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1698 - 1 MESSAGE DU SECRETAIRE EXECUTIF AVANT-PROPOS

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MESSAGE DU SECRETAIRE EXECUTIF

AVANT-PROPOS

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NOTICE BIOGRAPHIQUE

Ali KAZANCIGIL, spécialiste en sciences politiques, a lancé au début des années 1990 l'idée d’un programme international en sciences sociales à l’UNESCO. C’est ainsi qu’a été institué en 1994 le Programme pour la gestion des transformations sociales (MOST), dont il est depuis lors Secrétaire exécutif. A. Kazancigil est également Sous-Directeur général adjoint et Directeur de la Division de la recherche et des politiques en sciences sociales, au Secteur des sciences sociales et humaines. De 1984 à 1990, il a été rédacteur en chef de la Revue internationale des sciences sociales, publiée par l’UNESCO. Avant d’entrer au service de l’Organisation, il enseignait les sciences politiques et les relations internationales à l’Université technique du Moyen-Orient, à Ankara (Turquie). Ses travaux de recherche personnels portent sur la politique comparée et la sociologie historique, domaines auxquels il a consacré différents articles et ouvrages, notamment The State in Global Perspective ; Comparing Nations : Concepts, Strategies, Substance (L'Etat dans une perspective mondiale ; comparaison entre nations : concepts, stratégies, fondements) (en collaboration avec Mattei DOGAN), et Institutions and Democratic Statecraft (Les institutions et le gouvernement démocratique) (en collaboration avec Metin Heper et Bert A. Rockman).

CONTACT

[email protected]

Le rapport annuel 2001 est disponible à l’adresse suivante

http://www.unesco.org/most/annualreport2001.htm

Le Rapport annuel 2001 du Programme pour la gestion des transformations sociales (MOST) contient des informations sur les nouvelles orientations des travaux de recherche et les recommandations à l'adresse des décideurs ; y sont également présentées les différentes activités de MOST concernant les sociétés multiculturelles et les migrations internationales, l’aménagement urbain, la mondialisation, la gouvernance et la durabilité.

Les réseaux MOST de recherche et de formulation des politiques analysent la relation entre les sociétés multiculturelles et les migrations internationales, générant des connaissances et des recommandations de politique générale sur la cohésion sociale et les droits citoyens des groupes migrants au sein de telles sociétés. En ce qui concerne l’aménagement urbain et la gouvernance, l’accent est mis sur l’émergence de villes socialement et écologiquement viables ainsi que sur la revitalisation socioéconomique des centres historiques dans les régions côtières. Au chapitre de la mondialisation, on étudie les politiques et les mécanismes institutionnels qui contribueraient à rendre la gouvernance mondiale plus transparente et participative, de façon que la mondialisation profite à tous les pays et à tous les groupes sociaux, en parvenant à mieux concilier la recherche de l’efficacité économique et la volonté de justice redistributive - deux impératifs souvent contradictoires. La valeur ajoutée du programme MOST réside dans le fait qu’il poursuit, au sein de chacun de ses réseaux et projets, un double objectif : favoriser la recherche endogène à long terme et fournir une base de connaissances pour la formulation des politiques. Parallèlement, le programme s’attache à promouvoir la coopération entre spécialistes en sciences sociales du Nord et du Sud pour une recherche multilatérale véritablement internationale, dans laquelle tous les partenaires sont associés, sur un pied d’égalité, au travail de conceptualisation et d’élaboration. Dans ce contexte, le renforcement des capacités scientifiques et institutionnelles est l’une des priorités fondamentales pour MOST. Toute la question est de savoir si les activités menées ont une incidence sur la production du savoir et la formulation des politiques et contribuent à les influencer. Un tel impact est difficile à évaluer sur le plan quantitatif et, a fortiori, sur le plan qualitatif. Toutefois on observe certaines retombées, qu’il s’agisse du renforcement des infrastructures et des

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institutions, du développement des capacités méthodologiques ou encore de la participation des réseaux MOST à la formulation et à l’évaluation des politiques : c’est ce que nous sommes attachés à démontrer dans le présent rapport.

MOST a grandi très vite et est devenu l’un des cinq grands programmes scientifiques de l’UNESCO, les quatre autres portant sur l’écologie, la géologie, l’hydrologie et l’océanographie, respectivement. Tous entretiennent des liens étroits afin de favoriser la recherche et les politiques centrées sur le développement durable. Tous participent en outre activement à la coopération interinstitutions à l’échelle de l’ensemble du système des Nations Unies sur les questions relatives à la politique sociale et au développement. MOST travaille avec de multiples partenaires aux niveaux national, régional et international, notamment les grandes universités, les ministères de la recherche et les conseils nationaux de la recherche en sciences sociales, les organisations qui s'occupent de sciences sociales telles que le Conseil international des sciences sociales (CISS), ainsi que CODESRIA en Afrique, CLACSO et FLACSO en Amérique Latine, AASSREC en Asie, et différents organismes des nations Unies tels que le PNUD, le PNUCID et l’Université des Nations Unies.

En  2002, MOST fera l’objet d’une évaluation externe qui permettra de dresser le bilan de ses réalisations sur la période 1994-2001 et de réfléchir aux activités futures.

Dans un monde caractérisé de façon croissante par la transnationalisation, la complexité et l’incertitude, les sciences sociales sont plus que jamais nécessaires pour cerner, les transformation sociales et les défis à venir, les comprendre et y faire face. Nous sommes certains que dans la seconde phase de ses travaux, qui s'étendra sur la période 2002-2009, MOST continuera d’offrir un cadre de coopération utile pour les chercheurs en sciences sociales et les décideurs dans le monde entier.

