modèle mémoire juin2003 - overblog

Document actualisé en octobre 2014

Projet d’Etablissement

MECS

Cassiopée

12 rue Votier 49 004 ANGERS cedex 01 BP 60421

Tel : 02 41 86 48 00 Fax : 02 41 86 48 09

Association pour

Préventive

ET

l’Insertion

l’Action

de la Jeunesse

AAPIJ Cassiopée Projet d’établissement 2011-2016 actualisation octobre 2014

S o m m a i r e

Introduction _____________________________________________________________ 1

1 Caractéristiques générales de l’établissement ______________________________ 3

1.1 L’association gestionnaire ________________________________________________ 3

1.2 L’établissement Cassiopée _______________________________________________ 3

1.2.1 Financement _________________________________________________________________ 4

1.2.2 Fonctionnement ______________________________________________________________ 4

1.2.3 Inscription sur un territoire et dans des partenariats _________________________________ 5

2 Les principes qui fondent les interventions et l’organisation ___________________ 6

2.1 Les principes éthiques ___________________________________________________ 6

2.2 Les références théoriques ou conceptuelles _________________________________ 6

2.3 Les principes organisationnels ____________________________________________ 7

3 La population bénéficiaire de la prestation _________________________________ 7

3.1 Description de la population accueillie ______________________________________ 8

3.1.1 Pour l’unité Tompouss _________________________________________________________ 8

3.1.2 Pour l’unité Pégase ____________________________________________________________ 8

3.2 Les conditions d’admission à Cassiopée ____________________________________ 10

3.3 Le profil des enfants accueillis et les contre-indications à l’accueil ______________ 11

3.3.1 La déclinaison des valeurs associatives ___________________________________________ 11

3.3.2 Des considérations matérielles propres à l’établissement ____________________________ 11

3.3.3 L’implantation géographique de l’établissement ____________________________________ 12

A) Pour l’unité Tompouss ________________________________________________________ 13

B) Pour l’unité Pégase ___________________________________________________________ 13

3.3.4 Les profils trop problématiques _________________________________________________ 14

4 Les moyens humains et logistiques ______________________________________ 16

4.1 Les moyens humains ___________________________________________________ 16


4.1.1 Organigramme hiérarchique ____________________________________________________ 16

4.1.2 L’encadrement ______________________________________________________________ 18

4.1.3 Le personnel d’administration __________________________________________________ 18

4.1.4 Les personnels éducatifs _______________________________________________________ 18

A) Pour l’unité Tom pouss ________________________________________________________ 18

B) Pour l’unité Pégase ___________________________________________________________ 18

4.1.5 Les personnels des services généraux ____________________________________________ 19

A) L’ouvrier d’entretien __________________________________________________________ 19

B) Les maîtresses de maison ______________________________________________________ 19

C) Les personnes de transport ____________________________________________________ 19

4.2 Les moyens techniques et logistiques ______________________________________ 21

4.2.1 À propos des principes ________________________________________________________ 21

A) En direction des enfants _______________________________________________________ 21

B) En direction des familles _______________________________________________________ 21

C) En direction des salariés _______________________________________________________ 21

4.2.2 À propos des moyens _________________________________________________________ 22

A) Les instances ________________________________________________________________ 22

B) Les outils ___________________________________________________________________ 25

C) Les protocoles formalisés ______________________________________________________ 29

5 Les prestations de service rendues par Cassiopée __________________________ 30

5.1 Les prestations d’admission ______________________________________________ 30

5.1.1 L’admission préparée _________________________________________________________ 31

A) Les objectifs _________________________________________________________________ 31

B) Les procédures et moyens _____________________________________________________ 31

5.1.2 L’admission en urgence ________________________________________________________ 31

A) Les objectifs _________________________________________________________________ 31


5.2 Les prestations hôtelières _______________________________________________ 32

5.2.1 L’hébergement ______________________________________________________________ 32

A) Les objectifs _________________________________________________________________ 32


5.2.2 La restauration ______________________________________________________________ 33

A) Les objectifs _________________________________________________________________ 33


5.3 Les prestations de maintien ou d’amélioration de la santé _____________________ 33

A) Les objectifs _________________________________________________________________ 34



5.4 Les prestations éducatives et thérapeutiques _______________________________ 34

5.4.1 L’action éducative ____________________________________________________________ 34

A) Les objectifs _________________________________________________________________ 35


5.4.2 L’action thérapeutique ________________________________________________________ 36

A) Les objectifs _________________________________________________________________ 36


5.5 Les prestations de socialisation et de scolarité ______________________________ 37

A) Les objectifs _________________________________________________________________ 37


5.6 Les prestations en direction des fratries ___________________________________ 37

A) Les objectifs _________________________________________________________________ 37


5.7 Les prestations de travail avec les familles _________________________________ 38

A) Les objectifs _________________________________________________________________ 38


6 La prospective pour les années à venir ___________________________________ 39

Conclusion _____________________________________________________________ 41

Annexes _______________________________________________________________ 42

A) Elaboration et rédaction du projet d’établissement 2011-2016 ________________________ 42

B) Actualisation du projet d’établissement 2011-2016 _________________________________ 42

C) Modalités de diffusion et de consultation du projet d’établissement 2011-2016 __________ 42

D) Révision du projet d’établissement 2011-2016 _____________________________________ 42

AAPIJ Cassiopée Projet d’établissement 2011-2016 actualisation octobre 2014 1

Introduction

La dernière décennie écoulée a vu une évolution majeure de la manière de concevoir la

prise en charge ou l’accompagnement des usagers ou bénéficiaires.

Des textes de lois aux pratiques quotidiennes des personnels, de la façon de penser à

celle de faire, tout a considérablement changé.

« L’usager au cœur du dispositif », « l’usager, acteur de son projet de vie », ne peuvent

être regardés comme des slogans creux, mais bien comme des dispositions qu’il faut

savoir mettre en œuvre chaque jour, quand bien même elles se heurtent à des

résistances ou à une improbable faisabilité.

La Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS) « Cassiopée » a traversé cette décennie.

Créée en 2000 comme une extension du Foyer Départemental de l’Enfance, afin d’offrir

une possibilité d’accueil déconcentrée de l’agglomération angevine, sa gestion en a été

confiée en 2002, après un appel à projet, à une association du Maine-et-Loire,

l’Association pour l’Action Préventive et l’Insertion de la Jeunesse (AAPIJ), laquelle en est

encore, à ce jour, l’association gestionnaire.

Le premier schéma départemental Enfance Famille (2000-2005) a mis l’accent sur le

caractère insuffisant de l’offre d’accueil disponible sur le territoire, et a permis de la faire

évoluer vers une meilleure adéquation de cette offre aux besoins de la population.

Le second (2005-2010) a cherché à améliorer la qualité de la prestation à l’usager ainsi

que la conformité des structures aux dispositions législatives et réglementaires, tandis

que se dessinaient les prémices d’autres formes de prises en charge tels les placements

éducatifs à domicile (PEAD) ou les accueils séquentiels.

C’est durant cette même période, en 2009, que Cassiopée a satisfait à sa première

évaluation interne.

Le dernier (2011-2015) est axé sur « la transversalité » des missions relatives à l’action

sociale départementale et sur la mise en synergie des moyens financiers et humains dont

est doté le département. Récemment finalisé et présenté, il recommande aussi pour des

structures telles Cassiopée, la recherche et la mise en œuvre de dispositifs d’accueil et de

prise en charge alternatifs au seul placement en internat, ainsi que la réduction des

durées de placement.

Plus qu’une obligation, l’écriture de ce projet d’établissement est un moyen pour

Cassiopée, mais aussi pour l’association gestionnaire de « faire le point sur l’existant »,


recenser les compétences et les savoir-faire, auto-évaluer les dispositifs et procédures

encadrant les pratiques, relever les limites et les manques dans le contexte général de la

politique départementale en matière de protection de l’enfance.

C’est dans un second temps, l’occasion de s’extraire d’un quotidien par trop prenant, pour

tenter d’analyser l’évolution probable des besoins des usagers et d’anticiper des réponses

structurelles et organisationnelles futures susceptibles de les satisfaire.

C’est donc dans cette double perspective, du constat de l’existant et des projections

futures, possibles ou souhaitées, qu’est rédigé ce projet d’établissement.


1 Caractéristiques générales de l’établissement

1.1 L’association gestionnaire

L’AAPIJ est une association à but non lucratif de type « loi de 1901 » dont les statuts sont

déposés en préfecture et qui dispose d’un siège social sis 12 rue Votier à Angers. Un

conseil d’administration définit les politiques d’action qu’un Directeur Général, agissant

par délégation est chargé de mettre en œuvre.

L’AAPIJ intervient dans les domaines de la prévention, de la protection et de l’insertion au

moyen d’activités ou de structures différenciées.

Cassiopée est avec Anjou Insertion Jeunes (AIJ), un établissement dévolu au domaine de

la protection.

1.2 L’établissement Cassiopée

L’établissement Cassiopée est une MECS. À ce titre, il se conforme aux dispositions du

code de l’action sociale et des familles (CASF) relatives à la réglementation de ce type de

structure, article L 311-8.

Officiant dans le champ de la protection de l’enfance, Cassiopée est pleinement concerné

par le cadre des mesures judiciaires de placement au titre de l’assistance éducative

(articles 375 et suivants du code civil), mais aussi des mesures administratives de

placement (accueils provisoires).

Ainsi, Cassiopée est donc soumis aux obligations de la loi n° 2002-2 du 02 janvier 2002

rénovant l'action sociale et médico-sociale. De même, la structure est concernée par la loi

n° 2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance, laquelle redéfinit les

contours de la prestation délivrée tant dans le rapport aux usagers que dans les relations

qu’entretient l’établissement avec ses partenaires et décideurs.

C’est après le passage en CROSS, le 13 décembre 2001, que l’établissement reçoit son

habilitation laquelle prévoit qu’il peut recevoir 25 enfants confiés au service de l’Aide

sociale à l’enfance par mesure judiciaire ou administrative.

Les usagers concernés devront être des mineurs âgés de 0 à 14 ans.

L’habilitation prévoit une capacité de prise en charge :

De 6 nourrissons et 6 jeunes enfants, soit de la naissance à 6 ans, hébergés dans

une unité de vie ; les « Tom pouss ».

De 13 enfants âgés de 6 à 14 ans dans une autre unité de vie ; les « Pégase ».


La section « Tom pouss » abritant la pouponnière sociale, est soumise à la

réglementation de ce type de structure tant au niveau immobilier et de son aménagement

qu’au plan des moyens humains déployés.

1.2.1 Financement

Jusqu’en juin 2013, l’établissement bénéficiait d’un financement « au prix de journée »,

versé mensuellement sur production de factures. A présent, une nouvelle règle à été

édictée par le Conseil général de Maine et Loire. Une dotation globale de fonctionnement

est calculée au vu du budget prévisionnel. Elle est versée chaque mois par douzième.

