miko guillaume, un as du design haitien

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Page 1: Miko Guillaume, un as du design haitien
Page 2: Miko Guillaume, un as du design haitien

2 4 septembre 2013No 931

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

Jean Jean Roosevelt quittera Haïti le jeudi 5 septembre 2013 en vu de repré-senter le pays à la finale de la septième édition des Jeux de la Francophonie qui aura lieu à Nice, en France, du 7 au 13 septembre 2013.

Pour préparer sa participation à ces activités, l’artiste, accompagné de ses musiciens, a présenté toute une série de concerts sous le thème « En route vers Nice ». Cependant, à la veille de son voyage, tout n’est pas rose pour l’ar-tiste, car Jean Jean Roosevelt se plaint du manque de support et d’accompa-gnement du pays et des autorités. Un traitement, selon lui, qui est différent, en termes de mobilisation, de celui des vingt autres artistes étrangers qui pren-dront aussi part à cet événement.

Jean Jean Roosevelt dit avoir voulu partir avec une délégation composée de huit personnes (musiciens), mais l’Etat a décidé de prendre en charge les billets d’avion de seulement quatre musiciens. « On dirait que les autorités étatiques

Jean Jean Roosveltaux Jeux de la Francophonie

(auxquelles le résultat de ma qualifica-tion pour les jeux a été envoyé via le ministère de la Culture) ne disposent pas d’argent pour payer les frais pour tous mes musiciens… Voilà pourquoi elles ont pris en charge quatre personnes sur huit, alors qu’on va représenter Haïti à Nice ! », a regretté l’artiste à La Plate-forme Magik du lundi 2 septembre 2013 sur radio Magik 9.

Le chanteur soutient que le nombre réduit de ses musiciens diminuera ses chances de gagner cette finale. Toute-fois, il assure qu’il prépare un set afin de remporter une médaille à la finale des Jeux de la Francophonie.

Il n’est pas trop tard pour que l’Etat et le secteur privé d’Haïti facilitent la bonne représentation d’Haïti aux Jeux de la Francophonie via le talentueux JanJan Roosevelt. Le support de la nation est aussi nécessaire au natif de Jérémie.

Gilles Freslet ([email protected])

Plusieurs chefs mexicains de renom-mée internationale offrent une forma-tion à l’endroit de nos cuisiniers haïtiens du 2 au 4 septembre 2013. Les différents chefs des restaurants bénéficiaires sont Louis Guenand de Café 36, Tony Des-mornes de La Réserve, Dimitri Lilavois de Kanèl Restaurant, Manuel Mieto Avilo de The View Restaurant, Giovani Théodore de La Table de Caïus, et David Marrugat de Royal Oasis.

Les activités ont été planifiées avec les objectifs qui suivent : promouvoir la gastronomie mexicaine entre la po-pulation haïtienne en général ; former les chefs des principaux restaurants à Port-au-Prince ; et favoriser l’image du Mexique à travers ses manifestations culturelles. L’initiative d’exposition gastronomique mexicaine chez nous a été prise par l’ambassade du Mexique en Haïti après plusieurs demandes, tant auprès du corps diplomatique que des officiels du gouvernement haïtien.

Au menu mexicain, « pozole estilo guerrero », « arroz a la mexicana », « sopa azteca », « pollo con mole negro », « en-

Lancement du Festivalgastronomique mexicain

chiladas verde o suizas », « fricoles char-ros », « conchinita pibil », entre autres, sont à savourer. De grands noms pour de simples préparations. Par exemple, le cochinita pibil se cuisine avec de l’huile végétale, du filet de porc, du piment, du vinaigre, de l’ail, du rocou et du sel. Après, une sauce avec de l’oignon rouge, du piment trempé et du sel accompagne le mets croustillant.

Le vendredi 13 septembre, le film mexicain « Como agua para chocolate » sera projeté. Ce long-métrage adopte un point de vue plutôt particulier : une des-cendante narre les étranges légendes de sa famille, transmises de génération en génération, par le biais du fameux livre de recettes, héritage ancestral, que nous lisons à notre tour. La projection se fera

à l’hôtel Royal Oasis entre 7 h 30 et 9 h. Ensuite une exposition destinée au corps diplomatique et aux officiels du gouver-nement haïtien suivie d’une dégustation de tequila et de mezcal sera donnée. Le dimanche 15 septembre, jour de l’Indé-pendance du Mexique, une exposition gastronomique se tiendra au Ritz Kinam. Les deux jours qui précèdent, ce sont les chefs haïtiens qui auront à cuisiner les plats mexicains selon leurs goûts.

La cuisine mexicaine est un mélange d’une cuisine aztèque exotique et d’une gastronomie espagnole traditionnelle. Elle est très différente de la nôtre.

