Mozambique a été approuvé par le Conseil en avril 2006 et couvre la période allant jusqu’en 2009. Il identifie les principaux piliers suivants pour l’appui de la Banque : i) Gouvernance (renforcement des capacités institutionnelles compris) ; et ii) Développement de l’infrastructure pour améliorer l’accès aux services économiques et sociaux de base. Le présent projet s’appuie sur le deuxième pilier du DSP établi par la Banque et est conforme au document de stratégie pour la réduction de la pauvreté établi par le Gouvernement du Mozambique (GoM), connu sous l’appellation de Deuxième Plan d’action pour la réduction de la pauvreté absolue (PARPA II), dont les piliers sont le développement économique, la gouvernance et le développement du capital humain. Le projet contribuera à la réhabilitation de l’infrastructure de génie civil et technique nécessaire pour maximiser tous les avantages du barrage de Massingir. Le projet est également conforme à la Stratégie à moyen terme de la Banque, qui appuie le développement de l’infrastructure économique dans ses pays membres régionaux (PMR). 1.1.2 La construction du barrage de Massingir a été lancée en 1972, à l’initiative du Gouvernement du Portugal. Les travaux de construction n’ont été achevés que partiellement en 1977, après l’accession du Mozambique à l’indépendance. Le barrage a été confronté à de sérieux problèmes dès le début, comme en témoignent les suintements incontrôlés observés. En 1986, le GoM a demandé une aide financière du Groupe de la Banque pour la réhabilitation du barrage et l’achèvement des travaux en suspens, mais ce n’est qu’en novembre 1993 qu’un prêt FAD de 55 millions d’UC lui a été octroyé pour la réhabilitation du barrage et l’appui à la petite irrigation en aval à Xai-Xai. Le démarrage de l’exécution du projet a accusé des retards parce que le Mozambique sortait de la guerre et les responsables gouvernementaux concernés n’étaient pas familiers avec les procédures de la Banque. L’exécution du projet n’a donc véritablement commencé qu’en 2004. Le projet vient de s’achever, et un rapport d’achèvement de projet (RAP) a été préparé. 1.1.3 Au cours de la réhabilitation du barrage, il s’est avéré nécessaire d’aménager un déversoir secondaire supplémentaire. Le GoM a donc demandé à la Banque un prêt d’appoint de 17 millions d’UC, que la Banque a accepté de lui octroyer. L’octroi de ce prêt a été approuvé le 2 mars 2007. Le prêt devait également financer la réhabilitation des vannes et l’installation de pompes à Chilaulen, en aval de Xai-Xai, afin de prévenir l’intrusion d’eau salée pendant la marée haute et de renforcer la protection du barrage contre les inondations. Les travaux appuyés par le prêt d’appoint sont en cours d’exécution. Toutefois, au cours de l’exécution de ces travaux, il a été constaté que l’exutoire de bas était endommagé, et il a donc fallu fermer le mécanisme d’admission d’eau. 1.1.4 Ces derniers temps, le Mozambique a été touché par des inondations, et il y a un très haut risque que la survenue d’une inondation pendant que l’exutoire de bas est fermé (il a fallu fermer le mécanisme d’admission d’eau après la dislocation de l’exutoire de bas) entraîne l’effondrement total du barrage, avec de graves conséquences sur les vies humaines

2

et les biens. La nécessité de garantir la sécurité du barrage à longueur d’année est donc une préoccupation cruciale du Gouvernement dans ses efforts pour contrer et maîtriser les effets probables des inondations, et prévenir ainsi d’importantes pertes sur le plan économique. Le projet aidera en outre à s’attaquer aux problèmes environnementaux et écologiques qui pourraient résulter de la dislocation de l’exutoire de bas du barrage, compte tenu du fait que la dislocation de l’exutoire a entraîné des décharges incontrôlables, avec un débit de plus de 1 000 m3/seconde. Le projet aidera aussi le GoM à relever le défi de la sécurité alimentaire en garantissant l’approvisionnement en eau aux fins d’agriculture irriguée dans la province de Gaza qui est dotée d’un fort potentiel d’irrigation non encore pleinement exploité. Par ailleurs, l’intervention de la Banque complètera les efforts du GoM visant à développer l’infrastructure cruciale, et notamment celle qui permet de stimuler une croissance et un développement économique bénéficiant aux pauvres, conformément au programme de développement arrêté par le GoM, c’est-à-dire le PARPA. 1.1.5 Le présent projet d’urgence revêt une haute importance économique et sociale pour le GoM. En premier lieu, le prédécesseur du projet, à savoir le Projet de réhabilitation du barrage et des petites exploitations agricoles de Massingir (MDSARP), qui a été achevé récemment, génère déjà d’importants avantages en termes d’augmentation de la production vivrière (grâce à l’approvisionnement en eau aux fins d’irrigation aux districts de Chokwe et de Xai-Xai, tel qu’indiqué au paragraphe 1.2.6, et en eau potable au village de Massingir), avantages qui seraient perdus au cas où le projet n’est pas exécuté. En deuxième lieu, l’exutoire de bas sert à libérer l’excédent d’eau du réservoir du barrage en sus du niveau déterminé pour garantir la stabilité du barrage. 1.2 Justification de la participation de la Banque 1.2.1 Le projet vise à faire face à une situation d’urgence. Le 22 mai 2008, l’exutoire de bas du barrage de Massingir a cédé, entraînant des décharges incontrôlées (voir annexe III b et c), et le GoM a demandé l’appui de la Banque pour faire face à la situation. La Banque a réagi promptement en dépêchant sur place une mission d’évaluation qui a signalé que bien qu’il n’y ait pas eu de pertes en vies humaines et que les dégâts matériels aient été minimes, les structures de l’exutoire de bas avaient été sérieusement endommagées, ce qui représentait une menace pour la sécurité du barrage en cas de fortes précipitations. L’équipe de la mission a recommandé une évaluation technique des dégâts et de la faisabilité des réparations nécessaires, afin de ne pas mettre en péril les investissements effectués et la stabilité du barrage. Un document du Conseil a été préparé pour demander : i) le recrutement par entente directe d’un cabinet d’études techniques pour entreprendre l’étude; et ii) l’utilisation des ressources de l’actuel prêt d’appoint destiné à appuyer le MDSARP initial. Le document du Conseil a été approuvé en janvier 2009, et le cabinet d’études techniques a immédiatement commencé l’étude. Le cabinet a présenté un rapport initial qui a fourni des informations détaillées sur la conception initiale et la définition de la portée des travaux au titre du projet envisagé (y compris une estimation préliminaire du coût). 1.2.2 Dans l’intervalle, le GoM a mis sur pied une commission d’enquête pour conduire une enquête et déterminer les causes de la dislocation de l’exutoire de bas et les conséquences de cet accident. La commission d’enquête a remis son rapport qui a été publié sur le site web du GoM en juin 2008. Les conclusions du rapport sont que l’accident peut avoir été causé par la combinaison des facteurs suivants : i) le faible coefficient de sécurité du projet initial et le mauvais placement de l’armature pendant son exécution; ii) la dégradation concentrée dans une section en béton et celle de l’armature d’acier, sous l’effet de l’infiltration des eaux de

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l’«étang» sus-jacent; iii) l’augmentation de la pression de l’eau sur les structures de l’exutoire de bas, entraînant une augmentation du niveau d’eau dans le réservoir du barrage et la fermeture des vannes de décharge dans la section; et iv) la dislocation de la structure en béton dans des blocs isolés, entraînant leur éjection par la pression de l’eau. Toutefois, les cabinets d’études techniques recrutés pour le contrôle des travaux de réhabilitation, à savoir COYNE ET BELIER et BKS, n’ont pas procédé à une analyse appropriée des structures du barrage, tel que prévu dans leurs cadres de référence respectifs. Le rapport n’a cependant pas fait de recommandations sur les mesures à prendre. La Banque et le GoM sont en train de recruter un groupe d’experts des barrages pour passer en revue la situation du barrage et fournir une évaluation indépendante à ce sujet, et pour évaluer les résultats et les recommandations de l’étude technique détaillée conduite par un cabinet d’études techniques sur la question, et sa proposition concernant la réparation des dégâts. 1.2.3 Le GoM a également pris des mesures pour sécuriser temporairement le barrage, notamment des mesures conservatoires visant à réduire délibérément le débit des eaux en direction du barrage, et l’alerte précoce et l’évacuation préliminaire des populations en aval du barrage. 1.2.4 L’actuelle instabilité du barrage s’explique par la faible évacuation de l’eau par le déversoir (seul exutoire ouvert). Environ un million de personnes (soit 5 % de la population totale du Mozambique) vivent dans le voisinage du barrage, et leurs vies, moyens d’existence et biens sont menacés par l’effondrement possible du barrage de Massingir en cas d’inondation. La mise en valeur de plus de 90 000 ha de terres irrigables serait remise en cause, tout comme les communautés d’agriculteurs en aval seraient privées d’eau aux fins d’irrigation et n’auraient plus ainsi la possibilité de garantir leur sécurité alimentaire. La participation de la Banque au présent projet est donc considérée comme hautement indiquée. 1.2.5 Par ailleurs, la Banque a été le principal acteur appuyant les efforts du GoM visant à rendre le barrage pleinement opérationnel en apportant des solutions à certains problèmes opérationnels hérités de l’administration coloniale, y compris les travaux non achevés, par le financement des travaux de réhabilitation initiaux. Le barrage a été construit essentiellement pour développer le potentiel d’irrigation de 90 000 ha de terres en aval, notamment à Chokwe et Xai-Xai. À l’heure actuelle, le barrage fournit de l’eau aux fins d’irrigation d’une superficie d’environ 19 000 ha en aval. 1.2.6 L’exécution du MDSARP a eu un impact significatif sur la production vivrière dans la zone du projet. Le rendement du maïs est ainsi passé de 1,5 TM à environ 4 TM à l’hectare ; celui du riz paddy de 1,2 TM à 4 TM à l’hectare ; et celui des légumes de 2 TM à 6 TM à l’hectare. L’amélioration du rendement a abouti à une augmentation de la production vivrière annuelle qui est passée à 14 000 TM pour le maïs, à 16 000 TM pour le riz, et à 11 600 TM pour les légumes. 1.2.7 Une autre contribution potentielle du barrage au développement économique du Mozambique est sa capacité à produire 60 MW d’électricité. Le GoM a pris contact avec certaines sociétés privées pour explorer la possibilité de partenariats dans la production d’électricité. De tels partenariats deviennent de plus en plus importants, du fait de la baisse générale enregistrée dans la production et/ou la distribution de l’électricité dans la région de la SADC. Le potentiel en matière d’augmentation de la production d’hydroélectricité ne peut être réalisé que si les sections endommagées du barrage sont effectivement réparées.

