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CHADELLE Bastien Modélisation géologique du sud du seuil du Poitou (Bassin aquitain - Jurassique inférieur et moyen) A partir de diagraphies Gamma-Ray et afin de quantifier la validité des données de la BSS. Mémoire de Master 2 ème année « Géoressources » - Rapport intermédiaire du 25 juin 2012 2 avril 2012 - 25 septembre 2012 Responsables LASSEUR Éric BRGM DGR/GBS BOURGINE Bernard BRGM DGR / GSO RAZIN Philippe ENSÉGID / ÉGID

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CHADELLE Bastien

Modélisation géologique du sud du seuil du Poitou

(Bassin aquitain - Jurassique inférieur et moyen)

A partir de diagraphies Gamma-Ray et afin de quantifier la validité des

données de la BSS.

Mémoire de Master 2ème année « Géoressources » -

Rapport intermédiaire du 25 juin 2012

2 avril 2012 - 25 septembre 2012

Responsables

LASSEUR Éric BRGM DGR/GBS

BOURGINE Bernard BRGM DGR / GSO

RAZIN Philippe ENSÉGID / ÉGID

2

Préambule

Ce rapport est le résultat d'un travail effectué par un étudiant de Master STEE-

Spécialité Géoressources, 2ème année, Parcours Ressources Géologiques. Ce

document est tel qu'il a été remis par l'étudiant et ne comporte aucune correction ou

commentaire de l'Institut EGID – Bordeaux 3. Ce rapport ne doit donc être considéré

que comme un exercice de formation1.

En couverture : contact discordant entre la couverture sédimentaire mésozoïque et le socle, Plage de la Mine, vers les Sables d’Olonne.

3

Présentation des organismes

Présentation de l’Egid

L'Institut ÉGID - Bordeaux 3 (Environnement Géo-Ingénierie et Développement)

exerce dans les domaines de l'Environnement, de l'Eau, de la Géo-Ingénierie, des

Géoressources, de l'Image et du Développement Durable. J’y poursuis un cursus de

Master, deuxième année, en géologie. La spécialité est la recherche pétrolière. Les

outils développés par les pétroliers sont les meilleurs pour comprendre les concepts

de la géologie sur de grandes échelles. Les nombreuses sorties de terrain

permettent d’appréhender et d’appliquer ces concepts à des échelles plus grandes.

L’Égid est devenue l’École Nationale Supérieure en Environnement, Géoressources

et Ingénierie du Développement durable - ÉNSEGID – et appartient à l’IPB.

http://www.ensegid.fr/

Présentation du BRGM

Le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) est le service

géologique national français. C’est l'établissement public spécialiste des applications

des sciences de la Terre pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-

sol.

Plus précisément, j’ai effectué mon stage dans l’unité Géologie et le service des

bassins sédimentaires.

http://www.brgm.fr/

4

Résumé

Ce stage se déroule au BRGM à Orléans, dans le service des Bassins Sédimentaires. L’objectif est de créer le modèle géologique 3Dimensions du Jurassique du Seuil du Poitou afin de vérifier les données recueillies par le BRGM.

Le stage se déroule en trois parties :

1. Corrélations stratigraphiques des diagraphies (partie géologie) ; 2. Création d’une base de données et intégration dans GDM (partie

modélisation) ; 3. Confrontation modèle géologique versus données BSS (partie exploitation).

La modélisation géologique, via logiciel GDM, permet de contraindre dans l’espace les dimensions des corps géologiques.

Ce stage consiste (1) à réaliser le modèle géologique en déterminant la géométrie des corps sédimentaires, c’est-à-dire la géométrie du bassin, à partir des corrélations des diagraphies. Ensuite, (2) le modèle géologique sera extrapolé à partir des corrélations, en donnant une information géologique aux 3 dimensions de l’espace.

Le BRGM recueille dans la Banque de Données du Sous-Sol2 (BSS) l’ensemble des

données géologiques industrielles et privées. La Banque du Sous-Sol est une base

de données qui répertorie les descriptifs géologiques des ouvrages souterrains d'une

profondeur supérieure à 10 mètres sur le territoire français. Elles sont de nature

diverse et donc de qualité hétérogène. La confrontation de ces données avec le

modèle géologique permettra (3) de quantifier la qualité de la BSS. Le logiciel GDM

permet de créer le modèle géologique puis de faire la confrontation avec les données

de la BSS.

