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Quotidien national d’information Site : www.monjournaldz.com Email : [email protected] Prix : Algérie 10 DA - France 1€ N° 331 Jeudi 25 juillet 2013 Un escroc de l’ambassade d’Algérie à Washington arrêté Lire en pages 11, 12 et 13 Béjaïa : dédoublement de la ligne ferroviaire Béjaïa- Beni Mansour La réalisation confrontée à l’opposition des riverains Tébessa Les vestiges archéologiques et culturels abandonnés Lire en page 8 Lire page 5 Plus de 13 000 infractions commises durant les dix premiers jours du ramadhan Lire en pages 2 et 3 Lire en page 14 Malgré le rapport de la DGSN lui refusant l’agrément TLS Contact impose sa loi avec la complicité du ministère de l’Intérieur Affaire CABatna-JSSaoura Lire page 19 Lire page 4 La fraude commerciale normalisée Farid Nezzar, le président du CABatna, dénonce : «Ma suspension est injuste» La salafiyya- islahiyya ou le réformisme musulman La fraude commerciale normalisée

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Page 1: MON JOURNAL DU 25.07.2013.pdf

Quotidien national d’informationSite : www.monjournaldz.com Email : [email protected] Prix : Algérie 10 DA - France 1€

N° 331 Jeudi 25 juillet 2013

Un escroc de l’ambassade d’Algérieà Washington arrêté

Lire en pages 11, 12 et 13

Béjaïa : dédoublement de laligne ferroviaire Béjaïa- BeniMansour

La réalisationconfrontée

à l’oppositiondes riverains

Tébessa

Les vestigesarchéologiques

et culturelsabandonnés

Lire en page 8

Lire page 5

Plus de 13 000 infractions commisesdurant les dix premiers jours du ramadhan

Lire en pages 2 et 3

Lire en page 14

Malgré le rapport de la DGSN lui refusant l’agrément

TLS Contact impose sa loi avec lacomplicité du ministère de l’Intérieur

AffaireCABatna-JSSaoura

Lire page 19

Lire page 4

La fraudecommercialenormalisée

Farid Nezzar,le président du

CABatna, dénonce :«Ma suspension

est injuste»

La salafiyya-islahiyya ou le

réformismemusulman

La fraudecommercialenormalisée

Page 2: MON JOURNAL DU 25.07.2013.pdf

La tendance est à la hausse par rapportà l’année dernière, selon ces servicesqui affirment que près de 60% des

faits verbalisés touchent aux produits impro-pres à la consommation et à l’hygiène.

Depuis que le Ramadhan, en principe moisde sobriété, de tempérance et d’abstinence,est, au contraire, devenu un mois de grandeconsommation jusqu’à l’orgie, un mois où lecommerce et le gaspillage culminent, la trom-perie sur la marchandise et les fraudes foison-nent, les prix et les dépenses augmentent.

Tous les ans, les consommateurs bouli-miques empruntent pour acheter et se ruinentpour manger, donnant au Ramadhan un sens« consumériste » qu’il n’a jamais eu. Plus de

5 milliards de dinars sont littéralement jetéspar la fenêtre pendant ce seul mois. Dans unpays comme le nôtre, qui ne produit rien etimporte tout, la facture alimentaire durant leRamadhan s’allourdit. Et au lieu de modérerces tendances «surconsommatrices», l’Etat,pour éviter les tensions sociales et les émeutesprobables pour le manque de tel ou tel produitinutile, inonde le marché, incitant ainsi à lasurconsommation et aux dépenses futiles.

Des commerçants véreux, souvent liés àdes barons de l’import-import, en profitentpour gonfler leurs prix et, par conséquent, leurmarge sur le dos de consommateurs avides, laplupart du temps, ne regardant pas à la dé-pense et à la qualité des produits qu’ils achè-tent. Si l’on croit les statistiques des servicesde contrôle économique et de répression des

fraudes pour les dix premiers jours du Rama-dhan, les infractions relevées seraient en trèsforte augmentation, pratiquement d’un tiers,comparativement à l’année dernière.

Chaque année, la répression des fraudes semobilise durant le Ramadhan pour traquer lesfraudeurs et les vendeurs de produits impro-pres à la consommation, dont des tonnes ontété écoulées, faisant prendre aux Algériensdes risques sanitaires graves. Du reste, près de60% d’infractions constatées concernent l’hy-giène et l’écoulement de produits avariés. Ilest évidemment indispensable d’assainir lemarché en s’attaquant aux commerçants for-mels ou informels qui écoulent ces produitspérimés importés, mais il est plus impérieux,du fait des sommes colossales générées parces actes frauduleux propices à l’enrichisse-

ment et des dangers sur la santé, de s’attaquerà la « chaîne de commandement » et à la po-litique du conteneur, privilège des proches dupouvoir.

Ce changement de comportement desconsommateurs, non seulement durant le Ra-madhan, mais toute l’année, est symptoma-tique d’une volonté politique «régulatrice»par la consommation effrénée. Lors de sa vi-site, le 11 juin dernier, à Abdelaziz Bouteflika,à l’Institution nationale des Invalides, enFrance, le Premier ministre avait, en guised’assurance que le chef de l’Etat se préoccu-pait de la consommation de ses concitoyens,révélé qu’il lui avait «donné des instructionssur les préparatifs liés à l’approvisionnementdes marchés durant le Ramadhan».

B. Y.

2 L’évènement Jeudi 25 juillet 2013

REPÈRESREPÈRESAVIS DE CITOYENS

Areski Serdi,48 ans, comptable, Béjaïa

Ibtissem B,22 ans, licence de lettres arabes, El Kala

Walid Itim,39 ans, journaliste à radio El Tarf

« Je ne comprends pas pourquoi on se focalise sur ces infractions, durantle mois de Ramadhan, alors qu’elles existent toute l’année. Le laisser-allerse généralise, au point où n’importe qui fait n’importe quoi. Et la premièrevictime demeure le simple citoyen. Il est temps de mettre un peu d’ordre etde passer de la politique de démagogie à la politique des actes. »

Amekrane Ramzi,43 ans, agent de sécurité, Béjaïa« Ce genre d’infraction, c’est désormais une banalité dans notre pays. Et durant le ramadhan, la situation s’aggrave davantage. Beaucoup de gensveulent s’enrichir à n’importe quel prix. Le problème, c’est que les autoritésn’arrivent pas à mettre fin aux dépassements. C’est vraiment regrettable. »

« Au mois de carême, les contrôleurs désertent la ville, on ne les voit nullepart. Les abattages clandestins se multiplient au détriment de la santé publique. Les commerçants ne respectent pas l'hygiène. Même les jeûneursaident ces derniers en leur achetant n'importe quoi . Regardez ! le pain estexposé à l'air libre sans mesure d'hygiène. Cette anarchie est encouragée par lespouvoirspublics, autrement dit, comment peut-on expliquer l'ouverture de nombre de commercessans registre durant le Ramdhan. »

« Durant le Ramadhan, les commerces changent souvent de sigle. Les propriétaires optent souvent pour le commerce qui rapporte le mieux.Par ailleurs, la zlabia et tout le reste sont exposés aux mouches et à lapoussière. L'hygiène manque et les autorités laissent faire, d'où le risqued'intoxication alimentaire.»

Novembre 2010Un total de 4 390 infractions relatives à la contrefaçon a été enregistré par lesagents de contrôle du ministère duCommerce au niveau national au premiersemestre 2010. Ces infractions ontpermis aux agents de contrôle de dresser4 080 procès-verbaux de poursuitejudiciaire, la proposition de fermeture de224 locaux commerciaux et la saisie de55 tonnes de marchandises pour unmontant de plus de 8,6 millions de DA.Les infractions relatives à la qualité desproduits industriels enregistrées étaientliées essentiellement à la non-conformitéde spécification technique de produitsavec 935 infractions, défaut de garantiede produit (406 cas), et défaut de marquecommerciale.

Décembre 2011Les services de contrôle duministère du Commerce onteffectué 795 158 interventionsdurant l’exercice 2011, qui ontpermis de relever 159 965infractions et d’établir 146 592dossiers de poursuitesjudiciaires, a annoncé ledirecteur du Contrôleéconomique et de la répressiondes fraudes au ministère, M.Abdelhamid Boukahnoun.Dans le contexte des pratiquescommerciales, lesinterventions des brigades decontrôle ont constaté 101 728infractions tout en élaborant 90460 procès-verbaux.

Décembre 2012Le bilan de 2012 révèle que les tauxde fermeture des locaux commerciauxet la valeur des saisies étaient enbaisse respectivement de 21,8% et de62% par rapport à 2011, alors queceux des interventions et des saisiesétaient en hausse respectivement de69% et 31% durant la même période.Selon M. Hadjal, les résultats réalisés

en 2012 en matière de contrôle de laqualité et des pratiques commercialesétaient «positifs», car le marché aconnu un meilleur encadrement grâceau renforcement du dispositif decontrôle. Le personnel du service decontrôle au niveau de la DCA avoisineactuellement les 200 agents et inspec-teurs.

Pendant le Ramadhan, rien ne se perdtout se transforme en argent

Fraudes, manque d’hygiène,infractions de toutes sortes,augmentation de prix,tromperie sur lamarchandise, autant d’actesconstatés durant les dixpremiers jours du mois deRamadhan par les services de répression des fraudes.

Brahim Younessi

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3L’évènementJeudi 25 juillet 2013

Les chiffres sont effarants.Chaque Ramadhan estl’occasion bénie pour desmilliers de commerçants oupseudo-commerçants deplonger dans le commerceparallèle. Du garagiste qui setransforme en vendeur de«zalabia de Boufarik» auvendeur de meubles qui offreforce plateaux de kalbelouz,en passant par les rôtisseursqui fleurissent où bon leursemble, l’incongru le disputeau dangereux. Tout se vend ets’achète durant le mois sacréau mépris des règles les plus

élémentaires de l’hygiène,occasionnant des bousculadesaux services des urgences desdifférents hôpitaux du pays.

L’on a eu, en moins d’unesemaine, fric avarié, «cherbet»mortifère et eau frelatée, et ce,sans compter les produitsimpropres à la consommationdont les effets perversd’ingestion ne sont pas encoreapparus au grand jour.

Avec de près de 13 316infractions enregistrées en unedizaine de jours, soit près de 2infractions par heure, leramadhan 2014 resteracomme une date marquantedans les archives du ministèredu Commerce, avec uneaugmentation globale de 27%par rapport à l’annéedernière.

Les services de contrôle ontcertes déployé leur ailepunitive sur les contrevenantsmais l’on devine que nombrede commerçants véreux ontéchappé aux procès-verbauxet à la fermeture. Le laisser-aller caractéristique du moissacré englue toutes lesénergies et le laisser-fairedevient la règle. Le ministèredu Commerce ne joue pas sonrôle de régulateur, que ce soitpour les flambées chroniquesde prix ou pour l’anarchiecommerciale.

Les interventions se fonttoujours après coup, une foisque le phénomène aura prisdes proportions hors normes.A l’image du trafic decarburant aux frontières.

Les autorités publiquessont sorties de leur léthargiequand il a été constaté qu’unmilliard et demi de litres s’enallaient gaiment remplir lesréservoirs de voitures dans despays limitrophes. Espéronsque la rigueur affichée cesderniers jours contre les «hallabas » sera étendue àl’évasion du cheptel, autrecrime économique.

En fait, le pouvoirgangrené par les affaires decorruption au sommet semblecomme gêné aux entournurespour lutter contre desphénomènes d’infraction et decontrebande, certes gravesmais véniels, comparés à sespropres turpitudes. Il donne lemauvais exemple. Et il le sait.

S. D.S. D.

L’édito de Salim Djaffer

Infractions

« Le travail de contrôle ne s’ar-rête pas et nous le faisons toutle long de l’année. Mais il est vrai que durant le ra-madhan nous mettons tous lesmoyens humains et matérielspour un contrôle optimal. L’activité commerciale aug-mente, ce qui fait augmenter lenombre d’infractions relevéessans compter qu’en ces périodes

de grosses chaleurs, les produitsse périment plus vite chez lescommerçants qui ne respectentpas la chaîne du froid. Il faut dire que nos équipes tra-vaillent 7 jours sur 7 et de nuitpuisque l’activité commercialese poursuit jusque tard dans lasoirée concernant les cafés, sa-lons de thé et vendeur de glaces. Nos services ont effectué plus de

59 300 interventions à traversl’ensemble du territoire national,constaté plus de 13 000 infra-ctions, établi près de 12 000 PVet procédé à la fermeture de 820locaux commerciaux. Nos ser-vices de contrôle veillent augrain, surtout en ces périodes deramadan et de chaleur».

« Les contrôles sanitaires sont de plusen plus fréquents. C’est durant la pé-riode estivale et le mois de Ramadhanque les services de contrôle vétérinairesont le plus à cheval sur les principesd’hygiène, surtout concernant les pro-duits surgelés, les viandes congelées etles produits laitiers qui sont d’unegrande fragilité, La chaîne du froid doitimpérativement être préservée. Malheu-reusement, tous les commerçants ne sontpas de bonne foi et les services vétéri-naires, malgré toute la bonne volonté dumonde, ne peuvent pas tout contrôler.

Pour ma part, j’ai été contrôlé 3 fois de-puis le début de l’année. Nous ne pou-vons nous permettre de jouer avec la viedes consommateurs, c’est pour cela,qu’en plus des efforts que nous fournis-sons pour assurer la plus grande fraî-cheur possible à nos produits, nousmettons tous les moyens nécessairespour faciliter la tâche aux services d’hy-giène. Pour ce qui est de nos fournis-seurs, nous ne collaborons qu’avec despersonnes dignes de confiance et quipossèdent une longue expérience dans ledomaine agroalimentaire.».

Mohamed Hadjal,cadre au ministère du Commerce : « Nous travaillons 7j/7 et jusque tarddans la soirée »

Hamid Ould Ali, propriétaire de grande surface : « Les services vétérinaires ne peuvent pascontrôler tout le monde »

Ce qui est énorme. Un calculd’approche établi laisse ce-pendant apparaître que pas

moins de deux infractions commer-ciales sont commises par minute.

Cette fraude normalisée donnelieu à d’énormes désagréments pourle citoyen en ce mois de ramadhan.Par rapport à la même période del’année écoulée, il est enregistré uneaugmentation de l’ordre de 27%.C’est du moins ce que fait ressortirun bilan du ministère du Commerce.Le même document explique parailleurs que les brigades de contrôlerelevant des directions du commerceont investi le terrain durant la pé-riode s’étalant du 10 au 19 juillet, et

ont effectué 59 321 interventions àtravers toutes les wilayas.

Ce qui a permis de constater 13316 infractions et d’établir 11 998procès-verbaux, précise encore leministère. Au terme de ces interven-tions 821 locaux commerciaux ontété fermés, soit une augmentation de14,83% par rapport à la même pé-riode du précédent ramadhan. Lebilan qui précise que les opérationsde contrôle de la qualité ont permisla saisie de 57,5 tonnes de marchan-dises non conformes ou impropres àla consommation et la fermeture ad-ministrative de 233 locaux commer-ciaux, montre encore que la valeurglobale des ventes non facturées adépassé 519,44 millions DA, soitune hausse de 71,42%, alors quecelle des marchandises saisies a dé-passé 23,30 millions DA, soit uneaugmentation de 114,75 %.

Une véritable anarchie commer-ciale, estiment des spécialistes en lamatière. D’un autre côté, le manqued’hygiène représente 49% des infra-ctions enregistrées, suivi de la ventede produits impropres à la consom-mation estimée à 10%, le défautd’étiquetage 7% et l’absence d’au-tocontrôle à 6%. Les interventionsliées au contrôle des activités com-merciales se sont soldées par la sai-sie de marchandises d’une valeur de275.200 DA et la fermeture de 588locaux commerciaux. Les infra-ctions constatées concernent essen-tiellement le défaut d’affichage des

prix et des tarifs avec 49 %, opposi-tion au contrôle avec 13%, défaut deregistre du commerce avec 12%, dé-faut de facturation avec 5%, exer-cice d’activité commerciale sanslocal avec 2 % et enfin applicationde prix illégaux qui ne représenteque 1%. Intensifiant leurs activitéspendant le mois de ramadhan, lenombre d’interventions des brigadesde contrôle et de répression de lafraude est passé de 43.861 à 59.321,soit une hausse de 35,37%.

100.000 nouvelles inscriptions au registre

du commerce Avec tout ce désordre qui carac-

térise le secteur du commerce, l’onapprend que près de 100.000 nou-velles inscriptions au registre ducommerce ont été enregistrées aupremier semestre 2013. Une déci-sion à connotation politique dont leministère de tutelle ne semble pasavoir mesuré toutes les consé-quences.

Selon le Centre national du regis-tre du commerce (CNRC), et au pre-mier semestre 2013, le bilan desactivités en matière d’inscription auregistre du commerce fait ressortirun nombre global entre immatricu-lations, modifications, radiations etréimmatriculations, qui s’élève àplus de 200.000 dont 98.380 créa-tions nouvelles d’entreprises.

F. D.

Plus de 13 000 infractions commises durantles dix premiers jours de ramadhanLa fraude commerciale normalisée

Durant les premiersjours du mois deRamadhan, les servicesde contrôle économiqueet de répression desfraudes ont enregistré àl’échelle nationale plus de13 316 infractions à laréglementation liée àl’activité commerciale.

Fadel Djenidi

Le laisser-allercaractéristique dumois sacré englue

toutes les énergies et le laisser-faire devient

la règle.

Page 4: MON JOURNAL DU 25.07.2013.pdf

4 L’actualité Jeudi 25 juillet 2013

Mon Journal a recueilliles témoignages descitoyens qui souffrent ducapharnaüm régnant prèsdu parc zoologique deBen Aknoun depuisl’installation du centreTLS Contact.

Sabrina Aksouh

C’est grâce à une intervention duministère de l’Intérieur et desCollectivités locales qui lui a oc-

troyé l’agrément nécessaire, que le centre detraitement des visas « TLS » a pu installer sonnouveau siège à proximité de la cité Sahraoui,sur les hauteurs d’Alger, et ce, malgré le refusde la Direction générale de la Sûreté nationalequi s’est fermement opposée à cette décision.

En effet, un responsable de la Direction gé-nérale de la Sûreté nationale a révélé à MonJournal que la DGSN a émis un rapport danslequel elle refuse d’octroyer l’agrément aucentre de traitement des demandes de visaTSL pour l’installation de son nouveau siège,situé non loin de la cité Sahraoui à El Achour.Les causes invoquées pour justifier ce refussont liées au fait que le siège en question sesitue en plein virage, en plus de gêner la cir-culation automobile.

La source a aussi ajouté que le ministère del’Intérieur n’a pas pris en compte le rapportdes services de la Sûreté. La tutelle a, de cefait, octroyé une autorisation à TSL pour letransfert de son siège de Ben Aknoun à la mu-nicipalité d’El Achour.

Toute cette affaire trouve sa source dansl’exiguïté de l’ancien siège du centre, addi-tionné à la difficulté de trouver une place destationnement, un problème dont les citoyensse sont plaints à maintes reprises. C’est pourcette raison que TSL Contact, qui est chargédepuis quelques années de traiter les de-mandes de visa pour la France et l’Italie, a em-ménagé dans ces nouveaux locaux depuis unpeu moins de quatre mois. Par ailleurs, le pré-sident français, François Hollande, n’est pasnon plus étranger à cette histoire, puisque,lors de sa dernière visite en Algérie, il a donné

des instructions dans ce sens afin d’améliorerl’accueil des demandeurs de visa et de leur fa-ciliter les démarches administratives.

Les employés et les visiteursempêchés par la police d’accéderdirectement au parc zoologiqueLe transfert du siège de l’entreprise non

loin de la Cité Sahraoui a causé d’autres dés-agréments aux citoyens. En plus de gêner lacirculation au niveau de cette zone, les em-ployés et les visiteurs du parc zoologique ontété empêchés d’accéder à ce dernier par lechemin direct qu’ils avaient l’habitude d’em-prunter depuis de très nombreuses années.Pour pouvoir rejoindre leur lieu de travail ousimplement profiter de l’endroit, ces per-sonnes sont tout simplement obligées de fairetout un détour, de plusieurs centaines de mè-tres, marquer un rond-point, pour enfin pou-voir accéder au parc. Chose invraisemblableet intolérable pour le propriétaire de l’une desentreprises implantées au sein du parc zoolo-gique. Ce dernier s’est plaint d’avoir été obligépar les agents de police, durant 15 jours desuite, de faire tout un détour avant d’accéderau parc. L’homme considère d’ailleurs cetteaction comme « une atteinte à ses droits et àson honneur », et tout ceci dans le seul but des’attirer les bonnes grâces d’une société étran-gère. Notre interlocuteur a aussi affirmé quel’installation de TSL Contact dans cette zonea tout simplement fait fuir nombre de visiteursdu parc. Il a ajouté que les employés du parc

ainsi que les habitants de la cité Sahraoui al-laient adresser un courrier au directeur généralde la Sûreté nationale pour lui exposer la si-tuation à laquelle ils font face quotidienne-ment depuis l’installation de TSL dans cettepériphérie.

C’est justement pour mettre la lumière surtoute cette affaire que Mon Journal s’est renduau siège de TSL, décidé à demander deséclaircissements aux services concernés. Cesderniers ont tout d’abord refusé de nous rece-voir avant de nous expliquer, par l’intermé-diaire de leur chargée de communication,qu’ils étaient dans l’impossibilité de nousfournir des réponses en l’absence d’une auto-risation émanant des services consulaires fran-çais. Il est inutile de préciser que cettedéclaration va à l’encontre de la réglementa-tion algérienne à laquelle sont soumises toutesles entreprises possédant un registre du com-merce et domiciliées en Algérie.

