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République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université Hadj Lakhdar de Batna - (Algérie) Thèse Présenté à la Faculté des Sciences Département d'Informatique En vue de l'obtention du diplôme de Doctorat en Sciences Option : Informatique Par Merzougui Ghalia Thème Système auteur pour la création et la gestion de contenu pédagogique multimédia Devant la commission d'examen : Président M. Bilami Azzedine Prof. Université de Batna Examinateurs M. Balla Amar Prof. Ecole Nationale S.I. M. Zidani AdelMadjid Prof. Université de Batna M. Lafifi Yacine MCA. Université de Guelma Rapporteur M. Djoudi Mahieddine MCA. Université de Poitiers

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  • Rpublique Algrienne Dmocratique et Populaire

    Ministre de l'Enseignement Suprieur et de la Recherche Scientifique

    Universit Hadj Lakhdar de Batna - (Algrie)

    Thse Prsent la Facult des Sciences

    Dpartement d'Informatique

    En vue de l'obtention du diplme de

    Doctorat en Sciences Option : Informatique

    Par

    Merzougui Ghalia

    Thme

    Systme auteur pour la cration et la gestion de contenu

    pdagogique multimdia

    Devant la commission d'examen :

    Prsident M. Bilami Azzedine Prof. Universit de Batna

    Examinateurs M. Balla Amar Prof. Ecole Nationale S.I.

    M. Zidani AdelMadjid Prof. Universit de Batna

    M. Lafifi Yacine MCA. Universit de Guelma

    Rapporteur M. Djoudi Mahieddine MCA. Universit de Poitiers

  • Remerciements

    Si la rdaction de cette thse fut un acte personnel, il est avant tout le rsultat d'un

    travail collectif, d'changes d'ides, de ralisations conjointes, de partage au sens large,

    dont les acteurs furent nombreux et dont je me fais aujourd'hui la reprsentante.

    Que tous ceux qui, de prs ou de loin, ont contribu, par leurs conseils, leurs

    encouragements ou leur amiti laboutissement de ce travail, trouvent ici lexpression de

    ma profonde reconnaissance.

    Mes vifs remerciements accompagns de toute ma gratitude vont tout dabord mon

    promoteur Dr Djoudi, pour mavoir propos ce sujet et dirig mon travail ainsi que pour

    la marque de confiance quil ma manifeste.

    Jprouve une immense gratitude envers Dr Haftari de luniversit de Khenchela, qui

    sans son abngation, ce travail naurait pas pu voir le jour.

    Je tmoigne galement toute ma reconnaissance au Dr Bilami, Professeur l'universit

    de Batna, pour lhonneur qu'il me fait de prsider ce jury.

    Je tiens exprimer toute ma gratitude au Dr Zidani, Matre de Confrences

    lUniversit de Batna, pour avoir bien voulu juger ce travail et faire partie de mon jury

    de thse.

    Je remercie sincrement le Dr Balla, Professeur lcole nationale des sciences

    informatique dAlger, davoir accept de faire partie de mon jury de thse.

    Par ailleurs, je tmoigne toute ma sympathie au Dr Lafifi, Matre de Confrences

    lUniversit de Guelma, davoir lui aussi accept de faire partie de mon jury de thse.

    Mes vifs remerciements vont particulirement aux Dr. Moumni M. et Dr. Bahloul A.

    pour leurs judicieux conseils et leurs remarques utiles quils nont cess de me prodiguer,

    pour laide efficace quils mont rendu, leurs disponibilits et leurs avis clairs quils ont

    montr durant la progression de ce travail.

    Je voudrais galement remercier en particulier mes thsards : Mr. Messaoudi et Mr.

    Hidar, qui ont contribu limplmentation de quelques solutions proposes dans cette

    thse.

    Enfin mes remerciements vont galement tous ceux qui ont contribu de prs ou de

    loin la ralisation de ce travail.

  • Rsum

    Le contenu pdagogique multimdia a suscit rcemment beaucoup dintrts pour attirer

    l'attention sur l'apprenant et augmenter sa comprhension par ce dernier. De ce fait, les

    besoins de cration de documents supportant ce type de contenu augmentent

    considrablement. On peut considrer comme exemple lenseignement de la phontique

    dune langue par des enseignants qui nont pas une bonne connaissance des outils

    informatiques. Laccs rapide au contenu smantique nest pas trivial bien que le e-

    learning repose largement sur les documents multimdia et en particulier sur les

    documents vido. Ces derniers sont de plus en plus accessibles, vue leur richesse et leur

    expressivit smantique.

    Donc, notre premire contribution est de proposer aux enseignants danglais un systme

    auteur nomm SACoPh, pour la production de cours multimdia de phontique

    supportant une approche de double codage du contenu pdagogique. Ce cours est bas

    sur un modle de document qui sadapte lenseignement des aspects de la phontique.

    Sa spcification exploite les fonctionnalits de la version 3.0 du standard SMIL

    (Synchronized Multimedia Integration Language) afin dtre publi sur le web.

    Notre deuxime contribution est de raliser un systme de recherche smantique pour

    segments vido pdagogiques. Nous laborons une modlisation des connaissances

    pdagogique dun cours vido en utilisant les ontologies du web. Cette modlisation est

    intgre dans le processus dindexation et de recherche par la smantique. Nos rsultats

    exprimentaux montrent que l'approche propose est prometteuse.

    Mots-cls : contenu pdagogique multimdia, systme auteur, cours mdiatis,

    enseignement de la phontique, SMIL3.0, indexation smantique, cours vido, ontologie,

    OWL.

  • Abstract

    The multimedia educational content has recently attracted much interest to draw attention

    to the learner and to increase its understanding by the latter. Therefore, the need for

    creating documents that support this type of content increases significantly. It may be

    considered as an example the teaching of phonetics of a language by teachers who do not

    have good computer skills. Fast access to the semantic content is not trivial although the e-

    learning relies heavily on multimedia documents and in particular on the videos. The

    latter are increasingly accessible, for their wealth and semantic expressiveness.

    So our first goal is to provide teachers of English an authoring system, named SACoPh, for

    the production of multimedia course of phonetics supporting an approach called dual

    coding. This course is based on a document template that fits the educational aspects of

    phonetics. Its specification leverages the functionality of version 3.0 of the standard SMIL

    (Synchronized Multimedia Integration Language), in order to be published on the web.

    Our second objective is to achieve a semantic search system for video teaching segments.

    We develop a modeling of pedagogical knowledge of a video course using web ontologies.

    This model is integrated in the process of indexing and retrieval by semantics. Our

    experimental results show that the proposed approach is promising.

    Keywords:

    Multimedia educational content, authoring system, mediatized course, teaching phonics,

    SMIL3.0, semantic indexing, video course, ontology, OWL.

  • .

    SACoPh

    0.3SMIL

    .

    SMIL3.0.OWL

  • 3

    Je ddie ce modeste travail mes trs chres pre et mre.

  • Table des matires

    TABLE DES MATIERES ..................................................................................................................................... 4

    LISTE DES FIGURES .......................................................................................................................................... 7

    LISTE DES TABLES .......................................................................................................................................... 10

    INTRODUCTION GENERALE ...................................................................................................................... 11

    INTRODUCTION ................................................................................................................................................. 11

    MOTIVATIONS ................................................................................................................................................... 13

    CONTRIBUTIONS ............................................................................................................................................... 17

    ORGANISATION DE LA THESE ........................................................................................................................... 18

    CHAPITRE 1 : LE MULTIMEDIA EN E-LEARNING ................................................................................. 20

    1.1 INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 20

    1.2 E-LEARNING ............................................................................................................................................... 20

    1.3 LE MULTIMEDIA .......................................................................................................................................... 22

    1.3.1 Contenu Pdagogique Multimdia CPM- ......................................................................................... 23

    1.3.2 Effets du multimdia dans lapprentissage .......................................................................................... 25

    1.4 PROCESSUS DELABORATION DU MULTIMEDIA PEDAGOGIQUE.................................................................. 27

    1.4.1 Analyse ................................................................................................................................................ 27

    1.4.2 Conception ........................................................................................................................................... 27

    1.4.3 Dveloppement .................................................................................................................................... 30

    1.4.4 Test ...................................................................................................................................................... 30

    1.4.5 Diffusion .............................................................................................................................................. 30

    1.5 MODELISATION DUN DOCUMENT MULTIMEDIA ....................................................................................... 30

    1.5.1 Dimension logique ............................................................................................................................... 31

    1.5.2 Dimension spatiale .............................................................................................................................. 31

    1.5.3 Dimension temporelle .......................................................................................................................... 32

    1.5.4 Dimension hypermdia temporel ......................................................................................................... 33

    1.6 LANGAGES DE SPECIFICATION .................................................................................................................... 35

    1.6.1 Le standard SMIL ................................................................................................................................ 36

  • 5

    1.7 CONCLUSION .............................................................................................................................................. 36

    CHAPITRE 2 : APPROCHES DE CONSTRUCTION ET D'INDEXATION DE DOCUMENTS

    MULTIMEDIAS ..................................................................................................................... 38

    2.1 INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 38

    2.2 APPROCHES DE CONSTRUCTION ................................................................................................................. 38

    2.2.1 Systme auteur (dfinition, critres et fonctionnalits) ....................................................................... 38

    2.2.2 Difficults et contraintes dans ldition de documents temporiss ...................................................... 42

    2.2.3 Approches dlaboration des systmes auteur ...................................................................................... 43

    2.2.4 Enseignement de la phontique ........................................................................................................... 45

    2.2.5 Systmes existant pour lenseignement de la phontique .................................................................... 47

    2.2.6 Discussion ........................................................................................................................................... 51

    2.3 APPROCHES DINDEXATION ........................................................................................................................ 51

