méthodes globales d'analyse de la qualité

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  • 7/29/2019 Mthodes globales d'analyse de la qualit

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    Mthodes globalesdanalyse de la qualit

    B. TAUPIER-LETAGE

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    Mthodes Globalesd Analyse de la Qualit

    2009

    Etat des

    connaissances

    149 rue de Bercy75595 Paris Cedex 12

    01.40.04.50.65 - www.itab.asso.fr

    Bruno Taupier -LtageCommission Qualit ITAB

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    METHODES GLOBALES DANALYSE DE LA QUALITEETAT DES CONNAISSANCES

    SOMMAIRERemerciements

    Introduction1. Pourquoi cette tude ? ........................................................................................................ 42. Objectifs recherchs ........................................................................................................... 53. Les mthodes globales danalyse de la qualit...................................................................5

    3.1. Pourquoi ces mthodes............................................................................................... 63.2. Les mthodes morphogntiques ............................................................................... 7

    3.2.1. La cristallisation sensible .........................................................................................83.2.2. La morphochromatographie ................................................................................... 143.2.3. La mthode des gouttes sensibles (Schwenk) ........................................................ 16

    3.3. Les mthodes dites biotechniques ou technoscientifiques ....................................... 173.3.1. Mthode Kirlian et GDV (Gaz Discharge Visualisation de Korotkov) ................. 173.3.2. La biolectronique de L.C. Vincent (BEV)........................................................... 193.3.3. Biophotonique et spectroscopie par stimulation de la fluorescence ...................... 233.3.4. Bioscope ................................................................................................................. 25

    3.4. Bio et sant : initiatives scientifiques en matire dapproche globale ..................... 293.4.1. Les tests de prfrence alimentaire ........................................................................ 293.4.2. Les tests dalimentation sur animaux ..................................................................... 303.4.3. Etudes de nutrition humaine................................................................................... 303.4.4. Etude du lien entre alimentation et sant des animaux : prsentation dun travailfondamental ...................................................................................................................... 31

    4. discussion ......................................................................................................................... 324.1. Quel terme utiliser : Mthodes globales ou holistiques ?.............................. 324.2. Quest-ce que la vitalit dun aliment ? ............................................................ 33

    5. Conclusions et perspectives ............................................................................................. 376. Bibliographie .................................................................................................................... 38

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    Remerciements

    Merci aux diffrents financeurs qui ont permis, grce leur contribution, que cette tude seralise, et que cet axe de recherche longtemps occult en France, puisse enfin merger, etcontribuer une meilleure connaissance du vivant.

    SYNABIO ARCADIESA BIOFLORAL BIOGALLINE BLEUVERT DISTRIBORG EURO-NAT NUTRITION ETSOJA RAIPONCE TRIBALLAT-NOYAL

    Merci lITAB qui a accept que je consacre un temps important cette tude, ce qui aconstitu un choix important dans les priorits dactions de sa Commission Qualit.

    Merci au SYNABIO davoir contribu fortement la ralisation de ce travail en motivant desentreprises adhrentes, et en forte synergie avec lITAB.

    Merci aux diffrents relecteurs qui ont pris de leur temps pour amliorer ce travail et le rendreplus fluide la lecture : Christophe, Eugnie, Michel, Pierre-Luc, Jean-Marc, Anne,Genevive, Aude.

    Et tout particulirement un grand merci Christophe pour ses conseils et son implicationdepuis fort longtemps dans le travail de la Commission Qualit de lITAB et notamment dansles rflexions et les travaux sur les diffrentes mthodes globales danalyse de la qualit.

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    Introduction

    Les mthodes globales danalyse de la qualit ont t principalement dveloppes dans lesmilieux de lagriculture biologique et biodynamique car elles ont pour objectif dapprhenderlaliment dans une approche globale qui sintresse aux manifestations de la vie sous toutes

    ses formes.Elles sont bases, pour la plupart dentre elles, sur un ensemble de concepts ( vitalit , forces de vie , vivant , etc.) qui sont peu reconnus ou non valids par le courantdominant de la pense scientifique actuelle.Dans la suite du document, nous reviendrons sur cet ensemble de concepts qui suscitent desinterrogations, aussi bien au niveau des consommateurs que des transformateurs, producteurset quelques chercheurs.

    En effet, ces mthodes postulent que les aliments ne sont pas quun ensemble de compossbiochimiques (protines, lipides, glucides, minraux, vitamines, ), mais que ces lmentsconstitutifs sont organiss par des forces structurantes.

    Les analyses classiques ne rendent pas compte de la faon dont laliment est organis (texture,structure, ) ou sest labor. Par exemple les notions de cintique dinteraction entre tousles lments constitutifs ne sont pas abordes par les analyses classiques.Ces dernires ncessitent le plus souvent que laliment soit transform (dshydratation,broyage, extractions avec diffrents produits, rvlateurs, fixateurs,) et cette transformationentrane certaines pertes dinformations qui semblent importantes pour une connaissance plusfine du produit.Si les diffrents lments constitutifs dune plante (composs chimiques, biologiques,protines, gnes, ) sont mlangs dans un bocal, puis soumis diffrentes actions, ce nestpas pour autant que cette plante vivante sera reconstitue. Cest ce plus, ces forces de vie ,de structuration, que souhaitent tudier les chercheurs qui procdent ces exprimentations.

    Il est important de signaler que ces mthodes dites globales, sont considres commecomplmentaires des analyses classiques de la qualit nutritionnelle ou dautres aspects de laqualit. Si elles apportent dautres informations pertinentes, elles nont en aucun cas pourobjectif de les remplacer.Il est indispensable de tester leur validit scientifique. Elles doivent respecter les mmescritres que les autres mthodes classiques danalyses : fiabilit, rptabilit, etc.

    1. POURQUOI CETTE ETUDE

    ?

    Depuis plusieurs annes, lITAB travaille sur ces mthodes globales danalyse de la qualit,de faon discrte, en raison de ractions vives de certains milieux scientifiques.Ces travaux ont souvent t raliss avec de trs faibles moyens, pris sur les fonds propres delITAB ou sur des financements rsiduels de programmes. Ils ont concern essentiellement lebl (traabilit, varits, terroirs et comparaisons bio/conv.).

    La commission Qualit de lITAB consacre du temps en suivi et en veille sur ces mthodes etles travaux raliss ltranger.

    De nombreux travaux de recherche sur ce thme sont actuellement raliss ltranger,notamment en Europe du Nord, aussi bien dans des Universits (Kassel en Allemagne), ou

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    des Instituts de recherche publics (ICROF, DK) ou privs (FIBL (CH), LBI (NL), EFRC(GB), Kwalis (D)).

    Dans ces pays, la diffrence de la France beaucoup trop prudente sur ce sujet, ces approchesglobales sont directement intgres dans des programmes de recherche, au mme titre que

    dautres approches comme les aspects sensoriels ou nutritionnels.

    En rsum, ces mthodes globales rvlent des diffrences significatives entre les produitstudis. Le problme est dsormais de caractriser ces diffrences, de les interprter et decomprendre la signification des observations ralises.

    Dans notre pays, les quelques personnes travaillant dans lagriculture ou lagroalimentaireavec ces mthodes, utilisent essentiellement les cristallisations sensibles, et une moindrechelle les autres mthodes.

    Les transformateurs de produits biologiques ont toujours cherch offrir au consommateur unproduit authentique en sinscrivant eux aussi dans une dmarche globale, linverse desoprateurs du secteur conventionnel frquemment positionns sur une approche segmente etune communication produit monocritre ( titre dexemple : tiquetage nutritionnel, sansOGM , carbone, bien tre animal).

    Lenjeu pour les entreprises du secteur biologique est didentifier des techniques innovantespermettant de diffrencier les produits biologiques et de mieux valoriser cette dmarcheholistique. Le Synabio et un noyau dentreprises de transformation de produits biologiquesont ainsi choisi de financer la prsente tude. En effet, les mthodes globales danalyserpondent bien au caractre holistique des filires biologiques. Pour les transformateurs deproduits biologiques, ces dernires prsentent des potentialits intressantes au niveau deleurs applications, qui permettraient de rpondre spcifiquement leurs problmatiquesrelatives la fois la qualit des produits et des process utiliss.Cet ensemble de proccupations a conduit lITAB et le SYNABIO mettre en oeuvre cetravail.

    2. OBJECTIFS RECHERCHES

    Lobjectif principal de cette tude sur les mthodes globales est de prsenter un tat desconnaissances sur ce qui existe en France et en Europe.

    Dans un premier temps, nous nous attacherons recenser les diffrents procds existants.Puis nous discuterons des critres de choix inhrents chacun dentre eux.Pour chaque mthode tudie, le statut actuel (stade dtude, recherche, en dveloppement, enutilisation courante, etc.), le domaine de comptence, de validit et le pouvoir discriminant,les atouts et les limites dutilisation sont abords.

    3. LES METHODES GLOBALES DANALYSE DE LA QUALITE

    Aprs avoir fait un rapide historique de la gense de ces mthodes, nous les classerons endeux grandes catgories: celles dites morphogntiques (cristallisations sensibles,morphochromatographies, gouttes de Schwenk) et celles dites technoscientifiques ou

    biotechniques , qui ncessitent pour leur mise en uvre du matriel scientifique classiqueou de pointe, voire innovant ( Kirlian ou GDV, Biophotonique, Bioscope, BEV).