Le calvaire des demandeurs de visaloin d’être résolu

Le transfert de TSL Contact au nouveausiège d’El Achour est loin d’avoir réglé le pro-blème de l’accueil des citoyens. Bien aucontraire, la situation n’a fait qu’empirer. Enchangeant d’adresse, le centre n’a fait qu’ag-graver le calvaire vécu par les demandeurs devisa quotidiennement. D’abord, les malheu-reux sont victimes d’abus de la part de l’ex-ploitant du parking du parc zoologique, qui apoussé l’outrecuidance jusqu’à doubler le prix

du ticket de parking depuis l’installation deTSL non loin de là. Les demandeurs de visacomme les visiteurs du parc sont, depuis cejour, obligés de payer 100 DA au lieu de 50pour pouvoir stationner leur véhicule, ce quireprésente une manne non négligeable pourcet individu. Ensuite, le nouveau siège ne pos-sède même pas de sanitaires. Les citoyens sontobligés de se rendre au parc zoologique pourfaire se soulager. Quand on sait que le coûtpour le dépôt d’une demande de visa est, lui,fixé à 9 000DA, montant qui ne sera en aucuncas remboursé en cas de refus du visa. Inter-rogés, les citoyens venus solliciter le précieuxsésame nous ont affirmé que les conditionsd’accueil étaient exécrables. Ainsi, nom-breuses sont les personnes âgées à souffrir du-rant des heures, souvent sous une chaleur deplomb ou des trombes d’eau, sans même unbanc pour s’asseoir. Cette situation est parti-culièrement éprouvante pour les personnes àla santé fragile en ce mois de Ramadan. Un ci-toyen a même ajouté, plein de ressentiment :« Si ce n’était pas pour rendre visite à masœur, je ne serais pas ici. Ce spectacle est unehonte ! Toute cette bousculade pour se rendredans un pays qui nous a colonisé durant 132ans, et qui en plus nous inflige un tel traite-ment ».

S. A.

Le clan Guidoum semble avoir eu le derniermot dans le bras de fer qui l’oppose à l’équipefidèle à Abdelkader Bensalah.

Preuve en est les décisions prises par l’ins-tance exécutive du Rassemblement nationaldémocratique concernant la manière de gérerles assemblées générales, l’annulation des no-minations directes, le pouvoir délégué au seul

scrutin durant les assemblées com-munales et le choix qui sera portésur les coordinateurs de wilaya.Tout cela démontre qu’il y a eurecul de la part de AbdelkaderBensalah par rapport à ses posi-tions initiales.

La dernière réunion entre Ben-salah et les redresseurs du RND,menés par l’ancien ministre et sé-nateur Yahia Guidoum, a eu poureffet immédiat de redonner plus depunch aux opposants de Bensalah,lesquels se prévalent d’avoir été àl’origine du départ d’AhmedOuyahia.

La situation au RND sembleplus complexe que lors du départvolontaire d’Ahmed Ouyahia.

Nouria-Hafsa, qui a été le fer de lance du mou-vement de redressement contre ce dernier, ad’abord été mise à l’écart, avant de retrouverau bureau provisoire. Au sein du Bureau poli-tique installé par Bensalah, on constate, parcontre, le retour en force des anciens lieute-nants d’Ouyahia. Par ailleurs, le clan Guidoum

risque, de son côté, de ne pas faire long feu s’ilne cadre pas avec le profil du parti de soutienprésidentiel en devenir. Pour le moment, Gui-doum semble avoir un taux de réussite impor-tant face à Bensalah, puisqu’il a pu placerpratiquement toutes les propositions intro-duites par ses soins, tout comme il a réussi àfaire reculer Bensalah sur au moins deux pointsessentiels : l’annulation des nominations di-rectes et le pouvoir décisionnel du scrutin lorsdes assemblées communales futures.

Les diverses réunions entre Bensalah etGuidoum n’ont fait que départager certainspouvoirs, diminuant les attributs de celui-cipour les mettre entre les mains de celui-là, sansjamais trouver la solution idoine à la crise quibloque le parti depuis plusieurs mois.

A la veille d’une échéance électorale impor-tante, la présidentielle de 2014, cette situationne semble pas gêner les responsables du RND,lesquels semblent attendre que la décantationse fasse d’elle-même ou, du moins, que le blo-cage trouve une issue dès que la présidentiellequi pointe se dévoile un peu plus, pour fairepencher le parti à gauche ou à droite…

Sabrina Aksouh

Nouveaux rebondissements dans le bras de fer au sein du RNDLe clan Guidoum fait plier Bensalah

Le MSP rencontrera des partispolitiques à partir de la mi-aoûtMokri cherche un consensusnational autour de laprésidentielle de 2014Le MSP se lancera après la fin du mois deramadan dans de vastes consultations poli-tiques afin d’aboutir avec les partis de laclasse politique, d’opposition notamment, àune sorte de consensus sur les réformes poli-tiques à introduire et la visibilité qui doit ac-compagner la présidentielle de 2014. LeMSP, qui a élaboré une plate-forme poli-tique, qu’il distribuera à l’ensemble de laclasse politique, joue actuellement sur l’al-ternance au pouvoir et la bonne gouver-nance. Selon nos sources, même les partisd’obédience laïque comme le RCD, sontconviés aux consultations, qui doivent, selonle souhait du MSP, à former une sorte deconsensus au sujet des échéances politiquesà venir, dont la plus importante demeure laprésidentielle de 2014. Très critique, Mokriconsidère que le poste de président de la Ré-publique a toujours obéi à un jeu de clans età un partage du pouvoir de la part des « dé-cideurs », depuis 1962, et que pour la prési-dentielle de 2014, il y a le risque de voirreconduit le même scénario si l’ensemble dela classe politique n’intervient pas au mo-ment propice, en apportant les solutions pos-sibles, et en poussant, politiquement, danscette orientation, pour faire valoir la forcepolitique de l’opposition. Mokri considèreque les chances des partis islamistes pour laprésidentielle de 2014 sont réelles, « maistout dépendra de la transparence des élec-tions et de la capacité des islamistes à fédé-rer dans une alliance forte qui consolideraitet canaliserait les forces et le fonds électoralde la mouvance islamiste ». Pour Mokri, quitente d’effacer toutes les traces laissées parson prédécesseur, en l’occurrence BouguerraSoltani, qui avait longtemps intégré le gou-vernement et joué la carte de la participa-tion, avec les résultats que tout le mondeconnaît, a placé son parti dans l’opposition.De ce fait, il assume son rôle de parti d’op-position, même si sa position par rapport auprésident de la République commence à êtretrès critiquée. Il avait, d’abord, demandél’application de l’article 88 de la Constitu-tion, puis a affirmé qu’il n’avait pas tous leséléments en main pour évaluer réellement lamaladie du président.

S. A.

Malgré le rapport de la DGSN lui refusant l’agrément TLS Contact impose sa loi avec la complicitédu ministère de l’Intérieur

Page 5: MON JOURNAL DU 25.07.2013.pdf

5L’actualitéJeudi 25 juillet 2013

En effet, il est reproché à cet employéd’avoir escroqué plusieurs citoyensaméricains qui voulaient se rendre en

Algérie et détourné d’importantes sommesd’argent de l’ambassade.

Toujours selon la publication, l’employéindélicat, Ali Khedraoui, qui est âgé de 47 anset jouissant de la double nationalité algéro-américaine, et occupant la fonction de chargédes visas au niveau de cette représentation di-plomatique, a été interpellé en Algérie et a étécondamné, dimanche dernier, à deux annéesde prison ferme.

Le ministère public avait requis sept an-nées pour les chefs d’inculpation d’escroque-

rie, de détournement de deniers publics et defalsification de documents.

Les faits de cette affaire, ajoute le journal,remontent à l’année 2012, lorsqu’un Améri-cain s’était plaint aux responsables de l’am-bassade des comportements de l’employéescroc qui lui aurait réclamé la somme de 50dollars juste pour lui accélérer la procédure devisa.

La victime était un homme d’affaires qui

devait se rendre en Algérie pour parapher descontrats. Les responsables rédigent alors unrapport et une enquête est aussitôt déclenchée.Lors de la perquisition effectuée à son bureau,les enquêteurs des Affaires étrangères ont dé-couvert le pot aux roses, à savoir des chèquesde plusieurs milliers de dollars.

Ils ont également levé le voile sur d’impor-tantes sommes d’argent détournées de l’am-bassade. Dans sa version des faits, le journal

révèle toutefois que les responsables de l’am-bassade d’Algérie à Washington n’ont pasvoulu déposer plainte sur le territoire améri-cain, juste pour éviter de médiatiser cette af-faire qui n’honore pas du tout la diplomatiealgérienne. Soulignons enfin que Ali Khe-draoui a été employé au sein de l’ambassadede la période allant de 2006 à 2012.

Décidément, nos représentations diploma-tiques ne finissent pas de faire parler d’elles.Après le scandale des responsables de l’am-bassade qui passent à tabac nos concitoyensen France ou encore ceux du Qatar qui les ex-pédient tout simplement en prison, voilàqu’une autre affaire vient secouer le départe-ment ministériel de Mourad Medelci.

Le chef de la diplomatie algérienne gagne-rait à mettre de l’ordre dans ses représenta-tions.

F. D.

WashingtonArrestation d’un escroc à l’ambassade d’Algérie

Oum El BouaghiDécès du présidentdu groupe parlementaire de TAJ à l’APN

Mardi passé, peu avant la rupture du jeûne, un accident routier mortelsurvenu sur la RN3, reliant Constantineà Batna, entre Ouled Zouai et AïnYagout, non loin d’Ouled Zouai (OumEl Bouaghi), a fait deux victimes. Parmi elles, le président du groupeparlementaire du parti TadjamoueAmel El Jazaïr (TAJ) à l’Assembléepopulaire nationale, Ayache Khenchali,et le conducteur d’un poids lourd. Selon la Protection civile, reprise par l’APS, la violente collision entre la voiture du député de 49 ans et le chauffeur du camion, 63 ans, a été fatale pour les deux. Les dépouilles mortelles des victimesont été déposées à la morgue de l’hôpital d’Ain M’lila, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, par la Protection civile, déjà sur les lieux quelques minutes après le sinistre.

F. D.

Selon le quotidienarabophone El Khabar, unemployé de l’ambassaded’Algérie à Washington,aux Etats-Unis, vient d’êtreinterpellé pour escroquerieet détournement.

Fadel Djenidi

Suite à un entretien réalisé par le journalEchourouk avec le détenu Achour Abderrah-mane le 22 juillet 2013, le ministre de la Jus-tice, garde des Sceaux, Mohamed Charfi, amis fin avant-hier aux fonctions du directeurde l'établissement de rééducation de Serkadjiet de son adjoint.

24 heures plus tard, un nouveau directeura été installé et le ministre de la Justice a or-donné l'ouverture de trois enquêtes par le par-quet général près la Cour d'Alger, le juged'application des peines et l'Inspection géné-rale des services pénitentiaires.

Des enquêtes qui permettront de détermi-ner « la responsabilité de chacun et entraîne-ront les poursuites judiciaires » qui endécouleront, a indiqué un communiqué du mi-nistère. Les faits reprochés aux responsablesde la prison sont ambigus, selon le communi-qué, qui indique que « l'entretien constitue ensoi une infraction aux exigences juridiques etorganisationnelles des textes en vigueur dansles prisons».

Pourtant, c’est dans le cadre de la transpa-rence dans la gestion des établissements pé-nitentiaires et pour informer l'opinionpublique en la matière que le ministère de tu-telle avait ouvert la voie aux médias pour desvisites aux établissements pénitentiaires afind'y mener des reportages, souligne encore ledocument, mettant en exergue que 537 auto-

risations ont été délivrées durant les quatredernières années. Ce qui au demeurant a per-mis à 1 034 représentants de la presse privéeet publique écrite et audiovisuelle d'effectuerdes visites dans ces établissements.

Aucun dépassement ou violation n'a étéjusque-là enregistré dans le contenu des repor-

tages réalisés sur les programmes de réinser-tion des détenus (enseignement, formation etautres activités culturelles et éducatives), etles moyens mobilisés par l'Etat pour la priseen charge des détenus, souligne encore lecommuniqué.

Pour rappel, le quotidien arabophone

Echourouk avait publié un entretien avec ledétenu et non moins homme d’affaires AchourAbderrahmane, incarcéré à la prison de Ser-kadji et condamné en avril 2012 à 18 ans deréclusion criminelle.

F. D.

Pour avoir autorisé un entretien avec le détenu Achour AbderrahmaneLe directeur de la prison de Serkadji et son adjointlimogés

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6 Société Jeudi 25 juillet 2013

Psychothérapeute en Algérie : entre statut et savoir-faire !

Souvent, l’on est sollicitésur le Net pour orienter des gens vers despsychothérapeutes enAlgérie.cependant, on n’entrouve pas la moindretrace. On est alors amenésà répondre par la négative.

Yazid Haddar

Effectivement, en matière depsychothérapie dans notre pays et deslieux de formation tout est à faire et

beaucoup d’efforts sont à fournir. La réflexionsur cette problématique tourne autour de troisaxes : le statut, les types de thérapie et enfinles pratiques thérapeutiques. Dans plusieurspays, le statut de psychothérapeute estréglementé.

Cette mesure est justifiée pour protégercette fonction et ses clients contre l’emprisedes sectes et des pratiques charlatanesquesdouteuses. Ainsi, le titre est généralementréservé aux médecins, psychiatres etpsychologues. Cependant, les conditions deformation proposées en Algérie, laissent àdésirer. Le statut de psychologue demeure àce jour ambigu. Ni le contenu de la formationni la durée de la qualification ne sont respectésafin de former des professionnels capables derépondre aux besoins et problématiquesprésentés par leurs clients. Et ce, pourplusieurs raisons. En premier lieu, le niveaude l’université se trouve au dernier classementdes universités africaines1.

Le contenu proposé reste très obsolètedans certains modules, quelques étudiants mesollicitent parfois, et je suis étonné de voir queles concepts de base de la psychologie ne sontpas acquis. Je me souviens d’un psychologue

qui m’a sollicité pour l’orienter vers des testsde mémoire.

Lorsque j’ai voulu savoir quel type demémoire il voulait évaluer, je me suis aperçuqu’il confondait entre les différents types demémoires et leur fonctionnement. Cettelacune n’est pas à son niveau, mais serait plusau niveau de la formation universitaireproposée. De plus, lorsque l’encadrement estconfié à des incompétents, qui ont eux-mêmesdes failles dans leur formation, les diplômesuniversitaires s’en trouvent réduits à unesimple formalité administrative. Le cas d’une soutenance de magistère de psy-chologie sur la maladie de Parkinson leconfirme. Parmi les membres du jury se trou-vait un docteur en psychologie qui affirmaitque les malades de Parkinson n’ont pas desouci de mémoire, et pourtant plusieurs sys-tèmes de mémoires sont altérés dans la mala-die de Parkinson, y compris la mémoire dutravail !

Une question s’impose : comment un di-

plômé universitaire, qui plus est, est juré,peut-il commettre une erreur aussi flagranteet continuer à demeurer à son poste ? Com-ment encadrer les futures psychologues etchercheurs en psychologie quand on n’est passoi-même assez formé ? On parle alors de pro-blématique de la formation des formateurs. Lecontenu des cours et les courants de psycho-logie proposés, la pédagogie d’enseignement,la langue d’enseignement, la question de ladocumentation, les modalités de stage sontdes questions quasi absentes des programmesde réformes (lorsqu’elles existent) des insti-tuts de psychologie.

Quasi absentes car, d’une part, la disciplinede la psychologie n’occupe pas un espace pu-blic important. De ce fait, les autorités poli-tiques ne la reconnaissent pas à sa juste valeur.Au contraire, il pourrait y avoir une mécon-naissance et des préjugés sur le métier de psy-chologue ! D’autre part, les psychologueseux-mêmes ne sont pas en capacité de s’unirpour former une entité et un lobbying au ni-

veau politique. Cette désolidarisation tourne souvent au

règlement de comptes entre les différents ser-vices d’un même institut ou la même univer-sité. Parfois, ces règlements de comptespénalisent les étudiants et le fonctionnementdes instituts de psychologie. Et les exemplesne manquent pas ! Ces dysfonctionnementsretardent l’évolution du métier de psycho-logue en Algérie. On applaudit la créationd’un Syndicat des psychologues algériens, quidéfend le métier, cependant, cette organisationsouffre d’un manque d’adhésion de la part desconcernés.

De plus, ce syndicat est isolé par les pou-voirs publics. L’idéal est que les profession-nels prennent conscience de l’urgence des’unir pour préserver le métier de psycho-logue des pratiques douteuses et surtout del’imposer comme une discipline scientifiqueà part entière.

Y. H.

Huit personnes, présumées im-pliquées dans une affaire d’avorte-ment, survenue à El-kseur (25 kml’ouest de Bejaia), ont été déférées,dernièrement, au parquet de la villequi a en placé 4 souscontrôle judiciaire etles autres, soumis à unecitation à comparaitredirectement, a-t-on ap-pris mardi auprès de lasureté de wilaya.

Les mis en cause seseraient rendus com-plices d’une « interrup-tion volontaire» degrossesse, qui a valu lamort d’un fœtus de sixmois et son abandondans une poubelle, a-t-on précisé.

Les faits remontent au mois demai dernier, lorsqu’une jeune fille,âgée de 26 ans, s’était présentée, encompagnie de ses parents, à la poly-clinique d’El-kseur pour soignerune hémorragie utérine grave sansen expliquer les causes. Prise encharge, elle a été rapidement traitéepar le personnel médical en placequi s’est contenté d’assurer la pres-

tation sans se poser de questions.Seulement, le lendemain, le direc-teur de l’établissement, en se diri-geant à son poste de travail,découvrit, dans une poubelle, un sac

en plastique dans lequel était emmi-touflé un fœtus.

Il alerta aussitôt la sûreté de daïradont les éléments ont rapidementidentifié la parturiente, en consul-tant le registre des entrées médicalesde l’établissement, et par la suitetous les complices de ce forfait, ex-pliqué la même source.

APS

Impliquées dans une affaired’avortement8 mis en cause arrêtés àEl-Kseur

Près de 78 tonnes de résine decannabis ont été saisies durant lepremier semestre de l’année 2013en Algérie, un chiffre en haussecomparé à plus de 71 tonnes enre-gistrées durant la même période del’année écoulée, a-t-on appris mer-credi auprès de l’Office national delutte contre la drogue et la toxico-manie (ONLDT). «Au total,77.920,163 kg de résine de cannabisont été saisis durant le premier se-mestre de l’année 2013 (janvier-juin) contre 71.482,013 kg de résinede cannabis saisis durant la mêmepériode de l’année 2012», a indiquéle directeur général de l’ONLDT,Mohamed Zouggar, dans un entre-tien à l’APS.

Se référant à un bilan global desservices de lutte contre la drogue,M. Zouggar a notamment affirméque la quantité de résine de cannabissaisie, a enregistré «une nette aug-mentation de l’ordre de 9,1%" parrapport au premier semestre del’année 2012. Le bilan du premiersemestre 2013 a également enregis-tré la saisie de 583.185 comprimésde substances psychotropes de dif-férentes marques (190 ampoules demarque, 20 flacons de xylacoines,

19 flacons de type Valium et 2 boitesd’Amibrazol) ainsi que la saisie de217,778 grammes de cocaïne et 6,8grammes d’héroïne», a ajouté M.Zouggar. «Les quantités de droguessaisies régulièrement, voir quoti-diennement, dénotent que le traficde drogue est en hausse, et démon-trent parallèlement les efforts colos-saux déployés par les trois servicesde lutte (Douane,Gendarmerie,Po-lice), ainsi que leur bonne maîtriseet leur professionnalisme en matièrede lutte contre ce phénomène», a-t-il souligné.«La mise en place d’undispositif sécuritaire pour la luttecontre ce fléau a permis de saisirdes quantités record», a-t-il noté,précisant que la saisie de drogue surle terrain est quotidienne. M. Zoug-gar a évoqué, dans ce cadre, les don-nées enregistrées au cours dupremier semestre de l’année 2012,faisant savoir que 71.482,013 kg derésine de cannabis, 120.145 compri-més de substances psychotropes,15679,41 grammes de cocaïne et5216,53 grammes d’héroïne, ont étésaisies par les services de luttecontre les stupéfiants. Il a souligné,à ce titre, que le résine de cannabiset les comprimés de substances psy-

chotropes, «restent les drogues lesplus consommées» en Algérie parrapport aux drogues dures (cocaïneet héroïne).

Le directeur général de ONLDTa indiqué, à ce sujet, que les affairestraitées par la justice en 2012 ont dé-montré que «sur 14.234 personnesjugées et condamnées pour des af-faires liées à la drogue, 8.737 per-sonnes ont été condamnées pouravoir consommé du cannabis et2.339 personnes condamnées pouravoir consommé des comprimés desubstances psychotropes, alors queseulement 13 personnes ont étécondamnées pour avoir consomméde l’héroïne».

D’autre part, M. Zouggar a sou-ligné que l’Algérie a toujours menédes politiques de prévention et delutte contre le trafic de drogues, afinde préserver et de protéger la popu-lation de ce fléau. Dans ce contexte,il a révélé qu’une deuxième poli-tique nationale de lutte contre ladrogue et la toxicomanie (2011-2015) a été élaborée, afin de menerdes actions qui viendront s’ajouter,a-t-il expliqué, aux différentes me-sures de lutte existantes.

APS

Près de 78 tonnes de résine de cannabis saisies durant le 1er semestre 2013

Page 7: MON JOURNAL DU 25.07.2013.pdf

7Région-Centrejeudi 25 Juillet 2013

Aïn DeflaSoirées parfumées aux merguez

Faute de lieux de détente etde loisirs, d’un programmeculturel attractif et d’unetélé attirante, denombreuses familles, lassesde rester cloitrées dans leursappartements transformésen fournaises durant lajournée par un soleil deplomb qui fait grimper lethermomètre à plus de 44degrés, en plus de la chaleurque dégagent les fourneauxde cuisine, osent sortir lanuit pour briser lamonotonie angoissante, sedégourdir les jambes, lécherles vitrines et déguster lesmerguez.

Abdou Kreddaoui

En effet, c’est devenu un rituel pour

les habitants de Aïn Defla-ville. Les

tarawih ne sont pas encore achevées

que des femmes de tous âges accompagnées

de leur progéniture, qui dans une poussette,

qui dans les bras, s’agglutinent devant les vi-

trines de vêtements pour enfants.

On parle de la qualité, des prix en faisant la

comparaison avec d’autres affichés dans d’au-

tres magasins. Certaines femmes vont jusqu'à

essayer des habits à leurs gosses sans les ache-

ter bien sûr, prétextant la cherté du produit ou

sa provenance. «Il y aura du nouveau demain»

dit le vendeur, une excuse pour que cette

femme revienne le lendemain. D’autres

groupes de femmes se ruent vers les mar-

chands de glaces.

« Une glace au chocolat et aux noisettes me

revigore » dit une jeune fille pour oublier la

corvée de la vaisselle. Vers minuit, ce sont ces

vendeurs de grillades de merguez qui se sont

multipliés en ce mois de Ramadhan, ils sont

pris d’assaut par les citoyens. « Un sandwich

à la merguez épicée vous réveille » dit une

autre jeune fille en indiquant qu’à 40 DA la

pièce c’est du tout donné. La fumée, cette

odeur saisissante, alléchante même, attire

jusqu’aux hommes, les jeunes s’étant servis et

rassasié bien à l’avance. Les citoyens éreintés

rentrent chez eux laissant la ville embaumée

dans cette odeur de merguez qui chatouille les

narines de ceux qui se lèvent pour la prière

d’El Fedjr A.K.

