move-on magazine #10

60
L'ACTUALITÉ DE VOS SORTIES #10 PAYS DE SAVOIE - GENÈVE Novembre - Décembre 2015 www.moveonmag.com CHARLIE BELLEMIN HAUTE-SAVOIE NORDIC TEAM SPORT DJEREM ARTOOTEM NOCTURNE CULTURE SPORT NOCTURNE AGENDA NAOXICA LA CAMPAGNE DE MOVE-ON CROWDFUNDING DOMINIQUE PUTHOD JEAN-MARC SALOMON MARTIN PARR DOMINIQUE PITOISET JEAN GILI CHRYSTELLE BEURRIER NABAB LES NEMOURS FESTIVAL TOUS ÉCRANS CULTURE 2€

Upload: move-on-mag

Post on 24-Jul-2016

235 views

Category:

Documents


4 download

DESCRIPTION

Nov / Déc 2015

TRANSCRIPT

Page 1: Move-On Magazine #10

L'ACTuALITé DE VOS SORTIES

#10

PAyS DE SAVOIE - GEnÈVEnovembre - Décembre 2015

www.moveonmag.com

CHARLIE BELLEMINHAUTE-SAVOIE NORDIC TEAM

SPORT

DJEREMARTOOTEM

nOCTuRnE

CULTURESPORT

NOCTURNE

AGEnDA

NAOXICALA CAMPAGNE DE MOVE-ON

CROwDFunDInG

DOMINIqUE PUTHODJEAN-MARC SALOMON

MARTIN PARRDOMINIqUE PITOISET

JEAN GILICHRySTELLE BEURRIER

NABABLES NEMOURS

FESTIVAL TOUS éCRANS

CuLTuRE

2€

Page 2: Move-On Magazine #10

esperluettesalon du livre de Cluses21 > 22 nov. 2015Parvis des Esserts

- entrée libre -www.mediatheques-cluses.frfacebook.com/esperluettecluses

Infos : mediathèques de Cluses04 50 98 97 63 - 04 50 98 89 98

CcédilleCcédilleCLibrairie

Histoires

sans fin

Librairie

Page 3: Move-On Magazine #10

plus d’info page 8

entrez dans

le MOVE !

Toutes les infos sur MoveOnMag.com

Page 4: Move-On Magazine #10

éDITO #10

10-31-2354

Certifié PEFC

pefc-france.org

onfortablement installée dans mon siège et emmitoufl ée dans mon écharpe, j’attends que le générique se déroule et que les lumières se rallument. Alors que je m’apprête à me

lever, une petite madame plus toute jeune m’interpelle et me demande de l’aide pour remettre son manteau. Je l’aide à passer sa manche. « Qu’est-ce qu’il était bien, ce fi lm ! » me dit-elle, tandis que mes pas commençaient de me diriger vers la sortie. Je m’arrête, lui souris, et attends qu’elle me rejoigne. « Je ne suis pas certaine de penser la même chose » lui dis-je, dubitative… « Mais avez-vous vu Timbuktu ?! Parce que moi, il y a des années, j’ai enseigné en Afrique, et… » … et nous voilà en route, pas bras-dessus bras-dessous mais presque, pour aller boire un café qui nous permettra de continuer à parler des fi lms. Martine, je ne vous ai plus recroisée depuis. Martine, j’étais absolument enchantée de faire votre connaissance, ce jour-là, à la sortie du cinéma.

La magie du cinéma, c’est ce qui rappelle Ettore Scola à Annecy depuis des années ; c’est de nous faire échapper un « wahou ! », allongés par terre dans la géode du Festival Tous Ecrans, à Genève. La magie du cinéma, comme l’affi rme Danyèle Falquet dans ces pages et comme l’expliquait déjà Hervé Clerbout dans notre numéro précédent, c’est Martine. Des rencontres, de l’entre-aide, et du partage d’expériences. Mais j’entends d’ici Alban Gobert m’interpeller : « Tu parles

de la Haute-Savoie Nordic Team, là, c’est ça ?! » Heu… non, mais c’est vrai qu’en sport, ça marche aussi ! Dans la région, l’ambiance est clairement au serrage de coudes, au coup de main, au coup de pouce – l’expo de Martin Parr au Palais Lumière montre l’importance d’un œil tout aussi bienveillant. Et ça tombe bien, parce que pour chacun d’entre nous, à un moment, il est l’heure de passer à la vitesse supérieure pour se dépasser, pour aller encore plus loin que tout ce qu’on avait pu imaginer. C’est pour cette raison que Move-On lance son CrowdFunding afi n de développer une billetterie 360°, ainsi qu’une rubrique spéciale pour donner de la visibilité à tous les battants et toutes les battantes de la région. Et si, pour clore cette année 2015, on s’autorisait à avoir les yeux plus gros que le ventre ?! Parce que fi nalement, ça marche aussi bien pour les projets d’entreprise que pour la culture, le sport, le nocturne. « The sky is the limit », comme ils disent. Alors, visons plus haut, ensemble, et toujours plus haut !

Aurore Fossard De AlmeidaDirectrice de publication

Directeur : Damien TiberioGraphisme : Camille PoissonDirectrice de publication : Aurore Fossard De Almeida - [email protected]édacteur en chef : Paul Rassat - [email protected] de couverture : Cédric MarendazDépôt légal : en coursn°ISSn : en cours Société éditrice : Grenade-In

nous contacter : [email protected] - 06 32 35 81 37

Merci à : Avner Adda, Ani et Pat de l’Artootem, Cédric Marendaz, Charlie Bellemin, Chrystelle Beurrier, Emmanuel Cuénod, Danyèle Falquet, Djerem, Filipandré, Jean Gili, Alban Gobert, Géraldine Gradel, Jean-Marc et Nathalie Le Testu, Martin Parr, Dominique Pitoiset, Dominique Puthod, Gaspart Reynaud, Jean-Marc Salomon, Lauriane Senty, Delphine Seyteur, Paul Verwaerde.

Retrouvez-nous sur Facebook

C

Retrouvez tous nos partenaires sur le site moveonmag.com.

Page 5: Move-On Magazine #10

SOMMAIRE

rubrique culture18 Chronitude

19 Edito de Dominique Puthod

20 Jean-Marc Salomon

22 Martin Parr

24 Dominique Pitoiset

26 Jean Gili

28 Chrystelle Beurrier

30 Nabab

32 Les Nemours

34 Festivals Tous Ecrans

rubrique sport39 Edito de Charlie Bellemin

40 Haute-Savoie Nordic Team

rubrique nocturne43 Edito de DJerem

44 Artootem

à découvrir6 naoxica

8 CrowdFunding

12 Paul Verwaerde

14 Jeux

16 Scènes Locales

Page 6: Move-On Magazine #10

6

À DéCOUVRIR

nous allons à la rencontre de Géraldine Gradel et de Delphine Seyteur qui ont fondé naoxica en février 2015, une agence qui accompagne les porteurs de projets dans le cadre de leur cam-pagne de fi nancement participatif et le webmarketing. Elles proposent leurs services pour aider les projets culturels, innovants et créatifs à se faire connaître, prendre de l’ampleur et atteindre leurs objectifs. Crowdfunding ? Webmarketing ? Love money… ça vous dit quelque chose ? Ve-nez, c’est chez naoxica que ça se passe !

Qui et qu’est-ce qu’on trouve chez naoxica ? Géraldine Gradel : Delphine et moi avons travail-lé ensemble pendant 8 ans dans la presse et plus spécifi quement dans la diffusion de la presse : on relayait sur le terrain, donc auprès des marchands de journaux, les actions marketing des éditeurs de presse. L’entreprise dans laquelle nous travaillions a subi une restructuration, c’était le moment pour nous de nous lancer ! Au départ, je viens de la culture, et en 2010, j’ai fait une formation de marketing culturel à Neuchâ-tel (Suisse) pour faire le lien entre culture et marketing, afi n d’axer notre démarche sur l’idée qu’il y a besoin de vendre le produit culturel. On voulait donc créer une agence de cet ordre-là. Au fur et à mesure de nos rencontres, on est tombé sur une personne qui créait une plateforme de fi nancement participatif et on s’est dit qu’il fallait absolument qu’on intègre le

webmarketing à notre dé-marche. Et de fi l en aiguille, c’est ce qui est devenu le plus important, avec cette nouvelle économie colla-borative qui se développe, cette mutation qui fait que l’usage prime sur la proprié-té. La 3ème révolution indus-trielle comme l’appelle Je-remy Rifkin. Donc on a fait un « Switch », comme ça arrive sou-vent dans le monde de l’entreprise : on pensait par-tir du culturel pour aller vers le marketing et fi nale-ment on a fait l’inverse, et on s’est tournées aussi vers l’innovation, et le créatif. Pour ce qui est du nom de notre entreprise, on cherchait un nom un peu féminin, un peu exotique

naoxica

interview

© L

au

rian

e S

en

ty

AURORE FOSSARD DE ALMEIDAf

Page 7: Move-On Magazine #10

7moveonmag.com

mais pas trop, et un jour je pensais à un person-nage de Hayao Myazaki qui s’appelle Nausicaa (dans « Nausicaa et la vallée du vent », 1984, NDLR), mais comme on ne pouvait pas l’utiliser tel quel et qu’on tenait à ce qu’il y ai un « x » dans le nom, on l’a tourné à notre sauce et ça a donné naoxica - le « x » se prononce « s » comme dans « soixante ». :)

Est-ce que vous avez des critères de sélec-tion pour accompagner des projets ? Non, la seule condition est que les projets soient suffi samment bien préparés en amont, avant de les accompagner et de lancer la campagne de fi nancement participatif. En ce moment, on tra-vaille avec la plateforme Rezogo, qui a été créée sur Annecy l’année dernière. Mais aussi avec Wemakeit, la plateforme suisse. Actuellement on travaille principalement sur trois projets. Un projet en cours de montage dans le secteur du bien-être et de l’alimentation équilibrée (à découvrir bien-tôt) et, nous accompagnons Dominique Gay, le photographe de DGC Studio qui a travaillé à la décoration d’intérieur des étages de l’Impérial Pa-lace qui souhaite développer un site pour vendre ces tableaux photographiques, et enfi n un projet avec un marin, navigateur en solitaire, qui a dou-blé le Cap Horn en presque un an, qui a tenu son blog et qui cherche à éditer son livre.

C’est une belle aventure ! Oui, bien sûr, à partir du moment où le porteur du projet a bien conscience de ce que ça implique

et de pourquoi on fait ça. Une campagne de crowdfunding c’est beau-coup de travail, il faut jongler avec les réseaux sociaux, la vidéo, le contenu rédactionnel, la stratégie digitale et surtout choisir la plateforme de fi nancement participatif la plus adaptée pour réussir son projet… Et c’est sur ces points-là qu’en tant qu’agence conseil nous intervenons, laissant au porteur de projet la possibilité d’utiliser tout son temps et son énergie à mobiliser son réseau.

Et comment se passent les contributions ? Il y a quatre manières de contribuer : 1/ le don, donc on remet une somme d’argent simplement pour le plaisir d’aider un projet à aboutir, 2/ le prêt d’argent, au sens où l’argent est ensuite rem-boursé, avec ou sans intérêt (une étude montre que ce système représente 84 Millions d’euros en 2014 !), 3/ l’entrée dans le capital de l’entreprise, donc la somme d’argent vous donne accès à des parts de l’entreprise, et 4/ le don avec contrepar-ties, qui est pour l’instant le système que l’on utilise le plus, c’est-à-dire qu’on donne de l’agent avec une contrepartie qui est défi nie à l’avance en fonction du montant. Ça part du stickers, jusqu’à un système de pré-vente du produit généré par l’entreprise, comme par exemple les caleçons in-ventés par l’entreprise Duoo® qui est dans le bu-reau adjacent au nôtre, que nous avons accom-pagnée pour le lancement de sous-vêtements masculins qui protègent « ce que les hommes ont de plus précieux » des ondes Wifi et des télé-phones portables.

une dernière chose à ajouter ? Oui, quelque chose qui nous tient à cœur, c’est de dire qu’on avait la possibilité d’être ailleurs mais on a tenu à faire partie de la pépinière Galiléo, mise en place par l’agglomération d’Annecy, parce qu’on est vraiment dans une super dynamique. Nous sommes deux dans notre entreprise, mais être au sein de Galiléo nous permet véritablement de travailler en équipe avec les autres entreprises présentes ici : un graphiste, l’entreprise de déve-loppement web qui va s’occuper du dévelop-pement de l’application d’un client, donc on est vraiment comme une grande entreprise avec plu-sieurs services. Ça nous permet d’avoir des cordes à notre arc qu’on n’aurait jamais soupçonnées. C’est une vraie chance pour nous d’être dans une dynamique aussi innovante.

© n

ao

xic

a

Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !

Page 8: Move-On Magazine #10

88

AuJOuRD’huI Move-On a son magazine culturel sur les Pays de Savoie et Genève. Plus qu’un magazine, c’est un agenda culturel proposé sous la forme d’un bimestriel papier et d’un site in-ternet dont les contenus sont relayés sur les réseaux sociaux. Cette publication locale s’adresse aussi bien aux afi cionados de la culture en tout genre qu’aux adeptes d’in-formations concrètes, de bons plans, d’inter-views piquantes… Move-On Magazine est aussi un réseau de contributeurs rédacteurs, reporters, photo-graphes, vidéastes, community managers… Move-On Mag donne la possibilité de partici-per. C’est l’opportunité pour les contributeurs de faire reconnaître leur travail, de rencontrer des artistes, de bénéfi cier d’une formation et de contribuer à une aventure en plein essor.

DEMAIn et aussi grâce à vous, Move-On va prendre de l’ampleur avec une nouvelle plateforme !Bientôt, vous ne vivrez plus vos sorties (culture, sport, nocturne, corporate) de la même ma-nière. Choisissez vos événements suivant vos be-soins et vos envies, et packagez-les en adéqua-tion avec vos transports et vos hébergements.Fort de son succès, Move-On sera étendu à d’autres départements pour ensuite se nationaliser.

un COnSTAT, unE SOLuTIOnAujourd’hui, il existe plein de comparateurs pour les billets d’avion. On passe notre temps à comparer les comparateurs ! Trouver un vol pas cher, c’est possible, mais il faut chercher, com-parer, vérifi er que tous les paramètres coinci-dent, le lieu, l’heure, les tarifs... La démarche est parfois si laborieuse qu’on remettrait presque en question l’envie de sortir et de découvrir ! C’est à partir de ce constat que Move-On a mis en place une solution à travers un moteur de recherche unique au monde !

entrez dans

le MOVE !

Move-On a son magazine culturel sur les Pays Move-On a son magazine culturel sur les Pays de Savoie et Genève. Plus qu’un magazine, de Savoie et Genève. Plus qu’un magazine,

AuJOuRD’huI AuJOuRD’huI AuJOuRD’huI Move-On a son magazine culturel sur les Pays Move-On a son magazine culturel sur les Pays Move-On a son magazine culturel sur les Pays de Savoie et Genève. Plus qu’un magazine, de Savoie et Genève. Plus qu’un magazine, de Savoie et Genève. Plus qu’un magazine, c’est un agenda culturel proposé sous la c’est un agenda culturel proposé sous la c’est un agenda culturel proposé sous la forme d’un bimestriel papier et d’un site in-forme d’un bimestriel papier et d’un site in-forme d’un bimestriel papier et d’un site in-ternet dont les contenus sont relayés sur les ternet dont les contenus sont relayés sur les ternet dont les contenus sont relayés sur les ternet dont les contenus sont relayés sur les réseaux sociaux. Cette publication locale réseaux sociaux. Cette publication locale réseaux sociaux. Cette publication locale s’adresse aussi bien aux afi cionados de la s’adresse aussi bien aux afi cionados de la s’adresse aussi bien aux afi cionados de la s’adresse aussi bien aux afi cionados de la culture en tout genre qu’aux adeptes d’in-culture en tout genre qu’aux adeptes d’in-culture en tout genre qu’aux adeptes d’in-culture en tout genre qu’aux adeptes d’in-formations concrètes, de bons plans, d’inter-formations concrètes, de bons plans, d’inter-formations concrètes, de bons plans, d’inter-formations concrètes, de bons plans, d’inter-formations concrètes, de bons plans, d’inter-

est aussi un réseau de est aussi un réseau de est aussi un réseau de est aussi un réseau de est aussi un réseau de est aussi un réseau de contributeurs rédacteurs, reporters, photo-contributeurs rédacteurs, reporters, photo-contributeurs rédacteurs, reporters, photo-

et aussi grâce à vous, Move-On va prendre de et aussi grâce à vous, Move-On va prendre de et aussi grâce à vous, Move-On va prendre de l’ampleur avec une nouvelle plateforme !l’ampleur avec une nouvelle plateforme !l’ampleur avec une nouvelle plateforme !Bientôt, vous ne vivrez plus vos sorties (culture, Bientôt, vous ne vivrez plus vos sorties (culture, Bientôt, vous ne vivrez plus vos sorties (culture, sport, nocturne, corporate) de la même ma-sport, nocturne, corporate) de la même ma-sport, nocturne, corporate) de la même ma-nière. Choisissez vos événements suivant vos be-nière. Choisissez vos événements suivant vos be-nière. Choisissez vos événements suivant vos be-soins et vos envies, et packagez-les en adéqua-soins et vos envies, et packagez-les en adéqua-soins et vos envies, et packagez-les en adéqua-tion avec vos transports et vos hébergements.tion avec vos transports et vos hébergements.tion avec vos transports et vos hébergements.Fort de son succès, Move-On sera étendu à Fort de son succès, Move-On sera étendu à Fort de son succès, Move-On sera étendu à d’autres départements pour ensuite se nationaliser.d’autres départements pour ensuite se nationaliser.d’autres départements pour ensuite se nationaliser.

un COnSTAT, unE SOLuTIOnun COnSTAT, unE SOLuTIOnun COnSTAT, unE SOLuTIOnun COnSTAT, unE SOLuTIOnun COnSTAT, unE SOLuTIOn

MOVE-On MAGAZInE EST BIEn PLuS Qu’un AGEnDA CuLTuREL ET

POuRRAIT, AVEC VOTRE SOuTIEn, COnCRéTISER DES PROJETS QuI

ChAnGEROnT RADICALEMEnT VOS SORTIES.