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    Une troisime partie rend compte des recherches sur lalimentation danimaux, ou de nutritionhumaine et dmontre les relations existant entre la qualit de lalimentation biologique et lasant.

    3.1. Pourquoi ces mthodes

    En fait, elles sont lies lvolution de lagriculture au 20e sicleLagriculture biologique et biodynamique a t cre en raction lvolution ou audveloppement de lagriculture dite industrielle .Les prcurseurs de lagriculture biologique, et notamment Rudolph Steiner, fondateur de labiodynamie, ont estim que lutilisation des engrais chimiques, en remplacement du fumier,entranerait une perte de vitalit des plantes, donc des aliments, et par consquent, naurait pasune influence positive sur les hommes.De faon trs succincte, lapport de fumier, riche en micro-organismes divers, favoriselactivit biologique des sols, ce qui entranerait la production de plantes plus actives , plus vivantes , conduisant la production daliments plus vivants , bnfiques pour

    lhomme.De plus, les promoteurs de lagriculture biologique et biodynamiques considrent que dansun aliment, il y a bien sr, une composante biochimique , indispensable lentretien ducorps biologique de lhomme. Mais il y aurait aussi une autre composante aussi essentielle,en lien avec cette notion de vitalit, qui contribuerait nourrir dautres aspects plus subtils deltre humain (cf. 4.2.).

    Cest ainsi que toute la biodynamie a t mise en place dans le but de favoriser cette vitalitdes aliments : utilisation de compost, utilisation de prparations biodynamiques pouvant treconsidres comme des levains biologiques pour les sols et/ou les composts, prise en comptedes influences plantaires au mme titre que linfluence de la lune couramment admise surleau terrestre, etc.Ne voulant pas dnaturer lapproche biodynamique en tant beaucoup trop rducteur etsimpliste, nous ninsisterons pas sur le sujet.Cest pourquoi, pour valuer linfluence et lefficacit de la mthode biodynamique sur cettevitalit, R. Steiner a initi certaines de ces mthodes globales, essentiellement les mthodesmorphogntiques. ,

    Historiquement, on peut constater une volution dans les approches par ces mthodesholistiques :Ltude des mthodes morphogntiques a dmarr suivant les directives de Steiner.

    Lobjectif tait clairement dtudier la vitalit des aliments, en fonction des pratiquesculturales employes, afin de garantir cette vitalit auprs des consommateurs.

    Puis certaines de ces mthodes ont t dveloppes dans lespoir de contrler si lesproduits taient bien issus de lagriculture biologique ou pas. Des recherches approfondies ontalors montr que la problmatique tait beaucoup plus complexe.En effet, si on postule la notion de vitalit, les produits issus de culture biologique comme lesproduits issus de culture conventionnelle peuvent prsenter une vitalit plus ou moins forte . Or actuellement, ces mthodes ne permettent pas une discrimination fiable 100%des produits issus de ces deux modes de culture.

    La Biolectronique de Vincent (BEV) se situe aussi dans cette logique de choisir les bons aliments pour lhomme.

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    Des approches plus modernes , concernant la cristallisation sensible ont rcemment tmises en place. Les recherches profitent de lapport des outils rcents, informatiquenotamment, pour la gestion des paramtres de cristallisation, la reconnaissance dimages, aveclogiciel dinterprtation, laboration dun rfrentiel de donnes, etc., pour aller vers la mise

    disposition dun outil complet de ralisation et dinterprtation des rsultats.

    Dautres appareils qui au dpart ont t labors plutt dans une optique de recherchefondamentale au niveau de la physique quantique, ont t utiliss car ils permettraientdexpliquer ou plutt dapprocher les notions de vitalit et du vivant. Ces mthodessappuient sur les proprits quantiques de diffrentes parties du champlectromagntique (ondes lumineuses ou sonores). Ce sont les cas de la Biophotonique et duBioscope qui sappuient sur les aspects vibratoires de la matire.

    Actuellement, tout un mouvement li la mdecine quantique est en train de sedvelopper. Il considre lhomme dans une approche globale ou holistique et non de faon

    analytique.

    3.2. Les mthodes morphogntiques

    Ces mthodes souffrent dun dficit dimage dans le monde scientifique franais, carhistoriquement, elles ont t proposes par les mouvements anthroposophiques qui fontrfrence dautres notions que celles admises classiquement par les milieux scientifiques.(Dans lanthroposophie un certain nombre de concepts dits sotriques sont encore peuaccepts par le cartsianisme actuel).De plus, au dpart, ce sont surtout les cristallisations sensibles qui ont t mises en avant.Elles ont t fortement critiques car elles ncessitent une grande exprience pour leurinterprtation.

    Ce rejet par les milieux scientifiques nous parait difficilement recevable car ces mthodes,dans leurs approches, sont comparables la dmarche de lanalyse sensorielle, mthodesurtout descriptive, de plus en plus utilise dans lagroalimentaire.Lanalyse sensorielle fait appel plusieurs critres : qualitatifs (got sucr ou sal, armevanille ou fraise, ), quantitatifs (plus ou moins sucr, ou sal) et hdoniques (sensation deplaisir).

    Et ce sont la rigueur et la prcision de la dmarche (bonnes pratiques de laboratoires), quipermettent de comparer ou de diffrencier des produits entre eux.En fait, ce qui drange, dans ces approches, cest que ce qui semble tre subjectif au premierabord, devient objectif par la rigueur de lanalyse.Ces mthodes morphogntiques, pour leur interprtation, sont bases sur une observationfine de limage, qui ne fait pas appel des mesures prcises, facilement interprtables. Ilsagit dune interprtation qualitative de lobservation pouvant parfois tre aussi quantifie(nombre de dendrites, angles de ramification, etc.).

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    3.2.1. La cristallisation sensible

    Historique: la plus ancienne (1920) et la plus connue dans la bio Domainesdapplications: trs nombreux Pouvoir discriminant: trs bon Stade actuel: Recherche et application : Fortes comptences sur le vin et crales en

    France Reconnaissance scientifique: moyenne, mais normalise ISO 17025 La comptence de lanalyste est importante

    Elle peut tre aussi appele cristallographie, thsigraphie, morphocristallisation oucristallisation dendritique, selon les auteurs.

    a. Historique

    La cristallisation sensible ou cristallisation au chlorure de cuivre avec additif est une desmthodes les plus employes en France et ltranger, dans les domaines de lagriculture, delagroalimentaire et dans le milieu mdical.Elle a t mise au point par E. Pfeiffer, dans les annes 1920, sur les conseils de R. Steiner.

    b. Description de la mthodeMode opratoire:Une solution de chlorure de cuivre dans laquelle a t ajout un extrait dilu du produit tudier est dpose dans un cristallisoir. Les quantits et concentrations de chaque solution etextrait doivent tre recherches exprimentalement pour obtenir les images les plus

    caractristiques permettant dtablir des diffrences.Puis, lintrieur dune enceinte, dans des conditions contrles et standardises(temprature, humidit, absence de vibrations), la solution (extrait + solution de chlorure decuivre concentration dtermine) est mise vaporer trs lentement pour permettre laformation des cristaux.Une image avec des cristaux plus ou moins organiss selon la nature et le type dadditif estobtenue.Les caractristiques de collodalit, dhydrophilie et de viscosit des produits analyss ontune influence sur les formations cristallines.Il est intressant de noter que la formation des cristaux est influence par la nature et lesproportions des lments prsents dans le mlange tudi, mais aussi par la cintique des

    ractions chimiques qui existent entre ces lments.

    InterprtationNous nentrerons pas ici dans une description dtaille du travail dinterprtation, pour ne pasprendre le risque de dnaturer la mthode.Lexprience et la comptence de loprateur nous semblent les critres les plus importants prendre en compte pour garantir la fiabilit des rsultats.Pour ceux qui souhaitent approfondir ce sujet, nous renvoyons le lecteur au livre de MFTesson : Cristaux sensibles : Contribution thorique et pratique une science du vivant. Cest une vritable rfrence en la matire.

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    Image de Lait cru biodynamique M.F. Tesson, M.A. Bravo (Prsences)

    De faon simplifie, loprateur dcrit les diffrentes zones (centrales, intermdiaires etpriphriques), la texture (faon dont les cristaux sordonnent les uns par rapport aux autres)avec un vocabulaire spcifique (abondante, cisele, compacte, dense, ), les ramificationssecondaires (formes des arborescences), les angles que forment une ramification avec son axeprincipal), le centre germinatif (point de dpart de la cristallisation), dventuels signes

    spcifiques, etc.

    Il est important de raliser plusieurs cristallisations dans le temps, pour tudier lecomportement du produit analys au cours de son vieillissement, car dautres informationsapparaissent et contribuent la pertinence de linterprtation.

    A cause de la sensibilit trs forte de cette technique diffrentes influencesenvironnementales, les oprateurs ralisent toujours plusieurs plaques de cristallisation pourun mme chantillon.Jean Georges Barth, travaille depuis longtemps lamlioration de la mthode, dans le cadredune approche scientifique fondamentale. Rcemment, il a fiabilis la ralisation des plaques

    de cristallisation au point quune seule suffit pour caractriser lchantillon.

    Diffrentes approches pour linterprtationSelon loprateur, linterprtation peut faire appel des rfrences issues de lanthroposophie(images caractristiques de types feuille, fleur, fruit, racine, graine), et/ou de type scientifique , grce une cartographie dtaille de la cristallisation).