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1.2.8 Le Mozambique est actuellement classé par le Programme alimentaire mondial (PAM) dans la catégorie des pays à déficit vivrier. Les statistiques du PAM en janvier 2009 montrent que ses stocks d’aide alimentaire au Mozambique s’épuiseront dans quelques semaines, à mesure que continuent de diminuer les approvisionnements en nourriture dans le pays. Si tel est le cas, plus d’un million de personnes risquent de manquer de nourriture. La participation de la Banque au présent projet appuiera donc les efforts du GoM visant à promouvoir la production vivrière par l’appui à l’agriculture irriguée afin de transformer le Mozambique d’un pays à déficit vivrier en un pays autosuffisant sur le plan alimentaire. 1.3 Coordination des bailleurs de fonds

Taille des

Secteur ou sous-secteur*

PIB exportations Main-d’œuvre

Secteur de l’agriculture 28,8 16,5 81,7

Acteurs – Dépenses publiques annuelles (moyenne de 2008 à 2009)**

Gouvernement Bailleurs de

fonds 2 2008-2009 % du total Millions d’USD USD 82.531 105,081 BAD 10,7 10,18

Autriche 0,65 0,62 Canada 8,123 7,70 Danemark 6,271 6,01 UE 40,252 38,30 FAO 0,216 0,21 Finlande 10,4 9,90 Irlande 4,67 4,44 Japon 2,21 2,10 Suède 10,90 10,37

Royaume-Uni

0,989 0,94

BM 1,5 1,43 Italie 8,2 7,80

Niveau de coordination bailleurs de fonds TOTAL USD Existence de groupes de travail thématiques Oui Existence de SWAp ou d’approches sectorielles intégrées Oui

Participation de la BAD à la coordination des bailleurs de fonds*** Membre * Selon le cas le plus approprié ** Années [année 1 à année 2] *** Pour le secteur ou le sous-secteur.

1.3.1 Il y a un groupe de travail thématique des bailleurs de fonds intervenant dans le secteur de l’agriculture au Mozambique où les bailleurs de fonds appuient la mise en œuvre des programmes de développement élaborés par le Ministère de l’Agriculture. Le programme ProAgric est un fonds commun alimenté par les bailleurs de fonds au titre de l’appui budgétaire général au développement du secteur de l’agriculture. Le programme ProAgric définit le cadre de développement agricole au Mozambique, avec un accent particulier sur le développement agricole ainsi que sur les besoins dans le domaine du développement rural, au-delà des limites du secteur de l’agriculture. Ce programme a un impact sectoriel significatif, notamment en termes de commercialisation, de services financiers ruraux, de routes d’accès, de transformation des produits agricoles, etc. Le programme ProAgric s’inscrit dans la perspective plus large de la réalisation de l’objectif de réduction de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire par l’amélioration des pratiques agricoles, au bénéfice de la majorité des ménages ruraux. Le projet proposé sera toutefois exécuté en tant que projet autonome pour les raisons suivantes : i) les principales activités du projet sont axées sur la

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réhabilitation du barrage qui, tout en fournissant de l’eau à des fins agricoles, est placé sous la tutelle du Ministère des Travaux et de l’Habitat ; ii) le projet n’est pas nouveau et s’inscrit plutôt dans le cadre du suivi d’un projet qui a été exécuté avant l’institution des SWAp et qui a été conçu en dehors du programme ProAgric. 1.3.2 Le groupe de coordination des bailleurs de fonds se réunit sur une base mensuelle pour passer en revue les activités entreprises et procéder à un échange mutuel d’informations à jour émanant de leurs sièges respectifs et portant sur les nouveaux développements ayant des implications pour le secteur. Les bailleurs de fonds se réunissent également de temps à autre, en tant que groupe, avec les principaux responsables compétents du Ministère de l’Agriculture et de la Direction nationale des ressources en eau pour examiner les progrès accomplis dans l’exécution des activités financées. PARTIE B – DESCRIPTION DU PROJET 2.1 Objectifs du projet 2.1.1 Le but sectoriel est de contribuer à la réalisation de l’objectif central du GoM d’accroître la productivité agricole pour garantir la sécurité alimentaire. Les objectifs du projet sont les suivants : i) garantir la durabilité du barrage de Massingir en œuvrant à la prévention de son effondrement total en cas de fortes précipitations ; ii) améliorer la production vivrière et le niveau de vie de la population cible grâce à l’accroissement durable de l’efficience opérationnelle du barrage. La réalisation de ces objectifs renforcerait les capacités de production des agriculteurs pratiquant les principales cultures vivrières en aval, aussi bien à petite qu’à moyenne échelle, à Chokwe et Xai-Xai. 2.1.2 Le projet est constitué de deux composantes : I) Réhabilitation de l’exutoire de bas du barrage de Massingir ; et II) Gestion du projet et services-conseils pour le contrôle technique des travaux. Les détails des activités à entreprendre au titre de chaque composante se présentent comme suit :

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2.2 Composantes du projet

Tableau B1 Composantes du projet

No Titre de la composante

Coût estimatif (en millions d’UC)

Description de la composante

1 Réhabilitation de l’exutoire de bas du barrage de Massingir

20,38 Réparation des conduites de l’exutoire de bas : o Démolition du béton tout autour (trois sections de chaque

conduite, sur une longueur totale d’environ 52 mètres) et reconstruction, y compris la doublure d’acier;

o Réparation, sur toute leur longueur, des conduites de l’exutoire, y compris les joints et les sections en béton fissurées;

Réhabilitation de la doublure d’acier de l’exutoire de bas : o Installation dans les conduites de nouvelles doublures

d’acier encastrées dans le béton jusqu’à la zone étanche sur une longueur d’environ 183 m;

o Réhabilitation des doublures d’acier de deux conduites dans la section rectangulaire située près des vannes à segment (y compris la réparation des sections en béton fissurées);

Réhabilitation et rénovation des équipements hydromécaniques de l’exutoire de bas : o Réparation des vannes à segment, y compris l’alignement

et le renforcement des vannes, le remplacement des vérins hydrauliques et fourniture d’équipements hydrauliques d’exploitation;

o Rénovation des vannes de prise et de la conduite supérieure;

o Réhabilitation/remplacement des poutrelles des vannes en aval.

