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Moi, l’homme qui rit

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DU MÊME AUTEUR

Les enfants de Gaston, Jean-Claude Lattès, 1989.La Veuve, un roman vrai : l’affaire Boutboul, Fayard,

1994.Monsieur Gendre, le roman vrai de l’affaire Botton,

Fayard, 1995.Lignes de fuite, poésie, Pauvert, 1999.Jospin, secrets de familles, Fayard, 2001.Castro, l’infidèle, Fayard, 2003 ; Le Livre de Poche,

2013.La piste andalouse, roman, Calmann-Lévy, prix du

Livre Europe 1, 2005 ; Le Livre de Poche, 2006.La Guerre des trois, Fayard, 2006.La femme interdite, roman, Fayard, 2009.Dans la tête de Raymond, chronique d’un naufrage,

Plon, 2010.François Hollande, itinéraire secret, Fayard, 2011 ;

Le Président : François Hollande, itinéraire secret,Pluriel, 2012.

Tuez les tous, roman, Albin Michel, 2014.

Entretiens

avec Patrick Poivre d’Arvor, Confessions, Fayard, 2005 ;Le Livre de Poche, 2006.

avec Alain Marsaud, Face à la terreur, Fayard, 2007.

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Serge Raffy

Moi, l’homme qui rit

Flammarion

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© Flammarion, 2014.ISBN : 978-2-0813-4376-4

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À Josette Alia et Serge Lafaurie

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« Quand la bouche dit oui,le regard dit peut-être. »

Victor Hugo

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AVANT-PROPOS

J’exerce une étrange profession, noble et enmême temps hautement suspecte. Celle de témoindes puissants en mouvement, de leurs faits etgestes, de leurs revers, de leurs zones d’ombre, deleurs ambitions fracassées. Je suis un chroniqueurqui se donne bonne conscience en brandissant lesvaleurs suprêmes de mon petit artisanat : la vérité,l’équilibre, le respect, l’objectivité. Facile, facile.Derrière ces mots, il y a une supercherie. Il y atromperie sur la marchandise. En fait, je suis unintrus, une pièce rapportée, un parasite. En grecancien, le parasite est celui qui s’assoit à la tabledes autres et se nourrit des puissants. Il s’invite,

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s’immisce, s’incruste, fait le coucou dans leur nid.La pire catégorie de ces intrus voraces est sans nuldoute celle des biographes. Ils festoient sur le dosde leur proie. Leur passion bien légitime pour leurhôte finit par les perdre. Ils développent unétrange syndrome, à différente échelle, qu’on pour-rait nommer le dédoublement de personnalité. Ils

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se prennent pour leur sujet. Ils ont visité l’histoirede leur personnage, fouillé leur généalogie, déterréleurs tabous familiaux. Ce sont des cambrioleursdes âmes. Parfois, ils ne savent pas quitter la mai-son visitée. Ils s’y sentent bien. Ils s’installent dansle canapé, en locataires agréables ou importuns.Quand le personnage traité devient président dela République, l’affaire se corse. Le biographeprend du galon. Il est sommé de décrypter la pen-sée de celui qu’il a étudié sous toutes les coutures.On le supplie de révéler la mécanique secrète duhéros du roman vrai. Quand ce héros est FrançoisHollande, prince de l’énigme, de l’esquive et dufaux-fuyant, l’exercice relève de l’art divinatoire.Et pourtant, il faut s’y plier. « Que pense FrançoisHollande ? » Combien de fois ai-je ri sous capequand on m’a posé cette question ? J’étais pro-pulsé dans le cerveau du locataire de l’Élysée, cher-chant désespérément une porte de sortie pour nepas m’égarer ni émettre un énième poncif sur lui.Dans le même temps, le jeu me distrayait. Il mepermettait de rester au contact de mon sujet. Pourun biographe, celui-ci fait un peu partie de sa

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famille. Il a vécu des jours et des jours avec lui,avec ses parents, ses amis, ses ennemis aussi. Decette osmose littéraire naît un lien étrange quijustifie ce livre. Est-ce une manière d’opérer undétachement ? Peut-être. À mi-mandat, FrançoisHollande bat tous les records d’impopularité deschefs d’État de la Ve République. Sa majorité est

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Avant-propos

au bord de la dépression. Le pays doute de luiavec une constance dramatique. Son ex-compagnele présente dans un livre dévastateur comme unfieffé salaud, un pervers narcissique. L’opérationsent le règlement de comptes d’une Diane venge-resse, d’une courtisane éconduite, rongée par lajalousie et le ressentiment. Et pourtant, rien,en apparence, ne semble l’atteindre ni l’ébranler.Serait-il un monstre d’indifférence ou d’insou-ciance ? Assurément non. Bien au contraire. Ilest simplement un as de la dissimulation. Il estl’« homme qui rit », le héros du roman de VictorHugo, l’enfant qui porte une balafre sur son visageen forme de grand sourire et qui ne peut montreraucun autre sentiment que la joie. La colère, lapeur, la jalousie, la rancœur, la honte, la roublar-dise, l’esprit de combat sont là, tapis derrière lemasque, mais personne ne les voit. Comment lesdéceler ? En poussant jusqu’au bout la logique ducoucou. En passant à l’acte, en opérant le subter-fuge suprême, en entrant dans la peau du prési-dent de la République. Le cambrioleur prend lepouvoir. Il sort du canapé pour s’installer au