Dorine Jeanty et Jean-Philippe Etienne

A l’occasion du 203e anniversaire du début de la guerre de l’Indépendance du Mexique, une délégation de chefs cuisiniers mexicains est entrée au pays dans le but de partager leurs expé-riences culinaires et les saveurs de l’Amérique centrale avec nous. Outre son histoire palpitante et sa riche culture, le Mexique a manifestement de quoi réjouir nos palais.

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34 septembre 2013No 931

Je réfléchissais ces derniers jours - ça devient une habitude- sur les techniques les plus diverses et les plus courantes utilisées par mes compatriotes pour braver la solitude et/ou la misère. Tout en déplorant le fait que certaines personnes se fassent royalement berner, je ne peux que m’incliner devant l’intelligence dont font preuve les techniciens, et la candeur (frisant l’imbécillité) de ceux qui continuent à s’y laisser prendre.

C’est une scène qui se passe dans toutes les couches oui, et nous retrouvons sur les planches autant d’actrices que d’acteurs. Le rideau peut se baisser sur des conclusions différentes, il n’en demeure pas moins que les méthodes, quoique connues, ne varient pas.

Je me rappelle tous les ohhhh et les ahhhh de désapprobation que j’ai récoltés une fois, lors d’un débat sur les causes du vieillefillage. J’avais osé dire – et je le maintiens – que certai-nes femmes sont nées pour trouver, et d’autres pour passer leur vie à faire kéteuz, annonceuses, marraines, maî-tresses de cérémonie, etc. au mariage des autres.

J’entends souvent les gens dire aux vieilles filles encore fraîches qu’el-les doivent absolument se marier, et si la relation ne marche pas, zafè, on rejettera le blâme de toute future erreur sur la déveine ou sur l’ex-mari, mais il faut tout faire pour empêcher le décès dans leurs mains du dou-ble-six. Mais tout le monde sait qu’à cause des statistiques et des préjugés dans ce domaine, on ne fait pas ce qu’on veut: il y a davantage d’hom-mes que de femmes; les hommes peuvent rester longtemps ou défini-

tivement célibataires, ce ne sera pas un jouman pour eux; une femme est plus fragile qu’un homme en matière de réputation, etc. etc.

Donc, pour revenir au débat, j’avais dit également que les hom-mes étaient plus chanceux sur un certain plan. Il suffit à un jeune bray de lever quelques fers et de laisser voir un estomac carré, de couper ses cheveux d’une certaine façon, de donner à sa voix un certain timbre posé, grave ou détaché, et vous serez surpris de voir pamoison, faiblesse et chute dans son entourage. Il est vrai que quelques accessoires ne seront pas de trop, comme un moyen de locomotion pas trop ancien ou trop bruyant, certaines facilités pour payer au moins une première bière en pro-fitant des happy hours, des bonnes manières ou en ayant une attitude lé-gèrement cynique, rappelant le beau ténébreux, entre autres choses.

Si un homme arrive dans la qua-rantaine et n’a pas de progéniture, il constitue encore une meilleure affaire, parce que la dulcinée n’aura pas à craindre les affres d’une ma-telote frustrée, ni les beaux-fils et belles-filles que cette dernière mon-tera forcément contre celle qui va porter un nom qu’elle a lorgné sans succès. Naturellement, les mauvai-ses langues trouveront ça suspect, et demanderont si le monsieur n’a pas quelque vice caché, mais elles rejetteront rapidement le doute, la faute et les suspicions sur sa mère qui l’a sûrement amarré quelque part pour qu’il ne quitte pas ses jupes, ou sur quelque mariage mystiquement contracté avec quelque trio d’Israël ou d’Egypte… Comme si le double-

DE VOUS A MOI

Double-six et tactiques

six était immortel dans la main d’un homme!

Mais podyab, si c’est une femme qui fête ses trente ans sans avoir prononcé le fameux oui générateur du meilleur pour certaines, et du pire pour la majorité, eh bien il n’y a aucune excuse. C’est parce qu’elle a tellement mauvais genre, c’est parce qu’elle ne donne pas bord, c’est parce qu’elle est trop dure et qu’elle serre son affaire pour faire confiture, etc. La figure dure et le mauvais genre se retrouvent dans les deux sexes, mais la part de la femme est plus condam-nable. Sauf si, en personne intelli-gente, elle s’arrange pour atténuer les traits ingrats de son visage ou de son physique avec une belle voiture, une générosité pécuniaire notoire, un sourire à toute épreuve.

Mais tout le monde n’a pas forcément les mêmes moyens ni les mêmes atouts. Il ne suffit pas de se trouver au bon endroit, encore faut-il savoir utiliser les bons moyens

au bon moment. Celle qui est dans une relation n’a pas encore gagné la bataille. Le danger guette sous toutes les formes. Mais si elle est certaine des sentiments du compagnon, elle peut et va utiliser les techniques réputées infaillibles dont je vous ai parlé au début, pour s’assurer que la corde ne laissera pas sa maison sans son cou là-dedans.