Ali KAZANCIGIL

Secrétaire exécutif de MOST

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MOST rapport annuel 2001

Table des matières

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Le programme MOST innove à plus d’un égard : c’est le premier programme intergouvernemental pour la recherche en sciences sociales et la formulation de politiques créé au sein d’une institution spécialisée des Nations Unies. Il a pour but de développer la recherche interdisciplinaire et comparative sur des questions contemporaines d’une importance cruciale et s’est inscrit dès le départ dans une perspective résolument internationale de par son orientation, son cadre conceptuel, sa méthodologie et la composition de ses équipes. Enfin, il favorise l’articulation entre la recherche en sciences sociales et la formulation des politiques ainsi que l’établissement de partenariats entre les différents acteurs économiques et sociaux, notamment les ONG, les médias et le secteur privé. Le programme intervient par le biais de vastes réseaux régionaux et internationaux associant chercheurs et utilisateurs des sciences sociales (18 réseaux de ce genre ont été mis en place depuis 1995), ainsi que dans le cadre de projets opérationnels de développement auxquels il fournit une expertise et un appui pour le renforcement des capacités. MOST privilégie la collaboration et le partenariat, comme en témoignent les liens qu’il a noués avec les grandes universités, les ministères de la recherche et les conseils nationaux de la recherche en sciences sociales, les organisations régionales de sciences sociales telles que CODESRIA en Afrique, CLACSO et FLACSO en Amérique latine et AASSREC en Asie ainsi que des organismes des Nations Unies tels que le PNUD, le PNUCID et l’Université des Nations Unies.

La démarche de MOST est axée sur trois grands thèmes fondamentaux, que complète une large gamme d’activités transversales. Ces thèmes renvoient à des mutations qui présentent aujourd'hui un intérêt particulier pour les sciences sociales et la formulation des politiques :

la gestion démocratique des sociétés multiculturelles et multiethniques ;

la gouvernance urbaine et les stratégies d'aménagement urbain ;

les réponses locales et nationales à des problèmes économiques et environnementaux mondiaux.

Chacun de ces thèmes fait l’objet de projets conjuguant la production de connaissances théoriques et la contribution au renforcement des capacités de prise de décision ainsi que, dans bien des cas, au renforcement des capacités sociétales. Les autres activités ont une dimension institutionnelle plutôt que thématique : projets visant à développer les capacités en sciences sociales, coordination des activités de coopération au sein du système des Nations Unies et avec d’autres organes, acteurs et manifestations à l’échelle internationale, activités de diffusion par le canal du Centre d'échange d'information de MOST et travail analytique de caractère général visant à mieux cerner les relations entre l’application du savoir et l'action publique.

Le savoir et son articulation avec l’action : telle est la problématique qui sous-tend les objectifs et les activités du programme MOST. Savoir comment les choses évoluent et comment on peut contribuer activement à les faire changer. Savoir comment le changement est appréhendé par les individus qui y sont confrontés. Un savoir qui, en définitive, nous éclaire sur la nature et les limites mêmes du savoir.

Qu’on puisse parvenir à un tel savoir est en soi une affirmation ambitieuse. Lorsque les sciences sociales ont cherché à imiter les sciences naturelles, les résultats ont rarement été concluants. Elles n’ont pas été en mesure de produire, sur le plan théorique, l’équivalent de la mécanique des fluides ou de la génétique ni, sur le plan pratique, quoi que ce soit de comparable au moteur à réaction ou aux transplantations cardiaques. On a en outre de bonnes raisons de penser qu'il leur est par définition impossible de le faire. La connaissance en sciences sociales se situe sur un autre registre. De surcroît, peut-on avoir la certitude que l’application du savoir à l’élaboration d’une société meilleure est en soi un projet valable ? Certains courants récents de la théorie sociale ont répondu

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par la négative et les décideurs, se méfiant du potentiel critique des sciences sociales, ont été prompts à leur donner raison. Le problème est parfois évacué assez rapidement mais il n’en demeure pas moins. Dans l’optique du programme MOST, la question est de savoir si l’on peut différencier clairement sciences sociales, politique sociale et transformations sociales. Nous pensons que tel est le cas. Comme toutes les formes d’investigation scientifique, les sciences sociales sont tributaires de l’appui des milieux d’affaires intéressés par l’exploitation commerciale des résultats de leurs travaux, tout comme elles sont tributaires des Etats et des pouvoirs constitués soucieux de définir des politiques et de les légitimer, et des activistes à la recherche d’arguments susceptibles de promouvoir leur cause. Toutefois, par rapport aux sciences naturelles, les sciences sociales ont à la fois un avantage et un désavantage. Leur avantage est d'être, dans l’ensemble, peu onéreuses, encore que le coût, tant quantitatif que qualitatif, des enquêtes à grande échelle, ne puisse être sous-estimé.

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SCIENCES SOCIALES, POLITIQUE SOCIALE ET TRANSFORMATIONS SOCIALES

INTRODUCTION

En revanche, les sciences sociales sont désavantagées du fait de l'indéterminé de leurs objets d'étude et de leurs questionnements. On ne peut faire clairement le départ entre le langage des sciences sociales et le langage de la société proprement dite. Les outils de la science sociale sont aussi à bien des égards, ses objets. Il s'ensuit que tout un chacun, dans une certaine mesure, "parle" la science sociale. Le sens commun peut rivaliser avec la science sociale dans les termes qui sont les siens, ce qui ne serait guère pensable pour la physique ou la chimie. A l'inverse, la science sociale, dès lors qu'on en adopte la démarche et qu'on lui donne un prolongement concret, devient en soi une sorte de sens commun. Toutes les recherches qui portent sur la pertinence des politiques sont confrontées à la difficulté de distinguer entre une question de politique générale et un problème scientifique - ce qui ne supprime en rien la nécessité impérative d'opérer une telle distinction.

Les sciences sociales - et c'est là le risque - pourraient donc avoir des difficultés à se libérer de la relation dynamique entre politique sociale et transformations sociales. Au lieu de suivre leur problématique propre, et d'être ainsi en mesure de contribuer à cette relation dynamique, elles courraient le risque de n'être qu'un simple écho des préoccupations des décideurs ou des politiciens. Dès lors, il serait difficile d'envisager que les politiques aient en tant que telles la moindre capacité d'influer sur le changement social. Le cours des choses évoluerait sous la pression de tendances structurelles à l'oeuvre dans le climat, la démographie, la technologie, et ainsi de suite, évolutions dont les politiques se contenteraient de prendre acte.