PARTOnS À LA DéCOuVERTE DE L’EXISTAnT, PuIS PLOnGEOnS-nOuS

DAnS SES AMBITIOnS POuR 2016.

éVénEMEnT + TRAnSPORT + héBERGEMEnT

Tout sur un seul et unique site, c’est moins fatiguantEt à moi l’évasion, au revoir le stress des réservations!

OPéRATION DE LEVéE DE

FONDS SUR LA PLATEFORME

Toutes les infos sur MoveOnMag.com

Page 9: Move-On Magazine #10

unE BILLETTERIE...

qui permettra de vendre des “tickets” événements.

AVEC TOuS LES MOyEnS DE TRAnSPORTS...

Une plateforme centrale de réservation révolutionnaire ! Cou-

plé à votre recherche d’événements : bus, trains et avions se-

ront mis à disposition via un comparateur de prix, pour assurer

une offre « sur-mesure » prenant en compte vos points de dé-

part et d’arrivée.

... ET TOuS LES héBERGEMEnTS !

Hôtels, chalets, campings, maisons d’hôtes ... un comparateur de

prix, pour assurer une offre « sur-mesure » prenant en compte votre

point d’arrivée.

En COnCLuSIOn

Il était logique de créer

une plateforme globale

comme celle-ci. Elle peut

être participative et

évolutive, et surtout elle

se veut un maximum

ludique et sociale.

OBJECTIF n°1 : 2 000€Finalisation de la 1ère phase de développement de la plateforme move-on.com

OBJECTIF n°2 : 6 000€Oui car il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin. Finalisation de la 2ème phase de développement de la plateforme move-on.com.

OBJECTIF n°3 : 10 000€Finalisation de la 3ème phase de développement de la plateforme move-on.com.

Au-DELÀEn cas de depassement d’objectif nous pourrons vous faire de nouvelles offres… Nous avons avons encore d’autre tours dans nos manches !

La plateforme Move-On c’est quoi ?

Contreparties

POuRQuOI CETTE LEVéE ?

Autofi nancée, l’équipe compte sur votre contribution

et votre soutien afi n d’augmenter notre crédibilité

auprès des banques et des investisseurs extérieurs.

Nous devons amorcer le projet pour bénéfi cier

d’un fi nancement, et pour cela nous avons be-

soin de fonds, besoin de vous !

En contribuant fi nancièrement au bon déroule-

ment de notre projet, vous serez associé(e) à une

image dynamique et considéré(e) comme un

soutien à l’innovation.

nOS VALEuRS : COLLABORATIOn, EnRIChISSEMEnT

SOCIAL, PARTAGE, RASSEMBLEMEnT

Toute l’équipe vous dit Merci ! +Move-On Magazine +Votre nom dans les remerciements Papier + Web

Toute l’équipe vous dit un Grand Merci ! +Move-On Magazine +Votre nom dans les remerciements Papier + Web +6 mois d’abonnement à la version Papier + Web

50€

Toute l’équipe vous dit Immense Merci ! +Move-On Magazine +Votre nom dans les remerciements Papier + Web avec votre photo +1 An d’abonnement à la version Papier + Web +Participation à tous les jeux concours pendant 1 an +1 Polo (fi lle ou garçon) Move-On Mag +Une bandoulière Move-On Mag +En exclusivité LA FUTURE CARTE adhérent qui vous donnera droit à des offres et des tarifs préférentiels sur la plateforme MOVE-ON.COM

Toute l’équipe vous dit un Super Merci ! +Move-On Magazine +Votre nom dans les remerciements Papier + Web +1 Exemplaire du numéro Papier avec votre nom

25€

Toute l’équipe vous dit un Maxi Merci ! +Move-On Magazine +Votre nom dans les remerciements Papier + Web avec votre photo +1 An d’abonnement à la version Papi-er + Web +Participation à tous les jeux concours pendant 1 an !

Page 10: Move-On Magazine #10

10

À DéCOUVRIR

Vous avez un projet qui vous tient à cœur ?Vous avez besoin d’un coup de pouce pour le réaliser ?

Ca tombe bien, vous n’êtes pas tout seul !

Move-On Mag vous propose de lui donner de la visibilité.www.moveonmag.com

axée sur le soutien de projets culturels et entrepreneuriaux.

nOuVELLE RuBRIQuE« CrowdFunding »

Flashez le code ! Flashez le code ! Flashez le code !

EnTRE LE SOn DE nOS CuLTuRESIl s’agit d’une recherche amateure à Vârânasi sur le son et sa traduc-tion sociale : la musique.

OBJECTIF CAP hORnPAR FAnCh GuILLOn

Les carnets d’un voyageur en soli-taire, Fanch Guillon.

TABLEAuX PhOTOGRAPhIQuESPAR DOMInIQuE GAy

Faire entrer des photos d’art haut de gamme chez vous.

On les soutient aussi...

crowdfunding

Page 11: Move-On Magazine #10
Page 12: Move-On Magazine #10

12

À DéCOUVRIR jeux

Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !

Comment te présentes-tu ? Comme dessi-nateur ? Illustrateur ? Coloriageur ?Je dirais illustrateur car avec ce projet, je trans-forme la réalité en utilisant les codes d’un registre fantaisiste, le coloriage. Mais je suis aussi éditeur et diffuseur. J’ai monté ma petite maison d’édition et je solli-cite : les chroniqueurs, les libraires, les radios. Je démarche aussi dans les boutiques pour présenter les livres, créer la surprise. Bon, pour le moment je gère tout ça tout seul comme un artisan, mais spécialisé dans le coloriage local !

D’où t’es venue l’idée du concept du Repor-ter-coloriage ?Il y a trois ans, je vendais mes dessins de paysages sur Belle-Île en Bretagne. L’année d’après, j’ai dé-cidé de mettre les dessins sous forme de livre et peu à peu, c’est devenu un livre de coloriage. Ce que j’ai tout de suite apprécié avec le début du projet, c’était de voir la façon dont les gens s’ap-

propriaient le livre. J’aimais beaucoup l’idée de générer une oeuvre collective locale à partir d’un sujet aussi simple.

Comment vois-tu évoluer ton projet ?Cet été, j’ai développé une gamme pour Belle-Île

avec un poster de la carte, un tote bag à colorier et des cartes postales. J’aimerais lancer des jeux de société locaux où l’on peut découvrir l’his-

toire, la faune, le folklore… J’aime vraiment l’idée de générer du ludique avec le réel qui nous en-toure. J’aime aussi cette prise de conscience sur les produits locaux. On veut tous savoir d’où viennent les choses et comment elles sont faites. Aujourd’hui, ce parti-pris se développe dans la nourriture avec le local et le bio. Pourquoi ne pas le développer dans d’autres domaines ? Moi, j’ai choisi celui du jeu !

Tu peux nous parler de l’événement « Goû-ter au coloriage » ?On invite les enfants et les adultes à venir parti-ciper à une exposition collective en proposant leur coloriage d’Annecy ou en venant le faire sur place tout en prenant un petit goûter. L’évé-nement aura lieu samedi 12 décembre 2015 en partenariat avec la boutique Culture Trock au centre Bonlieu, où les coloriages seront exposés, et chaque participant pourra ensuite voter pour le meilleur coloriage. Le gagnant repartira avec toute la collection du Reporter-Coloriage qui

comprend un numéro d’Annecy, un numéro de Chamonix et celui de Belle-Île-en-mer !

AVIEz-VOUS VU REMARqUé LE COLORIAGE DANS NOTRE PRéCéDENT NUMéRO ? PAUL VERWAERDE, L’AUTEUR DE CES DESSINS ORIGINAUX, VOUS EN PROPOSE UN NOUVEAU, ALORS… À VOS CRAyONS ! PARCE qUE CHEz MOVE-ON, ON EST FAN, ON EST ALLé LE RENCONTRER POUR qU’IL NOUS RACONTE D’OÙ IL VIENT ET OÙ IL VA !

Paul Verwaerde ©

Au

rore

Fo

ssa

rd D

e A

lme

ida

AURORE FOSSARD DE ALMEIDAf

"J’aime l’idée de générer du ludique avec le réel qui nous entoure."

Paul Verwaerde

éVénEMEnT GOÛTER-

COLORIAGEÀ BONLIEU

LE 12 DÉCEMBRE☞

Page 13: Move-On Magazine #10

13moveonmag.com

Prends tes crayons et colorie cette jolie vue d’Annecy !

Page 14: Move-On Magazine #10

14

À DéCOUVRIR jeux

MOTS CROISéS

Quelques défi nitions de mots croisés célèbres.Chaque défi nition est suivie du nombre de lettres que comporte le mot à trouver.

1. Pas réglés (12)2. On y descend pour se remonter (4)3. En haut quand elle est en bas (10)4. Manque de peau (12)5. Verres de contact (5)6. Les bouchers à l’arène (7)7. Fait aller au cabinet (3)8. Du vieux avec du neuf (11)9. Tube de rouge (14)10. Pigeon voyageur (8)

Mes chers amis, il vous faut trouver qui joua si bien l’étourdi. Ce tendre poulet appréciait tout autant les copains que la vie de château, les grands ducs qu’un simple facteur. Pas faiseur pour deux sous, ce vieux fusil adorait les cô-telettes et la grande bouffe.

QuESTIOn : DE QuEL ACTEuR S’AGIT-IL ?

Réponses aux mots croisés : 1)Chorégraphie 2)Cave 3)Jarretière 4)Circoncision 5) Apéro 6) Corrida 7) ENA 8) Nonagénaire 9) Internatio-nale 10) Touriste.

Réponses à la démonstration : Je barre V au numérateur car vénérien. Je barre T au numérateur et UMI au dénominateur car qui dit « UMI dit T ». Je barre RO car rosbeaf. Je supprime R au numérateur et au dénominateur. Reste K sous l’E, soit CASSOULET.

DéMOnSTRATIOn

DéMONTRER qUE VERT = CASSOULET KROUMIR

jeux

Page 15: Move-On Magazine #10

15moveonmag.com

140x200 CHAMBERY.indd 1 29/10/2015 11:03

STéPhAnE ROuSSEAu > 14 novembre / Arcadium, Annecy

Après ses Confessions, Stéphane Rousseau revient sur scène avec son tout nouveau spectacle : Stéphane Rousseau brise la glace? Pour la première fois, il nous fait découvrir toutes les facettes de sa person-nalité dans un seul et même spectacle. Plus drôle, plus fou et plus to-gether que jamais, il revient sur scène entouré de ses amis musiciens, et nous offre une expérience originale, sans parler du retour de … Rico ! Stéphane Rousseau, performer aux multiples talents révèle sa polyvalence à l’américaine, se dévoile à l’européenne, et charme à la québécoise.

TARTInE FESTIVAL > 19-21 novembre / Scarabée, Chambéry

Imaginé par l’Association Tartine comme un concentré de musique et de rencontres, Tartine Festival vous invite au scarabée du 19 au 21 novem-

bre ! Tous passionnés, l’équipe de tartine vous propose de découvrir leur univers à travers : - 3 soirs de concerts : la musique tzigane, le blues, le rock, et la chanson - une exposition d’art graphique sur le thème de la route - des ateliers de médiation culturelle permettront aux jeunes (...) de se

produire sur scène lors du festival - un projet vidéo en collaboration avec la section serecom de l’IUT de

Chambéry sera réalisé à partir de captations vidéos du festival

DARuMA > 6 décembre / Arcadium, Annecy

Après quinze années de recherches et d’expérimentation en matière d’expressions théâtrales, les spectacles d’Entr’Act se reconnaissent aujourd’hui par les univers explorés, le mélange des arts et les com-pétences pluridisciplinaires des artistes recrutés pour leur parcours (Ecole Nationale de Cirque de Montréal, de Bruxelles, CNAC, Con-servatoires de théâtre, Centre chorégraphique...) ou pour des qual-ités artistiques évidentes décuplées par une expérience profession-

nelle riche.

CIRQuE D’hIVER BOuGLIOnE > 20-22 novembre / Place Pierre de Coubertin, Terrain Ex-Vetrotex

La dynastie Bouglione, 170 ans de savoir-faire dans l’univers du cirque, a répondu à l’appel du public de région en remontant une tournée dans les 40 plus grandes villes de France. Sur le chemin de leurs patriarch-es Sampion et Emilien Bouglione, la nouvelle génération Francesco, Joseph, et Louis-Sampion ont créé une unité pour partir sur les routes avec une sélection méticuleuse des meilleurs numéros présentés au Cirque d’Hiver Bouglione Paris et primés dans le monde ! La ma-gie opère plus que jamais dans les spectacles du Cirque d’Hiver Bou-glione. Dans la plus pure tradition et avec les dernières technologies de son et de lumières, artistes et animaux vont se côtoyer au son du grand orchestre live du Cirque d’Hiver Bouglione.

2 PLACES À GAGnER

4X4 PLACES À GAGnER

2 PLACES À GAGnER

10 PLACES À GAGnER

☞au choix pour le jeudi 19 ou samedi 21 novembre

s u r m o v e o n m a g . c o m

Page 16: Move-On Magazine #10

16

À DéCOUVRIR

vus par

- .com

Scèneslocales

LeitmotivLeitmotiv joue une musique variée allant d’un rock frontal vers des sonorités plus douces où se mêlent des teintes jazz ou pop.

Tremplins remportés : RTL2 Pop-Rock Tour, Mozaïc Rock Challenge (prix du public) et les Scènes Croisées (prix du public et du jury).Scènes majeures : Le Kraka-toa, la Médoquine, Barbey, le BT59, le Ferrailleur, le Ré-servoir, Opa Bastille, Espace B, les 3 Orfèvres et le festival Festidreuz.

En première partie et aux co-tés de : Asyl (Lescop), Kebous (Les Hurlements d’Léo), Bou-levard Des Airs et Da Silva.

TinTin raconte les joies et les peines de coeur d’une jeune fi lle qui confectionne ses chansons dans le son et la fu-reur, la gaieté et les frémisse-ments.

Sur scène elle est accompa-gnée de Jan Dark (claviers et boîte à rythmes).

DJ accomplie, Tin est une acti-viste des nuits parisiennes : elle est résidente de Candelaria, Pasdeloup, Miss Ko & le Baron à Paris et mixe à l’étranger. Elle joue aussi pour les défi lés de mode et réalise l’habillage sonore de lieux…

Jodge TrotterJodge Trotter brûle les planches depuis 2013.

Un projet conçu, à l’origine, guitare-voix et cajon, qui s’étoffe au fi l des rencontres.Le groupe se produit beau-coup dans les bars, clubs et festivals avec des reprises et covers, dans la région anné-cienne et genevoise.

La rencontre avec le DJ Ben Lemonz, a permis au groupe d’entrer dans un univers plus ‘clubbing’.

Un EP est en production, co-loré avec les versions Deep House des meilleurs morceaux acoustiques et inclura les pre-mières compositions !

Page 17: Move-On Magazine #10

COURIER

www.centre-courier.com

NOUVEAUTÉ

CARTECADEAU

Phot

ogra

phe

: Arn

aud

BAR

AER

En vente à l’accueil de votre centre commercial

Carte de monnaie électronique non rechargeable émise par Sygma Banque, 18 rue de Londres 75 009 Paris cedex 09, SA au capital de social de 575 000 003.16 euros, SIREN 327 511 036 RCS Paris, tél : 01 44 54 63 00. La carte est valable 1 an à compter de sa date d’activation.

* Voir liste complète à l’accueil.

OFFREZ LA SEULE CARTECADEAU VALABLE DANSNOS 40 BOUTIQUES*

6,5x10-Courier.indd 1 25/08/2014 19:47

Page 18: Move-On Magazine #10

18

CULTURE chronique

Espèce d’enfl ure, va !

Eh oui, la mode est à l’enfl ure, au buzz, à l’hy-perbole qui consiste à exagérer parce que notre réalité qui ne suit pas toujours nos désirs s’use et nous soûle grave. Alors on la rhabille lin-guistiquement, on en rajoute. Le moindre petit machin devient un opus, un truc culte. Au res-taurant un bouquet de saveurs devient une ex-plosion de saveurs et le cuisinier se transforme en artifi cier. Il faut en avoir plein la bouche !

« C’est juste un peu trop abusé ! » comme di-rait l’autre.« Et X… poussait derrière comme un malade. C’était énorme » entend-on à propos du der-nier concert de Téléphone.

Une voiture se doit d’être suréquipée, au risque de complexer le premier bonhomme venu. L’époque est à l’hyperbolitude, à l’enfl ure. Notre monde veut se faire univers et enfl e, enfl e sa vision et son récit de lui-même à travers un langage hypertrophié.

Espèce d’enfl ure, va ! Nous devenons gre-nouille au risque de crever, comme dans la fable de ce bon Monsieur de La Fontaine :

« La chétive Pécore S’enfla si bien qu’elle creva.Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages. »

Ce mouvement s’accompagne d’une édulcoration de la réalité qui nous dérange. Le travail partiel se supporte mieux que le chômage partiel. Les dom-mages collatéraux passent mieux que les morts, les nègres (appellation que revendiquait Léopold Sédar Senghor) sont devenus gens de couleur pendant qu’apparaissait une foule de malentendants, de malvoyants et toute une gamme de déodorants.

Pendant ce temps, à l’Académie, Jean-Denis, Alain, Valéry, Erik, Danièle, Max et les autres nous concoctent une 9ème édition du dictionnaire… je ne vous dis pas comme !

Nous pensons avec des mots et des idées qu’on nous fait croire nôtres. Nous sommes parlés par les médias, le discours politique et publicitaire. Le dis-cours sur la violence et les confl its remplace les faits eux-mêmes. Il forme spectacle et lorsque les vrais gens sont confrontés à cette violence, ils ne com-prennent pas ce qui leur arrive. Il faut l’image d’un enfant de trois ans mort pour les réveiller. La disso-ciation entre la réalité et le discours qui est censé la dire est de plus en plus grand car au fi l du temps, notre vision de la réalité devient un palimpseste qui, une couche linguistique et culturelle après l’autre, une mode en recouvrant une autre, construit une perception artifi cielle de notre monde.

L’art est peut-être le moyen de retrouver un avant sans apprêt, de dire et de vivre le monde sans l’ha-biller, de retrouver la force originelle des peintures de Lascaux. De racler les parois pour vivre la force

de l’originel, de la voix, du geste, du mot, du regard.