Subitement, voilà une jeune fem-me enjouée de nature, toute triste et pensive. Elle lutte pour garder les yeux secs, mais, de temps en temps, une larme s’échappe, et le compa-gnon, amoureux mais traînant à offrir la bague, s’inquiète et fouille pour savoir ce qui ne va pas… Et elle… entre deux hoquets, explique qu’elle ne veut ni lui forcer la main ni le pres-surer, mais que depuis sa dernière visite chez le gynécologue… sniff snifff, la rim, gòj grate… Quoi donc? Parle-moi chéridoudou. Sniff sniff, le docteur a dit que ses trompes se bouchent ou que les kystes ovariens se multiplient et il faut opérer au plus vite, mais c’est risqué pour sa pro-création future, et elle doit faire des enfants avant et tout de suite snifffff .

J’ai chanté à bien des cérémonies de mariage, et trois ou quatre ans après, l’épouse heureuse claironnait qu’elle ne prenait pas de pressions et jouissait de sa lune de miel avant de marrer ses pieds avec des enfants… Vive le gynéco au bon dos!

Il y a aussi ces jeunes hommes qui continueraient volontiers de profi-ter de leur célibat et de leurs succès sans pye mare auprès du beau sexe, mais voilà qu’ils tombent – pour leur plus grand bonheur – sur une jeune fille qui est «sur résidence». On ne joue pas avec les choses sérieuses, et l’appel du consulat est imminent, donc pas de temps à perdre : il faut passer devant le maire ou le pasteur. Et autant faire les choses en grand, car maintenant, les consuls deman-dent des photos, en plus de l’acte de mariage…

Naturellement, on ne va pas gas-piller l’argent du budget pour ache-ter des cartes civa et vérifier à tout bout de champ à quel point en est le dossier – si dossier jamais il y eut…– On attend patiemment le consulat, qui aurait en principe déjà dû délivrer le visa, mais ou konn moun sa yo, si on était des latinos, ils nous auraient déjà appelés, etc…La patience est amère, mais le fruit est une grosse pomme ou du sirop d’érable…

Ma question : faut-il blâmer ou féliciter l’audace des compatriotes pour parvenir à leurs fins et passer devant monsieur le maire ou le juge? De vous à moi, sans vouloir leur don-ner raison, je pense qu’il n’est pas très prudent de laisser quoi que ce soit mourir dans vos mains, le double-six peut se transformer en juge…

Sister M*

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4 4 septembre 2013No 931

Le vendredi 30 août 2013 a eu lieu la vente-signature du tout premier volume de l’œuvre « Les grandes dames de la musique haïtienne ». La fondation Haïti Jazz avait choisi Ralph Boncy, auteur, compositeur et producteur, pour lui confier la rédaction de cet ouvrage. Ce livre honore 37 femmes de la musique qui ont évolué ou évoluent ici ou ailleurs. Bon nombre de personnalités ont ap-porté leur contribution à cette réalisation surtout Marie Laurence Jocelyn Lassègue qui a écrit la préface du livre.

Ce volume, qui ne sera pas le seul (car l’auteur annonce déjà une suite), est un ouvrage de référence. Le lire, c’est presque revivre l’existence inoubliable de ces femmes. De 1903 à nos jours, Ralph Boncy classe les dames par catégories. Quinze incontournables Grandes Dames, dix voix de la diaspora, six promesses et six autres tout à fait remarquables, voilà l’essence de la réalisation. Le musicien-écrivain saisit l’occasion pour faire une bibliographie et mentionner les dates marquantes de la vie de chacune de ces figures. Leur parcours, les travaux qu’elles ont déjà réalisés et que certaines conti-nueront sans doute à accomplir.

Les grandes dames Retenez Lina Marthon Blanchet,

Andrée Gauthier Canez, Carmen Brouard, Lumane Casimir, Martha Jean-Claude, Émerante de Pradines, Micheline Laudun

Denis, Toto Bissainthe, Claudette Pierre-Louis, Cornelia « Ti Corn » Schutt, Carole Démesmin, Farah Juste, Yole Dérose, Mi-merose « Manzè » Beaubrun et Emeline Michel. Elles ont su nous marquer leur temps par leur voix, leur talent, leurs tex-tes, leur personnalité. Ces dames restent et demeurent une source d’inspiration et des modèles pour les femmes haïtien-nes.

