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Mon livre d’heures Frans Masereel Les Éditions Martin de Halleux Les Éditions Martin de Halleux www.martindehalleux.com © Lexitis, Les Éditions Martin de Halleux, Paris 2020 19, rue Larrey, 75005 Paris. © ADAGP, 2020 © Jacques Tardi, 2020 Première édition. Dépôt légal : XXXXXXXX 2020. ISBN : 978-2-490393-13-8 Achevé d'imprimer en XXXXX 2020 sur les presses de Jelgavas Tipogrāfija (Lettonie) sur du papier Munken Print White 115 g issu de forêts durablement gérées. Conception graphique : Igor Ólafs L’éditeur tient à remercier tout particulièrement Karl-Heinz Kles, Joris van Parys, Peter Riede, Roger Vander Linden et la Fondation Frans Masereel, qui par leur profonde et intime connaissance de l’œuvre et de la vie de Frans Masereel ont rendu possible cette édition augmentée de Mon livre d’heures. L’éditeur remercie également le Centre national du livre pour son précieux soutien à la réalisation de cet ouvrage. Pour faciliter la lecture des images et la découverte de leurs détails, nous avons pris le parti pris d’agrandir légèrement les images de l’édition originale. Les gravures de Frans Masereel pour Mon livre d’heures sont pour la plupart au format 68 × 89 mm. Préface de Tardi Présentation de Samuel Dégardin

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  • Mon livre d’heures

    Frans Masereel

    Les Éditions Martin de Halleux

    Les Éditions Martin de Halleux www.martindehalleux.com

    © Lexitis, Les Éditions Martin de Halleux, Paris 2020 19, rue Larrey, 75005 Paris.

    © ADAGP, 2020 © Jacques Tardi, 2020 Première édition. Dépôt légal : XXXXXXXX 2020. ISBN : 978-2-490393-13-8

    Achevé d'imprimer en XXXXX 2020 sur les presses de Jelgavas Tipogrāfija (Lettonie) sur du papier Munken Print White 115 g issu de forêts durablement gérées.

    Conception graphique : Igor Ólafs

    L’éditeur tient à remercier tout particulièrement Karl-Heinz Kles, Joris van Parys, Peter Riede, Roger Vander Linden

    et la Fondation Frans Masereel, qui par leur profonde et intime connaissance de l’œuvre et de la vie de Frans Masereel ont rendu

    possible cette édition augmentée de Mon livre d’heures.

    L’éditeur remercie également le Centre national du livre pour son précieux soutien

    à la réalisation de cet ouvrage.

    Pour faciliter la lecture des images et la découverte de leurs détails, nous avons pris le parti pris d’agrandir légèrement les images de l’édition

    originale. Les gravures de Frans Masereel pour Mon livre d’heures sont pour la plupart au format 68 × 89 mm.

    Préface de

    Tardi Présentation de

    Samuel Dégardin

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    Il descend du train, arpente les rues de la ville — chantiers — usines — machines — et au douzième bois [page 30], il dissuade un voleur de ma connaissance de mettre la main sur le portefeuille d’un gros homme, vu de dos, au guichet d’une banque ou d’un bureau d’encaissement quelconque. Puis, il continue son périple urbain, curieux de tout. Voilà comment ça commence. C’est ainsi que Masereel nous embarque dans son « livre d’heures », dont il sera impossible d’interrompre la « lecture » dès lors qu’on l’aura ouvert… Mais il n’y a aucun texte, rien à lire ! Rien à lire selon notre sacrosaint code (de lecture), b.a.-ba ! Car les images de Masereel, distribuées avec précision dans une rigoureuse succession narrative, n’ont nul besoin de texte ! C’est l’envie d’en savoir plus et de connaître la suite, captivés par l’enchaînement des situations qui nous fascinent. Sans texte, l’image se suffit à elle-même. Dans l’introduction à Mon livre d’heures, Thomas Mann écrit : « les gravures sur bois de Masereel sont un film muet en noir et blanc, sans texte ». Muet, le film ? Pas tant que ça !

