mise en page 1 - afcinemala lettre n°295 mars 2019 films afc sur les écrans > p. 2 actualités...

44
295 La lettre mars 2019 FILMs AFC sur Les éCrAns > p. 2 ACtuALItés AFC > p. 4 à 10 CInéMAtHèque > p. 12 à 15 proFessIon > p. 16 LeCture > p. 17 presse > p. 17 çà et Là > p. 19, 20, 27 FestIvALs > p. 26 CnC > p. 27 Internet > p. 27 AssoCIés > p. 28 à 38 In MeMorIAM > p. 39 à 43 Association Française des directeurs de la photographie Cinématographique entretiens AFC Chris Menges BSC, ASC > p. 11 Manu Dacosse SBC > p. 24 u Julien Poupard AFC , au centre sur le tournage de C’est ça l’amour, de Claire Burger

Upload: others

Post on 18-Aug-2020

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

n° 295la lettremars 2019

Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10

CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17

presse > p. 17 çà et là > p. 19, 20, 27 FestivAls > p. 26 CnC > p. 27

internet > p. 27 AssoCiés > p. 28 à 38 in memoriAm > p. 39 à 43 Ass

oci

atio

n F

ran

çais

ed

es d

irec

teu

rs

de

la p

ho

tog

rap

hie

Cin

émat

og

rap

hiq

ue

entretiens AFC Chris Menges BSC, ASC > p. 11

Manu Dacosse SBC > p. 24

u

Julie

n Po

upar

d AF

C , au

cen

tre

sur l

e to

urna

ge d

e C’

est ç

a l’a

mou

r,de

Cla

ire B

urge

r

Page 2: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

sur les éCrAns :

Damien veut changer le mondede Xavier de Choudens, photographiépar Pierre Aïm AFC

Avec Franck Gastambide, Melisa Sözen,Camille LelloucheSortie le 6 mars 2019

Le Mystère Henri Pickde Rémi Bezançon, photographié parAntoine Monod AFC

Avec Fabrice Luchini, Camille Cottin,Alice IsaazSortie le 6 mars 2019opérateur steadicam : pierre Witzandpremière assistante caméra : Clotilde mignonDeuxième assitant caméra : etienne Fu-le saunierChef électricien : stéphane BourgoinChef machiniste : laurent ussematériel caméra : tsF Caméra (Arri Alexa mini 3,4K,en rAW, série Arri master anamorphique et zoomAngénieux anamorphique 44-440 mm)laboratoire : le labo parisetalonneur : Gilles GraniervFX : Compagnie Générale des effets visuels

On ment toujours à ceux qu’on aimede Sandrine Dumas, photographié parNathalie Durand AFC

Avec Fionnula Flanagan, Marthe Keller,Monia Chokri, Jérémie ElkaïmSortie le 6 mars 2019[ u lettre 294 p. 19]

On dirait que les lampes se sont usées avec letemps. Mais quelquefois un déclic se produit. Hier, j'étais seul dans la rue et un voile sedéchirait. Plus de passé, plus de présent, un tempsimmobile. Tout avait retrouvé sa vraie lumière.patrick modiano, L'Herbe des nuits

Rebellesd'Allan Mauduit, photographié parVincent Mathias AFC

Avec Cécile de France, Audrey Lamy,Yolande Moreau, Simon AbkarianSortie le 13 mars 2019[ u p. 18 ]

Dernier amourde Benoît Jacquot, photographié parChristophe Beaucarne AFC, SBC

Avec Vincent Lindon, Stacy Martin,Valeria GolinoSortie le 20 mars 2019

Qui m’aime me suive !de José Alcala, photographié parPhilippe Guilbert AFC

Avec Daniel Auteuil, Catherine Frot,Bernard Le CoqSortie le 20 mars 2019[ u p. 21 ]

C’est ça l’amourde Claire Burger, photographié parJulien Poupard AFC

Avec Bouli Lanners, Justine Lacroix,Cécile Rémy-BoutangSortie le 27 mars 2019[ u p. 22 ]

... Notez que la prochaineassemblée générale de l'AFC aura

lieu le samedi 9 mars 2019 à partir de 9h30, à La Fémis,

salle Jacques Demy ...

AFC la lettre n°295 / 2

Dictionnaire de traductions de termes techniques du cinéma et de l’audiovisuelAvec le soutien du CNC, de Film France et de la commission Île-de-France

Le Cinedico devient une application entièrement installée survotre iphone ou ipad ne nécessitant plus de connexion à Internethttp://www.lecinedico.com/

Lumières n°5, est toujours disponible à la vente, passez commande dès maintenant !

Des directeurs de la photographie parlent de cinéma, leur métier

www.cahierslumieres.fr

Page 3: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

3 / n°295 la lettre AFC

édit

oria

l uA la 44e édition des César 2019, il était donc possi-ble de montrer ses fesses à Robert Redford ou defaire remettre par son père un César au champion dubox-office, mais il était impossible de pointer du doigtquelques interrogations saillantes du cinéma f rançaissans risquer de se faire interrompre par une petitemusique… Cette petite musique, qui a tenté d’interrompre MichelBarthélémy – le grand décorateur des Frères Sisters –,n’est-elle pas symptomatique d’un certain état deslieux dans nos professions ?A l’heure où les Oscars ont émis l’idée de remettre qua-tre statuettes techniques, dont celles du montage etde la photographie, pendant les coupures publicitaires(ce que les grands cinéastes américains* ont unani-mement refusé), faut-il accepter de voir asphyxier toutce qui a trait à la fabrication des objets de culture, del’art, l’écriture, le beau, les émotions, la pensée, le ci-néma ?

Comme chaque année, à la même époque, le CNCaligne ses chiffres avant que le printemps ne débarqueet nous encourage à se réjouir avec lui de la très bonnetenue du cinéma français :« En 2018, les cinémas français ont vendu 200 millionsde billets, davantage qu’en Grande-Bretagne (176 mil-lions), Espagne (92 millions) ou Italie (79 millions). Etles films français, derrière les 5,7 millions d’entréesdes Tuche 3, ont emporté 40 % de part de marché, unrecord depuis 2014. 1,39 milliard d’euros de recettesen 2017 grâce à 5 912 écrans… »

Au risque de mettre un petit bémol dans une sym-phonie, penchons-nous sur ce que cachent ces chif-fres, soi-disant sacro-saint baromètre du supposé goûtdu public et allons-y nous aussi de notre fanfare :En 2017, le CNC a donné son agrément à 222 films d’ini-tiative française. Or en 2018, seuls 33 films hexago-naux ont passé la barre des 500 000 entrées, contre46 américains. Les deux tiers des films qui sortent fontmoins de 100 000 entrées, c’est-à-dire cumulent 5 %des entrées. Autrement dit, un tiers des films cumule95 % du total des entrées.Sur les 5 900 écrans que compte l'Hexagone, il n’estpas rare que 4 600 écrans soient monopolisés par dixfilms. Est-il étonnant alors que dix films se retrouventen tête du box-office, même si certains d'entre euxont mobilisé moins de vingt spectateurs par séanceet ne doivent ce bon classement qu'à leur surexposi-tion ? Ne serait-il pas nécessaire de s’interroger surune plus saine répartition du nombre d’écrans ? Si onlaisse le marché se "réguler", comme certains le sou-haitent actuellement, ne restera-t-il pas bientôt ensalles que les films produits par les grands studios etleurs plateformes, les chaînes de télévision et leurs fi-liales, et les groupes intégrés de production-distribu-tion ? Que deviendra l’indépendance ? De quelle di-versité parlera-t-on alors ? Ce que l’industrie alimentaire

met en cause aujourd’hui, c’est-à-dire la grande dis-tribution, sera-t-elle la norme de l’industrie du cinéma ?En 2018, sur les vingt films qui ont fait le plus d’en-trées, il n’y a que quatre créations originales.

Ne serait-il pas judicieux aujourd’hui de s’interrogersur la manière dont les films sont produits en France ?La plupart des producteurs ne montent-ils pas desdossiers sans prendre aucun risque ? N’assistons-nouspas à un système de mutualisation des pertes et deprivatisation des bénéfices ? Pensez-vous sérieuse-ment que chez les cinéastes indépendants, ça va ?Combien de tournages sont-ils encore délocalisés endehors de l’Hexagone ? Pourquoi les studios en Franceferment-ils ? Combien de films partent-ils en tournagesous-financés ? Faut-il s’accommoder du diktat dupitch et du casting imposé par les financiers ? Il y a eu, à une époque, des tribunes et des coups degueule… Maintenant il y a celle de "la petite musique"et des sketches potaches… Un intermittent se lèvedans la salle Pleyel pour faire tourner des pâtes à pizzaet voilà résumé tout le cinéma italien en un geste…

Et si le CNC nous invitait à regarder des chiffres avecplus de hauteur ? N’est-il pas urgent de se pencherensemble, cinéastes, producteurs, distributeurs, exploitants, techniciens, comédiens et spectateurs,sur la manière dont le cinéma français est fabriqué etdiffusé ? Un cinéma français qui s’exporte beaucoupplus difficilement à l’étranger… N’est-il pas venul’heure de se pencher sur le désintérêt, en France, dela fabrication des films, creusant l’écart artistique ettechnique avec les cinémas anglo-saxons et asiatiques ? Le cinéma est un langage, oui… Le scénario est-il le seul paramètre à renforcer danscette expression ?

Toutes les discussions actuelles à propos de la couverture chômage des intermittents du specta-cle, du sous-financement des films, de la Conventioncollective sont intimement liées à ce problème : si lesfilms – nos films – ne peuvent plus, demain, parvenirdans les salles de cinéma et franchir les frontières, side nouveaux cinéastes ne peuvent pas émerger internationalement, à quoi bon de nouvelles mesures,de nouveaux débats ? Levons la tête, comptons-nous,faisons-nous signe, faisons groupe pour faire bloc,additionnons nos forces, multiplions-les et apprenonsà compter différemment…

Que les derniers mots de cet édito soient empruntésà Michel Barthélémy qui a rappelé, vendredi soir, enmusique qu’« on parle de nous, les artistes et les tech-niciens, comme des gens qui coûtent cher mais jamaiscomme des gens qui rapportent… ». �

Gilles Porte, président de l’AFC, et Caroline Champetier,vice-présidente

La petite musique…

*Décision contrariée aux oscars 2019https://www.afcinema.com/Decision-contrariee-aux-Oscars-2019.html

Page 4: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 4

uprésentations membres associés AFC�Mikros Technicolor : Nicky Larson, étudede cas� Hiventy : Du tournage à l’IMF (Inter-operable Master Format)�Color : Continuité de l’image, des essaisaux livrables� HD Systems : Le développement nu-mérique, avec Aly Yeganeh pour Le Silencede Sibel, tourné en F65 Sony, et "autourdu noir et blanc", avec Olivier Garcia et enprésence de Joël Labat, directeur de laphoto�Le Labo Paris : Où s’arrête l’étalonnage?Où commencent les effets spéciaux(VFX) ? Avec la participation de Gilles Granier et Fabien Napoli, étalonneurs, etde Gilles Porte AFC

� Sony France : Workflow Venice/PMW-F55 et Monitoring de référence, avec laparticipation d’Olivier Garcia, étalonneurchez HD Systems et Karine Feuillard, DITfreelance� M141 : Baselight et Resolve : compara-tif de gestion de la couleur" et le work-flow de Play, avec Jean-Paul Agostini,David Chambille et Julien Poupard AFC, di-recteurs de la photo� FilmLight : Quelles procédures impac-tent l’image, entre la caméra et le supportde diffusion ?

Par ailleurs, cinq membres associés –Be4Post, FilmLight, Panavision Alga, PolySon, Sony France – présentaient, sur depetits stands aménagés pour l’occasion,des solutions de monitoring, gestion desrushes, système de montage off line etdes outils de prévisualisation.

Deux conférences organisées par l’AFCont pris place lors de ces journées :�Conférence "Courbes et intentions es-thétiques", avec Florine Bel et RémiAchard, et la participation de Julien Poupard AFC et Caroline Champetier AFC.

� Conférence "HDR sur le plateau : étatdes lieux et prospectives", présentée parFrançois Reumont

master Class de peter DoyleCes deux journées se sont terminées parune Master Class de Peter Doyle, coloristeet comparse de Bruno Delbonnel AFC, ASC,sur de nombreux films. Animée par troismembres de l’AFC et modérée par Benjamin B.

Les directrices et directeurs de la photo-graphie de l’AFC souhaitent avant toutremercier tous les partenaires de l’AFC(Be4post, Color, FilmLight, HD Systems,Hiventy, Le Labo Paris, M141, Mikros Technicolor, Panavision Alga, Poly Son etSony France) pour nous avoir faitconfiance et nous avoir suivis sur ce pro-jet ainsi que le CNC pour son soutien.Un grand merci à Thierry Beaumel poursa disponibilité, notamment lors de la pré-paration de ces journées.Merci au Forum des images et à seséquipes techniques pour leur accueil chaleureux et pour la possibilité qui nousa été offerte de mettre en place une projection 4K.Merci à Barco (Pedro Monsanto, direc-teur commercial, et Jean-Philippe Jacquemin, spécialiste HDR) et à 2AVI(Pascal Vignal) pour la mise a dispositionet l’installation de ce projecteur (13 BLPHC–4K Laser Phosphore Haut Contraste).Merci à la société Tapages & Nocturnesde toujours nous aider quand il s’agit d’uti-liser du matériel de prise de sons et à RVZde répondre présent lorsque nous utili-sons des éclairages.Merci à Benjamin B, Arri, PhotoCineRentet Noir Lumière, pour la Master Classconsacrée à Peter Doyle.Merci à Dominique Gentil AFC pour avoirorganisé la captation des conférences etde la Master Class, accompagné, au cadre,d’Ariane Luçon et Carl Demaille.Ces Journées de la Postproduction, lespremières du genre, ont rencontré leurpublic avec plus de 600 visiteurs qui ontpu échanger durant ces deux jours dansune convivialité à laquelle l’AFC tient par-ticulièrement.Nous avons vu de nouveaux visages lorsde ces rencontres, preuve d’un besoind’échanges sur les savoir-faire.La richesse des contenus et des présen-tations montre le dynamisme de cette fi-lière qui, malgré les difficultés écono-miques, continue ses recherches et sesexpériences et nous espérons ainsi ren-dre ce nouvel événement aussi dyna-mique que pérenne. �

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

actualités AFCPremière édition des Journées AFC de la PostproductionPar Eric Guichard pour l'AFC

La place qu’occupe aujourd’hui la postproduction nous a encouragés à vous présenter ces deuxjournées de réflexion et de présentation autour des savoir-faire d’aujourd’hui et de demain. Le programme fut très chargé, en témoignent les thèmes abordés par les huit membres associés de l’AFC qui y ont participé.

voir la vidéo de la conférencehttps://journeespostproduction.fr/-L-apres-Journees-Postproductions-2019-.html#conferencecourbesetintentionsesthetiques19lire l'article de Florine Bel et rémi Achardhttps://journeespostproduction.fr/-L-apres-Journees-Postproductions-2019-.html#courbesetintentionsesthetiqueslemetierdecolorscientist20

voir la vidéo de la conférencehttps://journeespostproduction.fr/-L-apres-Journees-Postproductions-2019-.html#conferencehdretatdeslieuxetprospectives18

master Class peter Doylehttps://journeespostproduction.fr/-L-apres-Journees-Postproductions-2019-.html#lamasterclasspeterdoyleenvideo17

Page 5: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

uVincent Florant, directeur de l'innovation, de la vidéo et desindustries techniques du CNC, et Thomas Grosperrin, chargé demission soutien financier aux industries techniques, nous ontfait le plaisir de leur présence. Nous ont également rendu visite,entre autres invités, Michel Gomez, délégué de la Mission cinémaà la Mairie de Paris ; Jean-Yves Mirski, délégué général de laFicam, Stéphane Bedin, délégué général adjoint ; Angelo Cosimano, président de la CST, Baptiste Heynemann, déléguégénéral, Eric Vaucher, chargé de mission ; Stéphane Martinet,commissaire général du Salon des lieux de tournage ; Yann Marchet, directeur général du Digital Summit ; Anne Bourgeois,déléguée générale de L’Industrie du rêve. Et aussi Nathalie Coste-Cerdan, directrice générale de La Fémis, Luc Pourrinet, direc-teur technique, Frédéric Papon, directeur des études, SabineLancelin, codirectrice du Département image ; Vincent Lowy,directeur de l’Ecole nationale supérieure Louis-Lumière ; ClaudeMourrièras, directeur de la Ciné Fabrique ; aux côtés de nom-breux étudiants des écoles de cinéma, pour qui le Micro Salonest un puits d’informations.Huit projections se sont succédées vendredi et samedi, présentant un large éventail des derniers outils de tournage. Letravail de neuf directeurs de la photo de l’AFC servait de base àcinq d’entres elles, extraits de films ou essais à l’appui, réalisésen commun avec nos membres associés. Quatre ateliers sonétaient proposés par l’AFSI.Deux nouveaux Rendez-vous, temps forts du Micro Salon, ontété programmés cette année. Une Rencontre Netflix, à laquelleparticipait Jimmy Fusil, directeur technique des productionsimage et son de la plateforme, Céline Bozon AFC et Jean-FrançoisHensgens AFC, SBC, animée par François Reumont. Une Rencon-tre avec nos confrères britanniques Chris Menges BSC, ASC et OonaMenges, aux côtés de Iain Smith et Zachary Weckstein, pro-ducteurs, présentée par Richard Andry AFC et Philippe Ros AFC,animée par Ronny Price.

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

Micro Salon AFC 2019, le pari gagnant d’un déplacement réussiPar Jean-Noël Ferragut pour l’AFC

Pour sa dix-neuvième édition, les 8 et 9 février2019, le Micro Salon a pris un tournant décisif,prévu depuis deux ou trois ans, grâce à un soufflenouveau qui l’a déplacé jusqu’au Parc Floral deParis. Là où l’attendait un vaste plateau unique,permettant une installation facilitée, unagencement des stands rendant la visite agréable,de larges espaces de rencontre où la convivialité, l’une de ses spécialités, allait de pair avec lesprésentations de matériel et la projectiond’images dont la fabrication est le principal sujetd’intérêt de tous. Le Micro Salon accueillait ainsi cinquante-neuf membres associés AFC, huitpartenaires son AFSI, six invités et quelque 2 450visiteurs uniques venus le parcourir.

Photo Jean-Noël Ferragut

Photos Alain Curvelier

5 / n°295 la lettre AFCPhoto Alain Curvelier

Page 6: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 6

actualités AFCMicro Salon AFC 2019, le pari gagnant d’un déplacement réussiPar Jean-Noël Ferragut pour l’AFC

Remerciements génériquesLes directeurs de la photographie de l’AFC tiennent à adresserleurs plus vifs remerciements à celles et ceux qui, grâce à leursoutien, leur aide, leur travail et leur enthousiasme, ont toutfait pour que cette 19e édition soit un vrai succès.�Nos partenaires membres associés et leurs invités :Acc&Led, ACS France, Airstar Distribution, AJA Video Systems,Angénieux, Arri Camera Systems, Be4Post, Broncolor, CanonFrance, Cartoni France, Cininter, Dimatec, DMG Lumière Rosco,Eclalux, Emit, Exalux, Fujifilm, HD Systems, Innport, K5600 Lighting Ruby Light, Key Lite, KGS Development, Kodak, LCAFrance, Lee Filters, Leitz Cine Wetzlar, Loumasystems, Lumex,Maluna Lighting, Microfilms, Movie Tech, Next Shot, NikonFrance, Panagrip, Panalux, Panasonic France, Panavision Alga,Papa Sierra, PhotoCineRent, P+S Technik, Propulsion, RED DigitalCinema, RVZ Caméra, RVZ Lumière, Sigma France, Skydrone-Aeromaker, Softlights, Sony France, Transpacam, Transpagrip,Transpalux, Transvideo, TSF Caméra, TSF Grip, TSF Lumière, Vantage Paris, Vitec Videocom, XD motion, Carl Zeiss.� Les partenaires de l’AFSI participant à l’Espace son et leursinvités : A4 Audio, AEI, Areitec, Audio 2, Cinéla, Sennheiser, Tapages & Nocturnes, VDB Audio.�Les invités de l’AFC : les techniciens de l’image numérique del’A-DIT, les opérateurs Steadicam de l’AFCS et les assistantsopérateurs de l’AOA ; Looree Support Caméra et Turtle Max.� L'équipe en charge de l’organisation : Marie Garric, coordi-natrice de l’AFC, assistée d’Amandine Leroy, pour l’adminis-tration ; Eric Guichard AFC et Vincent Jeannot, AFC, pour l’infor-matique ; Jean-Noël Ferragut AFC, aidé de Vincent Jeannot, pourl’agencement des plans ; Margaux Duroux-Légaré, pour la ges-tion des inscriptions et des badges ; Olivier Bargès, pour la régiegénérale, secondé par Elise Gouin, assistés de Cyril Brigoulex,Grégory Valmir et Arthur Viot.�L’équipe de Parc Floral de Paris : Nathalie Sarazin, directricede clientèle, Marie-Noëlle Rousseau, responsable commer-ciale, Nicolas Ferré, directeur des opérations et Ewan Rey, régisseur.

�L’équipe chargée de l’accueil des visiteurs, du vestiaire et del’animation des points boisson : Coline Chevrin, Justine etManon Garric, Manon Gauthier-Faure, Gaspard Guibourgé, Annelise Légaré, Mathieu Poirier-Scala, Hélène Robert, AlexisSalley, Thomas Scaramuzza, Inès Sieulle et Joela Visniec.� Le Cabinet Hervé Pierre et Luc Jegado, pour la sécurité incendie, biens et personnes.�Allain Vincent, assisté d’Adrien Dodin et Pierre Mignot, pourla distribution électrique des espaces et la mise en lumière del’espace projection.�Eric Dumage AFC et Marie Spencer, AFC, SBC, pour la conception etla mise en place de l’espace projection, la préparation et le suivides projections ; Jean-Baptiste Hennion pour la supervisiontechnique ; Vincent Tulli (Transpalux), pour la structure ; EvelyneMadaoui (RVZ), pour les éclairages ; Marc Dubert (EES), pourles borniols ; Carlos Ribeiro et Gilbert Lucido, pour la machine-rie et la construction, aidés de membres de l’AFC (voir ci-après)et d’Olivier Bouyssou, Eric Chabassier, Laurent Dray, Vivien Jouhannaud, Alan Lemay, Julien Torloting, pour le montage,borniolage et démontage ; Clément Dinche et Pascal Simon,aux commandes du projecteur ; l’AFSI et ses membres, pour lasonorisation ; François Reumont, pour les présentations.�Wilfried Lavanant (Airstar) pour le totem "griffé AFC" à l’en-trée ; Jean-Marc Meunier (Flam and Co), pour le matériel régie ;Gilles Henry (TSF Véhicules), pour les transports divers ; SylvainBouladoux (Cinesyl), pour les roulantes boissons chaudes ; Olivier Binet (Tapages & Nocturnes), pour la mise à dispositionde walkies-talkies ; David Seguin (Next & Go), pour la navettede transport le jour de l'installation.� Stéphanie Nava, pour la création graphique de l’affiche, etNathan Latour-Novo, pour les mises en page ; Marc Salomon,pour les affiches de la Rencontre Netflix et du Rendez-vous"British".�Hervé Toucheron (Typofset), pour les charrettes d'impression.�Alain Curvelier, pour le reportage photographique.