Dans cette liste, retenons deux des plus remarquables : Yole Dérose, la « belle des dames ». Elle est un sym-bole de détermination, de courage, de dynamisme et du beau par sa classe, sa simplicité et sa féminité. Femme des défis, elle impose le respect et inspire l’amour. Voici, en très peu de mots, ce qui traduit la personnalité de cette grande femme admirée et qui s’est taillé une place de choix dans le cœur d’Haïti. Ensuite vient Emeline Michel, la “plus grande des dames”. Reine de la chanson haïtienne, autant de titres pour qualifier cette artiste polyvalente, chanteuse et danseuse accomplie, auteure et produc-trice. Chantant aussi bien en français qu’en créole, elle a émergé en tant que porte-flambeau de la chanson créole. Elle vient de sortir son neuvième album. Elle est la plus petite des dames mais elle représente la plus grande des dames car c’est elle, et elle seule, qui a su totaliser neuf albums. L’auteur cite son nom dans l’avant-propos du livre parce qu’il a par-

Les Grandes Damesde la Musique Haïtienne

tagé sa vie et son travail avec l’artiste.

La diasporaLa diaspora, quant à elle, compte

dix voix inimitables : Andrée Lescot, Fédia Laguerre, Dominique « Joyshanti » Sylvain, Régine Chassagne, Misty Jean, Céline Mc Lorin Salvant, Pauline Jean, Stéphane Moraille, Mélissa Laveaux, et Jenny « J.Kyll » Salvador.

Les promesses Les présentation détaillées promises

pour le prochain volume sont au nom-bre de six. Ce sont celles des femmes suivantes : Stéphanie « Tifane » Séjour, Sara Rénélik, Vanessa Jacquemin, Renette Désir, Tamara Suffren et Eunide « Princess Eud » Edouard. Ces jeunes et talen-tueuses chanteuses promettent un jour d’être parmi les grandes dames. Et elles y travaillent d’arrache-pied.

Et aussi...Nicolas Saint-Victor, Gina Dupervil,

Lunise Morse, Barbara Guillaume, Mé-lanie Charles et Florence « Zshea » Caze font partie de la catégorie « Et aussi ». Cette catégorie présente les femmes qui n’ont pas forcément d’enregistrement ou de prestations à leur actif. Leur présence dans ce chapitre du livre est due à leurs connaissances musicales, leur pédago-gie, leurs messages ou leurs atours à la musique haïtienne.

“Ceci n’est pas vraiment un livre, ni un recueil, non plus qu’un répertoire exhaustif des musi-ciens d’Haïti. Tout au plus une séries de portraits illustrs, en hommage aux femmes de mon pays. Une manière de les saluer toutes à travers celles qui, dans une société patriarcale, ont osé briser le carcan familial et le qu’en-dira-t-on pour se consacrer, partiellement ou totale-ment, à l’art”, précise Ralph Boncy.

Le choix n’a pas du tout été facile pour l’auteur pour mettre ces dames dans cet ouvrage. C’est pour cette raison que Ralph souhaite avoir un deuxième et un troisième volume. L’auteur, en quatre chapitres, nous parle de la beauté au sens large et de son impact sur la musi-que dans la société. C’est un livre certes dense mais bien construit pour éviter de se perdre dans l’avalanche des sujets abordés. Chaque chapitre est quasiment indépendant et constitue une déclinai-son du thème général. L’ouvrage « Gran-des dames de la musique haïtienne » a été écrit grâce au support financier du programme Arcades, de l’Union Euro-péenne et du ministère de la Culture et aux partenariats de la Fondation Canez Auguste, du CIDIHCA et de Ayiti Mizik.

Dorine [email protected]

20 ans de DJ Cash Cash

Le staff de Cash Cash a bien fêté Une messe a été donnée pour ces deux décennies Pascale Monfort chante pour Cash Cash

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54 septembre 2013No 931

Un arrêt cardiaque dans l’après-midi du 30 août 2013 a emporté Tony Moïse, illustre musicien des Shleu Shleu. Après une longue lutte contre des problèmes cardiovasculaires pendant dix-huit lon-gues années, l’artiste a rendu l’âme dans un hôpital de New York, à l’âge de 72 ans. Selon Serge Rosenthal, son frère de scè-ne, les funérailles se tiendront le samedi 7 septembre, toujours à New York.