    Marie Franoise Tesson affirme quil est ncessaire davoir ralis des milliers danalysespour pouvoir interprter correctement une image.Dans ce type dapproche consistant interprter des images, lexprience de la personne est

    certainement le principal critre pour obtenir un rsultat de qualit

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    Margarethe Chapelle, qui travaille dans un laboratoire dnologie, a ralis pendant unedizaine dannes des images de cristallisation sur du vin en mme temps quelle ralisait desanalyses classiques en nologie. Elle sest progressivement cre son rfrentiel, et elle adepuis lors acquis une grande expertise sur les cristallisations sensibles appliques la vigneet au vin. Elle en est aujourdhui lune des spcialistes les plus reconnues au niveau europen.

    Comparaison Varitale de laitues (JG Barth, ARCADDI)

    Evolution des recherchesUn travail de normalisation de la mthode de cristallisation sensible, norme ISO 17025 a tentrepris entre 3 laboratoires trangers : Universit de Kassel en Allemagne, Louis BolkInstitut en Hollande et BRAD au Danemark.Dans un premier temps, un travail sur le matriel et la mthode a t entrepris pour la rendrefiable et reproductible dans le temps.Dans un deuxime temps, des logiciels de reconnaissance dimages et dinterprtation ont tmis au point, afin de pouvoir limiter limpact de loprateur et rendre plus facilementtransmissible cette mthode.Une chambre de cristallisation cls en main , permettant une gestion fine des paramtres decristallisations, pourrait tre propose dans les annes venir.Des rfrentiels, bass sur un trs grand nombre dimages seraient crs pour rpondre auxproblmatiques spcifiques des professionnels.Cette approche suscite de nombreux dbats parmi les cristalliseurs car certains estiment quunlogiciel de reconnaissance et dinterprtation ne peut pas rendre compte prcisment de la

    complexit de limage, celle-ci ne pouvant tre interprte correctement que grce lexprience de loprateur. Pour eux, il y aurait une perte dinformations importante, ce quilimiterait la qualit du rsultat.

    Enfin signalons que Joseph Lign a adapt la mthode de base pour travailler sur leau et lesproduits homopathiques jusqu 15 et 30 CH ou les lixirs floraux. En effet, ces produits sontactuellement impossibles tudier sans utiliser un support intermdiaire entre la solution dechlorure de cuivre et la solution analyser.Pour cela, il utilise des plaques rduites 26 mm de diamtre, et il gre trs prcisment lesconditions de cristallisation, ce qui lui permet dlaborer progressivement les images.

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    Eau peu pollue (J. Lign) Eau pollue (J. Lign)

    Controverses ?Daprs les cristalliseurs, seules les substances organiques, spcifiques du vivant , peuventcristalliser avec cette mthode.Or des images de cristallisations sensibles peuvent tre obtenues avec une substancechimique, le PVP (polyvinylpyrrolidon). Ce qui remettait en cause les fondements de lamthode.Cette critique a t rejete suite diffrentes recherches. Il a pu tre dmontr que levieillissement dune substance organique et son volution dans le temps sont des donnes

    fondamentales pour interprter les rsultats dune image de cristallisation sensible.Or, dans le cas du PVP, il ny a aucune volution possible des images. Ce qui a stopp lapolmique. Cependant, cette substance chimique pourrait ventuellement servir de rfrencepour talonner la mthode ou les appareils ou logiciels utiliss.

    Des dbats ont lieu sur la qualit de limage de cristallisation : existe-t-il une relation entreune belle image de cristallisation et un bnfice nutritionnel ou biologique suppos ?Diffrentes approches sont possibles :- On peut se contenter de raliser une observation, et constater simplement lexistence dediffrences dans les images tudies.- Certaines personnes estiment que lorsquon obtient une belle image pour un produit

    donn, celui-ci serait plus favorable la sant.En effet, des cristallisations successives dun produit au cours du temps montrent unedgradation progressive de la qualit des images. Ce qui se traduit par une moindre lisibilitde la zone priphrique. Une bonne corrlation est constate entre la destruction de limage etltat de dgnrescence dun produit en fin de conservation.

    Un travail de recherche reliant les aspects bnfiques dun produit avec la qualit desimages de cristallisations obtenues est actuellement en cours au Laboratoire de Dornach enrelation avec lassociation Arcaddi.

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    c. Domaines dapplicationsIls sont trs vastes car de nombreuses exprimentations ont t ralises depuis la cration dela mthode, et la cristallisation sensible a t clairement la mthode la plus utilise:

    En agriculture :

    - Comparaisons de systmes de production (bio, biodynamique, conventionnel). Cettediffrenciation est souvent fiable, mais elle ne peut pas ltre 100% car lagricultureest extrmement complexe et les techniques ou mthodes de travail des agriculteursbiologiques ou conventionnels sont parfois proches : utilisation de fumier, travail dusol comparable, etc.En effet, dans le domaine de la qualit, les facteurs reconnus les plus diffrenciantsont, dans un ordre prioritaire, la varit, les facteurs pdoclimatiques dont la variationannuelle du climat. Leffet mode de production : Bio/Conv nintervientgnralement quaprs ces prcdents facteurs.

    - Globalement, la cristallisation sensible permet de distinguer facilement des produitsobtenus dans des conditions exprimentales rigoureuses : contrle du mode deproduction, des varits, du terroir, etc., mais elle diffrencie plus difficilement desproduits tout-venant du march, car les facteurs dterminants ne sont pas toujoursconnus.

    - Techniques de production. Il doit tre tenu compte des influences : du type defertilisation apporte (fumier, compost, engrais chimiques), des traitementsappliqus, des semences utilises, etc.

    Carottes biodynamiques Carottes biologiques Carottes conventionnellesM.F. Tesson, M.A. Bravo (Prsences)

    En agroalimentaire :- Type de cuisson des aliments : cuisson lente, four micro ondes, etc.- Influence du procd de transformation,- Influence du mode de conservation: irradiation, ultra haute temprature, conglation,

    surglation, etc.- Choix et contrle qualit des matires premires utilises.

    Dans le domaine de la sant :- Diagnostic prcoce de maladies par des images ralises partir du sang,- Diagnostic de grossesse,

    - Influence des champs lectromagntiques de toutes sortes,- Influence de procds de structuration, dinformation de supports.

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    Brocoli frais Brocoli surgelMF Tesson (Prsences)

    Principaux oprateurs :En France, un grand nombre de personnes a t form cette mthode, mais la plupart nontpas poursuivi ce travail par manque de financements et de soutiens de la communautscientifique.Actuellement, en France, quelques personnes exprimentes peuvent raliser des prestations :

    - Marie Franoise Tesson, Association Prsences dont lexprience est extrmement

    importante et solide et qui touche de nombreux domaines,- Margarethe Chapelle, du Laboratoire doenologie Thioll, spcialise sur la vigne etle vin

    - Michel Gasperin, du Bio Institut orient principalement sur les crales- Joseph Lign qui travaille sur leau, les prparations biodynamiques et les lixirs

    floraux.Il existe par ailleurs quelques laboratoires (E. Marcel, Dynavive, etc.) qui ralisent descristallisations pour des exprimentations ou des demandes prives plutt individuelles quepubliques.

    En Europe, plusieurs laboratoires europens sont connus : FiBL (CH), Louis Bolk Institut

    (NL), Universit de Kassel (D), J. Fritz (D), BRAD (DK), Dornach (D).

    Recherches actuellesDans les diffrents colloques internationaux (ISOFAR, QLIF, etc.) de ces dernires annesconcernant lagriculture biologique, plusieurs publications font tat des recherches sur lescristallisations sensibles :

    - Influence du rgime alimentaire sur la qualit du lait et du beurre (Universit Kassel)- Authentification dchantillons de bl issus dessais de comparaison de systmes de

    production de longue dure : Essai DOC ralis au FiBL (Biodynamique, organiqueet conventionnel)

    - Traabilit dchantillons de bls issus dessais comparatifs- Normalisation de la mthode et vrification de ses potentialits. (Universit Kassel)- Programme europen sur la qualit des aliments bio pour bbs (QACCP)

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    En conclusion, cette mthode est intressante pour son pouvoir discriminant indiscutable (voirles tudes en aveugle) et pour son large spectre dapplications.

    3.2.2. La morphochromatographie

    Historique: parmi les premires tudies Domainesdapplications: Utilise sur la matire organique (sols, fumiers, composts),

    mais aussi sur des produits alimentaires, Pouvoir discriminant: assez bon Stade actuel: Recherche surtout Reconnaissance scientifique: faible

    a. HistoriqueCette mthode a t inaugure par Kolisko vers les annes 1920-1930, puis reprise parPfeiffer dans les annes 1950, qui la modifia pour ladapter ltude des sols et des composts.Elle fut galement lune des premires utilises. Plusieurs variantes ont t mises au point,selon lobjet tudi.Elle peut aussi sappeler morphographie ou dynamolyse capillaire.

    b. Description de la mthode

    Mode opratoire

    Cette mthode repose sur la proprit de diffusion dun liquide dans un papier poreux. Onlaisse migrer une solution organique tudier dans un papier filtre puis, aprs schage, onrefait monter sur le mme papier filtre une solution de sel mtallique : on obtient alors desimages spcifiques.Les variantes de cette mthode concernent :

    - la forme du papier filtre : cylindre vertical (Kolisko) ou couronne (Pfeiffer)- le type et le nombre de migrations de solutions mtalliques

    Certaines mthodes utilisent comme sel mtallique :- du nitrate dargent ou chlorure dor (mthode Kolisko)

    - du sulfate de fer comme deuxime solution mtallique pour prciser les formes etcouleurs obtenues avec le premier sel (mthode Wala)

    Description de la Mthode Pfeiffer (adapte JP Gelin) : La morpho chromatographie consiste faire migrer dans un papier filtre pralablementimprgn de nitrate dargent dans des conditions de T et dhumidit contrles, lextraitaqueux dune substance laquelle sont ajoutes diffrentes quantits de soude qui dgradentla structure protique de la substance organique. Le passage sous rayonnement UV du papieren fin de migration rvle et stabilise le rsultat qui est une image colore et structure. Celle-ci est spcifique du produit tudi et on observe une dgradation de limage corrlativement celle du vieillissement du produit.

