module vii l excision - bmz

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Réalisé par le Programme Santé Sexuelle, Droits Humains (PROSAD), un programme germano-burkinabé, appuyé par la GTZ, en collaboration avec la KfW et le DED, sur ordre du Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ)

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L’EXCISION

- Les pratiques traditionnelles néfastes autres que l’excision

- L’excision - Définition - «Fondements»

- Conséquences - Législation sur les MGF au Burkina

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SOMMAIRE Pages

Liste des abréviations …………………………………….. Introduction ………...…………………………………….. 1 - Présentation du kit ………………………………………. 2 - Note aux utilisateurs du kit ………………………………. 3 - Guide d’utilisation du module …………………………… 4 - Développement du thème ………………………………… 5 - Messages-clés et groupes cibles..………………………….. 6 – Glossaire ………………………………………………….. 7 – Bibliographie ……………………………………………... Annexes : illustrations …………………………………….

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Liste des abréviations

- BF : Burkina Faso.

- CCC : Communication pour le Changement de Comportement

CIPD Conférence Internationale sur la Population et le Développement

- DGS : Direction Générale de la Santé

- DIU : Dispositif Intra Utérin.

- ECD : Equipe Cadre de District.

- EVF : Education à la Vie Familiale.

- FS : Formation Sanitaire.

- IEC : Information-Education-Communication.

- IST : Infection Sexuellement Transmissible.

- MAMA : Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée.

MGF Mutilations génitales Féminines

- PF : Planification familiale.

- PSV/DHTE : Programme Santé Sexuelle, VIH/SIDA, Droits Humains, lutte contre le Trafic et les Pires Formes de Travail des Enfants

- SIDA : Syndrome d’Immuno-Déficience acquise

SR Santé de la Reproduction

- SSR : Santé Sexuelle et de la Reproduction.

- VIH : Virus de l’Immuno-Déficience Humaine

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INTRODUCTION Le Présent module qui est à sa troisième version, fait partie intégrante d’un kit de sensibilisation sur la santé sexuelle et de la reproduction pour les animateurs relais (associations, services techniques, ONG etc.…) Ce kit est une contribution à l’atteinte de l’objectif d’une meilleure sensibilisation en santé sexuelle et de la reproduction. Son élaboration vise à mettre à la disposition des animateurs relais formés :

- premièrement, un document de référence clair et précis servant d’appui et d’orientation dans leurs tâches d’animation ;

- deuxièmement, des messages uniformisés au niveau de tous les

intervenants communautaires en santé sexuelle et de la reproduction. Le kit dans sa version initiale a été utilisé avec satisfaction comme matériel d’animation en IEC/SR dans les régions du Sud Ouest et dans la boucle du Mouhoun. En tenant compte de l’apparition de nouveaux concepts, du progrès de la technologie en matière de santé de la reproduction et du souci d’efficacité en matière d’IEC/SR, le kit a été révisé en février 2001 par la GTZ en collaboration avec la DEMP (Direction de l’Education en matière de Population). La présente édition (la 3ème), tient également compte de l’apparition de nouveaux concepts, du progrès des connaissances et de la technologie en matière de santé sexuelle et de la reproduction. Elle s’inscrit surtout dans la nécessité de prendre en considération les besoins actuels d’informations et des changements de comportements attendus des groupes cibles par le PSV/DHTE. La 3ème version du kit s’effectue enfin dans l’optique de la troisième phase du programme.

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1. PRESENTATION DU KIT L’ensemble du kit est constitué d’une valisette contenant onze (11) modules et quatre vingt (83) aides visuelles. Chaque module traite d’un thème précis :

• Module n° 01 : La Planification familiale au Burkina Faso. • Module n° 02 : Anatomie et fonctionnement des appareils génitaux. • Module n° 03 : Les méthodes contraceptives • Module n° 04 : Les rumeurs sur la planification familiale et les IST/

VIH-SIDA. • Module°05 : La stérilité du couple • Module n° 06 : Les violences sexuelles faites aux femmes. • Module n° 07 : L’excision. • Module n° 08 : Les jeunes et la santé Sexuelle et de la Reproduction (SSR) • Module n° 09 : Les infections sexuellement transmissibles et le SIDA. • Module n° 10 : La double Protection • Module n°11 : La communication pour le changement de

comportement 1.1. Structure Chaque module peut être utilisé seul ou avec d’autres modules selon les besoins d’informations des groupes cibles Il est composé de :

a- un sommaire b- une liste des abréviations c- une introduction générale d- une présentation du kit e- une note aux utilisateurs du kit f- un guide d’utilisation du module g- un développement du thème h- des messages clés i- un glossaire j- une bibliographie k- des annexes constituées de textes et d’illustrations (images)

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1.2. Les aides visuelles Les aides visuelles qui accompagnent le thème traité dans chaque module sont un ensemble de dessins imprimés sur du papier format A.3 plastifié ou sur du tissu simple et lavable. Pour une meilleure protection et une bonne utilisation les aides visuelles sont rangées dans la même valisette que les modules.

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2. NOTES AUX UTILISATEURS DU KIT 2.1. Qui peut utiliser ce kit ? Il peut être utilisé par les animateurs relais ou tout autre agent impliqué dans l’IEC-CCC/SSR préalablement formé au contenu des thèmes du présent kit de sensibilisation. Il s’agit d’un outil de sensibilisation, animation de groupe et de counseling (entretien individuel face à face) proposé à toute personne relais préalablement formée, pouvant faire la promotion de la santé sexuelle et de la reproduction auprès des populations, dans différents milieux : enseignants, agents de santé, agents sociaux jeunes scolarisés ou non, animateurs de jeunesse, agents de Services à Base Communautaire (SBC), agents d’agriculture, d’élevage, agents de santé communautaire ou villageoise (ASC/ASV), etc. 2.2. A qui s’adressent les prestations de sensibilisation ? Le matériel du kit et les messages qu’il véhicule prennent en compte les besoins des cibles concernés par la santé sexuelle et de la reproduction et l’éducation à la vie familiale. Les messages clés qu’il comporte ciblent ces groupes selon leurs spécificités. On peut distinguer les groupes spécifiques par :

- milieu rural - milieu urbain/semi urbain

Ces groupes spécifiques sont :

- les couples - les hommes - les femmes - les adolescents / jeunes scolarisés/non scolarisés - les leaders d’opinions, coutumiers, religieux etc.

Les messages contenus dans les modules sont adaptés à toutes les techniques de communication conseillées dans le module n° 11. Par conséquent, les messages peuvent se transmettre soit à un groupe d’individus lors d’une causerie, soit à un couple soit à un individu lors d’un counseling (entretien individuel face à face).