De ce décès, toute la société haïtienne pâtit. La famille et les amis de Tony, les mélomanes, les admirateurs de la musique haïtienne, le monde culturel et artistique sont particulièrement affligés de cette perte. Le ministère de la Culture, s’incline devant la dépouille de cette

Le dernier compasde Tony Moïse

figure immortelle. Il présente ses émues condoléances à tous ceux que ce départ accable. « La disparition de ce chanteur, saxophoniste et compositeur au talent hors pair nous surprend et nous déchire le cœur, puisqu’on ne le savait pas ma-lade », déplore la ministre de la Culture Josette Darguste. « Récemment encore, il continuait de distiller, via les réseaux sociaux, pour la délectation des consom-mateurs boulimiques du compas, les légendaires compositions de la discogra-phie riche de son orchestre de cœur, les Shleu Shleu, savamment entretenues et améliorées par sa dextérité. »

Epoux, père de quatre enfants, Tony Moïse est le premier à devancer le

groupe. Evoluant de 1965 à 1970 au sein de la première formation de « Les Shleu Shleu », il s’est taillé une place d’or en se mettant au rang des grands. Serge Ro-senthal, guitariste de la bande, témoigne: « Tony était un saxophoniste très habile, d’un talent émérite. Il s’est fait remarquer par ses mélodies et ses compositions. Lui et moi formions un très beau tuyau. Comment oublier les dernières fois que nous avons joué ensemble ? C’était en 2009. En Haïti puis à Miami... »

Né aux Côtes-de-Fer, Tony Moïse aura donc souvenance de 80 chansons, toutes vécues avec les deux formations du groupe. Son envol, à n’en pas douter, laissera un vide difficile à combler dans le monde culturel haïtien. Le ministère de la Culture le confirme : « C’est tout un pan de la musique haïtienne des années 1960/1970 qui va pâtir de ce trépas puisque avec Tony, le compas rétro, a fortiori celui des Shleu Shleu, était toujours conjugué au présent. Et la bonne musique, dit-on à juste titre, est intemporelle. »

Il a, comme Michael Jordan, les cheveux toujours rasés, pour cacher sa calvitie qui s’installe depuis une ving-taine d’années. Ses yeux sont rougis par les nuits blanches dédiées au travail qui ne manque que rarement. Très catégori-que, il précise qu’il ne fume pas, ce, pour avorter toutes les déductions faciles que la couleur de ses yeux pourrait susciter. Il prend par contre de la bière, mais pas plus qu’un buveur moyen. La gloire qu’il connait actuellement ne pourira pas sa vie sobre, ne l’entrainera pas non plus dans les vices, rassure notre créateur de mode.

Miko Guillaume grandit avec une mère couturière. Il s’embarque dans cet univers qu’il considère à l’époque comme un passe-temps mais qui nourrit la famille. Ce sont les maillots qui l’attirent en premier. Un jour qu’il voit l’un de ses amis avec un beau maillot, il se propose d’en faire un pareil. Son ami, surpris de sa capacité à reproduire un habit identique, l’encourage à persévérer dans le métier. Et voilà, le « zen » se propage : tout le monde vient vers Miko pour se faire un maillot ! Le bouche à oreille agrandit la clientèle du designer. Etant donné que sa technique à l’époque consiste à reprodui-re à l’identique, aucun maillot à la mode n’échappe à Miko. Que ça soit les bariolés horizontaux, les phosphorescents, les turtle-nech (olbichou), il peut tous les imiter. La famille et les amis conseillent à l’artiste de sortir de l’ombre, lui qui se contente de répondre à de petites com-mandes le plus souvent bénévolement.

Pour le garnd public, Miko Guillaume prend son baptême de feu en 2006 dans le cadre de Miss Vidéomax où il présente sa collection de maillots de bain. A partir de là, il dit adieu à la copie des maillots, et se tourne alors vers la création. En 2008, le designer présente Rustic, mais dans son cercle d’amis. C’est en majo-rité des robes. La chanteuse Tifane fait l’acquisition d’une des pièces. Au cours du premier Runway, le designer présente Rubans et Ondulations. Comme le titre le suggère ses habits, du prêt-à-porter mas-culin et féminin, associent des rubans et du tissu ondulé. Pour lui, cette collec-tion représente une façon de rapeller ces époques révolues où le ruban était à la mode. Dans le deuxième Runway, l’homme présente Miko Guillaume Col-

lection, qui est caractérisé par des robes, des pantalons aux motifs variés sur fond blanc, ton de terre, ocre…

Lors de la première édition du fashion week, Miko présente Caribbean Chic, caractérisé par le lin, son tissu fétiche. Se-lon lui, ce tissu est “obéissant”, malléable, commode pour s’adapter à d’autres élé-ments. Il la présente à nouveau dans le cadre du Carifesta à Surinam. Le designer expose aussi à Turks & Caicos grâce à un ami du métier de cette ile, Kazz Forbes. Pour l’heure il prépare Midnight Glam pour essayer de combattre la négligence de leur façon de s’habiller dont fait mon-tre les gens de nos jours.

En 2011, Phelicia Dell, une des soeurs du métier, l’encourage à la rejoindre dans son grand magasin à Pétion-Ville. Ils se partagent depuis l’espace en conjuguant leurs créations respectives.

