more than money - les accélérateurs de start-ups en france, en
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Etude de veille
« More than money » Les accélérateurs de start-ups en France,
en Europe et dans le Monde
Février 2015
Recherche effectuée par Claire EA et Coraline CHERBIT,
Référentes Veille et Prospective
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SOMMAIRE
Introduction _______________________________________________________________ 3
Les accélérateurs emblématiques français ______________________________________ 5
Les accélérateurs emblématiques européens ___________________________________ 20
D’autres accélérateurs emblématiques dans le monde ____________________________ 28
1. Aux Etats-Unis ______________________________________________________ 28
2. En Israël __________________________________________________________ 37
Conclusion ______________________________________________________________ 43
Etudes sur les accélérateurs ________________________________________________ 45
Sources ________________________________________________________________ 46
1. France ____________________________________________________________ 46
2. Europe ____________________________________________________________ 48
3. Etats-Unis _________________________________________________________ 48
4. Israël _____________________________________________________________ 50
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INTRODUCTION
« More than money », un programme ambitieux
Le titre retenu pour cette étude fait référence au tout premier accélérateur créé dans le monde,
Y Combinator, créé en 2005 dans la Silicon Valley : « more than money » [plus que de l’argent], c’est
ce que Y Combinator entend apporter aux start-ups qu’il accompagne1. Cette expression résume de
manière très efficace la philosophie des accélérateurs, que l’on retrouve chez chacun d’entre eux :
apporter des fonds ne suffit pas, et la réussite d’une start-up dépend surtout, outre du potentiel du
produit et de l’équipe d’entrepreneurs, de son environnement – travail collaboratif et échange avec
d’autres start-ups, accompagnement par des mentors expérimentés, mise en relation avec un réseau
d’industriels et d’investisseurs.
Accélérateurs, incubateurs, pépinières… : un écosystème foisonnant
Les offres à destination des start-ups foisonnent, à tel point qu’il devient difficile de s’y retrouver. Il
peut donc sembler utile de balayer rapidement ces différentes offres, pour en faire émerger les
spécificités. On s’intéressera principalement ici aux pépinières et aux incubateurs, pour mieux faire
ressortir les caractéristiques spécifiques des accélérateurs.
On s’accorde généralement à définir les pépinières comme des structures s’adressant aux start-ups
déjà créées depuis un ou deux ans, quand les incubateurs sont, eux, plutôt à destination des
entrepreneurs souhaitant créer leur entreprise, et interviennent donc plutôt en amont de la création.
Les deux ont en commun, à la différence des hôtels d’entreprise par exemple, d’offrir pour un coût
modeste des services et de l’accompagnement.
Ces dispositifs sont fréquemment portés par des structures publiques, au contraire des accélérateurs
qui sont le plus souvent privés et à but lucratif. Surtout, l’hébergement au sein d’un incubateur ou
d’une pépinière peut durer relativement longtemps – plusieurs années pour certains – tandis que les
accélérateurs se distinguent par un programme court, ne dépassant en moyenne pas 6 mois.
L’accompagnement des start-ups au sein des accélérateurs est donc plus intense : il s’agit bel et bien
d’accélérer leur lancement et leur croissance.
Les accélérateurs de start-ups : tentative de définition
Un accélérateur de start-ups peut donc se définir comme une structure visant à accompagner la
création et la croissance de start-ups en proposant à ces dernières :
des prestations d’accélération, souvent dans le cadre d’un programme structuré d’une durée
de quelques semaines à quelques mois, notamment l’accès à l’expérience entrepreneuriale, à
des formations, à un réseau de contacts d’affaires (clients potentiels, investisseurs,
medias...), à un pool de compétences de haut niveau mobilisables (marketing et
communication, business développement...), à des talents à recruter, à des outils industriels
(par exemple prototypage, design), à des infrastructures (un lieu d’animation, d’échanges
entre entrepreneurs, voire d’hébergement), etc. ;
et dans certains cas des financements, notamment de l’investissement en fonds propres.
De fait, si tous les accélérateurs ne prennent pas une participation au capital des start-ups qu’ils
accompagnent, ils ont tous en commun la volonté de faire émerger rapidement des start-ups à haut
potentiel, d’où le format du programme d’une durée limitée, s’achevant généralement sur un « demo
day », une session de pitch devant un public d’investisseurs potentiels. C’est en effet le format le plus
fréquemment retenu, les accélérateurs proposant un accompagnement en flux continu étant très
1 https://www.ycombinator.com/about/#morethanmoney
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rares. Il s’agit pour les start-ups accompagnées de réussir vite, ou de repérer rapidement les écueils
afin de réorienter leur stratégie et d’éviter l’échec.
Ces accélérateurs s’adressent à des start-ups développant aussi bien des innovations technologiques
que des innovations d’usages et de services, et dont l’activité est dans les secteurs du numérique, des
medtech, des cleantech et des biotech. On observe cependant que la plupart des accélérateurs, et
notamment les plus renommés, se concentrent sur les start-ups du numérique.
Il n’existe donc pas de modèle type d’accélérateur : on peut retenir quelques traits marquants – prise
de participation au capital, brièveté et intensité du programme, accent mis sur la collaboration et le
mentorat, surreprésentation des start-ups du numérique parmi les accélérés – mais l’on trouvera
toujours des accélérateurs s’écartant légèrement de ce modèle, car s’étant adaptés à des besoins
spécifiques.
Cadre de l’étude
Cette étude s’intéresse aux accélérateurs privés, dans plusieurs zones géographiques : en France
(hors la région Rhône-Alpes, traitée par ailleurs), en Europe et dans le monde, avec un focus
particulier sur les Etats-Unis et Israël. Nous nous sommes attachées à mettre en avant les
accélérateurs les plus emblématiques, à savoir les accélérateurs précurseurs, ceux ayant une
renommée et/ ou des résultats certains, ou encore des particularités méritant d’être mentionnées. Les
accélérateurs présentés dans cette étude ne constituent donc en aucun cas une liste exhaustive de
l’ensemble des accélérateurs existants.
En effet, les accélérateurs privés se multiplient partout dans le monde, avec des caractéristiques et
des résultats très variés. Nous avons donc fait le choix de la sélectivité plutôt que de l’exhaustivité
pour prétendre à une étude qualitative plus que quantitative. Chaque accélérateur sélectionné dans
notre étude est décrit de manière la plus complète possible, afin de donner un aperçu de chacun
d’entre eux.
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LES ACCELERATEURS EMBLEMATIQUES FRANÇAIS
Historiquement, les premiers accélérateurs français sont apparus à la fin des années 2000 : Idenergie
est le premier accélérateur créé en France en 2007, avec une part de financements publics. Créé
en 2010, le Founder Institute est l’antenne française de l’ « école » de start-ups créée dans la Silicon
Valley deux ans plus tôt. Un an plus tard apparaît le premier accélérateur privé parisien non essaimé,
dénommé Le Camping. Depuis 2012, les programmes d’accélération se sont multipliés sur le territoire.
En parallèle sont apparus les accélérateurs issus d’entreprises (Orange Fab France, Microsoft
Ventures Accelerator Paris, Start’inPost2,…). Il est à noter que les accélérateurs encore à l’état de
projet sont assez nombreux et n’ont pas été retenus pour la présente étude en raison du manque de
recul sur leur offre et leur activité.
Nombreux en Ile-de-France, récents en région
L’Ile-de-France concentre un grand nombre de ces accélérateurs, principalement à Paris. Parmi ces
accélérateurs franciliens, certains sont des antennes d’accélérateurs internationaux, d’autres sont
issus de grands groupes français (détaillés plus loin), et d’autres encore essaiment ailleurs en France
(comme Le Camping à Paris et Toulouse, avec deux offres différentes).
Les accélérateurs en région sont peu nombreux et souvent de création récente, à l’exception
d’Idenergie, accélérateur du technopôle de Laval, créé en 2007. L’implantation de la start-up sur le
territoire régional est un critère obligatoire pour ces accélérateurs régionaux : souvent soutenus par
des collectivités locales, les accélérateurs en région visent bien à favoriser le développement
économique du territoire sur lequel ils sont implantés.
Tournés en majorité vers le numérique
Les accélérateurs français sont généralement tournés vers le numérique. On commence à en trouver
quelques-uns qui se spécialisent : La Banquiz à Bordeaux (accélérateur dédié au logiciel libre)3,
Bizlab à Toulouse (« accélérateur aéronautique » créé par Airbus)4. Mais ils sont de création trop
récente pour faire l’objet d’une étude ou d’un retour d’expérience.
Selon les accélérateurs, le stade de développement de la start-up est variable : de la présentation de
l’idée à la start-up en croissance possédant déjà un marché et générant du chiffre d’affaires.
Des modèles économiques variés
Les modèles économiques sont variés : une majorité d’accélérateurs demande une prise de
participation au capital de la start-up accompagnée (de 1% à 15% parmi les accélérateurs
sélectionnés pour l’étude), d’autres font payer l’hébergement ou le programme. Le modèle
économique du Founder Institute est assez élaboré puisqu’une fois le programme terminé, le porteur
de projet peut partager une partie des bénéfices des autres start-ups accélérées. D’autres
accélérateurs cherchent encore leur modèle économique, comme Le Booster à Rennes (cf. fiche
dédiée).
Le statut juridique de ces accélérateurs est également différent selon les structures : certains sont des
associations de loi 1901, d’autres sont des sociétés par actions simplifiées.
2 http://legroupe.laposte.fr/Start-up/Accelerer-son-projet/Start-inPost-qui-sommes-nous 3 http://labanquiz.com/ 4 « Toulouse : Bizlab, l’accélérateur d’Airbus dédié aux start-ups de l’aéronautique », Maddyness, 22 décembre 2014, Url : http://www.maddyness.com/accompagnement/accelerateurs/2014/12/22/airbus-start-ups-bizlab/
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Mentorat, hébergement, financements : des offres complémentaires
Les accélérateurs que nous avons sélectionnés pour l’étude proposent des offres complémentaires.
Concernant la temporalité des programmes, la plupart ont une durée définie dans le temps (plusieurs
mois) quand d’autres ont une durée variable, à l’instar de Nexstars.
Bien qu’étant chacun différents, les programmes présentent des points communs. Les offres suivantes
sont fréquemment proposées aux porteurs de projets :
- Travail avec des mentors (entrepreneurs chevronnés, experts thématiques, etc.),
- Accompagnement administratif, juridique, financier…
- Participation à des conférences, formations, etc.
- Hébergement (mise à disposition d’espaces de travail, de réunion… et même d’une maison
de campagne pour TheFamily)
- Participation à un Demo Day pour présenter les projets accélérés aux investisseurs
- Accès au réseau de l’accélérateur (« networking »)
- Accès à des financements (souvent quelques milliers d’euros, parfois jusqu’à 150 K€ pour
50Partners)
D’autres offres sont plus spécifiques selon les accélérateurs :
- Participation à des voyages d’affaires (Europe, Etats-Unis...) ;
- Tarifs négociés auprès de partenaires, services gratuits ;
- Réalisation de tests clients.
Par ailleurs, la taille des promotions est assez homogène, jusqu’à 20 projets par cohorte. Seul
TheFamily suit une centaine de start-ups par an, mais son modèle est particulier puisque son
programme n’a pas de durée limitée dans le temps et propose des offres « à la carte ».
Des réussites valorisées
Il est parfois difficile d’avoir des informations concernant les résultats, mais lorsqu’ils sont donnés, ils
sont valorisants pour l’accélérateur : Nextstars affiche des levées de fonds importantes, Idenergie
annonce la création de 125 emplois, d’autres présentent des success stories.
Des accélérateurs internes dans les grands groupes
Dernièrement en France, de nombreux grands groupes ont créé leur accélérateur de start-ups
interne : AXA, Airbus, HP, Orange, Allianz, Altran, La Poste. Ils prennent modèle sur les accélérateurs
américains de Microsoft, Mozilla ou encore Coca-Cola. Ces entreprises ont un intérêt à lancer des
programmes d’accélération : favoriser l’innovation dans leur domaine par exemple. AXA va soutenir
des entreprises des métiers de l’assurance, de l’épargne, de la banque et de la gestion d’actifs. Airbus
a lancé un concours d’idées pour une aviation civile plus verte. C’est aussi une occasion pour le
groupe de se tenir informé des nouvelles tendances en restant au plus près des jeunes pousses.
Allianz, société d’assurances, va par exemple lancer un accélérateur sur le Big data en 2015.
Ces programmes sont également un atout pour les start-ups qui bénéficient de mises en relation
privilégiées grâce aux connexions avec les unités opérationnelles du groupe, ou grâce à leur réseau :
mentors, mais surtout accès au portefeuille clients du groupe. La start-up accélérée bénéficie d’une
visibilité accrue et devient parfois cliente du groupe qui l’accélère. Outre ces relations privilégiées, la
jeune pousse bénéficie également des ressources proposées (produits et services à prix avantageux,
accès aux plateformes de e-learning, etc.). Parfois, ces programmes donnent accès aux tests de
concepts de l’entreprise. Les groupes sont des opportunités de financement puisqu’un fonds
d’investissement est parfois adossé à l’accélérateur (Orange Digital Ventures, AXA Strategic
Ventures, XAnge Private Equity pour la Poste).
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Fiches d’identité d’une sélection d’accélérateurs français
Nous présentons 12 accélérateurs français, retenus pour les raisons détaillées sur les fiches suivantes
(les liens hypertextes mènent directement à la fiche de l’accélérateur).
En Île-de-France :
Founder Institute
Le Camping
L’Accélérateur
Nextstars
50 Partners
TheFamily
Start-up42
Orange Fab France
En régions (hors Rhône-Alpes) :
Idenergie
Le Booster
Tektos
P. Factory
Tableau récapitulatif : modèle économique des accélérateurs étudiés
Nom Ville Secteur
Modèle économique
Coût du programme
Prise de participation
Investissement
Founder Institute
Paris Numérique
principalement 1195€
Contribution à un « bonus pool » grâce à un BSA de 3,5%,
redistribué entre les accélérés, mentors et le Founder Institute.
