ministère de l'agriculture de l'hydraulique burkina faso

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Ministère de l'Agriculture de l'Hydraulique et des Ressources Halieutiques --------- Comité Interprofessionnel du Riz du Burkina (C.I.R. - B) 01 BP 2442 Bobo-Dioulasso Tél.: 97.10.13 Burkina Faso BURKINA FASO Unité - Progrès - Justice É TUDE POUR LA MISE EN PLACE D UN SYSTEME D EVALUATION DES COUTS DE PRODUCTION ET DES RENDEMENTS EN RIZICULTURE AU B URKINA F ASO RAPPORT PROVISOIRE Volume 1: Résultats et analyses novembre 04

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Page 1: Ministère de l'Agriculture de l'Hydraulique BURKINA FASO

Ministère de l'Agriculture de l'Hydraulique

et des Ressources Halieutiques ---------

Comité Interprofessionnel du Riz du Burkina (C.I.R. - B)

01 BP 2442 Bobo-Dioulasso Tél.: 97.10.13 Burkina Faso

BURKINA FASO

Unité - Progrès - Justice

ÉTUDE POUR LA MISE EN PLACE D’UN SYSTEME D’EVALUATION DES COUTS DE PRODUCTION ET DES RENDEMENTS EN RIZICULTURE AU BURKINA FASO

RRAAPPPPOORRTT PPRROOVVIISSOOIIRREE

Volume 1: Résultats et analyses

novembre 04

Page 2: Ministère de l'Agriculture de l'Hydraulique BURKINA FASO

RÉSUMÉ Cette étude s’inscrit dans le cadre de la stratégie du Plan d'Action de la Filière Riz qui est d’augmenter la production nationale de riz en vue d’une réduction notable des importations dans la consommation nationale de riz, d’augmenter corrélativement les revenus des producteurs et des opérateurs nationaux et enfin, la volonté affiché des autorités et des différents acteurs de relancer la riziculture au Burkina. Pour assurer cette relance, il est indispensable d’établir la situation de base de la riziculture afin de mieux suivre l’évolution de ses performances d’une part, et d’évaluer éventuellement l’impact des aménagements sur le bien-être des producteurs à moyen terme. C’est ainsi que la présente étude s’est fixée comme objectif global de disposer d’une situation de base et d’un outil pour le suivi des performances des exploitations rizicoles au Burkina Faso. Pour atteindre cet objectif, l’étude s’est appesantie sur l’établissement d’une typologie de référence des exploitations rizicoles, l’évaluation des coûts de production et des rendements en riziculture, l’évaluation de la mise en valeur et de la gestion des périmètres et des bas-fonds aménagés, et enfin la mise en place d’une méthodologie pour un suivi régulier des performances des différents types de riziculture. Les résultats obtenus montrent que: - Il existe une diversité des exploitations en riziculture. Cinq types d’exploitation et neuf

sous-groupes d’exploitations ont peut être identifiés. - Les coûts de production diffèrent selon les types de riziculture. Le coût de production du

kg de paddy varie entre 49,7F CFA et 73,2 F CFA selon les types de riziculture. - Les rendements obtenus sont généralement faibles par rapport aux potentiels

escomptés, mais sont suffisamment importants pour générés des gains nets positifs. Les rendements seuils sont inférieurs aux rendements moyens observés quelque soit le type de riziculture.

- La production rizicole est rentable quelque soit le type de riziculture. Les gains nets sont supérieurs en riziculture de périmètres où ils varient entre 114 362 F et 241 879 F CFA l'hectare.

- La situation de la performance de gestion des périmètres est acceptable. Le présent rapport intitulé "Volume 1: Résultats et analyses" comporte la méthodologie de mise en œuvre de l'étude, l'analyse descriptive et synthétique des résultats obtenus. Un deuxième volume comportant l'ensemble des statistiques descriptives et des fiches d'enquête utilisées sera mise à la disposition du CIR-B et de la CG/PAFR.

Page 3: Ministère de l'Agriculture de l'Hydraulique BURKINA FASO

SIGLES ET ABRÉVIATIONS BFA

BNA

CG/PAFR

CIR-B

CP

CV

DOS

DRAHRH

GPAB

GPFE

GPPI

GPPP

IC

INERA

IP

OGSI

OPR

PAFR

PPAB

PPI

PSD

PSO

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RR

RVPb

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Bas-fonds aménagés

Bas-fonds non aménagés

Cellule de Gestion du Plan d'Action pour la filière riz

Comité Interprofessionnel du Riz du Burkina

Commercialisation des produits

Coefficient de variation

Document d’Orientation Stratégique

Direction régionale de l'Agriculture, de l'Hydraulique et de Ressources

Halieutiques.

Grand périmètre en aval de barrage

Grand périmètre au fil de l’eau

Grand périmètre irrigué

Grand périmètre par pompage

Intensité culturale

Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles

Indicateurs de performance

Organisation de Gestion du Système d'Irrigation

Organismes de Producteurs de Riz

Plan d'Action pour la Filière Riz

Petit périmètre en aval de barrage

Profit de la parcelle irriguée

Proportion de superficie ayant subie des dommages

Plan Stratégique Opérationnel

Programme Spéciale pour la Sécurité Alimentaire

Taux de collecte de la redevance

Redevance par unité de la production brute

Redevance par unité de la production nette

Valeur de la production brute par hj de travail et VPJt)

Valeur de la production brute par unité de superficie aménagée

Valeur de la production brute par superficie emblavée

Valeur de la production nette par hj de travail

Production nette par unité de superficie aménagée

Valeur de la production nette par superficie emblavée

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TABLE DES MATIÈRE

1 CONTEXTE DE L’ETUDE 7

2 OBJECTIFS DE L’ETUDE, RESULTATS ATTENDUS ET ACTIVITES 7

2.1 OBJECTIFS DE L’ETUDE 7 2.2 ACTIVITES 7 2.3 RESULTATS ATTENDUS : 8

3 METHODOLOGIE DE L’ETUDE 8

3.1 RECHERCHE DOCUMENTAIRE 8 3.2 RENCONTRE AVEC L’EQUIPE DE LA CG/PAFR ET DU CIR-B 8 3.3 ENQUETE DE RECONNAISSANCE 8 3.4 ORGANISATION DE LA COLLECTE DES DONNEES 9 3.4.1 LE PLAN DE SONDAGE 9 3.4.2 LES FICHES D’ENQUETE 11 3.4.2.1 Données socio-démographiques 11 3.4.2.2 Données sur les productions agricoles de l’exploitation 11 3.4.2.3 Données sur les facteurs de production 11 3.4.2.4 Données sur l'organisation et la gestion des périmètres et des bas-fond aménagés 11 3.4.3 LE RECRUTEMENT ET LA FORMATION DES ENQUETEURS 12 3.4.4 LA COLLECTE DES DONNEES 12 3.4.5 SUPERVISION ET CONTROLE DE LA COLLECTE DES DONNEES 12

4 RESULTATS DE L’ETUDE 12

4.1 TRAITEMENT DES DONNEES 12 4.2 ANALYSE DES DONNEES 13 4.2.1 CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DES EXPLOITANTS 13 4.2.1.1 Le sexe 13 4.2.1.2 L’origine du chef d’exploitation 15 4.2.1.3 Le niveau d’instruction du chef d’exploitation 17 4.2.1.4 Le niveau d’équipement 18 4.2.1.5 L’activité principale 19 4.2.1.6 L’objectif de production. 20 4.2.1.7 L’âge du chef d’exploitation 22 4.2.1.8 Le nombre d’années d’exploitation 23 4.2.1.9 La population totale 23 4.2.1.10 Actifs agricoles 24 4.2.1.11 Population par actif agricole 25 4.2.2 INVENTAIRE DU MATERIEL AGRICOLE ET ANIMAUX DE TRAIT 25 4.2.3 UTILISATION DES INTRANTS AGRICOLES 27 4.2.3.1 Semences améliorées 27 4.2.3.2 Les engrais 27 4.2.3.3 Produits phytosanitaires 28 4.2.3.4 Matière organique (paille, compost, fumier) 29 4.2.4 LES TEMPS DE TRAVAUX 30

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4.2.5 TYPOLOGIE DES EXPLOIATATIONS AGRICOLES 33 4.2.5.1 Les bases de la typologie 33 4.2.5.2 Les types d’exploitation identifiés 33 4.2.5.3 Exploitation-types par type de riziculture 36 4.2.5.4 Illustration des exploitations types 38 4.2.6 EVALUATION DE LA GESTION DE L’EXPLOITATION AGRICOLE 39 4.2.6.1 Assolement et production rizicole 39 4.2.6.2 Compte d’exploitation selon le type de riziculture 43 4.2.6.3 Les résultats des comptes d'exploitation 46 4.2.7 ÉVALUATION DE LA GESTION DES PERIMETRES ET DES BAS-FONDS AMENAGES 50 4.2.7.1 Les objectifs de gestion des OGSI 50 4.2.7.2 Indicateurs de performance de gestion des OGSI 50 4.2.7.3 Les paramètres de calcul des IP de gestion des aménagements hydro-agricoles. 51

5 CONCLUSION ET SYNTHESE 56

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LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Taille théorique de l’échantillon par type de production 9 Tableau 2 : Répartition de l’échantillon par type de riziculture, DRAH et province 10 Tableau 3: Répartition des exploitants par sexe selon le type de riziculture et en fonction des régions

14 Tableau 4: Répartition des exploitations par origine du CEA selon le type de riziculture par régions. 15 Tableau 5: Répartition des exploitations par niveau d'instruction selon le type de riziculture en fonction

des régions (en %) 18 Tableau 6: Niveau d'équipement selon le type de riziculture et en fonction des régions (en %) 19 Tableau 7: Répartition des exploitations par activité selon le type de riziculture et par région. 20 Tableau 8: Répartition des exploitants selon l'objectif de production par type de riziculture (en %) 21 Tableau 9: Répartition des exploitations selon nombre d'année d'exploitation 23 Tableau 10: Taille de la population 23 Tableau 11: Population active des exploitations par type de riziculture 24 Tableau 12: Répartition de la population par classe d'actifs 25 Tableau 13: Répartition des exploitations en fonction de la population par actif agricole. 25 Tableau 14: Utilisation du matériel agricole 26 Tableau 15: Taux d’adoption des différents intrants (en %) 29 Tableau 16: Doses moyennes d’utilisation des intrants 29 Tableau 17: Temps de travaux moyens par opération culturale (HJ/Ha) 31 Tableau 18: Suite Temps de travaux moyens par opération culturale (HJ/ha) 31 Tableau 19: Caractéristiques des exploitations types identifiées 35 Tableau 20: Niveau d'équipement par type d'exploitation en (%) 36 Tableau 21: Répartition des types d'exploitation par type de riziculture (en %) 37 Tableau 22: illustration des exploitations types 38 Tableau 23: Superficies moyennes emblavées par exploitation et par type de riziculture 39 Tableau 24: Répartition des superficies moyennes emblavées par exploitation et par type de

riziculture 39 Tableau 25: rendements moyens par type de riziculture (en T/ha) 40 Tableau 26: Rendements moyens (en T/ha) par régions en riziculture pluviale 40 Tableau 27: Rendements moyens (en T/ha) par type de bas-fond 41 Tableau 28: Rendements moyens (en T/ha) par type de périmètre et par région 41 Tableau 29: Distribution des rendements moyens en riziculture pluviale 42 Tableau 30: Distribution des rendements moyens en riziculture de bas-fonds 42 Tableau 31: Distribution des rendements moyens en riziculture irriguée 43 Tableau 32: Produits moyens par type de riziculture 43 Tableau 33: Charges d'amortissement du matériel agricole par type de riziculture en riziculture (en F

CFA /ha) 45 Tableau 34: Charges par type de riziculture en F CFA/ha 46 Tableau 35: Résultats des comptes d'exploitation par type de riziculture. 47 Tableau 36: Coûts de production d'un hectare de riz par type de riziculture 48 Tableau 37: Rentabilité des différents types de riziculture 49 Tableau 38: Indicateurs de performances au regard des objectifs de gestion des systèmes d'irrigation

50 Tableau 39: Charges de production par type d'aménagement (en FCFA) 52 Tableau 40: Charges de production par type d'aménagement (en FCFA/ha) 52 Tableau 41: Indicateurs de performance des périmètres et des bas-fonds aménagés campagne

humide 2002-2003 55

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1 CONTEXTE DE L’ETUDE La présente étude se déroule dans un contexte marqué par de profondes mutations macro-économiques, engagées suite aux nombreuses difficultés économiques et politiques intervenues depuis une décennie. Ce sont entre autres, la mondialisation de l’économie, la libéralisation des échanges, l’apparition de grands espaces politico-régionaux, la promotion d’activités privées parallèlement à la redéfinition du rôle de l’État. Pour s’y adapter, le Burkina Faso a entrepris d’importantes reformes dont la définition d’une politique agricole de manière plus opérationnelle avec l’adoption par le gouvernement en janvier 1998 du Document d’Orientation Stratégique (DOS). Les axes stratégiques définies dans le Document d’Orientation Stratégique ont été traduites par des actions concrètes dans le Plan Stratégique Opérationnel (PSO) du Ministère de l’Agriculture en août 1999 ; ce plan ayant pour objectif d’assurer une croissance durable du secteur agricole. Le Plan Stratégique Opérationnel comporte cinq programmes transversaux et six filières prioritaires dont la filière riz. La stratégie du Plan d’Action de la Filière Riz est d’augmenter la production nationale de riz en vue d’une réduction notable des importations dans la consommation nationale de riz et d’augmenter corrélativement les revenus des producteurs et des opérateurs nationaux. Le Plan d'Action de la Filière Riz a pour objectif global l’accroissement de la production nationale en riz de façon économique, sociale et environnementale, principalement par l’augmentation du revenu des producteurs, groupés pour autant que de besoins en Organismes de Producteurs de Riz (OPR). L’objectif spécifique est l’accroissement de la production nationale en riz et l’amélioration de la productivité économique des périmètres irrigués. Pour ce faire l’établissement d’une situation de référence de la riziculture s’avère indispensable pour un meilleur suivi de l’évolution des performances de la riziculture, et une éventuelle évaluation de l’impact des aménagements sur le bien-être des producteurs à moyen terme. C'est dans ce contexte que cette étude est menée pour fournir à l'observatoire de la filière riz les éléments de base et un canevas pour jouer pleinement son rôle d’observateur au profit des acteurs de la filière.

2 OBJECTIFS DE L’ETUDE, RESULTATS ATTENDUS ET ACTIVITES

2.1 OBJECTIFS DE L’ETUDE L’objectif global de cette étude est de disposer d’une situation de base et d’un outil pour le suivi des exploitations en riziculture au Burkina Faso. Les Objectifs Spécifiques (OS) sont : OS 1 : Disposer d’une typologie de référence des exploitations rizicoles par type de riziculture. OS 2 : Evaluer les coûts de production et les rendements en riziculture. OS 3 : Disposer d’une évaluation de la mise en valeur et de la gestion des périmètres et des

bas-fonds aménagés. OS 4 : Disposer d’une méthodologie pour un suivi régulier des performances des différents

types de riziculture. 2.2 ACTIVITES Pour atteindre ces objectifs, les activités suivantes ont été menées : A 1 : Une typologie des exploitations rizicoles ; A 2 : Une évaluation des coûts de production et des rendements en riziculture ; A 3 : Une évaluation de la gestion des périmètres et des bas-fonds aménagés ; A 4 : Une identification et une formation des personnes ressources pour le suivi des

exploitation rizicoles les années suivantes.

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2.3 RESULTATS ATTENDUS : Les résultats attendus de cette études sont: R1 : Une typologie d’exploitation représentative de chaque type de riziculture est

présentée ; R2 : Une situation de base des coûts de production et des rendements en riziculture est

connue; R3 : Une situation de base des indicateurs de performance de gestion des périmètres

irrigués et des bas-fonds aménagés est connue; R4 : Une méthode pour le suivi régulier des exploitations de référence est proposée ; R5 : Une personne ressource pour le suivi des exploitations au cours des années

suivantes est connue et formée sur chaque site.

3 METHODOLOGIE DE L’ETUDE

3.1 RECHERCHE DOCUMENTAIRE Elle s'est faite à travers la consultation de la documentation des structures suivantes: PA/FR, INERA, AMVS, MOB, DRAHRH. Elle a permis d'une part de faire une typologie de la riziculture au Burkina Faso et d'autre part de rassembler l'ensemble de données de base pour constituer la base de sondage pour l'élaboration de l'échantillon de sites à enquêter. 3.2 RENCONTRE AVEC L’EQUIPE DE LA CG/PAFR ET DU CIR-B Après avoir fait le point des travaux disponibles sur la riziculture au Burkina Faso, l’agro-économiste et le statisticien ont rencontré la Cellule de Gestion du PAFR et les membres du CIR-B pour faire le point sur les résultats de la recherche documentaire et la démarche pratique à mettre en œuvre pour la réalisation de la collecte des données de terrain. Auparavant, des projets de fiches d’enquête avaient été envoyés à la Cellule de Gestion pour lui permettre de faire des observations et amendements éventuels. À l’issue de cette rencontre, il a été convenu les points suivants : - la conception du plan d’échantillonnage sur la base des données d’inventaires des bas-

fonds et périmètres rizicoles réalisés par SODEGRAIN et actualisé par la Cellule de Gestion du PAFR ;

- l’optimisation du contenu des questionnaires notamment en rapport avec les objectifs principaux de l’étude (estimation des rendements et coûts de production).

Les questionnaires revus ont été envoyés à la CG/PAFR qui a donné son accord pour utilisation. 3.3 ENQUETE DE RECONNAISSANCE L’enquête de reconnaissance avait pour but de confirmer et/ou compléter éventuellement les résultats de la recherche documentaire. À l’issue de l’analyse documentaire, le bureau avait réunit suffisamment de données qualitatives et quantitatives sur les différents types de riziculture permettant la mise en place du dispositif d’enquête dans la plupart des régions sauf dans le Centre-Est et l’est. En effet, des travaux précédents sur la riziculture notamment les travaux d’inventaire, ont été réalisés par SODEGRAIN et repris par la CG/PAFR, puis ceux réalisés dans le cadre du PSSA/FAO ont permis de disposer d’une base de données suffisantes pour procéder à l’élaboration du plan de sondage et de l’échantillon de sites à suivre. L’identification a donc concerné les deux régions où il n’y avait pas assez d’informations ; pour combler ce vide, une mission d’identification a été réalisée dans les régions de Koupéla, Fada N’gourma et Manga. Elle a permis de travailler avec les DRAHRH pour disposer des listes de sites de riziculture dans ces régions.

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9

3.4 ORGANISATION DE LA COLLECTE DES DONNEES

3.4.1 LE PLAN DE SONDAGE Conformément aux recommandations des termes de référence, le plan de sondage s’est fondé sur les critères suivants : ⌦ Les caractéristiques pluviométriques (isohyètes) : en 1984, cinq zones d’isohyètes étaient définies au Burkina Faso comme suit :

- Zone I : P< 600mm ; - Zone II : 600 ≤ P <800 ; - Zone III : 800 < P ≤ 1000 ; - Zone IV : 1000 < P ≤ 1200 ; - Zone V : P > 1200mm.

Près de vingt ans après, ces isohyètes ont énormément évolué au regard des données pluviométriques récentes ; par exemple, l’isohyète 1200 mm n’existe plus au Burkina Faso. En conséquence, il a été retenu trois niveaux d’isohyètes :

- Zone I : P< 600mm ; - Zone II : 600< P <900 ; - Zone III : P>900.

Par ailleurs, il faut noter qu’il y a des chevauchements entre les anciennes DRA par rapport aux isohyètes. ⌦ L'année d’aménagement : ce critère n’a pas été retenu pour la constitution de l’échantillon ; en effet, le croisement des autres critères avec celui-ci induit une multitude de cas de figures qui apportent peu à la représentativité de l’échantillon. Cependant, la prise en compte à posteriori dans l’analyse des données pourrait s’avérer intéressante après un examen exploratoire des données. ⌦ Le niveau de maîtrise d’eau : ce critère a été largement pris en compte dans l’élaboration du plan d’échantillonnage. La classification théorique suivante a été faite :

- BNA: Bas-fond non aménagé (sans maîtrise d'eau); - BAM: Bas-fond aménagé (maîtrise partielle); - PI : périmètre irrigué (maîtrise totale);

Concernant les bas-fonds aménagés, deux types d'aménagements sont pris en compte en fonction du niveau de maîtrise de l'eau. Il s'agit des bas-fonds aménagés simples et des bas-fonds améliorés, qui sont caractérisés par la présence d'un certains nombres de réalisations.

- DD+ DCN : Diguettes Déversantes +Diguettes suivants les courbes de niveaux ; - CC + DD +DS : Collecteur Central + DD+ Diguettes Simples ; - D +CI : Diguettes + Canaux d’Irrigation ; - DF : Digue Filtrante ; - RE : Retenue d’eau ;

Ainsi : - CC, CI, RE = amélioré ; - DD, DF, DCN = aménagement simple.