ChronitudePAUL RASSATf

Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !

Page 19: Move-On Magazine #10

19moveonmag.com

Edito de Dominique PuthodLa culture, un vecteur d’attractivité pour notre bassin de vie

Il y a quelques jours, je participais à un déjeu-ner avec autour de la table de jeunes créateurs d’entreprises qui ont décidé de venir dévelop-per leur projet de start-up sur Annecy. Ce qui les a le plus motivés pour s’installer sur notre terri-toire, c’est certes notre cadre de vie, mais c’est surtout le dynamisme de notre agglomération.

En les interrogeant sur la définition de ce dyna-misme, ceux-ci ont évoqué plusieurs mots clés : innovation, lieux emblématiques par domained’activité, enseignement supérieur et culture.

La culture est donc perçue par ces jeunes créa-teurs comme un facteur clé de succès de notre territoire.

Cette nouvelle génération a donc intégré qu’il est stérile « d’opposer art et industrie, commerce et culture ». Au contraire, elle considère même qu’elle est un des piliers de l’attractivité de notre bassin de vie. La rayon-nement d’Annecy dans le domaine culturel est donc essentiel. On comprend alors l’inté-rêt des politiques publiques mises en œuvre qui permettent d’accompagner la richesse de notre offre culturelle, qu’elle concerne les institutions (Bonlieu, le Brise Glace, l’Audito-rium de Seynod...), le soutien aux associations (compagnies de théâtre, chorales...), les fes-tivals (chanson, cinéma, musique, théâtre), les lieux d’enseignements artistiques (parcours culturels, conservatoire, école d’art...) ou les fêtes populaires (fête du lac, descente des al-pages, fête de la pomme...).

La richesse des propositions culturelles, le ca-lendrier des événements, les créations fabri-quées sur notre agglomération, la qualité des enseignements artistiques, tout cela participe à faire d’Annecy un territoire repéré au niveau national. Cette politique culturelle au service de nos concitoyens est donc aussi sans aucun doute un vecteur d’attractivité.

Dominique PuthodMaire-adjoint d’Annecy

© D

R

Page 20: Move-On Magazine #10

20

CULTURE

Pensez-vous que dans notre société tournée vers la productivité, l’art soit « à la marge » ?Oui, quoique si l’on se réfère au monde indus-triel et à celui de la communication, on constate que le marketing prend de plus en plus d’impor-tance et que lui-même fait de plus en plus appel à des agences de pub. D’ailleurs, il n’est pas cer-tain qu’à l’intérieur de celles-ci, il n’y ait pas de très grands artistes qui ont choisi non pas les arts plastiques ou d’autres domaines, mais celui de la publicité. Pour moi, l’art, aujourd’hui, est partout. Regardez une affi che : elle est mise en page et composée par des gens qui ont un background artistique, soit une école de graphisme, soit une école d’art.Pour le grand public, au-delà de l’art, c’est la question de la culture qui me semble très impor-tante. Ça permet de sortir des discussions de sa-lon, de prendre du recul, de sortir des discussions

de café. Je veux dire que ces discussions peuvent être intéressantes, elles posent parfois des ques-tions simples et percutantes, mais la culture per-met d’approfondir ce rapport au monde. Elle me sert aussi à accepter la tragédie de la condition humaine.

On a pu regretter Alex et le château d’Aren-thon qui abritait la Fondation. Finalement, ici s’installe une autre dynamique, carrément en ville, et vous gardez toujours quelque chose à destination du public scolaire. Déjà à Alex, nous avions la volonté d’être didac-tiques afi n de donner des éléments pour com-prendre le travail des artistes d’aujourd’hui parce que, il faut le dire, il y a un grand fossé entre le public et l’art contemporain. Pour certains, c’est une supercherie. L’idée de la Fondation était de combler ce fossé, de donner des éléments qui peuvent être parfois assez simples, de manière à ce que le public comprenne pourquoi les artistes d’aujourd’hui travaillent dans ce sens, produisent certaines œuvres. Se tourner donc vers le jeune public dont j’ai la faiblesse de croire qu’il sera le public de demain. À la Fondation, nous avons reçu beaucoup de publics scolaires, des enfants qu’on voyait ensuite revenir avec leurs parents le week-end. Constater que la transmission s’effec-tue ainsi est très satisfaisant ; c’est peut-être le rôle de personnes comme moi d’être diffuseurs d’art, non pas avec l’idée de se trouver à la pointe dans la recherche de l’art – si on peut parler de re-cherche dans ce domaine – mais de donner des clés de compréhension. Amener des gens à venir voir une exposition est déjà pas mal, les entraîner à revenir voir d’autres expositions et à faire ensuite leur propre chemin, c’est encore mieux !

NOUS AVONS SUIVI JEAN-MARC SALOMON PENDANT UN AN LORS DE VERNISSAGES, DE CONFé-RENCES, ET PUIS UN JOUR, IL M’A REÇU DANS SON BUREAU, À LA FABRIC. IL PROPOSE UN CAFé ET VA LE PRéPARER LUI-MÊME. J’EN PROFITE POUR REGARDER LES LIVRES SUR LES RAyONS DE LA BIBLIOTHèqUE, LES REVUES D’ART. LE DéBUT DE L’ENTRETIEN CONFIRME qUE LA BIBLIOTHèqUE NE FAIT PAS OFFICE DE DéCORATION MAIS qUE L’ART EST ESSENTIEL À LA VIE DE MON INTERLOCUTEUR.

J.M. SalomonPAUL RASSATf

interview

© D

R

Page 21: Move-On Magazine #10

21moveonmag.com

Cette volonté de transmission, d’éducation, était-elle présente dès que vous êtes devenu collec-tionneur ou bien est-elle venue au fi l du temps ?Ma collection est indépendante de la Fondation, mais si je suis collectionneur, c’est lié dès l’origine à l’idée de montrer, de faire partager un enthou-siasme. Il n’y a pas eu de réfl exion au niveau pa-trimonial, du genre « je vais découvrir de jeunes artistes d’aujourd’hui qui vaudront davan-tage dans dix ou vingt ans… », mais acheter des œuvres d’art, c’est aussi permettre aux jeunes ar-tistes de vivre. Plutôt que d’acheter un yacht… ma passion, mon hobby, ma faiblesse est d’acheter des œuvres d’art. Il est important d’aider les artistes – notamment dans le contexte français où l’un des principaux ache-teurs est l’Etat à travers diverses structures, il est important de ne pas lui laisser une sorte de mono-pole et d’avoir des collectionneurs privés.

Certaines personnes se font une idée des mu-sées comme structures pesantes, fi gées, alors que quand on vient ici, avenue de Loverchy, ou à l’Abbaye d’Annecy-le-Vieux, ou encore aux haras, on a l’impression, comme na-guère au château d’Arenthon, d’être un peu chez soi.Les gens s’identifi ent peut-être un peu à la Fonda-tion et à ma personne, ce qui établit un rapport plus direct que dans un musée, qui est plus imper-sonnel. Et puis je viens de cette région, je suis un local. Ce lien direct me va très bien et me réjouit. Le fait d’avoir quitté Alex permet de le renforcer, d’être plus réactif et dynamique pour le même budget et de toucher un plus large public sans avoir à exposer des artistes déjà reconnus. À Alex, une sorte d’habitude s’était installée, quelque chose qui me correspondait moins. Aujourd’hui, sur Annecy, on fait plus d’ « agitation » de ma-nière à créer une émulation, un public peut-être un peu plus jeune. Ceci me correspond mieux, comme par exemple la possibilité d’inviter ici à la Fabric des associations (comme Images Pas-sages, NDLR) qui peuvent y organiser leurs ex-positions. On peut aussi prendre des risques en montrant des œuvres plus diffi ciles, plus pointues. Tout ceci est plus dynamique et, pour moi, plus enrichissant.Vous recevez Move-On à La Fabric, nous avons déjà évoqué l’Abbaye d’Anne-cy-le-Vieux où votre présence est assurée

pour trois ans et, nous l’espérons, au-delà. Aux haras, l’exposition Samuel Rousseau a été très réussie même si, vous le soulignez, le lieu doit trouvez une véritable identité pour mieux rayonner. Quelles sont vos autres ac-tivités ?Nous louons des pièces de ma collection per-

sonnelle à des lieux d’art contemporain. Nous avons aussi le Cercle des Amis de La Fondation (une centaine de per-sonnes actuellement) qui organise des visites d’ex-positions, des voyages à la Biennale, et au cou-vent de la Tourette cer-tainement cet automne.

S’y ajoute une série de conférences avec Philippe Piguet, ouvertes à tous, qui auront lieu à l’Abbaye tous les deux mois, le premier jeudi du mois (pre-mière le 15/10). Chaque année l’Ecole d’Art des Marquisats vient exposer les travaux des étudiants de 5ème année. Nous avons aussi une action en di-rection de l’aide à l’édition, un partenariat avec la revue Hippocampe (arts visuels/philosophie/littérature : on peut consulter le site internet).Un collectif en résidence à l’Artothèque d’Anne-cy a utilisé l’un des murs de La Fabric, qui avait été inauguré par Rylsee, pour exposer un travail sociologique sur l’art à l’occasion des trente ans de l’Artothèque.Et puis, notre dernière activité est le Prix de La Fondation décerné par un jury de personnes qualifi ées du monde de l’art contemporain et qui consiste en une résidence de six mois à New york à l’ISCP, avec une bourse pour vivre ces six mois. Ce prix est ouvert aux artistes de la francophonie, sans limite d’âge. Nous ne demandons pas de contrepartie, de production d’œuvres pendant cette résidence afi n de ne pas mettre de pression inutile sur les artistes, mais nous espérons organiser d’ici quelques années à New york une exposition avec les œuvres des artistes en résidence.

Ce moment passé avec Jean-Marc Salomon confi rme ce que l’on peut percevoir de lui en public : une grande simplicité, aucune volonté de paraître. un homme qui se nourrit de l’art et qui est au service de celui-ci, à la recherche d’une forme de vérité.

"Plutôt que d’acheter un yacht… ma passion, mon hobby, ma faiblesse est

d’acheter des œuvres d’art."Jean-Marc Salomon

Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !

Page 22: Move-On Magazine #10

22

CULTURE

« Je m’intéresse aux plages, globalement. Je n’arrêterai jamais de faire des photos de plage. Et puis c’est toujours agréable d’être invité à de venir faire des photos de plage ! »Dans l’exposition Life’s a beach, des corps s’étalent sur l’étal de sable et derrière, pas très loin, on aper-çoit une mer étale. Ces corps, ils sont petits et cou-chés-culottés, gras et ronds comme des ballons, acéphales, décadrés, encadrés par le regard de Martin Parr. Le maillot de bain rose et la serviette jaune forment des motifs voyageurs entre Knokke

et Benidorm. « C’est où Knokke et Benidorm ? ». La Belgique, l’Espagne. Et sur un derrière de maillot de bain, c’est l’Amérique qui s’étale.Martin Parr est un grand obsessionnel, il le dit et le revendique. La plage traverse son œuvre comme il la traverse lui-même, par petites incursions dans les affaires des autres et avec l’évidence qu’impose son appareil autour du cou. À propos de la photographie d’une femme, prise de dos, il explique :« Cette femme venait se promener tous les jours

EN 2012, MARTIN PARR PRéSENTAIT POUR LA PREMIèRE FOIS L’EXPOSITION LIFE’S A BEACH À LA BIBLIO-THèqUE MUNICIPALE DE LyON. NOUS AVIONS ALORS éCHANGé SUR CETTE MANIE qU’IL A, DEPUIS LA FIN DES ANNéES 70, DE PHOTOGRAPHIER LES PLAGES. CET éTé, LA VILLE D’éVIAN A DEMANDé À MAR-TIN PARR DE POSER SUR ELLE SON REGARD ET SES VALISES.

Martin ParrAURORE FOSSARD DE ALMEIDAf

interview

© M

art

in P

arr

/ M

ag

nu

m P

ho

tos

Evian France 2015, Martin Parr

Page 23: Move-On Magazine #10

23moveonmag.com

à 5h du matin, et elle portait cette superbe robe blanche avec un parapluie blanc, elle avait l’air de sortir d’un fi lm d’époque. À chaque fois que je la voyais, je la photographiais. Cette photogra-phie est celle que j’ai fi nalement retenue, parce que j’aime particulièrement la forme de l’arbre, derrière. Donc je faisais toujours en sorte d’inclure cet arbre, même fl ou, il était très étrange. Le truc, c’est de trouver l’endroit qui marque (« hot spot », Barthes aurait peut-être parlé du punctum, NDLR), donc cet arbre, la végé-tation, la promenade, la piscine… et d’y retourner jusqu’à ce que la photo-graphie advienne. »Après que Martin a fait le tour de l’exposition avec nous, je me suis installée dans le transat en face de lui.

20 ans en arrière, votre arrivée chez Magnum avait été assez controversée à cause de vos perspectives différentes sur la photographie d’avec celle d’henri Cartier-Bresson. Au-jourd’hui, en tant que Président de Magnum, y a-t-il un photographe en particulier que vous aimeriez inclure dans l’équipe, pour ses perspectives singulières sur la photogra-phie documentaire ?Chez Magnum nous essayons toujours de trouver des gens qui ont une vision très personnelle, c’est notre métier. Lorsque les gens envoient leurs tra-vaux à l’agence, la réunion annuelle (« AGM ») est l’occasion pour nous de considérer très sérieuse-ment chaque dossier, et nous pouvons décider col-lectivement de si quelqu’un possède cette vision ou pas. Ce n’est pas à moi de décider personnel-lement, je peux suggérer n’importe qui mais il n’y a aucune garantie que cette personne sera accep-tée, il faut que ça passe par le groupe. Ce que je trouve très encourageant, c’est que nous avons accepté six nouveaux membres cette année. D’une part, ça montre que nous avons confi ance en la manière dont les choses se passent et se dé-veloppent chez Magnum, et de l’autre, que nous sommes prêts à accueillir une nouvelle génération de jeunes photographes. L’idée est de dénicher des gens qui ont un vrai talent, de le révéler, de les aider à lancer leur carrière, et si possible de les voir grandir et s’épanouir. Ça fait partie du défi de Magnum et en tant que Président, je suis ravi que nous ayons choisi six nouveaux membres parce que ça montre une véritable confi ance en ce que nous sommes, en ce que nous voulons être à l’avenir.

Au sujet de cette exposition Life’s a Beach, y a-t-il une ville que vous avez trouvé plus compliquée à photographier sur ces trois dernières années ? Vous avez mentionné la question du droit à l’image en France…Il y a une réticence à être photographié dans toute la France, qui se fait ressentir peut-être en-core plus à Paris qu’à Evian. Ici, les gens étaient

plutôt aimables et ac-ceptaient d’être photo-graphiés, mais il y a tou-jours des gens pour dire « non ! » ou des hôtels de-vant lesquels il est diffi cile de prendre des photos. Il y a une véritable mé-fi ance au sujet de la pho-tographie en général.

Il y a trois ans, lors du lancement de cette exposition à Lyon, vous aviez dit ne jamais nager – vous aimez pho-tographier les plages, mais l’eau, très peu pour vous. Est-ce que ça a changé ?Pas du tout ! Je ne nage toujours pas et je ne compte pas m’y mettre ! C’est un peu comme parler français, ça n’arrivera jamais !

Est-ce un principe, une règle de ne pas parler français?Et bien, vous parlez anglais, n’est-ce pas ? Merci pour ça, d’ailleurs. Et vous savez nager ?

Je pense que oui !Et ben voilà, vous pouvez nager et parler français pour moi, pour que je puisse faire autre chose.

Si la presse est généralement unanime quand à la qualité du travail de Martin, certaines voix com-mencent à s’élever, critiquant un dispositif qui aurait tendance à tourner sur lui-même. S’il nous tarde de découvrir les nouvelles approches de Martin sur de nouveaux sujets tel qu’il avait pu le faire avec la superbe série Luxury (2009), l’exposi-tion consacrée à la ville d’Evian offre un point de vue qui va bien au-delà de la plage, proposant un véritable reportage sociologique de la ville, du brassage des populations aux usines d’em-bouteillage – de la mise en bouteille, pas du trafi c encombré. nous vous invitons vivement à la traver-sée des plages de Martin, au Palais Lumière à Evian, jusqu’au 31 janvier 2016. Et à fl âner le long de la promenade… à défaut d’aller nager une brasse

avec l’artiste. Lui restera sur la plage, c’est sûr.

"Je ne nage toujours pas et je ne compte pas m’y mettre ! C’est un peu comme parler

français, ça n’arrivera jamais !"Martin Parr

Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !

Page 24: Move-On Magazine #10

24

CULTURE

Comment choisissez-vous les œuvres que vous mettez en scène ?On n’est jamais assez érudit mais il faudrait choisir à la fois des projets en fonction de l’ac-tualité, de ses propres préoccupations, de son propre parcours artistique, et en même temps nous sommes tous conscients qu’exister au-jourd’hui, c’est tenir compte de la réalité du marché et de son économie. quand vous tour-nez deux cents fois avec Cyrano de Bergerac et Philippe Torreton et que vous triomphez par-tout, vous pouvez mettre en scène un grand projet nord-américain (allusion à « Osage » créé la saison dernière à Bonlieu) tout en sa-chant qu’en France, les auteurs nord-améri-cains sont blacklistés. Les réseaux de diffusion et de production tournent le dos à la littéra-ture ou à la dramaturgie nord-américaines. On préfèrera toujours mettre en scène « Les trois sœurs » de Tchekov, même fatiguées, que « Les trois sœurs » de Tracy Letts ; donc pour les découvertes des auteurs les plus virulents, par exemple sur la question des méfaits du néolibé-ralisme, vous repasserez. On ne peut d’un côté pas se plaindre de ne pas avoir d’auteurs contemporains qui traitent de notre époque, et de l’autre côté blinder avec Shakespeare, Molière, Marivaux, Tchekov - parce qu’au moins, on est sûr que la salle est pleine avant même d’avoir ouvert la program-mation.