Le Camping Paris (+
Toulouse) Numérique gratuit 3 % 4 500€
L’Accélérateur Paris NTIC, retail et
consumer goods
gratuit
2 à 15% 10K€ en moyenne
Nextstars Paris Internet,
mobile, B2B, B2C
gratuit
oui 10K€ en moyenne
50 Partners Paris Web, medias,
mobile, software
gratuit 7% 50 K€ à 150 K€ (simple
BSA)
TheFamily Paris Numérique gratuit 1 à 3% -
Start-up 42 Kremlin-Bicêtre
Numérique gratuit non -
Orange Fab France
Paris Numérique gratuit non variable
Idenergie Laval Non spécialisé gratuit
(financements publics)
non -
Le Booster Rennes Numérique 60€ / start-up /
mois non -
Tektos Calais Numérique 1re étape : gratuit 2nde étape : 275€ / employé / mois
5 à 8% -
P.Factory Marseille Numérique gratuit 3%
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Le Founder Institute est une « école » de start-up créée dans la Silicon
Valley fin 2008, qui a depuis essaimé dans 21 grandes villes du monde
(10 villes américaines, Singapour, Bruxelles, Berlin, Amsterdam, Bogota,
Hanoï, Jakarta, Londres et d’autres à venir). Le slogan est évocateur :
« Apporter l’ADN de la Silicon Valley aux entrepreneurs français ».
Contrairement à d’autres accélérateurs, un projet ne se voit pas affecté à
un seul mentor, mais à plusieurs selon les besoins du créateur.
Date de création : 2010
Fondateurs : Adeo Ressi, entrepreneur fondateur du site d'évaluation communautaire d'investisseurs
TheFunded. Alain Baritault et Bruno Levy dirigent l'antenne française.
Soutiens : Founder Institute, Microsoft, Cap Digital, Brunswick, Lawways, Consoleo, Isart digital.
Adresse : Paris - http://www.founderinstitute.fr/ - http://fi.co/?target=paris
Cible
Secteur : non défini mais principalement numérique
Stade : early stage
Sélectivité
Critères : Qualités personnelles plus que la teneur et l’avancement du projet.
Modèle économique
Coût du programme : 50 € d’inscription puis 1195 € de frais de scolarité
Participation de l’accélérateur au capital : lorsqu’un fondateur termine le programme, il peut
contribuer à un « bonus pool » grâce à un BSA (bon de souscription d’actions) de 3,5% de sa
start-up. Le « bonus pool » est partagé chaque semestre entre les Fondateurs, les Mentors et
l’Institut. Ils peuvent démissionner à tout moment. Par ailleurs, si une start-up lève un tour de
financement, l’Institut reçoit un versement d’une somme de 4500 $ pour financer l’Institut.
Programme
Durée : 4 mois
Nombre de start-ups par promo : une dizaine
Nombre de start-ups accompagnées : 80 (en août 2014)
Offre : Retours d’expérience et échanges avec des entrepreneurs chevronnés : 14 sessions
(14 thèmes spécifiques) de 3-4h où interviennent 3 chefs d’entreprises sur un même thème
faisant partager leurs expériences et approches aux porteurs de projets. Les porteurs de
projets travaillent en petits groupes pour faire avancer leur projet. Deux sessions spéciales en
fin de semestre pour présenter leur projet aux investisseurs.
Résultats
Ahmed Mhiri, Fondateur et CEO de TravelerCar a levé 750 000 euros pour développer son
activité de partage de voiture
Romain Barbet CEO de Pixopolitan a levé 230 000 euros pour étendre son site de vente de
photographies urbaines d’art.
Dans les deux ans suivant leur graduation, plus de 40% des sociétés créées par les gradués
du Founder Institute à Paris réalisent un chiffre d’affaire supérieur à 100 000 euros, ont
embauché des collaborateurs ou ont pu lever de l’argent auprès d’investisseurs.
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Le Camping est le premier accélérateur français non essaimé. Il
possède de belles success stories. La qualité du mentorat et des
partenariats est incontestable. L’accélérateur possède un large panel
d’investisseurs. Le Camping a ouvert un autre accélérateur à
Toulouse avec une offre dédiée.
Date de création : 2011
Fondateurs : Silicon Sentier, association à but non lucratif chargée de la diffusion des technologies
numériques, est à l'origine du projet. Alice Zagury a mis en place la partie opérationnelle, et a été
remplacée récemment par Elise Nebout, ex-community manager du Camping.
Soutiens : Région Ile-de-France, BNP Paribas, SNCF, Google, Orange.
Adresse : 39, rue du Caire - 75002 Paris - http://accelerate.numa.paris/
Un autre site à Toulouse : http://www.lecampingtoulouse.com/ Les informations suivantes concernent
l’accélérateur parisien.
Cible
Secteur : numérique
Stade : early stage
Sélectivité
Critères : équipe, produit et innovation.
Intensité : forte sélectivité
Modèle économique
Coût du programme : Gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : 4500 € donnés à chaque équipe, avec 3% de prise
de participation
Programme
Durée : 4 mois
Nombre de start-ups par promo : 12
Nombre de start-ups accompagnées : 72 (liste des start-ups sur le site web)
Qualité du mentorat : forte (25 mentors pour la saison 6)
Offre : 3 mois d’accélération de l’idée à la démo, puis un mois pour rencontrer des
investisseurs partout en Europe. 10 heures de conseil avec des spécialistes du droit et de la
finance, rencontres possibles avec des spécialistes des relations publiques, mini-partenariats
avec des entreprises incontournables du numérique (Google, Amazon, Evernote, Fotolia,
PayPal, etc.), Demo Day après les 3 premiers mois (rencontre avec plus de
100 investisseurs), mise à disposition d’un open space à Numa.
Résultats :
55 % des start-ups accélérées ont levé des fonds,
60 % des start-ups accélérées ont des clients,
100 % ont créé des communautés innovantes et soudées,
3 success stories : DocTrackr qui a levé 2 millions de dollars et a été racheté pour plus de
10 millions de dollars, Mesagraph qui a été acheté par Twitter, Lima qui a levé 1,2 million de
dollars sur Kickstarter.
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Cet accélérateur peut intervenir très tôt dans les projets (sans
CA, à la création). Il délivre un accompagnement long terme,
possède une grosse capacité d’investissement financier. Il met
aussi en avant l’implication des 4 fondateurs qui se consacrent à
aider les accélérés à plein temps.
Statut : SAS
Date de création : 2012
Fondateurs : Michel de Guilhermier et 3 associés, tous entrepreneurs.
Soutiens : Isai, Jaina, Partech, OTC et la famille Leclercq (Decathlon) sont présents au capital aux
côtés des fondateurs.
Adresse : 3 rue de Marivaux - 75002 Paris - [email protected] – http://laccelerateur.fr/
Cible
Secteur : NTIC, retail et consumer goods.
Stade : divers stades de early stage à start-up en croissance.
Sélectivité
Critères : qualités humaines (ambition, humilité, écoute…), potentiel du secteur, projets
nouveaux voire disruptifs, équipes aux compétences complémentaires.
Intensité : forte
Modèle économique
Coût du programme : Gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : Oui, de 2 à 15% du capital
Investissement : 10 K€ en moyenne
Programme
Durée : 3 mois
Nombre de start-ups par promo : 6 à 12
Nombre de start-ups accompagnées : 49
Offre : phase initiale de 3 mois de coaching sur mesure à volonté, séances de travail où tout
est remis à plat, disponibilité permanente des Partners, des dîners avec des grands
entrepreneurs ou des VCs. Demo Day à l’issue des 3 mois devant business angels et VCs de
premier plan. Suivi et investissement de long terme : disponibilité « tout au long de la vie de
l’entreprise », éventuellement réinvestissements. Mentors de qualité. Espaces de co-working
dans Paris pouvant héberger.
Résultats non communiqués.
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Dans un premier temps dédié aux projets des diplômés d'HEC,
Nextstars s'est rapidement ouvert à tous les entrepreneurs. Parmi
les trois offres proposées par Nextstars, celle du Labo est
particulièrement originale. C’est un département recherche, dédié à
l’étude des tendances dans le monde des start-ups et à la recherche de nouvelles idées et
d’opportunités de business. Les autres offres correspondent au programme d’accélération décrit ci-
dessous et au programme de financement et d’aide à la levée de fonds.
Date de création : 2012
Fondateurs : créé par Sohrab Heshmati et 3 associés membres du réseau HEC
Soutiens : Réseau HEC, SNCF, 4uatre, fundme.fr, Consoleo, IT Village, Pax Corporate Finance.
Adresse : 77 rue la Boétie, 75008 Paris - [email protected] - http://www.nextstars.fr/
Cible
Secteur : activités liées à internet et au mobile, B to B et B to C.
Stade : stades différents, de la simple idée aux projets ayant déjà de nombreux clients.
Sélectivité
Critères : préférence pour des équipes de 2-3 personnes, compétences techniques
complémentaires (hacker / développeur, marketing, management), entrepreneurs motivés et
réellement investis dans leur projet, importance de l’idée,
Intensité : forte (1120 candidatures en 2013 pour 20 projets retenus)
Modèle économique
Coût du programme : gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : oui
Investissement : en moyenne 10 K€ de financement par start-up.
Programme
Durée : durée variable, 6 mois en moyenne.
Nombre de start-ups par promo : une dizaine par session, donc une vingtaine par an.
Offre : accompagnement entrepreneurial au quotidien, support et conseils dans de nombreux
domaines (droit, marketing, technique, management, comptabilité, etc.), locaux, financement
et accès au réseau de partenaires, préparation à la levée de fonds, participation au $how Day
(présentation des projets devant un réseau d’investisseurs partenaires)
Résultats (source : Nextstars)
2,75 M€ levés en 2013
393K€ par tour de table en moyenne
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L’originalité de ce programme est l’association de 50 entrepreneurs de l’IT, ce qui
permet de disposer de compétences variées et de nombreuses connexions avec
les grands groupes. Le dispositif « 50 Partners Capital » revendique être le
premier financement d’amorçage systématique pour les projets d’un incubateur
français (calqué sur les Y Combinator, Seedcamp et Techstars). Autre dispositif
intéressant : le « Start-up exchange program » (voir « Offre »).
Statut : SAS
Date de création : 2012
Fondateurs : Jérôme Masurel et Charles Fourault, déjà à l'origine du fonds d'entrepreneurs Investir en Direct.
Soutiens : les 50 mentors sont actionnaires de 50 Partners et Investir en Direct. Des connexions avec
des groupes tels que Publicis, Google, Twitter, TF1, Orange.
Adresse : 62 rue Jean-Jacques Rousseau, 75001 Paris - [email protected] -
http://www.50partners.fr
Cible
Secteur : domaines de compétences principaux des Partners (web / media / mobile / software)
Stade : Start-ups en croissance
Sélectivité
Critères : jeunes sociétés présentant une « proof of concept » (premiers revenus ou audience)
qui témoigne de la pertinence du positionnement.
Modèle économique
Coût du programme : Gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : Investissement en simple BSA (inspiré du modèle
SAFE de Y Combinator). 7% de prise de participation.
Investissement : 50 K€ à 150 K€ par projet.
Programme
Durée : long terme, pas de durée fixe.
Nombre de start-up par promo : 5 à 7 projets par an.
Nombre de start-ups accompagnées : 12
Offre : Mentorat, accompagnement, formations (rencontres et séances de travail en 1to1,
expertise, conseil et réseau des 50 Partners, VCs, grands groupes, média, avocats,
prestations techniques) ; bureaux équipés, espace de coworking, salles de réunion ;
accompagnement pour les levées de fonds d’amorçage (500 K€ - 2M€) ; « Start-up
Exchanges » permet aux entrepreneurs des accélérateurs membres de partir découvrir les
nouveaux marchés prometteurs dans le cadre d’un programme d’échange d’un mois.
Résultats
Bilan après 2 ans de fonctionnement (en juin 2014) : Plus de 5 millions d’euros en levées de fonds,
création de 60 emplois, des jeunes pousses au CA global de 2,5 millions d’euros, quelques success
stories : Sush.io, MonsieurDrive, Bird Office, Kitchen Trotter.
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Un esprit très original pour TheFamily : il met l’accent sur l’éducation, l’accès au
privilège et à l’accès au capital. L’offre protéiforme permet à chacun de se créer un
programme sur-mesure. La durée illimitée du programme permet un accom-
pagnement durable. Cet accélérateur met l’entrepreneur au cœur du projet en ne se
plaçant pas comme mentor, puisque l’expert du sujet est bien l’entrepreneur. Les
fondateurs de cet accélérateur offrent un réseau très riche dont les accélérés
peuvent tirer profit. La culture du secret permet de dévoiler le contenu des projets
aux investisseurs au dernier moment et de susciter de l’attente.
Statut : SAS
Date de création : janvier 2013
Fondateurs : Co-fondé par Alice Zagury (ex-Le Camping), Oussama Ammar (multi-entrepreneur ex-
fondateur d'Hypios) et Nicolas Colin (inspecteur des finances, ex-entrepreneur et auteur de L'Âge de
la multitude). Inspiré en partie par Y Combinator.
Soutiens : 21 business angels ont participé au premier tour de table. Nombreux partenariats avec des
grands groupes notamment.
Adresse : Paris 3e - [email protected] - http://www.thefamily.co/
Cible
Secteur : numérique
Modèle économique
Coût du programme : Gratuit, sauf l’hébergement dans la maison de campagne (1000 €).
Participation de l’accélérateur au capital : prise de participation de 1% à 3%.