    L’histoire assourdissante, frémissante, émouvante et lumineuse de la vie Par Tardi

    Frans Masereel, planche 12 de Mon livre d’heures, détail [page 30]

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    Il y a une bande-son dans cette histoire ! Écoutez le bruit assourdissant des machines, la musique tapageuse du bastringue, l’accordéon et le ressac des vagues, la rumeur de la foule, les flonflons de la fête foraine, les klaxons des automobiles dans les embouteillages et l’entrée en gare du train, par laquelle débute cette histoire. Pour qui a eu la chance de voir et d’entendre une machine à vapeur s’époumoner ou de percevoir son halètement, sa respiration, il est évident que les sons de ces images muettes nous emplissent les oreilles. Film muet, certes, mais sacrément sonore : le bruissement d’une forêt tropicale, le galop d’un cheval et la corne de brume d’un navire rentrant au port… le « Plouf ! » d’un plongeon dans le fleuve ! Et olfactif, aussi : de l’odeur du chou dans la marmite à celle, caractéristique, de la fumée de la locomotive, des relents de l’huile chaude des machines à l’odeur du foin coupé… Masereel « met en scène », en utilisant toutes les ressources et les codes visuels nécessaires à l’évocation expressionniste de la ville bruyante, des quartiers ouvriers, des intérieurs divers, de la foule, de la rue, et aussi les tourments intimes du personnage qu’il « incarne ». Il court, se moque, s’épuise, rit et pleure. Désespoir et colère s’expriment tour à tour. Partir à la campagne, faire du patin à glace, aller au théâtre, acheter un chou-fleur sur le marché et le faire cuire dans sa cuisine, boire, jouer de l’accordéon, danser, grimper au sommet du mât de cocagne, labourer un champ, participer à une réunion syndicale, s’informer, s’instruire de la réalité sociale, des luttes ouvrières, ne pas être dupe, partager avec ses semblables… désillusion amoureuse, une autre femme, et la mort au bout de cette nouvelle aventure. Oublier, voyager, rentrer, boire, refuser de porter les armes, refuser la médaille, montrer son cul à un ecclésiastique et mourir au milieu des tournesols, le cœur brisé, la tête dans les étoiles ! Ce n’est pas un film muet mais l’histoire assourdissante, frémissante, émouvante et lumineuse de la vie, en deux couleurs seulement : le blanc et le noir, sans demi-teintes, taillée dans du bois de poirier, sans « chichis » ni virtuosité inutile, seulement des « aplats » d’une précision sans égale. Tardi, Le pickpocket de Masereel, encre de Chine sur papier, 2020

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    Très riches heures

    Frans Masereel prend du recul en séjournant du 3 au 19 septembre 1918 à Versoix, une petite localité au nord de Genève. Il profite de ce séjour pour rendre une visite de courtoisie à Romain Rolland et passer en revue au fil de l’eau du Léman celui de son existence. L’idée de réaliser un nouveau roman en images se dessine alors plus distinctement. En octobre, Stefan Zweig lui fait parvenir sous pli le manuscrit de Der Zwang [La Contrainte] et une invitation à passer une semaine de vacances à Rüschlikon, une commune près de Zurich où il s’est installé dans un petit hôtel. Après un épisode de grippe espagnole qui l’a passablement affaibli, Masereel rejoint Zweig le 29 octobre.

    Portrait de l’artiste et son double Samuel Dégardin

    Je connais peu d’œuvres plastiques qui soient un portrait aussi fidèle de leur auteur, et avec sa tristesse, son audace, sa gravité, elle m’a immédiatement touché.

    Stefan Zweig 1

    1. Lettre de Stefan Zweig à Frans Masereel, mai 1919.

    Frans Masereel, circa 1930.