L'apport déterminant du programme MOST est qu'il s'efforce de sortir de la relation triangulaire entre science sociale, politique sociale et changement social. En mettant l'accent sur l'autonomie de la science sociale - la capacité qu'elle a de formuler ses propres questions et d'élaborer ses propres critères de pertinence et d'excellence - on peut contribuer directement à démêler le changement social de la politique sociale. Une telle démarche peut aider ceux qui sont confrontés au changement à réfléchir au rôle qu'ils jouent peut-être malgré eux dans ce processus, au lieu de se contenter de le subir. Elle permet aux décideurs de penser les évolutions sociales et non plus simplement de les entériner. Une telle réflexivité est bien ce qui pourrait nous aider à faire la différence entre les transformations sociales en tant que projet collectif et le changement social en tant que destin collectif. C'est tout l'intérêt d'une démarche comme celle de MOST, qui vise à articuler les sciences sociales et l'intervention sociale.

En russe, MOST (MOCT) signifie pontMOCT : 1. pont ~ jeter un pont ; 2. avec passerelle …Référence : Dictionnaire russe-français. L. Ščerba. Moscou, Editions Langue russe, 1977.

ORGANIGRAME

Conseil intergouvernementalComité scientifiqueSecrétariat de MOSTRéseaux de recherche et de formulation des politiques, renforcement des capacitésComités nationaux de liaison, commissions nationalesPartenaires internationaux et régionaux

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PARTIE I

PROJETS ET RESEAUX DE RECHERCHE

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Les activités de MOST ne sont pas toutes mentionnées dans le présent rapport. On en trouvera la liste complète sur le site Web du centre d'échange d'information à l'adresse suivante : www.unesco.org/most/projects.htm

(Légende de l'illustration)

La Géode, Cité des sciences et de l'industrie, Paris (France).

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SOCIETES MULTICULTURELLES ET MULTIETHNIQUES

La diversité ethnique et culturelle est une réalité qui peut et devrait enrichir la vie sociale dans toutes les régions du monde. Les travaux menés dans le cadre de MOST portent notamment sur la nature du changement dans les sociétés multiculturelles et multiethniques, au sein desquelles les problèmes concernant l'éducation, la culture et la religion, l'identité et les besoins humains, la gouvernance démocratique, les conflits et la cohésion sociale s'entrecroisent selon des schémas complexes. Autant de problèmes qui appellent une recherche interdisciplinaire, comparative et attentive au facteur culturel. Et qui supposent aussi qu'on s'interroge sur la façon dont cette recherche peut nourrir la décision politique. Passer d'une meilleure compréhension de la diversité ethnique et culturelle à la gestion pacifique et démocratique de sociétés multiculturelles et multiethniques sur la base de l'égalité entre les citoyens, tel est l'enjeu.

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NOTICE BIOGRAPHIQUE : ROBYN IREDALE

Robyn Iredale est maître de conférence en géographie humaine à la Faculté des géosciences de l'Université de Wollongong (Australie). Elle a soutenu en 1986 à l'Université Macquarie une thèse de doctorat sur les migrations de personnel qualifié et la reconnaissance des titres étrangers en Australie. Ses travaux de recherche portent notamment sur les migrations internationales (en particulier les migrations de personnel qualifié), les transformations sociales dans la région Asie-Pacifique, la mise en valeur des ressources humaines et les problèmes de transfert de compétences, les femmes dans les migrations, les réfugiés et les droits de l'homme. Elle a récemment achevé un ouvrage sur la mobilité interne des populations appartenant aux minorités ethniques en Chine et travaille actuellement sur les migrations de retour de personnel qualifié et d'entrepreneurs au Bangladesh, en Chine, à Taiwan et au Viet Nam.

Contacts :

Nadia Auriat : [email protected]

Paul de Guchteneire : [email protected]

Robyn Iredale : [email protected]

http : //www.unesco.org/most/most1.htm

Le Réseau de recherche sur les migrations dans la région Asie-Pacifique (Asia-Pacific Migration Research Network-APMRN) est le projet phare de MOST dans cette région d'Asie. Approuvé en 1995 par le Comité scientifique de MOST, il a pour objet de renforcer la coopération scientifique au niveau régional sur des thèmes spécifiques et d'inciter les pouvoirs publics à faire face aux conséquences sociales, culturelles, économiques et politiques à long terme des nouveaux schémas de migration dans la région.

MIGRATION ET TRANSFORMATION SOCIALE

Le développement des migrations en Asie s'explique par la rapidité des transformations intervenues sur les plans économique, démographique, social, politique, culturel et environnemental. Au niveau national, les gouvernements sont confrontés au problème de l'exode rural : la transplantation dans un cadre urbain des individus issus du monde rural et de sociétés traditionnelles engendre de profonds bouleversements sociaux, psychologiques, économiques et culturels. Cette migration interne n'est toutefois bien souvent que le prélude à un déplacement international vers une grande métropole mondiale comme Tokyo, New York ou Sydney. Avec l'accroissement des flux migratoires, les pouvoirs publics se trouvent confrontés de façon croissante à des réalités préoccupantes : surpopulation, désertification des zones rurales, spectre de la violence ethnique et raciale, exode des compétences, exploitation des travailleurs sous contrat, en particulier les femmes migrantes employées comme domestiques. Dans un certain nombre de pays, trouver des solutions appropriées pour remédier à ces problèmes est d'autant plus difficile qu'en période de récession économique et de montée du chômage les étrangers deviennent facilement des boucs émissaires.