Programme
Durée : sans durée limitée dans le temps
Nombre de start-up par promo : 100 par an environ
Offre : Formation, tarifs négociés auprès d’une soixantaine de partenaires (Amazon web
Services, PayPal, Uber, etc.), des mises en relation. Accompagnement des négociations de
levées de fonds. Expertise juridique, financière et managériales. Pas de mise à disposition de
locaux ou d’espaces mais réunions régulières des entrepreneurs dans un appartement à
Paris, et une maison de campagne où les start-ups peuvent se retirer d’une semaine à un
mois ;. « Les barbares attaquent » pour éclairer les grands groupes sur les innovations
numériques en vue ; programme « Koudetat » : formation payante intensive de trois mois à
l’entrepreneuriat ; « Get the Swag On » : formation au storytelling pour les start-uppeurs ;
« Unchain my art » pour les artistes qui utilisent le numérique dans leurs créations ; dîners
fréquentés par des chefs d’entreprise connus.
Résultats
Success stories : Tok Tok Tok, un service de livraison à domicile permettant de suivre la
commande en direct ; le moteur de recherche Algolia .
Rachat de deux pépites accélérées par Insert.
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Startup42 est issu de l’école d’ingénieurs informatiques EPITA et s’appuie
sur les moyens humains et techniques de celle-ci. C’est un des rares
accélérateurs à être à la fois gratuit et sans prise de participation au capital
de la start-up. C’est également le premier accélérateur français à avoir
intégré le Global Accelerator Network.
Statut : Association déclarée
Date de création : 2013
Fondateur : Daniel Jarjoura, ingénieur informatique expert en développement produits, ancien
étudiant d'EPITA.
Soutiens : EPITA, Econocom, France Télévisions, Salesforce et OpenDataSoft. Partenariats avec
Amazon Web Services, mailjet, Alcatel Lucent, Global Accelerator network.
Adresse : 14 Rue Voltaire, 94276 Kremlin Bicêtre - http://start-up42.org/ - [email protected]
Cible
Secteur : numérique
Stade : early stage
Sélectivité
Critères : L’élément le plus important est l’équipe, dont au moins un fondateur doit posséder
des compétences techniques fortes (développeur, ingénieur, scientifique). Pas nécessaire
d’être un étudiant ou ancien EPITA.
Modèle économique
Coût du programme : gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : non
Programme
Durée : 4 mois
Nombre de start-ups par promo : 7
Nombre de start-ups accompagnées : 22
Offre : mise à disposition d’un espace de co-working sur le campus d’EPITA jusqu’à 6 mois ;
accès facilité aux laboratoires d’EPITA ainsi qu’aux chercheurs, enseignants et étudiants ;
mentorat auprès de plus de 60 entrepreneurs, experts et investisseurs ; opportunités de
réseau ; partenaires technologiques ; couverture media par l’équipe de communication
d’EPITA. En fin de programme, participation à la Prototype Fiesta (pitch de 6 minutes pour
faire une démo du prototype, dévoiler la stratégie face aux investisseurs, medias, PDG
et amis).
Résultats
Les 19 start-ups ayant survécu suite à l’accélération ont généré un revenu cumulé de 600 K€
sur 12 mois et ont levé plus de 500 K€ (sans compter les aides publiques).
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Après avoir lancé un accélérateur de start-up, Orange Fab,
dans la Silicon Valley, Orange a créé un réseau d’accélérateurs
dans le monde avec Orange Fab en France, au Japon et en
Pologne. Le programme est assez similaire aux autres
accélérateurs, mais l’avantage est la connexion avec le Groupe
Orange qui donne des opportunités de rencontres, un accès
aux espaces de travail, et la possibilité de réaliser des tests
clients.
Date de création : Novembre 2013
Fondateur : Groupe Orange
Soutiens : Orange
Adresse : http://www.orangefabfrance.fr
Cible
Secteur : numérique
Sélectivité
Critères : présenter un produit existant, lancé ou en phase beta avancé ; il est souhaité que
les start-ups n’aient pas encore effectué leur première levée de fonds auprès d’investisseurs
institutionnels.
Modèle économique
Coût du programme : gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : non
Investissement : Au cas par cas, et à la décision d’Orange et de la start-up.
Programme
Durée : 12 semaines
Nombre de start-ups par promo : première promotion : 4 à 6 start-ups
Nombre de start-ups accompagnées : Une dizaine
Offre : Mentorat d’entrepreneurs, ingénieurs et designers d’Orange, dirigeants d’Orange et
d’autres entreprises du CAC40, et autres experts français. Espaces de travail mis à
disposition. Ateliers. Possibilité de réaliser un test clients. Deux journées de démonstration
à l’issue du programme : à Paris et dans la Silicon Valley.
Résultats non communiqués.
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Bien que dépendant de financements publics, Idenergie mérite d’être
mentionné à plusieurs titres. C’est, d’une part, le premier accélérateur
créé en France (en 2007). D’autre part, le programme, en plusieurs
étapes avec des sélections intermédiaires, permet d’accompagner les
projets les plus prometteurs jusqu’à un stade avancé, et de leur apporter
un soutien financier supplémentaire. L’accélérateur insiste sur l’approche
client (test auprès des futurs utilisateurs…).
Statut : programme de Laval Mayenne Technopole
Date de création : 2007
Fondateur : Laval Mayenne Technopole, avec Laval Développement et Mayenne Expansion.
Soutiens : Laval Agglomération, Conseil général de Mayenne, projet européen Open Innovation
Adresse : 6 rue Léonard de Vinci – CS 20119 – 53001 Laval Cedex www.idenergie.fr - [email protected] – Tél : 02 43 49 75 25
Cible
Secteur : divers
Stade : projets de création de start-up innovante, nécessitant encore une période de
maturation sur les plans technologique, industriel, commercial, juridique ou financier.
Sélectivité
Critères (pour l’attribution des prix financiers) : potentiel de l’équipe projet, potentiel de
développement sur le marché, de concrétisation rapide du projet, création de valeur,
potentiel entrepreneurial du porteur de projet.
Modèle économique
Coût du programme : Gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : non
Financement : l’accélérateur est financé par des collectivités locales (Laval Agglomération,
Conseil général de Mayenne), ainsi que par l’Union européenne (Interreg IVB ENO)
Programme
Durée : 17 jours pour la première étape, puis 4 mois pour la seconde étape.
Nombre de startups par promo : jusqu’à 18 pour la première étape, de 8 à 12 pour la seconde.
Nombre de startups accompagnées : 56 porteurs de projets accompagnés
Offre : Première étape : accompagnement collectif (Idenergie Camp, 7 jours) et individuel pour
tester et affiner le projet, tester le marché et trouver le positionnement de la future start-up ; se
clôture par un pitch devant un jury.
Seconde étape : accompagnement pour définir un modèle économique et un plan d’action
commercial, prototyper le produit, apprendre à pitcher devant des investisseurs ; se clôture
par une sélection par un jury, avec remise de prix financiers (20 000 €).
Une dizaine d’experts sont mobilisés (consultants, spécialistes de la création d’entreprise…).
Résultats
34 start-ups créées
125 emplois créés (déclaratif)
Parmi les start-ups accompagnées : Kelbillet, plateforme de revente de billets de trains, ainsi
que Shortways, qui vend un assistant virtuel aidant les collaborateurs d’entreprise à effectuer
leurs tâches quotidiennes (7 salariés)
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Le Boooster, accélérateur assez récent (2013), annonce être
encore à la recherche de son modèle économique, et demande
pour l’instant une participation de 60 € par mois à chaque start-
up. Sa particularité est de partir d’un postulat très précis :
l’échec des start-ups est, le plus souvent, dû à un marché mal
ciblé. L’accompagnement proposé est donc centré sur une
approche client, et ne s’occupe pas de la technologie des start-
ups accompagnées.
Statut : association
Date de création : septembre 2013
Fondateur : La Cantine Numérique rennaise, membre du réseau national des Cantines, structures de
soutien à l’innovation numérique.
Soutiens : La Cantine de Rennes est soutenue par Rennes Métropole, Orange, SFR, Keolis,
InExtenso, Genious Interactive
Adresse : 20 rue d’Isly – 35000 Rennes
http://lebooster.net/
[email protected] / [email protected]
Tél : 02 99 65 96 55
Cible
Secteur : numérique
Stade : divers, depuis le projet de création jusqu’à la start-up ayant déjà des clients
Sélectivité
Critères : qualité de l'équipe, activité de l’équipe les 3 derniers mois, capacité à évoluer et à
réagir.
Modèle économique
Coût du programme : 60€ par start-up et par mois
Participation de l’accélérateur au capital : non
Programme
Durée : 9 mois
Nombre de startups par promo : 5 à 20
Nombre de startups accompagnées : 23 (2 promotions)
Offre : hébergement, formation, conseils sur le plan financier et juridique, marketing,
recherche d’un modèle économique, networking et recherche de clients, préparation à la
levée de fonds. 40 ateliers par session sont prévus.
Une vingtaine de mentors sont mobilisés, dont la plupart sont fondateurs d’entreprises.
Résultats non communiqués.
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Créé par un spécialiste de la création d’entreprise, avec un fort
soutien de SNCF Développement, Tektos offre un
accompagnement en deux étapes. L’accélérateur prend une
participation variable au capital de la start-up dès la première étape
d’accompagnement, puis demande une participation mensuelle pour
la deuxième étape. De création récente (2013), cet accélérateur
présent à Calais et à Paris s’est fixé l’objectif de 150 emplois créés
en 3 ans.
Statut : SAS
Date de création : 2013
Fondateur : John Lewis, fondateur de 9 entreprises, qui a participé au lancement de deux
accélérateurs de start-ups, Le Camping et DojoBoost, ainsi qu'à la création du concours
StartUpWeekEnd, associé à Philippe Wehmeyer.
Soutiens : SNCF Développement, Vivendi, CCI Côte d’Opale, collectivités locales.
Adresse : 885 rue Louis Bréguet – 62100 Calais – http://tektos.co/ – Tél : 03 21 19 22 31
L’accélérateur est également présent à Paris.
Cible
Secteur : numérique
Stade : projet de création de start-up
Sélectivité
Critères : caractère innovant/différenciant du projet, profil des fondateurs et de l’équipe.
Modèle économique
Coût du programme : Gratuit pour la première étape, 275€ par employé et par mois pour la
seconde étape.
Participation de l’accélérateur au capital : Oui, de 5 à 8% du capital
Investissement : investissement possible de SNCF Développement, montant variable.
Programme
Durée : 6 mois à 1 an
Nombre de startups par promo : 5 (prévisionnel)
Nombre de startups accompagnées : 8
Offre : formation, hébergement.
Première étape : accompagnement pour trouver des clients, valider le modèle économique.
Seconde étape : accompagnement pour développer la clientèle, accroître les ventes et trouver
des investisseurs.
Résultats non communiqués
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P.Factory vise à répondre à un besoin des business angels :
de nombreux projets, immatures, mériteraient d’être encore
développés avant de faire l’objet d’une levée de fonds. De
création très récente (fin 2014), il en est encore au stade de
recrutement de ses premières start-ups. Fonctionnant en flux
continu, cet accélérateur est très proche, dans son organi-
sation, de l’accélérateur parisien The Family, avec lequel il a
d’ailleurs noué des partenariats.
Statut : SAS
Date de création : septembre 2014
Fondateur : Patrick Siri (président de Provence Business Angels) et Bertrand Bigay (fondateur de
Citivox), entrepreneurs et business angels.
Soutiens : collectif de plus de 40 entrepreneurs ; Caisse d’Epargne ; accélérateur The Family ; EMD.
Adresse : Rue Joseph BIAGGI – CS 70329 – 13331 Marseille Cedex 03 - http://pfactory.co/
Cible
Secteur : numérique
Stade : projet de création ou startup en croissance
Sélectivité
Critères : profil de l’entrepreneur et complémentarité de l’équipe, besoin de la start-up,
ambition du projet et de l’équipe (taille du marché ciblé, potentiel de croissance, éléments de
différenciation, dimension internationale).
Modèle économique
Coût du programme : gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : oui, 3% du capital
Programme
Durée : 12 semaines
Nombre de startups par promo : fonctionnement en flux continu
Nombre de startups accompagnées : au moins 10 projets retenus.
Offre : pas d’hébergement. Offre centrée autour de 3 axes principaux :
Formation autour de 4 thèmes : l’entrepreneuriat, la startup, le commercial, le
financement (par ateliers et accompagnement individuel)
Négociation de deals avec des partenaires pour mettre à disposition des start-ups divers outils
(services web, administratifs…)
Mise en réseau : réseaux d’entrepreneurs, de financeurs.
Résultats non communiqués.
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LES ACCELERATEURS EMBLEMATIQUES EUROPEENS
Deux accélérateurs européens renommés
Deux accélérateurs se distinguent dans le paysage européen ; il s’agit de Seedcamp et
Startupbootcamp. Ils ont été parmi les premiers accélérateurs européens créés en 2007 et 2010,
et ont ainsi accompagné un grand nombre de start-ups depuis leurs créations (respectivement 150 et
200). Ils bénéficient de partenariats avec de grands groupes du numérique : Google, Microsoft,
Amazon, PayPal, et bien d’autres. Seedcamp possède également des locaux sur le campus Google
de Londres. Ces partenariats leur permettent de fournir des packs de services gratuits à leurs
accélérés (d’un montant de 450 K€ pour Startupbootcamp). Leurs réseaux de mentors sont de haute
qualité. Et conséquence de ces atouts, ils obtiennent tous deux de très bonnes performances
(importantes levées de fonds, rachats de start-ups, nombreux emplois générés).
Les deux accélérateurs se différencient par d’autres aspects. Startupbootcamp dispose d’une dizaine
de programmes d’accélération en Europe et au-delà (Israël, Turquie, Singapour) tandis que
Seedcamp est localisé à Londres, tout en organisant des sessions de recrutement dans plusieurs
villes d’Europe. Les programmes d’accélération de Startupbootcamp sont spécialisés (ville intelligente,
matériaux intelligents, internet des objets et data, mobilité intelligente et énergie, etc.). Seedcamp,
pour sa part, accélère essentiellement des entreprises du numérique, mais pas uniquement. Cet
accélérateur propose aussi un voyage d’affaires aux Etats-Unis, notamment pour rencontrer des
investisseurs et des entrepreneurs. Enfin, le modèle économique est différent dans les deux
structures.