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    ambitieux roman en images riche de cent soixante-sept bois gravés. Tout à la fois roman d’apprentissage, récit d’aventures picaresques, voire autofiction avant la lettre, Mon livre d’heures relate les pérégrinations de l’alter ego de l’auteur aux prises avec les réalités de ce bas monde. Anarchiste libertaire déclaré, il préfère jouir des plaisirs de la vie que des joies du travail à l’usine. Citoyen du monde qui ignore frontières et préjugés, il compisse les esprits étriqués. Mon livre d’heures s’ouvre sur une première gravure où Masereel se représente à sa table de travail tel un moine copiste dans le feutre de son scriptorium. Deux citations programmatiques suivent. L’une est extraite du recueil de poèmes Leaves of Grass4 de Walt Whitman : « Behold! I do not give lectures, or a little charity: When I give, I give myself » [« Vois ! Je ne fais ni sermons, ni piètre charité : Ce que je donne, je le puise en moi-même »], l’autre, du Colas Breugnon5 de Romain Rolland : « … des plaisirs et des peines, des malices, facéties, expériences et folies, de la paille et du foin, des figues et des raisins, des fruits verts, des fruits doux, des roses et des gratte-culs, des choses vues, et lues, et sues, et eues, vécues ! ». Une seconde gravure de frontispice met en scène l’alter ego de l’auteur prêt à affronter son existence de papier. Articulé en une série de séquences narratives, le récit prend forme au gré de ses déambulations et de ses rêveries. La facture des bois est très proche des dessins préparatoires réalisés à l’encre de Chine, ce qui confère à l’ensemble un réel dynamisme dans la lecture des images. Les tribulations du personnage principal n’obéissent à aucune temporalité précise, elles s’articulent aussi aléatoirement que le cours de la vie même. Quant à leur interprétation, elle est aussi libre que peut l’être ce double fictionnel de l’auteur.

    Mais en cette veille d’armistice, le climat est plutôt tendu. À la suite de l’ultimatum adressé par les Alliés à l’empereur Guillaume II, les autorités suisses ont décrété une mobilisation qui a eu pour conséquence de déclencher une vague de grèves dans ses cantons. Ce qui n’empêche pas les deux amis de se promener et d’imaginer un monde où cette guerre ne serait plus. De retour à Genève mi-novembre, Frans reprend ses activités à La Feuille et commence à dessiner les bois de Mon livre d’heures. Si le titre de ce deuxième roman en images n’est pas sans évoquer ceux de certains livres d’Emile Verhaeren (Les Heures claires, Les Heures d’après-midi, Les Heures du soir, 1896-1911), il s’inspire plus volontiers des petits livres de prières enluminés du bas Moyen Age. Destiné aux laïcs, le livre d’heures fait son apparition en France et aux Pays-Bas au XIIIe siècle avant de se répandre dans toute l’Europe. Recueil liturgique de prières liées aux heures de la journée, il s’est enrichi avec le temps d’un office des morts et de la Vierge, d’une litanie des saints et d’un calendrier. Le plus souvent enluminé, il constitue une documentation édifiante sur la chrétienté médiévale. Frans saura s’en souvenir au moment de réaliser son livre de prières graphiques : « Je connaissais certains petits livres d’images du Moyen Âge par exemple, j’en avais vu dans des musées, des bibliothèques, mais sur le coup ils ne m’avaient rien suggéré. C’est bien plus tard seulement que j’ai conçu Mon livre d’heures2. » Bildungsroman 3

    Publié par les soins de Frans Masereel au printemps 1919, Mon livre d’heures n’est pas un livre de prières destiné aux laïcs pénitents ou aux bellicistes repentants, mais un

    4. Walt Whitman, Leaves of Grass, 1855-1891. 5. Romain Rolland, Colas Breugnon, Albin Michel, Paris, 1919.

    2. Pierre Vorms, Entretiens avec Frans Masereel, Archives Pierre Vorms, Belvès, tapuscrit, p. 43. 3. Le « roman de formation » ou « roman d’apprentissage » est un genre littéraire romanesque allemand du XVIIIe siècle. Il s’agit le plus souvent, pour le personnage principal, de déjouer les obstacles que l’existence ne manque pas de mettre sur sa route.