    2.3.1 Indexation classique ............................................................................................................................ 52

    2.3.2 Vers lindexation smantique du contenu multimdia ........................................................................ 55

    2.3.3 Indexation base dontologies ............................................................................................................. 62

    2.3.3.1. Les ontologies OWL ................................................................................................................... 62

    2.3.3.2. Utiliser lontologie dans les SRI ................................................................................................ 66

    2.3.4 Travaux existants : .............................................................................................................................. 67

    2.3.5 Discussion ........................................................................................................................................... 73

    2.4 CONCLUSION .............................................................................................................................................. 75

    CHAPITRE 3 : SACOPH, UN SYSTEME AUTEUR POUR L'ENSEIGNEMENT MEDIATIQUE DE LA

    PHONETIQUE ....................................................................................................................... 76

    3.1 OBJECTIFS .................................................................................................................................................... 76

    3.2 MODELISATION DE COURS DE PHONETIQUE .............................................................................................. 76

    3.2.1 Dimension structurelle ........................................................................................................................ 76

    3.2.2 Dimension spatiale .............................................................................................................................. 77

    3.2.3 Dimension temporelle .......................................................................................................................... 77

    3.2.4 Dimension hypermdia temporelle ...................................................................................................... 78

    3.3 MODELISATION UML DU SYSTEME SACOPH ............................................................................................ 78

    3.3.1 Cas dutilisation du systme SACoPh ................................................................................................. 79

    3.3.2 Architecture du systme SACoPh ....................................................................................................... 79

    3.3.3 Aspect statique du systme : diagramme de classes ............................................................................. 84

    3.3.4 Aspect dynamique : diagrammes de squence ..................................................................................... 84

  • 6

    3.3.5 Interface de SACoPh ............................................................................................................................ 86

    3.3.6 Mise en uvre ..................................................................................................................................... 86

    3.4 CONCLUSION .............................................................................................................................................. 89

    CHAPITRE 4 : INTEGRATION DES ONTOLOGIES DANS LA CONSTRUCTION ET

    L'INDEXATION DE CONTENU PEDAGOGIQUE MULTIMEDIA ........................... 90

    4.1 INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 90

    4.2 CONSTRUCTION DES ONTOLOGIES ............................................................................................................. 91

    4.2.1 Ontologie de domaine denseignement ................................................................................................ 91

    4.2.2 Ontologie pdagogique de cours vido ................................................................................................. 93

    4.3 PROCESSUS DANNOTATION ....................................................................................................................... 94

    4.4 INDEXATION CONCEPTUELLE ..................................................................................................................... 97

    4.4.1 Structure de la table dindex ................................................................................................................ 97

    4.4.2 Pondration des concepts dans les segments temporels ....................................................................... 98

    4.5 RECHERCHE CONCEPTUELLE ..................................................................................................................... 99

    4.6 RAISONNEMENT ........................................................................................................................................ 100

    4.7 PROTOTYPE ET EXPERIMENTATION .......................................................................................................... 103

    4.7.1 Implmentation .................................................................................................................................. 103

    4.7.2 Exprimentation et valuation .......................................................................................................... 104

    4.8 CONCLUSION ............................................................................................................................................ 109

    CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES ..................................................................................... 110

    BILAN DES TRAVAUX ET APPORTS DE LA THESE ............................................................................................. 110

    PERSPECTIVES ................................................................................................................................................. 111

    BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................................ 113

    LISTE DES PUBLICATIONS PERSONNELLES ....................................................................................... 120

    PUBLICATIONS DANS DES REVUES INTERNATIONALES .................................................................................. 120

    COMMUNICATIONS DANS DES CONFERENCES INTERNATIONALES ............................................................... 120

    COMMUNICATIONS DANS DES CONGRES NATIONAUX (AVEC COMITE DE LECTURE) .................................... 121

    ANNEXES 122

    ANNEXE 1 : PARTIE DU CODE SOURCE DU SYSTEME SACOPH ................................................................... 122

    ANNEXE 2 : PARTIE DU CODE SOURCE DU SYSTEME IRSECOV .................................................................. 123

    ANNEXE 3 : CODE SMIL DUNE LEON GENERE PAR SACOPH ................................................................. 124

    ANNEXE 4 : CODE OWL DES ONTOLOGIES ELABOREES ................................................................................. 132

  • 7

    Liste des figures

    FIGURE 1. LELEARNING (MIELNIKOFF, 2005) ............................................................................... 21

    FIGURE 2. CYCLE DE PROCESSUS E-LEARNING ........................................................................... 22

    FIGURE 3. PROCESSUS DE CREATION DE DOCUMENT MULTIMEDIA ................................ 27

    FIGURE 4. RELATIONS SPATIALES ENTRE OBJETS MEDIA OI ................................................ 31

    FIGURE 5. SCENARIO TEMPOREL DUNE PRESENTATION ...................................................... 32

    FIGURE 6. EXEMPLE DE LIENS TEMPOREL ..................................................................................... 34

    FIGURE 7. AFFICHAGE DE LA COURBE MELODIQUE AVEC SURLIGNAGE EN ROUGE DES

    SEGMENTS CORRESPONDANT AUX SYLLABES ACCENTUEES DE L'EXEMPLE I

    WONDER IF YOU COULD HELP ME . .......................................................................... 47

    FIGURE 8. LE SYSTEME AUTEUR SOUNDS RIGHT. LES FLECHES EXTENSIBLES SONT

    TRAINEES EN PLACE A PARTIR DE LA COLONNE A GAUCHE ET ENSUITE

    MODIFIEES POUR OBTENIR UNE TAILLE APPROPRIEE........................................ 48

    FIGURE 9. INTERFACE GENEREE PAR SWANS .............................................................................. 49

    FIGURE 10. VUE GLOBALE DE LIMSEE3 AVEC LA PREMIERE ANNOTATION ...................... 50

    FIGURE 11. INTERFACE DE LEDITEUR ECOMAS EN MODE EDITION ET EN MODE

    PRESENTATION ................................................................................................................... 50

    FIGURE 12. ARCHITECTURE GENERALE DUN SRI ........................................................................ 52

    FIGURE 13. REPRESENTATION VECTORIELLE DE DEUX DOCUMENTS (D1 ET D2) ET DUNE

    REQUETE (Q) DANS UN ESPACE COMPOSE DE TROIS TERMES (T1, T2 ET T3).54

    FIGURE 14. LES QUATRE MODES DE RATTACHEMENT DES METADONNEES AU

    DOCUMENT .......................................................................................................................... 58

    FIGURE 15. QUELQUES ELEMENTS DE LONTOLOGIE DU DOMAINE DE FORMATION (A

    GAUCHE), ET UN EXTRAIT DE LA SOUS-ONTOLOGIE DU LA FORMATION

    STATISTIQUE (A DROITE). ............................................................................................... 68

    FIGURE 16. ONTOLOGIE DE LAUDIOVISUEL : NOUVELLE HIERARCHIE DES TYPES DE

    SEGMENTS EN MPEG-7. .................................................................................................... 69

    FIGURE 17. EXEMPLE DE DESCRIPTION DUN SEGMENT VIDEO (ISAAC, 2004) ................. 70

  • 8

    FIGURE 18. PROCESSUS DE SEGMENTATION DES PRESENTATIONS VIDEO (DONG, 2010)

    71

    FIGURE 19. LA TAXONOMIE DE LONTOLOGIE MULTIMEDIA (DONG, 2010) ...................... 72

    FIGURE 20. INTEGRATION DES ONTOLOGIES DE DOMAINE DANS CELLE DU

    MULTIMEDIA, (DONG, 2010). .......................................................................................... 73

    FIGURE 21. DIMENSION STRUCTURELLE DE LA LEON ............................................................ 77

    FIGURE 22. DIMENSION SPATIALE DE LA LEON ........................................................................ 77

    FIGURE 23. DIMENSION TEMPOREL DE LA LEON ...................................................................... 77

    FIGURE 24. SCHEMA MONTRE LE DEROULEMENT DU SCENARIO AVANT ET APRES

    LACTIVATION DUN LIEN TEMPOREL. ...................................................................... 78

    FIGURE 25. CAS DUTILISATION DE LENSEIGNANT ................................................................... 79

    FIGURE 26. ARCHITECTURE GENERALE DE SACOPH .................................................................. 80

    FIGURE 27. PRESENTATION DU COURS GENERE EN SMIL 3.0 AVEC LE LECTEUR

    AMBULANT ........................................................................................................................... 83

    FIGURE 28. DIAGRAMME DE CLASSES .............................................................................................. 84

    FIGURE 29. DIAGRAMME DE SEQUENCE DU CAS OUVRIR LEON ...................................... 85

    FIGURE 30. DIAGRAMME DE SEQUENCE DU CAS GENERER SMIL ....................................... 85

    FIGURE 31. INTERFACE DE SACOPH ................................................................................................... 88

    FIGURE 32. CAS DENREGISTREMENT DE LA PRONONCIATION DE LEXEMPLE 5 ........... 88

    FIGURE 33. PARAMETRES DE CONFIGURATION : PERIPHERIQUE AUDIO, LECTEUR DE

    SMIL ET FONT DE TEXTE GLOBALE. ............................................................................ 89

    FIGURE 34. ONTOLOGIE DE DOMAINE DENSEIGNEMENT. ..................................................... 92

    FIGURE 35. ONTOLOGIE PEDAGOGIQUE DE COURS VIDEO. ................................................... 94

    FIGURE 36. INTERFACE PRINCIPALE DE LOUTIL ONTOCOV. .................................................. 96

    FIGURE 37. DES ASSERTIONS EXPLICITES COMPLETEES PAR DES CONNAISSANCES

    INFEREES .............................................................................................................................. 100