D’autres secteurs d’activité que le numérique
De nombreux accélérateurs européens accompagnent des entreprises du numérique au sens large,
comme dans le reste du monde. Nous avons fait le choix dans cette étude de présenter des
accélérateurs qui se distinguaient des autres plus classiques, notamment par leurs secteurs
d’activités. C’est pourquoi nous présentons Bethnal Green Ventures qui soutient des projets sociaux
(santé, éducation, emploi, environnement), Healthbox Europe spécialisé dans les entreprises de la
santé et Climate-KIC Accelerator qui s’adresse aux projets sur le climat.
Un témoignage sur l’accélérateur HackFwd
Le dernier accélérateur présenté, HackFwd, n’est plus en activité, mais a fonctionné pendant plus de
trois ans, de 2010 à 2013. Nous l’avons retenu puisque son fondateur, Lars Hinrichs, a laissé un
témoignage sur cette expérience, donnant son avis sur le fonctionnement de son accélérateur.
Dans son analyse, il met l’accent sur des réussites. Il a la conviction que les « geeks » européens sont
en capacité de créer et gérer une entreprise, qu’ils sont aussi talentueux que les américains, que le
mentorat est plus important que les financements, qu’il est important de se rencontrer de visu plutôt
que par internet, et enfin que le savoir doit se partager.
Il remarque également certains points qui auraient pu être améliorés ou ont été difficiles à gérer :
savoir arrêter un projet avant qu’il ne soit trop avancé s’il ne fonctionne pas ; concilier l’accom-
pagnement complet des projets et leur rentabilité ; sous-estimer la bureaucratie, qui varie selon les
pays européens ; sous-évaluer le temps de sortie de l’investisseur du capital de la start-up ;
accompagner des start-ups aux activités très différentes les unes des autres.
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Des offres originales
Les accélérateurs européens sont principalement concentrés à Londres, même si l’on en trouve sur
tout le territoire européen (Openfund5 en Grèce, Garage 486 en Estonie, StartUp Yard7 en République
Tchèque, etc.).
La plupart des accélérateurs européens suivent un modèle économique « classique » avec une prise
de participation au capital de la start-up. En revanche, certains accélérateurs se distinguent de ce
modèle. Climate-KIC Accelerator ne prend pas de participation au capital des start-ups, mais donne
des tickets d’investissements aux montants variables selon l’étape d’accélération. HackFwd disposait
également d’un modèle d’affaires original : 27% de prise de participation – ce qui est bien au-dessus
des autres participations ; des tickets d’investissements relativement élevés et des montants différents
selon le nombre de membres dans l’équipe projet.
De la même façon que Climate-KIC Accelerator distribue des tickets d’investissements différents en
fonction de l’avancement de la start-up, il propose une offre en trois étapes : plus la start-up
s’approche du marché, plus elle peut bénéficier d’offres : sessions d’entraînement de pitch,
présentation aux investisseurs.
Fiches d’identité d’une sélection d’accélérateurs européens
Nous avons sélectionné 6 accélérateurs européens, présentés dans les fiches suivantes :
Seedcamp
Startupbootcamp
Bethnal Green Ventures
Healthbox Europe
Climate-KIC Accelerator
HackFwd
Tableau récapitulatif : modèle économique des accélérateurs étudiés
Nom Ville Secteur
Modèle économique
Coût du programme
Prise de participati
on Investissement
Seedcamp Londres Tous secteurs
(numérique principalement)
gratuit 3 à 10% -
Startupbootcamp Londres
(siège) + 10 implantations
Spécialisés (FinTech, Smart City, Internet of
Things, etc.) gratuit 8% 15 K€
Bethnal Green Ventures
Londres Santé, education /
emploi, environnement gratuit 6% £15K
Healthbox Europe Londres
(antenne) Santé gratuit. 10 % £50K
Climate-KIC Accelerator
Londres (siège) +
12 centres Climat n.c. non 20K€ à 50K€
HackFwd Hambourg Numérique
gratuit.
27% 108K€ à 218K€
5 http://theopenfund.com/ 6 http://www.garage48.org/ 7 http://startupyard.com/
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Seedcamp organise 4 « Seedcamp Week » par an à Berlin et Londres ainsi que
des « Mini Seedcamp » dans plusieurs villes d’Europe, où se rencontrent porteurs
de projets et mentors. Certaines start-ups lauréates de ces sessions peuvent
ensuite suivre un programme d’accompagnement et bénéficier d’investissements.
Le modèle de prise de participation de Seedcamp est original puisqu’il propose plusieurs formules de
prise de participation selon le montant d’investissement de l’accélérateur dans la start-up.
Statut : Limited Liability Company
Date de création : Mai 2007
Fondateurs : Un groupe de 30 investisseurs européens, dont Saul Klein, un ancien responsable de
Skype devenu spécialiste de l’investissement « early stage ».
Soutiens : Microsoft, Amazon Web Services, Orrick, My financepartner, Softlayer, Google, SendGrid,
KISSmetrics, etc.
Adresse : Campus Google - 4-5 Bonhill Street - Shoreditch - Londres (Royaume-Uni) -
http://seedcamp.com - [email protected]
Cible
Secteur : pas de critères mais principalement des entreprises du numérique.
Stade : early stage
Sélectivité
Critères : ambition, visées internationales, innovation, qualité de l’équipe, opportunités de
marché, progrès réalisés depuis la création du projet.
Modèle économique
Participation de l’accélérateur au capital : Plusieurs options : 3 % de participation au capital
pour suivre le programme, ou bien 5 % pour lever 25K€ en plus, ou 8-10 % pour lever 50K€.
Cette dernière option convient aux start-ups spécialisées qui ont des coûts de fonctionnement
importants.
Programme
Durée : 3 mois à 1 an.
Nombre de start-ups par promo : 36 entreprises en 2014.
Nombre de start-ups accompagnées : 150 entreprises depuis 2007.
Offre : Locaux mis à disposition sur le campus londonien de Google, formations et échanges
avec des mentors et alumni de qualité, « founders’ pack » donnant accès à des ressources
gratuites (infrastructures, support administratif et juridique, publicité, etc.), un « investor day »,
et un voyage aux Etats-Unis (rencontres 1to1 avec des investisseurs, avec des entrepreneurs
et experts de Google, Facebook, Twitter, Wildfire, AngelList, etc.).
Résultats (Source : Seedcamp)
$190 millions levés par les start-ups accélérées depuis 2007 ($1,6 million en moyenne/entreprise)
9 entreprises rachetées dont Grabcad rachetée en septembre 2014 par Stratasys,
Crashpadder.com rachetée par Airbnb en mars 2012, etc.
Plus de 1000 emplois générés dans les entreprises Seedcamp depuis 2007.
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Startupbootcamp possède 11 programmes d’accélération à travers le monde,
dans 8 pays. Cet accélérateur propose des programmes spécialisés dans
8 secteurs d’activité définis, de même que des programmes ouverts à tous. Il est
considéré comme l’un des meilleurs accélérateurs en Europe. Son « Alumni
Growth Program » permet de prolonger le programme initial.
Statut : Limited Liability Company
Date de création : 2010 (Copenhague)
Fondateurs : Alex Farcet, Carsten Kolbeck, Patrick de Zeeuw et Ruud Hendriks.
Soutiens : Google, Amazon, PayPal, Vodafone, ABN Amro, Philips, Cisco, Bosch, HERE, Mercedes-
Benz, EY, MasterCard.
Adresse : Siège à Londres. Antennes à Singapour, Pays-Bas (Amsterdam, Brightlands Chemelot,
Eindhoven), Espagne (Barcelone), Israël (Haïfa et Tel Aviv), Turquie (Istanbul), Danemark
(Copenhague), Allemagne (Berlin). - http://www.start-upbootcamp.org/
Cible
Secteurs : Certains programmes ouverts à tous types de projets, d’autres sont spécialisés :
FinTech (Singapour, Londres), Smart City & Living (Amsterdam), Smart Materials (Brightlands
Chemelot), E- and Mcommerce (Amsterdam), Internet of Things & Data (Barcelone),
HighTechXL (Eindhoven), Mobile (Copenhague), Smart Transportation & Energy (Berlin).
Sélectivité
Critères : qualités attendues : implication, équipe soudée et solide, ouverture d’esprit,
détermination.
Intensité : forte sélectivité
Modèle économique
Coût du programme : gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : oui, 8 % du capital de la start-up.
Investissement : 15 K€ pour chaque projet.
Programme
Durée : 3 mois, qui peuvent être prolongés de 3 autres mois pour la levée de fonds.
Nombre de start-ups par promo : Une dizaine
Nombre de start-ups accompagnées : 200 start-ups
Offre : Le programme comporte 3 phases : Shape (modeler), Build (construire) et Sell
(vendre). Il offre un espace d’incubation gratuit pendant 6 mois, 450 K€ de services gratuits
auprès de partenaires (logiciels, espaces de stockage, etc.), du mentorat, un accès aux
investisseurs notamment lors du Demo Day. En outre, ce programme donne l’opportunité de
bénéficier de clients testeurs grâce aux partenariats, et possède un fort esprit de corps entre
les porteurs de projets.
Résultats (Source : Startupbootcamp)
486K€ levés en moyenne par start-up, plus de 64 millions d’euros levés au total, 4 start-ups
rachetées, 861 emplois créés.
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Bethnal Green Ventures est l’un des premiers accélérateurs
sociaux d’Europe : il s’intéresse aux projets en santé, social ou
environnemental. Situé à Londres, son modèle ressemble à la
majorité des accélérateurs (mentorat, investissement, prise de
participation, demo day).
Statut : Non lucratif
Date de création : 2011
Fondateur : L’idée vient du Social Innovation Camp qui a commencé en 2008.
Adresse : Londres - http://bethnalgreenventures.com
Cible
Secteur : Santé / Bien-être, Education / emploi, Développement durable.
Stade : early stage.
Sélectivité
Critères : résoudre un problème social ou environnemental, plus intéressés par le potentiel
que par l’expérience.
Modèle économique
Coût du programme : Gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : oui, 6 %.
Investissement : £15 K
Programme
Durée : 3 mois
Nombre de start-ups par promo : 10 actuellement.
Nombre de start-ups accompagnées : 39
Offre : Déjeuner hebdomadaire pour partager les avancées de chacun, échanges avec
l’équipe de l’accélérateur, accompagnement financier, entraînement au pitch, ateliers sur de
nombreuses thématiques, Demo Day, hébergement.
Résultats
£9,3 millions levés depuis la création (Source : NESTA)
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Créé aux Etats-Unis, l’accélérateur Healthbox possède une implantation en
Europe (Londres), ce qui en fait le premier accélérateur de start-ups européen
dans le domaine de la santé. Il propose une offre d’accélération assez
classique, mais sa force réside dans le réseau de partenariats industriels
qu’Healthbox a réussi à réunir.
Statut : LLC (Healthbox Global Partners)
Date de création : 2012
Fondateur : Sandbox Industries
Partenaires : Bupa, Serco, Zone Digital, Care UK, Novo Nordisk, Dell, Deloitte, DocCom.
Adresse : Londres - https://www.healthbox.com/ Siège à Chicago avec d’autres implantations à
Florida, Nashville, San Francisco, Boston, Salt Lake City, Tel Aviv (12 accélérateurs)
Cible
Secteur : Santé
Stade : early stage
Sélectivité
Critères : non communiqué
Modèle économique
Coût du programme : Gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : 10 % du capital de la start-up.
Investissement : £50 K
Programme
Durée : 3 mois
Nombre de start-ups par promo : 10
Nombre de start-ups accompagnées : 7
Offre : 2 offres : Healthbox Studios qui aide les start-ups de la santé à tester et valider le
projet de leur entreprise et Healthbox Foundry qui est un processus d’évaluation et de
commercialisation qui aide les grandes organisations de la santé à identifier et faire
progresser l’innovation interne.
Healthbox Europe fournit un hébergement, des mentors (parmi lesquels des mentors de
Bayer, Care UK, Novo Nordisk, Dell, Deloitte, DocCom), un large réseau d’industriels
(organisations et individus dans l’écosystème de la santé).
Résultats non communiqués.
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Climate-KIC Accelerator est spécialisé sur un secteur d’activité donné, le climat.
Son modèle est original puisque l’accélérateur est porté par une KIC (Knowledge
and Innovation Community, partenariat public-privé d’innovation) donc
indirectement par l’Union européenne. Une autre originalité réside dans la
répartition de l’offre en 3 étapes, selon le développement de la start-up. Chaque
étape dure 6 mois et permet de bénéficier de tickets d’investissements.
Statut : association à but non lucratif
Date de création : 2010
Fondateur : Climate-KIC
Adresse : Siège à Londres, 6 centres nationaux (France, Allemagne, Pays-Bas, Suisse, Royaume-
Uni, pays scandinaves) et 6 centres régionaux (Espagne, Hongrie, Italie, Pologne, Allemagne,
Royaume-Uni). http://www.climate-kic.org/?page_id=1614
Cible
Secteur : Climat (lutte et adaptation au changement climatique)
Stade : De early stage à start-up en croissance, selon l’étape d’accélération.
Sélectivité
Critères : non communiqués.
Modèle économique
Coût du programme : non communiqué.
Participation de l’accélérateur au capital : Non
Investissement : 20 K€ pour l’étape « Fundamentals », 25K€ pour l’étape « Validation » et
50 K€ pour l’étape « Delivery ».
Programme
Durée : 12-18 mois
Nombre de start-ups par promo : n.c.
Nombre de start-ups accompagnées : 45
Offre : 3 phases d’accélération : « Fundamentals », « Validation » et « Delivery » selon le
stade de développement de la start-up. Selon l’étape, l’offre n’est pas la même : mise à
disposition d’un coach, masterclass, participation à la présentation aux investisseurs (étape 2
et 3), session d’entraînement aux pitchs (étape 3) + accès au réseau de l’accélérateur.
