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n° 2 / 2011 MeteoServices : prévisions haute précision Depuis 10 ans, les prévisionnistes de MeteoServices fournissent aux internautes de pleinchamp.com une météo locale sur mesure. MeteoServices est la filiale belge de la société MeteoGroup, leader européen des services météorologiques. Les explications de son directeur, Johan Jaques… En quoi les prévisions de MeteoServices sont-elles différentes des autres, et notamment de celles de Météo-France ? Johan Jaques : Les prévisions météorologiques sont toutes ba- sées sur les résultats donnés par des modèles de prévisions. Notre particularité réside dans le fait que nous lions les résultats de ces modèles à des observations, c’est ce qu’on appelle la tech- nologie MOS (Model Output Statistics). Concrètement, cette technologie permet d’améliorer les prévisions locales en éta- blissant le rapport statistique entre les données livrées par des calculateurs et des millions de données historiques issues de stations d’observation. Grâce au processus MOS, il est par exemple possible de prévoir, avec précision, la température dans de petits “creux” géographiques, les systèmes de vents, les préci- pitations en zone de montagne ou la durée d’ensoleillement sur les flancs de coteaux. Quelle est la précision géographique actuelle de vos prévisions ? Nos prévisions étant étroite- ment liées à l’observation, leur finesse est uniquement limitée pensé à l’humain avec la four- niture de l’indice UV pour se protéger du soleil. Par ailleurs, MeteoServices développe un ensemble de modèles qui tra- duisent les informations mé- téorologiques en outils de pla- nification des travaux agricoles. Nous proposons des modèles pour planifier les traitements phytosanitaires, la ventilation des séchoirs, l’arrosage, la crois- sance des cultures, l’assèche- ment de l’herbe… Quant aux images radar, elles permettent de visualiser les zones et l’in- tensité des précipitations en temps réel. Elles sont dispo- nibles sur pleinchamp.com avec une précision de 3 km pour une échéance de 4 heures, et sont actualisées toutes les 15 mi- nutes. Ce système permet no- tamment de se faire une idée de l’arrivée des orages et de déterminer le risque de grêle. par la densité du réseau d’ob- servation. Si demain les stations sont distantes d’un kilomètre, la précision sera de l’ordre du kilo- mètre. Pour l’instant, la précision est à l’échelle cantonale, soit 3 600 zones locales en France (jusqu’à 65 zones dans un même département, ndlr). Sur pleinchamp.com, l’agriculteur a également à sa disposition un historique complet des don- nées météo (températures, pré- cipitations…) des 15 derniers jours dans son département. Le calcul de ces historiques se base sur les données de 180 stations en France. Ce chiffre passera prochainement à 550, ce qui permettra d’améliorer encore la précision de la prévision. En quoi cette météo est- elle particulièrement adaptée aux agriculteurs ? Nous nous sommes servis de notre expérience de la fourni- ture de données météorolo- giques aux agriculteurs hollan- dais, belges, polonais et anglais pour proposer des critères météo adaptés aux agriculteurs. C’est le cas notamment des températures au sol, du risque de gel, de la vitesse du vent à différentes hauteurs du sol, de l’ETP… Mais nous avons aussi Jusqu’à combien de jours pouvez-vous prévoir le temps ? Grâce à la technologie MOS, Pleinchamp offre des prévi- sions précises à J + 9. Au-delà, et jusqu’à 28 jours, il s’agit de tendances, c’est-à-dire de pré- visions “probabilistes”. Elles in- diquent une température égale, ou plutôt en dessous, ou plutôt au-dessus de la normale. Idem pour les précipitations. Ces ten- dances permettent aux agricul- teurs d’infirmer ou de confirmer la persistance d’une sécheresse sur le mois suivant. Pour établir ces tendances, on utilise des modèles dits couplés “océan- atmosphère”, qui simulent les échanges entre l’atmosphère et les océans. L’océan évolue en effet plus lentement que l’at- mosphère, son impact est donc déterminant pour des prévisions à moyen terme. la lettr e du Crédit Agricole Ce support n’est pas un document contractuel www.credit-agricole.fr

