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La LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE WWW.lnr-dz.com NR Le coût de notre brut se situe à une moyenne éle- vée de 14 USD/baril. Au moment où l’industrie des huiles de schiste s’ef- fondre aux Etats-Unis en raison d’une rentabilité rédhibitoire à 40 USD/baril, nous mesu- rons à l’occasion de l’écroulement systé- mique de notre pétrole du renoncement, la ma- lédiction qui nous aurait attendue si d’aventure l’option du schiste avait été promue en Algérie. Ce débat est donc défi- nitivement tranché. Un rideau de fumée supplé- mentaire éteint, com- ment sortir d’une guerre de 40 ans, menée contre notre peuple par les sei- gneurs de l’exportation du brut qui peuplaient une partie des hautes travées de notre appareil militaro-sécuritaire en décochant leurs flèches enflammées à partir des étages supérieurs du siège de la Sonatrach ? Cela dépendra du rap- port de force politique que le « Hirak béni » sera capable d’imposer aux incendiaires et à leurs al- liances internationales rodées à la mise à sac des pays dominés. Philosophie de la dépense, politique de l’économie Quotidien d’information indépendant - n° 6751 – Dimanche 3 mai 2020 - Prix : DA © Photo : D.R Lire en page 4 Lire en page 2 Liberté de la presse La souveraineté nationale avant toute chose Abdelmadjid Tebboune s’exprime sur les sujets liés à la vie économique «L’Algérie a de grandes capacités qui nous laissent optimistes» Tebboune parle de la LFC 2020 et des réserves de change «Tout produit fabriqué localement interdit à l’importation» Lire en page 3 Lire en page 2 Distribution de la mouture de la révision de la Constitution pour débat Le Président Tebboune l’a annoncé jeudi Le Président Abdelmadjid Tebboune a saisi l’occasion de sa rencontre jeudi soir avec des responsables de médias nationaux pour répondre aux questions que se posent les Algériens sur la situation créée par l’épidémie de corona- virus, les solutions à y apporter dans le contexte de la baisse des prix du pétrole, et sur ce que l’on appelle l’après- coronavirus, à la lumière de l'avant-projet de loi de Finances complémentaire. Le Président Tebboune a également abordé d’autres sujets d’actualité liés à la politique intérieure et la politique internationale de l’Algérie. Lire en page 2

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La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUEWWW.lnr-dz.com

NRLe coût de notre brut sesitue à une moyenne éle-vée de 14 USD/baril. Aumoment où l’industriedes huiles de schiste s’ef-fondre aux Etats-Unis enraison d’une rentabilitérédhibitoire à 40USD/baril, nous mesu-rons à l’occasion del’écroulement systé-mique de notre pétroledu renoncement, la ma-lédiction qui nous aurait

attendue si d’aventurel’option du schiste avaitété promue en Algérie.Ce débat est donc défi-nitivement tranché. Unrideau de fumée supplé-mentaire éteint, com-

ment sortir d’une guerrede 40 ans, menée contrenotre peuple par les sei-gneurs de l’exportationdu brut qui peuplaientune partie des hautestravées de notre appareil

militaro-sécuritaire endécochant leurs flèchesenflammées à partir desétages supérieurs dusiège de la Sonatrach ?Cela dépendra du rap-port de force politiqueque le « Hirak béni » seracapable d’imposer auxincendiaires et à leurs al-liances internationalesrodées à la mise à sacdes pays dominés.

Philosophie de ladépense, politique

de l’économie

Quotidien d’information indépendant - n° 6751 – Dimanche 3 mai 2020 - Prix : DA

© P

ho

to :

D.R

Lire en page 4

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Liberté de la presse

La souveraineté nationaleavant toute chose

Abdelmadjid Tebboune s’exprime sur les sujets l iés à la vie économique

«L’Algérie a de grandes capacités quinous laissent optimistes»

Tebboune parle de la LFC 2020 et des réserves de change

«Tout produit fabriqué localement interdit à l’ importation»

Lire en page 3

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Distribution dela mouture dela révision dela Constitutionpour débat

Le Président Tebboune l’a annoncé jeudi

Le Prés ident Abdelmad j id Tebboune a sa i s i l ’ occas ion desa rencont re j eud i so i r avec des responsab le s de méd iasnat ionaux pour répondre aux quest ions que se posent lesAlgé r iens su r l a s i tuat i on c réée par l ’ ép idémie de corona-v i r u s , l e s so l ut i on s à y appo rt e r d an s l e con texte de l abaisse des pr ix du pétrole, e t sur ce que l ’on appe l le l ’après-coronavi rus , à la lumière de l 'avant-pro jet de loi de Financescomplémentai re. Le Prés ident Tebboune a également abordéd’autres su je ts d ’ac tua l i té l iés à l a po l i t ique i ntér i eure etla po l i t i que internat i ona le de l ’A lgér i e . Lire en page 2

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Le Président Tebboune a égale-ment abordé d’autres sujetsd’actualité liés à la politique in-térieure et la politique interna-tionale de l’Algérie. Cette ren-contre a été diffusée vendredisoir sur les chaînes de télévi-sion et de radio nationales. LePrésident Tebboune a annoncéque l’Algérie aura, à la fin del’année, de «fortes et de nou-velles» institutions de l’Etat, in-diquant qu’il entamera, en débutde semaine prochaine, la distri-bution de la mouture de la révi-sion de la Constitution pourdébat et enrichissement.Concernant la situation sani-taire, le président de la Répu-blique a tenu à réaffirmer que «sicertains pays préfèrent l’éco-nomie à la vie du citoyen, nousnous faisons, contrairement àeux, prévaloir la vie du citoyensur l’économie, car la vie de l’Al-gérien est au-dessus de toutesles considérations». Soulignantune corrélation entre le non-res-pect du confinement et des me-sures de prévention du corona-virus telle que la distanciationsociale, et le recul dans le ré-sultat positif en matière de luttecontre cette épidémie, il a af-firmé que « choses-là seront trai-tées incessamment». Il a expli-qué que «le gouvernement a ré-pondu favorablement auxsollicitations de l’Union géné-rale des commerçants et des ar-tisans algériens (UGCAA) pourtenter de rattraper ce qu’il y alieu de faire dans la vie écono-mique, or si cela doit mettre enpéril la vie des citoyens nousn’hésiterons pas à fermer à nou-veau les commerces et revien-drons à plus de rigueur dansl’application du confinement».A propos du secteur de l’édu-cation, le Président Tebboune aaffirmé que l'examen du bacca-lauréat pour l'année scolaire encours «sera maintenu» et «il n'yaura pas d'année blanche», ajou-tant que les mesures à prendre

dans ce sens restent tributairesde l'évolution de la propagationdu nouveau coronavirus. Le pré-

sident de la République a tenu àpréciser qu'il n'interviendraitpas dans ces mesures, qu'il

s'agisse de la définition du seuildes cours ou d'autres solutions,précisant que «cette décision re-viendra aux enseignants et auxresponsables du secteur». LePrésident Tebboune a promisaux enseignants en particulier,qu'il œuvrera à résoudre leursproblèmes liés aux salaires, auxstatuts et autres, mais selon uncalendrier à arrêter graduelle-ment. Pour le secteur de l'En-seignement supérieur, le Prési-dent de la République a saluél'esprit d'innovation chez lesjeunes, lequel a éclos en pleinecrise du coronavirus, se félici-tant de «la richesse des cer-veaux» dont dispose l'Algérie etqui lui permet de «créer de larichesse à partir de rien». A cepropos, il a appelé à accorderaux universitaires davantage deliberté, à même de mettre fin àleur migration à l'étranger, sou-lignant que l'Algérie se dirigevers «une économie du Savoir».Par ailleurs, le Président Teb-boune a réagi aux tentativesd’ingérences étrangères dans lepaysage médiatique algérien(voir en bâti). Le Président amis en garde contre «toute ten-tative d'infiltration venue d’outremer concernant certaines re-vendications», soulignant que«la loi est au-dessus de tous».Autres annonces : préservationdu caractère social de l'Etat, par-tie intégrante des principes de laDéclaration du 1er novembre,et poursuite et amélioration de«la prise en charge des catégo-ries vulnérables»; la «restructu-ration» de la politique de sub-vention; le parachèvement desprojets de logement; encoura-gement à «la création d'associa-tions civiles d'intérêt général de

tout en bénéficiant de subven-tions» ; lancement de l’exploita-tion des ressources naturelleset minérales inexploitées; pasde recours à l'endettement ex-térieur ou au financement nonconventionnel. Le Président Teb-boune a fait savoir que la loi definances complémentaire 2020prévoit des mesures d’allége-ment de la pression fiscale, larationalisation des dépenses pu-bliques et des mesures pour li-miter les importations. A pro-pos de la situation en Libye :«nous sommes en faveur de la lé-gitimité populaire en Libye etnous souhaitons que la solutionsoit libyo-libyenne».

Lakhdar A.

Voir sur Internetwww.lnr- dz.com

actuel Chiffre du jourTébessa-Covid-19 : 4 malades rétablis quittent l’hôpital de Bekkaria

Le président Tebboune l’a annoncé jeudi

Distribution de la mouture de larévision de la Constitution pour débat

MDNSaisie de 98 kg de kiftraité à NaâmaDes Garde-frontières ont saisi 98kilogrammes de kif traité, lors d'unepatrouille de recherche près desfrontières à Naâma, alors qued'importantes quantités de denréesalimentaires ont été saisies à BordjBadji Mokhtar et In-Guezzam,indique jeudi un communiqué duministère de la Défense nationale(MDN). «Dans la dynamique desopérations visant à endiguer lapropagation du fléau de narcotraficdans notre pays, des Garde-frontières ont saisi 98 kilogrammesde kif traité, lors d'une patrouille derecherche près des frontières àNaâma (2e Région militaire)», note lamême source. D'autre part et dans lecadre de la lutte contre lacontrebande et la criminalitéorganisée, des détachements del'Armée nationale populaire «ontintercepté, à Bordj Badji Mokhtar etIn-Guezzam (6e Région militaire), sixindividus et saisi quatre camions, sixvéhicules tout-terrain, ainsi que 73,5tonnes de denrées alimentaires,26,6 tonnes de ciment et six tonnesde produits détergents destinés à lacontrebande». Par ailleurs, «uneunité des Garde-Côtes a secouru,mercredi, lors d'une opération derecherche et de sauvetage au largede Bouharoun, wilaya de Tipaza, unpêcheur et repêché les cadavres dequatre autres, suite au naufrage deleur navire de pêche». «Suite à unappel de détresse, une unité desGarde-Côtes a secouru, hier 29 avril2020, lors d'une opération derecherche et de sauvetage au largede Bouharoun, wilaya de Tipaza (1ére

Région militaire), un pêcheur et arepêché les cadavres de quatreautres, et ce, suite au naufrage deleur navire de pêche. Les naufragésont été évacués vers l'HôpitalMustapha Pacha à Alger, note lamême source.

Le Président AbdelmadjidTebboune a saisi l’occasionde sa rencontre jeudi soiravec des responsables demédias nationaux pour ré-pondre aux questions quese posent les Algériens surla situation créée par l’épi-démie du coronavirus, lessolutions à y apporter dansle contexte de la baisse desprix du pétrole, et sur ce quel’on appelle l’après corona-virus, à la lumière de l'avant-projet de loi de financescomplémentaire.

n L’Algérie aura à la fin de l’année, de fortes et de nouvelles institutions de l’Etat. (Photo : D.R)

La NR 6751 – Dimanche 3 mai 2020

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R E P È R E

Il retarde son départ à la retraite pourcontinuer la lutte contre le Covid-19 L'amour et le dévouement que nourrit Abdelkader Hadj Aïssa pourles actions caritatives et sa profession d’agent paramédical àl’établissement public hospitalier EPH-H’mida Benadjila de Laghouat,l’ont amené à retarder son départ à la retraite et continuer à servir encette conjoncture exceptionnelle de propagation du nouveaucoronavirus (Covid-19).

laghouatSix bureaux de poste mobiles en activitédurant le mois sacréAlgérie poste a mobilisé six bureaux de poste mobiles, sillonnantdepuis le début du mois de Ramadhan, toutes les circonscriptionsadministratives de la wilaya d'Alger, pour faciliter aux citoyens lestransactions postales, et ce, dans le cadre des mesures préventivescontre la propagation du Covid-19, a indiqué jeudi le chargé decommunication par intérim de cette entreprise.

wilaya d'algerFin de confinement pour 291 ressortissantsalgériens rapatriés des EAUAu total, 291 ressortissants algériens rapatriés précédemment del’aéroport international de Dubaï, aux Emirats arabes unis (EAU) et soumis au confinement sanitaire (14 jours) au niveau de deuxétablissements hôteliers de Tipasa, ont quitté, jeudi, les deuxstructures, sans l’enregistrement d’aucun cas confirmé d’atteinte par le Covid-19.

tipasa

? Au cours de sa rencontre jeudi, avec des responsables demédias nationaux, le Président Tebboune a réagi aux tentativesd’ingérence étrangère sous couvert de défense de la liberté de lapresse et de la liberté d’expression, à propos de 3 ou 4 journalistesactivant dans des médias financés par l’étranger. Le présidentTebboune a déclaré qu’il «ne dévierait pas du principe de lasouveraineté nationale et de la Déclaration du 1er Novembre quellesqu’en soient les circonstances». «La souveraineté avant toutechose. Elle ne fera jamais l'objet de marchandage ou d'achat desconsciences», a-t-il souligné. Le Président a assuré que la libertéd'expression était garantie en Algérie mais dans les limites durespect de la loi et loin de tout alarmisme, affirmant qu’il adoptedans son rapport avec la presse nationale «le dialogue continu ettenter de convaincre et non réprimer», précisant qu’il existe «deschoses inadmissibles aussi bien pour nous que pour les journalistesqui dénoncent, eux aussi, cette confusion entre le concept de laliberté et l'anarchie». «Tandis que certains journalistes commettentdes erreurs par manque de formation ou d’expérience et œuvrent àles rectifier, d’autres en commettent délibérément en s’appuyantsur des parties étrangères», a-t il soutenu. Il a exprimé, sur cepoint, son étonnement quant aux pratiques de certains quirecourent au financement étranger pour «saboter les entreprisesnationales, et mettre ensuite ce qui leur arrive dans la case del'atteinte à la liberté d'expression». Evoquant d'autres pays ditsdémocratiques, le président de la République a avancé «ces paysn'acceptent pas ce genre de choses, pourquoi je devrai les acceptermoi sous prétexte que ces journalistes jouissent d'une protectionétrangère. Ils n'ont qu'à aller voir ces parties pour les protéger». Se disant étonné qu'un journaliste «ayant été interrogé au sujetd'une forte déclaration sur l'Etat algérien et qui se dirige justeaprès vers les ambassades d'autres pays afin de rendre compte», lePrésident Tebboune a estimé que cela était «identique au travaild'un espion». Citant, dans ce sens, l'organisation «Reporters sansfrontières", le Président Tebboune a déclaré que son secrétairegénéral se prétendait démocrate alors que son organisation «nebouge le doigt que lorsqu'il s'agit de nous», évoquant l'histoirecoloniale de ses ancêtres. «Il a fini par devenir président d'unemunicipalité représentant d'un parti extrémiste», a-t-il poursuivi.Par ailleurs, le Président Tebboune s’est félicité des compétencesjournalistiques dont recèle l’Algérie, et a rappelé que la gestion dusecteur de la communication avait été confiée à M. Amar Belhimer,«un des grands journalistes du pays».

L.A.

Liberté de la presse : La souveraineténationale avant toute chose

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Le président de la Répu-blique, Abdelmadjid Teb-boune, a répondu lorsd’une rencontre, organi-sée avant-hier, avec les

responsables de médias nationauxsur plusieurs questions et préoc-cupations relatives de la vie éco-nomique du pays, tout en rassu-rant sur l’engagement et la dispo-sition de l’Etat de prendre lesmesures nécessaires pour faireface à cette situation « difficile,mais pas catastrophique».

