module 1 les granulats et les sols

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MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS 1

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Page 1: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

MODULE 1

LES GRANULATS ET

LES SOLS

1

Page 2: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

Tous les professionnels du génie-civil se posent

la question suivante:

Peut-on construire avec (ou sur) cette terre ?

On ne peut raisonnablement répondre aussitôt à cette question.

Il est préférable d’adopter une approche jalonnée par des questions

successives :

Que va-t-on construire ? Un barrage, une digue ? Une route , une

piste ? Un mur de clôture ? Une maison de plein pied ou un

bâtiment à étage ?

Où va-t-on construire ? En région sèche ou pluvieuse ?

Comment va-t-on construire ?

Quelle technique ou savoir faire disponible ? 2

Page 3: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

1- DÉFINITIONS .

Les granulats ou matériaux granulaires sont constitués d’un

ensemble de particules de matières solides provenant de roches, de sols ou

de matériaux recyclés.

3

Les sols constituent la couche de matériaux meubles d’origine

minérale et organique qui recouvre le socle rocheux

Page 4: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

2- Origine des sols De point de vue de la géologie, la formation des sols n’est qu’une des

étapes menant à la formation des roches sédimentaires. Elle est associée

à la météorisation de la roche superficielle et le transport des débris.

2.1- Mécanismes de la météorisation ( l'altération des roches par exposition aux agents

atmosphériques )

La météorisation est composé de 2 processus: processus mécanique de

désagrégation physique et un processus chimique d’altération de

la roche.

Le mécanisme de désagrégation physique (conditions climatiques:

humidité, gel dégel) fragmentent les roches en débris plus petits sans

modifier la structure des minéraux.

4

Page 5: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

Altération physique

5

Page 6: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

6

Les mécanismes d’altération chimique s’attaquent à la structure des

minéraux. L’eau attaque certains minéraux (feldspaths) et modifie

leur structure et les transforme en d’autres minéraux secondaires

comme les argiles. Ce mécanisme s’appelle hydrolyse.

Page 7: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

3- Les types de dépôts L’agent de transport (vent, l’eau ou les glaciers ) et les mécanismes de

dépôt déterminent toutes les caractéristiques et propriétés des dépôts de

sols.

3-1 Dépôts alluvionnaires Les dépôts alluvionnaires sont constitués de particules transportées par

l’eau de ruissellement (lit des rivières, fleuves).

La grosseur des particules dans ces dépôts dépend de la vitesse de

l’écoulement. À très haute vitesse les particules sont maintenues en

suspension à cause des turbulences de l’écoulement alors qu’à vitesse

réduite les plus grosses particules se déposent, puis il y a décantation et

dépôt des plus petites particules, à mesure que la vitesse diminue..

8

Page 8: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

3-2. Les dépôts lacustres Les particules les plus fines de la charge sédimentaire des rivières,

celles qui n’arrivent pas à se déposer le long de leur lit ou à leur

embouchure, se retrouvent en suspension dans les lacs, où elles

finissent par se déposer.

En été, la turbulence est plus prononcée sous l’effet du vent; seules les

particules les plus grosses de la charge sédimentaire du bassin, le

sable fin et le silt, se déposent. En hiver, la glace couvrant le lac

contribue à diminuer la turbulence, permettant ainsi aux petites

particules de se déposer.

9

Une embouchure est le lieu où un cours d’eau se jette dans un lac, une mer, un océan ou un

autre cours d'eau.

Page 9: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

3-3. Les dépôts marins Les mers et les océans deviennent les bassins de sédimentation des

particules qui ne se sont déposées ni dans le chenal ni à l’embouchure

des fleuves. Puisque la turbulence est assez faible en profondeur, les

particules argileuses parviennent à se déposer sur les fonds marins. Le

sel de l’eau de mer constitue un agent floculant qui incite les particules

d’argile à s’agglomérer autour des particules de silt. Quand les flocons

ainsi formés sont suffisamment lourds, ils se déposent et s’accumulent

en emprisonnant beaucoup d’eau à l’intérieur du dépôt.