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

Photos Alain Curvelier

Page 7: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

�La presse professionnelle – hexagonale et étrangère – pourl'écho indispensable qu'elle se fait de notre manifestation (Brirish Cinematographer, Ecran Total, Film and Digital Times,Le Film français, Mediakwest).�Les membres actifs de l’AFC ayant répondu présent, au côtéde Gilles Porte, président, au moment d’organiser, préparer,marquer, installer, monter, bornioler et/ou démonter le MicroSalon (en particulier l’espace projection) : Jean-Claude Aumont,Michel Benjamin, Matias Boucard, Stéphane Cami, CarolineChampetier, Nathalie Durand, Patrick Duroux, Dominique Gentil,Pierre-William Glenn, Agnès Gogard, Julie Grünebaum, Eric Guichard (informatique), Philippe Guilbert, Vincent Jeannot(informatique), Alex Lamarque, Baptiste Magnien, StéphanMassis, Vincent Mathias, Philippe Piffeteau, Julien Poupard,Frédéric Serve, Gordon Spooner et Jean-Louis Vialard.Et, sans vouloir tous les citer de peur d’en oublier, un bon nom-bre venu accueillir les visiteurs et représenter l’association aucours de ces deux jours.

� Les membres de l'AFSI ayant, auprès de Pierre-Antoine Coutant, président, organisé, préparé, installé, fait fonctionnéet rangé l’Espace son : Simon Assathiany, Colin Barthe, LucasBochard, Eric Boisteau, Pauline Broquet, Grace Brown, YvesCapus, Franck Cartaut, Michel Casang, Geoffrey Dine, PhilippeDonnefort, Philippe Fabbri, Damien Favreau, Lucas Goix, VincentGoujon, Emmanuel Le Gall, Olivier Le Vacon, Denis Martin, RémiMatthäi, Laurent Poirier, Geoffrey Terreau et Malo Thouément.

Enfin, les gardant pour la bonne bouche, l’AFC remercie les vi-siteurs venus nombreux, malgré le lieu quelque peu excentré,échanger avec les exposants leurs expériences et leurs im-pressions sur les outils et la façon dont les films se fabriquentaujourd’hui, faisant de notre Micro Salon ce rendez-vous an-nuel – tant unique que singulier – attendu de tous. �

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

voir en ligne, sur le site internet du micro salon, un clip vidéo résumant en quelques images bien enlevées l’installation,le bon déroulement et le démontage de cette édition 2019 qui s’est tenue, les 8 et 9 février, au parc Floral de paris.https://www.microsalon.fr/-L-apres-Micro-Salon-2019-.html#lemicrosalon2019en3minutes16chrono10581

7 / n°295 la lettre AFC

Le Micro Salon 2019 en 3 minutes 16 chrono !

« il faut que tout change pour que rien ne change… »Giuseppe Tomasi Di Lampedusa, Le Guépard

Lire les retours Micro Salon 2019 envoyés par nos associés, p. 28 à 38

Page 8: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 8

uJe voudrais remercier celles et ceux qui m’ont entouré cetteannée où le Conseil d’Administration de l’AFC a dû prendre desdécisions importantes. Merci aux membres du Conseil d’Ad-ministration d’avoir été très présents cette année. Votre pré-sence régulière – même avec des pouvoirs – était indispensa-ble afin de pouvoir procéder régulièrement à des votes etd’entériner des décisions, aussi délicates soient-elles. Merciaux membres du bureau que l’association a sollicités plus qued’ordinaire cette année… Merci au bureau très raccourci –composé d’Eric Guichard et Caroline Champetier – lorsqu’ils’est a fallu rebondir très vite par rapport à des faits qui nousétaient imposés… Merci évidemment à Marie Garric qui avait,début février, comptabilisé 250 heures en plus… Merci à Jean-Noël Ferragut pour sa bienveillance… Merci à Isabelle Scalapour avoir compris les nouveaux besoins de l’association…Merci à Dominique Gentil et Claude Garnier, pour avoir été trèsprésents bien que non élus au sein du Conseil d’Administra-tion…

Avant notre prochaine Assemblée Générale qui se tiendra sa-medi 9 mars, j’estime que chaque membre actif est en droit desavoir si je me représenterai ou pas… Voici donc quelques motsdont beaucoup sont empruntés à un autre président qui ne futd’ailleurs jamais réélu !

� Moi président de l’AFC, écouterai et observerai ce qui se diraau cours de notre assemblée générale afin de prendre le poulsde celle-ci et savoir si une autre directrice de la photographieou un autre directeur de la photographie sont intéressés parcette fonction et m’engagerai derrière celui ou celle que la ma-jorité d’entre nous désignera…

� Moi président de l’AFC, essaierai d'avoir de la hauteur de vue,pour fixer avec le Conseil d’Administration les grandes orien-tations, les grandes impulsions, mais en même temps, je nem'occuperai pas de tout, et j'aurai toujours le souci de la proxi-mité avec les directeurs et directrices de la photographie quicomposent nos membres actifs…

� Moi président de l’AFC, ne traiterai jamais les membres du prochain Conseil d’Administration comme de simples collaborateurs…

�Moi président de l’AFC, continuerai à faire des débriefings avecle maximum d’entre vous afin de garder un regard critique surles actions de l’AFC, afin d’essayer, toujours, de nous amélio-rer en n’oubliant jamais qu’il est toujours plus facile de "dé-truire" que de "construire"…

� Moi président de l’AFC, essaierai de privilégier le dialogue àl’affrontement en n’oubliant jamais cependant les mots d’unpoète : « A l’heure où les faux culs font la majorité, gloire à celuiqui dit toute la vérité. » (Georges Brassens)

� Moi président de l’AFC, n’hésiterai pas pour autant à affron-ter des obstacles de face si l’exercice l’impose en n’occultantjamais que parfois « penser c’est dire non… » (Alain) car la pen-sée véritable ne suppose-t-elle pas parfois une élaboration cri-tique, une table rase des idées reçues et donc, un examen dece qu'elle admet par facilité ?

� Moi président de l’AFC, continuerai à croire à l’existence denouveaux groupes de travail, ouvert à n’importe quel membreactif, au sein de notre association avec chaque fois un membrede ce groupe comme rapporteur. Je ne nommerai pas les rap-porteurs car cela sera décidé au sein du Conseil d’Administra-tion avec des précisions et sans doute des échéanciers pourtenter d’être plus fédérateurs et plus efficaces que nous l’avionsété l’année précédente…

� Moi président de l’AFC, continuerai à exhorter n’importe le-quel d’entre vous à se rendre au moins une fois à un Conseild’Administration de l’AFC pour que chacun mesure à quel pointla parole y est libre…

�Moi président de l’AFC, demanderai une nouvelle fois à ce quechaque nouveau membre de l’AFC se présente en début d’unCA afin de désacraliser une association où il fait bon se rendre,surtout pas avis de tempête…

� Moi président de l’AFC, continuerai de faire en sorte que l’en-gagement de chacun derrière des images et des films puisserayonner bien au-delà de note propre pré carré, dans des fes-tivals, de La Rochelle à Arles, en passant par Chalon-sur-Saônesans oublier la Cinémathèque et les festivals étrangers souventsi respectueux de notre cinématographie…

�Moi président de l’AFC, souhaiterai continuer à tisser des pas-serelles avec les autres associations de "professionnels du ci-néma", à commencer par les réalisateurs, afin de mieux veillerà ce que notre exception culturelle reste debout au milieu d’unmonde de plus en plus horizontal…

� Moi président de l’AFC, ne négligerai plus jamais l’effet d’unesimple calle sifflet et promet à mes machinistes d’être encoreplus prudent quand je monterai ou descendrai d’un travelling…

�Moi président de l’AFC, souhaiterai travailler d’avantage avecles écoles de cinéma en France mais aussi en dehors de nosfrontières…

�Moi président de l’AFC, continuerai à lutter avec vous pour uneplus grande transparence sur la manière dont se comportentcertaines productions qui nous engagent avec nos partenaires...

� Moi président de l’AFC, continuerai de garder les mots du ci-néaste John Casavetes comme repères : « À trop y réfléchir onfinit par ne pas le faire »…

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

actualités AFCMoi, présidentPar Gilles Porte, président de l'AFC 2018-2019

Pas certain du tout, lors du mandat qui s’achève, d’avoir été un président à la hauteur de ce que vousattendiez de ma fonction. Pour être sincère – et certains d’entre vous le savent – je ne souhaitais pasêtre président l’année dernière, pensant que j’avais encore beaucoup de choses à apprendre sur lefonctionnement d’une association et sachant que je risquais de tourner beaucoup.

Page 9: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

�Moi président de l’AFC, ferai en sorte que mon comportementsoit en chaque instant exemplaire même si la tâche s’avèreénorme et c’est pour cela qu’il est primordial que d’autres m’en-tourent et jouent le jeu de "garde-fou" comme Caroline, Eric,Nathalie, Isabelle, Pierre-William, Marie et Jean Noël pourraienten témoigner au cours de l’année écoulée…

�Moi président de l’AFC, continuerai parfois – comme je l’ai ap-pris avec le développement argentique et les tournage en stu-dio – à "mettre le rouge" et parfois des touches du jaune et dubleu pour tendre pourquoi pas vers le vert, même si ce n’estpas la couleur la plus appréciée sur les plateaux…

� Moi président de l’AFC, assumerai que cette fonction mecondamne parfois à m’exprimer en mon nom propre sans ja-mais ignorer que je ne serai jamais qu’un seul membre de notreassociation dont les décisions seront toujours prises par la ma-jorité d’entre nous…

� Moi président de l’AFC, n’aurai pas plus de voix lors d’un CAque n’importe lequel des membres du Conseil d’Administra-tion et ce même si les textes actuels maintiennent l’inverse…

� Moi président de l’AFC, continuerai à faire voter les membresdu Conseil d’Administration aussi souvent que nécessaireafin que le plus grand nombre d’entre nous entérinedes décisions…

� Moi président de l’AFC, m’engagerai derrière cha-cune des décisions prises par le CA de l’AFC et ce,même si je ne la partage pas…

�Moi président de l’AFC, tenterai toujours de travaillercomme "cinéaste" en parallèle de cette fonction,aussi chronophage soit-elle…

� Moi président de l’AFC, aurai aussi à cœur que leCNC, la ville de Paris Mission cinéma, l’Île-de-France,continuent d’être des complices d’une politique culturelle ambitieuse en n’occultant aucune zoned’ombre lorsqu’il s’agira d’échanger…

�Moi président de l’AFC, continuerai de faire en sorte qu’une plusgrande parité existe au sein de notre association où seulement10 % de directrices de la photographie nous représentent…

�Moi président de l’AFC, veillerai à un code de déontologie pourles membres de notre conseil d’administration, afin qu’aucund’entre nous ne rentre dans des conflits d'intérêts…

� Moi président de l’AFC, insisterai pour une meilleure partici-pation de nos membres actifs au sein de notre association, uneplus grande transparence, une meilleure communication…

�Moi président de l’AFC, souhaiterai une plus grande passerelleavec les anciens de l’AFC, un meilleur suivi…

� Moi président de l’AFC, ferai en sorte que les partenaires del’AFC puissent être toujours considérés, aussi bien les organi-sations professionnelles, les industries techniques, les pro-ductions que les syndicats, afin que nous puissions avoir ré-gulièrement une discussion pour savoir ce qui relève de la loiet ce qui relève de la négociation…

�Moi président de l’AFC, réfléchirai, avec les membres du Conseild’Administration, à de grands débats sur la profession que nousreprésentons et la manière dont nous souhaitons continuer àl’exercer... On a évoqué ceux ouverts avec les journées autourde la postproduction que beaucoup souhaitent pérennes… Ilest légitime qu'il puisse y avoir sur ces questions-là de grandsdébats entre celles et ceux qui font les films et sont responsa-ble des images du début de leurs réflexions jusqu’à leurs pro-jections, sur tous supports…

�Moi président de l’AFC, m’engagerai à mieux respecter le nom-bre de signes de mes éditos…

François Hollande – à qui j’ai emprunté cette anaphore – avaitévoqué une "présidence normale" lors d’un grand débat de-venu célèbre et je souhaite demeurer "normal" même si lesconditions sont exceptionnelles…

A l’heure où le cinéma français traverse une crise majeure…

A l’heure où beaucoup s’interrogent sur les modes de diffu-sion en cours et l'irrespect d’une politique que beaucoup sou-

haiterait plus vertueuse…

A l’heure où le principe des "tax shellters" et des délocalisations continuent de fragiliser nos industrieset nos techniciens…

A l’heure où les studios disparaissent de l’Hexagoneet ne sont tenus que par une poignée de résistants…

A l’heure ou des querelles de clocher fleurissenttous les jours dans notre petit milieu, sur les pla-teaux, autour la postproduction, lors des choix de workflow, l’AFC ne doit-elle pas être encore plusprésente autour de certaines tables, quitte à en ren-verser quelques-unes ?

Nous devrons, je crois, continuer d’être capablesde comprendre ce qui se joue, de l’analyser, de setaire parfois, d’écouter, de laisser la parole à d’au-

tres plus légitimes que nous sur de nombreux sujets parfoismais ne surtout pas hésiter à prendre la parole quand les imagesdes films que nous faisons et notre fonction sont en danger…

Que notre Assemblée Générale puisse participer à libérer la parole afin que chaque membre actif et chaque partenairequi le désirerait puisse la saisir car, cette année écoulée, j’ai mesuré combien certains points d’exclamation pouvaientêtre changés parfois en points d’interrogation, puis en pointsde ponctuation…�

9 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

i amalready

disturbed please

come in

Page 10: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 10

« Parcours rêvé dans la nuit des films éclairés parBruno Nuytten, des Valseuses, de Bertrand Blier, àManon des sources, de Claude Berri, en passant parMarguerite Duras, André Téchiné, Andrzej Zulawski ettant d’autres. C’est l’histoire d’un homme fasciné parla nuit et qui explore le ballet des lumières et desombres à travers sa vie de cinéma. La nuit faitd’ailleurs partie de son nom, phonétiquement dumoins, Nuytten, de son prénom Bruno. », écritBernard Payen sur le site de la Cinémathèquefrançaise.

Deux rencontres viendront éclairer le parcours et letravail de Bruno Nuytten :�"Dialogue avec Bruno Nuytten et Alain Fleischer",animée par Bernard Benodiel – jeudi 28 mars à19h30 –, avec la projection de Zoo zéro (Alain Fleischer, 1977).�"Bruno Nuytten par Bruno Nuytten : une leçon decinéma", animée par Caroline Champetier AFC etFrédéric Bonnaud – samedi 30 mars à 14h30 –, avec laprojection de Tchao Pantin (Claude Berri, 1983).

Enfin, le documentaire de Caroline Champetier,Nuytten/Film, sera projeté le mercredi 3 avril à 19h –Séance présentée par Caroline Champetier.« Le travail de Bruno Nuytten m’a toujourspassionnée. Le projet du film s’est mis en place auFresnoy, école où j’ai été artiste-invitée pendant uneannée. Bruno est une personne très secrète qui fuitparfois comme un animal sauvage... La forme du films’est façonnée avec le temps. Avec comme volontépremière de faire entendre Bruno sans représenter sa

parole. C’est pour passer en quelque sorte en dessousde cette parole que j’ai décidé de filmer chez lui, alorsqu’il était en train de poser du parquet... »« Assez miraculeusement, la problématique durapport entre l’art et l’artisanat du cinéma s’estsynthétisée à ce moment. C’est un film sur le geste.Bruno a été à l’endroit même et au moment même oùun grand chambardement commençait à se produiredans la fabrication des films. Et il l’a senti. Ne pluspouvoir, comme il en avait l’habitude, passer dutemps sur le plateau, faire les fondus-enchaînés à laprise de vues, retoucher en direct telle ou telle partiede l’image en dessinant au feutre sur une vitre entrel’optique et le sujet, ou encore flasher à la prise devues, comme il a pu le faire d’une manièreextrêmement audacieuse sur Barocco, sont autant deraisons qui l’ont forcé à s’écarter. Perdre cette libertédu geste, pour rentrer plus tard dans l’universnumérique, du « tout sera fait à l’étalonnage », étaitimpossible pour lui. Il y a aussi un vrai mystère surl’endroit où il place le réalisateur. »(Caroline Champetier)

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

actualités AFCRétrospective Bruno Nuytten à la Cinémathèque françaiseEn partenariat avec l’AFC

plus d’informations et calendrier des projections sur le site internet de la Cinémathèque françaisehttp://www.cinematheque.fr/cycle/bruno-nuytten-497.htmlEnglish versionhttps://www.afcinema.com/Bruno-Nuytten-Retrospective-at-the-Cinematheque-Francaise.html

Du 20 mars au 3 avril 2019, la Cinémathèquefrançaise organise, en partenariat avec l’AFC,une rétrospective consacrée à Bruno Nuytten,directeur de la photographie et réalisateur, àtravers une sélection de 22 films sur latrentaine de longs métrages qu’il a éclairés -et pour la plupart cadrés - en moins de quinzeannées passées derrière la caméra. À cettesélection s’ajoutent trois courts métragesphotographiés au début des années 1970 ettrois de ses réalisations (Camille Claudel,Albert souffre et Jim, la nuit).

Page 11: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

11 / n°295 la lettre AFC

ENTRETIENS AFC

Chris Menges BSC, ASCPar François Reumont pour l’AFC

Chris Menges BSC, ASC est le seul directeur de la photographie au monde à avoirnon seulement remporté deux Oscars de la "Cinematography", en 1984 et1986 (La Déchirure et Mission, de Roland Joffé), mais aussi le Grand prix duJury à Cannes, en 1988, pour Un monde à part, photographié par Peter Biziou.Film qu’il a réalisé et qui obtenait également le Prix d’interprétation féminineex æquo pour ses trois comédiennes.Partenaire historique de Ken Loach, de Stephen Frears ou de Neil Jordan, il acommencé sa carrière dans le cinéma documentaire, participant notammentau programme de ITV "World in Action", ce qui lui a permis d’apprendre sonmétier et de couvrir de nombreux lieux de conflit ou de tension à travers lemonde. (FR)

uChris Menges était l’invité de l’AFC au Micro Salon 2019 où il a partagé son expériencesur quelques-uns des films qu’il a photographiés, et ce aux côtés de sa fille Oona, elle-même directrice de la photo, et des producteurs britanniques Iain Smith et Zachary Weckstein. �

entretien à l'adressehttps://vimeo.com/316529894english versionhttps://www.afcinema.com/Interview-with-Cinematographer-Chris-Menges-BSC-ASC.html

Page 12: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 12

uAu programme...Nicolas Winding Refn, parrain du festival Amateur d’affiches reconnu, Nicolas Winding Refnprésentera une sélection de films de sa collection enversion restaurée et une série de "doubles programmes"alliant une de ses œuvres avec un film l’ayant inspiré.Master Class, présentations de séances, dialogue avecAlejandro Jodorowsky après la projection d’El Topo, Nuit decinéma…Quatre films issus de sa collection seront àdécouvrir sur grand écran lors d’une nuit qu’il présenterade 23h à 7h du matin.

Jerzy Skolimowski, invité d’honneur Un hommage sera rendu à Jerzy Skolimowski, en saprésence. Figure emblématique du jeune cinéma polonaisdes années 1960, il est l’auteur d’une carrièreinternationale majeure. Désarrois de l’adolescence etangoisse de l’entrée dans l’âge adulte, sentiment dutragique, de la dimension absurde et burlesque du mondecontemporain, autant de signes particuliers d’une œuvrequi n’a cessé d’inventer ses formes d’expression. MasterClass, hommage en huit longs métrages – dont Le Départ,Walkover, Signe particulier : néant, Deep End, Travail au noir oule rare Bateau-phare – suivi, jusqu’au 4 avril, d’unerétrospective intégrale.

Garrett Brown, invité d’honneur Inventeur doublement oscarisé du Steadicam et d’unenouvelle esthétique du cinéma, Garrett Brown présenterales projections de Marathon Man, de John Schlesinger, deRocky, de John G. Avildsen ou de Shining, de StanleyKubrick. Il donnera au Conservatoire des techniquescinématographiques une Master Class retraçant l’histoirede son célèbre Steadicam.

Restaurations et incunables Une large sélection de restaurations récentes, avec, entreautres cette année, Quartet, de James Ivory, vision sombredu Paris des années folles ; House by the River, filmaméricain de Fritz Lang resté longtemps trop méconnu ;

Adieu Philippine, présenté par Jacques Rozier ; le premierfilm de Dziga Vertov enfin retrouvé en Russie ou un joyaude la modernité venu de Téhéran, La Brique et le miroir,d’Ebrahim Golestan.

Cinéma muet d’Amérique latine À La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé.Voyage géographique et mémoriel parmi des trésors ducinéma muet. Séances présentées par Richard Peña et larédaction de Revus & Corrigés.

Trésors des collections du MoMA Entre grands noms du cinéma américain et cinéastesd’avant-garde, hommage aux riches collections du MoMA,institution pionnière dans la préservation du patrimoinecinématographique mondial. En présence de Dave Kehr,conservateur au département du film du MoMA.

Pierre Clémenti, cinéaste Acteur pour Bertolucci, Pasolini ou Buñuel, Pierre Clémentiest aussi l’auteur d’une œuvre de cinéaste bouleversantede poésie et de sincérité. Les récentes restaurations de sesfilms sont l’occasion de mettre en lumière une facetteméconnue l’artiste.

L’ASC a 100 ans (voir page 14)Pour célébrer le centenaire de l’ASC, la Cinémathèquefrançaise a choisi de montrer cinq films représentatifs dutravail de ses directeurs de la photographie. Interventionde l’historien François Thomas. Cotton Club sera présentépar le directeur de la photographie Stephen Goldblatt ASC.� La Rafle, de Lewis Milestone, photographié par TonyGaudio ASC (1928), jeudi 14 mars à 16h� The Cold Blue, documentaire d’Erik Nelson (2018),vendredi 15 mars à 14h (Hors les murs)� Les Tueurs, de Robert Siodmak, photographié par ElwoodBredell ASC (1946), samedi 16 mars à 16h� Cotton Club, de Francis Ford Coppola, photographié parStephen Goldblatt ASC (1983), samedi 16 mars à 18h45� À bout portant, de Don Siegel, photographié par RichardL. Rawlings ASC (1964), samedi 16 mars à 21h.