Il y a un budget spécifique à l’unité « Tom pouss » et un pour l’unité « Pégase » et donc

deux dotations distinctes qui sont versées mensuellement.

L’établissement rend un compte administratif spécifique à chaque unité ainsi qu’un

compte administratif général qui consolide les deux précédents.

En terme de gestion, chaque structure gérée par l’AAPIJ est indépendante

financièrement. Seuls des comptes de liaison d’investissement, d’exploitation et de

trésorerie peuvent exister dans le cadre des dispositions réglementaires relatives aux

budgets.

1.2.2 Fonctionnement

Cassiopée fonctionne toute l’année, sans aucune période de fermeture. L’accueil et la

prise en charge des enfants sont donc garantis toute la semaine y compris le week-end et

ce 24 heures par jour.

L’établissement est doté d’une procédure d’admission visant à évaluer, au-delà de la

simple existence d’une mesure confiant chaque enfant au service de l’Aide sociale à

l’enfance, l’adéquation entre ses besoins recensés et les caractéristiques de

l’accompagnement éducatif proposé et mis en œuvre par Cassiopée.

Cette procédure d’admission compte plusieurs étapes qui peuvent se voir réduites en cas

d’accueil réalisé en urgence.

De même, nonobstant la mainlevée de la mesure confiant l’enfant au service de l’Aide

sociale à l’enfance, une procédure de sortie, d’orientation est activée si l’âge ou la

situation de l’enfant le commande.

Par ailleurs, conformément aux dispositions de la loi 2002-2, Cassiopée dispose :

D’un livret d’accueil,

D’un règlement de fonctionnement,


De projets de groupe pour chaque unité

Les deux premiers documents sont remis à l’admission en même temps qu’un exemplaire

de la charte des droits et libertés de la personne accueillie. Pour ce qui est de la liste des

personnes qualifiées, l’établissement s’est fixé pour principe de la communiquer aux

usagers dès qu’elle sera publiée.

D’un document individuel de prise en charge, (Dipec), élaboré pour chaque enfant

admis dans l’établissement. Dans un délai de deux mois après l’arrivée, un projet

personnalisé est annexé à ce Dipec.

A la date où est rédigé ce projet, Cassiopée ne dispose pas de conseil de la vie sociale

(CVS). La réflexion en cours à propos de l’instance de représentation des usagers

s’oriente plutôt vers une enquête de satisfaction, mais la décision définitive n’est pas

encore arrêtée et pourra évoluer.

1.2.3 Inscription sur un territoire et dans des partenariats

Cassiopée est une petite structure implantée en milieu rural, dans une partie du

département disposant de peu de place d’accueil pour les enfants confiés. Son

implantation est un atout pour les familles relevant de la Maison des Solidarités de Segré

qui peuvent envisager de voir ainsi facilité, le maintien des liens avec leurs enfants.

L’établissement propose aux enfants un cadre de vie à dimension humaine, certes un peu

isolé mais qui sait néanmoins leur proposer l’accès à de nombreuses infrastructures

scolaires ou de loisirs.

Pour le personnel, cette taille réduite permet l’élaboration et la mise en œuvre de projets

d’intervention éducative auprès d’enfants connus de tous et facilite la gestion des

relations de fratries dans le cas d’enfants accueillis sur les deux unités.

De même, il est facile d’interpeller l’encadrement qui se trouve dans une grande proximité

géographique et temporelle.

En complément des actes professionnels conduits en interne, au bénéfice des enfants

accueillis, par les personnels salariés, l’établissement s’attache les compétences

spécifiques de partenaires exerçant dans le champ du soin ou de la rééducation, et

installés en proximité, (maison médicale, CMP….)

De même, dans le domaine de la logistique et des services, Cassiopée fait appel

prioritairement, mais non exclusivement à des partenaires et fournisseurs locaux.


Pour finir, l’établissement et ses représentants sont vigilants à entretenir des relations de

qualité avec l’environnement immédiat et local.

2 Les principes qui fondent les interventions et l’organisation

Inscrit dans le cadre global du projet associatif de l’AAPIJ, le projet d’établissement de

Cassiopée s’appuie, en outre sur des principes éthiques, des références théoriques et

organisationnelles spécifiques qui viennent fonder l’action.

2.1 Les principes éthiques

Au nombre de neuf, ils sont la caution morale et fixent les limites de l’engagement de

chacun des personnels dans son intervention professionnelle auprès des enfants et de

leurs familles.

La reconnaissance d’une situation de danger ou de risque de danger pour l’enfant,

ayant conduit à son placement en dehors de son milieu familial.

Le respect strict du cadre législatif et réglementaire de la mission, ainsi que la

reconnaissance de droits et de devoirs pour quiconque vit ou travaille à

Cassiopée.

L’inscription, dans le respect plein et entier du droit de la personne et de sa

famille, de l’accompagnement éducatif au quotidien.

Le respect de l’exercice de l’autorité parentale, dans les limites de ce qui est

permis pour chaque situation.

L’association maximale des parents aux décisions et actes éducatifs concernant

leurs enfants.

Une intervention au quotidien éminemment pragmatique et à caractère éducatif.

La reconnaissance de la primauté d’une relation sécurisante et qui fasse étayage,

avec chaque enfant, sur l’injonction, l’arbitraire et l’exercice d’un pouvoir.

Le respect fondamental de l’individu dans ce qu’il est et dans sa capacité à

évoluer et se construire positivement.

La volonté de faire vivre et perdurer une « relation de fratrie » équilibrée et

constructive, dans le cadre de la mesure de placement, pour l’ensemble des

enfants concernés.

2.2 Les références théoriques ou conceptuelles

Cassiopée ne s’appuie sur aucune référence théorique exclusive. L’intervention éducative

se veut avant tout pragmatique, cohérente et inscrite dans le quotidien. Elle est

néanmoins pensée en référence à six principes.


La reconnaissance de la vie collective comme un outil et un moyen de

socialisation.

La reconnaissance de besoins spécifiques chez chacun, pris isolément de son

groupe de pairs.

La conviction de la nécessité d’un étayage adulte sécurisant, dès le plus jeune

âge.

L’identification et la gestion des affects personnels pour conduire à une action

professionnelle de qualité.

La conception d’un projet individualisé, réfléchi et évolutif, pour chaque enfant

accueilli.

L’existence d’une évaluation régulière, en équipe, de chaque situation, dans ses

dimensions éducative, médicale, psychologique et familiale.

2.3 Les principes organisationnels

L’organisation est pensée de manière à respecter chaque enfant, tout en reconnaissant le

caractère particulier du placement pour des individus souvent très jeunes. Cinq principes

sont à l’œuvre pour servir l’objectif.

La conviction de l’importance d’une permanence humaine bien identifiée de jour

comme de nuit.

La volonté que les situations des enfants soient bien connues de tous les

professionnels et que leur soient affectés des « référents institutionnels » en

charge des relations avec les familles et partenaires, mais aussi garants de la

cohérence de l’action.

La capacité à pouvoir rechercher et mettre en œuvre, les ressources externes

nécessaires aux situations et dont Cassiopée serait dépourvu.

La possibilité pour chaque enfant de rencontrer, à tout moment de la journée, des

adultes responsables, compétents et convaincus de l’importance de leurs

interventions auprès de lui.

La volonté de reconnaitre à chaque professionnel une large autonomie d’action

dans son travail auprès des enfants, et une capacité au moins aussi importante à

en rendre compte, tant en interne qu’à l’extérieur de Cassiopée.

3 La population bénéficiaire de la prestation

Ce qui nous conduit à intervenir dans la vie de ces enfants est la situation de placement à

laquelle ils sont soumis.

Pour autant, le fait même de l’existence d’une décision confiant l’enfant au service de

l’Aide sociale à l’enfance, ne peut être la seule « porte d’entrée ». D’autres critères,

d’autres caractéristiques de la situation doivent être considérés avant de prononcer une


admission à Cassiopée. En substance, l’établissement ne doit pas être regardé comme la

seule réponse possible à une problématique d’hébergement, mais bien comme un lieu de

vie dans lequel la prestation offerte sera la plus en adéquation avec ses besoins

recensés.

3.1 Description de la population accueillie

3.1.1 Pour l’unité Tompouss

D’une capacité de douze places, elle est subdivisée en un groupe mixte de six

nourrissons âgés de zéro à deux ans et un autre de six enfants âgés eux de deux à six

ans.

La réglementation permet une mixité que n’autorisent pas toujours, et malgré leur jeune

âge, les problématiques individuelles des enfants pris en charge.

Les enfants reçus sont des enfants en danger ou en risque de danger. À ce titre, ils

présentent des difficultés et des souffrances en rapport avec ce qu’ils ont connu, vécu ou

subi dans les premiers mois de leur vie.

Ils manifestent donc un grand besoin de voir satisfaits leurs besoins vitaux, mais aussi de

rencontrer une intervention adulte rassurante, dénuée de violences ou de menaces.

Un accompagnement et une aide dans leur développement psychomoteur sont également

indiqués.

Pour tous, un suivi médical est nécessaire, tandis qu’une vigilance s’impose du fait de la

souffrance psychique que peut engendrer une vie en collectivité dès le plus jeune âge.

Si à l’origine, Cassiopée était dédié à la prise en charge d’enfants relevant des Maisons

Départementales des Solidarités de Segré et d’Angers Couronne Nord et Ouest, force est

de constater qu’aujourd’hui, qu’ils proviennent de l’ensemble du département, voire d’un

département limitrophe. Ce constat en amène un autre, en substance le maintien

compliqué des liens parents/enfants, dès lors ou ils ne sont pas interdits par la mesure de

placement.

En effet, la distance, les moyens de locomotion et de desserte de l’Etablissement par des

transports collectifs, sont des freins au maintien de relations régulières et soutenues qui

demandent à être travaillées et accompagnées dans la durée.

3.1.2 Pour l’unité Pégase

D’une capacité de treize places, ce groupe peut être mixte, dans la limite de ce que

proposent, le bâti et l’aménagement qui en a été fait.


Si certains enfants connaissent à l’internat, leur première structure d’accueil en dehors de

la famille, d’autres ont d’abord été admis sur la section pouponnière, avant d’intégrer

l’internat du fait de leur âge. Cet effet « filière », s’il n’est pas nécessairement

préjudiciable, doit néanmoins interroger sur le caractère presque pérenne de la mesure

de placement.

En obligation scolaire, les jeunes de l’internat fréquentent les écoles puis les collèges de

Candé et des environs. Ils bénéficient d’une scolarité en milieu ordinaire ou de l’éducation

spéciale si une telle orientation a été prononcée.

Ils présentent, pour un grand nombre d’entre eux, une appétence scolaire limitée, des

difficultés avérées, voire un retard d’une ou plusieurs années. L’école est souvent un lieu

d’expression de leur mal-être, un symptôme de leur difficulté dans le rapport à l’autre et

au savoir. L’accompagnement dans la scolarité au quotidien, la recherche d’aides

spécifiques et la médiation avec le monde enseignant, sont des axes majeurs de

l’intervention des adultes de Cassiopée.