    FIGURE 38. ARCHITECTURE GENERALE DU SYSTEME IRSECOV........................................... 102

    FIGURE 39. STRUCTURE INTERNE DU SYSTEME IRSECOV (DIAGRAMME DE CLASSES)102

    FIGURE 40. INTERFACE DU SYSTEME IRSECOV. .......................................................................... 103

    FIGURE 41. VERIFCATION DE LONTOLOGIE DOMAINE DENSEIGNEMENT................. 106

    FIGURE 42. GRAPHE DE LONTOLOGIE TOTALE AVEC LE PLUGIN JAMBALYA. .............. 106

  • 9

    FIGURE 43. EDITION DES REGLES SWRL. ....................................................................................... 107

    FIGURE 44. REQUETE EN SPARQL ET SON RESULTAT. .............................................................. 107

    FIGURE 45. RESULTATS INFFERES PAR LE MOTEUR DINFERENCE JESS ............................ 108

    FIGURE 46. DOMAINES FONCTIONNELS DE SMIL 2.0 ................................................................ 126

  • 10

    Liste des tables

    TABLE 1. ALLOCATION DES MEDIA ............................................................................................... 29

    TABLE 2. CLASSIFICATION DES SYSTEMES AUTEURS FONDATEURS ............................. 39

    TABLE 3. STRUCTURE DE LA TABLE DINDEX ............................................................................ 97

    TABLE 4. LISTE DES CONCEPTS AVEC LES SEGMENTS ASSOCIES. .................................. 104

  • 11

    Introduction gnrale

    Introduction

    Depuis quelques annes les capacits multimdias des ordinateurs ont permis de faire

    dnormes progrs tant au niveau matriel (carte son, vido, etc.) quau niveau logiciel

    (diffrents algorithmes de codage, de compression, etc.). De plus, les ordinateurs

    peuvent tre facilement interconnects grce lvolution du rseau mondial Internet.

    Cela donne lieu de produire des logiciels ducatifs plus dmonstratifs, plus vivants et

    pouvant tre utiliss distance.

    Il y a eu un accroissement considrable des besoins de matriel didactique multimdia

    dans l'e-Learning, car le contenu de ce type de matriel a suscit rcemment beaucoup

    dintrts pour attirer l'attention de l'apprenant et aussi pour augmenter sa

    comprhension. Dimportants rsultats venants de recherches en psychologie prouvent

    que lenseignement par les multimdia surmonte normment les obstacles actuels de

    l'apprentissage en rduisant les cots en termes de temps de production et de diffusion

    du contenu ducatif. Une tude mene dans ce domaine a enregistr un gain de 71% en

    terme de temps d'apprentissage avec le multimdia par rapport l'enseignement en

    classe ; ceci encourage le dveloppement de la suite multimdia base de logiciels

    ducatifs. La raison derrire ces statistiques, c'est que dun ct, lenseignement bas sur

    le multimdia force le concepteur du didacticiel mieux organiser le matriel

    d'apprentissage (contenu pdagogique multimdia) par rapport au discours prononc

    dans une classe traditionnelle. Dun autre ct, il permet aux apprenants de matriser le

    rythme d'apprentissage et d'interagir avec le contenu pdagogique multimdia.

    La performance d'apprentissage, une meilleure productivit, la taille croissante et la

    diversit de la communaut ducative on line sont galement lis au multimdia

    redondant par rapport aux caractristiques du mono-mdia du matriel d'apprentissage

    informatis. Les mdias doubles ou multiples, dont le contenu est troitement li et qui

  • 12

    sont combins dans un canal d'apprentissage, ont le potentiel de fournir un

    apprentissage efficace lorsque les mdias stayent clairement entre eux et sont

    prsents aux apprenants ayant de faibles connaissances pralables dans le domaine en

    apprentissage (Najjar, 1996).

    Prenons lexemple dun document pdagogique dont le contenu est une suite de

    diapositives. Ces dernires portent gnralement sur des concepts ou des ides trs

    courtes en termes dexpression (pas de dtails). Dans ce cas, lapprenant a besoin de

    plus dexplications pour mieux comprendre. La synchronisation de la voix de

    lenseignant, enregistre sous format numrique audio, avec chaque diapositive rend

    plus claire la comprhension de ce contenu pdagogique.

    Un autre exemple (Atif, 2003) dun matriel pdagogique sous forme dun document

    multimdia temporis qui intgre en synchronisant simultanment un script de la vido

    (montrant le visage parlant de l'enseignant ou de tout autre matriel vido li l'objet

    du cours) avec une transcription textuelle. Ceci est fait pour aider les apprenants, qui

    ont une dficience auditive ou des difficults comprendre laccent de lenseignant,

    lire le discours de ce dernier.

    Les documents multimdia dont on parle dans ce cas, sont abords non seulement sous

    langle de leur structure logique, spatiale et navigationnelle mais aussi temporelle. La

    structure temporelle dcrit lenchanement des lments mdias dans le temps. Prenons

    le premier exemple ; cette structure permet de prsenter chaque diapositive

    simultanment avec son explication auditive et les diapositives (de type image) se

    succdent dans le temps squentiellement. Ce type de support construisent un contenu

    pdagogique multimdia sous forme une squences vidos.

    Le traitement de la dimension temporelle dans les documents, ainsi que leurs lments

    de base qui ont eux-mmes une telle dimension (audio, vido) constitue lobjet de cette

    thse. Lintroduction de cette nouvelle dimension gnre ncessairement des besoins en

    termes de langage dexpression. Des standards ont t dvelopps rpondant ce

    besoin, parmi eux, citons le format SMIL. Le consortium W3C a tudi ce nouveau

    format qui est lacronyme de Synchronized Multimedia Integration Language tout

    en permettant un change et une volution interoprable du Web. La plus grande partie

    de documents ayant ce format sont destins le-learning.

  • 13

    Le dveloppement dun contenu pdagogique multimdia sous forme dune squence

    vido est une tape importante du processus de conception de l'enseignement.

    Construire un matriel ou une ressource pdagogique multimdia temporise avec ces

    nouvelles technologies et qui soient de qualit ne se rsume pas en la mise en ligne dun

    polycopi en y ajoutant quelques animations. Cela ncessite un scnario trs charpent

    et une prsentation structure. Une fois que l'information est accessible sur Internet, on

    n'obtient pas ncessairement un systme d'apprentissage si on na pas rflchit la

    manire dont les gens vont prendre l'information et ce qu'ils vont en faire. Il est

    important de reprsenter clairement les informations et les connaissances sur le plan

    structurel et temporel et de se demander quelle stratgie ou quel moyen de diffusion

    doit-on utiliser.

    L'importance de la qualit des interactions dans une squence vido pdagogique,

    impose des scnarios de communication riches et actifs pour l'apprenant. Cette exigence

    de qualit impose parfois aux enseignants une complte refonte de leurs cours et de

    leur manire de les concevoir, d'o l'intrt de proposer aux enseignants des systmes

    auteurs qui soient adapts leurs besoins et qui leurs permettront d'imprgner leur

    pdagogie dans des contenus multimdias interactifs et standards, rpondants ainsi aux

    besoins des apprenants en termes dassimilation, de comprhension et de

    mmorisation. Cest dans ce contexte que se situe la premire partie de notre travail.

    La gestion des squences vido pdagogiques suppose la structuration et la mise en

    place dune banque de donnes. Laccs automatique et rapide aux segments temporels

    pertinents de cette banque est une tche fondamentale mais complexe qui passe

    ncessairement par une tape dindexation des squences vido. Ceci reprsente la

    deuxime partie de notre travail.

    Motivations

    1- Le premier problme auquel nous nous intressons correspond la mdiatisation de

    cours (et en particulier) de la phontique dune langue (et plus prcisment langlais) en

    ligne. Les langues anglaise et franaise partagent un important lexique et beaucoup de

    formes orthographiques dun mme mot sont proches dans les deux langues. Pourtant,

    les systmes accentuels mis en place par les deux langues pour ces mots les rendent

  • 14

    opaques loral pour les apprenants. On observe que certaines syllabes sont plus

    aisment audibles que dautres. On parle dans ces cas-l de syllabes accentues.

    Lapprenant francophone se trouve ainsi confront deux difficults : percevoir, lors de

    la phase dcoute, les syllabes accentues et les syllabes non accentues, et reproduire,

    lors de la phase de production, un contraste suffisant entre les deux types de syllabes.

    Les tudiants franais, lors de la ralisation dexposs oraux peuvent, malgr une

    langue assez correcte sur le plan lexical et syntaxique, faire preuves de srieuses lacunes

    tant au niveau phontique que dans celui prosodique. Labsence de la discrimination

    voyelles/diphtongue et le dplacement de laccent tonique rendent certains mots

    mconnaissables.

    Des tudes empiriques contrles confirment ce que les enseignants observent de faon

    quotidienne. Ces tudes montrent que des canadiens anglophones reconnaissaient

    moins bien des mots isols prononcs par un canadien francophone que par un

    canadien anglophone. Les auteurs attribuent cette diffrence un dfaut

    daccentuation. Mais dans (Stenton, 2005), lauteur confirme que ce problme nest pas

    sensoriel, mais se situe plutt au niveau de la mmoire de travail. Il sagit dune

    ngligence lors de lencodage de linformation. Les tudiants franais qui apprennent

    langlais ngligent de traiter laccent tonique, car il a peu de valeur dans leur langue

    maternelle, et par consquent ils ne stockent pas cette information. Lors de leurs

    exposs, ils placeront donc laccent tonique de faon alatoire sur lune des syllabes du

    mot anglais, indiquant ainsi non pas une surdit ou un problme de production mais

    une ngligence au niveau de lencodage et une absence de stockage de la place de

    laccent tonique. Ce qui a un effet ngatif sur la comprhension de leur discours par des

    interlocuteurs anglophones.