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

Cinémathèque françaiseToute la mémoire du monde, édition 2019Avec, au programme, les 100 ans de l’ASC

Pour la 7e édition de "Toute la mémoiredu monde", la Cinémathèque françaisepropose, du 13 au 17 mars 2019, unesélection des dernières restaurations deprestige. À travers un programmecinéphile et éclectique, le festival rendhommage au travail des archives, desayants droit, des studios et deslaboratoires pour sauver les œuvres dupassé. Et ce grâce à des sectionsthématiques, rencontres, ateliers et ciné-concerts.

Page 13: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

Journée d’études internationale. Conserver et restaurer : de la théorie à la pratique Mercredi 13 mars, cette journée d’étude en deux sessions(9h30-13h et 14h30-16h45) fera le point sur les questionsque soulèvent actuellement la restauration et laconservation des films. En partenariat avec le CNC et Le Film français.�9h30 : Les scanners, étude comparative : de la captured’image à son traitement. Interventions d’Ulrich Ruedel,Tiago Ganhão, Davide Pozzi et Céline Ruivo�10h30 : L’Anniversaire de la Révolution (1918), un filmretrouvé de Dziga Vertov. Conférence de Nikolaï Izvolov�11h15 : Le lieu et l’événement : quelques considérationssur la restauration des films d’artistes et sur la restaurationen général. Conférence d’Enrico Camporesi�12h : Archivage audiovisuel : dans la jungle des formats defichiers. Conférence de Reto Kromer.�14h30 : Restaurer les films d’Émile Cohl (animation etprises de vues réelles). Conférence d’Elena Tammaccaro etAgnès Bertola�15h : Politique de stockage et conservation : pour une plusgrande longévité des films. Conférence d’Anne-LaureSoulié et Valérie Sanroma�15h45 : Le HDR, une révolution pour l’image. Table ronde.

Ciné-concert de clôture Pour ce ciné-concert qui clôture le festival, laCinémathèque française et Red Bull Music proposent uneperformance unique par Forever Pavot autour de la versionrestaurée du Golem, de Carl Boese et Paul Wegener (1920).

Séance à l’auditorium du Louvre, avec attractions Au cinéma comme pendant la Grande Guerre :reconstitution d’une séance de projection typique desannées 1916-1919. Comme il y a 100 ans, les films serontaccompagnés au piano. Des attractions complèteront lespectacle : poème, chansons, airs d’opéra, numérod’acrobaties, le tout accompagné par un bonimenteur.

Jeune public Une "séance à remonter le temps" avec accompagnementmusical. �

13 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

informations et programme complet à l'adressehttp://www.cinematheque.fr/cycle/toute-la-memoire-du-monde-2019-510.html

Rétrospective "Centenaire des studios de la Victorine"

uNé de la migration progressive, à partirdes années 1910, de l’industriecinématographique d’Est en Ouest,Hollywood avait su devenir l’un dessymboles de la puissance américaine.Quelques industriels français rêvent, ausortir de la Grande Guerre, de bâtir au Sudun Hollywood national. De ce rêve enpartie abouti sont nés, à Nice, il y a centans, les studios de la Victorine.Seul exemple d’une telle longévité hors de la régionparisienne, le studio niçois jouit aujourd’hui encore d’unenotoriété enviable dans l’histoire de la production

cinématographique, de La Sultane del’amour (1919) aux Vacances de Mr. Bean(2006), en passant par les emblématiquesEnfants du paradis (1943-44), Lola Montès(1955) ou La Nuit américaine (1972). Auxquelques centaines de films qui ontbénéficié, peu ou prou, des moyens mis enœuvre à la Victorine, il faut ajouter lesproductions pour la publicité et latélévision (y compris la téléréalité, puisque

c’est là que fut réalisée la première édition de l’émission LoftStory en 1996). [...] �(Extrait du texte de présentation rédigé par Joël Daire)

A l’occasion du centenaire des studios de la Victorine, la Cinémathèque française propose unesélection de vingt films tournés dans les studios niçois entre 1919 et 2009. Une sélection quicommence et finit avec deux réalisatrices : Germaine Dulac et Nicole Garcia.

présentation complète, calendrier des projections et manifestations autour de l’évènement à l'adressehttp://www.cinematheque.fr/cycle/centenaire-des-studios-de-la-victorine-506.html

"Cinecittà, histoire d’un studio mythique", conférence en ligne sur le site de la Cinémathèque françaiseLa Cinémathèque française a mis en ligne sur son site Internet la vidéo de la conférence "Cinecittà,histoire d’un studio mythique", tenue le 9 novembre 2018 dans le cadre du Conservatoire destechniques cinématographiques et animée par Donata Pesenti Campagnoni.

Cinecittà, histoire d’un studio mythiquehttps://vimeo.com/311858660

Page 14: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 14

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

Cinémathèque française

ula plus ancienne association profes-sionnelle de chefs opérateurs au mondefête son centenaire en 2019. Deux clubs distincts fondés en 1913, le Cinema Camera Club à New York et le Static Camera Club à Hollywood, avaientéchoué à s’imposer, abandonnant leursactivités en février 1918. L’American Society of Cinematographers (ASC) a aucontraire bénéficié d’une reconnaissanceincontestée après sa création en 1919 àLos Angeles par d’anciens membres deces clubs pour « faire progresser l’artgrâce au sens artistique et aux avancéestechnologiques[…] afin d’aider à perpé-tuer ce qui est devenu le moyen d’ex-pression le plus important que le mondeait connu ».

Le premier film faisant suivre le nom duchef opérateur par la mention "ASC" augénérique, en 1920, est le western Sonmeilleur ami, réalisé par Lambert Hillyeret photographié par Joseph August, co-fondateur de l’association et futur colla-borateur régulier de John Ford pendantdeux décennies. L’ASC joue rapidementun rôle de conseil auprès des industriestechniques, par exemple, avec Kodak,pour l’introduction de la pellicule pan-chromatique, en 1922, ou pour la concep-tion d’une pellicule comportant une pistesonore, en 1927. Cette collaboration sepoursuivra jusqu’à aujourd’hui dans tousles domaines, y compris la télévision, leseffets spéciaux ou l’image numérique.

Dernière structure pérennisant plus en-core ces activités hors des plateaux : lacréation, en 2003, du Motion ImagingTechnology Council regroupant des mem-bres actifs, des membres associés et desexperts des industries techniques, qui ré-fléchissent aussi bien à la conception denouvelles caméras ou au perfectionne-ment des optiques qu’à la projection surgrand écran ou aux exigences de laconservation des films. En 2014, l’ASC ac-cueille son premier membre actif travail-lant exclusivement dans le cinéma d’ani-mation numérique, Sharon Calahan,directrice de la photographie de 1 001pattes ou du Monde de Nemo chez Pixar.L’ASC s’est ouverte aux chefs opérateursétrangers travaillant régulièrement auxÉtats-Unis, et Bruno Delbonnel, DariusKhondji, Willy Kurant, Denis Lenoir, Philippe Rousselot ou Eduardo Serra par-tagent la double appartenance AFC, ASC,tout comme l’Américain Tom Stern, col-laborateur de Clint Eastwood.

La revue mensuelle de l’ASC fondée dès1920, American Cinematographer, consa-crera des articles à ce centenaire dans cha-cun de ses numéros de 2019, et un nu-méro spécial en août. Les célébrationsseront nombreuses dans le monde en-tier. En France, elles auront lieu du 14 au16 mars à la Cinémathèque française dansle cadre du festival de films restaurés"Toute la mémoire du monde", car l’ASCest également vigilante sur le respect del’image des chefs opérateurs. Au pro-

gramme de cet hommage : le film degangsters La Rafle (1928), de Lewis Milestone, éclairé par Tony Gaudio ; LesTueurs (1946), de Robert Siodmak, et À bout portant(1964), de Don Siegel, deuxadaptations de la même nouvelle de Hemingway, avec une image respective-ment de Woody Bredell et Richard L. Rawlings ; Cotton Club (1983), de FrancisFord Coppola, que présentera son chefopérateur Stephen Goldblatt ; et The ColdBlue (2018), d’Erik Nelson, qui s’emparedes rushes en 16 mm Kodachrome filmésprincipalement par William H. Clothier etWilliam W. Skall pour un documentairegouvernemental réalisé par William Wylersur le rôle d’un bombardier de l’armée del’air dans la lutte contre l’Allemagne nazie,et les associe à des témoignages contem-porains pour en tirer une réflexion sur labravoure et la conscience de la mort. �

François Thomas est professeur en études ci-nématographiques à l’Université SorbonneNouvelle - Paris 3 où il enseigne l’histoire ducinéma depuis 2005 et membre de l’Institutde recherche sur le cinéma et l’audiovisuel(IRCAV).Auteur, c’est un spécialiste d’Orson Welles etd’Alain Resnais ; il travaille aussi sur la genèsedes films et sur le phénomène des versionsmultiples d’un même film.Grand directeur de thèses, il dirige actuelle-ment, entre autres, "L’effet-caméra : pourune théorie de la conscience technique duspectateur", par Tatiana Monassa de Souza,à Sorbonne Paris Cité.

Le centenaire de l’ASCPar François Thomas

Dans le cadre du festival "Toute la mémoire du monde", du 13 au 17 mars 2019, la Cinémathèque françaisecélèbre le centenaire de l’ASC. François Thomas, qui interviendra lors de la présentation de cet évènement, éclaire pour l’AFC certaines des facettes de cette association pour le moins historique.

notre-Dame de paris, 1923 - Robert S. Newhard,cofondateur de l'ASC, entre le réalisateur WallaceWorsley et l'opérateur de la seconde caméra -Collection Cinémathèque française

sabrina, 1954 - Charles Lang, derrière la caméra, photographie Audrey Hepburn pour le film de Billy Wilder -Collection Cinémathèque française

Waterworld, 1995 - Dean Semler, à droite, manie un panneau réflecteur sur le tournage du film de Kevin Reynolds avec Kevin Costner - Collection Cinémathèque française

Page 15: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

uLe 16 septembre 1974, ledirecteur de la photographieaméricain Garrett Brown déposeaux Etats-Unis un brevetd’invention pour un nouveausystème de stabilisation de caméraportée : le Steadicam® (de "steadycamera", caméra stable). L’appareilest composé d’un harnaismaintenant le buste du cadreur ;d’un bras articulé en acier, qui sefixe sur ce harnais à la hauteur desabdominaux – ce bras, muni depuissants ressorts, est à la fois porteur et amortisseur ;d’un support de caméra, qui se fixesur le bras et qui fait office decontrepoids. La caméra restehorizontale par gravité, la liaisonentre le support et le brasamortisseur est assurée par uncardan. A l’ensemble est adjoint unmoniteur qui reprend la visée reflexde la caméra et qui permet decadrer. Il est désormais possible dedéplacer la caméra en courant, enmontant ou descendant unescalier, tout en gardant uneparfaite stabilité d’image. LeSteadicam colle réellement àl’action qu’il filme. Il faut toutefoisune certaine force physique, detrès bonnes connaissances encadrage, un long apprentissagepour devenir opérateur Steadicam.Un Steadicam® tout équipé peutpeser jusqu’à 40 kg.Garrett Brown concrétise d’un seulcoup le fantasme de L’Homme-

machine de La Mettrie et le Kino-Glaz et de L’homme à la caméra deVertov. Un certain nombre decinéastes importants ont toujoursrêvé se fondre "dans" la caméra,ou avec la caméra, ne faire qu’unseul homme-caméra en quelquesorte. Le Steadicam® est l’œuvred’un homme d’images, mais aussid’un ingénieur. Le concept del’appareil repose en effet sur uneloi de neurophysiologie appliquée àla biomécanique : la tête de l’êtrehumain, véritable plate-formeinertielle stabilisée, coordonne lemouvement du corps ; le cerveauapprend à repérer le centre degravité et ordonne les bonnespositions. Le Steadicam® reproduitce principe à la lettre.Le Steadicam® fait ses débutssur Bound of Glory, de Hal Ashby(1975). Le procédé arrive en Francela même année, adopté parJacques Monge, Yves Nolleau, NoëlVéry. Dans Marathon Man, de JohnSchlesinger (1976), le Steadicam®permet de suivre pas à pas DustinHoffman. Dans Rocky, de JohnAvildsen (1976), la caméraaccompagne Sylvester Stallone surle ring ou sur les marches du muséede Philadelphie : scènes mythiques.Dans The Shining, de StanleyKubrick (1980), l’appareil estmagistralement utilisé par GarrettBrown lui-même (le labyrinthe,l’enfant sur son tricycle dans lescouloirs de l’hôtel). Brian de Palma

(Snake Eyes, 2001), Martin Scorsese(Les Affranchis, Casino), TerrenceMalick (La Ligne rouge, 2000) s’enservent pour des plans d’uneparfaite vélocité et fluidité.Récompensé par un Oscar en 1978,Garrett Brown perfectionne au fildu temps le système devenuaujourd’hui indispensable à tous lescinéastes et directeurs de laphotographie en quête de « libertéde mouvement », selonl’expression de Vittorio Storaro quil’a parfaitement assimilé dans OneFrom the Heart (1981), de FrancisFord Coppola.

La Cinémathèque française estfière de recevoir Garrett Brown,l’homme-caméra des tempsmodernes. �

Master Class et séances réaliséesgrâce au soutien de Transvideo etAaton Digital. Tous nosremerciements à Jacques Delacoux.

"La caméra mobile et le Steadicam®"Master Class de Garrett Brown

15 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

Dans le cadre du Festival Toute la mémoire du monde, le Conservatoire des techniques de laCinémathèque française a convié pour sa séance de mars une personnalité d’exception, GarrettBrown "himself", à venir donner une Master Class et présenter son invention, bien connue de tous,le système de stabilisation de caméra portée Steadicam.

"La caméra mobile et le Steadicam®"Vendredi 15 mars à 19h30, salle Henri LangloisCinémathèque française51, rue de Bercy - Paris 12e

Prochaine séance"le procédé vistavision", conférence de Jean-pierre verscheure avec projectionsvendredi 5 avril 2019 à 14h30

Page 16: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 16

uComposition du Bureau 2019Alain Olivieri, président ; Jérémie Steib, Ali Cherkaoui, vice-présidents ; David Ferrier, trésorier ; Romain Baudin,secrétaire général ; Olivia Delplace, trésorière adjointe;Elodie Moralès, secrétaire générale adjointe.� Autres postes du bureauLaure Monrréal, secrétaire adjointe chargée des relationsinstitutionnelles ; Olivier Vergès, secrétaire adjoint chargédes candidatures.

� Les autres membres du CA�Administrateurs : Olivier Berlaud, Frédérique Juhel, Anne-Marie Lefèvre.�Scrutateurs : Benoît Baraquin, Thomine De Pins,Véronique Labrid, Teddy Laroutis, Antonia Olivares, CyrilPavaux, Eric Pierson. �

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

côté professionL’AFAR renouvelle son CA et son bureau pour 2019-2020

Consulter le site internet de l'AFArhttps://www.afar-fiction.com/

Lors de son assemblée générale annuelle, samedi 2 février 2019, l’Association Française desAssistants Réalisateurs de fiction (AFAR) a renouvelé son conseil d’administration et élu sonbureau pour l’exercice 2019-2020. Alain Olivieri est reconduit à la présidence de l’AFAR.

uextrait des statuts de l’associationL’union des chefs opérateurs est une association paritaire ras-semblant des femmes et des hommes, chefs opératrices etopérateurs image, directrices et directeurs de la photographie,de générations différentes, ainsi que des aspirants chefs opé-rateurs image, qui exercent leur métier sur tous types de pro-ductions : films de fictions, documentaires, publicités, institu-tionnels, clips, films interactifs, webdocs, animations... Dansleur diversité, ses membres ont en commun la vocation à met-tre au service de l’esthétique, de la narration et des conditionsde production des œuvres, leurs sensibilités, leurs connais-sances techniques, et la pertinence de leurs regards.

l’union des chefs opérateurs a pour but :�de favoriser entre ses membres échanges, réflexions et trans-missions�de communiquer pour se faire connaître et donner de la visi-bilité à ses membres�de faire connaître le métier de chef opérateur image pour enassurer la place dans le processus de création et expliciter au-près des professionnels des autres corps de métier les condi-tions techniques, logistiques et légales nécessaires à la fabri-cation des images, des œuvres et des programmes.

Composition du bureauGertrude Baillot, présidente ; Nina Bernfeld, François-XavierLe Reste, vice-présidente et vice-président ; Cécile Bodénès,trésorière ; Olivier Bertrand, Justine Bourgade, secrétaires.Les autres membres du CANathalie Descamps, Julien Gidoin, Valentine Lequet, CélinePagny, Olivier Weinheimer. �

Naissance de L'Union des Chefs Opérateurs

"Chefs opératrices et chefs opérateurs de tous horizons", c’est en ces termes que se qualifie L’Union des Chefs Opérateurs,nouvelle association née le 12 janvier 2019 à l’initiative deGertrude Baillot, sa toute première présidente. Réunie pour se présenter de façon conviviale le 22 février,L’Union des Chefs Opérateurs compte onze membres fondateurset regroupe actuellement 45 membres.

site internet www.unionchefsoperateurs.compour suivre l’union des Chefs opérateurshttps://www.facebook.com/unionchefsoperateurs/https://www.instagram.com/unionchefsoperateurs/

Page 17: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

u Il y est aussi question des choix artis-tiques et techniques de Philippe Rousselot pour les matériels utilisés telsque l’Arri Alexa 65 et les optiques sphé-riques Leitz Thalia. Choix dont il se féli-cite car ils ont grandement facilité le tra-vail des équipes de VFX ayant denombreux effets à créer tels queflammes, fumée et explosions.Deux à trois caméras étaient en perma-nence sur le plateau, réglées à 1 200 ISOaussi bien pour les jours que pour lesnuits, ce qui permettait aux premiers as-sistants d’avoir le confort vital nécessaireconcernant le point avec des ouverturesentre T4,5 et T11.

Concernant la lumière, bien que PhilippeRousselot travaille normalement entungstène, en tout cas toujours pour lesgros plans, de nombreux éclairages àLEDs ont été utilisés, tels que les Arri SkyPanels pour éclairer, de façon large,les grands décors.

Par ailleurs, une de ses collaborations im-portantes a été celle avec Peter Doyle,le coloriste avec qui il aime bien travail-ler et qui a non seulement étalonné l’in-termédiaire numérique final chez Technicolor Soho mais aussi mis au pointen préproduction les LUTs dédiées auxrushes. �

côté lecturePhilippe Rousselot AFC, ASC"On the Job" sur Les Animaux fantastiques : Les crimes de Grindelwald

17 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | presse | lecture ]

La revue anglaise British Cinematographer propose, dans son n° 91 de janvier 2019, un article consacréau travail du directeur de la photographie Philippe Rousselot AFC, ASC sur le film de David Yates Les Animaux fantastiques : Les crimes de Grindelwald. Il y est question de son approche de l’image sur cette production hors norme, des nombreuses décisions-clés à prendre et des défis en tousgenres qu’il a dû relever.

David Yates et Philippe Rousselot sur le tournage desAnimaux fantastiques - Photo Jaap Buitendijk

revue de presseCrédit d’impôt cinéma, une niche fiscale dans le collimateurLe Parisien, dimanche 10 février 2019

uLe ténébreux Benicio Del Toro et la divine Kate Winsletauraient-ils posé leurs valises à Angoulême (Charente) sansles cadeaux fiscaux accordés aux superproductionsinternationales ? Rien n’est moins sûr, tonne le Centrenational du cinéma et de l’image animée. Le CNC, gardiendu cinéma français, « aboie » fort, très fort, pour défendreses niches fiscales dans le collimateur de ceux quicherchent à réduire les dépenses publiques.

Le rapporteur général du Budget, Joël Giraud (LREM), estde ceux-là. Cet automne, il a braqué les projecteurs surleurs coûts, visant les gros chèques signés par le fisc auxproducteurs français et internationaux. Le monde du cinéma, lui, rétorque que le système fonctionnediaboliquement bien. Les chiffres 2018 du CNC, que nousrévélons en exclusivité, semblent leur donner raison : 121millions d’euros de coût fiscal pour 750 millions d’euros dedépenses en France côté cinéma français ; 56 millionsd’euros de coût fiscal pour 274 millions d’euros dedépenses en France côté cinéma international. �

Dans un article intitulé "Crédits d’impôt : le cinéma nous coûte-t-il trop cher ?", Renaud Baronian,Delphine Denuit et Matthieu Pelloli soulèvent la question : « Renforcé en 2016, le crédit d’impôt misen place pour favoriser les tournages en France tourne à plein. Un cadeau fiscal que certainsvoudraient voir mieux contrôlé. »

lire l’article en entier sur le site internet du Parisienhttp://www.leparisien.fr/culture-loisirs/cinema/credits-d-impot-le-cinema-nous-coute-t-il-trop-cher-10-02-2019-8008233.phpDe plus amples informations sur le crédit d’impôt cinéma.https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F33649

Page 18: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 18

uL’histoire se déroule à la fin de l’hiver. Allan Mauduit voulaitgommer l’aspect triste et froid, cette image qui est souventdonnée au nord de la France. Rapidement nous nous sommesmis d’accord sur une dominante jaune vert. Ce procédé per-met un décalage avec la réalité, de rester cinématographiquetout en filmant des univers très réalistes.Pour ce projet, j’ai utilisé la caméra RED Weapon Dragon en Le-gacy. J’ai choisi les Redgamma 4 (Gamma curve) et DragonColor 2 (Color space). Selon moi, ce sont les réglages les plusstandards avec cette caméra pour obtenir des couleurs et descontrastes cohérents.Je n’ai pas utilisé de LUT car le choix spécifique de températurede couleur et de teinte était suffisant pour donner un look auxrushes. Ces derniers étaient ensuite étalonnés ou plutôt har-monisés par le laboratoire. Ce workflow ne nécessitait pas laprésence d'un DIT. L’équipe caméra se composait de deux as-sistants, Matthieu Normand et Romain Gentil (2nd et DATA) etd’une assistante au combo, Marion Delahousse.