Brûlants, les prix des habits pour enfantsA deux semaines de l’Aïd el Fitr, croyant

bien faire et ainsi éviter la cherté des prix des

vêtements pour les enfants, de nombreux ci-

toyens ont commencé à faire les premiers

achats. Les marchands de vêtements pour en-

fants ont bien achalandé leurs magasins ces

derniers jours.

On y trouve de tout sauf que les prix affichés

découragent plus d’une maman. Les vête-

ments les plus chers sont ceux des bébés de

moins de deux ans. « C’est fou, une robe pour

laquelle on n’a pas utilisé un mètre de tissu est

proposée à 4 950 DA.

C’est du vol » dit une femme qui affirme

avoir trouvé la même robe avec le même tissu

et les mêmes motifs à 2 450 DA dans un autre

magasin, à 3 900 DA chez un autre et à 4 950

DA chez ce dernier. Au niveau du palais des

expositions de Aïn Defla, un lieu où le marché

informel s’y développe à vive allure avec la

complicité des autorités locales, on y ramène

des effets vestimentaires contrefaits du

Maroc, sûrement de la contrebande provenant

des marchés hebdomadaires d’El Attaf, Sidi

Khettab ou de Tébessa, que l’on propose à des

prix impossibles. « Le bénéfice est parfois su-

périeur au prix d’achat » avoue un commer-

çant qui ne comprend pas l’engouement sur

tout ce qui est étranger, bien qu’il soit de mau-

vaise qualité. Comme ce sont les femmes qui

se chargent de l’achat des habits de l’Aïd,

elles sont dépensières et se contentent d’une

remise de 100 à 200 DA pour chaque achat.

Cette année, les commerçants n’ont pas hésité

à mettre les bouchées doubles en haussant

également les prix des vêtements pour enfants

et adolescents.

« Un pantalon jeans de 16 ans est proposé à

3 700 DA dans une vitrine à Miliana alors

qu’il est cédé à 1600 DA au marché d’El Attaf

» affirme Kamel en signalant qu’il est impos-

sible pour un fonctionnaire de bien habiller

ses enfants durant la rentrée scolaire où d’au-

tres dépenses pour les fournitures attendent les

parents. Le côté chaussures n’a pas échappé à

la règle. Le prix d’une paire de training varie

d’un commerçant à l’autre notamment au ni-

veau des grandes agglomérations où le client

est carrément saigné. « Une paire de sandales

pour un enfant de 12 ans vaut plus cher qu’un

mocassin pour adulte » signale un jeune papa.

Les produits importés par nos émigrés ne

sont pas à la portée du commun des pères de

famille. Des pantalons pour une fillette de 12

ans ou d’un garçon du même âge sont affichés

à 3 600 DA. « Eddi ouala khalli » (c’est à

prendre ou à laisser) vous dira ce commerçant

sûr d’écouler sa marchandise. Les vêtements

d’origine chinoise n’intéressent plus les ma-

mans. « Ce sont des vêtements qui se déchi-

rent facilement et leur tissu est de mauvaise

qualité » affirmera une mère. Par contre, les

adolescents, surtout les garçons, préfèrent se

rendre au marché d’El Attaf où la contrefaçon

règne en maîtresse absolue pour dénicher des

chaussures Nike à moins de 1 200 DA, des

pantalons Lewis à 800 DA ou des chemises à

300 DA. Les jeunes filles trouveront des vê-

tements surtout des hidjabs à des prix défiant

toute concurrence. Le père de famille n’a

d’autre solution que de prêter son flanc à tous

les coups qu’il reçoit. Avant qu’il ne s’en re-

mette du premier choc, il recevra la facture de

l’eau potable, puis celles de l’électricité et du

téléphone.

A. K.

BlidaUn centre de recherche sur la maladie d’Alzheimer en 2014

Selon une source officielle, le

CHU Frantz-Fanon de Blida ac-

cueillera en 2014, le premier cen-

tre en Algérie spécialisé dans la

prise en charge et la recherche sur

la maladie d' Alzheimer, dont le

lancement des travaux sera bien-

tôt entamé.

Cette nouvelle unité sera

dotée de tous les moyens maté-

riels et humains (neurologues,

psychologues, orthophonistes et

kinésithérapeutes).

Cette unité est la deuxième du Monde arabe après celle de

Tunisie. Elle est d'autant plus nécessaire qu'on recense à ce

jour, selon des statistiques fiables, 100 000 malades atteints

de cette maladie en Algérie.

Selon notre

source, cette pa-

thologie, lourde

pour les parents,

sera diagnostiquée

par une hospitali-

sation de jour qui

fera bénéficier le

malade du plateau

technique existant

au CHU.

Pour rap-

pel, il existe actuel-

lement trois unités de consultation de jour à Alger, Blida et

Tizi Ouzou destinées à prendre en charge entre 80 000 et 100

000 personnes atteintes de cette maladie.

Karim Bendhifallah

30 449 passeports établis en 2012Les différents services des daïras de la wilaya de

Blida ont établi 30 449 passeports et 87 000 cartes

d'identité au cours de l'année 2012.

Concernant le mariage mixte, 76 dossiers de de-

mandes d'autorisation déposés, 58 ont reçu un ac-

cord favorable, 4 demandes ont été refusées et 14

sont en cours d'étude.

En ce qui concerne les étrangers qui résident dans la

wilaya de Blida, leur nombre est de 2 959.

Les cartes de résidence établies s’élèvent à771, une

prolongation de 363 visas de sortie du territoire al-

gérien, et 15 décisions d'expulsion du territoire na-

tional établies par le service concerné à l'encontre de

personnes de différentes nationalités.

K. B.

Page 8: MON JOURNAL DU 25.07.2013.pdf

Annoncé en grande pompelors de la visite de Sellal à Béjaïa en avril dernier, le projet de dédoublementde la voie ferrée tantsouhaitée par les citoyensde la région risque deconnaître un immenseretard dans sa réalisation.

Hassane Boubekeur

Et pour cause, à peine annoncé, les ci-toyens habitant tout au long du tracédéfini par le bureau d’études, ont tous

brandi leur opposition au motif que leurs ha-bitations situées sur ce tracé seront toutes dé-molies. Comme l’ont expliqué des citoyenshabitant dans cette zone.

« Tous demandent une indemnisation selonle prix réel d’autant plus que la majorité desopposants sont détenteurs d’actes de pro-priété établis en bonne et due forme » tem-pêtent des représentants des riverains opposésà ce projet. Pour le moment ni le wali encoremoins la direction générale de la société deschemins de fer n’ont réagi aux doléances deces citoyens qui exigent d’être indemnisésavant le lancement des travaux. Pour rappel,ce projet de dédoublement de la ligne des che-mins de fer est loin d’être le seul projet à ren-contrer l’opposition des citoyens.

En effet, celui de la pénétrante dont le pre-mier coup de pioche a été donné avant-hierdans la localité d’Amizour et qui reliera la wi-laya de Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest avaitégalement connu une farouche opposition

avant quel’Etat ne dé-cide de payerrubis surl’ongle les ri-verains auprix réel,c 'est-à-direcelui pratiquépartout danscette wilaya.Aussi, lesdeux projets,celui de l’im-p l a n t a t i o nd’une cen-trale élec-trique dans laville d’Ami-zour et le dé-doublementde la routenationale reliant Béjaïa à la wilaya de Sétif auniveau de la ville de Kherrata ont égalementfait objet d’opposition de la part de citoyensqui se sont présentés comme les propriétairesde ces assiettes de terrain qui devaient ac-cueillir ces deux projets.

Si pour le projet de la centrale électriquele litige a connu son épilogue après que le ci-toyen opposé à ce projet eut accepté le prixproposé par les autorités, il est loin d’être lecas pour les propriétaires du terrain sis dansla ville de Kherrata à travers lequel est situéle tracé du dédoublement de cette route natio-nale dont l’affaire est devant les juridictionsappelées à trancher dans ce litige qui a engen-dré plus de deux années de retard dans la réa-lisation comme l’ont expliqué desresponsables de la direction des travaux pu-blics (DTP) de la wilaya de Béjaïa.

H. B.

8 Région-Centre Jeudi 25 juillet 2013

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Dédoublement de la ligne ferroviaire Béjaïa- Beni MansourLa réalisation confrontée à l’opposition des riverains

Un terrain de stationnement fait officed’une gare routière de fortune dont les véhi-cules de transport sont en totalité des four-gons de 12 à 18 places qui desservent lacommune de Seddouk et ce sur plusieurs di-rections, telles que Béni -Maouche dont lenombre de transporteurs est estimé à 22, dela commune d’Akbou par le biais de 30 four-gons. Quelque 2000 passagers, selon lestransporteurs, y transitent.

De plus, deux bus de transports de voya-geurs desservent Alger, et 17 autres bus as-surent la ligne sur Béjaïa avec pour points dedépart Seddouk, Beni -Maouche et Beni-Ourtilène (w. Sétif) . Les transporteurs ontémis des doléances relatives à l’état des lieuxde l’aire de stationnement qui, à leurs yeux,n’offre guère de commodités souhaitées parles usagers qui sont nombreux. Ces derniersont suggéré un aménagement adéquat de la

station en effectuant un revêtement du terrainen bitume, d’y installer des sanitaires pourhommes et pour femmes ainsi que des abri-bus pour se protéger de la pluie ou du soleilselon les saisons.

Comme nous l’a indique l’un des chauf-feurs que nous avons rencontré sur les lieux,celui-ci nous explique que cette station estutilisée aussi par des camionneurs de trans-port de marchandises en guise de parking,alors que d’autres citoyens déposent toutessortes de décombres. Sollicité par nos soinssur cette situation, le président de l’APCnous a déclaré que l’exécutif, en concerta-tion avec l’ensemble des membres, est entrain de réfléchir sur le projet d’une gare rou-tière qui serait concrétisé grâce à un mon-tage financier qui serait mis sur piedconjointement avec des promoteurs.

Arab Hakim

Après le violent orage de dimanche à AokasPlus de peur que de mal chezles habitants

La majeure partie des habitants de la loca-lité côtière d’Aokas avaient carrément désertéleurs maisons pendant la nuit du dimanche àlundi. Réaction normale de ces citoyens di-rions-nous dans la mesure où plusieurs se-cousses telluriques ont touché la région cesderniers temps et où le stress a atteint undegré inquiétant à travers cette partie de lacôte Est de Béjaïa.

Il est vrai aussi que le bruit assourdissantde ce tonnerre, qui a duré un peu plus de 2heures, a semé la panique, plus particulière-ment chez les femmes et les enfants où descris de détresse ont été entendus ça et là.

« Sincèrement nous avons cru à un tsu-nami tellement le bruit du tonnerre a duréassez longtemps. Dans l’obscurité, nousavons pensé que c’était les vagues de la merqui allaient déferler sur nous. Oh ! oui, nousavons eu chaud et avons paniqué pendant unbon moment et tout le monde courait danstous les sens. Je ne vous cache pas, je suisâgé de 77 ans et je n’ai jamais vu une chosepareille » dira un père de famille qui se trou-vait dehors avec sa famille. Il faut tout demême signaler que, lors d’un colloque sur lescalamités naturelles et les tremblements deterre qui s’est tenu à Alger, il y a quelquetemps et animé par d’éminents scientifiqueset autres sismologues, il a été établi, si besoinest, que notre pays est le plus exposé à cesphénomènes parmi tous les pays méditerra-néens. L’on a même précisé, à travers ce col-

loque, que les côtes d’Alger et celles du nord-est de l’Algérie pourraient connaître une ca-tastrophe similaire à celle qui s’est produiteen Asie. Bref et en revenant à la localité d’Ao-kas, et selon certains médecins, le nombre demalades souffrant de diabète est en constanteévolution et pour les mêmes spécialistes, lesdiverses secousses telluriques qui s’y sontproduites d’une manière successive ne sontpas étrangères à ce phénomène. A Aokas plusprécisément, les instances concernées se doi-vent absolument de prévoir les conditionsd’interventions rapides en cas de calamités dece genre.

Cette même situation a fait dire à un quin-quagénaire : « Ça ne saurait tarder, je croisque c’est la fin du monde qui approche.»Nous avons appris que certains habitants desHLM ont décidé de rejoindre leurs douars res-pectifs « ici le risque est grand et cela com-mence sérieusement à devenir invivable. Mafemme est tombée malade depuis que j’habitedans ces bâtiments, alors j’ai décidé d’ame-ner ma vielle là où il fait bon vivre. Je veuxmourir en paix et ne supporte plus cette four-naise». dira ce père qui s’apprête à évacuerdéfinitivement ces lieux qu’il considère dés-ormais maudits.

Le vieux a bien raison, il n’en peut plusd’ailleurs. Cette soirée de dimanche restera ef-fectivement gravée dans la mémoire de cer-taines familles.

Hamid Nabet

SeddoukL’aire de stationnementnécessite des réaménagements

Page 9: MON JOURNAL DU 25.07.2013.pdf

9Région-CentreJeudi 25 Juillet 2013

Tizi Ouzou L’Université Mouloud Mammeri ouvre 25 spécialités en formation licence et 50 autres en formation master

Les préinscriptions des étudiants étantachevées, l’universitéMouloud Mammeri de TiziOuzou se prépare aux inscriptions définitivesfixées du 27 au 31 juillet2013, selon le vice-recteurde la pédagogie, MéticheMoh N’Djerdjar.

Mohamed Améziane Tadjer

Ce sont 7 680 candidats qui ont étéadmis au bac 2013 (2 639 garçons et5 041 filles), soit 2.55 bacheliers de

moins que l’année 2012. «Le taux de réussiteétant en baisse, cela facilitera l’accueil», dit-on. Les étudiants attendent avec impatienceles résultats des préinscriptions, notammentles recours (du 23 au 25 juillet) auxquels ilsvoudraient échapper. Il est à noter que «les ti-tulaires du bac obtenu avec mention ‘’Excel-lent’’ verront l’un de leurs trois vœux satisfait.Pour ceux ayant décroché la mention «Trèsbien», un de leurs cinq vœux. Les fiches devœux sont remplies avec la plus grande atten-tion. «Nous n’avons pas de chiffres exacts despréinscriptions, car tout est centralisé au mi-nistère. Mais nous pensons recevoir entre 6000 et 6 600 étudiants sur les 7 680 bacheliers.Les autres opteront pour d’autres wilayas etles Ecoles supérieures.

Une dernière chance aux étudiants : le transfert

L’Université offre une dernière chance àceux qui ne sont pas satisfaits de leurs affec-tations. Cependant, l’étudiant, sa carte et soncertificat de scolarité en main, pourra bénéfi-cier d’un transfert au mois de septembre, à laseule condition d’avoir une moyenne mini-male à la filière demandée. Cette mesure estaussi valable pour les étudiants qui arrive-raient des autres wilayas.

De nouvelles spécialités : 25 enformation licence et 50 en forma-

tion masterLe vice-recteur ne parle pas de nouvelles

filières mais de nouvelles spécialités. Les ins-criptions se font dans des troncs communs. «ATizi-Ouzou, nous assurons le plein dans toutesles filières, excepté en sport et quelqueslangues étrangères : espagnol, italien, alle-mand, dont l’enseignement est assuré ailleurs.Ce n’est qu’après ce tronc commun que l’étu-diant optera pour une spécialité. Et dans cemême volet, l’Université Mouloud Mammeri

de Tizi Ouzou a fait un effort considérable encréant de nouvelles spécialités. Ce sont desprojets offerts en formation licence : 25 spé-cialités concernant six filières : Sciences etTechnologie (3 spécialités) ; Sciences de lamatière (3) ; Sciences de la nature et de la vie(7) ; Sciences économiques, de gestion etcommerciales (3) ; Sciences humaines et so-ciales (4) ; Langue et culture amazighes (6).Les projets en master sont plus importants. Ilssont au nombre de 50 : Sciences écono-miques, de gestion et commerciales (17 spé-cialités), Sciences humaines et sociales (9),Sciences de la nature et de la vie (7) entre au-tres… Selon le vice-recteur, l’habilitation deces offres de formation licence et master estattendue pour le mois prochain durant lequella conférence nationale d’habilitation tran-chera de façon définitive et positivement sui-vie d’un arrêté du ministre autorisant la miseen place de l’offre de ces différentes forma-tions. «L’université conçoit, propose et le mi-nistre habilite.»

Le manque d’enseignants est ressenti partout

Le vice-recteur a tenu à préciser que «lasortie de diplômés de licences correspondantà l’année du basculement total vers le LMD.Nous aurons plus de diplômés en licence queles précédentes années». Interrogé sur lemanque d’enseignants en langue amazighe, levice-recteur a répondu : «Le manque d’ensei-

gnants existe partout, presque dans toutes lesbranches, mais il est accentué dans certainesfilières. Comme par exemple en architecture,en informatique et en langues étrangères. Enlangue et culture amazighe n’est pas concer-née.»

Le LMD n’est pas bien perçu parles étudiants, encore moins par les

enseignantsVoulant connaître son avis sur le fait que

le LMD est mal perçu par les étudiants, levice-recteur veut être plus précis : «Il n’y apas que les étudiants. Il y a aussi les ensei-gnants, car le LMD est une manière de former,de créer… Ainsi donc, cela touche beaucoupplus les enseignants que les étudiants. LeLMD, c’est «former juste, donner une baseacadémique aux diplômés et une base profes-sionnelle. Il leur est demandé de s’adapter aumilieu socioprofessionnel, contrairement àl’ancien système (classique) où tout est créé,planifié par le ministère et où les enseignantssont juste des exécutants. Aujourd’hui, on nedemande pas aux enseignants seulementd’exécuter mais plutôt de concevoir, tout enayant un niveau académique appréciable.Ainsi donc, ils doivent avoir un regard tournévers l’extérieur tout en étant responsable desrésultats. Ce qui n’est pas de tout repos, habi-tués qu’ils sont à l’ancien système, plutôt clas-sique, qui perdure 20 ans. Ils ont du mal et nepeuvent du jour au lendemain s’adapter à cettenouvelle donne. Il leur faut du temps !».

A l’Université Mouloud Mammeri, cer-taines facultés sont plus avancées en LMDque d’autres. «Pour la filière Technologie,cela a débuté en 2005. Mais ce n’est pas le caspour les Sciences économiques où le LMD aété lancé il y a à peine trois ans.»

Quant à la validation du diplôme LMD al-gérien à l’étranger, le vice-recteur dira :«C’est au pays d’accueil d’en fixer les condi-tions : contenu, profil entre autres. Dans le caséchéant, l’étudiant algérien sera dans l’obli-gation d’accéder à un complément d’informa-tions, notion de crédits.»

L’Université doit s’ouvrir versl’extérieur

Les relations socioprofessionnelles entrel’Université Mouloud Mammeri et les entre-prises économiques «sont au stade embryon-naire». «Nos formations sont surtoutacadémiques [théoriques, ndlr]. Il leurmanque le parrainage d’une entreprise. Nouspensons à cette manière de faire. Ce que nousassurons déjà en technologie. Pour lesSciences économiques, nous seront prêts dansdeux ou trois ans. Un programme est soumisà l’entreprise qui donnera ou non son avis.Des stages des étudiants seront prévus en mi-lieu professionnel, dans les entreprises Sona-trach, ENIEM, qui reçoivent de nombreuxétudiants .Nous ciblons les PME qui sont trèsnombreuses au niveau de la wilaya et qui se-ront aptes à recevoir ces stagiaires.»

2015 /2016, une année butoir Pour le vice-recteur, l’année universitaire

2015/2016 sera une année particulière. «Nousattendons plus d’étudiants à la suite des ré-formes. C’est pourquoi, il est impératif quetoutes les constructions soient réceptionnéesau plus tard en septembre 2015.» Dans le cascontraire, l’Université sera confrontée à deterribles problèmes d’accueil des étudiants.

La recherche scientifique blo-quée par la bureaucratie

Quant à la recherche scientifique, le vice-recteur est plus explicite : «C’est 1% du PIBqui est consacré à la recherche. Le projet deréalisation d’un bloc de 20 laboratoires de re-cherche est à l’étude ainsi que l’accès à la do-cumentation de haut niveau du chercheur. Lesprémices pour la relance de la recherchescientifique existent. A présent, restent leschercheurs qui cherchent et qui trouvent et quidoivent être secondés par des gestionnaires,des financiers aptes à collaborer et à faciliterla mission des chercheurs. De mauvaises in-terprétations bloquent le chercheur à cause dumanque de financement. Le problème résidedans le cadre administratif qu’il faudrait dé-bureaucratiser !», conclut notre interlocuteur.

M. A. T.

Maatkas, une localité située sur les hauteurs de la Kabylieà quelques 30 km au sud du chef-lieu de la wilaya de TiziOuzou, et où les populations sont éparpillés sur plus de 40 vil-lages et hameaux, n’arrive toujours pas à sortir du sous-déve-loppement. Le retard y est énorme.

Et les projets engagés sont à la même cadence. C’est le casde crèche communale dont la commune avait bénéficié en2006 dans le cadre des fonds commun des collectivités locales(FCCL) d’une enveloppe financière de l’ordre de 11 millionsde dinars pour sa réalisation. Primo, le projet n’a pu démarrerqu’en 2009. Après trois ans, c’est dire ! Les gros travaux ontété effectués et achevés mais le chantier est depuis l’annéeécoulée à l’arrêt. Selon une source locale, «la première enve-loppe accordée à ce projet a été consommée dans sa totalité.Et il nécessite donc une rallonge financière pour poursuivreles travaux restants», affirme notre interlocuteur, qui ajoute :«la demande d’une rallonge financière a été faite aux services

de la wilaya, afin de relancer le projet qui accuse un grand re-tard». Pour l’heure, certaines crèches privées ont ouvert leursportes mais les prix pratiqués sont jugés exagérés par les pa-rents. Signalons au passage que ces crèches privées ne jouis-sent pas de grands moyens et ne disposent pas de commoditésnécessaires à la prise en charge correcte des enfants. Les res-ponsables concernés doivent attribuer le montant manquant envue de mener à bon port ce projet qui permettra aux parentstravailleurs de déposer leurs enfants dans une crèche en bonneet due forme.

Par ailleurs, le projet de réalisation d’une bibliothèque com-munale dont la commune avait bénéficié depuis 2007 d’uneenveloppe financière. Les travaux ont été lancés un an aprèsau grand dam des citoyens. Cinq ans plus tard, cette structuresocioculturelle n’est toujours pas achevée.