Ces enfants plus âgés présentent aussi comme caractéristique principale, le fait d’avoir

recours à des passages à l’acte, souvent déviants, parfois violents, sur eux-mêmes ou sur

autrui, pour exprimer leur souffrance ou leur incompréhension de la situation dans

laquelle ils se trouvent.

Leurs rapports à leur famille, mais aussi aux autorités qui décident, et qu’ils identifient

maintenant plus aisément, sont là encore, souvent compliqués et générateurs de

sentiments contradictoires.

En conséquence, les adultes qui les accompagnent au quotidien doivent tout à la fois et

afin de leur permettre de se construire, incarner une posture professionnelle porteuse du

cadre réglementaire en vigueur et les étayer au plan affectif.

À l’instar des enfants reçus à la pouponnière, l’origine géographique de leur famille est

pour beaucoup un frein aux relations. Même s’ils ont gagné eu autonomie et peuvent

s’accommoder plus facilement des moyens de transport existants, il reste malaisé, dans

bon nombre de situations, d’organiser des déplacements réguliers ou nombreux.

De manière générale, les durées de placement à Cassiopée sont plutôt élevées et le

renouvellement des enfants accueillis faible. Au-delà du fonctionnement intrinsèque de

l’établissement et des axes de travail qui sont privilégiés, il est nécessaire de prendre en

compte, la réalité des situations familiales des enfants, ainsi que la politique

départementale qui est menée en termes de restitution d’enfants placés.


3.2 Les conditions d’admission à Cassiopée

Nul enfant ne saurait être admis à Cassiopée, ni y demeurer, s’il ne dispose d’une mesure

en cours de validité le confiant au service de l’Aide sociale à l’enfance. La mesure peut

être d’origine judiciaire, prise par le parquet ou le juge des enfants au titre de l’assistance

éducative, ou bien administrative par le biais d’un accueil provisoire signé par la famille et

un représentant du service de l’Aide sociale à l’enfance. Ce sont ces types de mesures

qui concernent la grande majorité des enfants accueillis. À la marge on trouve quelques

situations d’enfants dont la tutelle est confiée au conseil général ou qui disposent d’une

décision de délégation d’autorité parentale.

La procédure d’admission dans l’établissement est détaillée dans le règlement de

fonctionnement et il convient de s’y reporter pour la connaître dans le détail.

À noter qu’il existe une procédure accélérée pour les situations nécessitant un accueil

dans de brefs délais.

Les frais inhérents à l’hébergement et à la prestation éducative servie par Cassiopée sont

à la charge de la collectivité départementale. Ils sont intégrés dans la dotation annuelle de

fonctionnement versée mensuellement, au douzième, à l’établissement.

Dans certaines situations, des frais restent à la charge des familles, soit à leur demande,

soit à celle des autorités ayant confié l’enfant. Ces dispositions sont alors consignées

dans le Dipec élaboré au début de l’accueil.

Cassiopée peut recevoir des enfants relevant d’autres départements. Dans ce cas, leur

admission définitive ne sera prononcée qu’après que le département demandeur se soit

engagé officiellement à régler les frais de prise en charge, au tarif arrêté par le conseil

général de Maine-et-Loire.

Pour tout enfant accueilli, Cassiopée crée un dossier de l’usager, sous forme papier et

sous forme numérique. Ces dossiers qui sont avant tout des outils de travail à disposition

des professionnels de l’établissement, contiennent des données personnelles sur chaque

enfant et sa famille. Ils sont donc administrés dans le respect des dispositions relatives à

la protection des données confidentielles.

Le refus par la famille de signer le Dipec ne saurait faire obstacle à l’admission d’un

enfant pour lequel les notions de danger ou de risque de danger, justifient ou

commandent qu’il soit immédiatement pris en charge en vue de sa protection.


Pour finir, aucun enfant ne peut être admis en surnombre, tant à la pouponnière qu’à

l’internat, sauf à ce qu’un caractère exceptionnel le nécessite et après qu’une autorisation

à fonctionner en sureffectif ait été donnée par l’autorité responsable de la délivrance de

l’habilitation de l’établissement.

De même, il n’est pas possible d’accueillir à Cassiopée un enfant atteignant ou dépassant

l’âge de quatorze ans. Pour ceux qui atteignent cette limite durant leur accueil, une

procédure d’orientation est activée dans un délai raisonnable avant cette échéance.

3.3 Le profil des enfants accueillis et les contre-indications à l’accueil

Inscrit dans les valeurs associatives, lesquelles prônent en particulier de pouvoir

« accueillir sans discrimination par l'origine sociale ou culturelle, par le symptôme, le

handicap ou la déviance », Cassiopée doit normalement être en mesure de recevoir tout

enfant confié au service de l’Aide sociale à l’enfance, ayant besoin d’un lieu pour vivre,

grandir et se construire.

La réalité est cependant différente et il convient de s’y attarder ici.

3.3.1 La déclinaison des valeurs associatives

« L’association ne fait aucune ségrégation par l’origine sociale ou culturelle, aucune

ségrégation par le symptôme, la déviance ou le handicap. Sa vocation sociale et

éducative implique une éthique qui repose d’abord sur un principe de non-discrimination.

Seule la compétence technique qui assure d’accueillir dignement les personnes peut

imposer une limite ».

Cette déclaration empruntée au projet associatif et à forte valeur humaniste, doit avant

tout s’entendre comme l’affirmation que l’AAPIJ, et donc Cassiopée, n’opèrent pas de

choix, ne sélectionnent pas à l’admission, des enfants spécifiquement porteurs de tel ou

tel trouble, maladie, ou pathologie.

Cassiopée n’est pas une structure spécialisée dans l’accompagnement éducatif d’enfants

au profil particulier, bien circonscrit, et qui seraient a-priori susceptibles de tirer bénéfice

d’un mode de prise en charge, de techniques d’intervention, là aussi très spécialisées car

adossées à un référentiel théorique très pointu.

C’est donc dans un cadre assez large et ouvert, tel que permis par le projet associatif,

que vont néanmoins s’opérer « des choix » quant aux enfants à recevoir, et s’exprimer

des contre-indications à l’accueil.

3.3.2 Des considérations matérielles propres à l’établissement

Ce sont, et de loin, les plus aisées à évaluer et à formuler objectivement.


Les termes de l’habilitation, le taux d’occupation de l’établissement, l’âge et le sexe de

l’enfant à recevoir, sont des paramètres qui ne souffrent aucune contestation.

Il en est de même du cadre bâti et de l’aménagement des chambres et autres pièces de

vie dont dispose Cassiopée.

Ces considérations matérielles, si elles sont négligées, impactent grandement la vie des

enfants accueillis et se traduisent par une baisse de la qualité de soins ou de vie pour

chacun. Elles sont ainsi des critères qui peuvent conduire à un refus d’admission.

Conscient de la nécessité de satisfaire à sa mission, l’établissement tente toujours de

faire avec ces critères pour envisager un accueil, mais ne peut aller au-delà de la

réglementation, ni provoquer sciemment une dégradation notoire des conditions d’accueil

des autres enfants.

3.3.3 L’implantation géographique de l’établissement

Implanté en milieu rural à une cinquantaine de kilomètres d’Angers, l’établissement est

desservi par des lignes de car régulières, sauf en période estivale, mais dont les rotations

sont peu soutenues. Il convient donc d’être autonome au plan de ses déplacements, ou

bien de résider en proximité pour y accéder facilement et régulièrement.

Cette contrainte doit être considérée au plan matériel, mais aussi sous l’angle du maintien

des relations entre un enfant accueilli à Cassiopée et sa famille.

Initialement pensé en direction de familles demeurant en relative proximité, Cassiopée est

trop souvent sollicité pour des enfants originaires d’Angers, du Choletais ou du

Saumurois, dont les familles, dans leur grande majorité, ne sont pas autonomes pour

leurs déplacements.

Cassiopée s’est certes doté de moyens humains et matériels pour effectuer des

transports et accompagnements d’enfants en direction du lieu de résidence de leurs

parents. Néanmoins il est fondamental de regarder cette question de l’éloignement sous

l’angle de la mission de protection de l’enfance telle que redéfinie dans la loi du 5 mars

2007 et de s’interroger à propos des effets se trouvant générés en cas d’accueil envisagé

sans cette réflexion préalable.


A) Pour l’unité Tompouss

Le fait d’accueillir des enfants très jeunes, parfois même au sortir de la maternité, nous

confère une importante responsabilité quant à la qualité des liens précoces entre le

nourrisson et ses parents. Sans nier les responsabilités parentales, les raisons ayant

conduit au prononcé de la mesure de placement, il n’est pas possible de se soustraire à

l’obligation de faire en sorte qu’un travail soit engagé à propos du maintien ou de la

restauration du lien.

Or, si la qualité est recherchée, la fréquence et le soutien dans la durée sont également à

privilégier. L’éloignement géographique vient facilement agir comme un obstacle, voire

favorise le délaissement, dès lors où les familles se disent dans l’incapacité de se rendre

dans l’établissement.

L’option qui consiste à ce que soit l’établissement qui amène l’enfant à ses parents, n’est

pas plus satisfaisante, si l’on considère la situation du nourrisson transporté des heures

durant et plusieurs fois par semaine sans possible respect d’un quelconque rythme de vie.

Malgré tout, Cassiopée s’emploie à mettre en œuvre sans restriction les droits de visite

énoncés dans la mesure confiant l’enfant.

B) Pour l’unité Pégase

La question peut sembler moins prégnante, les enfants étant alors plus âgés. Pour autant

certains n’ont guère que six ou huit ans et leur capacité à se déplacer seuls est encore

très limitée.

Par ailleurs, ils sont scolarisés localement, et il est souhaitable d’associer les familles à la

part importante qu’est l’école dans la vie de leurs enfants.

De même des suivis médicaux particuliers ou des prises en charge spécifiques existent

pour certains enfants et demandent, là encore, une participation ou un engagement des

parents.

Une fois encore l’éloignement, la question des transports, peut venir, comme un véritable

frein à l’implication des parents, mais aussi comme un alibi, une bonne raison de ne pas

s’engager dans une fonction parentale même partielle.

C’est à partir de ce constat, fruit de l’expérience que Cassiopée est conduit à refuser

certaines admissions dont il est prévisible qu’elles viendront favoriser l’isolement, le

délaissement de l’enfant ou permettront aux familles de se désengager à partir

d’arguments objectivement recevables que sont la distance et l’absence de moyens de

déplacement.


3.3.4 Les profils trop problématiques

Accompagner des enfants placés durant plusieurs mois ou années de leur vie, leur

permettre de grandir, de se construire, à partir d’une organisation collective n’est pas

chose aisée.

Le projet d’établissement, mais aussi les projets de groupe, sont là pour garantir qu’au-

delà du fonctionnement commun, chacun sera considéré comme un individu à part entière

digne de respect et porteur de droits et de devoirs.