Vous êtes dans une démarche différente avec les textes d’Oliver Sacks. Comment vous en est venue l’idée ?Il y a déjà un élément tout à fait accidentel. L’Opéra de Lyon nous propose, à Salvador

Garcia et à moi-même, de réaliser « L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau » avec des chanteurs et sept musiciens de l’opéra de Lyon, ici, à Annecy. Ça m’intéresse beau-coup de travailler sur la question initiale « qui sommes-nous ? ». La même question neurolo-gique se pose avec Shakespeare, Hamlet, Ri-

DOMINIqUE PITOISET, ARTISTE ASSOCIé À BONLIEU SCèNE NATIONALE OÙ IL A CRéé « UN éTé À OSAGE COUNTy » LA SAISON DERNIèRE, A REÇU MOVE-ON LE 7 OCTOBRE.EN NOVEMBRE, IL NOUS PROPOSERA DEUX NOUVELLES CRéATIONS qUI EXPLORENT, À TRAVERS DES TEXTES D’OLIVER SACKS, LE MONDE DU CERVEAU ET LES CHANGEMENTS PROFONDS qUE SES LéSIONS ENTRAÎNENT DANS NOTRE PERCEPTION. UNE PLONGéE DANS LA COMPRéHENSION DE L’HOMME.

Dominique PitoisetPAUL RASSATf

© D

R

interview

Page 25: Move-On Magazine #10

25moveonmag.com

chard III ou Othello – il y a même le syndrome d’Othello. Nous traitons souvent de la psycho-logie, voire quelques-uns vont se balader du côté de relents psychanalytiques et d’autres se cantonnent dans le réseau psychiatrique, mais toutes les avancées neurologiques ne sont pas du tout prises en compte. La dramaturgie ne traite pas de la question du défi cit ou du syn-drome d’un point de vue neurologique. Com-ment ça se joue ? Comment ça se raconte ? Comment ça s’explore ? Avec quel vocabu-laire ? Finalement, nous sommes du côté des tragiques grecs quand nous travaillons avec la neurologie, nous sommes sur des tragédies de vie. Notre société est traversée par le tragique de beaucoup de personnes accidentées ou défi citaires. Ce que dit très bien Oliver Sacks, c’est que pour suivre des personnes qui sont d’abord des patients, il faut mettre un « qui ? » derrière le « quoi ? ». Réhumaniser la maladie, ce n’est pas seulement comprendre la nature du problème et établir un diagnostic, c’est aussi réhumani-ser la relation. Pour un homme de théâtre, évidemment c’est passion-nant parce que le théâtre n’est rien d’autre que de questionner en permanence le fait humain qui passe aujourd’hui par les psycholo-gies, le fait médical qui sont les nôtres. La ma-ladie d’Alhzeimer va bouleverser notre société, or la question de la mémoire, pour un homme de théâtre, est cruciale.

On pourrait presque établir un parallèle avec « Osage ».Oui, dans « Osage » ce sont des lésions affec-tives liées à la dégénérescence du système so-cial nord-américain. Le théâtre est une forme entomologique de l’étude du fait humain. Finalement je n’ai ja-mais été aussi proche de la structure de mes intentions qu’avec ce projet « Le syndrome d’Alice ». C’est une étude qui ne fait pas par-tie des grands spectacles que j’ai pu faire par

le passé, mais c’est un carnet de notes, une étude qui va me permettre de réviser ou d’éla-borer un vocabulaire qui me servira pour des entreprises futures.

Lors d’un entretien avec Robert Lepage, qui est encore dans les murs de Bonlieu, il me disait que passer d’un genre, d’un format à un autre, fait que toutes ces choses « s’infor-ment », s’enrichissent les unes les autres.Bien sûr. Nous nous connaissons depuis très longtemps avec Robert Lepage. Il traite d’une très belle question, celle de la mémoire à tra-vers son drapeau québécois sur lequel est écrit « Je me souviens. » De quoi nous souve-nons-nous ? De quoi se souvient-il, lui, québé-cois ? Comment fonctionne la mémoire affec-tive ? Nos bibliothèques et les fi lms que nous engrangeons ?...

Nous sommes des pion-niers invités par un Jules Verne à plonger ou à aller au centre de la Terre, à faire un voyage extraordinaire au centre du cerveau, pour re-prendre le titre d’un livre de mon ami Jean-Didier Vincent…

Je ne suis intéressé que par les êtres réels à in-carner, pas par le fait de mettre en scène un auteur ou une histoire. Essayons de retrouver un peu le côté merveilleux d’Alice en recons-idérant ce que nous sommes plutôt que de continuer à courir comme des fous après une économie qui de toute façon ressemble au Ti-tanic. Il faut reconstruire autrement, sans être démagogue. Je ne crois pas que le monde de l’art va faire grand-chose contre la morosité du temps. Je suis un peu comme un chercheur dans son labo, qui se dit « Peut-être je vais trouver deux, trois éléments qui vont servir à quelqu’un un peu plus tard. » Je cherche la crédibilité et je cherche un théâtre totalement réaliste. Ce qui est vivifi ant et joyeux dans tout ça, c’est que ça vit très fortement.

"Ce qui est vivifiant et joyeux dans tout ça, c’est que ça vit

très fortement."Dominique Pitoiset

Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !

Page 26: Move-On Magazine #10

26

CULTURE

Est-ce que l’essentiel d’un festival est de re-mettre des récompenses ?quand le festival est né, en 1983, il n’y a pas eu de compétition pendant deux ans. Et puis il a été décidé de donner plus de surface média-tique au Festival d’Annecy. Il est apparu que la compétition s’imposait, parce qu’il y aurait un prix mais aussi un jury, bon moyen d’attirer da-vantage de monde. La venue de Sergio Leone en 87 en est l’exemple le plus marquant. Elle a donné une image au Festival, tout comme la présence d’Alessandro Barrico. Dans tous les festivals, il y a toujours une approche du cinéma italien qui est patrimoniale - on peut d’ailleurs reprocher aux critiques, aussi bien italiens que français, de toujours comparer le cinéma italien contemporain avec celui du passé -avec ce poids des grandes fi gures qui

pèse sur les épaules des cinéastes, même si, côté italien, on essaie davantage de mettre en valeur la production contemporaine. À Anne-cy, il s’agit donc tous les ans de ne pas perdre de vue cette dimension patrimoniale, à travers l’hommage à Philippe Noiret, par exemple, à Francesco Rosi, à des régions d’Italie. Mais de-puis une quinzaine d’années surtout, depuis la fi n d’une période de crise où il était plus diffi cile de trouver un nombre suffi sant de fi lms pour la compétition, nous mettons aussi l’accent sur les fi lms contemporains ; depuis une sorte de renouveau du cinéma italien avec la palme d’or de Nanni Moretti en 2000 au Festival de Cannes, qui a aussi ramené l’attention du pu-blic. Ceci nous permet d’établir un équilibre.

D’où viennent ces affi nités entre le cinéma italien et le cinéma français ?Il y a eu une volonté politique, économique et idéologique, à partir de 1945, à la suite de la Seconde Guerre mondiale, de rapprocher l’Italie et la France, d’où des coproductions. quand l’Italie était alliée de l’Allemagne, l’as-pect culturel n’a jamais fonctionné, alors que les affi nités entre l’Italie et la France ont permis aux coproductions de « prendre », notamment grâce à une réglementation appropriée mise en place côté français par le CNC. Il y a eu, ainsi, une tradition de coproduction jusqu’aux années 80. En 2013, a été signé à Cannes un accord qui essaie de relancer ces rapproche-ments. Beaucoup de Français sont allés travail-ler en Italie parce que là-bas, on ne faisait pas de prise en son direct, ce qui permettait aux acteurs français de jouer des personnages ita-liens qu’on doublait après. Delon, Belmondo, Blier, Noiret… En France, la prise de son était

JEAN GILI, DéLéGUé GéNéRAL ET CRéATEUR DU FESTIVAL DU CINéMA ITALIEN D’ANNECy, A REÇU MOVE-ON À LA MAISON DES ARTS DU GRÜTLI DE GENèVE, SAMEDI 3 OCTOBRE. IL A PARTAGé AVEC NOUS SON ENTHOUSIASME POUR CE CINéMA qU’IL VENAIT DE FAIRE VIVRE À ANNECy PENDANT UNE SEMAINE.

Jean GiliPAUL RASSATf

© P

au

l Gra

nd

sard

interview

Page 27: Move-On Magazine #10

27moveonmag.com

directe, alors les acteurs italiens jouaient des personnages italiens ou d’origine italienne.

On gardera un souvenir poignant de la soi-rée de clôture avec Ettore Scola, qui a évo-qué la mémoire de Sergio Leone et qui a fait ses adieux au public, et peut-être à la vie…Cette soirée a été particulièrement émou-vante. Scola a accompagné le festival de-puis les années 90, année où, avec Pierre To-deschini, nous avons organisé un hommage à Scola qui est venu. Nos liens d’amitié se sont renforcés et s’est imposée l’idée de faire de lui le Président d’Honneur du Festival. Il a cru, au début, que ce serait pour une année… Nous lui avons expliqué qu’il serait Président tant qu’il le souhaiterait. Pendant une longue période, il est venu presque tous les ans avec sa femme, ses fi lles. Il aimait Annecy. Le contexte était presque plus amical que profes-sionnel. Il est venu l’an-née de l’hommage à Trintignant, qu’il voulait rencontrer. Cela a été très émouvant. Cette année, nous devions avoir un documentaire que les fi lles de Scola ont fait sur lui, mais ça n’a pas pu se faire ; cependant Scola m’a dit avoir « une certaine nostalgie d’Annecy ». Il est fi nalement venu, malgré une grande fatigue, ce qui constitue une preuve très touchante d’amitié. Je signale qu’il est citoyen d’honneur de la ville d’Annecy et que le titre n’est pas gal-vaudé puisque, depuis 1945 que ce titre existe, il n’a guère été attribué plus d’une dizaine de fois. Scola est un témoin, il a pris une position de retrait, il assume une fonction tutélaire parce qu’il n’est plus en activité.

On sentait bien autour de lui un esprit d’équipe, côté italien, pendant le festival d’Annecy.Absolument ! Parce qu’en plus, c’est un type éminemment sympathique qui a su faire un cinéma engagé et consensuel à la fois, ce qui lui confère une position d’autorité morale. Quand un jeune cinéaste a terminé un fi lm, il n’a de cesse que d’essayer de le lui montrer et d’avoir son sentiment, comme ce fi lm sur le G8 de Gênes que Scola m’avait invité à voir

avec lui dans une salle privée, lors d’un de mes passages en Italie.

Pourquoi le cinéma italien nous touche-t-il autant ?Parce que nous vivons aussi des probléma-tiques très proches des leurs, et aussi parce que les Italiens ont su trouver une sorte de commu-nicabilité immédiate avec leurs grands acteurs, Gassman, Tognazzi, Volontè… Aujourd’hui, Ser-gio Castellitto est l’un des rares de sa généra-tion à être connu en France. C’est le problème. Le défi cit d’image actuel du cinéma italien est lié à l’absence de grands noms autour des-quels pouvaient se bâtir des campagnes publi-citaires.

Vous avez écrit beaucoup d’ouvrages sur le cinéma italien. À qui consacreriez-vous un

livre aujourd’hui ?J’ai un livre en chantier sur Vittorio de Sica, qui ne demanderait que quelques mois pour être terminé. De Sica est un très grand cinéaste un peu oublié aujourd’hui.

Il était aussi un grand acteur… Mon autre projet porte sur Mastroianni. On commémorera l’an prochain la vingtième année de sa disparition.

Alors que notre entretien touche à sa fi n, on vient chercher Jean Gili « parce qu’il y a une émeute en bas », dans la salle où il doit présen-ter un fi lm. Pas étonnant :)

NDLR : Nous avions fi xé ce rendez-vous avant que n’éclate la polémique sur l’avenir du fes-tival d’Annecy. À l’heure où nous imprimons ces pages, l’avenir du Festival du fi lm italien, en mode annuel ou biannuel, est encore en suspens. une pétition, qui a recueilli plus de 1500 signatures, continue de tourner afi n de maintenir la manifestation tous les ans. Ce qui est certain, c’est que le Festival du fi lm italien fait défi nitivement partie du paysage culturel annécien et qu’à l’heure où la pérennité des festivals est menacée quel que soit le domaine (musique, cinéma, théâtre, etc.), l’objectif est de le faire vivre, dans les meilleures conditions possibles.

"Scola a accompagné le festival depuis les années 90."

Jean Gili

Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !

Page 28: Move-On Magazine #10

28

CULTURE

Mme Beurrier, comment êtes-vous passée du statut d’assistante sociale à celui d’élue ? Quelle a été votre motivation ?Assistante sociale, c’est le diplôme profes-sionnel, mais il faut comprendre que c’est tout un parcours : quinze ans de vie profes-sionnelle autour des problématiques de la famille, de l’enfance et de l’adolescence. J’ai aussi un parcours associatif très riche. J’ai travaillé dans des associations et je me suis beaucoup investie dans mon village. Pour moi, c’est no-tamment dans le tissu associatif, dans l’en-gagement, que l’on peut trouver de vraies réponses. Comme j’étais investie dans ces domaines, dans les actions citoyennes, dans l’éducation, c’est ce qui fait qu’à un moment on m’a sollicitée, d’abord pour en-trer au conseil municipal de ma commune.

Les choses se sont passées dans ce sens-là ? On vous a sollicitée ? Votre effi cacité a été reconnue.Oui, on a reconnu mes compétences, mon investissement dans l’action citoyenne, en tant que présidente d’association, en tant que membre actif de la vie communale. quand je suis arrivée à Excenevex, l’asso-ciation des parents d’élèves ne trouvait pas de dirigeant afin d’assurer sa continuité ; je me suis rapidement proposée pour la pré-sidence. C’était, pour moi qui ai déjà créé ailleurs des associations, une sorte de conti-nuité naturelle.

Maintenant que vous êtes élue au Conseil Départemental, votre champ d’action est démultiplié ? Vous sentez-vous utile dans un contexte plus complexe, à un échelon su-périeur ?On ne peut pas comparer et c’est aussi com-plémentaire. Il y a d’abord le poste d’ad-jointe à la commune. Une fois élue, deux postes d’adjoint au maire étaient réservés aux femmes, et j’ai eu envie de m’investir vraiment, plus encore que comme conseiller municipal.

Ma candidature au Dé-partement est vraiment en lien avec mon expé-rience professionnelle, mes compétences dans le domaine social, mes connaissances de l’institution et toute la partie éducative. Je

voulais mettre cette expérience au service du Département quand j’ai fait campagne. Mais le Conseil Départemental couvre des domaines d’action très variés qui donnent une véritable vision d’ensemble du territoire, une vision globale des choses dans un champ plus large, ce qui demande un investissement énorme en temps de travail, en compréhen-sion des choses et en connaissance de son champ d’intervention. Je ne prétends d’ail-leurs pas tout maîtriser pour l’instant. Actuelle-ment, je me concentre plutôt sur la délégation qui m’a été confi ée comme Vice Présidente à l’Education, à la Jeunesse et aux Sports. Je siège aussi à deux commissions, celle que je viens d’évoquer, mais qui est couplée à la Culture et au Patrimoine, et je siège à la com-mission Tourisme, parce que c’est un domaine qui m’intéresse, parce que j’habite au bord

RENCONTRE AVEC CHRySTELLE BEURRIER, MAIRE-ADJOINT D’EXCENEVEX, VICE-PRéSIDENTE DU CONSEIL DéPARTEMENTAL DE HAUTE-SAVOIE À L’EDUCATION, À LA JEUNESSE ET AUX SPORTS.

Chrystelle BeurrierPAUL RASSATf

interview

"Tout est affaire d’équilibre, d’harmonie que nous recherchons tous."

Chrystelle Beurrier

Page 29: Move-On Magazine #10

29moveonmag.com

du lac Léman, parce que j’aime la montagne, l’endroit où je vis et qu’il y a un potentiel que j’ai envie de faire découvrir. Et puis je me consacre aussi à mon canton, évidemment.

Dans votre façon de parler, au-delà de l’ex-périence, de la volonté d’être utile, on sent plus qu’une implication personnelle, une véritable passion. Comment arrivez-vous à concilier votre vie personnelle, votre vie d’élue et votre vie de femme ?quand on a la passion, on l’a partout. La clé de tout ceci, pas seulement depuis que je suis élue, c’est l’équilibre. Avant d’être élue, j’avais aussi des enfants en bas âge, je rentrais tard le soir et il me fallait équilibrer les week-ends où je travaillais, ceux où je restais à la maison, les moments où je pouvais être auprès de mes enfants et les soirs où je ne pouvais pas être là. Ma vie d’élue aujourd’hui n’est pas si différente que la vie professionnelle que j’ai menée jusque-là. Tout est affaire d’équi-libre, d’harmonie que nous recherchons tous. Au fond, ma situation n’est pas très différente de celle des gens qui travaillent en Suisse, ou de ceux qui se déplacent pour rejoindre leur lieu de travail dans le département ou ailleurs. Et c’est aussi une question d’harmonie avec le conjoint.

Votre discours est très modeste. C’est rassu-rant à une époque où on critique beaucoup les élus, leur façon d’agir. Vous venez du ter-rain, vous voulez servir. Vos propos donnent envie de s’impliquer dans la vie publique.J’espère, parce qu’il y a urgence à réunir les citoyens avec les gens qui les représentent. Si je me consacre pleinement aujourd’hui à mes deux mandats d’élue, c’est pour défendre le plus loin possible ce que dit le peuple ; je me considère comme faisant partie de ce peuple. Je ne sors pas de l’ENA, j’ai une vraie vie, avec un vrai parcours qui m’a permis de progresser. Le statut d’élue me permet de mettre mon ex-périence et mes compétences au service du plus grand nombre, de ma commune, de notre territoire haut savoyard.

Des projets ?Servir le mieux possible pendant la durée de mes mandats. Etre la personne qui se trouve là où l’on a besoin d’elle. Et à l’échéance de ces mandats, je verrai, il y en aura peut-être d’autres.

Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !

©A

vne

r Ad

da

Page 30: Move-On Magazine #10

30

CULTURE

Le nabab, en quelques mots, c’est quoi ?C’est à la fois une école et une galerie d’art. Notre Atelier Beaux Arts des Bains, c’est le fruit d’une expérience de 1976 sur l’autogestion qui a évolué en une structure associative qui reven-dique une pédagogie ouverte - on est une sorte de laboratoire.