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Les aides visuelles sont des supports pédagogiques qui permettent de rendre la communication plus active tout en renforçant la compréhension et en favorisant la mémorisation. 2.3. Comment choisir les thèmes ? Pour être efficaces, les activités de sensibilisation doivent porter sur les thèmes qui revêtent une grande importance pour les communautés. C’est pourquoi il est nécessaire, avant toute activité de sensibilisation que les animateurs relais procèdent préalablement à un sondage dans la communauté afin de déterminer les problèmes les plus importants dans le groupe. Ils pourront ainsi établir un ordre de priorité qui guidera le choix des thèmes et la chronologie d’intervention. Il est recommandé aux animateurs communautaires dans le cadre de la détermination des problèmes, de leur hiérarchisation, du choix des thèmes à traiter et de la chronologie d’intervention de se mettre en accord avec les membres de la communauté et de se faire assister par des agents de santé. Le thème retenu doit s’adapter aux besoins réels du groupe-cible. Il faut éviter de traiter plusieurs thèmes à la fois lors d’une même séance. Traiter un seul thème par séance permet d’économiser le temps et d’éviter les confusions aussi bien au niveau de l’animateur que du groupe-cible. Bien que les thèmes soient suffisamment indépendants, il est recommandé que le passage à un autre thème pour le même groupe-cible soit précédé d’une évaluation de la maîtrise des thèmes traités antérieurement. Par ailleurs, chaque module comporte des activités d’évaluation qui peuvent être exploitées à la fin du traitement d’un thème. (cf. le point 3.8 activité d’évaluation)

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2.4. Comment utilise-t-on les aides visuelles ? Chaque thème traité dans les modules est accompagné d’aides visuelles qui sont des images intégrées dans les modules illustrant les messages fondamentaux. Le rôle de ces images et aides visuelles est de créer une réflexion autour du sujet, de permettre l’expression du groupe, de faciliter la compréhension et de garantir la mémorisation du message. Pour l’animateur ou l’animatrice, il s’agit d’un aide-mémoire, un résumé du message à communiquer, un moyen attrayant destiné à éviter la monotonie au cours de l’animation. L’utilisation des aides visuelles est donc indispensable au bon déroulement des séances de sensibilisation. Ainsi, avant l’animation, causerie ou counseling (entretien individuel face à face), l’animateur ou l’animatrice doit identifier les messages-clés à transmettre, rechercher les images correspondantes et les classer dans l’ordre chronologique de présentation. Au cours de l’animation, l’animateur ou l’animatrice doit présenter chaque image au groupe-cible de manière à ce qu’elle soit vue de tous, demander à l’assistance de l’interpréter, de le commenter et de dégager les messages qu’elle contient. Une bonne qualité de communicateur et une grande vigilance sont exigées de l’animateur ou de l’animatrice dans l’utilisation des aides visuelles car mal utilisées, elles peuvent distraire les membres du groupe, induire des erreurs d’interprétation, allonger inutilement le temps consacré à la séance de sensibilisation. Il est donc important pour les animateurs et animatrices de bien s’imprégner des contenus et techniques préconisés par le module n° 11 intitulé : Communication pour le changement de comportement. 2.5. Quelques techniques d’animation de groupe 2.5.1. Le Philips 6x6 Cette technique consiste à fractionner un grand groupe en petits groupes (6 personnes environ) pour permettre des échanges rapides pendant un temps assez bref (6 mn environ). Chaque phase d’échanges en petits groupes est suivie d’une séance plénière de mise en commun.

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2.5.2. Le Brainstorming C’est une technique de recherche collective d’idées. Le public cible énonce le plus rapidement possible, sans critique, les idées que leur suggère le thème. L’animateur fait une synthèse avec le public cible pour ne retenir que les réponses justes. 2.5.3. Le jeu de rôle Le jeu de rôle consiste à faire jouer une situation de la vie courante par un ou plusieurs participants (public cible), la scène servant ensuite de support à une discussion avec l’ensemble du groupe. 2.5.4. Le théâtre forum Le théâtre forum est un genre de représentation qui implique la participation active du public cible. Dans un premier temps, les acteurs jouent la pièce. Ensuite les acteurs reprennent quelques séquences négatives de la pièce. Des éléments du public sont invités à jouer le rôle des mauvais personnages et rejouer en s’efforçant de transformer positivement les situations révoltantes, le reste du public apprécie ces propositions ou les rejette. Enfin des spécialistes (médecins, sages femmes, éducateurs) répondent aux questions du public cible et apportent des informations complémentaires. 2.5.5. L’invité C’est un procédé par lequel une personne-ressource vient apporter aux publics cible les informations dont ils ont besoin. Après la rencontre avec l’invité, l’animateur exploite les informations avec le public-cible de manière à atteindre ses objectifs.

2.6. Quand et pourquoi utilise-t-on le kit ? Le kit peut être utilisé à tous les stades ci-dessous-cités :

a) Avant la séance : Une fois le thème choisi, l’animateur ou l’animatrice doit -se référer au kit pour y puiser les connaissances, les techniques et méthodes d’animation appropriées -repérer les messages-clés véhiculés dans le thème -identifier le matériel adéquat

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-préparer les séquences de la séance de sensibilisation en prenant soin d’assembler le matériel nécessaire - choisir et de ranger les images dont on a besoin -de maîtriser la signification des termes difficiles et -prévoir certaines questions que l’assistance pourrait poser. b) Pendant la séance : L’animateur ou l’animatrice gardera son kit à sa portée. Il pourra s’y référer soit pour rechercher un document, soit une idée complémentaire, soit pour retrouver la réponse à une question soulevée par le public. Le contenu technique des modules lui permettra de s’assurer qu’un thème est bien traité et que les règles d’une bonne animation ont été suivies.

c) Après la séance : L’animateur ou l’animatrice vérifiera dans les modules les réponses incertaines, recherchera les réponses aux questions restées sans réponse au cours de la séance. Le guide lui permettra d’évaluer ses performances aussi bien dans la maîtrise du sujet traité que dans le domaine des techniques de communication ainsi que les acquisitions de son public-cible. 2.7. Les rapports des animateurs relais avec les formations sanitaires

- Pour un approfondissement des questions cliniques les agents de santé communautaire pourraient faire appel aux agents des formations sanitaires pour les appuyer lors de leurs séances de sensibilisation.

- Orienter les personnes ayant exprimé des besoins pendant les animations

vers les formations sanitaires qui devraient les enregistrer et y répondre. 2.8. Perspectives 2.8.1. Révision du kit Le kit est un document qui est appelé à être révisé de façon permanente en fonction des besoins qui s’imposent. Il demeure important que les utilisateurs relèvent les insuffisances qu’ils pourraient constater afin de permettre une amélioration continue du kit. (Une fiche est proposée aux utilisateurs en annexe pour enregistrer leurs besoins)

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2.8.2. Traduction Actuellement, le kit et ses différents documents n’existent qu’en langue française. Pour permettre son utilisation à une plus grande échelle et tenir compte de la demande des populations rurales, le contenu du kit devrait être traduit en plusieurs langues nationales. 2.8.3. Formation Pour une utilisation efficace du présent kit par les animateurs/animatrices, leur formation préalable dans les différentes thématiques s’avère nécessaire, compte tenu des nouveaux concepts développés dans le kit lors de sa révision.