Résultats
Montants levés : £ 46,5M (Source : NESTA)
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HackFwd est un accélérateur allemand qui a été en activité de 2010 et 2013. Il faisait
alors partie des premiers accélérateurs européens. Il a arrêté son activité en
septembre 2013 en laissant un témoignage, très enrichissant puisqu’il permet de donner
un point de vue sur les atouts et points faibles de ce modèle d’accélérateur.
Dans cet article, le fondateur de l’accélérateur Lars Hinrichs tire les enseignements positifs de cette
expérience :
Les geeks peuvent être CEOs,
Les geeks européens sont aussi talentueux que les américains,
Le mentorat est plus important que l’argent,
Le besoin de se rencontrer en personne,
L’importance de la générosité intellectuelle.
Il relève également les points qui auraient pu être améliorés :
« Nous n’avons pas arrêté suffisamment tôt », lorsque les projets ne fonctionnaient pas,
« Il était difficile d’accompagner les projets jusqu’au bout et d’être rentable »
« Nous avons sous-estimé la bureaucratie »
« Nous avons supposé des sorties plus rapides » : le temps nécessaire pour qu’un
investisseur sorte du capital de la start-up est trop long dans cet accélérateur.
« Il peut être difficile d’accompagner en profondeur chaque start-up quand on en a beaucoup
à accompagner, qui sont très différentes les unes des autres ».
Période d’activité : 2010-2013
Fondateur : Lars Hinrichs
Adresse : Allemagne (Hambourg) - http://hackfwd.com
Cible
Secteur : numérique
Stade : early stage
Sélectivité
Critères : porteurs de projets passionnés, besoins clients réels, innovation.
Intensité : forte sélectivité (16 entreprises sur 3000 candidatures)
Modèle économique
Participation de l’accélérateur au capital : 27% du capital pour HackFwd
Investissement : Oui, 91/141/191 K€ pour 1 an de dépenses selon le nombre de membres
dans l’équipe (1/2/3) + 17/22/27 K€ pour les dépenses en services supports.
Programme
Durée : 1 an
Nombre de start-ups par promo : 16
Offre : Soutien administratif et juridique ; Conseils sur l’expérience utilisateur, le marketing ;
Conférences.
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D’AUTRES ACCELERATEURS EMBLEMATIQUES DANS LE
MONDE
1. Aux Etats-Unis
Un écosystème dense dominé par quelques leaders
C’est aux Etats-Unis que sont nés les premiers accélérateurs : Y Combinator en 2005, suivi par
Techstars en 20078. Et ce sont ces deux accélérateurs qui sont considérés comme les meilleurs aux
Etats-Unis, et dans le monde. Plusieurs ont essaimé ailleurs aux Etats-Unis, puis à l’international :
c’est le cas par exemple de Techstars, mais aussi de Founder Initiative, de DreamIt Ventures, de
Microsoft Ventures…
Sur le sol américain, on assiste depuis la fin des années 2000 à une véritable explosion du nombre
d’accélérateurs. Or ceux-ci ayant tendance à élargir leurs programmes d’année en année, le nombre
de start-ups accompagnées a augmenté de manière exponentielle. Si l’on trouve beaucoup
d’accélérateurs dans la Silicon Valley – c’est là que Y Combinator a choisi de s’installer en 2005 –,
c’est loin d’être la seule option retenue. Outre la région de San Francisco, on les trouve principalement
dans les grandes villes des deux côtes : New York, Philadelphie, Seattle, Los Angeles… Certains,
plus rares, ont aussi fait le choix de s’installer dans le centre du pays. Ainsi les fondateurs de
Techstars ont-ils délibérément évité la Silicon Valley et choisi de s’installer dans des régions qu’ils
considéraient délaissées par les investisseurs : le premier programme a été créé à Boulder, dans le
Colorado. Les accélérateurs américains, très nombreux, forment donc un écosystème dense, qui
permet un maillage territorial fin.
Tous les accélérateurs ne jouissent cependant pas de la même réputation. Depuis 2010 environ,
plusieurs observateurs se sont attachés à classer les meilleurs accélérateurs du pays : c’est ce que
font par exemple le magazine économique Forbes, ou encore le projet « Seed Accelerator Rankings »
dirigé par deux universitaires, Yael Hochberg et Susan Cohen. Premiers accélérateurs créés,
Y Combinator et Techstars s’imposent comme des leaders incontestés, aux Etats-Unis aussi bien que
dans le reste du monde. Le premier en particulier peut se vanter d’avoir lancé des start-ups devenues
des acteurs incontournables du web, notamment Dropbox et Airbnb. Quelques autres accélérateurs
se disputent la suite des classements : dans l’ensemble, on peut recenser une quinzaine de structures
qui sortent du lot par rapport à la masse d’accélérateurs existants.
Des profils très variés
Mais si de nombreux accélérateurs se réclament de YC ou de Techstars, affirmant les avoir pris pour
modèles, on en trouve aussi un certain nombre qui tentent, au contraire, de s’en démarquer : c’est
ainsi que l’accélérateur AngelPad, à Los Angeles, s’affiche comme un « anti-Y Combinator » (cf. fiche
dédiée). Les différences entre accélérateurs sont multiples : un seul programme ou plusieurs dans des
villes différentes (Y Combinator, au contraire de Techstars, n’a pas essaimé) ; taille des promotions
très variable ; nombre de mentors (de deux pour AngelPad à plusieurs centaines pour Techstars) ;
acceptant des start-ups dans tous les secteurs ou s’étant spécialisés dans un domaine particulier ;
communication importante et grande visibilité (Techstars, par exemple, qui joue la carte de la
transparence en publiant sur son site internet un grand nombre de données sur ses programmes) ou
volonté de rester discret (AngelPad)…
8 Sur la genèse de Y Combinator, lire par exemple « How Y Combinator became the founder of startup accelerators », Tech Republic, 10 avril 2014, Url: http://www.techrepublic.com/article/how-y-combinator-became-the-founder-of-startup-accelerators/
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La plupart sont des entreprises privées à responsabilité limitée (LLC), mais on trouve également
quelques accélérateurs à but non lucratif (AlphaLab9), et de plus en plus d’accélérateurs créés par des
grands groupes : Techstars notamment a noué des partenariats avec plusieurs entreprises pour gérer
des accélérateurs en leur nom : Disney à Los Angeles, Nike à Portland, un accélérateur dédié à la
robotique pour Qualcomm à San Diego…
La plus grande majorité des accélérateurs se sont tournés vers les start-ups du numérique, certains
étant plus spécialisés que d’autres : c’est notamment le cas de Y Combinator, qui affirme avoir une
préférence pour les start-ups dédiées aux applications web et mobile, mais également de DreamIt
Health dans le domaine des technologies de la santé10 ou encore d’AlphaLab Gear pour le
hardware11.
De par les particularités de chacun, les accélérateurs américains sont donc complémentaires les uns
aux autres, ce qui leur permet de répondre à l’ensemble des besoins des start-ups du pays.
Avec l’essor des accélérateurs, la crainte d’une « start-up bubble »
Avec l’accroissement du nombre d’accélérateurs ces dernières années, on commence cependant à
craindre que ceux-ci ne soient guère plus qu’un effet de mode : certains parlent même d’une « bulle »
et s’attendent à ce qu’elle éclate12. Mais si de plus en plus d’observateurs pensent qu’une majorité
des accélérateurs vont échouer, ils ne considèrent pas nécessairement cela comme négatif. Un
article13 de TechCrunch, publié par un entrepreneur du web, affirme que 90% des accélérateurs
seront un échec, et ce pour trois raisons principales : la plupart des accélérateurs n’ont pas assez de
mentors par rapport au nombre de start-ups qu’ils accompagnent ; beaucoup de start-ups ont des
difficultés à trouver des investisseurs au-delà de la première levée de fonds qui suit le « demo day » ;
enfin, les start-ups accélérées manquent de ressources en business development, ce qui les limite
dans leur capacité à trouver des clients, des investisseurs ou un potentiel acquéreur. Mais pour
l’auteur de l’article, ce n’est pas une mauvaise chose : même si 90% des accélérateurs se révèlent
être des échecs d’un point du vue financier, ils restent cependant un moyen d’encourager l’innovation
en fournissant à de jeunes entrepreneurs les moyens de se lancer, et en limitant le risque pris par les
investisseurs.
Quelques accélérateurs américains emblématiques présentés dans cette étude :
- Y Combinator
- Techstars
- AngelPad
- LaunchPad LA
- MuckerLab
- MassChallenge
9 http://alphalab.org/ 10 http://www.dreamithealth.com/ 11 http://alphalabgear.org/ 12 « Waiting for the Accelerator Bubble to Pop », Bloomberg Business, 14 mars 2013, Url:
http://www.bloomberg.com/bw/articles/2013-03-14/waiting-for-the-accelerator-bubble-to-pop
« The startup accelerator boom…er, bubble », CNet, 27 mars 2012, http://www.cnet.com/news/the-
startup-accelerator-boom-er-bubble/ 13 P. Relan, « 90% Of Incubators And Accelerators Will Fail And That’s Just Fine For America And The World », TechCrunch, 14 octobre 2014, Url: http://techcrunch.com/2012/10/14/90-of-incubators-and-accelerators-will-fail-and-why-thats-just-fine-for-america-and-the-world/
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Tableau récapitulatif : modèle économique des accélérateurs américains
étudiés
Nom Ville Secteur
Modèle économique
Coût du programme
Prise de participation
Investissement
Y Combinator Mountain View Numérique (focus sur
les applis web & mobile) gratuit 7%
120 K$ d’investissement
Techstars Boulder Numérique gratuit 7-10% 118 K$
AngelPad San Francisco Numérique gratuit 6-7%
50 K$ d’investissement par start-up + 4 K$ par
co-entrepreneur
LaunchPad LA Los Angeles Numérique gratuit 6%
25 à 100 K$ (1er investissement
de 25-50 K$ puis 2nd de 50 K$ si la start-
up le souhaite)
MuckerLab Santa Monica Numérique
gratuit
6-8% 21 K$
MassChallenge Boston Tous secteurs
confondus de 33 à 99$
Chaque année, 2 millions de dollars
de récompense partagés entre les 10 à 20 start-ups
lauréates
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Y Combinator (YC) est le tout premier accélérateur, créé à San Francisco
en 2005. L’accélérateur affirme apporter « plus que de l’argent » aux start-
ups, et déclare que plus de la moitié des start-ups accompagnées n’ont pas
besoin d’argent. C’est l’accompagnement et le mentorat qui sont mis en
valeur. Les start-ups accompagnées sont encouragées à se lancer
rapidement sur le marché, pour se confronter le plus tôt possible à la clientèle
visée. Devise : « make something people want » [créez un produit que les
gens veulent].
Statut : LLC (société à responsabilité limitée)
Date de création : 2005
Fondateur : Paul Graham, entrepreneur et essayiste, en partenariat avec Robert Morris et Trevor
Blackwell, entrepreneurs, et Jessica Livingston.
CEO : Sam Altman, entrepreneur et investisseur
Adresse : 335 Pioneer Way – Mountain View, CA 94041 – https://www.ycombinator.com/
Cible :
Secteur : numérique, avec un focus sur les applications web et mobiles
Stade : divers
Sélectivité :
Critères : potentiel du produit (caractère différenciant), potentiel de l’équipe (liens entre les
membres, composition de l’équipe, réalisations de chaque membre), capacité des candidats à
contourner/détourner le système
Intensité : forte (environ 1% des candidats sont sélectionnés)
Modèle économique :
Coût du programme : gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : oui, 7% du capital
Investissement : 120 K$ par start-up
Programme :
Durée : 3 mois
Nombre de startups par promo : variable, 85 pour la dernière session
Nombre de startups accompagnées : plus de 800
Offre : hébergement, accompagnement individuel, réseau. Des personnalités du monde du
numérique sont invitées chaque semaine pour un dîner rassemblant l’ensemble de la
promotion. Chaque session s’achève par un « Alumni Demo Day » devant des entrepreneurs
étant passés par Y Combinator, et un « Demo Day » devant environ 450 investisseurs.
14 mentors à temps plein et 9 à temps partiel, complétés par deux avocats. Parmi les
mentors, on trouve de nombreux créateurs d’entreprise et de nombreuses personnalités du
monde du numérique.
L’accompagnement se poursuit, pour les start-ups qui le souhaitent, au-delà des 3 mois.
Résultats :
Y Combinator estime la valeur totale de l’ensemble des start-ups accompagnées à plus de
30 milliards de dollars.
Parmi les start-ups accélérées figurent quelques très gros succès, notamment : Airbnb,
Dropbox, Reddit, Scribd.
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Techstars est, avec Y Combinator, le plus important accélérateur de
start-ups aux Etats-Unis. Créé en 2007, il a accompagné plus de
500 start-ups, pour un taux de pérennité de 90%. L’accélérateur prend
une participation dans le capital de l’entreprise (à hauteur de 6 à 10%),
contre 18 000 $ versés au capital et 100 000 $ en obligations
convertibles. Techstars prône la transparence, et les résultats détaillés
des start-ups accompagnées sont disponibles sur le site internet de
l’accélérateur.
Statut : LLC (société à responsabilité limitée)
Date de création : 2007
Fondateurs : David Cohen (business angel, fondateur de plusieurs start-ups), Brad Feld
(entrepreneur et investisseur), David Brown, Jared Polis (politicien et entrepreneur)
Adresse : Boulder, Colorado. http://www.techstars.com/
Boulder est le site historique de l’accélérateur. Techstars a ouvert d’autres programmes ailleurs aux
Etats-Unis (Austin, Boston, Chicago, New York, Seattle, San Antonio) et en Europe (Londres et
Berlin). Les chiffres donnés ici concernent l’ensemble du réseau d’accélérateurs Techstars.
Techstars est également en charge de plusieurs accélérateurs fondés par des grands groupes (Nike,
Disney, Ford…).
