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  • M E X I Q U E d e s o r i g i n e s a u x M a y a s

  • Madeleine et Michel AUBERT Membres du Club de "Connaissance du Monde"

    M E X I Q U E

    d e s o r i g i n e s a u x M a y a s

    PRESSES DE LA CITÉ 8, rue Garancière - 75006 Paris

  • MICHEL AUBERT est né à Charleville. C'est au lycée Chanzy de cette ville qu'il obtient une bourse de voyage « Zellidja ». Il part seul au Cameroun pour réaliser une étude dans la vallée du Mungo sur les cultures des bananes. A son retour, son rapport est primé (Troisième Prix de France) et il obtient une seconde bourse « Zellidja ». Cette fois, il part en Amérique du Sud, et plus précisément vers la forêt amazonienne. Il choisit la Guyane, dépar tement français d 'outre-mer, oublié, marqué par le destin. C'est là qu'il réalisera son premier court métrage sur les Indiens oyampis de la vallée de l 'Oyapock, où il restera quatre mois seul.

    De retour en France, son reportage reçoit le prix du président de la République et son court métrage lui vaut une bourse de la Fondation de la Vocation avec pour marraine Mme Pompi- dou et pour parrain le cinéaste René Clair. Désormais, il choisit la carrière de grand reporter et opte pour la formule de cinéaste-reporter-conférencier de « Connaissance du Monde ».

    1964-1965. Il part en Ecuador tourner un long métrage sur les Jivaros réducteurs de tête, film qui lui ouvre les portes des circuits numéros deux de « Connaissance du Monde ». Il présentera son film sur tous les circuits français, puis au Maroc, en Suisse, en Tunisie, en Belgique...

    1966. Il a ccompagne Jean-Pierre Marquant dans la vallée de la Mort et revient avec les pho- tos et le film en exclusivité : un scoop mondial qui lui ouvre les portes des grands hebdoma- daires mondiaux (Live, Match, Epocca, Kristall) et de la télévision mondiale.

    1967. Un voyage en Islande avec un court métrage. 1967-1969. Un autre voyage : le service militaire qu'il termine avec le grade de lieutenant. 1969-1970-1971. Trois voyages en Guyane pour réaliser un long métrage avec pour but la

    défense des Indiens et de la Guyane : une sorte de det te morale envers ce département , Para- dis en enfer, qui lui permet de rentrer dans les circuits numéro un de « Connaissance du Monde », et il le présentera dans chacun d 'eux depuis l'île Maurice jusqu'au Canada en pas- sant par les Antilles, la Belgique, la Suisse, l'Afrique et la France.

    1974-1975-1976. C'est encore vers la forêt amazonienne que Michel Aubert repart, vers l'Eldorado et le Venezuela. Six voyages, 50000 km, 12000 m de pellicule pour réaliser un long métrage de conférence et trois courts métrages de télévision.

    1979-1981. Un an de séjour et d ' é tudes au Mexique.

    Photographies des auteurs.

    Page de titre : Codex Maya. (Document B.N.).

    @ Presses de la Cité, Paris - 1982 Printed in France

    ISBN 2 - 2 5 8 - 0 1 0 0 8 - X

    I.S.S.N. 0 1 8 2 - 3 6 7 1

  • Je dédie cet ouvrage à...

    A ma mère,

    et aux spectateurs de Connaissance du Monde qui m'ont permis sa réalisation.

  • P r o l o g u e

    Si l'on observe sa carte, le Mexique nous frappe par ses contours épousant la forme d'un entonnoir. Les deux côtes, atlantique et pacifi- que, s'y rejoignent pour ne plus être espacées que par 230 ou 240 kilomètres dans l'isthme de Tehuantepec.

    A ce jour, on n'a pas encore découvert' d'homme préhistorique sur le continent améri- cain. Pour une fois, tous les savants semblent d'accord pour affirmer que ses premiers habi- tants seraient venus d'ailleurs, dans un passé relativement récent. La majeure partie, pour ne pas dire la totalité, d'entre eux serait venue du nord, après avoir traversé les glaces de l'Alaska pour se répandre sur lê territoire de l'Amérique du Nord. Cette migration s'effectua il y a quelque 20 000 ou 25 000 ans. Elle mettra 10 000 ans pour atteindre le Mexique, 18 000ans pour atteindre la Terre de Feu.

    Durant les premiers dix millénaires, ces grou- pes d'hommes primitifs occupèrent tout un continent. De génération en. génération, ils y acquirent des connaissances et y améliorèrent leurs techniques, parce que devant sans cesse adapter leur mode de vie à des types de climat, relief et végétation variés. Ainsi, en quelque 250 à 300 générations, descendant peu à peu des côtes est, des grandes plaines du centre et des montagnes de l'ouest, ils atteignirent l'entonnoir mexicain.

    Le Mexique devint alors le théâtre d'un étrange

    phénomène en ressemblant des peuples issus d'horizons divers en regroupant leurs différen-

    tes techniques. Il n'est donc pas surprenant que ce pays ait enfanté les premières grandes civilisa-

    tions du Nouveau Monde, issues d'une synthèse d'idées diverses.