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3. GUIDE D’UTILISATION DU MODULE Le présent module du kit portant sur les MGF vise les objectifs suivants : 3.1. Objectifs généraux - Identifier les actions individuelles et collectives à mener, - Amener les groupes cibles à s’engager contre la pratique de l’excision, - Utiliser les stratégies nationales de lutte. 3.2. Objectifs spécifiques - Réfuter les prétextes souvent évoqués comme fondements au maintien de

ces pratiques ; - Définir l’excision; - Décrire les différents types d’excision ; - Expliquer les principales conséquences néfastes de la pratique de

l’excision ; - Expliquer les principales stratégies nationales de lutte contre la pratique

de l’excision ; - Citer les sanctions encourues par les coupables de la pratique de

l’excision. 3.3. Méthodologie

Un brainstorming permettra au groupe : - d’harmoniser rapidement ses idées sur la définition de l’excision et les

fondements traditionnels connus; - de citer :

o les différentes pratiques traditionnelles de l’excision ; o les conséquences ; o les stratégies de lutte ; o les sanctions encourues par les coupables.

L’animateur donnera les dispositions légales de la loi sur les MGF. De même, il veillera à réfuter les « prétextes coutumiers et en particulier religieux » souvent évoqués comme fondement à la pratique de l’excision. Il procèdera :

- Au questionnement ou formulation de questions pour aboutir à la définition de l’excision.

- Il fera la synthèse de toutes les réponses.

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- Il organisera des travaux de groupes pour identifier les conséquences des MGF.

- Il utilisera les questions-réponses pour avoir les points de vue des participants sur les fondements religieux de la pratique de l’excision.

- Il utilisera des questions-réponses pour clarifier et réfuter les fausses croyances.

- Il utilisera également les questions-réponses concernant les connaissances du public cible concernant les lois sur les MGF suivies de clarification et de complément d’informations.

3.4. Matériel

- Le module de l’animateur ; - Les aides-visuelles.

Si le public est grand, l’animateur prendra les dispositions nécessaires pour afficher les aides visuelles. Une collaboration avec le CNLPE et les services de santé et de l’Action sociale permettra d’obtenir des mannequins. 3.5. Organisation du public-cible

- Installation du public cible en demi-cercle ; - Division du public cible en sous-groupes selon la taille du groupe

3.6. Contenu clé - Les mutilations génitales féminines, - Les fondements de l’excision, - Les différents types d’excision, - Les conséquences de l’excision, les dangers des mutilations génitales

féminines sur la santé sexuelle de la reproduction des filles et des femmes, - Les articles du code pénal portant sur l’interdiction et la répression des

mutilations génitales féminines au Burkina Faso. 3.7. Activités d’évaluation

Interroger le public sur les questions suivantes : - Quelles sont les principales pratiques néfastes à la santé de la fille et

de la femme ; - Qu’est-ce que l’excision ? - Enumérez les conséquences liées à la pratique de l’excision.

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- Que diriez-vous à vos parents, amis et connaissances qui continuent de pratiquer l’excision pour les convaincre d’arrêter la pratique de l’excision ?

- Quelles sont les sanctions encourues par les pratiquants et pratiquantes de l’excision ?

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4. DEVELOPPEMENT DU THEME

Introduction Les pratiques traditionnelles ayant un effet bénéfique sur la santé de la reproduction sont vivement encouragées. Par exemple, le cas du port de bébé au dos et l’allaitement maternel. A l’opposé, toutes celles qui sont reconnues néfastes pour la santé en général doivent être combattues. Parmi ces pratiques traditionnelles néfastes, figurent entre autres : - les tabous nutritionnels : ce sont les interdits alimentaires portant sur des aliments qui ont des valeurs nutritives certaines (œufs, viandes, etc.) surtout au cours de l’enfance, de la grossesse, de l’allaitement ; -Le mariage forcé et/ou précoce : des jeunes filles sont ainsi destinées en mariage sans leur propre consentement. Seul l’avis de la famille importe, parfois même la fille est promise à un individu ou à une famille avant sa naissance pour entretenir l’amitié ou pour rembourser une dette. Cette pratique a des conséquences sur l’organisme immature de la fille à des épreuves dangereuses pour sa santé et sa vie (accouchement par ex) ; -Les pratiques traditionnelles néfastes d’accouchement : dans certaines sociétés, accoucher toute seule enfermée dans sa chambre, est considérée comme un signe de bravoure pour la femme. En fait, la femme est ainsi privée de toute assistance nécessaire et il y a de nombreux cas ou ceci entraîne la mort de la femme et du nouveau né. - Le lévirat Le lévirat consiste à donner en mariage la veuve sans son consentement à un des frères de son mari défunt. Malgré son interdiction par le code des personnes et de la famille au Burkina Faso, il est toujours pratiqué. Cette pratique engendre plus de risques de nos jours (avec la possibilité de transmission du VIH). Parmi les pratiques néfastes entretenues par les traditions au Burkina Faso, l’excision est la plus répandue et celle qui engendre plus de conséquences néfastes à la santé de la femme et de la fille.

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4.1- Les Mutilations Génitales Féminines (communément appelées excision).

4.1.1-Définitions Plusieurs autres appellations sont attribuées aux mutilations génitales féminines telles que excision, mutilations sexuelles, circoncisions féminines ; il nous semble donc nécessaire de faire une clarification sur ce que désigne exactement ces différents termes. 4.1.1.1-Définition des mutilations génitales féminines Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S), les mutilations sexuelles féminines recouvrent toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme et / ou la lésion des organes génitaux féminins pour des raisons culturelles ou toute autre raison non thérapeutique. (OMS, plan d’action régional pour accélérer l’élimination des mutilations sexuelles en Afrique p. 3 à 4). Cette définition a la même signification que mutilations génitales féminines. La mutilation génitale féminine pratiquée au Burkina Faso est l’excision. 4.1.1.2-Définition de l’excision L’excision est l’une des formes de mutilation génitale féminine qui consiste en l’ablation totale ou partielle des organes génitaux externes de la femme pour des raisons socioculturelles, esthétiques, non thérapeutiques (cette définition exclut les seins qui sont aussi considérés comme organes génitaux externes de la femme). Le terme circoncision féminine était utilisé à tort en lieu et place de l’excision, mutilations génitales féminines ou mutilations sexuelles féminines. 4.1.2-L’ampleur du phénomène L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que les mutilations génitales féminines notamment l’excision touchent plus de 100 millions de femmes et d’enfants à travers le monde. Plus de 28 pays d’Afrique dont le Burkina Faso, sont concernés par cette pratique. Mais dans une même région et une même ethnie, on rencontre des différences inexplicables.