Je n’ai pas utilisé de nacelle stabilisée à la main, ni de Steadi-cam. Nous avons préféré la caméra portée à l’épaule ou sim-plement tenue à la main, dans sa version la plus légère : le corps,un objectif, le moteur de point et le clip-on. Le reste sur le dos,accroché à une petite claie de portage. Cette configuration ultra maniable permet d’être au plus prèsdes comédiens et très réactif à leur mouvement. La caméra très compacte a permis de tourner aisément dansle mobile home et les nombreux intérieurs voiture. A noter laparfaite accessoirisation proposée par RVZ.

En préparation, nous avons évoqué l’idée de tourner en ana-morphique. Nous avons vu des essais avec les Cooke Anamor-phic que j’apprécie bien pour leurs aberrations. Allan était assezpartant mais la réalité économique s’est imposée. Tourner à2,8 les nombreuses scènes de nuit avec une caméra qui dépassedifficilement 1 600 ISO réels nous aurait obligés à éclairer da-vantage.J’ai choisi les Zeiss Ultra Prime que nous avons utilisés au maxi-mum de leur couverture (6K RED) et souvent à leur ouverturemaximale (T1.9). Ces optiques sont fiables, compactes et lasérie est homogène. J’apprécie leurs flares. C’était aussi unchoix économique.Avec Gilles Granier, nous avons précisé le travail sur les teintesà l’étalonnage final. Le film n’est pas très contraste ni saturé etnous avons trouvé sur le Baselight une texture de grain quigomme l’aspect trop numérique, trop précis des images d’au-jourd’hui.

Tourner dans une usine alimentaire en activité n’est pas sim-ple, avec des règles d’hygiène très strictes ! Combinaison enpapier, sur-chaussure et charlotte sur la tête pour tout lemonde ! L’accueil du tournage par l’équipe de l’usine a été for-midable malgré tout…La chaîne d’emboîtage où se joue la comédie est une partie del’usine que nous avons pu privatiser en horaire mixte. Nous avonscréé un sas derrière les baies vitrées et éclairé pour maintenirune lumière du jour constante. Nous avons eu l’autorisationd’ajouter au-dessus de la chaîne quelques réglettes néon pourapporter un peu de contraste dans cet univers blanc et plat.

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

Rebellesd'Allan Mauduit, photographié par Vincent Mathias AFC

Avec Cécile de France, Audrey Lamy, Yolande Moreau, Simon AbkarianSortie le 13 mars 2019

Rebelles est une comédie de genre et d’action avec Cécile de France, Audrey Lamy et YolandeMoreau dans les rôles principaux. C’est l’histoire de trois ouvrières de Boulogne-sur-Merembarquées dans une aventure improbable qui les dépasse, mais elles ne lâchent jamais l’affaire !

Page 19: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

Rebelles1er assistant opérateur : mathieu normandChef électricien : Cafer ilhanChef machiniste : Dominique lometChef décorateur : Jérémy streliskyCascades : Dominique Fouassiermatériel caméra : rvZ Caméra (reD Weapon Dragon 6K, série Zeiss ultra prime)matériel éclairage : rvZ lumièrematériel machinerie : tsF Grip (dolly Fisher 11, bras Aerocrane,tête Flight head olivier leblanc)voiture travelling : Francis Auguy et Gilles Cappellettostudio vFX : CGev (Alain Carsoux) supervision vFX : séverine de Weverlaboratoire numérique : le labo paris (Baselight)etalonnage : Gilles Granier

Seul le décor intérieur maison de Yolande Moreau a été construiten studio, à Bry-sur-Marne. L’extérieur se trouve à Boulogne.L’agencement réel de l’intérieur de cette maison était impos-sible pour la mise en scène, notamment la scène d’affronte-ment final. En studio, nous avons créé des plafonds en toile avecun éclairage LED bicolor dimmable par dessus, afin de maîtri-ser le contraste sans utiliser de sources sur pied à l’intérieur. Les découvertes sont photographiques. C’était possible car onne devine pas de mouvement dehors.

Le film se termine par quelques scènes d’action, des fusilladesnotamment. Pour celle qui se déroule dans la maison, tous lesimpacts de balle sur les murs, les grands meubles et dans les ca-napés ont été créés en postproduction, même les plumes éjec-tées des fauteuils ! Ce travail remarquable a permis de tournerces séquences beaucoup plus vite. Les tirs sont, pour la plupart,en balle à blanc pour avoir la vraie énergie du tir et la flamme. L’équipe SFX s’est bien servie des sparkling balls avec leurs pis-tolets paint ball pour toucher les petits accessoires et justifierles impacts positionnés par les VFX.Même si le budget VFX est important, le gain de temps en tour-nage est si conséquent que l’opération est rentable. Cette mé-thode permet aussi au réalisateur, pendant la postproduction,de choisir la quantité d’impacts et leurs positionnements exactsdans le cadre.La scène de la vache qui s’effondre, le départ en tonneau d’unevoiture des Belges, Yolande Moreau qui tire sur une autre voi-ture, c’est une belle galerie de plans VFX qui ne se voient pas !

Rebelles fut une belle aventure, une belle conjonction d’éner-gies, un tournage comme on les aime… �

19 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

parmi les films nommés pour la meilleuredirection de la photo figuraient � El reino, réalisé par Rodrigo Sorogoyen,photographié par Alejandro de Pablo� Quién te cantara, réalisé par Carlos Vermut,photographié par Eduard Grau AEC

� Yuli, réalisé par Iciar Bollain, photographiépar Alex Catalan AEC.

les autres Goya décernésGoya du meilleur film � Campeones, réalisé par Javier Fesser,photographié par Chechu GrafGoya du meilleur réalisateur � El reino, réalisé par Rodrigo Sorogoyen,photographié par Alejandro de PabloGoya du meilleur film européen � Cold War, réalisé par Pawel Pawlikowsky,photographié par Lukasz Zal PSC

Goya du meilleur film latino-américain � Roma, réalisé et photographié par AlfonsoCuaron. �

çà et làLes 33es Prix Goya

Organisée par l’Académie espagnoledes Arts et Sciences du cinéma, la trente-troisième édition des Goya duCinéma s’est déroulée le 2 février 2019à Séville (Espagne). Le directeur de laphotographie Josu Incháustegui AEC areçu le Goya de la Meilleure directionde la photographie pour son travail surLa sombra de la ley, réalisé par Dani dela Torre. Le film a été tourné avec uneArri Alexa et des optiquesanamorphiques : série Cooke et zoomAngénieux Optimo 44-440 mm T4.5.

Page 20: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

umembres associés de l’AFC présentsArri, Canon, Cartoni, Fujifilm, K 5600 Lighting, LCA, Leitz Cine Wetlzar, Panalight, RED, Sony et Zeiss. �

çà et làMicroSalon Italia 2019

AFC la lettre n°295 / 20

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

La septième édition du MicroSalon Italia, organisépar les directeurs de la photographie italiens del’AIC, aura lieu les 22 et 23 mars 2019 aux studiosde Cinecittà à Rome. Parmi la quarantained’exposants, onze membres associés de l’AFC –sociétés mères ou affiliées – seront présentes surun stand.

s’inscrire ici pour visiter le salonhttp://www.microsalonitalia.com/registrazione.html

informations complémentaireshttp://www.microsalonitalia.com/index.html

vendredi 22 mars de 10h à 20hsamedi 23 mars de 10h à 18hplateau 10 des studios Cinecittà1055 via tuscolana, rome (italie)

voir une vidéo présentant l’édition 2018 du microsalon italiahttps://www.youtube.com/watch?v=i9FoR2SmKpw&feature=youtu.be

L'amour est un crime parfait, d'Arnaud et Jean-Marie Larrieu, projeté au Ciné-club de l'ADC

Pour sa séance de mars, le Ciné-club "Du Décor à l’Ecran", des chefs décorateurs de l’ADC, projetteraL’amour est un crime parfait, d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu, en présence de Stéphane Lévy ADC, chefdécoratrice du film, et du directeur de la photographie Guillaume Deffontaines AFC.

uPour ce thriller énigmatique adapté un roman de Philippe Djian, les réalisateursont choisi le cadre des Alpes suisses et un bâtiment emblématique del’architecture contemporaine, le Rolex Learning Center de l’École polytechniquede Lausanne, conçu par l’agence japonaise Sanaa.La projection sera suivie d’une discussion avec Stéphane Lévy et GuillaumeDeffontaines. En plus de leurs collaborations avec les frères Larrieu, la chefdécoratrice et le chef opérateur ont signé, pour l’une, les décors de films réaliséspar Solveig Anspach, Jean-Marc Moutout et Alain Tanner, et pour l’autre, l’imagede films de Samuel Benchetrit, Bruno Dumont et David Oelhoffen. �

Dimanche 17 mars 2019 à 18hCinéma Grand Action5, rue des ecoles - paris 5e

tarif pratiqué dans le cinéma, réductions comprises

Page 21: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

21 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

uNous nous sommes revus plusieurs fois avant qu’il meconfirme qu’il souhaitait travailler avec moi. Il avait particuliè-rement apprécié la lumière sur Le Fils de Jean et Le Goût des merveilles. Deux films proches de la nature avec une lumièrenaturaliste mais un peu stylisée.

Assez vite nous sommes descendus dans le Sud pour voir lesdécors déjà choisis pour le film. Et d’emblée, j’ai remarqué quele décor principal du film, le garage et maison de Gilbert (DanielAuteuil) et Simone (Catherine Frot) avait un potentiel énormeau niveau découverte (vue imprenable sur le lac du Salagou)et circulation des comédiens. Par contre, le décor était exposéplein Nord.

Nous avons donc travaillé bien en amont sur le découpage enayant toujours à l’esprit la problématique d’un soleil très haut(tournage mai-juin). Nous avons rêvé à ne tourner que les ma-tins et soirs, le rêve de tout opérateur. Mais ce n’était évi-demment pas possible au niveau production. A commencé là,grâce à ces contraintes, notre vrai rapport de dosage entre jeud’acteurs et lumière.J’estime que nous avons eu pas mal de chance avec la météo,plutôt capricieuse dans la première partie du film. Des cielschargés, un temps maussade mais dès que le road-movie futlancé, le soleil fut au rendez-vous.Les nuages nous ont aidés aussi lors d’un long plan-séquenceau Ronin le long d’une dune rejoignant la mer. J’étais angoisséà l’idée de filmer Catherine Frot avec un soleil de face très haut.Le chapeau qui était prévu n’a finalement pas joué son rôle depare-soleil vu le ciel laiteux mais lumineux qui a adouci cetteséquence de bagarre.José, qui habite le coin, avait fait un travail précieux de repé-rages. Notre deuxième camp de base était à Sète, ville très cinématographique.J’avoue que cadrer et mettre en lumière ces trois immensescomédiens que sont Daniel, Catherine et Bernard, m’a beau-coup plu. Une grande rigueur de jeu, de l’émotion et une en-tente cordiale sur le plateau. Je rajoute à ce trio, le jeune Solamtoujours très concentré. �

Qui m’aime me suive !de José Alcala, photographié par Philippe Guilbert AFC, SBC

Avec Daniel Auteuil, Catherine Frot, Bernard Le CoqSortie le 20 mars 2019

Qui m’aime me suive !1ère assistante caméra : Carine Bancel2e assistant caméra : Joris JulianChef électricien : mika radke, électricien : Yorgan sionChef machiniste : Jean-pierre Dechamp machiniste : hervé le BerrigaudDécors : François Girardmaquillage Catherine Frot : Chantal leothieretalonnage : natacha louis - mikros imagephotos : Alain Guizardmatériel caméra : tsF Caméra (Arri Alexa mini et Cooke s4)matériel éclairage et machinerie : tsF lumière et tsF Grip

J’ai rencontré José lors du tournage de la série Speakrine. Il est passé me voir à côté du plateau avantune mixte, et à la vue du nombre de camions, il m’a de suite précisé que son tournage serait enpetite équipe.

Carine Bancel, Philippe Guilbert et José Alcala - Photo Alain Guizard

Page 22: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 22

uC’est ça l’amour explore l’amour sous toutes ses formes.Chaque personnage incarne une position différente face à luià un moment critique de son existence. En plongeant au cœurd’une ville et d’une famille, dans un moment de crise, Clairevoulait observer les liens qui se font ou se défont au gré des in-compréhensions mutuelles. Raconter le désordre familial etsocial, comme une polyphonie où se confrontent les subjecti-vités de chacun.Claire ne souhaitait pas faire un film aussi naturaliste que PartyGirl, mais elle cherchait une empreinte pour le film : elle sou-haitait une image lumineuse et froide. L’histoire est oppres-sante, étouffante. On cherchait un contrepoint, ramener de laluminosité, de la poésie, une forme d’évasion. Une image àcontretemps en quelque sorte. Souvent on pense qu’une imagedoit épouser les sentiments des personnages, et bien là, non.Elle doit raconter autre chose. On doit se sentir bien dans cettemaison, comme un cocon, les souvenirs heureux. Le bonheurabsent doit apparaître à l’image. Donc pas de couleurs agres-sives, mais des couleurs pastel pour évoquer l’intimité. Uneimage froide mais pas nécessairement bleue. On s’oriente vers une gamme de couleur pastels dont voiciquelques références dans les images ci-dessous.

Essais ImageOn a fait une première série d’essais chez TSF. On a comparél’Arri Alexa Mini et la RED Helium. Ces essais étaient peuconcluants. En étalonnage, on se rend compte que l’on zoomeun peu plus facilement dans le 8K de la RED et le volume descartes nous permet de tourner des plans très longs.On est parti faire des essais dans les décors à Forbach. Avecmon assistant, Ronan Boudier, on a pris une caméra et deuxoptiques. On a fait le tour des décors et on a commencé à tes-ter des axes, des plans, des mises en espace. Je filmais de ma-nière brute, mon idée était de couvrir un maximum de décorsen un minimum de temps. On s’est retrouvé avec 1h30 de rushesà l’étalonnage… On cherche alors à styliser l’image et naviguerdans ces gammes de bleu et rose pastel. Malheureusement les

peaux se colorent vite et perdent de leur naturel. En touchantla courbe des rouges, on manquait de précision avec nos ou-tils et les visages étaient rapidement impactés. On ne trouverien de convaincant. Je me rappelle qu’à la fin de séance, Clairenous a dit, à Richard, l’étalonneur et moi : « Du moment quel’image du film ne ressemble pas à ce que l’on voit surl’écran… » ! Et ensuite : « L’important, ce n’est pas le résultat,c’est toutes les questions que l’on se pose, c’est précieux pourla suite » !!! Le plus intéressant dans cela, c’est la recherche. Et il n’y a riende plus fort qu’un réalisateur qui vous pousse dans des re-tranchements, qui vous fait sortir de votre zone de confort,des recettes acquises par l’expérience…Conclusion de ces essais : pour ce film, l’étalonnage doit êtreassez transparent afin de préserver la peau et ses nuances, sesrougeurs… Et il faut faire exister ces couleurs pastel dans lesdécors. On a alors fait un travail très important en amont avecla chef déco, Pascale Consigny, pour faire exister ces couleursbleu et rose pastel.Sur ce type d’économie de film, il est évidemment inenvisa-geable de recréer les décors et de les réinventer entièrement.Donc on procède par soustraction et on décide avec la chefdéco de supprimer la couleur rouge de tous les décors et ac-cessoires. On travaille par touche, chaque tableau, chaque pos-ter est pensé en terme de couleur.

3e série essai – Prelight MaisonJ-3 avant le tournage. Avec Claire, on utilise très peu de pro-jecteurs et on s’amuse à éclairer les intérieurs avec des lampespraticables. On regroupe et on choisit toutes ces lampes avecPascale. Pendant tout un après-midi, on les place, replace,déplace… On prépare le terrain car on sait que l’on va beau-coup déambuler. Il faut respecter l’appartement, ce qu’il re-présente mais il faut aussi qu’on s’y sente bien. Cette maisona un sens fort : c’est la métaphore de ce que Mario devient.L’amoncellement des choses. La lumière doit aussi épousercette évolution.

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

C’est ça l’amourde Claire Burger, photographié par Julien Poupard AFC

Avec Bouli Lanners, Justine Lacroix, Cécile Rémy-BoutangSortie le 27 mars 2019C’est ça l’amour est le deuxième film que je faisais avec Claire mais le premier où elle était seuleréalisatrice. Elle revient à Forbach, sa ville natale, avec un film très personnel.

Page 23: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

C'est ça l'amourAssistants caméra : ronan Boudier et Cloé ChopeChef électricien : nicolas maupinChef décoratrice : pascale Consignymatériel caméra : tsF Caméra (reD helium, série Cooke s4, zoom Angénieux optimo 28-76 mm)matériel électrique, machinerie : tsF lumière, tsF Grip laboratoire : m141etalonneur : richard Deusy

Je filme avec la RED, seul, caméra à la main. On met tous lesprojecteurs sur dimmer. Je regarde les tests le soir en appli-quant la LUT, ce qui nous permet, le lendemain, de corriger :on retire des lampes et on en dimme beaucoup. On ajoute aussides touches de couleur par endroit. Pendant tout le tournage,on s’est amusé avec Claire à repenser les lampes de la maisonet à les faire varier, de sorte que les ambiances de lumière re-flètent ce que vit notre personnage, son évolution.

Le théâtre – AtlasL’ambiance douce de la maison contraste avec celle du théâ-tre dans lequel le personnage de Mario se rend régulièrement Nous avons recréé une pièce de théâtre nommée Atlas miseen scène par Ana Borralho et João Galante. Le dispositif d’Atlasest particulier puisque la pièce se crée avec les habitants d’uneville. C’est un processus durant lequel chaque participant doittrouver une phrase qui le raconte. Cette phrase exprime cequ’il est, souhaite être ou vivre. Il s’agit de faire spectacle deson intimité, pour dire quelque chose de son monde.Pour ces scènes, on a réfléchi à un autre dispositif : une lumièrecrue, plus du tout dans l’intimité. Il fallait faire apparaître unesorte de vérité qui tranche avec l’illusion dans laquelle Mariovit. Pour accentuer ce contraste avec, on a utilisé des projec-teurs de théâtre type PAR 64 et varié la gamme de couleur dufilm, en se permettant davantage de couleurs chaudes.Pour les échanges entre les participants à la pièce, on voulaitêtre extrêmement réactifs et intervenir le moins possible. Onavait donc deux caméras avec des zooms Angénieux Optimo24-290 mm, sur des pieds à roulettes.

Le tournageLa méthode que nous avons élaborée avec Claire, au fil dutemps, consiste à travailler le plus souvent en lumière natu-relle. Cela nous permet de conserver l’énergie et la sponta-néité du jeu. On travaille avec une grande liberté : sans marquesau sol, sans aucun placement défini, on peut vraiment filmerà 360°, faire de longues prises. La première prise est souventtrès libre, et au fur et à mesure des prises, on réinvente le dé-coupage. Avec Claire, on avance de manière instinctive, le dé-coupage n’est jamais préétabli, et c’est sa force : les acteursévoluent librement sur le plateau, puis on invente le décou-page au fur et à mesure. Elle a réussi à créer une énergie fabuleuse entre ces acteurspro et non pro, quelque chose d’extrêmement émouvant, jedois dire, et j’ai éprouvé un plaisir immense à les découvrir àtravers la caméra et à me laisser embarquer par cette énergiecontagieuse ! �

23 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

Page 24: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

ENTRETIENS AFC

AFC la lettre n°295 / 24

La Méditerranée, l’été : une mer d’azur, unsoleil de plomb... et 250 kilos d’or volés parRhino et sa bande ! Ils ont trouvé la planqueidéale : un village abandonné, coupé de tout,investi par une artiste en manque d’inspiration.Hélas, quelques invités surprise et deux flicsvont contrecarrer leurs plans : ce lieuparadisiaque, autrefois théâtre d’orgies et dehappenings sauvages, va se transformer en unvéritable champ de bataille... impitoyable ethallucinatoire !

Laissez bronzer les cadavresd’Hélène Cattet et Bruno Forzani, photographié par Manu Dacosse SBC

Le directeur de la photographie Manu Dacosse SBC vient de recevoir le Magritte 2019 de la Meilleureimage (l’équivalent belge de nos César) pour son travail sur le film Laissez bronzer les cadavres,d’Hélène Cattet et Bruno Forzani. Une œuvre étrange, entre western et "giallo", adaptée du romande Jean-Patrick Manchette et Jean-Pierre Bastid. Retour sur ce film qui fait la part belle aux imagescolorées et à une mise en scène très pop. (FR)

uC’est la troisième fois que vous travaillez avec ce duo de réa-lisateurs...Manu Dacosse : Travailler avec Hélène et Bruno, c’est toujourspour moi un peu un retour aux sources. C’est avec eux que j’aifait mon premier court métrage, puis mon premier long mé-trage (Amer, 2009). Si leurs références picturales, très fortesdepuis les débuts, sont à chercher évidemment dans le cinémaitalien des années "giallo" (celui de Mario Bava et de Dario Argento), pour ce troisième film, ils voulaient plutôt faire unesorte de western sensuel. On a évoqué par exemple Kill Bill : Volume 2. Le soleil est très présent, avec un ciel et une mer car-rément bleu foncé... Polarisants bienvenus sur la caméra !Je crois que cette obsession de la mer bleue vient surtout deBruno, qui est originaire de Menton et qui me pousse à chaquefilm à aller encore plus loin dans cette voie. Je crois que cettefois-ci on y est allé très fort !

Comment préparent-ils leurs films ?MD : Ils passent plusieurs mois avant le tournage à tout mettresur le papier. C’est très agréable pour moi car le découpage, lescadres, tout est déjà indiqué précisément, avec un montagepresque déjà déterminé de chaque scène. Je n’ai pour ainsi direqu’à réaliser les cadres qu’ils ont dans la tête et les mouvementstrès précis, comme les panoramiques sur les visages, qui don-nent à certaines scènes cet esprit western.

Et en lumière ? L’image est radicalement au centre du dispositifde mise en scène...MD : Ils n’ont pas de demandes ultraprécises en matière de lu-mière. Ils me communiquent des idées d’ambiances qui mar-quent visuellement chaque partie du film. Plein soleil, intérieurnuit avec feu de camp, ciel gris et sombre, nuit grise avec pluie...C’est là que j’essaie de traduire l’ambiance du film qui a été dé-crite sur le découpage. Par exemple, il y a toute cette scène ennuit américaine très bleue dans la dernière partie du film. Là, jepars surtout de la couleur pour mettre au point l’ambiance.J’avoue ne pas être très fan des nuits très bleues, mais ça meplaît aussi d’aller dans des directions que je ne privilégierais pasnaturellement. La chose marrante avec ce couple de réalisa-teurs, c’est que Bruno cherche à aller toujours vers une imageplus dense tandis qu’Hélène tempère un peu ses ardeurs et medemande parfois de rajouter un peu de lumière ici ou là !