    La première d'entre elles sera celle des Olmè- ques, naturellement survenue sur la côte du

    golfe, coude de l'entonnoir. Les groupes de la côte pacifique descendirent

    en suivant l'échine des montagnes, mais res- tèrent séparés par un relief difficile. Ils ne se réu- nirent que sur les hauts plateaux pour amorcer un semblant de culture. Hélas ! sur ce territoire, la nature était trop généreuse, le gibier trop

    abondant et les hommes r eg roupés en t rop pe t i t nombre pour que passe un réel courant d'idées

    Par contre, la côte atlantique, vit-

    les groupes parvenus des plaines et de la côte est. Ces derniers se heurtèrent à la m e r . I c i l a nature était rude, les pluies étaient a b o n d a n t e s . Pour survivre les hommes durent lutter en

    manence contre une végétation e n v a h i s s a n t e , e t trouver des solutions de survie. Les r a s s e m b l e - ments humains étant assez importants, un c o u - rant d'idées put passer. Le Mexique devint a i n s i le creuset de grandes civilisations, . a u j o u r d ' h u i disparues dans leur originalité, mais qui jetèrent. :j- les bases d'une culture actuelle, enfantée celle-- ci par les conquêtes du XVIe siècle et les révo- lutions.

  • Animaux vers l'an 10000 av. J.-C.

    Os de Tequixaniac. Plus ancienne scultp- ture fossilisée.

    Reconstitution de la tombe de Tlatilco. ►

  • L e s o r i g i n e s

    c HRISTOPHE COLOMB et s e s c o m p a g n o n s

    c roya i en t e m b a r q u e r p o u r les Indes, par

    une route qu'ils pensaient nouvelle et plus facile. Ils ne soupçonnaient pas qu'ils allaient mettre à feu et à sang tout un continent, et contribuer à la destruction d 'une civilisation pour la création d'un nouveau monde.

    Mais, sitôt la découverte de l'Amérique, les esprits européens ne s ' intéressèrent guère à ses autochtones. Ces derniers ne furent jugés qu'en tant qu'être sauvages, dénués de foi et d 'âme, vivant nus dans des forêts tropicales, pratiquant le cannibalisme et adorant des idoles auxquelles ils rendaient grâce par l'intermédiaire de sacri- fices humains. Ils ne pouvaient appartenir à une civilisation.

    L'origine de ces hommes n'intéressait per- sonne, pas même les conquistadores qui n'allaient chez eux que pour l'or. Il fallut attendre l'arrivée des premiers missionnaires pour qu'enfin puissent se poser quelques questions : « Qui étaient ces gens qu'on appelait indiens? D'où venaient-ils? Quelle était leur place dans le grand livre de la Genèse? »

    Presque tous les préhistoriens sont unanimes : il n'y a jamais eu en Amérique d 'homme préhisto- rique type néanderthalien ou autre ancêtre du type humain actuel. A ce jour, les seuls sque- lettes découverts sont ceux d 'homo sapiens, donc relativement récents.

    En 1926, sur les pentes d 'une colline du Nouveau-Mexique (U.S.A.), des chercheurs découvrirent des pointes de flèches. Ces derniè- res étaient fichées dans les côtes d'un bison dont

    le type a aujourd'hui disparu. L'animal aurait donc été abattu par un chasseur, plus de 10 000 ans auparavant. La découverte de ces pointes de flèches, dites de Falsom, allait déclencher la fiè- vre d'autres chercheurs qui se mirent à gratter la terre des alentours. C'est alors que surgirent d 'autres traces primitives, telles que les outils et les armes de Sandia (plus anciennes encore que celles de Falsom), ceux de Yuma et ceux de Cochise... On estima alors que la présence de l 'homme aux U.S.A. remontait à 25 000 ans...

    Les grands mammifères d'Asie arrivèrent les premiers, alors que la période glaciaire absorbait une énorme quantité d'eaux océanes et créait un

  • passage vers le détroit de Behring tout en libé- rant des prairies qui attirèrent les animaux. Ces derniers passèrent donc d'un continent à l'autre, et des chasseurs les poursuivirent sans s 'aperce- voir qu'ils changeaient de lieu terrestre.

    Sur ce mode de peuplement américain, d'autres hypothèses sont émises. On parle par- fois de peuples parvenus de Mélanaisie ou d'Aus- tralie à travers le Pacifique, parfois de peuples parvenus d'Europe du Nord, du Moyen-Orient ou d'Afrique. Un certain archéologue milite même en faveur de l'origine américaine du peuple amé- ricain. Chaque céramique, chaque sculpture, chaque ruine découverte amène toujours de nou- velles présomptions. Cependant, une migration venue d'Asie par les chemins de l'Alaska reste

    ■ l 'hypothèse la mieux reconnue. Cette idée n'a d'ailleurs rien de nouveau puisque, en 1590, le père José d'Acosta écrivait déjà que : « ... le nouveau monde que nous appelons Indes n'est pas complètement divisé et séparé de notre monde. » N'était-ce qu 'une étrange intuition?