Cependant, tout enfant admis à Cassiopée arrive avec en bagages, une histoire qui bien

que courte est souvent douloureuse, des difficultés ou des troubles personnels, un désir

plus ou moins exprimé de retourner vivre auprès des siens. Il lui faut également s’habituer

à une présence et une intervention adulte certes continue, mais qui est la somme des

interventions de plusieurs personnes différentes.

En fait, il lui faut dès son plus jeune âge et nonobstant ce qu’il a déjà vécu par ailleurs,

partager les adultes, supporter ses pairs, se confronter à des règles collectives, tout en se

préservant un espace d’intimité au quotidien. Parallèlement un bon nombre d’enfants doit

lutter pour conserver auprès de leurs familles, une place qui n’est ni préservée, ni

renforcée, du fait du peu de temps de vie partagée.

Ces constats permettent d’écrire, que chaque admission, chaque départ viennent

remettre en cause un fragile équilibre très complexe à trouver. C’est là tout l’art et le

travail des professionnels intervenant auprès de chaque groupe d’enfants.

Parfois même l’équilibre se rompt alors qu’aucune modification de l’effectif du groupe ne

se soit produite. Tout simplement parce que la situation d’un enfant s’est modifiée à moins

que son comportement n’ait changé ou que des troubles particuliers n’aient fait leur

apparition.

Dans l’intérêt de chaque enfant accueilli, parfois pour le respect de leur intégrité, il est

nécessaire de reconnaître que la problématique personnelle et individuelle d’un enfant

n’est pas compatible avec l’intérêt commun, et que les ressources et compétences

internes à Cassiopée sont insuffisantes à produire une prise en charge appropriée à ses

besoins.

Si tel est le constat, ou bien le présupposé en cas de demande d’admission, il est

nécessaire et justifié de savoir opposer un refus à la demande.


En conclusion donc, si Cassiopée ne se situe aucunement dans la recherche d’une

population homogène dans le moindre de ses comportements, s’il existe une place pour

l’expression de la différence, une tolérance face à la manifestation de troubles pris

comme autant de symptômes de difficultés et de souffrances, il est toutefois revendiqué

de pouvoir mettre fin ou refuser des accueils dont il est évalué qu’ils ne sauront être

profitables aux intéressés et seront préjudiciables aux autres enfants. Il peut s’agir de

jeunes dont :

L’état de santé physique, en rapport avec une pathologie bien identifiée requiert

des actes ou des soins médicaux particuliers, pour lesquels les personnels

intervenant de jour comme de nuit n’ont pas la compétence minimale requise pour

intervenir en toute sérénité et garantir la sécurité.

L’état de santé mentale n’est stabilisé qu’au moyen de la prise de traitements

lourds, ne souffrant d’aucune interruption, ni surdosage accidentel.

Le comportement se singularise par des passages à l’acte violents réguliers en

direction des enfants, du personnel, ou des biens et fait courir un risque majeur

d’atteinte à l’intégrité des personnes.

En tant que MECS investie de la mission de protection de l’enfance, Cassiopée doit en

permanence pouvoir mobiliser tous les moyens qui lui ont été alloués, au service de cette

dite mission. Pour autant il ne lui est pas possible de pouvoir prendre en charge,

d’accompagner l’exhaustivité des problématiques présentées par les enfants confiés au

service de l’Aide sociale à l’enfance. Il est donc nécessaire que soit entendue et

reconnue, à l’admission comme en cours de prise en charge, la capacité de

l’établissement à évaluer la faisabilité ou la poursuite de tout accueil.


4 Les moyens humains et logistiques

Afin de mettre en œuvre la prestation, Cassiopée dispose de moyens tant humains, que

techniques ou logistiques, qui doivent être mobilisés de la manière la plus satisfaisante

qui soit pour être pleinement opérationnels.

4.1 Les moyens humains

4.1.1 Organigramme hiérarchique


Directeur Philippe Brault

Médecin Anne Mousset

Chef de service éducatif Michaël Fradin

Psychologue Virginie Marchand

Puéricultrice Annabelle Delaunay

Tom Pouss 4 Educatrices de jeunes enfants 6 Auxiliaires de puériculture 3 Auxiliaires de puériculture (nuit) 2 Maîtresses de maison

Pégase 4 Educateurs spécialisés 3 Moniteurs éducateurs 2 Maîtresses de maison 3 Surveillants de nuit

Services généraux

1 Secrétaire 1 Ouvrier d’entretien 2 Personnels de transport

Directeur Général

André Talaszka

Association gestionnaire (AAPIJ)

Présidente

Jacqueline Branger

Organigramme Hiérarchique


4.1.2 L’encadrement

L’encadrement de Cassiopée est assuré par un directeur et un chef de service, tous les

deux à plein temps. Il est renforcé dans certaines missions par une puéricultrice à temps

plein, pour ce qui concerne l’aspect médical et du soin principalement chez les tous petits,

et par une psychologue à 0.3 ETP à propos de l’accompagnement psychologique des

enfants accueillis. Ces deux personnes sont associées de manière régulière aux

réflexions et choix stratégiques concernant l’établissement.

Un poste de médecin à 0.1 ETP.

L’encadrement de Cassiopée fonctionne en synergie avec celui d’AIJ, et avec le directeur

général pour ce qui est d’orientations, de réflexions ou de productions d’écrits ayant un

caractère transversal aux deux structures.

4.1.3 Le personnel d’administration

Cassiopée ne dispose que d’un seul poste de ce type. Il s’agit avant tout d’une fonction de

secrétariat polyvalent englobant aussi la fonction d’accueil physique et téléphonique. La

personne, à temps plein, effectue également un travail de préparation de certaines

opérations comptables qui sont ensuite finalisées par le siège.

La secrétaire est en lien direct et constant avec l’encadrement, mais également avec les

équipes éducatives et les personnels des services généraux.

Elle est habilitée à saisir les informations confidentielles concernant les enfants et leurs

familles, puisqu’elle est en charge de la tenue à jour des dossiers de l’usager en version

papier et électronique.

La configuration des locaux amène la secrétaire à rencontrer fréquemment les enfants.

4.1.4 Les personnels éducatifs

A) Pour l’unité Tom pouss

L’équipe compte quatre éducatrices de jeunes enfants et neuf auxiliaires de puériculture

pour douze ETP. Tous ces personnels sont diplômés.

Une équipe spécifique constituée de trois auxiliaires de puériculture pour 2.8 ETP assure

la prise en charge des temps de nuit.

B) Pour l’unité Pégase

L’équipe est constituée de quatre éducateurs spécialisés et trois moniteurs éducateurs

pour sept ETP.

Les temps de nuit sont répartis entre trois surveillants de nuit qualifiés.


4.1.5 Les personnels des services généraux

Il s’agit là d’une catégorie de personnels qui, du fait de l’organisation, et de la taille de

l’établissement est de manière assez régulière, au contact des enfants accueillis. De ce

fait, ces salariés se trouvent, au sens large du terme, en « situation d’éducateur » dans

l’exercice de certains de leurs actes professionnels.

A) L’ouvrier d’entretien

Chargé des travaux d’entretien courants sur les équipements et les locaux de

l’établissement, il est aussi responsable, en lien avec des prestataires extérieurs, de la

maintenance des installations de sécurité et de prévention des risques.

Il veille à la qualité des mobiliers et accessoires mis à disposition des enfants dans leur

cadre de vie habituel, afin de leur garantir confort et sécurité.

Il peut aussi être amené à transporter ou accompagner des enfants chez des spécialistes

ou rééducateurs, à l’extérieur de l’établissement.

B) Les maîtresses de maison

Au nombre de quatre pour l’établissement, deux sont plus particulièrement affectées à la

pouponnière, les deux autres à l’internat. Cette fonction les amène à prendre en charge

les enfants, en doublure avec le personnel éducatif, dans des actes de la vie quotidienne

tel l’aide au petit déjeuner, l’habillage ou le coiffage avant le départ à l’école, mais aussi

pour le rangement ou le ménage de la chambre. Elles sont également associées aux

accompagnements à l’école.

Pour une autre part de son temps de travail, ce personnel intervient dans un registre plus

général pour satisfaire aux besoins de l’établissement dans son entier. Il s’agit de

l’entretien du linge des enfants dont les parents ne s’acquittent pas de cette tâche, de

l’entretien du linge dit de maison ainsi que des locaux communs de l’institution.

Les maîtresses de maison ont auprès des enfants accueillis une action qui leur confère

une grande responsabilité quant à la qualité de leurs positionnements.

C) Les personnes de transport

Deux personnes pour 1.5 ETP sont affectées prioritairement à des fonctions de transport

et d’accompagnement des enfants entre l’établissement, les maisons départementales

des solidarités, des services de consultations ou de soins. Elles amènent également

certains d’entre eux au domicile de leurs familles ou sur des lieux où ils participent à des

activités.

Ces salariées sont en relation étroite avec les enfants qu’elles transportent, et doivent

gérer sans délai, les émotions manifestées par les jeunes à l’occasion de certaines visites

ou annulation inopinée de visites.


Elles sont de même en face à face direct avec les familles lorsqu’elles déposent ou

viennent rechercher les enfants.

Leur rôle est extrêmement important dans le lien entre l’extérieur et l’établissement pour

chacun des enfants concernés.

L’ensemble de ces moyens humains doit être opérationnel, mobilisé au service de la

prestation de service, et donc au moment où les enfants sont présents et en ont le plus

besoin. Ainsi, les horaires sont-ils établis de manière à ce que l’établissement étant ouvert

toute l’année, du personnel qualifié soit présent en permanence et en nombre suffisant

pour que la prise en charge s’effectue dans des conditions de qualité et de sécurité

satisfaisantes.

Cette organisation ne peut cependant se concevoir que dans le respect des dispositions

de la convention collective dont dépend l’établissement, ce qui rend la gestion parfois

périlleuse.

Néanmoins, tout enfant accueilli à Cassiopée et qui serait présent tout au long de l’année

est assuré de bénéficier de l’intervention permanente de personnel éducatif ou de soin,

tout au long de la journée y compris durant les week-ends et jours fériés.

Tous les salariés de l’établissement sont tenus de respecter les règles éthiques énoncées

dans le projet. Ils sont également soumis au secret professionnel, Cassiopée effectuant

des missions relevant de l’Aide sociale à l’enfance. Les cas de maltraitance grave,

mauvais traitements ou sévices dont un salarié pourrait avoir connaissance l’autorisent à

se délier de l’obligation de secret sans risquer de poursuites. Dans ces situations en effet,

il existe une obligation de transmission des informations, par voie hiérarchique, vers les

autorités administratives ou judiciaires compétentes.


4.2 Les moyens techniques et logistiques

Il s’agit là de faire état des moyens déployés par Cassiopée pour faire en sorte que la

prestation à l’usager ne soit pas une somme de déclarations d’intentions, mais bien un

ensemble de pratiques où sont recherchées en permanence et dans tous les actes

professionnels de chaque salarié, la pertinence et la cohérence de l’action, la réponse aux

besoins recensés, et la qualité. Il s’agit aussi d’inscrire l’établissement dans une lutte

contre les risques de maltraitance qui pourraient survenir dans la pratique quotidienne.