Les phénomènes migratoires ne sont pas encore bien compris dans toutes leurs manifestations détaillées : pour que les décideurs puissent apporter des réponses satisfaisantes aux problèmes multiples et complexes auxquels ils sont confrontés, les sciences sociales doivent progresser notablement dans leur appréhension de ces phénomènes.

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UN RESEAU TRANSDISCIPLINAIRE MULTINATIONAL

Lancé en 1995, l'APMRN a connu quatre étapes : mise en place du réseau, inventaire des connaissances, recherche empirique, analyse comparée. En 2001, les activités ont été centrées sur la dissémination et le transfert des connaissances et des données d'expérience recueillies lors des étapes précédentes, cette diffusion s'effectuant notamment à travers les conférences (quatrième Conférence internationale de l'APMRN) et les publications (série "Dossiers", par exemple).

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SOCIETES MULTICULTURELLES ET MULTIETHNIQUES

LE RESEAU DE RECHERCHE SUR LES MIGRATIONS DANS LA REGION ASIE-PACIFIQUE (APMRN)

La quatrième Conférence internationale de l'APMRN

Tenue en mars 2001 à Manille (Philippines), la Conférence, qui a duré deux jours, avait pour thème global "Migrations, mutations économiques et multiculturalisme dans les pays de la région Asie-Pacifique". Elle a tenté d'étudier de plus près les schémas de migration et d'implantation dans la région, leur articulation avec les facteurs nationaux et internationaux, et les problèmes liés au multiculturalisme, en particulier la place des minorités ethniques dans la société.

Les sujets abordés étaient les suivants :

(a) amplitude, tendances et schéma des migrations et des implantations dans les pays de la région Asie-Pacifique, et facteurs nationaux et internationaux associés à ces tendances ;

(b) incidences de l'accroissement des migrations internationales sur le système de l'Etat-nation, en particulier compte tenu de la mondialisation des marchés et des tendances à l'intégration régionale ;

(c) rôle et place des minorités ethniques dans la société et problèmes liés au multiculturalisme ;

(d) stratégies visant à répondre aux préoccupations engendrées par les migrations et la diversité ethnique dans la région Asie-Pacifique.

DECLOISONNER LES DISCIPLINES ET RENFORCER LA PERTINENCE DES POLITIQUES

L'APMRN a fourni aux pouvoirs publics des outils pour mieux gérer la diversité croissante de leurs populations urbaines et rurales. Le réseau a aidé des responsables de la planification nationale à formuler des politiques pour protéger les droits des migrants -travailleurs, qualifiés ou non, réfugiés ou spécialistes. Son action a également permis de mieux comprendre les avantages de la diversité ethnique et culturelle et de mieux cerner les obstacles qui restent à franchir pour parvenir à une égalité véritable, fondée sur la compréhension et le respect mutuels.

La structure régionale du projet, qui repose sur la collaboration et la coordination entre les équipes nationales de pays, découle de la nature même des migrations, phénomène qui suppose des liens et des imbrications multiples entre différentes sociétés et ne peut être correctement appréhendé si on l'envisage uniquement d'un point de vue national.

L'un des atouts du projet APMRN tient à son volet formation très solide, qui met l'accent sur la collecte et l'analyse des données migratoires dans chaque pays, permettant ainsi d'améliorer la base d'informations sur laquelle s'appuient les décideurs. En organisant des stages de formation pour les responsables de haut niveau, le projet aide ceux-ci à mieux prendre conscience des facteurs sociaux, culturels et économiques qui entrent en jeu dans la problématique des flux migratoires et des groupes migrants. Par ailleurs, les progrès de l'enseignement universitaire en ce qui concerne les migrations et les études ethniques ont permis de rapprocher deux domaines d'étude qui faisaient auparavant l'objet de curriculums distincts.

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PUBLICATIONS

Change and Continuity: Female Labour Migration in South East Asia (Changement et continuité : les travailleuses migrantes en Asie du Sud-Est)

Directeur de publication : Christina Wille et Basia Passl, 2001

Publié par l'ARCM (Centre de recherche asiatique sur les migrations), Institut des études asiatiques, Université de Chulalongkorn, Bangkok

Cette publication est fondée sur quatre études distinctes menées en Indonésie, aux Philippines, en Thaïlande et dans la province du Yunnan de la République populaire de Chine. Au total, 387 femmes ont été interrogées par voie de questionnaire. En outre, on a procédé à un certain nombre d'entretiens approfondis avec des femmes migrantes et des personnes de leur entourage : agents de recrutement, chefs de village, membres de la famille. Les données ont été recueillies en 2000.

Filipinos in Global Migrations: At home in the world? (Les Philippins dans les migrations mondiales : partout chez eux ?)

Directeur de publication : Filomeno V. Aguilar, Jr.

Publié par le Réseau philippin de recherche sur les migrations et le Conseil philippin des sciences sociales

Cet ouvrage regroupe des articles publiés entre 1990 et 2000 qui tentent de croiser données et théorie (et, à l'occasion, données, théorie et politique), offrant ainsi un cadre pour interpréter les différentes facettes du phénomène migratoire philippin.

Travailleurs aux Philippines.

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OBSERVATOIRE DE L'ETHNICITE, DES CONFLITS ET DE LA COHESION SOCIALE

Pays et régions participant au réseau : Fédération de Russie (Tatarstan, Kalmoukie, Tchouvachie, Oudmourtie, Bachkirie, district de Khany-Mansiisk, Bouriatie, pays de Stavropol, Daghestan, Kabardine-Balkarie, Tuva, Karélie, pays de Krasnodar, région d'Omsk, région de Tomsk, région d'Orenbourg), Azerbaïdjan, Kazakhstan, Kirghizistan, Lettonie, Tadjikistan.