Finalement, la combinaison : niveau de maîtrise d’eau (type d’aménagement) et l’isohyète sont la clé primaire de répartition du nombre de sites à enquêter. Le plan d’échantillonnage adopté est un échantillonnage stratifié, les strates étant ici considérées comme l’ensemble des exploitations rizicoles de même type, au sein d’une même isohyète. En rappel, le nombre de sites échantillons à enquêter par type de riziculture arrêté dans les termes de référence, est repris dans le tableau suivant :

Tableau 1 : Taille théorique de l’échantillon par type de production

Type de production Nombre de sites

Nombre d’exploitations par site

Nombre total d’exploitations

Système de culture pluviale 5 8 40 Bas-fonds non aménagé 10 8 80 Bas-fond aménagé PA/FR 9 8 72

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10

Bas-fond aménagé autres 10 8 80 Périmètres en aval de barrage 10 8 80 Grands périmètres 5 15 75 Total 49 427

L’échantillonnage réalisé est un échantillonnage stratifié selon le type de riziculture ; au sein de chaque strate, un tirage des provinces échantillons avec probabilité de prélèvement proportionnel à l’importance du nombre de sites a été effectué. Une répartition proportionnelle du nombre de sites par province a également été réalisée pour donner plus de poids aux provinces où la riziculture est plus importante. Le tirage des sites dans chaque province est fait de manière aléatoire et simple. Pour avoir tous les type de riziculture représentés dans chaque province et dans tous les isohyètes, la taille de l'échantillon est passée de 49 à 50 sites. Le résultat du tirage est repris dans le tableau ci-dessous :

Tableau 2 : Répartition de l’échantillon par type de riziculture, DRAH et province

Type riziculture Type d’aménagement DRA Province Site d’enquête Nb. sites

Comoé Comoé Sidéradougou Mouhoun Mouhoun Tchériba Hauts-Bassins Houet Satiri

Boulgou Bagré Pluvial Bas-fonds

Centre-Est Gourma Foguin

5

Centre-Ouest Boulkiémdé Villy Comoé Comoé Mangodara C Est Gourma Kikidéni Hauts-Bassins Kénédougou Samorogouan Centre-Sud Nahouri Kampala Est Tapoa Yobri

Mouhoun Nana Mouhoun Nayala Sankoué Centre Oubritenga Signoghin

Ziro Pouré

Bas-fond non aménagé

Centre-Ouest Sanguié Pouni

11

Centre-Sud Bazèga Kongtenga Mouhoun Balés Kabourou

Houet Dan Houet Wara Hauts-Bassins Kénédougou Kotoura

Centre-Sud Nahouri Sapina Tuy Yerfing Tuy Bekuy

Bas-fond aménagé PA/FR

Hauts-Bassins Tuy Koti

9

Comoé Comoé Sidéradougou I Hauts-Bassins Houet Diofolma Mouhoun Mouhoun Koumana

Bougouriba Moutori Sud-Ouest Poni Gnobissi Boulgou Zampa Kouritenga Tambogo Centre-Est Koulpéologo Yargtenga

Centre Kourwéogo Sapéo

Bas-fond

Bas-fond aménagé autre que PA/FR

Centre-Sud Zoundwéogo Kaïbo Sud

10

Centre-Est Boulgou Bidiga Boulkiémdé Savili Centre Ganzourgou Mogtédo

Sud-Ouest Ioba Navrikpé Centre-Est Kouritenga Tensobtenga Comoé Léraba Niofila

Namentenga Zinguédegin centre Centre-Nord Sanamatenga Louda

Petit périmètre en aval de barrage

Centre-Sud Zoundwéogo Manga Tintinga

10

Houet Vallée du Kou Hauts-Bassins Kénédougou Banzon

Irrigué

Grand périmètre dérivation au fil de l’eau Comoé Comoé Karfiguela

5

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11

Grand périmètre par pompage

Mouhoun Sourou Sourou

Grand périmètre en aval de barrage

Centre-Est Boulgou Bagré

TOTAL 50

3.4.2 LES FICHES D’ENQUETE Le support de collecte des données est constitué d’un jeu de questionnaires couvrant l’ensemble du domaine de la présente étude et regroupé en quatre grandes rubriques : - Données socio-démographiques : F1 : Recensement des exploitants du site, F2 :

Caractéristiques socio-économiques de l’échantillon d’exploitants, F3 : Recensement des membres de l’exploitation ;

- Données sur les productions agricoles de l’exploitation : F4 : Évaluation de la production agricole (céréales sèches, légumineuses, tubercules et oléagineux) ;

- Données sur les facteurs de production : F5 : inventaire du matériel agricole et des animaux de trait, F6 : Utilisation des intrants agricoles, F7 : Temps de travaux.

- Données sur l'organisation et la gestion des périmètres et bas-fonds aménagés: F ?

3.4.2.1 Données socio-démographiques La fiche F1 permet de recenser l’ensemble des exploitants d’un site échantillon, ces données servent de base de sondage à partir de laquelle les exploitants sont tirés pour l’enquête sur les coûts de production et les rendements. La fiche F2 porte sur les caractéristiques socio-économiques de l’échantillon d’exploitants (sexe, âge, ethnie, origine, niveau d’instruction, nombre d’années d’exploitation sur le site, niveau d’équipement, activité principale et annexe, objectif de production). La fiche F3 recense les membres d’une exploitation échantillon, en recherchant le lien de parenté avec le chef d’exploitation, le sexe, l’âge, s’il est actif agricole ou non et sa responsabilité dans une parcelle de riz.

3.4.2.2 Données sur les productions agricoles de l’exploitation Cette fiche a pour objet d’estimer les productions agricoles par mesure des superficies emblavées en riz et la pesée de la production totale de cette culture et, pour les autres spéculations de relever sur déclaration les quantités produites au cours de la campagne 2002/2003. Ces données seront utilisées pour l’estimation des rendements selon le type de riziculture et aussi pour l’établissement des comptes d’exploitation.

3.4.2.3 Données sur les facteurs de production La fiche F5 permet de faire un inventaire du matériel agricole et des animaux de trait de l’exploitation agricole, le prix et le nombre d’année d’acquisition, la durée de vie et leur utilisation dans l’exploitation agricole. Outre l’utilisation de ces données dans l’établissement des comptes d’exploitation, elles seront utilisées également pour la conception de la typologie des exploitations. La fiche F6 quant à elle, permet de faire le point sur l’utilisation des intrants utilisés durant toute la phase de production, l’estimation de leurs coûts seront également repris dans les comptes d’exploitation. Enfin, la fiche F7 est conçue pour évaluer les temps de travaux par opération culturale sur le riz, les durées et coûts seront utilisés pour valoriser le temps de travail dans les comptes d’exploitation. L’ensemble des fiches est repris en annexe.

3.4.2.4 Données sur l'organisation et la gestion des périmètres et des bas-fond aménagés Cette fiche permet de collecter les informations servant à calculer les indicateurs de performance de gestion des périmètres et des bas-fonds aménagés. Les informations concernent les superficies, productions et rendements des organisations de gestion des aménagés, les intrants commandés à travers les ces organisations, la commercialisation des produits par ces organisations, les redevances hydrauliques, etc..

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12

3.4.3 LE RECRUTEMENT ET LA FORMATION DES ENQUETEURS L’enquête sur le système d’évaluation des coûts de production et des rendements en riziculture comme toute enquête agricole nécessite des agents de collecte des données ayant une expérience confirmée en la matière. Les enquêteurs recrutés sont par conséquent des agents tous issus du dispositif de l’enquête agricole permanente en activité ou non. Ils ont été recrutés avec l’appui des Directions Régionales de l’Agriculture de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques. Au total 39 enquêteurs ont été recrutés, en fonction de l’importance des sites à enquêter et des distances entre les sites ; certains enquêteurs se sont vus attribuer au maximum deux sites. La formation des enquêteurs a eu lieu à Ouagadougou durant deux jours sur la base d’un guide élaboré à cet effet. Cette formation avait pour but : - d'expliquer l’importance de l’enquête et les objectifs poursuivis ; - de faire comprendre la démarche à utiliser pour la collecte de données fiables ; - d’expliquer le contenu des fiches d’enquête, les modalités de collecte des données et la

planification de la collecte des données. Ce fût aussi l’occasion d’échanger avec les enquêteurs sur les différentes expériences et harmoniser les points de vue dans l’optique d’une cohérence d’ensemble dans la méthode de collecte des données.

3.4.4 LA COLLECTE DES DONNEES La collecte des données a commencé dans la troisième semaine de juillet 2003 selon le chronogramme suivant : - Recensement des exploitants du site afin de constituer la base de tirage de l’échantillon

d’exploitants à suivre. Le choix de ces exploitants est réalisé par l’utilisation de la table des nombres aléatoires qui a été distribuée aux enquêteurs.

- Caractéristiques socio-économiques des exploitants échantillons (F2) et des membres de l’exploitation (F3) sont collectés en même temps lors d’un deuxième passage.

- Dans une troisième phase c’est l’inventaire du matériel agricole et des animaux de trait qui est réalisé.

- Les données de production sont collectées seulement à la fin de la campagne. Les données sur les facteurs de productions ont fait l'objet d'un suivi et d'un enregistrement régulier. Cependant, certaines opérations culturales ont eu lieu en début de campagne avant la mise en œuvre de l'enquête et de ce fait, peuvent faire l’objet d’omission, ou d’imprécision dans la mémoire des enquêtés qui pour la plupart ne tiennent pas un système d’archive lieu avant le début des enquêtes.

- Les données sur la gestion des périmètres et des bas-fonds sont collectées seulement à la fin de la campagne pour qu’elles soient connues de manière exhaustive.

La collecte des données a pris fin en décembre 2002 et l’ensemble des fiches centralisées pour traitement à la fin janvier 2003.

3.4.5 SUPERVISION ET CONTROLE DE LA COLLECTE DES DONNEES Des missions de contrôle et de supervision ont été réalisées avec pour objectif : i) de vérifier que la collecte des données se passe comme prévu ; ii) de trouver des solutions aux problèmes pratiques que rencontre les enquêteurs ; iii) d’appuyer au tirage de l’échantillon d’exploitants. La première mission s’est déroulée du 19 au 30 août 2002 et la seconde du 10 au 23 septembre 2002. Elles ont permis d'une part de résoudre les problèmes liés à l'identification des sites sur le terrain et l'assistance aux enquêteurs pour la collecte des données; et d'autre part de faire le re-échantillonnage pour les sites qui sont non exploités au cours de la campagne 2002/2003.

4 RESULTATS DE L’ETUDE

4.1 TRAITEMENT DES DONNEES Le traitement des données passe par les étapes suivantes : - Contrôle et vérification manuelle des fiches d’enquête reçues des enquêteurs pour voir si

elles sont convenablement remplies et lisibles. Cette étape permet également à

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l’enquêteur de faire le point sur le déroulement de l’enquête, des difficultés éventuelles rencontrées durant la collecte des données pour qu’elles soient prises en compte lors de la phase d’analyse.

- La saisie des données par un encodeur dans un système de base de données conçu avec MS ACCESS comprenant des menus pour le choix des opérations et des tables pour le stockage des données de base. L’option de la double saisie n’a pas été retenue, par contre un système de contrôle par sondage systématique d’un exploitant sur deux a été réalisé pour détecter les erreurs d’encodage et de les corriger. La base de données apurée accompagnée d’une notice d’utilisation sera mise à la disposition de la CG/PAFR et du CIR B à la fin du processus.

Le traitement statistique des données a consisté en la réalisation d’une part de statistiques descriptives (distributions de fréquence, moyennes) sur l’échantillon et d’autre part la conception de tableaux croisés pour des analyses comparatives sur les critères de stratification retenus au départ (type de riziculture, isohyètes, …). L’établissement des comptes d’exploitation sur la base des statistiques descriptives précédemment calculées (rendements et coûts de productions moyens). Remarque : Il importe de noter que ce traitement donne des résultats qui sont relatifs à l’échantillon en particulier pour les proportions et les pourcentages ; bien que le plan de sondage soit rigoureux, la généralisation à l’ensemble des producteurs de riz du Burkina Faso nécessite les précautions statistiques d’usage. Par contre pour les moyennes, en vertu de la loi de la distribution d’échantillonnage de la moyenne, celles-ci peuvent être considérées comme représentant la moyenne de la population pour chacune des variables. 4.2 ANALYSE DES DONNEES

4.2.1 CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DES EXPLOITANTS Les données retenues pour la caractérisation socio-économique des exploitants sont: le sexe, l’âge, l’origine, le niveau d’instruction du chef d’exploitation, le nombre d’année d’exploitation, le niveau d’équipement, l’activité principale, l’objectif de production, la population totale et le nombre d’actifs.

4.2.1.1 Le sexe La répartition des exploitations selon le sexe varie en fonction du type de riziculture et de la région. Dans tous les types de riziculture les exploitations sont majoritairement la propriété des hommes. Ils détiennent respectivement 80,9% des exploitations en riziculture pluviale, 75,2% en riziculture de bas-fond non aménagé, 76,4% en riziculture de bas-fond aménagé simple, 78% en riziculture de bas-fond amélioré, 85,4% en riziculture de petits périmètres et 94,4% en riziculture de grands périmètres. On constate que le pourcentage des exploitations détenues par les hommes augmente avec le niveau d'aménagement; tandis que la proportion des femmes, évolue inversement par rapport au degré d’aménagement. C’est ainsi que les femmes sont plus nombreuses en riziculture de bas-fond où elles représentent 24,8% des exploitants en bas-fond non aménagé, 23,6% en bas-fond aménagé simple, 22% en bas-fond amélioré, 14,6% dans les petits périmètres et seulement 5,6% dans les grands périmètres. En effet la qualité, la force productive et la localisation des terres qui se traduit par le type et le niveau d'aménagement constitue un élément important dans la répartition des exploitations selon le sexe. Plus la terre devient une ressource rare, (mieux elle est valorisée) plus elle échappe à la femme. C'est ce qui explique en partie la corrélation négative entre le pourcentage des femmes chefs d'exploitation et le type de riziculture. Le mode de répartition des parcelles dans les aménagements qui se fait par colonisation, explique également la faiblesse du nombre des femmes propriétaires d'exploitations. En effet, les terres aménagées sont remises aux Organisations Paysannes qui, procèdent à la redistribution auprès de leurs membres qui sont généralement les chefs de ménage donc des hommes. L’analyse de la répartition des exploitations selon le sexe fait ressortir l’aspect inégalitaire du genre dans l’accès à la ressource terre. Ceci confirme une caractéristique commune et historique à propos de l'accès des femmes aux facteurs de production.

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Au delà du type de riziculture, la répartition des exploitations par sexe varie selon les régions.

- Dans la région des Cascades (ex-Comoé), les femmes sont biens représentées dans la riziculture. Elles détiennent 42,9% des exploitations de l'échantillon en riziculture pluviale, 42,1% en riziculture de bas-fonds non aménagé, 14,3% en riziculture de bas-fonds aménagés simples et 90% en riziculture de PP en aval de barrage. Ce dernier cas est spécifique au site enquêté dans cette région.

- Dans le Sud-Ouest, elles représentent 45% des exploitants en riziculture de bas-fonds et 10% en riziculture irriguée. Au Mouhoun, les femmes sont attributaires de 45% des exploitations en riziculture de BNA et de 40% en riziculture de BAS.

- Dans le Centre-Sud et le Centre-Est, les femmes sont également bien représentées. Au Centre-Est par exemple, elles détiennent 60% des exploitations en pluviale, 26,7% en BAS, 20% en BAA, 10% en PP et 16,7% en GPAB.

- Dans le Centre-Sud elles détiennent 60% des exploitations en BNA et 25% en BAS. - La gente féminine est faiblement représentée dans le plateau central. Elle détient 15%

des exploitations en riziculture de BNA dans le Centre et 10% dans le Centre-Ouest. - En riziculture de PP en aval de barrage, elle ne représente que 10% des exploitants

dans le Centre-Ouest. - Dans l'Est, les femmes sont quasiment inexistantes en riziculture de bas-fonds et

pluviale. Aucune exploitation féminine n'a été échantillonnée dans l'Est. Au total, les femmes sont plus présentes en riziculture dans l'Ouest et le Sud-Ouest (régions à tradition rizicole poussée) que dans les autres parties du pays. Dans ces régions, notamment dans celle des Cascades, la culture du riz est l'apanage de la femme pour qui le riz revêt une importance socio-culturelle. Il s'agit d'une activité traditionnellement féminine. Le tableau suivant montre la répartition des exploitations selon le genre en fonction du type de riziculture et des régions.

Tableau 3: Répart i t ion des exploi tants par sexe selon le type de r iz icul ture et en

fonct ion des régions Masculin Féminin Total Type de

Riziculture DRAHRH

Nombre Pourcentage (%)

Nombre Pourcentage (%)

Nombre Pourcentage (%)

Mouhoun 10 100 0 0 10 100 Est 10 100 0 0 10 100 Centre-Est 4 40 6 60 10 100 Cascades 4 57,1 3 42,9 7 100 Hauts-Bassins 10 100 0 0 10 100

Pluvial Total 38 80,9 9 19,1 47 100

Centre 17 85 3 15 20 100 Centre-Sud 4 40 6 60 10 100 Centre-Ouest 27 90 3 10 30 100 Mouhoun 11 55 9 45 20 100 Est 20 100 0 0 20 100 Cascades 11 57,9 8 42,1 19 100 Hauts-Bassins 7 70 3 30 10 100

BNA Total 97 75,2 32 24,8 129 100

Centre-Sud 15 75 5 25 20 100 Mouhoun 12 60 8 40 20 100 Centre-Est 22 73,3 8 26,7 30 100 Cascades 24 85,7 4 14,3 28 100 Hauts-Bassins 29 96,7 1 3,3 30 100 Sud-Ouest 11 55 9 45 20 100

BAS Total 113 76,4 35 23,6 148 100

Centre-Est 8 80 2 20 10 100 Hauts-Bassins 31 77,5 9 22,5 40 100

BFAA Total 39 78 11 22 50 100

Centre 10 100 0 0 10 100 Centre-Sud 9 100 0 0 9 100

PPAB Centre-Ouest 9 90 1 10 10 100

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Centre-Est 18 90 2 10 20 100 Centre-Nord 10 100 0 0 10 100 Cascades 1 10 9 90 10 100 Hauts-Bassins 10 100 0 0 10 100 Sud-Ouest 9 90 1 10 10 100

Total 76 85,4 13 14,6 89 100 GPAB Centre-Est 15 83,3 3 16,7 18 100 GPFE Hauts-Bassins 35 97,2 1 2,8 36 100 GPPP Mouhoun 18 100 0 0 18 100 Source: Enquêtes de terrain, SH -2002

4.2.1.2 L’origine du chef d’exploitation Les résultats de l’enquête montrent une prédominance des exploitants autochtones sur les migrants dans les différents types de riziculture, excepté en riziculture de grands périmètres irrigués. La proportion des exploitants autochtones est de 59,6% en riziculture pluviale, de 70,5% en riziculture de bas-fond non aménagé, de 79,6% en riziculture de bas-fond aménagé simple, de 68 % en riziculture de bas-fond amélioré et de 89,9% en riziculture de petits périmètres en aval de barrage. Cependant en riziculture de grands périmètres, seulement 18,1% des exploitants sont des autochtones contre 81,9% de migrants. Cette inversion de la tendance s’explique par le mode d'occupation de ce type d'aménagement par la population. En effet, il s'agit de grands aménagements réalisés par l'État puis colonisés par les agriculteurs qui viennent d'horizons divers. Par contre, les bas-fonds aménagés et les petits périmètres sont des petits aménagements souvent réalisés par des collectivités ou pour des collectivités données, d'où une plus grande représentativité des autochtones dans l'occupation des terres. En effet, lors de la redistribution des parcelles, la priorité est donnée à ceux qui avaient des parcelles avant l'aménagement qui sont généralement des autochtones. Les migrants sont plus importants dans les zones de l'Ouest et du Centre-Sud qui sont des zones traditionnelles de migration et, dans une moindre mesure dans le Centre-Est et de l'Est qui sont des nouvelles zones de migration. Ils représentent en pourcentage, 100% en riziculture pluviale, 89,5% en BNA, 32,1% en BAA dans les Cascades. Dans le Centre-Sud, ils représentent 70% en BNA, 40% en BAS. Dans le Centre-Est ils représentent 70% des exploitants en BNA, 6,9% en BAS et 66,7% en GPAB. Dans l'Est, ils représentent 30% en pluviale, 10% en BNA. Au niveau des BNA et des PPAB du Centre, les exploitants sont tous des autochtones. La répartition des exploitants en fonction de l'origine du chef d'exploitation reflète tout simplement les mouvements migratoires internes au Burkina et n'est nullement pas une caractéristique propre à la riziculture.

Tableau 4: Répartition des exploitations par origine du CEA selon le type de riziculture par régions.