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    InterprtationLinterprtation est base sur lvolution des formes observes au cours du vieillissement quientrane une simplification progressive des images.

    En France, cette mthode a t utilise uniquement lInstitut Kepler. Actuellement un projet

    de mise en place dun laboratoire serait en cours dans la rgion Rhne-Alpes.Les deux mthodes (Kolisko et Pfeiffer) sont utilises au FiBL, dans des tests comparatifs.

    Comparaison des deux mthodes de morphochromatographie (Fritz Weibel)

    c. Domaines dapplications

    Cette mthode permet une diffrenciation efficace dans ltude des matires organiques du

    sol, des composts ou des fumiers.

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    Fumier de bovin frais. Compost de fumier de bovinaprs volution

    (JP Mure, Institut Kepler)

    Elle est aussi utilise en comparaison avec dautres mthodes comme les cristallisationssensibles dans les essais raliss au Fibl

    3.2.3. La mthode des gouttes sensibles (Schwenk)

    Selon un protocole prcis, on fait tomber une goutte deau distille (conditions standardises)dans la solution tudier additionne de 10% de glycrol. Une photographie est prise justeaprs le contact de la goutte avec la solution teste ; ensuite celle-ci est interprte encomparaison avec un rfrentiel.Cette mthode apporterait une information sur la vitalit de la solution tudie. Elle devraitintresser les socits travaillant avec des problmatiques de qualit de leau : producteurdalgues, levages de poissons, de crevettes, etc.

    Photographie eau de source Photographie eau de la ville

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    3.3. Les mthodes dites biotechniques ou technoscientifiques

    Certaines de ces mthodes utilisent des appareils de mesures plus ou moins complexes,classiques ou innovants, avec des technologies de pointe, ce qui devrait contribuer rassurer le milieu scientifique.

    Elles sont bases pour certaines sur des concepts scientifiques trs actuels comme la physiquequantique.Ces mthodes ne souffrent, pour leur reconnaissance et leur dveloppement, que du manquedintrt que leur porte la communaut scientifique.

    3.3.1. Mthode Kirlian et GDV (Gaz Discharge Visualisation deKorotkov)

    Historique: mise au point dans les annes 1940

    Domainesdapplications: assez large Pouvoir discriminant: assez bon Stade actuel: Recherche surtout (FiBL) Beaucoup utilise dans le domaine mdical Reconnaissance scientifique: faible Comptence de loprateur

    a. HistoriqueEn 1939, Semyon Kirlian, un ingnieur lectronicien russe, a dcouvert par hasard le principedaction.

    Plus rcemment, Korotkov, a amlior le systme et propose une approche dynamique enralisant des photographies successives des images dans le temps.

    b. Description de la mthode

    La mthode Kirlian est base sur lapplication dun champ lectrique de trs haute frquencesur un chantillon aqueux. Cette excitation lectrique entrane lmission dlectrons et dephotons par lchantillon. Ces fuites lectriques ionisantes autour de lobjet expos ouhalo, peuvent simprimer sur une plaque photographique.

    Cela permet de gnrer des images partir desquelles une cartographie analytique peut tredfinie. Cette technique requiert une chambre noire et de quoi dvelopper des photos.

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    Appareil Photographie Kirlian

    La biolectrographie GDV (Gaz Discharge Visualisation) du Professeur Korotkov est apparuercemment, et constitue la version amliore de la mthode Kirlian, actuellement surtoututilise dans le domaine de la sant humaine.En fait, il a t montr que cest lexcitation lectrique des gaz diffuss par la peau humaine

    qui donne cet effet couronne . La forme et la localisation des flammches obtenues

    apportent des informations sur ltat de sant physique et psychologique de la personne teste.

    Korotkov a amlior le matriel et la mthode grce un enregistrement par camra. Celle-citransmet ensuite les images enregistres un logiciel dinterprtation.La prise de photos successives dans le temps apporte des informations complmentaires, carcela permet de visualiser lvolution de la couronne en fonction du temps. Ce qui contribue amliorer linterprtation des rsultats.

    Appareil Korotkov

    c. Domaines dapplications

    Cette mthode (GDV) est intressante car elle est conomique, et elle permet danalyserrapidement un grand nombre dchantillons.

    Dans le domaine agricole et agroalimentaire, notre connaissance, seul le FiBL utilise leGDV, en comparaison avec dautres mthodes, aussi bien conventionnelles que globales.

    Dans une exprimentation comparant diffrents systmes de production, le FiBL montre quela technique GDV utilise sur des pommes, permet de diffrencier la varit, le mode defertilisation, le mode de culture : biodynamie/biologique/conventionnel, de faon

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    significative, alors que les paramtres de qualit standard (sucre, fermet, acidit) ne lepermettent pas.

    F. Weibel (FiBL)

    Fruit au stade T Secteur radial de Golden aprs conservation

    En France, des tests ont t raliss avec cette mthode par un laboratoire priv afin de

    comparer la qualit de diffrentes eaux potables.

    La mthode prsente un potentiel de dveloppement et dapplication qui justifierait uninvestissement scientifique significatif, mais actuellement, nous navons pas assez de recul. Ilsemblerait que le matriel soit sensible aux conditions extrieures. Des recherches plusapprofondies sont donc encore ncessaires.

    Actuellement, cest surtout dans le domaine de la sant alternative que cette mthode estutilise. Essentiellement pour la prvention et le diagnostic de maladies, ainsi que dans lesuivi de lefficacit des traitements sur les malades.

    3.3.2. La biolectronique de L.C. Vincent (BEV)

    Historique: cre dans les annes 1950 Domainesdapplications: nombreux: qualit des aliments, de leau, des sols, Pouvoir discriminant: assez bon Stade actuel: Recherche (agriculture et agroalimentaire) et dveloppement (qualit de

    leau, sant, ..) Reconnaissance scientifique: oui, mais le rfrentiel est discut

    a. Historique

    La biolectronique a t mise au point vers 1950 par Louis Claude Vincent, ingnieur destravaux dhygine publique.Dans le cadre de ses activits, il constate que les taux de mortalit lis aux maladies sontdirectement corrls la qualit des eaux dlivres aux populations.Aprs 10 annes de recherche, il aboutit la dcouverte des Fondements de laBiolectronique applicables tous les milieux aqueux.

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    b. Description de la mthode

    Cest une technique danalyses de liquides (eau, jus, salive, sang, urine,) ou de solutions (leproduit analyser est alors broy et mis en solution pour tre analys).La biolectronique utilise les mesures de trois constantes physico-chimiques classiques :

    - le pH, qui dtermine le caractre neutre, acide ou basique dune solution,- le rH2, qui informe sur les capacits oxydantes ou rductrices dun milieu,- le rh, rsistivit lectrique, qui mesure la concentration en lectrolytes dune

    solution.

    En reportant les donnes obtenuespar les analyses (pH, rH2 et rh) surun graphique (biolectronigramme),on peut comparer diverses solutionsentre elles ou bien suivre leurvolution en fonction de divers

    facteurs.

    Suite un grand nombre danalyses et dobservations, LC Vincent a tabli un rfrentiel debase quil utilise dans sa pratique mdicale. Il a ainsi dfini des zones (ou terrains en approchemdicale), correspondant des milieux favorables pour certains organismes vivants :mycoses et champignons, virus, algues vertes, algues brunes et microbes pathognes.

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    Biolectronigrammede LC Vincent

    Cette technique permet de concrtiseret de prciser la notion de terrainbiologique , (ce qui est donn parles parents et acquis au cours de la vie).

    Description des zones selon Louis Claude Vincent

    Zone 1: milieu acide et rducteur (zone des forces vitales ). C'est le milieu favorable lacration et au dveloppement de la vie, des algues vertes, de l'amer et des microbes banaux(utiles). Un bon aliment vital doit se situer dans cette zone acide (mais organique) etrductrice. C'est le lieu des eaux de qualit et des eaux thermales la source. On y trouveaussi la fermentation avec ses ferments, les produits lacto-ferments, les enzymes et les

    vitamines naturelles. Il comporte beaucoup de protons et beaucoup d'lectrons. C'est la rgionde la parfaite sant.

    Zone 2: milieu acide et oxyd (zone des forces de conservation ). C'est le milieu favorableaux champignons, mycoses, lichens, de l'aigre et celui des antibiotiques. Les aliments nonvitaux se situent dans cette zone comme par exemple les produits alimentaires cuits ouindustriels de conservation (strilisation), fast-foods, etc. .Il comporte beaucoup de protons etpeu d'lectrons.