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L’excision est pratiquée dans toutes les provinces du Burkina Faso, mais elle est particulièrement présente dans les provinces du Mouhoun, du Yatenga, du Kadiogo, du Nahouri, de la Tapoa, du Ganzourgou et elle n’est pas pratiquée dans certaines ethnies et castes (griots, masquiers mossé). Mais cela n’est pas systématique puisque, les Gourounsi de Réo n’excisent pas leurs filles contrairement à ceux de Tiébélé et de Léo. Par ailleurs, certaines ethnies au sein d’une même famille (cas des Thiombiano de l’ethnie Gourmantché) s’opposent à l’excision. Ces exemples peuvent être multipliés et ne permettent pas une codification de la pratique. 4.1.3-Quelques « fondements ou raisons » avancés par les tenants/tenantes de la pratique de l’excision et les arguments pour les réfuter. Fondements évoqués Argumentations

Les Coutumes/traditions

Beaucoup de coutumes de nos jours ne sont plus pratiquées telles que certaines cicatrices raciales, le port des feuilles comme seul habillement sans qu’on constate de sanctions de la part des ancêtres. L’excision peut être aussi abandonnée sans aucune sanction des ancêtres.

L’excision permet de contrôler la sexualité et de préserver la virginité de la jeune fille

-L’excision n’est pas la solution pour contrôler la sexualité des femmes et préserver la virginité de la fille. C’est plutôt une éducation saine de la fille, l’amenant à assurer une vie sexuelle responsable, qui peut assurer la virginité de la fille et la préserver des mauvais comportements sexuels.

Le clitoris boit le sang - Le clitoris est un organe sain et inoffensif pour la fille comme toutes les autres parties de son corps. La diminution du sang ou l’amaigrissement d’une fille ou d’une femme est souvent provoquée par une maladie ou par une blessure importante comme le cas de l’excision

L’excision permet d’éviter l’infidélité

- La non excision n’a aucune influence sur la fidélité de la femme. Autant que l’homme la femme est responsable du contrôle de sa sexualité

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4.1.4-Les différents types d’excision pratiqués au Burkina Faso Trois types d’excision sont pratiqués au Burkina Faso : Excision du 1er degré : Celle-ci consiste à enlever uniquement le clitoris de la femme (clitoridectomie). Excision du 2e degré : Elle consiste à enlever le clitoris et les petites lèvres de l’organe génital de la femme. Excision du 3e degré : Cette dernière consiste à enlever le clitoris, les petites lèvres et les grandes lèvres de l’organe génital de la femme. Il existe d’autres types d’excision dont les conséquences sont plus graves, mais ne sont heureusement pas pratiqués au Burkina Faso : il s’agit par exemple de l’infibulation qui consiste à racler toute la vulve et ensuite à coudre le sexe en laissant uniquement le méat urinaire. Le sexe de la femme n’est décousu que le jour de son mariage. Ce type de pratique existe dans certains pays africains (Egypte, Ethiopie, Soudan, Zimbabwé…), dans certaines études (EDS de 1998-1999) les enquêteurs ont confondu les accolements des lèvres après l’excision avec ce type (infibulation) qui n’existe réellement pas au Burkina Faso. 4.1.5-Les conséquences néfastes de l’excision 4.1.5.1 Conséquences immédiates

Les traumatismes physiques et psychologiques Le jour de l’excision, la fille est très traumatisée physiquement et psychologiquement car elle est d’abord terrassée et maintenue au sol comme un animal à égorger et ne bénéficie d’aucun secours. Sous l’effet de la douleur la victime s’agite pour se défendre, provoquant des gestes maladroits de l’exciseuse, ce qui peut entraîner des blessures au niveau du méat urinaire, de l’urètre, du périnée antérieur, de l’orifice vaginal des cuisses, etc. Ces traumatismes peuvent marquer la fille toute sa vie.

La douleur L’excision se fait sans aucune anesthésie. La fille doit donc supporter des douleurs violentes du fait de l’excision des parties de son corps richement innervées et par conséquent très sensibles à la douleur. La grande peur qui l’habite, accompagnée des douleurs brusques et intenses, peuvent ensemble provoquer l’arrêt cardiaque conduisant à une mort subite.

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L’hémorragie Le clitoris est un organe très vascularisé (il contient beaucoup de vaisseaux sanguins) et sa coupure peut provoquer un choc hyppovolémique (une anémie aiguë due à une diminution rapide du volume de sang) pouvant aboutir à la mort de la victime avant même la fin de l’opération

La transmission du VIH et du virus de l’hépatite B

Du fait que l’opération se fait par groupe de filles et que c’est le même instrument qui est utilisé, il est prouvé que l’excision d’une séropositive ou d’une porteuse du virus de l’hépatite B en amont entraîne la contamination de toutes celles qui seront excisées en aval. Les infections aiguës généralisées

Du fait des mauvaises conditions dans lesquelles se fait l’excision, les infections sont toujours fréquentes ; elles peuvent envahir toute la vulve et atteindre même les organes internes, entraînant ainsi de multiples problèmes dont les plus fréquents sont urinaires (douleur en urinant et rétention d’urine), le tétanos, et la stérilité qui sera constaté plus tard. 4.1.5.2-Conséquences tardives Les conséquences tardives sont d’autant plus graves qu’elles ne sont pas immédiatement constatées au moment de l’excision car elles surviennent bien plus tard et dans d’autres conditions : rapport sexuel, accouchement etc. Ces conséquences tardives se manifestent comme suit :

Les chéloïdes

Ce sont des cicatrices vicieuses dues à une mauvaise cicatrisation de la plaie provoquée par l’excision. Les chéloïdes peuvent se former à la suite d’infection ou du durcissement du tissu scarifié; en cas de formation de tissu scarifié à l’entrée du vagin de graves risques surviennent au moment des rapports sexuels et de l’accouchement car les tissus de la vulve ont perdu leur élasticité. Chaque moment précédant les rapports sexuels est vécu avec angoisse ; tout moment de rapports sexuels est vécu par elle comme un calvaire. Dans une telle situation, la femme refuse les rapports sexuels douloureux et par conséquent, subit d’autres violences telles que les injures et les violences physiques, menaces de répudiation. Elle accepte et subit alors malgré elle les douleurs de ces rapports sexuels.