10

Page 10: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

3-4. Les dépôts glaciaires Il y a environ dix mille ans, une grande partie de l’hémisphère nord était

couverte par les glaciers. Le retrait des glaces a laissé une énorme

quantité de dépôts variés constitués de sédiments glaciaires qu’on appelle

till . Le till est un mélange de débris rocheux de toutes tailles, depuis la

poussière de roche jusqu’aux gros blocs qui ont été transportés et déposés

lors de l’avance glaciaire.

Ces sédiments s’accumulent sur le fond, les côtés et le front des glaciers

pour former des dépôts que l’on nomme respectivement moraine de fond,

moraine latérale et moraine frontale.

Lors du retrait des glaciers, l’eau de fonte lessive, trie et transporte les

sédiments du till emprisonnés dans la glace. L’accumulation de ces

sédiments triés par l’eau de fonte forme des dépôts fluvio-glaciaires.

11

Page 11: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

12

Les moraines sont des formes d'accumulation laissées par les glaciers, lors de leur retrait ou

de leur fonte totale

Page 12: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

3-5. Les dépôts éoliens Le vent est un autre agent d’érosion et de transport responsable de

l’édification de plusieurs dépôts de sol meuble. Selon sa vitesse, il

emporte et dépose des particules fines, telles que les argiles et les silts,

en des particules plus grossières comme le sable. Les particules

transportées de cette manière s’usent par abrasion et s’arrondissent.

13

Page 13: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

4. LES TYPES DE SOLS On identifie les différents types de sols selon la dimension de leurs particules. Le ministère des Transports du Québec identifie les six (6) types de sols suivants : Type Dimension

Blocs > 300 mm Cailloux 300– 80 mm Graviers 80 – 5 mm Sables 5 – 0,08 mm (5mm – 80 µm) Silts 0,08 – 0,002 mm (80 µm – 2 µm) Argiles < 0,002 mm (< 2 µm)

4-1. Blocs et Cailloux Les cailloux et les blocs se caractérisent par une très grande perméabilité. Ils sont utilisés comme matériaux de masse pour augmenter la stabilité des ouvrages ou pour prévenir l’érosion par l’eau.

4-2. Graviers et Sables Les graviers et les sables constituent les matériaux granulaires les plus utilisés en génie civil. Ce sont des sols qui présentent une bonne perméabilité et se compactent assez facilement. 14

Page 14: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

On les emploie également comme matériaux de drainage et de

filtration, notamment dans des barrages et digues en terre, les

fondations de bâtiments et les usines de filtration. Ils sont également

utilisés pour la confection du béton de ciment et des enrobés

bitumineux.

4-3. Silt Le silt ne peut supporter des charges aussi importantes que les sables

et les graviers. Sa compressibilité est assez élevée ce qui occasionne des

tassements accrus. Quant à sa perméabilité, elle est très faible. Les

caractéristiques du silt en font le sol le plus gélif.

4-4. Argile L’argile est constituée de particules cristallines qui proviennent de la

décomposition chimique des constituants du roc. L’argile étant

pratiquement imperméable, elle est souvent employée comme matériau

d’étanchéité dans les noyaux de barrages en terre ou de digues.

Toutefois, sa compressibilité est élevée et, en général, les charges

qu’elle peut supporter sont de loin inférieures à celles que supportent

le gravier et le sable.

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Page 15: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

Les particules d’argile, contrairement à celles des autres types de sols,

sont attirées les unes vers les autres et se regroupent. Cette

attraction, qui porte le nom de cohésion, est à l’origine de la

consistance. Dans des conditions d’humidité favorables, la consistance

est telle que l’argile devient plastique et qu’il est possible de la

façonner, une opération pratiquement irréalisable avec les graviers ou

les sables.

De plus, l’argile se distingue des autres types de sols par certaines

caractéristiques qui lui sont propres :

- particules en forme de feuillets

- consolidation des dépôts d’argile

- attraction électrique entre les particules

- film d’eau adsorbé entourant les minéraux argileux

-relation entre les minéraux argileux et l’eau

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Page 16: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

Cet essai consiste à faire passer un échantillon représentatif de sol à travers des tamis superposés dont les ouvertures vont en décroissant du haut vers le bas. La masse des particules retenues sur chaque tamis est comparée à la masse totale de l’échantillon, ce qui permet de calculer les pourcentages retenus et passant cumulatifs. Ainsi la granulométrie indique la proportion de particules qui a traversé chaque tamis.