Comment s’organise l’école ?Depuis 1994, nous sommes trois à gérer la struc-ture : Nathalie, Michel Dubret et moi. L’objectif était de développer la pratique artistique dans ses dimensions expérimentales et de l’appliquer dès le secondaire – il ne faut pas attendre ! J’ai enseigné aux Beaux-Arts d’Annecy, de Genève et d’Avignon et j’ai une pratique artistique, mais ce qui m’a fait lâcher mon poste de prof aux Beaux-Arts, c’est que je me suis rendu compte que je ne jugeais pas des aptitudes d’étudiants, mais un système scolaire dont ils sortaient. Nos élèves passent le Bac international, mais on leur donne la liberté qui est donnée à l’université, et l’art a le même coeffi cient que le français ou les mathématiques. On se considère comme des accompagnateurs de projets, on est dans une démarche qui favorise l’autonomie de l’indivi-du. On travaille par conséquent avec des pro-fi ls d’élèves très variés (des dyslexiques, des sur-doués par exemple) qui ont souvent du mal dans le système classique. Selon nous, la pratique ar-tistique est quelque chose de fondamental pour permettre aux gens de construire un territoire – aux étudiants, mais pas seulement.

L’effectif varie d’une année sur l’autre mais en moyenne, on a 80 élèves sur trois niveaux. On a des locaux de 600m2, organisés autour d’un espace central qui fait offi ce de galerie, dans lequel les élèves peignent et dessinent (on re-peint à chaque fois, les murs sont de véritables palimpsestes !), et on a des ateliers spécifi ques tout autour – bois, terre, photo, vidéo. On a aus-si introduit une formation d’écriture littéraire, qui est une proposition en dehors du programme, ainsi qu’une préparation aux écoles d’art (4h/se-

LA DERNIèRE FOIS qUE J’éTAIS PASSéE AU NABAB DANS LE qUARTIER DES BAINS À GENèVE, J’éTAIS À PEINE PARVENUE À SALUER JEAN-JACqUES ET NATHALIE LE TESTU, PRIS DANS LA FRéNéSIE ARTISTIqUE ET SOCIALE DU VERNISSAGE DE LEUR DERNIèRE EXPOSITION. AUJOURD’HUI, NOUS LES RETROUVONS ASSIS À LA TABLE DE L’ENTRéE DE L’ATELIER AUTOUR D’UN PLATEAU DE SUSHIS, ACCOMPAGNéS DE LEUR FILLE. C’EST PLUS CALME, ILS PEUVENT NOUS RACONTER LE NABAB…

Nabab

interview

AURORE FOSSARD DE ALMEIDAf

© A

uro

re F

oss

ard

De

Alm

eid

a

Page 31: Move-On Magazine #10

31moveonmag.com

"Selon nous, la pratique artistique est quelque chose

de fondamental."Nabab

maine). Dans les cursus classiques, l’art intervient souvent pour boucher les trous entre les matières principales, alors que chez nous, il est au cœur de la formation.

Pour donner un exemple concret, en ce mo-ment, on travaille sur les schémas heuristiques qui permettent aux élèves de prendre des notes de manière beaucoup plus personnelle et de travailler sur leur mémori-sation. On a fait venir Mi-chel Wozniak, formateur chez Tony Busan (créateur du MindMapping et à l’origine des championnats du monde de mé-morisation), qui a formé nos enseignants à cette technique de manière à ce qu’ils puissent revoir leur cours en fonction. Les élèves ont tous eu droit à une journée de formation par classe. La géné-ration d’adolescent actuelle a un défi cit d’at-tention simplement parce qu’il se passe autour d’elle des choses tellement plus pétillantes que l’école ! En tout cas telle qu’elle est présentée généralement. Donc il faut travailler à de nou-veaux modes d’apprentissage et de compré-hension du monde.

nathalie, est-ce que tu peux nous parler de ton rôle dans l’école ?Je m’occupe de la gestion et des fi nances de l’école, et maintenant de la galerie. Il y a égale-ment une partie de coordination pédagogique.

(intervention de Jean-Jacques)

Par humilité naturelle, Nathalie ne le dira pas, mais elle a un rôle crucial dans la programma-tion de la galerie, toutes les décisions sont prises ensemble.

Tu peux nous parler de votre dernière expo-sition ?En fait, j’ai découvert le travail de Fergus Sindall pour la première fois lorsque je faisais passer

des examens aux Beaux-Arts. À ce moment-là, ses productions n’étaient pas vraiment mises en avant et il ne savait pas très bien en parler - comme c’est souvent le cas pour les artistes. Pour moi, le travail parlait de lui-même. Mais le travail de Fergus est fi guratif, or il y a une sorte

de tendance anti-fi gu-rative dans les écoles d’art, il faut forcément faire de l’abstrait… Nous, on a été ravis de travail-ler avec lui, et il a vendu sa première toile, c’était donc gagnant-gagnant.

Quel est le rythme de votre programmation et est-ce qu’elle répond à des critères ?Dans la galerie centrale, on suit le calendrier des Nuits des Bains, c’est-à-dire trois ou quatre expo-sitions par an, sur 10 jours. On n’est pas encore dans le fi chier des bains qui répertorie offi ciel-lement toutes les galeries du quartier des Bains, simplement parce qu’il faut faire ses preuves d’abord, c’est normal, et… c’est ce qu’on fait - lors du dernier vernissage on a reçu plus de 1500 personnes, un vrai record ! Donc on avance. On a aussi un autre espace qui s’appelle « Rouge vi-trine », dans lequel il y a un moniteur vidéo qui nous permet de présenter des vidéos d’artistes qui peuvent tourner en continue, en parallèle de nos activités avec nos élèves.

Notre critère de sélection, c’est résolument l’Art Contemporain, et ce ne sont pas des travaux d’étudiants. J’ai rencontré Fergus lorsqu’il était aux Beaux-Arts, mais on l’a exposé parce qu’il était diplômé. Comme on est aussi une école, ça peut prêter à confusion, mais nous sommes très clairs : nous n’exposons pas de travaux d’étudiants. La galerie joue probablement (on l’espère !) un rôle stimulateur pour les élèves, mais ce sont deux choses bien différentes. D’ail-leurs, quand on repense à ce qui s’est passé la semaine dernière, on se rend compte que ça marche dans les deux sens, puisque ce sont les questions des 1ères années qui ont permis à Fergus d’écrire son texte de présentation de ses œuvres.

En revanche et pour fi nir, je me suis toujours refusé à faire des visites guidées des expositions avec les élèves. Donner des informations sur le contexte d’une œuvre, c’est une chose, mais dire aux élèves ce qu’il faut en penser, très peu pour moi.

Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com ! ©

Au

rore

Fo

ssa

rd D

e A

lme

ida

Page 32: Move-On Magazine #10

32

CULTURE

Ça fait combien de temps que vous vous occupez du cinéma Les nemours ? Est-ce que le cinéma préexistait avant que vous ne vous en chargiez ?C’est ma famille qui a monté ce cinéma en 1978. Vous avez vu « Ci-néma Paradiso » ? (nous, en cœur, « OUI ! ») Et bien mon père faisait ça ! Il a commencé avec ma mère quand il avait 25 ans, juste quand je suis née, dans les années 1950. Mes parents allaient dans les bars, ils tendaient un drap, ils installaient leurs appareils (des Debries, à l’époque) et ils faisaient Cinéma Paradiso ! C’était une vraie passion. Et puis il a acheté sa première salle, à la Rochette, en Savoie, puis une autre à Pontcharra, puis à Montmélian, et son gros coup, c’est d’avoir acheté Aix-les-bains.

Donc le cinéma est devenu une entreprise familiale très porteuse !Oui, et donc on est tous restés dedans ! Mon frère, d’ailleurs, est exploitant à Aix, c’est lui qui s’oc-cupe maintenant du Victoria et des Toiles du Lac.

Pourquoi « Les nemours » ?Parce que juste à côté, pas loin d’ici, il y a l’im-passe Nemours, qui monte au château, où les Ducs de Nemours ont habité. D’où la forme plurielle Les Nemours, en référence aux ducs. quant à l’emplacement du cinéma, c’était une volonté de la mairie. Au départ, ici c’était

le quartier de la fi lature, des tisserands, ce n’était pas du tout piéton, et puis petit à petit la ville a voulu réhabiliter le quartier et tout est devenu piétonnier.

y avait-il d’autres ci-némas à Annecy avant vous ?Oui, au départ, il y avait deux exploitants, sur An-necy : il y avait Bernard Fanget, qui possédait le

Ritz et l’Hollywood, et notre famille, les Falquet, qui possédions le Savoy, le Vox et les Nemours. Lorsque la ville a voulu ouvrir un multiplexe, comme dans toutes les autres villes, ma famille et Bernard Fanget se sont mis d’accord pour fermer dix salles, et ont ouvert Décavision à la place. Dernièrement, Bernard Fanget est parti à la retraite, Pathé a racheté sa part dans le multiplexe, et nous sommes donc maintenant à 50/50.

La répartition géographique des cinémas à Annecy est intéressante : le multiplexe, avec une programmation plutôt grand pu-blic se situe dans les nouveaux quartiers, tandis que les nemours, cinéma Arts et Es-sais, est au cœur de la vieille ville…Oui, ça nous convient très bien ! Malheureuse-ment nous venons d’apprendre une très mau-vaise nouvelle, c’est l’ouverture d’un multiplexe à Seynod, Megarama. La maire de Seynod a fait ça toute seule dans son coin, en décidant de construire 1000 logements dans le quar-

ENTRE LES LyCéENS qUI PROFITENT DE LEUR PAUSE POUR APPRéCIER DES DERNIERS RAyONS DE SOLEIL DE SEPTEMBRE EN TERRASSE ET LA SORTIE DES SPECTATEURS DU FESTIVAL DU CINéMA ITALIEN, LA PLACE SAINTE CLAIRE EST ANIMéE, COMME SOUVENT, PAR DES PASSANTS ET DES OCCUPANTES TRèS éCLECTIqUES. PAR-LER D’EFFERVESCENCE SERAIT MENTIR, MAIS IL RèGNE AUTOUR DE CETTE FONTAINE UNE AMBIANCE qUI APPELLE À LA RENCONTRE ET À LA DISCUSSION. NOUS NOUS SOMMES DONC LAISSéS PORTER PAR CETTE JOLIE éNERGIE ET AVONS PASSé UN MOMENT AVEC DANyèLE FALqUET, PROPRIéTAIRE ET GéRANTE DU CI-NéMA LES NEMOURS. LE CINéMA, DANS LA FAMILLE FALqUET, C’EST DANS LES GèNES.

Les NemoursAURORE FOSSARD DE ALMEIDAf

interview

"Je suis à 95% d’Arts et Essais."

Danyèle Falquet

Page 33: Move-On Magazine #10

33moveonmag.com

© A

uro

re F

oss

ard

De

Alm

eid

a

tier de Val Semnoz, et d’ajouter un multiplexe au-dessus du supermarché Géant. Le 7 oc-tobre se réunit la CDAC (Commission Dépar-tementale d’Activités Commerciales) qui doit décider de si oui ou non le projet est accepté. Ils ont besoin d’avoir la majorité, je pense qu’ils ne l’auront pas, ils feront donc un recours, mais nous aussi (nous savons, à l’heure où le maga-zine paraît, que le projet a en effet été refusé à la CDAC, NDLR).

Vous pouvez nous parler de comment se passe la programmation ?Avant, le Décavision et les Nemours étaient pro-grammés par Christian Falquet, mon ex-mari. Mais Christian a pris sa retraite en même temps que Bernard, donc Pathé a programmé Déca, et on a fait un solide contrat pour qu’ils pro-gramment aussi les Nemours, tout en gardant bien l’identité Arts et Essais du cinéma – je suis à 95% d’Arts et Essais. Chez nous, on mange pas de pop-corn ! Faut pas que quelqu’un tousse dans la salle ! (rires). Je fais donc partie de l’AF-CAE (Association Française des Cinémas d’Art et Essai, NDLR), dont on reçoit des aides. On est aussi classé en patrimoine et en fi lm de re-cherche, ce qui nous donne également droit à des aides qui viennent compléter l’AFCAE. Donc même si c’est le Pathé qui programme le Nemours, je téléphone tous les jeudis à Pa-ris, et on discute des fi lms vraiment en accord. Jusqu’à présent, ça se passe bien, ça fait 2 ans et demi, mais il faut rester vigilant…

Est-ce que vous faites partie des réseaux de cinémas de la région, comme l’ACRIRA, le GRAC, etc. ?Je vais souvent aux visionnements mais nous sommes en dehors de ces réseaux dans la me-sure où nous sommes classés en National, c’est-à-dire que lorsqu’un fi lm sort à Paris, il sort en même temps aux Nemours, donc nous n’avons pas besoin de ces réseaux. Mais c’est très bien qu’ils existent !

Vous travaillez aussi régulièrement avec l’association Plan Large ?Oui, avec René Richoux ! Environ une fois par mois, on montre un fi lm accompagné par un intervenant de Plan Large pour en débattre. C’est très riche, les gens aiment beaucoup.

À l’heure où on peut regarder les fi lms sur des télévisions d’excellente qualité et les téléchar-ger sur nos ordinateurs, pourquoi est-ce qu’il faut continuer à aller au cinéma selon vous ?Déjà, on sort ! Et puis la clef, c’est la conviviali-té. y a des gens, parfois, qui se retrouvent seul dans la salle et donc ils s’en vont. Nous on leur dit que même pour une personne, on projette le fi lm, mais non, ils ne veulent pas se retrouver seul comme s’ils étaient chez eux, devant leur télé ! On va au cinéma pour frissonner ensemble, pleurer ensemble… et rire bien sûr ! C’est vrai-ment l’idée de sortir et de partager.

Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !

Page 34: Move-On Magazine #10

34

CULTURE

À l’heure où les festivals sont menacés, voire ferment leurs portes, vous ouvrez de nouvelles sections et vous rallongez la du-rée du festival de trois jours en trois ans. Tu m’expliques comment c’est possible ?Je pense que la résultante de cette dyna-mique de conquête, ou du moins d’agran-dissement, répond à la dynamique inverse qui était celle d’un rétrécissement progres-sif du festival. C’est un festival qui était très encensé il y a une dizaine d’années, et dont le concept a peu à peu vieilli, pour des rai-sons que je m’explique moi-même assez dif-ficilement. Lorsque je suis arrivé à sa tête fin 2012 pour préparer l’édition 2013, c’est en effet une manifes-tation qui était en ré-cession, avec des pro-grammes qui étaient moins bien compris et où il n’y avait plus de programmes profes-sionnels. Ce qui m’est apparu d’emblée, c’est que si on voulait que le festival conti-nue et qu’il se poursuive en bonne santé, il fallait procéder à un certain nombre de réformes. La volonté première a été de trouver une nouvelle image - une nouvelle

identité, une nouvelle signalétique - et un nouveau concept de programmation. À travers ce concept, nous avons voulu réaf-firmer notre intérêt pour la série TV. D’autre part, on a réinjecté massivement du cinéma en lui-même comme un objet d’étude, de recherche. Et la dernière proposition que j’ai faite, avant même d’entrer dans mes fonctions, c’est celle de la culture digitale. Il fallait que ce monde des nouvelles images, auquel le festival s’intéressait un petit peu, mais qui était perçu comme une espèce de marotte, de gadget, soit traité de manière

très sérieuse, à la hau-teur de nos ambitions pour le cinéma et la télévision. Prendre ce risque, in fine, nous a donné du leadership là où nous n’en avions plus. Nous avons donc mis en place ce fes-tival à trois piliers : le

cinéma, la télévision et la culture digitale. Cela nous a permis de consolider notre po-sition dans le paysage et ça a permis aussi à des sponsors, qu’ils soient publics ou privés, de se réintéresser à la manifestation d’une manière un peu plus volontariste. Rétros-pectivement, c’était une bonne opération.

EN TRAVERSANT LA MAISON DES ARTS DU GRÜTLI, J’APERÇOIS UN PETIT GROUPE ASSIS EN CERCLE SUR DES CANAPéS : LE NOyAU DUR DE L’éqUIPE DU FESTIVAL TOUS éCRANS, DANS LES STARTING BLOCKS, À DEUX SEMAINES DU 1ER JOUR DE LA MANIFESTATION. DéCONTRACTé ET AMICAL (« ON SE DIT “TU” ? »), EMMANUEL CUéNOD, DIRECTEUR GéNéRAL ET AR-TISTIqUE DU FESTIVAL, ME REJOINT PEU APRèS POUR PARLER CINéMA, SéRIES TéLé ET DIGITAL, AVEC UNE CONFIANCE, UNE FRANCHISE ET UNE PASSION PEU COMMUNES. LES BARRETTES DE SA FILLE, CLI-PéES ÇA ET LÀ DANS SON PROGRAMME EN GUISE DE POST-IT, SOULIGNENT LES INCONTOURNABLES DE CETTE MANIFESTATION qUI MET LES IMAGES ET LES GENS AU CŒUR DE CES NEUF JOURS, DU 6 AU 14 NOVEMBRE 2015. VOUS NE SAVEz PAS qUOI CHOISIR ? VENEz, VOUS VERREz BIEN !

Festival Tous EcransAURORE FOSSARD DE ALMEIDAf

interview

"Trouver une grue pour sou-lever neuf voitures, je vois pas où est la grande difficulté."