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Douleurs pendant les rapports sexuels (la dyspareunie) L’excision notamment le 2e et le 3e degré peuvent provoquer des accolements des lèvres de la vulve. Pour une femme victime d’accolements des lèvres, le premier rapport sexuel est toujours une épreuve difficile vécue physiquement et psychiquement. Devant l’impossibilité de pénétrer le conjoint doit faire des efforts répétés aboutissant à de graves traumatismes au niveau de la vulve avec des risques d’infections élevés. Il peut y avoir possibilité de pénétration anale lorsqu’il s’agit de premier rapport pour les deux partenaires ; dans ce cas les risques de traumatismes (déchirure anale) et d’infections sont encore plus élevés car la pénétration anale même voulue, exige une préparation et une technique spéciales.

Les Kystes dermoïdes Ils se forment à la suite de la présence de certains tissus enfouis à l’intérieur de la ligne de suture ou de la cicatrice ; un kyste peut grossir et atteindre la taille d’une noix de Karité ; ils peuvent provoquer de vives douleurs lorsqu’il y a une infection ; une intervention chirurgicale est nécessaire et recommandée pour l’enlever.

Les troubles menstruels Les règles douloureuses (dysménorrhées) peuvent être dues à la présence de l’hématocolpos (la collection du sang dans la poche de Douglas) à cause des accolements des lèvres de la vulve qui est à l’origine d’une obstruction partielle ou totale de l’orifice vaginal et exige une intervention chirurgicale. La frigidité (perte de la sensibilité sexuelle)

Le retrait des organes les plus sensibles de la femme que sont généralement le clitoris et les lèvres de la vulve peut détruire l’aptitude de la femme à jouir sexuellement et à connaître l’orgasme. De nos jours la frigidité devient de plus en plus un problème difficilement supporté par non seulement la femme, mais aussi par l’homme car les rapports sexuels n’ont plus pour but principal la procréation comme dans les temps reculés.

Les infections chroniques des organes génitaux internes • endométrite (infection de l’endomètre) • salpingite (infection des trompes) • ovarites (infection des ovaires)

Elles sont graves et conduisent très souvent à la stérilité.

Les difficultés durant l’accouchement qui se traduisent par : • travail très long (durée de l’accouchement très longue); • déchirures spontanées du périnée ; • épisiotomie ;

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• hémorragie importante parfois fatale ; • prolapsus (descente des organes génitaux hors du vagin) dû à

l’accouchement prolongé ; • difficultés de l’expulsion de l’enfant ; • toutes ces difficultés peuvent entraîner la mort de la mère et de

l’enfant. Les fistules et incontinences d’urines et des selles La fistule est un canal ou une connexion entre le système urinaire et le vagin (fistule vésico-vaginale) ou entre le rectum et le vagin (fistule recto- vaginale). Les fistules sont dues à des nécroses de la paroi du vagin, de la vessie ou du rectum et sont responsables des incontinences d’urines ou des selles. Les fistules surviennent lors des accouchements difficiles. Le traitement des fistules sont très délicats, coûtent cher et peut malheureusement ne pas réussir ; il s’agit d’une situation malheureuse car la femme est affectée d’une façon permanente avec des conséquences psychologiques et sociales très importantes (divorce et marginalisation). Les incontinences d’urines peuvent être provoquées par la destruction du méat urinaire le jour même de l’excision.

Les troubles psychologiques

L’excision constitue une épreuve psychologique pour les filles à touts les stades de leur vie : - la peur avant et pendant l’opération ; - l’émotion et anxiété pendant les premiers rapports sexuels (surtout en cas d’accolements des lèvres) ; - le sentiment d’être abandonnée et livrée à l’exciseuse ; - la tension psychologique au cours d’un accouchement difficile ; - le sentiment d’être abandonnée par la société surtout en cas de fistule ; - le sentiment d’être abandonnée également en cas d’incompatibilité d’humeur avec le mari à cause de l’échec répété des rapports sexuels. En somme, les rapports sexuels sont vécus de manière dépressive par de nombreuses femmes partout dans le monde où l’excision est pratiquée. 4.1.6-La législation sur les mutilations génitales féminines au Burkina Faso Les actions du Comité National de Lutte contre la Pratique de l’Excision ont abouti en 1996 à l’adoption de textes de lois contre la pratique de l’excision qui jusque là ne constituait pas une infraction à la loi pénale. En effet, la loi n°043/96/ADP du 13 novembre 1996, portant code pénal dispose en ses :

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Article 380 : Est puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 150.000 à 900.000 francs ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque porte ou tente de porter atteinte à l’intégrité de l’organe génital de la femme par ablation totale, par excision, par infibulation, par insensibilisation ou par tout autre moyen. Si la mort en est résultée, la peine est un emprisonnement de cinq (5) à dix (10) ans.

Article 381 : Les peines sont portées au maximum si le coupable est du corps médical ou paramédical. La juridiction saisie, peut en outre prononcer contre lui l’interdiction d’exercer sa profession pour une durée qui ne peut excéder cinq ans.

Article 382 : Est puni d’une amande de 50.000 à 100.000 francs, toute personne qui, ayant connaissance des faits prévus à l’article 380 n’en avertit pas les autorités compétentes.

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CONCLUSION Les mutilations génitales féminines sont responsables de graves complications chez les fillettes et les femmes. Elles peuvent marquer à vie la mémoire de celles qui les subissent. Les mutilations génitales féminines sont aujourd’hui considérées non seulement comme un problème de santé publique, mais aussi et surtout comme une atteinte à l’épanouissement de la vie de la femme et de la petite fille au triple plan de la santé, de droit et de l’intégrité physique. Grâce aux actions de sensibilisation engagées depuis 1990 par le comité national de lutte contre la pratique de l’excision et avec l’appui de ses partenaires, beaucoup de personnes bannissent à jamais la pratique de l’excision. Le présent Kit dont fait partie ce module renforcera les compétences des animateurs / animatrices, dont les actions sur le terrain contribueront à la promotion de l’abandon de la pratique de l’excision au Burkina Faso. La lutte menée jusqu’à présent, permettra aux générations futures de vivre dans une société plus équilibrée, plus saine et plus productive.