5. Granulométrie et son influence sur la

perméabilité Les dépôts de sols sont généralement constitués de particules de grosseurs

différentes. Pour bien décrire un sol, il faut donc connaître sa

granulométrie, c’est-à-dire, la répartition de ses particules suivant leur

diamètre équivalent.

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Page 17: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

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Page 18: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

Deux surfaces rondes et une surface plate, le

rapport de diamètre se situe à 0,20

Une surface ronde et de deux surfaces plates, le

rapport de diamètre atteint 0,24

Trois surfaces plates sont présentes, le rapport

de diamètre est de 0,29.

Seulement des particules rondes, le rapport de

diamètre est de 0,15

19

Page 19: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

20

Page 20: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

Tamis Refus (g)

Refus

cumulés

(g)

Refus

cumulés

(%)

tamisats

cumulatif

(%)

10 mm 0,0 0

5 mm 10,7

2,5 mm 81,0

1,25 mm 135,9

630 µm 178,4

315 µm 76,0

160 µm 58,1

80 µm 43,5

Plat 37,1

Masse total de l'échantillon: 651,2 g

21

Page 21: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

Masse total de l'échantillon: 636,4 g

Masse après lavage 633,9 g

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Résultats du tamisage

Tamis Refus (g) Refus cumulés

(g)

Refus cumulés

(%)

tamisats cumulatif

(%)

10 mm 0,0

5 mm 11,3

2,5 mm 80,4

1,25 mm 128,8

630 µm 175,4

315 µm 84,6

160 µm 65,2

80 µm 41,8

Plat 44,3

Page 22: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

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Tamis Refus (g)

Refus

cumulés

(g)

Refus

cumulés

(%)

tamisats

cumulatif

(%)

EXIGENCES Conformité

MIN. MAX. (o/n)

10 mm

0,0 0 0 100 100 100 oui

5 mm 11,3 11,3 2 98 95 100 oui

2,5 mm 80,4 91,7 14 85 80 100 oui

1,25 mm 128,8 220,5 35 65 50 90 oui

630 µm 175,4 395,9 62 38 25 65 oui

315 µm 84,6 480,5 76 24 10 35 oui

160 µm 65,2 545,7 85,7 14 2 10 non

80 µm 41,8 587,5 92,3 7,7

Plat 44,3 631,8 0,3

Page 23: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

La granulométrie influence la vitesse de la circulation des eaux dans

les matériaux. Cette vitesse s’exprime par la formule empirique de

Hazen, qui est la plus utilisée en génie civil, et donnée par:

k (cm/s) = 100 (D10)2

D10 est le diamètre effectif à 10% en cm.

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

0 1 2 3 4 5 6

tamisats cumulatif

(%)

tamisats cumulatif

(%)

24 D10 = 0,1 mm = 0,01 cm

k = (0,01)2.100= 10-2 cm/s

Page 24: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

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Page 25: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

6- SOURCE DE GRANULAT

Les granulats utilisés dans le génie civil sont soit:

- d’origine naturelle qu’on extrait des carrières, des gravières ou de sablières

- ou artificielle qu’on peut fabriquer spécialement (granulat léger) ou récupérer des sous-produits industriels (Laitiers, scories, résidus des mines, etc…).

6-1. Carrières

Des massifs rocheux sont fragmentés au moyen d’explosif, puis réduits à la dimension désirée par concassage. Les particules obtenues ont des formes angulaires. La qualité des granulats dépend du type de roche et du concasseur utilisé. Au Québec, la majorité des carrières produisent des granulats de roches calcaires, de roches ignées (granite et syénites), et aussi volcaniques.

26

Page 26: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

27

Page 27: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

6-2. Les gravières et les sablières

Au Québec, les granulats provenant des gravières et sablières sont des

dépôts d’origine fluvioglaciaire, déjà fragmentés par altération. Ils

peuvent utilisés tels quels où lavés et parfois concassés pour réduire leurs

dimensions.

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Page 28: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

6-3. Les granulats artificiels

Ils sont d’origine minérale résultant d’un procédé industriel

comprenant des transformations thermiques ou autres. Parce qu’ils

ne sont pas disponibles en abondance, les granulats artificiels sont

très peu utilisés au Québec.