Emmanuel Cuénod

Page 35: Move-On Magazine #10

35moveonmag.com

On remarque un vrai engouement pour les festivals tournés vers le public – comme le MIFF à Melbourne ou le TIFF à Toronto – voire une évolution des festivals qui re-cherchent d’avantage l’assentiment po-pulaire que professionnel...Je pense qu’il y a une évolution de la société vers une plus grande démocratisation de l’ac-cès à la culture et que les festivals se placent dans cette dynamique. Après, moi à la base, j’ai un souci avec les festivals de cinéma, c’est que je m’y ennuie. Il se trouve que j’ai fait aussi beaucoup de festivals de musique, et que je ne m’y suis jamais ennuyé ! En fait, la plupart du temps, un festival de cinéma est conçu comme une succession de projections dans un espace et un temps donné. Une sorte de super salle de cinéma. Et moi, il m’appa-raît qu’être une super salle de cinéma n’est pas intéressant. On doit être un lieu d’accueil, d’échanges… Idéalement, j’aimerais qu’il y ait des festivaliers qui viennent voir des films, mais qu’on soit capable de générer un temps où ils peuvent en parler. Et aussi des lieux ! Des bars, des restaurants, des dance floors, etc. Moi, je trouve formidable quand on ar-rive à s’abstraire de sa vocation pour laisser

les gens s’embrasser, tomber amoureux, s’en-gueuler, et que ça devienne un lieu de vie. La première chose que j’ai faite en arrivant ici, c’est de déménager le festival, qui avait lieu jusque là dans la Maison des Arts du Grütli. Rapidement, je me suis tourné vers la Ville de Genève et je leur ai demandé de me laisser cette Maison communale de Plainpalais pour que je construise des salles de cinéma tem-poraires, pour pouvoir réaliser des projets un peu fous… Et ils ont été d’accord pour rentrer dans cette dynamique-là, à notre grande sur-prise assez rapidement, ce qui constituait une déclaration d’intention assez forte à l’égard du festival. On fait donc de cette Maison Communale, le temps du festival, un lieu pour les images et pour les gens – d’où l’idée du drive-in dans la cour intérieure, qui a fait un pataquès pas possible, parce qu’il fallait une grue. On m’a dit « tu y arriveras jamais ! » - ce que j’entends quand même beaucoup dans ma vie, ce qui est bizarre, parce que trouver une grue pour soulever neuf voitures, je vois pas où est la grande difficulté. A priori on a des grues, on a des voitures, donc on devrait pouvoir le faire !

Le dispositif de Cinéma-Minima renvoie au pré-cinéma, vous allez nous faire voyager dans l’espace et le temps ? Complètement ! Le premier dossier qu’on a fait pour financer Cinéma-Minima affichait sur sa couverture une photographie d’un vieux cinéma ambulant, d’une tente sur la-quelle était écrit : Cinématographe. Dans le cadre d’un partenariat super privilégié avec la HEAD, deux cabines itinérantes assez folles ont été réalisées - l’une avec un écran qui ira à l’extérieur, et l’autre avec deux écrans (un petit et un grand !) destinée à l’intérieur uniquement - pour pouvoir habiter des lieux différents dans toute la Suisse. L’une d’entre elles viendra également nous rendre visite sur le Festival (grand sourire !). On a fait en sorte que tout ce qu’on montre dans Cinéma-Mini-ma soit d’une très grande qualité, en insistant sur le mélange des genres. La série web, par exemple, mais aussi des vidéo-clips, qui sont des genres plutôt populaires. On a aussi pris le parti de montrer des films sur la danse, des films qui durent moins d’1 minute, mais qui sont des films fascinants, des témoignages de ce que peut révéler la caméra du mouve-ment d’un corps.Aujourd’hui, il me semble qu’on a beaucoup perdu de l’enchantement du cinéma. C’est pour ça que moi je veux être là pour les pro-

© R

eb

ec

ca

Bo

wrin

g

Page 36: Move-On Magazine #10

36

CULTURE

jections des films du Dôme, non pas pour voir les films, parce que moi j’ai eu la chance de les voir, mais pour voir les gens regarder les films du Dôme. Là, de nouveau, tu trouves un système de projection qui réenchante assez massivement l’expérience. Tu ne peux pas juste imaginer cette expérience, il faut la vivre. Il y a nonante places couchées ! Tu te mets par terre, tu peux siroter un verre, et tu regardes le plafond, et ce plafond devient un film et il se produit quelque chose qui est de l’ordre de l’ivresse, parce que t’as l’impres-sion d’être au-dessus, comme si tu le contem-plais d’en-haut. C’est une expérience telle-ment forte qu’à un moment, tu te surprends à faire « wah ! », et ça, c’est le bruit que tu fais quand tu regardes un feu d’artifice, c’est un bruit que tu fais en étant enfant. L’idée de cette année, c’était de revenir aux origines du cinématographe avec une cabine de ci-néma itinérante, et aussi d’aller jusqu’au fu-tur du cinéma avec une expérience que tu fais couché, en immersion, ou à travers des projets de réalité virtuelle qui sont de plus en plus complexes et de plus en plus bluffants au niveau de l’impression de réel.

Tu as une section dédiée aux séries TV. Quand on sait la dimension chronophage de la série, comment est-ce que tu arti-cules ça dans le festival ?J’ai un questionnement de fond sur la série télé, sur la manière de la montrer. Cette an-née, on a choisi d’en montrer une en intégral (Au service de la France, écrite par le scé-nariste d’OSS 117, qui sera d’ailleurs là pour la présenter), en marathon de 6h de projec-tion, et de montrer les 17 épisodes pilotes des autres séries. C’est une journée et une soirée entières dédiées à la série Télé. En plus de ça, t’as DJ Cam qui vient remixer Miami Vice, dont on remontre le pilote pour l’occasion. On propose aussi une conversation avec Mi-chael Nouri, qui est un vieux routier de la série américaine, donc il y a vraiment plusieurs en-trées possibles.

S’il y avait une soirée que tu ne manque-rais pour rien au monde sur cette édition, ce serait laquelle ?Si j’étais un festivalier, il y en aurait deux : la soirée des séries (le samedi 7), avec 10-12h de

projection, qui te font arriver à un niveau de saturation que je trouve assez cool, et l’autre, ce serait la soirée hommage à Anton Corbijn (le vendredi 13), avec ensuite Asia Argento aux platines avec Kid Chocolat, un tandem ahurissant, mais aussi avec plein d’autres surprises que je ne peux pas révéler mainte-nant (sourire rusé). Mais bon, il y aurait aus-si la soirée du lendemain, avec la comédie musicale de Johnny To en 3D (quand même, il faut le voir pour y croire !) avec ensuite le film de Paule Muret avec Carl Barat des Liber-tines, enfin bref, je pense que le samedi soir sera très explosif aussi. Après, il y a aussi des moments beaucoup plus calmes qu’il ne faut pas manquer non plus – pour moi, faire l’ex-périence du film de Greenaway ou de voir 21 Nuits avec Pattie en présence de l’équipe du film, ça ce sont des expériences plus tra-ditionnelles de festival mais qu’il ne faut pas louper, parce que c’est génial d’avoir ces opportunités-là. Moi, mon coup de cœur, c’est The Sandwich Nazi. Pour moi, c’est un film profondément nécessaire, dans un monde qui est gentiment en train de devenir faux-cul, à l’égard de l’homosexualité, du mariage, bref, dans un monde de bonnes intentions familiales qui, dans l’histoire, ont souvent conduit au pire. Une société consciente du bien commun, c’est une société qui laisse parler ce qu’elle redoute le plus. Or ce qu’elle redoute le plus, c’est le personnage principal de ce film. Mais c’est aussi ce qui la fait vivre. Ce sont des types comme ça, qui font office de « pop-up », d’épiphénomènes, qui t’emmènent ailleurs. Moi, je l’ai découvert à Austin, aux Etats-Unis, donc c’était une ambiance assez particulière, mais ce qui est formidable, c’est que les gens qui sont choqués à la minute trente du film, sont aussi ceux qui pleurent, à la septante. Et là, tu te dis : chapeau ! Une pure œuvre d’art.

Comment je vais faire, moi, pour choisir ?(rires) Je trouve ça génial, quand tu te dis que tu veux aller là, et là, et aussi là, et que t’as pas envie de choisir ! y a un côté maga-sin de bonbons, et c’est clair que je conseille plutôt aux gens d’avoir les yeux plus gros que le ventre.

Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !

Page 37: Move-On Magazine #10

*Jeu ouvert du 17 Août 2015 au 1er Juillet 2016 inclus. Participation réservée aux personnes salariées, dont le salaire net mensuel pour le mois précédent la participation est inférieur ou égal à 2.000 euros maximum. Le gagnant remporte une somme égale à une fois le montant du salaire net du mois précédant sa participation (montant fi gurant dans la rubrique «net à payer» du bulletin de paie du mois précédant sa dernière inscription au jeu sur le site www.nrj.fr), dans la limite de 2.000 euros maximum. Règlement complet et inscription

sur le site www.nrj.fr. Règlement déposé chez SCP Stéphane EMERY, Thierry LUCIANI, Jacques ALLIEL, huissiers de justice associés, 11 rue de Milan 75009 Paris.

ÉCOUTEZ MANU SUR NRJ À 7H05, 8H05 ET 9H05

* QUE

DES

HIT

S SU

R NR

J !

D

eBo

nn

evill

e-O

rlan

din

i

P

ho

to©

F.S

ou

loy/

JLP

PA

Manu rentree 150x210 Move On.indd 1 27/07/15 17:34

Page 38: Move-On Magazine #10
Page 39: Move-On Magazine #10

39moveonmag.com

© S

am

y C

ha

rdo

n

Edito de Charlie BelleminSport onSecteur d’excellence, le sport et ses acteurs sont au coeur de la vie en région Rhône-Alpes. La diversité et la richesse de l’environnement out-door (lacs et montagnes), en font une pépinière unique en matière de champions et d’acteurs de l’industrie du sport. La région dispose de nombreux talents sportifs et accueille de grands évènements. Sur les deux dernières olympiades, les sportifs Rhône Alpins ont remporté 9 médailles à Londres et 11 à Sochi. Beaucoup de sportifs s’illustrent dans les disciplines alternatives à travers des projets vidéos tous mieux réalisés les uns que les autres. Des championnats du monde d’aviron sur le Lac d’Aiguebelette l’été dernier, à l’organisation des Winter X Gammes de Tignes jusqu’en 2013, en passant par le Rock des Alpes et les coupes du monde de ski, il y a de quoi se nourrir en matière de sport toute l’année dans nos départements. Et ça, c’est un régal !

Derrière les performances, des histoires Champions, sportifs aguerris ou débutants, à chacun son rythme, son style et ses motivations. Un simple footing aujourd’hui permet de s’iden-tifier à des millions de personnes dans le monde grâce à l’apport des nouvelles technologies – ma mère ne quitte plus sa montre connectée et partage ses dernières performances au se-mi-marathon avec toute la famille ! Derrière les exploits sportifs se cachent souvent des heures de travail et de développement, qui donnent lieu à des histoires passionnantes à raconter via différents moyens (des films, des conférences, des livres…). Enfin, un champion qui transmet sa passion à des plus jeunes, c’est faire du sport une dynamique de création de lien social, de rapprochement.

Innover, surprendre et avant tout, se faire plaisir C’est sur cette base que s’est créée l’agence FEEL Experience : organisation de compétitions sportives et d’évènements privés, coordination de tournages vidéos, réalisation de reportages photos, tout en accompagnant les institutions et les marques dans leur stratégie de commu-nication sur le secteur du sport outdoor. Notre quotidien est rythmé par l’envie de créer « avec et pour » les athlètes. Entourés d’une équipe de partenaires animés par la même envie d’avan-cer, nous travaillons annuellement sur des projets diverses et variés, ayant tous comme facteurs communs le sport, le partage et la créativité. Pour nous, le sport, c’est la base de tout, et aussi l’impulsion de multiples expériences. Charlie BelleminDirecteur associé Agence FEEL Expérience

Page 40: Move-On Magazine #10

40

SPORT

T’es monté sur les planches à quel âge ?Ben ma maison était là, (la tasse à café sur la table fait offi ce de maison) et la piste de ski de fond était là (le bâton de sucre en poudre, col-lé à la tasse à café, est explicite). Donc disons très tôt (rires). Mais je ne skie plus, je manage la Haute-Savoie Nordic Team depuis deux ans maintenant – j’ai arrêté de skier y a cinq ans, je suis passé de l’autre côté de la barrière. En-fi n, « je ne skie plus », en compétition je veux dire, mais bien sûr que je continue à skier pour moi, j’accompagne les gars dans les entraîne-ments, mais je ne suis pas non plus leur entraî-neur, je suis leur manager… C’est-à-dire que je m’occupe de toute la partie administrative, juridique, comptable, mais le gros du travail concerne la communication et la commer-cialisation de l’équipe, avec la recherche et la gestion des partenariats. Je fais aussi de la gestion de carrière personnelle de certains des athlètes de l’équipe.

Tu peux nous parler un peu de la composi-tion de cette équipe et de son histoire ?Il y a 19 skieurs de fond dans l’équipe (10 per-manents et 9 qui sont aussi à la Fédération de Ski Français), âgés de minimum 20 ans, qui ont tous suivi un cursus de haut niveau encadré par différentes structures avant d’en arriver là. Ils ont alors deux voies possibles. La voie classique - s’ils ont été assez bons et qu’ils ont eu de la chance – ils sont en équipe de France, et alors nous, avec la Nordic Team, on agit comme sou-tien de ces athlètes à mi-temps. Et puis l’autre voie, pour ceux qui n’ont pas eu la chance

d’intégrer l’équipe de France qui est vraiment restreinte (toutes disciplines et niveaux confon-dus, ça représente une vingtaine de garçons et une dizaine de fi lles), où là, les athlètes intègrent l’équipe à plein temps. Depuis que je gère l’équipe, j’avais l’envie de créer une équipe spécialisée dans les courses longue distance internationales, qui est un circuit parallèle qui se développe, qui gagne pas mal en média-tisation et qui attire de plus en plus d’athlètes – par exemple la Transjuracienne et la Foulée Blanche en France ou la Vasaloppet en Suède qui aligne jusqu’à 17000 concurrents sur la ligne de départ! Alors on n’en est pas encore là, on a besoin de plus de maturité, mais on s’aligne sur l’Engadin en Suisse qui regroupe 13000 à 14000 athlètes. Dans le Jura, t’as beau avoir gagné des coupes du monde, tant que tu n’as pas gagné la « Transju », t’es pas un champion ! C’est une vraie reconnaissance populaire, qui dépasse largement le milieu.

EMMITOUFLé DANS UNE VESTE D’HIVER, UN BONNET SUR LA TÊTE, ALBAN GOBERT POUSSE LA PORTE DU BON LIEU À L’IMAGE DE TOUS CEUX qUI ONT MIS LE NEz DEHORS CE MATIN : PRESSé DE SE RETROUVER AU CHAUD. MAIS ON OUBLIE VITE LE FROID qUAND ON EST EN BONNE COMPAGNIE (LE PROBLèME DE CE MA-TIN EST DONC RéGLé), qUAND ON SE SERT LES COUDES EN éqUIPE POUR ALLER DE L’AVANT… OU qU’ON CHAUSSE SES SKIS DE FOND POUR AVALER 42 KM DE PISTE ! MANAGER DE LA HAUTE-SAVOIE NORDIC TEAM, L’éqUIPE DE SKI DE FOND DE HAUTE-SAVOIE, ALBAN GOBERT RACONTE SON PARCOURS SUR LES PLANCHES – CELLES qUI GLISSENT, PAS CELLES qUI BRILLENT. SON BUT, À PRéSENT, C’EST DE FAIRE BRILLER LES AUTRES.

Haute-Savoie Nordic TeamAURORE FOSSARD DE ALMEIDAf

interview

© N

ord

ic M

ag

azi

ne

Page 41: Move-On Magazine #10

41moveonmag.com

Alors pourquoi Haute-Savoie Nordic Team ? Parce qu’historiquement, on a un partenaire qui s’appelle Haute-Savoie Nordic (une association départementale qui gère et aide au développe-ment des sites haut-sa-voyards de ski de fond) et qui, dès 1996, date de création de l’équipe, a soutenu l’équipe et permis son développe-ment. En fait, à la base, l’impulsion vient des athlètes qui se sont re-trouvés à la marge de l’équipe de France, mais qui avait encore plein de choses à donner – à 20 ans, en ski de fond, t’es loin d’être foutu ! Si on prend l’exemple d’Ivan Perillat Boiteux, il n’a jamais été en équipe de France, il a fait cinq années « au team » (dans l’équipe, NDLR) pour enfi n gagner sa place à la Fédé (…ration de Ski Français, NDLR :)) et fi nale-ment être médaillé olympique à Sotchi en 2014. C’est l’exemple par excellence qui prouve l’im-portance de l’existence de notre équipe.

Est-ce que le modèle de la nordic Team existe ailleurs en France ?Oui et non. Au départ, ce modèle a été repro-

duit quasiment en même temps par le comité d’athlètes du Team Grenoble Isère Nordic dans le Dauphiné, puis en Savoie avec le Team Sa-voie Elite Nordic. Ces équipes vivaient toutes

de subventions dépar-tementales, avec donc un lien de subordination très fort. Depuis deux ans, la Haute-Savoie Nordic Team a déci-dé de s’émanciper de ce lien. On garde une entente cordiale et on s’entraide vraiment sur le plan sportif, mais on ne dépend plus d’eux

ni fi nancièrement, ni administrativement. L’équipe existe désormais en tant qu’associa-tion, comme structure indépendante, et c’est en cela qu’on est un modèle unique. Une dernière chose à bien comprendre, c’est qu’on recrute à présent des athlètes de par-tout, pas uniquement de Haute-Savoie. Il faut le souligner, parce qu’avant, comme on était lié au département, on était limité dans nos recrutements. Maintenant que ce n’est plus le cas, depuis cette année, on enrichit notre équipe de tous les talents volontaires, d’où qu’ils soient – on vient par exemple de recruter Elisa Brocart, une italienne qui a des objectifs « coupe du monde » mais qui va faire toute la saison longue distance avec nous, et Loïc Gui-gonnet, qui est un ancien bi-athlète savoyard.

C’est quoi ton objectif, maintenant que t’es « de l’autre côté de la barrière » ? La média-tisation du ski de fond ?Avant tout, c’est de développer mon équipe, de permettre un jour, sur le modèle de ce qui se fait à l’étranger, de faire vivre mes athlètes professionnellement afi n qu’ils puissent vivre di-rectement de leur sport. Les membres de l’équipe haute-Savoie nordic Team : Mathias Wibault, Aurélie Dabudyk, Loïc Guigonnet, Antoine Agnellet, Mickaël Philipot, Elisa Brocard, Gérard Agnellet, Constance Vulliet, Marie kromer, Bastien Buttin, Maurice Manifi cat, Jean-Marc Gaillard, Ivan Perillat, Clément Parisse, Lucas Chavanat, Damien Ta-rantola, Victor Roguet, Léan Damiani.