Dans un premier temps, les 19 millions de dinars alloués àsa construction ont été épuisés après l’achèvement du gros-

œuvre. Les responsables municipaux ont dégagé sur le budgetcommunal 500 millions de centimes pour les travaux de fini-tion. Nous apprenons également qu’une autre enveloppe del’ordre de 300 millions de centimes a été pour la seconde foisdégagée sur le budget communal pour les travaux d’aménage-ment et de la clôture.

Et malgré ce montant important, la structure nécessite en-core une fois de plus une rallonge financière. Ce qui renseignesur le rafistolage qui a caractérisé les travaux effectués aupa-ravant ? Nous apprenons aussi auprès de notre interlocuteurque les nouveaux responsables locaux ont demandé une ral-longe financière nécessaire pour parachever définitivement lastructure. Ce qui va sans doute réjouir les étudiants, les férusde lecture et de livres. Il est à noter que Maatkas accuse unmanque flagrant en matière d’infrastructure de base. On n’ytrouve ni stade, ni polyclinique, ni Protection civile...

Nabil Graïchi

MaatkasPlusieurs projets à la traîne…

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10 Région-Ouest Jeudi 25 Juillet 2013

Projet du parc citadin3 milliards de DA pour sa réalisation

D'un coût estimatif de 3 milliards de DA, cet espace vert, grandeurnature, ne se veut pas un simple jardin public, à l'instar de celui de M'dina J’dida, d'El-Othmania ou la «Promenade de l’étang»,c'est-à-dire un terrain enclos, paysagé et planté,destiné à la promenade et à l'agrément du public,mais plutôt un parc citadinconçu de la même façonque les lieux urbains et bénéficiant des mêmesattentions que les bâti-ments officiels, avec à la cléune architecture et un mobilier spécifiquesdans cet espace à mi-chemin entre la villeet la nature.

Mourad Belkaïd

En fait, ce parc ne sera pas implanté sur25 hectares d'un seul tenant, mais surdeux sites très légèrement séparés

l'un de l'autre. Le tout sera entouré de nom-breux espaces de jeu pour enfants, dont desbalançoires, toboggans, mini trains en bois,glissoires, sablières, radeaux et autres, qui fe-ront la joie des plus petits. Ce lieu idylliquesera également clairsemé de chemins dits desanté, d'une petite centrale photovoltaïque et,

côté pratique, de parkings gardés, etc. Et,enfin, cerise sur le gâteau; un grand lac artifi-ciel y sera aménagé. Le premier, le principal, côtoie la frange ma-rine d'Oran, pratiquement entre la résidence«El-Bahia», où se termine le projet de la nou-velle esplanade verte de Sidi M'hamed,jusqu'à l'hôtel «Méridien». Quant au secondsite, il se trouve du côté du boulevard Millé-nium. Le lecteur trouvera - chose logique -

que cette localisation de l'emplacement dufutur jardin citadin est vague et imprécise. Ce«flou» qui entoure les délimitations de cettestructure a été d'ailleurs au fond de la réserveémise dernièrement par le chef de l'exécutiflocal, M. Abdelmalek Boudiaf, lors de la pré-sentation de l'étude de ce projet par le BET tu-nisien spécialisé «Eco-Plan», à la sallehémicycle. Le projet en question a été inscrit depuis plu-sieurs années déjà, mais il est resté en stand-by, pour des raisons inconnues, jusqu'en 2011,où le ministère de l'Aménagement du terri-toire et de l'Environnement a relancé ses ser-vices pour engager les procéduresadministratives nécessaires à la publicationd'un avis d'appel d'offres international pourl'étude de ce jardin. D'aucuns n'ignorent l'ef-fort consenti par les responsables de la wilayad'Oran, y compris par l'exercice d'un «for-cing» à haut niveau, afin de remettre sur lesrails ce grand projet qui contribuera à donnerà Oran sa dimension de métropole, avec uneapproche orientée vers la création de nou-veaux espaces verts qui manquent affreuse-ment à Oran. La première étape de réalisationde ce parc aux multiples facettes consistera àmettre en place un rideau de verdure doubléde palissades et d'une ceinture d'arbres. La se-conde consistera au reboisement d'au moinsle tiers du terrain, à l'aménagement d'une airegazonnée, d'un pont en bois, d'une dizaine depasserelles permettant de passer d'une aire dedétente à l'autre, de kiosques en bois et de ca-fétérias, qui seront construites à l'aide destructures préfabriquées en bois.

M. B.

51e anniversaire de la policeArzew à l’honneur…

Un riche programme a été concocté en l'honneur de l'assis-tance constituée, entre autres, des représentants des corpsconstitués (Gendarmerie, Douanes, Protection civile) ainsi queles élus: les maires des communes d'Arzew et de Sidi Be-nyebka, le chef de daïra d'Arzew et les notables d'Arzew. Lorsde son allocution d'ouverture de la cérémonie placée sous leslogan «l'Etat de droit commence par la police», le chef de sû-reté de daïra d'Arzew a mis en exergue le rôle de la police dansla société qui s'épanouit dans la sécurité.

En effet, «le corps de la police a évolué pour se mettre audiapason de la technologie acquise au niveau mondial. Commele veut la tradition et ne dérogeant pas à la règle, la sûreté de

daïra d'Arzew a célébré dans la soirée d’hier, à la salle de ci-néma El Mactaâ, son 51e anniversaire coïncidant avec le 22juillet de chaque année.

Le policier, quant à lui, a reçu une formation devant répon-dre aux exigences de l'heure en matière de gestion des conflits,des manifestations dans un cadre privilégiant le dialogue etl'écoute des citoyens. La fête s'est poursuivie dans une am-biance bon enfant, en présence de la troupe musicale chaâbide Sidi Lakhdar Benkhelouf. Enfin, il est à noter qu'en margede cette cérémonie, l'on apprend que la sûreté urbaine de lacité Les Plateaux à Arzew ouvrira ses portes après le moissacré, au mois d'août, juste le temps de la munir d'un parc au-

tomobile. « La démocratie et le respect des droits de l'homme

motivent le policier d'aujourd'hui», a tenu à faire remarquer

l'intervenant. Des policiers en retraite ainsi que leurs enfants

ayant obtenu le bac ont été à l'honneur lors de la cérémonie de

remise de cadeaux pour leur mérite et leur abnégation. Même

les policiers, officiers et agents de l'ordre en activité ont été

honorés pour leur professionnalisme. A titre symbolique, l'as-

sociation «Noor El Houda» a tenu à récompenser les policiers

et autres personnalités pour leur engagement dans le maintien

de l'ordre et la sécurité des biens et des citoyens.

M. B.

Sur le plan de l'énergie, l'aérogare seradonc indépendante.

Un concept écologique et économique queles responsables veulent développer afin depromouvoir l'énergie solaire. Ce projet s'ins-crit dans le cadre du programme national vi-sant à développer les énergies renouvelables,un secteur pour lequel les pouvoirs publics ac-cordent un intérêt particulier. La nouvelle aé-rogare de l'aéroport international d'Es SéniaAhmed-Ben Bella sera dotée de plaques pho-

tovoltaïques pour son alimentation en énergieélectrique. La climatisation et l'éclairage decette nouvelle enceinte seront assurés par cenouveau projet dont les travaux sont déjà lan-cés. Celle-ci a été conçue selon un style mo-derne et répondant aux nouvellestechnologies. Elle est dotée de six couloirscouverts reliés directement à la salle d'attentedes avions. Rappelons que les premiers pan-neaux solaires ont été fabriqués par l'Enie deSidi Bel Abbès.

L'Algérie envisage la concrétisation d'im-portants projets dans le domaine dont la pro-duction de 5% de son électricité à partir del'énergie solaire. Les grandes capacités que re-cèle l'Algérie permettent de réaliser ces pro-jets basés sur cette technologie moderne etd'avenir.

Ces panneaux photovoltaïques vontconvertir la lumière du rayonnement solaireen électricité de sorte que chaque mètre carréde plaques produira près de 50 kW d'énergie

électrique. Cette alternative économique etfiable à la fois prévoit la dotation d'une super-ficie de plus de 1 000 hectares de la nouvelleaérogare en panneaux photovoltaïques. Dansle même cadre, d'autres technologies mo-dernes seront également introduites pour l'ex-ploitation des eaux pluviales à des besoinspropres de l'aérogare. Un système de transfertde ces eaux sera donc appliqué pour répondreaux besoins de cette nouvelle infrastructure.

M. B.

Pour son alimentation en énergie électriqueDes plaques photovoltaïques pour l'aéroport Ahmed-Ben Bella

Ce petit appontement, dont la construc-tion date de l'époque coloniale, qui enjambeun ru desséché à proximité de la plage com-munément appelée «Pénika», situé encontrebas de ladite mosquée, a créé undébut de panique parmi les habitants en s'ef-fondrant en partie. Il importe de rappelerqu'un apport d'un montant de 250 millionsde centimes a été dégagé par la wilaya pourfinancer les travaux de restauration de ceviaduc et ce, quelques jours seulement aprèsson effondrement.

Des riverains de la localité de Bousfer-plage, demeurant dans les alentours immé-diats de la mosquée Omar Ibn Khatab,

dénoncent, une fois de plus, le délaissementdu viaduc qui s'est effondré partiellementplus de deux mois auparavant.

« Nous sommes en droit de nous interro-ger, deux mois après l'effondrement, sur lesraisons qui retardent le lancement des tra-vaux de restauration et de consolidation, etce avec toutes les fâcheuses éventualités,alors qu'il s'agit en fait d'une urgence ex-trême», s'est insurgé un riverain demeurantnon loin de la mosquée, avant d’ajouter: «Al'instar des autres habitants, j'ai déconseilléà mes enfants de s'aventurer près de cet ap-pontement».

M. B.

Les habitants indiquent que toutes les dé-marches entreprises auprès du secteur urbainEl Mokrani ont été vaines et la seule ré-ponse, du moins peu convaincante avancée,selon eux, est celle relative à l'insuffisancedes moyens de collecte et que le secteur nedispose que d'une seule benne-tasseuse. Or,cette explication ne semble pas satisfaire cesriverains qui estiment qu'un effort devraitêtre consenti par les responsables pour ré-gler ce problème.

Aux alentours du site des ancienneshalles centrales, la situation est devenue in-tenable pour les quelques habitants qui ha-bitent notamment dans la rue qui sépare ceterrain à l'abandon et le stade Choupot. Les

habitants de ce site attendent avec impa-tience que le terrain soit récupéré en vued'un projet, car dans le cas contraire cette si-tuation va perdurer. Ils témoignent que cetteartère isolée s'est transformée depuisquelque temps en une véritable déchargesauvage où des gens d'autres quartiers vien-nent déverser leurs déchets. Il faut noter quele phénomène touche plusieurs quartiers enraison, d'une part, de l'augmentation du vo-lume des déchets domestiques durant cettepériode de grande consommation et, de l'au-tre, par l'incapacité des services concernés às'adapter, en plus de l'incivisme de certainesgens pour qui tout semble permis.

M. B.

A Bousfer-plageEffondrement d’un viaduc

Anciennes halles centralesVéritable décharge sauvage

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Jeudi 25 juillet 2013

Reflection

Cela fait maintenant près d’unsiècle que l’on parle de la réformede l’Islam face au mondemoderne. Le concept d’islah fait alors sonentrée dans le langage politico-religieux du Mondemusulman. Cette notion d’islahsignifie littéralement « réforme ».

Dans l’Encyclopédie de l’Islam(EI), le professeur Ali Merad faitdécliner à tous les temps le verbeaslaha qui donne le substantifislah utilisé dans le « sens defaire œuvre de paix (sulh)» ou dans le sens « d’établir laconcorde » ou encore dans celui « d’inciter à la réconciliation et à

l’arrangement ». Les adeptes decette doctrine islahiste sedonnent le nom de muslihun,pluriel de muslih (réformateur),terme employé à de trèsnombreuses reprises par leCoran.

Brahim Younessi

La salafiyya-islahiyyaou le réformisme

musulman

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12 Reflection Jeudi 25 juillet 2013 13

Ala fin du XIXe siècle et au début duXXe, d’éminents penseurs et intellec-tuels arabes et musulmans, tels que

Djamal Eddin al-Afghani (1839-1897), Moha-med Abduh (1849-1905), Abderrahmane al-Ka-

wakibi (1854-1902) et Rachid Ridha (1864-1935) imposent l’idée d’islah dans la « penséemusulmane moderne ». Elle devient même in-contournable, suscitant l’intérêt des plus grandsesprits dans le monde de l’Islam, y comprisparmi les partisans de l’occidentalisation des ins-titutions politiques dans les pays arabes et isla-miques. L’islahisme avait soulevé un immenseespoir dans les milieux les plus divers, du fait deson hostilité au conservatisme maraboutique etson attitude favorable au progrès.

En Algérie, Tayyeb El Okbi crée en 1927, le« Cercle du progrès » (Nadia at-Taraqui). La ré-forme de l’Islam dont il s’agit n’est ni compara-ble ni assimilable à la réforme protestanteentreprise par le théologien allemand Martin Lu-ther (moine augustin, 1483-1546) et le réforma-teur français Jean Calvin (1509-1564). Lesislahistes (réformateurs musulmans) appellentessentiellement à « l’évolution sociale et intel-lectuelle » des peuples musulmans maintenusdans l’arriération et l’obscurantisme. Bien qued’inspiration religieuse, l’islahisme a, en effet,des « préoccupations d’ordre social, culturel etmême politique, qui l’emportent nettement surle dessein proprement religieux » (Ali Merad,EI, 151).

Pour eux, la revivification de l’Islam doit sefaire par un « retour aux sources » (salaf), d’oùle nom de salafiyya donné à ce courant de pen-sée. Sur le plan dogmatique, l’islahisme récusela thèse du Coran créé que défend l’école ratio-naliste mu’tazilite. « L’islah s’en tient, dit AliMerad, strictement au dogme du Coran incréé». Il rejette la synthèse harmonisante del’ach’arisme, du fait que celui-ci ne reprend paspurement et simplement la position des salaf »(EI, 152).

Comment définir le salaf ?

Le mot salah signifie littéralement « retouraux sources », mais il désigne de façon plus pré-cise les « vertueux anciens ». La définition dusalaf reste encore aujourd’hui assez floue pourêtre utilisée dans un sens ou dans un autre et ser-vir à telle ou telle politique. La salafiyya duXIXe siècle a marqué le mouvement réformiste(islahiyya) qui privilégie le corpus coranique surla tradition prophétique. Les inspirateurs et lespartisans de la salafiyya considèrent qu’ils « ontreçu du Prophète le dépôt sacré » (dogme de foi,forme de culte) et qu’ils « sont les garants de lasunna ».

Ils considèrent également qu’ils ont la meil-leure compréhension du message coranique. Dece fait, ils estiment qu’ils sont les authentiquesreprésentants d’un islam expurgé de toutes lesinterprétations qui empêchent le musulman devivre son temps, de s’inscrire dans l’ordre del’Histoire et de s’adapter à la « Cité moderne ».L’islahisme n’est pas une ordinaire théorie de ré-forme de la doctrine religieuse, il est surtout uneaction de transformation sociale dans le « cadrede la réforme de l’ordre pratique», c'est-à-dire

« assainir la Cité musulmane (lutte contre levice, les jeux de hasard, l’usage de boissons al-coolisées et les stupéfiants…) ; inculquer auxmusulmans (et plus spécialement aux musul-manes) des notions d’hygiène et d’économie do-mestique (avec invitation à l’épargne) ; leurinspirer le goût de l’ordre et du travail bien fait; éveiller leur curiosité intellectuelle, afin qu’ilss’intéressent au savoir moderne et s’initient auxlangues étrangères ; encourager les initiativesen faveur des jeunes (scoutisme, activités artis-tiques, loisirs culturels dans de nombreux cercleset associations de jeunes musulmans) ».

La réforme théorique

La réforme de l’ordre pratique s’appuie surune réforme sur le plan théorique dont les prin-cipales sont contenues dans le livre de MohamedAbduh, « Rissalat At-Tawhid ».

Son disciple et am, Rachid Ridha, a reprisl’essentiel de l’enseignement de Abduh dans son« Tafsir al Manar ». Cette œuvre monumentale

est considérée par les spécialistes, tel que AliMerad, comme « la base la plus importante pourune étude des positions dogmatiques de l’islahmoderne » (EI, 157). Les conceptions théoriquesdes salafiyya prennent leur source chez Ibn Tay-miyya (ob en 729/1328) et Ibn El Qayyam elDjawziyya (ob en 751/1350), deux théologienssunnites appartenant à l’école jurisprudentiellehanbalite. Ils sont pris par les islahistes commeréférence parce qu’ils ont, tous les deux, la ré-putation d’être strictement en conformité avec

l’enseignement et laconduite des Salaf.

Les salafiyya ne prô-nent pas un retour à un étatantérieur à travers le salaf,mais considèrent que le «recours » aux « Pieux de-vanciers » ne peut être quesalutaire pour une commu-nauté musulmane désunie,désorganisée et dévoyéepar l’environnement. Le «Tafsir al Manar » de Ra-chid Ridha est, sans doute,après la « Rissalat at-Taw-hid » de Mohamed Abduh,la principale base doctri-nale de la salafiyya mo-derne qui se reconnaîtquatre sources d’inspira-

tion en matière religieuse : le Coran, la Sunna,l’Ijma et l’Ijtihad. Globalement, pour l’immensemajorité des musulmans, le Coran et la sunnasont, incontestablement, les deux piliers sur les-quels repose l’Islam en tant que spiritualité etpratique cultuelle et sociale.

L’ijtihad insiste sur la nécessaire compréhen-sion, adaptée aux temps, des textes scripturaires.Les islahistes ont l’habitude de dire que « toutce qui n’est pas compréhensible par la raisonhumaine n’est pas applicable ». La salafiyya atravaillé avec énergie et persévérance pour laréouverture des portes de l’ijtihad, fermées auXe siècle. Pour les islahistes, l’ijtihad neconcerne pas forcément le domaine de l’intan-gible et de l’immuable, à savoir le domaine des‘aqaïd (ce qui relève de la foi), des ‘ibadat (pra-tiques cultuelles) et des mouharamat (toutes leschoses illicites), dès lors qu’elles sont expliciteset que l’interprétation qui en est faite par les doc-teurs de la foi n’est pas récusable.

L’ijtihad ne peut donc être invoqué lorsqu’ils’agit des questions relevant de la foi, du culte

et des interdits explicites. Dans ces matières, ily a, pour ainsi dire, comme un « fixisme » théo-logique et doctrinal. Néanmoins, le champ livréà la réflexion, la critique, l’interprétation etl’adaptation au temps et à l’espace, demeure trèsvaste, notamment dans le domaine du droit,question centrale, s’il en est, dans l’approche is-lamique de l’Etat et de l’ordre public.

Réforme et modernité

Les islahistes ont dû se battre contre la réac-tion du sunnisme conservateur pour faire admet-tre l’idée même d’ijtihad, sévèrement dénoncépar les traditionalistes du taklid. Ils considèrentl’ijtihad comme un instrument générateur d’in-novations blâmables, bien que celui-ci soit re-commandé pour la compréhension du Coran etde la sunna.

Quant à elle, la salafiyya/islahiyya condamnele taklid qui confine au « sectarisme et au fana-tisme ». Le professeur Ali Merad écrit dans l’En-cyclopédie de l’Islam : « … Le taklid privilégiel’argument d’autorité au détriment de la ré-flexion et de l’expérience personnelles. Le taklidest contraire à l’esprit de l’Islam, lequel recon-naît aux êtres raisonnables la faculté de se dé-terminer en conscience. » Il ajoute : « Lacritique réformiste du taklid vise à la fois leconformisme borné et l’attachement délibéré àdes structures sociales et politiques fermées auprogrès et à l’initiative personnelle, et ce, aunom d’une vision statique de la religion et de laculture. » L’ijtihad implique forcément que les« détenteurs de l’autorité spirituelle » réalisentle consensus (ijma’), qui n’est pas l’unanimité,pour qu’une délibération soit prise en considé-ration par toute la communauté.

Le projet politique des islahistes est toujoursen débat dans les sociétés islamiques qui s’inter-rogent encore sur l’adaptabilité du système po-litique islamique à la gestion moderne desrapports politiques.

Les islahistes ont, quant à eux, répondu favo-rablement à cette évolution de l’espace politiquedepuis le début du XXe siècle. La salafiyya/is-lahiyya aura sur la question de la femme, parexemple, une position d’avant-garde, encoura-geant l’émancipation de la femme musulmanedans le cadre du respect des valeurs islamiques.Pour les islahistes, la femme musulmane a lesmêmes « droits humains, religieux et civils » quel’homme. Cependant, certains savants musul-mans et intellectuels iront trop loin dans la re-cherche d’une rénovation de l’Islam, au goûtd’al-Azhar qui dénonce leurs œuvres etcondamne leurs idées.

C’est, en particulier, le cas de cheikh Ali Ab-derrazik, auteur d’un livre ayant soulevé unevaste polémique, jugé scandaleux : « L’Islam etles fondements du pouvoir ». Le vieux cheikhs’attaque dans cet ouvrage à la fusion du spiri-tuel et du temporel, question qui, depuis 1925, apris une très grande ampleur encore dans nos so-ciétés. Si les islahistes ont réfléchi à tous les pro-blèmes que pose la vie moderne aux sociétés

musulmanes, ils ont presque totalement négligéles facteurs économiques sur lesquels ils ont trèspeu écrit.

B. Y

Djamal Ed-Din al-Afghani

Djamal Ed-Din al-Afghani est né en 1839 àAssad Abad, près de Hamadan, en Iran. Il appar-tient à une famille chiite. Son père que l’on sur-nomme Safdar était cultivateur.

Djamal Ed-Din poursuit ses études à Qazwin,puis, à la suite d’une épidémie de choléra dansla ville, il part à Téhéran. Il fréquente les coursde Tabatabaï. Dans les villes saintes d’Irak, ilétudie la philosophie, la sunna et le Coran. Ilquitte, à l’âge de 16 ans, vers 1855, l’Irak pourcontinuer son enseignement en Inde. Il apprendles mathématiques. En 1860, il rencontre en Af-ghanistan l’émir Mohamed Khan qui l’initie àl’action politique.

Djamal Ed-Din al-Afghani séjourné en 1870en Egypte. Il donne une conférence à la célèbreuniversité d’al-Azhar, au Caire. Il se rend àConstantinople d’où il est expulsé par le sultanAbdulaziz (1861-1876). Il retourne en Egypte.Il y réside de 1871 à 1879. Il rassemble autourde lui de très nombreux jeunes dont MohamedAbduh et Saad Zeghloul, l’homme du Wafd.Dans ses conférences et ses articles dans lesjournaux at-Tidjara et Misr, al-Afghani incite sesauditeurs et ses lecteurs à réagir et lutter contreune situation jugée inadéquate.