    Zone 3: milieu alcalin et oxyd (zone des forces de dgradation ). C'est le milieu favorableaux virus et aux grandes maladies de la civilisation. C'est aussi celui du doux (sucr), des eaux

    de surface ou souterraines souilles qui ont t traites par des produits oxydants oustrilises, comme les eaux de robinet des villes. Il comporte peu de protons et peud'lectrons. C'est la rgion de vie de l'homme moderne.

    Zone 4: milieu alcalin et rducteur (zone des forces de destruction ) : C'est le milieufavorable aux maladies infectieuses microbes pathognes, la putrfaction, au sal et auxalgues brunes. C'est aussi celui des eaux de surface ou souterraines souilles et non encoretraites. Il comporte peu de protons et beaucoup d'lectrons.

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    Un Facteur de quantification de Vincent (W), appel valeur P en Allemagne, calcul partirdes 3 mesures prcdemment utilises, a t propos, car il serait plus globalisant etsemblerait plus pertinent pour caractriser les qualits de leau. Il correspond en fait, unemesure de la dissipation de lnergie. Mais ce facteur (W) semble avoir t compltementoubli par ceux qui travaillent sur la qualit de leau.

    Biolectronimtre

    La manipulation du biolectronimtre demande un travail particulirement soigneux,rigoureux et une grande propret.Il est alors possible d'obtenir des mesures fiables avec des rsultats reproductibles. Latechnique officielle utilise pour les mesures de B.E.V. est celle des " Bonnes pratiques delaboratoire " sur appareil " Consort C 732 B 3.2 ".

    c. Domaines dapplications

    En agriculture, un grand nombre dtudes ont t ralises par Jeanne Rousseau, unepharmacienne qui a travaill avec LC Vincent.Au niveau de la production, les tudes ont concern la fertilit des sols, les conditionsfavorables aux attaques de maladies et de ravageurs.Au niveau de la transformation des produits elle a travaill sur la comparaison de lapanification sur levain ou levure, les caractristiques de la transformation fromagre, lavinification, etc.En fonction des procds utiliss, de la qualit des produits tudis, elle pouvait constater unevolution et/ou modification des diffrents paramtres physico-chimiques.Mais ces travaux raliss il y a quelques annes, nont malheureusement pas t poursuivis.

    Les potentialits dapplication semblent nombreuses, aussi bien en agriculture que danslagroalimentaire, pour des matires premires aussi bien que pour des produits transforms.Notamment pour des comparaisons qualitatives: alimentation, produits dittiques, correctiondu terrain, aromathrapie, phytothrapie, mdecine, tat de sant dun animal, etc. .

    En France, cest essentiellement sur la qualit de leau et dans le domaine de la sant que cettemthode est utilise. Le concept deau biocompatible a t introduit, afin de prciser lescritres retenus en matire de potabilit et de puret de leau.Quelques agriculteurs et techniciens utilisent la biolectronique pour le suivi de la fertilit dessols. Des recherches approfondies devraient tre conduites dans ce domaine, en lien avec la

    croissance des plantes, car les mesures sont faciles raliser.

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    En Allemagne et en Suisse, Hoffmann utilise cette valeur P pour des essais sur des pommes(optimisation de la date de rcolte, comparaison de systmes de production), sur des carotteset des choux (mthodes culturales).

    Actuellement, le rfrentiel de base tabli par LC Vincent est discut. Au Japon, une eau

    rpute favorable la sant pour les personnes ges et les nourrissons a des caractristiquesbiolectroniques trs diffrentes de celles habituellement recommandes en France. Un travailcomparatif plus approfondi sur le sujet mriterait dtre entrepris.

    En fait, les donnes obtenues dans le cadre de cette mthode sont des mesures physico-chimiques trs simples et fiables, condition de travailler de faon rigoureuse. Le rfrentiel historique peut tre discut, voire ractualis ou amlior. Cependant, chacun peut se crerson propre rfrentiel et ladapter sa propre problmatique dtude.

    La NASA utiliserait la B.E.V. pour surveiller distance l'tat de sant de ses astronautes.

    3.3.3. Biophotonique et spectroscopie par stimulation de lafluorescence

    Historique: rcente, depuis 1975 Domainesdapplications: assez larges Pouvoir discriminant: assez bon Stade actuel: Recherche essentiellement (surtout qualit des aliments) Reconnaissance scientifique: trs bonne

    a. Historique

    Les biophotons ont t dcouverts en 1923 par un scientifique russe A. Gurwirtsch, qui amontr que des radicelles d'oignons communiquaient entre elles sous terre grce desmissions de rayonnements ultraviolets.En 1975, grce des techniques de pointe, le biophysicien allemand Fritz Albert Popp(Universit de Kaiserslautern), non seulement confirmait les dcouvertes d'A. Gurwitsch,mais prouvait par l mme, que toutes les cellules vivantes mettent et captent constammentde la lumire. Il a alors labor la biophotonique, mthode qui se rfre la physiquequantique (qui postule de la nature corpusculaire et ondulatoire de la lumire). Elle est basesur les dcouvertes de Schrodinger (1945), Prigogine (1978) et Saunders (1986) qui ont tablique chaque cellule vivante transmet une lumire de trs faible intensit. Ces photons sontstocks dans lADN durant la photosynthse (pour les plantes) et sont mis en permanencepar toute cellule vivante.

    Popp considre dans sa thorie, que cette mission photonique ultra faible exprime ltatfonctionnel de tout organisme vivant. La mesure de cette mission photonique permettraitalors dvaluer cet tat fonctionnel.Ces biophotons joueraient un rle central dans la rgulation des processus biochimiques, dansles phnomnes de division et de diffrenciation cellulaire.

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    En fait, F.A. Popp a fait une dcouverte fondamentale (qui est une application des structuresdissipatives de Prigogine).

    La lumire (= nergie) distribue dans les tissus vivants par ces missions cellulaires joue un

    rle central dans des processus molculaires profonds. Cette lumire est prsente sous la

    forme de quantits d'nergie bien dfinies mises de manire synchronise (photons). Ces

    photons biologiques ou biophotons (assimilables des particules de lumire, donc associes une frquence lectromagntique lumineuse particulire) excitent les molcules en

    modifiant leur niveau nergtique et permettent ainsi le dclenchement de ractions

    biochimiques importantes. Nous pouvons affirmer aujourd'hui que chaque processus

    chimique dans nos cellules est initi grce une mission particulire de biophotons (chaque

    biophoton reprsente une quantit dfinie d'nergie appele quantum). Ceci nous permet de

    comprendre que les vnements cellulaires sont rgis par des processus relevant de la

    physique quantique.

    Ces particules de lumire ne concernent pas seulement les tissus exposs la lumire solaire

    comme la peau, mais aussi les tissus profonds : reins, foie, poumon, pancras, par exemple.

    En somme ces biophotons vont de cellule en cellule et sont en quelque sorte l'objet

    d'changes.Do la conclusion de Popp : La lumire constituerait un systme de communication codeentre cellules sous forme de biophotons.

    b. Description de la mthode

    Grce un appareillage sophistiqu et trs sensible, (photomultiplicateur), ces missions derayonnement cellulaire ultra faible (de quelques photons plusieurs centaines par seconde etpar cm2) peuvent tre mesures.Les photons mis par lchantillon biologique plac dans une chambre noire, passent traversun filtre (destin rgler la densit lumineuse) vers un disque en rotation fentre(clair/sombre). Pendant la phase sombre, seuls les signaux du multiplicateur sont enregistrs.Pendant la phase claire, les signaux de lchantillon sajoutent ceux du photomultiplicateur.La diffrence donne le signal de lchantillon, sans le bruit de fond lumineux delappareillage.La quantit de biophotons et la dispersion / organisation de lmission photonique sontmesures.

    Dispositif de mesure des photons.

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    La mthode de base a t amliore grce lutilisation de filtres colors permettant deslectionner diffrentes longueurs dondes de la lumire, et daffiner les recherches : selon leslongueurs dondes utilises, des informations diffrentes sont obtenues.

    Cette mthode base sur lutilisation de matriels de laboratoire perfectionns pourrait tre

    adopte facilement par les milieux scientifiques.LInstitut International de Biophysique situ en Allemagne coordonne un rseau internationaldune vingtaine de structures de recherche sur cette mthode.

    c. Domaines dapplications

    Cette mthode et ses applications sont trs tudies dans le monde, bien quaucune recherche, notre connaissance ne soit ralise en France. Un colloque international rassemble pourtantde faon rgulire les nombreux chercheurs trangers qui approfondissent les recherches surla biophotonique.

    De nombreuses recherches et observations sont ou ont t ralises avec cette mthode.Dans les domaines agricoles et agro alimentaire on peut citer

    - la qualit des semences : limportance dune dormance de qualit et linfluence de cequi rduit cette qualit (intensification, hybridation, mode de production)

    - la maturation des fruits (influence des prparations biodynamiques, du mode deproduction, de la fertilisation)

    - la qualit des protines, en lien avec le type de fertilisation apporte, le mode deproduction (Agricultures Biologique /Biodynamique /Conventionnelle),

    - les conditions dlevage des animaux (une analyse biophotonique sur le jaune duf,permet de discriminer trs nettement le type dalimentation quont reu des poules,et les conditions dlevage (leves en plein air ou en btiments)).

    - la fracheur de laliment et les mthodes de conservation de ces aliments.