Cible
Secteur : numérique
Stade : startups en croissance. Plusieurs ont déjà effectué une levée de fonds.
Sélectivité
Critères : potentiel de l’équipe (le plus important d’après D. Cohen), potentiel du produit
Intensité : forte (moins de 1% des candidats intègrent le programme)
Modèle économique
Coût du programme : Gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : 7 à 10% du capital
Investissement : 118 000 $ par start-up, dont 100 000 $ sous forme d’obligations convertibles
Programme
Durée : 16 semaines
Nombre de startups par promo : 10 à 15
Nombre de startups accompagnées : 533
Offre : hébergement, formation, réseau d’investisseurs, préparation à la levée de fonds
On compte 50 à 100 mentors par ville, parmi lesquels de nombreux dirigeants d’entreprises et
créateurs de start-ups : le CEO de Twitter, le fondateur de Foursquare, le CEO de Tumblr…
10 mentors sont généralement impliqués pour une start-up.
Techstars a également conclu des partenariats avec de nombreux grands groupes, pour offrir
des avantages aux start-ups accompagnées.
Résultats
90 % de taux de pérennité (420 start-ups sont actives et 50 ont été rachetées)
Les start-ups accompagnées ont levé plus d’un milliard de dollars en cumulé et emploient au
total 3422 salariés
Parmi les réussites : SendGrid, service de messagerie, qui a levé plus de 48m$ depuis sa
création en 2009 et emploie plus de 230 personnes.
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Présenté comme « l’anti Y Combinator », AngelPad dit s’en distinguer
par le profil des entrepreneurs accompagnés : l’accélérateur, dirigé par
des anciens de Google, recherche en effet des entrepreneurs ayant
déjà une certaine expérience. AngelPad accompagne majoritairement
des entreprises de B2B. AngelPad. L’accent est mis sur la préparation
de la levée de fonds et le « demo day ». Cet accélérateur a la
particularité de souhaiter rester de petite taille : 10 à 12 start-ups par
session (2 sessions par an), et seulement 2 mentors.
Statut : information non trouvée
Date de création : 2010
Fondateur : Thomas Korte (investisseur, ancien de Google) et Carine Magescas
Adresse : San Francisco, Californie - http://angelpad.org/
L’accélérateur a également des bureaux à New York, où a lieu l’une des deux sessions annuelles.
Cible
Secteur : digital
Stade : startup en croissance, n’ayant généralement pas encore levé de fonds et existant en
moyenne depuis 6 à 12 mois
Sélectivité
Critères : qualité de l'équipe (notamment expérience des membres), potentiel du produit
Intensité : forte (12 places pour 2000 candidatures)
Modèle économique
Coût du programme : Gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : Oui, de 6 à 7% du capital
Investissement : 50 K$ par start-up + 4 K$ par co-entrepreneur
Programme
Durée : 10-12 semaines
Nombre de startups par promo : une douzaine
Nombre de startups accompagnées : 91
Offre : hébergement, accompagnement individuel, réseau. Chaque session s’achève par un
« demo day » devant environ 200 investisseurs.
T. Korte et C. Magescas sont désormais les seuls mentors (ils s’appuyaient auparavant sur
d’autres anciens de Google). Chaque start-up rencontre cependant un conseiller extérieur.
Résultats
Parmi les start-ups accompagnées : MoPub, société de publicité sur mobile acquise par
Twitter pour 350 millions de dollars en septembre 2013 ; SpotSetter, moteur de recherche
social utilisant le big data pour proposer à l’utilisateur des endroits où se rendre, racheté par
Apple.
En 2012, les 62 start-ups accompagnées ont levé en tout 56 millions de dollars.
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LaunchPad LA a été créé en 2009 comme une organisation
de mentorat. De 2009 à 2011, 23 entreprises ont été
accompagnées. La structure évolue en 2012 pour devenir
un accélérateur avec un investissement contre une prise de
participation au capital, sur le modèle de Y Combinator et
Techstars.
Statut : LLC (société à responsabilité limitée)
Date de création : 2012 (2009 pour l’organisation de mentorat sans prise de participation)
Fondateurs : Mark Suster, entrepreneur, et Adam Lilling, investisseur et entrepreneur, en 2009.
Managing Director : Sam Teller (ancien membre de la campagne d’Obama, profil marketing/media)
Adresse : Los Angeles, Californie – http://launchpad.la/
Cible
Secteur : digital
Stade : divers, tant qu’un produit a déjà été ébauché (site internet, application…)
Sélectivité
Critères : profil des entrepreneurs (avec une préférence pour les profils techniques), potentiel
du produit, ambition.
Intensité : forte (plus de 1000 candidatures pour 7 ou 8 places par session)
Modèle économique
Coût du programme : Gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : Oui, environ 6% du capital
Investissement : 25 à 100 K$ par start-up. Généralement un premier investissement pouvant
aller jusque 50 K$, puis 50 K$ en obligations convertibles à la fin du programme, si la start-up
le souhaite.
Programme
Durée : 4 mois
Nombre de startups par promo : 7-8
Nombre de startups accompagnées : une trentaine depuis 201, 63 depuis 2009
Offre : hébergement, accompagnement individuel, réseau d’investisseurs et de mentors.
Une centaine de mentors, parmi lesquels de nombreux CEO et fondateurs de start-ups.
Pas de « demo day ».
Résultats
Sur 63 start-up accompagnées depuis 2009, 3 n’existent plus, 10 ont été rachetées, 50 sont
encore actives.
570 emplois créés (déclaratif)
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MuckerLab, créé en 2011 à Los Angeles, a été pensé sur le modèle de
Techstars. Il prend une participation au capital des start-ups accom-
pagnées contre un investissement de 21 000 dollars. Début 2014, les co-
fondateurs de MuckerLab ont créé un fonds d’investissements, Mucker
Capital, dont le portfolio est composé pour moitié d’entreprises passées
par MuckerLab.
Statut : LLC (société à responsabilité limitée)
Date de création : 2011
Fondateurs : Will Hsu (entrepreneur, ancien d’eBay et AT&T), Erik Rannala (investisseur, ancien de
TripAdvisor et eBay)
Adresse : 910 Colorado Avenue / Santa Monica, California 90401
http://www.muckercapital.com/muckerlab/about/ - [email protected] |
Cible :
Secteur : numérique
Stade : création d’entreprise ou phase de réorientation, changement de stratégie
Sélectivité :
Critères : composition de l’équipe (parmi les fondateurs de la start-up figurer au moins un
profil technique), qualités de l’équipe, potentiel de la start-up
Intensité : pas d’informations, mais probablement forte (l’un des accélérateurs les plus connus
et les mieux réputés à Los Angeles, promotions de petite taille)
Modèle économique :
Coût du programme : Gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : Oui, de 6 à 8% du capital
Investissement : 21 K$ par start-up accompagnée
Programme :
Durée : 3 mois
Nombre de startups par promo : de 6 à 10
Nombre de startups accompagnées : 26
Offre : hébergement ; accompagnement pour amener les produits au marché, trouver la
bonne cible client, définir un modèle économique viable, agrandir l’équipe, trouver des
investisseurs. Le programme s’achève par un « demo day » devant des investisseurs.
Plus de 200 mentors sont impliqués dans ce programme.
Résultats :
Les 26 start-ups accompagnées ont toutes réussi à lever des fonds
Elles ont levé au total plus de 200 millions de dollars
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MassChallenge dispose d’un programme d’accélération de start-ups
ouvert à toutes les industries et sans prise de participation, ce qui le
différencie d’autres accélérateurs américains. A l’issue d’une première
phase de sélection, les start-ups suivent le programme puis
participent au concours où 2 millions de dollars au total sont à
remporter. Ce programme, dont le siège est à Boston, dispose
d’antennes en Israël et en Grande-Bretagne. Un partenariat devrait
voir le jour avec une antenne lyonnaise en 2016-2017.
Statut : 501 (c)(3), (organisation à but non lucrative)
Date de création : Avril 2010
Fondateurs : John Harthorne et Akhil Nigam, deux anciens consultants de Bain & Company
Soutiens : Nombreux sponsors et partenaires dont Microsoft, Pfizer, Perkins, IBM, Bose, etc.
Adresse : Siège à Boston (Massachusetts. Antennes en Israël, et Grande-Bretagne. Il est prévu
qu’une antenne lyonnaise soit créée en 2016-2017. http://masschallenge.org)
Cible
Secteur : tous secteurs confondus.
Stade : early-stage, seed-stage.
Sélectivité
Critères : start-up au fort potentiel de croissance.
Intensité : forte (plus de 1600 candidatures en 2014)
Modèle économique
Coût du programme : coût d’inscription (de 33$ à 99$ selon les programmes)
Participation de l’accélérateur au capital : non
Investissement : tous les ans, 2 millions de dollars de récompense à se partager entre 10 à
20 start-ups lauréates.
Programme
Durée : 4 mois
Nombre de startups par promo : 128 en 2013.
Nombre de startups accompagnées : 620
Offre : mentorat, bureaux, formations, réseau et communauté. Concours de start-ups à l’issue
des 4 mois d’accélération pour remporter des fonds (10 à 20 start-ups lauréates).
Résultats
Les 617 alumni du MassChallenge ont levé plus de $706 millions en capital et créé plus de 4
800 nouveaux emplois.
86% des start-ups accélérées étaient encore actives en 2014.
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2. En Israël
Il a été difficile de trouver des informations concernant les accélérateurs israéliens. Si Israël se
présente comme la « start-up nation »14, peu d’informations précises sont disponibles en anglais
concernant les dispositifs d’accompagnement des startups.
Dresser un panorama des accélérateurs israéliens s’avère donc difficile, rien ne garantissant que les
quelques accélérateurs à propos desquels nous avons réussi à trouver des informations soient
représentatifs de l’écosystème des accélérateurs du pays. Une recherche plus approfondie et
exhaustive nécessiterait des compétences en hébreu. Nous avons cependant tenté de tirer quelques
conclusions des accélérateurs étudiés.
Les accélérateurs israéliens semblent être majoritairement situés à Tel Aviv ou à proximité (Ashdod
pour la seconde antenne de The Hive). Le reste du pays semble bien moins concerné par cette
dynamique : on ne peut donc pas, semble-t-il, parler d’un réel maillage du territoire par les
accélérateurs en ce qui concerne Israël.
Le développement des accélérateurs en Israël semble être une tendance récente. En effet, on ne
trouve pas trace d’accélérateurs avant les années 2010. Il est donc également difficile de trouver des
informations concernant les résultats des accélérateurs existants, ceux-ci étant encore de création
récente. De même, très peu d’informations sont disponibles en termes de sélectivité des
accélérateurs : on ne sait pas combien de candidatures ils reçoivent pour le nombre de places
disponibles par programme. Difficile donc de déterminer s’il existe des accélérateurs israéliens très
cotés, sortant du lot, à la manière de Y Combinator et Techstars aux Etats-Unis.
Une caractéristique frappante des accélérateurs israéliens étudiés dans le cadre de ce dossier, réside
dans leurs liens très forts avec l’international, notamment l’Europe et les Etats-Unis. Plusieurs
accélérateurs américains ont choisi d’essaimer en Israël : c’est le cas par exemple de DreamIt
Ventures, mais également de Microsoft, qui a sélectionné Tel Aviv pour ouvrir son premier
accélérateur qui ne soit pas géré par Techstars. Plusieurs accélérateurs proposent un programme en
deux temps, la première partie du programme se déroulant à Tel Aviv, et la seconde partie aux Etats-
Unis (à New York pour DreamIt Israel et Elevator), avec un « demo day » dans chacun des deux pays.
A noter également, l’existence d’un accélérateur situé dans la Silicon Valley, UpWest Labs, mais
réservé aux entrepreneurs de nationalité israélienne ou résidant en Israël15. Enfin, on peut souligner la
particularité de The Hive (cf. fiche dédiée), créé par une ONG qui a pour mission d’aider les candidats
à l’immigration en Israël, et qui s’adresse aux entrepreneurs nouvellement arrivés en Israël, ou
souhaitant s’y installer.
Quelques accélérateurs israéliens sélectionnés pour cette étude :
- DreamIt Israel
- Elevator
- The Hive by Gvahim
- Microsoft Ventures Accelerator
14 D’après le titre d’un ouvrage de D. Senor et R. Singer, Start-Up Nation: The Story of Israel’s Economic Miracle, paru en 2009 15 http://upwestlabs.com/
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Tableau récapitulatif : modèle économique des accélérateurs israéliens étudiés
Nom Ville Secteur
Modèle économique
Coût du programme
Prise de participation
Investissement
DreamIt Israel Tel Aviv / New York
Ouvert à tous secteurs, mais principalement
numérique
gratuit 8% 5 K$ par start-up +
6 250 $ par co-entrepreneur
Elevator Tel Aviv / New York
Digital ; focus sur 4 secteurs :
financier, nouveaux media et e-
commerce, cyber-sécurité, e-santé
gratuit 8-15% 20 K$
The Hive by Gvahim
Tel Aviv Ashdod
Divers 250$ /
start-up et / mois
Non -
Microsoft Ventures
Accelerator Tel Aviv
Cloud, internet et mobile
Gratuit Non -
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DreamIt Israel est un accélérateur « hybride » : destiné à des
entrepreneurs résidant en Israël, le programme comprend
3 semaines à Tel Aviv, suivies de 3 mois à New York. Les mentors
sont américains et israéliens, et deux « demo days » sont
organisés à la fin du programme, l’un aux Etats-Unis et le second
en Israël. Cet accélérateur essaimé est issu de DreamIt Ventures,
qui gère également plusieurs programmes aux Etats-Unis.
Statut :
Date de création : 2012
Fondateurs : Steven D. Welch, Michael Levinson et David Bookspan, trois entrepreneurs.