Il demande la fin de la domination étrangèreet appuie le mouvement constitutionnel. Il est,de nouveau, expulsé d’Egypte en 1879. Il repartpour l’Inde où il écrit en persan « La réfutationdes matérialistes ». En 1883, il quitte l’Inde pourla Grande-Bretagne. Il s’installe à Londres. Il ré-pond dans le journal parisien « Le Débat » à Er-nest Renan à propos de sa conférence à laSorbonne sur l’Islam et la science. Vers la fin del’année 1883, Djamal ed-Din al-Afghani part àParis où il publie à partir de 1884 une revue avecMohamed Abduh : « Al-Urwa al-Watqa » (lelien indissoluble) qui paraît pendant 18 numérosavant d’être interdite du fait de son influenceconsidérable. Al-Afghani et Abduh se séparenten 1885, le premier rejoint Téhéran et le secondBeyrouth. Djamal ed-Din al-Afghani revient àLondres en 1886 pour partir en Russie en 1889.Il est, de nouveau, à Téhéran, après s’être récon-cilié avec le shah de Perse.

Mais les deux hommes se brouillent encoreune fois à la suite de la concession de tabac ac-cordée par le Shah à une société anglaise. Il de-mande, dans une lettre virulente, à un dignitairereligieux d’interdire l’usage du tabac. Le contratde concession est annulé, mais al-Afghani est re-conduit à la frontière turco-iranienne en 1891. Ilpasse par Londres avant de gagner Istanbul en1892, à la demande du sultan Abdulhamid. Vic-time d’intrigues de palais, al-Afghani est main-tenu en semi-captivité jusqu’à la fin de sa vie le9 mars 1897. Le pouvoir ottoman est alors ac-cusé de l’avoir empoisonné. Selon Louis Massi-

gnon, al-Afghani sera professeurd’énergie. Pour lui, l’Islam, c’est la re-ligion qui fait posséder ce monde et l’autre.

La méthode d’action d’al-Afghani est d’unirles princes et les Uléma en vue de l’applicationde la Loi de Dieu mieux comprise par les mu-sulmans auxquels il reconnaît les différences na-tionales et linguistiques. Néanmoins, son désirsuprême était de rassembler les peuples musul-mans sous l’autorité d’un califat unique. Selonlui, le calife sera considéré comme un roi desrois. Il préconisait une fédération des Etats mu-sulmans.

Al-Afghani est considéré comme le père dece que l’on a appelé en Occident le panisla-misme.

B. Y.

L’organisation de l’économie sous les Omeyyades et les Abassides

C’est sous le calife Abdelmalik (685-705)que commence réellement une organisation éco-nomique adaptée au temps et à l’espace. En fai-sant de la langue arabe la langue officielle etadministrative de l’Etat, Abdelmalik crée desateliers placés sous l’autorité de l’Etat pour lafrappe de la monnaie.

La monnaie frappée en langue arabe est com-posée du dinar – pièce en or pesant 4,25grammes – et le dirhem – pièce en argent pesant2,97 grammes. La monnaie ne portait aucune ef-figie. Il y avait deux raisons à cela : d’abord pourdifférencier la monnaie de l’Etat islamiqued’avec celle utilisée jusque là par l’empire by-zantin, ensuite parce que la reproduction del’image des êtres vivants, des êtres humains enparticulier, est interdite par l’Islam.

Le cinquième calife omeyyade institue desmanufactures d’Etat pour fabriquer du tissu deluxe, des objets d’art, des papyrus, du cuir…D’autre part, il poursuit et intensifie la politiqued’affermage des terres (katai’), mise en place dèsle début de l’Islam par les califes bien guidés.Les bénéficiaires des katai’ étaient musulmanset n’étaient soumis qu’à la zakat. Cependant, lamajorité des terres étaient laissées à leurs pro-priétaires moyennant un impôt foncier : le kha-radj. Les gens du Livre payaient, en plus, l’impôtde capitation (impôt par tête) : la djizia. Sous Hi-cham (724-753), une lourde politique fiscale estdécidée. Si les mawali (nouveaux convertis,clients) dont le statut fiscal posait problème, sontfinalement dispensés de djizia, ils ne paient plusque la zakat, l’impôt foncier (kharadj) s’est alorsgénéralisé, il est payé par tous, indépendammentde la confession.

Cette mesure est prise du fait des très nom-breuses conversions qui menaçaient l’empiredans son équilibre financier. En tout cas, cettedécision a provoqué un grand mécontentementdans la communauté. D’ailleurs, dès la mort deHicham, l’empire est en proie aux dissensions età la guerre civile. Sous les Abassides (750-1258), les califes exigeaient d’autres impôts en

plus des trois impôts légaux. Il y avait des taxessur l’import-export, le droit de transit etc. L’em-pire abasside prend, grâce aux réformes entre-prises par Haroun ar-Rachid, un grand essoréconomique et connaît une ère de prospérité.

B. Y.

Le système de la zakat

La zakat est un impôt que l’on traduit géné-ralement par aumône légale. Cette taxe est loind’être une aumône laissée à l’appréciation, à ladiscrétion et au bon vouloir du musulman. C’estle troisième pilier de l’Islam. C’est donc uneobligation pour tout musulman de s’y confor-mer. L’Etat musulman à l’époque du Prophète etdes califes bien guidés n’imposait aucune autretaxe en dehors de la zakat.

Le mot zakat que le Coran emploie à de nom-breuses reprises au pluriel, est utilisé dans undouble sens. Il signifie, à la fois, croissance ouaccroissement, dans le sens d’accumulation ducapital, et purification.

« La zakat purifie le croyant dans « l’accrois-sement » même de ses biens ». Saddaqa est l’au-tre terme utilisé par le Coran pour désigner, àla fois, zakat et « l’aumône libre et suréroga-toire».

Le substantif sadâqa est extrait du verbe SDQqui veut dire « véracité » et, en même temps,« charité ». La charité témoigne de la véracitéde la piété. En principe, la zakat est le seul impôtauquel le musulman doit être soumis.

Les « taxes » (mukus) prélevées par le pou-voir central sont généralement considéréescomme abusives. Le système de la zakat mis enplace dès l’organisation de l’Etat de Médine parle Prophète sert exclusivement les besogneux(foqara) et les pauvres (massakin) appartenant àla communauté musulmane.

Le verset 19,60 désigne avec précision ceuxqui en ont droit. Cependant, le Coran ne fixe pas,de façon nette, les biens concernés par la zakatet le pourcentage qui doit être prélevé. C’est lepremier calife, Abu Bakr, qui précise les donnéesde cette institution. Depuis, la zakat touche lebétail dont le taux de prélèvement est fonctionde l’importance du troupeau, les récoltes sur les-quelles un dixième ou un vingtième de la récolteest prélevé lorsqu’il s’agit d’arbres fruitiers, l’oret l’argent, les transactions commerciales, surces matières, le prélèvement est de l’ordre duquarantième alors que sur les mines, ce taux estvariable. A la fin du mois de Ramadhan, unezakat supplémentaire (al-fitra) destinée spécia-lement aux besogneux et aux pauvres est acquit-tée par tous les musulmans. Le système de lazakat « devenue une ordinaire sadâqa » est rem-placé dans les Etats musulmans modernes par unsystème fiscal qui frappe essentiellement les sa-laires alors que le capital n’est que marginale-ment touché.

B. Y.

La salafiyya-islahiyya ou le réformisme

musulmanCela fait maintenant prèsd’un siècle que l’on parle dela réforme de l’Islam faceau monde moderne. Leconcept d’islah fait alorsson entrée dans le langagepolitico-religieux duMonde musulman. Cettenotion d’islah signifielittéralement « réforme ».Dans l’Encyclopédie del’Islam (EI), le professeur Ali Meradfait décliner à tous lestemps le verbe aslaha quidonne le substantif islahutilisé dans le « sens defaire œuvre de paix (sulh)»ou dans le sens « d’établirla concorde » ou encoredans celui « d’inciter à laréconciliation et àl’arrangement ». Lesadeptes de cette doctrineislahiste se donnent le nomde muslihun, pluriel demuslih (réformateur),terme employé à de trèsnombreuses reprises par leCoran.

Brahim Younessi

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14 Région-Est Jeudi 25 juillet 2013

Évoquer l'antique eveste,c'est plonger entièrementdans le cataloguearchitectural de notrehistoire nationale: la préhistoire avec sespeintures rupestres, sesoutils en pierre taillée, sesdolmens et ses tombeauxmystérieux.

Abdesmad Henia

Carthage et Rome ont laissé de pro-fondes traces de leur passage. Edi-fices religieux : ponts, aqueducs,

théâtres, basilique, temple (temple de Mi-nerve), un musée dédié aux Dieux (Juno et Ju-piter), Arc de triomphe (dit porte Caracalla),les tombeaux et stèles mortuaires racontent lavie quotidienne de l'antique Theveste.

La muraille byzantine (avec la porte Salo-mon), les tours de guet, l'église orientale nar-rent à leur manière le siècle de l'empired'Orient à Theveste, les révoltes et les insur-rections qui s'y sont déroulées.

L'Islam triomphant et eveste devint Tébessa

Les mosquées du XIe siècle au minaret àquatre faces, les koubbas à l'honneur dessaints martyrs de la foi (Si Bensaïd); Tébessal'ottomane qui résista à toutes les conquêtes ;Tébessa l'héroïque qui paya un lourd tribut etversa des torrents de sang pour la liberté de lapatrie ; Tébessa la moderne avec sa zone pié-tonne, ses placettes, ses jets d'eau, ses fon-taines publiques, son musée, son parcd'attractions et son aéroport international.

Tébessa qui a pris de l'ampleur avec ses

nouvelles cités, son pôle universitaire, sa zoneindustrielle, et ses voies de communication.

Aujourd'hui, voir Tébessa, c'est découvrirl'autre dimension d'une ville qui se débat àl'intérieur d'un environnement hostile, dé-gradé et malsain, où l'exode rural a atteint desproportions alarmantes et a eu raison de laville qui suffoque sous le poids du développe-ment d'un tissu urbain spontané, anarchique etillicite. Autre phénomène non moins alarmant,est celui de la dégradation des mœurs et la re-crudescence de la délinquance.

La zone industrielle qui, depuis des an-nées, sombre dans la léthargie et la torpeur; leparc d'attractions dont les équipements sontdétériorés et leurs pièces mystérieusementdisparues, et la grande roue vendue, dont son

assiette foncière est devenue un champ de pâ-turage, et un relais pour toxicomanes. Lazone piétonne est transformée en bazar à cielouvert avec anarchie en toute impunité. L'aé-roport a perdu toute sa vocation.

La gare routière est devenue un lieu de pré-dilection de tous les maux, où l'insécuritérègne en maîtresse absolue.

Les vestiges archéologiques en nette dé-perdition sont délaissés, le musée et ses objetsd'art et de valeur scellés, et la statue de Venuss'est éclipsée depuis des années. Aujourd'hui,Tébessa est devenue le carrefour par excel-lence du trabendisme.

Des transactions commerciales louches,frauduleuses, et illicites, c’est un cadre pro-pice et favorable pour ces opportunistes ba-

rons de l'économie qui se sont arrogés des pri-vilèges exorbitants, régnant sur la ville à partirde leur tour d'ivoire, au détriment d'une classejuvénile anéantie, délaissée et exclue, voguantvers des lendemains incertains, et la roue dela fortune tourne toujours pour ces intoucha-bles.

Theveste, capitale de la Numidie et ber-ceau du savant et penseur réformateur, cheikhLarbi Tébessi, et du philosophe et éducateurMalek Bennabi, n’arrive pas à vivre en har-monie avec ses possibilités réelles... Elle mé-dite amèrement son sort.

Complètement métamorphisée, elle ago-nise.

A. H.

Une catastrophe sanitaire annoncée à la cité evesteLes 30 familles résidant à la Cité

Cnep, Theveste, située à l’intérieurde l'ancienne caserne, sont montéesau créneau et manifestent énergi-quement leur indignation et mécon-tentement à l'égard des éluscommunaux qui n'ont daigné pren-dre aucune mesure pour les mettre àl'abri d'une catastrophe sanitaire im-minente.

En effet, depuis plus d'uneannée, le regard d'adduction deseaux usées est totalement obstrué etcréant un grave foyer de contamina-tion, bien que le président de l'APCait été saisi pour remédier à la situa-tion et assainir l'espace sanitaire,mais vainement.

Le maire sortant est loin d'igno-rer cette lamentable situation,puisque durant son mandat, un ma-nutentionnaire a péri sous les dé-combres lors de l'assainissementdudit réseau par un entrepreneurprivé engagé, et depuis les chosessont restées en l'état.

Pire encore, le regard d’adduc-tion des eaux usées a été mis à nupar le travail éphémère et bâclé réa-lisé par l’entrepreneur privé. Aussiil est utile de mettre en évidence queledit réseau transite par une cité mi-litaire avoisinante, et la mairie a der-nièrement procédé à la mise surplace d'un regard principal pourl’adduction des eaux usées de ladite

cité ...laissant les résidents de la cité"Theveste" livrés à eux-mêmes, cer-nés à l’intérieur d'un foyer de conta-mination et exposés à unecatastrophe sanitaire qui demeureimminente......nonobstant l’écoleprimaire Chamekh-Miloudavoisinante, encourant le mêmerisque.

Quant à nos élus communaux,ils s'impliquent, mais uniquementavec des promesses non concréti-sées sur site. Le mal s'enracine, lecalvaire continue ...et le dénoue-ment ne semble pas si proche.

A. H.

Aïn Faddha une agglomération à l’agonieMarginalisation, exclusion, isolement et

oubli de la localité à vocation pastorale à30km à l' est du chef-lieu , connue depuis leXIXe siècle sous le nom de Halloufa, AïnFaddha ressemble à tout sauf à une agglomé-ration où

l'être humain peut vivre...et l'on se de-mande comment la continuité de l'espèce apu être assurée et l'homme a pu survivre danscette bourgade située sur la RN 10, où transi-tent quotidiennement des milliers de véhi-cules. Les quelque 2 500 âmes qui surviventen font leur purgatoire. Dépendant adminis-trativement de la commune de Bir Dheb, ellene renferme aucune commodité pour une viedécente. Les seules infrastructures étatiquessont un minable bureau de poste, un dispen-saire dépourvu de tout équipement sanitaireavec un seul médecin exerçant par intermit-

tence, une annexe de CEM, avec 160 collé-giens, et 3 écoles primaires avec respective-ment 200, 20 et 10 élèves. Cette zonerenferme des nappes phréatiques très impor-tantes inexploitées, et des centaines d'hectaresde terre fertiles sont maintenus en jachère.

La frange juvénile complètement anéan-tie, et laissée-pour-compte, vogue vers un len-demain compromis et incertain...et pour lesélèves du secondaire, 30 lycéens se déplacentquotidiennement à El Hammamet à 15 km enfaisant du stop...

Le gaz de ville est inexistant bien que lavanne se trouve à 10 km à peine.

Pour ce qui est du transport, c'est l'abonnéabsent. Pour se déplacer de Tébessa à AïnFaddha, il faut prendre le taxi de Meskiana,et payer 100 DA... et c'est grâce aux âmes cha-ritables que les infortunés et autres personnes

vulnérables arrivent à se déplacer.Les autorités locales, nos élus à qui la

puissance publique a conféré le pouvoir d'agiret de réagir, sont loin d'ignorer cette lamen-table situation. La sonnette d'alarme est tiréepar une couche opprimée qui se débat poursurvivre. A noter que le CEM a été construiten 1885 par les Français, (école primaire àl'époque). En 1946 un instituteur algérien,Benarfa Mohamed, a été titularisé par un ins-pecteur français, et aujourd'hui le CEM portele nom de « Benarfa- Mohamed ». Thevestese souvient. Et en ce 3eMillénaire, on en esttoujours à survivre en cherchant pitance.Les dernières intempéries ont eu raison decette localité qui souffre le martyre, où l'iso-lement et la faim se sont parfaitement conju-gués.

A. H.

Depuis le début du mois sacré deRamadhan, les services d’hygiène et de lavoirie de l’APC de Tébessa sont auxabonnés absents.

Des tonnes d'ordures ménagèresjonchent tous les espaces des citésurbaines dégageant à la longue desodeurs nauséabondes et suffocantes. Lesménagères prennent leur mal en patiencedevant les robinets 20h sur 24h à sec...

La zone piétonne,vitrine de la ville estdevenue un foyer de contamination, lescanalisations d'adduction des eaux uséesse sont détériorées et les égouts à cielouvert, rendent la vie insupportable, etles risques de MTH en cette période degrande canicule sont imminents.

A. H.

Alerte aux MTH

TébessaLes vestiges archéologiques et culturels à l’agonie

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15Région-EstJeudi 25 Juillet 2013

SkikdaLa cité Eplf de Bouabaz vit un cadre de vie des plus déplorables

Six ans après sa livraison,la cité de 60 LogementsEplf de Bouabaz souffretoujours d’un épineuxproblème d’aménagement.Son entrée rappelle celled’une bourgade déshéritée :piste défectueuse, éclairagepublic défaillant, ordures à ciel ouvert.

Zaid Zoheir

Cependant, selon des sources com-munales, il serait envisagé de relan-cer le projet d’aménagement des

lots Bouabaz 1 et Bouabaz 2. Les habitantsse plaignent par ailleurs de l’approvisionne-ment en eau potable qui se fait au compte-

gouttes.«Ce n’est qu’hier [lundi, ndlr] tard dans la

nuit que l’eau a coulé dans les robinets, aprèsune coupure qui a duré cinq jours. Mais c’estmieux que la fois passée, où l’on est restés pri-vés d’eau durant 10 jours. L’ennui, c’est quel’eau est lâchée si tard que des inondationss’en suivent presque systématiquement. Unsimple oubli d’un robinet ouvert, et c’est ledéluge», selon une habitante.

Un autre habitant déclare : «On est obligésd’avoir recours aux camions-citernes pour ré-duire un tant soit peu la demande en eau.Sinon, on va la chercher dans les sources deFilfila, Oued G’sob.»

L’APC a lancé le projet d’une station de re-foulement qui a coûté 50 millions de dinars,pour mettre un terme à ces coupures d’eau quipénalisent toute une région.

Les récurrentes pannes touchant l’approvi-sionnement en énergie électrique ne sont pasaussi pour faciliter la vie à une populationdéçue, pour avoir injecté des sommes impor-tantes pour jouir d’un logement décent et, sur-

tout, d’un cadre de vie répondant aux stan-dards nationalement admis, et qui se trouveainsi complètement prise au piège.

«Les coupures d’électricité sont plus faci-lement supportables en été qu’en hiver. Ré-cemment, on a eu une panne qui a duré deuxjours. On ne s’en plaint pas autant les cou-pures d’eau.

Imaginez passer une journée de jeûne deplus de 15 heures sans la moindre goutted’eau en cette période de canicule. Et c’est du-rant la saison estivale que le délestage se faitgénéralement. Chez nous, paradoxalement,c’est l’inverse ».

Z. Z.

La petite délinquance, à Constantine comme ail-leurs, n’observe aucune trêve durant le mois sacréde Ramadhan, constatent les services de sécurité. Al’instar de toutes les villes d’Algérie, Constantinesouffre de ce fléau, souvent le fait de jeunes gens in-connus des services de sécurité qui commettentleurs délits «de façon non planifiée, selon les cir-constances, en exploitant certaines occasionscomme le mois de Ramadhan et ses cohortes deveilleurs», expliquent ces mêmes services. Petit tra-fic de stupéfiants et de psychotropes destinés à laconsommation locale, vol à la tire et agressions avecmenaces à l’arme blanche continuent de «meubler»le quotidien des Constantinois en cette période dejeûne, souligne-t-on. Plusieurs cas d’agression et devol ont déjà été perpétrés à l’encontre de citoyens«piégés» sur des places publiques, à proximité desédifices financiers (banques ou poste) ou en traind’effectuer leurs achats dans les marchés populaires,notamment.

«Certes, à Constantine, la vie est loin d’être in-fernale comparée à d’autres contrées dans le mondeoù la grande criminalité fait partie du quotidien desgens. Et l’éradication de la petite délinquance yconstitue un des plus grands défis que les servicesde sécurité s’emploient à relever dans une cité quiconnaît un formidable mouvement de population etune importante réorganisation démographique»,souligne le chef de sûreté de wilaya, Mustapha Be-naïni. Contrer ce fléau et le maintenir dans des pro-portions minimales, à défaut de l’éradiquerdéfinitivement, constitue «l’objectif que toutes lespolices du monde tentent d’atteindre en diversifiantleurs méthodes et leurs approches», ajoute le mêmeresponsable, estimant que ce dossier exige «un trai-tement impliquant directement et impérativement lecitoyen».

Rappelant le redéploiement des éléments du ser-vice de maintien de l’ordre à l’occasion de ce moissacré, le chef de sûreté de wilaya précise qu’«il n’ya pas eu de dispositifs exceptionnels ou spécifiquespour la circonstance, mais une réorganisation judi-cieuse du mode opératoire et d’intervention des po-liciers et ce, conformément aux spécificités de cemois». Assurer une présence visible et permanentedes policiers sur les places publiques, dans les mar-chés, à proximité des mosquées, des bureaux deposte et des banques est «primordial» pour extrairela population des «griffes» de la petite délinquance,

souligne encore M. Benaïni, insistant sur l’impor-

tance de l’interactivité police-citoyen pour «cerner

ce fléau».

«Mettre un policier derrière chaque citoyen étant

impossible», la direction générale de la Sûreté na-

tionale a «multiplié depuis un certain temps le tra-

vail de proximité et de prévention, mais cela

demeure insuffisant sans une implication ci-

toyenne», estime encore M. Benaïni, relevant que

durant le mois de Ramadhan, les petits délinquants

opèrent généralement après la rupture du jeûne, plus

précisément à partir de 23 h. Les cibles sont choisies

parmi les personnes les plus vulnérables, à savoir

des personnes âgées et des femmes seules, précisent

les services de sécurité qui font état de «l’impossi-

bilité de prévenir de tels actes». L’agression d’une

femme, la cinquantaine, suivie du vol d’une chaîne

en or, rue Mohamed-Belouizdad (ex-St-Jean), en

plein centre-ville, a permis de constater «la passivité

des personnes de passage qui ont assisté à la scène

comme de simples spectateurs». L’indifférence des

citoyens devant de tels actes participe à leur persis-

tance et les retombées sont parfois dramatiques et

même fatales, souligne un sexagénaire délesté de

son argent il y a deux jours à la sortie de la poste

cité Coudiat, non loin du siège de la sûreté de wi-

laya.