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bureau du premier personnage de l’État. Il prendla plume. Il commence : « Moi, président… »L’intrus a un peu le vertige. Il doit soudain penserau nom de la France, à ses compatriotes en souf-france, à ce pays fragile et magnifique, exubérantet grincheux. Il mesure le poids de la charge. Çay est, il est passé de l’autre côté du miroir. Il est

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François Hollande. Il reprend le fil, celui du mys-tère de cet homme qui fascine et qui irrite tant.Pourquoi ce président donne-t-il si peu de lui-même ? Il ? Moi ? L’importun a encore du mal àpasser à la première personne du singulier. Il fautpourtant qu’il se lance, qu’il se jette à l’eau, qu’iltire son épingle du « je ». Ce livre est une prome-nade dans les neurones d’un chef d’État quiavance toujours de profil, tel un crabe. Exerciceloufoque et dangereux ? C’est le sel de l’affaire, leprix à payer pour débusquer un bout de sa vérité.

Moi, président, je vais vous confier quelquessecrets et rectifier quelques erreurs. Moi, prési-dent, je viens à confesse auprès des Français. Moi,président, je ne suis pas celui que vous croyez.Moi, président, je suis un autre.

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LE BAISER

Je n’aurais jamais dû la laisser s’approcher demoi.

Ce soir-là, j’étais l’homme le plus heureux dumonde. Je marchais sur l’eau. J’irradiais, je rayon-nais. J’étais comme un otage qui retrouvait lalumière après des années de cachot. J’étais vain-queur, moi, l’impromptu, celui qu’on n’attendaitpas. La place de la Bastille, bateau ivre, tanguaitsous les vivats. Durant quelques secondes, je susce qu’étaient l’orgasme du triomphe, les regardsénamourés, la transe populaire, les grondementsde la foule bourdonnante, les clameurs, les pre-miers courtisans qui se positionnent, à l’affût de

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la caresse du maître. Oui, je jubilai, délivré dupoids du doute. Je pouvais arborer mon sourirede chérubin, celui que j’avais travaillé, pendant desannées, devant ma glace.

« Sourire, sourire, toujours sourire, même si onte traite de p’tit laid. Sourire, sourire, toujourssourire, Comme si tu buvais du p’tit-lait. » Le

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Moi, l’homme qui rit

p’tit-lait… Flanby… J’en avais tant supporté.Combien de fois ai-je fredonné cette chanson deClaude Nougaro ? Sourire, toujours. C’était montalisman, mon viatique, mon gilet pare-balles, madéfense antiaérienne. Avec ce rictus en forme dedemi-lune, je pouvais avaler toutes les couleuvres,prendre de volée tous les sarcasmes, tous les quo-libets. Sans jamais décocher ma part de haine…Sourire…

Là, sur la scène incandescente de ferveur, j’avaisoublié la rancœur et l’esprit de vengeance. Jen’étais que miel. J’étais le revanchard bienveillant.Je jouais le Grand Pardon, l’absolution à tous lesétages. Tous ces gens qui m’aimaient et qui, laveille encore, se répandaient en ville contre moi.Ils étaient là, les bras levés, enthousiastes, habitéspar une ferveur nouvelle, soudain frappés d’amné-sie, tout occupés à me prêter allégeance. Ilss’étaient résignés à l’impensable. J’avais fait gagnerla gauche. Un petit miracle, après dix-sept ans dedisette. J’étais un sorcier, Merlin l’Enchanteur,Raymond Poulidor enfin maillot jaune. La vieallait être si légère, si frénétique, si pleine. J’allais

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me réconcilier avec l’univers. Et avec les miens,ma famille, mes mômes, mon sang. Une sortie decrise par le haut. La victoire allait tout effacer.Retourner à la case départ. J’allais jeter rancœurs,négligences, jalousies, malentendus, mensonges etautres sournoiseries dans les poubelles de l’His-toire. N’étais-je pas saint François, sauvé des eaux

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Le baiser

saumâtres du mépris et de l’indifférence ? Sourire,toujours sourire. La posture idéale du quant-à-soijuvénile. On ne se méfie jamais assez d’un hommequi présente un visage d’adolescent.