Pas d’endettement extérieur, nide planche à billetsIl a tranché sur la question du re-cours de l’Algérie au financementextérieur et l’actionnement à nou-veau de la planche à billets, esti-mant que « l’Etat ne recourra ni àl'endettement extérieur ni à laplanche à billets pour ses besoinsfinanciers face à la chute des prixdu pétrole, mais plutôt à l’empruntauprès des citoyens », ajoutant«nous n’irons ni au Fonds moné-taire international (FMI) ni à laBanque mondiale (BM) ». Il étaitcatégorique dans sa réponse, ex-pliquant que « l'endettement porteatteinte à la souveraineté nationale,une expérience que nous avonsvécue au début des années 1990». M. Tebboune ne souhaite pasreproduire l’expérience périlleuseavec l’Institution de BrettonWoods. Il a également déclinél’éventualité du retour du pays àla production monétaire en raisondu préjudice qu’elle cause à l’Etat.« Qui va payer cette dette au final?»s’est-il interrogé avant d’expliquerqu'une « telle démarche entraineraune hausse du taux d'inflation alorsque le revenu restera stable », ajou-tant que « nous préférerons em-prunter aux Algériens en leur don-

nant toutes les garanties néces-saires ». Ces dernières seront « ac-cordées aux propriétaires de fondspour contribuer à l’économie na-tionale », a-t-il souligné, tout enprécisant la disposition de l’Etatà soutenir « la demande de l’ou-verture d’une banque islamiquesans intérêts ». Rebondissons surla possibilité du recours au cofi-nancement étranger des projetsstratégique, le chef de l’Etat a limitécette option pour « les projets éco-nomiques à haute rentabilité,comme la construction d’un portcommercial ». Assurant, autrement,que l’Algérie disposait de capacitésmatérielles et humaines « lui per-mettant de dépasser la crise éco-nomique et de réaliser des tauxde croissance élevés dans deuxans ».

Soutien à une économieémergente Confiant en les compétences na-tionales conjuguées à la détermi-nation et engagement de l’Etat,M. Tebboune a estimé que « l’éco-

nomie nationale qui est restée,pendant plus de trente ans, pri-sonnière des hydrocarbures amaintenant de grandes capacitésqui nous laissent optimistes ». Il aévoqué les secteurs émergents etsurtout à haute valeur ajoutée quisont sur la bonne voie, en l’occur-rence, celui de « l’agriculture quigénère plus de 25 milliards de dol-lars, soit l’équivalent des recettespétrolières ». Il a rappelé, à cesujet, sa décision de « porter sou-tien aux investisseurs souhaitantréaliser des projets basés sur desmatières premières locales pardes prêts bancaires allant jusqu’à90% de la valeur du projet », sa-luant au passage, les efforts duministère de l’Agriculture qui s’at-tèle à « l’élargissement de la culturecéréalière aux régions du sud afinde réduire les importations de 20à 30% ». Le président a estimé quela crise du coronavirus a fait sortirle génie des Algériens qui n’ontpas lésiné sur leurs moyens pouraider dans la lutte contre cette épi-démie. Faisant allusions aux uni-

versitaires. Il a affirmé l’importancede soutenir la recherche universi-taire dans le développement in-dustriel.

Prise en charge des pertesfinancières causées par leconfinement Répondant à la question de l’im-pact de la crise pétrolière sur l’éco-nomie nationale, le président a in-diqué que c’est « une crise trèsconjoncturelle et non structurelle»et s’est dit optimiste quant à la re-prise progressive des prix du pé-trole avec la reprise de l’activitééconomique mondiale. Un retourqui permettra d'enclencher leschangements économiques del’Etat interrompus suite au déclen-chement de la crise sanitaire. Leprésident Tebboune a évoqué, àce titre, l’annonce « de nouveauxcahiers de charges pour les indus-tries mécaniques et manufactu-rières » qui a été reporté pour lesraisons suscitées. Lors de cetteentrevue avec des responsablesde médias, le chef de l’Etat a réitéréde nouveau l’engagement de l’Etat« à prendre en charge les indus-triels et les commerçants ayantenregistré des pertes en raisondes mesures de confinement »,précisant que « le gouvernements'attèle à l'examen d'une politiqued’aide bien ficelée, notamment àtravers l'allègement des impôts».De même pour les professions li-bérales affectées par la crise. Il aassuré, par ailleurs, que « l’Algérieregorgeait d'importantes res-sources inexploitées, notammentdes minéraux rares, or, diamant,uranium, cuivre et bien d’autres ».

Samira Takharboucht

actue l La NR 6751 – Dimanche 3 mai 2020

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Abdelmadjid Tebboune s’exprime sur les sujets liés à la vie économique :

Le message duPrésident Tebbouneaux travailleursapporte desréponses «sanséquivoque» à leurspréoccupationsLe Secrétaire général de l'Uniongénérale des travailleurs algériens(UGTA), Salim Labatcha, a estimévendredi que le message adressépar le président de la République,M. Abdelmadjid Tebboune, auxtravailleurs algériens à l'occasionde la Journée internationale destravailleurs a apporté desréponses «sans équivoque» àleurs préoccupations. Le messagedu président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune, à la veillede la fête des travailleurs, quinous honore en tant quetravailleurs et Centrale syndicale,«a apporté des réponses sanséquivoque à beaucoup de nospréoccupations en s’engageant àtrouver des solutions décisives ànombre d’entre elles», a écrit M.Labatcha dans un message à lamême occasion. «Sachez que nousvous en sommes reconnaissants etque nous serons toujours à voscôtés pour construire l’Algérienouvelle», a-t-il ajouté àl'adresse du Président de laRépublique. A cette occasion, le SGde l’UGTA a tenu, au nom destravailleurs au sein de toutes lesentreprises et administrations etdans tous sites de travail, às’incliner à la mémoire destravailleurs qui «nous ont quittésdepuis mai dernier». Pour laCentrale syndicale, les travailleursalgériens «sont l’une des fiertésde l’Algérie qui progresse, car vousêtes toujours aux premiers rangsdans la défense de l’Algérie, desinstitutions et des fondements dela République», a ajouté le SG del’UGTA. Et d’ajouter à l’adresse destravailleurs «vous demeurezfidèles au serment des Chouhadaet des syndicalistes libres qui ontplacé la Patrie au-dessus detoutes les considérations et lespréoccupations», assurant que«l’Algérie nous anime tous».Réitérant l’engagement et ladétermination à «venir à bout,grâce à Allah, des résidus de lacorruption et des corrompus», lepremier responsable de la Centralesyndicale a ajouté que «nousviendrons à bout également deseffets néfastes de ceux qui ontsemé la corruption dans le pays etnous surmonterons, avec l’aided’Allah, cette crise économique,financière sociale».A cet effet, M. Lababtcha a appelétout un chacun à «œuvrer avecdavantage de vigueur et desacrifice pour l’Algérie nouvelle età s’attacher à la foi en Dieu et aulien à la Patrie, pour que noussortions forts et victorieux».Le Président de la Républiqueavait affirmé, jeudi, dans unmessage de vœux aux travailleursalgériens, à l'occasion de laJournée internationale destravailleurs, que l'Etat œuvrera,avec rigueur, à redonner au travailsa véritable valeur, à renforcer laplace des travailleurs, àaugmenter leur pouvoir d'achat età réunir les conditions d'une viedécente pour eux et pour leursenfants.

Agence

Fête des travailleurs

UGTA

Belhimer adresse ses remerciementsaux journalistes et travailleurs du secteurLe ministre de la Communication,porte-parole du gouvernement,Amar Belhimer a adressé vendredises «vifs remerciements» àl'ensemble des journalistes ettravailleurs du secteur, pour lesefforts fournis «dansl'accomplissement de la noblemission de diffusion del'information, en cette conjonctureexceptionnelle que vit le pays, dufait de la propagation de lapandémie de Covid-19». Dans unmessage de vœux, à l'occasion dela Journée internationale destravailleurs célébrée le 1er mai, leministre de la Communication aadressé ses « les meilleurs auxjournalistes, femmes et hommes, etaux travailleurs du secteur de laCommunication», leur souhaitant«une bonne et heureuse fête». Lacélébration de cette Journéeintervient cette année dans uneconjoncture professionnelleexceptionnelle, imposée par lasituation sanitaire.

Agence

B R È V E

«L’Algérie a de grandes capacités qui nous laissent optimistes»

n L’Etat ne recourra ni à l'endettement extérieur ni à la planche àbillets pour ses besoins financiers. (Photo : D.R)

Lors d’une entrevue organisée avecquelques responsables de médiasnationaux, vendredi dernier, le pré-sident de la République, Abdelmad-jid Tebboune a répondu aux ques-tions relatives à l’avant-projet de loide finance complémentaire 2020. Ila affirmé à ce sujet que ce nouveautexte « comporterait un allègementde certains impôts et la suppressiond'autres avec un durcissement ducontrôle sur le commerce extérieur». Rassurant également, quant à l’uti-lisation rationnelle des réserves dechange du pays après l’éliminationdu phénomène de la surfacturation.Il a rassuré les opérateurs écono-miques et les consommateurs quantà une éventuelle hausse des impôtspour parer aux difficultés financièresque vit le pays, estimant que «la LFC2020 ne prévoyait pas d'augmenta-tion des impôts mais une réduction»,ajoutant que ce texte est « une nou-velle vision économique qui fera dubudget un outil de développementnotamment à travers des incitations,et non «un simple objet de crédit etde dépenses ». Nouvelles mesuresintroduites dans l’avant-projet de laLFC 2020, permettraient, selon le

chef de l’Etat « d'accroître les recettesfiscales à travers l'élargissement del'assiette fiscale et l'allègement d'unepartie des impôts ». L’allègementfiscal concernerait « la taxe sur lavaleur ajoutée (TVA) et de la sup-pression de certains impôts », a-t-ilprécisé, affirmant, au même tire,que « la LFC 2020 comprendra desdispositions visant à resserrer lecontrôle sur les opérations d’im-portation pour éviter la surfactura-tion». Il a expliqué, toutefois, que«tout produit pouvant être fabriquélocalement sera interdit à l’impor-tation», précisant « qu'uniquementl’importation des intrants utiliséspar les opérateurs dans la produc-tion de produits à des taux d'inté-gration locale élevés sera autorisée». Répondant à la question sur lecontrôle des produits subvention-nés, le président a assuré que « nousœuvrons également à lutter contrele phénomène de monopole parles exportateurs des matières dontl'Etat subventionne les matièrespremières sur les produits de cesopérations d'exportation en pla-fonnant leur part à 50%, soit uni-quement la valeur ajoutée de leurs

activités ». Concernant l’amenuise-ment des réserves de change dupays, le chef de l’Etat a affirmé que« la cadence de consommation decelles-ci sera moins rapide que lesannées précédentes grâce à l’éli-mination du phénomène de la sur-facturation et du surcoût des pro-jets en Algérie ». Il a soutenuqu’après avoir éliminé le phéno-mène de la surfacturation et avoirréussi « l’Etat est parti pour pré-server près de 30 % de ses réservesde change », expliquant que « lamaîtrise des importations, en cesens et que nous n'importons quece dont le pays a véritablement be-soin ont permis de contrôler lesréserves de change». Il a situé, dece fait, que la valeur des produitsalimentaires nécessaires dont a be-soin le pays « s’élève à près de 9milliards de dollars par/an, ajoutantque beaucoup de produits impor-tés auparavant seront fabriqués lo-calement et par conséquent, inter-dits d'importation », affirme-t-il, touten étant optimiste quant à la reprisedu marché pétrolier après le retouréconomique des pays confinés.

Samira Takharboucht

Tebboune parle de la LFC 2020 et des réserves de change :

«Tout produit fabriqué localement interdit à l’importation»

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Cheikh Zaki Yamani, mi-nistre du Pétrole de l’Ara-bie saoudite entre 1962 et1986 avait vu juste. Avecune sagacité toute bé-

douine, il répétait à qui voulait l’en-tendre que « de même que l’âge depierre ne s’était pas terminé parmanque de pierres, l’âge du pétrolene s’achèvera pas avec le manque depétrole » ! Il est un fait que l’âge dubronze, celui du fer, du charbon ne sesont jamais éteints en raison d’unepénurie de minerai. Cette réflexionvient éclairer d’une lumière crue ladécouverte tardive par les stratègesde la Sonatrach que le marché de l’ornoir, en perpétuelle croissance de sesvolumes, n’a toujours pas atteint unmythique pic pétrolier, monstre duLoch Ness dont la multitude s’entre-tient mais que personne n’a jamaisvu. Dupé par les manipulateurs ducommerce du pétrole, voilà donc SH,confrontée à de nouveaux acteurs pé-troliers essentiellement africains dontles besoins socio-économiques lestransforment en féroces concurrents. Ce constat accentue la guerre desparts de marché et oblige les anciensintervenants pétroliers à aller cher-cher des marges de rentabilité dansleurs productions. Car désormais,l’ère de la philosophie de la dépensedispendieuse de nos ressources estrévolue alors que s’ouvrent lesvannes des prix bradés. Noussommes, au grand dam des forces ré-actionnaires de la rente différentielle,engagés dans la recherche frénétiquede gisements financiers aux fins de ré-former un appareil économique enpanne du carburant des activités vi-vifiantes de la valeur ajoutée. Il s’agitdans un premier temps de réduirenos frais de fonctionnement. Chaquedollar économisé sur notre coût derevient de 14 USD/baril équivaut à350 millions de dollars d’augmenta-tion de nos marges financières. Aussi,il est essentiel de savoir si ce chiffrede 14 USD/baril s’exprime en tête depuits pour refléter le coût de sa pros-pection et de son forage ou en FOBpour indiquer celui de son enlève-ment. Il est indispensable de ventilerce ratio qui n’indique rien en lui-même de la performance de SH, sipar ailleurs nous ne savons pasgrand-chose du prix de la prospec-tion par baril produit, du mètre li-néaire du puits foré, du mètre cubetransporté et de ce qu’il nous dit descharges d’investissements, d’exploi-tation, de maintenance, le tout ex-primé en USD/baril.

Pour des indices de la performance de Sonatrach !Et puisque Mohammed Arkab, le mi-nistre de l’Energie informe de sa dis-position à la transparence deschiffres pour ce qui concerne la So-natrach (dont acte !), il serait oppor-tun d’établir des indices qualitatifsde la performance de cette entreprisepour mieux mesurer les actionsqu’elle se complait à n’étaler qu’entermes quantitatifs insipides, de ré-serves prouvées, de volumes de pro-ductions et de quantités exportées.Ces chiffres expressifs de la mentalitérentière ne nous entretiennent pasdes conditions d’optimisation éco-nomique des activités de la SH, cellesliées à son propre mérite et non pascelles attachées à la nature de sonindustrie. Ce n’est qu’une fois enga-

gées les reformes d’une politique del’économie, d’au moins 5 USD/baril,d’abord appliquée à la Sonatrach dugaspillage tous azimuts, que nous se-rons en mesure de solliciter notrepeuple d’efforts équivalents, dans sasurconsommation d’énergie en agis-sant sur son modèle énergétique (parla promotion radicale du GPL parexemple) mais aussi sur les prix.Aussi, face à la concurrence exacer-bée sur le segment pétrolier, au ré-trécissement des revenus en raisonde la dépréciation continuelle desprix des matières premières et aucontraire à l’appréciation tendan-cielle de l’investissement productifet de sa maintenance, la Sonatrachde la performance médiocre, n’ad’autres choix que d’aller vers plusd’exploration pour espérer mainte-nir ses marges. Et elle serait restéeprisonnière de cet effet de ciseauxdes courbes inversées si le « Hirakbéni » n’était venu dans un mouve-ment social anti-rentier mené par sajeunesse avec pour soutien l’ANP, surfond de rébellion des classesmoyennes, cisailler les positions in-déboulonnables depuis 40 ans desseigneuries locales du pétrole.Aussi, l’annonce de la signature demémorandum d’entente avec Chevronet Mobil démontre au moins deuxchoses. D’abord, les grands groupesreviennent à des gisements clas-siques et sont guéris de la fièvre dugaz de schiste. Ensuite, la Sonatrachn’a d’autres choix que de servir auxmajors une table alléchante de sesréservoirs aux ventres arrondis et deses confortables débattements fis-caux de la dernière mouture de la loisur les hydrocarbures, inspirée denos insuffisances financières, tech-nologiques et organisationnelles.Mais en l’état de notre faible pro-ductivité, cela n’est pas en soi unemauvaise idée à condition que les re-venus que nous obtiendrons de nosbas de laine sous forme de blocs mi-niers, soient impérativement consa-crés au financement de la transitionénergétique et de la réforme pétro-chimique. Nous souhaitons attirerl’attention du lecteur attentif sur lesrisques d’utilisations de technologiesnouvelles aussi bien dans le domainede la réinjection de charges inno-vantes dans les puits que de tech-niques de fractionnements des rochesmères de Hassi-Messaoud, seul gise-ment géant à notre disposition, auprétexte d’une plus grande récupé-ration d’huiles. Nous serions expo-sés à la perte sèche de quantités éta-lées sur un temps plus long, en raisond’équilibres délicats de pression des

réservoirs, pour engranger dechiches bénéfices sur le temps court.L’étreinte exercée sur la Sonatrachpar le mouvement social en contextede réserves de change désormaiscomptées, ne doit pas pousser auxaventures technologiques qui ne se-raient pas suffisamment éprouvéesou contextualisées à la géologie par-ticulière de Hassi-Messaoud. Maisalors ou trouver rapidement desmarges de manœuvre monétaires ?