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5. MESSAGES-CLES ET GROUPES CIBLES

N° d’ordre

Messages Groupes-cibles

1 L’excision est une pratique néfaste que nous devons abandonner

Personnes âgées Hommes Femmes Adolescents /JeunesLeaders religieux et coutumiers

2 L’excision est différente de la circoncision : -dans la circoncision on coupe simplement une peau. ; -dans l’excision, on coupe des organes utiles à la femme

Femmes Hommes Adolescents/jeunes Leaders coutumiers et religieux

3 Le clitoris ne tue pas l’enfant à sa naissance, et ne peut pas boire le sang de la fille. Au contraire, il permet une sortie facile de l’enfant pendant l’accouchement

Personnes âgées Hommes Femmes Adolescents/jeunes Leaders coutumiers et religieux

4 Le clitoris ne contient pas de vers ; ce sont seulement des sécrétions vaginales blanchâtres qui s’y déposent si la femme ne fait pas ses toilettes intimes

Femmes Hommes Adolescents/jeunes Leaders coutumiers et religieux

5 Le clitoris ne contient pas de vers ; chez les petites filles c’est le nerf vivant que les exciseuses coupent et présentent comme étant un ver

Femmes Hommes Adolescents/jeunes Leaders coutumiers et religieux

6 L’excision n’est pas une obligation religieuse

Hommes Femmes Adolescents /JeunesExciseuses Leaders religieux

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7 Le comportement sexuel dépend de l’éducation et non de

la non excision Femmes Hommes Adolescents/jeunes Leaders coutumiers et religieux Personnes âgées

8 L’excision peut rendre les rapports sexuels douloureux et voire impossibles

Femmes -hommes Adolescents/jeunes Leaders coutumiers et religieux Personnes âgées

9 L’excision provoque des saignements excessifs, le tétanos, la stérilité des troubles mentaux, des déchirures à l’accouchement, des fistules entraînant des incontinences d’urine et de selles

Personnes âgées Exciseuses Hommes Femmes Adolescents/jeunes Leaders coutumiers et religieux

10 L’excision constitue un risque de contamination de SIDA et de l’hépatite B

Personnes âgées -Hommes et femmes- Adolescents/Jeunes Leaders coutumiers et religieux

11 L’excision est interdite et punie par la loi au Burkina Faso par des amendes pécuniaires et des emprisonnements

Exciseuses Hommes et femmes

12 L’excision porte atteinte aux droits à l’intégrité physique de la femme

Hommes -Femmes Adolescents /jeunesLeaders coutumiers et religieux

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6. GLOSSAIRE

Clitoridectomie : Ablation du clitoris. Coït : Rapport sexuel Choc hyppovolémique: Diminution rapide et brusque du volume de sang

entraînant une perte de connaissance Dyspareunie : Douleurs lors des rapports sexuels. Episiotomie : Déchirure chirurgicale de la vulve dans le but de l’élargir

pour faciliter le passage de la tête de l’enfant lors de l’accouchement.

Fistules : Communication anormale entre deux conduits différents. Exemple : fistule vesico-vaginale : communication entre le vagin et la vessie urinaire. Elle survient lors des accouchements compliqués et entraîne une perte des urines par le vagin.

Incontinences d’urines ou de selles :

Les fistules (communication entre le vagin et la vessie ou entre le vagin et le rectum), font que la victime ne contrôle plus ses urines et ses selles qui coulent à tout moment à son insu et malgré elle

Kystes dermoïdes : Pustules ou boutons contenant des substances plus ou moins liquides qui couvrent la peau.

MGF : Mutilations génitales féminines. Nécrose : Mort de tissu suite à l’altération des cellules qui la

constituaient. Le vagin est insensible à cause de la cicatrice suite à l’excision.

Pénétration anale : Rapport sexuel par l’anus qui joue alors le rôle de vagin. Le coït anal est pratiqué le plus souvent par les homosexuels.

Préjugé : Ce que l’on pense de quelqu’un ou de quelque chose avant même de l’avoir entendu ou compris

Pénétration anale : Rapport sexuel par l’anus qui joue alors le rôle de vagin. Le coït anal est pratiqué le plus souvent par les homosexuels.

Rétention d’urine : Incapacité d’émettre de l’urine alors que celle-ci est contenue en grande quantité dans la vessie. Elle entraîne une douleur insupportable.

Souffrance fœtale : Souffrance du fœtus pouvant aboutir à la mort avant sa naissance

Stérilité : Incapacité définitive de concevoir (d’avoir un enfant) Tabou : Interdit, intouchable, inabordable.

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7. BIBLIOGRAPHIE 1) Danielle Zangréyanogho, Fernand Bationo/PSV/DHTE, Etude sur la stratégie d’IEC/CCC du Programme Santé Sexuelle-VIH/SIDA, Droits Humains et Lutte contre le Trafic et les Pires Formes de Travail des Enfants, 2004 2) BAKYONO Lazare, Education à la Vie Familiale / Education Sexuelle, 1994-2000 3) Code Pénal du Burkina Faso, art 380, 381, 382, Loi N° 43/96. ADP, 1996 4) CNLPE, Curriculum de formation en MGF/SR/Genre-Droit /IEC-CCC/ Guide du formateur /formatrice Avril 2005. 5) EmP (Education en matière de population), Livre du Professeur, 1995 6) EDS/BF, Enquête démographique et de santé, 1998-1999 7) Famille et Développement, n° 59, déc. 1991 8) Projet Planification Familiale DGSP/GTZ/DED, La définition de la Planification Familiale au Burkina Faso Kit IEC/SR, Janvier 1998 9) Sidibé Kadidia Ahoudou, Lumière sur la vie sexuelle, 2ème Edition, février 1998 10) Famille et Développement, n° 59, déc. 1991

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8- ANNEXES :

ANNEXES-1- le Comité National de Lutte la Pratique de l’Excision (CNLPE) et ses stratégies de lutte : Structuration fonctionnement Le CNLPE (CNLPE) est un cadre institutionnel créé par Kiti N° AN VII-318/FP/SAN-ASEAS du 18 Mai 1990 et modifié par décret N° 93-277/PRES/MSASF du 07 Septembre 1993. Il regroupe les représentants des différents Ministères, les membres d’associations, d’ONG, de mouvements de jeunesse, de défense des droits de l’homme, de la chefferie coutumière et traditionnelle et des communautés religieuses. Placé sous la tutelle administrative du Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale il bénéficie d’une autonomie de gestion. Ses organes de fonctionnement sont :

- l’Assemblée Générale organe de décision composée de 65 membres ; - le Secrétariat Permanent chargé de la gestion quotidienne des activités, - les 45 Comités Provinciaux et leurs démembrements départementaux

responsables de la mise en œuvre des activités au niveau décentralisé. Le Comité bénéficie également de l’appui de 05 comités de soutien constitué volontairement par des personnes ressources :

- les chefs coutumiers et traditionnels, - les associations Islamiques ; - le personnel du centre hospitalier universitaire de Ouagadougou, - le personnel du centre hospitalier universitaire de Bobo Dioulasso ; - les lycéens.

Le CNLPE travaille sur la base de plan d’action adopté en conseil des Ministres et qui constitue des documents d’orientation et de planification des activités.

La stratégie et les activités de lutte La mise en œuvre des plans se fait à travers une stratégie définie en cinq Points suivants : - l’intégration des activités d’information, d’éducation et de la

communication au niveau de toutes les couches sociales ; - la décentralisation de la lutte avec l’identification et l’implication des

personnes ressources pouvant appuyer la lutte ;

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- la collaboration avec les institutions oeuvrant dans les domaines de la promotion de la femme et des droits de l’enfant d’une part et la concertation régulière avec toutes les catégories d’acteurs de terrains d’autre part ;

- l’appui à la recherche sur les thèmes portant sur les Mutilations génitales féminines ;

- la coordination, la supervision, le suivi évaluation des activités menées; La mise en œuvre de l’ensemble de la stratégie s’est traduite par diverses actions à l’échelle nationale, sous régionale, régionale et internationale.