    Beck et .al ont constat que certains tudiants aprs 10 ans danglais, en maitrise

    langues trangres appliques, ne maitrisent pas encore la prononciation de mots qui

    paraissent lmentaires (comme : who, women, chocolate, village, low, allow, sun, son).

    Les sries telles que (therere, arenre, werent, were, where) ou les mots

    graphiquement proches tel que (tough, trough, though, through, thought) posent

    dnormes problmes de mmorisation loral (Beck, 2005 ).

  • 15

    (Beck, 2005) a fait lhypothse que le processus attentionnel joue un rle fondamental

    dans ce cas. Les solutions visuelles informatiques semblent constituer une bonne

    solution. Le reprage visuel aide la discrimination des parties du discours o des

    problmes de perception et de comprhension se posent. Le son prend alors une forme

    visuelle observable dans le temps linverse de sa matrialit premire constitue par

    dphmre vibration de lair. La prononciation sera plus facile si ltudiant lit et entend

    simultanment le mot development, o la syllabe accentue est mise en exergue

    visuellement (lui associer un style, un font et une couleur qui soient diffrents du reste

    du texte). Traiter un tel mot consiste en un encodage auditif de linformation

    linguistique et un encodage visuel des deux informations linguistique et

    paralinguistique, do la ncessit doutil de cration de documents supportant une tel

    prsentation.

    2- Le deuxime problme surmonter concerne laccs rapide et automatique aux

    segments temporels pertinents dune banque de squences vido multimdia

    pdagogiques. Le e-Learning repose largement sur les documents multimdia et en

    particulier sur les documents vido. Beaucoup dinstituts, dcoles et dassociations

    diffusent sur le web des enregistrements vido sur des exposs scientifiques lors des

    confrences, sminaires ou soutenances de thses ou dhabilitation (exemple INRIA,

    ENS, Aristote). Des universits (ou campus virtuels) diffusent sur le Net des cours

    magistraux dispenss dans leurs locaux sous forme audio ou vido et on cite comme

    exemple les universits : MIT1, Berkeley2, Strasbourg3, MedNet4, Lausanne5. Des

    exposs magistraux universitaires sont regroups sur des portails thmatiques comme

    le WebTV pdagogique de Lyon3 ou SciVee (fond par P.E. Bourne de UC San Diego et

    L.M. Chalupa de UC Davis et qui est un des nombreux exemples de sites pour vidos

    1 MIT : http://ocw.mit.edu/courses/audio-video-courses/

    2 Berkeley : http://webcast.berkeley.edu/

    3 Strasbourg : http://audiovideocours.u-strasbg.fr/avc/home

    4 MedNet : http://www.consorzionettuno.it/mednetu/e/skins/mednetu/home/index_1024_fr.asp

    5 Lausanne : http://itunes.unil.ch/

    http://ocw.mit.edu/courses/audio-video-courses/http://webcast.berkeley.edu/http://audiovideocours.u-strasbg.fr/avc/homehttp://www.consorzionettuno.it/mednetu/e/skins/mednetu/home/index_1024_fr.asphttp://itunes.unil.ch/

  • 16

    scientifiques). Ces vidos sont enregistres sous diffrents formats : savoir vido

    stream (ou podcast), ou documents multimdia structurs (o la vido et la voix du

    prsentateur sont synchronises avec des diapositives) pour une diffusion en direct ou

    en diffr.

    Alors que ces documents vido sont de plus en plus accessibles, vue leur richesse et leur

    expressivit smantique, et que leur nombre est de plus en plus croissant, leur

    traitement pose toujours problme. En particulier, la recherche des squences vido

    pertinentes en suivant des critres lis au contenu smantique nest pas triviale. Ceci

    peut nuire lapprenant pendant sa rvision ou au chercheur (ou enseignant) qui veut

    rutiliser une partie dune vido pour son propre compte. Il est souvent plus pratique

    pour un utilisateur (apprenant ou enseignant) dutiliser une information smantique

    dans sa requte (concepts scientifiques) pour obtenir les rponses les plus pertinentes.

    Par consquent un processus dindexation et de recherche par la smantique de ce type

    de vido doit tre mis en place.

    Avant datteindre ce stade, on doit noter quil est pratiquement impossible datteindre

    le niveau smantique en partant dune analyse bas niveau du contenu vido. Les

    interprtations du contenu dun document vido, qui sont smantiquement plus riche,

    rend la tche de lindexeur plus complique que lorsquil sagit dune simple indexation

    par mots cls. Ceci est d au fait quil doit choisir les meilleurs index pour dcrire un

    contenu trs riche en informations. On rencontre la mme difficult lors du processus

    de recherche. Donc il faut dabord mettre en place des modles capables de dcrire et de

    modliser le contenu smantique de ces vidos afin de faciliter laccs, la rutilisation et

    la navigation par la smantique.

    Dans cette optique, le traitement du contenu vido laide de techniques base de

    connaissances constitue une piste intressante. Dans la perspective du web smantique,

    qui est en voie de devenir une assise pour les environnements de formation distance,

    les ontologies, mieux que toute autre mthode de reprsentation des connaissances,

    offrent de faon spcifique une smantique riche (Psych, 2003). Dans une plateforme

    denseignement, la prcision dune recherche dun contenu pdagogique peut tre

    amliore si elle repose sur le vocabulaire conceptuel dfinit dans une ontologie et ceci

  • 17

    tout en vitant les ambiguts au niveau terminologique et en autorisant des infrences

    qui diminuent le bruit et augmentent la pertinence.

    Contributions

    Les objectifs de nos travaux sont de rpondre aux diffrents lments de problmatique

    dgags plus haut. Nous proposons dans ce travail un modle dun contenu

    pdagogique multimdia et deux systmes qui grent la cration des documents de ce

    modle et leurs indexations base dontologie, tout en rpondant aux besoins identifis

    des deux acteurs principaux, savoir enseignant et apprenant. De faon plus dtaill,

    on doit :

    - Amliorer la perception et la mmorisation des concepts de phontique (tel que

    laccent tonique) en utilisant lapproche de double codage (visuel et auditif). Pour

    ce faire, on doit concevoir un modle de document multimdia temporis qui

    concrtise cette approche.

    - Proposer aux enseignants de langue un systme auteur permettant la prparation

    des cours multimdia publiables sur le web (standard SMIL3.0), selon le modle

    prcit, qui sadapte lenseignement des concepts de la phontique. Ce systme

    doit avoir une souplesse ddition via une interface qui soit la plus conviviale

    possible pour que lon sapproche le plus possible du principe de WYSIWIG (What

    You See is What You Get).

    - Concevoir des modles ontologiques afin de former un vocabulaire conceptuel

    partageable entre la communaut des enseignants et des apprenants.

    - Utiliser ce vocabulaire dans lannotation des squences vido de type cours

    magistraux universitaires.

    - Dvelopper un systme dindexation et de recherche par le contenu smantique

    des segments vido, base de leurs annotations ontologiques, pour pallier au

    manque observ de tels outils actuellement.

  • 18

    Organisation de la thse

    Afin daboutir aux objectifs fixs, la suite de ce document est organise de la faon

    suivante :

    - Le premier chapitre sintresse la discussion autour des multimdias, afin de

    dgager leurs caractristiques en tant que contenu pdagogique et leurs apports

    bnfiques en e-learning. Ce chapitre prsente le processus dlaboration de ce

    type de contenu en prcisant la position de la phase de mdiatisation du contenu

    dans ce processus. Une tude des diffrentes dimensions dun document

    multimdia est prsente tout en prenant en considration la structure temporelle.

    Les diffrents langages permettant dexprimer cette nouvelle structure sont

    discuts, en mettant laccent sur le standard SMIL qui reprsente le langage pivot

    des documents multimdia dans cette thse.

    - Le deuxime chapitre traite deux axes diffrents : savoir les approches de

    cration de documents multimdia pdagogique et les approches de leurs

    indexations par la smantique. De ce fait, le chapitre prsente dans sa premire

    partie les critres et les fonctionnalits qui dpendent des outils de cration

    appels aussi systmes auteurs. Suit une tude synthtique et critique des

    systmes auteurs existants qui aident la cration des prsentations multimdia

    ayant le format SMIL, et surtout ceux ddis lenseignement de la phontique. La

    deuxime partie sintresse lindexation par la smantique de ce type de

    documents. Donc, cette partie illustre les diffrents composants dun systme de

    recherche dinformation et explique le principe dune indexation smantique et

    comment elle est applique aux documents multimdia temporiss (squence

    vido). Ensuite, elle montre une tude analytique et critique de quelque systmes

    de recherche par la smantique, qui utilisent les ontologies dans des corpus de

    type vido et en particulier ceux ddis le-learning.

    - Le chapitre trois est rserv la prsentation de notre premire contribution.

    Pour cela, il illustre, en premier lieu, le modle de cours multimdia temporis qui

    concrtise lapproche de double codage. En deuxime lieu, il prsente

    larchitecture de notre systme auteur appel SACoPh qui est le sigle de (Systme

  • 19

    Auteur de Cours de Phontique), qui gnre des cours de phontique publiables

    via le web, selon le modle conu, tout en exploitant les nouvelles fonctionnalits

    de la version 3.0 du standard SMIL. Ce systme est destin aux enseignants de

    langue qui ont peu de connaissances des outils informatiques et cest pour cela

    que son interface est conue de telle faon quelle soit la plus simple, la plus

    ergonomique et la plus conviviale possible.