La fin de notre renoncement à lapétrochimie ?Cette précaution prise, se situent entête des dépenses à juguler, les im-portations insensées de diesel à hau-teur de 2 milliards de dollars. En jan-vier 2020, soit un an après le « Hirakbéni », un contrat de 3,7 milliards dedollars a été signé pour une raffinerieà Hassi-Messaoud. Elle traitera100.000 barils par jour grâce auconsortium Tecnicas Reunidas etSamsung qui promet de livrer en mars2024, 2.659.000 tonnes par an de ga-soil, d’autres quantités de carburantsaux normes Euro V mais aussi du bu-tane et du propane ouvrant ainsi lavoie à leurs utilisations en synthèsesindustrielles dans le secteur aval.Cette raffinerie vient avec trente ansde retard répondre à la déstabilisa-tion du marché algérien débordé parles impératifs de Total cherchant àse débarrasser de ses productionsde diesel, poussant l’industrie auto-mobile française dès le début des an-nées 1970 à s’orienter vers ce carbu-rant de la pollution. Et par contre-coup, Paris, sûre de sa dominationéconomique d’ex-puissance coloniale,de l’imposer en Algérie… dès le décèsdu Président Boumediene, alors quenos propres raffineries étaient for-matées pour la production d’essencesdites « normale » et « super » ! La dié-sélisation du parc automobile, spé-cialité française a entraîné la nôtre,créant des liens de dépendance fa-vorisés par la promotion du dieselpar des milieux intéressés qui peu-plent les couloirs du ministère del’Energie et de celui des Finances.Cela est reflété par notre structuredes prix ou le diesel de l’importationse retrouve plus subventionné quenos carburants de fabrication natio-nale ! Les dépenses pharaoniques occa-sionnées par l’importation du diesel etsa subvention douteuse, sont une par-faite expression technocratique d’uneultime manœuvre de diversion du «pré-carré pétrolier » pour retarder, parla dilution de nos ressources finan-cières limitées, la nécessité impé-

rieuse d’investissements capitalis-tiques dans le secteur stratégique dela pétrochimie. Aussi, en période deraréfaction de nos devises et en at-tente d’investissements étrangers in-certains, nous sommes d’avis de ré-équilibrer sérieusement les prix denos carburants pour stopper d’ici à2025 l’accroissement de nos impor-tations diesel et concentrer notre ef-fort sur la création d’une puissanteindustrie pétrochimique. La discus-sion sur les prix de nos carburantsmérite un article à part (dès la se-maine prochaine inch’allah) tant lesforces rentières cherchent à semer laconfusion en menaçant de supprimerles subventions alimentaires, sid’aventure, les forces patriotiques duredressement national venaient à tou-cher à « l’équilibre » des prix des car-burants. A l’avantage de la pétrochi-mie, celle majeure, d’expulser les com-missionnaires de l’exportation dupétrole et de l’importation du diesel(ce sont les mêmes !) qui, désormais,représentent avec leurs relais locauxune menace politique souveraine. Eneffet, la pétrochimie nécessite desquantités de pétrole importantes pourpostuler à l’efficience économique, cequi la place en situation de compéti-teur redoutable de l’option pétrolière.Une planification à horizon 2025 (dansune expression optimiste) pour le pro-jet pétrochimique stratégique de Tia-ret nous semble contenir un agendapolitique pariant sur la fin de carrièredu Président Si Abdelmadjid Tebbouneet un éventuel retournement des rap-ports de force au sein de l’appareild’Etat au profit des cercles de la mon-dialisation. Il serait préférable de si-gner des contrats pour la pétrochimiedes matières intermédiaires, immé-diatement, au plus haut du « Hirakbéni », pour ne pas manquer uneénième fois la transformation du pé-trole brut en molécules de l’indus-trialisation paralysée par des cerclespuissants outre-méditerranée qui crai-gnent la compétition de nos avantagescomparatifs enfin libérés. Il est urgentde tabler sur l’irréversibilité de par-tenariats financiers et technologiquesgravés dans le marbre, prioritairementarabes et ou asiatiques. Nous brise-rons la division internationale del’énergie dans laquelle nous fûmes en-fermés par les forces du recroque-villement. Le Qatar, l’Arabie saoudite,la Chine, l’Allemagne, le Japon sonten disposition politique d’un tel par-tenariat. Nous sortirons alors du tun-nel de 40 ans de manœuvres prévari-catrices des « pétroliers » grâce à lasoudaineté de nos décisions portéespar un mouvement social qualitatifqui prit le monde par surprise. Letemps de la transition énergétique, dusolaire, de la convergence de la pé-trochimie et de l’agriculture des bio-carburants, en un mot de la politiquede l’économie est venue. Cela se réalise car les sciences et lestechnologies sont suffisamment solli-citées par les évolutions sociétales etles consciences culturelles en émer-gence, pour considérer d’un regardnouveau l’ère du tout-pétrole commeune période de régressions dont nousdevons absolument tirer les leçonsen dispositions constitutionnellespour que plus jamais la volonté dé-voyée de si peu ne s’impose aussilongtemps au devenir du plus grandnombre de notre peuple méritant.

Brazi

Le coût de notre brut se situe à une moyenne élevée de 14 USD/baril. Aumoment où l’industrie des huiles de schiste s’effondre aux Etats-Unis enraison d’une rentabilité rédhibitoire à 40 USD/baril, nous mesurons à l’oc-casion de l’écroulement systémique de notre pétrole du renoncement, lamalédiction qui nous aurait attendue si d’aventure l’option du schiste avaitété promue en Algérie. Ce débat est donc définitivement tranché. Un ri-deau de fumée supplémentaire éteint, comment sortir d’une guerre de40 ans, menée contre notre peuple par les seigneurs de l’exportation dubrut qui peuplaient une partie des hautes travées de notre appareil mi-litaro-sécuritaire en décochant leurs flèches enflammées à partir des étagessupérieurs du siège de la Sonatrach ? Cela dépendra du rapport de forcepolitique que le « Hirak béni » sera capable d’imposer aux incendiaires età leurs alliances internationales rodées à la mise à sac des pays dominés.S’ouvre devant nous, une fenêtre historique de prix bas, pour au moinsdeux années, opposant à l’exception pétrolière dépensière, la générali-sation économique des énergies populaires, seules capables par la trans-cendance politique et le partenariat international d’un développementqualitatif.

Philosophie de la dépense, politique de l’économie

actue l La NR 6751 – Dimanche 3 mai 2020

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Les actions caritatives multiformes entreprises, aux premiers joursdu Ramadan en direction des familles nécessiteuses, forment àIllizi de belles images de la cohésion sociale algérienne donnéespar les associations et les bénévoles, en cette conjoncture coïn-cidant avec le confinement sanitaire de prévention de Covid-19.

La NR 6751 - Dimanche 3 mai 2020

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Quatre marins sont morts en mer, mercredi soir, au large d’ElDjamila (Alger) dans le naufrage du bateau de pêche «Sidi-Fredj»dont le capitaine a pu en réchapper, a annoncé le président dela Chambre de pêche et d'aquaculture de la wilaya de Tipasa.

(Photo > D. R)

Confinement dans les hôtels : prise en chargede plus de 9.700 ressortissants algériens

Plus de 9.700 ressortissants algériens rapatriés ont été pris encharge au niveau d’hôtels adaptés, au titre des mesurespréventives prises, depuis début mars dernier, pour protégerles citoyens contre l’épidémie du nouveau coronavirus (Covid-19), a-t-on appris jeudi, auprès d’une responsable du ministèredu Tourisme. (Photo > D. R.)

Naufrage du bateau de pêche «Sidi-Fredj» au large d’El-Djamila : quatre marins morts

I N F O SE X P R E S S

Cette situationépidémiolo-gique n’a paschangé ni en-

travé les multiples ac-tions des associationslocales de la wilayad’Illizi, habituées chaqueannée à organiser ces ac-tions de solidarité en di-rection des couches so-ciales défavorisées. L’as-sociation caritativeAnamel El-Ihsane amené, à cet effet, d’in-tenses actions de solida-rité et campagnes de dis-tribution de colis alimen-taires (couffins deRamadan), dont la der-nière en date a porté surla remise de 150 aidesde denrées alimentairesde large consommationà des familles démunies,appuyée d’une opéra-tion de recensement desnécessiteux en vue deleur prise en charge du-rant ce mois de piété etde ferveur, a indiqué unmembre de l’association,Bilal Hanouni. D’autresassociations et acteurssociaux à In-Amenas,dont celles de «Kafil YEl-atim», «Soboul El-Khei-rat», le Croissant-Rougealgérien (CRA) et lesScouts musulmans algé-riens (SMA), s’attèlent àapporter assistance auxnécessiteux de la région,

en mobilisant des colisde solidarité, constituésde produits alimentaires,notamment à plus de300 familles défavoriséesétablies dans la région, arévélé, de son côté, leprésident du Bureaucommunal du CRA, Lah-bib Bouras. Des actionsde solidarité similairesont également été menéesdans la wilaya déléguéede Djanet où de jeunesbénévoles et des associa-tions caritatives et cultu-relles tentent, avec le peude moyens dont ils dis-posent, de venir en aideaux nécessiteux, à l’instarde l’association estudian-tine «Aghanib» qui a pro-cédé à la remise de plusde 50 colis de fruites et lé-gumes à des familles né-cessiteuses et celles à

faibles revenus. Par soucide soutenir les catégoriesvulnérables, l’associationen question a procédéégalement à d’autresaides consistant en l'ap-provisionnement à domi-cile de personnes en diffi-culté en produits et be-soins nécessaires, aexpliqué le président del’association, Arafat Ben-douma. L’association «El-Amel» pour la lutte contreles fléaux sociaux de lacommune de Bordj OmarIdriss a organisé, pour sapart, une large campagnede collecte de dons de-vant être remis en cettefin de semaine au profitde familles nécessi-teuses et démunies,selon le président de l’as-sociation, Mourad Zegri.

Agence

De belles images d’entraidesociale durant le Ramadan

Illizi

Contrairement aux annéesécoulées, le mois sacré du Ra-madan dans la cité des «Zia-nides» avait un cachet parti-culier et se déroulait dans uneatmosphère de joie et de solida-rité, de jours comme de nuit,les différents endroits de laville, les cafés, les magasins etles cybercafé sont pris d'assaut.Une animation particulière yrégnait des soirées ramada-nesques avec un programme dedistraction varié. Quant auxmosquées, juste après la rup-ture du jeune, elles sont envahipar les tlemceniens pour l'ac-complissement des «tarawih», etaussi, les soirées familialesétaient très animées et pleinesde convivialité chez les familles.C'était le mois de la concorde.Aujourd'hui, ce Ramadan ver-sion 2020 se déroule dans uneconjoncture particulière mar-quée par les restrictions liéesau confinement une situationque beaucoup de personnesn'arrivent pas à assumer, desmosquées fermées, pas de

prières, pas de «tarawwih», lessoirées ramadanesques annu-lées, les repas collectifs inter-dits, avec une ville déserte, une

ambiance morose à cause del'épidémie du coronavirus qui achamboulée tout un programme.En cette période de confinement

pour éviter la propagation de cevirus mortel, la solution estsimple, restez chez soi.

STSmain

Promotion des revuesscientifiques nationalesplus de 90 titresretenus sur 500Le ministre de l'Enseignement supérieur etde la Recherche scientifique, Chems-Eddine Chitour, a indiqué jeudi à Alger quele comité national chargé de l'évaluationdes revues scientifiques avait retenu plusde 90 titres des 500 soumis dans le cadrede la promotion et de l'indexation desrevues scientifiques dans une base dedonnées internationale. Lors d’une séanceplénière à l'Assemblée populaire nationale(APN), présidée par Slimane Chenine,président de l’institution parlementaire, eten réponse à une question du député duFront Al-Mustakbal, Nasredine Aouinet,sur le manque de revues scientifiquesclassées dans le domaine du Droit quipermettraient aux doctorants de publierleurs travaux en amont de la soutenancede leurs thèses, le ministre a précisé qu’uncomité scientifique avait été mis en placeauprès de la Direction générale de larecherche scientifique et dudéveloppement technologique dans lebut d’unifier les critères de soutenance desthèses et des normes de reconnaissancedes revues scientifiques.

Agence

Accidents de la route21 morts et 791 blessés en une semaineVingt-et-une (21) personnes sontdécédées et 791 autres ont été blesséesdans 686 accidents de la circulationsurvenus entre le 19 et le 25 avril à traversle territoire national, indique mardi unbilan de la Protection civile. Le bilan leplus lourd a été enregistré dans la wilayade Sétif avec 3 personnes décédées et 41autres blessées suite à 34 accidents de laroute, précise la même source. Parailleurs, les éléments de la Protectioncivile ont effectué 475 interventions pourprocéder à l'extinction de341 incendiesurbains et industriels.

Agence

Accidents de la routeLa recherche scientifique à Constantine, alliée dansla lutte contre le Covid-19 En ce temps marqué par la propagationdu nouveau coronavirus, le secteur de larecherche scientifique à Constantine a faitpreuve d’un grand sens de responsabilités’engageant pleinement dans la luttecontre cette pandémie à travers desactions d’accompagnement faisant de lavitalité de la science un allié dans lecombat contre le Covid-19. De laproduction du gel désinfectant jusqu’à laconfection de kits de dépistage rapide duCovidd-19 en passant par des opérationsd’appui logistique, le Centre de rechercheen biotechnologie (CRBT) de Constantine aété parmi les premières structuresscientifiques a avoir oeuvré à consolider lesefforts déployés pour endiguer lapropagation du Covid-19. Le CRBT, premierétablissement de biotechnologie en Algérie,avait saisi au vol la décision des pouvoirspublics relative à l’ouverture d'annexesrégionales pour atténuer la pression sur lelaboratoire de référence relevant de l'InstitutPasteur d’Alger(IPA) et s’était proposé pourabriter l’annexe de Constantine, commel’autre force dans ce combat contre lecoronavirus. «La pandémie du Covid-19nous a incité à faire face aux défis et à fairemontre d'un véritable nationalismescientifique pour apporter appui etassistance», a indiqué à l’APS le directeurdu CRBT, Ammar Azioune.

Agence

Relizane

é c h o s

300 poches de sang collectées

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mondeLa NR 6751 – Dimanche 3 mai 2020

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La Tunisie se lance dans le stockage de pétrole brut

Stockage d’hydrocarbures, suite à la baisse des prix du pétrole Sahara occidental

n Conférence de presse du président sahraoui Brahim Ghali. (Photo > D. R.)

Selon un communiquédu ministère de l’Énergie, il a été décidé de pour-suivre la production auniveau des champs pé-troliers du pays, en co-ordination avec l’ETAPet la STIR, pour donnerla priorité à l’utilisationdu pétrole tunisien,dans la limite des capa-cités techniques de laraffinerie de Bizerte, etce afin de surmonter lesdifficultés de commer-cialisation auxquellesest confrontée la sociétéen raison de la baisse dela demande sur les hy-drocarbures à l’échelleinternationale. Les par-ticipants à cette réunionont également, étudiél’évolution des prix àl’échelle internationale,et évoqué la faible capa-cité nationale de stoc-kage du pétrole brut etraffiné et la baisse de laconsommation à causedes mesures de confine-ment sanitaire. Ils ont, toutefois, concluque le recours au Hed-ging nécessite un finan-cement exceptionnel duministère des Finances,et qu’il s’agit proposi-tion inappropriée àl’heure actuelle etjusqu’à la fin de l’année2020.