Comment avez-vous trouvé le décor principal, qui marque trèsfort l’emprunte visuelle du film ?MD : Ils ont tiré partie de deux bonnes années de repérage pen-dant que le projet était en montage financier pour trouver ledécor définitif du film. La Sicile et l’Espagne ont été un tempsenvisagées, mais c’est en Corse, dans un endroit perdu entreCalvi et l’Île-Rousse (près du village de Lumio), qu’on s’est ins-tallé. Un groupe de maisons en ruine complètement isolé, sans

Page 25: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

25 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

voie carrossable à moins de trente minutes par un chemin de ladernière route. Personnellement, je pensais que c’était un peu"too much" lors de ma première visite sur les lieux, au mois demars. Notamment à cause du problème du transport de maté-riel, mais les choses se sont mises en place avec un héliportageet la reconstruction partielle d’une des maisons par l’équipedéco pour des raisons de possible effondrement.Le film ayant été tourné en juin, on s’est quand même retrouvéavec quelques difficultés à mettre en boîte les nombreux plansoù le soleil joue comme un personnage avec les autres comé-diens. La course du soleil ayant radicalement changé entre lesrepérages et le tournage, on s’est retrouvé à faire des contre-plongées extrêmes pour compenser. Même en utilisant un outilde prédiction, on s’aperçoit que rien ne vaut la mise en placeconcrète d’un plan sur le décor...

A l’image de l’affiche, de nombreuses séquences de fantasmesen silhouettes marquent le film...MD :Oui, ces séquences ont été assez compliquées à gérer pourmoi. Pour obtenir des silhouettes parfaites en extérieur jourplein soleil, il ne suffit pas de tourner simplement à contre-jourcomme on pourrait l’imaginer. Le niveau lumineux est tel avecl’ensemble des réflexions sur la terre, sur les pierres, qu’il fautabsolument essayer de tout bloquer à la face caméra pour as-sombrir au maximum le sujet. On a donc fabriqué des tentesnoires, mais le vent côtier ne permettait pas de faire ça sur uneéchelle de plan plus large que pour une personne dans le cadre.Pour tous les plans un peu large, j’ai posé bien entendu pour leciel, en sous-exposant au maximum les comédiens, et l’équipede postproduction chez Mikros s’est chargée de faire du roto-scoping pour détourer les silhouettes et les assombrir jusqu’aunoir. Je me souviens notamment d’un plan sur Elina Lowensohn,dans la première séquence en silhouette du film, qui se retrouvecouverte de peinture dorée et qui soudain est éclairée par le so-leil. Impossible pour moi sur place d’obtenir plus qu’un Arrimax1 800 W pour les raisons d’héliportage du matériel que j’ai évo-quées. Une source dont la puissance ne me permettait absolu-ment pas d’obtenir l’effet en extérieur jour plein soleil. La so-lution est venue avec une combinaison de miroirs, réfléchissantle soleil sur la comédienne.

Tout a été tourné en Corse ?MD : Tous les extérieurs, ainsi que quelques décors comme laboucherie ou le bar. Mais tout le reste a été construit en Bel-gique, en studio. C’était l’autre défi de ce film, raccorder de ma-nière crédible les entrées de lumière très puissantes du soleilméditerranéen de juin. Pour cela, j’ai utilisé en source principaleun Studio T12 Arri qui tapait sur la terrasse et qui éclairait le patioet l’entrée, tandis que neuf petits 350 W donnaient des pointslumineux et des rais de lumière dans les pièces. C’est amusantcar je n’avais pas du tout prévu au départ d’utiliser cette sériede petits projecteurs, c’est en déplaçant une source au momentdu pré-light qu’on s’est aperçu de l’effet et qu’on l’a gardé !

Parlez-moi de la séquence du bar, avec les deux policiers en cuir...MD : Ce lieu était difficile pour moi. Un décor naturel, vraimentsans charme, avec des murs blanc... et une lumière intérieureassez glauque. J’ai essayé de garder le plus de choses dans l’obs-curité possible, en attaquant super dur avec une lumière laté-rale (le 1 800 W Arrimax), un peu dans le style de Clint Eastwoodet Tom Stern. C’est dans ce genre de situation que l’on appré-cie de travailler en pellicule, car je trouve que le film encaissebeaucoup mieux ce genre de lumière dure que le numérique.En outre, Hélène et Bruno étant très précis sur leur découpage,ça m’a permis de construire beaucoup plus la lumière. Travail-ler en lumière dure, j’aime aussi beaucoup ça, mais honnête-

ment, avec une caméra qui bouge et qui doit suivre des comé-diens sans restriction d’axes, tout le monde sait que c’est qua-siment impossible. C’est pour ça que la lumière douce est de-venue si populaire depuis tant d’années.

Avec quel matériel caméra avez-vous tourné ?MD : Tout a été fait en Arri 416, une super caméra ! Niveau op-tique, du classique : Arri Ultra 16 et Ultra Primes en complémentde série. J’ai aussi pas mal utilisé le petit zoom Angénieux 7-80 mm, qui est vraiment parfait pour ces petits travellings op-tiques qu’on remarque dans le film. Tous les extérieurs ont ététournés en 50D, qui me semble être la plus belle pellicule sur lemarché. Les couleurs sont splendides et la structure d’image,même en Super 16, tient vraiment la route. Je pense d’ailleursque la voie royale pour un film, encore aujourd’hui, c’est d’uti-liser de la 50D pour tous les extérieurs jour et de passer en nu-mérique pour les nuits. Sur Laissez bronzer les cadavres, j’aitourné néanmoins en 500T, en la surexposant un peu pour di-minuer le grain. D’un point de vue logistique, c’est un peu l’aven-ture en Corse. Pour éviter les avions et les risques de rayons X,on a fait transiter la pellicule exposée par bateau vers Nice, puispar train jusqu’à Bruxelles au laboratoire Studio l’Equipe, qui afait un superbe boulot. Les quatre premiers jours ont été livrésassez vite pour éviter de partir sur une mauvaise direction, etpar la suite on recevait des rushes tous les trois jours. Sur la qua-lité des rushes, la question du kinescopage 4K s’est posée, maishonnêtement, après des tests comparatifs avec le 2K, on nevoyait pas vraiment la différence...�

Propos recueillis par François Reumont pour l’AFC

Laissez bronzer les cadavrespremier assistant opérateur : Colin lévêqueChef électricien : emilien FaroudjaChef machiniste : tanguy BienfaiteurDécoratrice : Alina santos - Costumière : Jackie FauconnierChef monteur : Bernard BeetsChef opérateur du son : Daniel Bruylandmatériel lumière et caméra : eyelight - machinerie : Cinétecpellicule : Kodak 7203 et 7219laboratoire argentique : studio l’equipe, Bruxelles

Page 26: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 26

uprix attribués par le Jury professionnel Fiction� Pyrénées d’or de la Meilleure fiction unitaire Illégitime, de Renaud Bertrand, photographié par JulienHirsch AFC (fiction pour laquelle Thierry Neuvic a reçu le Prixde la Meilleure interprétation masculine)� Pyrénées d’or de la Meilleure série "Candice Renoir" (Chassez le naturel, il revient au galop,n°64, épisode 6, saison 7), de Pascal Lahmani � Pyrénées d’or de la Meilleure mini-série À l’intérieur, de Vincent Lanno, photographié par VincentVan Gelder SBC

� Prix de la Meilleure interprétation féminine Alix Poisson pour L’Enfant que je n’attendais pas, de BrunoGarcia.� Prix du Meilleur espoir féminin Nacima Bekhtaoui pour Ronde de nuit, d’Isabelle Czajka,photographié par David Quesemand AFC

� Prix du Meilleur réalisateur Nicolas Saada pour Thanksgiving, photographié par LéoHinstin AFC

� Prix du Meilleur scénario Maxime Caperan et Thomas Finkielkraut pour Illégitime, deRenaud Bertrand, photographié par Julien Hirsch AFC

� Prix de la Meilleure musique originale Grégoire Hetzel pour Thanksgiving, de Nicolas Saada,photographié par Léo Hinstin AFC

� Prix de la Meilleure photographie Christophe Nuyens SBC et Brecht Goyvaerts SBC, pour "Zoneblanche", série créée par Mathieu Missoffe et réalisée parThierry Poiraud et Julien Despaux.

parmi les prix décernés par le Jury Documentaire� Grand Prix, Pyrénées d’Or du documentaire Qu’est-il arrivé à Rosemary Kennedy ?, de Patrick Jeudy� Prix Spécial du jury La Bataille de l’acier, d’Éric Guéret�

� Prix de la mise en image � La Tondue de Chartres, de Patrick Cabouat, photographiépar Nicolas Berteyrac et Pierre Wrobel� Les Enfants maudits, de Cyril Denvers, photographié parCyril Denvers et Sébastien Metais. �

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

festivalsAu palmarès du 21e Festival des Créations Télévisuelles de Luchon

La cérémonie de clôture du 21e Festival des Créations Télévisuellesde Luchon s’est déroulée le samedi 9 février 2019. Les jurys fictionet documentaire, respectivement présidés par DominiqueBesnehard et Patrick Rotman, ont décerné leurs prix. À noter quetrois des œuvres de fiction récompensées ont été photographiéespar des membres de l’AFC.

http://www.festivaldeluchon.tv/palmares-2019.html

Palmarès des Lumières 2019La 24e cérémonie des Lumières de la presse internationale s’est déroulée le 4 février 2019,à l’Institut du monde arabe à Paris. Les Frères Sisters a remporté trois prix : film et mise enscène, pour Jacques Audiard, ainsi que le prix de l’image pour Benoît Debie SBC.

uPas moins de 130films sortis en salles en2018 concouraient audépart pour lesnominations auxLumières de la presseinternationale et 37ont été soumis au vote

final de 80 académiciens représentant plus de trentepays.Les lauréats ont reçu les "Flammes", trophées crééspar Joaquín Jiménez et la Monnaie de Paris.

parmi les films récompensés, on notera :�Le prix du meilleur scénario à En Liberté !, de PierreSalvadori, photographié par Julien Poupard AFC.� Jusqu’à la garde, de Xavier Legrand, photographiépar Nathalie Durand AFC, primé dans la catégorie dupremier long métrage.L’Académie des Lumières a tenu par ailleurs à rendreun hommage spécial à l’actrice Jane Birkin et au filmUn homme et une femme, photographié par JeanCollomb, en présence de Anouk Aimée et ClaudeLelouch, pour leur contribution au rayonnementmondial du cinéma français. �

http://academiedeslumieres.com

Page 27: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

le CNCOlivier Henrard, nommé directeur général du CNC

27 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | Internet | presse ]

Frédérique Bredin, présidente du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), a nommé OlivierHenrard comme directeur général délégué du CNC pour succéder à Christophe Tardieu, à compter du 1 mars2019. Frédérique Bredin remercie très chaleureusement Christophe Tardieu pour le travail exceptionnel qu’il aaccompli pendant quatre ans à la direction générale du CNC.

uConseiller d’Etat, spécialiste des politiques culturelles, OlivierHenrard a débuté sa carrière à la Direction des affaires culturellesde la Ville de Paris, de 1994 à 1999. Il a été successivement conseil-ler, puis directeur-adjoint de cabinet du ministre de la Culture etde la Communication (2007-2009) et conseiller pour la culture àla Présidence de la République (2010-2012). Il a, dans le cadre deses fonctions, piloté l’élaboration et la mise en œuvre de plusieurs

textes de loi relatifs à la propriété intellectuelle et aux industriesculturelles. En 2013, il rejoint le groupe SFR comme secrétaire gé-néral. Il est notamment en charge des questions réglementaireset concurrentielles, ainsi que du plan France Très Haut Débit. En2015, Olivier Henrard réintègre le Conseil d’Etat, où il occupe lesfonctions de rapporteur public au sein de la section du Conten-tieux. (Source CNC) �

du côté d'InternetOù Anne Seibel ADC parle de son métier, chef décoratriceLe photographe de plateau Roger Do Minh PFA porte un intérêt particulier aux artisans du cinéma. Ayant déjà mis en lumière, sur le site qu’il leur dédie, les métiers de directeur de la photo, cadreur,accessoiriste, premier assistant réalisateur, il pose aujourd’hui son regard sur l’art du décor en s’entretenant avec Anne Seibel ADC, chef décoratrice, qui parle, entre autres sujets, de son étroitecollaboration avec les directeurs de la photographie.

uLe rôle du chef décorateur (production des-igner en anglais) est de concrétiser les rêves duréalisateur à travers des dessins, des photos, desrepérages, une construction, pour au final, ob-tenir un décor. Toute l’esthétique du film sera en-suite le fruit de sa collaboration entre le metteuren scène, le directeur de la photo et aussi les cos-tumes.Anne Seibel, l’invitée de Roger Do Minh, est fran-çaise mais travaille régulièrement avec des ci-néastes étrangers tels que Woody Allen, Steven

Spielberg, Night Shyamalan, Clint Eastwood ouencore Sofia Coppola. En 2012, elle a fait rayon-ner la France aux Oscars grâce à sa nominationpour Minuit à Paris et récemment, elle a été nom-mée au grade de Chevalier de l’ordre des Arts etdes Lettres. Elle est codirectrice du Départementdécor à La Fémis.Cet entretien a été enregistré en mars 2018, AnneSeibel venait de finir le film réalisé par RalphFiennes The White Crowsur la vie du danseur russeRudolf Noureev. �

Consulter la page sur laquelle écouter et/ou télécharger le podcast d’Anne seibel parlant de son travail et de son métierhttps://www.alombreduclap.fr/podcast/anneseibel

Anne Seibel, en mars 2018Photo Roger Do Minh

çà et làLes Ogres, de Léa Fehner, projeté au Ciné-club de l’Ecole Louis-Lumière

uPour cette nouvelle séance, mardi 19 mars 2019, l’équipe du Ciné-club etles étudiants de l’ENS Louis-Lumière recevront Léa Fehner, réalisatrice,Julien Poupard AFC, directeur de la photo, et Julien Sicard, chef opérateur duson, et projetteront Les Ogres, film sur lequel ils ont œuvré ensemble.La projection sera suivie d’une rencontre avec Léa Fehner, Julien Poupard etJulien Sicard, l’occasion pour le public d’échanger avec eux à propos de leurtravail sur Les Ogres et sur bien d’autres films auxquels ils ont participé.rappelons qu’Arri et rvZ soutiennent le Ciné-club de l’ens louis-lumière. �

mardi 19 mars 2019 à 19h30 précises - Cinéma Grand Action - 5, rue des ecoles - paris 5e - (entrée au tarif en vigueur dans le cinéma)

Page 28: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 28

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

utoute l’équipe d’ACs France remerciel’AFC pour cette nouvelle édition du microsalon qui a eu lieu au parc Floral de paris.Nous avons été ravis de vous rencontreret de vous accueillir sur notre stand pourcette occasion. Ces deux journées nousont permis de vous présenter nos nou-veautés technologiques ainsi que de ré-pondre à vos interrogations sur notre ac-tivité. N’hésitez pas à nous contacter pourtous renseignements complémentaires.

�pour ceux qui n’auraient pas encore eul’occasion de la visionner, vous pourrezvoir notre démo film 2019, présentée lorsdes Césars & techniques.

https://vimeo.com/310073216

�l’AgitoL’Agito est une nouvelle génération demini-quad robotisé télécommandé. Il offrede nouvelles perspectives dans la réalisa-tion de vos travellings de suivi car il s’af-franchit des contraintes du rail tradition-nel et permet de réaliser des prises de vuesau ras du sol. Ses roues interchangeableslui permettent d’évoluer sur tous typesde terrains à une vitesse maximale de50km/h. Son autonomie à pleine vitesseest d’une heure mais elle atteint quatreheures dans des conditions normales d’uti-lisation. Nous avons placé notre tête Sho-tover G1 sur l’Agito afin d’en exploitertoutes les possibilités. Discret et compact,l’ensemble se contrôle en HF (l’absencede câbles étant un plus sur les tournages)avec une portée de fonctionnement al-lant jusqu’à 300 m. Il bénéficie aussi d’unegyro-stabilisation haute performance surtrois axes et d’un large choix de caméraset d’optiques compatibles avec un axe op-tique placé à 80 cm du sol qui peut êtresurélevé en fonction des conditions d’uti-lisation. Cet outil flexible et modulable de-viendra vite indispensable lors de vos tour-nages et captations live.

�le multi Cameras ArrayPensé pour les effets spéciaux, le Multi Cameras Array (Hydra ou Trident) com-bine les performances avancées de la Sho-tover K1 avec l’intégration de plusieurs ca-méras. Ce concept innovant offre un trèslarge champ de vision et une définition re-marquable. Cela permet soit de recadrerles images à volonté soit de travaillerl’image dans ses moindres pixels.Un Multi Cameras Array permet aussi deréduire considérablement les enregistre-ments de plates.Il permet également de libérer le tournagede fonds verts des contraintes d’une ca-méra figée dans des axes prédéfinis. Parexemple, il sera possible de créer unedemi-sphère constituée des images del’Array dans laquelle des mouvements decaméra seront réalisables.ACS France peut vous proposer deux va-riantes : l’Hydra (six caméras) et le Trident(trois caméras). La première solution est"prête à tourner" : l’Hydra est fournie avecles six caméras, les optiques et les acces-soires, vous n’avez plus qu’à faire desimages. La seconde : le Trident brille parsa flexibilité, il peut en effet accueillir lestrois modèles de caméras phares du mar-ché actuel ainsi que deux choix d’optiques.

�tournage en FinlandeACS France a récemment participé autournage d’un long métrage en Finlande.Les conditions climatiques pendant l’hi-ver en Laponie ne sont pas à prendre à lalégère, la météo annonçait des tempé-ratures maximales à -20 °C à Sodankylä,le lieu d’installation du matériel au norddu cercle polaire.Nous avons donc préparé un hélicop-tère AS 350, équipé d’une Shotover K1dans laquelle était logée une Alexa 65montée avec des optiques ArriPrimeDNA (le 34 mm et le 70 mm ont étéutilisés sur le tournage). Pendant l’ins-tallation, l’assistant opérateur nous a in-formé que lors d’un précédent tournageplus au nord, il faisait -38 °C et les graissesdes optiques avaient gelé, bloquant lesbagues de mise au point... Mais nousn’avons pas rencontré ce problème avecles optiques Arri. Le tournage s’est dé-roulé à proximité de Muonio et dans lepetit village de Kilpisjärvi à la frontière dela Suède, de la Norvège et de la Finlande.A cette période de l’année il n’y a que six

heures de soleil par jour, et il ne dépasseque de peu l’horizon. Au crépuscule, lethermomètre avoisine les -35 °C ce quipeut engendrer des problèmes avecl’équipement. Il faut donc faire preuved’anticipation. Par exemple, le capteurde la caméra n’accepte pas de se mettreen marche en-dessous d’une certainetempérature. Alimenter la caméra enquasi permanence pendant les temps destandby fait partie des solutions possi-bles, permettant de garder l’électroniqueà température acceptable.De la condensation et du givre peuventégalement se former sur le filtre. La miseen place d’un système de chauffage per-met d’éviter cet écueil.De son côté, la Shotover K1 fonctionnesans aucun mal, même face à des tem-pératures polaires.S’ajoute aux difficultés techniques lamétéo parfois capricieuse : Les nuagessont bas, le ciel est blanc comme la neigeau sol, on ne distingue plus l’horizon àl’autre bout du lac gelé.Le "Dewpoint" fait partie des dernièresdifficultés à anticiper : il s’agit du point li-mite de température à laquelle les palesde l’hélicoptère risquent de givrer et pro-voquer un accident. La solution à appli-quer est de déclencher un weather day.Entre chaque vol il faut également bâ-cher l’hélicoptère car la neige déposéesur les pales empêcherait l’appareil deredécoller. Un équipement technique estprévu à cet effet.Sous ces latitudes, les lumières du leverde soleil sont absolument exception-nelles et le paysage révèle toute sa splen-deur. Les images tournées sont à couperle souffle. Merci à toute l’équipe de pro-duction pour leur confiance sur ce fan-tastique projet. �

ACS France associé AFC

Contacts :� Images stock : http://bit.ly/1qEK4nK� Newsletter 2018 : http://bit.ly/2BfaENA� Inscription Newsletter : http://bit.ly/2jXF7aC� Contact : [email protected] pour nous suivre :� https://www.facebook.com/ACSFRANCECAMERA/� https://vimeo.com/acsfrance/videos� https://www.instagram.com/acs_francecamera/

L’Agito

Multi Cameras Array Tournage en Finlande

english versionhttps://www.afcinema.com/The-news-from-ACS-France-in-March.html

Page 29: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

29 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

Arri associé AFCuArri au micro salo de l'AFC 2019

Lors de l’édition 2019 du Micro Salon del’AFC qui s’est déroulée au Parc Floral,nous avons présenté l’ensemble de lagamme Arri avec une attention particu-lière sur les objectifs Arri SignaturePrime, leur Porte-Filtre magnétique etle nouveau système d’encodage CodexHDE pour un ArriRaw allégé.Nos optiques Arri Signature Prime sontpassées entre les mains des chefs opérateurs David Ungaro AFC, Matias Boucard AFC et Stephan Massis AFC, ainsique du réalisateur Paul Mignot. Durantla projection conjointe Arri - RVZ au MicroSalon, ils ont pu présenter les imagesqu’ils ont tournées et partager leur ex-périence avec le public.

matias Boucard AFC : « La caméra AlexaLFet les objectifs Signature Prime consti-tuent une combinaison élégante. J’aimeces optiques, elles établissent un mer-veilleux équilibre entre modernité et ca-ractère. »

paul mignot : « Grâce aux optiques ArriSignature Prime j’ai fait ma première ren-contre avec le grand format. J’ai décou-vert un nouveau rapport au cadre, à ladistance qui me sépare de mes sujets.On peut être plus près de l’action, un pasphysique de plus qui fait toute la diffé-rence avec les formats plus classiques.Un pas qui a bouleversé mes habitudesde cadrage. C’était bon de découvrir legrand format à travers ces optiques loo-kées et racées. »

�le porte-filtre Arri signature primesLes objectifs Arri Signature Primes sontéquipés d’un porte-filtre magnétique,aucun outil n’est donc nécessaire. Il vouspermet d’ajouter une touche person-nelle à la technologie haut de gammeexistante des optiques Signature Primeet de faire des choix créatifs sans fin avecvos propres conceptions de filtres.

�livraison des Arri signature primesActuellement ont été livrés les 18 mm,21 mm, 25 mm, 35 mm, 40 mm, 47 mm,75 mm et le 125 mmLa livraison des optiques continue avecl’arrivée en février des 150 mm, 29 mmet 58 mm, en mars des 95 mm et 200 mm,en avril du 15 mm, en juin 2019 du 280 mmet en novembre du 12 mm pour complé-ter la série.