Autochtone Migrant Total Type de Riziculture

DRAHRH Nombre Pourcentage (%) Nombre Pourcentage (%) Nombre Pourcentage (%)

Mouhoun 10 100 0 0 10 100 Est 7 70 3 30 10 100 Centre-Est 1 10 9 90 10 100 Comoé 0 0 7 100 7 100 Hauts-Bassins 10 100 0 0 10 100

Pluviale Total 28 59,6 19 40,4 47 100

Centre 20 100 0 0 20 100 Centre-Sud 3 30 7 70 10 100 Centre-Ouest 23 76,7 7 23,3 30 100 Mouhoun 17 85 3 15 20 100 Est 18 90 2 10 20 100 Comoé 2 10,5 17 89,5 19 100 Hauts-Bassins 8 80 2 20 10 100

BNA Total 91 70,5 38 29,5 129 100

Centre-Sud 12 60 8 40 20 100 Mouhoun 20 100 0 0 20 100 Centre-Est 27 93,1 2 6,9 29 100 Comoé 19 67,9 9 32,1 28 100

BAS Hauts-Bassins 20 66,7 10 33,3 30 100

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Sud-Ouest 19 95 1 5 20 100 Total 117 79,6 30 20,4 147 100

Centre-Est 10 100 0 0 10 100 Hauts-Bassins 24 60 16 40 40 100

BFAA Total 34 68 16 32 50 100

Centre 10 100 0 0 10 100 Centre-Sud 9 100 0 0 9 100 Centre-Ouest 9 90 1 10 10 100 Centre-Est 20 100 0 0 20 100 Centre-Nord 6 60 4 40 10 100 Cascades 10 100 0 0 10 100 Hauts-Bassins 6 60 4 40 10 100 Sud-Ouest 10 100 0 0 10 100

PPAB Total 80 89,9 9 10,1 89 100 GPAB Centre-Est 6 33,3 12 66,7 18 100 GPFE Hauts-Bassins 4 11,1 32 88,9 36 100 GPP Mouhoun 3 16,7 15 83,3 18 100 Source: Enquêtes de terrain, SH-2002

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4.2.1.3 Le niveau d’instruction du chef d’exploitation Le tableau n°5 donne la répartition des exploitants par niveau d'instruction. Les données établies montrent que les exploitants sans niveau d’instruction sont les plus nombreux dans tous les types de riziculture. Ceci corrobore avec la faiblesse du niveau d'alphabétisation du monde rural au Burkina Faso. Les exploitants sans niveau d'instruction représentent 53,2% des exploitants en riziculture pluviale, 70,3% en bas-fonds non aménagés, 62,2% en bas-fonds aménagés simples, 42% en bas-fonds améliorés, 47,2% en Petits périmètres en aval de barrage et 47,2% en Grands périmètres irrigués. Ces exploitants représentent moins de 50% en périmètres irrigués et plus de 50% dans les autres types de riziculture. Les exploitants alphabétisés (c'est-à-dire alphabétisés en langue nationale et école coranique) représentent 31,9% en riziculture pluviale, 22,6% en bas-fonds non aménagés, 20,9% en bas-fonds aménagés simples, 12% en bas-fonds améliorés, 19,10% en Petits périmètres en aval de barrage et 20,8% en Grands périmètres irrigués. Les exploitants scolarisés (niveau primaire, secondaire et supérieur) représentent 14,9 en riziculture pluviale, 7,1% en bas-fonds non aménagés, 17% en bas-fonds aménagés simples, 18% en bas-fonds améliorés, 24,7% en Petits périmètres en aval de barrage et 30,6% en Grands périmètres irrigués. Le niveau d’instruction des exploitants varie selon les types de riziculture. Il est plus élevé en GP et en PP que dans les autres types de riziculture. C'est en riziculture de bas-fonds non aménagés que l'on rencontre le plus faible niveau d'instruction. Cette faiblesse du niveau d'instruction constitue un frein à l'adoption des innovations technologiques en matière de riziculture, les-quelles technologies visent à améliorer la productivité. Pour un même type de riziculture le niveau d'instruction diffère selon les régions. En riziculture pluviale, l'Est et le Centre-Est présentent un niveau d'instruction très bas avec respectivement 100% et 80% de sans instruction tandis que le Mouhoun et la Comoé n'ont que 40% et 42,9% de sans instruction. En riziculture de BNA, l'Est, le Centre, et le Centre-Sud présentent plus de 80% de sans niveau d'instruction. En BAS, le Sud-Ouest et les Hauts-Bassins présentent un pourcentage de sans niveau d'instruction plus élevé que la moyenne pour ce type de riziculture respectivement de 80% et 76,7%.

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Tableau 5: Répartition des exploitations par niveau d'instruction selon le type de riziculture en fonction des régions (en %)

Type de Riziculture

DRAHRH Sans Instr.

Alphabétisé

Ecole coranique

Alphabétisé total

Prim Sec Sup Scol Tot

Mouhoun 40 10 40 50 0 10 0 10 Est 100 0 0 0 0 0 0 0 Centre-Est 80 0 0 0 10 10 0 20 Comoé 42,9 28,6 0 28,6 28,6 0 0 28,6 Hauts-Bassins 0 0 80 80 20 0 0 20

Pluvial Total 53,2 6,4 25,5 31,9 10,6 4,3 0 14,9

Centre 85 10 5 15 0 0 0 0 Centre-Sud 100 0 0 0 0 0 0 0 Centre-Ouest 58,6 3,4 24,1 27,5 10,3 3,4 0 13,7 Mouhoun 60 30 5 35 5 0 0 5 Est 80 15 0 15 5 0 0 5 Comoé 68,4 0 31,6 31,6 0 0 0 0 Hauts-Bassins 50 20 0 20 30 0 0 30

BFNA Total 70,3 10,9 11,7 22,6 6,3 0,8 0 7,1

Centre-Sud 55 20 5 25 10 10 0 20 Mouhoun 55 0 35 35 5 5 0 10 Centre-Est 60 10 13,3 23,3 13,3 3,3 0 16,6 Comoé 46,4 7,1 7,1 14,2 32,1 3,6 3,6 39,3 Hauts-Bassins 76,7 10 6,7 16,7 3,3 3,3 0 6,6 Sud-Ouest 80 15 0 15 5 0 0 5

BAS Total 62,2 10,1 10,8 20,9 12,2 4,1 0,7 17

Centre-Est 40 20 20 40 10 0 10 20 Hauts-Bassins 42,5 32,5 7,5 40 12,5 5 0 17,5

BFAA Total 42 30 10 40 12 4 2 18

Centre 50 0 0 0 50 0 0 50 Centre-Sud 44,4 55,6 0 55,6 0 0 0 0 Centre-Ouest 50 40 0 40 10 0 0 10 Centre-Est 40 25 10 35 15 5 5 25 Centre-Nord 40 0 40 40 20 0 0 20 Comoé 70 10 0 10 0 20 0 20 Hauts-Bassins 60 0 20 20 20 0 0 20 Sud-Ouest 30 20 0 20 40 10 0 50

PPAB Total 47,2 19,1 9 28,1 19,1 4,5 1,1 24,7 GPAB Centre-Est 61,1 11,1 11,1 22,2 5,6 11,1 0 16,7 GPFE Hauts-Bassins 41,7 2,8 13,9 16,7 27,8 13,9 0 41,7 GPP Mouhoun 44,4 11,1 22,2 33,3 22,2 0 0 22,2 Total 47,22 6,94 15,28 22,22 20,83 9,72 0 30,56 Source: Enquêtes de terrain, SH-2002

4.2.1.4 Le niveau d’équipement Le niveau d'équipement explique non seulement la volonté du progrès de l'exploitation mais aussi son niveau de technicité potentiel. A l'exception des Grands périmètres irrigués qui sont relativement mieux équipés avec l'existence d'exploitants motorisés (2,8%) notamment en GPFE, le niveau d'équipement des autres types de riziculture est faible. On note néanmoins une prédominance des exploitations de type attelé qui représentent 68,10% en riziculture pluviale ; 47,70% en bas-fond non aménagé ; 59,5% en Bas-fond aménagé simple ; 70% Bas-fond amélioré, 49,40% en petits périmètres en aval de barrage et 66,67% grands périmètres irrigués. La riziculture de bas-fonds non aménagés reste la riziculture la moins équipée avec 52,30% de manuels. La répartition géographique du niveau d'équipement fait ressortir deux régions distinctes. La première zone constituée des DRAHRH du Mouhoun, des Hauts-Bassins, des Cascades, de l'Est et du Centre-Sud, est caractérisée par un niveau d'équipement moyen avec plus de 50% d'attelé selon les régions et selon les types de riziculture. La seconde zone constituée des DRAHRH du Centre, du Centre-Est, du Centre-Ouest, du Centre-Nord, et du Sud-Ouest,

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présente un niveau d'équipement faible avec entre 56% et 100% de manuels selon les régions. En effet, la première zone constitue la zone cotonnière par excellence du pays et de ce fait les exploitations ont bénéficié de l'équipement de la culture cotonnière.

Tableau 6: Niveau d'équipement selon le type de riziculture et en fonction des régions (en %)

Type de riziculture Région Manuel Attelé Motorisé Effectif Total Mouhoun 40 60 0 10

Est 20 80 0 10 Centre-Est 70 30 0 10

Comoé 28,6 71,4 0 7 Hauts-Bassins 100 0 10

Pluvial Total 31,9 68,1 0 47

Centre 95 5 0 20 Centre-Sud 30 70 0 10

Centre-Ouest 65,5 34,5 0 29 Mouhoun 50 50 0 20

Est 15 85 0 20 Comoé 42,1 57,9 0 19

Hauts-Bassins 50 50 0 10

BFNA Total 52,3 47,7 0 128

Centre-Sud 35 65 0 20 Mouhoun 25 75 0 20

Centre-Est 56,7 43,3 0 30 Comoé 25 75 0 28

Hauts-Bassins 16,7 83,3 0 30 Sud-Ouest 95 5 0 20

BAS Total 40,5 59,5 0 148

Centre-Est 90 10 0 10 Hauts-Bassins 15 85 0 40

BFAA Total 30 70 0 50

Centre 100 0 10 Centre-Sud 100 0 9

Centre-Ouest 40 60 0 10 Centre-Est 45 55 0 20

Centre-Nord 60 40 0 10 Comoé 60 40 0 10

Hauts-Bassins 20 80 0 10 Sud-Ouest 80 20 0 10

PPAB Total 50,6 49,4 0 89 GPAB Centre-Est 5,6 94,4 0 18 GPFE Hauts-Bassins 30,6 63,9 5,6 36 GPP Mouhoun 55,6 44,4 0 18 Total 30,56 66,67 2,78 72 Source: Enquêtes de terrain, SH-2002

4.2.1.5 L’activité principale L’activité principale des exploitants reste l’agriculture qui occupe plus de 94% selon les types de riziculture (soit 97,9% riziculture pluviale, 93,8% en bas-fonds non aménagés, 97,3% en bas-fonds aménagés simples, 96% en bas-fonds améliorés, 94,4% en Petits périmètres en aval de barrage et 98,6% en Grands périmètres irrigués). Les autres activités principales sont par ordre d'importance la fonction publique, l'élevage et le commerce. Les fonctionnaires producteurs rizicoles représentent 2,1% des exploitants en pluviale, moins de 1% en BAS et 3,4 % en PPAB. On les rencontre principalement dans le Centre-Est (10% en pluviale et 5% en PPAB), le Centre-Sud (5% en BAS), le Centre-Nord (10% en PPAB) et les Hauts-Bassins (10% en PPAB).

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Les éleveurs représentent 1,6% des exploitants en BNA, 1,1% en PPAB et 1,4% en GP. On les trouve surtout dans les régions du Centre-Ouest (10% en PPAB),de Centre-Est (5,6% à Bagré), le Mouhoun (5% en BNA) et l'Est (5% en BNA). Quant aux commerçants pratiquant la riziculture, ils constituent 3,1% en BNA et 1,1% en PPAB. Ils sont présents dans la Comoé (5,3% en BNA ), dans les Hauts-Bassins (30% en BNA) et au Centre-Nord (10% en PPAB).

Tableau 7: Répartition des exploitations par activité selon le type de riziculture et par région.

Type de Riziculture

DRAHRH Agric. Elev. Comm. Fonction Pub.

Autres Effectif total

Mouhoun 100 0 0 0 0 10 Est 100 0 0 0 0 10 Centre-Est 90 0 0 10 0 10 Comoé 100 0 0 0 0 7 Hauts-Bassins 100 0 0 0 0 10

Pluvial Total 97,9 0 0 2,1 0 47

Centre 95 0 0 0 0 20 Centre-Sud 100 0 0 0 0 10 Centre-Ouest 100 0 0 0 0 29 Mouhoun 95 5 0 0 0 20 Est 95 5 0 0 0 20 Comoé 89,5 0 5,3 0 5,3 19 Hauts-Bassins 70 0 30 0 0 10

BFNA Total 93,8 1,6 3,1 0 0,8 128

Centre-Sud 90 0 0 5 5 20 Mouhoun 100 0 0 0 0 20 Centre-Est 93,3 0 0 0 6,7 30 Comoé 100 0 0 0 0 28 Hauts-Bassins 100 0 0 0 0 30 Sud-Ouest 100 0 0 0 0 20

BAS Total 97,3 0 0 0,7 2 148

Centre-Est 90 0 0 0 10 10 Hauts-Bassins 97,5 0 0 0 2,5 40

BFAA Total 96 0 0 0 4 50

Centre 100 0 0 0 0 10 Centre-Sud 100 0 0 0 0 9 Centre-Ouest 90 10 0 0 0 10 Centre-Est 95 0 0 5 0 20 Centre-Nord 80 0 10 10 0 10 Comoé 100 0 0 0 0 10 Hauts-Bassins 90 0 0 10 0 10 Sud-Ouest 100 0 0 0 0 10

PPAB Total 94,4 1,1 1,1 3,4 0 89 GPAB Centre-Est 94,4 5,6 0 0 0 18 GPFE Hauts-Bassins 100 0 0 0 0 36 GPP Mouhoun 100 0 0 0 0 18 Total 98,61 1,39 0 0 0 72

Source: Enquêtes de terrain, SH-2002

4.2.1.6 L’objectif de production.

Trois niveaux d'objectifs de production ont été retenus. Il s'agit de l'objectif de production pour l'auto-consommation (consommation familiale), de l'objectif de production pour la commercialisation et de l'objectif mixte de production pour la consommation familiale et pour la commercialisation. Il ressort des données d'enquête que les exploitants en riziculture pluviale soit 46,8 % de l’échantillon produisent exclusivement pour la consommation familiale ; 2,1% pour la commercialisation et 51,1% pour la consommation et la vente.

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En riziculture de bas-fond non aménagé, 27,3% des exploitants produisent pour la consommation familiale, 6,3% pour la commercialisation et 66,4% pour la consommation et la vente. En riziculture de bas-fond aménagé simple, ce sont 24,30% des exploitants qui produisent pour la consommation familiale et 75,7% pour la consommation et la vente; l'objectif de vente exclusive n'a pas été exprimé. Au niveau de la riziculture de bas-fond amélioré, 34% des exploitants produisent pour la consommation familiale et 64% pour la consommation et la vente, l'objectif de vente exclusive n'a pas été exprimé. Au niveau de la riziculture de Petits périmètres en aval de barrage 28,4% des exploitants produisent pour la consommation familiale, 9,1% pour la commercialisation et 61,4 pour la consommation et la vente. Au niveau de la riziculture de Grands périmètres irrigués seulement 1,4% des exploitants produisent pour la consommation familiale et 2,8% pour la commercialisation, contre 95,8% pour la consommation et la vente. D'une manière générale l’objectif mixte de consommation et de commercialisation constitue le principal objectif de production des exploitants quelque soit le type de riziculture. Ceci montre que la majeure partie des exploitants appartiennent à une agriculture de semi-subsistance, c'est à dire à une agriculture dans laquelle une partie de la production est consacrée à la subsistance de la famille et une partie est commercialisée pour couvrir les besoins monétaires de l’exploitation. Le second objectif de production constitue la consommation familiale ou l'autoconsommation qui représente 46,8% en pluvial et seulement 1,4% dans les grands périmètres. Ainsi la riziculture pluviale est plus proche d'une riziculture de subsistance que les autres types de riziculture. La production orientée exclusivement vers la commercialisation ne représente qu'entre 2,1% à 9,1% selon le type de riziculture. Très peu d'exploitants sont donc orientés vers la production pour le marché. L'analyse de l'objectif de production permet de mettre en exergue le degré des échanges monétaires qu'ont les agriculteurs avec l'environnement. Certains agriculteurs sont totalement tournés vers une économie de marché et commercialisent la totalité de leur production de riz, ils sont fort minoritaires à peine 3%. Peu nombreux (1,4%) sont les exploitations rizicoles de subsistance au sens propre du terme sans aucun échange monétaire. Cependant, la majeure partie (96%) des exploitants appartiennent à une agriculture de semi-subsistance, c'est à dire à une agriculture dans laquelle une partie de la production est consacrée à la subsistance de la famille et une partie est commercialisée. L'analyse de l'objectif de production permet de caractériser la riziculture burkinabé comme une riziculture de semi-subsistance avec une tendance vers une riziculture de marché au niveau des périmètres irrigués. Ce profil de la riziculture diffère selon des régions. L'objectif unique de commercialisation se rencontre dans les régions du Mouhoun, du Centre, du Centre-Sud et du Centre-Ouest où la riziculture semble être plus monétarisée. La riziculture d'auto-consommation est relativement plus importante dans la Comoé, les Hauts-Bassins et le Centre-Est.

Tableau 8: Répartition des exploitants selon l'objectif de production par type de riziculture (en %)

Type Rizicult Consommation Commercialisation Cons+Comm Effectif total Puvial Mouhoun 0 10 90 10

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Est 0 0 100 10 Centre-Est 100 0 0 10 Comoé 85,7 0 14,3 7 Hauts-Bassins 60 0 40 10

Total 46,8 2,1 51,1 47 Centre 50 20 30 20 Centre-Sud 0 10 90 10 Centre-Ouest 13,8 6,9 79,3 29 Mouhoun 10 5 85 20 Est 20 0 80 20 Comoé 57,9 0 42,1 19 Hauts-Bassins 40 0 60 10

BFNA

Total 27,3 6,3 66,4 128 Centre-Sud 40 0 60 20 Mouhoun 10 0 90 20 Centre-Est 33,3 0 66,7 30 Comoé 25 0 75 28 Hauts-Bassins 0 0 100 30 Sud-Ouest 45 0 55 20

BAS

Total 24,3 0 75,7 148 Centre-Est 90 0 10 Hauts-Bassins 20 0 80 40

BFAA

Total 34 0 64 50 Centre 0 80 20 10 Centre-Sud 0 0 100 9 Centre-Ouest 30 0 70 10 Centre-Est 45 0 50 20 Centre-Nord 0 0 100 9 Comoé 80 0 20 10 Hauts-Bassins 40 0 60 10 Sud-Ouest 10 0 90 10

PPAB

Total 28,4 9,1 61,4 88 GPAB Centre-Est 0 0 100 18 GPFE Hauts-Bassins 0 0 100 35 GPP Mouhoun 5,6 11,1 83,3 18 Total 1,41 2,82 95,77 71

Source: Enquêtes de terrain, SH-2002

4.2.1.7 L’âge du chef d’exploitation L’âge moyen des exploitants ne diffère pas de façon significative entre les différents types de riziculture. Il varie dans l'ensemble entre 41 et 51 ans selon les types de riziculture. Des jeunes exploitants d'âge inférieur à 20 ans ont été rencontrés seulement en riziculture de bas-fonds. Dans les autres types de riziculture l'âge minimum des exploitants est supérieur à 20 ans. Il est de 21 ans en Petits périmètres en aval de barrage et de 22 ans en Pluvial et en Grands périmètres irrigués. Les producteurs jeunes sont supposés être plus ouverts à l'adoption des technologies; les vieux sont plus réfractaires au changement. En riziculture pluviale, l'âge moyen des exploitants de l'échantillon est de 44 ans et varie entre 22 et 65 ans. Dans les BNA la moyenne d'âge est de 41 ans avec un minimum de 15 ans et un maximum de 77 ans. Dans les grands périmètres la moyenne d'age est de 44 ,7 ans et varie entre 22 et 77 ans.

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4.2.1.8 Le nombre d’années d’exploitation Le nombre d'années d'exploitation renseigne sur l'expérience des exploitants en matière de riziculture. Le nombre moyen d’années d’exploitation varie de 3 à 15 ans selon les types de riziculture avec cependant une très forte variabilité entre les sites d'une part et au sein des sites (entre les producteurs) d'autre part. Il est de 9 ans en moyenne en riziculture pluviale et varie entre 1 et 22 ans selon les producteurs. Il est de 11 ans dans les bas-fonds non aménagés. En riziculture de GPP le nombre d'année exploitation varie entre 1 et 32 ans . Cependant il existe une très forte variabilité du nombre d'années d'exploitation dans les périmètres irrigués, ceci s'explique par l'historique des aménagements. Le nombre d'années d'exploitation est positivement corrélé avec l'âge de mise en valeur des aménagements. Ainsi, il est plus élevé dans les GPFE et les petits périmètres irrigués (15 ans). En GPFE, 98,1% des exploitants de l'échantillon ont plus de 10 années d'exploitation de leur parcelle. En PPAB, ce sont 55,7% des exploitants qui sont dans cette situation. En GPPP, 88,9% des exploitants ont entre 3 et 10 années d'exploitation de leur parcelle en riziculture. En GPAB, plus de la moitié (55,6%) ont moins de 3 années d'exploitation. En BFA , 46,2% ont moins de 3 ans contre 10,9% pour la BNA. Ceci s'explique par l'importance des sites PAFR dans l'échantillon, qui ne sont qu'à leur 3ème année d'exploitation. Le nombre d'années d'exploitation observé dans les différents types traduit de toute évidence une bonne expérience en riziculture sauf dans les bas-fonds aménagés notamment les bas-fonds PAFR qui sont de nouvelles réalisations et dans les GPAB. L'expérience peut être assimilée à une formation et donc à une plus grande disposition du paysan à l'intensification agricole.