Pour ce faire il s’agit d’affirmer des principes et de déployer des moyens.

4.2.1 À propos des principes

A) En direction des enfants

Il est primordial que chaque situation d’enfant soit l’affaire de tous les acteurs

institutionnels et non de la seule responsabilité d’un ou de quelques personnels

qui s’en trouveraient en charge.

La situation de chaque enfant doit pouvoir être réétudiée régulièrement

indépendamment de l’actualité du moment.

Les règles de vie de chaque groupe et de l’établissement ainsi que le régime des

sanctions s’y rapportant, doivent permettre une vie quotidienne respectueuse des

enfants et dénuée de tout acte ou volonté de maltraitance.

La sécurité alimentaire et le respect scrupuleux des normes HACCP doivent en

permanence être garantis.

B) En direction des familles

le respect des prérogatives d’autorité parentale qui ne sont pas affectées par la

mesure de placement doit être recherché.

Les familles doivent être associées régulièrement à l’évolution de la situation de

leur enfant.

La participation des familles à certains actes de la vie de leur enfant doit être

encouragée.

C) En direction des salariés

Chaque salarié participe à une organisation du travail en rapport étroit avec les

besoins du service et dans le respect des dispositions conventionnelles.


Les impacts émotionnels, les effets de certaines situations d’enfants ou les

interactions entre collègues de travail doivent pouvoir être travaillés au sein de

l’établissement.

L’ensemble des salariés de Cassiopée doit être conscient et concerné par les

évolutions et enjeux concernant, le secteur de la protection de l’enfance au plan

national comme à l’échelon départemental.

L’établissement doit pouvoir en permanence se situer dans une démarche

prospective qui tienne compte de l’évolution, des besoins des usagers, et de la

commande sociale.

4.2.2 À propos des moyens

Pour satisfaire aux principes énoncés et donc répondre à l’objectif de qualité de la

prestation de service, mais aussi pour articuler le travail de chacun, aucun professionnel

n’agissant seul, un certains nombre d’instances et d’outils sont mis en œuvre au sein de

l’établissement. Ils sont complétés par plusieurs protocoles formalisés.

A) Les instances

Il s’agit prioritairement de réunions dont les objectifs, l’organisation, l’animation et les

participants diffèrent.

Les réunions de synthèse

Instances centrales de réflexion et d’évaluation des projets personnalisés, elles sont

organisées hebdomadairement, sauf durant les périodes de vacances, tant à la

pouponnière qu’à l’internat.

Un planning de leur programmation est établi à l’avance et permet que chaque situation

d’enfant soit réétudiée une à deux fois par an.

La première synthèse, dite d’admission est organisée dans le mois suivant l’arrivée de

l’enfant.

La réunion de synthèse est animée par le directeur ou le chef de service éducatif. Les

éducateurs référents présentent la situation. La psychologue, la puéricultrice et dans la

mesure où l’organisation du service le permet, le reste de l’équipe éducative, y participent.

Les partenaires extérieurs intervenant dans la situation de l’enfant sont également invités

et tout particulièrement le référent de l’Aide sociale à l’enfance.

Cette instance est le lieu privilégié de la mise en commun des observations et

informations sur la situation de l’enfant et de sa famille. Elle permet aussi le rappel ou la

modification des orientations de la prise en charge, l’articulation du travail entre les

différents intervenants, ainsi que la mise à jour du projet personnalisé.


Ces réunions donnent lieu à la production de comptes-rendus qui sont versés au dossier

de l’enfant.

Les réunions de groupe

Elles ont lieu chaque semaine, hors périodes de vacances scolaires sur chacune des

deux unités de vie. Elles réunissent tous les personnels éducatifs et de soins disponibles,

une maîtresse de maison, ainsi que le chef de service, la psychologue et la puéricultrice.

La participation du directeur n’y est pas systématique.

Ces réunions sont destinées à régler tous les points relatifs à l’organisation de la vie

quotidienne mais également au partage d’informations et d’observations à propos des

comportements des enfants, des difficultés rencontrées ou des projets de groupe ou

individuels.

Elles permettent d’anticiper des organisations particulières, de régler des contraintes

horaires ou de dégager des disponibilités en personnel à l’occasion d’accompagnements

spécifiques ou d’obligations, elles aussi particulières.

Ces réunions donnent lieu à des prises de notes qui restent au sein de chaque groupe de

vie.

Les réunions institutionnelles

Elles sont programmées tous les deux mois et concernent tous les personnels de

l’établissement. Elles ont avant tout pour rôle, la transmission d’informations générales

touchant à l’organisation interne de l’établissement, mais aussi des informations relatives

au contexte extérieur dans lequel l’établissement est situé. C’est également dans cette

instance que peuvent être évoqués les ajustements nécessaires de certains aspects du

projet institutionnel.

De type information descendante, et animées par l’encadrement ces réunions donnent

également un temps de parole aux élus du CE et du CHSCT s’ils souhaitent transmettre

des informations à l’ensemble du personnel.

Les réunions de l’encadrement

Elles ont lieu chaque quinzaine. Elles regroupent le directeur, le chef de service ainsi que

la puéricultrice et la psychologue.

L’objectif de cette réunion est de s’extraire des problèmes du quotidien pour s’employer,

dans une démarche prospective, à dégager « les chantiers à ouvrir » afin de maintenir

l’établissement en adéquation avec l’évolution de la commande sociale.

C’est aussi dans cet espace que sont travaillés certains écrits, certaines procédures

commandés par les termes de la loi 2002-2.


C’est enfin un lieu où peuvent s’échanger des informations, rapportées de la participation

à des réunions et espaces de réflexions extérieurs à l’établissement, ou extraites de la

veille documentaire.

Les réunions de la commission sécurité

Composée de membres du CHSCT et de représentants des différentes catégories de

personnels, ainsi que du directeur, cette commission se réunit à intervalle irrégulier. Son

objet est de recenser les risques auxquels sont exposés les salariés, de proposer des

aménagements ou dispositions visant à les réduire et de maintenir à jour le document

unique de prévention des risques professionnels.

Les réunions avec les représentants du personnels

Les réunions mensuelles avec les délégués du personnel sont animées par le directeur et

se déroulent conformément à la législation en vigueur.

Les réunions avec les élus du CE et du CHSCT sont du ressort de la direction générale,

puisque les représentations sont légitimes au niveau associatif.

L’analyse de la pratique

Chaque salarié de Cassiopée, dans son quotidien professionnel est en lien étroit avec les

enfants accueillis. Ce qu’il a à connaitre de chaque situation, les comportements et

réactions des enfants, mais aussi les différences d’appréciation entre les groupes métiers

à propos d’une attitude ou d’une intervention, sont autant d’éléments du quotidien qui

mettent en jeu les affects et ressentis émotionnels. Il convient donc que chacun puisse

travailler cet aspect de son action.

L’analyse de la pratique qui durant tout un temps a été ouverte à tous les personnels s’est

vue recentrée en 2012 en direction des personnels éducatifs, plus engagés dans cette

démarche. Deux groupes d’ADP fonctionnent donc à raison, d’une séance mensuelle

chacun.

L’un est ouvert à l’équipe éducative de l’internat. Le second à l’équipe de la pouponnière.

Les groupes d’analyse de la pratique sont animés par une intervenante extérieure. Ce qui

se dit et se travaille à l’intérieur de ces groupes reste « la propriété » des participants.


B) Les outils

Ils sont eux aussi au service de la qualité de la prestation et du respect des droits de

l’usager.

Les projets de services (ou de groupes)

À Cassiopée ils sont au nombre de deux, l’un intéresse l’internat, l’autre la pouponnière.

Ils ont en commun de s’harmoniser avec le projet d’établissement, de décliner selon une

dimension opérationnelle, les dispositions et orientations de celui-ci. Ils intègrent les

dispositions relatives au respect des personnes ainsi qu’à leurs droits dans les limites

fixées par les termes de la mesure de placement.

Ces deux projets énoncent les valeurs et les savoir faire qui président à une organisation,

de fait collective, mais qui respecte les individualités. On y trouve donc, des règles de vie

porteuses de sens, dont chacun est le garant sous le contrôle de ses collègues et qui

doivent empêcher l’arbitraire.

Les projets de service laissent également une large place à l’initiative, à l’ouverture afin

que le fonctionnement puisse s’adapter aux besoins et aux évolutions des enfants

accueillis.

Ils sont donc évolutifs, discutables avec les équipes et avec les partenaires et traversés

par les évolutions réglementaires ou sociétales, que connaît le secteur de la protection de

l’enfance.

Si les projets des deux unités de vie s’inscrivent dans une philosophie d’intervention

identique, trouvant son origine tout à la fois dans les valeurs associatives, le projet

d’établissement, et la reconnaissance de la vie quotidienne en internat comme fondement

de l’action, ils se différencient essentiellement du fait de l’âge et donc des besoins des

enfants pris en charge.

C’est ainsi que les règles de vie, le degré d’autonomie accordé à chaque enfant, le type

de soins à lui prodiguer, vont être différents à l’internat et à la pouponnière.

A contrario ils privilégient une homogénéité de l’intervention dans les domaines de

l’accompagnement proposé aux familles des enfants accueillis ainsi que dans la prise en

compte des liens de fratrie qu’il convient de faire exister lorsque des frères et sœurs sont

hébergés sur l’un ou l’autre des groupes.

Les projets personnalisés

Ils sont le moyen privilégié de faire en sorte que chaque enfant reçu à Cassiopée soit

considéré comme un individu unique dont les besoins sont spécifiques.


Ils mettent les professionnels en tension afin que leur regard sur l’enfant soit dynamique

et projectif et leur action au quotidien guidée par des objectifs plutôt que par des

habitudes.

Chaque enfant dispose d’un projet personnalisé, annexé au Dipec, et révisé au minimum

une fois par an.

Ce document écrit, est élaboré en équipe et sous couvert de l’encadrement, avec si

possible la participation des parents, à partir des ressources et compétences constatées

chez l’enfant. Il vise à favoriser son développement et son épanouissement personnel,

ainsi qu’à faire évoluer positivement la situation ayant conduit au placement.

Il recense les besoins de l’enfant en considérant l’ensemble des axes de son

développement ainsi que son rapport à son environnement.

Il permet alors de dégager des objectifs d’accompagnement et des moyens susceptibles

de les servir, ainsi qu’une échéance temporelle pour en évaluer le degré de réussite.

Le projet personnalisé est un élément incontournable au plan réglementaire et

particulièrement propice à la dynamique institutionnelle puisqu’il provoque une gestion

paradoxale de la vie à l’internat où le fonctionnement collectif doit intégrer la pluralité des

situations individuelles.