"Dans le Jura, t’as beau avoir gagné des coupes du

monde, tant que tu n’as pas gagné la « Transju », t’es

pas un champion !"Alban Gobert

© A

vne

r Ad

da

Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !

Page 42: Move-On Magazine #10

• EDITIOn 2016 •

Le Polyèdre organise pour la deuxième année, son concours de chant accueillant

les concurrents français et suisses.

Dates des auditions à venir !

Renseignements à l’accueil au 04.50.69.14.57

Page 43: Move-On Magazine #10

43moveonmag.com

Edito de DJeremune scène DJ romande dynamique et variée qu’il s’agisse d’événements de musique élec-tronique comme la Lake Parade ou le Sun-dance Festival, ou de clubs réputés comme le MAD de Lausanne, le Tsunami à Conthey ou le Bypass à Genève, ils accueillent réguliè-rement des DJ de renom pour le plus grand plaisir d’un public toujours plus fi dèle et pas-sioné. La scène clubbing suisse romande est très active et elle est aussi attractive pour les DJs. Le public romand, friand de musique et de soirées animées, profi te de la diversité de

ces nombreux événements organisés dans la région, pour danser au rythme des sets de DJs du monde entier, jusqu’au bout de la nuit. Depuis près de 10 ans, le Sundance Festival est un événement incontournable qui fait le suc-cès de la scène clubbing suisse romande, ré-unissant plus de 20 000 personnes adeptes de musique électronique. Pour son édition 2015, on retrouvait notamment David Guetta, Mar-tin Garrix, Axwell & Ingrosso, Afrojack et Nervo. que du bon ! Cette effervescence autour de la scène DJ romande m’a donné envie d’aider les DJs en herbe qui souhaitent découvrir cet univers et s’y investir. C’est ainsi que j’ai créé la Swiss DJ School en 2010, une des écoles de DJ les plus réputées en Suisse. J’y enseigne le mix, la production mais aussi la communication, à de jeunes DJs talentueux qui, j’en suis convaincu, seront l’avenir de la scène suisse romande. Cet été, mon titre « Never Look Back » est sorti sur le label Sirup d’EDX. Ce titre a été playlisté par de nombreux DJs internationaux tels que Benny Benassi, Ummet Ozcan, Deniz Koyu et quentin Mosimann pour ne citer qu’eux. Der-nièrement, j’ai eu la chance de me produire au Vegas Club de Kriens, au Gampel Openair, 3 fois à la Street Parade de zürich, et de mixer deux fois au Sundance Festival à Montreux et à Lausanne. Un été mouvementé qui se poursuit puisque je suis actuellement Directeur artis-tique du Tsunami, le plus grand club du Valais. Une chose est sûre, la scène DJ suisse romande n’a pas fi ni de faire parler d’elle !

DJeremDJ, producer et remixeur©

E. K

uzn

ets

ova

Page 44: Move-On Magazine #10

44

NOCTURNE

« Nous ne faisons aucune publicité, nous disent-ils, nous fonctionnons par le bouche à oreille et il arrive que nous refusions du monde à cer-taines soirées. On a créé cette association en 97, une dizaine de potes autour d’une table. À l’époque, on faisait de la BD, de la musique, de la peinture. Ce qui nous réunissait au départ, c’était une démarche. Le lieu est né par hasard grâce à l’exposition des Isles aux Brumes, qui est restée là, dans le monde que vous voyez. C’était un atelier. L’ex-po devait durer deux week-ends mais la sauce a pris. C’était la rencontre de cinq artistes. Chacun a créé en gardant son identité mais en allant dans le sens de l’histoire des Isles aux Brumes, la fi n de notre Terre et le début de l’ex-ploration d’un nouveau monde après 2024 ».

C’est un peu utopique ?C’est pas utopique du tout ! (réponse éner-gique d’Ani). C’est devenu très concret. On parlait déjà de pollution, d’écologie, d’un monde meilleur en se solidarisant, en allant plus vers l’humain que vers le matériel. De là est née l’histoire de brumes toxiques qui envahissent la Terre et obligent les survivants à s’élever au-des-

sus, là où se crée toute une vie avec les savoirs anciens mais sans les moyens. En altitude, il y a peu d’eau, alors on récupère celle des brumes toxiques, d’où toute une alchimie et le décor

de fi oles, cornues colo-rées… ce côté chaud et irréel à la fois.Au fond, notre public est très varié. On a fait des « Noël Cœur… » pendant huit ans. On a touché beaucoup de monde, le public sco-

laire. La première année, on avait installé des yourtes, un campement mongol à Bonlieu, sur le Pâquier, ensuite un campement acadien, et des roulottes. Il ne s’agissait pas de simples expositions mais d’adopter un mode de vie dif-férent à chaque fois. On est partis du principe que notre imaginaire et notre philosophie nous emmènent partout, même où cela semble impossible, on aura presque tout essayé. Pas qu’essayé, on l’a fait. »

Et d’évoquer d’autres projets dont il ne faut pas parler parce qu’Ani est superstitieuse… Il y a aussi le Petit Bal Perdu, de juin à septembre dans les Jardins de l’Europe, que les amoureux de la danse connaissent bien…

UNE HEURE ET DEMIE DE CONVERSATION AVEC LES RÊVEURS DE MONDES qUI ANIMENT ARTOOTEM, À MEyTHET, ET TU EN RESSORS SéDUIT, CONVAINCU PAR LES GENS, LEUR PROJET, SA RéALISATION AU POINT D’EN OUBLIER DE PRENDRE DES PHOTOS. ON PART DES ISLES AUX BRUMES, L’EXPO qUI FUT À L’ORIGINE DE TOUT ÇA ET PUIS, COMME EUX, ON JETTE DES PASSERELLES D’UNE IDéE À L’AUTRE, D’UN éVéNEMENT, D’UNE RENCONTRE À L’AUTRE, TOUT S’ENTRECROISE ET DéFINI LES CONTOURS D’UNE PHILOSOPHIE HUMANISTE, BIENVEILLANTE, qUI REPOSE SUR LES RENCONTRES, L’EXPéRIMENTATION, L’OUVERTURE. ON SE FOND DANS LE DéCOR qUI NOUS PROPOSE PLEIN DE CLINS D’ŒIL LUMINEUX, HUBLOTESqUES.LE LIEU EST OUVERT À BIEN DES AVENTURES ARTISTIqUES DE GENRES TRèS VARIéS : CHANSON, THéÂTRE, POé-SIE, SOIRéES À THèME… TOUT CECI FORME AU FIL DU TEMPS UNE ŒUVRE D’ART AU CENTRE DE LAqUELLE VIVENT LES RÊVEURS DE MONDES. HABITUELLEMENT, LES ARTISTES PRODUISENT DES ŒUVRES DONT ILS SE DéTACHENT AFIN DE LES VENDRE ET D’EN PRODUIRE D’AUTRES ; ICI L’ŒUVRE SE CONSTRUIT, SE PROLONGE, SE PARTAGE ET VIT DE MANIèRE CONTINUE, ENRICHIE PAR LES ARTISTES DE PASSAGE, LE PUBLIC, LES AMIS.

ArtootemPAUL RASSATf

interview

"On parlait déjà de pollution, d’écologie, d’un monde meil-

leur en se solidarisant."Les Rêveurs de Mondes

Page 45: Move-On Magazine #10

45moveonmag.com

Mais comme il est impossible de rendre compte de toute notre discussion, le mieux est de trou-ver le chemin d’Artootem et de s’y rendre pour passer un moment de poésie, de musique, de théâtre, de rencontre et pour goûter aux élixirs d’humour, d’amour, de vie…

Flashez le QR Code et retrouvez l’intégralité de cette interview sur moveonmag.com !

Poème Ani ArtootemCoucou,

Assise à mon bureau, la musique des Isles aux Brumes me berce, carillons de bambou fl uides, percussions profondes,

guzheng zen, banjo et violon lancinants, fl ûtes inspirantes, bâton de pluie ruisse-lant, voix souffl ées, chants d’amour universels…

Un appel au voyage, aux confi ns du monde où se lovent tous mes rêves, mes utopies, mes désirs de paix, de partage.

Mon regard se détourne sur les plantes de la maison, folles entrelacées, sauvages rebelles, expressives verdoyantes,

libres d’aller où elles veulent pour s’épanouir, un oasis dans l’hiver.

Les sons du vent, apaisants, venus d’une isle lointaine métissent et charment ma bulle matinale, me renvoient à des souvenirs.

Je me rappelle d’un paysage minéral, aride, désert et silencieux. Et loin, là-bas, sur la ligne d’horizon, entre ciel et terre,

des points de couleurs, rouge, safran, ocre, turquoise… Mouvements de vie no-made, rassembleurs et gais, fraîcheur inespérée…

Envoûtant.

Dans le jardin secret d’Artootem, nous avons posé nos bagages depuis des lunes, jeté l’ancre, dessiné dans l’histoire du temps des racines de vie, arabesques res-

sourçantes, artistiques et culturelles, conviant l’humain à plus d’humanité.

Créer, semer, ess’aimer, ensemble, des rayons de soleil, des parfums d’imaginaire, enivrants et salutaires.

Coule la vieAni

Page 46: Move-On Magazine #10

Devenez contributeurs Participez pleinement à la vie du

Magazine !

Reporter, chroniqueur, intervieweur, photographe, vidéaste, administrateur, modérateur… Votre vision nous intéresse et vous avez forcément un regard, une

analyse ou un avis sur chacun des événements qui se passent sur la région.

Vous pouvez intégrer notre comité de rédaction collaboratif.

Experts ou simples témoins, producteurs ou spectateurs, vous serez tous les garants d’une information que nous jaugerons et publierons si elle s’avère

pertinente.

Rejoignez notre équipe afin de contribuer au succès du site et du magazine.

Participer à l’aventure Move-On Mag, c’est se voir offrir la possibilité de rencontrer des acteurs des milieux événementiels et/ou culturels !

Page 47: Move-On Magazine #10

En 2009, le duo de DJ Tomate&Mozzarelle, actif depuis 1995, crée les soirées « Rave On », puis le premier Rave On Festival Municipal avec une programmation inédite sur Annecy. Cinq éditions plus tard, Nina Kraviz, Arnaud Rebotini, Pachangas Boys et Andrew Weatherall

ont secoué les clubs de la ville. L’identité « Rave On » est installée dans l’esprit des annéciens et les évènements sont attendus.

L’association fonctionne aujourd’hui en duo : Emmanuel Churet (Tomate Municipale) et Camille Cuttaz, soutenue par des partenaires d’Annecy

tels que l’agence éditoriale 3615 Simone et le nouveau site dédié à la scène indé francophone scenes-locales.com.

L’année 2016 s’annonce riche : le Festival Municipal prévu pour l’été ainsi qu’un tout nouveau projet basé sur une autre de leur passion :

le bien manger… On ne peut, hélas, en dire plus pour l’instant, mais… ouvrez l’œil !

Le prochain évènement à noter dans vos agendas est LA soirée au Brise-Glace, 7 ans après la venue de Dj Mehdi et Kavinski, où la scène électronique française sera mise en avant en sortant du format DJ set. Les artistes de la Rave On 100% Live du Samedi

21 novembre se produiront en format concert avec leurs machines et instruments.

Au programme : une BBQ before avec les DJ d’Annecy Lulu noon et Bimbo 3000, puis Il Est Vilaine, duo emblématique parisien, La Mverte le plus prometteur et Vox Low

armé de ses guitares, basses et machine pour une déferlante de sons !

Dès 19h00. Suivez les soirées Rave On sur Facebook ;-)

Les soirées Rave On, une institution sur Annecy

Page 48: Move-On Magazine #10

BRASSERIE - RESTAURANT - BAR À VINS - DJ & LIVE - BRUNCH

RÉSERVATION : 04 50 51 45 40OUVERT TOUS LES JOURS DE MIDI À 2H - SERVICE CONTINU JUSQU’À MINUIT

LE BON LIEU - CENTRE BONLIEU - 1 RUE JEAN JAURÈS - ANNECYwww.lebonlieu-brasserie.fr

Phot

os :

© F

ou d

’Imag

es // K

RA

PKO

M

Page 49: Move-On Magazine #10

agenda

Page 50: Move-On Magazine #10

04 NOV. / 19H00 NEMOURS, ANNECy

Flashez le code !

Flashez le code !

Flashez le code !

Flashez le code !

17 NOV.-5 DEC. THéÂTRE DU GRÜTLI, GENèVE10/25CHF

06-14 NOV. SALLE COMMUNALE DE PLAINPALAIS, GENèVE7/16CHF

18 NOV. / 19H00 NEMOURS, ANNECy

LE FILS DE SAuLRéalisé par le cinémaste hongrois Lazslo Ne-mes, Le Fils de Saul est un fi lm uncontournable sur la question de la représentation des camps de concentration. Grand Prix du Festival de Cannes 2015. Présenté et commenté par René Richoux, de l’association Plan Large.

PALAVIEPALAVIE conjugue la tendresse et l’humour pour restituer l’itinéraire d’un être que l’exil a dispersé et vendu à l’encan. Après avoir traver-sé les alcôves chères à Feydeau, Julien George explore avec la même sagacité ces lieux de l’intime où se construit une identité.

FESTIVAL TOuS ECRAnSLe Geneva International Film Festival Tous Ecrans explore les liens entre le cinéma, la télévision et les nouvelles formes de création digitale. Son programme repose sur une idée simple: rappe-ler que les auteurs sont au cœur de la création audiovisuelle et que nos écrans se nourrissent de leur façon de regarder le monde.

MADE In FRAnCESam, journaliste indépendant, profi te de sa culture musulmane pour infi ltrer les milieux intégristes de la banlieue parisienne. Il se rap-proche d’un groupe de quatre jeunes qui ont reçu pour mission de créer une cellule dji-hadiste et semer le chaos au cœur de Paris.Présenté et commenté par René Richoux, de l’association Plan Large.

Flashez le code !

14 NOV. / 20H30 ARCADIUM, ANNECy39-43€

STéPhAnE ROuSSEAuAprès ses Confessions, Stéphane Rousseau re-vient sur scène avec son tout nouveau spec-tacle : Stéphane Rousseau brise la glace.

Flashez le code !

2 OCT. - 10 JAN. PALAIS LUMIèRE, EVIAN6/8€

LIFE’S A BEACh«Je n’arrêterai jamais de faire des photos de plage!» Martin Parr est un grand obsessionnel, il le dit et le revendique. La plage traverse son œuvre comme il la traverse lui-même, par pe-tites incursions dans les affaires des autres et avec l’évidence qu’impose son appareil au-tour du cou.

2

AGENDA CULTURE

Page 51: Move-On Magazine #10

Flashez le code !

19-21 NOV.SCARABéE, CHAM-BéRy12/14/32€

TARTInE FESTIVALTrois soirées concert (Blues, chansons et tzi-gane), un projet vidéo autour des perfor-mances, une exposition itinérante d’art gra-phique, des ateliers artistiques... le Tartine Festival, c’est tout ça à la fois!

21 NOV. / 18H00 LE PARNAL, THORENS-GLIèRES

Flashez le code !

Flashez le code !

29 NOV. / 17H00 LE PARC, LA ROCHE-SUR-FORON7€

LA GLACE ET LE CIELConférence par Martin Beniston, Directeur Institut des Sciences de l’Environnement à Ge-nève, climatologue. Encas entre ciel et terre offert par le cinéma.

ThE ROSEEchange et analyse fi lmique avec Peggy Zeig-man, médiatrice cinéma, dan sle cadre du dis-positif Ciné Mémoire.

Flashez le code !

19-25 NOV. BASSIN ANNECIEN

10ÈME REnCOnTRES Du CInéMA SLOVAQuE ET D’EuROPE CEnTRALEUne programmation cinématographique riche destinée aux connaisseurs comme aux moins expérimentés, aux plus grands comme aux plus petits.

Flashez le code !

26 NOV. LE PHARE, CHAMBéRy

BEFORE wInTERLa montagne descend à Chambéry pour un événement innovant qui lancera la saison hi-vernale. Trois temps forts, Winter Talks, Digital Al-titude et Winter Wave réinventent la montagne et son esprit, réunissant au Phare le grand pu-blic et les professionnels.

esperluettesalon du livre de Cluses21 > 22 nov. 2015Parvis des Esserts

- entrée libre -www.mediatheques-cluses.frfacebook.com/esperluettecluses

Infos : mediathèques de Cluses04 50 98 97 63 - 04 50 98 89 98

CcédilleCcédilleCLibrairie

Histoires

sans fin

Librairie

21-22 NOV. PARVIS DES ESSERTS, CLUSESEntrée libre

Flashez le code !

ESPERLuETTE SALOn Du LIVRE DE CLuSESDepuis 10 ans, vous êtes fi dèles au rendez-vous, et de plus en plus nombreux. Fêtez avec nous ces 10 éditions d’Esperluette ! Animations, ren-contre-débats, ateliers, dédicaces... que du bonheur !

3moveonmag.com

Page 52: Move-On Magazine #10

Flashez le code !

Flashez le code ! Flashez le code !

Flashez le code !Flashez le code !

15-16 DEC. ARENA, GENèVE55/95CHF

5-6 DEC./14H-15H ARCADIUM, ANNECy18/20€

6-20 DEC. LA FABRIC, ANNECyEntrée libre

INFORMATIONS PRATIqUES

JUSqU’AU 19/12 GALERIE DE L’éTRAVE, THONON

FLOREnCE FORESTI« Dès que je m’absente 5 minutes c’est le bor-del dans ce pays. Je me vois donc dans l’obli-gation de remonter sur scène au plus vite afi n de remettre un peu d’ordre dans ce merdier. En Suisse : du 5 au 7 mai 2015. D’ici là, tâchez de tenir bon. »

DARuMAUn spectacle de cirque théâtralisé, poétique et inclassable où les arts visuels d’aujourd’hui valsent avec le théâtre...

LA FABRIQuE DE L’hOMME MODERnEReprennant le thème de la biennale de Lyon, cette exposition présente des installations vi-déos d’artistes à la renommée internationale provenant de 5 continents, interrogeant l’état du monde d’aujourd’hui, avec des incursions du côté de l’origine et du futur.