Les données utilisées (Figure 4 Localisation des diagraphies.9) pour construire le

modèle géologique sont :

Les connaissances géologiques (notices).

Les puits BSS, ayant des diagraphies sur l’ensemble de la colonne

stratigraphie traitée ;

Les données in-situ : logs foreurs (cuttings) recaler sur Gamma-Ray;

Les données utilisées (Figure 5 Localisation des transects et des données à

vérifier.9) que nous confronterons au modèle géologique sont :

Les logs géologiques validés. Ils sont déterminés à partir des logs foreurs (log de

chantiers) par des géologues du BRGM. Les côtes sont très rarement recalées à

l’aide des diagraphies. Les séries stratigraphiques sont, à de rares exceptions

près, correctes. Mais les épaisseurs et les côtes des toits et bases de formation

sont erronées. Ce sont ces erreurs que nous cherchons à quantifier.

2 La BSS comprend 733 715 dossiers dont 339 583 possédant des descriptions de niveaux

géologiques ou niveaux d’eau. Il existe 88 720 logs validés.

5

Sommaire

Préambule .................................................................................................................. 2

Présentation des organismes ..................................................................................... 3

Résumé ...................................................................................................................... 4

Sommaire ................................................................................................................... 5

Présentation de la problématique et du sujet traité.............................................. 6 1.

Synthèse bibliographique .................................................................................. 10 2.

Histoire géologique ............................................................................................... 10

Du domaine continental (Trias) au premier ennoiement (Hettangien –

Sinémurien) ....................................................................................................... 10

De l’ennoiement (Pliensbachien) au maximum d’ennoiement (Toarcien) .......... 10

Des rampes carbonatées (Bajocien – Bathonien) à l’approfondissement

(Callovien). ........................................................................................................ 11

Etat d’avancement ............................................................................................. 13 3.

A. Géologie ...................................................................................................... 13

Diagraphies ....................................................................................................... 14

Corrélation des transects ................................................................................... 15

Habillage lithostratigraphique ............................................................................ 16

Saisie des données en vue de la modélisation ..................................................... 23

Perspectives et résultats attendus pour les trois mois à venir ........................... 25 4.

Conclusion ......................................................................................................... 26 5.

Annexe 1 Les transects diagraphiques. .................................................................... 27

Transect 1 ............................................................................................................. 28

Transect 2W (2WE)............................................................................................... 29

Transect 4 ............................................................................................................. 30

Transect 5 ............................................................................................................. 31

Transect 5 (suite vers l’est) ................................................................................... 32

Transect 3W .......................................................................................................... 32

Transect 3E ........................................................................................................... 34

Transect C1 .......................................................................................................... 35

Transect 0504 ....................................................................................................... 36

Bibliographie ............................................................................................................. 37

6

Présentation de la problématique et du sujet traité 1.

L’objectif est de créer le modèle géologique 3D du sud du Seuil du Poitou afin de quantifier la qualité des données de la BSS3.

Le BRGM recueille dans la Banque de Données du Sous-Sol4 (BSS) l’ensemble des données géologiques françaises. Elle répertorie les descriptifs géologiques des ouvrages souterrains d'une profondeur supérieure à 10 mètres. Cependant ces données se caractérisent par leur hétérogénéité quant au type d’information (description lithologique, diagraphie) et surtout quant à leur fiabilité (description du foreur…).

Le BRGM se doit de fournir une donnée validée et harmonisée concernant aussi bien

les données de surface que de subsurface. Les données de la BSS forment dans ce

cadre une source d’informations de premier ordre pour la connaissance du proche

sous-sol, fournissant une densité d’information précieuse. Fournir une couverture

validée et harmonisée passe donc par une méthode de validation de ces données,

qui teste leur cohérence par rapport à la connaissance géologique dont on dispose.

Le moyen le plus pertinent de tester la cohérence de ces données de subsurface est

de tester leur cohérence en 3Dimensions.