Tableau 9: Répartition des exploitations selon nombre d'année d'exploitation Tranche d'âge d'exploitation 1-3 ans 3-10 ans > 10 ans

Total Type de riziculture

Effectif Effectif Effectif Effectif Pourcentage Pluviale 6 12,8 19 40,4 22 46,8 47 100 BFNA 14 10,9 62 48,1 53 41,1 129 100 BFA 78 46,2 62 36,7 29 17,2 169 100 Total Bas-fond 92 30,9 124 41,6 82 27,5 298 100 PPAB 19 21,6 20 22,7 49 55,7 88 100 GPAB 10 55,6 5 27,8 3 16,7 18 100 GPFE - - 1 1,9 53 98,1 54 100 GPPP 2 11,1 16 88,9 - - 18 100 Total Irriguée 31 17,4 42 23,6 105 59,0 178 100

Source: Enquêtes de terrain, SH-2002

4.2.1.9 La population totale La population totale de l'exploitation est indicatrice du nombre d'actifs et détermine en partie la force de travail disponible. Les données d'enquêtes montrent que l'exploitation moyenne compte une population totale de 7,2 personnes en riziculture pluviale, de 7,7 personnes en bas-fond non aménagé, de 9,2 personnes en bas-fond simple, de 9,6 personnes en bas-fond amélioré, de 7,62 personnes en petits périmètres en aval de barrage et de 12 personnes en Grands périmètres irrigués. Le nombre de femmes et d'hommes est sensiblement proche dans les exploitations enquêtées quelques soit le type de riziculture. La distribution de fréquence des exploitations selon la taille de la population permet de distinguer trois types d'exploitation ; les petites exploitations avec moins de 5 personnes, les moyennes avec entre 5 et 10 personnes et enfin, les grandes exploitations avec plus de 10 personnes. Les grandes exploitations se rencontrent surtout dans les GPAB et les GPFE avec respectivement 66,7% et 64,2% d'exploitations de plus de 10 personnes.

Tableau 10: Taille de la population

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Classe de population < 5 entre 5 et 10 + 10

Total Type de riziculture

Effectif (%) Effectif (%) Effectif (%) Effectif Pourcentage

Pluviale 22 37,9 24 41,4 12 20,7 58 100 BFNA 21 21,6 48 49,5 28 28,9 97 100 BFA 32 20,0 63 39,4 65 40,6 160 100 Total Bas-fond 53 20,6 111 43,2 93 36,2 257 100 PPAB 20 22,7 41 46,6 27 30,7 88 100 GPAB - - 6 33,3 12 66,7 18 100 GPFE 2 3,8 17 32,1 34 64,2 53 100 GPPP 3 16,7 9 50,0 6 33,3 18 100 Total Irriguée 25 14,1 73 41,2 79 44,6 177 100

Source: enquête terrain, SH-2002

4.2.1.10 Actifs agricoles L'actif agricole se définit comme étant un membre du ménage participant aux travaux champêtres pour le compte du ménage selon la déclaration du chef de ménage. Ainsi, les données d'enquêtes montrent que le nombre moyen d’actifs agricoles varie entre 5 et 7 actifs selon le type de riziculture. Il est de 5,1 en riziculture pluviale, de et en Bas-fond non aménagé, de 6,4 en bas-fond aménagé simple, de 6,7 en bas-fond amélioré, de 6,5 en Petits Périmètres en aval de barrage, de 7,3 en Grands Périmètres Irrigués. Il est plus important dans les grands périmètres que dans les systèmes de production pluvial et de bas-fonds. La répartition des actifs adultes par genre montre que le nombre d'actifs des deux sexes est assez proche dans les exploitations étudiées des différents types de riziculture, excepté en riziculture pluviale. Cette situation revêt une grande importance dans la mesure où les femmes ne participent pas pleinement à toutes les activités rizicoles. En riziculture pluviale les actifs hommes représentent 60% des actifs totaux.

Tableau 11: Population active des exploitations par type de riziculture

Type de riziculture Pluvial BNA BAS BFAA PPAB GPI Actif de moins de 13 ans 1,06 ,88 1,47 1,19 ,92 1,25 Actif de 13 à 55 ans 3,80 4,00 4,82 4,88 5,14 5,75 H actif 13 à 55 ans 60,277 51,158 54,404 47,311 47,454 51,029 F actif 13 à 55 ans 39,723 48,842 45,596 52,689 52,546 48,870 Actif de plus de 55 ans 0,22 0,20 0,23 0,60 0,52 0,26 Actif agricole total 5,06 5,08 6,24 6,56 6,43 7,26 Population /actif 1,4323 1,6391 1,4535 1,4317 1,1881 1,5679 Population /actif adulte 2,3672 2,2740 2,0175 1,9900 1,6290 2,1469 Actif adulte /actif total 0,7336 0,8137 0,7521 0,7634 0,7648 0,8101 Source: Enquêtes de terrain, SH-2002

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Tableau 12: Répartition de la population par classe d'actifs

Classe d'actifs agricoles

<4 4-7 7-10 >10 Total Type de riziculture

Effectif % Effectif % Effectif % Effectif % Effectif Pourcentage Pluvial 20 34,5 21 36,2 12 20,7 5 8,6 58 100 BFNA 29 29,9 38 39,2 24 24,7 6 6,2 97 100 BFA 39 24,4 48 30,0 32 20,0 41 25,6 160 100 Total bas-fonds 68 26,5 86 33,5 56 21,8 47 18,3 257 100 PPAB 20 22,7 27 30,7 23 26,1 18 20,5 88 100 GPAB - - 8 44,4 7 38,9 3 16,7 18 100 GPFE 5 9,4 18 34,0 16 30,2 14 26,4 53 100 GPPP 8 44,4 4 22,2 4 22,2 2 11,1 18 100 Total irriguée 33 18,6 57 32,2 50 28,2 37 20,9 177 100

4.2.1.11 Population par actif agricole Le ratio population par actif agricole représente la population à charge par actif adulte et de ce fait, traduit l'effort économique que les adultes supportent. La population par actif total est inférieure à 1,6 personnes par actif en moyenne, quel que soit le type de riziculture. Ce qui signifie que dans la plupart des exploitations, un actif agricole supporte moins de 2 personnes. Ceux qui supportent entre 2 et 3 personnes ne représentent que 17% en pluviale, 16,5% en BNA, 14,4% en BFA, 2,3% en PPAB, 27,8% en GPAB, 30,2% en GPFE et 22,2% en GPPP. Les exploitations ayant plus de 3 personnes par actif sont rares et se rencontrent dans les BNA (6,2%), les BFA et les GPFE avec 1,9 % des exploitations des échantillons respectifs.

Tableau 13: Répartition des exploitations en fonction de la population par actif agricole.

Classe de population par actif < 2 2-3 >3

Total

Type de riziculture Effectif % Effectif % Effectif % Effectif Pourcentage Pluviale 48 82,8 10 17,2 0 0,0 58 100 BFNA 75 77,3 16 16,5 6 6,2 97 100 BFA 134 83,8 23 14,4 3 1,9 160 100 Total Bas-fond 209 81,3 39 15,2 9 3,5 257 100 PPAB 86 97,7 2 2,3 0 0,0 88 100 GPAB 13 72,2 5 27,8 0 0,0 18 100 GPFE 36 67,9 16 30,2 1 1,9 53 100 GPPP 14 77,8 4 22,2 0 0,0 18 100 Total Irriguée 149 84,2 27 15,3 1 0,6 177 100

Source: Enquêtes de terrain, SH-2002

4.2.2 INVENTAIRE DU MATERIEL AGRICOLE ET ANIMAUX DE TRAIT Le matériel inventorié concerne l'équipement intervenant dans la culture du riz. Il permet de mettre en évidence le niveau de mécanisation de la riziculture. Le tableau suivant donne la situation des équipements agricoles et animaux de trait au niveau des différents types de riziculture.

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Tableau 14: Utilisation du matériel agricole

Type de riziculture Matériels d'équipement Pluvial BNA BFA Total BF PPAB GPAB GPFE GPPP Total irrigué

Nombre 87 49 243 292 17 76 93 Fréquence 28 18 44 62 11 23 34

Bœuf

Explts éq (%) 40,0 16,4 25,9 22,1 11,0 0,0 42,6 0,0 17,9 Nombre 18 22 29 51 4 24 28 Fréquence 12 13 24 37 3 22 25

Ane

Explts éq (%) 17,1 11,8 14,1 13,2 3,0 0,0 40,7 0,0 13,2 Nombre 44 28 57 85 11 33 44 Fréquence 28 19 44 63 11 28 39

Charrue

Explts éq (%) 40,0 17,3 25,9 22,5 11,0 0,0 51,9 0,0 20,5 Nombre 16 12 37 49 4 28 32 Fréquence 14 12 35 47 4 27 31

Charrette

Explts éq (%) 20,0 10,9 20,6 16,8 4,0 0,0 50,0 0,0 16,3 Nombre 0 0 1 1 0 2 2 Fréquence 0 0 1 1 0 2 2

Tracteur

Explts éq (%) 0,0 0,0 0,6 0,4 0,0 0,0 3,7 0,0 1,1 Nombre 0 0 0 0 0 1 1 Fréquence 0 0 0 0 0 1 1

Motoculteur

Explts éq (%) 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,9 0,0 0,5 Nombre 0 0 3 3 0 21 21 Fréquence 0 0 3 3 0 15 15

Herse

Explts éq (%) 0,0 0,0 1,8 1,1 0,0 0,0 27,8 0,0 7,9 Nombre 11 0 19 19 28 0 28 Fréquence 2 0 3 3 10 0 10

Houe

Explts éq (%) 2,9 0,0 1,8 1,1 10,0 0,0 0,0 0,0 5,3 Nombre 0 0 0 0 0 3 3 Fréquence 0 0 0 0 0 2 2

Motopompe

Explts éq (%) 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 3,7 0,0 1,1 Nombre 24 11 33 44 0 27 27 Fréquence 18 9 25 34 0 20 20

Pulvérisateur

Explts éq (%) 25,7 8,2 14,7 12,1 0,0 0,0 37,0 0,0 10,5 Nombre 0 0 0 0 6 34 40 Fréquence 0 0 0 0 1 29 30

Batteuse

Explts éq (%) 0,0 0,0 0,0 0,0 10,0 0,0 53,7 0,0 15,8 Source: Enquêtes de terrain, SH-2002 NB: Les données ont été indisponibles en GPAB et en GPPP La riziculture de GPFE demeure la mieux équipée avec la présence d'une gamme variée de matériel (2 tracteurs, 1 motoculteur, 34 batteuses, 3 motopompes et de 21 herses). Outre la diversité du matériel, le pourcentage des exploitants équipés demeure également le plus élevé de tous les types de riziculture. On note un faible équipement des exploitations rizicoles notamment en pluvial et en BNA . La riziculture pluviale est mieux équipée en animaux de traits et en matériel de traction (charrue et charrette). On note également la présence de tracteur chez les exploitants en riziculture de bas-fonds aménagés, sans toutefois affirmer que cet équipement serve à cette culture. L'inventaire du matériel agricole a permis de classer les producteurs rizicoles en trois niveaux d'équipement. Les équipés 1 : ce sont des exploitations dont le niveau d'équipement est constitués par les outils (daba, pioche, coupe-coupe, couteaux, panier , etc.). Ces exploitations pratiquent la culture manuelle. Les équipés 2 : ce sont des exploitations qui, en plus des outils possèdent un animal de trait (âne ou bœuf), et une charrue ou une charrette. Le type de culture pratiquée est la culture attelée.

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Les équipés 3: ce sont des exploitations qui outre les équipements ci-dessus cités, possèdent des équipements plus modernes et souvent spécifiques à la riziculture tels que la batteuse, la vanneuse, le tracteur, le motoculteur, etc..

4.2.3 UTILISATION DES INTRANTS AGRICOLES L’analyse de l’utilisation des intrants agricoles permet de mettre en exergue le degré d’intensification en riziculture. Les indicateurs retenus pour cette analyse sont le taux d’adoption et la dose d’application des différents intrants. Le taux d’adoption est le nombre d’exploitants utilisant l’intrant sur le nombre total d’exploitants. Défini comme tel, le taux d’adoption ne renseigne pas sur l’intensité de l’adoption des thèmes techniques. Par contre l’analyse des doses des intrants permet de mieux compléter l’appréciation sur l’utilisation des intrants. Les principaux intrants sont : les semences améliorées, les engrais NPK et l’urée, l’herbicide, l’insecticide, le fongicide, le fumier, le compost et la paille.

4.2.3.1 Semences améliorées Le principal problème rencontré dans la détermination des taux d’adoption des semences améliorées est l’identification des variétés. En effet, des variétés introduites depuis longtemps dans les sites sont souvent assimilées à des variétés locales par certains producteurs. Aussi, certaines variétés sont identifiées à partir des noms de personnes, de villages, de périmètres, de projets, etc. par lesquels la variété a été introduite. Néanmoins les résultats obtenus en matière de taux d’adoption par type de riziculture confirment les tendances des études menées par DEMBELE S., (1988), le PSSA (1998) et OUEDRAOGO M. et al, (2001). Le niveau d’utilisation des semences améliorées diffère selon les types de riziculture. Le taux d’adoption des semences améliorées est très élevé en riziculture irriguée. Dans les GPPP (cas de la Vallée du Sourou), 100% des exploitants de l'échantillon utilisent des semences améliorées. Dans les GPAB (cas de Bagré), 94% des producteurs de l'échantillon utilisent les semences améliorées. Ce pourcentage représente 67% dans les GPFE et 60% dans les PPAB. C’est en riziculture pluviale et de bas-fond que l’on rencontre les taux d’adoption des variétés améliorées les plus faibles. Ce taux est de 32% en pluvial, 16% en BNA et de 53% en BFA. Ceci s'explique par la faiblesse de l'encadrement observé dans ces sites et des efforts de recherche en riziculture qui ont longtemps été orientés vers l'irrigué au détriment du pluvial et des bas-fonds. Mais avec le regain d'intérêt pour le riz pluvial et de bas-fond (notamment à travers les actions du PAFR et du projet riz pluvial, de même que celles de la recherche), l'on devrait s'attendre à une augmentation des taux d'adoption des différents intrants.

4.2.3.2 Les engrais Sur l'ensemble des sites enquêtés le NPK est l'engrais le plus utilisé comme engrais de fond et l'urée comme engrais de couverture. ⌦ Le NPK L’utilisation de l'engrais NPK est une pratique répandue en riziculture. Tous les producteurs utilisent le NPK dans les grands périmètres. Le taux d’adoption de l'engrais NPK est de 100% dans les grands périmètres (GPAB, GPPP, GPFE) et de 84% dans les PPAB. L'utilisation du NPK est également courante dans les sites de riziculture pluviale. Environ 91% des exploitants de l'échantillon pratiquent la fertilisation au NPK en pluvial. Par contre, l'engrais NPK est moins utilisé au niveau des bas-fonds où respectivement 62% et 23% des producteurs de l'échantillon l'utilisent en bas-fonds aménagé et en bas-fond non aménagé.

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Les doses de NPK appliquées par les producteurs varient en fonction des types de riziculture. Les doses moyennes utilisées sont de 37 kg/ha en pluvial, 61 kg/ha en BNA, 103 kg/ha en BFA, 156 kg/ha en PPAB, de 237 kg/ha en GPAB, 176 kg/ha en GPFE et de 202 kg/ha en GPPP. Elles varient fortement selon les sites avec des écart-types de 51 kg/ha au niveau du pluvial, 104kg/ha en bas-fond et de 53 kg/ha en irrigué. Les doses appliquées par les producteurs sont généralement inférieures aux doses recommandées par la recherche et la vulgarisation. Notons que le PSSA a expérimenté sur recommandation de l’INERA un apport de 300kg/ha de NPK en riziculture irriguée et 250Kg/ha en bas-fonds pour des objectifs de production de 7 et 4 T/ha (connus communément sous le nom de paquets P7 et P4). Ces doses sont plus proches des recommandations dans les grands périmètres que dans les autres types de riziculture. En outre, les résultats publiés par le PSSA en 1998 relativise la pertinence des paquets technologiques P4 et P7. ⌦Urée Tout comme le NPK, l'urée est couramment utilisée en riziculture notamment en irrigué où 100% des producteurs utilisent l'urée dans les grands périmètres (GPAB, GPPP, GPFE) et 78 % dans les petits périmètres. Dans les autres types de riziculture, l'utilisation de l'urée est faiblement à moyennement répandue (40% en pluvial, 12% en BNA et 54% en BFA). On constate que les degrés d’adoption du NPK et de l’urée sont sensiblement les mêmes en riziculture irriguée. Par contre en pluvial et en bas-fond, le taux d'utilisation de l'urée est plus faible que celui du NPK. Les doses moyennes observées sont de 37 kg/ha en pluvial, 75 kg/ha en BNA, 58 kg/ha en BFA. Les doses en bas-fonds sont très inférieures aux doses expérimentées par le PSSA qui est de 100kg/ha pour ce type de riziculture avec un rendement escompté de 4T/ha. En riziculture irriguée, on constate que les quantités d'urée sont plus élevées. Elles sont de 137 kg/ha en PPAB, de 165 kg/ha en GPAB, 140kg/ha en GPFE et de 171kg/ha en GPPP pour une dose expérimentée par le PSSA de 160kg/ha. Les doses pratiquées sont supérieures à la recommandation du PSSA dans les GPAB et dans le GPPP. Cependant il faudra signaler que si ces doses sont souvent supérieures aux recommandations, on assiste à un faible taux de recouvrement de l'azote dans ces périmètres suite au non respect de l'itinéraire technique par les producteurs qui entraîne des pertes importantes.

4.2.3.3 Produits phytosanitaires ⌦ Insecticide L’insecticide demeure le produit phytosanitaire le plus utilisé en riziculture notamment dans les grands périmètres. Les taux d’adoption sont de 44% en GPAB, 89% en GPFE et 50% en GPPP. Le fort taux d'adoption de l'insecticide dans les GPFE s'explique par la prévenance de la cécidomyie du riz dans ces sites. Dans les PPAB et les BFA, les taux sont faibles (respectivement 21 % et 14%). En pluvial et dans les bas-fonds non aménagés, on constate que très peu de producteurs utilisent les insecticides. Ils représentent respectivement 6% et 5% de l'échantillon des exploitants. ⌦ Herbicide L’herbicide est moyennement utilisé en riziculture. Les taux d’adoption sont de 22% en GPAB, 65% en GPFE, 83% en GPPP et 46% en pluviale. L'herbicide est utilisé à des doses plus importantes en riziculture pluviale et de bas-fonds pour lesquelles l'enherbement constitue une des contraintes majeures de production. Ces

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doses sont respectivement de 1,6 litres/ha et de 1,4 litres/ha en pluvial et en BFA. En PPAB, les producteurs utilisent en moyenne 1litre/ha. Par contre dans les grands périmètres, les doses sont très faibles (environ 0,22 litre/ha en GPFE et GPPP). ⌦ Fongicide Les fongicides sont très faiblement utilisés en riziculture. Aucun cas d’utilisation de fongicide n’a pu être observé dans les différents sites échantillonnés en riziculture pluviale, de BNA et de GPPP. Seulement 11% des producteurs de l’échantillon ont utilisé les fongicides dans les GPFE et 6% dans les GPAB.

4.2.3.4 Matière organique (paille, compost, fumier) L'apport de fumier est beaucoup plus pratiqué en riziculture pluviale (43% des producteurs de l'échantillon). Le compost et la paille sont beaucoup plus utilisés dans les GPFE. Ces deux types de matière organique sont utilisés par 33% des producteurs de l'échantillon dans ces sites. Les quantités apportées par ha sont de 4,9 T en pluvial, 2,6T en bas-fonds (soit 1,6 T en BNA et 3,2 T en BFA) et de 0,9 T en irrigué. Ces doses sont en dessous de la recommandation sauf en riziculture pluviale (les doses recommandées étant de 5 T/ha toutes les deux campagnes).