Dans la ville des Ponts, le fléau de la petite dé-

linquance serait, selon certains observateurs, intime-

ment lié à la déperdition scolaire, au chômage et à

l’absence de perspectives parmi les jeunes. On

évoque même, pour expliquer cette calamité, «la

clémence des peines infligées à l’encontre des per-

sonnes impliquées». La criminalité, le banditisme et

les délits de toutes sortes ne se limitent plus aux

seules grandes villes, soutient-on par ailleurs au

groupement de wilaya de la Gendarmerie nationale,

ajoutant que même dans les petites localités mar-

quées pourtant par des relations sociales étroites et

solides, ces fléaux commencent à «se frayer un che-

min». C’est pourquoi, indique-t-on, le fléau de la

délinquance doit constituer la préoccupation de tous,

aussi bien des services de sécurité que des citoyens,

appelés à s’impliquer en commençant par «ne pas

démissionner» de leurs responsabilités liées à l’édu-

cation de leurs enfants. APS

ConstantineLa petite délinquance ne connaît pas l’abstinence pendant le Ramadhan

Une gravissime atteinte à l’emblème national a été signa-

lée dans l’établissement éducatif Allag Fodil situé dans la

cité Charakat, dans la commune de Hamma Bouziane,

dans la wilaya de Constantine.

On rapporte un mépris intolérable envers ce symbole sacré

de la nation pour lequel des millions d’Algériens se sont

sacrifiés. Ce qui démontre l’importance que les servicescompétents de la Direction de l’éducation accordent ànotre drapeau, qui se trouve dans cet établissement dansun piteux état et complètement lardé accroché à son por-

tail, sous l’œil indifférent des autorités compétentes.

Elhadeuf Smaïn

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La Direction de l’éducation ou le mépris de l’emblème national

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16 Région-Est Jeudi 25 Juillet 2013

Aïn-BeïdaDes cadres diplômés freinés par le pré-requis de licence

C’est une situationalarmante qui touchepresque l’ensemble des anciens cadresdiplômés des différentsinstituts publics, qui setrouvent freinés par le pré-requis de licence.

Bouchene Fateh

Un pré-requis qui ne leur permet

pas de décrocher un poste de tra-vail, malgré un long parcours

d’études et une expérience professionnellesolide de plus de 20 ans, voire 30 ans. Eneffet, les instituts et écoles sous tutelle desdifférents ministères ; citons l’ISGP,l’Ecole supérieure de banque et autres,proposent un enseignement de qualitéanimé par des consultants, des expertsissus du monde professionnel ainsi que desdocteurs. La question qui se pose est celle

de savoir pourquoi ces anciens cadres di-plômés dont le profil reflète un parcours

professionnel excellent et qui sont diplô-més de ces instituts et écoles, sont-ils retar-

dés par ce pré-requis de licence ? L’expé-

rience chez nous est-elle à ce point margi-

nalisée ? Il n’y a qu’à s’inspirer des

universités européennes, en particulier, et

celles dans le monde, en général. Elles

proposent aux salariés de différents corps

de valider leurs expériences (V.A.E 2002)

pour obtenir la totalité du diplôme, ou en-

core de valider leur expérience profession-

nelle (V.A.P 85) pour suivre une formation

à l’université sans avoir au préalable le

bac.

La majorité des anciens cadres diplô-

més freinés par ce pré-requis sont écartés

de la politique de l’entité pour une raison

ou pour une autre et ils sont pratiquement

poussés à la porte de la retraite, malgré

leur jeune âge.

Cette politique de marginalisation de

ces anciens cadres diplômés doit être ban-

nie ; sinon ils seront absorbés par les insti-

tuts étrangers installés dans notre pays

pour la simple raison que ces instituts ont

besoin, eux, de leurs expériences et de

leurs compétences.

B. F.

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Souk AhrasLes communes frontalières veulent s’arrimer au développement

La généralisation de l’éclairage dans lescommunes frontalières de la wilaya de Souk-Ahras, également raccordées au réseau de gaznaturel, s’est accompagnée de la modernisa-tion et du bitumage de centaines de kilomè-tres de routes, faisant de ces régions une«vitrine» de l’est du pays.

En visitant les communes frontalières deLemrahna, de Lehdadda, d’Ouled Moumen,de Lekhdara et de Sidi-Fredj, c’est un vérita-ble saut qualitatif dans le développement localqui apparaît, transformant en profondeur l’as-pect des campagnes où la majorité des ha-meaux est accessible à la faveur durevêtement des chaussées.

Selon les services de la direction des tra-vaux publics, un linéaire de 485 km du réseaudes routes nationales a bénéficié de travauxd’aménagement, de requalification et de mo-dernisation, en plus de 268 km de chemins dewilaya et de 2.022 km de chemins commu-naux où d’importants segments ont été revê-tus. Les chiffres des services de la wilayaindiquent par ailleurs que le secteur de l’éner-

gie et des mines a bénéficié, durant la période1999-2013, de 11,26 milliards de dinars. Uneffort qui a permis de raccorder 8.116 foyersau réseau d’électrification rurale, soit une po-pulation de 43.000 habitants, et 33.222 foyersà celui du gaz naturel, ce qui correspond à unepopulation de 176.000 habitants.

Les taux de raccordement aux réseaux del’électricité et du gaz naturel sont respective-ment passés, entre 1999 et 2012, de 87 à 96% et de 32 à 57 %, au moment où les effortsentrepris dans le cadre du programme d’ur-gence d’amélioration de la fourniture élec-trique ont déjà permis l’entrée en fonction dedix postes de basse et moyenne tension dansles communes de Souk Ahras, de Sedrata, deM’daourouch, de Taoura et de Merahna.

Au cours de l’année 2013, de nombreusesmechtas vont recevoir l’électricité et le gaznaturel en dépit des coûts induits par la dis-persion de l’habitat, en particulier dans lescommunes d’Ouled Driss, de Lehnancha, deLekhdara et de Zouabi.

APS

Une opération d’installation de 20 kits photo-

voltaïques dans des localités de la commune de

M’cif, distante de 100 km au sud-est de M’sila,

a été lancée mardi dernier, a-t-on appris auprès

de l’annexe locale du Haut commissariat au dé-

veloppement des steppes (HCDS). Cette opéra-

tion s’inscrit dans le cadre d’un programme

prévoyant l’installation d’un total de 142 kits so-

laires à travers sept communes de la wilaya,

parmi lesquelles M’cif, Djebel Messaâd et Mo-

hamed-Boudiaf.

Chaque kit peut faire fonctionner trois am-

poules et des prises de courant capables de faire

fonctionner certains types de réfrigérateurs, a

souligné la même source, qui a inscrit ces actions

dans le cadre de la préservation de l’environne-

ment, mais également de l’amélioration des

conditions de vie des populations des régions

pastorales steppiques.

Le HCDS prépare à M’sila le lancement d’un

appel d’offres pour l’installation

de 500 autres kits solaires, selon la même

source qui a rappelé que 100 kits

solaires ont été déjà installés à travers la wi-

laya. L’étendue du territoire de la wilaya et le ca-

ractère épars des habitations des zones rurales a

fait de l’énergie solaire une «alternative très pra-

tique», utilisée depuis une décennie, a-t-on pré-

cisé de même source. APS

M’silaVingt kits solaires pour la communede M’cif

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17MondeJeudi 25 juillet 2013

Égypte : 13 morts en 24 heuresUne nouvelle flambée deviolences a opposé,mardi, partisans etadversaires du présidentdestitué Mohamed Morsi.L'impasse politiquepersiste.

L'Égypte a connu mardi une nou-velle flambée de violences entrepartisans et adversaires du prési-

dent destitué, Mohamed Morsi, qui a fait 13morts en 24 heures, les autorités transitoiresprévenant qu'elles ne laisseraient pas le paysbasculer dans la guerre civile.

L'impasse semblait toujours totale, lesFrères musulmans, le mouvement de M.Morsi, comptant sur la mobilisation de ruepour faire plier le nouveau pouvoir, qui conti-nuait imperturbablement la mise en placed'institutions transitoires.

«L'Egypte ne sera pas une deuxième Syrieet quiconque pousse dans cette voie est untraître», a affirmé un porte-parole du présidentpar intérim Adly Mansour, Ahmed al-Masla-mani, dans une déclaration publiée parl'agence officielle Mena.

Neuf personnes ont été tuées mardi matinprès de l'université du Caire, selon un bilan ré-visé à la hausse en soirée par Mohamed Sol-tan, chef adjoint des services d'urgence auministère de la Santé, dans les médias.

Deux d'entre elles au moins ont été tuéespar un homme qui a ouvert le feu sur des mi-litants pro-Morsi.

Dans l'après-midi, de nouveaux heurts ontéclaté brièvement dans le même secteur, oùune quinzaine de véhicules ont été brûlés.

Les abords de l'université, proches du cen-tre-ville, sont, avec ceux de la mosquée Rabaaal-Adawiya dans le nord-est du Caire, l'un desdeux sites occupés en permanence par les is-lamistes depuis près de trois semaines.

Dans la soirée, huit policiers ont été bles-sés, certains grièvement, ainsi qu'un nombre

indéterminé de civils, par une attaque à la gre-nade devant le commissariat central de Dah-qaliya, dans le nord, selon des sources desécurité.

Quatre Égyptiens avaient été tués lundisoir. Plus de 150 personnes ont péri dans desheurts liés aux troubles politiques depuis lesmanifestations massives réclamant le départde M. Morsi fin juin.

Violences contre les CoptesAu moins une quarantaine d'autres ont été

tuées durant cette période dans la région insta-ble du Sinaï, frontalière d'Israël et de la bandede Gaza, principalement lors d'attaques contrel'armée et la police ou d'opérations militairescontre des radicaux islamistes.

Les partisans de Mohamed Morsi, déposépar l'armée le 3 juillet, réclament son retour,faisant valoir qu'il est le premier présidentégyptien élu démocratiquement. Ses adver-

saires estiment qu'il s'est disqualifié par unexercice du pouvoir au profit de son seul campet que l'ampleur des manifestations contre luia traduit sa perte de légitimité.

Deux anciens conseillers de M. Morsi dé-tenus par l'armée ont demandé à leurs famillesdes vêtements de prisonnier, laissant entendrequ'ils pourraient être jugés, ont indiqué mardides membres de leurs familles.

Lundi, la famille de M. Morsi, détenu ausecret depuis sa destitution, a accusé le chefde l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, del'avoir "enlevé" et a annoncé des poursuitesdevant les juridictions égyptiennes et interna-tionales. Le nouveau pouvoir n'a donné aucunécho aux demandes des États-Unis et del'Union européenne de libérer M. Morsi, sebornant à assurer qu'il était bien traité. Les au-torités de transition appliquaient leur "feuillede route" pour la transition, avec la poursuitedes travaux de révision de la Constitution

adoptée sous M. Morsi, en prélude à la tenued'élections législatives, en principe début2014, puis d'une présidentielle.

Les organisations de défense des droits del'homme Human Rights Watch (HRW) et Am-nesty International ont lancé un cri d'alarmeface à une recrudescence des violences contrela communauté chrétienne copte (6 à 10 % dela population), reprochant à la police son iner-tie.

Depuis le 3 juillet, HRW a recensé "aumoins six attaques contre des chrétiens", dontla plus grave le 5 juillet à Naga Hassan, prèsde Louxor (sud), où, selon Amnesty, "lesforces de sécurité ont abandonné six hommesencerclés - dont quatre ont été tués et un hos-pitalisé - à la merci d'une foule en colère".

In le Point

Espagne: le président andalou démissionne,sur fond de corruption

Le chef du gouvernement régional d'Anda-lousie, bastion socialiste dans le sud de l'Es-pagne, José Antonio Griñán, a annoncémercredi sa démission au moment même oùl'antenne régionale de son parti est visé parune enquête pour un scandale de corruption.

"Cette démission que j'ai voulu rendre pu-blique aujourd'hui, une fois ma décision prise,sera effective après les vacances", au mois deseptembre, a déclaré devant la presse le pré-sident andalou, à ce poste depuis quatre ansdans une région gouvernée sans interruptionpar les socialistes depuis 1978. Depuis son ar-rivée à la présidence de région en 2009, José

Antonio Griñan a dû faire face à un scandalede corruption qui a peu à peu érodé laconfiance de l'opinion publique.

Les socialistes avaient perdu leur majoritéabsolue aux élections régionales de 2012,mais ont pu se maintenir au pouvoir en s'al-liant avec le parti de gauche Izquierda Unida.

Le parti socialiste andalou est visé par uneenquête de la justice sur le possible détourne-ment, entre 2001 et 2010, de sommes d'argenten provenance d'un fonds public d'aide auxpersonnes et aux entreprises concernées pardes plans sociaux. Selon des médias, lessommes détournées pourraient atteindre 136

millions d'euros.La magistrate qui instruit le dossier, Car-

men Alaya, cherche à savoir si une partie deces sommes pourrait avoir été destinée frau-duleusement à des personnes ou des entre-prises proches du parti qui n'ont pas étésoumises à des plans sociaux, ou versées sousforme de commissions à des intermédiaires,comme des syndicats.

Ces dernières semaines, l'enquête s'est rap-prochée de José Antonio Griñan, qui futconseiller du gouvernement régional chargéde l'Economie entre 2004 et 2009, après lamise en examen de celle qui l'avait précédé àce poste, Magdalena Alvarez, également uneancienne ministre espagnole des Transports.

"Aucune raison juridique ""Je peux vous assurer qu'il n'existe au-

jourd'hui aucune raison juridique de mettre enexamen le président andalou", a affirmé JoséAntonio Griñan mercredi. Le 26 juin, il avaitdéjà affirmé qu'il ne se présenterait pas unenouvelle fois à la présidence du gouverne-ment.

Le gouvernement de gauche andalou, avecdes mesures sociales comme un plan de luttecontre la malnutrition des enfants et un autrecontre le pouvoir des banques face aux pro-priétaires surendettés, est en Espagne l'un desrares contrepoids politiques à la politiqued'austérité suivie par le gouvernement conser-vateur de Mariano Rajoy.

Cette démission n'entraînera pas d'électionanticipée, José Antonio Griñan devant êtreremplacé en septembre par Susana Diaz, ré-cemment élue chef des socialistes andalous.

Irak : série d'attentatscontre des mosquéessunnites

Dans la soirée de mardi, quatre mos-quées sunnites d'Irak ont été visées par desattentats à la bombe qui ont fait au moins12 morts parmi les fidèles. Ces attaquesont été perpétrées lors de prières nocturnesdu mois de jeûne de Ramadhan. Les explo-sions, qui ont eu lieu dans deux mosquéesde Kirkouk, dans le nord de l'Irak, à Kout,à 160 kilomètres au sud-est de Bagdad, etprès d'une mosquée sunnite à Dora, unquartier sud de la capitale, ont égalementfait une cinquantaine de blessés.

Vendredi, un kamikaze portant uneceinture d'explosifs avait déjà tué 20 per-sonnes dans une mosquée sunnite à Al-Wa-jihiyah, dans la province de Diyala, aunord-est de la capitale.

Plus de 630 morts depuisdébut juillet

Les mosquées chiites ont également étéla cible d'attentats ces dernières semainesalors que les violences intercommunau-taires, entre la minorité sunnite, au pouvoirsous Saddam Hussein, et la majorité chiitequi contrôle aujourd'hui le gouvernement,gagnent en ampleur et en nombre, faisantcraindre un retour à l'état de quasi-guerrecivile qui avait prévalu dans le pays en2006-2007.

Seize autres personnes ont péri dansd'autres attentats dans le pays mardi, selonles autorités et des sources hospitalières.

Au total plus de 630 personnes ont ététuées depuis le début juillet, notammentdepuis le début du Ramadhan, selon unbilan établi par l'AFP. Il s'agit du plusgrand nombre de victimes enregistré en unmois depuis plus d'un an.

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18 Culture Jeudi 25 juillet 2013

Radio Béjaïa, l’une des plusanciennes radios d’Algérie Radio Béjaïa a été créée le 12 mai 1947 par

Charles Francis Richter et Beno Gutenberg.Ce média, né durant l’occupation française del’Algérie, avait comme première mission depropager la propagande coloniale. C’est aussisur ses ondes que les pieds-noirs et autresFrançais résidant à Bgayet écoutaient la mu-sique française.

C’était un bon moyen de distraction. Tou-tefois, cette radio était aussi une tribune pourles habitants de la région. Beaucoup de grandsartistes se sont fait un nom grâce à ce médialourd tels que Cheikh Sadek Abdjaoui, Ze-rouki Aloua et Youcef Abdjaoui. La conjonc-ture de l’époque marquée par lesrépercussions de la Deuxième Guerre mon-diale, puis de la Guerre de Libération natio-nale n’a pas permis à Radio Béjaïa desurvivre.

Après l’Indépendance du pays, le pouvoirautoritaire d’Alger n’a pas toléré l’existenced’une radio à Béjaïa. Surtout que cette radiodiffusait, entre autres, en kabyle. Tamazight,cette langue ancestrale était marginalisée etdemeure, à ce jour, une langue qui dérangepuisqu’elle n’est pas encore estimée à sa justevaleur et tarde à devenir une langue nationalesur la terre même qui la vu naître, depuis desmillénaires.

Radio Soummam,le second souffle

Il fallait attendre plusieurs années, aprèsl’ouverture dite démocratique, générée par lestragiques évènements d’octobre 1988, pourque Radio-Béjaïa renaît de ses cendres, sousune nouvelle appélation : Radio Soummam.

Par référence à la région historique, fief detoutes les contestations, non seulement durantla Guerre de libération, mais depuis la nuit destemps. Soummam est mot dérivé du kabyle etqui veut dire « Assif Assemmam », (la rivière

amère), car l’eau de l’oued était insalubre etl’est toujours.

Le 19 août 1996, la Radio Soummam voitle jour et occupe les locaux de l'ancien muséede la ville de Béjaïa. Son inauguration a coïn-cidé avec les festivités officielles de la com-mémoration du 40e anniversaire du congrèsde la Soummam.

C'est justement pour cette raison que lenom Soummam a été choisi comme appella-tion. Aujourd'hui, la radio Soummam fait par-tie du paysage médiatique de toute la régioncentre du pays, puisque ses programmes sontsuivis dans une dizaine de wilayas y comprisà Alger, Boumerdes, Tizi Ouzou, Bouira,M'sila, Sétif, Jijel, et ce, malgré la naissancede nouvelles radio, entre autres à Bouira etTizi Ouzou.

Radio-Soummam est la source d'informa-tion et de divertissement pour des milliersd'auditrices et d'auditeurs qui suivent et inter-viennent dans des émissions et autres rendez-vous quotidiens ou hebdomadaires.

La proximité une devisede la radio

La proximité est la principale devise deRadio Soummam. Les journalistes, anima-teurs et correspondants sillonnent toute la ré-gion afin d’être à l’écoute du citoyen. Laproximité est aussi le pari que ne cesse de re-lever le service information, en restantconstamment à l'écoute de tous les soubasse-ments de la société.

La Radio Soummam propose quotidienne-ment à ses auditeurs une vingtaine de rendez-vous d'information traitant de tous les sujetsen rapport direct avec le citoyen dans diffé-rents domaines.

Un programme varié assurépar une équipe jeune

En plus des nombreux rendez-vous d'infor-mation, la Radio Soummam propose unegrille riche et variée d'émissions englobant les

domaines de la vie quotidienne. La grille an-nuelle des programmes est basée sur l'interac-tivité, qui permet à l’auditeur de suivre desémissions dédiées aux poètes, aux jeunes ta-lents de la chanson, au monde des enfants, auxjeunes créateurs, aux activités du mouvementassociatif, aux traditions de nos villages, àl'histoire de la ville de Béjaia et bien d’autresthèmes.

Les auditeurs ont également la possibilitéde s’exprimer sur des sujets qui les tiennent àcœur en appelant en direct ou en participantaux émissions enregistrée sur le terrain. Sansomettre les rendez-vous de l’information as-surés par de talentueux journalistes tels queHadi Haddid, Areski Seddaoui et Mabrouk AitAtmane.

Les responsables locaux sont souvent sol-licités pour s’exprimer sur les préoccupationsdes citoyens. Le directeur de la radio, Mon-sieur Abdelhamid Boukra, ne cesse de direque «Les portes de Radio Soummam sont ou-vertes pour tout le monde». Ce même respon-sable ne se gêne pas de superviser le travail deses journalistes durant les émissions ; unechose que nous avons constaté nous-mêmes àl’intérieur de cet établissement. La rédactionest constituée d'une dizaine de jeunes journa-listes dont des reporters, des présentateurs etune dizaine de correspondants répartis sur lesgrands ensembles urbains de la wilaya de Bé-jaia, mais aussi dans les wilayas limitrophesde Bouira, Tizi Ouzou et Sétif. La rédaction,entièrement informatisée et reliée à l'Internet,propose aux milliers d'auditeurs pas moins de18 rendez-vous d'information entre flashs,synthèses et journaux parlés auxquels s'ajou-tent la revue de presse quotidienne et le ma-gazine d'information hebdomadaire consacréau traitement en profondeur de tous les sujetsqui font l'actualité de la région durant la se-maine.

La jeune et dynamique équipe de la rédac-tion dont la moyenne d'âge ne dépasse pas latrentaine, produit aussi une dizaine d'émis-sions hebdomadaires spécialisées en rapportavec l'agriculture, la prévention routière, leforum, l'économie, le développement dans lescommunes, l'éducation, le sport, les questionsjuridiques, le consommateur, …etc.

Des tribunes à saisirRadio Soummam est un média public où

tout le monde a droit à la parole. Les anima-teurs du mouvement associatif, les politiciens,les artistes et bien d’autres catégories socialessont invités à s’exprimer. «Mon émissions’intéresse à la littérature écrite et au théâtre.J’ai déjà invité beaucoup de créateurs», nousconfia Akli Kaci, animateur de l’émission in-titulée. «Ce qui est dit et ce qui est écrit», enréférence à la culture orale et écrite. «Commevous avez remarqué, je le redis, sans cesse, sur

nos ondes, que toute personne qui active dansle domaine culturel n’a qu’à s’approcher de lamaison de la radio », nous dit Tiziri, une jeuneanimatrice qui a longtemps assuré l’agendaculturel et a même interviewé de grands ar-tistes comme Takfarinas.

Ce que pensent les auditeursPour savoir ce que pensent les gens de

Radio Soummam, nous avons fait un tourdans la ville de Yemma-Gouraya pour re-cueillir des avis de citoyens.