Sous-produits industriels, concassés ou non: Les plus

employés sont le laitier cristallisé concassé de haut fourneau

obtenus par refroidissement à l’air.

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Page 29: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

Les résidus d’enrobés bitumineux et de béton constituent environ

85% des résidus de CRD récupérés (construction, rénovation et

démolition), d’ont près des trois quarts proviennent de travaux sur

les infrastructures.

Le ministère des Transports du Québec offre depuis 2004 la

possibilité d’utiliser en plus des matériaux naturels, des matériaux

recyclés pour la sous-fondation et la fondation des chaussées.

7- Caractéristiques des granulats selon leur

utilisation Les granulats doivent être classés suivant leurs caractéristiques

intrinsèques (caractéristiques propres à la nature du granulat) et

leurs caractéristiques de fabrication (caractéristiques propres aux

opérations de concassage).

7-1. Caractéristiques intrinsèques Ces essais servent à évaluer la dégradation du granulat de même que

son aptitude à produire des particules fines lors du transport, de

l’entreposage et de la mise en œuvre. 30

Page 30: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

A. Gros Granulats (dimensions des particules > 5

mm)

Les catégories de gros granulats sont établies dans le tableau 2 selon

leurs caractéristiques intrinsèques de résistance à I'usure [essai micro-

Deval (MD)] d'après la méthode d'essai LC 21-070 et de résistance a

l'abrasion [essai Los Angeles (LA)] d'après la méthode d'essai LC 21-400.

L'appartenance à une catégorie nécessite de satisfaire simultanément

aux trois spécifications MD, LA et MD + LA.

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Page 31: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

32

Page 32: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

33

Page 33: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

B. Granulats fins (dimensions des particules < 5 mm)

Les catégories de granulats fins sont établies dans le tableau 4 selon leurs

caractéristiques intrinsèques de résistance à l'usure [essai micro-Deval

(MD)] d'après la procédure de la méthode d'essai LC 21-101 et de friabilité

d'après la méthode d'essai LC 21-080.

L'appartenance a une catégorie nécessite de satisfaire simultanément aux

deux spécifications mentionnées dans le paragraphe précédent.

34

Page 34: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

35

Page 35: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

Micro-Deval

•Récupérer le retenu au tamis 160 μm et le passant 5 mm et réduire

selon la méthode LC 21–015 de manière à préparer une prise d’essai

d’environ 500 g et l’indiquer comme étant m1.

•Faire tremper la prise d’essai pendant 24 h ± 4 h dans 350 ml d’eau

dans un contenant d’un litre (environ) qui sera déversé après la période

d’immersion dans la jarre cylindrique avec 400 ml d’eau supplémentaire.

•La charge abrasive est constituée de 1250 g ± 2 g. Introduire la charge

abrasive avant la prise d’essai.

•Fixer fermement le couvercle de la jarre pour la rendre étanche. Mettre

la jarre en rotation pour une période de 15 min ± 10 s.

•À la fin de la rotation, le contenu de la jarre est recueilli dans un

récipient. Laver l’intérieur de la jarre pour récupérer tout le contenu.

Enlever la charge abrasive. Laver et sécher

•Déterminer la masse cumulée au retenu 160 μm et l’indiquer comme

étant m2.

Friabilité: Même principe sauf la trempe et le tamis 80µm 36

Page 36: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

7-2. Caractéristiques de fabrication

Les catégories de gros granulats sont établies dans le tableau 3 selon

leurs caractéristiques de fragmentation d'après la procédure de la

méthode d'essai LC 21-100 et de forme (particules plates et particules

allongées) d'après la méthode d'essai LC 21-265.

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Page 37: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

38

L'appartenance à une catégorie nécessite de satisfaire simultanément aux trois

spécifications mentionnées dans le paragraphe précédent.

Page 38: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

7-3. Caractéristiques complémentaires Divers essais additionnels doivent également être réalisés en fonction de

l’utilisation éventuelle des granulats.

39

Page 39: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

40

Page 40: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

41

Page 41: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

EXERCICES 1) Quelles caractéristiques doit avoir un gros granulat que l’on compte

utiliser pour une dalle de béton d’autoroute?