Tableau 15: Taux d’adoption des différents intrants (en %) Type de riziculture Pluvial BNA BFA PPAB GPAB GPFE GPPP Semence améliorée 32 16 53 60 94 67 100 Compost 3 4 1 - - 2 11 Fumier 43 4 10 14 11 33 22 Paille - 1 6 11 - 33 11 Fongicide - - 2 2 6 11 - Herbicide 46 3 14 17 22 65 83 Insecticide 6 5 21 14 44 89 50 NPK 91 23 62 84 100 100 100 UREE 40 12 54 78 100 100 100

Source : Enquêtes terrain, SH-2002 D’une manière générale, l'utilisation des intrants est plus répandue en riziculture irriguée que dans les autres types de riziculture. Le BNA constitue le type de riziculture le moins intensifié en intrants, suivi du pluvial. Les différences observées dans les taux d'adoption des intrants en fonction des différents types de riziculture s'expliquent principalement par le niveau d'encadrement des producteurs. En effet les périmètres connaissent un niveau d'encadrement très poussé et de ce fait, présentent les taux d'adoption les plus élevés. Aussi dans ces sites, les producteurs sont de plus en plus professionnalisés. Par contre dans les bas-fonds et le pluvial où le niveau d'encadrement est faible et la professionnalisation presque inexistante, les taux d'adoption des différents intrants sont les plus faibles.

Tableau 16: Doses moyennes d’utilisation des intrants Type de riziculture Pluvial BNA BFA PPAB GPAB GPFE GPPP Semence améliorée (kg/ha) 27 54 51 45 52 39 - Fumier (Tonne/ha) 4,9 1,6 3,2 1,15 0,13 0,87 - Fongicide (?) - - 0,004 0,007 - 0,018 - Herbicide (litre) 1,6 - 1,4 1,02 - 0,216 0,22 Insecticide (litre) NPK (kg/ha) 78 61 103 156 237 176 202 UREE (kg/ha) 37 75 58 137 168 140 171 Source : Enquêtes terrain, 2002

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Les doses moyennes des intrants utilisées sont en deçà des recommandations de la recherche et de la vulgarisation. Les doses d'intrants évoluent dans le même sens que les taux d'adoption des intrants. Elles sont plus importantes en irrigué que dans les autres types de riziculture. En effet, le niveau d'encadrement et le degré de professionnalisation expliquent également les différences observées dans l'application des doses des intrants. L'efficacité de l'utilisation des intrants est limitée par le non respect de l'itinéraire par les producteurs.

4.2.4 LES TEMPS DE TRAVAUX Les enquêtes effectuées au niveau des différents sites ont mis en évidence l'extrême diversité des temps de travaux consacrés aux différentes opérations culturales. En effet, les variances calculées sont très élevées entre les différents sites de même type de riziculture. Ceci rend le calcul des moyennes des temps de travaux peu significatif de ce point de vue. Néanmoins, quelques soit les limites que l'on doit accorder aux moyennes, il apparaît utile de présenter les résultats des enquêtes concernant les temps de travaux. Pour surmonter ces limites objectives, nous utiliserons les médianes des temps de travaux dans l'établissement des comptes d'exploitation. Les tableaux suivants (18 et 19) présentent les temps de travaux en équivalent homme-jour par ha. Les temps de travaux ont été relevés en heure de travail selon le genre (hommes, femmes et enfants). Les équivalents homme-jour ont été obtenus en pondérant les temps de travaux respectivement par les coefficients 1; 0,75 et 0,5 pour les hommes, les femmes et les enfants et en divisant le total par 8. En effet l'homme-jour (hj), représente le travail effectué par un travailleur Homme adulte en 8 heures. La répartition des temps de travaux par opération culturale montre qu'en riziculture pluviale, de bas-fond et de PPAB, le désherbage constitue l'opération culturale la plus consommatrice de main d'œuvre. Il consomme respectivement 38,4%, 24,6% et 20,3% des temps de temps totaux en pluvial, en BNA et dans les PPAB. Par contre en riziculture de grands périmètres, c'est le repiquage qui constitue l'activité la plus consommatrice de main d'œuvre suivi de la récolte-battage qui consomme en moyenne 58,6% et 87,2% des temps de travaux totaux en GPFE et en GPPP. La division sociale du travail montre que les femmes sont absentes dans les opérations d'apport d'engrais et de traitement phytosanitaire qui sont des activités quasi-exclusivement d'homme. Elles sont beaucoup plus présentes dans les opérations de semis, de repiquage et de désherbage. L'importance de la main d'œuvre féminine diffère selon les types de riziculture. Elle représente 51,6% et 45,2% en GPFE et en BAS contre seulement 25,7% et 18,9% en pluvial et en GPPP. La main d'œuvre des enfants est plus importante dans les GPPP et contribue à hauteur de 54,7% de la main d'œuvre totale.

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Tableau 17: Temps de travaux moyens par opération culturale (HJ/Ha) Pluvial BNA BAS BFAA Opérations culturales H F E Total H F E Total H F E Total H F E Total Labour 10,6 2,3 4,1 17,0 20,9 20,6 10,9 52,4 18,0 15,9 18,4 49,5 8,1 2,1 6,4 16,7 Casiérage 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,0 0,0 0,0 1,0 1,6 0,0 0,2 1,8 Concassage 7,4 4,3 2,5 14,2 3,0 3,3 2,1 8,4 2,0 0,7 0,0 2,7 10,1 3,7 4,2 18,0 Hersage 0,4 0,0 0,5 1,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,1 0,0 0,8 1,9 Planage 0,9 1,1 1,1 3,1 12,3 3,1 3,5 18,9 2,1 0,8 0,8 3,6 3,7 2,5 1,7 7,9 Pépinière 0,5 0,0 0,0 0,5 1,4 0,0 0,0 1,4 0,0 0,0 0,0 8,2 1,0 2,0 11,1 Mise à boue 1,3 0,5 1,2 3,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,3 0,5 0,3 1,1 Repiquage 1,6 2,6 1,0 5,2 1,1 0,0 0,1 1,2 0,0 0,0 0,0 14,9 11,6 5,7 32,1 Semis + Ressemis 8,4 9,2 4,1 21,7 13,9 9,2 4,3 27,4 7,1 14,2 7,5 27,2 13,7 13,5 5,9 32,9 Irrigation 0,7 0,0 0,3 1,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Apport MO 4,6 0,0 2,4 7,0 0,8 0,0 0,0 0,8 0,0 0,2 0,0 0,2 0,8 0,0 1,2 1,9 Apport engrais 2,2 1,7 1,0 4,8 0,4 0,1 0,3 0,8 1,1 0,5 0,3 2,0 6,4 2,4 4,4 13,2 Désherbage 32,1 17,2 18,1 67,4 24,3 17,4 9,4 51,1 16,6 24,0 11,6 51,7 27,2 18,8 13,0 59,0 Traitement phytosanitaire 3,2 0,1 1,9 5,3 0,1 0,0 0,0 0,1 0,0 1,6 0,0 1,6 0,2 0,0 0,0 0,2 Récolte 10,2 2,9 2,5 15,6 20,9 7,5 4,3 31,0 5,8 13,2 5,2 22,8 12,7 9,9 6,9 29,6 Battage- vannage- glanage 4,4 3,4 0,9 8,7 6,1 6,8 2,9 14,1 4,3 7,2 2,2 11,3 8,6 9,3 4,0 21,9 Total 88,7 45,3 41,7 175,6 105,4 68,1 37,7 207,7 58,0 78,4 46,1 173,5 117,7 75,3 56,5 249,3 Source: Enquêtes de terrain, SH-2002

Tableau 18: Suite Temps de travaux moyens par opération culturale (HJ/ha) PPAB GPAB GPFE GPPP Opérations culturales H F E Total H F E Total H F E Total H F E Total Labour 14,9 8,8 9,2 27,9 2,9 1,6 0,9 5,4 0,2 0,0 0,2 0,4 Casiérage 4,1 0,2 0,2 4,5 3,8 3,6 0,7 8,2 0,0 0,0 0,0 Concassage 9,2 9,6 0,4 19,1 3,6 3,5 0,3 7,4 0,0 0,0 0,0 Hersage 0,8 0,9 0,8 2,4 2,9 2,7 0,3 5,9 0,7 0,0 0,4 1,2 Planage 0,3 2,1 1,4 2,0 2,9 2,5 0,2 5,7 1,0 0,9 0,8 2,6 Pépinière 1,5 0,2 1,0 2,6 1,0 0,3 0,0 1,3 1,6 0,0 0,1 1,7 Mise à boue 20,4 8,1 4,4 32,2 0,8 0,1 0,0 1,0 5,7 1,9 1,9 9,5 Repiquage 17,9 12,6 6,6 34,7 11,0 15,7 0,3 27,0 12,3 8,9 58,4 75,9 Semis + Ressemis 5,7 8,0 2,7 15,7 0,3 0,0 0,0 0,3 0,0 0,0 0,0 0,0 Irrigation 0,9 0,7 0,0 1,6 1,2 0,0 0,0 1,2 0,0 0,0 0,0 Apport MO 0,6 0,6 0,0 1,3 1,4 0,5 0,2 2,0 0,5 0,0 0,1 0,6 Apport engrais 3,9 0,9 1,7 6,5 1,0 0,0 0,0 1,0 0,4 0,0 0,0 0,4 Désherbage 25,2 23,9 9,6 57,1 0,2 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 Traitement phytosanitaire 7,8 0,0 2,1 9,9 0,5 0,0 0,0 0,5 0,0 0,0 0,0 0,0 Récolte 18,5 21,9 6,2 42,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Battage- vannage- glanage 10,4 9,4 4,0 21,5 9,1 19,4 1,2 29,6 20,6 12,4 7,6 34,9 Total 142,0 107,8 50,1 281,1 42,5 49,9 4,2 96,6 42,8 24,1 69,5 127,1 Source: Enquêtes de terrain, SH-2002

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4.2.5 TYPOLOGIE DES EXPLOIATATIONS AGRICOLES

4.2.5.1 Les bases de la typologie La typologie est un outil de classification des exploitations en fonction d’un ou de plusieurs critères. Elle a pour objectif le regroupement des exploitations selon les critères qui assurent l’homogénéité des comportements des paramètres de chaque groupe et, assurent des comportements divergents entre les groupes. La typologie est un des moyens d’apprécier la diversité et la dynamique des systèmes de production. Celle que nous nous proposons d’établir vise à apprécier surtout la diversité des exploitations rizicoles. Néanmoins, se voulant être une typologie de base ou de référence des exploitations rizicoles au Burkina, elle devrait permettre d’analyser les pratiques et les décisions des exploitants afin d’appréhender leur objectif et de juger l’efficience de leurs pratiques. Pour ce faire les déterminants de l’efficience des pratiques devraient être pris en compte. La caractérisation des exploitations enquêtées a permis de mettre en exergue des critères de différenciation et la structure des exploitations dans chaque type de riziculture. Ceci nous a permis de réunir en des groupes homogènes des exploitations de structure globalement différente. La pertinence des critères utilisés est déterminante pour la qualité de la typologie. Ainsi, la typologie s'est basée sur plusieurs critères dont les plus pertinents sont la superficie de l’exploitation, le nombre d'actifs agricoles et le niveau d’équipement. Concernant le niveau d'équipement, trois niveaux ont été retenus : les équipés 1 (outils), les équipés 2 (outils + animaux de trait + charrue ou charrette) et les équipés 3 (plus matériels spécifiques tels que les batteuses, vanneuses) dont les caractéristiques ont été données dans la section 4.2.2 Inventaire du matériel agricole et animaux de trait.

4.2.5.2 Les types d’exploitation identifiés Cinq types d'exploitation ont été identifiés. Pour quatre de ces cinq types d'exploitation, des sous-types sont également identifiés. (Voir tableau n°19). ⌦ Type I Ce sont des exploitations rizicoles de grande taille avec une population moyenne de 13 personnes, variant entre 4 et 52 personnes et une population active de 2 à 26 actifs soit un effectif moyen de 9,3 actifs. La superficie moyenne cultivée en riz est de 0,80ha, mais elle peut atteindre jusqu'à 1,25 ha. Dans ce type d'exploitation les actifs supportent entre 1 et 3 personnes soit une moyenne de 1,8 personnes par actif, supérieur à la moyenne. L'âge moyen des exploitants de ce type est de 49 ans. Le nombre d'années de pratique de la riziculture est de plus 15 ans en moyenne. Les producteurs possèdent une très bonne expérience en riziculture. La superficie moyenne par actif est de 0,129ha. Ce sont des exploitations détenues surtout par des hommes. Il s'agit de migrants pour 61% de ces exploitations. L'activité principale demeure l'agriculture. La production est entièrement orientée vers l'objectif mixte de consommation et de vente. Ces exploitants appartiennent à la catégorie des équipés 3 pour 71% des cas. Ces exploitations se rencontrent surtout dans les GP (95,9%) et dans une moindre mesure en BNA (4,1%). Dans ce type d’exploitation, on distingue deux sous-groupes:

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Sous-groupe I-1: Ce sont des exploitations rizicoles de grande taille, rencontrées uniquement dans les GP. La superficie moyenne est de 0,91 ha avec une taille de population de 16 personnes en moyenne dont 9 actifs. Le niveau d'équipement est de type 3. Sous-groupe I- 2: Les exploitations de ce type sont moins grandes que les premières et se rencontrent pour la grande majorité en riziculture de GP. On en rencontre également dans les BNA à une fréquence plus faible. La superficie moyenne est de 0,6ha avec une population totale de 9 personnes et une population active de 5 actifs. Celles-ci se distinguent des premières par leur niveau d'équipement avec surtout la présence d'exploitations manuelles qui représentent 50% des exploitations de ce type. ⌦ Type II Il s'agit de petites exploitations de superficie comprise entre 0,003 et 0,86ha soit une moyenne de 0,12ha. La population totale moyenne est de 8 personnes et le nombre d'actifs moyen de 5,4. La superficie par actif est plus faible, environ 0,039ha. La population en charge par actif est de 1,51 personnes. L'âge moyen des exploitants de ce type est de 42 ans tandis que le nombre d'année d'exploitation est de 7 ans en moyenne. On note une importance relative de femmes chef d'exploitation, environ 32,1%. Plus de la moitié des exploitations sont détenues par des autochtones (60,7%). Le niveau d'instruction est moyen avec 46,4% de sans niveau. La proportion des exploitations manuelles et d'attelées sont égales. Il n'existe pas des exploitants équipés 3. On rencontre tous les trois objectifs de production avec notamment un objectif de vente exclusive pour 10,7% des exploitations. Ce type d'exploitation se rencontre surtout en BNA et dans une moindre mesure en riziculture pluviale avec respectivement 89,3% et 10,7% des exploitations du type. ⌦ Type III Ce sont des exploitations de taille moyenne d'environ 9 personnes de population en moyenne. La population est comprise entre 2 et 29 personnes. Ces exploitations comportent en moyenne 6,5 actifs avec un minimum de 2 et un maximum de 16. Elles cultivent moins d'un ha de riz soit une superficie moyenne de 0,39 ha par exploitant. La population en charge par actif est de 1,3. La superficie par actif est de 0,065ha. L'âge moyen est de 49 ans et le nombre d'année d'exploitation est de 6,5 ans. Ces exploitants sont constitués de 45% de migrants. Le niveau d'instruction est relativement élevé avec seulement 41,7% de sans niveau d’instruction. L'activité principale demeure l'agriculture, mais on y rencontre 8,3% de producteurs exerçant l'élevage. La production est partagée entre la consommation et commercialisation, il n’y a pas de vente exclusive. Les exploitants sont équipés en attelage et en matériels spécifiques de riziculture à 50%. Ce type d'exploitation se retrouve surtout en pluviale (66,7%), en Bas-fonds (29,1%) et en PP (4,2 %). On distingue deux sous-groupes : Sous groupe: III-1 La superficie moyenne est de 0,24ha avec une population totale d'environ 8 personnes et un nombre d’actifs de 6. Le niveau d'équipement est dominé par l'attelé qui représente 75% des exploitations. On note cependant 25% d'équipés de niveau 3 .

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Ces exploitations sont en pluviale, en BFA et en PP grands périmètres. L'activité principale demeure l'agriculture. Sous-groupe:III-2 Les exploitations de ce sous-type ont des superficies deux fois supérieures à celle du sous-groupe III-1, soit 0,54ha en moyenne. La population totale est de 9 personnes et le nombre d'actifs de 7. Ces exploitations se rencontrent en pluviale et en BNA. L'activité principale est l'agriculture avec cependant 8,3% de producteurs évoluant dans l'élevage. Enfin, 75% des exploitants de ce type produisent dans un but d'autoconsommation. ⌦ Type IV Il s'agit de petites exploitations de superficie moyenne de 0,21ha. La population moyenne est de 8 personnes par exploitation et le nombre d’actifs de 6 en moyenne. La superficie par actif est faible (environ 0,044 ha) et la population en charge par personne est de 1,3 personnes. L'expérience en riziculture est moyenne soit environ 6 années de pratique. L'âge moyen des exploitants est de 48 ans. Ce sont des exploitations d'autochtones (96,7%). Le niveau d'équipement est dominé par les manuels et les attelés qui représentent respectivement 66,7% et 30%. Deux sous-groupes peuvent être distingués : Le sous-groupe IV-1 : est constitué d’exploitations d'autochtones à 95%. Elles se rencontrent à la fois en BFA, en PP et en GP. Le sous-groupe IV-2 : est composé uniquement des exploitations d'autochtones en PP. ⌦ Type V Dans ce type, Ce sont des exploitations de superficie moyenne (0,24ha), avec cependant une taille de population importante (environ 13 personnes et 9 actifs). Ce qui entraîne une diminution de la superficie par actif pour ce type d'exploitation (0,04ha /actif) et une population en charge par actif relativement moyen (1,4). La pratique de la riziculture est récente dans ce type avec moins de 4 années d'exploitation. Ce type d'exploitations se repartit en deux sous-groupes qui se distinguent principalement par le taux des migrants et le niveau d'équipement. Sous-groupe V-1 : Avec 42,9% de migrants, ce sous-groupe comporte tous les trois niveaux d'équipement avec cependant une prédominance de l'attelé (48,6%). Ce sont des exploitations de BFA surtout et de pluvial. Sous-groupe V-2 : Dans ce sous-groupe, les exploitants sont majoritairement des autochtones avec seulement 16,7% de migrants. Les manuels représentent 83,3% des exploitations tandis que les équipés 3 constituent 16,7%. Ce sont des exploitations de BFA et de GP.

Tableau 19: Caractéristiques des exploitations types identifiées

Type d'expl

Sous-type d'expl

Superficie emblavée

Actif agricoles

Population totale

Superficie par actif

Population par actif

Sous-type I-1 0,91 9 16 0,129 1,78 Type I Sous-type I-2 0,60 6 9 0,121 1,68

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Moyenne I 0,80 8 13 0,126 1,74 Type II 0,12 5 8 0,039 1,51

Sous-type III-1 0,24 6 8 0,050 1,34 Sous-type III-2 0,54 7 10 0,081 1,29

Type III

Moyenne III 0,39 6 9 0,065 1,32 Sous-type IV-1 0,22 7 9 0,046 1,31 Sous-type IV-2 0,19 5 7 0,039 1,25

Type IV

Moyenne IV 0,21 6 8 0,044 1,29 Sous-type V-1 0,23 10 15 0,028 1,41 Sous-type V-2 0,27 5 7 0,076 1,23

Type V

Moyenne V 0,24 9 13 0,040 1,36 Tableau 20: Niveau d'équipement par type d'exploitation en (%)

niveau d'équipement Type d'exploitation Sous-type d'exploitation Equipé 1 Equipé 2 Equipé 3 Total Sous-type I-1 6,5 6,5 87,1 100 Sous-type I-2 50,0 5,6 44,4 100

Type I

Total I 22,4 6,1 71,4 100 Type II 53,6 25,0 21,4 100

Sous-type III-1 53,6 25,0 21,4 100 Sous-type III-2 - 75,0 25,0 100

Type III

Total III - 25,0 75,0 100 Sous-type IV-1 - 50,0 50,0 100 Sous-type IV-2 76,2 23,8 100

Type IV

Total IV 44,4 44,4 11,1 100 Sous-type V-1 66,7 30,0 3,3 100 Sous-type V-2 11,4 48,6 40,0 100

Type V

Total V 83,3 - 16,7 100

4.2.5.3 Exploitation-types par type de riziculture Le tableau ci-dessous résume les différents types d’exploitation par type de riziculture. Il ressort que si certains types d’exploitation sont spécifiques à un type de riziculture donné, la plupart des types d’exploitation appartiennent à la fois à plusieurs types de riziculture. En riziculture pluviale, on rencontre trois types d'exploitation. Il s’agit du type II, du type III et du type V. Ce dernier type est représenté par le sous-type V-1. En riziculture de BNA, on a également trois types d'exploitation: le type I; le type II et le type III. Le type I est représenté par le sous-type I-2 tandis que le type III est représenté par le sous-type III-2. Les BFA comportent trois types d'exploitation, à savoir le type III (avec les deux sous-groupes représentés), le type IV (avec les deux sous-groupes représentés également) et le type V (sous-groupe V-2). Les PP comportent deux types: le type III et le type IV. Le type III est représenté par le sous-type III-1, alors que le sous-type IV est représenté par ces deux sous-groupes. Le sous-type IV-2 est spécifique à la riziculture de petits périmètres en aval de barrage. Dans les grands périmètres, on rencontre trois types: type I (représentés par les deux sous-types), le type IV (avec le sous-type IV-1) et le type V (avec le sous-type V-2). Le sous-groupe I-1 est spécifique à la riziculture de grands périmètres.