    Daprs les exprimentateurs, lanalyse biophotonique serait un outil puissant dans lexamende la qualit des aliments et bnficierait dune crdibilit de lordre de 95%.Une comparaison de la biophotonique avec dautres mthodes globales (cristallisationsensible, morphochromatographie) aboutit des rsultats qualitatifs similaires.

    Cette mthode est aussi employe dans le domaine de la sant comme outil de recherche et de

    comprhension des phnomnes (pharmacologie, lutte contre le cancer, etc.).

    3.3.4. Bioscope

    Historique: Trs rcente, depuis 1995 Domainesdapplications: extrmement large : agriculture et agroalimentaire, sant,

    pollution, qualit de leau, nergies subtiles, Pouvoir discriminant: excellent Stade actuel: Recherche et en cours de dveloppement Reconnaissance scientifique: peu connue mais semble scientifiquement trs solide Trs facile dutilisation, une fois le rfrentiel tabli.

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    a. HistoriqueA partir de ses connaissances spcialises sur le son, Pier Rubesa a dvelopp des systmesconcernant les technologies de linformation et la scurit des industries.

    b. Description de la mthode

    Le Bioscope est un dispositif technique qui permet la dtection, lenregistrement et lanalysede signaux biologiques.La mthode est base sur lmission par une sonde dun champ lectromagntique alternatif large frquence (gamme audio: 20 100 kHz) vers lchantillon analyser et sur la rceptionde ce champ, modifi par lchantillon (interaction entre la sonde et lchantillon). Lamthode ncessite dtre cale au dmarrage. Diffrentes frquences sont envoyes verslchantillon, et seule celle qui est la plus discriminante au niveau de la rception seraconserve pour raliser les mesures.

    Cette mthode est innovante dans le sens o elle arrive neutraliser linfluence delenvironnement de lchantillon analyser, pour ne capter que le signal biologique mis parcet chantillon, indpendamment du brouillard lectromagntique ambiant. Cest en quelquesorte une signature de lchantillon qui est capte par lappareil.

    Systme Bioscope Graphique 3 dimensions(frquence, amplitude et temps)

    Une interface est ensuite utilise pour convertir le signal dtect en donnes numriques.Grce lutilisation dun logiciel danalyse des spectres, un graphique en 3 dimensions(frquences, amplitudes et temps) permet de visualiser les signaux enregistrs.Pour contribuer linterprtation, les donnes sont transformes par une analyse spectrale, enun diagramme deux dimensions

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    LAnalyse spectrale montre une vue dtaille des composantes individuelles dunefrquence dun chantillon

    c. Domaines dapplications

    Les applications sont potentiellement nombreuses. P. Rubesa est actuellement engag dans denombreuses tudes en Europe et au Japon, pour acqurir des rfrences dans diversdomaines, aussi bien agricole et agroalimentaire que mdical ou industriel.

    Au niveau de la production agricole, le Bioscope peut faciliter et optimiser la conduite descultures (irrigation, fertilisation, protection phytosanitaire, rcolte, conservation.) par unsuivi rgulier et la dtection prcoce dinformations permettant danticiper et de favoriserlemploi des techniques les plus appropries.

    Au niveau de la transformation, le suivi dun certain nombre de critres de qualit (choix desmatires premires, de leur maturit, leur consistance, leur origine, leurs contaminations, .)peut contribuer amliorer et scuriser autant les procds de transformation que la qualitdu produit final.

    Dattes saines Dattes parasites

    Des recherches sont actuellement ralises lUniversit de Zagreb pour comparer leBioscope avec des mthodes standardises dmissions spectroscopiques sur leau. Dautrestests sont raliss sur la slection des semences et sur les plantes gntiquement modifies.

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    En agriculture comme en agroalimentaire, des tudes ont t conduites sur la comparaison desystmes de production, sur la dtection de plantes malades ou non, de produits contaminsou parasits, sur le clonage de plantes.

    Tiges de plant de tomate: gauche, plante avec virus; droite, plante saine (P. Rubesa)

    A lUniversit Suisse des Sciences appliques, (HES, Valais), un travail de fin dtude amontr que le Bioscope tait capable de dtecter de faon trs fiable les diffrences entre desfruits et lgumes frais ou stocks pour tre transforms, entre les modes de productions bio etconventionnels.

    Comparaison de trois eaux diffrentes (P. Rubesa)Gauche : eau distille ; Centre : eau du robinet ; Droite : eau du robinet avec huile essentielle

    Des tests ont t raliss sur la qualit de leau avant et aprs traitement (puration,restructuration), et sur son influence lors de procds industriels de transformation ou pourlirrigation de cultures.Dans le domaine de la sant, le Bioscope est utilis pour suivre limpact de diffrentstraitements mdicaux alternatifs (homopathie, acupuncture, physiothrapie, etc.).

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    3.4. Bio et sant : initiatives scientifiques en matire dapprocheglobale

    Dans les prcdents chapitres, un certain nombre de mthodes globales danalyse ont tprsentes. Elles apportent des informations sur divers aspects de la qualit dun produitdestin tre consomm. Mais cela ne garantit pas pour autant que le produit est bon pour

    la sant.Lapproche nutritionnelle classique (composition des aliments en nutriments favorables lasant) permet dapporter des informations intressantes, mais ce nest pas suffisant carsouvent la biodisponibilit des diffrents lments nutritifs est mal connue et les quantitsoptimales ingrer pour tre en bonne sant sont trs variables selon les sources.

    En fait, nous avons souhait rajouter cette partie 3.4., car lvaluation de la qualit desaliments tests directement sur les animaux ou sur lhomme est aussi une faon dapprocherla qualit de faon globale.Ce ne sont pas strictement des mthodes globales danalyse comme on le conoitclassiquement, mais il nous a paru intressant de citer quelques travaux qui apportent deslments contribuant prouver lintrt de consommer des produits bio.

    Les cots trs importants de ces tudes ainsi que les aspects thiques limitent fortement leurmise en place. Mais si la mthodologie est rigoureuse, elles peuvent apporter desinformations trs pertinentes.

    3.4.1. Les tests de prfrence alimentaire

    Des lots comparables danimaux (lapins, rats, poulets) reoivent, de faon alatoire, lesaliments que lon veut tester, selon un protocole prcis. Ensuite les quantits de produitsingrs par les animaux sont mesures, ce qui permet de comparer les aliments prfrs.

    Ces tests partent de lhypothse que les animaux choisissent laliment qui convient le mieux leur organisme par instinct.On constate parfois que des produits considrs comme quivalents par les analysesclassiques peuvent tre discrimins par les animaux. Ce qui montrent les limites des mthodesdanalyse classiques dans lidentification de facteurs diffrenciant entre deux produits, enloccurrence bio et conventionnel dans le cas tudi.

    Etudes de prfrences alimentaires (FIBL2006)

    58 42

    68 32

    58 42

    81 19

    0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

    Quantit consomme en pourcentage

    Betteraves rouges 1993

    Bl 1994

    Pommes 1995

    Carottes 1999

    Bio Conv

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    3.4.2. Les tests dalimentation sur animaux

    Des lots danimaux reoivent les aliments que lon veut tester, pendant une dure dtermine.Ensuite on mesure des indicateurs de fonctionnement du mtabolisme. Plusieurs tudes ontpris comme indicateurs les capacits de raction de leur systme immunitaire ou leurscapacits de reproduction.

    tudes comparatives de la santd'animaux recevant une nourriturebiologique ou conventionnelle (Fibl 2006)

    Dans les 12 tudes qui sont rfrences dans le dossier du Fibl 2006 indiquant unesupriorit du bio, on constate que les animaux nourris en bio ont en gnral unecroissance plus forte, une fertilit plus leve, quil y a une plus faible incidence desmaladies, moins davortements et de mortalit la naissance.Une plus faible mobilit des spermatozodes est constate avec une alimentationconventionnelle.

    Pour les autres tudes, soit il ny a pas de diffrences en terme de fertilit ou de croissance(8 tudes), soit on constate une moins bonne sant et une moindre longvit aveclalimentation biologique (1 tude).

    3.4.3. Etudes de nutrition humaine

    Plusieurs tudes ont t ralises sur des populations humaines.

    - Pendant 8 semaines, des surs dans un couvent ont consomm successivement desproduits biodynamiques et conventionnels. La consommation dalimentsbiodynamiques sest traduite par une amlioration, partiellement significative, du

    bien-tre physique et psychique, ainsi que des dfenses immunitaires.

    - Une tude a t ralise sur le lait de femmes venant daccoucher. Celles qui avaientmang principalement des produits biologiques pendant 5 mois avant leuraccouchement, avaient un lait plus riche en acides gras insaturs (notamment omga3 et acide linolique conjugu).

    - Plusieurs tudes dont ltude Koala ralise en Hollande et qui se poursuit, montrentpar ailleurs des rductions des risques dallergies chez des enfants qui sont nourrisavec des aliments organiques.

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    1

    Supriorit du bio

    pas de diffrences

    Supriorit du conv

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    3.4.4. Etude du lien entre alimentation et sant des animaux :prsentation dun travail fondamental

    Le Louis Bolk Institute, en Hollande, a ralis une tude intitule : Organic more healthy ? (lebio est-il meilleur pour la sant ?), (Huber M., 2008) actuellement la plus complte connue en

    la matire. Lobjectif tait de rechercher des biomarqueurs, indicateurs deffets potentiels surla sant, partir dun modle poulet.