Directeur du programme israélien : Mitchell Golner, investisseur et entrepreneur
Adresse : Tel Aviv, Israël / New York, USA – http://www.dreamitventures.com/programs/israel/about-
dreamit-israel/ – [email protected]
Le siège de DreamIt Ventures est à Austin. Les autres programmes sont situés à Austin, Philadelphie,
Baltimore et New York. DreamIt Ventures a également créé, à Baltimore et à Philadelphie, des
programmes dédiés à la santé, baptisés DreamIt Health.
Cible
Secteur : principalement numérique et web, mais ouvert à tous les secteurs (notamment
appareils médicaux et sciences physiques, tant que le produit peut être développé en
quelques mois)
Stade : early stage
Sélectivité
Critères : potentiel du projet, potentiel de croissance du marché, qualités de l’équipe
Modèle économique
Coût du programme : gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : oui, 8% du capital
Investissement : 5 K$ par start-up accompagnée, complétés par 6 250 $ par co-entrepreneur
(jusqu’à 4 co-entrepreneurs par équipe)
Programme
Durée : 4 mois
Nombre de startups par promo : jusqu’à 5
Nombre de startups accompagnées : non communiqué
Offre : hébergement possible mais non imposé (seule la présence à Tel Aviv et New York est
requise, le lieu de travail étant laissé au choix des participants). Accompagnement (modèle
économique, préparation à la levée de fonds, recrutement…), réseau.
Après 3 semaines en Israël, les entreprises intègrent le programme DreamIt New York.
Chaque entreprise accompagnée se voit affecté un mentor, complété par plusieurs autres
conseillers (« advisors ») aux profils divers (financiers, CEOs, spécialistes du e-commerce).
Le programme s’achève par un « demo day » à New York, suivi d’un second « demo day » à
Tel Aviv.
Résultats
Pas de résultats communiqués pour DreamIt Israel
2008-2014 : 157 startups accompagnées par DreamIt Ventures, ayant levé au total plus de
170 millions de dollars et ayant une valeur combinée de plus de 520 millions de dollars.
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Elevator, l’un des accélérateurs les plus connus de Tel
Aviv, a la particularité d’offrir aux start-ups accompagnées,
au terme de 3 mois de programme en Israël, un séjour
d’un mois aux Etats-Unis. Deux « demo days » sont donc
organisés, l’un à Tel Aviv et le second à New York, pour
permettre aux start-ups de trouver des investisseurs.
Statut : information non trouvée (société privée)
Date de création : 2011
Fondateurs : Ori Glezer (avocat), Tom Bronfeld (entrepreneur) et Lior Pronsor (financier)
Soutiens : Bank Leumi
Adresse : Tel Aviv, Israël – http://www.elevatorfund.com/
Cible
Secteur : digital, avec un focus sur quatre secteurs : le secteur financier, les nouveaux media
et le e-commerce, la cyber-sécurité et la e-santé.
Stade : start-ups dans leur première année d’existence
Sélectivité
Critères : potentiel du produit et caractère différenciant, profil de l’équipe
Intensité :
Modèle économique
Coût du programme : gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : oui, 8 à 15% du capital
Investissement : 20 K$
Programme
Durée : 4 mois
Nombre de startup par promo : 10
Nombre de startups accompagnées : information non disponible
Offre : hébergement. Mentorat : validation du produit, ciblage de la clientèle, marketing,
modèle économique, communication. Divers avantages auprès de partenaires. Réseau
L’accélérateur évalue la valeur de l’ensemble de son programme à 180 K$.
Focus : faciliter le ciblage de la clientèle.
Le programme s’achève par un « demo day » à Tel Aviv, puis un séjour d’un mois à New
York, pour y rencontrer des investisseurs.
Résultats non communiqués
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The Hive by Gvahim a la particularité de s’adresser aux entrepreneurs
souhaitant s’installer en Israël. Il a été créé par Gvahim, une organisation
à but non lucratif qui aide à l’alya, l’immigration des juifs en Israël. La
structure n’investit pas dans les start-ups accompagnées : ces dernières
paient environ 250$ par mois pendant les 6 mois du programme, et
s’engagent à faire un don à l’accélérateur une fois qu’elles sont
parvenues à lever des fonds.
Statut : ONG à but non lucratif
Date de création : 2011
Fondateur : Gvahim, ONG à but non lucratif. L’équipe dirigeante de The Hive (un directeur et un
directeur adjoint pour le programme de Tel Aviv, de même pour le programme d’Ashdod) est
composée d’immigrés, pour la plupart d’origine européenne.
Soutiens : plusieurs partenaires publics et privés. The Hive a un partenaire international : Le
Camping, accélérateur parisien.
Adresse : Tel Aviv, Israël - http://thehivebygvahim.org/
Gvahim a ouvert en 2013 un deuxième programme à Ashdod (pas très loin de Tel Aviv). Les chiffres
figurant sur cette fiche concernent les deux programmes.
Cible
Secteur : divers
Stade : « early stage »
Sélectivité
Critères : profil de l’équipe (au moins 2 co-fondateurs), potentiel du produit, contribution à
Israël (start-up installée en Israël, produit et/ou vend en Israël, y créé de l’emploi)
Modèle économique
Coût du programme : 1000 NIS / mois (250 $ environ)
Participation de l’accélérateur au capital : non
Investissement : aucun
Programme
Durée : 6 mois
Nombre de startups par promo : 10 à 15
Nombre de startups accompagnées : 58
Offre : hébergement. Ateliers (plus de 10 par programme, animés par des entrepreneurs, des
investisseurs… Ils sont organisés en fonction du stade auquel se trouve la start-up),
accompagnement individuel (stratégie, financement, communication, développement du
produit, administratif et juridique), 10 heures de consulting par des partenaires divers
(avocats, comptables, spécialistes de la propriété intellectuelle), networking
Le programme s’achève par une soirée de pitch devant des investisseurs.
Plus de 90 mentors, dont de nombreux entrepreneurs et dirigeants d’entreprises.
Résultats
Avril 2014 : un tiers des start-ups participant au programme ont levé des fonds, les autres ont
développé une activité auto-rémunératrice ; la plupart d’entre elles ont lancé leur produit,
recruté une équipe, créé des partenariats, développé de nouveaux marchés.
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Microsoft Ventures Accelerator Tel Aviv est le premier accélérateur
dirigé directement par Microsoft, dont l’accélérateur Kinect à Seattle
est géré par Techstars. L’accélérateur n’offre pas d’argent, mais un
accès de 2 à 3 ans à des produits Microsoft.
Par la suite, d’autres accélérateurs ont été ouverts par Microsoft sur le
modèle de celui-ci : à Seattle, Londres, Paris, Berlin, Beijing et
Bangalore.
Statut : Microsoft Ventures est le fonds d’investissement de Microsoft.
Date de création : 2012
Fondateur : Microsoft
Adresse : Tel Aviv, Israel – https://www.microsoftventures.com/accelerators/telaviv
Cible
Secteur : cloud, internet et mobile
Stade : divers
Sélectivité
Critères : équipe (moins de 4 personnes), potentiel du produit
Intensité : forte (taux d’acceptation : 3,5%)
Modèle économique
Coût du programme : gratuit
Participation de l’accélérateur au capital : non
Investissement : aucun
Programme
Durée : 4 mois
Nombre de startup par promo : une dizaine
Nombre de startups accompagnées : 48
Offre : hébergement au sein du centre R&D de Microsoft. Accès aux produits Microsoft :
notamment la plateforme cloud Microsoft Azure pendant deux ans, et d’autres outils durant
3 ans via le programme BizSpark. Mentorat : ateliers et accompagnement individuel
(marketing, préparation à la levée de fonds, développement du marché, modèle
économique…). Réseau d’entrepreneurs et d’investisseurs.
Le programme s’achève par un « demo day » à Tel Aviv, et un second dans la Silicon Valley.
123 mentors mobilisés.
Résultats
48 start-ups accompagnées, dont 85% sont parvenues à lever des fonds
Moyenne des levées de fonds : 1,2 millions de dollars
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CONCLUSION
Des accélérateurs toujours plus nombreux, pour un maillage territorial de plus
en plus fin
Historiquement, les accélérateurs sont nés aux Etats-Unis, puis se sont développés dans le reste du
monde. L’essor des accélérateurs partout dans le monde dessine un maillage territorial, qui donne la
possibilité aux start-ups du monde entier de bénéficier de ces dispositifs. Aujourd’hui, il n’est plus
nécessaire pour une start-up française de province de se rendre à Paris pour suivre un programme
d’accélération, ce qui peut être bénéfique puisqu’une jeune entreprise innovante n’a pas forcément les
moyens de se déplacer plusieurs mois hors de son site d’implantation.
Il est notable cependant que dans chaque zone géographique étudiée, quelques accélérateurs se
détachent de tous les autres par leur réputation, et sont donc les plus recherchés. Les Etats-Unis
restent par ailleurs la destination préférée par les start-ups : c’est ce que montrent les quelques
accélérateurs israéliens qui proposent un séjour à New York ou dans la Silicon Valley, mais
également les nombreuses candidatures en provenance du monde entier que reçoivent des
accélérateurs américains de renommée mondiale, tels que Y Combinator ou Techstars.
Les accélérateurs américains : un modèle largement reproduit, mais remis en
question
Nombreux sont les accélérateurs, en France et ailleurs, qui annoncent avoir pris comme modèle les
accélérateurs vedettes que sont Y Combinator et Techstars. Mais ces deux structures, et à travers
elles le modèle des accélérateurs, commencent à être remises en question par des acteurs qui
doutent de leur efficacité réelle.
La plupart des accélérateurs n’existent pas depuis suffisamment longtemps pour offrir des résultats
concluants, notamment en termes de pérennité des start-ups accompagnées. Quant aux plus anciens
(Y Combinator, créé en 2005, et Techstars, créé en 2007), un billet de blog du Wall Street Journal fait
observer que ces accélérateurs ont, ces dernières années, massivement augmenté le nombre de
start-ups qu’ils accueillent, ce qui fausse les statistiques : s’ils peuvent afficher des taux de pérennité
très élevés (68% d’entreprises encore actives pour Y Combinator), c’est que la plus grande partie des
start-ups qu’ils ont accompagnées par Techstars sont encore très jeunes, et n’ont pas eu le temps, ni
d’échouer ni de réussir. Le même article souligne ainsi que si l’on considère la période 2007-2014,
78% des 472 start-ups accompagnées sont encore actives aujourd'hui, mais qu’en s’arrêtant aux 70
premières start-ups accompagnées (les plus anciennes, accompagnées entre 2007 et 2010), ce
chiffre chute à 37%16.
On peut également se poser la question du rôle que jouent les accélérateurs dans le succès d’une
start-up : en effet, les accélérateurs reconnus comme ayant les meilleurs résultats ont acquis une telle
réputation, que la sélection à l’entrée garantit que seules les start-ups les plus prometteuses intègrent
l’accélérateur. Dans ce contexte, il devient difficile de savoir si ces start-ups, triées sur le volet, ne sont
pas celles qui auraient aussi réussi sans intégrer d’accélérateur. Mais elles auraient peut-être réussi
moins vite : l’objectif de l’accompagnement offert serait donc bel et bien d’accélérer le développement
de start-ups prometteuses.
16 « Techstars Graduates’ Survival Rates: What The Numbers Show », Venture Capital Dispatch [blog hébergé sur le site du Wall Street Journal], 20 novembre 2014, Url: http://blogs.wsj.com/venturecapital/2014/11/20/techstars-graduates-success-rates-what-the-numbers-show/
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Quels gains pour les start-ups ?
Par rapport à d’autres structures d’accompagnement (incubateur, pépinière, etc.), les accélérateurs
offrent indubitablement, via la brièveté et l’intensité de leurs programmes, une réduction du time-to-
market, l’accompagnement rapide de la start-up vers un marché ciblé et conséquent. Un autre
avantage à participer à ces programmes est sans conteste la chance de pouvoir bénéficier des
conseils de mentors avertis et aguerris, et de leur réseau. L’hébergement sur place, quasi-
systématique, semble également être une composante importante des programmes : il favorise en
effet les échanges entre jeunes entrepreneurs, le travail collaboratif, et l’émergence d’un « esprit
promo » parmi les start-ups d’un même programme. Si quelques rares accélérateurs n’imposent pas
l’hébergement sur place, ils développent d’autres stratégies pour atteindre le même objectif : c’est le
cas par exemple de l’accélérateur parisien TheFamily, qui ne fournit pas de locaux mais propose
d’autres moyens de cohésion entre les accélérés, comme des repas, des réunions, une maison de
campagne où se retirer quelques semaines, etc.
De fait, comme l’annonce Y Combinator17, les accélérateurs apportent effectivement bien plus que de
l’argent : le mentorat, les ateliers de travail, l’accompagnement individuel semblent plus important que
l’apport financier, d’autant plus que dans de nombreux accélérateurs, une large part des start-ups
accompagnées a déjà réussi à lever des fonds.
Un écosystème en cours de structuration
Avec la multiplication des accélérateurs partout dans le monde, semble émerger une volonté de
structuration de cet écosystème, qui se traduit par exemple par des partenariats entre accélérateurs, à
l’échelle nationale ou internationale : l’accélérateur marseillais P.Factory a noué un partenariat avec le
Parisien TheFamily afin que ses start-ups puissent bénéficier des mêmes avantages ; l’accélérateur
Le Camping, quant à lui, est partenaire de l’accélérateur israélien The Hive.
A une échelle plus vaste, cette structuration se fait aussi par la création et le développement d’un
réseau mondial d’accélérateurs. C’est ainsi que Techstars a créé en 2010 le Global Accelerator
Network, qui rassemble aujourd’hui 50 accélérateurs dans le monde. Ce réseau se veut un label de
qualité : les accélérateurs qui en font partie sont sélectionnés par les fondateurs de Techstars, pour
leurs bons résultats, mais également parce que leur mode de fonctionnement est semblable à celui de
l’accélérateur de Boulder. Affirmant rassembler les meilleurs accélérateurs du monde, le Global
Accelerator Network entend donc également diffuser un certain modèle, un standard. L’accélérateur
parisien Startup42 fait ainsi partie de ce réseau. Il faudra sans doute attendre encore quelques
années pour savoir si cette tentative de standardisation se développe et porte ses fruits : à l’heure
actuelle, les accélérateurs, quoique rassemblés par quelques traits communs relevés dans cette
étude, se caractérisent surtout par une grande diversité (taille, start-ups ciblées, déroulement du
programme…), qui leur permet de couvrir des besoins d’accompagnement très divers.