Notice biographique : Paul de GUCHTENEIRE

Paul de Guchteneire est chef de la Section "migrations internationales et politiques multiculturelles" à l'UNESCO. Il a une double formation en sociologie et en épidémiologie. Avant de rejoindre l'UNESCO, il a travaillé comme épidémiologiste à la Fondation néerlandaise pour la recherche sur le cancer et a occupé le poste de directeur de l'Institut Steinmetz de l'Académie royale néerlandaise des arts et des sciences. Il a commencé à travailler pour l'UNESCO en 1992, lors de la phase d'élaboration du programme MOST et a été coordonnateur du Centre d'échange d'information de MOST ainsi que de plusieurs projets de recherche en Europe orientale et en Asie centrale. Directeur du Journal on Multicultural Societies (Revue des sociétés multiculturelles), il coordonne le projet interdisciplinaire visant à promouvoir l'e-gouvernance en Afrique et en Amérique latine.

Notice biographique : Valery TISHKOV

Valery Tishkov est directeur de l'Institut d'ethnologie et d'anthropologie de l'Académie russe des sciences depuis 1989 et consultant principal à l'Institut de recherches internationales sur la paix, à Oslo, depuis 1994. Il est titulaire d'un doctorat d'histoire (1979) de l'Institut d'histoire de l'Académie des sciences de l'U.R.S.S., à Moscou.

En 1992, il a occupé les fonctions de président du Comité d'Etat pour les affaires relatives aux nationalités, ministre de la Fédération de Russie. Il a écrit ou dirigé de nombreuses publications sur l'ethnicité et le nationalisme, dont Ethnicité et pouvoir dans les Etats multiethniques, Moscou, Nauka, 1995 (en russe) et The Mind Aflame : Ethnicity, Nationalism and Conflicts in and after Soviet Union (L'esprit enflammé : ethnicité, nationalisme et conflits en Union Soviétique et après l'Union Soviétique), Sage, 1997.

CONTACTS

[email protected]@ethno.msk.suhttp://www.unesco.org/most/monitor.htm

Le but du projet est d'aider à mieux connaître et, partant, à mieux comprendre les conflits liés à l'ethnicité dans les nouveaux Etats indépendants d'Europe centrale et orientale et en Asie centrale, et de promouvoir des politiques propres à renforcer la cohésion sociale dans ces sociétés. Un vaste réseau regroupant chercheurs et décideurs a été mis en place dans la région pour procéder à une analyse scientifique des conflits et générer et transmettre des recommandations de politique générale fondées sur les réalités locales et validées par la démarche comparative.

INTERACTIONS COMPLEXES ET NOUVELLES THEMATIQUES

Abordant les problèmes des sociétés multiethniques aux niveaux national et régional, le projet a suscité une recherche interdisciplinaire et comparative intégrant les facteurs culturels, qui génère des informations utiles pour la gestion pacifique et démocratique des sociétés multiculturelles et multiethniques. Il contribue activement à la formulation de politiques visant un double objectif :

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faire en sorte que les membres des différents groupes ethniques aient les mêmes droits en tant que citoyens et éviter ou régler les conflits ethniques.

De telles préoccupations sont au coeur du programme MOST, puisqu'il met l'accent sur la nature du changement dans les sociétés multiculturelles et multiethniques. La thématique du projet illustre bien la complexité des interactions entre l'éducation, la culture et la religion, l'identité et les besoins humains, la gouvernance démocratique, les conflits et la cohésion, d'où la nécessité d'une analyse scientifique qui prenne en compte toutes sortes de paramètres interdépendants : revendications sur les terres et les ressources naturelles, problèmes environnementaux, questions de gouvernance, politique à l'égard des minorités, migrations nationales et internationales, tensions et conflits ouverts. Le fait même que les travaux de recherche ont été menés sous les auspices du programme MOST a assuré un plus grand retentissement aux publications issues du projet et a rendu ce dernier plus crédible aux yeux des autorités locales et nationales.

OBSERVER POUR PREVENIR

La démarche retenue a consisté à élaborer un modèle d'observation pour détecter les conflits potentiels dans les sociétés complexes, l'idée étant que ce système d'alerte avancée offrirait une base pour formuler des recommandations axées sur la définition des politiques et pour évaluer la dynamique des phénomènes suivis, de façon à améliorer le fonctionnement des institutions gouvernementales et la prévention des conflits. On a ainsi élaboré une structure de surveillance et d'analyse scientifique des collectivités locales multiethniques, qui est désormais largement utilisée dans la Fédération de Russie et d'autres pays par les experts et les administrations régionales.

Tous les travaux produits dans le cadre du projet (19 études de cas et monographies) ont été diffusés auprès des organismes d'Etat, des législateurs, des responsables politiques, des ambassades, des principales institutions de recherche et des associations représentant les minorités ethniques. En Russie, les principaux destinataires ont été le Ministère fédéral des nationalités et les pouvoirs publics des différentes régions qui ont fait l'objet des études de cas. En outre, les chercheurs ayant participé à ces travaux ont publié de nombreux articles dans des journaux et revues scientifiques. Les ouvrages publiés ont été remis directement aux législateurs, aux ministres, aux présidents des républiques et aux gouverneurs de régions, qui ont ainsi pu prendre plus facilement connaissance des résultats des travaux et des recommandations formulées, en vue de leur donner suite. Les textes scientifiques ont été abrégés et adaptés afin d'être plus aisément accessibles pour les responsables politiques et les administrateurs.

SERIE DE L'OBSERVATOIRE ETHNOLOGIQUE

Les études de cas sur les régions de Stavropol et Tomsk ont été publiées en russe par l'Institut d'ethnologie et d'anthropologie de l'Académie russe des sciences en 2001.

Elles contiennent des indicateurs utiles pour la détection rapide des risques de conflits ethniques, établis à partir de différents paramètres sociaux, culturels et politiques, dont on a suivi l'évolution dans la région au cours des cinq dernières années.