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Tableau 21: Répartition des types d'exploitation par type de riziculture (en %)

Type de riziculture Type d'Exploitation Sous-type d'Exploitation Pluvial BNA BFA PP GP

Sous-type I-1 - - - - 63,3 Sous-type I-2 - 4,1 - - 32,7

Type I

Total I - 4,1 - - 95,9 Type II 10,7 89,3 - - -

Sous-type III-1 25,0 - 20,8 4,2 -

Sous-type III-2 41,7 8,3 - - -

Type III

Total III 66,7 8,3 20,8 4,2 - Sous-type IV-1 - - 33,3 33,3 3,3 Sous-type IV-2 - - - 30,0

Type IV

Total IV - - 33,3 63,3 3,3

Sous-type V-1 2,1 - 72,3 - - Sous-type V-2 - - 21,3 - 4,3

Type V

Total V 2,1 - 93,6 - 4,3

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4.2.5.4 Illustration des exploitations types Le tableau suivant illustre les différents types d'exploitation identifiés. Tableau 22: illustration des exploitations types Type d'exploitation I II III IV V Sous-type d'exploitation 1 2 3 4 5 6 7 8 9

DRA Hauts-Bassins Hauts-Bassins Comoé Comoé Comoé H-Bassins Sud Ouest H-Bassins Sud Ouest CODEPROV 10 12 6 6 6 10 33 42 3

Localisation de l'exploitation

CODE_SIT 45 9 1 1 1 19 39 24 29 Code chef d'exploitation 123 23 2 5 1 14 1 22 13 AGE 52 50 60 59 50 32 70 73 55 SEXE Homme Homme Femme Femme Femme Homme Homme Homme Homme

Identité de l'exploitation

ETHNIE Mossi Mossi Karaboro Karaboro Karaboro Vigu+ Mossi Mossi Dagara Origine de l'exploitant Migrant Migrant Migrant Migrant Migrant Autochton

es Autochtones Migrant Autochtones

Niveau d'instruction Niveau d'école Primaire

Sans niveau d'instruction

Sans niveau d'instruction

Sans niveau

d'instruction

Sans niveau

d'instruction

niveau d'école primaire

Sans niveau d'instruction

Sans niveau

d'instruction

niveau d'école primaire

Nombre d'année d'exploitation

20 10 11 7 10 1 13 1 3

Activité principale Agriculture Agriculture Agriculture Agriculture Agriculture

Agriculture Agri Agr. Agr.

Activité annexe Néant Elevage Néant Néant Néant Commerce

Artisanat Elevage Elevage

Caractéristiques socio-économiques

Objectif de production Auto-consommation

+ vente

Auto-consommation

+ vente

Auto-consommation +

vente

Auto-consomm

ation + vente

Auto-consomm

ation

Auto-consomm

ation + vente

Auto-consommation + vente

Auto-consomm

ation

Auto-consommatio

n + vente

Population totale 21 10 2 10 15 4 4 23 10 Population Population par actif 1,31 1,25 1 2 1,88 1 1 2,3 1,25 Type de riziculture

Type de riziculture Grand périmètre au fil de l'eau

Bas-fond non aménagé

Pluvial Pluvial pluvial Bas-fond amélioré

PP en aval de barrage

Bas-fond amélioré

Bas-fond aménagé

Superficie emblavée 0,5 0,831 0,144 0,196 0,185 0,25 0,25 0,125 0,25 Nombre d'actifs agricoles 16 8 2 5 8 4 4 10 8

Moyens de production

Niveau d'équipement Outillage Outillage Outillage Attelage Matériel spécifiqu

e

Attelage Outillage Matériel spécifique

Outillage

Superficie par actif 0,03 0,1 0,07 0,04 0,02 0,06 0,06 0,01 0,03 Niveau d'intensification Type de culture Culture attelée culture attelée Manuelle culture

attelée culture attelée

culture attelée

culture attelée

culture attelée

Manuelle

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4.2.6 EVALUATION DE LA GESTION DE L’EXPLOITATION AGRICOLE

4.2.6.1 Assolement et production rizicole ⌦ Superficies et rendements

a) Superficies Les superficies emblavées en riz par exploitant sont généralement faibles au Burkina Faso. Elles sont plus faibles en riziculture pluviale, de bas-fond et dans les petits périmètres irrigués que dans les grands périmètres. Les producteurs cultivent en moyenne 0,5 ha de riz en pluvial. Environ 67% des exploitants de l'échantillon ont emblavé moins de 0,5 ha de riz en pluvial. Dans les bas-fonds, la superficie cultivée est en moyenne de 0,3 ha en BNA et de 0,22 ha BFA. Elle varie de 0,003 à 2,6 en BNA et de 0,016 à 1ha en BFA. Respectivement 68% et 40% des exploitants de l'échantillon ont moins de 0,25 ha dans les BNA et dans les BFA. En riziculture irriguée, les superficies cultivées sont relativement plus importantes sauf en PPAB où la moyenne est de 0,28ha. Les superficies emblavées sont en moyenne de 1,01 ha en GPAB, de 0,8 en GPEF et de 1,06 ha en GPPP. Plus de 50% ont au moins 1 ha de riz dans les grands périmètres. Par contre dans les PPAB, 36,3% ont moins de 0,25ha et 55 % ont entre 0,25 et 0,50 ha.

Tableau 23: Superficies moyennes emblavées par exploitation et par type de riziculture

Type de riziculture Moyenne Nombre d'exploitation Ecart-type Minimum Maximum Pluvial 0,49 57 0,56 0,022 2,82 BNA 0,29 100 0,43 0,003 2,60 BFA 0,22 166 0,12 0,016 1,00 Total bas-fond 0,25 266 0,28 0,003 2,60 PPAB 0,28 80 0,19 0,042 1,00 GPAB 1,01 18 - - - GPFE 0,79 54 0,33 0,100 1,85 GPPP 1,06 18 0,33 0,750 1,75 Total irrigué 0,55 152 0,40 0,042 1,85

Source: Enquêtes de terrain, SH-2002 Tableau 24: Répartition des superficies moyennes emblavées par exploitation et par type de riziculture

Classe de superficies < 0,25 ha 0,25 à 0,5 ha 0,5 à 1 ha >1ha

Total Type de riziculture

Fréq Fréq Fréq Fréq Fréq Pluvial 27 47,4 11 19,3 10 17,5 9 15,8 57 100 BNA 68 68,0 15 15,0 11 11,0 6 6,0 100 100 BFA 66 39,8 93 56,0 6 3,6 1 0,6 166 100 Total bas-fond 134 50,4 108 40,6 17 6,4 7 2,6 266 100 PPAB 29 36,3 44 55,0 4 5 3 3,8 80 100 GPFE 1 1,9 5 9,3 20 37,0 28 51,9 54 100 GPPP - 0,0 - 0,0 8 44,4 10 55,6 18 100 Total irrigué 30 19,7 49 32,2 32 21 41 27,0 152 100

Source: Enquête terrain, 2002

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b) Rendements Les rendements observés au cours de la campagne humide 2002 varient surtout en fonction du type de riziculture et de la région. L'analyse de la variance des rendements a permis de conclure à l'existence d'un effet significatif du facteur type de riziculture et du facteur région sur la distribution des rendements. b.1 ) Variation du rendements en fonction du type de riziculture Le rendement moyen est de 1,54 T/ha en riziculture pluviale et varient entre 0,01 et 5,34T/ha. En riziculture de bas-fond le rendement moyen est de 1,9 T/ha. Il n'existe pas de différence significative entre les rendements selon le type de bas-fonds. En effet les rendements dépendraient plus du niveau d'encadrement que du degré d'aménagement des bas-fonds. Le rendement moyen est de 3,89 T/ha en riziculture irriguée, avec cependant une grande variabilité entre les types de périmètres. Il est de 3,6T/ha en PPAB, de 4T/ha en GPAB, de 3,9T/ha en GPFE et de 4,2 T/ha en GPPP. Ces rendements varient entre 0,08 et 7,92 T/ha en irrigué.

Tableau 25: rendements moyens par type de riziculture (en T/ha)

Type de riziculture Moyenne Nb d'exploitation Ecart-type Minimum Maximum Pluvial 1,54 60 1,07 0,01 5,34 BFNA 2,0 111 1,4 0,0 7,1 BFA 1,9 165 1,6 0,0 6,8 PPAB 3,6 82 1,8 0,1 7,4 GPAB 4,4 21 1,9 0,6 7,2 GPFE 3,9 56 1,9 1,1 7,2 GPPP 4,2 35 1,7 1,1 7,9 Total 3,9 194 1,8 0,1 7,9

b.2) Variation du rendements en fonction de la région Les rendements en pluvial sont plus importants dans les régions de l'Est, du Centre-Est, des Cascades, (respectivement 2,64 T/ha 1,53 et 1,51 T/ha) que dans le reste des sites notamment dans les Hauts-Bassins, le Sud-Ouest et la Boucle du Mouhoun (avec moins de 1 T/ha). Les meilleurs rendements en riziculture de bas-fonds, ont été observés dans les Hauts-Bassins, les Cascades, l'Est et le Centre avec plus de 2T/ha. Les autres sites ont des rendements inférieurs à 2 T/ha.

Tableau 26: Rendements moyens (en T/ha) par régions en riziculture pluviale

DRA Moyenne Nombre d'exploitation Ecart-type Minimum Maximum Boucle du Mouhoun 0,82 9 0,49 0,20 1,58 Centre-Est 1,54 11 0,90 0,38 3,00 Comoé 1,51 19 0,71 0,11 3,57 Est 2,64 12 1,33 0,36 5,34 Hauts Bassins 0,85 9 0,82 0,01 2,28 Total 1,54 60 1,07 0,01 5,34

Source: Enquête terrain, 2002

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Tableau 27: Rendements moyens (en T/ha) par type de bas-fond

DRA Type de bas-fonds Moyenne Nombre Ecart- type Minimum Maximum BFNA 0,8 19 1,0 0,0 4,2 BFA 0,8 9 0,4 0,2 1,4 Boucle

Mouhoun Total 0,8 28 0,9 0,0 4,2 BFNA 2,9 20 1,6 0,1 7,1 Centre Total 2,9 20 1,6 0,1 7,1 BFNA 1,9 29 1,4 0,2 5,3 Centre

Ouest Total 1,9 29 1,4 0,2 5,3 BFA 1,4 24 1,0 0,2 4,0 Centre-Sud Total 1,4 24 1,0 0,2 4,0 BFA 1,7 39 1,3 0,1 4,9 Centre-est Total 1,7 39 1,3 0,1 4,9 BFNA 1,6 10 0,9 0,2 3,7 BFA 2,4 10 1,1 1,3 5,3 Comoé Total 2,0 20 1,1 0,2 5,3 BFNA 2,5 23 0,9 0,7 4,6 Est Total 2,5 23 0,9 0,7 4,6 BFNA 2,3 10 0,8 0,6 3,9 BFA 2,8 64 1,7 0,7 6,8 Hauts

Bassins Total 2,7 74 1,7 0,6 6,8 BFA 0,3 19 0,3 0,0 1,0 Sud Ouest Total 0,3 19 0,3 0,0 1,0 BFNA 2,0 111 1,4 0,0 7,1 BFA 1,9 165 1,6 0,0 6,8 Total Total 1,9 276 1,5 0,0 7,1

Source: Enquêtes de terrain, SH-2002 Tableau 28: Rendements moyens (en T/ha) par type de périmètre et par région DRA Type de Périmètre Moyenne Nombre Ecart- type Minimum Maximum

GPPP 4,2 35 1,7 1,1 7,9 Boucle du Mouhoun Total 4,2 35 1,7 1,1 7,9

PPAB 4,2 9 1,9 1,1 7,4 Centre Moyenne 4,2 9 1,9 1,1 7,4 PPAB 3,1 11 1,1 0,7 4,9 Centre

Ouest Total 3,1 11 1,1 0,7 4,9 PPAB 4,8 10 0,5 3,8 5,4 Centre-Nord Moyenne 4,8 10 0,5 3,8 5,4 PPAB 3,7 10 0,2 3,4 3,9 Centre-Sud Total 3,7 10 0,2 3,4 3,9 PPAB 3,6 20 2,1 0,1 7,2 GPAB 4,4 21 1,9 0,6 7,2 Centre-est

Moyenne 4,0 41 2,0 0,1 7,2 PPAB 4,5 12 2,1 1,6 7,2 GPFE 2,1 20 1,0 1,1 5,0 Comoé Total 3,0 32 1,9 1,1 7,2 GPFE 4,9 36 1,6 1,1 7,2 Hauts

Bassins Moyenne 4,9 36 1,6 1,1 7,2 PPAB 1,5 10 0,6 0,4 2,2 Sud-Ouest Moyenne 1,5 10 0,6 0,4 2,2 PPAB 3,6 82 1,8 0,1 7,4 GPAB 4,4 21 1,9 0,6 7,2 GPFE 3,9 56 1,9 1,1 7,2 GPPP 4,2 35 1,7 1,1 7,9

Total

Moyenne 3,9 194 1,8 0,1 7,9 Source: Enquêtes de terrain, SH-2002 En riziculture irriguée les rendements les plus élevés ont été observés dans les GPPP et les GPAB avec plus de 4 T/ha tandis que les plus faibles rendements moyens sont observés

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dans les GPFE et PPAB avec respectivement 3,92 et 3,61 T/ha. Les plus faibles rendements sont observés en PPAB dans le Sud-Ouest. b.3) Distribution des rendements La distribution des rendements permet de mettre en évidence l'importance des écarts de rendements qui existe entre les exploitants de même type de riziculture ou de la même région. En riziculture pluviale 33,3% des rendements sont inférieurs à 1T/ha et 41,7% sont compris entre 1 et 2 T/ha, soit au total 75 % de rendements inférieurs à 2 T/ha. En riziculture de bas-fond, les rendements inférieurs à 2 T/ha représentent 59% et ceux compris entre 2T et 5T/ha représentent 36,5%. En riziculture irriguée, 53% des rendements sont compris entre 3 et 6 T/ha et 14% sont supérieurs à 6T. Pour les différents types de riziculture, la distribution générale des rendements se présente comme suit: Tableau 29: Distribution des rendements moyens en riziculture pluviale

Classe de rendements 0 à 1 1 à 2 2 à 3 3 à 4 4 à 5 5 à 6 6 à 7 7 et + Total Nb d'exploitation 6,00 3,00 9,00 Boucle du

Mouhoun % d'exploitation 66,67 33,33 100,00 Nb d'exploitation 4,00 3,00 3,00 1,00 11,00 Centre-Est % d'exploitation 36,36 27,27 27,27 9,09 100,00 Nb d'exploitation 2,00 15,00 1,00 1,00 19,00 Comoé % d'exploitation 10,53 78,95 5,26 5,26 100,00 Nb d'exploitation 1,00 4,00 3,00 2,00 1,00 1,00 12,00 Est % d'exploitation 8,33 33,33 25,00 16,67 8,33 8,33 100,00 Nb d'exploitation 7,00 2,00 9,00

DRA

Hauts Bassins % d'exploitation 77,78 22,22 100,00

Nb d'exploitation 20,00 25,00 9,00 4,00 1,00 1,00 60,00 Total % d'exploitation 33,33 41,67 15,00 6,67 1,67 1,67 100,00 Source: Enquêtes de terrain, SH-2002

Tableau 30: Distribution des rendements moyens en riziculture de bas-fonds

Classe de rendements 0 à 1 1 à 2 2 à 3 3 à 4 4 à 5 5 à 6 6 à 7 7 et + Total Nb d'exploitation 21,00 5,00 1,00 1,00 28,00 Boucle d % d'exploitation 75,00 17,86 3,57 3,57 100,00 Nb d'exploitation 3,00 2,00 5,00 6,00 3,00 1,00 20,00 Centre % d'exploitation 15,00 10,00 25,00 30,00 15,00 5,00 100,00 Nb d'exploitation 10,00 10,00 4,00 1,00 3,00 1,00 29,00 Centre O % d'exploitation 34,48 34,48 13,79 3,45 10,34 3,45 100,00 Nb d'exploitation 9,00 9,00 2,00 3,00 1,00 24,00 Centre-S % d'exploitation 37,50 37,50 8,33 12,50 4,17 100,00 Nb d'exploitation 18,00 2,00 8,00 1,00 29,00 Centre-e % d'exploitation 62,07 6,90 27,59 3,45 100,00 Nb d'exploitation 1,00 11,00 5,00 2,00 1,00 20,00 Comoé % d'exploitation 5,00 55,00 25,00 10,00 5,00 100,00 Nb d'exploitation 2,00 5,00 11,00 3,00 2,00 23,00 Est % d'exploitation 8,70 21,74 47,83 13,04 8,70 100,00 Nb d'exploitation 7,00 23,00 20,00 7,00 8,00 4,00 5,00 74,00 Hauts

Bassins % d'exploitation 9,46 31,08 27,03 9,46 10,81 5,41 6,76 100,00 Nb d'exploitation 18,00 1,00 19,00

DRA

Sud Ouest % d'exploitation 94,74 5,26 100,00 Nb d'exploitation 89,00 68,00 56,00 22,00 19,00 6,00 5,00 1,00 266,00 Total % d'exploitation 33,46 25,56 21,05 8,27 7,14 2,26 1,88 0,38 100,00

Source: Enquêtes de terrain, SH-2002

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Tableau 31: Distribution des rendements moyens en riziculture irriguée

Classe de rendements 0 à 1 1 à 2 2 à 3 3 à 4 4 à 5 5 à 6 6 à 7 7 et + Total

Nb d'exploitation 4,00 3,00 13,00 5,00 4,00 4,00 2,00 35,00 Boucle d % d'exploitation 11,43 8,57 37,14 14,29 11,43 11,43 5,71 100,00 Nb d'exploitation 1,00 2,00 1,00 2,00 2,00 1,00 9,00 Centre % d'exploitation 11,11 22,22 11,11 22,22 22,22 11,11 100,00 Nb d'exploitation 1,00 1,00 2,00 5,00 2,00 11,00 Centre-

Ouest % d'exploitation 9,09 9,09 18,18 45,45 18,18 100,00 Nb d'exploitation 1,00 4,00 5,00 10,00 Centre-

Nord % d'exploitation 10,00 40,00 50,00 100,00 Nb d'exploitation 10,00 10,00 Centre-Sud % d'exploitation 100,00 100,00 Nb d'exploitation 3,00 6,00 5,00 5,00 7,00 8,00 4,00 3,00 41,00 Centre-est % d'exploitation 7,32 14,63 12,20 12,20 17,07 19,51 9,76 7,32 100,00 Nb d'exploitation 15,00 6,00 3,00 2,00 2,00 3,00 1,00 32,00 Comoé % d'exploitation 46,88 18,75 9,38 6,25 6,25 9,38 3,13 100,00 Nb d'exploitation 1,00 3,00 7,00 6,00 9,00 5,00 5,00 36,00 Hauts

Bassins % d'exploitation 2,78 8,33 19,44 16,67 25,00 13,89 13,89 100,00 Nb d'exploitation 2,00 5,00 3,00 10,00

DRA

Sud Ouest % d'exploitation 20,00 50,00 30,00 100,00 Nb d'exploitation 6,00 33,00 24,00 45,00 28,00 30,00 16,00 12,00 194,00 Total % d'exploitation 3,09 17,01 12,37 23,20 14,43 15,46 8,25 6,19 100,00

Source: Enquêtes de terrain, SH-2002

4.2.6.2 Compte d’exploitation selon le type de riziculture Deux éléments sont nécessaires à l'établissement des comptes d'exploitation. Il s'agit des produits bruts et des charges. ⌦ Le produit brut Le produit brut se définit par la valeur de la production au prix de marché. Les prix de vente de riz observés au cours de la campagne précédente varient d’un site à l’autre. Des minima de 75 F le kg ont été observés dans certains sites tandis que dans d’autres, des prix de 150 F ont été observés. Dans la plupart des sites les prix de vente de riz sont de 100 F CFA le kg. Le prix moyen de cession calculé sur la base des prix observés par type de riziculture est de 85 F le kg en pluvial et en bas-fond non aménagé, de 95 F CFA le kg en bas-fond aménagé et de 100 F le kg dans les périmètres. Le tableau ci-dessous présente les produits moyens enregistrés pour chaque type de riziculture.

Tableau 32: Produits moyens par type de riziculture

Type de riziculture Production (T/ha) Prix au producteur (100F/kg) Produits (F CFA/ha)

Pluviale 1,540 85 130 892 BNA 1,998 95 189 810 BFA 1,915 100 191 470 PPAB 3,613 100 361 280 GPAB 4,408 100 440 790 GPFE 3,925 100 392 450 GPPP 4,201 100 420 090

Le produit brut permet de mesurer la productivité totale des moyens de production de l’exploitation. En d'autres termes, il permet de mesurer le niveau d’intensification de l’exploitation. Les produits sont d'autant plus importants que les rendements sont élevés.