90% des sociétéindustrielles tunisiennesrestent inactives à causede la pandémie En Tunisie, près de 90 %des entreprises indus-trielles exportatrices neseront pas en mesure demaintenir leurs activitésau-delà de 3 mois, suiteà la baisse de leurschiffres d’affaires, du-rant cette pandémie deCovid-19. C’est ce quiressort d’une enquêteconsacrée aux impacts

du Coronavirus sur lesentreprises industriellesexportatrices, conduitepar le ministère de l’In-dustrie et des PME.D’après cette enquêteministérielle, Menée au-près d’un échantillon de467 entreprises (62 %étant soumises au règle-ment d’exportation par-tielle et 32 % sont sou-mises au règlement d’ex-portation totale),l’enquête a révélé égale-ment que 6 % de ces éta-blissements peuventtenir au-delà de 3 moismais moins d’une année.Soit 4 % des petites en-treprises sont en mesurede supporter les pertesde chiffres d’affairespour une période supé-rieure à un an. Seloncette source, 58 % desentreprises ont enregis-tré une baisse de plus

de 50 % de leurs chiffresd’affaires. S’agissant del’impact de cette pandé-mie sur le volume desventes, l’enquête a dé-voilé que 88 % des en-treprises ont enregistréune baisse de leursventes tandis que 6 %seulement sont parve-nues à maintenir le cap.5 % de ces entreprisesont augmenté leursventes, tandis que 2 %ont révisé à la hausseles heures de travail.Toujours selon la mêmesource, 40 % de ces en-treprises sont confron-tées à des difficultésbancaires et 39 % souf-frent de problèmes avecles actionnaires. Pour faire face à cettepandémie, l’enquête aprésenté une série de re-commandations visantnotamment à apporter le

soutien financier néces-saire aux différents sec-teurs de l’industrieayant enregistré despertes et à instaurer unsystème fiscal avanta-geux afin d’inciter l’in-vestissement financierdirect. L’enquête a recom-mandé également delever progressivement leconfinement général etd’étudier les dossiersdes entreprises au caspar cas en fonction dusecteur d’activité. Tout en appelant les en-treprises à mettre enplace un pacte fixantleurs responsabilités en-vers les salariés et de dé-signer un cadre afin deveiller à leur sécurité du-rant les déplacements.A-t-on fait savoir demême source.

Oki Faouzi

L'ONU fixe trois priorités pour gagner labataille contre le Covid-19

,Le Président sahraoui,Brahim Ghali a affirmé,vendredi, que «la solida-rité constante de l'Algérieavec le peuple sahraouiconfirme ses efforts dansla défense du droit despeuples à l'existence, à laliberté et à l'indépen-dance». «L'Algérie a tou-jours veillé à bannir la vio-lence dans son entourage,s'érigeant en modèle deloyauté et de générosité,en témoignent ses posi-tions de principesconstantes en toute cir-constance», a déclaré M.Ghali à la presse, alorsqu'il accueillait la déléga-tion algérienne de solida-rité, conduite par la mi-nistre de la Solidarité na-tionale, de la Famille etde la Condition de lafemme, Kaoutar Krikou,accompagnée de la prési-dente du Croissant-Rougealgérien (CRA), Saïda Ben-habilès.A cette occasion, le Pré-sident sahraoui a affirméque «c'est une fierté pourle peuple sahraoui que lescamps de la fierté et de ladignité soient dressés surle sol de l'Algérie qui a ex-primé, dès le début, sonappui à ce peuple».«Cette journée exception-nelle de solidarité vientplacer les deux peuplesdans le même camp pourconcourir ensemble auxmêmes objectifs, confir-més par les relations so-lides ancrées, les prin-cipes et la communautéde destin», a ajouté le SGdu Front Polisario, préci-sant qu’«il s'agit là d'uneconviction pour tous lesSahraouis dans les campsde la fierté et de la di-gnité». Le Président sah-raoui a salué, en outre, lesefforts importants consen-tis par le peuple et le gou-vernement algériens, enappui aux peuples oppri-més, notamment en pé-riode de crises, adressantses remerciements auxresponsables ayant super-visé l'opération d'achemi-nement de ces aides àleurs frères sahraouis, etce «en dépit des condi-tions difficiles que vit l'Al-gérie à l'instar du mondeentier en raison de la pro-

pagation de la pandémiede Covid-19».

Satisfaction desrésultats positifsenregistrés en matièrede prévention contre lecovid-19Le coordinateur de l'état-major de l'Armée de libé-ration populaire sah-raouie (ALPS), Bidla Mo-hamed Ibrahim, a saluéles efforts consentis parl'ALSP à travers la miseen œuvre de tous les pro-grammes et les plansissus du 15e congrès dufront Polisario et de l'état-major général de l'ALSP,tout en exprimant sa sa-tisfaction quant aux «ré-sultats positifs» enregis-trés, à ce jour, en matièrede prévention contre lapandémie du nouveau Co-ronavirus (covid-19).Lors d'une réunion avecles directeurs centraux duministère de la défense,consacrée à l'évaluationdu bilan enregistré durantle premier trimestre del'année en cours entermes de défense et desécurité, notamment auvu de la propagation ducovid-19, M. Bidla a ex-primé sa «satisfactionquant au résultats positifsréalisés» jusqu'aujour-d'hui en matière de pré-vention contre la pandé-mie grâce au mécanismenational de préventionmis en place par le minis-tère de la Défense natio-nale, rapporte vendredil'Agence de presse sah-raouie.Le secrétaire général duministère de la Défensesahraoui, a affirmé quel'Etat avait mobilisé tousles moyens de l'Arméepour faire face à ce virus,saluant l'esprit d'entraideet de solidarité quimarque le peuple sah-raoui en cette conjonc-ture délicate.Par ailleurs, l'Agence sah-raouie a évoqué le dernierbilan sécuritaire, faisantétat de la saisie d'une im-portante quantité de can-nabis, outre l'arrestationde plusieurs trafiquantsde différentes nationali-tés.

R.I

? Le secrétaire général de l'ONU, AntonioGuterres, a affiché la détermination desNations Unies à gagner la bataille contre leCovid-19, en se focalisant sur trois priorités:obtenir un cessez-le-feu mondial, aider lesplus vulnérables et préparer la repriseéconomique et sociale.Lors d'une conférence de presse virtuelle,animée jeudi, il s'est dit en particulierpréoccupé «par le manque de solidaritésuffisante avec les pays en développement - àla fois en les équipant pour répondre à lapandémie de Covid-19, qui risque de sepropager comme une traînée de poudre, etpour faire face aux effets économiques etsociaux dramatiques». Il a souligné lamobilisation de l'ensemble du système desNations Unies, aussi bien sur le terrain qu'ausiège à New York, pour sauver des vies, éviterla famine et planifier la reprise.Il a cité en particulier les vols de solidarité quiont permis de livrer près de 1.200 tonnes dekits de test et d'autres fournitures médicalesessentielles à 52 pays d'Afrique. Le secrétairegénéral a surtout souligné trois dimensionsclés des efforts des Nations Unies face à lapandémie de Covid-19. Le premier objectif estde parvenir à un cessez-le-feu mondial. Lechef de l'ONU a noté que son appel au cessez-

le-feu a rencontré un large écho, avec l'appuide 114 gouvernements, organisationsrégionales, chefs religieux et de plus de 200groupes de la société civile couvrant toutes lesrégions, et parmi eux 16 groupes armés.»Maisnous savons que la méfiance reste élevée etqu'il est difficile de passer à la mise enœuvre», a-t-il ajouté, précisant que sesreprésentants spéciaux et envoyés travaillaientsans relâche, avec sa propre implicationdirecte lorsque cela est nécessaire, pourtransformer les intentions exprimées encessez-le-feu efficaces.Selon lui, tous cesefforts dépendent d'un fort soutien politiqueet il a souhaité que le Conseil de sécurité"adopte des décisions qui pourront aider àrendre les cessez-le-feu significatifs et réels».La deuxième priorité de l'ONU est de continuerà répondre aux besoins immédiats despersonnes confrontées aux difficultéséconomiques les plus graves. «Je continue deplaider en faveur d'un plan de secours globalreprésentant un pourcentage à deux chiffresde l'économie mondiale, au moins 10%», a-t-il déclaré. «La plupart des pays développéspeuvent s'en sortir avec leurs propresressources. Mais les pays en développementont besoin d'un soutien massif et urgent».

R.I

Toutes les capacitésnationales de stockaged’hydrocarbures serontmobilisées à courtterme, pour profiterde la baisse des prix àl’échelle internatio-nale, tout en donnantla priorité au pétroletunisien, telle est la dé-cision prise, ce jeudi, àl’issue d’une réuniontenue, au départementde l’Energie, des Mineset de la Transitionénergétique entre leministre, Mongi Mar-zouk et des respon-sables du secteur dontdes représentants del’ETAP et de la STIR enTunisie.

La solidarité de l'Algérie réitérée pour la défensedu droit des peuples à l'existence et à la liberté

n La Tunisie augmente ses capacités de stockage pour profiter de la baisse des prix. (Photo :

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A60 dollars le baril de pétrole, pour2020 les recettes de Sonatrach se-ront en moyenne d’environ 31 mil-liards de dollars, auquel il faudrait

retirer une moyenne annuelle de la baisse duquota (entre la fourchette haute et basse destrois phases) retenant 3 milliards de dollars,soit 28 milliards de dollars. A 50 dollars lebaril, pour 2020 , le chiffre, d’’affaires seraitd’environ 25 milliards de dollars, restant aprèsla réduction des quotas, 22 milliards de dollarsA 40 dollars le chiffre d’affaire, serait de 20milliards de dollars. A 30 dollars le chiffred’affaire, serait de 15 milliards de dollars. A25 dollars le chiffre d’affaire, de Sonatrachserait de près de 13 milliards de dollars. A 20dollars le chiffre d’affaire serait de 10 milliardsde dollars. Pour tous ces scénarios il faudraitsoustraire la baisse du quota entre240.000/145.000 barils jour suivant les troisphases de réduction), 20/ 25% de charges etla part des associés, pour avoir le profit net.Cela a un impact sur le niveau des réservesde change qui tiennent la cotation du dinarofficiel à plus de 70%, en baisse (moins de 60milliards de dollars en mars 2020, contre 194milliards de dollars au 01 janvier 2014.

2.-Nouvelle organisation de Sonatrach etréhabiliter le Conseil National de l’Energiepour définir les objectifs stratégiquesCréée le 31 décembre 1963, la Sonatrach a vuses statuts modifiés à plusieurs reprises, avecpour souci de mettre en adéquation ses statuts.Au niveau des prérogatives, ce n'est plus àSonatrach d'octroyer les périmètres d'exploi-tation, mais selon la loi en vigueur à uneagence dépendante du ministère de l'EnergieALNAFT, entretenant donc des relations fonc-tionnelles avec cette structure autant qu'avecune autre agence, l'autorité de régulation char-gée de suivre les mécanismes des prix. Lanouvelle loi a fixé à au moins 51% la part deSonatrach sur les périmètres octroyés par AL-NAFT et moins de 49% aux compagnies pé-trolières. Mais le partenariat a toujours existémême du temps du socialisme des années1970. . Rappelons que le seul organe habilitéà tracer la politique énergétique du pays, re-levant de la sécurité nationale est le Conseilnational de l'Energie, organe suprême de toutestratégie énergétique. Il a été créé par décretprésidentiel le 19 avril 1995, qui, dans son ar-ticle 6, stipule que :-Le Conseil se réunit périodiquement surconvocation de son président, le présidentde la République dont le secrétariat est assurépar le ministre de l'Energie et composé desministres dits de souveraineté (Défense na-tionale, Affaires étrangères, Energie et Fi-nances), du gouverneur de la Banque d'Algérieet du délégué à la Planification. -Le Conseil national de l'énergie est chargéd'assurer le suivi et l'évaluation de la politique

énergétique nationale à long terme, notammentde la mise en œuvre d'un plan à long termedestiné à garantir l'avenir énergétique du pays,d'un modèle de consommation énergétiqueen fonction des ressources énergétiques na-tionales, des engagements extérieurs et desobjectifs stratégiques à long terme du pays-Le Conseil veille à la préservation des réservesstratégiques du pays en matière d'énergie, desstratégies à long terme de renouvellement etde développement des réserves nationalesen hydrocarbures et leur valorisation.-Le Conseil élabore les objectifs stratégiquespar de l'introduction et du développementdes énergies renouvelables, des schémas d'al-liances stratégiques avec les partenaires étran-gers intervenant dans le secteur de l'énergieet des engagements commerciaux à longterme.En nous en tenant à l'organisation du secteurdes hydrocarbures, il y a lieu de distinguerplusieurs structures opérationnelles. Nousavons ensuite l'Assemblée générale composéedu ministre de l'Energie et des Mines, du mi-nistre des Finances, du gouverneur de laBanque d'Algérie, du délégué à la Planification,d'un représentant de la Présidence de la Ré-publique. L'article 9.3 précise que l'Assembléegénérale est tenue de se réunir «au moinsdeux fois par an en session ordinaire» et en"session extraordinaire à l'initiative de sonprésident ou à la demande d'au moins troisde ses membres, du ou des commissaires auxcomptes ou du Président-directeur généralde la Sonatrach». Au terme de chaque session,l'Assemblée générale est tenue d'adresser sonrapport au président du Conseil national del'énergie qui est le président de la République.Ensuite, nous avons un Conseil d'Adminis-tration qui est composé notamment du Pré-sident-directeur général de Sonatrach, du Pré-sident-directeur général de Sonelgaz, des vice-présidents, du directeur général deshydrocarbures du ministère, un autre repré-sentant du ministère, de deux représentantsdu syndicat de Sonatrach. Enfinvient le Comitéexécutif composé qui est la véritable chevilleouvrière de Sonatrach. Depuis fin avril 2018,nous avons l’organisation suivante sous la pré-sidence du P-DG scindé en deux comités : leComité exécutif avec la direction CorporateAffairs, la direction transformation, la directioncommunication et le Comité d’éthique avec le

cabinet avec la direction audit/risques, lesservices sureté interne et les conseillers. Pourl’organisation en DSP, nous avons stratégie-planification-économie-Finances, Business/mar-keting-ressources humaines. Quant à l’organi-sation DC nous avons, Procurement/logistique,ressources nouvelles, Engineering/project ma-nagement, le juridique, Digitalisation/ systèmed’information, santé/sécurité/environnementet la recherche développement. Quant auxstructures opérationnelles dirigés par des vice-présidents, chapotant également les nom-breuses filiales nous en avons cinq, au lieu dequatre auparavant, l’Aval ayant été scindé endeux : activité exploration/production, transportpar canalisation, activité liquéfaction et sépa-ration, activité raffinage /pétrochimie et la com-merciale. Sonatrach ayant des activités au ni-veau international, nous avons des holdingsopérant à l’étranger dont il conviendra de dé-terminer la rentabilité pour le pays.

3.-Le management de Sonatrach inséparablede la gouvernance globaleL'organisation de Sonatrach est une organisationqui combine à la fois l'organisation hiérarchiqueet l'organisation divisionnelle, ce qui ne lui ac-quiert pas la souplesse de ses concurrents auniveau international, sans compter la rigiditédu système bancaire et surtout les interférencespolitiques. Certes, les P-DG des grandes com-pagnies publiques comme en France sont nom-més par le président de la République en Conseildes ministres mais à la différence notable, ilssont liés à un contrat de performance avecl'Etat actionnaire, ce qui n'est pas le cas, souvent,pour notre pays, la loi sur l'autonomie des en-treprises publiques de 1990 ayant peu d'appli-cation. L’on confond ainsi Etat régulateur enéconomie de marché pouvant détenir des mi-norités de blocage pour certains segmentsjugés stratégiques, cette notion étant histori-quement datée, avec le Tout-Etat (Etat gestion-naire). C'est qu'il y a lieu de tenir compte del'environnement international et la probléma-tique de la nouvelle stratégie gazière mondiale.Sur le plan des résultats financiers, faute d'uneclarté dans la gouvernance de Sonatrach, onne discerne pas nettement ce qui est imputableà une bonne gestion interne et ce qui est im-putable aux aléas internationaux qui sont dé-terminants. C'est que la croissance ou pas del'économie mondiale joue comme un vecteuressentiel dans l'accroissement ou la diminutiondes recettes de Sonatrach. Aussi, l'analyse dufonctionnement de Sonatrach ne peut se com-prendre sans la replacer à la fois dans la nou-velle configuration de la stratégie énergétiquemondiale , tenant compte des coûts, pouvantdécouvrir des milliers de gisements mais nonrentables financièrement, ces recherches ayantoccasionné des coûts entre -temps non amor-tis, du nouveau défi écologique avec un chan-gement notable du modèle de consommation

énergétique qui se dessine entre 2020/2030.La gouvernance d'un pays est elle mêmeinséparable des mutations mondiales devantdonc éviter d'isoler la micro-gouvernancede la macro-gouvernance qui sont inextri-cablement liées. La situation actuelle rendde plus en plus urgent le management stra-tégique et une transparence de la gestionde Sonatrach devant reposer pour toute dé-marche scientifique et opératoire du généralau particulier, afin de saisir les interactionset pouvoir procéder à des actions partouches successives. Rendre plus efficienteSonatrach suppose plusieurs actions stra-tégiques : la replacer dans le contexte inter-national et national ; un système d'organi-sation au temps réel se fondant sur des ré-seaux et non plus sur l'actuelle organisationmarquée essentiellement sur une vision hié-rarchique, des centres de coûts transparentsincluant la gestion du partenariat ; une ges-tion rationnelle des ressources humaines etélément essentiel du management straté-gique, impliquer les cadres et être à l'écoutedu collectif des travailleurs par un dialogueconstructif permanent. L'ensemble de cesactions renvoie en fait à l'instauration del'Etat de droit et de l'urgence d'une gouver-nance renouvelée. Comme démontré toutau cours de cette analyse opérationnelle,Sonatrach s'assimile pour l'instant, à toutel'économie algérienne exportant pour 98%avec ses dérivées et important à plus de80% des matières premières des entreprisespubliques et privées y compris les inputspour l’agriculture dont le taux d’intégration,ne dépasse pas 15/20% sans oublier certainsles biens essentiels des ménages. Ainsi, So-natrach s'assimile pour l'instant, à toutel'économie algérienne. Elle représente selonles années 1935, 45% du produit intérieurbrut mais en réalité avec les effets indirectsde plus de 80% irriguant via la dépense pu-blique les segments bâtiment travaux pu-blics, hydraulique et bon nombre d'autressecteurs étant tirés par la dépense publiquevia les hydrocarbures). La sécurité du pays étant posée, cela im-plique l'urgence de la volonté politiqued'amorcer une production et exportationhors hydrocarbures loin de la logique ren-tière, supposant un réaménagement profondde la logique du pouvoir. La crise mondialen'est pas la seule explication de la léthargiede l’appareil productif algérien, 07% decroissance du PB en 2019 selon le FMI, lesecteur industriel représentant moins de6% du PIB du secteur industriel avec la do-minance du commerce-services-administration peu performants et la do-minance du secteur informel hors hydro-carbures.