�l’Arriraw allégé avec le hDe de CodexCodex a développé le HDE, EncodageHaute Densité. Il s’agit d’une techniquede réduction de la taille des fichiers ArriRaw.� Les images encodées avec le HDE représentent environ 60 % de la taille dufichier originale.� L’encodage HDE est totalement sansperte de qualité – lorsqu’un fichier HDEest décodé, il correspond parfaitementbit pour bit au fichier d’origine.

Quels sont les avantages du HDE ?Le HDE permet une réduction sans perte,de la taille de stockage des images Arri-Raw. La taille d’une image ArriRaw peutêtre réduite de 40 % avec l’encodage HDEpour obtenir un fichier de taille légère-ment supérieure à celle d’un fichierProRes 4444 XQ équivalent. Toutes lesvaleurs des pixels d’origine sont acces-sibles avec le HDE. La réduction de lataille des images ArriRaw réduit consi-dérablement les coûts de stockage et lestemps de transfert des fichiers, accélèrevotre flux de travail et vous permetd’économiser de l’argent.

Quel format de fichier est utilisé pour leHDE ?Lorsqu’une image ArriRaw est encodéeavec le HDE, l’extension du fichierchange de .ari à .arx. L’essence del’image est codée, mais le nom du fichierest identique.

Quel est le débit de données du HDE ? Le HDE donne généralement un fichierreprésentant environ 60 % de la taille dufichier ArriRaw d’origine. Par exemple,un fichier ArriRaw Open Gate 3.4K cor-respond normalement à 11,26 Mo parimage et à 972,5 Go par heure. Stockéencodé par le HDE, il représente 6,76 Mopar image et 583,5 Go par heure.

Quelle est la performance du HDE ? Le HDE est conçu pour fournir des vi-tesses rapides d’encodage et de déco-dage. Une image Bayer 4K peut facile-ment être encodée/décodée à 24 i/s surun ordinateur portable MacBook Pro ré-cent.

Quelles résolutions sont prises en chargepar le HDE ? Le HDE est indépendant de la résolution,il peut être utilisé sur les images ArriRawde toutes les résolutions.

Quel logiciel prend en charge le décodagedes fichiers HDE ? Les fichiers HDE sont pris en charge parles logiciels standard tels que Baselightet Daylight de FilmLight, ColorFrontTranskoder, Pomfort Silverstack etYoYotta. La liste des logiciels augmenterapidement. Le SDK du HDE est dispo-nible via Codex.

télécharger le mémo sur les signatureprimes et les différentes tailles decapteurshttps://www.dropbox.com/s/5pa5aphpkgopn4q/Memo%20SP%20-%20LF.pdf?dl=0

quelques exemples des différents lookspossibles avec le porte-filtre dans cettevidéo.https://www.youtube.com/watch?v=SFfPyIpK_cg&feature=youtu.be

voir la vidéo de présentationhttps://vimeo.com/314267687

tester le hDe avec un de vos fichiers https://codex.online/codex-hde-trialpour plus d’informations https://codex.online

Page 30: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 30

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

� les interviews d’Arri spécialesCésar 2019Arri est allé à la rencontre de trois direc-teurs de la photographie nommés auxCésar 2019 : Benoît Debie SBC, César de laMeilleure Photo pour Les Frères Sisters,de Jacques Audiard ; Alexis Kavyrchine,nommé pour La Douleur, d’EmmanuelFinkiel ; et Laurent Tangy AFC, nommépour Le Grand bain, de Gilles Lellouche.Ils nous parlent de leur travail sur cesfilms remarquables où ils ont utilisé descaméras de la gamme Arri.

� Benoît Debie SBC

à propos des Frères sisters Directeur de la photographie attitré deGaspar Noé et d’Harmony Korine, BenoîtDebie SBC a reçu le prix Lumière et le Césarde la Meilleure Photo 2019 pour Les FrèresSisters, sa première collaboration avecJacques Audiard. Il signe la superbeimage de ce western crépusculaire,tourné en Alexa Mini.

Comment avez-vous préparé l’image desFrères Sisters ? Benoît Debie : Nous avons beaucoupparlé en amont avec Jacques Audiard. Ilvoulait que soit un film noir, dense. Il évo-quait parfois un grand livre d’imagesdont on tournerait les pages, à chacunecorrespondant une ambiance. À aucunmoment, nous n’avons fait référence àd’autres films, d’autres westerns. Pen-dant toute la préparation. […]

� Alexis Kavyrchine à propos de la Douleur Nommé aux César pour sa somptueusephotographie de La Douleur, Alexis Kavyrchine revient sur son travail touten nuance avec Emmanuel Finkiel. Unfilm tourné en Alexa Plus.

la Douleur est un film d’époque très sin-gulier. Comment avez-vous abordé la pré-paration avec Emmanuel Finkiel ? Alexis Kavyrchine : J’avais déjà travailléavec Emmanuel sur Je ne suis pas un sa-laud. Je connaissais sa façon de fonc-tionner en petite équipe, avec beaucoupde lumière naturelle ou déjà existante.Il aime utiliser un zoom à pleine ouver-ture et un Steadicam® avec une longuefocale. L’idée, c’est d’être le plus légerpossible, d’avoir tout le plateau. […]

� Laurent Tangy AFC

à propos du Grand bain Nommé aux César pour son travail trèsremarqué sur Le Grand Bain, LaurentTangy AFC nous parle de sa collaborationavec Gilles Lelouch et de son utilisationde l’Alexa Studio et de l’Alexa Mini. Ledirecteur de la photographie donne aussises premières impressions sur l’Alexa LFqu’il utilise en ce moment sur Je suis là, leprochain film d’Eric Lartigau.

Quelle était la demande de Gilles Lellouche à propos de l’image du GrandBain ? laurent tangy : Gilles avait envie d’unepremière partie plutôt à l’épaule, prochedes personnages, quelque chose d’as-sez brut, avec peu d’effets. Contraire-ment à la deuxième partie du film qui sepasse dans les piscines, où cela s’emballeun peu. Là, il souhaitait une image plusà effets, plus rythmée, avec des travel-lings notamment. Ce que Gilles aimedans le cinéma, c’est donner. […]

�master Class Arri Academy

Arri Academy a organisé une MasterClass avec James Laxton, directeur de laphoto de Moonlight, sur le thème duLarge Format. James Laxton a pu parta-ger son expérience en grand format suiteau tournage du dernier film de Barry Jenkins, Si Beale Street pouvait parler,tourné en Alexa 65. �

Arri associé AFC

les vidéos de la master Class sontmaintenant disponibles sur YoutubeArri Channel � how to master large-format digitalcapture | part 1/5: interviewhttps://www.youtube.com/watch?v=z32Q-99cgRw� how to master large-format digitalcapture | part 2/5: new perspectiveshttps://www.youtube.com/watch?v=4IHgFOLE1Rw� how to master large-format digitalcapture | part 3/5: leD lightinghttps://www.youtube.com/watch?v=nhlIPFnBi3U� Arri Academy large Format masterClass part 4/5: Different lightingsettingshttps://www.youtube.com/watch?v=oZfnyfNCTQY� Arri Academy large Format masterClass part 5/5: Beale Streethttps://www.youtube.com/watch?v=yrDOx0ayoG0

lire la suitehttps://www.arrifrance.com/benoit-debie-en-alexa-mini-sur-les-freres-sisters/

Photo : Emmanuelle Jacquobson

lire la suitehttps://www.arrifrance.com/alexis-kavyrchine-directeur-de-la-photo-de-la-douleur/

lire la suitehttps://www.arrifrance.com/laurent-tangy-directeur-de-la-photographie-le-grand-bain/

Page 31: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

31 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

Canon associé AFC

uretour d’expérience de tournageavec la caméra Cinema eos C700 FFEmber Films, la maison de productionbritannique primée aux Emmys, partageson expérience de tournage avec la ca-méra Cinema EOS C700 FF. Une vraie ré-volution s’opère dans le domaine du ci-néma et de la télévision. Les téléviseurss’agrandissent et sont plus performantsde jour en jour ; les écrans haute résolu-tion et le HDR sont capables d’afficherdes couleurs plus réalistes, dotées d’om-bres et de détails de surexposition, pourégaler les valeurs de production saisis-santes des émissions de télévision pro-posées par les services de diffusion etautres.Désormais, le public recherche la meil-leure qualité cinématographique pourson divertissement à domicile, sur tousles supports allant des coffrets des der-nières séries aux documentaires. Ainsi,lorsqu’une maison de production bri-tannique maintes fois primée aux Emmyscomme Ember Films a voulu tourner une

bande-annonce dramatique de qualitésupérieure en trois jours, les cinéastesont adopté la nouvelle génération decapteur CMOS plein format que l’on re-trouve sur la caméra Canon EOS C700 FF.Avec la demande croissante en matièrede productions de qualité hollywoo-dienne, de profondeurs de champ ultraminces et de tournages avec un faible ni-veau de bruit en basse lumière, seulesles toutes dernières caméras à grandcapteur sont capables d’offrir la perfor-mance exceptionnelle exigée par les di-recteurs de la photographie les plus in-fluents.

La caméra Canon EOS C700 FF plein for-mat est associée à une large gammed’objectifs Canon compatibles, dont lagamme d’objectifs Cinéma de Canon ;c’est l’une des principales raisons pourlesquelles Ember Films a choisi cetteconfiguration pour tourner leur bande-annonce dans un style cinématogra-phique en très peu de temps.

Le réalisateur, Jonathan Jones, explique:« L’un des facteurs principaux pour choi-sir une caméra, c’est le nombre d’objec-tifs que l’on peut adapter sur cette der-nière. Cette caméra a été conçue pours’adapter aux meilleurs objectifs Canon,ce qui fait que tous les objectifs fonc-tionnent parfaitement et communi-quent très bien. J’ai utilisé l’objectif 50-1 000 mm de Canon (le Canon CN20x50IAS H E1/P1) pendant toute notre échap-pée sauvage.

« Mais ce qui nous intéresse vraimentavec l’équipement, c’est de pouvoir ob-tenir les meilleures images possible selonles circonstances données. Nous faisonsen sorte que cela marche et noussommes fiers d’y arriver. Nous faisonssimplement notre travail et la caméraCanon EOS C700 FF nous y aide grande-ment. » �

voir le "behind the scene" de cette bande-annonce : https://www.canon.fr/for_home/product_finder/digital_cinema/cine_lenses/cn20x50_ias_h_e1-p1/

informations complémentaires : � Canon eos C700 FFhttps://www.canon.fr/video-cameras/eos-c700-ff/� objectifs Cinéma https://www.canon.fr/pro/cinema-lenses/� Canon Cn20x50 iAs h e1/p1 https://www.canon.fr/for_home/product_finder/digital_cinema/cine_lenses/cn20x50_ias_h_e1-p1/

Page 32: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 32

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

Cartoni associé AFC

uvincent Jeannot AFC tourne avec le projecteur leD lumos hawk 150 Directeur de la photographie, membrede l’AFC, vous êtes dans le métier depuisplus de 40 ans. Vous avez tourné, entreautres, avec Henri Alekan, avec Luc Besson sur le Dernier Combat, subwayet le Grand Bleu. Avec Huster et Belmondo dans un homme et son chien. A l’été 2018, vous avez tourné un long mé-trage en Bourgogne. Pour la lumière,vous vous êtes adressé à Jacqueline Delaunay (Acc&Led), où vous avez ren-contré Régis Prosper (Cartoni France),qui vous a proposé le projecteur LEDLumos Hawk 150.

Quelles étaient vos conditions de tour-nage ?vincent Jeannot : C’est un long métrageintitulé Le Retour de Richard 3 par le trainde 9h24, réalisé par Éric Bu et produit parStéphane Sansonetti, Alexis Bougon etJean-Baptiste Neyrac. C’est un film à toutpetit budget tourné en seize jours, ce quis’apparente plus à la durée d’un téléfilm. La principale difficulté de ce film est quenous étions une toute petite équipe, cha-cun cumulant plusieurs postes, ainsi pourla lumière j’étais secondé par un électri-cien qui était également machiniste.

Quels étaient les impératifs quant au pro-jecteur LED à choisir ?vJ : Le choix des LEDs s’est très vite im-posé pour leur légèreté et leur faibleconsommation, nous avons tourné qua-siment tout le film dans une ferme ré-habilitée qui comptait une dizaine depièces assez petites. J’avais donc choisi,en adéquation avec le petit budget etl’équipe ultra réduite, un panel de LEDsallant des Celeb 200, des petits Fomex

FL600, des Boa aux projecteurs Fresnel,Zoom 200, sachant que je ne pourrais lesutiliser qu’en extérieur pour des entréesde lumière à cause de leur ventilateur interne. Quand j’ai rencontré Régis Prosper chez Acc&Led, le fait que leLumos Hawk soit dépourvu de ventila-teur m’a plus qu’intéressé !

Vous cherchiez votre source principale.Vous avez dû l’utiliser aussi bien en inté-rieur qu’en extérieur ?vJ: J’ai donc pu utiliser le Hawk aussi bienen extérieur qu’à l’intérieur et c’est trèsvite devenu une source silencieuse et in-contournable que j’ai beaucoup utiliséeen intérieur. De plus sur ce film, je me suisbeaucoup servi du DMX pour piloter lesLEDs, ce qui me procurais une grandesouplesse de réglages. Et grâce à Jacqueline Delaunay d’Acc&Led quim’avait donné le virus du DMX puis duDMX sans fil, j’ai investi dans un boîtierConnect One d’Exalux qui m’a permis detout piloter de l’iPad. Il m’est arrivé plu-sieurs fois de n’avoir que le Hawk en DMXWiFi comme source dans une pièce.Je regrette juste de ne pas avoir eu la pos-sibilité de brancher le Hawk sur batteriecar je n’avais pas la connectique. LesLEDs sur batterie en DMX WiFi, c’est ma-gique ! La souplesse que cela procure autournage est un gain de temps très ap-préciable.

Qu’est-ce qui a été possible de faire, entermes de rendus lumière ? Donnez-nousun exemple.vJ : En intérieur je l’ai utilisé soit en ré-flexion sur un poly ou sur les murs pourremonter l’ambiance soit en direct à tra-vers un cadre de diffusion. En extérieurnuit je m’en suis servi pour faire une"lune" en réflexion sur un poly pour at-ténuer les ombres portées.

Après tournage, selon vous, quels sontles points forts du Lumos Hawk 150 ?vJ : Le SILENCE ! Sur une fiction, vous nepouvez pas vous permettre d’avoir desprojecteurs ayant des ventilateurs à la"face", c’est-à-dire près des comédienset donc des micros ; c’est impossible età chaque fois que l’on me propose desFresnel ayant un refroidissement par

ventilateur et que l’on me dit : « Le bruitest très faible, on ne l’entend pas… ». Je sais d’avance que je ne peux pas lesutiliser en fiction.Sinon le projecteur est robuste, pas troplourd et les commandes sont claires etbien placées. La plage de focalisation estbonne et la surprenante lentille remplitbien sa tâche. Et l’IRC est très bon, je neme suis même pas posé la question durendu des couleurs sur cette comédieavec presque toujours sept acteurs àl’écran.

Vous attendiez-vous à cela, venant d’unprojecteur Fresnel LED de 150W ?vJ : C’est la première fois que j’ai la pos-sibilité d’utiliser un projecteur de cettepuissance sans ventilateur. J’avais déjàutilisé les Dedolight 40W et 90W dé-pourvus de ventilateur eux aussi.

Le recommanderiez-vous ? Et si oui, dansquels cas ?vJ : Pour la fiction à 200 % car le silenceest d’or et c’est un projecteur rare, j’es-père que la marque n’hésitera pas à re-froidir d’autres projecteurs passivementcomme le 150W qui est le seul à ne pasavoir de ventilateur. Je pense au 200Wet pourquoi pas le 400W ! �

LED Lumos Hawk 150 W

english versionhttps://www.afcinema.com/Vincent-Jeannot-AFC-shoots-with-the-LED-Lumos-Hawk-150-projector.html/

Page 33: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

33 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

Eclair associé AFCuLes actualités d’EclairActualité FESPACO 2019

Sélection officielle du festi-val (restauration par leséquipes d’Eclair) :� Afrique-sur-Seine (1955 –2K), de Paulin SoumanouVieyra et Mamadou Sarr,production : PSV Films et LaCinémathèque Afrique de

L’Institut français, DP : Robert Caristan, supervisé par : Stéphane Vieyra et L’Institut français� Cabascabo (1969 - 2K), de Oumarou Ganda, production :Argos, DP : Toussaint Bruschini, étalonnage : Bruno PatinSupervisé par : Ellen Schafer, Véronique Joo'Aisenberg � Le Franc (1994 - 2K), de Djibril Diop Mambéty, production :Waka Films, étalonnage : Aude Humblet� Hyènes (1992 – 2K), de Djibril Diop Mambéty, production : Thelma Film AG, DP : Matthias Kälin, étalonnage : Aude Humblet� Lamb (1964 – 2K), de Paulin Soumanou Vieyra, productionL’Institut français, Orange Studio, DP : André Jousse, étalon-nage : Aude Humblet� La Petite vendeuse de soleil (1998 – 2K), de Djibril Diop Mambéty, production : Waka Films, DP : Jacques Besse, étalonnage : Aude Humblet, supervisé par : Silvia VoserParlons Grand-Mère (1989 – 2K), de Djibril Diop Mambéty, production : Thelma Films AG, étalonnage : Aude Humblet, supervisé par : Pierre Alain Meier.

Actualités cinémaRappel des films traités en EclairColor en salles en février � Tout ce qu'il me reste de la révolution, de Judith Davis, pro-duction : Agat Films & Cie, DP : Emilie Noblet, étalonnage HDR :Grégoire Lesturgie� Le Chant du loup, d’Antonin Baudry, production : Les Pro-ductions du trésor, DP : Pierre Cottereau, étalonnage HDR :Grégoire Lesturgie.

Actualité patrimoineFilm en cours de restauration chez Eclair� Cabascabo (1969 - 2K), de Oumarou Ganda, production :Argos, DP : Toussaint Bruschini, étalonnage : Bruno Patin, supervisé par : Ellen Schafer et Véronique Joo'Aisenberg. �

Dimatec associé AFCules nouveautés leD Desisti chez DimatecLa gamme LED DeSisti a accueilli ré-cemment deux nouveaux produits : Le Piccoletto VW (Vari-White) DMX sursecteur ou batterie et Le Super LED F14 HP (High Power).

le piccoletto vW est un projecteur à len-tille de Fresnel d’une haute efficacité uti-lisant une LED Vari-White de 30 W et dotéd’un IRC supérieur à 95. Il offre la possi-bilité d’ajuster la température de cou-leur de 2 800 K à 6 600 K et associe lecontrôle classique Spot/Flood sur un sys-tème de focalisation équivalent à celuid’un Fresnel halogène traditionnel,équipé de volets.�Puissance : 30 W�Diamètre de la lentille : 80 mm�Plage : de 18 ° à 80 °.

le super leD F14 hp est un projecteur àlentille de Fresnel à haut rendement lu-mineux utilisant une LED de 580 W hautepuissance associée au système optiqueDeSisti pour Fresnel LED, breveté, etdoté d’un IRC supérieur à 95. Le projec-teur est contrôlable par DMX avec unegradation linéaire (0-100 %) de son fluxlumineux.Le F14 HP est disponible en deux tem-pératures de couleur : 3 200 K (Tungs-ten) et 5 600 K (DayLight). Il est équiva-lent à un 5 000 W Fresnel halogène et àun 1 500 W en Fresnel HMI. Il associe lecontrôle classique Spot/Flood sur un sys-tème de focalisation équivalent à celuid’un Fresnel halogène traditionnel,équipé de volets. Il utilise les accessoiresstandards compatibles de la gammeDeSisti d’une lentille de Fresnel de tailleéquivalente, incluant volets, porte-filtre,cônes, scrims...�Puissance : 580 W�Diamètre de la lentille : 350 mm�Plage : de 12 ° à 51 °. � Super LED F14 HP

Piccoletto VW

english versionhttps://www.afcinema.com/The-latest-Eclair-news-13281.html

Page 34: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 34

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

K5600 Lighting associé AFCutrois week-ends professionnels inté-ressants�Masterclass InspirationDémarrage intense avec la MasterclassInspiration organisée par l’associationAutrichienne des directeurs de la photo(AAC) en collaboration avec Imago àVienne du 25 au 27 janvier. Mention spé-ciale à Astrid Heubrandtner, présidentede l’association. Du beau monde étaitprésent : Barry Ackroyd BSC a longuementparlé de son travail sur The Hurt Locker(Démineurs) et Captain Phillips. Dan LaustenASC, DFF a essentiellement parléde son travail sur John Wick 2 & 3. MaryseAlberti, française émigrée à New York etqui s’est retrouvée à faire de l’imagepresque par hasard. Elle a fait du docu-mentaire et pas mal de film X avant d’en-tamer une belle carrière de long métragetel que The Wrestler ou Creed ainsi queplusieurs épisodes de "Years of livingDangerously". Greig Fraser ASC, ACS a, quantà lui, préféré parler de ses films les moinsconnus et aussi de Zero Dark Thirty et unpeu de Rogue One.

La bonne surprise est venue du film deClaire Pijman NSC, Living the Light - RobbyMüller. C’est la première personne en Hol-lande qui a acheté un kit Joker en 1993,qu’elle utilise toujours d’ailleurs. Ce mon-tage d’images personnelles de RobbyMüller était absolument passionnant.Voir comment cet homme discret étaiten recherche permanente d’angles, d’ef-fets de lumière sur des surfaces, visages,matières dans sa vie de tous les jours, dulever au coucher. L’audience composéede jeunes chefs opérateurs, mais aussid’étudiants de haut niveau, était très par-ticipative et les questions-réponses ontamené une ambiance de partage que l’onvoit rarement dans les évènements aux-quels nous participons en général. Unpeu de fraîcheur dans un monde d’ar-gent, ça redonne du baume au cœur.

�BSC Show 5 600. Ce ne sont pas des kelvins mais lenombre de visiteurs qui sont venus auBSC Show les 1er et 2 février à BatterseaPark. Oui, c’est beaucoup, et cela sem-ble devenir de plus en plus un salon etnon un Micro Salon. Bien sûr, la moquetteet les "vrais" stands en rajoutent dans lesens du salon "business" mais il fautavouer que la qualité des visiteurs est làet les échanges toujours possibles. LeBSC Show est en train de devenir un lieude rencontre incontournable européenavec IBC au détriment de Cinec qui de-vient de plus en plus inutile et vieillot. Vic-time de son succès, les organisateurs ontdu mal à caser tout le monde. Ici, contrai-rement à "notre" Micro Salon, la tailledes stands n’est pas limitée et les ténorsde l’industrie ne s’en privent pas. Dom-mage car les allées sont devenues tropétroites même pour les visiteurs yogis(voir photo) et le montage est un vraicasse-tête. Quand nous sommes arrivéssur notre stand, il était transformé en ate-lier de menuiserie/cantine/poubelle desconstructeurs du stand voisin. Il seraitbon d’envisager de limiter la taille desstands ou de changer de lieu, pourtantagréable au milieu d’un parc, ce qui mepermet une transition habile avec leMicro Salon de l’AFC et son nouveaudécor.