Rep: Intrinsèque 1, Fabrication a, complémentaire Propreté (particules <80µm) 1%, Particules légères ≤0,5%, teneur en mottes d’argiles ≤ 0,25%, coefficient de polissage par projection ≥0,45

2) Quelles catégories de gros granulats et de granulats fins doivent être

sélectionnés pour fabriquer des enrobés à chaud qui seront utilisés

pour la couche de roulement d’une autoroute qui aura un débit

journalier moyen annuel (DJMA) de 4 500 véhicules et un équivalent

de charge axiale simple de (ECAS) de 120 000?

Réponse:

Caractéristiques intrinsèques des gros granulats : _2____2_____

Caractéristiques de fabrication des gros granulats : __b________

Caractéristiques intrinsèques des granulats fins : __1________

42

Page 42: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

3) Quels essais devrez-vous exécuter pour déterminer les caractéristiques

intrinsèques, de fabrication et complémentaires d’un gravier concassé

de calibre MG 56 qui sera utilisé comme matériau granulaire pour

fondation? Indiquer également les limites d’acceptation les moins

restrictives pour chacun des essais.

Réponse:

Type de caractéristiques Essais à réaliser Limite

d’acceptation

intrinsèque__________ _ Los Angeles ≤50

Intrinsèque Micro-Deval ≤35

Intrinsèque Micro-Deval +Los Angeles ≤ 80

Fabrication Fragmentation ≥50

Fabrication particules plates ---

Fabrication particules allongées ---

Complémentaires Matières organiques ≤0,8%

Complémentaires valeur au bleu ≤0,2%

43

Page 43: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

44

Page 44: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

Ex (en classe):

1- Quels sont les matériaux granulaires que le MTQ peut utiliser pour

construire un accotement? Rep: MG20b

2- Quelles sont les caractéristiques (intrinsèques et fabrication) des

matériaux granulaires que le MTQ utilise pour la conception d’une

couche de fondation? Rep: Gros granulats 5 e

3- Quelles sont les proportions de gravier et de sable de l’échantillon

qui a la granulométrie suivante:

45

Graviers: 5-80 mm 100 - 18=82%

Sable: 0,08-5 mm: 18 – 9 = 9%

Gravier 5-80mm: Tamisat à 80 mm = 100 car à 56 mm= 100%

Donc la proportion comprise entre 80 et 5 mm est égale à = 100-18= 82%

Sable 0,08-5mm donc 18-9 = 9%

Page 45: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

46

Exo-1

Exercice 2

Page 46: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

8- La mise en place Les matériaux granulaires (les granulats et les sols) doivent être étendus

en couches de faible épaisseur et compactés jusqu'à l’obtention de la

compacité désirée.

Le compactage consiste à appliquer suffisamment d’énergie au matériau

granulaire pour réduire ses vides et ainsi accroître sa masse volumique.

Sur le chantier, on applique cette énergie par pression statique,

pression statique et

vibration, pétrissage

statique ou impacts,

selon le type de

compacteur.

On choisit le type de

compacteur en fonction

de la nature de la couche

de matériau granulaire

à compacter et de

l’ampleur des travaux.

47

Page 47: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

48

Page 48: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

8-1. Les rouleaux à jantes lisses Les rouleaux à jantes lisses peuvent être équipés de un à trois cylindres

lisses en acier. Comme leur surface de contact avec le matériau

granulaire est très importante, la pression transférée est plutôt faible

malgré leur poids élevé (elle peut atteindre 400 kPa).

On utilise principalement les rouleaux à jantes lisses pour compacter

les revêtements bitumineux. Malgré leur faible performance, on les

emploie parfois pour compacter les matériaux granulaires tels que la

pierre concassée, les graviers et les sables grossiers ou moyens. Pour

obtenir des résultats appréciables sur ces matériaux granulaires, on

doit limiter l’épaisseur des couches entre 150 et 250 mm.

49

Page 49: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

50

Page 50: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

8-2. Les rouleaux vibrants Les rouleaux vibrants sont constitués d’un cylindre d’acier lisse accouplé

à un vibrateur. Ces compacteurs sont très efficaces avec les pierres

concassées, les graviers et les sables. Ils peuvent fournir jusqu’à deux fois

plus d’énergie de compactage que les rouleaux à jantes lisses. Les couches

doivent avoir une épaisseur de 150 à 300 mm. Ils sont principalement

recommandés pour compacter les couches de fondations et sous-

fondations

51

Page 51: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

8-3. Les rouleaux à pneus Les rouleaux à pneus peuvent compter une ou plusieurs rangées de quatre

à six pneus assez rapprochés.

