moutier bijoux m caniques pour retrait s mordus · 2020. 4. 20. · pascal desgorces est le seul...

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Jura bernois 10 | Vendredi 12 janvier 2018 | Le Quotidien Jurassien La caverne d’Ali Baba de la machine-outil. La joyeuse équipe se retrouve tous les mardis pour restaurer les anciennes machines. De gauche à droite: Pascal Desgorces, Jurg Kummer, Walter Hürlimann, Jean Louis Schlup et Georges Monnier. PHOTOS ROGER MEIER Avant et après traitement. Une nouvelle vie. Depuis bientôt 2 ans, un groupe de retraités s’active avec passion et patience dans les sous-sols du Forum de l’Arc à Moutier. Leur mission bénévole: redonner vie à d’anciennes machines, objets géniaux qui ont fait et font encore la fierté de la région. Parfois rares, les pièces rénovées seront mises en valeur au Musée du tour automatique et d’histoire de Moutier, appelé à s’étendre. Aucun bruit ne filtre dans le hall d’entrée du Forum de l’Arc à Moutier. Ce n’est qu’après avoir avalé les mar- ches d’un escalier dérobé que les premiers sifflements, frot- tements et grincements par- viennent aux oreilles. La porte s’ouvre sur un atelier de fortu- ne, les cinq occupants se fi- gent momentanément, sa- luent, se remettent au travail. Walter Hürlimann s’appro- che, souriant. À 75 ans, il est le doyen mais aussi le créateur de cette petite équipe de retrai- tés, tous des passionnés de mécaniques, des anciens de la branche. Tous les mardis de- puis mai 2016, ces bénévoles récupèrent, démontent, net- toient puis reconstruisent d’anciennes décolleteuses et autres machines parfois cente- naires. Un travail colossal qui servira à alimenter la nouvelle exposition du Musée du tour automatique et d’histoire de Moutier (MTAH). Autour des établis, chacun s’attelle à sa mission. «Depuis quelque temps, nous sommes occupés à restaurer une ma- chine dont nous ne connais- sons pas vraiment l’origine», explique Walter Hürlimann. Au milieu de la pièce ne sub- siste que le lourd socle métalli- que. Toutes les autres pièces ont été démontées, poncées, ripolinées avant d’être à nou- veau assemblées. Opération délicate. «Il n’y a aucun plan, aucun dessin à disposition», sourit Jurg Kummer, un an- cien de la Schäublin et d’Hé- lios. Tout a ainsi été soigneu- sement photographié afin de faciliter le remontage. Dans la caverne Jean Louis Schlup nous em- mène dans la pièce adjacente, étonnante caverne d’Ali Baba où les vieilles machines en quête d’une nouvelle jeunesse attendent leur tour. «Voilà dans quel état on les récupère bien souvent», explique-t-il en pointant du doigt une impo- sante décolleteuse encore cou- verte de copeaux et de traces d’huile. Plus loin, sous une bâ- che, l’une des plus belles piè- ces de la collection – une ma- chine des années 1930 récupé- rée dans un petit atelier de De- lémont – est déjà passée entre les mains expertes de l’équipe. «Son ancien propriétaire est venu découvrir le produit fini. Son émotion était incroyable», poursuit le retraité passé par la Pétermann et Tornos. Camaraderie Car c’est bien là que réside la beauté du geste: réveiller des émotions en tirant de l’ou- bli des beautés mécaniques, fruits du génie de toute une ré- gion. Le tout dans une am- biance bon enfant. «C’est en visitant l’exposition de trois machines l’an dernier qu’on m’a proposé de rejoindre l’équipe. Nous sommes là pour le plaisir, pour partager des instants entre copains», té- moigne Georges Monnier, an- cien décolleteur chez ETA. «Ce qu’on ne nettoie pas à la maison, on le nettoie ici», en- chérit Jean Louis Schlup. Éclats de rire. Pascal Desgorces est le seul non retraité de la bande. Ce Français d’origine, féru de vieilles machines – il a notam- ment œuvré au sein de La Traction, société qui restaure du matériel ferroviaire histori- que dans les Franches-Monta- gnes – a aussi voulu mettre son temps à disposition. En toile de fond, la satisfaction de participer à un projet qui per- mettra aux générations futu- res de connaître et de com- prendre un savoir-faire d’ex- ception, une histoire techni- que et industrielle qui a forgé la région jurassienne telle que nous la connaissons. Un mo- teur fabuleux pour tous les bé- névoles du musée. OLIVIER ZAHNO MOUTIER Bijoux mécaniques pour retraités mordus Rapatriée d’Australie Parmi les machines rares qui seront exposées au musée, trois ont déjà été rénovées et présentées publiquement en mars dernier. L’une d’elles est sortie de l’atelier Jean Simon, probablement du- rant la Seconde Guerre mondiale. C’est à Mou- tier, dans le bâtiment du Werkhof démoli dans les années 1970, que l’homme s’était installé, motivé par la forte demande en machines dans un contexte de course à l’armement. Au final, peu de décolleteuses Simon ont été produites, l’entreprise ayant déclaré faillite en 1942 déjà. Ses machines ont pourtant