Les acquis du CNLPE

- la prise de conscience grandissante des populations sur les méfaits de cette pratique désormais qualifiée de barbare et déshonorante, a suscité une grande mobilisation sociale prenant cause pour la lutte ; il s’est formé une chaîne de solidarité pour la sauvegarde de l’intégrité physique de la petite fille ; l’absurdité de la pratique qu’aucun fondement ne justifie est désormais mise à nu ;

- l’adhésion effective des partenaires au développement : UNICEF, OMS, Banque Mondiale (PPLS), Ambassade Royale des Pays Bas et du Danemark ; Plan International ; GTZ ; Centre Canadien d’Etude et de Coopération Internationale ; Medicus MUNDI dont les appuis multiformes permettent la mise en œuvre des activités (équipement des structures de lutte en moto, matériels audio-visuel, groupes électrogènes, supports d’animations, en matériel bureautique etc.…) ;

- l’engagement des autorités politiques qui s’est traduit par l’adoption d’une loi réprimant les Mutilations Génitales Féminines à travers la loi

- n° 043/96/ADP du 13 Novembre 1996 portant code pénal ; - l’institutionnalisation de la journée du 18 Mai de chaque année comme

journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision par décret n°2001-258/PRES/PM/MASSN du 06 Juin 2001 ;

- l’engagement de la société civile à travers l’implication des leaders d’opinions (coutumiers, traditionnels, religieux,) les associations et les organisations non gouvernementales qui œuvrent à l’éradication des Mutilations Génitales Féminines ;

- la prise en compte du phénomène de la pratique de l’excision comme un problème de santé publique ;

- l’inscription du plan d’action de lutte contre la pratique de l’excision dans le programme d’investissement public du Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale;

- la démystification de la question de l’excision qui n’est plus tabou ; - la ligne téléphonique SOS/Excision ; (00226) 31 15 71 dont l’objectif est

d’établir un contact permanent avec les populations ;

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- la création d’un site Web dont l’adresse est : www.sp-cnlpe.gov.bf qui permet au CNLPE de diffusé à grande échelle les données collectées et de se faire connaître à travers le monde ;

- la création d’un centre de documentation afin de mettre à la disposition des usagés un centre de recherche sur les violences, les droits des femmes et des enfants ainsi qu’une banque de données bibliographiques plus spécifiquement les pratiques traditionnelles néfastes et les mutilations génitales féminines.

Les difficultés

• l’insuffisance de ressources financières qui ne permet pas de répondre favorablement aux sollicitations de plus en plus nombreuses de la population ;

• les pesanteurs sociologiques qui entravent une véritable promotion des droits de la femme pour son plein épanouissement ;

• la persistance de la pratique sous des formes plus pernicieuses avec une tendance à la clandestinité et le rabaissement de l’âge à l’excision. Depuis l’application effective de la législation réprimant les mutilations génitales féminines, la pratique de l’excision est devenue clandestine et pire ce sont les petites filles de 0 à 5 ans qui en sont devenues les victimes potentielles. En effet, selon « l’étude sur la prévalence de l’excision au Burkina Faso » réalisé par le comité national de lutte contre la pratique de l’excision en partenariat avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en Décembre 2001, 70,20% des filles excisées ont moins de 5 ans.

• La migration des exciseuses et des populations qui traversent les frontières pour pratiquer l’excision dans les pays oû il n’existe pas de loi ou que cette loi est insuffisamment appliquée.

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Annexe 2: La législation sur les mutilations génitales féminines au Burkina Faso (les articles du code pénal réprimant les MGF)

Les actions du Comité National de Lutte contre la Pratique de l’Excision ont abouti en 1996 à l’adoption de textes de lois contre la pratique de l’excision qui jusque là ne constituait pas une infraction à la loi pénale. En effet, la loi n°043/96/ADP du 13 novembre 1996, portant code pénal dispose en ses :

Article 380 : Est puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 150.000 à 900.000 francs ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque porte ou tente de porter atteinte à l’intégrité de l’organe génital de la femme par ablation totale, par excision, par infibulation, par insensibilisation ou par tout autre moyen. Si la mort en est résultée, la peine est un emprisonnement de cinq à dix ans.

Article 381 : Les peines sont portées au maximum si le coupable est du corps médical ou paramédical. La juridiction saisie, peut en outre prononcer contre lui l’interdiction d’exercer sa profession pour une durée qui ne peut excéder cinq ans.

Article 382 : Est puni d’une amande de 50.000 à 100.000 francs, toute personne qui, ayant connaissance des faits prévus à l’article 380 n’en avertit pas les autorités compétentes. L’excision est un délit puni d’une peine délictuelle lorsque l’excision s’est déroulée normalement sans conséquences immédiates telle que la mort. En cas de mort de la victime, l’excision devient un crime. La loi punit toutes les formes d’excision qu’il s’agisse de la simple insensibilisation, de l’ablation simple du clitoris ou de l’infibulation. Les sanctions concernent : - l’exciseur ou l’exciseuse qui est réprimé en tant qu’auteur principal pour avoir posé l’acte répréhensible ;

- tous ceux qui ont aidé ou assisté l’exciseur ou l’exciseuse (soit en attrapant les pieds de la victime ou en lui fermant la bouche pour

l’empêcher de crier) sont poursuivis comme des co-auteurs ; - les parents de la fillette (la victime) celui qui a offert les conditions favorables à

l’accomplissement de l’acte, celui qui a flatté l’enfant pour l’amener sur les lieux ; - les complices : il s’agit de toute personne ayant connaissance des cas d’excision et qui s’abstient volontairement de prévenir les autorités compétentes (police, gendarmerie

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Annexe 3- Le mannequin et son utilisation au cours de l’animation I - Définition Du Mannequin

Le mannequin sur les organes génitaux de la femme est un support ou une aide visuelle qui permet de présenter entièrement ou partiellement la vulve et ses différentes parties. Il permet en outre de montrer certaines conséquences néfastes de la pratique de l’excision. Il est composé de sept (7) différentes parties dont le siège ou le bassin constitue le support principal: 1. La Vulve d’une femme non excisée ; 2. La Vulve d’une femme excisée (type d’excision le plus répandu du Burkina) ; 3. La Vulve infibulée (excision la plus grave non pratiquée au Burkina) ; 4. La Vulve chéloïdée après excision; 5. L’accouchement plus facile d’une femme non excisée 6. L’accouchement compliqué d’une femme excisée (avec déchirures spontanées

du périnée et hémorragies) II- Technique d’utilisation du mannequin au cours d’une séance de sensibilisation - Avant la séance • Nettoyer le mannequin s’il est sale ; • Vérifier si les différentes parties qui composent le mannequin y sont ; • Vérifier si le mannequin est en bon état ; • Vérifier s’il ne comporte pas de défaut de fabrication ; si c’est le cas prendre des dispositions pour bien le tenir ; • Disposer d’un espace (table) assez convenable pour la démonstration ; • choisir le mannequin le moins lourd si possible.