    A la sortie du détroit de Behring, le gibier et les hommes prirent de multiples routes. Les uns allè- rent se disperser sur les grandes plaines du conti- nent nord américain, les autres continuèrent vers le sud, pour finalement se heurter à la mer, aux montagnes hautes, ou aux plateaux de l'actuel Mexique.

    Cependant, si l 'homme primitif avait bien vécu aux États-Unis, son existence restait à prouver au Mexique. Suite aux Américains, les Mexicains se penchèrent sur le problème et, cette fois encore, des pointes de flèches vinrent au secours des savants du pays.

    En 1945, des ouvriers occupés à creuser un canal autour de l'hôpital de Tepexpàn décou- vrirent les os d'un mammouth géant. Restait le crâne avec ses défenses et... fichée dans l'une des côtes, une pointe de flèche en obsidienne ! De passage dans les environs, un géologue exa- mina cette trouvaille. Puis, encouragé par l'inté- rêt de cette découverte, il revint avec un Cana- dien, inventeur d'un certain détecteur. Grâce à

    ce dernier, ils découvrirent les restes d'un sque- lette humain dans les plaines environnantes. Cet homme (encore un homo sapiens), était là depuis 8 000 à 10 000 ans. Enfoui dans la vase, il avait dû être victime des marécages alors qu'il chas- sait. Cependant, à l 'époque, le milieu scientifique

    mondial ne voulut pas reconnaître cette décou- verte, prétextant que les méthodes d'investiga- tion n'avaient pas été conformes aux normes archéologiques et anthropologiques.

    Or, un peu plus tard à Iztapim, un nouveau département de préhistoire mexicain découvrit un autre mammouth, fiché d 'une autre pointe d'obsidienne. Cette fois, toutes les précautions furent prises, les plus prestigieux américanistes se rendirent sur les lieux et furent obligés de reconnaître que l 'homme primitif avait bel et bien vécu au Mexique. De cela, de nouvelles preuves viendront à l'appui, telles que la découverte d'un squelette humain dans la vallée de Mexico, enfoui avec armes et outils auprès du foyer d 'une grotte.. .

    Enfin, une ultime découverte fit faire un gigan- tesque bond en avant à toutes ces recherches.. . Ce fut un squelette, enroulé dans une natte à l'intérieur d 'une grotte de l'État de Tamaulipas. Il était accompagné d'objets divers, tels que van- neries et pierres à moudre le grain, mais le plus étonnant de tout fut... une botte d'épis de maïs ! Soudain, ce fait allait remettre en cause toute une théorie affirmant que le maïs venait du Pérou, tout en apportant la preuve que l 'homme primitif mexicain cultivait...

    Aujourd'hui, on estime à 15 000 ans la pré- sence de l 'homme au Mexique. Après la traver- sée des déserts nordiques, les hordes humaines y découvrirent une forme de paradis : les pluies y étaient raisonnables, les forêts nombreuses, le gibier abondant et les marécages facilitaient la capture des mastodontes et des proies plus petites. Elles vont donc s'arrêter là, ce qui pro- voqua un accroissement humain, mais, hélas ! un décroissement animal. Il fallut donc se tourner

    vers la ressource nouvelle qu'était la culture, rendue possible par le biotope mexicain, mais aussi par le fait que les hommes étaient plus sédentaires.

    A cette époque, l 'importance des bandes dépendait du type de gibier poursuivi et de la cueillette périodique, étant donné qu'il fallait plus de chasseurs pour un mammouth que pour un oiseau, et plus de collecteurs en saison de mûris- sement des baies. C'est donc en fonction de ces

    exigences naturelles que les hommes se regrou- pèrent, d'abord dans des abris naturels, puis dans des huttes mi-enfouies dans la terre.

  • ..... Figurine à deux têtes. Terre cuite, 1200 - 800 av. J.-C.

    Figurines terre cuite, préclassique. Mexico.

    Figurine. Tlatilco.

  • Jean-Claude BERRIER

    Gérard CIVET et Chantal M A N O N C O U R T

    Douchan GERSI

    Marcel ISY-SCHWART

    Claude JANNEL et Frédéric L O N T C H O

    Michel MONTESINOS

    Marcel T A L A B O T

    Guy THOMAS

    Christian ZUBER

  • Michel Claude AUBERT

    Jean-Claude BERRIER

    Jean-Claude BERRIER - Christian COLONNA

    Emmanuel BRAQUET

    Jacques CHEGARAY

    Gérard CIVET

    Jérôme DELCOURT

    Daniel DREUX

    Sylvaine et Alain DE LA P O R T E

    Annick et Yves GRIOSEL

    Marcel ISY-SCHWART

    Katia et Maurice KRAFFT

    Danielle et Yves MAHUZIER

    Louis et Alain MAHUZIER

    René M A N N E N T

    Louis PANASSIÉ - Laurent VERDEAUX

    Bernard PIERRE

    Alain SAINT-HILAIRE

    Jacques STEVENS

    Guy THOMAS

    Jacques et Betty-Paule V I L L E M I N O T

    André et Zoé PETIT

    CouverturePage de titrePrologue1- Les origines