�Le Micro Salon de l’AFC Entre les fleurs et le zoo, on est bien à Vin-cennes. Je n’ai jamais caché mon enviede voir le Micro Salon quitter La Fémis.La difficulté d’accès, la loterie de la posi-tion au bon étage et la sensation desquatter un lieu qui semblait de moins enmoins heureux de nous voir débarqueravec notre lot de tracas supplémentaires.

Dommage que ce déménagement se soitfait dans des conditions d’urgence quen’importe quel Prud’Hommes auraitcondamné... Mais, positivons, le résultatest là : ce fut un mal pour un bien. Fini les"je repasse après la projo" sans lende-main. Fini les étages bondés alors qued’autres sont vides. Fini la galère pourgarer les camions avant et pendantl’expo. Toutes les peurs qui s’opposaientau changement de lieu se sont transfor-mées en soupirs de soulagement. D’au-cuns diront que l’on perd l’ambiance, quecela va devenir comme le Satis et que leMicro Salon va perdre son âme. Bali-vernes ! Le BSC lorsqu’il était dans les stu-dios d’Elstree ressemblait davantage àun vrai salon avec la moquette et les cloi-sons que ce Micro Salon dans un lieud’expo qui, en plus, est artistique. L’esprit du Micro Saloon, c’est des mo-dules de taille unique (un peu plus grandquand même maintenant que l’on a dela place), pas de cloisons, pas de mo-quette et surtout des visiteurs de qualitéque seul l’association peut attirer. A l’an-née prochaine avec plein de foodtrucks. �

Photos Bettina Frenzel et Greig Fraser

retrouvez-nous� Au Micro Salon de l’AIC, à Rome, les 22 et 23 mars 2019� Au NAB, au Las Vegas Convention Center, du 8 au 11 avril 2019� Au Cinegear, à Los Angeles, ParamountStudios, 31 mai et 1er juin 2019

Page 35: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

35 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

Next Shot associé AFC

u Nouvelle tête stabilisée ScorpioHead VAprès trois ans d’attente depuis sa ver-sion prototype, la nouvelle tête stabili-sée de Service Vision Scorpio StabilizedHead V est enfin là ! Nous l’avons pré-sentée en exclusivité au Micro Salon del’AFC, avec le Scorpio Arm et le véhiculeMercedes ML63AMG.Reprenant les principes du modèle pré-cédent, la Scorpio Head V gagne en ra-pidité et en efficacité grâce à sa nouvelleconception logicielle et mécanique. Pan360° en moins de trois secondes, axescoulissants permettant d’ajuster rapi-dement la taille de la tête en fonction dela caméra, correction plus rapide des vi-brations, protection renforcée contrel’humidité.

� Nouveautés Sony Venice : Firmware3.0 et système d’extension Disponible à partir du 6 mars : le nouveauFirmware 3.0 et le système d'extensionCBK-3610XS permettant de séparer lecorps de la caméra Sony Venice du bloccapteur à l'aide d'un câble pouvant allerjusqu'à 5,5 mètres, sans dégradation dela qualité d'image.Dissocié, le bloc image pèse seulement1,9 kg avec une monture PL et 1,4 kg avecune monture E, pour une grande flexi-bilité de prise de vues.

�En tournage chez Next Shot en mars� Petit Pays, d’Eric Barbier, production :Jerico, DP : Antoine SanierMatériel caméra et machinerie Next Shot�Déflagrations, de Vanya Peirani-Vignes,production : Wide Management, DP :Thierry Arbogast AFC

Matériel caméra et machinerie Next Shot� J’accuse, de Roman Polanski, produc-tion : Légendaire, DP : Pawel Edelman PSC

Matériel machinerie Next Shot� "Les Rivières pourpres", (saison 2,ep. 1 et 2), d’ Olivier Barma, production :Storia TV, DP : Serge Dell’AmicoMatériel caméra, machinerie et lumièreNext Shot. �

Maluna Lighting associé AFC

umaluna lighting présente le Force 7 leDde chez Brother, Brother & sons. Disponible en troistempératures de couleur, ses caractéristiques principales sont un excellent rendu des ombres,un fonctionnement plus que silencieux et une gradation douce et dépourvue de scintillement.Parmi ses caractéristiques :�Excellente optique, pas d’ombres multiples�Fonctionnement ultra silencieux�Dimming particulièrement doux�Excellent rendu des ombres�Coupe droite et nette avec les couteaux�DMX 512 in / out�Stroboscope haute vitesse�Véritable gradateur interne sans scintillement de 8/16 bitsIl est disponible en trois températures de couleur et consomme 185 W :�3 000 K CRI 97+�4 000 K CRI 97+�5 600 K CRI 96+. �

english versionhttps://www.afcinema.com/The-March-news-from-Next-Shot.html

Page 36: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 36

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

Panavision associé AFCusur les écrans en mars� Bêtes blondes, d’Alexia Walther etMaxime Matray, image Simon Beaufils,Arri Alexa Mini, Séries Zeiss T2.1 ana-morphique et Zeiss T2.1 sphérique,zooms Angénieux HR anamorphique 50-500 mm et Angénieux Optimo 17-80 mm,caméra Panavision Alga, machinerie Pa-nagrip � Nos vies formidables, de FabienneGodet, image Marie Celette, RED EpicDragon, Série Zeiss GO, caméra Panavi-sion Montpellier, consommables Pa-nastore Paris

� Peu m’importe si l’histoire nous consi-dère comme des barbares, de Radu Jude,image Marius Panduru, Arri SR3, SérieZeiss GO S16, caméra Panavision Alga � Walter, de Varante Soudjian, imageMorgan S. Dalibert, Arri Alexa XT et AlexaXR en RAW, Série Zeiss Master Prime, ca-méra Panavision Belgique � Let’s dance, de Ladislas Chollat, imagePhilip Lozano, Arri Alexa SXT Raw 4:3 etAlexa Mini, Série AL Close Focus ana-morphique, USG28, 135 mm et 180 mmsérie E, zooms 37-85 mm et 42-425 mmanamorphiques, caméra et machineriePanavision Belgique. �

Panasonic associé AFCula nouvelle mise à jour v3.0 de l’evA1est maintenant disponible.

Elle inclut une nouvelle génération deCodec : le HEVC (ou h265) qui permet unenregistrement interne 4K/50p 10 bits(le Codec actuel peut enregistrer en4K/50p 8bits seulement). Comme le HDRrequiert un enregistrement en 10 bits,l’EVA1 V3.0 peut être utilisée pour desproduction en 4K/50p HDR.Elle permet un pilotage à distance en liai-son filaire, soit au RCP de CyanView ouà l’application EVA ROP (depuis smart-phone et tablette), ce qui ouvre un nou-veau domaine d’application pour l’EVA1,la captation live multicam.

tournés en variCam

�"Thanksgiving", de Nicolas Saada Mini-série d’espionnage de 3x52 min, diffusion le 28 février sur ArteTourné en VariCam 35DP : Léo Hinstin AFC, produit par CapaLa série "Thanksgiving" a remporté lesprix de la Meilleure réalisation et de laMeilleure musique au festival de Luchon� Aïlo : une odyssée en Laponie, de Guillaume MaidatchevskyConte animalier raconté par AldebertTourné en VariCam 35 et EVA1DP : Dan MeyerSortie le 13 mars � "After Life", série Netflix sortie le 8mars. Nouvelle série britannique écriteet réalisée par Ricky GervaisTournée en VariCam LTDP : Martin Hawkins� Polar, de Jonas ÅkerlundFilm Netflix tourné en VariCam Pure avecMads MikkelsenDP : M Eckberg.�

Photo : Arte

"After Life" - Photo : Netflix

Photo : Netflix

Bravo à Régis Blondeau AFC, pour le prixde la Meilleure Lumière reçu au 10e Festival Downtown à Los Angelespour le film holy lands, d’AmandaSthers ! Tourné en Panavision PrimoClassic et Arri Alexa Mini et Alexa SXT.

english versionhttps://www.afcinema.com/The-Panasonic-March-news.html

Page 37: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

37 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

PhotoCineRent associé AFC

Depuis janvier, PhotoCineRent vous ac-cueille dans ses nouveaux locaux, tou-jours à la même adresse. Le loueur a dou-blé la surface dédiée aux essais et à sesateliers caméras et optiques. Il disposedésormais de huit bancs d’essais amé-nagés et l’espace a été totalement re-pensé pour faciliter le travail des assis-tants opérateurs.PhotoCineRent dispose ainsi désormaisd’un nouveau comptoir technique etd’un nouvel atelier optique, de bancsd’essais plus spacieux et éclairés par despanneaux LED à température de couleuret intensité ajustables individuellement.Les travaux ont aussi été menés dans lebut de simplifier la logistique : installa-tion d’un monte-charge, d’un quai dechargement et création d’une ramped’accès pour faciliter les départs et re-tours volumineux.

PhotoCineRent agrandit également sonparc de matériel avec des Dollies mo-dèles 10 et 11 de JL Fisher, une quantitéimportante de SkyPanel S360, des DMGSL1 MIX et Mini MIX, et plusieurs nou-veautés optiques : Leitz Série M, CookePanchro Classic, Zeiss Supreme Prime,Atlas Anamorphic, Angénieux Ultra12,et 20 (oui, vingt) Sony Venice ! �

Transpalux, Transpacam, Transpagrip associés AFCuLes films en tournage� Trop de gens qui t’aiment, de SoudjianVarente, image Patrice Marchand, deuxArri Alexa Mini, série Master Anamor-phique (Transpalux, Transpacam)� Miss d’Alves Ruben, image RenaudChassaing AFC (Transpalux)�Slalom, de Favier Charlene, image YannMaritaud (Transpalux)� L’Éternité, de Bergery Ludovic, imageMartin Roux (Transpalux)� J’accuse, de Roman Polanski, imagePawel Edelman PSC, deux Sony Venice,Cooke 7S, zooms Angénieux EZ1 et EZ2(Transpalux, Transpacam)�The French Dispatch, de Wes Anderson,image Robert Yeoman ASC (Transpalux)�VIP, de Claude Lelouche, image RobertAlazraki AFC (Transpalux).

Les films sur les écrans sortis en janvier,février et mars� Edmond, d’Alexis Michalik, imageGianni Fiore Coltellaci, Arri Alexa SXT etAlexa Mini (Transpalux, Transpacam,�Transpagrip)L’Heure de la sortie, de Sébastien Mar-nier, image Romain Carcanade, (Trans-palux, Transpagrip)� Qu’est-ce qu’on a encore fait au BonDieu ?, de Philippe Chauveron, image Sté-phane Leparc, deux Arri Alexa Mini(Transpagrip, Transpacam)� Nicky Larson et le parfum de Cupidon,de Philippe Lacheau, image Vincent Richard (Transpalux, Transpagrip)� Deux fils, de Félix Moati, image YvesAngelo (Transpalux, Transpagrip)� All Inclusive, de Fabien Onteniente,image de Pierric Gantelmi d’Ille AFC (Trans-palux, Transpagrip)

� Le Chant du loup, d’Antonin Baudey,image Pierre Cottereau (Transpalux, Stu-dio)� Grâce à Dieu, de François Ozon, imageManu Dacosse SBC (Transpalux, Transpa-grip)�Jusqu’ici tout va bien, de Mohamed Ha-midi, image Laurent Dailland AFC (Trans-palux, Transpagrip)�Celle que vous croyez, de Safy Nebbou,image Gilles Porte AFC (Transpalux)� Bêtes blondes, de Maxime Matroy etAlexia Walther, image Simon Beaufils(Transpagrip)� Mon bébé, de Lisa Azuelos, image An-toine Sanier, deux Arri Alexa Mini (Trans-palux, Transpacam, Transpagrip)� Rebelles, d’Allan Mauduit, image Vin-cent Mathias AFC (Transpagrip, Studio)� Dernier amour, de Benoît Jacquot,image Christophe Beaucarne AFC, SBC (Stu-dio). �

uDe nouveaux locaux pour photoCinerent

Page 38: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

Transvideo associé AFC

uDans l’actualité de transvideo, retoursur le BsC expo et le micro salon 2019.

Le BSC 2019 a été une belle édition avec5600 visiteurs sur les deux jours.Il y a quelques années, le BSC expo aquitté les studios de Pinewood et Elstreepour s’installer à Battersea Evolution, aucentre le Londres et sur les bords de laTamise. Ce nouvel emplacement a per-mis de donner la dimension actuelle àcet évènement qui est devenu majeuren Europe au détriment d’autres commeCinec qui semble en fort ralentissement.L’endroit fait penser au Parc Floral deParis, qui même si il est moins centralreste accessible.

Bravo à ceux de l’AFC qui ont permis ensi peu de temps de sauver le Micro Salon.Transvideo y a présenté les dernièresévolutions de la famille StarliteHD, Stargate et CineMonitorHD. Le StarliteHD-m qui collecte les méta-données de caméras et d’objectifs estcompatible désormais avec les camérasArri, RED, Panasonic, et bientôt la SonyVenice.

Beaucoup d’entre vous s’étonnent dene pas trouver les produits Transvideo àla location en France. N’hésitez pas àconsulter Transpacam ou HD-Systems,entre autres.

Les dernières versions des produits TransvideoToutes les mises à jour disponibles gratuitement sur le site Internet deTransvideo :�Stargate V3.12�StarliteHD V2 Build 10-0314�StarliteHD+ Build 17-0414�StarliteHD-m Build 14-0414�StarliteHD5-ARRI V2 Build 11-0314 �StarliteRF-a V2 Build 12-0401�Starlite ARRI-WVS Build 05-308. �

AFC la lettre n°295 / 38

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

XD motion associé AFCuXD motion était présent aux Jpo depanavision le 24 janvier et au microsalon AFC, les 8 et 9 février.Superbes présentations de notre nou-veau drone captif LED 1 000 W / 130 000Lumens Gyro stabilisé pouvant recevoirles caméras compactes du marché.Le X fly mini 1D était présenté en fonc-tionnement afin de démontrer sa sim-plicité d’installation et d’utilisation.

Musique de chambre, de Christophe Honoré, photographié par Rémy Chevrin AFC sera le premier long métragefrançais utilisant cette technologie miniaturisée.

Le Russian Arm mini en démonstrationpermettait aux opérateurs de découvrirla maniabilité de ce bras unique per-mettant de filmer également la voiturejeu elle-même.

�nos russian Arms dans paris� Notre Mini Russian Arm, adapté auxautorisations parisiennes, était en tour-nage le 6 janvier pour la Publicité DS3.� Notre Russian Arm était en tournagele 25 janvier dans le tunnel du Louvrespour Chanel.�Autorisations préfectorales possiblesgrâce à la modification du bras du MiniRussian Arm en circulation.

long métrageNous avons aussi participé au tournagede Nicky Larson et le parfum de Cupidonavec notre X Fly 3D. Le plan a été tournédans le réacteur nucléaire du CEA avecdes contraintes extrêmes d’installationet de temps d’installation/démontageLe missile en 3D a été incrusté dans leplan du X fly 3D avec une précision milli-métrée. �

https://www.transvideo.eu/software-updates

Page 39: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

39 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | entretiens AFC | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

uparmi les directeurs de la photo nommésDans la catégorie "theatrical release", présentée parJohn Bailey AsC :�Alfonso Cuarón pour Roma�Matthew Libatique ASC pour A Star Is Born�Robbie Ryan BSC, ISC pour The Favourite�Linus Sandgren, ASC, FSF pour First Man.

Dans la catégorie "spotlight Award", présentée parGeorge tillman Jr. et ellen Kuras AsC :�Joshua James Richards pour The Rider�Frank van den Eeden NSC, SBC pour Girl.

et aussiLe Prix ASC "Lifetime Achievement", présenté parQuentin Tarantino, a été remis à Robert Richardson ASC

pour ses fréquentes collaborations avec l’auteur etréalisateur.

Le Prix ASC "Bud Stone of Distinction" a été remis àFranz Kraus, directeur général du groupe Arri. Ce prixrend hommage à un "Associate Member" de l’ASCayant apporté une contribution toute particulière àl’industrie du cinéma. �

çà et làLes 33es "ASC Awards" annoncés

Lors de la 33e cérémonie de remise des "ASCAwards", samedi 9 février 2019 au Ray DolbyBallroom du complexe "Hollywood & Highland",le directeur de la photographie Łukasz Żal PSC

a remporté le Prix ASC de la meilleurephotographie de cinéma pour son travail surCold War, de Pawel Pawlikowski, et GiorgiShvelidze, le "Spotlight Award" pour Namme, de Zaza Khalvashi. Rappelons pour mémoireque l’ASC fête cette année son 100e

anniversaire.

Lors de la 44e cérémonie des César, qui s’est tenue vendredi 22 février 2019,salle Pleyel à Paris, Jusqu’à la garde, réalisépar Xavier Legrand et photographié parNathalie Durand AFC, a remporté quatreCésar, ceux du Meilleur Film, du MeilleurMontage (Yorgos Lamprinos) et duMeilleur Scénario original, Léa Druckerrecevant pour son rôle celui de la Meilleure Actrice.

uLes Chatouilles, d’Andréa Bescond et EricMétayer, photographié par Pierre Aïm AFC, aremporté le César de la Meilleure Adaptation eta vu Karin Viard remporter celui de la MeilleureActrice dans un second rôle.Shéhérazade, réalisé par Jean-Bernard Marlin etphotographié par Jonathan Ricquebourg AFC, aremporté le César du Meilleur Premier film, pourlequel Kenza Fortas a reçu le César du MeilleurEspoir féminin et Dylan Robert, celui du MeilleurEspoir masculin.Philippe Katerine s’est vu attribuer le César duMeilleur Acteur dans un second rôle pour Le Grand bain, de Gilles Lellouche, photographiépar Laurent Tangy AFC.

Le César de la Meilleure Photo est revenu àBenoît Debie SBC pour Les Frères Sisters, deJacques Audiard.Etaient également en lice pour ce César :�Laurent Desmet pour Mademoiselle deJoncquières, d’Emmanuel Mouret�Nathalie Durand AFC pour Jusqu’à la garde, deXavier Legrand�Alexis Kavyrchine pour La Douleur,d’Emmanuel Finkiel�Laurent Tangy AFC pour Le Grand bain, de GillesLellouche.

Au palmarès des César 2019

le palmarès complet sur le site internet de l’Académie des Césarhttp://www.academie-cinema.org/ceremonie/palmares.html

lire ou relire l’entretien accordé par Łukasz Żal à propos deson travail sur Cold War, en Compétition officielle au 71e

Festival de Cannes.https://www.afcinema.com/Entretien-avec-le-directeur-de-la-photographie-Lukasz-Zal-PSC-pour-Cold-War-de-Pawel-Pawlikowski.html

les nommés et lauréats sur le site internet de l’AsChttps://theasc.com/news/cinematographys-biggest-night-33rd-annual-asc-awards

Page 40: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 40

uRoger Cuvillier est décédé a Dijon lundi14 janvier 2019 à l’âge de 97 ans. Il était néle 2 juillet 1922 à Lille. Après des études àl’Ecole centrale et à l’Ecole supérieured’optique, il intégra, en 1947, la sociétéSOM Berthiot, célèbre fabricant d’op-tiques "Cinor" pour caméras 8 et 16 mm.Un de ses amis, Richard Cornu, jeune cinéaste tout frais diplômé de l’IDHEC, luilance alors un défi : remplacer les trois objectifs (15 mm, 25 mm et 75 mm) de sacaméra Paillard-Bolex par un seul couvranttoutes les focales en continu.

Il s’attelle alors à résoudre, dès 1949, unproblème auxquels d’autres avant luiavaient commencé à apporter des ré-ponses plus ou moins satisfaisantes :concevoir un objectif à focale variable touten conservant la luminosité et la mise aupoint sur toute la plage des focales.

Les arguments pour savoir à qui attribuerla paternité de l’invention de l’objectif àfocale variable n’en finissent pas d’ali-menter aujourd’hui encore des débatspassionnés où des considérations op-tiques se confrontent à des fiertés natio-nales.*

Rappelons pour mémoire qu’un brevetfut déposé aux Etats-Unis en 1927 par RollaT. Flora pour un dispositif dit afocal per-mettant une légère variation de l’angle dechamp d’un objectif primaire. L’opérateurJoseph Walker déposera à son tour un bre-vet similaire en 1933. Mais c’est la firme anglaise Taylor & Hob-son qui connaîtra un relatif succès à par-tir de 1932 avec son fameux Cooke Varo-Lens 40-120 mm qui inaugure le principede la compensation mécanique mais avecune mise au point fixe et une ouverturequi variait entre f3,5 et f5,6 selon la focale.En Allemagne, la société Astro commer-cialise le Transfokator à partir de 1935, unsystème afocal monté devant un objectiffixe Tachar de 20 mm pour le format 16mm et de 50 mm pour le format 35 mm.La société Busch met au point en 1936 leVario-Glaukar 25-80 mm à f2,8 (lui aussi àcompensation mécanique) pour camérasSiemens 16 mm.Il faudrait encore citer le zoom 40-160 mmà f8 d’Otto Durholz breveté en 1934 auxEtats-Unis (mais qui paraît bien rudimen-taire...), puis le Zoomar de Frank G. Backen 1947, d’abord destiné aux caméras detélévision avant d’être adapté aux camé-ras 16 mm (un 17-53 mm ouvrant à f2,9).

Force est de reconnaitre que le Pan Cinorfut bien le premier grand succès techniqueet commercial avant l’arrivée du zoom An-génieux et même au-delà. On estime à plusde 100 000 le nombre de zooms Pan Cinor,tous modèles et formats confondus, qui

seront fabriqués à Dijon jusqu’en 1970 etvendus dans le monde entier. Entre 1949et 1959, les effectifs passeront de 80 à 700employés afin de répondre à la demande.

Dès le début des années 1950, SOM Ber-thiot commercialise un Pan Cinor 20-60mm f2,8 en toutes montures pour camé-ras 16 mm. Tous les zooms Pan Cinor se-ront fabriqués dans l’usine de Dijon (exFleury-Hermagis) que Roger Cuvillier di-rigea de1949 jusqu’à son départ à la re-traite.