Ceci doit se faire en partant d’un corpus de données de référence dont la cohérence

sera testée de la surface à la subsurface en effectuant des corrélations entre les

ouvrages donnés pour lesquels une donnée fiable et si possible quantifiée (par

exemple une diagraphie pour les données de subsurface, un affleurement ou un

contact visible sur le terrain pour les données de surface) est disponible.

L’établissement de ce corpus de référence (sud du seuil du Poitou) a commencé

depuis 2009 (Eric Lasseur, Vivien Baudoin, Linda Ona Ona). Il a permis d’établir le

cadre lithostratigraphique de la série (bibliographie et travail de terrain).

Ce stage consiste à réaliser le modèle, à partir de corrélations de surfaces de

stratigraphie séquentielle et un habillage en termes de lithostratigraphie et de

sédimentologie de faciès des données fiables. Ensuite, la qualité des autres

ouvrages de la BSS sera testée par leur cohérence 3D avec les données de

références existantes, à travers le modèle. Par processus itératif, il sera alors

possible de valider les forages ou à l’inverse d’identifier les données non fiables.

3 BSS : Banque de données du Sous-Sol

4 La BSS comprend 733 715 dossiers dont 339 583 possédant des descriptions de niveaux

géologiques ou niveaux d’eau. Il existe 88 720 logs validés.

7

Figure 1 Localisation géologique.

L’étude se focalise sur la zone de transition entre le Bassin de Paris et le Bassin

Aquitain, essentiellement sur la partie sud du seuil du Poitou.

Cette bordure septentrionale du bassin Aquitain montre une série sédimentaire principalement jurassique, en onlap sur le substratum varisque. Le degré de complexité géologique est faible : ce sont des dépôts de rampes ayant une subsidence assez uniforme : la géométrie est donc relativement plane. Cette configuration permet d’utiliser des outils lithostratigraphiques, plus faciles à mettre en place étant donné la nature des données BSS à tester (descriptions peu précises souvent lithostratigraphiques). Les variations de faciès se font sur des distances importantes.

Cette série se met en place durant le contexte extensif, initié au Permien, et actif au Jurassique pendant l’ouverture de l’Atlantique centrale. Les grands axes de fracturation correspondent à des accidents hercyniens (Figure 2 Coupe géologique (Bichot,2004).p.8), qui se réactivent au Crétacé inférieur lors de l’ouverture du Golfe de Gascogne.

8

Cette série jurassique est riche de données : 1935 données de BSS et 350 diagraphies (Figure 4 Localisation des diagraphies. et Figure 5 Localisation des transects et des données à vérifier. p.9).

Figure 2 Coupe géologique (Bichot,2004).

Figure 3 Echelle des temps des formations étudiées (BRGM).

9

Le stage se déroule en trois parties : 1. Etablissement d’un corpus de référence, cohérent en 3D : corrélations

séquentielles des diagraphies (partie géologie) ;

La corrélation (stratigraphie séquentielle) des diagraphies permet d’établir la géométrie du bassin. Il est effectué 9 transects sur une surface de 70 x 110 km comprenant 116 diagraphies.

2. Création d’une base de données intégrée dans le logiciel GDM et réalisation d’un modèle sur la base du corpus de référence (partie modélisation) ;

3. Confrontation modèle géologique versus données BSS à l’aide d’algorithme simple (partie exploitation).

Figure 5 Localisation des transects et des données à vérifier.

Figure 4 Localisation des diagraphies.

10

Synthèse bibliographique 2.

Histoire géologique

Du domaine continental (Trias) au premier ennoiement (Hettangien –

Sinémurien)

Au Paléozoïque, le secteur est occupé par la Chaîne Hercynienne, d’orientation NS.

Cette chaîne est démantelée à partir du Permien. Aucun dépôt triasique n’est conservé dans cette zone. Par contre, nous retrouvons des dépôts d’altération du socle (Formation des Altérites du socle), non datés précisément (prenant place probablement du Permien à la transgression jurassique).

Domaine continental (fluviatil) i.