UNE INCIDENCE POSITIVE MALGRE DES CONDITIONS DEFAVORABLES

Intervenant dans un contexte politique très agité et volatile, les décalages inévitables entre l'achèvement des travaux de recherche et leur diffusion ont réduit la portée des conclusions du projet. En outre, les responsables du projet ont estimé que l'absence de perspective comparative et de recommandations simples et directes (que faire ?), nuisait à la pertinence des études de cas. Pour remédier à ces lacunes, il est prévu de publier des fiches techniques et des synthèses ainsi que les

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rapports finals, de façon à mieux articuler les recherches et la formulation des politiques. Il est également prévu de traduire certains des mots clés afin de rendre les textes plus accessibles à la communauté internationale des chercheurs. Parallèlement, on envisage de mettre en place une version russe du site du Centre d'échange d'information de MOST, ce qui facilitera l'accès des chercheurs russophones aux publications concernant le projet et aux résultats des travaux.

Cela étant, le projet a eu de multiples retombées. Le réseau de recherche a bénéficié d'une indéniable reconnaissance : il a été sollicité pour élaborer une analyse détaillée portant sur toutes les régions de la Russie et pour contribuer à la rédaction de l'encyclopédie "Régions de Russie", publiée par Europa Publications. Les gouvernements de plusieurs Etats postsoviétiques, les autorités fédérales et régionales de la Fédération de Russie, des groupes d'experts des collectivités locales, des organismes publics, des associations représentant des groupes ethniques, des institutions internationales et des organisations humanitaires ont également exprimé leur intérêt pour les résultats produits par le réseau.

Sur le plan administratif, les publications issues du projet ont conduit à une amélioration des procédures de travail du Ministère fédéral des nationalités et du Service fédéral des migrations de la Fédération de Russie. Surtout, le Département chargé de suivre les relations et les conflits ethniques, récemment créé au sein du Ministère fédéral des nationalités, applique intégralement la méthode de surveillance et d'analyse scientifique des régions multiethniques élaborée par le réseau. Autre incidence directe des résultats des recherches : la république de Bachkirie a adopté des dispositions portant réforme de la politique concernant les questions ethniques. De même, les autorités de la région de Krasnodar ont, sur les recommandations du réseau, amélioré leur politique en matière de migration en abolissant certaines réglementations administratives discriminatoires.

Femmes Kirghizes

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NOTE BIOGRAPHIQUE : NADIA AURIAT

Nadia Auriat est docteur (Ph. D.) en méthodes et recherche sociologiques de l'Université McGill au Canada. Elle travaille en qualité de spécialiste du programme pour le programme MOST depuis 1992. Elle coordonne dans ce cadre plusieurs projets de recherche et réseaux dont le programme "Grandir en ville", le réseau de recherche sur les migrations en Asie et dans le Pacifique et le projet MOST/Harvard sur les facteurs qui régissent l'utilisation des recherches et la prise de décisions. Depuis janvier 2002, elle coordonne le programme de l'UNESCO sur la pauvreté. Elle est membre du Conseil d'administration de Child Watch International, du Comité scientifique du programme sur les communautés transnationales du Conseil des recherches économiques et sociales du Royaume-Uni et écrit des chroniques pour l'International Journal of Migration and Intégration. Elle est l'auteur de nombreux articles sur la politique sociale, la recherche et l'innovation, ainsi que sur les conflits ethniques

CONTACTS

Nadia Auriat : [email protected] Ratte (Bureau de planification stratégique)[email protected]

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De nombreux Etats issus de la scission de grandes fédérations sont souvent confrontés à des problèmes complexes de langue et de culture. La Lettonie, où une large partie de la population s'est longtemps définie comme russe, en est un exemple frappant. Le projet de Plan d'intégration nationale (PIN) est destiné à aider le pays à devenir un Etat-nation où règnent l'égalité entre les citoyens et la cohésion sociale.

LANGUE, CITOYENNETE ET HISTOIRE

Quand la Lettonie a recouvré son indépendance en 1991, elle comptait sur son territoire - héritage de l'ère soviétique - une importante population d'immigrés et de descendants d'immigrés qui n'étaient pas intégrés dans le milieu culturel et linguistique letton. Dix ans plus tard, à bien des égards, cette situation n'a pas changé. Un tiers des 2,4 millions d'habitants de la Lettonie ne parlent pas le letton, langue officielle, et un quart des personnes qui résident dans le pays n'en possèdent pas la nationalité. Sans connaissance de la langue, ils n'ont guère de possibilités de participer à la vie économique et sociale et d'acquérir la nationalité lettone. Comme le dit Jan Sand Sorensen, représentant résident du PNUD en Lettonie "La constitution d'une société intégrée en Lettonie est particulièrement difficile étant donné l'histoire complexe du pays et la division ethnique et linguistique de la population". Toute une série de politiques inadaptées - qu'elles pèchent par excès de volonté assimilatrice ou prônent le communautarisme - risquent d'être appliquées avec toutes les conséquences fâcheuses qu'on imagine. C'est pourquoi la Lettonie a tout à gagner à ce que l'on ait une meilleure connaissance de la dynamique des sociétés multiculturelles et multilingues.

LE PLAN D'INTEGRATION NATIONALE

L'éventualité de l'adhésion du pays à l'Union européenne a amené le Gouvernement letton à formuler un plan d'intégration nationale visant à la fois à régler les problèmes spécifiques du pays et à se conformer aux exigences du droit européen en matière de citoyenneté et de non-discrimination. Le processus du PIN implique le concours d'experts des institutions internationales. Le PNUD Lettonie, qui a joué un rôle central à cet égard, a fait appel aux compétences du programme MOST pour qu'il l'aide à conseiller le gouvernement sur la manière de concevoir et d'appliquer le plan. Il a fallu pour cela établir des documents d'information et organiser des ateliers et des présentations spéciales pendant toute l'année 2000 à l'intention du Président, du gouvernement, de représentants de la société civile et des membres du Conseil d'intégration nationale. L'UNESCO, en sa qualité d'agent d'exécution, a reçu 70.000 dollars du PNUD à cet effet.