2 Gestion du

projet 1.06 Services-conseils pour le contrôle technique des travaux;

Planification, gestion, coordination et exécution des activités du projet. Suivi et évaluation, et assistance technique;

Gestion de toutes les activités relatives à la passation de marchés;

Gestion du barrage (exploitation et entretien périodique). 2.3 Solution technique retenue et autres options explorées 2.3.1 La structure de l’exutoire de bas du barrage de Massingir a cédé lorsque trois sections se sont disloquées dans la partie aval de chaque conduite, sous l’effet de la pression hydrostatique croissante résultant de l’augmentation du niveau du réservoir en amont. La forte pression hydrostatique exercée sur l’exutoire de bas a entraîné au sein de chaque conduite une pression interne trop élevée pour cette section de la conduite. Les sections qui ont cédé se trouvent être les plus faibles de l’exutoire où celui-ci passe d’une forme en fer à cheval à une forme rectangulaire et où les sections sont constituées simplement de bordures en béton, sans surcharge pour en renforcer la résistance à la pression interne. 2.3.2 La doublure d’acier de l’exutoire de bas (qui a été proposée au titre du présent projet) est la seule méthode pratique de rétablissement de l’intégrité des conduites pour que celles-ci résistent à la pleine pression hydrostatique. Cette méthode est particulièrement

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indiquée, dans la mesure où l’exutoire de bas muni d’une doublure d’acier permettrait également de garantir la résistance à toute pression externe sur l’exutoire et de mettre un terme aux fuites au niveau des joints. La conception initiale des sections intermédiaires des conduites de l’exutoire de bas était basée sur l’hypothèse du plein appui des roches et remblais pour résister partiellement à la charge hydrostatique interne, tel que cela ressort des données structurelles détaillées. Toutefois, le contact étroit au sein des sections intermédiaires de l’exutoire de bas a probablement été érodé par le suintement significatif observé au niveau des joints, et il est peu probable que les conduites soient actuellement à même de résister à la pression interne, ce qui peut faire céder l’exutoire de bas et peut-être entraîner l’effondrement du barrage. En installant la doublure d’acier à partir des sections endommagées des conduites jusqu’à la zone étanche du barrage, il est possible d’en garantir la stabilité structurelle et d’éviter l’introduction de matières fines dans les conduites. La proposition d’utiliser une doublure d’acier est conforme aux normes internationales dans les situations similaires. En d’autres termes, des situations similaires dans le monde ont été résolues en recourant à la doublure d’acier.

Tableau B.2 Autres options explorées au titre du projet et raisons de leur rejet

Titre de l’option Brève description

Raisons du rejet

Tuyaux en acier autonomes jusqu’à l’exutoire de bas

Installation de trois tuyaux en acier de trois mètres de diamètre dans chaque conduite.

Réduction de la capacité; Difficulté à installer les tuyaux; Arrangements complexes pour la prise d’eau; Effets négatifs pour les usagers riverains en aval

pendant la phase de construction. Exutoire de bas sans doublure

Rétablissement de l’exutoire de bas existant et réparation de tous les joints.

Incapacité à résister à la pression hydrostatique interne en cas de fonctionnement du barrage à sa pleine capacité;

Impossibilité de garantir l’étanchéité des joints. 2.3.3 L’autre solution technique envisagée consiste à faire passer deux tuyaux autonomes en fer malléable, d’environ 2,5 m à 3 m de diamètre, le long de l’exutoire de bas. Toutefois, une telle solution réduirait substantiellement la capacité de l’exutoire et entraînerait des problèmes complexes concernant son intégration dans le mécanisme existant de prise d’eau dont la forme et la disposition sont hydrauliques. Elle entretiendrait une certaine instabilité au niveau de la prise d’eau ainsi qu’un déséquilibre dans la pression hydrostatique en ce qui concerne le fonctionnement des vannes. Elle nécessiterait également l’installation d’une grue au niveau des conduites aux fins d’entretien, et de berceaux à raccorder adéquatement à la structure existante pour la pose des tuyaux. Une revue des détails concernant le renforcement des conduites met en relief des défectuosités, ce qui pourrait rendre peu indiqués le raccordement des berceaux et l’utilisation de la grue. La mise en œuvre de cette solution nécessiterait la baisse du niveau d’eau dans le réservoir en dessous du niveau de l’exutoire de bas (ce qui revient à vider le réservoir du barrage) pendant une bonne période de temps, afin de revoir la modélisation de la prise d’eau et d’entreprendre les travaux de construction, ce qui interromprait les prestations aux usagers riverains en aval pendant toute cette longue période. Cette solution n’a pas été retenue non plus parce qu’elle est pesante et entraîne divers problèmes techniques complexes, avec les coûts y afférents, ainsi que la perturbation des activités en aval.

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2.4 Type de projet Le présent projet est conçu comme une réponse à une situation d’urgence et comme une solution à un problème existant. Il constitue donc une opération autonome justifiée par la nécessité de prévenir une catastrophe en cas de grave inondation, phénomène courant au Mozambique. 2.5 Coût du projet et arrangements en matière de financement Le coût total du projet, y compris les provisions pour aléas, est estimé à 21,44 millions d’UC et devrait être financé en partie par un prêt FAD de 13,3 millions d’UC (soit 62 % du coût total du projet) et en partie par une contribution gouvernementale de 8,14 millions d’UC (38 % du coût total). Le GoM a donné l’assurance qu’il mettra à disposition une contribution de 8,14 millions d’UC, à partir du budget national, pour le financement du projet, compte tenu de la haute priorité qu’il lui accorde.

Tableau B.3 Coût estimatif du projet par composante [montants en équivalents de millions d’UC]

COMPOSANTE MILLIONS D’UC DEV. M.L. Total % du total 1) Réhabilitation de l’exutoire de bas du barrage de Massingir 17,32 3,06 20,38 95 % 2) Gestion du projet et services-conseils pour le contrôle

technique des travaux 0,90 0,16 1,06 5 %

COÛT TOTAL 18,22 3,22 21,44 100 % Note : Taux de change utilisé [1 UC = 1,54 USD (janvier 2009].

Tableau B.4 Sources de financement [montants en équivalents de millions d’UC]

SOURCE DEV. % M.L. % TOTAL % du total FAD 11,31 62 % 2,00 62 % 13,30 62 % GoM 6,92 38 % 1,22 38 % 8,14 38 % 18,22 100 3,22 100 21,44 100

Tableau B.5

Coût du projet par catégorie de dépenses [montants en équivalents de millions d’UC]

CATÉGORIE DEV. ($) M.L. ($) Total ($) % du total A. Ouvrages de génie civil 3 358 158,44 687 815,58 4 045 974,03 18,88 % B. Biens 9 377 922,08 1 920 779,22 11 298 701,30 52,71 % C. Services autres que les conseils 495 649,35 491 363,64 987 012,99 4,60 % D. Services-conseils 415 000,00 85 000,00 500 000,00 2,33 % E. Divers 1 314 838,57 269 304,29 1 584 142,86 7 39 % Total, coût de base 14 961 568,44 3 454 262,73 18 415 831,17 F. Aléas techniques 1 314 838,57 269 304,29 1 584 142,86 7,39 % G. Aléas financiers 1 171 901,30 268 096,82 1 439 998,13 6,70 % Coût total du projet 17 448 308,32 3 991 663,84 21 439 972,16 100,00 % COÛT TOTAL 17 448 308 32 3 991 663,84 21 439 972,16

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Tableau B.6 Programmation des dépenses par composante [montants en équivalents de millions d’UC]

2.6 Zone et population cibles du projet 2.6.1 Le barrage fournit de l’eau à des fins d’irrigation à quelque 8 000 agriculteurs établis en aval à Xai-Xai et à 8 000 autres à Chokwe. Le barrage peut fournir de l’eau pour l’irrigation d’une superficie totale de 90 000 ha. À l’heure actuelle, le barrage aide à irriguer effectivement 19 000 ha (12 000 ha à Xai-Xai et 7 000 ha à Chokwe). Une superficie supplémentaire de 10 000 ha (3 000 ha à Xai-Xai et 7 000 ha à Chokwe), dont la mise en valeur est en cours, sera cultivée en exploitant en toute sécurité le barrage à des fins d’irrigation, ce qui est le principal objectif du présent projet. En outre, le barrage fournit des possibilités d’emplois à environ 550 pêcheurs, avec une prise annuelle moyenne de 3 350 tonnes. 2.6.2 La réparation du barrage facilitera également la mise en place du système d’irrigation de Procana aux fins de culture de la canne à sucre (qui est une initiative du secteur privé dépendant de l’exploitation efficiente du barrage). Ce système devrait permettre de mettre en valeur une superficie de plus de 20 000 ha pour la culture de la canne à sucre et de créer environ 1 000 emplois directs à la plantation de canne à sucre, tout en encourageant les petits producteurs de canne à sucre et en œuvrant à la promotion d’agro-industries connexes. 2.7 Processus de participation à la conception et à l’exécution du projet Au cours de la préparation du présent projet, l’équipe en charge a procédé à de larges consultations avec les différents acteurs intervenant dans les secteurs des ressources en eau et de l’agriculture. L’équipe a organisé plusieurs séances d’interaction avec les responsables de l’ARA-Sul et des Ministères des Travaux publics, de l’Agriculture et de l’Environnement. Elle a également travaillé avec une équipe d’experts constituée par le GoM et connue sous l’appellation d’Équipe gouvernementale de préparation (GPT). En outre, l’équipe a rencontré et tenu des discussions avec les bénéficiaires directs du barrage, c’est-à-

COMPOSANTE ANNÉE 1 ANNÉE 2 TOTAL % COMPOSANTE 1 Travaux de réhabilitation

a) Biens b) Ouvrages c) Services d) Imprévus e) Divers f) Aléas financiers

10 519 480,52 2 808 961,04 492 857,14 1 382 129,87 1 382 129,87 1 194 160,21

779 220,78 1 237 012,99 3 896,10 202 012,99 202 012,99 174 539,22

11 298 701,30 4 045 974,03 496 735,25 1 584 142,86 1 584 142,86 1 368 699,43

52,70 18,87 2,32 7,39 7,39 6,38

Total 17 779 718,65 2 424 155,84 20 378 413,71 COMPOSANTE 2 Gestion du projet

a) Services b) Coût

d’exploitation c) Aléas financiers

543 993,51 77 922,08 44 777,00

329 383,12 38 961,04 26 520,78

873 376,63 116 883,12 71 298,70

4,07 0,55 0,33

Total 666 693,51 394 864,94 1 061 558,44 Total général 18 446 412,16 2 819 020,78 21 439 972,15 100 %