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    Frans Masereel dessine à l’encre de Chine l’ensemble de Mon livre d’heures avant de le graver sur bois et les gravures sont particulièrement fidèles aux dessins préparatoires. Frans Masereel travaille sur du poirier très dur et séché pendant plusieurs années. Il se sert de blocs d’une épaisseur d’environ 23 millimètres qui permettent aux gravures d’être tirées aussi bien sur une presse mécanique que sur une presse à bras. Généralement, Masereel grave ses blocs des deux côtés. Dans un premier temps, il noircit entièrement la face à travailler, puis dessine un tracé blanc plus ou moins précis selon la complexité de la composition. Enfin, à l’aide d’un burin, d’une gouge, d’un couteau ou de petits instruments de métal, il commence son travail. Le dessin gravé est l’image inversée de l’imprimé et Masereel vérifie continuellement son travail à l’aide d’un miroir. Il passe ensuite un rouleau encreur qui entre en contact avec la surface initiale du bloc pour y déposer une couche d’encre typographique. L’impression se fait alors sous presse à plat ou au tampon.

    Martin de Halleux

    Autoportrait de Frans Masereel à l’encre de Chine sur papier, 90 x 70 mm. Dessin préparatoire au frontispice de Mon livre d’heures (cf. : page 11).

    Les dessins préparatoires publiés ici sont conservés au musée des Beaux-Arts de Gand, www.lukasweb.be

    © Art in Flanders, photo Dominique Provost.

    De l’encre de Chine au bois gravé

  • 203Frans Masereel, Pauline Masereel, George Grosz, Eva Grosz, Foire de printemps, Paris 1924.

    Les photographies de cet album sont issues d’une collection privée en Belgique.

    Album

    Photo d'identité de Frans Masereel, circa 1913.

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    Ci-dessus : Frans Masereel, photo Frans Pfemfert, circa 1930 À droite : Frans Masereel dans son atelier à Nice, circa 1951.

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    Ci-dessus et à droite : Frans Masereel, photos Thea Sternheim, Paris, circa 1925.

  • Entre 1947 et 1951, Frans Masereel enseigne à l’École des métiers d’art de Sarrebruck. Ici avec ses étudiant et dans les décombres de la ville, circa 1947.

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    1889-1894 30 juillet 1889, Frans Masereel naît à Blankenberge (Belgique, Flandre-Occidentale), village de pêcheurs et station balnéaire. Au printemps de 1894, la famille déménage pour Gand (Flandre-Orientale). Le père, François Masereel, meurt quelques mois après, à l’âge de 47 ans.

    1907-1909 Cours de dessin à l’Académie des beaux-arts de Gand. Voyages en Allemagne et en Angleterre.

    1909 Premier séjour à Paris.

    1910 Séjour de quelques mois en Tunisie avec Pauline Imhoff, son amie française et future épouse.

    1911-1912 Masereel s’installe à Paris, 3, rue de Navarre (5e arrondissement). Participation (dessins et aquarelles) au Salon des indépendants et initiation à la technique de la gravure sur bois.

    1913 Masereel fait la connaissance du journaliste communiste Henri Guilbeaux, qui aura une influence considérable sur le développement de sa pensée. Collaboration (dessins) aux Hommes du Jour, revue satirique à Paris.

    1914 À la suite de l’invasion allemande, Masereel rejoint la Belgique. Il se présente à l’administration, mais se trouve être rayé des registres de population. Rentré à Paris, il découvrira bientôt, sous l’influence de Guilbeaux, la pensée pacifiste de Romain Rolland.