S’il ne se réclame d’aucune école, Miko ne cache pourtant pas son admi-ration pour Elie Saab. Il dit être marqué par la coupe de ce dernier. Son ambition c’est d’être reconnu à l’échelle mondiale tout comme Gucci, Versace, Armani. Il préfère la mode européenne à celle de l’Amérique.

De la mode d’aujourd’hui, le modé-liste dit se réjouir du fait que beaucoup de progrès ont été réalisés. Il reconnaît l’apport de la clientèle haïtienne qui selon lui est plus exigeante, plus libérée, plus cultivée aujourd’hui. L’homme ap-précie le fait que de plus en plus de gens s’habillent local de nos jours. Reste que cette tendance doit s’étendre davantage. Pour cela, il faudra que les designers pro-posent davantage de produits. C’est vers cela, dit-il, que tendent nos initiatives au sein de HANDS, le Réseau national des designers haïtiens, dont il est membre.

Miko dit puiser son inspiration dans les rencontres nouvelles, les rêves et parfois des visions, des réflexions. Sa dernière collection en préparation lui est venue un jour qu’il fermait à peine les yeux. Il raconte avoir aperçu une femme avec une robe traverser son atelier. Le visionnaire avoue que suite à de telles rêveries, il essaie tant bien que mal à se rappeler les formes des habits pour ensuite les dessiner et les soumettre à sa petite équipe qui travaille entre 8 heures et 4 heures avec une pause d’une heure. Lui, il va parfois au-delà de minuit, car

Miko Guillaumeun as du design haïtien

au-delà du loisir que procure Internet, il s’y met chaque jour pour se former et se situer par rapport à ce qui se fait ailleurs.

En guise de projet, Miko Guillaume participera en juillet 2014 à un fashion show à New york grâce à l’invitation d’une amie qui possède un magasin sur

Au Surinam, il a raflé le top des ventes en matière de mode haïtienne et a attiré le plus grand nombre de visiteurs à son stand en termes de design tous pays confondus. Miko Guillaume n’a pas émergé à partir de ce “dekabès”. C’est la star de la mode haïtienne depuis que ce secteur se structure. L’homme derrière ce success story contempo-rain.

la 5th Avenue à New York. Le designer peaufine le Midnight Glam qui doit être émis durant le fashion show qui se tien-dra dans à peu près quinze jours.

Chancy [email protected]

Page 6: Miko Guillaume, un as du design haitien

Mercredi 4 septembre 20136

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

SELECTION NATIONALE / mArAThON

Ainsi font font avec les fonds

Des fonds volatilisés évalués à 57 millions de gourdes, selon une source proche du

COH. Un rapport d’audit acca-blant (en date du 19 décembre 2012).

Les faits parlent d’eux-mê-mes: utilisation à d’autres fins, de cartes de crédit destinées au service des athlètes dans le village olympique lors des jeux, délits d’initiés dont l’un sous forme de location de voitures person-nelles au COH, sorties de fonds non justifiées dans le cadre du programme “Sport et dévelop-pement”. Excusez du peu.

Ainsi font les gestionnaires de fonds du comité national olympi-que. Une fois porté sur les fonts baptismaux, le COH recueillait-il de l’argent uniquement pour le fonds de commerce, de roule-ment ou de pension de certains?

Une petite phrase sortie sans doute du fond du coeur de l’ex-locataire du COH dit tout :”Je vais investir peut-être dans les affaires”. Autant dire, ce ne sont pas les fonds qui manquaient, fonds secrets ou spéciaux.

COH : un grand saut au fond de l’abîme. C’est le cas de le dire.

57 millions de gourdes dispa-raissent sans laisser de trace (au cours d’un règne de

plus de trente ans), cartes de crédit réservées aux athlètes lors des Jeux Olympiques volatisées, pouvoir du président du comité olympique utilisé à des fins inappropriées, l’ex-secré-taire général du Comité olympique haïtien a eu la main lourde contre l’ex-président “clean” de cette ins-tance : Jean Edouard Baker. Pourtant, aucune instance de tutelle, judiciaire, en outre, aucune instance de gestion de la chose publique ni le Parlement, ni le Conseil des ministres ni la prési-dence ni la justice ne dit quoi que ce soit. On dirait que c’est normal.

Les termes d’escroc notoire, de mafioso à nul autre pareil du prési-dent démissionnaire à l’endroit de son ex-secrétaire général tout comme les accusations de fraudes, de malversa-tions caractérisées dans la gestion de fonds alloués au COH, au programme « Sport et Développement » et à la construction du centre olympique, ne semblent intéresser personne.