    - Le dernier chapitre est consacr notre deuxime contribution. Au niveau

    thorique, cette contribution consiste, en premier, la proposition et la

    construction de deux types dontologies : une pour la structuration pdagogique

    dun cours vido et lautre pour la description du contenu smantique de ses

    diffrents granules. Ces deux ontologies seront utilises dans la phase

    dannotation conceptuelle. Lannotation conceptuelle dun corpus des cours vido,

    bas sur ces deux ontologies, est labore en utilisant le systme OntoCov

    (Ontologie des Cours Vido), que nous avons dvelopp cette fin. Ensuite notre

    contribution consiste limplmentation du prototype IRSeCoV : un systme

    dIndexation et de Recherche Smantique des Cours Vido pdagogiques via les

    annotations conceptuelles associes au corpus en question. Le prsent chapitre se

    termine par une exprimentation faite dans le but dvaluer notre approche.

    Nous clturons cette thse par une conclusion et quelques perspectives.

  • 20

    Chapitre 1 : Le Multimdia en e-Learning

    1.1 Introduction

    Les progrs techniques rcents dans le multimdia ont rendu lInternet de plus en plus

    interactif et dynamique. Le secteur de lenseignement et de la formation ne pourrait

    ignorer cette mondialisation de linformation et il devra en profiter et assister

    lapprentissage structur et traditionnel par des applications apportant une plus-value

    lapprenant et une meilleure qualit lenseignement.

    Par consquent, nous avons ddi lensemble de ce chapitre la discussion autour des

    multimdias, afin de dgager leurs caractristiques en tant que contenu pdagogique et

    leurs apports bnfiques en e-learning. Nous prsentons par la suite le processus

    dlaboration du matriel didactique ayant le caractre multimdia en prcisant la

    position de la phase de mdiatisation des cours dans ce processus. Nous tudions les

    diffrentes dimensions dun document multimdia tout en prenant en considration la

    structure ou dimension temporelle. De mme, nous exploitons les diffrents langages

    permettant dexprimer cette nouvelle structure. Enfin nous prsentons les principes du

    standard SMIL qui reprsente le langage pivot des documents multimdia traiter dans

    cette thse. Dans la section qui suit, nous dfinissons le concept du e-learning pour

    mieux dterminer sa relation avec le multimdia.

    1.2 E-Learning

    LE-learning est le terme utilis par les anglo-saxons pour dsigner les formations

    distance accessibles via une connexion internet. Michel (Mielnikoff, 2005) a prcis que

    le principe du e-learning tait de pouvoir accder ses cours depuis un poste distant

    (chez soi, depuis son entreprise). Ainsi les lieux habituels de suivi dune formation

    (tablissements, classes, bibliothques) nexistent plus physiquement et ils sont

    substitus par le Systme de Gestion des Cours ou LMS (Learning Management

  • 21

    System). Cest le LMS qui fait le lien entre les apprenants, les cursus, les tuteurs, les

    ressources et les contenus prsents dans le systme. Lapprenant, via cette plate-forme,

    se verra attribuer un certain nombre de modules de cours, dexercices, dvaluations

    quil devra effectuer en tenant compte dune planification tablie. Le tuteur (ou

    formateur) se charge de grer les apprenants quil doit suivre. Ainsi il pourra leurs

    affecter des ressources consulter, des cours tudier ou des valuations afin de se

    rendre compte de la bonne assimilation des contenus proposs.

    La communication entre tous ces acteurs se fait via Internet. Il y a quelques annes

    encore, il tait trs difficile de concilier des contenus de qualit avec un confort

    dutilisation maximum. En effet, les contraintes lies au bas dbit faisaient que les seuls

    contenus rellement exploitables taient constitus de pages au format HTML ou de

    documents textes.

    Le haut dbit, accessible aujourdhui une trs large population et un prix faible, fait

    que le principe du e-learning est amen plus que jamais se dvelopper de manire

    exponentielle. Ainsi un point ngatif majeur que lon pouvait noter, li aux dbits, nest

    donc plus dactualit. Aujourdhui, tous les formats de contenu peuvent tre utiliss,

    mme les plus lourds, tels que les formats audio et vido.

    Figure 1. Le-learning (Mielnikoff, 2005)

    Aujourd'hui, de nombreux exemples d'e-learning utilisent l'Internet pour fournir une

    formation sur demande supportant un contenu interactif et riche en mdias.

  • 22

    Le cycle du e-learning peut tre dcrit travers cinq phases capitales (figure 2) : phase

    de cration, phase dorientation, phase de formation, phase de suivi et dvaluation et

    phase de gestion.

    Figure 2. Cycle de processus e-learning

    Dans la littrature, des tudes comparatives tablies sur plusieurs plates-formes (LMS),

    en prenant pour guide le cycle du processus du e-learning (figure 2), mnent constater

    quaucune plate-forme ne couvre compltement ce cycle. Chacune delles apporte les

    fonctionnalits correspondantes aux besoins pour lesquels elle a t conue. Les deux

    phases les mieux couvertes sont la phase dapprentissage et la phase dadministration.

    La phase cration nest couverte que par les systmes qui offrent des outils auteurs. Ceci

    nous amne nous intresser davantage cette phase, dont nous allons examiner les

    outils offerts dans le chapitre suivant. Puisque en premier lieu, nous nous intressons

    beaucoup plus llaboration et la cration du contenu multimdia, nous devons

    mettre en lumire le concept multimdia.

    1.3 Le Multimdia

    Le terme Multimdia peut tre dcrit comme une combinaison de textes, d'images, de

    sons, de commentaires, d'animations et de squences vido l'intrieur d'une

    application sur ordinateur.

    Document multimdia : c'est donc un document comportant plusieurs mdias o les

    textes, les images, les animations, le son et la vido sont des exemples classiques.

    (Chisogne, 1999), a mentionn quil en existe dautres, plus exotiques, comme les pages

  • 23

    web ou les applets. Ce sont, avec les interactions utilisateurs, les briques de base qui

    vont servir laborer un vritable document interactif : un document multimdia.

    Une dfinition plus rigoureuse donn par Layada (Layada, 1997) prcise quun

    systme ou une application est qualifie de multimdia s'il (ou elle) supporte le

    traitement intgr de plusieurs mdias dont au moins un est de nature temporise.

    Une classification des diffrents types de mdias selon leurs natures, appels aussi

    objets multimdias, a t fournie par Ccile (Ccile, 1999). Elle propose de classer ces

    objets en deux catgories de par leur mode de prsentation dans le temps :

    Les objets discrets : leur contenu est dlivr de faon instantane, comme le texte

    et les images statiques.

    Les objets continus : leur contenu est dlivr de faon progressive comme les

    vidos, les sons ou les animations.

    Comme ils peuvent aussi tre classifis par leur mode de perception :

    Les objets visibles, c'est--dire que l'on peut afficher : texte, image, vido ou

    animation.

    Les objets audibles comme les sons.

    Pour chaque catgorie d'objets, diffrents formats de codage existent (Ascii pour les

    textes, jpeg, GIF, mp3, Tiff, png, pour les images, au, wav, ra, rm pour les audio, avi,

    mpeg, rv, rm, ... pour les vidos, etc.).

    Puisque on sintresse lintgration du multimdia dans le e-learning, il est important

    avant toute chose de dfinir ce quest un contenu pdagogique multimdia interactif

    pour pouvoir cadrer au mieux notre travail et en particulier ce que les systmes, que

    nous allons dvelopper, visent produire.

    1.3.1 Contenu Pdagogique Multimdia CPM-

    Afin de faire le point sur les divers sens que peut couvrir ce mot, nous allons prsenter

    une analyse faite par (Bousbia, 2005) de chacun de ses composants, savoir contenu,

    pdagogie, multimdia et interactivit, afin den dgager les principales caractristiques

    et den souligner leurs impacts.

    Contenu : Le choix du mot contenu permet dviter des confonds possibles entre

    les diffrents sens du mot cours . Il sagit ici de dvelopper un support

  • 24

    dinformations, des ides, de connaissances ou dun savoir dune manire

    structur selon un contexte dtermin et en rapport avec un domaine spcifique.

    Pdagogie : Le contenu produire sera destin une formation, ce qui le

    diffrencie dun document dinformation. De ce fait, il se rdige selon une

    dmarche pdagogique prcise, dans le but de faire acqurir un savoir ou de le

    faire construire. Cela dpend de lobjectif pdagogique, le domaine enseigner,

    la population cible (niveau dtude et de difficult), ainsi que des comptences

    de lenseignant. Ce dernier doit donc organiser le contenu sous forme de

    programmes et crer une technique qui permet lapprenant de parcourir le

    contenu selon un certain ordre et son rythme propre afin de sapproprier ce

    contenu. Disons enfin que ce contenu peut prendre plusieurs formes : un cours,

    une partie de cours (un chapitre, un module), une valuation, des travaux

    dirigs, des travaux pratiques, etc. Dans notre travail, nous nous intressons

    ltude de la pdagogie de dveloppement dun contenu ayant la forme cours.

    Multimdia : Un contenu pdagogique est clairement de type multimdia

    puisquil est compos de diffrents types de mdias (texte, image, etc.). La

    question qui nous concerne est comment arranger et agencer ces mdias en vue

    dun meilleur apprentissage. Une image ou un schma est parfois plus

    significatif quune description textuelle. Il faut donc prendre des dcisions sur le

    choix dun mdia par rapport un autre. La structuration de ces mdias dans

    une interface harmonieuse (conception et prsentation de linterface homme-

    machine) sera une des objectifs de notre travail, ainsi que sur la manipulation de

    ces mdias pour lacquisition de connaissances en tenant compte des contraintes

    et des moyens disponibles.

    Interactivit : Dans un contexte de formation distance, lapprenant construit

    son propre apprentissage au fur et mesure quil avance dans son programme.

    Le contenu pdagogique doit donc grer lapprentissage par une technique

    dinteraction efficace permettant lapprenant dinteragir avec le contenu et de

    grer ses actions et ses retours en entrainant des rponses aux comportements.