OFFRIR A TOUS DE MEILLEURES POSSIBILITES DE PARTICIPER

A la suite des efforts accomplis pour mieux comprendre la situation et améliorer le contact entre le monde de la recherche et les milieux dirigeants, on a été amené à formuler un plan d'intégration nationale propre à conforter la démocratie et la cohésion sociale. Le Conseil des ministres de Lettonie a officiellement adopté ce plan le 6 février 2001. Comme le notait le représentant résident du PNUD, M. Jan Sorensen, l'intégration sociale est un processus animé par la libre volonté des individus, qui se déploie à tous les niveaux de la société, au sein des collectivités locales comme dans les entreprises et les écoles. Les gouvernements n'ont pas le pouvoir de prescrire "l'intégration" et il n'est pas souhaitable qu'ils cherchent à le faire. Cela étant, en adoptant le PIN, "le Conseil des ministres a reconnu que le gouvernement devait donner l'exemple en épousant une vision de l'avenir de la Lettonie qui offre à chacun la possibilité de participer et d'oeuvrer en ce sens".

La mise en oeuvre du Plan d'intégration nationale soulève des problèmes qui dépassent le cadre des compétences du programme MOST et qui nécessitent la coopération d'autres secteurs de l'UNESCO et d'institutions internationales. Ainsi, le PNUD et le Secteur de l'éducation de l'UNESCO coopèrent étroitement à la mise en oeuvre du seul programme de formation en langue lettone établi

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en 1995 par le gouvernement, programme pour lequel des bailleurs de fonds ont apporté une aide dont le montant atteint aujourd'hui un total de 8 millions de dollars. Au cours des quatre dernières années, environ 125.000 élèves - un quart la population d'âge scolaire - ont amélioré leur connaissance de la langue lettone. Le système éducatif national a désormais davantage de moyens d'assurer cette formation, ce qui veut dire que des groupes d'adultes vont pouvoir en bénéficier. C'est effectivement à la formation linguistique des adultes, notamment des chômeurs de longue durée, des personnes handicapées, du personnel médical, de la police et des enseignants, que la prochaine phase du programme va être consacrée.

Légende photo : Riga (Lettonie)

LE PROGRAMME D'INTEGRATION NATIONALE DE LA LETTONIE (PNI)

Sociétés multiculturelles et multi-ethniques

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NOTE BIOGRAPHIQUE : JUN MOROHASHI

Jun Morohashi est titulaire d'une maîtrise de sociologie de l'Université Hitotsubashi, Tokyo (Japon). Elle est entrée à l'UNESCO en octobre 1999 comme expert associé et assure depuis lors la coordination des activités de MOST dans le domaine des savoirs autochtones ainsi que des migrations internationales et du multiculturalisme. Elle participe activement au projet transversal "les savoirs locaux et autochtones dans une société mondialisée" (LINKS), que pilotent conjointement le secteur des sciences sociales et humaines, le secteur des sciences, celui de la culture, celui de la communication et de l'information et le secteur de l'éducation.

CONTACTS

Jun Morohashi : [email protected]

Karin M. Boven, coordonnatrice pour les systèmes de savoirs autochtones

[email protected],http://www.nuffic.nl

Projet Bangladesh

Sukanta Sen, directeur BARCIK

[email protected]

[email protected]

http://www.unesco.org/most/bpindi.htm

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Les stratégies de développement imposées d'en haut nuisent aux populations marginalisées non seulement parce qu'elles ont des effets directement néfastes sur elles et sur leur environnement, mais parce qu'elles les excluent du processus lui-même. Même lorsqu'il existe, sur le papier, des possibilités de participation, celles-ci risquent d'être sans effet parce que, par formalisme, elles interdisent la prise en compte d'autres critères de jugement et, ce qui est plus important, d'autres manières de poser les questions. Les savoirs autochtones et les individus qui les possèdent sont souvent méconnus et c'est bien là que se situe le coeur du problème.

UNE VISION PLUS PARTICIPATIVE DU SAVOIR

Si l'on veut que le développement soit partout plus durable du point de vue social et économique et sur le plan de l'environnement, il faut élargir le champ des stratégies actuelles, essentiellement fondé sur le savoir scientifique moderne. Les savoirs autochtones ou traditionnels restent encore très méconnus alors qu'ils ont une valeur en eux-mêmes. Ils sont ancrés dans des communautés qui ont une longue histoire d'interaction avec le milieu naturel et dont les systèmes de compréhension, d'interprétation et de représentation peuvent concourir à la réalisation des objectifs de gestion de la biodiversité et d'un développement durable.

Le savoir autochtone, quand il lui est permis de s'exprimer dans le processus décisionnel comme moyen d'action de ceux qui le détiennent, permet aux communautés autochtones et locales de participer plus activement à la prise de décision sur les aspects qui concernent leurs moyens de subsistance et la gestion des ressources naturelles.

PROMOUVOIR LES MEILLEURES PRATIQUES

MOST gère en étroite collaboration avec des ONG spécialisées une base de données sur les meilleures pratiques dans le domaine des savoirs autochtones (http://www.unesco.org/most:bpindi.htm).

Cette base de données, qui a été mise en route en juin 1999, rassemble des informations sur les projets qui illustrent le bon emploi des savoirs indigènes en vue de l'élaboration de stratégies susceptibles d'être durablement appliquées dans des conditions économiques. Il s'agit de projets mis en oeuvre en Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique latine. Le but recherché est de donner des indications aux fonctionnaires des pays visés et aux agents des ONG sur la manière de faire participer au mieux les populations locales aux projets. La deuxième phase de cette opération, actuellement en cours, portera sur les dimensions socioculturelles des savoirs autochtones ce qui permettra de mieux comprendre leur nature holistique, ainsi que leur rôle et leurs effets dans la société. Les résultats en seront connus en septembre 2000.