Pourtant, après plus de 30 ans de gestion de ce Comité olympique haïtien qui se présentait comme une référence en matière de gestion saine, de gestion clean et qui s’érigeait même en juge pour pointer du doigt les en-tités corrompues, le président, Jean

Edouard Baker, placé devant l’évidence a présenté sa démission le samedi 31 août lors d’une assemblée générale au cours de laquelle il devait non seule-ment acculer son ex-lieutenant et por-ter l’assemblée à le destituer après 17 ans de collaboration, mais également montrer au monde en général et à la nation haïtienne en particulier qui lui a témoigné sa confiance pendant 30 ans qu’il en était digne.

Démissionner, c’est accepter l’évidence que les faits qui lui sont reprochés sont vrais et qu’il se trouve indigne de continuer à exercer sa fonction. D’ailleurs, le 29 août, six membres du comité exécutif du COH (Hans Larsen, Carline Choute, Nadège Pamphile, Gally Amazan, Reynold Valbonard et Monique An-dré), avaient pris une résolution en s’appuyant sur l’article 10-2b des statuts du COH et de l’article 16-2-1 de la charte olympique pour radier le président du COH de la famille olym-pique. Une décision qui suggérerait que le président est effectivement coupable de détournements de cartes de crédit, détournement des matériels olympiques aux fins d’en tirer profit et détournements de fonds.

Mais au-delà de cette démission, il y a un devoir de rachat. Ce devoir de rachat passe par un retour sur la gestion entière de l’ancien homme

fort du Comité olympique haïtien. Un devoir de rachat aux yeux des milliers d’athlètes qui ont sué sang et eau pour pouvoir se qualifier en vue de défendre les couleurs du pays. Rachat par devant cette nation abusée pendant un temps qui s’étend sur plus de trente ans. Avec un dirigeant aux mains aussi longues pour vouloir sécher même les cartes de crédit réservées aux athlètes lors des Jeux Olympiques, comment ne pas se plier à ce devoir de rachat auprès des athlètes qui se sont entraînés si durement, qui ont tant lutté pour se qualifier, qui ont traité si durement leur corps pour avoir droit à ce privilège d’utiliser cette carte de crédit qui leur était réservé et qui apprennent main-tenant qu’une personne sans scrupule leur avait volé ce droit pour lequel ils ont tant trimé?

La gestion de M. Baker, porte sur huit mandats comme président du co-mité olympique, un nombre incalcu-lable de compétitions internationales, des dizaines de bourses olympiques, des aides venant de part et d’autre, des fonds en provenance de l’UNICEF après le séisme du 12 janvier, des fonds pour la gestion de “Sport et Développement”, et il serait logique qu’il fasse le point sur la gestion de tout ça en guise de devoir pour obte-nir décharge de cette gestion.

Peut-être ce point permettrait-il

COh : GESTION, ACCuSATIONS ET démISSIONS

Et si la nation demandaitdes comptes

de mieux comprendre comment a été utiilisé le perdiem des athlètes qui ont défendu les couleurs du pays pendant 30 ans, de savoir pourquoi le nom de tel ou tel boursier olympique a été remplacé par tel ou tel autre nom, savoir dans quelle mesure nos athlètes ont été lésés et pourquoi certains ath-lètes ont tout simplement disparu de la scène sportive après avoir participé à des compétitions internationales.

Si la nation demandait des comp-tes avec la suspicion que ce scandale fait poindre, la note pourrait devenir salée, trop salée même pour l’avenir. Alors autant lui montrer cette marque de respect en lui concédant que le scandale du samedi 31 n’est pas cet arbre qui cache la forêt.

Enock Néré/[email protected]

Quelle entité finalement a un droit de regard sur la gestion du sport en Haïti ? A qui les responsables du sport doivent-ils rendre des comptes quand leur gestion est mauvaise, quand l’orientation donnée à telle discipline n’est pas conforme aux normes internationales, quand la voie choisie par les entités qui gèrent ne conduit nulle part? Le comportement des politiques et des autres entités du pays laissent perplexe après le scandale du samedi 31 août 2013 au COH.

Rocky Marciano aurait 90 ans

La légende Rocky Marciano naît le 1er septembre 1923, à Brockton, un quartier soigné d’une banlieue

de Boston (Massachusetts), au mo-ment même où Pasquelina et Pierino Marchegiano deviennent les heureux parents d’un athlétique petit bout de choux de 5,440 kilos. Le bébé, bap-tisé un peu plus tard Rocco Francis Marchegiano, sera connu plus tard, dans le monde entier, sous le nom de Rocky Marciano.