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dire les agriculteurs des communautés établies en aval à Chokwe et à Xai-Xai, qui utilisent l’eau à des fins d’irrigation. Elle a également tenu une séance de travail avec les principaux bailleurs de fonds intervenant dans le secteur, et notamment avec l’Union européenne (UE), l’Agence canadienne de développement international (ACDI), l’Agence suédoise de développement international (SIDA), l’Ambassade finlandaise, le Danemark, le Japon, l’Irlande, l’Autriche et la Banque mondiale. La mission de préparation a par ailleurs tenu des réunions techniques avec les représentants de tous les cabinets d’études travaillant sur différents aspects du barrage, et notamment avec le cabinet Niham Shands (chargé de la conduite d’une évaluation et de la conception de solutions pour réparer l’exutoire de bas qui a été disloqué) et avec le cabinet Coyne et Belier (chargé de la conception et du contrôle technique de l’exutoire secondaire financé par le prêt d’appoint). 2.8 Prise en compte dans la conception du projet de l’expérience du Groupe de la

Banque et des leçons apprises La conception du projet a été guidée par les leçons apprises dans l’exécution du Projet initial de réhabilitation du barrage et des petites exploitations agricoles de Massingir (MDSARP). Au nombre de ces leçons qui permettront également d’améliorer la planification et l’exécution du projet proposé, l’on pourrait citer les suivantes :

i) Les retards dans l’exécution du MDSARP, qui ont été à l’origine de

dépassements de coûts et d’avenants et changements, ont été pris en considération dans la conception du présent projet, en vue de les atténuer, grâce à l’élaboration d’un plan pour la passation de marchés, à l’établissement des coûts et à la programmation de toutes les activités de passation de marchés, en accord avec le GoM représenté par l’organe d’exécution;

ii) La présence de la Banque sur le terrain à Maputo (en particulier avec la

proposition d’affectation d’un coordonnateur régional de la passation de marchés, qui serait basé au bureau de la Banque à Maputo ou dans les environs, ainsi que d’un expert en infrastructure qui est déjà en poste dans ce bureau), garantira l’accélération des actions, des décisions et de la rétroaction sur toutes les questions relatives à l’exécution du projet;

iii) La nécessité d’un contrôle approprié des travaux pour garantir la conformité

avec les normes prévues lors de la conception a également été prise en compte, avec l’introduction d’une importante composante distincte du projet consacrée au contrôle technique des travaux ;

iv) Il a été intégré dans le projet une «procédure d’acquisition anticipée» permettant d’entreprendre les activités essentielles de passation de marchés avant l’approbation du financement par le Conseil, afin de garantir l’exécution en temps voulu des principaux travaux à exécuter au titre de cette opération d’urgence;

v) L’exécution du MDSARP a été entravée par le manque de familiarité du

personnel de la PIU avec les règles et procédures de la Banque. Le personnel de l’organe d’exécution a maintenant été bien formé et a acquis l’expérience voulue dans les opérations de la Banque, ce qui lui permettra de gérer facilement le projet. Toutefois, certains membres de ce personnel ont quitté la fonction publique, et il est nécessaire de fournir des experts, au titre de l’assistance technique, pour renforcer la PIU;

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vi) La PIU du MDSARP était d’une très grande taille et n’était pas facile à gérer,

à la suite de la fusion des travaux de génie civil au titre du barrage et des activités d’irrigation en un seul projet. Le projet proposé sera exécuté par une PIU restreinte composée uniquement des principaux professionnels (quatre au total) chargés de la réhabilitation du barrage, qui doivent posséder les qualifications et les compétences appropriées, en plus de s’être familiarisés avec l’exécution de projets financés par les institutions multilatérales de promotion du développement.

2.9 Principaux indicateurs de performance Les principaux indicateurs de performance (PIP) du projet seront notamment les suivants :

a) Accroissement progressif de l’efficience opérationnelle du barrage pour passer

de 1 600 millions m³ à sa pleine capacité opérationnelle de 2 884 millions m³ au plus tard en 2011;

b) Augmentation de la superficie des parcelles familiales irriguées pour passer de

0,3 ha à 1 à 2 ha; c) Augmentation de la superficie de terres irriguées mises en culture en aval pour

passer de 19 000 ha à 29 000 ha; d) Augmentation de la production vivrière et amélioration des pratiques agricoles

et du rendement des cultures; et e) Augmentation du revenu net de petits exploitants d’environ 200 % par rapport

à la référence de 800 USD d’ici à 2014, étant donné qu’ils pourront désormais pratiquer des cultures à longueur d’année.

PARTIE C – FAISABILITÉ DU PROJET 3.1 Performance économique et financière Le taux de rentabilité économique (TRE) a été calculé sur la base des hypothèses suivantes :

La réhabilitation de l’exutoire de bas du barrage permettra, entre autres, de

promouvoir l’efficience de la distribution de l’eau provenant du barrage à tous les usagers actuels et potentiels en aval, et notamment aux agriculteurs pratiquant l’agriculture irriguée;

Les principales cultures vivrières à pratiquer en utilisant l’eau provenant du

barrage seront le maïs et le riz. Étant donné que ceux-ci sont des produits commercialisables, leurs prix d’équivalence à l’importation ont été utilisés pour le calcul du TRE;

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Les prix de référence des produits commercialisés ne différents pas substantiellement des prix du marché, dans la mesure où la différence entre le marché officiel et le marché parallèle du change au Mozambique est minime;

Sans préjudice de la politique officielle sur les intrants agricoles (tels que les

semences, les cultivateurs mécaniques, les produits chimiques à usage agricole et les engrais) importés au Mozambique, les prix du marché payés par les agriculteurs pour ces intrants ne diffèrent pas substantiellement, dans la plupart des cas, des prix pratiqués sur le marché international, probablement en raison des effets d’annulation des faibles tarifs et des subventions;

Aux fins de la présente analyse économique, les impôts et les subventions sont

considérés comme des paiements de transfert; La présente analyse repose sur l’hypothèse qu’il n’y a pas plusieurs phases

pour le point d’entrée des bénéficiaires, dans la mesure où tous les avantages attendus sont censés commencer au cours de la quatrième année du projet;

Les avantages attendus du projet ont été calculés, en les arrondissant, sur une

période de 30 ans.

TRF, 28 %; VAN@12 % 85 millions d’USD TRE 25 %

3.2 Effets environnementaux 3.2.1 Du point de vue environnemental, le projet est classé à la catégorie II, conformément aux Procédures d’évaluation environnementale et sociale (ESAP) de la Banque. Les effets environnementaux potentiels seront concentrés en un lieu, et les interventions proposées n’entraîneront pas une nouvelle série d’activités se situant au-delà de la portée des travaux de réhabilitation antérieurs exécutés au titre du MDSARP. Une étude d’impact environnemental (EIE) complète a été conduite au cours de la phase d’évaluation du MDSARP, et un plan de gestion environnementale (PGE) a été élaboré. Le PGE prescrit un ensemble complet de mesures d’atténuation des effets environnementaux permettant de suivre et d’atténuer les effets négatifs. 3.2.2 La majorité des mesures d’atténuation proposées au cours de l’évaluation du MDSARP demeurent inchangées, et la plupart d’entre elles ont été mises en œuvre comme suit, avec le concours d’un spécialiste de l’environnement recruté par le projet : i) les exigences minimales en matière de débit, énoncées dans l’étude sur les débits environnementaux requis (EFR), sont utilisées pour la régulation des décharges à partir du déversoir en vue d’assurer la protection de l’écosystème en aval ; ii) l’étude sur le bilan de salinité est utilisée conjointement avec l’EFR pour la décharge de l’eau en aval en vue d’atténuer les fortes concentrations en sel et l’influence des marées à l’embouchure du fleuve Limpopo à Xai-Xai ; iii) la quantité d’eau continue de faire l’objet d’un suivi pour s’attaquer à tout effet néfaste ; et iv) des postes de mesure du débit et d’échantillonnage des sédiments ont été installés sur les deux affluents fournissant de l’eau au barrage, dans le Parc national de Kruger en Afrique du Sud.