Ce sont les plus polyvalents des compacteurs, cars ils servent

autant sur les emprunts de pierres concassées, de gravier et de

sable que sur les sols argileux.

52

Pour terrassements moyens ou pour

des matériaux routiers à surfacer

Ils sont très mobiles et utilisés pour

des sols argileux sableux, les graves

fines et moyennes. Ils sont

pratiquement autorisés partout

mais moins efficaces que les

compacteurs vibrants.

Vitesse max 6 km/h et la vitesse

moyenne entre 3,5-5km/h

Page 52: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

8-4. Les rouleaux à pieds de mouton Les rouleaux à pieds de mouton sont constitués d’un cylindre d’acier qui

présente un grand nombre de saillies ou de crampons pouvant atteindre

250 mm de hauteur. La pression de contact d’un pied avec le sol varie de

1400 kPa à 7000 kPa.

Les rouleaux à pieds de mouton sont les appareils les plus

utilisés pour compacter les sols argileux, car ce sont les plus

efficaces. Ils ne peuvent cependant pas servir au compactage des autres

types de matériaux granulaires. Lorsqu’on travaille avec ce type de

compacteur, on doit s’assurer que l’épaisseur de la couche de sol à

compacter est inférieure à la longueur des pieds.

Vitesse max 12 km/h

Vitesse moyenne 6 km/h

53

Page 53: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

8-5. Les plaques vibrantes Elles conviennent parfaitement aux pierres concassées, aux graviers et

aux sables, mais leur faible masse limite à environ 100 à 200 mm

l’épaisseur des couches qu’elles peuvent compacter.

On emploie surtout les plaques vibrantes pour les travaux de faible

envergure comme le compactage d’allées piétonnières ou d’entrées de

garage.

54

Page 54: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

9- Facteurs agissant sur le compactage Les facteurs les plus importants sont:

- teneur en eau de la couche granulaire durant le compactage,

- le nombre de passes, l’épaisseur de la couche,

- le poids du compacteur et

- la vitesse à laquelle se fait le compactage.

9-1. Teneur en eau Pour que le compactage soit efficace, la teneur en eau du matériau

granulaire doit se situer le plus près possible de la teneur en eau

optimale déterminée par l’essai Proctor.

55

Page 55: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

9-2. Le nombre de passes Le nombre de passes d’un compacteur est directement proportionnel à

la quantité d’énergie qu’il applique au matériau granulaire : en

augmentant le nombre de passes, on accroît l’énergie de compactage.

De façon générale, il faut de 3 à 8 passes pour compacter une couche

de matériau granulaire de 300 mm d’épaisseur, mais ce nombre peut

facilement atteindre 12 en fonction du type de matériau granulaire, de

la teneur en eau et de la masse du compacteur. Au MTQ, on trouve

qu’un compactage de 20 min dans la couche d’enrobé est

suffisant.

9-3. L’épaisseur de la couche Pour que le compactage d’une couche de matériau granulaire soit

efficace et que la compacité soit la plus uniforme possible, il faut

limiter l’épaisseur de la couche.

En principe, elle ne devrait pas dépasser 300 mm. Toutefois, dans le

cas des sables propres à granulométrie serrée, il est préférable

d’augmenter l’épaisseur de la couche, car ces matériaux sont très

perméables et ont tendance, lorsqu’ils s’assèchent, à perdre facilement

leur compacité sous le passage répété de véhicules.

56

Page 56: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

Le compactage par couches de faible épaisseur présente deux grands

avantages :

Il permet, lors du compactage d’une couche de matériau granulaire, de

compacter à nouveau la partie supérieure de la couche sous-jacente.

Il facilite la réalisation des essais de vérification sur le chantier, ce qui

améliore le contrôle de la qualité du compactage.

Plus le compacteur est lourd, plus on peut augmenter l’épaisseur de la

couche de matériau granulaire. Lorsqu’on utilise des rouleaux vibrants

sur la pierre concassée, les graviers et les sables, la couche peut avoir

jusqu’à 600 mm d’épaisseur???.