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Les résultats sur les produits montrent que ce sont les périmètres qui présentent les produits les plus élevés. Ceci s'explique par l'importance des rendements observés dans ces types de riziculture. Les produits les plus élevés sont obtenus au niveau des GPAB et des GPPP pour lesquels ils dépassent les 400 000 FCFA soit respectivement 440 790 F et 420 090 FCFA/ha. Les produits les plus faibles sont obtenus en riziculture pluviale et de bas-fond avec respectivement 130 892 F en pluvial, 189 810 en BNA et 191 470F CFA/ha en BFA. Le classement des types de riziculture en fonction du produit brut place les GPAB en première position suivi respectivement par les GPPP, les GPFE, les PPAB, les BFA, les BNA et le pluvial. Le niveau d'intensification et d'aménagement qui influent sur les rendements, constitue le principal facteur de variation du produit brut. ⌦ Les charges Il s'agit des charges variables directes dont l'existence et la valeur sont liées à l’importance des activités. La détermination des charges de production nécessite une identification et une représentation claire des facteurs de production. Dans l'établissement des charges, trois principaux facteurs de production sont généralement pris en compte. Ce sont : la terre, le travail et le capital.

La terre On considère que le prix de référence de la terre est nul car des grandes superficies sont encore inutilisées au Burkina Faso.

Le travail Pour la détermination du facteur travail, il a été énuméré de façon précise les différentes opérations culturales (de la préparation de sol jusqu’à la récolte-battage) de la production du riz. Les temps de travaux ont été déterminés en heure-jour puis convertis en Homme-Jour. L'homme jour (hj), unité standard communément utilisée pour exprimer le travail, représente le travail effectué par un travailleur Homme adulte en 8 heures. Les temps de travaux ont été également déterminés par genre (homme, femme et enfant). Pour tenir compte de la différence de force de travail entre les personnes, il a été utilisé des coefficients de pondération du travail en fonction du genre. Ces coefficients sont 1 pour les hommes adultes, de 0,75 pour les femmes adultes et de 0,5 pour les enfants. Le salaire minimum garanti (SMIG) n’étant pas appliqué dans le monde rural, les salaires moyens journaliers sont équivalents au coût d’opportunité du travail. Ainsi les salaires payés en espèces sont variables et diffèrent selon les régions et la nature des opérations culturales concernées. Pour tenir compte des flux financiers effectivement observés, nous avons scindé la main d'œuvre en deux catégories: la main familiale et la main d'œuvre salariée. Le prix de la main d'œuvre est le coût en F CFA par homme-jour observé chez le producteur. Ce coût est estimé à 500 FCFA l’hj de travail.

Le capital Le capital technique désigne l’ensemble des biens de production, des biens d’équipement qui vont permettre un accroissement de la productivité du travail. Ce sont les intrants consommables (semences, engrais, produits phytosanitaires), l’eau d’irrigation, les animaux de trait, l’équipement agricole et l’outillage, etc.).

Les intrants agricoles Les doses d’intrants sont données dans la section utilisation des intrants agricoles. Cependant, concernant la semence il faut souligner l'utilisation à la fois de semence

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améliorée et de semence locale. Pour tenir compte de ces deux types de semence, les quantités utilisées de chaque type de semence par type de riziculture sont égales à la quantité de semence totale de chaque variété rapportée à la superficie totale par type de riziculture. C'est ainsi que la quantité de semence utilisée est de 54kg /ha de semence locale et de 27 kg/ha d’améliorées (soit 81kg/ha semence totale) en riziculture pluviale. Les coûts des intrants consommables sont calculés au prix rendu sur l’exploitation. On observe certes une diversité des prix mais avec cependant de très faibles variations.

Le matériel agricole L'inventaire du matériel agricole a permis de faire une classification en trois catégories. Il s'agit des outils agricoles spécifiques à la riziculture (faucille, couteaux, coupe-coupe, bois, van, panier), des outils non spécifiques (dabas, pioches et houes etc.), des équipements (charrue, charrette, herse, etc.). Le matériel agricole a été inclus dans les coûts de production par l’intermédiaire de leur amortissement et de leurs charges d’entretien annuelles. L'amortissement annuel du matériel agricole imputable à la culture du riz est estimé à environ 20% de l'amortissement total pour ce qui est des équipements, de 33% pour l'outillage non spécifique, 100% pour l'outillage spécifique. Le tableau suivant présente les charges d'amortissement du matériel agricole par type de riziculture. Tableau 33: Charges d'amortissement du matériel agricole par type de riziculture en riziculture (en F

CFA /ha)

Nature du matériel agricole Type de riziculture Equipement Outillage Animaux de trait Amortissement total

Pluvial 2 748 367 2 656 5 771 BNA 1 883 1 883 2 581 6 347 BFA 4 398 2 668 6 401 13 468 BF/PAFR 4 859 1 807 4 977 11 643 BF/Autres 2 102 12 370 8 155 22 627 PPAB 600 3 094 5 721 9 416 GPAB * - - - - GPFE 2 007 7 233 2 123 11 364 GPPP * - - - -

* Données non disponibles Source: Calcul à partir des données de l'enquête terrain, SH-2002 Le niveau des charges d'amortissement dépend du degré de mécanisation des exploitations et de l'état du parc de matériels agricoles. En effet le matériel dont l'âge dépasse le délai d'amortissement n'a pas été pris en compte. Les charges d'amortissement sont très faibles en riziculture pluviale et de BNA (respectivement 5771 F et 6347 F CFA l'ha). Ceci s'explique par le faible niveau d'équipement observé dans ces sites. Les charges d'amortissement sont plus importantes dans les bas-fonds aménagés. Elles s'élèvent à 22 627 F CFA/ha dans les bas-fonds améliorés autres que PAFR. La structure des charges d'amortissement révèle une forte contribution de l'outillage en bas-fonds autres que PAFR et en GPFE avec respectivement 53% et 60% de contribution dans l'amortissement total. Dans les autres types de riziculture, ce sont les animaux de trait qui participent le plus à la formation des charges d'amortissement avec une part oscillant entre 41 et 48% de l'amortissement total sauf en pluvial où l'équipement constitue le premier poste de l'amortissement (48%). Cependant, il faudra noter une faible contribution de

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l'outillage en riziculture pluviale (6%), ceci s'explique par l'état de vieillesse des outils qui pour la plupart sont obsolètes.

Les animaux de trait Il s'agit principalement des ânes et des bœufs selon les régions. L'amortissement des animaux de trait imputable à la riziculture représente 10% de l'amortissement total des animaux de trait. Les charges d'amortissement occasionnées par les animaux de trait sont mentionnées dans le tableau n°33.

L’entretien du matériel agricole L'entretien du matériel représente 30% des charges d'amortissement du matériel agricole. Le tableau n°34 présente les charges par ha pour chaque type de riziculture. Il montre que les différents postes contribuent de façon inégalitaire à la formation des charges d'exploitation. Les différents postes de charges sont les intrants, la main d'œuvre, l'amortissement et la redevance hydraulique. Les charges sont principalement réparties sur les intrants et la main d'œuvre. Les intrants représentent 28,3 à 49,6% des charges totales selon le type de riziculture. Ils constituent le premier poste de dépense en riziculture pluviale et dans les grands périmètres. Quand à la main d'œuvre, elle contribue pour 27,1 à 61,1% des charges selon le type de riziculture. Elle représente plus de la moitié des charges en BNA (51,7%) et en BFA (61,1%) et constitue le premier poste de dépense en PPAB avec 46,5% du total des charges. La contribution de l'amortissement du matériel est faible. Ceci s'explique par trois raisons essentielles: - la faiblesse du niveau d'équipement qui pour la plupart repose sur l'outillage qui est de

faible coûts ; - l'ancienneté du parc de matériels agricoles qui pour la plupart est devenu obsolètes ; - et la faiblesse des superficies dans l'exploitation agricoles en générale (l'amortissement

étant calculé au prorata de la superficie en riz).

Tableau 34: Charges par type de riziculture en F CFA/ha

Charges

Intrants Main d'œuvre Amortissements et

entretien/réparation du matériel

Redevance hydraulique

Type de riziculture

F CFA % F CFA % F CFA % F CFA %

Total

Pluviale 55 910 49,6 50 220 44,6 6 596 5,9 - - 112 725 BNA 62 810 43,5 74 602 51,7 6 912 4,8 - - 144 324 BFA 39 674 28,3 85 706 61,1 14 787 10,5 - - 140 168 PPAB 105 261 44,9 108 866 46,5 9 596 4,1 10 500 4,5 234 223 GPAB 105 445 46,7 73 500 32,5 11 966 5,3 35 000 15,5 225 911 GPFE 98 356 50,4 70 364 36,1 11 966 6,1 14 400 7,4 195 086 GPPP 110 856 36,3 82 906 27,1 11 966 3,9 100 000 32,7 305 728

Le total des dépenses d’exploitation ou charges d’exploitation correspond à la valeur du total des dépenses ou des moyens de production utilisés dans le processus de production de l’exploitation, à l’exclusion de la main d’œuvre familiale.

4.2.6.3 Les résultats des comptes d'exploitation Le tableau suivant présente les résultats moyens des comptes d'exploitation.

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Tableau 35: Résultats des comptes d'exploitation par type de riziculture.

Charges Résultats Type de riziculture Charges réelles Charges

calculées Charges totales

Produit brut Marge brute (revenu brut)

Marge nette (gain net)

Pluviale 55 974 56 751 112 725 130 892 74 917 18 166 BNA 64 719 79 605 144 324 189 810 125 091 45 486 BFA 44 539 95 630 140 168 191 470 146 931 51 302 PPAB 113 888 120 335 234 223 361 280 247 392 127 057 GPAB 107 445 118 466 225 911 440 790 333 345 214 879 GPFE 98 356 96 730 195 086 392 450 294 094 197 364 GPPP 118 575 187 153 305 728 420 090 301 515 114 362

Les principaux résultats sont les marges brutes et les marges nette d'exploitation. Calcul des marges selon le type de riziculture ⌦ Marge brute La marge brute correspond au produit brut diminué des charges réelles. Ces charges sont constituées des dépenses en intrants, de la main d’œuvre salariée et de la redevance hydraulique. La marge brute permet de rémunérer le travail familial, le capital d'exploitation et le capital foncier. Les résultats des comptes d'exploitations montrent que tous les types de riziculture présentent des marges brutes positives. Cependant les marges varient selon les types de riziculture. La marge brute la plus faible est observée en pluviale avec seulement 74 917 F CFA/ha. Les bas-fonds présentent presque le double de la marge du pluvial. Les marges brutes sont plus élevées en périmètres notamment dans les GPAB et en GPPP où elles atteignent les 333 345 F CFA/ha et 301 515 F CFA/ha (plus de deux fois les marges des bas-fonds qui sont de 125 091 F CFA/ha en BNA et de 146 931 F CFA/ha en BFA). ⌦ Marge nette La marge nette correspond à la marge brute diminuée des charges calculées. Ces charges sont constituées de la main d'œuvre familiale et de l'amortissement du matériel agricole. Tout comme les marges brutes, les marges nettes sont plus importantes en en périmètre que dans les bas-fonds qui à leur tour, présentent des marges nettes supérieures à celles du pluvial. (voir tableau n° 35) ⌦ Coûts de production Le tableau n°36 présente les détails sur les coûts de production de riz par type de riziculture. Il ressort de ce tableau que les coûts de production par ha de riz les plus bas sont rencontrés en pluvial avec 112 725 FCFA/ha et en riziculture de bas-fonds avec respectivement 144 324 FCFA/ha et 140 168 F CFA/ha en BNA et en BFA. Cette faiblesse des coûts s'explique par le faible niveau d'intensification (faible utilisation relative des semences améliorées et des engrais et l'absence de redevance hydraulique). Les GPPP connaissent le coût de production les plus élevés (305 728 FCFA/ha). Ceci s'explique surtout par le niveau de redevance hydraulique qui est plus élevé (100 000 FCFA contre 35 000 F CFA en GPAB et environ 14 400 en GPFE). La redevance hydraulique à elle seule représente 32,7% des coûts de production en GPPP. Les PPAB présente un coût de production moyen à l'hectare de 234 223 FCFA, supérieur à celui des grands périmètres autres que les GPPP, en dépit du faible niveau de redevance hydraulique (10 500 FCFA/ha). Ce coût relativement élevé est dû à l'importance de la main d'œuvre qui représente le poste le plus important des coûts (46,5%) . Ceci s'explique par la petitesse des superficies cultivées qui fait que les producteurs passent beaucoup de temps sur les parcelles. Si les

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superficies venaient à s'accroître les exploitants passeraient moins de temps par unité de surface. Le coût de production du kg de paddy varie entre 49,7F CFA et 73,2 F CFA selon les types de riziculture. Ce sont les GPFE qui connaissent le prix de revient le plus bas (49,7 F CFA), suivi des GPAB (51,3 % le kg), et des PPAP avec 64,8F CFA. Les autres types de riziculture présentent les coûts les plus élevés (environ 72 et 73F CFA le kg de paddy).

Tableau 36: Coûts de production d'un hectare de riz par type de riziculture

Désignation Pluv BNA BFA PPAB GPAB GPFE GPPP PRODUITS Production (T/ha) 1,540 1,998 1,915 3,613 4,408 3,925 4,201 Prix au producteur 85 95 100 100 100 100 100 Produit brut 130 892 189 810 191 470 361 280 440 790 392 450 420 090 CHARGES Intrants

Quantité (kg/ha) 54 30 56 45 2 17 -

Prix (F CFA/kg) 125 150 146 129 142 122 Semence locale

Coût (FCFA/ha) 6 804 4 490 8 210 5 840 336 2 106 - Quantité (kg/ha) 27 54 51 45 52 39 50

Prix (F CFA/kg) 275 230 342 265 300 350 350 Semence améliorée

Coût (FCFA/ha) 7 540 12 507 17 433 12 045 15 497 13 730 17 500 Quantité (kg/ha) 78 61 103 156 237 176 202

Coût (FCFA/ha) 225 213 - 258 210 243 255 Engrais NPK

Coût (FCFA/ha) 17 569 12 976 - 40 322 49 689 42 836 51 510 Quantité (kg/ha) 37 75 58 137 168 140 171

Prix (F CFA/kg) 222 223 219 233 230 237 Engrais Urée

Coût (FCFA/ha) 8 229 16 720 - 29 960 39 165 32 178 40 592 Quantité (l/ha) Prix (F CFA/l) Insecticide Coût (FCFA/ha) - - - - - - - Quantité (l/ha) 1,60 - 1,40 1,02 - 0,22 0,22 Prix (F CFA/l) 5 500 5 500 5 500 5 500 4 250 4 300 5 700 Herbicide Coût (FCFA/ha) 8 800 - 7 700 5 610 - 929 1 254 Quantité (kg/ha) - - 0,004 0,007 - 0,018 -

Prix (F CFA/kg) Fongicide

Coût (FCFA/ha) - - - - - - - Quantité (kg/ha) 4 915 1 607 3 170 1 148 130 872

Prix (F CFA/kg) 1 10 2 10 6 8 10 Fumier

Coût (FCFA/ha) 6 967 16 117 6 331 11 484 758 6 577 - Sous-total I 55 910 62 810 39 674 105 261 105 445 98 356 110 856 Main d'œuvre

Quantité (hj) 111 162 162 200 143 141 150 Salaire/jour 450 450 500 500 500 500 500 MO Familiale Coût (FCFA/ha) 50 156 72 693 80 842 100 239 71 500 70 364 75 188 Quantité (hj) 0,13 4 10 17 4 - 15 Salaire/jour 500 500 500 500 500 500 500 MO salariée Coût (FCFA/ha) 64 1 909 4 864 8 627 2 000 - 7 719

Sous-total II 50 220 74 602 85 706 108 866 73 500 70 364 82 906 Animaux de trait 2 656 2 581 6 401 5 721 2 123 2 123 2 123 Equipements agricoles 2 748 1 883 4 398 600 2 007 2 007 2 007 Outillage 367 1 883 2 668 3 094 7 233 7 233 7 233 Entretien/réparation du matériel 824 565 1 319 180 602 602 602 Redevance hydraulique (F CFA/ha) 0 0 - 10 500 35 000 14 400 100 000

Sous-total III 6 596 6 912 14 787 20 096 46 966 26 366 111 966 Coût total (FCFA/ha) 112 725 144 324 140 168 234 223 225 911 195 086 305 728 Coût du kg de paddy 73,2 72,2 73,2 64,8 51,3 49,7 72,8

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⌦ Indicateurs de rentabilité Pour l’évaluation de la rentabilité des exploitations rizicoles, un certain nombre d’indicateurs ont été retenus. Il s'agit du gain net par hectare, du revenu du travail familial, du prix de revient du kg et du rendement seuil. Ces indicateurs sont calculés à partir du tableau des coûts de production.

Tableau 37: Rentabilité des différents types de riziculture Indicateurs de rentabilité Pluviale BNA BFA PPAB GPAB GPFE GPPP

Gain net / ha (F CFA) 18 166 45 486 51 292 127 039 214 879 197 319 114 362

Classement 7 6 5 3 1 2 4 Revenu du travail par travailleur (F CFA /hj) 613 732 817 1 134 2 003 1 902 1 261

Classement 7 6 5 4 1 2 3 Coût du kg de paddy (F CFA) 73,2 72,2 73,2 64,8 51,3 49,7 72,8

Classement 7 6 5 3 2 1 4 Seuil de rentabilité (kg/ha) 1 127 1 443 1 402 2 342 2 259 1 951 3 057

Classement 1 3 2 6 5 4 7 Le gain net, qui est la valeur du bénéfice obtenu après déduction des éléments qui ont concouru à l'obtention de la production, représente la rémunération du travail et du capital investi dans l’exploitation. Il constitue un moyen de mesure de la rentabilité de l’exploitation, permettant de comparer le niveau de productivité de plusieurs exploitations étant entendu que différentes exploitations peuvent faire intervenir la main d’œuvre familiale à des différents niveaux. Le tableau ci-dessus donne le classement des différents types de riziculture en fonction du gain net. La première place revient aux GPAB avec 214 879 FCFA/ha, suivi des GPFE et des PPAB, puis des GPPP au niveau des périmètres. Les faibles performances sont obtenues en bas-fonds et en pluviale avec seulement 45 486 F CFA/ha en BNA, 51 292 F CFA/ha en BFA et 18 166 FCFA/ha en pluviale. ⌦ Le revenu du travail par travailleur En application au travail familial, il se calcule en divisant le revenu du travail familial par le nombre d'unité de la famille en termes de travailleurs humains. Il constitue la rémunération de la main d'œuvre familiale et permet de ce fait de mesurer la productivité de cette main d'œuvre. Plus il est élevé plus le type de production est performant. Quelque soit le type de riziculture, le revenu de travail obtenu est supérieur à la valeur de la main d'œuvre qui est de 500 FCFA l'homme-jour de travail. Ceci montre que la riziculture valorise bien la main d'œuvre. Cette valorisation est d'autant meilleure que l'on se situe dans les grands périmètres (2331 F CFA/hj en GPAB, 2089 F CFA/hj en GPFE et 2005 F CFA/hj en GPPP). Elle est supérieure au SMIG journalier dans les grands périmètres. Elle est plus faible dans le pluvial avec environ 672 F CFA/hj de travail (inférieur au SMIG journalier). Le classement des types de riziculture en fonction de la rémunération de la main d'œuvre est donné par le tableau n° 37. ⌦ Le prix de revient du kg de riz La performance des techniques de production peut se mesurer également par le prix de revient de l'unité produite. Plus le coût de l'unité produite est faible, plus là technique de production est performante.

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Le type de riziculture constitue la technique de production dans le présent cas. Le tableau n°37 donne le classement des différents types de rizicultures en fonction du prix de revient du paddy. On note que les GPFE se positionnent en premier tandis que le pluvial et le BNA s'avèrent les moins performants. ⌦ Le seuil de rentabilité Il correspond au seuil de rendement pour lequel la valeur de la production égalise les coûts de production. C'est à partir de ce seuil que le producteur commence à réaliser du bénéfice. Plus le rendement seuil est faible plus le type de riziculture est performant. Ainsi le classement des rizicultures en fonction du seuil de rentabilité place le pluvial en première position suivi respectivement du BFA, du BNA, des GPFE, des GPAB, des PPAB et des GPPP. Quand bien même, les rendements seuils sont faibles en riziculture pluviale et de bas-fond (mois de 1,5 t/ha), les aléas climatiques peuvent sérieusement hypothéqués l'atteinte de ces niveaux de rendements.

4.2.7 ÉVALUATION DE LA GESTION DES PERIMETRES ET DES BAS-FONDS AMENAGES

4.2.7.1 Les objectifs de gestion des OGSI Les critères pour évaluer la performance d'une OGSI doivent être compatibles avec ses objectifs. Six catégories d'objectifs ont été retenues par l'IWMI pour évaluer les performances de gestion des systèmes d'irrigation. Il s'agit de: - La production et la productivité ; - La profitabilité; - L'utilisation des ressources ; - La durabilité ; - L'équité ; - Les objectifs non agricoles. Pour appliquer ces critères dans le cas des aménagements au Burkina, il est judicieux de rappeler les objectifs visés par les aménagements rizicoles dans le pays. Les principaux objectifs des aménagements rizicoles au Burkina Faso sont la réalisation de la sécurité alimentaire, l'accroissement de la production, l'amélioration des revenus des producteurs et l'amélioration de la balance commerciale. Pour ce faire les objectifs de la gestion des aménagements rizicoles au Burkina Faso sont la valorisation des aménagements hydro-agricoles réalisés, l'utilisation efficace des ressources en place et la durabilité des systèmes d'irrigation.