Le Pan Cinor fonctionne sur le principe dela compensation optique, où deuxgroupes de lentilles sur le même chariotse déplacent simultanément et dans lemême sens à l’intérieur d’un tube pour as-surer la variation de focale tout en main-tenant la mise au point dans une toléranceacceptable : « Le Pan-Cinor est pour moile premier objectif à focale variable de l’his-toire vraiment utilisable, le zoom l’a faitoublier. La raison en est simple, le pointoscille de part et d’autre du plan de l’imagequand on change la focale (courbe en cha-peau de gendarme). » (Pascal Martin) **

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | in memoriam | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

in memoriamDisparition de Roger Cuvillier, père du zoom Pan CinorPar Marc Salomon, membre consultant de l’AFC

Roger Cuvillier avait révolutionné l’optique cinématographiqueprofessionnelle en commercialisant, dès 1956, un objectif àfocale variable baptisé Pan Cinor et fabriqué à Dijon dans lesusines SOM Berthiot. Il s’agissait alors d’un 38,5-154 mm ouvrantà f3,8, développé selon le principe de la compensation optique etqui faisait suite à une série de petits zooms mis au point dès ledébut des années 1950 pour les formats amateurs 8 et 16 mm.

Roger Cuvillier en 2016 lors de l’inauguration d’une rueportant son nom à Saint-Loup-de-Varennes Photo Lionel Janin

Richard Cornu et Roger Cuvillier testent un prototypedu Pan Cinor sur une caméra Bolex H-16

Publicité en anglais de la société suisse Paillard-Bolex,distributeur des zooms Pan Cinor - 1953

Page 41: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

Roger Cuvillier racontait ainsi son inven-tion, en 2002, à Pascal Martin : « Je suisparti du système afocal de la jumelle, com-portant une lentille convergente et unedivergente. En modifiant l’écartement deslentilles, j’obtenais une variation du gros-sissement mais aussi de la mise au pointde l’image. Par le graphique, je relevais lavariation qui suivait une courbe présen-tant deux branches assez bien symé-triques. J’eus alors l’idée de disposer boutà bout deux systèmes de ce type en re-marquant que les grossissements se mul-tipliaient et que je parvenais à une com-pensation des écarts de mise au point. Jepus ainsi définir un ensemble de quatrelentilles, alternativement convergente etdivergente en communiquant le mêmedéplacement aux deux divergentes mo-biles. L’examen au laboratoire a montréla validité du système, à savoir le maintiende la mise au point et de la luminosité del’image pour une variation de la focale pou-vant atteindre le rapport 4 fois. Si le prin-cipe était acquis, la qualité de l’image étaitfort médiocre mais heureusement l’ingé-nieur opticien de la société, Raymond Ro-sier, voulut bien se charger de la correc-tion des principales aberrations. »

Le Pan Cinor sera décliné dans un grandnombre de modèles (12,5-36 mm et 10-30mm pour format 8 mm ; 17,5-70 mm,25-100 mm et 17-85 mm pour format16 mm, etc.). Pierre Lhomme tournera Le Joli mai, deChris Marker, en 1963, avec une caméraprototype Eclair "KMT" 16 mm équipéed’un zoom Pan Cinor. D’après ses souve-nirs, il s’agissait du 17,5-70 mm.La version pour cinéma 35 mm (38,5-154 mm f3,8) est mise au point en 1954,

fabriquée en série et commercialisée versseptembre 1956. La presse profession-nelle annonce en fait deux zooms aux ou-vertures et mise au point minimum diffé-rentes : f2,4/T3,5 de 4,50 mètres à l’infiniet f3,8/T4,5 de 2 mètres à l’infini. Ce zoomsera distribuée aux Etats-Unis à partir defévrier 1957 et disponible en monture Mitchell l’année suivante.

En France, l’opérateur Walter Wottitzteste ce nouveau Pan Cinor sur quelquesplans dans Honoré de Marseille, de MauriceRégamey, le générique de début men-tionnant même : « Effets spéciaux Panci-nor S.O.M. Berthiot » ! On notera un effetde zoom arrière dans la séquence finalede Montparnasse 19, de Jacques Becker,en 1957, quand Gérard Philipe s’effondredevant La Coupole, un film photographiépar Christian Matras qui utilise encore lePan Cinor sur Les Espions, de H. G. Clouzot.Henri Alekan utilisera aussi le zoom PanCinor sur Le Bourgeois gentilhomme, deJean Meyer, en 1958.Plus tard, Henri Decae aura recours au PanCinor pour quelques plans des Quatre

cents coups (François Truffaut, 1959) etJean Rabier sur Cléo de 5 à 7 (Agnès Varda,1962).***

Vendu dans le monde entier, on trouverade nombreuses utilisations de ce zoomaussi bien aux Etats-Unis, qu’en Alle-magne, Italie, Hongrie, Inde... Le Pan Cinor38,5-154 mm figure encore au cataloguedu loueur Chevereau à la fin des années1960. Mais la concurrence d’Angénieuxpuis de Taylor & Hobson Cooke auront rai-son de la marque dijonnaise.

Roger Cuvillier concluait ainsi son entre-tien avec Pascal Martin : « Mais toutefois,je dois dénoncer certains usages abusifsde jeunes cinéastes amateurs, qui me fontpresque regretter de l’avoir mis au monde.Il y a certaines règles à respecter pour ob-tenir de beaux effets et on les découvreassez vite. Après, c’est prodigieux... »

Rappelons à cet égard qu’en 1958, les fameux effets de zoom compensé dans Vertigo (Sueurs froides), d’Alfred Hitchcock, ne furent possibles que grâceà Roger Cuvillier et son Pan Cinor. Une version de ce zoom capable de cou-vrir le format VistaVision avait été déve-loppée, il s’agissait d’un 60-240 mm T5,9,présenté à la Photokina en 1956, en mêmetemps que 38,5-154 mm. �

* on pourra lire ou relire à ce sujetl’article de priska morrissey - Naissanceet premiers usages du zoom - paru dans larevue Positif n°564, février 2008.

** pascal martin est professeur desuniversités - laboratoire d’optiqueappliquée - ecole nationale supérieurelouis-lumière.les propos de roger Cuvillier entreguillemets sont extraits d’un entretienqu’il a réalisé en 2002 et publié dans larevue Le Photographe n°1593.

*** lire ou relire Entretiens avec AlainLevent et Ricardo Aronovich par priskamorrissey dans la revue Positif n°564,février 2008.

41 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | in memoriam | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

Pierre Lhomme à la caméra sur le tournage du Joli mai,de Chris Marker

Zoom Pan Cinor 38,5-154 mm f3,8 monté sur une caméraArri II

Page publicitaire paruedans l’AmericanCinematographer ennovembre 1957Pan Cinor 150 (38,5-154 mm) pour caméras35 mm et Pan Cinor 70 (17,5-70 mm) pourcaméras 16 mm

entretien avec roger Cuvillier réalisé dans les greniers du musée photo maison nicéphore niépce à saint-loup de varenneshttps://www.youtube.com/watch?v=ZaelNT3MwDc&feature=youtu.behommage à roger Cuvillier (réalisé par Jean-pierre Deschamps) https://vimeo.com/313831224english versionhttps://www.afcinema.com/Death-of-Roger-Cuvillier-father-of-the-Pan-Cinor-zoom-lens.html

Page 42: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

AFC la lettre n°295 / 42

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | in memoriam | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

in memoriamHommage à Jonas Mekas, poète de la caméraPar Jimmy Glasberg AFC

u Il appuyait et relâchait le déclencheurde l’appareil créant des fragments demouvements d’images filmées. Projetéà vitesse normale, l’assemblage de cesfragments compose une partition vi-suelle, une continuité filmique rythméepar les saccades et les confrontations demouvements.

Merci et bravo à Jonas Mekas pour sa re-cherche d’un cinéma différent. La puretéde la pulsion filmique et son regard sontproches de celui des opérateurs Lumière.Notre métier d’hommes d’images passesouvent par une expression pulsionnelle.Jonas Mekas l’utilisait pour créer des élé-ments, des clips, qu’il assemblera ensuiteau montage dans une rythmique visuelle.Il crée une cinématographie pure par lejeu de la caméra, par le métissage des lu-mières, par la composition et décompo-sition des cadres.

Il est l’inventeur du "film-journal" : le jour-nal tenu par une personne sur les évène-ments de sa vie, ses réflexions, ses ob-servations. Il a réalisé de nombreuxpoèmes visuels, que l’on trouve éditésmaintenant en DVD.

Je me suis inspiré de sa démarche de fil-meur pour créer plus tard les PUMs *. etpour la réalisation du film 9 m2 pour deux.Jonas Mekas a été un combattant pourun cinéma libre et d’avant-garde, il mé-rite qu’il soit reconnu et honoré par noustous.Je conseille de lire son ouvrage de mé-moires : Je n’avais nulle part où aller.Beau titre !

De 1944 à 1945, Jonas Mekas, après avoirquitté la Lituanie, est interné avec sonfrère Adolfas Mekas dans un camp de tra-vail à Elmshorn près de Hambourg, en Al-lemagne nazie. Les deux frères s’évadentet se cachent dans une ferme près de lafrontière danoise. Après la guerre il vitdans des camps de personnes déplacéesà Wiesbaden et Cassel. Entre 1946 et 1948,il étudie la philosophie à l’Université deMayence. Le 29 octobre 1949, il arrive auxEtats-Unis où il a choisi de s’exiler.

En 1962, il cofonde "The Film-Makers’ Co-operative”, première coopérative aumonde de diffusion du cinéma indépen-dant et expérimental, ainsi nommée enhommage à Maya Deren.

En 1964, il joue son propre rôle dans Empire, un film expérimental de huitheures d’Andy Warhol et filme au LivingTheatre à New York la pièce de théâtreThe Brig, écrite par Kenneth Brown. Il co-fonde en 1970, avec Jerome Hill, Stan Brakhage, P. Adams Sitney et Peter Kubelka, l’"Anthology Film Archives". �

Le cinéaste Jonas Mekas nous a quittés le 24 janvier 2019.J’ai été fasciné par la démarche de ce filmeur venu deLituanie, qui a conquis l’intelligentsia mondiale par sonmode "pointilliste" de filmer. Jonas était un filmeurinvétéré. Il se servait de sa caméra Paillard - Bolex, comme d’une mitraillette par saccades, pour saisir des moments de vie.

* lire ou relire "le manifeste pum", par Jimmy Glasberg, sur le site internet de l’AFChttps://www.afcinema.com/Le-Manifeste-PUM.html

Deux documentaires sur Jonas mekas à voir ou à revoir :� un entretien avec Kasper Bech Dyg, à new York, en 2004 (en anglais)https://www.youtube.com/watch?v=n2sK_EuH_KU&feature=youtu.be� un film de hopi lebel et thomas Boujut tourné en 2012 (sous-titré en français)https://www.youtube.com/watch?v=vI75EHJW6C4&feature=youtu.be

en vignette de cet article, Jonas mekas avec sa Bolex h-16 reflex équipée d’un zoom Angénieux 12-120 mm

Page 43: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

uC’est à la fin des années 1950 que Stephen E. Fleischman, réalisateur de do-cumentaires pour la chaine CBS, lui de-mande d’imaginer un système d’éclairageléger et discret, qui pourrait rester en placeplusieurs semaines à Highfields (anciennedemeure de Charles Lindbergh), où s’étaitdéveloppé un programme expérimentalde réinsertion des jeunes délinquants.

Ross Lowell imagine alors un dispositif sim-ple d’accroche de lampes Flood (RFL), unesorte de clamp avec une douille en porce-laine montée sur un petit spigot articulé,l’ensemble étant solidaire d’une simpleplaque métallique conçue pour être faci-lement fixée sur n’importe quel supportou simplement et momentanément col-lée sur un surface plane. A cet effet, il faitaussi fabriquer un ruban adhésif, inspiréd’un produit pour les gaines de chauffagefabriqué par la société Johnson & John-son. Ainsi est né le "gaffer tape", associantl’adhésif Permacel (ne laissant pas detrace) à un support en tissu facilement dé-chirable à la main.Ross Lowell ajoutera rapidement un cadremuni de volets qui se clippe directementsur l’ampoule.Durant les années suivantes, Ross Lowellmettra au point une système complet

d’éclairage avec ampoules halogènes ettoute une batterie d’accessoires : Tota-Light, Omni-Light, DP Light, Softlight 2...Une forme de consécration viendra avecle témoignage de John Alcott BSC, lors dutournage de Barry Lyndonen 1976 : «Nousavons utilisé des Mini Brutes et beaucoupde Lowel-Lights en permanence. J’ai uti-lisé ces Lowel-Lights en réflexion dans desparapluies pour la lumière d’ambiance.J’utilise toujours ces parapluies depuisOrange mécanique. Je trouve que cesLowel-Lights ont une plus grande plaged’éclairage, du flood au spot, bien supé-rieure à n’importe quel autre éclairage dumême type. En fait, c’est le seul éclairagede ce type qui vous donne un spot fantas-tique, si vous en avez besoin, et un floodparfait. De plus, quand vous mettez unvolet devant la plupart des lampes àquartz, vous obtenez une ombre doublemais pas avec les lampes Lowel. Mais il fautdire qu’elles ont été conçues par un direc-teur de la photo. » (Entretien avec John Alcott BSC, dans l’American Cinematographerde mars 1976)Le directeur de la photographie Renan Pollès a bien voulu nous apporter son té-moignage quant à l’utilisation du matérielLowel Light : « J’ai effectivement beau-coup apprécié les projecteurs Lowel Lightet les ai utilisés tout le long de ma carrière.Il n’existait à l’époque (les années 1970)que des projecteurs de studio lourds et en-combrants et rien n’était pensé pour lestournages en décor naturel. Les projec-teurs Lowel Light avaient l’avantage d’êtrelégers et peu encombrants. Comme jetournais à l’époque sur des films sansmoyens, ces projecteurs étaient particu-lièrement bien adaptés à ce genre de tour-nage. On ne trouvait pas ce matériel chezles loueurs et il fallait donc l’acheter.

Le produit phare de cette marque était sonSoftlight équipé de deux lampes de 800Wet qui avait l’avantage d’être pliable ettransportable dans une valise. Déplié, avecsa toile argentée, il projetait une lumièreindirecte très douce particulièrement utilepour l’éclairage des visages.Almendros l’utilisait aussi couramment etje me souviens l’avoir rencontré un jourdans le métro partant pour un tournageavec Rohmer, sa valise Softlight à la main.J’en avais deux et j’ai continué à les utilisersur tous mes tournages (les électriciensne les aimaient pas beaucoup car ils lestrouvaient trop fragiles).Je possédais aussi une valise contenant unprojecteur Omni-Light et deux Tota-Lightavec leurs accessoires et deux parapluies.Le projecteur Omni-Light était lui un pro-jecteur focalisable équipé d’une lampe de650 W, il était plus petit que la fameuseMandarine et possédait de nombreux ac-cessoires qui le rendait très versatile. LesOmni-light équipés d’une lampe de 800 Wétaient assez pratiques parce qu’ils ne me-suraient que 5 cm d’épaisseur et pouvaientse transformer en soft-light avec leur pa-rapluie en toile argentée. »Le système Lowel Light ne cessera d’évo-luer au fil des ans tout en suivant et ens’adaptant aux évolutions technologiques:lampes et tubes fluorescents, éclairagesLED... avec une quantité impressionnanted’accessoires.Lowel Light est aujourd’hui représenté etdistribué par la société Tiffen.Ross Lowell avait reçu en 1979 un "Aca-demy Award for Technical Achievement"(pour le développement d’un systèmed’éclairage léger) et il avait publié en 1992un ouvrage intitulé Matters of Light andDepth : Creating Memorable Images for Video,Film and Stills Through Lighting. �

Disparition de Ross Lowell (1926 - 2019), inventeur des "Lowel-Lights" et du "Gaffer Tape"Par Marc Salomon, membre consultant de l’AFC

43 / n°295 la lettre AFC

[ actualités AFC | festivals | çà et là | Cinémathèque française | in memoriam | côté profession | le CNC | films AFC | associés | presse ]

Décédé le 15 février 2019 à l’âge de 92 ans, Ross Lowell étaitl’inventeur du système d’éclairage qui porte son nom, Lowel-Light, etdu célèbre "gaffer tape", accessoire devenu aussi banalqu’indispensable. Tout à la fois opérateur, réalisateur, photographe etconcepteur d’éclairages, Ross Lowell était né le 10 juillet 1926 à NewYork City. Il étudia le cinéma à UCLA (University of California, LosAngeles), après avoir servi dans l’US Navy en tant que photographe.

Article paru dans l’American Cinematographeren janvier 1960

Consulter le site de ross lowell photographehttps://rosslowell.photoshelter.com/indexvoir une vidéo où ross lowell parle de différents outils et techniques d’éclairagehttps://www.youtube.com/watch?v=i8bKlB_hfv4&feature=youtu.beenglish versionhttps://www.afcinema.com/Death-of-Ross-Lowell-1926-2019.html

Page 44: Mise en page 1 - Afcinemala lettre n°295 mars 2019 Films AFC sur les éCrAns > p. 2 ACtuAlités AFC > p. 4 à 10 CinémAthèque > p. 12 à 15 proFession > p. 16 leCture > p. 17 presse

Président

Gilles PORTE

Président d’honneur•Pierre LHOMME

Membres actifs

Michel ABRAMOWICZ

Pierre AÏM•Robert ALAZRAKI

Jérôme ALMÉRAS

Michel AMATHIEU

Richard ANDRY

Thierry ARBOGAST•Ricardo ARONOVICH

Yorgos ARVANITIS

Pascal AUFFRAY

Jean-Claude AUMONT

Pascal BAILLARGEAU

Lubomir BAKCHEV

Pierre-Yves BASTARD

Christophe BEAUCARNE

Michel BENJAMIN

Renato BERTA

Régis BLONDEAU

Patrick BLOSSIER

Matias BOUCARD

Dominique BOUILLERET

Céline BOZON

Dominique BRENGUIER

Laurent BRUNET

Sébastien BUCHMANN

Stéphane CAMI

Yves CAPE

Bernard CASSAN

François CATONNÉ

Laurent CHALET

Benoît CHAMAILLARD

Olivier CHAMBON

Caroline CHAMPETIER

Renaud CHASSAING

Rémy CHEVRIN

David CHIZALLET

Arthur CLOQUET

Axel COSNEFROY

Laurent DAILLAND

Gérard de BATTISTA

Bernard DECHET

Guillaume DEFFONTAINES

Bruno DELBONNEL

Benoît DELHOMME

Jean-Marie DREUJOU

Eric DUMAGE

Nathalie DURAND

Patrick DUROUX

Jean-Marc FABRE

Etienne FAUDUET

Jean-Noël FERRAGUT

Stéphane FONTAINE

Crystel FOURNIER

Pierre-Hugues GALIEN

Pierric GANTELMI d'ILLE

Claude GARNIER

Eric GAUTIER

Pascal GENNESSEAUX

Dominique GENTIL

Jimmy GLASBERG•Pierre-William GLENN

Agnès GODARD

Julie GRÜNEBAUM

Éric GUICHARD

Philippe GUILBERT

Thomas HARDMEIER

Antoine HÉBERLÉ

Gilles HENRY

Jean-François HENSGENS

Léo HINSTIN

Julien HIRSCH

Jean-Michel HUMEAU

Thierry JAULT

Vincent JEANNOT

Darius KHONDJI

Marc KONINCKX

Willy KURANT

Romain LACOURBAS

Yves LAFAYE

Denis LAGRANGE

Pascal LAGRIFFOUL

Alex LAMARQUE

Jeanne LAPOIRIE

Jean-Claude LARRIEU

Pascal LEBEGUE•Denis LENOIR

Dominique LE RIGOLEUR

Philippe LE SOURD

Hélène LOUVART

Laurent MACHUEL

Baptiste MAGNIEN

Pascal MARTI

Stephan MASSIS

Vincent MATHIAS

Claire MATHON

Tariel MELIAVA

Pierre MILON

Antoine MONOD

Jean MONSIGNY

Vincent MULLER

Tetsuo NAGATA

Pierre NOVION

Luc PAGÈS

Philippe PAVANS de CECCATTY

Philippe PIFFETEAU

Arnaud POTIER

Julien POUPARD

David QUESEMAND

Isabelle RAZAVET

Jonathan RICQUEBOURG

Pascal RIDAO

Jean-François ROBIN

Antoine ROCH

Philippe ROS

Denis ROUDEN

Philippe ROUSSELOT

Guillaume SCHIFFMAN

Jean-Marc SELVA

Eduardo SERRA

Frédéric SERVE

Gérard SIMON

Andreas SINANOS

Glynn SPEECKAERT

Marie SPENCER

Gordon SPOONER

Gérard STERIN

Tom STERN

André SZANKOWSKI

Laurent TANGY

Manuel TERAN

David UNGARO

Kika Noëlie UNGARO

Charlie VAN DAMME

Philippe VAN LEEUW

Jean-Louis VIALARD

Myriam VINOCOUR

Sacha WIERNIK

Romain WINDING

•Membres fondateurs

Associés et partenaires : ACC&LED • ACS France • AIRSTARDistribution• AJA Video Systems• AMAZING Digital Studios • ANGÉNIEUX • ARRI CAMÉRA•

ARRI LIGHT• BE4POST• BRONCOLOR• CANON• CARTONI• CINESYL• CININTER•COLOR•DIMATEC• DMGTECHNOLOGIES•DOLBY•ÉCLAIR• ÉCLALUX• EMIT• EXALUX•

FILMLIGHT• FUJIFILM • HDSYSTEMS• HIVENTY• INNPORT•K5600LIGHTING • KEYLITE• KGSDEVELOPMENT• KODAK• LCA• LE LABOPARIS• LEE FILTERS•

LEITZCINEWELTZAR• LOUMASYSTEMS• LUMEX• M141• MALUNA LIGHTING• MICROFILMS• MIKROSTECHNICOLOR• MOVIETECH• NEXTSHOT• NIKON•PANAGRIP•

PANALUX•PANASONICFrance• PANAVISIONALGA• PAPASIERRA • PHOTOCINERENT• POLY-SON• PROPULSION• P+S TECHNIK• REDDIGITALCINEMA• ROSCOLAB•

RUBY LIGHT• RVZ CAMÉRA • RVZ LUMIÈRE • SCHNEIDER • SIGMA France • SKYDRONE - AEROMAKER • SOFT LIGHTS • SONY France • THE DRAWING AGENCY•

TRANSPACAM• TRANSPAGRIP• TRANSPALUX• TRANSVIDEO• TSFCAMÉRA• TSFGRIP• TSFLUMIÈRE • VANTAGEParis• VITECVIDEOCOM• XDMOTION• ZEISS•

Avec le soutien du et de La Fémis, et la participation de la CST

www.afcinema.com