Le célèbre boxeur, après avoir estimé suffisant les deux millions de dollars qu’il a amassés en quatre ans de règne sans partage dans la caté-gorie reine, annonce, le 21 avril 1956, qu’il raccroche les gants. L’annonce du retrait de Rocky fait l’effet d’une bombe. Certaines rumeurs sur ses vio-lents maux de tête et ses problèmes de vertèbres sont contredits par ses motivations : « Ma manière de me battre m’imposait de m’entraîner plus qu’aucun autre boxeur. La vie d’ascè-

te loin de chez moi que je menais dans les camps, était devenue trop dure pour ma femme, ma fille et ma mère à qui j’avais promis d’arrêter la boxe dès que j’aurais gagné suffisamment d’argent. » Il remonte sur un ring dix ans plus tard, pour rire avec un cer-tain Muhammad Ali pour un combat

imaginaire arbitré par un ordinateur. Rocky Marciano est le premier cham-pion du monde des poids lourds à se retirer invaincu. Il a la vie devant lui, du moins le croit-il. Le 31 août 1969, son avion privé s’écrase dans l’Iowa. Il aurait eu 46 ans le lendemain.

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Mercredi 4 septembre 2013 7

Du 26 août au 1e septembre 2013, Haïti a participé au championnat du monde de Judo tenu à Rio de Janeiro

(Brésil) avec quatre athlètes, Linouse Desravine, Bettyna Chéry, Josué Dé-prez et Jackly Jean-Baptiste. Pour un total de six combats, nos représen-tants n’en ont gagné que deux, et ce, grâce à Josué Déprez. De retour au bercail, trois d’entre eux, moins Dé-prez, mais avec Robenson Boucicaut ont pris la direction de Nice (France) en vue de prendre part au VIIe Jeux de la Francophonie qui se tiendra du 6 au 15 septembre.

En effet, sous l’égide du prési-dent de la Fédération Internationale de Judo (FIJ), Marius Vizer, réélu au terme du congrès du 23 août tenu à Rio, Haïti avait pris part comme prévu au championnat du monde de Judo. Hors mis ces quatre athlètes, le président de la Fédération haïtienne de judo, Martin Télémaque y était également.

Pour son entrée en lice, Haïti avait aligné sa meilleure athlète en 52 kg. Contre toute attente, Linouse Desravine avait perdu son premier combat disputé le mardi 27 août face à la Belge, Heyllen Lise suite à un Jugi-Gatame (clé de bras). Ainsi, Lise avait forcé Linouse à l’abandon. La native du Cap-Haïtien a, du même coup, laissé la compétition puisqu’elle n’avait pas été repêchée. Elles étaient quarante et une (41), les filles qui avaient pris part à cette catégorie.

Après Linouse Desravine, ce fut le tour, le 28 août écoulé, de Bettyna Chéry et de Josué Déprez. Alors que la 57 kg a perdu son premier combat face à la Russe, Tatiana Kazenyuk, Déprez (73kg) avait gagné en revan-che successivement contre l’Angolais, Sandango Gaetano et l’Uruguayen, Derze Helios.

Au cours des deux combats, il

avait dominé ses adversaires en Kumi-taka, forçant ces derniers à accumuler des shidos (fautes) jusqu’à perdre par Hansokumake. Tout compte fait, Dé-prez devient ainsi, le premier athlète haïtien à avoir gagné deux combats d’affilée dans une coupe du monde de judo. Après un très bon parcours, Jo-sué Déprez s’était malheureusement incliné dans son troisième combat face à l’Ukrainien, Soroka Volodimyr suite à un télescopage avec celui-ci. La ca-tégorie 73 kg comptait 79 athlètes.

Le dernier représentant d’Haïti,

Jacky Jean-Baptiste (81kg) avait dis-puté son combat le jeudi 29 août. Bé-néficiant d’un « by » au premier tour, celui-ci s’était incliné dès son premier combat sans possibilité de repêchage. Tout compte fait, le judo haïtien avait eu une participation plutôt honorifi-que au championnat du monde tenu à Rio de Janeiro.

S’ils n’étaient pas en mesure de briller dans le mondial brésilien, manque d’une préparation adéquate oblige et qui plus est, ils avaient af-faire aux athlètes du plus haut niveau.

Le judo aux Jeux de la FrancophonieJEux dE LA FrANCOphONIE

Linouse Desravine (52 kg), Bettyna Chéry (57 kg), Robenson Boucicaut (73 kg) et Jackly Jean-Baptiste (81 kg) qui se rendent en France pour participer aux Jeux de la Francophonie qui se tiendront à Nice, tenteront de décrocher une médaille du 6 au 15 septembre 2013.

Au contraire du championnat du monde de Judo, c’est l’Etat haïtien qui a financé le voyage de la sélection haïtienne de judo. .

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Betina Chéry, Josué desprez, Linouse desravines, et Jackly Jean-Baptiste

Le président de la Fédération haïtienne de volley-ball accompagne les meilleurs de Festi-Volley 2013 (photo : Yonel Louis)

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8 4 septembre 2013No 931