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3.2.3 Les interventions au titre du Projet de réhabilitation d’urgence du barrage de Massingir (MDERP), qui est proposé, visent à appuyer la réparation de la structure de l’exutoire de bas du barrage de Massingir pour garantir la sécurité et l’efficience opérationnelle de ce barrage. Les effets environnementaux potentiels du projet et de ses sous-projets sont limités au site et sont mineurs, et leur atténuation sera donc intégrée dans la conception et l’exécution du projet, par le biais du Plan de gestion environnement et social (PGES) (voir annexe technique B.8), qui fournit un cadre concis définissant les procédures et les mesures nécessaires pour éviter, minimiser ou atténuer tout effet négatif probable au cours des phases de construction et d’exploitation du projet. 3.2.4 Les travaux de réparation d’urgence de l’exutoire de bas permettront une décharge contrôlée de l’eau pour garantir la protection de l’écosystème en aval. Il est probable qu’il y ait des effets environnementaux minimes au cours des travaux de construction nécessaires pour les réparations d’urgence. Ces effets seront atténués comme suit : les chantiers de construction, qui seront probablement une source de problèmes potentiels de santé publique, seront maintenus dans un état de propreté, en respectant les règles d’hygiène ; des services d’assainissement appropriés seront fournis pour prévenir l’émergence et la propagation de maladies d’origine hydrique ; tous les différents types de déchets générés sur le site (y compris les eaux de ruissellement émanant des aires de stationnement des véhicules et convoyant des traces de carburant et de lubrifiant, et celles émanant des stocks de matériaux et convoyant des matières particulaires pouvant contaminer les sols et l’eau) seront éliminés d’une manière appropriée, conformément aux prescriptions techniques du PGES. 3.3 Changement climatique Le Mozambique est hautement vulnérable aux tendances du changement climatique, et notamment aux événements climatiques extrêmes tels que les sécheresses et les inondations. Les travaux de réparation d’urgence du barrage de Massingir permettront d’accroître l’efficience opérationnelle du barrage et contribueront dans une large mesure à réduire la vulnérabilité au changement climatique, par la maîtrise des inondations et le stockage de quantités d’eau suffisantes pouvant être utilisées pendant les périodes de sécheresse prolongées. Le projet permettra également d’adopter une méthode moderne de collecte et d’analyse des données (instrumentation hydrologique et de barrage), en tant que mesure d’atténuation pour aider à prévoir la survenue d’inondations au niveau du barrage et donc à prendre des mesures à l’avance pour minimiser les effets de toute inondation inattendue. À cette fin, il faudra mettre en place un système d’alerte précoce de pointe, en s’appuyant sur le Réseau télémétrique automatisé de suivi des données hydrologiques et météorologiques, dans le cadre des systèmes opérationnels de gestion des inondations mis en place par la PIU.

3.4 Effets sur le genre 3.4.1 Le Gouvernement a déployé des efforts visant expressément à améliorer le statut des femmes. Au nombre de ces efforts figurent l’élaboration et la mise en œuvre de :

i) La Stratégie et le Plan d’action de 2005 pour l’intégration du genre dans le secteur de l’agriculture, dont l’objet est de faire participer les femmes aux initiatives de développement agricole visant à améliorer la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté, en garantissant l’accès égal des femmes et des hommes aux ressources, avantages, droits et chances ;

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ii) La Politique et la Stratégie nationales en matière de genre (NPSG), qui visent à

intégrer la dimension genre dans les plans et programmes d’action sectoriels, et à appuyer les efforts déployés par le Gouvernement pour promouvoir l’égalité de droits et de chances entre les femmes et les hommes ;

iii) Le Plan d’action national en faveur de l’émancipation des femmes, qui est un

instrument de planification stratégique des questions de genre aussi bien au sein de l’administration qu’au sein des institutions non gouvernementales. Ce plan d’action définit les priorités gouvernementales dans le domaine de l’émancipation des femmes et de la prise en compte des questions de genre, en particulier pour ce qui est des besoins, des initiatives et des décisions en matière d’allocation des ressources.

3.4.2 En conséquence, le Mozambique a réalisé des progrès en ce qui concerne le statut et le rôle des femmes, qui se sont améliorés. Les femmes estiment qu’elles sont maintenant reconnues comme intégrées dans les équipes dirigeantes, alors qu’elles étaient reléguées au second rang par le passé. Elles estiment qu’elles ont maintenant un statut acceptable et qu’elles contribuent effectivement à la croissance du pays. Lorsque les femmes expriment leurs vues, celles-ci sont prises en considération, et un tel renforcement de leur visibilité et de leur responsabilité a contribué à changer les attitudes aussi bien des hommes que des femmes. Cette situation a été rendue possible par l’accroissement du taux d’alphabétisation des filles, à la faveur des chances égales d’accès à l’éducation, garanties par le Gouvernement. 3.4.3 Sur le plan démographique, les femmes sont majoritaires au Mozambique, pays dont la population est constituée de 52 % de femmes, contre 48 % d’hommes. Il y a généralement plus de femmes que d’hommes dans les zones rurales, comme en témoigne la composition de la population du district de Massingir qui compte au total 28 470 habitants, dont 15 170 femmes. S’il y avait un trop plein au niveau du barrage, les femmes et les enfants constitueraient la plus grande proportion de la population susceptible d’être déplacée en cas d’inondation. En outre, les activités suivantes, qui bénéficient aux femmes des points de vue social et économique, seraient affectées : i) au total 7 190 personnes, dont 55 % de femmes, vivent dans les villages proches du barrage, qui bénéficient directement de l’approvisionnement en eau à partir du barrage ; ii) il y a 550 pêcheurs, dont 167 femmes, qui utilisent le barrage pour la pêche ; iii) jusqu’à 40 % des agriculteurs pratiquant l’agriculture d’irrigation dans la zone du projet sont des femmes. Environ 3 000 femmes sont établies dans la seule zone de Xai-Xai. L’accent mis par le projet sur la réhabilitation du barrage pour en accroître l’efficience permettra donc de garantir un débit suffisant pour appuyer les activités génératrices de revenu susceptibles d’accroître le bien-être socioéconomique des femmes qui participent activement à la pratique de l’agriculture. 3.5 Effets sociaux Le projet aura les effets sociaux positifs suivants : i) la sécurisation des structures du barrage de Massingir accroîtra l’efficience du barrage, garantissant ainsi la disponibilité accrue de l’eau pour des terres agricoles supplémentaires en aval; ii) la création d’emplois, dans le domaine de la construction, dans la mesure où l’entrepreneur aura essentiellement recours à la main-d’œuvre locale, ce qui améliorera les perspectives économiques pour les populations locales du groupe d’âge actif; iii) la réduction du risque de déplacement interne de plus d’un million de personnes qui seraient touchées par l’effondrement du barrage au cas

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où l’intervention prévue n’est pas mise en œuvre; iv) le rôle de catalyseur joué par le projet dans le développement rapide de l’agro-industrie au niveau de la province. D’autres emplois devraient également être créés, dans la mesure où davantage de personnes seront encouragées à s’engager dans l’agriculture irriguée, à la faveur des possibilités offertes par l’eau provenant du barrage. Selon les estimations, des terres supplémentaires d’une superficie totale de quelque 10 000 ha seront mises en culture dans les deux ans suivant l’achèvement du projet, faisant passer la superficie totale des terres disponibles pour les petites exploitations agricoles à environ 29 000 ha. Il est possible de porter la superficie des terres irriguées à 49 000 ha, avec la participation probable du secteur privé, et notamment de la plantation de canne à sucre de Procana. En conséquence, si la réparation est faite, la qualité de vie de la population de la province de Gaza devrait s’améliorer, à la faveur de la promotion du bien-être socioéconomique et de la création d’emplois. 3.6 Réinstallation involontaire Le projet ne nécessitera aucune réinstallation involontaire. 4. PARTIE D - EXÉCUTION 4.1 Arrangements en matière d’exécution 4.1.1 Pour l’exécution du projet, il sera fait appel aux structures existantes, tout comme seront mises à contribution les leçons apprises et l’expérience acquise dans l’exécution du MDSARP. Le prêt initial et le prêt d’appoint sont gérés par l’ARA-Sul, qui est l’agence du GoM à qui incombent le mandat et la responsabilité de la gestion de toutes les activités relatives aux ressources en eau dans la région du sud du Mozambique, y compris la province de Gaza où se trouve le barrage. L’ARA-Sul est chargée de la gestion des bassins versants de Limpopo, Umbeluzi, Inkomati et Save. Pendant plusieurs années, l’ARA-Sul a renforcé ses capacités internes de production de données essentielles sur le barrage, et ces données continueront à servir pour les analyses futures qui permettront de garantir une gestion durable du barrage de Massingir. À la lumière de ce qui précède, l’ARA-Sul assurera également la gestion du présent projet, bien qu’avec un personnel réduit et rationalisé composé d’un chargé de projet, d’un ingénieur résident, d’un spécialiste de la passation de marchés et/ou d’un ingénieur de marchés et d’un comptable financier (qui assumera également les fonctions de responsable administratif du projet). Les candidats à ces postes seront recrutés au niveau régional/local pour renforcer l’ARA-Sul qui ne dispose pas de capacités internes suffisantes lui permettant de gérer le projet, en raison du départ de la plupart des membres du personnel expérimentés identifiés antérieurement, qui ont rejoint d’autres organisations. 4.1.2 Les arrangements en matière de supervision du projet reposent sur l’officialisation du groupe de travail interministériel mis en place par le GoM, qui devient le Comité de pilotage du projet (PSC). Le PSC sera présidé par le Ministre des Travaux publics et/ou un responsable désigné, du rang de directeur. Ce comité sera composé de l’Inspecteur général des travaux publics, du représentant de la Direction nationale de l’eau (DNA), du représentant du Ministère des Finances, du représentant du Ministère de la Planification et du Développement, du Directeur des ressources en eau et du Directeur général de l’ARA-Sul. Le chargé de projet sera le Secrétaire de ce comité. Le PSC fournira des directives pour faciliter l’exécution du projet. Il sera chargé, entre autres, d’approuver les plans de travail annuels pertinents et les budgets, et de convoquer les réunions du comité au moins quatre fois par an (chaque trimestre).