    1915-1918 Aidé par Guilbeaux, Frans obtient le document qui lui permet de partir en Suisse en compagnie de son amie Pauline. À Genève, il travaille d’abord comme volontaire à l’Agence internationale des prisonniers de guerre du Comité international de la Croix-Rouge. Il se lie d’amitié avec René Arcos, Pierre Jean Jouve, Romain Rolland, Stefan Zweig.

    1915 Frans et Pauline vivent pauvrement. Frans crée les premières illustrations du recueil Quinze poèmes d’Émile Verhaeren qui sera publié en 1917.

    1916 Premier numéro du mensuel Les Tablettes, organe du pacifisme internationaliste, créé par le typographe français Jean Salives et Frans Masereel, qui en sera le principal illustrateur. Pour le numéro de décembre Masereel produit une première petite suite de bois gravés, Danse macabre.

    1917 Assez ! illustration en couverture des Tablettes. Lancement de La Feuille, quotidien pacifiste dont Masereel sera le dessinateur attitré. La Feuille est rapidement interdite en France et en Allemagne. En automne, Masereel, objecteur de conscience, refuse de se mettre à la disposition des autorités militaires belges.

    Frans Masereel 1889-1972

    1918 25 Images de la passion d’un homme, chez l’auteur, Genève, 1918 : premier récit en images (bois gravés) qui, après-guerre, connaîtra un succès international à la suite de nombreuses éditions allemandes (Die Passion eines Menschen).

    1919 Mon livre d’heures, chez l’auteur, Genève 1919. « Je connais peu d’œuvres plastiques qui soient un portrait aussi fidèle de leur auteur et, avec sa tristesse, son audace, sa gravité, elle m’a immédiatement touché 1. » Masereel et René Arcos fondent à Genève les Éditions du Sablier. Le Soleil, album de 63 xylographies, Les Éditions du Sablier. Rencontre avec Rainer Maria Rilke. Début d’une correspondance suivie avec Henry Van de Velde.

    1920 Idée, sa naissance, sa vie, sa mort, « roman sans paroles » (83 bois gravés), Ollendorff, Paris. Les Fumées, première grande planche.

    1921 Séjour à Winterthur chez Georg Reinhart, collectionneur et mécène suisse allemand qui se liera avec Masereel d’une profonde amitié. Voyage à Berlin, Munich et Leipzig pour négocier ses publications en Allemagne. Début d’une correspondance intime avec Thea Sternheim (Stoisy), épouse de l’écrivain allemand Carl Sternheim.

    1922-1924 Frans Masereel et Pauline Imhoff se marient en Suisse. Ils quittent la Suisse pour Mantes, puis Paris au 32, rue Lamarck, sur la butte Montmartre avec une large vue sur Paris. Première exposition à la Galerie Billiet à Paris. Rencontres avec George Grosz, Carl Sternheim, Kurt Tucholsky et Kurt Wolff, son éditeur allemand. Masereel s’intéresse de plus en plus à la peinture et produit une série de portraits et d’aquarelles.

    1925 La Ville (100 bois gravés), œuvre majeure de la xylographie européenne évoquant la vie quotidienne des grandes villes de l’entre-deux-guerres. Deux tirages (limités à 250 exemplaires) en France (Albert Morancé, Paris) et en Allemagne (Kurt Wolff, Munich). Premier tome de Jean-Christophe de Romain Rolland illustré par Masereel. Achat d’une maison de pêcheur dans les dunes d’Équihen, village de pêcheurs près de Boulogne-sur-Mer.

    1926 Première exposition en Belgique (Bruxelles, galerie Le Centaure). Publication d’une édition allemande de La Légende d’Ulenspiegel de Charles De Coster, illustrée de 150 bois gravés de Masereel (Kurt Wolff, Munich). De nombreuses publications et rééditions, accompagnées d’expositions à Chicago, Moscou, Berlin, Bruxelles, New York.

    1. Stefan Zweig, Briefe an Freunde, traduit de l’allemand. Lettre non datée [début mai 1919].

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