rayonné loin à la ronde. En 1999, le MTAH recevait une lettre d’un habitant de Victoria en Australie, qui avait suivi une formation chez Bechler à Moutier et avait mis la main sur une machine Simon à l’au- tre bout du monde. Celle-ci a été rapatriée en 2000. OZA On ne chôme pas au musée Chaque machine a son histoire à raconter, son parcours, ses spécificités techniques. Des don- nées et anecdotes qu’il s’agira de mettre en scè- ne dans le cadre du futur Musée du tour auto- matique et d’histoire de Moutier (MTAH). Le conservateur Stéphane Froidevaux et son équi- pe travaillent avec passion sur l’élaboration de la narration muséale, fouillant les archives, tra- quant les pièces rares. «L’exposition permanen- te devrait être constituée de 12 îlots, avec 3 ni- veaux de lecture: la technique, le contexte his- torique global et les anecdotes», explique-t-il. Avec à chaque fois une machine spécifique pour illustrer le propos. Impossible de savoir pour l’heure quand auront lieu la rénovation et l’agrandissement du MTAH. «La collecte de fonds va commencer sous peu. De notre côté, nous avançons», assure Stéphane Froidevaux. L’exposition permanente se dessine peu à peu plan de la formation, faire en sorte que l’ensei- gnement du sport soit dispensé à tous les ni- veaux scolaires par des personnes qualifiées. Objectifs ambitieux, moyens limités La stratégie propose en outre plusieurs mesu- res pour atteindre les objectifs énumérés. Reste que les buts sont ambitieux et, comme le recon- naît le Gouvernement, toutes les mesures ne pourront pas être réalisées à court terme, faute de moyens financiers. Il n’en demeure pas moins qu’un certain nombre d’idées pourront être mises en œuvre sans que le canton ne doive délier les cordons de sa bourse ou si peu (com- me encourager l’offre de places d’apprentissage destinées aux jeunes sportifs d’élite ou encoura- ger un enseignement fondé sur le mouvement). Au final, l’objectif est clair: augmenter l’acti- vité physique de l’ensemble de la population du canton. «Avec sa vision stratégique, le canton de Berne veut être perçu en tant que canton sportif», indique le Gouvernement en conclu- sion. Ne reste plus qu’à transformer l’essai, en passant au concret. À vos marques... CLR L e Gouvernement bernois a récemment adopté la stratégie sportive du canton de Berne à l’intention du Grand Conseil, qui exa- minera le document en mars. Cette stratégie, élaborée par la Direction de la police et des affai- res militaires en collaboration avec les autres di- rections cantonales et des acteurs privés, vise à «servir de base pour toutes les initiatives que le canton prendra à l’avenir en matière de sport». La stratégie, qui tient en une quarantaine de pages, se compose de trois volets. «Sport pour tous», «Sport de haut niveau» et «Formation et sport». Pour chaque domaine, elle présente la situation actuelle en matière de promotion du sport et définit les axes de la politique d’encou- ragement du sport pour l’avenir. Plusieurs champs d’action sont identifiés. Parmi eux, on citera par exemple la volonté d’encourager l’in- tégration par le sport, de mieux soutenir le sport de haut niveau (financièrement, mais aussi en tant qu’employeur, en favorisant l’aménagement de postes compatibles avec la pratique du sport), favoriser l’activité physique dans le quotidien scolaire, ou encore, sur le É LABORATION D’UNE STRATÉGIE DU SPORT Berne veut «être perçu comme un canton sportif» un passionnant objet d’étude pour les scientifiques, tel Valé- ry Uldry, spécialiste régional des chauves-souris. Histoire de remettre la chauve-souris au milieu du village, ce der- nier donnera une conférence à leur sujet le mercredi 17 jan- vier, au CIP à Tramelan, à 19 h 30. Le biologiste originai- re de la Chaux-de-Fonds abor- dera aussi les mesures de pro- tection possibles, rassemblées dans un document intitulé «La charte des jardins» – un outil destiné tant à la préservation des chauves-souris qu’à l’en- tretien des jardins en faveur de la biodiversité dans ses dif- férents aspects. PAD A ussi étonnantes que mys- térieuses, les chauves- souris impressionnent. Le plus souvent, on ne les tolère pas facilement autour de soi, dans les granges ou sous les toits, alors qu’il s’agit non seu- lement d’un animal inoffen- sif, mais aussi grandement utile, puisqu’il est l’un des principaux prédateurs des in- sectes nocturnes. Elles contri- buent donc à l’équilibre écolo- gique d’une région. Seule- ment voilà (et cela n’étonnera personne), elles sont fragili- sées, et en danger. Comment les protéger Une vingtaine d’espèces de chauves-souris peuvent être observées sous nos latitudes, ce qui fait d’elles un groupe de mammifères très diversifié et T RAMELAN Une charte pour protéger les chauves-souris de la région L’oreillard brun est pour le moment bien présent sous nos latitudes.