9-4. Masse des compacteurs L’efficacité d’un compacteur dépend en partie de son poids : plus un

compacteur est lourd, moins il faut de passes pour produire la compacité

désirée.

Toutefois, un sur-compactage :

peut entraîner la rupture des couches inférieures, lorsque leur

compacité maximale a été atteinte.

peut briser les particules de gravier et de sable, augmentant ainsi la

quantité de particules fines ; le matériau devient alors plus capillaire

et, par conséquent, plus gélif.

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Page 57: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

9-5. Vitesse des compacteurs On doit limiter la vitesse de la plupart des compacteurs à environ 8

km/h. Dans le cas des compacteurs à vibrations, la vitesse optimale

devrait se situer autour de 5 km/h pour que les vibrations puissent agir

efficacement sur toute l’épaisseur de la couche. Si le compacteur avance

trop vite, il faudra davantage de passes pour atteindre la compacité

désiré.

10- Contrôle du compactage sur le chantier Les essais de contrôle du compactage réalisés sur le chantier permettent

de déterminer la masse volumique sèche et la teneur en eau d’une couche

de matériau granulaire qui a été compactée.

On peut ainsi vérifier la qualité des travaux de compactage et les

accepter ou les refuser, à la lumière des directives contenues dans les

devis de construction

100Proctor sèche volumiqeMasse

chantierau sèche volumiqueMassepacitéDegrédecom x

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Page 58: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

10-1. Essai au nucléodensimètre Le nucléodensimètre est un appareil relativement précis à l’aide duquel

on peut rapidement déterminer la masse volumique du matériau

granulaire sur le chantier ainsi que sa teneur en eau. On l’emploie aussi

pour vérifier la masse volumique du béton et des revêtements

bitumineux.

http://www.youtube.com/watch?v=7bM93WRtwes

Un champ magnétique est généré à partir d’une plaque posée sur la

surface de l’enrobé à ausculter. La densité est déterminée à partir de la

réponse du champ électrique

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Exemple: Masse volumique d’un matériaux granulaire (sur chantier)

est de 1750 kg/m3 avec une teneur en eau de 5%. Au labo avec l’essai

Proctor, sa masse volumique est de 2000 kg/m3 avec une teneur en eau

de 2,5%. Quel est le degré de compacité de ce remblai:

Degré de compacité = 100*(1750/2000)= 87,5%

Page 59: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

10-2 Fréquence et la localisation des essais sur le

chantier Dans le cas de construction routière, le ministère des Transports du

Québec recommande de faire au moins un essai à tous le 5000 m2 en

terrain naturel et dans l’infrastructure et à tous les 2500 m2 dans les

sous-fondations et les fondations des routes. Pour les bâtiments

industriels reposant sur des fondations superficielles, on devrait

vérifier la compacité à tous les 800 m2. On choisit l’emplacement des

essais de compactage au hasard, soit en se fiant à son jugement, soit

à l’aide d’une table de valeurs aléatoires

10-3. compacités recommandées sur le chantier Le degré de compacité recommandé est habituellement spécifié dans

les devis; sa valeur dépend de la nature des ouvrages. De façon

générale, il se situe entre 90% et 98% de l’essai Proctor modifié. Le

degré de compacité des pierres concassées, graviers et sables dans

leur état le plus lâche est d’environ 80%.

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Page 60: MODULE 1 LES GRANULATS ET LES SOLS

10-4. Essai Proctor L’essai Proctor (Standard ou Modifié) consiste à mesurer la masse

volumique sèche d’un matériau granulaire disposé en 3 ou 5 couches

dans un moule de volume connu. Chaque couche est compactée avec un

marteau de 2,49 ou 4,54 kg tombant à 25 ou 26 reprises d’une hauteur

de chute de 305 ou 457 mm. On répète l’essai à plusieurs reprises en

faisant varier la teneur en eau du matériau.

On porte chaque mesure de la masse volumique du matériau granulaire

sec sur un graphique en fonction de la teneur en eau correspondante, ce

qui permet de tracer une courbe de compactage. À partir de cette courbe,

on détermine la masse volumique sèche maximale du matériau

et sa teneur en eau optimale.

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