Les éducateurs référents

Chaque enfant admis, se voit attribuer deux éducateurs référents, membres de l’équipe

éducative qui l’accompagne au quotidien.

Ces professionnels, sont garants, sous contrôle de leurs pairs et de l’encadrement de

Cassiopée de la mise en œuvre du projet personnalisé de l’enfant dont ils ont la charge.

Ils sont les interlocuteurs privilégiés de la famille et des partenaires qu’ils rencontrent

régulièrement dans l’intérêt de l’enfant. Au titre de référents, ils ont toute légitimité pour

participer à des instances extérieures traitant de la situation de l’enfant. Ils y exposent les

observations et positionnements techniques de l’établissement.

Ils rédigent les rapports d’évolution demandés par le service de l’Aide sociale à l’enfance,

préparent et présentent la situation de l’enfant lors des réunions de synthèse ou

d’évaluation du projet personnalisé.

Les référents ont une obligation d’information régulière vis-à-vis de leurs collègues, à

propos des situations dont ils sont responsables. C’est cette obligation qui permet une

réelle continuité du sens de la prise en charge, même en leur absence, qui garantit

l’existence d’une observation plurielle et limite le risque d’appropriation ou à l’opposé de

rejet, de certaines situations d’enfant.

Les réunions d’enfants


Malgré le jeune âge des enfants accueillis, il convient de permettre l’expression de leur

parole comme le demande de la loi 2002-2.

Sur le groupe Tom pouss, il est exclu pour le moment d’organiser une représentation

formalisée sous forme de réunions d’enfants, pour que ce droit soit respecté.

Chez Pégase par contre ce dispositif est possible. La réunion d’enfants est donc un

moyen de recueillir leur parole à propos de leur prise en charge, mais aussi un outil de

socialisation puisqu’il leur faut apprendre à réfléchir et ordonner leur pensée, écouter et

respecter l’autre, parler de ce qu’ils souhaitent individuellement et collectivement.

C’est une instance qui permet de reconsidérer des points de l’organisation quotidienne

qui, soit posent problème, soit ont perdu de leur sens. C’est également une opportunité

offerte aux enfants d’être des acteurs dans un cadre nécessairement limité d’une partie

de leur prise en charge.

Les accompagnements

Compte tenu de l’implantation géographique de Cassiopée et des demandes de prise en

charge qui lui sont adressées, les familles de bon nombre d’enfants résident loin de

l’établissement. D’autres sont peu mobiles. De ce fait, afin de maintenir un lien physique,

il est nécessaire de transporter et d’accompagner les enfants pour des visites ou séjours

au domicile familial.

S’il existe un personnel dédié aux transports, lequel permet ainsi que le lien puisse

perdurer, le souci permanent de garantir la qualité nous amène régulièrement à mettre en

œuvre des accompagnements assurés par du personnel de soin ou éducatif, afin que la

sécurité psychique ou affective de l’enfant soit encore mieux assurée.

L’entretien annuel d’évaluation

Chacun des personnels de Cassiopée bénéficie d’un entretien annuel d’évaluation avec

son supérieur hiérarchique. Cet entretien autorise « un temps d’arrêt » durant lequel le

salarié peut s’exprimer à propos de son travail, dégager des axes pour l’année à venir,

formuler des besoins ou des souhaits à propos de son poste.

C’est également un espace ouvert à la réflexion sur l’aspect qualitatif de l’action menée

auprès des enfants.

Les temps de rencontres et la communication avec les familles


Chaque situation d’enfant est particulière et les rapports avec les familles n’échappent

pas à cette règle. La manifestation, mobilisation voire collaboration des familles aux

projets personnalisés de leurs enfants, sont très variables allant de l’opposition la plus

franche à une totale confiance.

Quoiqu’il en soit, Cassiopée s’emploie à respecter les prérogatives de l’autorité parentale

restant compatibles avec les contraintes du placement et tente d’associer les familles

autant que faire se peut.

Outre leur participation lors de la procédure d’admission, puis à l’occasion de l’élaboration

du Dipec, elles sont informées de tout fait important survenant durant l’accueil de leur

enfant.

Elles rencontrent régulièrement les éducateurs référents au sein de l’établissement ou à

leur domicile, et peuvent en cas de besoin être accompagnées par des professionnels de

Cassiopée pour des rendez-vous médicaux ou scolaires.

Elles ont la possibilité de saisir la direction de l’établissement si cela leur semble

nécessaire.

Dans certains cas, des outils de communication adaptés sont mis en œuvre, tels des

carnets de liaison ou des rendez-vous téléphoniques programmés de façon régulière.

Le travail en partenariat

Cassiopée ne peut prétendre disposer en interne de la totalité des compétences et des

ressources nécessaires à un accompagnement de qualité pour chacun des enfants reçus.

En outre, le séjour de ces enfants est par nature temporaire, tandis que leurs besoins et

difficultés évoluent et se diversifient au cours du temps.

C’est donc une démarche éthique qui doit nous guider en permanence et nous permettre

de lutter contre le risque d’une appropriation du destin de ces enfants.

Le travail avec des partenaires extérieurs à Cassiopée, la mise en synergie des

compétences de chacun participent activement à l’émergence d’une prise en charge de

qualité respectueuse de l’enfant.

En conséquence l’encadrement et les différents professionnels de Cassiopée, sont en

relation régulière et étroite avec le service de l’Aide sociale à l’enfance, principal

partenaire de l’établissement, mais aussi les services de soins, CMP, CMPP, SESSAD,

en fonction des besoins, ou encore les services d’aide à domicile tel l’ADMR intervenant

dans les familles lors de la présence des enfants. Des contacts, échanges et rencontres

existent également quasi quotidiennement avec les enseignants des écoles fréquentées

par les enfants.


Le travail en partenariat sert par ailleurs la reconnaissance professionnelle des salariés

de Cassiopée, et permet aux services avec lesquels il se noue d’appréhender de manière

plus juste le mode d’accueil et d’accompagnement dispensé par l’établissement.

La dynamique d’ouverture, de concertation et de formation

L’encadrement de Cassiopée est engagé de manière formelle dans un travail interne à

l’association et qui consiste à échanger sur les pratiques, inscrire et maintenir le

fonctionnement dans les orientations du projet associatif et réfléchir sur les axes

stratégiques à proposer.

L’établissement participe aussi de façon régulière et soutenue à toutes les instances

départementales réunissant les différents établissements, à propos de problématiques

particulières, ou générales telle l’évolution du schéma départemental.

Par ailleurs, Cassiopée est reconnu site qualifiant par plusieurs centres de formation de

travailleurs sociaux ou médicaux. Ainsi, chaque année plusieurs stagiaires de cursus

différents sont accueillis et accompagnés par l’encadrement et des professionnels. C’est

pour l’établissement un moyen de se laisser questionner et de réaffirmer ou faire évoluer

son organisation et son fonctionnement.

Enfin, et dans la limite des moyens dont dispose Cassiopée, les salariés peuvent

bénéficier de la formation continue soit individuellement soit au travers de formations

collectives. Il est également possible de financer des participations à des conférences,

colloques ou séminaires.

C) Les protocoles formalisés

Il s’agit que des points de fonctionnement ou d’organisation qui pourraient donner lieu à

des interprétations personnelles génératrices d’une baisse de la qualité de la prestation,

soient régis par des procédures claires, identifiables et connues de tous et ainsi fassent

loi.

Le protocole d’accueil des stagiaires

Il fixe la manière dont est décliné l’accompagnement des stagiaires admis dans

l’établissement. Le cadre horaire et la marge d’intervention du stagiaire, mais aussi la

programmation des bilans sont ainsi énoncés tandis que les personnes ressources et les

moyens auxquels il pourra faire appel sont également communiqués.

Le protocole d’accueil des stagiaires ne fait pas concurrence à la convention de stage,

mais permet de proposer que cette période soit fructueuse pour le stagiaire et

respectueuse des enfants accueillis.


La charte informatique

Cassiopée est doté d’un réseau informatique interne relié à l’internet. La plupart des

professionnels disposent d’une adresse de messagerie leur permettant de communiquer

avec les partenaires et peuvent, en outre accéder librement à internet.

La charte informatique réglemente, en référence au droit et aux jurisprudences, l’usage

qu’il est permis de faire de ce moyen de communication.

La gestion des dossiers et la protection des données confidentielles

Chaque enfant admis dispose d’un dossier sous forme papier et sous forme numérique.

Ces dossiers contiennent des informations personnelles sur l’enfant et sa famille,

informations qui ne peuvent ni ne doivent être divulguées.

L’accès au dossier numérique est réglementé par des droits en rapport avec la fonction

occupée par les différents personnels.

L’accès au dossier papier dont le stockage est centralisé dans un lieu fermant à clé est

libre mais le dossier ne doit pas, sauf exception et après autorisation de l’encadrement

sortir de l’établissement.

Les pièces du dossier qui méritent d’être détruites le sont au moyen du broyeur.

En fin de prise en charge d’un enfant, son dossier est archivé dans un local prévu à cet

effet.

5 Les prestations de service rendues par Cassiopée

La présentation des prestations de service délivrées par Cassiopée a pour mission

d’énoncer les axes des services rendus et les engagements de l’établissement.

Il s’agit :

D’une part, à partir des principes affirmés précédemment de formuler leur

déclinaison opérationnelle dans des procédures, instances, repérables et

concrètes.

D’autre part d’énoncer les pratiques en cours et leurs évolutions prévisibles dans

une organisation qui s’élabore continuellement au cours du temps.

5.1 Les prestations d’admission

L’admission est un moment important, voire déterminant dans un processus qui vise à

mettre fin à une situation de risque ou de danger pour entrer dans une étape que l’on veut

réparatrice. C’est dès ce moment que va s’amorcer le travail d’accompagnement et de

prise en charge de l’enfant et de sa famille, et que vont devoir en être repérées les

potentialités et les limites.


La procédure d’admission en vigueur à Cassiopée s’effectue selon une mise en œuvre

repérée. Il convient malgré tout de différencier deux modalités différentes selon que le

jeune intègre l’établissement de manière préparée ou en urgence.

5.1.1 L’admission préparée

A) Les objectifs

Evaluer la situation pour laquelle une admission à Cassiopée est demandée en

vue de réaliser un accueil.

Etudier la problématique de la situation selon ses dimensions individuelle, familiale

et contextuelle. Les croiser avec les ressources et compétences de l’établissement

afin d’en vérifier l’adéquation.

Présenter à l’enfant et à sa famille le cadre et les conditions d’un accueil, ainsi que

les grandes lignes du projet de travail avec eux.

B) Les procédures et moyens

Toute demande d’admission doit être formalisée par l’existence d’un rapport

émanant du demandeur et portant sur la situation personnelle, familiale et

contextuelle de l’enfant concerné.

Après sélection par l’équipe de direction, la situation est présentée à l’équipe

pressentie pour réaliser l’accueil.