(A suivre)A.M.

contributionLa NR 6751 – Dimanche 3 mai 2020

7

Urgence d’une nouvelle politique énergétique et d’un nouveau management stratégique de Sonatrach

Face à la baisse des cours des hydrocarbures

Le cours du pétrole a été coté à10h GMT le 29 avril 2020 à 21,30dollars, le Brent (19,59 euros) etle Wit 14,09 dollars (12,96 euros)du fait d’une décroissance del’économie mondiale, d’un stoc-kage sans précédent et d’une de-mande mondiale en baisse entre 40-50%.

En ce Lundi 27 avril 2020, en plein mois sacré, notre fils, frère, beau-frère, cousin photographeet vidéaste âgé de 59 ans nous a quitté sans bruit suite à un arrêt cardiaque.

Abdelaziz Mazouz Les familles, Mazouz d’Alger et Lakhdaria, Baîri et KaraAhmed d’Alger, Bouhidel de Batna, Ansri de Lakhdaria,Mourah d’Alger, Lille et Paris, Hamiani de Mascara etParis, Louchez et Hamiani de Boulogne-Sur-Merdemandent à tous ceux et toutes celles qui l’ont connusd’avoir une pieuse pensée en sa mémoire.A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. Repose en paix l’artiste et que ton repos soit aussi

doux qu’il était ton cœur.

Vendredi 1er mai 2020, cinq années sont déjà passées depuisque nous a quittés notre frère

Hamiani Abdelkrim Mais il est toujours vivant dans nos cœurs qui ne battentqu’au rythme de ses souvenirs inoubliables. Il était ce frèreformidable qui nous a appris comme notre défunt pèrel’amour de la patrie et qui nous a comblés de son affectionjusqu’à son dernier souffle malgré la maladie. En ce joursa mère, ses frères et sœurs ainsi que ses enfants Abdallahet Kadirou demandent tous ceux et toutes celles qui l’ontconnus d’avoir une pieuse pensée en sa mémoire.

Repose en paix Abdelkrim et que ton repos soit aussidoux que l’était ton cœur.

Condoléances Pensée

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Il s'agit d'une «application» lan-cée sur le site web du ministèrevisant à surveiller et suivre tousles mauvais comportementscontre les personnes âgées et àlutter contre toutes formesd'abandon ou de maltraitance,auxquelles est exposée cette ca-tégorie», a expliqué Mme Kri-kou. En outre, ladite applicationa pour but de prendre les me-sures nécessaires et les dispo-sitions appropriées dans le do-maine de la protection sociale etde permettre une meilleureprise en charge de cette frangede la société, a-t-elle ajouté. Cemécanisme de signalement,

note-t-on, s'inscrit dans le cadrede la mise en œuvre de cer-taines dispositions de la loi n°10-12 du 29 décembre 2010, re-lative à la protection des per-sonnes âgées, notamment sonarticle 11 qui stipule que toutepersonne physique ou moralepeut informer les autorités com-pétentes des cas de maltrai-tance ou de négligence à l'en-contre de la personne âgée. Parailleurs, Mme Krikou a rappeléles mesures prises par le minis-tère de la Solidarité nationaleen coordination avec le minis-tère de la Santé pour préserverla santé des personnes âgées encette conjoncture exceptionnelleque vit le pays du fait de la pro-pagation de la pandémie Covid-19. Dans ce contexte, la ministre

a assuré que la prise en chargede la catégorie des personnesâgées, était «parmi les prioritésde l’Etat», estimant que la pro-tection de cette catégorie estaussi la responsabilité de toute lasociété. La première responsabledu secteur a fait état, d’autrepart, d’un projet de conclusionprochaine de conventions avecplusieurs départements ministé-riels, à l’instar du Tourisme, de-vant permettre à la catégorie despersonnes âgées de bénéficier deplusieurs mesures et avantages.Le ministère a également pris encoordination avec le ministère

des Affaires religieuses, un dis-positif d’accompagnement despersonnes âgées pour la récita-tion du Saint-Coran, lors du moisde Ramadhan. Pour sa part, le mi-nistre des Affaires religieuses etdes Wakfs, Youcef Belmahdi a misen avant dans son allocution, lesefforts de l’Etat en matière deprise en charge et de protectiondes personnes âgées, appelant lesfamilles et les enfants à prendresoin des parents et à accordertout l’intérêt à la catégorie despersonnes âgées en milieu fa-milial.

R.R

Personnes âgées

Laghouat

Il retarde son départà la retraite pourcontinuer la luttecontre le Covid-19 L'amour et le dévouement quenourrit Abdelkader Hadj Aïssa pour lesactions caritatives et sa professiond’agent paramédical àl’établissement public hospitalierEPH-H’mida Benadjila de Laghouat,l’ont amené à retarder son départ à laretraite et continuer à servir en cetteconjoncture exceptionnelle depropagation du nouveau Coronavirus(Covid-19). Engagé en 1988 dans lesecteur de la santé à Laghouat, et bienqu’il ait atteint l’âge révolu de départà la retraite, Abdelkader Hadj Aissa,responsable depuis plus d’unedécennie du service d’imageriemédicale à l’établissement précité, setrouve, après tant d’années et deservices dans le secteur, dansl’incapacité de «quitter le navire» etpartir à la retraite, en cette période delutte contre le Coronavirus, laissant sescollègues affronter seuls les effets de lapropagation du Covid-19. «Le devoirnational avant l’intérêt personnel», aconfié Abdelkader Hadj Aissa à l’APS,avant d’ajouter fièrement : «je suisprêt à servir mon pays sanscontrepartie, car l’Algérie m’abeaucoup donné, et que continuer àexercer en cette conjoncture estégalement une forme dereconnaissance envers mon pays». «Ilne suffit pas de suivre la situationépidémiologique des contaminationset des guérisons du Coronavirus àtravers la télévision», a-t-il estimé,soulignant que «contribuereffectivement, et à titre personnel, à laprise en charge et le traitement desmalades est le meilleur geste à faire,m’amenant ainsi à surseoir au départà la retraite en cette période pourrépondre à l’appel de la patrie».

R.R

I N F OE X P R E S S

régionsLa NR 6751 - Dimanche 3 mai 2020

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Mise en place d'un mécanisme de signalement des maltraitances

Sensibilisation sur la prévention contre le Covid-19 et le respect du code de la route

DGSN

La ministre de la Solidariténationale, de la Famille etde la Condition de la femme,Kaoutar Krikou a fait état,lundi soir à Alger, de la miseen place par les service deson département ministérield'un mécanisme pour signa-ler les cas de maltraitanceou de négligence à l'encontredes personnes âgées. S'ex-primant lors d'une rencontreorganisée par le ministèreen l'honneur des personnesâgées, à l'occasion de la cé-lébration de la Journée na-tionale des personnes âgées(27 avril), en présence denombre de ministres, MmeKrikou a précisé que ce «mé-canisme en ligne» visait àprotéger les personnes âgéescontre toute forme de né-gligence ou de maltraitance.

Centre d'hébergement d'urgence de Dely Brahim

250 sans-abri pris en chargePlus de 250 sans-abri sont prisen charge depuis le début dumois sacré de Ramadhan au ni-veau du Centre d'hébergementd'urgence de Dely Brahim à Alger,dans le strict respect des condi-tions de prévention du Covid-19,a-t-on appris mardi du directeurdu bureau de solidarité socialede la wilaya d’Alger. Les respon-sables du Centre veillent à assu-rer une ambiance ramadha-nesque et une chaleur familialeaux pensionnaires, notammentles 250 personnes sans-abri re-cueillies des rues avec le débutdu confinement dans la capitale,a indiqué Mohamed Laïchi dansune déclaration à l’APS. Les rési-dents du centre partagent le repasd’Iftar (rupture du jeûne), dansle respect des conditions de pré-vention, entre autres, la distan-ciation et l’hygiène, assure lemême responsable. Les résidentsatteints de maladies chroniquessont également pris en chargepar les médecins du centre, à tra-vers des examens médicaux pé-riodiques, dans le cadre des me-sures prises pour prendre encharge cette catégorie vulnérableet la protéger du Covid-19, aajouté M. Aich qui a assuré queles repas offerts sont completset sains. Malgré la situation sa-nitaire exceptionnelle ayant gran-

dement impacté la dynamiquedes soirées ramadanesques quirégnaient d'habitude dans cescentres pour alléger le fardeaude l'éloignement, toutes les condi-tions sanitaires et psychologiquesont été réunies pour une bonneprise en charge de cette catégoriesociale, a-t-il poursuivi. Par res-pect aux mesures de confine-ment, et dans le souci d'atténuerla pression sur le Centre d'accueild'urgence de Dely Ibrahim,quelque 30 femmes ont été orien-tées vers Dar El Hassana à Zghara(Bologhine), a précisé M. Laïchi,faisant savoir qu'un grouped'hommes a été orienté égale-ment vers deux centres d'accueilrécemment aménagés relevant dela Direction de la Jeunesse, dessports et des loisirs, au niveaudes centres culturels d'El Mada-nia et Bologhine. Le but étant deprendre en charge cette catégoriejusqu'au déconfinement totalpour éviter toute éventuellecontamination au Covid-19. Anoter que le bureau de solidaritésociale de la wilaya d'Alger su-pervise le suivi et la gestion denombre de centres d'aide aux SDF,aux personnes vulnérables en si-tuation de détresse et aux jeunesexposés aux dangers de la vio-lence ou de la toxicomanie.

R.R

La Direction générale de la Sû-reté nationale (DGSN) a initiéplusieurs actions de sensibili-sation aux dangers du nouveaucoronavirus (Covid-19), et sur lerespect du code de la route, aindiqué mardi un communiquédes services de la Sûreté natio-nale. Organisées du 22 mars au26 avril, ces actions ont été me-nées à travers les ondes lesondes des radios nationales etlocales afin de faire connaitreaux citoyens les dispositionsdes décrets et de textes règle-mentaires liés aux mesures pré-ventives contre la pandémieCovid-19 ainsi que les missionsde la Police dans ce sens. Pource qui est des activités de sen-sibilisation menées en coordi-nation avec les autorités lo-cales, la société civile et desacadémiciens, toutes spéciali-tés confondues, les cadres de laPolice sont intervenus sur lesondes de plusieurs chaines ra-dios et mené des opérations destérilisation des rues et desplaces publiques. Dans le mêmecadre, les services de Police ont

également diffusé des émissionsà travers les chaines radio na-tionales et locales sur la sécu-rité routière et le respect ducode de la route durant cettecrise sanitaire. La DGSN a choisila sensibilisation à travers leschaines radio, notamment lo-cales, afin de «toucher le finfond de la société», a expliqué le

chef de la cellule communica-tion et presse, le commissairedivisionnaire Laroum Ahmed,ajoutant que ces stations«jouent un rôle important enmatière de communication avecla société et constituent un traitd'union entre la Police et le ci-toyen».

R.R

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détenteLa NR 6751 — Dimanche 3 mai 2020

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N° 561

Mots fléchés Mots croisés

Mot mystère

Dans la citation suivante, un mot a été supprimé :

«La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au ..............................................»

Est-ce le mot : A : Autre ? B : Passé ? C : Présent ?

Solutions du numéro 560Mot

mystère

SECURITE

Le mot manquant

«On peut oublier peut-être le mal que l'on vous

fait, mais on ne seconsole pas du mal que

l'on fait, soi.»

(Citation Molière)

Le mot manquant

(Proverbe Albert Camus)

Mots croisésMots fléchés

IMSEK : 04 : 06IFTAR : 19 : 41

Dimanche 10 ramadan 1441 :3 mai 2020

Dhor .....................12h45Asser .....................16h32Maghreb ................19h41Icha .......................21h10Lundi 11 ramadan 1441:

4 mai 2020Fedjr ......................04h16

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Enfin, nous avons eu notre indé-pendance, au prix de tant de sa-crifices… Le monde entier cé-lèbre notre combat et reconnaît

notre bravoure et notre détermination.Mais l’Histoire, elle, celle qui témoignera àtravers les siècles et l’éternité, devra-t-elleocculter cet épisode douloureux où unpeuple a été réduit, pendant très long-temps, au triste sort de l’esclavage et del’oppression ? Non ! L’Histoire accable lesbourreaux ! C’est cela, la réalité. Personnene peut échapper à son jugement. Là, des applaudissements nourris retentis-sent dans la salle. Les spectateurs, commecomblés par les importantes informationsqu’ils viennent de recevoir, saluent l’ar-tiste et son entourage, le vieil instituteur etles quelques jeunes qui ont eu l’audaced’intervenir. Debout comme un seulhomme, dans cet espace où la magie desmots et leur singularité viennent d’ajoutercette touche particulière au spectacle, lesprésents dans la salle applaudissent tou-jours. Enfin, le rideau descend. Il descendlentement, sur une scène qui, en s’étei-gnant, semble absorber tant et tant d’évé-nements, pour les faire disparaître en lesdéposant, soigneusement, dans les ar-chives de la mémoire collective. Le lecteur remarquera cette particularitédans l’exécution d’une pièce de théâtrequi se traduit par un jeu collectif pour pou-voir lancer un message ô combien positif.Pourquoi la participation des spectateurs,se demanderont certains, perplexes etdésorientés, en suivant le déroulement decet acte, et des autres ? Et pourquoi avoirparlé uniquement du passé, des ancêtres,de la culture et de la lutte pour la liberté etl’émancipation du peuple ? Ma réponseest toute simple : parce que j’ai tenu à faireparticiper activement les spectateurs etsurtout les jeunes qui incarnent «l’avenir»,pour connaître leur «passé», un passé quiexprime lui aussi une Histoire qui a étéchahutée, occultée et qui, de surcroît, leura été subtilisée par l’inconscience de leursaînés et par la bêtise qui les laissait s’obs-tiner constamment à agir avec ce manquede considération vis-à-vis du citoyen. Ainsi,les jeunes, en possédant parfaitement leurpassé – glorieux à plus d’un titre – peuvents’acheminer allègrement vers un avenircertainement radieux, où abonderaient lesréussites et les satisfactions. En effet, notrepassé, c’est-à-dire le leur, est glorieux ! Il estmême extraordinaire si on le compare avecceux des autres qui n’ont que quelquesmodestes chroniques à raconter à leurprogéniture… Cet acte a été rédigé dans ce

style pour dire la richesse du passé denotre pays, sa grandeur en matière de luttepour les causes justes, son attachement àla liberté et à la justice, sa fécondité enmatière de culture et son engagement pourle progrès et l’élévation. En effet, cet actecélèbre un peuple en mouvement, à traversles siècles, avec son dévouement et ses sa-crifices, pour créer sa propre Histoire…Ainsi, le lecteur comprendra de lui-même,en comparant cet acte et le suivant, qu’ils’agit de deux tableaux différents…, j’allaisdire de deux situations diamétralementopposées…de deux périodes où abondentdes événements riches en couleurs, maistotalement opposés les uns aux autres carse situant dans des époques distinctes,très éloignées dans le temps. Enfin, le but de cet acte est, bien sûr,comme expliqué auparavant, l’exégèse del’Histoire de nos glorieux ancêtres, leurs ca-pacités, leurs propensions, leurs réussiteset, d’une pierre deux coups, une occasiondes plus propices pour essayer d’éclaircircertaines zones d’ombre jusque là obs-cures.