Certains d’entre eux sont satisfaits, maisd’autres souhaitent que cette radio fournisseplus d’efforts. « Comme je suis vieux et je netravaille pas, la radio est mon passe-temps.J’ai toujours avec moi mon téléphone portableéquipé d’une radio. J’écoute les informationset bien d’autres émissions.

Radio-Soummam apaise ma solitude », es-time Da Mohand-Oubachir, un vieux rencon-tré à l’entré du square Pasteur, situé au centrede la vile de Béjaïa. Un peu plus loin, du côtéde la brise de mer, nous avons rencontré unejeune étudiante qui est fan de la musique mo-derne. «Ce que j’aime le plus dans Radio-Soummam c’est la diffusion de la musiquemoderne et variée.

Le reste ça ne m’intéresse pas », estime lajeune Katia. Un autre citoyen de la région estplus critique et ne cache pas son mécontente-ment. «Radio-Soummam est un média public,donc elle véhicule l’idiologie du pouvoir. Ilfaut attendre l’avènement d’une démocratieréelle pour que ce média lourd soit ouvert etlibre», nous dit Karim, un jeune universitaireau chômage.

Les défis à releverLa Radio-Soummam aura un nouveau

siège à l’avenir. Une belle bâtisse encore enchantier. Les habitants de la région espèrentqu’avec la réalisation de cet édifice, une nou-velle page sera à écrire. Personne ne peut nierle rôle important que joue ce média dans l’in-formation et la sensibilisation des gens, sur-tout que c’est l’unique média lourd local.

Toutefois, la plupart des gens que nousavons rencontrés souhaitent que la grille desprogrammes soit plus riche encore et plus va-riée. Il y a aussi ceux qui espèrent l’avènementd’une démocratisation réelle du pays, une dé-mocratisation qui va, non seulement «libérerdavantage» cette radio mais libérer tout lechamp médiatique et permettre la création deradios et télévisions privées et libres.

En attendant, des milliers d’auditeursécoutent Radio-Soummam et savourent sonprogramme varié, diffusé en kabyle ou enarabe.

M. C. Z.

Radio Soummam héritière de Radio BéjaïaDes réalisations et des défis à relever

La Radio Soummam est un média local publicécouté, non seulement dans la région de Béjaïa

mais même dans des wilayas limitrophes telles queTizi Ouzou et Sétif. Les auditeurs du monde entier

peuvent aussi écouter cette radio via le Net. Enplus du travail déjà effectué, beaucoup de défis

restent à relever.

Reportage réalisé parMohand Chérif Zirem

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19SportsJeudi 25 juillet 2013

Le président du C A Batna,Farid Nezzar, suspendu unan ferme, par la commissionde discipline, de toutefonction officielle en raisonde ses déclarations«répréhensibles» sur lesmédias a qualifié mardi cettedécision «d’injuste» enajoutant avec véhémence :«C’est de la pure injustice. Jen’ai fait que dire des véritésavec le souci de défendreuniquement l’intérêt de monclub». Dans une déclarationà l’APS, ce président précisequ’il ne fera pas appel decette sanction, entrée envigueur à partir du 9 juillet.

Abdellah Khamou

La commission de discipline s’est réfé-rée à l’article 125 du règlement deschampionnats de football profession-

nel et aux articles 4, 6, 37 et 78 du code disci-plinaire de la Fédération algérienne de football(FAF), ajoute-t-on de même source. Rappe-lons que ce courageux président avait annoncé

que son club boycottera le championnat deLigue 2, suite à l’affaire de corruption présu-mée de joueurs du CABatna par des dirigeantsde la JS Saoura, notamment son président Mo-hamed Zerouati.

A titre de rappel, notons que le tribunal deAïn M’lila, statuant sur l’affaire, a condamnéMohamed Zerouati ainsi que l’agent dejoueurs FIFA, Nouri Benaïssa, à 18 mois deprison ferme.

Refusant de céder à la toute puissante ettentaculaire loi du «silence» (l’omerta) quiprévaut manifestement dans le milieu du foot-ball national depuis des lustres, Farid Nezzardit tout haut ce que tout le monde pense toutbas : «Tout ce que j’ai déclaré à propos decette affaire, j’en suis pleinement responsable.J’ai dit, entre autres, que notre football est vic-time de la corruption, qu’il est géré par des in-compétents, personne ne pourra me contredireparce que c’est la vérité.»

Pour l’heure, c’est le président du CABatna, formation reléguée en Ligue 2, quiécope. Il ne pourra plus faire ce qu’il aimefaire : servir son club tout en veillant au res-pect de la morale sportive, postulat éthique etphilosophique de tout dirigeant/éducateurdigne de ce rang et de ce noble statut.

L’affaire en question remonte au 22 octo-bre 2012 lorsque deux joueurs du CA Batnaauraient été approchés à Aïn M’lila par un ma-nager répondant au nom de Nouri Benaïssaqui s’était présenté en qualité d’émissaire dela JS Saoura.

Farid Nezzar avait alors soutenu que cettepersonne a été mandatée par le président de laJS Saoura, Mohamed Zerouati, pour arrangerle match face au CA Batna (0-0), comptantpour la 8e journée du championnat.

La question qui se pose au lecteur et autreamateur de la balle ronde est la suivante : si lajuridiction pénale d’un Etat souverain s’estprononcée en l’espèce (le tribunal de AïnM’lila) et a condamné Mohamed Zerouati et

l’agent de joueurs FIFA à 18 mois de prisonferme, l’évidence nous enseigne que la fauteou le délit commis a été juridiquementconstaté, et par conséquent la LOI a lavé detout soupçon le président batnéen. La grandequestion qui reste béante et qui interpelle tousles responsables de ce jeune et beau pays,qu’ils soient politiques, économiques, sécuri-taires, judiciaires, sportifs toutes disciplinesconfondues, est la suivante : quand devrons-nous mettre un terme à cette "culture de latriche" des « totonero » des rencontres de foot-ball truquées et condamner de manière fermeles auteurs de cette dérive morale et éthiquede notre football.

Notre football a besoin de multiples FaridNezzar, admirable président-courage d’un nonmoins grand club de notre élite, le CA Batna.Une telle affaire dans un pays appartenant au"G8" du football mondial (Allemagne,Grande-Bretagne, Espagne, Brésil, Italie,France, Portugal, Argentine, Pays Bas, Bel-gique, Uruguay) aurait fait grand bruit et leparquet aurait désigné un juge d’instructionpour gérer et instruire le dossier. Et s’ensui-vrait une cascade de démissions de cadres etresponsables des fédérations et ligues de foot-ball du pays concerné.

Et chez nous, que fait-on? Silence ! Ontriche et on prépare le « Brésil 2014 » sanshonte ni…pudeur. Il est de notoriété publiquequ’à la fin des saisons footballistiques aupays des Mekhloufi, Zitouni et Bentifour, ontriche et on « arrange» des rencontres de foot(ou ce qu’il en reste) aux moyens de piècessonnantes et trébuchantes très prisées par lestemps qui courent où la «ch’kara» fait officede totem. Quant à toi Farid, tu seras pour lemoment toujours … «Farid» c'est-à-dire « seul» mais pas pour longtemps j’espère, sinon,c’est notre football agonisant qui sera enterré« vivant » cette fois ci.

Alors tiens bon,Farid !A. K.

L'attaquant de l'ES Sétif Zahir Nemdil a étéprêté pour une saison au RC Arbaâ, nouveaupromu en Ligue 1 algérienne de football, a-t-on soutenu auprès de la direction du club.Nemdil, 26 ans, a rejoint l'ESS durant l'inter-saison pour un contrat de deux saisons en pro-venance du MO Béjaïa, l'autre nouveaupensionnaire de la Ligue 1, avec qui il avaitinscrit 7 buts toutes compétitions confondues.

La direction sétifienne a décidé de prêterNemdil, après la décision de l'entraîneur del'Entente, le Français Hubert Velud, de main-tenir dans l'effectif le milieu offensif, El-Ogbi

Bendahouche, lequel était sur le point d'êtrelibéré.

Le RCA, très actif sur le marché des trans-ferts après l'arrivée notamment à la tête duclub de Djamel Amani, a enregistré les signa-tures de plusieurs joueurs issus de la Ligue 1,à l'image de Zeddam et Meklouche, en prove-nance du MC Alger.

L'équipe a également réussi un bon coupen recrutant le très expérimenté Farouk Bel-kaid (36 ans), qui s'est engagé pour deux sai-sons, selon Amani. Par ailleurs, le présidentdu RCA a réaffirmé lundi, son refus de libérer

l'attaquant Adel Bougueroua, fortementconvoité par le CR Belouizdad. «Bouguerouan'ira nulle part et reste toujours sous contratavec le RCA.

C'est un joueur sur qui nous comptons lasaison prochaine.» Le RCA, dirigé par le nou-vel entraîneur Si Tahar Chérif El-Ouazzani,qui a succédé à Samir Boudjaârane, effectueraà partir de ce jeudi un stage pré-compétitif àAïn Draham (Tunisie) qui s'étalera sur deuxsemaines.

APS

Mondiaux-2013 d'athlétisme L’argent pour l'AlgérienKarfas au 10 000 m L'Algérien Nacer-Eddine Karfas s'est adjugéla médaille d'argent du 10 000 m, classe T12,mardi dernier à Lyon en France, pour lecompte de la 4e journée des Championnatsdu monde d’athlétisme (handisport, 20-28juillet). Karfas a bouclé la distance en31:53.57, devant l'Espagnol Nieves Cam-pello (médaillé de bronze) en 34:29.71 etderrière le champion du monde, le MarocainEl-Amin Chentoufi qui a réalisé pour l'occa-sion un nouveau record du monde en29:38.85. C'est la seconde consécration deKarfas après le bronze du 5000 m. Pour sapart, l'athlète Lynda Hamri a été éliminée enquarts de finale du 100 m (T12). Dans la 2esérie dans laquelle elle était engagée, Hamria pris la seconde place en 13.45, un temps in-suffisant pour se qualifier aux demi-finales,où les premières des quatre séries passent, encompagnie des quatre meilleurs temps. Lasérie a été remportée par la Slovaque Kolni-kova Hanka en 12.17. De son côté, le lanceurMaâmar Meskine a terminé le concours depoids (F46) en 7e position, avec un jet de12.88 m. Le titre mondial du concours est re-venu au Russe Prokhorov Nikta avec un jetde 15.69 m (nouveau record du monde), de-vant l'Ukrainien Ibragimov Dmytro (14.74m) et l'Allemand Schulze Matthias (14.65m). Trois Algériens seront au rendez-vousdes compétitions de l'après midi (à partir de16h01/heure algérienne). Il s’agit de Bou-khalfa Allal, qui concourt en finale du 100 m(T35), Benoumessad Louadjeda, en finale dujavelot (F34) à 17h22, et Sofiane Hamdi, quisera aligné, à 18h08, en 1/2 finale du 200 m(T37). Avec la médaille de Karfas, l'Algérietotalise neuf médailles (3 or, 4 argent et deuxbronze).

APS

En disgrâce avec son club de footballOlympiakos Le piréeL’Algérien Abdoun convoitépar Al-Gharrafa (Qatar)L'attaquant algérien, Djamel Abdoun, en dis-grâce avec son club de football OlympiakosLe Pirée, est convoité par la formation qata-rie d'Al-Gharrafa, qui a fait une offreconcrète au champion de Grèce en titre pours'attacher les services de son joueur, indiquela presse locale. Les Qataris seraient prêts àracheter le contrat de l'ancien joueur du FCNantes (Ligue I, France) contre trois millionsd'euros, selon le site Internet de la Gazetta. Al'Olympiakos, l'on est déjà emballés par cetteoffre, et l'on ne voit pas d'inconvénients pourconclure la transaction, au moment où lejoueur souhaite plutôt partir en Angleterre oùil est courtisé par Nottingham Forest (Pre-mier League), ajoute la même source. Ayantcontribué grandement dans le doublé (Cham-pionnat et Coupe de Grèce) de son équipe lasaison dernière, Abdoun n'est pas très appré-cié par ses dirigeants et son entraîneur depuisla reprise des entraînements en vue de la sai-son prochaine, rapporte la presse locale, esti-mant que son envie de changer d'air seraitderrière la détérioration des rapports entre lesdeux parties.

APS

Transfert Zahir Nemdil (ES Sétif) prêté pour une saisonau RC Arbaâ

Affaire CABatna-JSSaoura Farid Nezzar, le président «courage»du CABatna, dénonce : «Ma suspensionest injuste»

Préparation du Championnat d’Algérie Le MC Alger et l’ASO Chlefrencontreront en amical leRaja CasablancaLe Mouloudia d’Alger et l’ASO Chlef, quieffectuent leur stage de préparation auMaroc en prévision de la saison footballis-tique 2013-2014, rencontreront en matchamical le champion en titre marocain, leRaja de Casablanca, a indiqué mardi lapresse locale. Les Mouloudéens disputerontleur match le 27 juillet prochain, tandis queles Chélifiens joueront leur rencontre le 31du même mois face aux Rajaouis qui ontbattu, vendredi dernier en match amical dis-puté à domicile, les Français de l’OGC Nice(ligue 1) par un but à zéro. Durant leur sé-jour au Maroc, les deux formations algé-riennes ont prévu également une série derencontres face à des équipes locales. Lechampionnat national 2013-2014 reprendrale 24 août prochain.

APS

CR BelouizdadTest non concluant del'Ivoirien Kobe Ibrahim L'attaquant ivoirien Kobe Ibrahim, à l'essaiau CR Belouizdad depuis quelques jours, n'apas trop convaincu l'entraîneur argentinAngel Miguel Gamondi, a-t-on indiqué au-près du club de Ligue une algérienne defootball. L'entraîneur belouizdadi ne comptepas ainsi retenir ce joueur qui a effectuélundi soir sa dernière séance d'entraînementavec les Rouge et Blanc de la capitale, selonla même source. En quête d'un attaquant depointe pour arrêter son effectif, Gamondi es-père conclure avec Ramzi Bourekba, l'an-cien attaquant du CRB, actuellement au MCEl-Eulma. Mais ce joueur, bien qu'il ne soitpas parti en Tunisie avec son équipe pour lestage d'intersaison, peine toujours à avoir salettre de libération..

APS

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20 Ramadhanesques Jeudi 25 Juillet 2013

Par Bekhouche Nakhla

Un arbre commun aux contrées de nord de l’Algérie : Le Caroubier

Arbre à feuilles persistantes des régions méditerra-néennes de 10 m de haut dont on utilise le fruit (la ca-roube une gousse longue de 30 cm, brune à maturité)

et l'écorce.Utilisée depuis l'antiquité la pulpe de caroube est trèsnutritive d'un goût sucré, légèrement laxative. Mais

utilisée en décoction pour son effet astringent, lapulpe devient antidiarrhéique, purifiante et soulage

également l'irritation du côlon.La caroube constitue un excellent aliment énergétique

pour le bétail, ses graines uniformes et de poidsconstant furent à l'origine du carat, l'unité de mesure

utilisée par les joailliers

Proverbes et dictons du terroir« Ma yabqa ledib ghir ndib »

Il ne reste au chacal qu'à organiser la Mendeba (cérémo-nie mortuaire où les pleureurs vantent les mérites du dé-funt). Se dit de quelqu'un qui manque de moyens pourfaire face à l'indispensable et qui a l'outrecuidance de vou-loir se payer le luxe !

Il existe plus de 170 traductions duCoran en français. Peu de ces traductionsont été produites par des auteurs musul-mans, même si ces traductions ont cher-ché à s'approcher de l'esprit et de labeauté du texte original, sans parvenirtoutefois à en traduire la poésie et lerythme, même si la versification respectemieux le texte original en arabe.

Aucune de ces traductions ne peut tou-tefois reproduire l'ensemble du texte, etles experts musulmans conseillent d'enlire plusieurs (avec aussi leur préface sou-lignant les passages difficiles ou ambigusou différences d'interprétation selon lesécoles coraniques) et de les comparerpour comprendre la difficulté de la tâchede traduction (il en est de même pourceux qui maîtrisent la langue arabe mo-derne et peuvent se tromper sur le sens àapporter au texte original écrit en arabemédiéval, mêlé d'emprunts à d’autreslangues, et de termes mystérieux).

La plupart adopte la numérotation tra-ditionnelle des sourates, rares sont cellestentant d'en reproduire l’ordre chronolo-gique de révélation (qui fait encore débatdans le monde musulman selon les écoleset parmi les chercheurs, linguistes et his-toriens). Certaines sont aujourd’hui dansle domaine public :

L’Alcoran de Mahomet, traduitd’arabe en français par le sieur Du Ryer,Sieur de la Garde Malezair., 1647, 1649,1672, 1683, 1719, 1734, 1770, 1775,André Du Ryer, consul de France àAlexandrie, Paris (la plus ancienne enmoyen français, traduite directement de-

puis l'arabe, mais non découpée selon lesversets, le même auteur en a ensuite pro-duit une version très abrégée, et trèsorientée). La Bibliothèque nationale deFrance en a numérisé une version.

Le Coran, traduit de l'arabe, accompa-gné de notes et précédé d'un abrégé de lavie de Mohamed(Qsssl), tiré des écrivainsorientaux les plus estimés, deux volumes,Claude-Étienne Savary, 1782–1783, 1787: ancienne orthographe, Paris, Amsterdam; rééditions posthumes en orthographemodernisée : 1821, Paris, Amsterdam ;1826, Paris. Réédition : Mahomet, LeCoran, Traduction, précédée d'un abrégéde la Vie de Mohamed(Qsssl),, et accom-pagné de notes, Paris, 1960, GarnierFrères.

Le Koran : traduction nouvelle faitesur le texte arabe, par Albert de Biber-stein-Kazimirski, 1840, 1841, 1844, Paris; dernières rééditions 1970, 1981 GarnierFlammarion, relié, 646 p. La BayerischeStaatsbibliothek en a fait numériser uneversion[numerisation 3].

Le Coran, traduction par Régis Bla-chère, Maisonneuve et Larose, 1950, 749p. ; réédition en 1966 (ISBN 2-7068-1861-1), 1980 (ISBN 2-7068-0338-X) et2005.

Le Noble Coran et la traduction enlangue française de ses sens, traductionpar Muhammad Hamidullah et MichelLetourmy (1959), première traduction enfrançais par un musulman à partir du textearabe.

Ingrédients (1 personne):Une soupe repas que les Marocains mangent durant le Ra-madhan. Avec tout ce qu'elle contient, elle est très nourris-sante. Chez-nous , nous la mangeons quand bon noussemble ;-) vous pouvez-la congeler.

Ingrédients: 300 gr bift intérieur de ronde coupé en très petits morceaux 1 tasse lentille verte ( moi les brunes ) 1 grosse boîte pois chiches 1 grosse boîte tomate 28 onces ( 796 ml ) broyer 1 cuil à soupe pâte tomate 3-4 branches cèleri hachées finement 1 gros oignon haché finement 1/2 botte coriandre hachée finement 1/2 botte persil Italien ( plat ) haché finement 1 cuil à café curcuma 1 cuil à café sel 1 cuil à café poivre 5-6 cuil à soupe d'huile à cuisson 1/4 tasse vermicelle ou spagettini ou cheveux d'ange ( moi

spagettini ) 3 l d'eau 1 cuil à soupe farine diluée dans un peu d'eau froide. 1/2 tasse d'eau chaude

Préparation:Dans un gros chaudron, mettre l'huile et cuire le steak lé-gèrement avec le curcuma, la coriandre, le persil, l'oignon,le sel, le poivre et le cèleri environ 5 minutes. Ajouter 1/4 tasse d'eau, brasser. Verser le reste d'eau, ajouter les lentilles, les pois chichescouvrir et cuire 50 minutes à feu doux. Ajouter les tomates avec la pâte tomate cuire 20 minutes àfeu doux , couvrir . Fermer le feu Délayer la farine avec un peu d'eau froide et verser en bras-sant pour ne pas avoir de grumeaux dans la soupe. Lebouillon ne doit pas être épais. Ajouter les pâtes sans allumer le feu. couvrir le chaudron etlaisser cuire avec seulement la chaleur du chaudron . Donne environ 10 bols.

Les traductions françaises historiques du Coran

La recette du jour :h’rira

La boqala, comme son nom l’indique, vient du motbocal, dans lequel on jetait un papier ou étaient consignésle nom de la fille, de son amant, et son vœu. Puis, par lasuite, la devinette prit carrément le nom du bocal pourdevenir féminin, la boqala. Ce n’est pas là la seule expli-cation, ni la plus juste, mais nous la retiendrons pour au-jourd’hui. La boqala est un acte spirituel quis’accompagne de rituels : la même femme, tout en pen-sant à une personne, fait un nœud sur un foulard ou uneceinture en laine (hzam). Dès qu’elle est prête, elle faitsigne à la «savante» sans communiquer au reste dugroupe le nom de la personne à laquelle elle dédie le petitpoème.La boqala s’adresse aux jeunes filles :

« ya zman ya el radar ya li kassartni men dra3ihabat man kan soltan ou tala3t men ken ra3i ».

Les secrets de la boqala

I ) Trois images de l’humanisme musulman1-Le mérite de la personne âgéeD'après Abû Hurayra, le Prophète(Qsssl) a dit : « Il n'est pas des nôtres celui qui ne fait pas miséricorde à nos petits et ne rendpas le droit à nos personnes âgées. » (Hadith authentique. Voir : Targhîb wa tarhîb.)2-Caresser la tête de l'enfantYûssuf Ibn ‘Abdillah Ibn Salâm a dit : « Le Messager d'Allah m'a prénommé Yûssuf puis il m'a assis sur son giron et m'a ca-ressé les cheveux ! » (Authentifié par al-Albânî.)3-La rupture avec le musulmanD'après Abû Hurayra, le Prophète(Qsssl) a dit : « Ne vous détestez pas, ne vous concurrencez pas mais soyez, ô serviteursd'Allah, des frères. » (Bukhârî et Muslim)

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21RamadhanesquesJeudi 25 Juillet 2013

Le miracle de l’immolation des bêtes en Islam

Alger ou El-Djazaïr était un petit port peuplée d'environ 20 000 habitants,sa population s’est accrue fortement avec l’arrivée des Juifs et des Mauresexpulsés d’Andalousie après la chute de Grenade. Elle devient une « petiterépublique municipale », et deviendra par la suite le centre d’un nouvel État.

Le saviez-vous ?

Entretien réalisé par Islamweb avec un célèbremédecin au sujet de l’égorgement du bétail suivantle rituel musulman. Le Prophète Mohamed(Qsssl),disait : « Allah a prescrit de faire correctement toutechose. Quand vous tuez, faites-le correctement.Quand vous égorgez une bête, faites-le correctement: aiguisez bien votre lame pour lui éviter de souffrir».