Les produits de démantèlement sont conservés (conglomérats, grès, sables) uniquement dans d’anciennes vallées. C’est la formation des Grès de l’Hermenault. Ces dépôts sont les premiers conservés sous la pile mésozoïque. Leur attribution temporelle précise reste inconnue.

Au-dessus, on passe à des dépôts de plaine côtière, c’est la formation des Argiles Vertes Sableuses correspondant à des barres sableuses de levées et des argiles vertes5 de plaines d’inondation. Elle est surmontée par des dolomies.

Cet ensemble est daté, d’après la flore, de l’Hettangien inférieur (Carpentier, 1947 - 1949).

Domaine lagunaire à estuariens ii.

Les calcaires micritiques à faunes monogéniques (Fm Calcaires Caillebotine) indiquent un milieu marin restreint. Des dunes sous-marines (calcaires oolithiques de la Fm Calcaire Jaune Nankin) montrent parfois l’existence d’un gradient hydrodynamique. C’est un environnement lagunaire infra à supratidal, à influence marine. La première communication marine s’établit entre le bassin d’Aquitaine et le bassin Parisien (KARNAY et al., 2004).

Au Sinémurien (Lotharingien) et à la base du Pliensbachien (Carixien), peu de

dépôts sont préservés et ils sont principalement condensés. Ce sont des dolomies à

dendrites de manganèse, et parfois cargneulisées.

De l’ennoiement (Pliensbachien) au maximum d’ennoiement (Toarcien)

Domaine offshore supérieur i.

Le Pliensbachien est une période d’ennoiement des reliefs et d’installation de

carbonates de plate-forme ouverte. Des crachées silico-clastiques (Coupe de Cinq

Cous et coupe de Saivres) s’observent dans les calcaires massifs grainstones

bioclastiques (bélemnites) à proximité des reliefs ennoyés à cette période.

Lors d’une transgression marine, il y a ravinement des corps sédimentaires de

l’offshore vers le domaine distal, c’est le ravinement transgressif. Ici du matériel

5 Destruction des feldspaths et production d’illites

11

terrigène (quartz, feldspath) est raviné du shoreface vers le domaine carbonaté

ouvert (Figure 6 Ravinement transgressif [Homewwod et al., 1999]. p.11).

Domaine offshore inférieur ii.

Le Toarcien montre une dizaine de mètre de dépôts d’offshore inférieur, étendue sur toute la zone et anoxique : schistes cartons à poissons, marnes noires à Ammonites, marnes bleues. C’est l’installation d’un régime marin franc (faune pélagique : ammonites, bélemnites, etc.), c’est la transgression majeure.

Le Toarcien supérieur est plus carbonaté au sommet (argiles et calcaires argileux, calcaires gris). L’Aalénien est condensé sur quelques mètres : calcaire argileux, marnes grises à Ammonites, marnes bleues noires et des hardgrounds phosphatés, à oolithes ferrugineuses et ammonites. Cet ensemble, de plate-forme distal, qui se condense au sommet, est l’expression du début de la régression.

Des rampes carbonatées (Bajocien – Bathonien) à l’approfondissement

(Callovien).

Domaine de rampes carbonatées externes i.

C’est l’établissement de rampes carbonatées de très grande étendue et d’épaisseur

pluri-décamétrique, que l’on retrouve sur toute la bordure du bassin aquitain (en bleu

foncé sur la carte (Figure 1 Localisation géologique. p.7). Nous distinguons deux

séries : la série bajocienne, puis bathonienne. Elles sont séparées par le « Banc

Pourri », qui est un niveau phosphaté transgressif.

Domaine offshore ii.

Le Callovien est constitué principalement de marnes à ammonites, indiquant un

approfondissement.

Figure 6 Ravinement transgressif [Homewwod et al., 1999].

12

Figure 7 Synthèse géologique.

13

Etat d’avancement 3.

A. Géologie

La zone d’étude représente une surface de 70 km x 110 km. Nous avons effectué 7

grands transects, construits à partir de 116 diagraphies6.