Acte II

De la Révolution socialiste à « Octobre »

Dans ce deuxième acte, l’artiste et lesautres intervenants veulent que ceux quisuivent la pièce comprennent pourquoi, unmême peuple, ayant ses origines dans lesprofondeurs des siècles et pourvu desmêmes aspirations, n’est pas arrivé, mal-gré ses grands moyens, à sortir de la criseet dépasser les difficultés qui le poursui-vent constamment. À vrai dire, cette diffé-rence dans le rendement, dans l’efficienceet dans les rapports, qui n’étonne plusmalheureusement, le laisse quand mêmequelque peu perplexe et le soumet à unquestionnement, d’autant plus rude que gê-nant. Ainsi, se dit-il : est-ce le changement

des hommes, de leur comportement etleur manque de détermination qui ont faitque les résultats ne sont pas ce qu’ils de-vaient être, s’il compare ceux d’avant avecceux d’aujourd’hui ? Est-ce le manque d’ini-tiatives et d’inspiration, qui fait que leshommes sont inactifs aujourd’hui, plusqu’ils ne l’étaient hier ? Est-ce la malchancequi les talonne de près, faisant de lui unpeuple devant vivre de tourments parceque soumis aux aléas de l’adversité et dela fatalité ? Un ami rencontré fortuitement,pendant la rédaction de cet essai théâtral,et avec lequel l’artiste l’a entretenu sur lerésultat auquel il voulait arriver, lui disaittout de go, impassiblement : « C’est bien determiner sur une note d’espoir, après avoirfait le constat d’une situation anarchique.Mais vois-tu, si nos ancêtres ont réussimieux que nous dans tous les domainesqu’ils ont investis, c’est parce qu’ils neconnaissaient pas cette p… de bureaucra-tie, ni même ces pratiques dégradantes,comme la corruption et la décrépitudequi nous font courber l’échine et nous dé-tournent de notre véritable vocation. Ilsn’avaient pas également de tabous, commenous les collectionnons aujourd’hui ! ». Il aesquissé un sourire, comme pour l’approu-ver. Et il se disait qu’il avait raison, parcequ’il est, comme tout le peuple, exacerbépar ces maux qui deviennent effective-ment de plus en plus dangereux aujour-d’hui, et qui n’existaient pas hier à causede la simplicité de la vie que menaientleurs ancêtres. Enfin, pour ce qui est desautres questions déjà posées et afin d’y ré-pondre consciemment, correctement et,on ne peut plus honnêtement, l’artiste re-prends les affirmations de cet hommeaverti, probe, qui fait dans le bon sens etla meilleure estimation, qui est lucide et sin-cère dans le propos. Il lui confirmera que

leur problème, est un problème d’hommes.Et de continuer sur sa lancée…. « En effet,on ne peut parler de programmes nousmenant vers des horizons plus larges etplus heureux si on ne prend pas en consi-dération l’état de nos « troupes ». Celles-cirestent le gage de toute réussite. Avez-vous vu des armées gagner des bataillessans engager des troupes solides, aguerrieset habituées aux risques des affronte-ments? » Oui, le problème dans notre pays, c’estl’homme, le vrai... Ainsi, pendant toutecette pièce, nous allons constater, qu’effec-tivement, cette « espèce » fait défaut dansnotre environnement et, quand elle existe,en petite quantité bien sûr, elle n’est pas audevant de la scène, mais « recalée », mar-ginalisée, vivant les souffrances de l’ex-clusion, supportant difficilement cette ef-froyable culture de l’amnésie, pendantqu’une autre faune, celle par qui « le scan-dale arrive » se pavane ostensiblementdans des postes de responsabilité qui nousdonnent ces résultats en deçà de nos espé-rances. Un coup de destin ? Non ! C’estnotre stupidité, cette bêtise humaine, quifait de nous des ingrats, des oublieux, deségoïstes, des jaloux qui ne pensent qu’à serepaître dans des « pâturages » qu’ils pen-sent n’appartenir qu’à eux… C’est notre ré-gionalisme – nous en reparlerons souventdans ce deuxième acte – qui nous fait en-durer des épreuves que d’aucuns aumonde, ceux qui apprécient la valeur hu-maine, ne peuvent comprendre, tellementla compétence, les aptitudes, l’expérienceet la détermination demeurent pour eux lesseuls critères de choix et de sélection auxpostes de commande. Mon cousin et macousine, mon ami, mon voisin, l’enfant demon village…

Ne m’en voulez pas, le rêve est gratuit

culture La NR 6751 - Dimanche 3 mai 2020

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Préambule

Peut-on dire que ce que j’écris dans ce texte est une véritable pièce de théâtre, classique, selon les normes requises dans ce genrede littérature ? Le lecteur sera seul juge. En tout cas, si elle n’en est pas une, j’aurai le mérite d’avoir essayé. Mon intention est deprésenter quelque chose qui se tient, sur le plan du contenu, c’est-à-dire du message que je veux transmettre. Mon autre intentionest de présenter quelque chose qui arrive à ce même lecteur dans un style accessible, facile à parcourir, afin qu’il ne puisses’embarrasser de trop d’élocutions pour lesquelles il lui faudrait trimballer une encyclopédie de langue et de grammaire, pour encomprendre le sens et la dimension de cette tragédie qui se joue, hélas, sous nos yeux. Ce serait, de ma part, une marque d’égoïsmeet une manifestation de pédanterie, que je ne devrais jamais afficher, eu égard à ce que je souhaite léguer à la jeunesse, surtout.

(suite en page )

Par Kamel Bouchama (auteur)

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culture La NR 6751 - Dimanche 3 mai 2020

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sont des termes qu’ils ne connaissentpas dans le jargon du travail et de la res-ponsabilité. Ils jugent d’après la produc-tivité, la qualité, le rendement, l’effica-cité, les résultats, les bénéfices… Autantde mots qui devaient nous mobiliser etque nous avons perdus au cours de notremarche « inexorable » vers la démago-gie, le laisser-aller et le délabrement…Ce n’est pas un constat impitoyable ! Loins’en faut ! C’est la réalité sur le terrain…,une réalité soutenue malheureusementpar des faits dont « l’indélébilité » nousdaube et nous renvoie à ces pratiquesmoyenâgeuses que nous n’avons pu nousen départir, faute de courage de notrepart et par manque de confiance en nous-mêmes et en nos capacités. Sinon, pour-quoi stagnons-nous dans ces marécagesau lieu d’aller sur d’autres terrains, plusconsistants ? Le progrès, affirme-t-on, na-turellement, est la résultante de l’additionde quelques facteurs, à savoir, l’énergieproduite par l’homme qu’on appelle letravail, les moyens qui lui sont réservéset qu’on appelle les conditions maté-rielles de réussite ainsi que les meilleursaboutissements qu’on appelle les béné-fices. Quant à nous, nous avons lesmoyens, beaucoup de moyens, nousavons les hommes, beaucoup d’hommesvalables et compétents, qui ne deman-dent qu’à servir, nous avons enfin degrandes dispositions pour réussir et,comme nous ne nous sommes jamaiscomportés en responsables sérieux, carnous avons privilégié des choix en dépitdu bon sens, il demeure que nos résultatsne reflètent en aucun cas la richesse denotre pays et de ses potentialités. Le se-cret n’est pas ailleurs ! Le rideau se lève. La scène s’illumine.L’artiste est au milieu, assis à califour-chon sur une chaise ordinaire, faite d’unbois quelconque. On le voit mal à l’aise,il se tient à peine en équilibre. Est-ce uneprémonition pour ce qui va suivre, cettechaise et cette allure quelque peu déli-bérée ? Que va-t-il encore dire à ces gens,principalement à ces jeunes qui l’inté-ressent et qui attendent d’autres révéla-tions…, peut-être ? Va-t-il leur faire l’aveude ses préoccupations, voire de ses ré-currentes désillusions après tant d’évé-nements forts qui ont marqué le pays, etaprès ce dynamisme de ses ancêtres, ende grands moments de notre Histoire… ?Ne se murant d’aucune réserve et ne sepréservant d’aucun danger, l’artiste rentrede plain-pied dans un autre spectacle, endes circonvolutions jamais entenduesdans les théâtres de nos pays. N’est-ilpas dans un rêve ? Il faut le rappeler detemps à autre. Car dans le rêve, on peuttout dire, du fait qu’on n’a pas peur etqu’on se sent libre. Heureusement en-core une fois ! Il n’y a pas ce gendarmederrière le rideau qui vous attend à lasortie, pour vous mener là où les plussolides abdiquent et « déposent leursarmes » ou ce serpent qui vous guette –toujours derrière le rideau – pour vouslancer son venin mortel, comme c’est lecas dans la liquidation des grands. Il raconte l’autre Algérie. Celle d’aprèsl’indépendance. Eh, vlan ! Le décor estplanté. Il réfléchit à haute voix, il parleclair, il parle fort, il parle juste. Il va droitau but. Il ne se donne même pas le tempsde s’échauffer ou de préparer la salle. Ilest déjà brûlant d’envie de tout dire…,pardon de tout cracher. La salle doit com-prendre cela. Elle doit le suivre. D’em-blée, il dit des choses crûment. Il em-ploie des expressions nues, sans fard etsans artifice. Ses phrases sont concises,précises, mais surtout incisives et aigues.Un langage tranchant, comme pour ex-pliquer le cours tragique des événements.Un langage de haute facture qui le sé-

pare d’une « nouvelle société » devenueimpertinente et incivile et qui le fait fuirdes malheurs du genre humain. Le rêveest ainsi conçu. Suivez-le, vous en tirerezle meilleur enseignement. - Encore une fois, je suis heureux de metrouver ce soir avec vous…, lança-t-il, se-reinement. Je suis heureux, après vousavoir raconté l’Histoire de nos ancêtres,de pouvoir vous parler librement, vousentretenir sur des sujets d’actualité quime tiennent à cœur, vous communiquermes passions, mes satisfactions – parcequ’il m’arrive d’en avoir –, mes angoisses,mes déceptions et aussi mes ressenti-ments. Je suis heureux, en effet, de meprésenter devant vous, comme devantun tribunal où tout se dit clairement, sansfausse pudeur, et sans intermédiaire. Jesuis heureux de vous dire la vérité, toutela vérité…, de la dire, hautement, à vousqui représentez cette société où pullu-lent les voyous, aux côtés de peud’hommes honnêtes, où croissent lesbandits, où se multiplient et foisonnentles truands, les malfrats et j’en passepour les « nobles fonctions » qui sont lesleurs et dont ils sont superbement « tra-vestis » et qualifiés. Là, on entend comme un brouhaha dansla salle. Des mécontents ? Oui, certaine-ment ! Des spectateurs manifestentquelques réactions. En somme, des ré-pliques à cette entrée fracassante dudeuxième acte. « Ne généralisez pas ! », crient certains,comme effarouchés par cette attaque quia tout l’air d’une sérieuse provocation…,pardon d’une offense, en règle. L’artiste, encaisse cette riposte et, sansvouloir s’attarder sur ce qu’il considèrecomme étant une réaction normale d’unpublic hétéroclite – nous l’avons dit –,continue son monologue, calmement, im-passiblement. - Enfin, je suis heureux de communiqueravec vous…, en fait avec les représen-tants de cette nouvelle société où lesgens honnêtes, et ils ne sont pas nom-breux – là, l’artiste remue le couteau dansla plaie –, se meuvent difficilement poursubsister et assurer l’éducation de leursenfants…où les gens loyaux et sérieux, ilsne sont pas légion également, remplis-sent péniblement leur tâche pour nousdéfendre, pour assurer notre subsistanceet permettre à notre pays de rester de-bout. Vous me permettrez d’être un peudur avec vous, tout en étant sincère, carje dois jouer mon rôle dans cette piècequi n’est autre qu’une poignante rétros-pective, sous forme de réquisitoire, jel’avoue, et qui raconte une société ma-lade, atrophiée, étiolée par tant de conflitset déclinée par tant de problèmes. Effec-tivement, c’est dans ce style que je peuxdire ce que j’ai envie de dire, sans ris-quer d’être blâmé ou peut-être « coffré »par de solides gaillards qui, d’habitude,attendent gentiment la fin du spectaclepour vous cueillir, comme un fruit mûr.N’est-ce pas donc, dans un rêve commecelui que l’on peut s’extérioriser en cra-chant le surplus d’énergie, que dis-je decolère et d’amertume et en s’attaquant àun milieux pourri, à un milieu qui auraitpu être, pour notre bonheur, autrementplus clair, plus sain, plus noble, plus hon-nête et plus encourageant ? Ensuite, l’artiste se dresse comme unfélin, secouant les épaules pour se don-ner plus de contenance et, par une ex-pression exaltée du visage, relance ledébat : -Souvenez-vous de cette période des pre-mières années de l’indépendance, lorsquenous étions encore unis, lorsque nousfaisions le serment de ne pas désemparerdevant les vicissitudes du temps et lesdangers du développement. Souvenez-vous de cette ambiance où le courage etl’espoir nous animaient pour ne pas faillir

à la mission que nous ordonnait la conti-nuité de la révolution. Souvenez-vous decette ferveur qui nous commandait d’al-ler toujours de l’avant pour montrer quenous n’étions pas faits uniquement pourcombattre les envahisseurs, pour sauve-garder notre unité, enfin pour résisterconstamment afin de préserver notresouveraineté, mais également pourconstruire notre pays et assurer notreavenir dans le progrès, la prospérité etdans la plénitude de la paix retrouvée.Souvenez-vous lorsque nous avions prisen main notre destin, lorsque nous noussommes décidés de travailler dur pourrattraper le retard et rentrer de plain-pied dans le développement que nousexigeait la situation catastrophique quenous a léguée le colonialisme. En effet, lescaisses étaient vides et le délabrementétait à son paroxysme du fait de la dé-vastation du pays, de ses structures et deses infrastructures de base… Souvenez-vous de ces agréables moments où la so-lidarité n’était pas une denrée rare et unvain mot. Elle était effective, concrète.Elle était sincère et fraternelle. J’allaisdire que ce n’était pas un « calcul » que dese solidariser avec son voisin, un membrede sa famille, avec les institutions de l’É-tat, par exemple, pour entreprendre unecampagne d’utilité publique. Nous nousréjouissions alors de participer active-ment, vigoureusement, à un plan decharge qui nous intéressait au plus hautpoint. Il y avait du palpable en bout depiste. Effectivement, notre pays, malgrédes « empoignades », dues aux « sautesd’humeur » de quelques assoiffés de pou-voir parmi nos dirigeants, n’a pas sombrédans l’anarchie qui nous a été prédestinéepar ceux qui l’ont quitté à jamais, nonsans laisser leurs dignes représentantsparmi les « francophiles » nostalgiques etles « collabos » patentés. Nous avons tenule coup, nous nous sommes « chamaillés», « bagarrés », nous nous sommes même« cognés », comme tous les fraîchementsortis d’une longue nuit coloniale, maisnous sommes revenus à de bons senti-ments pour reprendre notre situation enmain et vaquer à d’autres occupations,autrement plus consistantes et plusconcrètes. Oui, nous avons tenu le coup,mais pour combien de temps, disaientles plus avertis et ceux qui, après tantd’années de haut et de bas, ont comprisqu’un « cahier des charges » a été laissépar ceux qui ont juré notre perte aprèsnotre indépendance ? Parce que ceux quianalysent savaient que les représentantsde la colonisation étaient toujours là,chez nous, et bien introduits. Mais avec tout cela nous avons décidé detravailler durement, malgré notre inex-périence dans la gestion d’un État, malgréle manque de cadres et surtout demoyens… En effet, le manque de cadres,parlons-en. Ils étaient combien, quandtous les colons ont quitté l’administrationalgérienne ? Combien y avait-il d’ensei-gnants, pour ne citer que ce secteur im-portant, à plus d’un titre ? D’aucuns, dansd’autres pays, n’auraient osé relever lepari comme nous l’avons fait. Danschaque ville, les enseignants, se comp-taient sur les doigts d’une main ! Ce n’étaitpas une mince affaire que de décider uneaventure aussi délicate que celle-là. Maisle génie de notre peuple a fait que lesécoles ont été toutes ouvertes, sinon laplupart, en cette première rentrée sco-laire de l’Algérie indépendante. L’Uni-versité a été aussi rouverte et lesquelques professeurs ont fait desprouesses pour être à la hauteur de leurtâche en encadrant le maximum d’étu-diants. C’était le grand combat…, c’étaitle grand défi. Encore une fois, ce n’étaitpas du tout facile d’engager les pro-grammes qu’exigeait de nous la conti-nuité de la révolution. Pour cela, un