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- Pendant la séance • Avant de sortir le mannequin de son emballage : expliquer à l’auditoire ce que

représente le support que vous allez lui présenter et pourquoi vous voulez l’utiliser.

• Présenter vos excuses tout en précisant que vous reconnaissez vous même que

le sexe féminin est sacré et mérite un respect et que vous demandez son accord pour la présentation du mannequin (ce point est très important surtout quand l’auditoire est constitué de personnes âgées ou de religieux, et surtout lorsque le public est mixte).

• Après avoir sorti le mannequin, assurez-vous que tout le monde le voit bien. • Présenter le mannequin en respectant la chronologie suivante :

La Vulve non excisée La Vulve excisée (type d’excision du Burkina) correspondant à la forme fréquemment pratiquée au Burkina La Vulve infibulée La Vulve chéloïdée L’accouchement d’une femme non excisée L’accouchement d’une femme excisée.

• A chaque étape il faut bien fixer le mannequin avant de le présenter pour

éviter qu’il ne tombe. • Expliquer au fur et à mesure en élevant suffisamment la voix • Faire le tour pour mieux faire voir le mannequin aux participants • Déposer au fur et à mesure les mannequins déjà présentés hors de ceux non

encore présentés pour éviter de les mélanger et perturber la logique de la démonstration

• Une fois tous les mannequins présentés et que les participants posent des

questions, n’exposer pas les mannequins au vu des participants car cela peut porter préjudice à votre communication si certains participants continuent de regarder les mannequins pendant que vous parlez.

• Une fois les questions et réponses terminées, demander à certains participants

ou à des volontaires de venir faire la démonstration,

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Module VII : L’excision ___________________________________________________________________________

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• Demander aux autres participants de suivre la démonstration de leurs

collègues et corriger les lacunes. • Remercier les participants qui ont bien voulu faire la démonstration et donner

l’occasion à tous les participants de pouvoir manipuler le mannequin. • Eviter les attitudes négatives qui peuvent rendre votre démonstration

inefficace telles que :

Tremblement des mains Rire inopportun surtout au moment de présenter le premier mannequin représentant la vulve non excisée

Expression du visage qui laisse penser que l’animateur/l’animatrice a honte.

- Après la démonstration • Ranger bien les mannequins dans leurs emballages. Remercier de nouveau les participants avant de passer à autre chose.

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ANNEXE 4 : Illustrations Image 7.1: Vulve normale d’une femme non excisée

Image 7.2 : Les trois types d’excision pratiqués au Burkina

Image 7.3 : L’excision peut provoquer des chéloïdes.

Image 7.4 : L’excision peut provoquer des déchirures

spontanées et des hémorragies importantes à l’accouchement.

Image 7.5 : L’excision peut faire subir l’épisiotomie à la femme lors de l’accouchement.

Image 7.6 : Accouchement facile d’une femme non excisée Image 7.7 : L’excision peut tuer. Image 7.8 : L’excision est une pratique néfaste que nous

devons abandonner.

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Im. 7.2 : Les trois types d'excision pratiqués au Burkina Faso

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Pubis

Pubis

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Sein

Sein

Excision 1er degré

Excision 2ème degré

Ablation du clitoris

Ablation du clitoris et des petites lèvres

Ablation du clitoris, des petites lèvres et des grandes lèvres

Excision 3ème degré

Orifice urinaire

Orifice urinaire

Orifice urinaire

Orifice vaginal

Orifice vaginal

Orifice vaginal

Grande lèvre

Grande lèvre

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Cuisse

Cuisse

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Anus

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Réalisé par une équipe de consultants

experts en communication, en SSR, et en MGF - Danielle Bougaïré/Zangréyanogho : Université de Ouagadougou

Tél. 70 24 63 63 - Joséphine Barry/Waongo : Centre Médical Samandin

Tél. : 50 33 60 65 / 76 60 89 95 - Ibrahim Zougmoré : Direction de l’Hygiène Publique et de

l’Education pour la Santé Tél. : 50 32 44 88 / 76 62 74 69

Illustré par un dessinateur graphiste - Souleymane Nikièma : Tél. : 70 25 01 18

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PERSONNES AYANT PARTICIPE A LA REVISION DU KIT /IEC/CCC/SSR (2006)

1 Consultants Danielle Bougaïré/Zangréyanogho Enseignante à l’Université de Ouagadougou Experte en communication pour le développement Joséphine Barry/Waongo Sage femme d’Etat, formatrice nationale SSR/IEC-CCC Experte en SSR Ibrahim Zougmoré Infirmier d’Etat Spécialiste en Education pour la Santé/Communication Spécialiste en Recherche Action Expert formateur MGF Souleymane Nikièma (AGEREL) Dessinateur graphiste 2 Equipe PSV/DHTE Eva Neuhaus Coordonnatrice du PSV/DHTE Guy Evariste Zoungrana Chargé du volet SS/VIH/SIDA Pascaline Sebgo Chargée du volet DHTE Alain Somé Chargé de programme IEC/CCC et Approches Communautaires du PSV/DHTE André Nikièma Coordonnateur et Chargé du volet SS/VIH/SIDA/URGP/Est Edwige Sangli Chargée du volet DHTE/URGP/Est

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Sémita Kaboré Coordonnatrice et Chargée du volet DHTE/URGP/Sud Ouest Samuel Kafando Chargé du volet SS/VIH/SIDA/URGP/Sud Ouest 3 Structures/partenaires DRS (Direction Régionale de la Santé), Est et Sud Ouest DRASSN (Direction Régionale de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale), Est et Sud Ouest Association Fimba, Bogandé RAJS (Réseau Africain Jeunesse, Santé et Développement), Fada Association Laafia Mani, Fada Association Vie Solidaire, Gaoua UJFRAD (Union Jeunesse et Fraternité de Diébougou), Diébougou CPF (Coordination Provinciale des Femmes de Bogandé), Bogandé

Les populations des localités suivantes ont également pris part au pré-test du kit: Sud Ouest : Dano, Bagane, Diébougou (Province de la Bougouriba), Gaoua,

Niobini et Sidoumoukar (Province du Poni) Est : Bogandé, Bilanga, Bilangaperga, Yora (Province de la Gnagna) et

Fada (Province du Gourma). Le PSV/DHTE et l’équipe des consultants remercient les populations de ces localités qui ont su trouver du temps malgré les travaux champêtres pour s’entretenir avec eux.