    ProtocoleDes poulets ont t nourris pendant 2 gnrations, en bio et en conventionnel (en aveugle),avec pour seule diffrence lalimentation.Celle-ci comportait des diffrences au niveau :

    - des protines (10% de plus dans les ingrdients conventionnels (bl, orge, soja),- de la vitamine K, de lacide folique, de la vitamine E et des isoflavones : il y en

    avait plus dans certains ingrdients organiques,- des phytostrols, de la vitamine C et de la vitamine B5 : il y en avait plus dans

    certains ingrdients conventionnels,- Les mthodes non conventionnelles comme les biophotons permettaient didentifier

    les modes de production.

    Un grand nombre de paramtres ont t tudis : indicateurs gnraux de la sant (poids,croissance, quantit ingre, maladies,), paramtres immunologiques (nombreux),mtabolomie du sang et du foie, gnomie de lintestin, valuation post mortem des organes,analyses complmentaires (biophotons, biocristallisations, etc.).

    Les 150 animaux de la 2e gnration ont t levs pendant 13 semaines. A leur 9e

    semaine,ils ont reu un stress dans le but dobserver leurs ractions.

    RsultatsTous les poulets taient en bonne sant, ce qui tait normal car les 2 types dalimentationtaient adquats.

    Cependant, il a t constat une longue liste de diffrences significatives entre les 2 groupesde poulets.

    - Les poulets conventionnels avaient pris plus de poids.- Les poulets conventionnels avaient eu une meilleure croissance jusquau stress ,

    partir duquel la croissance des poulets bio a rattrap et dpass celle des pouletsconventionnels.- Les poulets bio ont montr un systme immunitaire (S.I.) plus alerte , une plus

    forte ractivit, aussi bien pour le S.I. inn que le S.I. acquis.- Il y avait de grandes diffrences pour certaines analyses mtabolomiques. Les

    poulets bio ont montr une plus forte rponse la phase critique et un plus fortmtabolisme du foie.

    - Concernant les analyses gnomiques, les poulets conventionnels ont montr moinsde gnes actifs dans la synthse du cholestrol naturel.

    Conclusion : le bio est-il meilleur pour la sant ?

    - Les animaux nourris en bio ont montr une plus forte ractivit immunitaire et aprsavoir subi le stress, une raction et un rattrapage de croissance plus importants.

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    - Dans cette tude, le concept de rsilience a t utilis, en comparaison avec lapsychologie et lcologie. Mais il na pas t encore valid dans le domaine de lasant. Cependant, les cliniciens comme les docteurs utilisent le fait quun meilleurrattrapage de croissance chez les enfants est un signe de meilleure sant.

    - Les animaux bio sont-ils pour autant en meilleure sant? Cette question ne peut pas

    avoir de rponse scientifique, car en science, le concept de sant nest dfini que parun tat sans maladie !!!- Les rsultats sont trs prometteurs. Mais plus de recherches sont ncessaires.

    Le rsultat le plus marquant: De petites diffrences dans lalimentation peuvent produirede grandes diffrences chez le consommateur.

    4. DISCUSSION

    Les mthodes prsentes dans cette tude, comme nous lavons constat, utilisent des

    approches diffrentes. Cependant, du fait de leur historique (Cf. 3.1.), elles napportent pasles mmes informations, ce qui rend la problmatique plus complexe.Diffrents termes utiliss dans ltude, comme mthode globale ou vitalit , alimentvivant , ncessitent dtre discuts car ils nont pas t explicits. Cest lobjet de cechapitre.

    4.1. Quel terme utiliser : Mthodes globales ou holistiques ?

    Nous avons prsent les principales mthodes globales danalyse. Elles sont plus ou moins

    utilises en routine ou encore au stade de recherche.Ce recensement ne peut pas tre exhaustif car le terme global nest pas dfini.En fait, historiquement, il a t propos en opposition ou complment aux mthodesanalytiques classiques qui ncessitent le plus souvent une transformation de lchantillon pourtre analys (broyage, passage ltuve, addition de produits, etc.). Ce qui enlve par lmme, toute possibilit dinformation sur la structuration, lorganisation de laliment. Nouspouvons considrer que cest pour des raisons historiques que nous avons conserv ce terme global . Mais il ncessiterait dtre modifi.Lappellation holistique semblerait plus approprie. Cest dailleurs le terme employ parles anglo-saxons.Le terme holistique vient du grec ancien holos qui signifie tout .

    Et il est aussi utilis, dans certains domaines, pour signifier que : Le tout est plus que lasomme de ses parties. Ce mot dsigne (wikipdia) la thorie selon laquelle l'homme (ou tout tre vivant) est un tout

    indivisible qui ne peut pas tre expliqu par ses diffrents composants isols les uns desautres.En fait, cest la connaissance de laliment dans sa globalit, son ensemble, qui est souhaitepar lintermdiaire de ces mthodes. Les donnes analytiques, informations partielles ontaussi leur utilit, mais elles ne sont pas suffisantes.Une approche par ltude des enzymes pourrait certainement permettre une connaissance unpeu plus dynamique de cette organisation-structuration. Un temps envisage avec laide dechercheurs, cette option, pour des raisons essentiellement budgtaires, na pas t poursuivie.

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    Actuellement, des mthodes comme la mtabolomique ou la protomique, sont considrespar les scientifiques comme globales , dans le sens o un grand nombre de paramtres sontanalyss en mme temps. Ceci peut se discuter car en fonction de ce que nous avons dj vu,ces mthodes quantifient une multitude de composs plus ou moins importants, mais lesnotions dorganisation et de structuration ne peuvent pas, une fois de plus, tre prises en

    compte.

    De mme, un certain nombre de mthodes (Infra rouge et ses drivs, IRM, RMN, ..) peuventparfois tre assimiles des mthodes globales car elles sont non destructrices delaliment ou du produit analys. Mais dans ce cas, cela reste une approche du terme global qui est diffrente de celle dfinie dans notre tude.

    Ce domaine novateur est en volution constante avec des mthodes nouvelles qui apparaissentrgulirement, faisant appel des mthodes novatrices.Par exemple, nous avons reu, au moment de la conclusion de notre tude, une informationsur une mthode nomme DART pour Direct Analyse in Real Time (Analyse directe en

    temps rel). Cette mthode utilise la spectromtrie de masse couple un systme qui permetune ionisation de lchantillon analyser. Elle ralise des mesures rapides et non destructives.A priori elle semble intressante, mais des informations plus compltes sont ncessaires. Nousnavons encore aucun recul ni avis objectif sur cette mthode.

    Cest pour ces diffrentes raisons que, pour se caler sur le terme actuellement utilis dans lespays du Nord de lEurope, plus avancs dans ltude de ces mthodes, cest le terme holistique qui sera utilis.

    Nous le rappelons ici, ces mthodes ne se substituent pas aux autres mthodes classiquesdanalyse. Elles sont complmentaires, elles apportent dautres informations, souvent dans ledomaine des nergies subtiles, mais pas uniquement.Des recherches sont absolument indispensables pour avancer sur la matrise des diffrentsaspects de ces mthodes, comme cela est en cours ltranger.

    4.2. Quest-ce que la vitalit dun aliment ?

    Cest un terme difficile utiliser dans le cadre de ces approches de la qualit car cest unterme qui nest pas dfini scientifiquement, mme si intuitivement, on comprend sa

    signification.

    Rappelons que les mthodes morphogntiques, comme on la vu ci-dessus, ont t laborespour valuer cette vitalit contenue dans laliment. Et seules des mthodes dites sensibles pouvaient analyser des approches dites subtiles .

    Du ct des consommateurs, beaucoup ont une perception intuitive de cette notion devitalit, de cette approche nergtique du vivant, souvent en raison de leur adhsion desapproches mdicales alternatives.Pour eux, la vitalit a une signification relle. Elle est associe des notions dnergie miseen uvre dans des techniques comme le yoga ou dans lacupuncture chinoise. Cette approche

    fait rfrence aux notions orientales du Chi des chinois, du pranha des indiens, etc. Mais celane fait pas encore partie des concepts sur lesquels se basent la culture occidentale.

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    Par ailleurs, ces consommateurs de produits biologiques sont trs demandeurs de ce typedanalyse globale, car ils font consciemment ou non, juste raison ou non, le lien entre laqualit des produits quils mangent et leur sant.LANIA, Association Nationale des Industries de lAgroalimentaire, qui fdre les principalesentreprises de lagroalimentaire est bien consciente de lintrt de cette notion, car elle a cre

    une fondation qui a pour nom : Alimentation et Vitalit . Au del, de la dimension marketing , ce choix montre que lANIA estime que les consommateurs sont rellementintresss par cette notion.

    Du cot des scientifiques, cette notion de vitalit qui porte sur la qualit intrinsque dunproduit, nest actuellement pas encore valide.Cependant, cette notion est approche par certains scientifiques en sappuyant sur les travauxdAntonovsky qui, notamment dans le domaine de la biologie molculaire, a tudi etexplicit les notions gnralement reconnues dautorgulation (self regulation), dauto-organisation des organismes vivants (capacit dun organisme sauto-organiser, sautorguler lorsquil est soumis un stress, ragir pour revenir son tat dquilibre).

    Ce concept de self regulation est largement admis dans le domaine psychologique (voir lestravaux de Boris Cyrulnik sur la rsilience) et aussi en cologie.