Une rencontre est programmée dans l’établissement. L’enfant et sa famille sont

reçus par l’encadrement et un ou plusieurs membres de l’équipe éducative

pressentie. Les modalités de prise en charge, règles de vie et grands axes de la

démarche de contrat sont énoncés. Une visite du futur lieu de vie vient compléter

cette rencontre.

Un délai de réflexion pour chacune des parties est aménagé.

Une décision officielle d’admission est prononcée par le directeur.

L’accueil se réalise à la date arrêtée en présence des parents et du demandeur.

Le Dipec est formalisé à cette occasion.

Une réunion de synthèse dite d’admission est programmée dans le mois suivant

l’arrivée de l’enfant.

5.1.2 L’admission en urgence

A) Les objectifs

Proposer sans délai un hébergement et une prise en charge éducative adaptés

aux besoins d’une situation d’enfant.


Réaliser l’admission dans un contexte garantissant la sécurité physique et

psychique de l’enfant.

Proposer à court terme un projet d’accompagnement correspondant aux besoins

les plus repérables.

Evaluer l’adéquation entre le profil de l’enfant et les caractéristiques du mode de

prise en charge dispensé à Cassiopée.


La demande reçue par téléphone doit comporter des éléments précis concernant

l’enfant, le cadre juridique de son placement ainsi que les restrictions de droits ou

les caractéristiques particulières de la situation.

La décision est rendue dans la journée par l’équipe de direction.

L’admission se réalise y compris en l’absence de la famille avec le souci encore

majoré d’accueillir l’enfant dans un climat de sécurité matérielle et affective.

Un projet répondant aux besoins immédiats est élaboré et mis en œuvre par

l’équipe et l’encadrement.

La réunion de synthèse d’admission a pour objectif principal d’évaluer le bien

fondé de pérenniser l’accueil réalisé en urgence.

L’accueil en urgence sur une place disponible correspondant à l’âge de l’enfant ne peut

s’envisager, eu égard à la mission, aux moyens et à l’organisation de l’établissement, que

s’il est réalisé en journée, à l’exclusion des weekends et jours fériés.

5.2 Les prestations hôtelières

L’accueil en internat éducatif confère une place prépondérante à la vie quotidienne. Les

conditions d’hébergement ainsi que la qualité de la restauration participent grandement à

la sécurité physique et psychologique des enfants, ainsi qu’à leur bien-être, eu égard à ce

que fut leur situation avant le placement.

5.2.1 L’hébergement

A) Les objectifs

Fournir un cadre de vie confortable, entretenu et repérable pour chaque dimension

de la vie quotidienne.

Proposer des lieux d’hébergement adaptés à l’âge et aux besoins des enfants et

qui permettent de leur garantir un espace d’intimité.

Fournir une offre d’entretien du linge dans le respect des normes sanitaires et qui

permette de développer la responsabilité parentale.



L’établissement porte une attention particulière au mobilier mis à la disposition des

enfants dans chaque espace. Une politique d’aménagement et d’entretien des

locaux, ainsi que de renouvellement du matériel est menée.

Les règles de vie des deux groupes définissent l’usage des locaux, déterminent et

réglementent les espaces communs et personnels. Les professionnels sont

garants du sens, de l’application et du respect de ces règles.

L’établissement dispose d’un service de blanchisserie adapté mais encourage les

familles à s’acquitter de cet aspect de la prise en charge de leurs enfants.

5.2.2 La restauration

A) Les objectifs

Proposer une alimentation saine, équilibrée, adaptée aux enfants, dans le respect

des normes sanitaires.

Fournir un espace de restauration confortable, serein et convivial.

Faire des temps de restauration des moments d’échange et de socialisation.


L’établissement a recours depuis février 2012 aux services d’un prestataire qui

prépare les repas sur site. les menus sont élaborés par la diététicienne du

prestataire qui tient compte des recommandations de l’infirmière puéricultrice,

surtout pour la diversification alimentaire des plus petits. Le prestataire prend à sa

charge la responsabilité de la sécurité alimentaire.

L’établissement dispose de mobilier adapté à la taille et à l’âge des enfants. La

salle de restauration est entretenue et aménagée en vue d’être confortable et de

limiter les nuisances sonores. Les heures de repas sont au maximum adaptées au

rythme, âge et besoins des enfants.

Les enfants de chaque groupe sont amenés, sur les temps de repas, à partager la

table d’adultes autres que leurs éducateurs. Les enfants les plus grands sont

amenés à participer à certaines tâches relatives au temps de repas.

5.3 Les prestations de maintien ou d’amélioration de la santé

Certains enfants, même très jeunes ont pu connaître, avant leur accueil, des actes de

maltraitance ou une forme de délaissement de leur santé. D’autres souffrent d’affection ou

de pathologie qui méritent de la vigilance. Par ailleurs, l’accueil en collectivité ne doit pas

faire oublier le suivi particulier auquel chacun doit pouvoir prétendre.


A) Les objectifs

L’évaluation régulière de l’état de santé des enfants.

La mobilisation des familles autour des questions relatives à la santé de leurs

enfants.

La proposition de réponses adaptées, en matière de soins, aux besoins des

enfants.

La sensibilisation de tous les acteurs institutionnels sur les gestes participant à

l’amélioration de l’état sanitaire des enfants.


L’établissement constitue, pour chaque enfant accueilli, un dossier médical placé

sous la responsabilité du médecin attaché et de l’infirmière. Ce dossier est tenu à

jour. Les suivis et vaccinations obligatoires sont effectués et chaque enfant est

assuré de bénéficier au minimum d’une visite médicale annuelle.

L’infirmière est l’interlocutrice privilégiée des familles pour les questions relatives à

la santé des enfants. Elle s’emploie à les associer à prendre en compte cet aspect

et à s’engager lors de consultations ou de la mise en œuvre de suivis particuliers.

L’établissement engage et mène à bien sur la durée de l’accueil, les interventions

qui se justifient, auprès de praticiens généralistes ou spécialistes.

Une information claire et actualisée est diffusée à tous les salariés sur les gestes

quotidiens et prophylaxies permettant la prévention en matière sanitaire.

5.4 Les prestations éducatives et thérapeutiques

Dans ce domaine, l’intervention de l’ensemble des personnels de l’établissement se

réfère à trois pré-requis, qui sont :

En premier lieu, la reconnaissance d’avoir à mener, une action de protection. Elle est

justifiée par la mesure de placement qui organise l’éloignement de l’enfant de son milieu

d’origine reconnu comme insuffisant, pathogène, ou dangereux.

Ensuite, la conviction d’avoir à mettre en œuvre des actes professionnels multiples mais

coordonnés visant au développement et à l’évolution individuels de chaque enfant, à partir

d’une organisation collective.

Enfin, la capacité à porter une attention particulière à chaque enfant afin de proposer, en

réponse à ses difficultés propres, des interventions spécifiques et individualisées, dans ou

en dehors de l’établissement.

5.4.1 L’action éducative

C’est là, le « cœur de métier » des personnels de Cassiopée, le fondement de leur action

et de la majorité de leurs actes professionnels.


A) Les objectifs

Accueillir dans un espace sécurisé, repérable et respectueux de chacun.

Favoriser l’apprentissage de la notion de respect de soi-même et d’autrui.

Favoriser l’expression, les échanges et la qualité relationnelle.

Aménager des espaces de vie, de jeux et de loisirs.

Permettre un accompagnement individualisé dans une organisation collective.

Viser à l’autonomie de l’enfant et à son adaptabilité à son environnement

Soutenir l’enfant dans son rapport au savoir et à la scolarité.


Au-delà de la visite des locaux et la rencontre avec les professionnels destinées à

faciliter l’accueil dès son début, chaque unité dispose d’un ensemble de règles de

vie qui permettent à chacun de connaître ses droits et ses devoirs. Les adultes

sont les garants du sens, de la justesse et du respect de ces cadres réglementaire

et organisationnel qu’ils expliquent et transmettent.

les éducateurs sont attentifs à ce que l’ambiance du groupe soit chaleureuse. Ils

prodiguent une attention particulière à chaque enfant et valorisent ses progrès et

réussites.

L’établissement aménage des temps de parole, sous forme de réunions d’enfants,

et encourage l’expression verbale et l’explication afin de limiter les passages à

l’acte ou l’isolement.

La vie quotidienne est un support privilégié au travail éducatif et à la socialisation,

qui se voit complétée par des activités éducatives variées favorisant, la curiosité,

la découverte et l’inscription des enfants dans leur environnement. Les éducateurs

sont garants du fait que les enfants bénéficient d’un temps suffisant dédié à des

activités ludiques.

Le projet personnalisé, établi pour chaque enfant, ainsi que la désignation

d’éducateurs référents participent à la volonté affirmée par l’établissement que

chacun soit pris en compte dans sa dimension individuelle. Le projet de groupe

élaboré pour circonscrire le fonctionnement collectif laisse une large place à

l’accompagnement personnalisé.

Sans préjuger d’un possible retour dans le milieu familial, la prise en charge

pendant la durée du placement vise à donner à l’enfant les moyens d’accéder, à

terme, à l’autonomie. L’accompagnement est donc axé sur le développement de la

capacité à s’adapter à son environnement, d’entretenir des relations harmonieuses

avec son entourage, de formuler des désirs personnels et de mener à bien des

projets particuliers.


Les éducateurs sont attentifs à fournir une aide soutenue dans la mise en œuvre

et l’accompagnement du projet scolaire de chaque enfant. Des temps repérés sont

prévus quotidiennement dans l’établissement pour le travail scolaire. Les adultes

dispensent soutien et encouragements afin que les enfants surmontent les

difficultés qu’ils rencontrent en ce domaine.

5.4.2 L’action thérapeutique

L’établissement ne dispose pas d’un plateau technique permettant de prétendre, en

interne, à une action thérapeutique au sens strict. Pour autant, le personnel de Cassiopée

est sensibilisé à la nécessité de voir compléter sa pratique éducative par du soin, dès lors

où la situation d’un enfant le commande. De ce fait l’établissement peut prétendre :

D’une part, à une capacité de recueil d’informations et d’observations en vue d’alimenter

l’établissement d’un diagnostic. D’autre part de conduire au quotidien des actes

professionnels pouvant avoir des effets thérapeutiques. Enfin, de savoir mettre en œuvre,

accompagner et soutenir des suivis à l’extérieur.

A) Les objectifs

Réaliser régulièrement le recueil d’informations et d’observations objectives sur les

comportements des enfants et savoir accueillir les troubles symptomatiques.

Favoriser au moyen d’une vie quotidienne repérée et non exempte d’écoute, une

réduction des souffrances et des troubles manifestés par les enfants.

S’engager professionnellement dans les suivis extérieurs proposés à certains

enfants.


Les équipes disposent d’outils permettant de rendre compte quotidiennement des

comportements des enfants. Ces informations peuvent être retravaillées, avec la

psychologue, à l’occasion de réunions destinées à évaluer l’évolution ou les

difficultés de chaque enfant.

L’établissement vise à mettre en œuvre des interventions adultes cohérentes

référencées à un projet de groupe qui fait sens, rassure et sécurise les enfants. La

parole et l’écoute des professionnels participent à cette quête de sens et de

sécurité.