Le stage a consisté, dans la première partie, à :

Rechercher dans la base de données BSS, les puits ayant des diagraphies dans les formations étudiées

Vérifier les transects précédents ;

Construire les nouveaux transects et établir la liste des puits de chaque transect ;

Corréler les surfaces de stratigraphie séquentielle ;

Déterminer les ensembles lithostratigraphiques ;

Entrer ses informations dans la base de données. Il reste à faire :

Construire un modèle ;

Tester la cohérence des autres données BBS. Et établir la méthodologie.

6 Des diagraphies pourront être ajoutées ultérieurement au modèle.

Figure 8 Localisation des transects.

14

Diagraphies

La sonde Gamma-Ray est descendue dans le puits de forage, maintenue par un

câble. L’enregistrement est effectué de bas en haut. C’est une sonde passive, elle

mesure la radioactivité naturelle des roches. Les argiles, les niveaux riches en

matière organique (argiles ou carbonates), les niveaux de cendre volcanique, les sels

de potasse et les gisements d’uranium montrent des valeurs de Gamma-Ray

élevées. Tandis que les grès propres (sans argiles), les calcaires propres et les

dolomies ont des valeurs de Gamma-Ray faibles. Dans ce bassin, cette méthode

permet de distinguer les bancs argileux (très radioactifs) des bancs qui ne le sont pas

(grès, calcaire, dolomie).

Certains grès ou minéraux (phosphates) montrent des valeurs de Gamma-Ray

élevées du fait de la présence de radionucléides et peuvent être assimilées à des

argiles. C’est le cas, d’un hardground phosphaté, au sommet de l’Aalénien.

La plupart des diagraphies, de ce secteur, datent des années 1980 et ne sont pas

calibrées, l’unité est le coup par seconde (CPS).

15

Corrélation des transects

Les transects sont construits :

perpendiculairement ou parallèlement aux structures tectoniques ;

avec les diagraphies montrant la série étudiée la plus complète. La stratigraphie séquentielle permet de corréler les diagraphies. Le signal de radioactivité naturelle met en évidence des bancs argileux et des bancs gréseux ou calcaires. Leurs corrélations, d’un puits à l’autre, permet d’établir la géométrie du bassin. Le travail sur les transects s’effectue en plusieurs étapes :

Fixer un datum Un datum est fixé en fonction des géométries que l’on souhaite étudier. Il consiste à horizontaliser une ligne-temps afin de rendre compte des épaisseurs. Ici, pour étudier les géométries et les variations d’épaisseur de l’Aalénien et du Bajocien, nous fixerons le datum au niveau du « Banc Pourri ». Pour étudier le Lias, nous le fixerons au niveau du maximum d’argiles offshores de la base du Toarcien (transgression majeure).

Identifier les cycles T/R

La comparaison entre deux corps sédimentaires (carottes, puits, logs, coupes, etc.)

se fait par la corrélation des cycles transgressifs et régressifs.

Pour établir ses surfaces identifiables, nous avons utilisé les puits où des diagraphies

Gamma-Ray et des diagraphies de résistivité étaient disponibles.

Les surfaces corrélées correspondent aux dépôts durant la transgression (maximum

flooding surface) et au dépôt correspond à la régression (flooding surface) ou à une

surface d’érosion (surface base). Ici, l’ennoiement maximum correspond, très

souvent, au pic le plus radioactif dans des argiles d’offshores, alors que la surface de

régression correspond à une surface d’érosion ou bien au sommet d’un banc calcaire

ou gréseux (valeur très faible de radioactivité). Les résistivités, couplées au Gamma-

Ray, permettent de distinguer clairement les faciès sédimentaires et donc d’identifier

ces surfaces. Ces surfaces sont des lignes temps (isochrones) et délimitent une

séquence stratigraphique composée d’un cycle transgressif puis régressif.

16

Habillage lithostratigraphique

La lithostratigraphie utilisée est celle identifiée sur les cartes géologiques et définie

par des caractéristiques lithologique et faciologique. L’interprétation des diagraphies

permet d’identifier ces formations.

La majorité des puits de la BSS possèdent des données de forage (cuttings). Elles

permettent de caler ensuite précisément les différentes lithologies

lithostratigraphiques sur les diagraphies. Dix formations lithostratigraphiques ont été

identifiées. Certaines montrant des variations de faciès ont été divisé en membres

(Figure 9 Analyse séquentielle et lithostratigraphique de la diagraphie du puits

06338x0021. p.17).