    Actuellement, le FQH, (organic Food Quality and Health), rseau europen dorganismes derecherche qui tudie les liens existants entre la qualit de lalimentation bio et la sant,privilgie cette approche de self regulation dans le cadre de ses travaux. (voir ltude surles poulets dcrite prcdemment).Une dfinition de ce concept de vitalit (au mme titre que dautres comme lauthenticit, lanaturalit, lintgrit, etc.) est en cours dlaboration au sein de FQH, afin de rpondre plusprcisment des demandes rglementaires ncessites par le nouveau rglement europen.

    Dautres approches sont aussi possibles, se rfrant principalement la thorie de la physiquequantique, qui permet dexpliquer un certain nombre de phnomnes inexpliqus par laphysique classique. Cest notamment le cas des approches vibratoires du vivant. Tout estsoumis des champs lectromagntiques, telluriques, cosmiques, ce qui entrane un ensemblede phnomnes vibratoires trs tudis notre poque en physique thorique.

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    Spectre des ondes lectromagntiques

    On sait depuis quelques annes que les molcules vibrent. Chaque atome de chaque molculeet chacune des liaisons chimiques, les ponts qui relient les atomes, mettent un ensemble defrquences qui leur sont propres. Ces frquences spcifiques de molcules simples oucomplexes sont dtectables et constituent une caractristique physique essentielle de lamatire.

    Nous avons vu prcdemment que la physique quantique est base sur la notion de quantum,particule considre comme lmentaire, qui dsigne lunit nergtique lmentaire de toutrayonnement lectromagntique. Elle postule que la lumire se comporte tantt selon unestructure corpusculaire, tantt selon une structure ondulatoire. Ce qui induirait des propritsdiffrentes.Concernant le spectre lumineux, les particules de lumire, associes une frquencelectromagntique lumineuse particulire, exciteraient les molcules en modifiant leur niveau

    nergtique et permettraient ainsi le dclenchement de ractions biochimiques importantes.Chaque processus chimique dans nos cellules serait initi grce une mission particulire dephotons reprsentant une quantit dfinie dnergie, ces fameux quantum (ou quanta).De nombreux phnomnes lis au vivant pourraient tre expliqus en appliquant les thoriesde la physique quantique la biologie (biologie quantique).

    Lapproche de la vitalit par la biophotonique est ainsi dcrite :Il ressort des tudes menes par F.A. Popp et ses collaborateurs, que toute alimentation digne

    de ce nom doit comprendre une partie "vivante" importante, c'est--dire un milieu dans lequel

    des photons sont encore "stocks" et donc transfrables l'organisme rcepteur. Les

    organismes vivants sont des systmes "ouverts" au sens thermodynamique. Ils ne puisent pas

    seulement dans leur environnement les matriaux chimiques ncessaires leur mtabolisme,mais galement des informations destines entretenir leur fonctionnement. Ceci nous

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    indique l'importance, en matire de sant, des moyens de conservation utiliss pour des

    aliments frais. Il va de soi, nous indique F.A. Popp, que des lgumes ou des fruits stabiliss

    par irradiations gamma (ioniss) perdent la quasi totalit de leur potentiel nutritif puisque les

    cellules qui les composent sont tues par l'irradiation (vasion des photons des structures

    cellulaires). De mme les fruits et lgumes striliss prsentent le mme inconvnient majeur.

    L'organisme, en mangeant des fruits et lgumes frais, consomme aussi de la lumire sousforme de photons. "Nous sommes tous des dvoreurs de lumire", nous dit Popp.

    Concernant le spectre audio, Pier Rubesa, qui a mis au point lappareil Bioscope, postule que,le son se comporterait comme la lumire, et parle de phonons , qui seraient pour le son ceque les photons sont pour la lumire.

    Il faut souligner que le son et la lumire sont deux vibrations qui ont une longueur dondediffrente. Or, selon le principe des harmoniques lune peut aussi bien que lautre avoir uneinfluence sur la nature ondulatoire de la matire.

    Les effets des ondes sonores sur la matire commencent tre connus, en fonction deslongueurs dondes utilises. (Voir les travaux de Hans Jenny et Ernst Chladni sur laction desondes sonores sur le sable ou leau).

    De la mme faon quen bio photonique, on peut capter et enregistrer les ondes lumineusesmises par une substance vivante , on peut aussi capter et enregistrer les ondes sonoresmises par des substances vivantes, ce que fait le Bioscope. Llaboration dun rfrentiel dedonnes permet alors dinterprter les rsultats obtenus.

    Cest cette volution des connaissances plus fondamentales sur la matire, lnergie, lalumire, le son, etc., qui a favoris la mise au point de ces appareils assez sophistiqus,permettant dapprocher cette notion de vitalit et de faire le lien avec une approche plusglobale du vivant.Mais beaucoup de recherches sont encore ncessaires pour avancer dans cette connaissancedu vivant.

    Il manque certes des travaux de recherche fondamentale sur ces aspects. Cependant on peutretenir que la nature ondulatoire de la matire peut tre influence par toutes sortes dondesselon le principe des harmoniques. Ce concept peut pour certains tre surprenant mais estcommunment admis par les chercheurs en physique quantique. Cest un changement deparadigme o la matire nest plus perue seulement comme un assemblage de petites boules

    (rappelez-vous vos cours de physique du collge) mais aussi comme un ensembledondes . Ce changement fondamental implique que toute vibration peut avoir une influencesur la matire sil existe une harmonique.

    Pour conclure sur ces aspects de la qualit, tous ces travaux devraient aboutir, selon lesexprimentateurs, privilgier certaines pratiques ou mthodes de production, detransformation ou de conservation, pour obtenir des aliments plus structurs, organiss, transmetteurs de vie (lebensvermittler) (.Strube J., Stolz P.).

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    5. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES

    Ce tour dhorizon assez large, a montr que ces mthodes avaient de nombreusespotentialits:On peut les rsumer ainsi :

    Suivi et valuation des cultures et des produits rcolts Suivi des systmes de production, discrimins selon le mode de fertilisation, le

    mode de protection phytosanitaire, le mode de conduite (sous abris ou pas),selon la conduite de lirrigation, etc.

    Slection de produits en fonction des qualit technologiques recherches(aptitude la transformation, la conservation, )

    Suivi et valuation des procds de transformation, en vue de conserver aumaximum les qualits intrinsques des matires premires utilises

    valuation des nergies subtiles pour certaines mthodes. Nombreuses utilisations dans le domaine de la sant et des mthodes

    alternatives de soins.Au fur et mesure des avances des recherches dans ces domaines, dautres potentialits nonencore exprimes seront certainement dveloppes.

    Il semblerait que ces mthodes reprsentent un fort potentiel dinnovation pour la bio :- Ce sont des mthodes qui contribuent porter un regard nouveau sur le vivant.- Une demande forte existe chez le consommateur, sensible aux produits porteurs de

    vitalit.

    Et rappelons aussi que cette tude a t ralise la demande des transformateurs de produits

    bio, et ce dans loptique de mettre en uvre des mthodes et outils innovants leur permettant la fois de mieux identifier les spcificits des produits biologiques et damliorer leurdmarche qualit.

    Dans leurs domaines spcifiques, elles ont tout leur intrt, mais des recherches plus poussessont impratives, limage de ce qui se fait ltranger, pour bien comprendre la significationdes rsultats observs et partir de l construire des rfrentiels pour les mthodes globalesdanalyse en vue dune application en entreprise.

    Pour des problmatiques cibles, il est dj actuellement possible de passer au stade delapplication avec certaines mthodes globales, qui ncessitent des investissements lgers en

    matire de recherche et dveloppement, pour bien adapter la mthode lobjet tudier.

    Il est important de poursuivre les recherches en couplant ces mthodes globales avec lesanalyses classiques, car les informations obtenues doivent tre compares. Elles se renforcentmutuellement et contribuent expliciter les rsultats des diffrentes analyses ralises.

    Des travaux plus fondamentaux pour expliciter cette notion de vitalit semblentindispensables. Mais ils devront se faire dans le cadre dun partenariat europen, tant donnsles cots et matriels ncessaires.De plus, avec le soutien de partenaires issus de disciplines diffrentes (philosophie, mdecine,psychologie, industrie, etc.), le dveloppement dune rflexion transversale et

    interdisciplinaire pourrait favoriser la comprhension de ces approches lies au vivant.

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    Il semblerait que, ces dernires annes, les connaissances thoriques (en physique quantiquenotamment) aient suffisamment avanc pour favoriser des recherches plus fondamentales surces mthodes. Des appareils performants ont aussi t rcemment labors (biophotonique,bioscope,..) ne demandant qu tre valoriss pour contribuer la connaissance du vivant.

    Une rflexion plus globale est conduire au sein de la filire bio pour prciser les priorits derecherches entreprendre, en partenariat avec les entreprises.Deux directions se dessinent :

    - Dun ct, tester les mthodes les plus prometteuses en fonction dobjectifs prcis etrpondre aux problmatiques spcifiques des entreprises,

    - Dun autre ct, dmarrer des recherches plus fondamentales sur la connaissance duvivant, en partenariat avec des chercheurs innovants (CNRS, INRA, .)

    Une Universit du Vivant, est en cours de cration, avec comme objectif dtudier le vivantdans toutes ses modalits, sous toutes ses formes. Ces mthodes holistiques pourront trouver

    leur place parmi les recherches futures de cette universit.

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