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  • Jura bernois

    10 | Vendredi 12 janvier 2018 | Le Quotidien Jurassien

    La caverne d’Ali Baba de la machine-outil.

    La joyeuse équipe se retrouve tous les mardis pour restaurer les anciennes machines. De gauche à droite:Pascal Desgorces, Jurg Kummer, Walter Hürlimann, Jean Louis Schlup et Georges Monnier. PHOTOS ROGER MEIER Avant et après traitement. Une nouvelle vie.

    �Depuis bientôt 2 ans,un groupe de retraitéss’active avec passion etpatience dans les sous-solsdu Forum de l’Arc à Moutier.�Leur mission bénévole:redonner vie à d’anciennesmachines, objets géniauxqui ont fait et font encorela fierté de la région.�Parfois rares, les piècesrénovées seront misesen valeur au Musée du tourautomatique et d’histoirede Moutier, appeléà s’étendre.

    Aucun bruit ne filtre dans lehall d’entrée du Forum del’Arc à Moutier. Ce n’estqu’après avoir avalé les mar-ches d’un escalier dérobé queles premiers sifflements, frot-tements et grincements par-viennent aux oreilles. La portes’ouvre sur un atelier de fortu-ne, les cinq occupants se fi-gent momentanément, sa-luent, se remettent au travail.Walter Hürlimann s’appro-che, souriant. À 75 ans, il est ledoyen mais aussi le créateurde cette petite équipe de retrai-tés, tous des passionnés demécaniques, des anciens de labranche. Tous les mardis de-puis mai 2016, ces bénévolesrécupèrent, démontent, net-toient puis reconstruisentd’anciennes décolleteuses etautres machines parfois cente-naires. Un travail colossal quiservira à alimenter la nouvelleexposition du Musée du tourautomatique et d’histoire deMoutier (MTAH).

    Autour des établis, chacuns’attelle à sa mission. «Depuisquelque temps, nous sommesoccupés à restaurer une ma-chine dont nous ne connais-sons pas vraiment l’origine»,explique Walter Hürlimann.Au milieu de la pièce ne sub-siste que le lourd socle métalli-que. Toutes les autres piècesont été démontées, poncées,ripolinées avant d’être à nou-

    veau assemblées. Opérationdélicate. «Il n’y a aucun plan,aucun dessin à disposition»,sourit Jurg Kummer, un an-cien de la Schäublin et d’Hé-lios. Tout a ainsi été soigneu-sement photographié afin defaciliter le remontage.