Les suivis individuels mis en place à l’extérieur de l’établissement avec les CMP,

CMPP, SESSAD mobilisent les professionnels de Cassiopée qui sont disponibles

tant pour des temps de concertation avec ces services, qu’auprès des enfants

concernés qui demandent à être soutenus dans leur démarche.


5.5 Les prestations de socialisation et de scolarité

Si les enfants doivent trouver, au travers de leur placement et de leur accueil dans

l’établissement, la protection, la sécurité et les moyens de leur évolution, ils ne peuvent y

grandir harmonieusement sans que leur socialisation secondaire ne soit un objectif

prioritaire.

A) Les objectifs

Disposer d’une offre de lieux de socialisation et d’enseignement scolaire au regard

de l’âge et des besoins repérés chez les enfants.

Proposer un accompagnement personnalisé de la démarche de socialisation ou

de scolarisation.

Anticiper les difficultés éventuelles et soutenir le projet.


L’établissement entretient des relations de travail avec les structures de petite

enfance installées localement, ainsi qu’avec les écoles publiques et privées de la

commune. Pour le secondaire les établissements scolaires des communes

voisines sont également des partenaires.

Au travers de l’examen de la situation de l’enfant et de son projet personnalisé,

toute mise en œuvre d’un projet de socialisation ou de scolarisation donne lieu à la

mobilisation de moyens et de personnels de Cassiopée destinés à en faciliter la

réalisation.

Il existe une collaboration et des liens réguliers entre les personnels des structures

de petite enfance ou scolaires et Cassiopée de manière à ce que les difficultés ou

troubles exprimés par les enfants, bénéficient d’une lecture plurielle.

5.6 Les prestations en direction des fratries

L’établissement revendique, dans la limite de sa capacité d’accueil, de ses moyens et de

sa disponibilité, la capacité de pouvoir accueillir des fratries. S’agissant d’enfants jeunes,

voire très jeunes il semble en effet justifié, qu’une mesure de placement, synonyme de

séparation avec les parents ne s’accompagne pas systématiquement d’une rupture de vie

entre des frères et sœurs dès lors où la mesure les concerne tous.

Dans les faits, et compte tenu de leur âge, les membres d’une fratrie peuvent être

accueillis sur la même unité ou sur deux groupes différents.

A) Les objectifs

Favoriser une relation de fratrie équilibrée et respectueuse de chacun de ses

membres.


Permettre au quotidien et dans le respect de l’ensemble des enfants reçus, « du

passage » d’un groupe à l’autre pour les membres séparés d’une même fratrie.

Mettre en œuvre des temps fratrie spécifiques et repérables, tout au long du

temps de prise en charge des enfants.

Favoriser une lecture croisée et plurielle de la situation familiale et de son

évolution.


Appréhender les places, fonctions et rôles de chacun des enfants dans la situation

familiale antérieure au placement. Tenir compte de ces informations pour penser

le projet de relation fratrie.

Chaque unité de vie, au travers de son projet de groupe permet l’instauration de

contacts quotidiens informels et organise régulièrement des temps de prise en

charge spécifiques pour les fratries, dans ou hors de l’établissement. Cette

recherche de fluidité entre les organisations des deux unités s’accompagne d’une

communication accrue entre les équipes.

L’établissement s’attache à pouvoir rendre compte, d’une part des évolutions

personnelles de chacun des enfants d’une fratrie et d’autre part de la situation

familiale y compris par la communication d’appréciations différentes.

5.7 Les prestations de travail avec les familles

La situation de placement génère inéluctablement une rupture de la vie familiale au

quotidien, et une distanciation des relations parents-enfants. Par ailleurs l’expérience à

propos des accueils réalisés à Cassiopée au cours des dernières années montre que la

plupart des enfants y effectuent des séjours longs avec peu de sorties régulières en

famille. Ces constats nous conduisent à faire preuve d’une grande vigilance afin de parer

au risque « d’institutionnalisation » des enfants et de désengagement des uns et des

autres.

C’est pourquoi, sans mésestimer les raisons ayant conduit au placement et dans le

respect des dispositions du jugement, l’établissement s’emploie à conduire un travail avec

les familles.

A) Les objectifs

Identifier le périmètre des prérogatives compatibles entre la mesure de placement

et l’exercice de l’autorité parentale.

Associer les parents à l’élaboration du projet personnalisé de leur enfant, à des

accompagnements spécifiques ou à des décisions conformes à son intérêt.


Adopter une posture de neutralité par rapport aux conflits pouvant exister entre les

parents et leur environnement et leur garantir le respect de ce qu’ils sont.

Favoriser l’évolution du regard des parents sur la situation et le développement de

leur enfant.


Il s’agit dès l’admission et en cours de prise en charge, de connaître le cadre

juridique de la situation et d’en suivre l’évolution. Il s’agit aussi, en référence au

règlement de fonctionnement et au Dipec de signifier aux parents les possibilités,

limites, et modalités de leurs interventions dans le quotidien de leur enfant.

Après évaluation de la situation, les parents peuvent prendre une place réelle

dans des accompagnements spécifiques touchant aux domaines de la santé, de la

scolarité ou des loisirs en présence ou non de personnels de l’établissement. Ils

sont également associés à l’élaboration du projet de prise en charge jusque dans

la prise de certaines décisions.

L’établissement s’interdit de prendre partie dans les conflits, dont il pourrait avoir

connaissance, qu’ils soient d’ordre conjugal, familial ou avec les services sociaux.

Les parents sont assurés de pouvoir se montrer tels qu’ils sont sans crainte d’un

jugement définitif.

Les professionnels, au travers de rencontres et d’entretiens avec les parents,

permettent à ces derniers de s’exprimer à propos de la situation de placement, de

manifester leurs émotions relatives à la séparation et de porter un regard critique

sur l’évolution de leur enfant.

6 La prospective pour les années à venir

Depuis bientôt une décennie, le cadre législatif et réglementaire définissant le champ et

les modalités d’intervention en protection de l’enfance ont beaucoup changé. Pourtant,

l’organisation des MECS peine toujours à évoluer vers des pratiques nouvelles en

adéquation avec ces mutations.

Par ailleurs, les situations d’enfants sont devenues plus complexes, plus difficiles à

accompagner sans une définition préalable, très fine, des ressources, compétences et

donc des limites, d’une équipe ou d’un établissement, ainsi que de l’existence d’un

partenariat réel et solide avec d’autres structures.

Ce projet d’établissement est ainsi pour Cassiopée un outil destiné à engager l’ensemble

du personnel dans une démarche de progression vers ce qui est attendu, d’une structure

au service de la protection de l’enfance, aujourd’hui et dans les années à venir. Il n’est

pas possible de le considérer seulement comme un ensemble de procédures et de

pratiques, un dispositif immuable ne pouvant être interrogé avant le terme de sa validité.


C’est pourquoi, Cassiopée, mais aussi son association gestionnaire vont devoir s’engager

plus encore que maintenant dans une réflexion et une action selon un axe stratégique

majeur, consistant à anticiper les besoins et orientations en terme de prise en charge

innovante.

Car si l’accueil de bon nombre d’enfants en internat « classique » s’avère être, encore

maintenant, totalement justifié et bénéfique à leur sécurité comme à leur développement,

il n’en demeure pas moins que d’autres tireraient profit de formules plus souples, telles

qu’autorisées et encouragées par la loi du 5 mars 2007. Ces initiatives doivent ainsi

pouvoir être développées et rendues viables.

Parallèlement, en interne, Cassiopée s’engage dans un processus permanent d’auto

évaluation de ses pratiques et de ses procédures, afin que la qualité de ses prestations,

son souci de la bientraitance des usagers, de leur association à leur prise en charge

soient au minimum conformes à ce qui est énoncé dans le projet d’établissement. Cette

démarche actuellement peu formalisée va devoir évoluer rapidement afin qu’existe une

« traçabilité » des constats réalisés et améliorations apportées. De ce fait, des réunions

« qualité » telles qu’elles se pratiquent déjà régulièrement au niveau associatif vont être

mises en place rapidement au sein de Cassiopée.

C’est donc avec une volonté réaffirmée et constante d’amélioration de la qualité des

prestations que chaque professionnel de l’établissement, qu’elle que soit sa fonction,

envisage son action tant auprès des enfants accueillis que dans sa participation à la vie

institutionnelle.


Conclusion

Tout comme il est demandé aux enfants accueillis de questionner ou de modifier leurs

comportements, de s’adapter à leur environnement, en fait d’évoluer, une organisation

comme celle de Cassiopée ne peut rester à l’écart d’un processus de remise en cause et

d’amélioration de son fonctionnement, ni se placer en décalage avec son temps et les

mutations sociétales.

Le projet d’établissement est un moyen au service de la dynamique d’adaptation. Il n’est

pas une fin en soi, mais place chacun dans une perspective de mouvement en offrant la

possibilité de questionner l’existant et de penser l’avenir.


Annexes

A) Elaboration et rédaction du projet d’établissement 2011-2016

Ce présent document a été rédigé par le Directeur de l’établissement Cassiopée qui s’est

appuyé sur le modèle proposé par « le guide du Directeur » (éditions Directions) et en

référence aux recommandations formulées par l’Anesm au moment de la rédaction.

B) Actualisation du projet d’établissement 2011-2016

Toute modification d’un terme important du projet d’établissement donne lieu à une

actualisation. La date d’actualisation apparait dans le pied de page du document.

C) Modalités de diffusion et de consultation du projet d’établissement 2011-2016

Le projet d’établissement initial ainsi que ses actualisations successives sont disponibles

en version papier et en version numérique.

Le projet d’établissement version papier a été intégré lors de sa première édition à la

pochette d’accueil et remis à tous les salariés déjà en poste. Les salariés nouvellement

embauchés reçoivent la version actualisée en vigueur au moment de leur prise de

fonctions.

La version numérique au format Pdf est disponible en consultation sur le réseau de

l’établissement. A chaque actualisation, les salariés sont informés de l’existence d’une

nouvelle version, laquelle annule et remplace la précédente

Le projet d’établissement est également consultable et téléchargeable sur le site internet

de l’établissement :http://www.mecs-cassiopee.fr/

Les services du conseil départemental de Maine et Loire qui sont concernés par le

fonctionnement de l’établissement ont aussi reçu un exemplaire du projet d’établissement

2011-2016. Il en est de même pour les conseils départementaux limitrophes en cas

d’accueil d’enfants relevant de leur compétence.

D) Révision du projet d’établissement 2011-2016

La révision du projet d’établissement est projetée sur l’année 2015. Le directeur et

l’encadrement prévoient le déploiement d’une méthode participative ouverte aux différents

groupes-métier présents dans la structure. A l’issue des débats, la rédaction du prochain

projet quinquennal sera assurée par le directeur.

http://www.mecs-cassiopee.fr/

modèle mémoire juin2003 - overblog

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