Elle fit ce pas fatal. Le pas de trop. Un mou-vement quasi militaire, comme pour m’engloutir.Je sentis la pieuvre m’agripper, implorante, cher-cher mes lèvres cadenassées. Je tentai une esquive,un contre-pied, un dégagement en touche.L’étreinte, fulgurante, brutale, me paralysa. J’étaisle papillon pris dans la lumière d’une torche. Puiselle prononça cette satanée phrase, que toutesles caméras du monde captèrent sur ses lèvres ;phrase décryptée, tournée, détournée, retournée,à l’infini. Comme une crêpe maléfique. Une poi-gnée de mots livrés avec la violence d’un coup detrique, dans les basses fréquences. Chuchotés.Inaudibles. Ils venaient d’un puits de détresse sansfond, d’une femme aux abois, ébahie et terrorisée.Je ne veux pas les prononcer. Ils me rongent, mehantent, me brûlent de l’intérieur comme un feumal éteint. Il a suffi de ces quelques syllabes, assé-nées comme un ultimatum, une supplication,

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pour que tout bascule. Une hargne libidineuse,obscène, impétueuse, sans bienveillance, commeun défi. C’était une prise d’otage en direct. Sesmots, les sourds-muets les lurent sur ses lèvresavant les autres. Mais la terre entière comprit.Cendrillon, transfigurée en Javotte, m’avait entouréde ses tentacules. Et le monde avait vu. Je n’avais

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pas su reculer. J’avais subi. Avec la froideur d’unhuissier de justice. J’avais serré les dents et acceptéce baiser de la mort. En quelques secondes, toutfut anéanti. Je ne veux plus voir ces images.

Je n’aurais jamais dû la laisser s’approcher.

Avec le recul, je mesure l’ampleur des dégâts.Après cette scène du french kiss version polaire,tout s’était lézardé. Comment expliquer ce déla-brement ? Comment raconter aux Français que,dès lors, je vécus une guerre civile intime, avecses tranchées, ses escarmouches, ses moments derépit, ses trêves sans lendemain, ses négociationssecrètes, ses messages codés ? À leurs yeux, je nefus qu’un chef de l’État dans tous ses états, empê-tré au grand jour dans des soucis d’alcôve. Toutce que je déteste. Me montrer à découvert. Mevautrer dans l’indécence, moi qui suis un épou-vantable pudique. Je suis un sous-marin, un avionfurtif, un drone des sentiments. Je subis ce baiserau goût de cendres comme un châtiment. Para-doxalement, l’opinion, qui se repaît de l’exhibi-

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tionnisme des vedettes de la téléréalité, n’aime pasvoir ses dirigeants tomber dans le même panneau.Ces strip-teases de l’âme m’horripilent. Or jedémarrais mon mandat dans le même registre.Allais-je payer pour cette incartade ? Combien detemps durerait la punition ? Je crus que le brou-haha, le vacarme et l’euphorie du couronnement

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Le baiser

réduiraient la peine. Ce sentiment fut de courtedurée.

Je sentis qu’un ressort s’était cassé en moi.C’était un sentiment imperceptible. La soiréedevait être une fête et elle était en partie gâchée.Il fallut tenir, faire face. Sourire, sourire, toujourssourire. Dès les premières minutes, je compris uneévidence : La Dame était jalouse de la France. Ellevoulait m’enserrer dans ses griffes. J’étais présidentet j’avais l’air d’un mouton. Situation ubuesqueque j’aurais dû voir venir. Mes amis m’avaientprévenu depuis des mois. Durant la campagne, ilsavaient repéré les prémices de la malédiction.J’avais fait l’autruche, comme d’habitude. J’étaistrop absorbé par la bataille. Feux, contre-feux,postures, impostures, ruses, planques dans lesangles morts, exécution des snipers, recherche descourants ascendants, arithmétique, sondages, com-plots, vilenies, grabuge, alliances. Je notais méti-culeusement leurs avertissements, en remettantl’affaire à plus tard. Un problème mis entre paren-thèses s’autodissout, croyais-je. Terrible, chez moi,

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cette tendance à laisser pourrir les situations. À lamoindre contrariété, je joue la montre. Je botteen ballon mort. Je m’éclipse. Je me caparaçonne.Au cours de mes études à Sciences Po, j’avais notécette phrase d’Eugène Sue, lue dans Les Mystèresde Paris : « Et lorsqu’il est sanglé, caparaçonné,bridé, empanaché, peut-on voir un plus triomphant,

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TABLE

Avant-propos ................................................. 11

1. Le baiser ................................................. 152. La mère de la Nation .............................. 313. À front dégarni ....................................... 454. Mauvaise impression............................... 615. Affreux, sales et méchants ....................... 756. Parasitages .............................................. 917. Le Catalan .............................................. 1078. Le Sortant............................................... 1239. La Reine-mère ........................................ 137

10. La mémoire dans la peau ........................ 15311. La France en miettes ............................... 169

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Remerciements ............................................... 189

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Composition et mise en pagesNord Compo à Villeneuve-d’Ascq

N° d’édition : L.01ELJN000634.N001Dépôt légal : octobre 2014