    Dans la caverneJean Louis Schlup nous em-

    mène dans la pièce adjacente,étonnante caverne d’Ali Babaoù les vieilles machines enquête d’une nouvelle jeunesseattendent leur tour. «Voilàdans quel état on les récupèrebien souvent», explique-t-il enpointant du doigt une impo-sante décolleteuse encore cou-verte de copeaux et de tracesd’huile. Plus loin, sous une bâ-che, l’une des plus belles piè-ces de la collection – une ma-chine des années 1930 récupé-rée dans un petit atelier de De-lémont – est déjà passée entreles mains expertes de l’équipe.«Son ancien propriétaire est

    venu découvrir le produit fini.Son émotion était incroyable»,poursuit le retraité passé par laPétermann et Tornos.

    CamaraderieCar c’est bien là que réside

    la beauté du geste: réveillerdes émotions en tirant de l’ou-bli des beautés mécaniques,fruits du génie de toute une ré-gion. Le tout dans une am-biance bon enfant. «C’est envisitant l’exposition de troismachines l’an dernier qu’onm’a proposé de rejoindrel’équipe. Nous sommes làpour le plaisir, pour partagerdes instants entre copains», té-moigne Georges Monnier, an-cien décolleteur chez ETA.«Ce qu’on ne nettoie pas à lamaison, on le nettoie ici», en-chérit Jean Louis Schlup.Éclats de rire.

    Pascal Desgorces est le seulnon retraité de la bande. CeFrançais d’origine, féru devieilles machines – il a notam-

    ment œuvré au sein de LaTraction, société qui restauredu matériel ferroviaire histori-que dans les Franches-Monta-gnes – a aussi voulu mettreson temps à disposition. En

    toile de fond, la satisfaction departiciper à un projet qui per-mettra aux générations futu-res de connaître et de com-prendre un savoir-faire d’ex-ception, une histoire techni-

    que et industrielle qui a forgéla région jurassienne telle quenous la connaissons. Un mo-teur fabuleux pour tous les bé-névoles du musée.

    OLIVIER ZAHNO

    ■ MOUTIER

    Bijoux mécaniques pour retraités mordus

    �Rapatriée d’AustralieParmi les machines rares qui seront exposées aumusée, trois ont déjà été rénovées et présentéespubliquement en mars dernier. L’une d’elles estsortie de l’atelier Jean Simon, probablement du-rant la Seconde Guerre mondiale. C’est à Mou-tier, dans le bâtiment du Werkhof démoli dansles années 1970, que l’homme s’était installé,motivé par la forte demande en machines dansun contexte de course à l’armement. Au final,peu de décolleteuses Simon ont été produites,l’entreprise ayant déclaré faillite en 1942 déjà.Ses machines ont pourtant rayonné loin à laronde. En 1999, le MTAH recevait une lettred’un habitant de Victoria en Australie, qui avaitsuivi une formation chez Bechler à Moutier etavait mis la main sur une machine Simon à l’au-tre bout du monde. Celle-ci a été rapatriée en2000. OZA

    �On ne chôme pas au muséeChaque machine a son histoire à raconter, sonparcours, ses spécificités techniques. Des don-nées et anecdotes qu’il s’agira de mettre en scè-ne dans le cadre du futur Musée du tour auto-matique et d’histoire de Moutier (MTAH). Leconservateur Stéphane Froidevaux et son équi-pe travaillent avec passion sur l’élaboration dela narration muséale, fouillant les archives, tra-quant les pièces rares. «L’exposition permanen-te devrait être constituée de 12 îlots, avec 3 ni-veaux de lecture: la technique, le contexte his-torique global et les anecdotes», explique-t-il.Avec à chaque fois une machine spécifique pourillustrer le propos. Impossible de savoir pourl’heure quand auront lieu la rénovation etl’agrandissement du MTAH. «La collecte defonds va commencer sous peu. De notre côté,nous avançons», assure Stéphane Froidevaux.