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4.2 Arrangements en matière de passation de marchés L’annexe B5 présente succinctement les arrangements en matière de passation de marchés, sur la base d’un plan de passation de marchés qui a fait l’objet de discussions et d’un accord avec l’ARA-Sul. Tous les marchés relatifs à l’acquisition de biens, travaux et services de consultants, financés par la Banque, seront attribués conformément aux Règles et procédures de la Banque pour l’acquisition de biens et travaux ou, selon le cas, aux Règles et procédures de la Banque pour l’utilisation des consultants, en utilisant à cet effet les documents uniformisés d’appel d’offres de la Banque. Les principales procédures de passation de marchés seront les appels d’offres internationaux, les consultations de fournisseurs, les commandes directes et les régies, selon le cas le plus approprié. Compte tenu de l’urgence du projet, le recours à la procédure d’acquisition anticipée, tel que discuté et convenu avec l’emprunteur, a été vivement recommandé. 4.3 Arrangements en matière de décaissement Le décaissement des ressources du FAD se fera par paiements directs aux fournisseurs et entrepreneurs pour les AOI et les AON et pour les services des consultants. Les autres paiements, y compris au titre de l’exploitation et de l’entretien du barrage, seront effectués en recourant à la méthode du compte spécial. Le compte spécial, au titre de l’actuel prêt d’appoint en appui au projet, continuera d’être utilisé pour le prêt proposé, mais avec une comptabilité distincte tenue par le comptable du projet. 4.4 Suivi

Calendrier

Repère Processus de suivi/chaîne de rétroaction

Année 1 2ème T

Finalisation des travaux de conception Rapport sur le coût estimatif détaillé, rapport d’évaluation structurelle, rapport d’inspection du barrage, documents de conception définitifs et dossiers d’appel d’offres.

Année 1 3ème T

Attribution des marchés relatifs à lafabrication des doublures d’acier et à lamodernisation du système d’alerte précoce;

Documents d’acquisition anticipée des doublures d’acier et du système d’alerte précoce. Conformité avec les prescriptions techniques et les normes internationales.

Année 1 3ème T

Attribution des marchés relatifs aux travaux de génie civil

Rapport d’évaluation des offres, conformité avec les prescriptions techniques, rapports d’étape, attestations mensuelles provisoires.

Année 1 4ème T

Attribution des marchés relatifs aux travaux hydromécaniques; Installation des doublures d’acier

Rapports d’évaluation des offres, rapports d’étape, attestations mensuelles provisoires

Année 2 2ème T

Achèvement du premier exutoire Essais et travaux de finition

Année 2 3ème T

Achèvement du deuxième exutoire; Achèvement de travaux de génie civil et hydromécaniques

Essais et rapport d’achèvement

Année 2 4ème T

Achèvement du projet Essais de tous les systèmes et rapport d’achèvement du projet

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4.5 Gouvernance 4.5.1 Le Mozambique fait preuve d’engagement en faveur de la transparence et de la bonne utilisation des ressources. En octobre 2008, il a fait une déclaration publique sur son intention d’adhérer à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives. 4.5.2 Afin d’éviter les malversations et les abus possibles dans la gestion des fonds engagés au titre du projet, qui peuvent être une source de fraude et de corruption, tous les marchés attribués au cours de l’exécution du projet doivent faire l’objet d’un examen préalable et d’une «approbation tacite» par la Banque. Le bureau de la Banque au Mozambique assurera le suivi régulier de l’exécution du projet, afin d’en garantir la conformité avec les règles et procédures de la Banque. Le Coordonnateur régional proposé pour la passation de marchés, qui doit être affecté dans la région, aidera à résoudre tout problème concernant l’exécution du projet. La Banque sera également très vigilante quant à la préparation et à la soumission des rapports d’audit du projet. 4.6 Viabilité L’entretien et l’exploitation du barrage sont assurés actuellement par l’ARA-Sul qui est essentiellement financée par le Gouvernement, dans la mesure où elle ne peut pas générer suffisamment de fonds à partir du recouvrement des frais payés par les usagers au titre de l’irrigation. L’ARA-Sul assure déjà l’exploitation et l’entretien d’autres barrages similaires dans le pays. Étant donné que le barrage est d’une haute importance économique pour le GoM, une priorité accrue sera accordée à son exploitation et à son entretien lors de la confection du budget national annuel. La viabilité du projet s’améliorera davantage grâce au nouveau partenariat public-privé aux termes duquel l’eau utilisée par les exploitants privés pratiquant l’agriculture irriguée à grande échelle sera taxée au taux économique, plutôt qu’au coût collectif appliqué aux consommateurs d’eau actuels dans le bassin d’alimentation. Les groupes d’agriculteurs sont déjà bien organisés pour l’irrigation des plantations et s’approprieront les installations qui seront aménagées dans ces plantations, garantissant ainsi la viabilité. Enfin, l’option technologique retenue pour la réhabilitation de l’exutoire de bas et la mise en place d’un système d’alerte précoce contribueront à la promotion du projet sur une longue période. 4.7 Gestion des risques 4.7.1 Le projet vise à s’attaquer aux risques liés à la dislocation de l’exutoire de bas du barrage, qui représentent une menace pour la sécurité du barrage en cas de fortes précipitations. Dans de telles circonstances, les risques courus sont multidimensionnels, y compris les implications économiques, environnementales et écologiques connexes. Le projet en soi est donc une initiative d’atténuation des risques qui pourrait permettre d’éviter une catastrophe probable, en cas d’effondrement du barrage. En outre, le projet prévoit la mise en place d’un système d’alerte précoce qui pourra déclencher l’alerte à l’avance et permettre à l’ARA-Sul d’activer son plan de préparation aux situations d’urgence, atténuant ainsi les risques pour les personnes et les biens, associés au manque de préparation des populations à la survenue d’une inondation. 4.7.2 Un autre risque probable est lié au manque d’entretien régulier de l’infrastructure du barrage, en particulier si le GoM renonce à son engagement de fournir régulièrement les fonds nécessaires pour l’exploitation et l’entretien du barrage. Ce risque sera cependant

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atténué par la participation des opérateurs du secteur privé aux activités d’irrigation en aval, qui pourront : i) générer plus de fonds pour l’entretien des barrages ; et ii) faire pression sur le Gouvernement pour entretenir le barrage afin de protéger leurs intérêts commerciaux. 4.7.3 Les risques rencontrés dans les projets antérieurs au Mozambique, notamment les retards dans l’exécution et les dépassements de coûts connexes, pourront être atténués dans le cadre du présent projet, par le bais de l’élaboration à l’avance d’un plan de passation de marchés détaillé et de la participation accrue du bureau de la Banque au Mozambique. 4.8 Renforcement du savoir

Le projet adoptera une méthode moderne de collecte et d’analyse de données (instrumentation hydrologique et de barrage) pour faciliter la prévision des inondations dans la zone du barrage et, partant, la mise en œuvre de mesures à l’avance pour minimiser les effets de toute inondation ou de tout événement imprévu. L’adoption de cette méthode requiert l’établissement d’un système d’alerte précoce utilisant un réseau de suivi télémétrique automatisé des données hydrologiques et météorologiques de pointe, dans le cadre des systèmes opérationnels de gestion des inondations de l’ARA-Sul. Le système facilitera également la création de nouveaux postes hydrométriques améliorés ; la création d’une banque de données ; le renforcement des capacités analytiques de l’ARA-Sul ; l’élaboration de procédures et la fourniture d’outils, et la formation à l’analyse en temps réel des situations d’inondation. L’alerte précoce des inondations possibles et la détermination à l’avance des niveaux d’eau attendus dans la zone du barrage contribueraient à déclencher l’alerte précoce en cas d’inondation et, partant, à permettre à l’ARA-Sul d’activer son plan de préparation aux situations d’urgence et de sauver ainsi des vies et des biens. Les données produites par le système mis en place seront utilisées aux fins de recherche en vue de la gestion future du système du bassin fluvial. 5. PARTIE E – INSTRUMENT ET AUTORITÉ JURIDIQUES 5.1 Instrument juridique Le projet sera financé par un prêt FAD de 13,3 millions d’UC (octroyé au Gouvernement du Mozambique), conformément aux modalités et conditions standard applicables pour le FAD. 5.2 Conditions associées à l’intervention de la Banque A. Conditions préalables à remplir pour l’entrée en vigueur de l’accord de prêt

L’entrée en vigueur de l’accord de prêt est subordonnée à la satisfaction, par l’emprunteur, des conditions préalables à remplir, telles qu’énoncées à la section 12.01 des Conditions générales applicables aux accords de prêts et de garanties du Fonds.