4.2.7.2 Indicateurs de performance de gestion des OGSI Au regard de ces objectifs et de la disponibilité des données, nous avons retenu les indicateurs de performance suivants pour évaluer la gestion des aménagements au Burkina Faso. Le tableau suivant présente les indicateurs retenus en fonction des objectifs principaux. Tableau 38: Indicateurs de performances au regard des objectifs de gestion des systèmes d'irrigation

Objectifs Indicateurs Production et productivité Rendement (R)

Valeur de la production brute par superficie emblavée (VPbSe)

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Valeur de la production brute par unité de superficie aménagée (VPbSa) Profitabilité Valeur de la production nette par superficie emblavée (VPnSe)

Production nette par unité de superficie aménagée (VPnSa) Commercialisation des produits (CP)

Utilisation des ressources Intensité culturale (IC) Proportion de superficie ayant subie des dommages (PSD)

Durabilité Taux de collecte de la redevance (RR) Redevance par unité de la production (RVPb) brute ou nette (RVPn)

Equité Coefficient de variation de rendement CV Objectifs non agricoles. Profit de la parcelle irriguée (PPI)

Valeur de la production brute ou nette par hj de travail (VBnJt et VPJt) Pour le calcul des indicateurs de performance des aménagements, toutes les données ont été collectées à l’échelle des OGSI que sont les coopératives, les groupements, les associations, etc. Ces données ont été agrégées par site et par type de riziculture. En fait, certains calculs pouvaient se faire à partir de l’échantillon des producteurs, mais ceci pourrait entamer la pertinence des résultats en cas de non-représentativité de l’échantillon ou tout simplement de non-fiabilité des données au niveau exploitation.

4.2.7.3 Les paramètres de calcul des IP de gestion des aménagements hydro-agricoles. Les paramètres fondamentaux pour le calcul des indicateurs sont: - Les quantités de chaque culture produite par campagne ; - La superficie emblavée ; - La superficies récoltée ; - Les prix aux producteurs de chaque culture ; - Les quantités d'intrants commandées pour la campagne par les producteurs ; - Les quantités et les coûts des principaux intrants utilisées par les producteurs ; - Les quantités de chaque culture vendue par l'OGSI et les producteurs ; - Les redevances collectées. Les paramètres primaires ci-dessus cités ont permis de calculer des paramètres secondaires.

a) Les charges de production Elles sont constituées par les dépenses en intrants (semences, engrais, produits phytosanitaires), les frais de fonctionnement, les frais d'entretien, les frais de pompage et autres charges. Les dépenses en semences sont constituées uniquement par les semences de riz dans les BF/AUTRES, le GPAB, GPFE et GPPP. Les dépenses en intrants constituent le plus grand poste des charges des OGSI. Elles représentent 82,1% en BF/PAFR, 91% en BF/AUTRES, 95,7% en PPAB, 53% en GPFE et 65% en GPPP. Les frais de pompage ont été relevés dans les PPAB et le GPPP.

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Tableau 39: Charges de production par type d'aménagement (en FCFA)

Désignation BF/PAFR BF/AUTRES PPAB GPAB GPFE GPPP SEMENCE 1 604 900 3 262 500 1 325 000 3 336 000 973 000 3 985 845 semence riz 1 517 400 3 262 500 595 000 3 336 000 973 000 3 985 845 ENGRAIS 26 630 800 15 304 000 49 600 000 134 246 400 203 742 250 35 397 300 produits phytosanitaires 976 000 105 350 500 000 800 000 12 530 000 3 025 080 Total intrants 30 729 100 21 934 350 52 020 000 141 718 400 218 218 250 46 394 070 Frais de fonctionnement 5 893 855 800 000 2 143 795 1 768 425 162 026 450 3 058 427 Frais d'entretien - - 109 870 50 000 20 026 400 1 484 440 Frais de pompage - - 15 500 - - 4 537 425 Autres charges 794 810 1 370 150 32 875 1 589 150 8 541 900 15 141 783 Total frais 6 688 665 2 170 150 2 302 040 3 407 575 190 594 750 24 222 075 Dépense totales 37 417 765 24 104 500 54 322 040 145 125 975 408 813 000 70 616 145

Tableau 40: Charges de production par type d'aménagement (en FCFA/ha)

Désignation BF/PAFR BF/AUTRES PPAB GPAB GPFE GPPP SEMENCE 11 977 10 195 1 670 2 481 398 1 377 semence riz 11 324 10 195 750 2 481 398 1 377 ENGRAIS 198 737 47 825 62 511 99 851 83 245 12 227 produits phytosanitaires 7 284 329 630 595 5 120 1 045 Total intrants 229 322 68 545 65 561 105 408 89 160 16 026 Frais de fonctionnement 43 984 2 500 2 702 1 315 66 201 1 056 Frais d'entretien - - 138 37 8 182 513 Frais de pompage - - 20 - - 1 567 Autres charges 5 931 4 282 41 1 182 3 490 5 230 Total frais 49 915 6 782 2 901 2 535 77 873 8 367 Dépense totales 279 237 75 327 68 462 107 943 167 033 24 392

b) Performances des aménagements

La production et la productivité Les objectifs globaux de production et de productivité permettent d'atteindre les objectifs spécifiques de sécurité alimentaire, d'augmentation de rendement et de valorisation des aménagements hydro-agricoles. L'indicateur le plus évident est le rendement qui mesure la productivité de la terre. Aussi, la valeur brute de la production peut être utilisé à cet effet.

Le rendement moyen Les rendements calculés en riziculture de bas-fond aménagés sont de 2,9 t/ha en BF/PAFR et de 4,1t/ha dans les autres bas-fonds. Quant en riziculture de périmètres, ils sont 3,2 t/ha en PPAB, de 4,4t/ha en GPAB, de 4,04T/ha en GPFE et de 2,81T/ha en GPPP. Ces rendements sont tous en dessous du rendement de référence suggéré par les études de PMI-BF qui est de 5t/ha en irrigué. Les bas rendements au niveau de GPPP semble être dû à quelques aberrations au niveau des données et qui seront vérifiées dans la version finale du rapport.

La valeur de la production brute par la superficie emblavée (VPbSe) Elle est égale au rendement multiplié par le prix de vente du riz en cas de monoculture riz et égale à la valeur totale des différentes productions sur la superficie totale emblavée en cas de polyculture. Les PPAB présentent la VPbSe la plus élevée avec 580 505 F CFA à l'ha, suivi des GPAB et des GPFE avec respectivement 444 050 et 407 015 F CFA/ha. Les bas-fonds autres réalisent une meilleure performance que les BF/PAFR par rapport à cet indicateur avec 379

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464 F CFA/ha contre 219 642 F CFA/ha. Les GPPP présentent une VPbSe relativement faible à cause de la faiblesse des rendements observés sur ce site. En dehors des PPAB, tous les autres types de riziculture sont en bas de la référence suggérée qui est de 500 000 F CFA/ha en irrigué. La VPbSe calculée uniquement pour le riz montre un meilleur comportement des BF/autres par rapport au PPAB. Les GPAB présentent la plus forte performance avec 466 252 F CFA/ha supérieure à celle observée en polyculture.

La valeur de la production brute par la superficie aménagée (VPbSa) Elle suit le même classement que la VPbSe à la seule différence que ces valeurs sont plus faibles car toutes les superficies ne sont pas mises en culture au cours de la campagne.

c) La profitabilité

La profitabilité peut être déclinée en objectifs de valorisation des aménagements, de l'amélioration des revenus et de monétarisation des activités agricoles. Ainsi les indicateurs permettant d'apprécier la profitabilité sont la valeur de la production nette par superficie emblavée, la valeur de la production nette par superficie aménagée et l'indicateur de la commercialisation des produits. - La valeur de la production nette par la superficie emblavée (VPnSe) ou par la superficie

aménagée (VPbSa). A ce niveau, les PPAB sont les plus performants par rapport à ces deux indicateurs. Sa VPSe est supérieure à la référence suggérée. On note par contre une faible performance des BF/PAFR qui présentent la VPnSe la plus bas (32 781FCFA/ ha) et une VPbSa négative. - La commercialisation des produits (CP) Conscient que la commercialisation à toujours constitué un goulots d'étrangement pour le développement de la riziculture, cet indicateur est plus que pertinent dans l'évaluation de la performance de gestion des aménagements. Il se définit comme étant la production commercialisée sur la production totale. Il mesure donc la capacité des OGSI à assurer l'écoulement de leur production. Le calcul montre que les BF/Autres ne commercialisent qu'environ 3% de leur production à travers leurs organisations ou groupements de producteurs. Par contre, les GPFE arrivent à commercialiser jusqu'à 76% de leur production à travers les groupements. Les GPPP ont un niveau de commercialisation également intéressant (environ 61% de leur production).

d) L'utilisation des ressources Cet objectif vise principalement la valorisation des aménagements hydro-agricoles. Les indicateurs appropriés sont l'intensité culturale et la proportion de superficie ayant subie des dommages.

- L'intensité culturale (IC) Elle mesure le degré d'intensification de la terre. Elle est égale à la superficie annuelle emblavée sur la superficie aménagée. L'IC est de 65,4% en riziculture de bas-fond PAFR et de plus de 161% dans les grands périmètres qui pratique la double culture riz-riz ou riz maraîchage. En effet la double culture n'est pas pratiquée dans les bas-fonds PAFR. L'IC est de 141% dans les bas-fonds autres et de 124,7% dans les PPAB.

- La proportion de superficies ayant subies des dommages (PSD)

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Le niveau de performance des différents types de riziculture par rapport à cet indicateur est très bon. En effet, on note seulement 0,6 et 0,14% de pertes de superficies emblavées respectivement en BF/PAFR et en GPFE. Ces grandeurs sont de loin inférieures à la référence en irrigué qui est de 5%.

e) La durabilité Elle vise la conservation et l'optimisation de l'emploi des ressources et l'autogestion paysanne. Elle se base sur les redevances dont le niveau de collecte dépend de la capacité d'autogestion des OGSI. A ce niveau les données recueillies manquent de cohérence. (elles seront revues pour la version finale).

f) L'équité Elle traduit une répartition équitable des bénéfices procurés par l'aménagement. Cette équité peut être appréciée en terme de variabilité de rendement entre les producteurs du même site. En terme de distribution des rendements entre les producteurs, la situation est meilleure dans les GPPP, en GPFE et en BF/PAFR où les coefficients de variation du rendement sont proches de la référence de 25%. Dans les autres types de riziculture la variabilité est plus importante avec un coefficient de variation de 63,6% en PPAB, de 55,3% en BF/autres, de 32,6% en GPAB.

g) Les objectifs non agricoles. Les aménagements permettent également de résorber le chômage à travers l'implantation de bras valides dans les zones aménagées. Les indicateurs d'appréciation du niveau de satisfaction des objectifs non agricoles sont le profit net de la parcelle (PPI), la valeur de la production brute ou nette par homme-jour de travail.

- Le profit net de la parcelle (PPI) Le profit net de la parcelle est le rapport valeur nette sur charge. Il est plus élevé dans les PPAB, GPAB et GPFE où ils sont supérieurs à la référence de 2, et très faible dans les GPPP et les BF/PAFR pour lesquels il est inférieur à 1.

- La valeur de la production brute ou nette par homme-jour de travail Dans tous les périmètres, la valeur de la production brute par homme-jour de travail est supérieure à la rémunération journalière du travail. Il en est de même pour la valeur nette du par homme-jour excepté en GPPP où il est inférieur à 500 F CFA /hj. En de dehors des objectifs spécifiques de production agricole, les aménagements peuvent constituer une opportunité de lutte contre le chômage en drainant des bras valides vers ces horizons dans la mesure où, la rémunération du travail en périmètre est supérieure au SMIG journalier.

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Tableau 41: Indicateurs de performance des périmètres et des bas-fonds aménagés campagne humide 2002-2003

Catégorie d'objectifs

Indicateurs BF/PAFR BF/AUTRES PPAB GPAB GPFE GPPP Références suggérées en irrigué

R (T/ha) 2,895 4,107 3,235 4,440 4,039 2,816 5 VPbSe

287 898 379 464 580

505 444 050

407 015

240 903

500000

VPbSa 135 818

323 214 492 579

418 775

395 543

222 878

800000

VpbSe-riz 303 951

431 250 339 658

466 252

424 129

295 697

-

Production et productivité

VpbSa-riz 168 338

352 500 333 143

439 714

408 758

221 726

-

VPnSe 97 468

135 748 461 202

310 955

269 531

62 875 350000

VPnSa 5 208

187 802 406 480

303 042

267 779

59 569 560000

Profitabilité

CP (%) 48,1 2,9 36,1 28,3 76,2 61,4 variable (max=100%) IC (%) 65,4 141,1 124,7 161,2 173,7 175,5 Variable Utilisation

des ressources PSD (%) 0,58 0,00 0,00 0,00 0,14 0,00 5% RR (%) 100

RVPb (%) 7 Durabilité

RVPn 10 Equité CV Rdt 27,2 55,3 63,6 32,6 25,4 17,0 25%

PPI 0,72 1,52 4,40 3,21 2,78 0,70 2 VPbJt 2 666 3 021 2 892 1 453 2300

Objectifs non-agricoles

VPnJt 2 118 2 115 1 915 379 1600

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5 CONCLUSION ET SYNTHESE L' étude de la mise en place d’un système d’évaluation des coûts de production et des rendements en riziculture est une nécessité pour le suivi des performances de la riziculture et l'évaluation de l'impact des aménagements sur le bien être des populations. Pour ce faire il est indispensable de connaître la situation de base de la performance de la riziculture. Cette situation ne peut être appréhendée qu'à travers de groupes homogènes d'exploitation d'où la nécessité d'une typologie de riziculture et d'une typologie de référence des exploitations rizicoles. Les types de riziculture considérés sont la riziculture pluviale, la riziculture de bas-fond non aménagé, la riziculture de bas-fonds aménagés, la riziculture de petits périmètres en aval de barrage, la riziculture de grands périmètres en aval de barrage, la riziculture de grands périmètres au fil de l'eau et la riziculture de grands périmètres par pompage. Il ressort de cette étude les résultats suivants: Concernant la typologie, cinq types d'exploitation on été identifiés sur la base de plusieurs critères dont les plus pertinents sont les suivants: la superficie, le nombre d'actifs et le niveau d'équipement. Il s'agit du : type I : caractérisé par des exploitations de grande taille, rencontrées principalement en riziculture de grands périmètre et dans une moindre mesure dans les bas-fonds non aménagé. type II : caractérisé par des exploitations de très petite taille, rencontrées en riziculture de bas-fonds non aménagé et dans une moindre mesure en pluviale. type III : caractérisé par des exploitations de taille moyenne. Elles se rencontrent surtout en pluvial et en bas-fond. type IV : caractérisé par des exploitations de petite taille, il se rencontre à la fois en BFA, en PP et en GP. type V : caractérisé par des exploitations de taille moyenne. Ce sont des exploitations de pluvial, de BFA et de GP. Cette typologie permet d’apprécier la diversité des exploitations rizicoles au Burkina. Concernant les rendements, l'étude montre que les rendements observés au cours de la campagne humide 2002 varient surtout en fonction du type de riziculture et de la région. D'une manière générale ces rendements sont inférieurs aux rendements potentiels, mais restent supérieurs au seuil de rentabilité dans tous les types de riziculture. Les rendements moyens sont de 1,54 T/ha en riziculture pluviale, de 1,91 en bas-fonds, de 3,6 T/ha en PPAB, de 4 T/ha en GPAB, de 3,9 T/ha GPFE et de 4,2 T/ha en GPPP. Par ailleurs, la distribution des rendements montre que certains producteurs dépassent les rendements escomptés (suite à un respect strict des paquets techniques vulgarisés). Ces niveaux de rendements sont corrélés avec les niveaux d'utilisation des intrants qui du reste est plus élevé en riziculture irriguée que dans les autres types de riziculture. Les engrais constituent les intrants les plus utilisés avec des taux d'adoption de 100% dans les grands périmètres. Les fongicides sont presque inutilisés. Le BNA constitue le type de riziculture le moins intensifié en intrants, suivi du pluvial. Les doses moyennes des intrants utilisées sont en deçà des recommandations de la recherche et de la vulgarisation. Les doses d'intrants évoluent dans le même sens que les taux d'adoption des intrants. Les différences observées aussi bien dans les taux d'adoption que dans les doses des intrants, en fonction des types de riziculture s'expliquent principalement par le niveau d'encadrement des producteurs. En effet, les périmètres connaissent un niveau d'encadrement très poussé et de ce fait présentent les taux d'adoption les plus élevés. Aussi dans ces sites, les producteurs sont de plus en plus professionnalisés. Par contre dans les bas-fonds et le

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pluvial, où le niveau d'encadrement est faible et la professionnalisation presque inexistante, les taux d'adoption des différents intrants sont les plus faibles. L'efficacité de l'utilisation des intrants est limitée par le non respect de l'itinéraire par les producteurs. Quant aux coûts de production, les résultats montrent que les coûts de production à l'hectare sont plus élevés dans les périmètres que dans le pluvial et le bas-fond tandis que le coût de production de revient du kg de paddy évolue inversement. Le coût de production par ha de riz le plus bas est rencontré en pluvial avec 112 725F CFA/ha et en riziculture de bas-fonds avec respectivement 144 324 F CFA/ha et 140 168 F CFA/ha en BNA et en BFA. Cette faiblesse des coûts s'explique par le faible niveau d'intensification observé dans ces types de riziculture. Les GPPP connaissent le coût de production le plus élevé (305 728 F CFA/ha). Ceci s'explique surtout par le niveau de redevance hydraulique qui est le plus élevé de tous les périmètres (100 000 F CFA contre 35 000 F CFA en GPAB et environ 14 400 en GPFE). Les PPAB présentent un coût de production moyen à l'hectare de 234 223 F CFA supérieur à celui des grands périmètres autres que les GPPP, en dépit de la faible niveau de redevance hydraulique (10 500 F CFA/ha). Ce coût relativement élevé est dû à l'importance de la main d'œuvre. Le coût de production du kg de paddy varie entre 49,7F CFA et 73,2 F CFA selon les types de riziculture. Ce sont les GPFE qui connaissent le prix de revient le plus bas (49,7 F CFA), suivi des GPAB (51,3 F le kg), et des PPAP avec 64,8F CFA. Les autres types de riziculture présentent les coûts les plus élevés (environ 72 et 73F CFA le kg de paddy). Les comptes d'exploitation établis par type de riziculture ont montré que tous les types de riziculture dégagent des gains nets positifs et valorisent bien la main d'œuvre. La riziculture présente une rentabilité certaine. Cette rentabilité est plus grande dans les périmètres que dans le pluvial et les bas-fonds. Les gains nets sont plus élevés dans les GPAB avec 214 879 F CFA/ha, suivi des GPFE (197 319 F CFA/ha) et des PPAB (127 039 F CFA/ha ) puis des GPPP (114 362 F CFA/ha). Ils sont plus faibles en bas-fonds et en pluviale avec seulement 45 486 F CFA/ha en BNA, 51 292 F CFA/ha en BFA et 18 166 F CFA/ha en pluviale. Le revenu du travail par travailleur est supérieur à la valeur de la main d'œuvre qui est 500 F CFA l'homme-jour de travail. La valorisation de la min d'œuvre est d'autant meilleure que l'on se situe dans les grands périmètres (2331 F CFA/hj en GPAB, 2089 F CFA/hj en GPFE et 2005 F CFA/hj en GPPP). Elle est supérieure au SMIG journalier. Elle est plus faible dans le pluvial avec environ 672 F CFA/hj de travail. L'évaluation de la performance de gestion des périmètres basée sur des indicateurs de performance facilement calculables ont montré que le niveau actuel de la performance est acceptable. Quant à celle des bas-fonds, il n'existe pas de référence nationale établie pour juger de la performance actuelle. C'est ainsi que la comparaison à la situation des périmètres lui procure un mauvais classement au regard de tous les indicateurs retenus. Si les grands aménagements sont taxés de ne pas être rentables, il faudra cependant noter que la production dans ces aménagements restent la plus rentable pour le producteur. Pour mieux profiter des grands aménagements, l'accent doit être mis sur la gestion des organisations des systèmes d'irrigation, à travers un suivi des indicateurs de performance pour l'atteinte des objectifs d'ensemble de développement (production et productivité, utilisation des ressources, durabilité environnement et du système, équité, objectifs non agricoles). Cette étude qui a lieu en saison humide devrait être complétée par une autre qui se déroulera en saison sèche au niveau des périmètres irrigués uniquement afin d'évaluer les rendements et les coûts de production en saison sèche.

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ANNEXES