    L’exposition permanente se dessine peu à peu

    plan de la formation, faire en sorte que l’ensei-gnement du sport soit dispensé à tous les ni-veaux scolaires par des personnes qualifiées.

    Objectifs ambitieux, moyens limitésLa stratégie propose en outre plusieurs mesu-

    res pour atteindre les objectifs énumérés. Resteque les buts sont ambitieux et, comme le recon-naît le Gouvernement, toutes les mesures nepourront pas être réalisées à court terme, fautede moyens financiers. Il n’en demeure pasmoins qu’un certain nombre d’idées pourrontêtre mises en œuvre sans que le canton ne doivedélier les cordons de sa bourse ou si peu (com-me encourager l’offre de places d’apprentissagedestinées aux jeunes sportifs d’élite ou encoura-ger un enseignement fondé sur le mouvement).

    Au final, l’objectif est clair: augmenter l’acti-vité physique de l’ensemble de la population ducanton. «Avec sa vision stratégique, le cantonde Berne veut être perçu en tant que cantonsportif», indique le Gouvernement en conclu-sion. Ne reste plus qu’à transformer l’essai, enpassant au concret. À vos marques... CLR

    L e Gouvernement bernois a récemmentadopté la stratégie sportive du canton deBerne à l’intention du Grand Conseil, qui exa-minera le document en mars. Cette stratégie,élaborée par la Direction de la police et des affai-res militaires en collaboration avec les autres di-rections cantonales et des acteurs privés, vise à«servir de base pour toutes les initiatives que lecanton prendra à l’avenir en matière de sport».

    La stratégie, qui tient en une quarantaine depages, se compose de trois volets. «Sport pourtous», «Sport de haut niveau» et «Formation etsport». Pour chaque domaine, elle présente lasituation actuelle en matière de promotion dusport et définit les axes de la politique d’encou-ragement du sport pour l’avenir. Plusieurschamps d’action sont identifiés. Parmi eux, oncitera par exemple la volonté d’encourager l’in-tégration par le sport, de mieux soutenir lesport de haut niveau (financièrement, maisaussi en tant qu’employeur, en favorisantl’aménagement de postes compatibles avec lapratique du sport), favoriser l’activité physiquedans le quotidien scolaire, ou encore, sur le

    ■ ÉLABORATION D’UNE STRATÉGIE DU SPORT

    Berne veut «être perçucomme un canton sportif»

    un passionnant objet d’étudepour les scientifiques, tel Valé-ry Uldry, spécialiste régionaldes chauves-souris. Histoirede remettre la chauve-sourisau milieu du village, ce der-nier donnera une conférence àleur sujet le mercredi 17 jan-vier, au CIP à Tramelan, à19 h 30. Le biologiste originai-

    re de la Chaux-de-Fonds abor-dera aussi les mesures de pro-tection possibles, rassembléesdans un document intitulé «Lacharte des jardins» – un outildestiné tant à la préservationdes chauves-souris qu’à l’en-tretien des jardins en faveurde la biodiversité dans ses dif-férents aspects. PAD

    A ussi étonnantes que mys-térieuses, les chauves-souris impressionnent. Leplus souvent, on ne les tolèrepas facilement autour de soi,dans les granges ou sous lestoits, alors qu’il s’agit non seu-lement d’un animal inoffen-sif, mais aussi grandementutile, puisqu’il est l’un desprincipaux prédateurs des in-sectes nocturnes. Elles contri-buent donc à l’équilibre écolo-gique d’une région. Seule-ment voilà (et cela n’étonnerapersonne), elles sont fragili-sées, et en danger.

    Comment les protégerUne vingtaine d’espèces de

    chauves-souris peuvent êtreobservées sous nos latitudes,ce qui fait d’elles un groupe demammifères très diversifié et

    ■ TRAMELAN

    Une charte pour protégerles chauves-souris de la région

    L’oreillard brun est pour le moment bien présent sous nos latitudes.