B. Conditions préalables à remplir pour le premier décaissement

L’obligation de la Banque d’effectuer le premier décaissement, au titre du présent prêt, est subordonnée à l’entrée en vigueur dudit prêt.

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5.3 Conformité avec les politiques de la Banque

Le projet est conforme à toutes les politiques pertinentes de la Banque concernant la gestion environnementale, le changement climatique et la prise en compte du genre.

6. PARTIE F – CONCLUSION ET RECOMMANDATION La Direction recommande que le Conseil d’administration approuve le prêt FAD de 13,3 millions d’UC (treize millions trois cent mille unités de compte), qu’il est proposé d’octroyer au Gouvernement de Mozambique, aux fins stipulées et sous réserve de la satisfaction des conditions énoncées dans le rapport.

ANNEXE I

Année Mozam- bique Afrique

Pays en Dévelop-

pement

Pays Déve-

loppésIndicateurs de Base Superficie ('000 Km²) 802 30 323 80 976 54 658Population totale (millions) 2008 21,8 985,7 5 523,4 1 226,3Population urbaine (% of Total) 2008 36,9 39,2 44,0 74,4Densité de la population (au Km²) 2008 27,2 32,5 23,0 49,6Revenu national brut (RNB) par Habitant ($ EU) 2007 320 1 226 2 405 38 579Participation de la Population Active - Total (%) 2005 51,6 42,3 45,6 54,6Participation de la Population Active - Femmes (%) 2005 50,6 41,1 39,7 44,9Valeur de l'Indice sexospécifique de dévelop. humain 2006 0,358 0,482 0.694 0,911Indice de développement humain (rang sur 174 pays) 2006 175 n.a. n.a. n.a.Population vivant en dessous de $ 1 par Jour (%) 2003 54,1 34,3 25,0 …

Indicateurs DémographiquesTaux d'accroissement de la population totale (%) 2008 1,9 2,3 0,3 1,2Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2008 4,1 3,3 2,5 0,5Population âgée de moins de 15 ans (%) 2008 44,4 40,9 16,6 27,4Population âée de 65 ans et plus (%) 2008 3,2 3,4 16,7 8,0Taux de dépendance (%) 2008 90,5 79,5 47,7 53,9Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2008 94,6 99,3 94,3 101,5Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2008 23,7 24,2 24,3 25,8Espérance de vie à la naissance - ensemble (ans) 2008 42,4 54,5 76,7 67,5Espérance de vie à la naissance - femmes (ans) 2008 42,7 55,6 67,5 80,3Taux brut de natalité (pour 1000) 2008 38,7 35,7 11,0 20,1Taux brut de mortalité (pour 1000) 2008 19,5 13,0 10,4 8,6Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2008 93,5 83,9 7,1 48,5Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2008 159,2 137,4 8,8 72,3Indice synthétique de fécondité (par femme) 2008 5,0 4,6 1,6 2,5Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 2005 520,0 683,0 450 9Femmes utilisant des méthodes contraceptives (%)* 2003 16,5 29,7 61,0 75,0

Indicateurs de Santé et de NutritionNombre de médecins (pour 100000 habitants) 2004 2,6 39,6 78,0 287,0Nombre d'infirmières (pour 100000 habitants) 2004 19,7 120,4 98,0 782,0Naissances assistées d'un personnel de santé qualifié (% 2003 47,7 51,2 59,0 99,0Accès à l'eau salubre (% de la population) 2006 42,0 64,3 84,0 100,0Accès aux services de santé (% de la population)* 2004 39,0 61,7 80,0 100,0Accès aux services sanitaires (% de la population) 2006 31,0 37,6 53,0 100,0Pourcent. d'adultes de 15-49 ans vivant avec le VIH/SIDA 2007 12,5 4,5 1,3 0,3Incidence de la tuberculose (pour 100000) 2006 0,0 0,0 275,0 19,0Enfants vaccinés contre la tuberculose (%) 2007 90,0 83,0 89,0 99,0Enfants vaccinés contre la rougeole (%) 2007 75,0 83,1 81,0 93,0Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 2003 23,7 25,2 27,0 0,1Apport journalier en calorie par habitant 2004 2 057 2 436 2 675 3 285Dépenses publiques de santé (en % du PIB) 2004 2,7 2,4 1,8 6,3

Indicateurs d'EducationTaux brut de scolarisation au (%) Primaire - Total 2006 104,8 99,6 106,0 101,0 Primaire - Filles 2006 96,9 92,1 103,0 101,0 Secondaire - Total 2006 15,5 43,5 60,0 101,5 Secondaire - Filles 2006 12,9 40,8 58,0 101,0Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 2006 26,4 47,5 51,0 82,0Analphabétisme des adultes - Total (%) 2007 55,6 38,0 21,0 1,0Analphabétisme des adultes - Hommes (%) 2007 42,8 29,0 15,0 1,0Analphabétisme des adultes - Femmes (%) 2007 67,0 47,0 27,0 1,0Dépenses d'éducation en % du PIB 2006 5,0 4,5 3,9 5,9

Indicateurs d'EnvironnementTerres arables en % de la superficie totale 2005-08 4,0 6,0 9,9 11,6Taux annuel de déforestation (%) 2000-08 0,2 0,7 0,4 -0,2Taux annuel de reboisement (%) 2000-08 4,0 10,9 … …Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 2005-08 0,1 1,0 1,9 12,3

Source : Base des données du Département de la Statistique de la BAD; dernière mise à jour:Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, WRI, PNUD, Rapports nationaux

Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponible;

INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFSMozambique

mars 2009

0

20

40

60

80

100

120

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Taux de mortalité infantile (pour 1000)

Mozambique Afrique

0

500

1000

1500

2002

2003

2004

2005

2006

2007

RNB par habitant $EU

Mozambique Afrique

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Taux de croissance démoghraphique (%)

Mozambique Afrique

111213141516171

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Espérance de vie à la naissance (ans)

Mozambique Afrique

ANNEXE II Page 1/2

Tableau récapitulatif du portefeuille de la Banque au Mozambique

Nom du secteur Projet financé Numéro du prêt Titre du projetDate

d'approbation Date d'entrée

en vigueur Date de

fermeture Montant approuvé Montant annulé Montant décaissé

Taux de décaissement

Âge du projet

1 Agriculture P-MZ-AAF-001 2100150006688 PROJET DE DEVELOPPEMENT DE LA PECHE ARTISANALE 14-nov-01 10-juil-03 30-déc-10 14 170 000 - 4 341 849 30,64% (101,87)

Agriculture P-MZ-AAF-001 2100155001708 PROJET DE DEVELOPPEMENT DE LA PECHE ARTISANALE 14-nov-01 10-juil-03 30-déc-09 1 730 000 - 552 151 31,92% (101,87)

1 Agriculture P-MZ-AAZ-001 2100150000723 PROJET D'AMELIORATION DU REVENU FAMILIAL TIRE DU SECTEUR 31-oct-00 21-sept-01 30-déc-09 12 460 000 - 7 201 220 57,79% (100,83)

Agriculture P-MZ-AAZ-001 2100155000231 PROJET D'AMELIORATION DU REVENU FAMILIAL TIRE DU SECTEUR 31-oct-00 21-sept-01 30-déc-09 1 000 000 - 577 119 57,71% (100,83)

1 Agriculture P-MZ-AA0-026 2100150014043 BARRAGE ET PETITES EXPLOITATIONS AGRICOLES DE MASSINGIR 02-mars-07 30-nov-07 31-déc-09 17 000 000 - 525 520 3,09% (107,17)

1 Agriculture P-MZ-AA0-011 2100150000711REHABILITATION DU BARRAGE ET DES PETITES EXPLOITATIONS AGRICOLES DE MASSINGIR 24-nov-93 13-janv-97 30-déc-08 55 000 000 - 54 288 645 98,71% (93,90)

1 Agriculture P-MZ-AA0-015 2100150007156 PROJET D'APPUI A L'INTERMEDIATION FINANCIERE EN MILIEU RURAL 12-nov-03 11-juil-05 30-juin-11 11 520 000 - 2 939 234 25,51% (103,87)

Agriculture P-MZ-AA0-015 2100155002003 PROJET D'APPUI A L'INTERMEDIATION FINANCIERE EN MILIEU RURAL 12-nov-03 11-juil-05 30-juin-11 3 840 000 - 494 728 12,88% (103,87)

1 Agriculture P-MZ-A00-001 2100150000731 PROJET DE PETITE IRRIGATION 02-déc-98 26-sept-00 30-mars-10 12 430 000 - 9 351 892 75,24% (98,92)

Agriculture P-MZ-A00-001 2100155000252 PROJET DE PETITE IRRIGATION 02-déc-98 26-sept-00 30-mars-09 1 210 000 - 921 958 76,19% (98,92)