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n° 2 / 2011

MeteoServices : prévisions haute précision

Depuis 10 ans, les prévisionnistes de MeteoServices fournissent aux internautes de pleinchamp.com une météo locale sur mesure. MeteoServices est la filiale belge de la société MeteoGroup, leader européen des services météorologiques. Les explications de son directeur, Johan Jaques…

En quoi les prévisions de MeteoServices sont-elles différentes des autres, et notamment de celles de Météo-France ? Johan Jaques : Les prévisions météorologiques sont toutes ba-sées sur les résultats donnés par des modèles de prévisions. Notre particularité réside dans le fait que nous lions les résultats de ces modèles à des observations, c’est ce qu’on appelle la tech-nologie MOS (Model Output Statistics). Concrètement, cette technologie permet d’améliorer les prévisions locales en éta-blissant le rapport statistique entre les données livrées par des calculateurs et des millions de données historiques issues de stations d’observation. Grâce au processus MOS, il est par exemple possible de prévoir, avec précision, la température dans de petits “creux” géographiques, les systèmes de vents, les préci-pitations en zone de montagne ou la durée d’ensoleillement sur les flancs de coteaux.

Quelle est la précision géographique actuelle de vos prévisions ? Nos prévisions étant étroite-ment liées à l’observation, leur finesse est uniquement limitée

pensé à l’humain avec la four-niture de l’indice UV pour se protéger du soleil. Par ailleurs, MeteoServices développe un ensemble de modèles qui tra-duisent les informations mé-téorologiques en outils de pla-nification des travaux agricoles. Nous proposons des modèles pour planifier les traitements phytosanitaires, la ventilation des séchoirs, l’arrosage, la crois-sance des cultures, l’assèche-ment de l’herbe… Quant aux images radar, elles permettent de visualiser les zones et l’in-tensité des précipitations en temps réel. Elles sont dispo-nibles sur pleinchamp.com avec une précision de 3 km pour une échéance de 4 heures, et sont actualisées toutes les 15 mi-nutes. Ce système permet no-tamment de se faire une idée de l’arrivée des orages et de déterminer le risque de grêle.

par la densité du réseau d’ob-servation. Si demain les stations sont distantes d’un kilomètre, la précision sera de l’ordre du kilo-mètre. Pour l’instant, la précision est à l’échelle cantonale, soit 3 600 zones locales en France (jusqu’à 65 zones dans un même département, ndlr). Sur pleinchamp.com, l’agriculteur a également à sa disposition un historique complet des don-nées météo (températures, pré-cipitations…) des 15 derniers jours dans son département. Le calcul de ces historiques se base sur les données de 180 stations en France. Ce chiffre passera prochainement à 550, ce qui permettra d’améliorer encore la précision de la prévision.

En quoi cette météo est-elle particulièrement adaptée aux agriculteurs ?Nous nous sommes servis de notre expérience de la fourni-ture de données météorolo-giques aux agriculteurs hollan-dais, belges, polonais et anglais pour proposer des critères météo adaptés aux agriculteurs. C’est le cas notamment des températures au sol, du risque de gel, de la vitesse du vent à différentes hauteurs du sol, de l’ETP… Mais nous avons aussi

Jusqu’à combien de jours pouvez-vous prévoir le temps ?Grâce à la technologie MOS, Pleinchamp offre des prévi-sions précises à J + 9. Au-delà, et jusqu’à 28 jours, il s’agit de tendances, c’est-à-dire de pré-visions “probabilistes”. Elles in-diquent une température égale, ou plutôt en dessous, ou plutôt au-dessus de la normale. Idem pour les précipitations. Ces ten-dances permettent aux agricul-teurs d’infirmer ou de confirmer la persistance d’une sécheresse sur le mois suivant. Pour établir ces tendances, on utilise des modèles dits couplés “océan-atmosphère”, qui simulent les échanges entre l’atmosphère et les océans. L’océan évolue en effet plus lentement que l’at-mosphère, son impact est donc déterminant pour des prévisions à moyen terme.