17

Figure 9 Analyse séquentielle et lithostratigraphique de la diagraphie du puits 06338x0021.

18

Exemples d’habillage lithostratigraphique i.

Le socle

Les forages diagraphiques des années 1980 s’arrêtaient généralement au contact du

socle, ou bien ne le pénétraient que sur quelques mètres. Le signal diagraphique du

socle a été déterminé sur les diagraphies où le log de chantier indiquait la présence

du socle (schistes dans la plupart des cas).

Le signal diagraphique montre des valeurs très élevées, de fortes amplitudes sur de

très courtes distances. Ce sont les altérites du socle. Puis le signal diminue et reste

constant sur la première dizaine de mètres. C’est le socle.

Figure 11 Signature diagraphique du puits 06378XX0033.

Figure 10 Signature diagraphique du socle du puits 05866X0183.

19

Des Argiles Vertes Sableuses au Toarcien ii.

Ce sont des calcaires. Nous discernons un membre inférieur plus argileux (faciès

plus restreint) et un membre supérieur (faciès plus ouvert).

Figure 12 Signature diagraphique du puits 05856X0057.

20

Calage des formations sur les diagraphies avec les logs foreurs iii.

Lors de l’habillage lithostratigraphique, nous

avons utilisé les données de forages pour

caler les formations sur les diagraphies.

Le Banc Pourri, à 10 m, passe inaperçu.

La localisation du hardground ferrugineux

aaélien est surestimée d’un mètre.

L’ensemble Toarcien et Aalénien est bien

délimité.

La base de la formation des Pierres

Rousses et le toit des Calcaires Jaunes

Nankin et Calcaire Caillebotine est

difficilement discernable en forage (calcaire

bioclastique au-dessus de calcaires fins

oolithiques).

Le membre inférieur argileux des Pierres

Rousses est discerné par le forage mais

n’est pas défini correctement (marnes

bleues de 36 à 50 m).

La surface d’érosion des Calcaires Jaune

Nankin est bien décrite dans le log foreur.

La transition des grès de l’Hermenault aux

Argiles Sableuses Vertes est similaire en

diagraphie et en forage.

Les argiles rouges et noires (altérites du

socle) ne transparaissent pas dans le signal

diagraphique.

Figure 13 Analyse lithostratigraphique du puits 05866X0183.

21

Exemple d’un transect réalisé iv.

Le transect C1,en rouge sur la carte, se situe à l’extrémité nord de la zone.

Il met en évidence :

L’homogénéité d’épaisseur du Bajocien (en bleu ciel) ;

Les variations d’épaisseur du Toarcien et Aalénien Indifférencié.

22

Figure 14 Transect C1.

23

Saisie des données en vue de la modélisation

Cette étape constitue la deuxième partie de mon stage. Elle en est à ses débuts et

ne sera pas développée dans ce rapport de mi-parcours.

Elle consiste, en quatre étapes :

Mise en base de données des informations ;

Intégration de cette base de données dans le logiciel GDM ;

Intégration des données, à vérifier, de la BSS dans le logiciel GDM ;

Confrontation des données de la BSS avec le modèle géologique.

L’utilisation du logiciel GDM permet de créer le modèle 3D puis de faire la

confrontation avec la BSS. Il permet d’interpoler de nombreuses données

rapidement, par exemple de tracer des coupes entre plusieurs points sélectionnés. Il

permet ainsi de comparer les géométries issues de nos données de références et les

logs géologiques validés de la BSS (qui se basent principalement sur les données de

forage (cuttings).

Cette base de données s’organise en trois volets : faciès, formations et stratigraphies

séquentielles. Elle indique, pour chaque puits :

les côtes des bases et toits de chaque faciès, formation

les côtes des surfaces de stratigraphie séquentielle MFS, FS, UN et SB. Elle est intégrée facilement dans GDM.

Figure 15 Exemple de la base de données.