    A ce stade, Bousbia (Bousbia, 2005) a rsum quun contenu pdagogique multimdia

    interactif joue le rle de savoir structur par lenseignant sous forme dun ensemble

    dunits de connaissances lies entre elles, matrialises en mdias, dans le but de

    prsenter linformation (connaissances dclaratives) et de fournir un espace

    dexploration (activits pdagogiques) ou dchange (travail collaboratif).

    Pour proposer des cours avec un CPM distance de qualit, on ne saurait se satisfaire

    de balancer aux tudiants le cours brut de lenseignant sous forme dun fichier doc ou

  • 25

    .pdf. En effet, un tel cours, destin tre transmis en prsentiel, contient des contenus

    qui sont censs tre explicits aux tudiants en prsence. Mais dans une formation

    distance, le cours brut manquera de clart. Il faut donc recourir une stratgie de

    mdiatisation des connaissances du cours en question. Celle-ci implique une dmarche

    rigoureuse et se fixe les objectifs suivants :

    respecter la philosophie de lenseignement et la dmarche dapprentissage voulu

    par lenseignant,

    faciliter lacquisition des connaissances distance par lapprenant,

    exploiter les atouts dune communication multimdia,

    prendre en compte les conditions difficiles de lecture lcran et adapter la

    typographie et la charte graphique,

    proposer un design web attirant adapt la nature des contenus transmis et au

    public, tout en apportant une identit propre.

    1.3.2 Effets du multimdia dans lapprentissage

    Du ct de lapprenant, on fait rappel aux concepts cls de la thorie cognitive

    d'apprentissage multimdia , dveloppe par Richard Mayer (Mayer, 2001). Ce dernier

    fonde sa thorie sur trois hypothses : premirement les humains assimilent

    l'information selon deux canaux, l'un visuel et l'autre verbal ; deuximement chacun de

    ces canaux contient une capacit limite d'assimilation ; et troisimement un

    apprentissage actif admet la construction dynamique d'une srie de processus cognitifs.

    Mayer essaye de dterminer dans quelles situations les apprenants peuvent profiter des

    matriels didactiques multimdia pour amliorer leur assimilation et leur

    comprhension. Dans ce sens, il propose sept principes pour la conception d'une

    prsentation multimdia de matriels didactiques :

    multimdia : les tudiants apprennent mieux partir d'images et de mots mis

    ensembles que de mots tous seuls ;

    rapprochement spatial : les tudiants apprennent mieux lorsque des mots et les

    images correspondantes sont prsents le plus prs possible les uns des autres ;

    rapprochement temporel : les tudiants apprennent mieux lorsque laudio (qui

    reprsente la voix) et le texte correspondant sont prsents de manire

    simultane, plutt que de manire successive ;

    cohrence : les tudiants apprennent mieux lorsque des mots, des images ou des

    sons qui ne sont pas ncessaires la prsentation sont exclus ;

  • 26

    modalit : les tudiants apprennent mieux partir d'animations et de narrations

    auditives qu' partir de texte l'cran ;

    redondance : les tudiants apprennent mieux partir d'animations et de

    narrations auditives runies qu' partir d'animations, de narrations auditives et

    du texte l'cran (l'ajout du texte est peru comme de la surcharge cognitive) ;

    diffrence individuelles : le design affecte plus profondment les apprenants qui

    ont un bas niveau de connaissances que ceux qui ont un haut niveau ; et ceux qui

    prfrent un environnement plus spatial que ceux qui prfrent un

    environnement moins spatial.

    Bien que dans la pratique, plusieurs de ces principes peuvent varier (et que bien

    d'autres peuvent s'ajouter) selon les contextes d'application, il est important de noter

    qu'il apparat vraiment quil a mis une articulation entre les divers mdias et les

    manires dont ils sont prsents. Si l'on accepte que cette articulation se cre

    conformment aux canaux de perception de l'individu, il est ncessaire d'approfondir la

    question des passages d'un canal l'autre dans la pense de l'individu o ils

    demeureront au niveau de la mmoire long terme (connaissances).

    Pour Mayer, lorsqu'un tudiant lit une image, le canal reste visuel tout au long d'un

    processus qui va de la perception l'apprentissage. Au contraire, lorsqu'il lit un texte, il

    se produit dans le processus un passage du canal visuel au canal verbal.

    Enfin, deux autres principes sont proposs par Mayer comme axes de recherche. Le

    premier est en rapport avec l'interactivit. Il semble que les tudiants apprennent mieux

    lorsqu'ils contrlent la prsentation et l'affichage. Le deuxime est en relation avec la

    personnalisation : il apparat que les tudiants apprennent mieux avec un guidage

    personnalis de la prsentation.

    On peut synthtiser que dans un tel contexte ducatif les mdias peuvent jouer un rle

    trs important dans l'apprentissage et l'enseignement. LApprentissage est affect

    ngativement lorsque les mdias ne sont pas intelligemment intgrs dans un contenu

    pdagogique. A l'inverse, l'apprentissage est meilleur (et optimis) lorsque les mdias

    ont t soigneusement slectionns et appliqus avec des stratgies pdagogiques pour

    servir les besoins spcifiques dun apprenant dans diffrents domaines d'apprentissage.

  • 27

    Cependant, ce support de formation est le rsultat dun processus de cration et dune

    suite dactions bien dfinies. Dans la section suivante, on essaye de mettre en lumire

    les diffrentes tapes de ce processus.

    1.4 Processus dlaboration du multimdia pdagogique

    Daprs les conditions que doit satisfaire un contenu pdagogique multimdia, cit ci-

    dessus, il est vident que sa prparation nest pas une simple besogne mais toute une

    procdure suivre. Le processus dlaboration est compos de cinq grandes parties:

    analyse, conception, dveloppement, test et diffusion. Comme toute dmarche de

    cration, le travail le plus important rside au niveau de la conception. (Bousbia, 2005)

    Bousbia a essay de donner une dfinition aux diffrentes tapes comme suit :

    Figure 3. Processus de cration de document multimdia

    1.4.1 Analyse

    Comme pour tout produit, elle consiste la prparation dun cahier des charges par la

    dtermination des objectifs (contexte, domaine concern, objectif pdagogique), des

    populations (public cibl), des contraintes (niveau requis) et des ressources (lments

    du contenu), et ce, en fonction des objectifs finaux de la formation et des besoins des

    apprenants. Elle permet aussi de synchroniser les demandes des pdagogues avec les

    possibilits informatiques.

    1.4.2 Conception

    Dans un enseignement classique, la ralisation pdagogique de contenu, conduit

    lenseignant faire des choix, prvenir des contenus, prvoir le droulement de ses

  • 28

    actions, organiser des situations dapprentissage et dterminer les temps impartis

    aux diffrentes tches et actions. Dans une formation distance, elle concerne la

    structuration, la scnarisation et la mdiatisation du contenu.

    1.4.2.1 Structuration

    Le contenu pdagogique dun cours contient un sous-ensemble des connaissances du

    domaine dont il fait partie. Sa structuration revient donc au dcoupage (hirarchique)

    de ces connaissances en units lmentaires de granularit trs fine. Ceci est fait dans le

    but de : faciliter la recherche (lindexation), filtrer (ladaptation du contenu) et

    construire ou assembler le contenu (la rutilisation).

    1.4.2.2 Scnarisation

    Bousbia a suggr dans son article (Bousbia, 2006) que la scnarisation est bien de

    donner un sens la structure hirarchique du contenu, par la dtermination dun

    parcours pdagogique et dun scnario didactique. Ceci est fait par la dtermination de

    lordonnancement des concepts que doit aborder lapprenant dans son processus

    dapprentissage.

    En effet, dfinir un parcours pdagogique consiste organiser et dcrire les transitions

    entre les diffrentes notions apprhender, alors que le scnario didactique concerne la

    planification des diffrentes squences relatives chaque notion. Le scnario didactique

    reprsente une manire denseigner la notion (expos, illustration, simulation,

    valuation, question/rponse, etc.). Cela revient organiser lvolution dans le temps

    du statut des connaissances relatives la notion enseigner en une suite dactes

    pdagogiques (instructions, vnements ou actions) excuts squentiellement sur les

    mdias utiliss (lire un texte, rdiger une synthse).

    Selon (Reyes, 2006), la scnarisation essaie de rpondre la problmatique de la mise en

    scne de plusieurs mdias dans un espace interactif et numris partir de deux aspects

    qui lui sont essentiels : le scnario (en anglais script) et le scnarimage (en anglais story-

    board). Dans le cinma et la tlvision, le scnario expose la suite d'actions qui seront

    filmes. Il s'agit de planifier le tournage tout en prvoyant les effets et les significations

    que l'on souhaite montrer aux spectateurs. Le scnarimage, pour sa part, sert

    visualiser de manire graphique ( partir de dessins dans la plupart des cas) les cadres

  • 29

    et leurs squences. On peut dire que c'est une anticipation du montage avant que les

    scnes ne soient filmes. Les divers mdias pouvant tre dploys sur le Web

    rvolutionnent la scnarisation dans la mesure o un travail de collaboration

    interdisciplinaire est ncessaire afin de fournir l'apprenant un matriel didactique

    adapt en fonction de sa comprhension, de sa motivation et de sa mmorisation.