17 Cf. note 1, en page 3.
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ETUDES SUR LES ACCELERATEURS
Cette section rassemble quelques études globales sur les accélérateurs, collectées au cours de nos recherches.
Barrehag L., Fornell A., Larsson G., Mardström V., Vestergard V., Wrackefeldt S.,
Accelerating Success : A Study of Seed Accelerators and Their Defining
Characteristics. Bachelor Thesis in Industrial Engineering and Management, 2012
http://acceleratorstudy.com/
Cette thèse, rédigée par des étudiants de la Chalmers University of Technology, a été réalisée
en 2012 pour le compte de Chalmers Innovation, un incubateur rattaché à l’université.
Thèse (en anglais, PDF, 77p.) : http://acceleratorstudy.com/Accelerating-Success.pdf
NESTA, The Start-up Factories, The rise of accelerator programmes to support new
technology ventures, juin 2011, Url: http://www.nesta.org.uk/sites/default/files/the_start-
up_factories_0.pdf
NESTA, A look inside accelerators, Building businesses, février 2015, Url:
http://www.nesta.org.uk/sites/default/files/a_look_inside_accelerators.pdf
NESTA, Start-up accelerator programmes, A practice guide, décembre 2014, Url:
http://www.nesta.org.uk/publications/start-up-accelerator-programmes-practice-guide
« Top 8 European Start-up Accelerators and Incubators Ranked: Seedcamp and Start-
up Bootcamp Top The Rankings », Tech Cocktail Barcelona, 20 juin 2011, Url:
http://tech.co/top-8-european-startup-accelerators-and-incubators-ranked-seedcamp-and-
startup-bootcamp-top-the-rankings-2011-06
Livre blanc Accelerating Startups: The Seed Accelerator Phenomenon par Susan Cohen
(University of Richmond) et Yael V. Hotchberg (National Bureau of Economic Research et
MIT), mars 2014
Téléchargeable ici au format PDF (en anglais, 16 p.) :
http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2418000
Abstract: “We examine and discuss the seed accelerator phenomenon which has recently
received much attention both in the US and across the globe. While accelerators appear to be
proliferating quickly, little is known regarding the value of these programs; how to define
accelerator programs; the differences between accelerators, incubators, angel investors and
co-working environments; and the importance of the various aspects of these programs to the
ultimate success of their graduates, the local entrepreneurship ecosystems and the broader
U.S. economy. This paper aims to fill this gap.”
Traduction : Nous examinons et discutons le phénomène des accélérateurs de start-ups,
phénomène qui a récemment fait l’objet de beaucoup d’attention, aux Etats-Unis comme dans
le monde. Si les accélérateurs semblent se multiplier rapidement, on sait peu de choses quant
à la valeur de ces programmes ; comment définir les accélérateurs ; les différences entre
accélérateurs, incubateurs, business angels et environnements de travail collaboratifs ; et
l’importance de divers aspects de ces programmes pour la réussite finale des start-ups qu’ils
accompagnent, les écosystèmes locaux d’entrepreneuriat et plus largement, pour l’économie
américaine. Ce livre blanc vise à combler ce manque.
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SOURCES
Cette section rassemble l’ensemble des sources utilisées pour l’élaboration des fiches d’identité des
accélérateurs, en plus du site internet de chaque structure qui figure sur la fiche d’identité. Elles sont
triées par accélérateurs, dans le même ordre que celui dans lequel ils apparaissent dans cette étude.
1. France
Introduction
« AXA lance son accélérateur ainsi qu’un fonds global de 200 millions d’euros », Maddyness,
26 février 2015, Url : http://www.maddyness.com/accompagnement/accelerateurs/2015/02/26/axa-
factory/
« BizLab, l’accélérateur d’Airbus dédié aux startups de l’aéronautique », Maddyness,
22 décembre 2014, Url : www.maddyness.com/accompagnement/accelerateurs/2014/12/22/airbus-
startups-bizlab/
« HP donne le coup d’envoi de son programme à destination des jeunes pousses », Maddyness,
9 décembre 2015, Url : http://www.maddyness.com/accompagnement/accelerateurs/2014/12/09/hp-
startup-france/
« Orange lance Orange Digital Ventures, son nouveau fonds d’investissement », Maddyness,
27 janvier 2015, Url : http://www.maddyness.com/accompagnement/2015/01/27/orange-digital-
ventures/
« Orange Fab US étend son réseau de startups à Total, Axa et Airbus », Maddyness, 2 mars 2015,
Url : http://www.maddyness.com/accompagnement/accelerateurs/2015/03/02/orange-total-axa-airbus/
« Allianz lancera un accélérateur dédié aux startups du Big Data en 2015 », Maddyness,
14 octobre 2014, Url : http://www.maddyness.com/accompagnement/accelerateurs/2014/10/14/nice-
allianz-accelerateur-startups-du-big-data/
« Lancement de l’AppCubateur, le programme d’accompagnement de StarDust », Maddyness,
24 juin 2014, Url :
http://www.maddyness.com/accompagnement/accelerateurs/2014/06/24/appcubateur-stardust/
« Orange Fab lance un appel à candidatures pour participer à sa 2ème saison », Maddyness,
20 juin 2014, Url : http://www.maddyness.com/accompagnement/accelerateurs/2014/06/20/orange-
fab-saison-2/
« L’accélérateur qui vient compléter le dispositif d’innovation de La Poste », Maddyness, 6 juin 2014,
Url : http://www.maddyness.com/accompagnement/accelerateurs/2014/06/06/startinpost-laposte/
« Pourquoi Altran lance son accélérateur de start-up », L’Usine Digitale, 15 janvier 2015, Url :
http://www.usine-digitale.fr/article/pourquoi-altran-lance-son-accelerateur-de-start-up.N307739
« Les accélérateurs tournent la tête des grands groupes », L’Usine Nouvelle, 8 janvier 2015, Url :
http://www.usinenouvelle.com/editorial/les-accelerateurs-tournent-la-tete-des-grands-
groupes.N305849
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Founder Institute
« Le Founder Institute Paris encourage les start-up », Paroles d’entrepreneurs, 28 août 2014, Url :
http://blog.lefigaro.fr/legales/2014/08/le-founder-institute-paris-ouvre-son-9eme-semestre-fall-2014-
dacceleration-de-startu.html
50Partners
« #Incubateur : Après deux ans d’existence, 50Partners annonce aujourd’hui ses nouvelles
ambitions », Maddyness, 26 juin 2014, Url :
http://www.maddyness.com/accompagnement/incubateurs/2014/06/26/50partners-chiffres/
TheFamily
« Alice Zagury, la marraine républicaine des entrepreneurs », La Tribune, 26 octobre 2014, Url :
http://www.latribune.fr/blogs/generation-peur-de-rien/20141026trib33f87d5e7/alice-zagury-la-marraine-
republicaine-des-entrepreneurs.html
« The Family, une structure où les start-ups grandissent et se différencient », La Tribune,
25 avril 2014, Url : http://www.latribune.fr/technos-medias/internet/20140425trib000826971/the-family-
une-structure-ou-les-start-ups-grandissent-et-se-differencient.html
« TheFamily, nouvel accélérateur, nouvel état d’esprit », FrenchWeb.fr, 14 février 2013, Url :
http://frenchweb.fr/the-family-nouvel-accelerateur-nouvel-etat-desprit/99962
Start-up42
« Startup42, the first French member of the Global Accelerator Network », Blog Epita, 7 octobre 2013,
Url : http://blogs.ionis-group.com/epita/international/2013/10/startup42-the-first-french-member-of-the-
global-accelerator-network.html
Orange Fab France
« Après la Silicon Valley, Orange lance "Orange Fab", son accélérateur de start-up, en France »,
communiqué de presse d’Orange, 12 novembre 2013, Url :
http://www.orange.com/fr/presse/communiques/communiques-2013/apres-la-Silicon-Valley-Orange-
lance-Orange-Fab-son-accelerateur-de-start-up-en-France
Idenergy « #Laval : l’appel à candidatures de l’accélérateur Idenergie est ouvert jusqu’au 15 février », Maddyness, 6 février 2015, Url : http://www.maddyness.com/accompagnement/accelerateurs/2015/02/06/idenergie/ « Idenergie, l’accélérateur pour la création d’entreprise innovante », TheInnovation.eu, 5 mars 2014, Url : http://www.theinnovation.eu/article/1173 « Interview : Accélérateur de startup Laval : Idenergie », Fundme, 26 juin 2013, Url : https://fr.fundme.co/blog/accelerateur-de-stratup-de-laval-idenergie/
Le Booster « #Rennes : Le Booster, l’accélérateur de startups breton ouvre son appel à candidatures », Maddyness, 17 juin 2014, Url : http://www.maddyness.com/accompagnement/accelerateurs/2014/06/17/lebooster-rennes/
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« #Booster : l’accélérateur breton dévoile les 18 startups sélectionnées pour son programme », Maddynesss, 25 juillet 2014, Url : http://www.maddyness.com/accompagnement/accelerateurs/2014/07/25/booster/
Tektos « [Accompagnement] Tektos, l’accélérateur de Calais, ouvre ses portes grâce à la SNCF », Maddyness, 20 septembre 2013, Url : http://www.maddyness.com/accompagnement/accelerateurs/2013/09/20/tektos-sncf-dojoboost-calais/ Fiche « Tektos » sur le site internet de SNCF Développement, Url : http://www.sncf-developpement.fr/tektos
P.Factory « P.Factory accompagne les startups à Marseille », Paroles d’entrepreneurs, 27 octobre 2014, Url : http://blog.lefigaro.fr/legales/2014/10/pfactory-le-nouvel-accelerateur-prive-de-startups-a-marseille.html
« #FrenchTech : Lancement de PFactory, nouvel accélérateur de startups à Marseille », Maddyness, 11 septembre 2014, Url : http://www.maddyness.com/accompagnement/accelerateurs/2014/09/11/pfactory/ « PFactory, un nouvel accélérateur marseillais dans les pas de TheFamily », Le Journal du Net, 9 septembre 2014, Url : http://www.journaldunet.com/web-tech/start-up/pfactory-accelerateur-marseille-0914.shtml
2. Europe
Healthbox Europe
« HealthBox to launch first business accelerator in London », London & Partners, 24 juillet 2012, Url :
http://www.londonandpartners.com/media-centre/press-releases/2012/healthbox-to-launch-business-
accelerator-in-london
HackFwd
Lars Hinrich, « Ten big lessons from HackFwd », HackFwd, septembre 2013, Url /
http://hackfwd.com/kthxbai
Healthbox Europe, Bethnal Green Venture, Climate-KIC Europe
NESTA, A look inside accelerators, Building businesses, février 2015, Url :
http://www.nesta.org.uk/sites/default/files/a_look_inside_accelerators.pdf
3. Etats-Unis
Y Combinator « The New Deal », Y Combinator Posthaven, 22 avril 2014, Url: http://blog.ycombinator.com/the-new-deal « Top Startup Incubators And Accelerators: Y Combinator Tops With $7.8 Billion In Value », Forbes, 30 avril 2012, Url: http://www.forbes.com/sites/tomiogeron/2012/04/30/top-tech-incubators-as-ranked-by-forbes-y-combinator-tops-with-7-billion-in-value/
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Techstars « Techstars Ventures veut accompagner au-delà de l’amorçage », Bulletins électroniques, 13 février 2015, Url : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/77893.htm « Future TechStars, Step Forward », Inc.com, 2 avril 2012, Url: http://www.inc.com/magazine/201204/max-chafkin/future-techstars-step-forward.html « Business Incubator Series: An Interview With David Cohen, Founder And CEO, Startup Accelerator Techstars – Boulder, Colorado (Part 1) », One Million by One Million Blog, 7 mars 2011, Url: http://www.sramanamitra.com/2011/03/07/business-incubator-series-an-interview-with-david-cohen-founder-and-ceo-startup-accelerator-techstars-%E2%80%93-boulder-colorado-part-1/ « Business Incubator Series: An Interview With David Cohen, Founder And CEO, Startup Accelerator Techstars – Boulder, Colorado (Part 2) », One Million by One Million Blog, 8 mars 2011, Url: http://www.sramanamitra.com/2011/03/08/business-incubator-series-an-interview-with-david-cohen-founder-and-ceo-startup-accelerator-techstars-%E2%80%93-boulder-colorado-part-2/ « Business Incubator Series: An Interview With David Cohen, Founder And CEO, Startup Accelerator Techstars – Boulder, Colorado (Part 3) », One Million by One Million Blog, 9 mars 2011, Url: http://www.sramanamitra.com/2011/03/09/business-incubator-series-an-interview-with-david-cohen-founder-and-ceo-startup-accelerator-techstars-%E2%80%93-boulder-colorado-part-3/
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http://www.israelvalley.com/news/2014/04/29/43168/a-la-decouverte-disrael-l-incubateur-the-hive-
recoit-agroparistech
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« Inside the walls of Microsoft’s first-ever directly managed accelerator », The New Web,
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directly-managed-accelerator/
« Inside Microsoft’s New Azure Accelerator – Will Redmond Get The Startup Mojo », TechCrunch,
15 mai 2012, Url: http://techcrunch.com/2012/05/15/inside-microsofts-new-azure-accelerator-will-
redmond-get-the-startup-mojo/
« Microsoft incubator startups graduate with honors, gifts », Times of Israrel, 25 avril 2013, Url:
http://www.timesofisrael.com/microsoft-incubator-start-ups-graduate-with-honors-gifts/