24

Le logiciel GDM permet de réaliser :

des procédures qualité permettant d’évaluer facilement la qualité de la

donnée, la recherche d’erreur dans les données

des tests d’algorithmes (validation croisée, analyse syntaxique, cartes de

tendance, …) ;

des analyses statistiques/géostatistiques (cartes d’épaisseur, cartes de

tendances, analyse de variables type proportion d’un faciès par rapport à un

autre, cartes d’incertitude) ;

des tests de cohérence vis-à-vis de cartes d’extension, limite d’un faciès,

etc…

Ces procédures permettant de mette en place une méthodologie de test des

différentes données présentes dans la BSS.

25

Perspectives et résultats attendus pour les trois mois à venir 4.

La modélisation formera d’entrer dans la deuxième phase du stage. Elle consiste à

mettre en place une méthodologie pour tester la cohérence 3D des données ; afin

d’évaluer l’erreur (toits et bases des formations) entre les géométries réalistes du

modèle et les logs géologiques vérifiés et validés de la BSS.

De plus, la nouvelle géométrie du bassin nous permettra de mieux comprendre les

processus de sédimentation au Jurassique, et de prendre en compte les

phénomènes tectoniques qui jouent pendant la sédimentation.

26

Conclusion 5.

L’apport de la modélisation 3D consiste à donner corps à un objet sur la base de la

compréhension que l’on en a au départ et d’hypothèses de travail. La modélisation

d’un objet géologique permet, comme il a été démontré ici, de confronter deux ou

plusieurs géométries afin d’en conserver celle(s) qui exprime(nt) au mieux la réalité

attendue. C’est un outil de géométrie et rarement un outil de compréhension.

Les techniques acquises, durant ce stage, me seront précieuses pour débuter dans

le monde professionnel (corrélation diagraphique). Récemment (20 ans), la

stratigraphie séquentielle a été vécue comme une révolution de la compréhension

des bassins sédimentaires et de leur géométrie. Elle reste le premier atout, et outil,

des géologues de bassins.

Ces outils, que j’ai appris à maîtriser, me permettront de faire les premières

ébauches de la géométrie d’un bassin sédimentaire. C’est-à-dire de faire une

synthèse de bassin, en passant par :

La compréhension des dépôts ;

La Géométrie des corps sédimentaires ;

Le couplage de l’approche stratigraphie séquentielle et de la stratigraphie

traditionnelle ;

L’utilisation des données diagraphiques et l’intégration de toutes les données ;

L’élaboration d’un modèle simple ;

La réalisation des tests de cohérence.

L’utilisation des bases de données en libre accès (BSS, notices géologiques,

InfoTerre) du BRGM et les bases de données sur serveurs non publics (cartes

géologiques vectorielles) m’ont permis d’optimiser le travail.

27

Annexe 1 Les transects diagraphiques.

Ce travail a été en partie initié par Eric Lasseur, Vivien Baudoin, Guillaume Badinier

et Linda Ona Ona.

Au préalable :

Le transect 1 avait été corrélés et les faciès distingués ;

Le transect 2WE a été seulement corrélé, a été nommé 2W ;

Le transect 2EE avait été corrélés, nous y avons ajouté des puits et retranscrit

les corrélations, c’est le transect 5 ;

Le transect 3W avait été corrélé ;

Le transect 3 E avait été corrélé ;

Le transect 4 avait été corrélés et habillé en lithostrates et lithofaciès. Il n’a

pas été retouché ;

Les transects 6 et 7 ont été abandonné.

Ce stage a permis de :

Faire 2 nouveaux transects 0504 et C1 ;

Etendre le transect 5 vers l’est ;

Valider 7 transects corrélés et habillés en lithostratigraphie.

28

Transect 1

29

Transect 2W (2WE)

30

Transect 4

31

Transect 5

32

Transect 5 (suite vers l’est)

33

Transect 3W

34

Transect 3E

35

Transect C1

36

Transect 0504

37

Bibliographie

BOUTON P., BRANGER P. (2007) – Notice explicative, Carte géol. France (1/50

000), feuille Coulonges-sur-l’Autize (587). Orléans : BRGM, 132 p. Carte géologique

par BOUTON P., BRANGER P. (2007).

BOUTON P., BRANGER P. (2007) – Carte géol. France (1/50 000), feuille

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