    1.4.2.3 Mdiatisation

    Mdiatiser veut dire: diffuser par les mdias. Pour la ralisation de la mdiatisation, il

    est important que les squences du cours soient conues, les scnarios dapprentissage

    pralablement tablis et les mdias intgrer bien dfinis. La mdiatisation des cours

    permet aux enseignants denrichir leurs pratiques pdagogiques en utilisant les

    technologies multimdia tout en exerant leur responsabilit pdagogique dans ltape

    de conception. Un certain nombre d'tudes empiriques men par (Najjar, 1998)

    suggrent la manire de slectionner et de combiner des mdias (appel aussi modalits

    dintgration des mdias) pour prsenter avec succs des types spcifiques de contenus

    pdagogique. Ces modalits dintgration des mdias ont t rsumes dans (Atif, 2003)

    avec le tableau suivant:

    Contenu denseignement Mdia

    Instructions d'assemblage de texte avec des images de soutien.

    Les informations

    procdurales

    texte prsentant de l'animation ou vido.

    Rsolution de problmes d'animation avec une narration verbale

    explicative. Reconnaissance photos avec le texte ou la narration verbale.

    Verbale, sonore ou vido et texte.

    Histoire dtaille de la vido avec dune bande son.

    Table 1. - Allocation des mdia

    Par exemple, dans l'apprentissage d'une langue trangre particulire, il serait plus utile

    pour un apprenant dentendre les mots. Mais certains mots dpendants du contexte

    peuvent tre mieux compris si ces mots ont t montrs avec une vido. En outre, pour

    aider lapprenant dun langage, une version textuelle des mots de phontique

    permettrait de consolider et renforcer le processus d'apprentissage si elle tait mise avec

    une information auditive.

  • 30

    1.4.3 Dveloppement

    Il sagit ici de numriser le contenu pdagogique par le choix et la prparation des

    mdias et de loutil, par le dveloppement des modules (numriser les textes,

    conception et mises en uvre des interfaces, etc.) et par lassemblage du contenu.

    1.4.4 Test

    La cration classique dun contenu consiste parcourir plusieurs fois le mme cycle. En

    effet, aprs de nombreux aller-retour entre les deux tapes de conception et de

    ralisation, on passe la phase de test. Cette phase conduisant trs souvent un retour

    qui permet daffiner le scnario pdagogique. Laffinage successif est indispensable, car

    un enseignant a du mal se focaliser sur llaboration dun scnario pdagogique, et

    ceci vient du simple fait que cela ne fait pas partie de sa manire de penser.

    1.4.5 Diffusion

    Cest la dernire phase du processus dlaboration. Elle consiste au choix du format et

    du support de publication : Internet, CD-ROM, etc. Et aussi du mode de diffusion qui

    peut-tre synchrone ou asynchrone.

    Bien que ce CPM a pour support un document dit document multimdia, il faut que

    nous mettrons en lumire ce type de document du point vue de ses quatre dimensions

    (nous dtaillerons la dimension temporelle), ses langages (ou standards) de

    spcifications. On va tudier par la suite le standard de spcification SMIL. Ce dernier

    reprsente le langage de spcification utiliser pour spcifier les cours de phontique

    envisag.

    1.5 Modlisation dun document multimdia

    Un modle de document multimdia doit permettre de reprsenter toutes les relations

    qui peuvent exister entre les diffrents objets. Ces relations peuvent dcrire

    lorganisation logique du document, sa prsentation spatiale, sa synchronisation

    temporelle ainsi que linterconnexion entre ses diffrents lments (Layada, 1996). Ces

    diffrentes relations sont appeles les relations multimdias, les diffrentes structures

    ou bien encore les dimensions dun document multimdia.

  • 31

    1.5.1 Dimension logique

    La dimension logique concerne le regroupement des objets du document en entits

    smantiquement lies. Par exemple, dans un document utilis pour une reprsentation

    orale (suite de transparents), chaque diapositive est gnralement compos dun titre et

    dun corps, qui son tour peut contenir dautres objets comme des images, de laudio

    ou de la vido.

    1.5.2 Dimension spatiale

    La dimension spatiale concerne la disposition des objets selon les diffrents canaux

    (audio, fentre dcran, etc.). Par exemple, le titre de la diapositive peut apparatre 2

    centimtres plus haut que son corps ; il occupe une largeur de 80% en comparaissant de

    celle de la page et il est centr.

    Figure 4. Relations spatiales entre objets mdia Oi

    Jedidi (Jedidi, 2005) a dfini les relations topologiques pouvant tre tablies entre les

    objets mdia et qui sont illustr dans la figure 4 par : disjoint, touche, couvre,

    chevauche, contient, gal.

    Ainsi, les documents que nous qualifierons par la suite de cette thse, sont non

    seulement caractriss par des contenus de natures diverses : statique comme les textes,

    graphiques ou dynamique comme le son, les vido et les animations, mais aussi par

    lorganisation temporelle de leurs composants. Dans cette thse, nous avons convenu

    que les units dinformation considres comme atomiques sont appeles objets

  • 32

    multimdia et la description de leur enchanement dans le temps est appele scnario

    temporel.

    1.5.3 Dimension temporelle

    Cette dimension concerne la disposition des objets du document dans le temps. Par

    exemple, le corps de la diapositive doit apparatre 2 secondes aprs le dbut du titre. La

    dfinition de la structure temporelle dun document consiste spcifier le scnario

    temporel ou bien les schmas de synchronisation entre les objets et les lments

    composites du document. Nous donnons dans ce qui suit un exemple illustrant bien

    cette dimension.

    Un document multimdia temporis (supportant la dimension temporelle) est prsent

    dans la figure 3. On y observe le droulement de la prsentation sur un axe temporel

    gradu. Lexemple propos est lintroduction dun expos, sous la forme dune

    squence dobjets graphiques pouvant tre prsents simultanment. Cette introduction

    prsente lauteur, le titre et la table des matires de lexpos et chacun de ces objets est

    reprsent par un rectangle. Les instants de dbut et de fin de reprsentation de chaque

    objet sont reprsents respectivement par les bords gauche et droit du rectangle associ

    Figure 5. Scnario temporel dune prsentation

    Les deux objets auteur et titre dmarrent au dbut de la prsentation et durent jusqu'

    la seconde 2. Entre les secondes 2 et 10 saffiche limage dune diapositive en parallle

    avec son explication auditive. Cette dernire est en retard dune seconde par rapport

    limage. Cette description est exacte et quantitative, car elle dfinit exactement les

    instants de dbut et de fin de la prsentation de chaque objet multimdia du document.

  • 33

    Les spcifications ne sont pas forcment exprimes de manire exacte ou quantitative

    car il peut tre utile lauteur de laisser la machine interprter la spcification, ds lors

    quelle exprime suffisamment et clairement le dsir de lauteur. Cela permet aussi,

    comme la remarqu (Euzenat, 2003) de ne pas se soucier de caractriser toutes les

    positions mais de laisser linterprte les dduire.

    Il faut galement citer la prcision de (Euzenat, 2003), que ces diffrentes dimensions

    qui composent un document sont parfois lies entre elles, et ncessitent par consquent

    un traitement conjoint. Cest le cas par exemple lorsque lauteur souhaite spcifier le

    dplacement dun objet sur lcran o il est ncessaire dexprimer une information

    spatiale pour la trajectoire, les positions initiale et finale correspondantes au

    dplacement, ainsi quune information temporelle tel que la dure du dplacement et

    son instant de dbut.

    1.5.4 Dimension hypermdia temporel

    Les liens hypermdia sont dcrits par des objets particuliers du document qui

    permettent de relier les portions de diffrents documents indpendamment de leurs

    positions dans cette structure. Ces liens permettent de dfinir des relations de type

    smantique entre des documents ou des parties de documents, comme les renvois et les

    rfrences.

    Dans le cas des documents multimdias temporiss supportant la dimension

    temporelle, la nature dynamique de linformation rend ncessaire la navigation. Ainsi,

    des hyperliens classiques doivent tre tendus pour prendre en compte la dimension

    temporelle. Ainsi nous obtenons un nouveau type de navigation : La navigation

    temporelle.

    Cette nouvelle forme de navigation est conue par lauteur du document de faon

    aider les lecteurs dans leur parcours du document temporel. Elle est dfinie par des

    objets activables (ou boutons dinteraction). Ces derniers sont des objets sur lesquels

    une action prdfinie dans le document (exemple : activation dun lien temporel) est

    dclenche lorsquils sont activs, et donc nous obtenons la structure hypermdia

    temporelle du document (Ccile, 1999).

  • 34

    Ce type de lien est dfini par un ancre de dpart (objet localis spatio-temporellement),

    un ancre darrive (autre objet) et le lien qui porte une certaine smantique (renvoi,

    rfrence, annotation, etc.). Au niveau de linterface utilisateur, un lien ncessite dtre

    activ explicitement par une interaction de lutilisateur.

    Figure 6. Exemple de liens temporel

    Cet aspect est illustr sur la figure 6, le rectangle blanc reprsente une rgion spatiale de

    lobjet Table des matires et sa langueur reprsente lintervalle de temps durant

    lequel le lien associ cette rgion est actif sur lobjet dans lequel il se trouve. Dans

    lexemple, on constate que ce lien (une entre de la table) permet davancer la

    prsentation linstant du dbut de lobjet diapo 2. Lobjet diapo 0 est un lien vers une

    page web contenant un peu de dtail. Lactivation du lien est base sur une interaction

    explicite de lutilisateur.

    La seule nuance est que dune part, lactivation de lancre de dpart est restreinte au

    laps de temps couvert par sa prsentation et que dautre part, lancre darrive

    correspond non seulement un autre objet ou document mais aussi un instant prcis

    de sa prsentation (Euzenat, 2003).

    Notre travail traite des documents multimdias ayant un caractre particulier : ils sont

    structurs. Les documents structurs peuvent tre reprsents (dans un langage de

    balisage) sous forme darbre hirarchique. Ceci permet de faire rfrence leurs

    lments constitutifs. Une autre caractristique souvent associe est la notion de lien

    hypertexte. Ces liens rfrencent des lments (images ou autres documents) comme

    sils faisaient partie du document initial. Ainsi, nous pouvons rutiliser certaines parties

    de documents dans plusieurs autres. Cette dcomposition de linformation supporte

  • 35

    par ces documents a pour premier objectif de faciliter leurs portabilits ainsi quun

    traitement automatis, de grandes masses de documents, par des applications varies.