VOTRE éVénEMEnTEspace disponible pour annon-cer votre prochain événement. Rendez-vous sur l’espace pro

de moveonmag.com

LA MéMOIRE DES IMAGESMathieu Dufois accorde l’essentiel de ses pré-occupations à la création d’œuvres, qui en appellent notamment à la réalisation de vi-déos qui s’appuient sur des images recyclées de séquences de fi lms et de photographies des années 1950-1960.

Flashez le code !

4 DEC. / 20H30 BONLIEU, ANNECy10-37€

STéPhAnE EIChERLe chanteur suisse propose un spectacle en-thousiasmant, Und Die Automaten, aux Bouffes du Nord, accompagné d’instruments joués sans musiciens.

4

AGENDA CULTURE

Page 53: Move-On Magazine #10

15ÈME REn-COnTRES Du FILM DES RéSISTAnCES7-18 NOVTHÔNES, HAUTE-SAVOIE

MATISSE En SOn TEMPSJUSqU’AU 22 NOV.FONDATION GIANAD-

DA, MARTIGNy

9-19€

GRAnD CORPS MALADE5 NOV / 20H30THéÂTRE DU LéMAN,

GENèVE

45-80CHF

un JOuR Au COnCERT AVEC LES BIDOChOnS19 NOV. / 20H30THéÂTRE DES

ALLOBROGES, CLUSES

CASSE-nOISETTE13 NOV / 20H30ARCADIUM, ANNECy

39-62€

LES TRAVERSéESJUSqU’AU 20 DEC.VILLA DU PARC, ANNE-

MASSE

LE hIP-hOP : unE CuLTuRE QuI AP-PARTIEnT À TOuS9 NOV-7 DECBM, ST JULIEN EN

GENEVOIS

SPORT@ITuDEJUSqU’AU 29 NOV.ABBAyE, ANNE-

Cy-LE-VIEUX

Entrée libre

kILIAn JORnET09 NOV. / 20H30IMPéRIAL PALACE, ANNECy

25€ au profi t de la reconstruction de l‘hôpital de Nuntha-la au Népal

EnFAnTILLAGES 222 DEC.BONLIEU, ANNECy

8/10€

VOTRE éVénEMEnT

LE ThéÂTRE SAu-VAGE/LE BAISER ET LA MORSuREDU 17 NOV. AU 5 DEC.THéÂTRE GRÜTLI/

GENèVE

10/25CHF

L’IMAGE MAn-QuAnTE12 NOV / 19HCINéMATHèqUE DES

PAyS DE SAVOIE ET DE

L’AIN, VEyRIER

5€

FRAnCIS CABREL5 DéCEMBRELE PHARE, CHAMBéRy

49/55€

GREGORy PORTER5 DéCEMBRE. / 20H30 LA GRANGE AU LAC,

THONON-LES BAINS

20-35€

LE BOuDDhISME DE MADAME BuTTERFLyJUSqU’AU 10 JAN.MEG, GENèVE

6/9CHF

ELSER, un héROS ORDInAIRE14 NOV / 16H45MJC NOVEL

SOuChOn-VOuLZy18 NOVEMBRE / 20HARENA/GENèVE

50-95CHF

Manifestation repérée et attendue par les établissements sco-laires, les enseignants, les cinéphiles, les spec-tateurs amateurs d’un cinéma qui éveille les consciences et qui fa-cilite l’échange.

La fi gure de Matisse domine l’art de la pre-mière moitié XXe siècle.

Avec «Funambule» et grâce à un certain Ibra-him Maalouf à la direc-tion artistique, le poète slameur ose et dépose, cette fois-ci, ses mots sur des rythmes aux al-lures pop et hip-hop.

Une tournée de 6 concerts au mois de novembre accom-pagne la sortie du livre-disque « Un jour au concert avec les Bidochon » aux éditions Fluide Glacial !

Sur le sujet de Marius Petipa, la prestigieuse compagnie de l’Opéra national de Russie pré-sente Casse-Noisette, un chef d’œuvre in-contournable.

L’exposition « Les Tra-versées » s’intéresse au potentiel fi ctif et à l’imaginaire des der-nières terras incognitas – notamment le Grand Nord, la Lune, l’Espace.

Exposition Depuis qu’on est Hip-Hop : carnet de voyage au cœur de cette culture à travers une sélection de CD et de livres, mis en valeur par une scénographie urbaine.

La direction artistique et scénographique de l’Abbaye Espace d’Art Contemporain propose une première exposition d’un cycle de 3 consacré aux liens entre art et sport, Sport@titude.

Kilian Jornet est le spécia-liste de l’ULTRA TRAIL, le coureur de l’impossible ou l’ultra-terrestre, tant ses exploits défi ent l’en-tendement.

Artiste malicieux et tou-chant, c’est avec espiè-glerie et bonne humeur qu’Aldebert replonge dans le monde des enfants. Jazz, rock, hip-hop, tout y passe pour le plus grand bonheur de toute la famille !

Espace disponible pour annoncer votre prochain événement. Rendez-vous sur l’espace pro de moveonmag.com

S’appuyant sur les tra-vaux de scientifi que, le metteur en scène pro-pose une expérience théâtrale et esthétique unique : l’émergence des sociétés humaines, tout simplement.

Séance événement en partenariat avec les Rencontres du fi lm des Résistances, en pré-sence de James Burnet journaliste spécialiste de l’Asie. Réservation conseillée au 04 50 23 51 09.

Ce n’est pas tous les jours que vous pour-rez écouter Francis Cabrel revenir sur ses classiques. Comme il le dit lui-même, c’est l’ « In-Extremis Tour » !

Naviguant entre jazz, soul, blues et gospel, Gregory Porter est la révélation de ces dernières années. Son dernier album, Liquid Spirit, est un condensé de la richesse de la musique noire américaine.

L’art nippon marqua profondément les beaux-arts européens et les écrivains. C’est le même mouvement qui inspira Puccini pour l’un des opéras les plus joués au monde : Madame Butterfl y.

En présence de Boris Ausserer, producteur du fi lm.

L’événement est double : en plus de régaler leurs fans de nouvelles composi-tions, Alain Souchon et Laurent Voulzy an-noncent, enfi n, leur re-tour sur scène.

5moveonmag.com

Page 54: Move-On Magazine #10

2-4/1120H

JOhnny hALLIDAyARéNA, GENèVE

7/11 19H

BROOkLyn MJC NOVEL, ANNECy

7-8/11OuVERTuRE GALERIES D'ART COnTEMPORAInqUARTIER DES BAINS, GENèVE

11-29/11 FESTIVAL LES CRéATIVES ONEX

13/1120H30

LES MORTS DE nOTRE VIEARCHAMPS TECHNOPOLE, ARCHAMPS

14/1117H

IMPROMPTu #2 : OPuS RICTuS, ThéÂTRECHARLES DULLIN, CHAMBéRy

15/1120H30

LuZ CASAL THéÂTRE DU LéMAN, GENèVE

17/1120H30

BEST OF FLOyDTHéÂTRE DU LéMAN, GENèVE

19/11 20H

huBERT FELIX ThIEFAInEARCADIUM, ANNECy

20/1120H30

SOIRéE FESTIVE SOLIDARITéCASINO, AIX-LES-BAINS

28/11 20H30

DAkhABRAkhAESPACE MALRAUX, CHAMBéRy

1/12 20H30

À TORD Ou À RAISOnBÂTIMENT DES FORCES MOTRICES (BFM), GENèVE

1-2/1220H30

MAThuRIn BOLZE ET kARIM MESSAOuDI #

BONLIEU, ANNECy

3/12 19H

hISTOIRE DE FRuITIERSCINéMATHèqUE DES PAyS DE SAVOIE ET DE L'AIN, VEyRIER

Du 3/12 8H30-16H30

6ÈME JOuRnéE DéPARTEMEnTALE Du PAySAGEESPACE LES URSULES, THONON-LES-BAINS

9/12 20H

yAnnICk JAuLInESPACE MALRAUX, CHAMBéRy

11/1220H30

MOh! kOuyATé COnCERT LE RENOIR, CRAN-GEVRIER

11/12 20H00

LES CAVALIERSMAISON DES ARTS, THONON

11/12 20H

ThOMAS DuTROnCARéNA, GENèVE

18/12 20H00

BEAu DéSIRTHéÂTRE DU CASINO, éVIAN

JuSQu'Au 31/12

PEInTuRES ITALIEnnES ET ESPAGnOLESMUSéE D'ART ET HISTOIRE, GENèVE

PERMA-nEnTE

ART B&B # BIBLIOTHèqUE MUNICIPALE ET LIEUX PUBLICS D'ANNECy

140x200 CHAMBERY.indd 1 29/10/2015 11:03

6

AGENDA CULTURE

Page 55: Move-On Magazine #10

Découvrez notre nouvelle plateforme de billetterie en ligne !!

n O u V E A u T é

Page 56: Move-On Magazine #10

PROJECTION ET RENCONTREENTREE lIbRE - hOTEl lEs TRésOms

“ 8000... de la conquête à la quête ”

[SolIdaRIte nePal]

PlaCEs lImITéEs, RésERvaTIONs suR

www.PRInceSSeS-RebelleS.com

Alexia Zuberer

Sylvie FerrAgu

27 NOV. / 20H TRéSOMS, ANNECyÀ discrétion

Flashez le code !

Flashez le code !

Flashez le code !

Flashez le code !

Flashez le code !

12-18 DEC.PATINOIRE DU PALAIS DES SPORTS, MEGèVE

28-29 NOV. VAL THORENS

19 DEC. PRAz DE LyS, SOM-MAND, TANINGES

10-13 DEC PALEXPO, GENèVE

SOIRéE hIMALAyALes objectifs de cette soirée : faire découvrir le monde de la haute-altitude, partager l’expé-rience d’Alexia zuberer et de Sylvie Féragu et Participer au mouvement « Solidarité Népal ». Projection, discussion et rencontres.

ChAMPIOnnAT Du MOnDE Du hOC-kEy SuR GLACE u20L’équipe de France U20 disputera le Cham-pionnat du Monde U20 Division 1 Groupe B 2015 à Megève du 12 au 18 décembre 2015. Les Bleus y seront opposés à la Pologne, la Slovenie, l’Ukraine, le Japon et la Grande Bre-tagne.

ROCk On SnOwBOARDLe ROCK ON SNOWBOARD TOUR c’est un évé-nement itinérant 100% snowboard, à l’occa-sion duquel plus de 25 marques proposent de tester gratuitement leur nouveau matériel 2015 aux passionnés, initiés et amateurs, venus de la France entière.

12ÈME FEST’hIVPour fêter le début de saison, la station offre de nombreuses animations et un forfait à tarif très réduit. Soupe, vin et chocolat chaud vous sont également offerts. Le bénéfi ce de la journée sera reversé au profi t d’associations handisport.

55ÈME COnCOuRS hIPPIQuE InTERnA-TIOnALElu six fois meilleur concours du monde, le Concours Hippique International de Genève accueille chaque année les meilleurs cavaliers et meneurs du monde à Palexpo.

Flashez le code !

INFORMATIONS PRATIqUES

VOTRE éVénEMEnTEspace disponible pour annon-cer votre prochain événement. Rendez-vous sur l’espace pro

de moveonmag.com

AGENDA SPORT

8

Page 57: Move-On Magazine #10

TRAIL InDOOR3 DEC.LE PHARE, CHAMBéRy

35ÈME TOuRnOI InTERnATIOnAL DE CuRLInG20-22 NOV.PATINOIRE, ST GERVAIS

ROCk En SnOwBOARD5-6 ET 11-13 DECCAUTERET ET AVORIAz

SuPERCROSS4-5 DECPALEXPO, GENèVE

ChAMPIOn-nAT nATIOnAL DE DAnSE SuR GLACE5-6 DECPATINOIRE, ST GERVAIS

Entrée libre

FESTI’ nORDIC GLIÈRES30 DECEMBRE, 10H-16HPLATEAU DES GLIèRES

MATCh hOCkEy AnnECy-AVI-GnOn5 DEC / 20H30PATINOIRE JEAN RéGIS,

ANNECy

6-8€

EXPOSITIOn 1865 PAR MOnT ET PRECIPICE22-24 DECMAISON DU LIEUTENANT,

SERVOz

Gratuit

Les meilleurs pilotes in-ternationaux de motos se réunissent pour offrir un spectacle sportif qui promet d’être riche en rebondissements.

Vous connaissez ce sport de précision pra-tiqué sur glace? Le but est de placer les pierres le plus près possible d’une cible circulaire dessinée sur la glace. Venez découvrir... ou revoir avec plaisir!

Evénement itinérant 100% snowboard, à l’oc-casion duquel plus de 25 marques proposent de tester gratuitement leur nouveau matériel 2015 aux passionnés, ini-tiés et amateurs, venus de la France entière.

Avec la plus grande piste indoor d’Europe, cette 30ème édition du Supercross promet d’être grandiose! Des champions, des anima-tions, des séances de dédicace... il y en aura pour tous les goûts!

Au programme : des prouesses sportives et artistiques à un niveau national!

Venez en famille dé-couvrir des activités nordiques et essayer gratuitement : le biathlon, le skating, la raquette, le chien de traineaux...

Match de Division 2 - saison régulière.

L’association Servoz « Histoire et Traditions » propose un voyage sur les chemins d’antan, moyens de transport et voies de communi-cation de la vallée de Chamonix.

VOTRE éVénEMEnT

Espace disponible pour annoncer votre prochain événement. Rendez-vous sur l’espace pro de moveonmag.com

moveonmag.com 9

Page 58: Move-On Magazine #10

DèS LE 4 NOV. TRéSOMS, ANNECyGlam Club, Genève

Flashez le code !

Flashez le code !

Flashez le code !

Flashez le code !

Flashez le code !

11 DEC. / 23HLA GRAVIèRE, GENèVE

21 NOV. / 19H BRISE GLACE, ANNECy

12 DEC. / 22HSTADIUM, ANNECy

26-27-28 NOV. GENèVE

GLAM CLuB OPEnInG PARTyOpening Party du nouveau club des plus de 30 ans !!

FREAky MOOn, BACk TO ThE ROOTSAu programme, une line up international (comme d’habitude), des nouveaux décors en lycra et en string art qui, on l’espère, vous en-verrons graviter autour du système solaire

RAVEOnVOX LOW / LA MVERTE / IL EST VILAINE / CAR-BON CREAM. Aujourd’hui, Rave On se pose pour la première fois au Brise Glace pour une soirée 100 % live avec des artistes aux univers denses et uniques !

BEATS’n’GROOVEPour cette troisième édition les djs résidents Mez (RPK-BB)& Sacha (Boom Factory-BB) in-vitent D’Jamency (IAMT-Patterns-Skryptom). Ils vous feront shaker votre booty sur du son un-derground Deep House et Tech House !!!

PRéSEnCES ELECTROnIQuESLe festival Présences Electroniques Genève célèbre cette année sa première date anni-versaire, lui qui cumule désormais cinq ans au compteur musical. Des conférences, des instal-lations, des concerts, du dance fl oor... de quoi fêter cette 5ème édition comme il se doit!

Flashez le code !

18 DEC. / 18HLE SCRABBLE, RUMILLy

ChRISTMAS FESTIVALAprès le succès du Color Me Festival le 21 juin dernier, Le Scrabble est fi er de vous présenter son nouveau festival en extérieur.Une nouvelle fois, retrouvez le parking du Scrabble transformé en véritable lieu de fête : nourriture, bar, djs, animations...

AGENDA NOCTURNE

10

Page 59: Move-On Magazine #10

moveonmag.com

ELECTRO wORLDTOUS LES JEUDIS, 23H30DUPLEX CLUB,

CRAN-GEVRIER

APéRITIVOTOUS LES MERCREDIS, DèS 17HSTUDIO 54,

GRéSy-SUR-AIX

PIRATE PARTyTOUS LES 1ER VENDREDIS DU MOIS DèS 21HBARBEROUSSE, ANNECy

LADy’S nIGhTTOUS LES JEUDIS, DèS 18HLA SUITE, AIX-LES-BAINS

VALD27 NOV, 20H45CHEz DREy, SEyNOD

COnCERT SOuL - FuTuRE SOuL14 NOV, 22HFITzGERALD, ANNECy

LES LIVE Du POnEyTOUS LES SAMEDIS, DèS 19HPONEy CLUB, ANNECy

LE DOLCE VITADèS LE 6 NOV.LE DOLCE VITA, CLUSES

Chaque jeudi soir, venez découvrir le nouveau concept de votre club, qui réunira chaque semaine un nouveau Dj !

Véritable institution et tradition Italienne, L’ APERITIVO est un apé-ritif festif, décontracté, où l’on grignote, on ba-varde, on s’amuse, on boit, on danse...

Ces soirées ont pour but de promouvoir la mu-sique électronique et de faire connaître les meil-leurs DJ de la région !!

Tous les jeudis, avant de bien commencer le week end, c’est LA soirée qui chouchoute les filles.

VALD sera en concert le vendredi 27 Novembre pour présenter son al-bum. Dans le cadre du Birthday Festival.

Dans le cadre du Birt-hday Festival. Concert Soul - Future Soul / Elbi (Annecy) + Dj Set soi-rée.

Retrouvez tous les Sa-medis le grand ren-dez-vous des amateurs de bonne musique dans une ambiance chic et décontractée au Poney Club.

Ouverture du Dolce Vita, nouveau concept AfterWork & bar à am-biance, le bar ouvrira ses portes tous les Jeudi et Vendredi de 18h à 1h, que ce soit pour venir vous dé-tendre après le travail ou pour faire la fête.

L’InTERDITE27 NOV, 23HLE CUBE, CHAMBéRy

Tout ce qui s’y passe y reste...

12/11 21H

COnCERT hIP hOPBRISE GLACE, ANNECy

14/1123H

PLATEAu ELECTRIQuELA BELLE ELECTRIqUE, GRENOBLE

19/11 22H

DJ SET hIP hOP - RAGGAAMNéSIE, ANNECy

21/11 21H

COnCERT METAL hARDCORECHEz DREy, SEyNOD

26/1121H

TROPICAL hOuSE "LIVE"AUDITORIUM, SEyNOD

4/1223H

SILEnT DISCOL'USINE, GENèVE

5/1223H

ThE hACkERLA BELLE ELECTRIqUE, GRENOBLE

11

Page 60: Move-On Magazine #10