1 Agriculture P-MZ-AZ0-001 2100155006516 Développement de l'esprit d'entreprise et des compétences des femems 25-janv-06 29-mai-08 31-déc-12 2 510 000 - 58 127 2,32% (106,07)

7 Total, agriculture 132 870 000 - 81 252 442 61,15% (101,65) Finance P-MZ-HZ0-001 2100155005616 Projet d'assistance technique au secteur financier (FSTAP) 04-oct-05 08-févr-06 31-janv-12 6 800 000 - 1 405 864 20,67% (105,76)

1 Total, finance 6 800 000 - 1 405 864 20,67% (105,76)

Ind/min/car. P-MZ-BA0-001 2100150006671RENFORCEMENT DES CAPACITES DANS LA GESTION DES RESSOURCES MINIERES 03-sept-01 13-mai-02 29-déc-08 3 290 000 - 2 565 423 77,98% (101,68)

Ind/min/car. P-MZ-BAA-001 2000120000169 PROJET DES SABLES MINIERS DE MOMA 21-mai-03 09-juin-05 18-oct-07 26 811 089 - 26 811 089 100,00% (103,39)

2 Total, ind/min/car. 30 101 089 - 29 376 512 97,59% (102,53) Multisecteur P-MZ-K00-005 2100155005317 Appui institutionnel à la réforme du secteur public 22-juin-05 06-avr-07 31-août-09 2 126 000 - 261 041 12,28% (105,48)

Multisecteur P-MZ-K00-007 2100150017695 DEUXIEME PRÊT D'APPUI A LA REDUCTION DE LA PAUVRETE 22-oct-08 17-déc-08 31-déc-10 60 000 000 - 20 000 000 33,33% (108,81)

2 Total, multisecteur 62 126 000 - 20 261 041 32,61% (107,14) Electricité P-MZ-FA0-006 2100150012843 PROJET D'ELECTRICITE IV 13-sept-06 24-janv-08 31-déc-12 26 300 000 - 317 785 1,21% (106,70)

Electricité P-MZ-FA0-005 2100150007228 Programme de réforme et d'accès à l'énergie 05-nov-03 24-janv-05 30-déc-10 9 017 000 - 1 655 899 18,36% (103,85)

Electricité P-MZ-FA0-005 2100155002048 Programme de réforme et d'accès à l'énergie 05-nov-03 24-janv-05 30-déc-10 1 965 000 - 141 008 7,18% (103,85)

Electricité P-MZ-FA0-004 2100150006670 PROJET D'ELECTRIFICATION RURALE (ELECTRICITE III) 03-sept-01 01-oct-02 31-déc-09 11 120 000 - 2 436 192 21,91% (101,68)

3 Total, électricité 48 402 000 - 4 550 885 9,40% (104,02) Social P-MZ-IA0-006 2100150006657 PROJET D'EDUCATION IV 13-sept-01 03-mars-06 31-déc-08 10 000 000 - 3 423 074 34,23% (101,70)

Social P-MZ-IB0-001 2100150000726 PROJET DE SANTE II 21-déc-00 15-févr-02 29-juin-09 9 000 000 - 3 599 264 39,99% (100,98)

Social P-MZ-IB0-001 2100155000233 PROJET DE SANTE II 21-déc-00 15-févr-02 31-déc-08 600 000 - 139 960 23,33% (100,98)

2 Total, social 19 600 000 - 7 162 298 36,54% (101,22) Transport P-MZ-DB0-007 2100150013143 PROJET ROUTIER MONTEPUEZ-LICHINGA 27-oct-06 29-juil-08 31-août-11 30 100 000 - - 0,00% (106,83)

Transport P-MZ-DB0-003 2100150000727 PROJET DE REHABILITATION DE LA ROUTE VANDUZI-CHANGARA 15-déc-99 11-août-00 31-déc-09 16 790 000 - 10 576 111 62,99% (99,96)

Transport P-MZ-DB0-003 2100155000251 PROJET DE REHABILITATION DE LA ROUTE VANDUZI-CHANGARA 15-déc-99 07-juil-00 31-janv-05 800 000 474 679 325 321 40,67% (99,96)

2 Total, transport 47 690 000 474 679 10 901 431 23,85% (102,25) Approvisionnement en eau/assainissement P-MZ-E00-002 2100150000735 PROJET INTEGRE D'APPROVISIONNEMENT EN EAU ET D'ASSAINISSEMENT 08-déc-00 29-août-01 29-juin-09 15 770 000 - 10 262 634 65,08% (100,94)Approvisionnement en eau/assainissement P-MZ-E00-002 2100155000250 PROJET INTEGRE D'APPROVISIONNEMENT EN EAU ET D'ASSAINISSEMENT 08-déc-00 28-août-03 29-juin-09 1 000 000 - 548 602 54,86% (100,94)Approvisionnement en eau/assainissement P-MZ-E00-001 2100150000734 PROJET D'AMELIORATION DE L'APPROVISIONNEMENT EN EAU A MAPUTO 17-juin-99 03-mai-02 30-juin-08 17 500 000 - 17 435 787 99,63% (99,46)Approvisionnement en eau/assainissement P-MZ-E00-001 2100155000246 PROJET D'AMELIORATION DE L'APPROVISIONNEMENT EN EAU A MAPUTO 17-juin-99 03-mai-02 30-juin-08 2 160 000 - 1 410 784 65,31% (99,46)Approvisionnement en eau/assainissement P-MZ-E00-003 2100150007036

APPUI A L'APPROVISIONNEMENT EN EAU, A L'ASSAINISSEMENT ET INSTITUTIONNEL EN MILIEU URBAIN 20-déc-02 17-mai-05 30-déc-09 19 064 810 - 10 455 636 54,84% (102,97)

Approvisionnement en eau/assainissement P-MZ-E00-003 2100155001917

APPUI A L'APPROVISIONNEMENT EN EAU, A L'ASSAINISSEMENT ET INSTITUTIONNEL EN MILIEU URBAIN 20-déc-02 17-mai-05 30-déc-09 2 310 000 - 874 635 37,86% (102,97)

3 Total, approvisionnement en eau/assainissement 57 804 810 - 40 988 078 70,91% (101,13) 22 Total général 405 393 899 474 679 195 898 551 48,44% (102,39)

Banque africaine de développement -

ANNEXE II Page 2/2

Agriculture

Finance

Ind/min/car.

Multisecteur

Electricité

Social

Transport

Eau

0%

20%

40%

60%

80%

100%

1,00    2,00    3,00    4,00    5,00    6,00    7,00    8,00    9,00    10,00   

% décais.

Années

Annexe III Projets similaires financés par la Banque et d’autres partenaires au développement dans le pays٭

Liste des projets financés par la Banque ayant un impact significatif sur le nouveau projet :

S/N Titre Financier Principales caractéristiques Principaux liens 1 Projet de réhabilitation

du barrage et des petites exploitations agricoles de Massingir

BAD • L’objectif est d’accroître l’efficience et la sécurité du barrage de Massingir ainsi que la productivité des petits exploitants

• Les activités couvrent la construction d’un déversoir secondaire supplémentaire au barrage de Massingir pour garantir la sécurité du barrage et la réhabilitation des vannes de décharge et l’installation de la pompe

• Coût du projet : 17 millions d’UC • État : en cours

Le nouveau projet complète ces activités parce que le déversoir secondaire supplémentaire était construit sans que soit envisagé une dislocation de l’exutoire de bas

2 Projet de développement de la petite irrigation

BAD • L’objectif est d’accroître la production alimentaire par le biais de l’application de technologies efficientes à la petite irrigation;

• Le projet comporte quatre composantes, à savoir : Développement de l’irrigation; Transfert de technologies agricoles; Appui direct aux agriculteurs, et Opérations de gestion

• Coût du projet : 12,43 millions d’UC et 1,2 millions d’UC en don.

• État : en cours

La technologie actuellement diffusée par ce projet pourra être transposée en aval par les nouveaux bénéficiaires du projet;

3 Projet d’appui à l’intermédiation financière en milieu rural (RFISP)

BAD • Le projet vise à créer un système ou une institution de crédit en milieu rural, afin d’appuyer la production agricole au niveau national.

• Le projet comporte quatre principales composantes, à savoir : i) Appui politique, législatif et institutionnel; ii) Facilité de financement de l’innovation et de la sensibilisation de proximité; iii) Appui aux institutions financières à base communautaire ; et iv) Gestion des programmes.

• Coût du projet : 15,36 millions d’UC ; 12,43 millions d’UC et 3,84 millions d’UC.

• État : en cours

Des possibilités de crédit seront offertes aux bénéficiaires du projet.

.Il n’y a pas de nouveaux projets connexes financés actuellement par les autres bailleurs de fonds qui appuient principalement le SWAp Proagric ٭

ANNEXE IV Page 1/3

ANNEXE IV (a) : Carte du Mozambique montrant la zone du projet

ANNEXE IV Page 2/3

ANNEXE IV (b) : Décharges incontrôlées après la dislocation de l’exutoire de bas, le 22

mai 2008

ANNEXE IV Page 3/3

ANNEXE IV (c) : Dislocation de l’exutoire de bas