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La loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 impose, tous les 5 ans,

une inspection technique des pulvérisateurs à rampes de plus de 3 m et des appareils pour vignes et vergers. L’Allemagne et la Belgique ont adopté cette mesure en 1993 et 1995. D’ici à 2020, tous les pays membres de l’Union européenne devraient harmoniser la procédure avec une fréquence de contrôle ra-menée à trois ans.

Contrôles “in situ”L’inspection est réalisée par des organismes agréés, au nombre d’une centaine, répartis sur tout le territoire. Des bancs de contrôle mobiles permettent d’aller à la rencontre des utili-sateurs. Les centres d’inspec-tion sont issus d’organisations professionnelles agricoles ou de distributeurs de matériel agricole, quand il ne s’agit pas d’entreprises spécialisées. Le contrôle d’un pulvérisateur demande environ deux heures,

fauts concernent le manomètre, la jauge, la rectitude de la rampe, la corrosion des structures ou encore l’équilibre des pressions.

Rentabilité assurée

Les réglages et conseils prodi-gués lors de l’inspection per-mettent de progresser en qualité de pulvérisation, de réaliser des

Contrôle obligatoiredes pulvérisateurs

la lettredu Crédit Agricole

Éditeur :Uni-éditions, 22, rue Letellier,

75739 Paris Cedex 15Réalisation :

Directrice de la publication :Véronique Faujour

Comité éditorial :Caroline Halfen

Rédactrice en chef :Pascale Barlet

Secrétaire de rédaction :Véronique Péron

Assistante de la rédaction :Céline Minot

Rédaction :Dominique Péronne

Dépôt légal : mai 2011Créd

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n° 2 / 2011

Le contrôle obligatoire des pulvérisateurs est entré en vigueur le 1er janvier 2009. Cette formalité administrative peut être transformée en formalité technique, moyennant quelques précautions.

Les agriculteurs concernés en 2011D’ici au 31 décembre 2011, les exploitants dont les deux derniers nu-méros Siren sont compris entre 40 et 59 ont l’obligation de présenter leur appareil dans un centre d’inspection. Aucune convocation n’est adressée aux agriculteurs concernés. Seules dérogations : les pulvérisa-teurs neufs de moins de 5 ans ainsi que les appareils ayant subi avec succès un contrôle volontaire postérieur au 1er janvier 2007, justificatifs à l’appui (facture d’achat, attestation de diagnostic). La sélection par le numéro Siren laissera place ensuite aux dates anniversaires (date d’achat ou de contrôle). Depuis le 1er janvier 2009, les exploitants dont les deux derniers numéros Siren sont compris entre 00 et 39 doivent avoir soumis leur appareil au contrôle. La liste des centres d’inspection ainsi que des conseils pratiques sont disponibles sur le site Internet du Gip Pulvés (www.gippulves.fr).

économies d’intrants, d’amélio-rer la qualité et la quantité des récoltes, de conforter la sécurité des applicateurs. Une inspection est facturée entre 180 et 250 e selon les spécificités de l’appa-reil. Les contrevenants s’expo-sent à une amende de 4e classe, soit 750 e. n

*Chiffres de l’Agence Bio : www.agencebio.org Rubrique “la bio en chiffres”

selon un protocole qui est loin d’être drastique : identification (numéro d’agrément du centre d’inspection, numéro d’ordre), examen préliminaire (protège-cardan, propreté…), examen visuel de l’état général (châssis, attelage, transmission, pneus, détection de fuites…), examen des points de contrôle avec ou sans mesure (pompe, cuve, flexibles, filtres, rampes, souf-flerie, porte-buses, buses…), rapport d’inspection (relevé des mesures et des défauts). Trois diagnostics peuvent être émis : bon état, contre-visite partielle ou contre-visite totale à effec-tuer dans les quatre mois. Un minimum de préparation per-met de repartir avec le sésame, à savoir la vignette autocollante mentionnant l’année et le mois du prochain contrôle. à l’issue des deux premières années, le Gip Pulvés, l’orga-nisme coordonnateur, a dressé le bilan suivant : près de neuf pulvérisateurs sur dix présentés à l’inspection étaient conformes au protocole. Les principaux dé-