Dr. John, qu’arrive-t-il à l’animal quand on coupeles veines qui se trouvent dans la partie antérieurede son cou ?

Du point de vue scientifique, lorsqu’on coupe lesveines qui se trouvent dans la partie antérieure ducou de l’animal ou de l’homme, cet être perd immé-diatement conscience. Prenant un exemple, le doc-teur a ajouté : « Si on étrangle une personne et qu’onappuie un peu sur son cou, elle ressentira rapide-ment un fort vertige et une incapacité à se concen-trer, car alors, le sang n’atteindra que difficilementson cerveau. Si la pression sur le cou continue, elleperdra toute sensation et s’évanouira ».

Donc, le fait de couper les veines qui se trouventdans la partie antérieure du cou de l’animal pourvider son corps du sang mène à son évanouissement?

Oui, naturellement.Cet animal ressent-il des douleurs quelconques

directement après son égorgement ?

Certes non, car il est complètement inconscient.Alors, pourquoi fait-il ces mouvements spasmo-

diques qui donnent l’impression qu’il souffre ?Parce qu’en coupant les veines jugulaires, tout en

laissant intacts les os du cou – ce qui constitue laméthode islamique d’immolation – l’alimentationdu cerveau en sang s’arrête, alors que celui-ci estencore vivant et que le système nerveux, qui setrouve dans la partie postérieure du cou, est encorerelié à tous les membres du corps. Ce système ner-veux continue à transmettre des signaux au cœur,aux muscles, aux entrailles et à toutes les cellulesqui se trouvent dans le corps de l’animal pour en-voyer du sang au cerveau. Par conséquent, ces cel-lules, entrailles et muscles font ces mouvementsconvulsifs pour envoyer le sang vers le cœur qui, àson tour, le pompe vers le cerveau. Or, le sang affluevers l’extérieur du corps au lieu de monter vers lecerveau, en raison des veines coupées. Ainsi, le sys-tème nerveux continue-t-il à transmettre ces signauxet les organes du corps, à envoyer le sang, jusqu’àce qu’il en sorte entièrement. Quant à l’idée cou-rante, prétendant que l’animal souffre en l’immolantde cette manière, elle a été scientifiquement démen-tie car, comme nous l’avons déjà affirmé, dès queles veines qui se trouvent dans la partie antérieuredu cou sont coupées, l’animal s’évanouit et perd dé-finitivement toute sensation

Le Dr Otto Buchinger a été le premier scientifique del'Europe de l'Ouest à s'intéresser à ce sujet, bien qu'enURSS de nombreuses études scientifiques aient étéconduites depuis quarante ans, mais n'ont jamais été tra-duites et sont restées méconnues en Occident. Ces études auraient montré des améliorations remarqua-bles dans certaines affections telles que le diabète sucré,la polyarthrite rhumatoïde et d'autres rhumatismes, l'hy-pertension artérielle (HTA), l'asthme, l'insuffisance car-diaque ou l'allergie. « Le jeûne stimulerait les forcescuratives de l'organisme ». Plus récemment, le Pr ValterD. Longo, biogérontologue a publié des recherches quiont mis en évidence des effets spectaculaires dans le do-maine de la cancérologie. Un adulte de 1,70 m, pesant 70 kg, possède environ 15

kg de réserve de graisse, de quoi tenir, s'il est en bonnesanté, une quarantaine de jours de jeûne. Mais au-delà,la poursuite du jeûne consomme les protéines du corps.L'organisme catabolyse certains acides aminés qui peu-vent être convertis en glucose au cours de la néogluco-genèse pour approvisionner le cerveau. Or les protéines sont stockées dans les muscles (dont lecœur). Un suivi médical est vital à partir de la 4e se-maine, suivant l'état de santé, les conditions du jeûne etla nature des réserves au départ. Comme en témoigne l'histoire de 9 détenus de la prisonde Cork (Irlande) en 1920, dont le jeûne a duré 94 jours,l'organisme humain, jeune et en bonne santé, peut arri-ver à supporter un jeûne total (mais n'excluant pas laprise de liquides), non sans séquelles, pendant une pé-

riode pouvant aller jusqu'à trois mois. Bobby Sands estmort à Belfast le 5 mai 1981 après avoir engagé unegrève de la faim d'une durée de 66 jours. Exprimée enterme d'index de masse corporelle (IMC), une valeur in-férieure à 12-13 kg.m−2 est en principe synonyme dedécès, bien que des récupérations aient été décrites chezdes patients adultes jeunes dénutris présentant des indexde masse corporelle de l'ordre de 8-9 kg.m−2[3]. Unjeûne prolongé au-delà d'une certaine durée provoqueimmanquablement la mort. Cette durée varie selon les individus, et peut atteindreplus de 85 jours. Dans les limites définies (jeûne inférieur à trois se-maines chez une personne de corpulence normale) lejeûne ne présente pas de danger.

Le jeûne : bienfaits et limites

Dormir moins bêteLe bâillement se déroule environ 250 000 fois au cours de la vie,

soit une moyenne de 5 à 10 fois par jour, avec une fréquence accrueau réveil et chez le nourrisson ou le fœtus dès la troisième semaine(preuve de son caractère archaïque).

Le cycle du bâillement se déroule en trois phases suivies d'unesensation de bien-être et de détente : une longue inspiration, uneapnée d'environ une seconde, durant laquelle l'acuité auditive dimi-nue (en raison de l'ouverture des trompes d'Eustache), et une expi-ration rapide, parfois accompagnée d'une stimulation des glandeslacrymales et associée ou non à des étirements.

Sans améliorer l'oxygénation cérébrale (ainsi les poissons et lesfœtus bâillent), le bâillement apparaît comme une stimulation de lavigilance par augmentation de la clairance du liquide céphalo-rachi-dien ou par refroidissement du cerveau; il joue un rôle dans la com-munica tion non verbale en particulier chez les primates, chez qui ilest lié au taux de testostérone (chez les macaques, le mâle dominantbâille beaucoup avant et après l'accouplement; castré, il ne bâilleplus).

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PatchworkJeudi 25 juillet 2013

Après avoir refusé de se marier, Nada Al Ahdal,une Yéménite âgée de onze ans, a décidé de quittersa maison. Dans une vidéo relayée par le siteYouphil et Le Parisien, la jeune fille appelle à l'aideet menace de se suicider si ses parents parviennentun jour à la marier. Un témoignage bouleversantqui choque le monde entier.

Au Yémén, Nada Al Adhal, une jeune fille de11 ans, a décidé de s'échapper de chez ses parentsafin de fuir à un mariage forcé. Elle aurait été ac-cueillie par un de ses oncles, monteur pour unechaîne de télévision, raconte le site d'informationsNow. Un autre neveu de cette famille de huit frèreset sœurs aurait lui aussi été recueilli par le mêmehomme.

«Je n’aurais eu aucune vie,aucune éducation»

C'est dans une vidéo postée sur Youtube queNada nous dévoile son histoire. Son témoignage abouleversé les réseaux sociaux et la presse dumonde entier.

«Je n’aurais eu aucune vie, aucune éducation.N’ont-ils vraiment aucune compassion ? Ils ontmenacé de me tuer si je partais chez mon oncle.

Quel genre de personnespeut menacer son enfantcomme ça», a-t-elle dansun premier temps con-damné dans cette vidéo.

«Allez-y, mariezmoi de force et je

me tuerai !»Elle a ensuite raconté le

calvaire des jeunesfemmes mariées très tôt auYémen. «Certains enfantsont décidé de se jeter dansla mer. Ils sont morts main-tenant. Ce n’est pas normalpour des enfants innocents.(…) Ma tante maternelleavait quatorze ans. Elle estrestée un an avec son mari, ensuite elle s’est cou-verte d’essence et elle s’est immolée. Elle estmorte.» Et a même été jusqu'à interpeller ses par-ents et à dire qu'elle se suiciderait s'ils réussissaientun jour à la marier. «Allez-y, mariez moi de forceet je me tuerai !» Comme le rappelle Le Parisien,

un témoignage similaire avait fait le tour du mondeen 2009.

Après avoir été mariée, battue et violée, Nojoud10 ans avait réussi à divorcer. Une histoire quipourrait donner une force supplémentaire à Nadadans sa lutte pour le droit des enfants...

un hôtel de luxe propose deschambres... pour les chiens

Le luxueux palace viennoisSacher Hotel, situé à proximité duprestigieux Opéra national, le Staat-soper, propose désormais un servicepour les chiens de ses clients, a an-noncé lundi la gérante de l'établisse-ment, Elisabeth Gürtler.

Les clients voyageant avec leurchien, moyennant un supplément de35 euros par jour, qui comprend unservice dédié au chien avec unelitière, une serviette, une gamellepour la nourriture et une pour l'eau.

La réception de l'hôtel mettraégalement à disposition des frian

dises pour chiens, des laisses et desmuselières, a précisé ElisabethGürtler au cours d'une conférence depresse. Le propriétaire du chien auratoutefois l'obligation de garder sonanimal de compagnie en laisse en de-hors de sa chambre, tandis que lesaccès au spa, à la zone de fitness etau restaurant seront interdits auxquadrupèdes. «On ne souhaite pasqu'un chien vienne se mettre à côtéd'une assiette», a précisé la gérantedu Sacher Hotel, elle-même proprié-taire d'un terrier Jack-Russellprénommé Ella.

n les fonctionnaires sont un peucomme les livres d'une bibliothèque.Ce sont les plus hauts placés quiservent le moins.

n Savez-vous quelle est la différenceentre un fonctionnaire et un chômeur ?

un chômeur, lui, a déjà travaillé.

n Que se disent deux fonctionnairesqui se croisent dans le couloir aubureau ?- Ah ! Toi aussi tu as des insomnies !

«Ami fidèle et richesses bienacquises, deux choses fortrares.»

Proverbe arabe

«Pour faire chanter les gens,il faut une partition.»

Marie-Sabine Roger

l’IMAge Du JouR

Appel de Nada : A 11 ans, elle refusele mariage forcé

Blagues du jour Proverbe

Citation

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Il est plus difficile d'arrêter la cigarette mentholéeElle susciterait «une dépendance accrue»,

affirme une étude...La cigarette mentholée rend accro. Il est

plus dur d'arrêter les cigarettes mentholéesque les autres, affirme mardi une étude desautorités américaines qui ouvrent une con-sultation publique sur une éventuelle inter-diction. Ces cigarettes ne semblent pasaugmenter les risques de maladies liées autabac mais présentent un «risque de santépublique plus grand que les cigarettes non-mentholées», affirme l'Agence américainedes médicaments et de l'alimentation (FDA).

L'agence «cherche à en savoir plus pourpouvoir prendre une décision» concernantces cigarettes, dit un communiqué an-nonçant une consultation publique de deux

mois qui pourrait conduire à des «règlemen-tations». «Ceci pose question en matière desanté publique», estime la responsable de laFDA Margaret Hamburg en indiquantqu'une consultation auprès de la population«nous aidera à prendre des décisions pours'attaquer au problème».

L'association Campaign for Tobacco-Free Kids (Campagne pour des enfants sanstabac) estime que les mentholées «devraientêtre interdites aux Etats-Unis».

Le comité scientifique sur le tabac de laFDA avait déjà estimé en mars 2011 que re-tirer les mentholées du marché serait béné-fique en terme de santé publique. Le tabactue plus de 400.000 personnes chaque annéeaux Etats-Unis.

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Quotidien national d’information

N°331 Jeudi 25 juillet 2013El Fedjr 03:55

05:46

12:55

16:44

20:05

21:45El IchaEl Asr El Chourouk

El Dohr El MaghrebMétéo Alger

Imsek03:52

Iftar20 : 05

Visite de travail de Sellal dans la wilaya de TindoufSur un air de campagne

Le Premier ministre,Abdelmalek Sellal, a entaméhier sa visite de travail d’unejournée dans la wilaya deTindouf par la visite del’exploitation agricole "FrèresAissani", au niveau dupérimètre agricole Guerrair El-Harth, créé en 1998 à Tindoufdans le cadre du programme dedéveloppement agricole.Il s’estenquis du fonctionnement del’exploitation qui s’étend sur unesuperficie de 17 hectares dontcinq (5) ha réservés àl’oléiculture, la phoenicicultureet la maïsiculture.

Abdellah Khamou

L’exploitation a bénéficié de la réa-lisation d’un forage, de troisgrandes serres de 400 m2, ainsi

que de trois bassins d’irrigation de 540 m3,a-t-on indiqué. L’exploitation en questioncompte aussi six hangars avicoles d’une ca-pacité de 90.000 poulets, et réalise actuelle-ment trois (3) autres hangars d’une capacitéde 90.000 poulets, en plus d’équipements destockage et de froid, et de fabrication d’ali-ments. L’exploitation a bénéficié d’un soutien

de l’Etat de près de 6,7 millions DA. Sur siteSellal a procédé à une remise de titres deconcession et un lot de kits solaires à des agri-culteurs du périmètre de Guerrair El-Harth,pour un coût de 7 millions DA puisés dufonds de lutte contre la désertification et dedéveloppement des régions des Hauts-pla-teaux et du Sud, afin d’améliorer le cadre devie des agriculteurs. Aux préoccupations duresponsable de cette exploitation qui lui a faitpart de la contrainte de la rareté de l’eau quifreine les projets d’extension des activités del’exploitation.

M. Sellal inspecte la station deproduction d’électricité de Merkala

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal,en visite de travail dans la wilaya de Tindouf,a inspecté mercredi la station de productiond’électricité de Merkala, située à 10 km aunord de la ville de Tindouf.Cette installationénergétique dotée de six (6) générateurs d’unecapacité globale de 12 mégawatts, entrée enservice l’été dernier produit actuellement 9mégawatts et vient en appui à la principalecentrale électrique alimentant le chef lieu dewilaya. Des explications ont été fournies à ladélégation sur les conditions de fonctionne-ment de cette station, ainsi que sur la situationde l’approvisionnement en électricité à tra-vers la wilaya et sur le réseau public de dis-tribution de gaz propane au chef lieu dewilaya. Couvrant une superficie de 10 hec-tares, la station de Merkala, fonctionnant audiesel et équipée de turbines à gaz, vient ali-menter les zones avoisinantes et renforcer lescapacités de production de la centrale princi-pale. La wilaya de Tindouf, autre étape parmiles plus difficiles de son parcours, Abdelma-lek Sellal s’y connait à présent. Après avoir

subi avec succès le 16 de ce mois (avec ce-pendant un goût d’inachevé) les épreuves duparcours « du combattant » que réserve à ses"invités" la wilaya de Tizi Ouzou, rien ne peutarrêter l’enfant de Constantine ni résister àprésent à la fougue et l’aura « présidentielle» qui l’habite et qui accompagne désormaischaque action, initiative ou acte émanant desa personne. Connue pour son importance ca-pitale au sein de notre dispositif sécuritaire etmilitaro-stratégique ainsi que pour les res-sources minières, économiques en tous genresqu’elle recèle, le choix porté par Sellal surTindouf est double : il marque son territoireet fait montre de "muscle " et de tact en lesdosant selon les circonstances .

Avant de poser pied à terre à Tindouf, ilannonce à partir d’Alger l’ouverture d’uneenquête sur les gels multiples de dossiers liésau développement économique et sociale dupays (bâtiment, infrastructures, etc.) qui ris-quent de lui éclater à la figure s’il n’a reçu desubstantielles «garanties» .La fermeté et laresponsabilité dont il fait montre à la moindreoccasion, médiatiquement porteuse, Sellal nes’en prive pas et ne s’en cache pas. Il est enpleine phase de construction de sa stature.

Quand on ramène à ses hôtes sevrés desprojets sur un plateau d’argent et quand lePremier ministre, lui-même, procède, enpleine période estivale et ramadanesque, àl’examen de l’état d’exécution et d’avance-ment de plusieurs opérations relevant des sec-teurs de l’agriculture et développement rural,l’habitat et urbanisme, jeunesse et sports, res-sources en eau, énergie et mines et travauxpublics, cela veut dire que le prétendant à lamagistrature suprème attend, à tout le moins,le retour de l’ascenseur de la part de ses hôtes.

A. K.

36°C26°C

KhenchelaLe secrétaire généralUGTA de la wilaya graciépar sa tutelle

Après les grandes secousses qui onttouché le bureau de wilaya de l’Uniongénérale des travailleurs algériens(UGTA) et le bras de fer qui a opposédes cadres de cette structure à leur tutellesuite à la radiation de trois d’entre euxpar la tutelle centrale, chose qui n’est paspassée inaperçue puisque l’homme fortdu bureau de la wilaya a connu le mêmesort quelques semaines après et a étédémis de ses fonctions par Sidi Saïd,patron de la centrale syndicale.Cette décision a fait couler beaucoupd’encre.Un mouvement de protestation s’estdéclenché dans le but de « remettre del’ordre » et, par là même, donnerl’occasion aux syndicalistes demanifester leur solidarité avec leurpremier responsable au niveau local.Cette action, indique-t-on, a fait prendreà la situation qui prévalait jusque-là uneautre tournure que celle escomptée parAlger.Après le bras de fer qui a opposé l’Unionde wilaya à la centrale, Sidi Saïdreconduira Arrous Mohamed dans sonposte de président du bureau de wilayade l’UGTA. Notons, par ailleurs, que leresponsable local avait pour sa part, luiaussi, adressé une lettre d’excuses à seschefs hiérarchiques à Alger.

Benzaim Nabil

23 personnes arrêtéesaprès les échauffouréesdu 22 juillet dernier

Après le mouvement de protestationdéclenché dans la nuit d’avant-hier parun groupe d’habitants de la cité DK, dansle centre de la ville de Khenchela, suite àl’immolation par le feu d’un jeunecommerçant clandestin survenue devantle commissariat principal de police, 23personnes, dont 3 mineurs, ont étéarrêtées par la police pour regroupementillégal, dégradation de biens d’autrui,entrave a la sécurité générale.Pour rappel, ces arrestations font suite àla nuit de troubles qu’a vécu la ville deKhenchela. Notons, par ailleurs, que lejeune marchand qui s’est immolé par lefeu se trouve a l’hôpital de Batna dansune situation critique.

B. N.

L’Office national de la météorologiediffuse un bulletin d’alertePics de chaleur à Algeret dans les régions duNord Selon le dernier bulletin diffusé parl’Office national de la météorologie(ONM), une hausse sensible destempératures est prévue à partird’aujourd’hui, pour atteindre, vendredi etsamedi prochains, 40°, notamment sur lacapitale, les régions du nord, le centre etl’est du pays. Dans les régions intérieures,comme Relizane et Mascara on enregitrera42°, pour les régions de l’Ouest, maisaussi à Guelma et Souk Ahras, pour lesrégions de l’Est. Pour les régions du Sud,ce sont des pics de températures allant de40 à 46° et qui pourraient grimper jusqu’à48° sur l’axe Ouargla-In Salah-Adrar, oùla cote d’alerte a été atteinte il y a troisjours. Paradoxalement, le mercure nedépassera pas les 35° sur le Hoggar et leTassili. Curieusement, aucun bulletind’alerte n’a été émis par le ministère de laSanté, pour mettre en garde contre lesrisques de la canicule pour les personnesâgées, les enfants, les femmes enceintes,notamment durant cette période deramadan. Des pics de chaleur pareils ontdéjà provoqué la mort d’enfants parnoyade, dans les régions du sud du pays. Au moins une vingtaine de décès ont étéenregistrés dans ces retenues depuis ledébut de l’année. Coïncidant avec le moisde ramadan, ces pics de chaleur mettent ànu toutes les disparités sociales : les unsvivent dans le bien-être absolu, près de lamer, les autres subissent la fournaise, loinde la grande bleue, n’ayant d’autre choixque de se baigner dans de dangereusesretenues d’eau Avec, souvent, la mort aubout…

Sabrina Aksouh

15 tonnes de kif traité en provenance du Maroc saisies en moins d’une semaine

La morocco-connection s’acharne sur l’AlgérieCoup de filet spectaculaire de la brigade

mobile de l’inspection des douanes de la daïrade Ben Badis, à une quarantaine de kilomètresà l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, qui a réussi avant-hier aux environs detreize heures à mettre la main sur pas moins decinq tonnes de kif traité en provenance duMaroc. La « came » a été découverte sur unepiste dans la commune de Sidi Daho des Zairs,dans la daïra de Sidi Ali Boussidi.

Les narcotrafiquants avaient emprunté unepiste qui relie l’ancienne route de Tlemcen-Sidi Bel-Abbès à l’autoroute Est-Ouest pouréchapper à la vigilance des douaniers et desservices de sécurité.

Cent quintaux saisisen une semaine

Le chargement qui a été saisi était constituéde 200 colis pesant 25 kg chacun. Les trafi-quants ont réussi à prendre la fuite. Une en-

quête a été aussitôt ouverte pour remonter cet

éventuel réseau. Plus de 100 quintaux de kif

traité ont été saisis par les services de sécurité

en moins d’une semaine. En effet, seize quin-

taux de kif traité ont été découverts et saisis par

des éléments de l’Armée nationale populaire

(ANP) relevant de la 4e Région militaire (RM)

en collaboration avec les services des Douanes

algériennes, a indiqué mardi dernier le minis-

tère de la Défense nationale (MDN) dans un

communiqué.«Des éléments de l’ANP au niveau de la 4e

Région militaire et en coordination avec des

éléments des Douanes, ont découvert, après

une opération de recherche et d’investigation

menée mardi à 00h05, une grande quantité de

drogue (kif traité) s’élevant à seize (16) quin-

taux, à 65 km au sud de la ville de Hassi Mes-

saoud (w. Ouargla), dans la région du Sahara

Zina », a précisé la même source. Le MDN a

rappelé que cette « importante opération est la

deuxième de son genre au niveau de la 4e RM

en moins d’une semaine après celle dans la-

quelle il a été saisi 47 quintaux de kif traité ».

40 quintaux de kif ont été saisis par les services

de la Sûreté de wilaya de Ouargla alors que

21,12 quintaux de drogue provenant du Maroc

ont été découverts par la Gendarmerie natio-

nale à la suite d'un accident de la circulation

survenu dans le territoire de la wilaya de

Naâma. A Sabra, dans la wilaya de Tlemcen,

5 quintaux ont été saisis, 10 quintaux à Sidi

Bel-Abbès et 22 autres quintaux dans la wilaya

de Naâma ont été récupérés par la Gendarme-

rie nationale. Toutes ces quantités de kif traité

en provenance du Maroc et devant transiter par

l’Algérie, constituent une menace réelle pour

le pays, tant le trafic de drogue demeure inti-

mement lié à celui des armes. Fadel Djenidi