Homme – que l’Histoire a loué et a écritavec une majuscule –, a été investi à latête de l’État. Les gens le voyaient ainsi,même s’ils savaient que cet avis n’étaitpas partagé par tous. Mais il faudrait bienqu’il y ait des gens qui le disent publi-quement, pour rendre hommage à celuiqui a tant souffert, en subissant cet af-freux régime carcéral qui lui a été imposépar des « frères » de combat, en pleine re-naissance de l’Algérie indépendante. Ence temps-là, le système nouvellementcréé a hérité des réflexes des frères duMoyen-Orient qui excellaient dans l’or-ganisation des coups d’État. Nos res-ponsables ont fait comme eux, pour êtreà la page et se glorifier de ce panara-bisme aux relents de sous-développe-ment. En tout cas, le peuple aimait beau-coup son Président parce qu’il l’a adopté,bien avant la fin de la lutte de libération.Militant de longue date, populaire et ayantune aura bien soignée à l’extérieur et unetrès bonne audience à l’intérieur, il prenaitle départ d’une certaine Villa Joly, avec lafougue du combattant, sans se soucierdes complications et des tourments quiallaient naître dans le feu de l’action. Eneffet, quelques drames ont eu lieu en cesdébuts de gouvernance difficile et il étaittout à fait normal que pareilles circons-tances apparaissent dans une jeune ré-publique. Il était aussi attendu que lescontradictions du passé surgissent pourmettre dans l’embarras un pays qui n’enavait vraiment pas besoin de gérer encored’autres épreuves pénibles. C’est le sortde toutes les révolutions populaires quigerment au milieu de foyers de ten-sions…, et qui, de surcroît, naissent dansl’oppression et l’injustice, en somme quidéplacent un lourd héritage. Le nôtre estfait de toutes ces difficultés, de ces be-soins, de ces aspirations, de ces rêvesqu’a engendrés notre lutte de libération,depuis des siècles. Le nôtre procède aussidu fait que « chacun de nous avait sonchemin, ses bagages, le poids de son par-cours et la façon de gérer l’objectif unefois atteint. Mais tous, nous étions portéspar le même désir de vivre dans un paysaussi vrai, aussi vivant que celui de l’oc-cupant…Jusqu’à présent, n’est-il pas decoutume de dire : là-bas, par exemple…,pour comparer des situations compa-rables toujours à notre détriment ? N’est-il pas commun d’entendre le fameux "hadibled hadi ?", sorti de la bouche de nosjeunes comme une douleur qu’ils sou-haiteraient éliminer, pour améliorer leurquotidien ? » C’est pour cela aussi que le décollage aété très laborieux. Ces contradictions onteu des effets néfastes et la jeune répu-blique, sous l’autorité du premier Prési-dent, ne pouvait tenir plus que ce temps.Elle était confrontée à ces problèmes dedémarrage, à une situation en constantedécomposition qui s’empêtrait de plusen plus dans des embarras. Cela nousplongeait dans le négativisme. Parailleurs, dans l’environnement immédiatdu « Chef » de l’époque, plusieurs reje-taient, par égoïsme peut-être mais parmalveillance certainement, les meilleuresformes de rapprochement des idées etdes hommes et, par voie de conséquence,l’implication de toutes les forces vivesdans l’amélioration du climat qui auraitpermis un décollage sérieux vers une au-thentique reconversion des mentalités,pour lutter réellement contre les ana-chronismes et les retards hérités de lalongue nuit coloniale. C’est l’Histoire quise répète et ce sont toujours les hommes,ces « faiseurs de problèmes » qui concou-rent à la détérioration des climats poli-tiques par égocentrisme quelquefois,mais souvent pour des intérêts person-nels.

(A suivre)K. B.

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T ony Allen était le bat-teur de génie, une lé-gende, un pionnier del’afrobeat avec son

maître et ami Fela Kuti. Les deuxjeunes musiciens nigériansavaient découvert le combat etles revendications des Afro-Amé-ricains comme Martin LutherKing, Malcom X et le Black Pan-ther Party au cours d’une tournéedans les années 1960 aux États-Unis.De cet apprentissage politique naî-tra un courant musical, l’afrobeat,avec des textes engagés et unrythme à la croisée du jazz et del’Afrique. Le Nigeria en deviendrale berceau. Le chemin des deuxhommes se sépare à la fin des an-nées 1970. Tony Allen préféreratoujours le camp de la musique,pure, expérimentale, flirtant par-fois avec l’électro.Vive émotion au Nigeria où se pré-pare pour le début de semaineprochaine un concert live surInstagram. Le batteur nigérianWale Adeyemi, contacté parRFI, est en train de mobiliserdes artistes pour un hommagemusical à Tony Oladipo Allen. Unconcert virtuel en visioconférenceprévu lundi ou mardi prochain,pour témoigner de l'héritage quelaisse derrière lui le cofondateurde l'Afrobeat.La disparition de Tony Allenest ressentie vivement àLagos. L'ex-batteur de Fela yavait passé les fêtes de f ind'année en décembre dernier.Lors de ce séjour, il avait jouédans un concert organisé enson honneur. Il avait livré aussiun cours magistral, une masterclasse à des batteurs nigérians.Et Tony Allen avait juré de revenircélébrer son anniversaire à Lagosen août prochain pour ses quatre-vingts ans.Il ne reviendra donc pas physi-quement dans sa ville de nais-sance, au grand regret notammentd'un des fils de Fela, le chanteuret musicien Seun Kuti, qui a postéun message sobre et pudique surun réseau social : « Bon repos etbon voyage Tony ». Tony OladipoAllen, né le 20 juillet 1940 à Lagos

au Nigeria. Vers le milieu des an-nées 1960, avec son ami Fela, ilseffectuent une tournée aux États-Unis. Le pays est bouleversé parle mouvement de revendicationsdes Afro-américains. Martin Lu-ther King, Malcolm X, le Black Pan-ther Party… Les jeunes musiciensnigérians y font leur apprentissagepolitique, en grande partie grâceà leurs « sœurs ». De cette prisede conscience naîtra un des cou-rants fondamentaux de la mu-sique africaine du XXe siècle :l'afrobeat. Un groove et des textesengagés, un mélange entrerythmes traditionnels et puis-sance électrique, une recette in-faillible dont le creuset est le Ni-geria. Mais très vite des dissen-sions apparaissent entre Tony etFela. Tony Allen préfère partir versdes champs musicaux plus expé-rimentaux. C'est ainsi qu'il se re-trouve sur le label Comet Record,fondé par deux jeunes Françaisproches de l'electro, et qu'onverra à ses côtés des musiciens

tels que Doctor L3, les frères Sté-phane et Lionel Belmondo ou AliBoulo Santo.En 2004, il enregistre la batteriesur la plupart des titres de l'albumPolitics de Sébastien Tellier. Titrephare de l'album, La Ritournelleremporte un franc succès et ap-porte à Sébastien une relative no-toriété.En 2005, il revient aux sourcesavec un album très roots LagosNo Shaking (Lagos ne tremblepas), enregistré sur place au Ni-geria sur le label Honest John Re-cords. Cette maison de disquesvient d'être créée par un amateurde musique africaine, par ailleurscélèbre musicien pop anglais :Damon Albarn, leader de Blur etde Gorillaz.En 2006, Damon Albarn forme unsupergroupe, The Good, the Badand the Queen, qui comprendDamon Albarn, Tony Allen, SimonTong ainsi que Paul Simonon, an-cien bassiste de The Clash.En 2008, Allen enregistre sa ver-

sion de la chanson Where theStreets Have No Name du grouperock U2 disponible sur l'album Inthe Name of Love : Africa Cele-brates U2, sorti en 2008. En 2009,Tony Allen enregistre avec JimiTenor l'album Inspiration Infor-mation, vol. 44. Puis, un an plustard, il participe au titre TheyDon't Know sur l'album Confes-sions d'un enfant du siècle, vol 3de Rockin' Squat.En 2012, le musicien sort avecDamon Albarn et Flea sous le nomdu supergroupe Rocket Juice andThe Moon un album du mêmenom aux sonorités funk et afro-beat. Le projet est annoncédès 2008, mais chacun desmembres est occupé surd'autres projets. Damon Al-barn annonce officiellement leprojet le 27 octobre 2011. Legroupe joue pour la première foissur scène le 28 octobre 2011 auCork Jazz Festival à Cork en Ir-lande.

RFI, M.G. et R.C.

Le «plus grand batteur du monde»Décès de Tony Allen

culture La NR 6751 - Dimanche 3 mai 2020

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Les films sortis sur internet sans passer par lacase cinéma, en raison de la pandémie de co-ronavirus, pourront tout de même concourircette année aux Oscars, a annoncé mardi l’Aca-démie qui a changé temporairement son règle-ment pour s’adapter à des circonstances ex-ceptionnelles.En temps normal, l’Académie des arts etsciences du cinéma, qui remet les prestigieusesstatuettes, exige que les films aient été projetésau moins sept jours dans des cinémas de LosAngeles pour pouvoir être sélectionnés. Maisles salles de cinéma californiennes sont totale-ment closes depuis la mi-mars et aucune daten’a encore été décidée pour leur réouverture.

Débat« Jusqu’à nouvel ordre, et uniquement au titrede la 93e édition des Oscars, les films qui avaient

prévu une sortie en salles mais qui sont d’aborddiffusés sur des plateformes de streaming com-merciales peuvent être qualifiés », annoncel’Académie dans un communiqué.Le débat fait rage depuis quelques années au-tour de films produits par des plateformes devidéo à la demande, comme le géant Netflixavec The Irishman cette année et Roma l’annéeprécédente. Jusqu’à présent, Netflix et les autresavaient dû se résoudre à projeter brièvementleurs oeuvres dans les cinémas avant de lesmettre sur internet pour satisfaire les Oscars.

Les Oscars suivent les Golden GlobesL’Académie assure toujours vouloir défendre« la magie du cinéma » projeté sur grand écrandans les salles mais reconnaît la nécessité d’une« exception temporaire » dans son règlementen raison de la pandémie historique de Covid-

19. Une fois que les cinémas auront pu rouvrir,l’Académie définira une date à partir de laquellele règlement habituel reprendra ses droits, maisles films projetés dans d’autres grandes villesque Los Angeles seront également éligibles auxOscars.Les responsables de l’Académie, qui se sontréunis mardi en visioconférence, ont par ailleursdécidé de fusionner deux Oscars techniques,mixage de son et montage de son. Le mois dernier, les Golden Globes, qui inau-gurent traditionnellement la saison des prix ci-nématographiques aux Etats-Unis, avaient étéles premiers à assouplir leur règlement pourtenir compte de la situation inédite provoquéepar la pandémie.La 93e cérémonie des Oscars doit se tenir àHollywood le 28 février 2021.

AFP

Coronavirus/Oscars

Changement de règlement pour les films en streaming

Confinement

DIX ARTISTES METTENT ENLIGNE UN CLIP INTITULÉ :« QOLLI, QOLOLI »

Un collectif de dix chan-teurs et musiciens ontmis en ligne un clip aussidivertissant qu'instructifpour inciter les Algériensau partage dans la bonnehumeur et la légèreté,malgré un quotidienmorne en ces temps deconfinement et de pandé-mie du nouveau coronavi-rus.« Qolli, Qololi» (Dis-moi,dites-moi), une chansonécrite et interprétée parle collectif dit "Bandya So-cial Club", accompagne leclip, conçu et monté parHamidou, composé de sé-quences tournées parchacun des artistes parti-cipants, sur les lieuxmêmes de son confine-ment.Hamidou, Baâziz, Abde-rahmane Djalti, KamelBouakaz et leurs com-plices Fouad Chemlal,Mohamed Lamine, FathiTabouche dit Toto, HakimSalhi, Mohamed Rahalialias Moh KG2, NoreddineAllane ou encore Moha-med Reda Djender sesont unis pour réaliser,chacun à partir de sondomicile, des vidéospleines d'humour etd'auto-dérision.Sur un rythme chaâbicontemporain et une ins-trumentation simple, cesartistes racontent enchantant leur triste sortd'hommes cloîtrés pourraison sanitaire, et qui,pour tromper l'ennui, setournent vers les tâchesménagères (bien sûr in-dignes de tout hommequi se respecte) en atten-dant la fin de la pandémieannonciatrice de leur déli-vrance. Tout en rappelantà leurs fans l'indispen-sable respect des me-sures sanitaires, dont leconfinement, ces artistesévoquent, à travers "Qolli,Qololi" toute la difficulté àvivre l'éloignement de lascène, de ses fans,de ses amis et, plus dra-matique pour certainsd'entre eux, la perte deses revenus après l'annu-lation des spectacles, desconcerts et autres tour-nées artistiques.C'est aussi avec beau-coup d'humour que les"Bandia Social Club" met-tent ce clip à profit poursouligner toute l'impor-tance des mesures de dis-tanciation sociale, encou-rageant leurs fans à com-muniquer davantage et à"partager leur quotidienavec leurs proches pourévacuer le stress de cettesituation exceptionnelle"où un virus mortel circulesans entraves sur toute laplanète, assignant à rési-dence la moitié de l'huma-nité.

R.C.

Certains disaient qu'il était le plus grand batteur au monde. Tony Allen est mort à Paris, en France, ce 30 avril. Lemusicien nigérian avait créé l'afrobeat aux côtés de Fela Kuti.

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Qu’est-ce qui pousse cette instanceà décadenasser ce confinement ?Alors qu’elle-même avait récemmentappelée à la suspension de «toutesses compétitions interclubs et desLigues nationales, à cause du risquede contamination que représente lecoronavirus». Selon «Footrdc», lesinstances doivent communiquerleur réponse avant ce 5 mai. «Lescoupes interclubs sont gelées endemi-finale» et ceci n’amuse pas tropla CAF qui évoque une situation quirisque de déstabiliser toute la pro-grammation, puisque les informa-

tions sollicitées s’inscrivent dans lecadre de l’édition 2020-2021. La CAFexplique dans sa note : «compte tenudes circonstances actuelles noussouhaitons connaitre la situation ac-tuelle de vos Ligues/Coupes natio-nales, classement, nombre desmatchs en attente...» Pour rendre plus solide sa demande,elle évoque également le besoin deconnaitre les stratégies que les fé-dérations ont l’intention d’appliquerafin de lui permettre de finaliser cescompétitions qu’elles terminées ouannulées. Le style de la note estcelui qui démontre que la CAF n’est

pas prête de céder au confinement,en claire, défier cette pandémie etaller vers la reprise des compéti-tions. Les présidents des Fédéra-tions auront-ils les mains libres pourse lancer dans ce défi ? L’interroga-tion n’échappe à personne, y com-pris aux joueurs, lesquels bien qu’ilssoient de tenter d’endosser leurmaillot, mais ils pensent aux consé-quences d’une reprise, même si desdispositions seront prises pour lesmettre à l’abri de toute menace. Que feront-ils à présent face à cedésir de leur instance, celui d’allerjusqu’au bout malgré la menace duvirus Covid-19. Pour rassurer, l’ins-tance africaine se dit «surveiller deprès la situation avec les partiesprenantes afin de déterminer la datede reprise de nos compétitions in-terclubs et nous auront également àdéterminer dans quelle mesure nouspouvons être flexible avec l’enga-gement des équipes pour la saisonprochaine». En d’autres termes, pas

question de faire reculer les com-pétitions, elles seraient déjà sur leurplan d’action, reste les mots à trou-ver pour justifier cette folle tentationde retrouver les terrains. Des ques-tions se bousculent et ne peuventêtre innocente. Pour un expertaverti, cette note est plutôt une ins-truction qu’une consultation, elledit souligne de façon claire «Une foisque nous aurons décidé de la date àlaquelle nous pourrons reprendreles activités de football, nous vousaviserons de la date à laquelle lesligues devront se terminer et desformalités concernant la soumissiondes noms des joueurs, leur enregis-trement et la date de la saison pro-chaine» a-t-elle ajoutée. Faut-il rap-peler que malgré cette tentative derelancer la machine, des compéti-tions nationales sont déjà à l’arrêt,à l’image de la Guinée, non seule-ment mais aussi de l’Angola et biend’autre.

H. Hichem

sportLa NR 6751 – Dimanche 3 mai 2020

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Football La Coupe d’Algériereprendra dès ledéconfinement

La Coupe d’Algérie de football

(2019-2020), reprendra pour

la catégorie senior, dès la

reprise des compétitions,

après le déconfinement, a

proposé la Fédération

algérienne de football dans

sa feuille de route que son

bureau fédéral a adopté, lors

de la sa réunion tenue jeudi

en vidéoconférence.

«L'épreuve populaire de la

Coupe d’Algérie de football

de l'actuelle saison

reprendra, avec le

déroulement de ce qui reste

comme rencontres.