    Nous exploitons ainsi une autre caractristique de ces documents, savoir leur

    description dans un langage de spcification permettant dexprimer la position des

    objets mdias suivant les diffrentes dimensions. Ces langages peuvent tre

    standardiss (HTML, SMIL, XML) ou pas (Madeus, LATEX, ou autres).

    Nous nous intressons particulirement dans cette thse la prise en compte de la

    dimension temporelle lors du traitement de ce type de documents. Nous allons, par la

    suite examin les diffrentes catgories de langages de spcification permettant

    dexprimer cette dimension, de mme que les fonctionnalits supportes par les

    systmes ddition de ce type de documents.

    1.6 Langages de spcification

    Les travaux actuels sur les documents multimdia portent essentiellement sur la

    spcification des scnarios temporels afin de prendre en considration cette nouvelle

    caractristique. Nous citons trois modes de spcification temporelle qui ont t

    expriments, savoir : la spcification par placement absolu ou timeline (spcification

    des instants de dbut et de fin de vie des objets mdia), lutilisation des langages de

    programmation ou doprateurs de spcification ou lutilisation dalgbre de relations.

    Victor (Euzenat, 2003) a class ces diffrentes techniques de spcification en deux

    classes : quantitative (exacte) ou qualitative (lexemple de la figure 5 illustre la premire

    approche). Cependant, un travail de synthse a t fait sur ces diffrents modes par

    Jourdain (Jourdain, 1999), qui a permis de proposer une autre classification de ces

    techniques en trois approches :

    Les techniques oprationnelles ou impratives : nous citons celles qui se basent

    sur laxe de temps absolu comme Director Macromedia (Macromedia, 1998), et

    le langage HyTime (HyTime, 1997) et celles qui se basent sur la programmation

    base de scripts comme Lingo dans Director et le standard MHEG (MHEG, 1995).

    Les techniques dclaratives par oprateurs temporels qui correspondent la

    spcification fondes sur les graphes plats tel que les langages Firefly (Buchanan,

    1992) et HTSPN (Snac, 1996), ou les graphes hirarchiss (arborescents) tels que

    le langage CMIFed (Van, 1993) et le standard SMIL (SMIL, 1998) (SMIL, 2001). La

  • 36

    dernire approche consiste exploiter lorganisation logique du document pour

    dcrire et mettre en uvre sa synchronisation temporelle. Le principal avantage

    de cette approche est la possibilit dorganiser le document en modules

    indpendants sur lesquels on peut appliquer des primitives globales de

    synchronisation. Ces primitives sappliquent sur des intervalles et permettent la

    mise en parallle ou en squences des lments appartenant une entit logique.

    Les techniques dclaratives par relations temporelles, Madeus (Layada, 1997),

    dans lesquelles l'auteur dclare les placements temporels souhaits sans donner

    toutes les informations temporelles attaches aux objets. La plupart de ces

    techniques s'appuient sur l'algbre d'Allen (Allen, 1983) pour la spcification des

    contraintes temporelles.

    1.6.1 Le standard SMIL

    SMIL (Synchronized Multimedia Integration Language) est un langage de spcification

    de documents multimdia bas sur XML. Il permet de caractriser les exigences

    spatiales, structurelles ainsi que temporelles dune prsentation multimdia. SMIL est

    un langage dclaratif recommand par le W3C (World Wide Web Consortium)

    permettant la spcification des prsentations multimdia interactives par lintgration et

    la synchronisation de contenu multimdia diversifis (image, son, vido, animation,

    flux de texte (streaming)).

    La dernire version du SMIL, la version 3.0, publi en 2008 a apport des modifications

    sur les anciennes versions et a intgr de nouveaux modules permettant aux auteurs

    une caractrisation base sur le profil de plus en plus flexible. La structure dun

    document SMIL et la syntaxe de ce langage sont donnes dune manire dtaill dans

    lannexe C.

    1.7 Conclusion

    Cette partie nous a permis de cadrer notre travail et de prsenter les possibilits offertes

    par le standard SMIL avec lequel on peut crer un contenu pdagogique multimdia

    temporis et interactif qui rpond assez bien aux problmatiques souleves dans

    lintroduction.

    Notre challenge principal est dintgrer les pdagogues, les psychologues ainsi que les

    standards et techniques de reprsentation des connaissances (plus prcisment les

    ontologies) au sein du processus de modlisation afin de favoriser la cration,

  • 37

    linteroprabilit et lindexation smantique des contenus multimdia pdagogiques.

    Cela implique dune part, des outils de cration plus abordables pour les enseignants,

    qui ont peu de connaissances des outils informatique, et dautre part des outils

    dindexation et de recherche par la smantique du contenu pour les apprenants.

    Pour apporter une solution ces problmes, nous verrons en dtail dans le chapitre

    suivant les diffrents systmes auteurs qui permettent la cration de contenu

    pdagogique ayant le format SMIL. La deuxime partie sera consacre tudier les

    diffrentes approches dindexation, par la smantique, des documents multimdia dans

    le contexte du e-learning et en particulier des cours vido. Nous nous attachons

    travers cette tude synthtique rpondre aux questions suivantes: quel sont les

    modles de CPM ayant le format SMIL (appliqu en e-learning) existants ? Est-ce

    quelles concrtisent lapproche double codage de linformation ? Quels sont les

    systmes auteurs qui offrent la possibilit de crer un cours de phontique? Quels sont

    les approches utilises pour lindexation smantique des cours vido ? Quels sont leurs

    avantages ? Leurs inconvnients ? Et quels problmes restent rsoudre?

  • 38

    Chapitre 2 : Approches de construction et d'indexation

    de documents multimdias

    2.1 Introduction

    Le prsent chapitre traite deux axes diffrents savoir : les approches de cration de

    documents multimdia pdagogiques et les approches de leurs indexations par la

    smantique. Dans sa premire partie, le chapitre prsente les critres, les fonctionnalits

    et les contraintes qui dpendent des outils de cration appels aussi systmes auteurs.

    Dans le cadre du e-learning, plusieurs systmes ont t conus afin de faciliter ldition

    et cration de contenus en ligne. Donc cette partie prsente une tude synthtique et

    critique des systmes auteurs existants qui aident la cration des prsentations

    multimdia ayant le format SMIL ddies lenseignement de la phontique.

    La deuxime partie sintresse lindexation par la smantique de ce type de

    documents. Donc, cette partie illustre lindexation classique dans un SRI, tout en

    dtaillant le principe dun modle classique utilis qui est le modle vectoriel. Puis elle

    explique les techniques dintgration des ontologies dans ce systme pour avoir une

    indexation et une recherche par la smantique. Ensuite, elle montre une tude

    analytique et critique des systmes de recherche par la smantique dans des corpus de

    type vido et en particulier ceux ddi aux e-learning.

    2.2 Approches de construction

    2.2.1 Systme auteur (dfinition, critres et fonctionnalits)

    Un systme-auteur peut tre dfini comme un environnement de dveloppement

    logiciel de haut niveau , entendant par-l quil permet en thorie, grce une interface

    graphique, de raliser lessentiel ou la totalit dune application multimdia sans

  • 39

    utiliser un langage de programmation. Nous Excluons le cas o lauteur veut aboutir

    une interaction un peu plus complexe (Bousbia, 2005).

    Avec un systme auteur, en principe, le temps dapprentissage et de dveloppement

    dun logiciel multimdia est infrieur de beaucoup en temps requis comparativement

    un autre systme de programmation.

    Un systme auteur, selon (Psych, 2007), offre au concepteur pdagogique le moyen de

    concevoir un systme dapprentissage en fonction dune expertise pdagogique. Ces

    systmes slaborent gnralement en tenant compte dune thorie du design

    pdagogique .

    Une des classifications possibles de systmes auteurs revient (Murray, 2003). Le

    tableau 2, rsume les sept catgories de la classification de Murray.

    No Catgories des systmes Exemples de systmes faisant rfrence

    1 Systmes de squencement et de

    planification du curriculum

    DOCENT, IDE, ISD Expert, Expert CML ;

    2 Systmes stratgies pdagogiques Eon, GTE, REDEEM (et COCA), SmartTrainer

    3 Systmes de simulation et

    dentranement

    DIAG, RIDES, MITT-Writer, ICAT,

    SIMQUEST, XAIDA

    4 Systmes experts et tuteurs cognitifs Demontr8, D3 Trainer, Training Express

    5 Systmes connaissances multiples CREAM-Tools, DNA, ID-Expert, IRIS, XAIDA

    6 Systmes usages spcifiques IDLE-Tools/IMap, LAT

    7 Systmes hypermdia intelligents /

    adaptatifs

    CALAT, GETMAS, Interbook, MetaLinks

    Table 2. Classification des systmes auteurs fondateurs (Murray 2003)

    Une autre classification prsente dans (LCM 2003) classifie ces systmes en deux

    catgories savoir : les outils spcifiques au e-learning, tels quAuthorware ou Director,

    et les outils plus gnralistes comme les diteurs HTML, tels que FrontPage ou

    Dreamweaver, ou les diteurs de simulation tels que Flash. Face une volution

    technologique que lon sait de plus en plus rapide, le dveloppement des systmes

    auteurs dans une optique ducative est devenu un domaine de recherche part entire.

    En effet, au cours des dernires annes il y a eu des progrs significatifs dans le

    dveloppement de tels systmes de faon concevoir des outils permettant aux

    utilisateurs de crer des cont