Par contre, les Coupes

d’Algérie des féminines et

des jeunes catégories se

joueront la saison prochaine,

avant le coup d'envoi des

championnats et après la

période de préparation», a

précisé l’instance fédérale,

ajoutant que pour les jeunes

catégories, la compétition

concernera les nouvelles 1ères

années.

Concernant les Championnats

nationaux des réserves, des

féminines seniors, des jeunes

catégories et de Futsal, la

saison est déclarée terminée.

Il a été aussi décidé

d’imposer le huis clos pour

les entrainements des clubs,

en application des mesures

de sécurité édictées par les

pouvoirs publics, en raison

de la situation actuelle de la

pandémie du coronavirus

(COVID-19) dans le pays.

E ND E U X M O T S

Quotidien national d’information. Edité par laSarl SEDICOM au capital social de 100 000 DA.Rédaction - Direction -Administration : Maison de laPresse. 1, rue Bachir Attar, Place du 1er-Mai - Alger.Tél. : 021 67.10.44/67.10.46 Fax : 021 67.10.75.Compte bancaire : CPA 103 40008971.1 . 114, rue Hassiba-BenBouali, agence Les Halles.Membres fondateurs :Gérant, directeur de la publication:Abdelwahab Djakoune. Rédacteur en chef :Radia ZerroukiDirecteur commercial :Ouahid Kouba. Composition PAO La NouvelleRépublique Impression Alger :SIMPRAL.Tirage : 2500 examplaires 16 - PagesOran : SIO. Constantine : SIE.Diffusion centre : SEDICOM.Ouest : SPDO. Est : El Khabar. Sud :Trag diffusion Publicité : LaNouvelle République, Maison dela Presse. Tél. : 021 67.10.72. Fax : 02167.10.75. E-mail :[email protected]/E-mailpub : [email protected] -ANEP Spa : 1, avenue Pasteur, Alger.Tél. : 021 73.76.78 - 021 73.71.28. Fax: 021 73.95.59 - 021 73.99.19.Conception : Studio Baylaucq,Paris, France. Tél. : +331 44.90.80.40Les manuscrits, photographies outout autre document adressés à larédaction ne peuvent faire l’objetd’une quelconque réclamation.

Reprise des compétitions

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

­NR

,Les compétitions de clubseuropéens 2019/2020 sontsuspendues jusqu'à nouvelordre. Alors que l'UEFA, Euro-2020 a été reporté à l'anprochain, la Confédérationafricaine de football,voudrait, quant à elle, pousserles fédérations à défier lapandémie ? Elle ne le dit pasclairement, mais le souligned’une manière diplomatiquedans sa note du 27 avriladressée aux présidents desFédérations. Cette manière defaire fait réagir quelquesdirigeants qui s’interrogentsur la manière d’aller vers lemal.

n Ahmad et la CAF veulent-ils défier le Covid-19 ? (Photo > D. R.)

La folle tentation de la CAF

,Les deux attaquants internationauxalgériens : Islam Slimani (AS Monaco)et Andy Delort (Montpellier), ont étéretenus dans la liste des 23 meilleursjoueurs de la saison 2019-2020 de laLigue 1 française de football, sus-pendue définitivement en raison dela pandémie du nouveaux coronavi-rus (Covid-19), dévoilée vendredi parle magazine France Football.Auteurs de 9 buts chacun au cours dela saison, Slimani (31 ans) et Delort(28 ans) figurent parmi les rempla-çants, en obtenant respectivementla note de 5,64 et 5,58. Ils sont les deux Algériens à figurerdans cette liste des 23, avec l'absenceremarquée du défenseur de l'OGCNice Youcef Atal, opéré du ménisqueen décembre, et dont la saison avaitpris fin prématurément.Le onze type est composé de 5joueurs du Paris SG, sacré championde France, 3 du Stade rennais, 2 duStade de Reims, et 1 de l'AS Monaco.Pour concocter cette équipe, FF s'estappuyé sur son habituel système denotation. En effet, comme chaque sai-son, la rédaction et ses correspon-dants attribuent des notes à chaquejoueur qui évolue au moins 45 mi-

nutes dans chaque match de Ligue 1. FF a donc noté 279 rencontres duchampionnat de France avec un ba-rème exigeant et précis.

Le onze type de la saison 2019-2020 :

Gardien de but : Predrag Rajkovic(Reims) : 5,96Défenseurs : Hamari Traoré (Rennes): 5,41, Thiago Silva (Paris-SG) : 5,75,Yunis Abdelhamid (Reims) : 5,64, Fai-tout Maouassa (Rennes) : 5,59Milieux : Marco Verratti (Paris-SG) :6,00, Eduardo Camavinga (Rennes) :6,13, Angel Di Maria (Paris-SG) : 6,17,Neymar Jr (Paris-SG) : 6,07Attaquants : Kylian Mbappé (Paris-SG) : 6,35, Wissam Ben Yedder (Mo-naco) : 5,84Remplaçants : Steve Mandanda (Mar-seille, 5,92), Baptiste Santamaria (An-gers, 5,71), Benjamin Bourigeaud(Rennes, 5,71), Renato Sanches (Lille,5,69), Raphinha (Rennes, 5,68), Di-mitri Payet (Marseille, 5,64), IslamSlimani (Monaco, 5,64), Idrissa Gueye(Paris-SG, 5,63), Victor Osimhen (Lille,5,62), Ibrahima Diallo (Brest, 5,59),Andy Delort (Montpellier, 5,58), Ben-jamin André (Lille, 5,57).n

Ligue 1 française

Slimani et Delort dans la liste des 23 joueurs de la saison

,Le reste de la saison 2019-2020 desLigues 1 et 2 est programmé surune période de 8 semaines, dès lalevée du confinement et après unepériode de préparation de 5 à 6 se-maines quelle que soit la date quisera arrêtée par les pouvoirs pu-blics, a indiqué la Fédération algé-rienne de football (FAF).Cette feuille de route a été arrêtée,jeudi lors de la réunion statutairedu Bureau fédéral, tenue par visio-conférence, sous la présidence duprésident de la FAF, Khireddine Zet-chi, et en présence, entre autres, duprésident de la Ligue Abdelkrim Me-douar. "La poursuite de la saison2019-2020 se déroulera sur une pé-riode de 8 semaines. Il s'ensuivraune phase de repos total d'au moins1 semaine aux joueurs puis une autreactive d'un mois qui amorce le débutde la période d’enregistrement", aindiqué vendredi un communiquéde la FAF, ajoutant que ce n’estqu’après cette phase, que la nou-velle saison débutera à une date àpréciser ultérieurement.Pour les Championnats amateurs(LNFA et LIRF) de la catégorie se-nior, ils seront calqués sur les cham-pionnats professionnels des Ligues1 et 2 (éventuellement à une semaineprès), précise l’instance fédérale."Les Championnats amateurs (LNFAet LIRF) devront reprendre selon lemême protocole et les mêmes mo-dalités, alors que les championnatsamateurs de wilayas qui n’ont pasencore pris fin et dont les leaderssont mathématiquement champions

s’arrêtent officiellement ", a expli-qué la FAF. Concernant les Cham-pionnats dont l’issue n'est pas en-core précisée, ils donneront lieu à unplay-off entre les clubs toujours enlice pour le titre et le département decoordination des Ligues est chargéd'établir une situation exhaustivepour chaque Ligue.Cette feuille de route retenue par leBureau fédéral de la FAF sera trans-mise au ministère de la Jeunesse etdes Sports (MJS) afin qu’elles soientexaminées et validées par les pou-voirs publics. De même que les clubsseront appelés à l'enrichir.S'agissant du huis clos, il sera stric-tement instauré lors des entraîne-ments et les instances du footballdépêcheront des délégués pourveiller au strict respect de cette me-sure, et ce compte tenu de la situa-tion actuelle de la pandémie deCOVID-19 en Algérie.Pour le déroulement des rencontres,le huis-clos sera décidé en fonctiondes modalités de déconfinement etdes décisions et mesures de confi-nement prises dans ce sens, par lesautorités sanitaires (ministère de laSanté) et autres règles décidées parles pouvoirs publics pour endiguercette crise, seront respectées.Au sujet des infrastructures spor-tives pour les entraînements et en-suite pour les rencontres de cham-pionnats, la FAF et la LFP, ainsi queles Ligues de football amateur serapprocheront du MJS et des col-lectivités locales pour examiner lesmodalités d'accès.n

Championnats de L1 et L2

Le reste de la saison 2019-2020 sedéroulera sur une période de 8 semaines

Page 14: Mise en page 1 · 2020-05-02 · transactions postales, et ce, dans le cadre des mesures préventives contre la propagation du Covid-19, a indiqué jeudi le chargé de communication

Les voilà qu’ils profitent du silence im-posé par le confinement à toute la pla-nète, dont celui du monde sportif. C’estdire que les pelouses non tondues fleu-rissent et offrent «des ressources pourles bourdons, les abeilles, les papillons»,explique le scientifique Romain Julliard.«Le phénomène le plus important estpeut-être que notre attention à la naturechange : les personnes confinées réali-sent à quel point la nature leur manque».Matchs annulés, compétitions repor-tées, entraînements limités dans l'es-pace…La pandémie perturbe les certi-tudes des sportifs de haut niveau.Lorsque vous vous approcher des diri-geants des clubs vous aurez droit à unebrochette de réactions souvent légi-times, mais qui ne trouvent pas placedans les gradins de la pandémie quirègne en maitre de terrains. Premiersport en termes de popularité, le foot-ball est frontalement impacté par cettecrise sanitaire. Du coup, des Fédéra-tions, déboussolées préfèrent baisserrideau de la saison. C’est le cas de laGuinée, premier pays africain à prendrela décision d’arrêter son championnatde football. C’est le général MathhurinBangoura, président de la Ligue gui-néenne de football professionnel qui aannoncé son interruption définitive,

mercredi dernier dans un direct sur Fa-cebook avec le site Foot224. «Nous nesavons pas quand est-ce que cette pan-démie va partir. Avec l’approche de lasaison des pluies et la présence de lapandémie, nous nous sommes dit trèsrapidement qu’il fallait arrêter le cham-pionnat. Nous arrêterons le champion-nat à partir de maintenant. Pour la sai-son 2020-2021, il n’y aura pas de montéeet il n’aura pas de descente, ni pour lesclubs de Ligue1 et 2». Une décision quene partage pas ces supporters qui at-tendaient sa reprise depuis le16 mars,date à laquelle la compétition était miseau placard à l’instar des autres payscomme la RD Congo, le Maroc, le Gabon,la Mauritanie, le Sénégal, l’Egypte, leRwanda et l’Algérie, qui avaient déjàfait une annonce en ce sens. A l’imagedes Pays-Bas, de l’Argentine, de laFrance...La pandémie continue d’impo-

ser une telle mesure aux autres Fédé-rations de football du monde. Dans un entretien mis en ligne par lequotidien breton «Le Télégramme» , leprésident de la Fédération française defootball, Noël Le Graët, a affirmé mardique la Ligue 1 et la Ligue 2, comme laNational 1 et la première division fémi-nine, sont «définitivement arrêtées pourla saison 2019-2020».C’est aussi la déci-sion des Pays-Bas qui ne devrait pasaller à son terme à la suite de la décisiondu gouvernement néerlandais d'inter-dire les événements publics jusqu'au1er septembre, selon un communiquéde la Fédération néerlandaise de foot-ball, la Eredivisie (D1) et la Eerste divisie(D2) sont à l'arrêt depuis le 12 mars.Dans un premier temps, la suspensioncausée par la pandémie de coronavirusportait jusqu'au 6 avril et avait été pro-longée jusqu'au 1er juin, le 31 mars der-

nier. En Argentine le Gouvernement atranché. Lundi, dans une interview à lachaîne TNT, le président de la Fédéra-tion a annoncé la fin de la saison 2019-2020. «Nous allons clôturer le cham-pionnat afin de pouvoir désigner leséquipes qualifiées pour les compétitionscontinentales l’année prochaine», a dé-claré Claudio Tapia. A l’arrêt depuis le 9 mars, le gouverne-ment italien va autoriser les sportifs dehaut niveau à reprendre l'entraînementen mai, a annoncé dimanche le Premierministre, qui n'a en revanche pas tran-ché quant à la date d'une éventuelle re-prise du championnat de football italien.Et d’ajouter que dès le 4 mai, «les en-traînements seront autorisés, mais sansrassemblement et à huis clos» pour lessports individuels, a dit Giuseppe Conte,lors d'une allocution destinée à détaillerson plan de redémarrage du pays. En Belgique, la décision, probable, d'unarrêt définitif de l'actuel championnat,qui devait intervenir ce lundi, a été re-portée au 4 mai, a annoncé l'assembléegénérale de la Pro League. Le conseild'administration de la Pro League defootball a recommandé l'arrêt définitifdes compétitions mais cet avis doit en-core être approuvé lors d'une assembléegénérale, rapporte TV5. Pour le journa-liste Camara Diakaridia (Mali) au journal«Afriki Presse» d’Abidjan «C’est un vé-ritable coup d’arrêt dans un pays oùles week-ends et autres moments sontconsacrés uniquement au sport. Cettesituation est vraiment compliquée. Noussommes là pratiquement à ne rien faire.Au Mali, nous sortons de près de quatreans sans activités footballistiques et aumoment où nous pensons revenir au-devant de la scène que le COVID 19 ar-rête tout. Il n’y a plus de championnatde ligue 1 Orange, de Coupe du Mali,de championnats de D2 et D3 et de foot-ball féminin. Les autres disciplines ontégalement suspendu leurs activités».Le football se confine lui aussi.

H. Hichem

A voirnCanal + sport  : Marseille - Monaco (rediff) à19h45n Bein sports 1  : Allemagne - Argentine (Mon-dial-2014) à 19h30

n Le ballon ne trouve plus preneur. (Photo > D. R.)

Ligue 1 française Slimani et Delort dans laliste des 23 joueurs de lasaison

Championnats de L1 et L2

Le reste de la saison2019-2020 se déroulerasur une période de 8semaines

en direct le match à suivre

sportLa NR 6751 – Dimanche 3 mai 2020

Reprise des compétitionsLa folle tentation de laCAF

football

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

­NRLe football se confine aussi

L'ancien défenseur international algérien Anthar Yahia,a été désigné au poste de directeur sportif de l'USMAlger, «avec carte blanche dans la gestion techniquede l'équipe», a annoncé vendredi Achour Djelloul, P-dg du Groupe Serport, nouvel actionnaire majoritairedu club pensionnaire de Ligue 1 de football.«Nous avons tout conclu avec Anthar Yahia, qui seraà Alger dès la fin du confinement. Nous avons discutéensemble du projet sportif et surtout l'objectif dejouer les premiers rôles dès la saison prochaine», aindiqué le N.1 de l'USMA.Il s'agit de la deuxième expérience pour Anthar Yahia(38 ans) en tant que dirigeant, lui qui avait occupé leposte de manager général à l'US Orléans (Ligue 2 fran-çaise) entre 2016 et 2019.

«Anthar Yahia aura carte blanche notamment dans ladésignation du futur entraîneur. Il sera le porte-paroledu club, et le premier responsable dans le domainesportif, mais également du futur centre de formation»,a-t-il ajouté sur les ondes de la radio nationale.La désignation de l'ancien capitaine des «Verts» a étéofficialisée jeudi, lors de l'assemblée générale du clubtenue au siège du Groupe Serport à Hydra (Alger), aucours de laquelle Achour Djelloul a dévoilé la com-posante du nouveau Conseil d'administration (CA),constitué, entre autres, de deux anciennes figurentdu club Saïd Allik (représentant du Club sportif ama-teur -CSA-) et Kamel Hassina.Interrogé sur la possibilité de recourir à une baissesalariale, au vu de la suspension de la compétition

provoquée par le nouveau coronavirus (Covid-19), leP-dg du groupe Serport a déjà pris une décision.«Si le confinement sera prolongé au-delà du 14 mai,nous allons prendre une mesure exceptionnelle, consis-tant à une baisse des salaires oscillant entre 45% et50%. Nous ne pourrons pas assurer les salaires desjoueurs alors que le championnat est à l'arrêt», a-t-ilconclu.Le groupe des services portuaires Serport est devenul'actionnaire majoritaire de la société sportive par ac-tions SSPA/USM Alger, après avoir racheté 94,34% desactions du club algérois. Propriété de l'Entreprise destravaux publics ETRHB, dont le patron Ali Haddadest incarcéré, l'USMA avait subi de plein fouet les ré-percussions de cette situation.

USM Alger : Anthar Yahia nouveau directeur sportifLa Der

,Jamais les stades defootball ne se sontfaits approprier lesterrains de foot pardes oiseaux à larecherche d’alimentssur les gazons, commeces moineaux, cespigeons lesquelsétaient encore trèsdiscrets dans lesquartiers, les cités ouencore dans lescentres-villes.