CHAIRE UNESCO SUR LES SAVOIRS AUTOCHTONES

Une Chaire UNESCO est en voie de création à l'université de Kinshasa, en République démocratique du Congo sous l'égide conjointe de MOST et du MAB (programme sur l'homme et la biosphère). Le but est de définir de quelle manière les savoirs et les pratiques autochtones peuvent contribuer au choix de solutions de développement adaptées aux conditions locales dans un milieu rural en pleine évolution, ainsi qu'au renforcement des capacités de recherche et de mobilisation des jeunes universitaires. Les cours que suivront les étudiants en alternance avec des travaux de terrain seront donnés par des professeurs locaux dans des domaines divers tels que la conservation de la biodiversité, l'ethnoécologie, la culture, la technologie, le développement, la santé, l'histoire et la gouvernance. Les premiers résultats seront disponibles à l'automne 2002.

Le contact : Professeur Bruno LAPIKA DIMOMFU, [email protected]

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Parmi les autres activités, on peut citer la rédaction d'un manuel de formation pour l'acquisition de moyens de subsistance durables, intitulé How to integrate indigenous knowledge into sustainable livelihood in Bangladesh (comment s'appuyer sur les savoirs autochtones pour se procurer des moyens de subsistance durables au Bangladesh). Issu d'une collaboration avec le Resource Centre for Indigenous Knowledge du Bangladesh (BARCIK) et l'organisme Integrated Action Research and Development (IARD), ce manuel propose de rassembler les savoirs indigènes et a été établi dans la perspective de la création d'une équipe de formation. Une méthodologie concernant la mise à profit des savoirs autochtones en vue du développement de moyens de subsistance durables sera élaborée et testée parmi les populations locales. Les résultats seront communiqués aux décideurs travaillant sur les questions de développement au niveau de l'Etat et dans les milieux non gouvernementaux et seront mis à la disposition du grand public au printemps 2002.

Le grand intérêt que l'on porte à la diffusion est démontré par la publication d'un numéro spécial de la Revue internationale des sciences sociales sur les savoirs autochtones (n° 173, à paraître en septembre 2002), sous la direction de M. Arun Agrawal. Les articles publiés dans ce numéro ont particulièrement pour objet d'améliorer la connaissance des relations de pouvoir dans lesquelles les savoirs autochtones s'inscrivent.

SYSTEMES DE SAVOIRS LOCAUX ET AUTOCHTONES DANS UNE SOCIETE MONDIALISEE (LINKS)

Pour pouvoir lutter contre la pauvreté, il faut reconnaître que l'une des importantes ressources qui peuvent être mises en oeuvre à cet effet est constituée par les savoirs locaux et autochtones. Le programme LINKS, inscrit dans la Stratégie à moyen terme de l'UNESCO (2002-2007) et auquel participent les cinq secteurs de programme de l'UNESCO, poursuit trois objectifs principaux :

renforcer la prise en main par les populations locales du changement écologique, social et culturel en étudiant les liens et les synergies entre les savoirs autochtones et le savoir scientifique ;

redynamiser la transmission des savoirs traditionnels au sein des communautés locales en renforçant les liens entre les anciens et les jeunes et en évaluant les possibilités et les limites des cadres éducatifs existants ;

préciser les règles et pratiques coutumières qui régissent l'accès au savoir afin de pouvoir mettre au point en connaissance de cause des instruments normatifs appropriés pour la protection du savoir traditionnel.

SENSIBILISATION

Grâce à la diffusion des conclusions auxquelles il a permis de parvenir, le projet a fait oeuvre de sensibilisation, principalement auprès des décideurs dans les milieux gouvernementaux et non-gouvernementaux. On se rend de mieux en mieux compte qu'une bonne prise en compte des savoirs autochtones concourre sensiblement à développer la participation et à légitimer les actions de développement. Une telle sensibilisation constitue à la fois les tenants et les aboutissants d'une meilleure compréhension de la dynamique sociale des savoirs autochtones et en particulier de leurs liens aux mutations sociales. Moyennant quoi, on apprécie mieux le fait que ces savoirs sont un outil qui peut trouver des applications pratiques dans toute sorte de situations.

Le Delta du Mékong (Viet Nam).

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SAVOIRS AUTOCHTONES

SOCIETES MULTICULTURELLES ET MULTIETHNIQUES

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NOTE BIOGRAPHIQUE : PETRA VAN VUCHT TIJSSEN

Petra van Vucht Tijssen est titulaire d'un DEA de sociologie de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l'Université de Strasbourg II (France) et d'un DESS d'informatique de l'Université de Paris V (France). Elle a commencé à travailler pour le programme MOST en 1996 et a été spécialiste adjointe du programme pendant deux ans. Elle est actuellement webmaître du site du Centre d'échange d'information de MOST après avoir été coordonnatrice du réseau Ethno-Net Afrique, et chargée de diverses activités ayant trait à la communication au sein du programme MOST.

NOTE BIOGRAPHIQUE : PAUL NCHOJI NKWI

Paul Nchoji Nkwi est professeur d'anthropologie à l'Université de Yaoundé au Cameroun. Il a fait ses études successivement au Bigard Memorial à Enugu (Nigéria), à l'Université pontificale de Rome (Italie) et à l'Université de Fribourg (Suisse) ; il est titulaire d'un diplôme de théologie ainsi que d'une licence et d'un doctorat en anthropologie. Il a également occupé divers postes au sein du Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRES). En tant que président fondateur de l'Association panafricaine d'anthropologie, il a créé le Centre international de recherche appliquée et de formation en science sociale (ICASSRT). En 1995, il a participé à la mise en place du réseau ENA et a assuré la coordination de certaines activités. Il a publié de nombreux articles dans des revues internationales d'anthropologie et de sciences sociales ainsi que des ouvrages dans ces mêmes domaines ; il est depuis peu directeur exécutif du Conseil consultatif africain sur la population (African Population Advisory Council - APAC) à Nairobi, au Kenya.

NOTE BIOGRAPHIQUE : HALWARD PLINKERT

Halward Plinkert est titulaire d'un diplôme de troisième cycle d'anthropologie sociale, de droit public international et d'études africaines. Après avoir fait un stage au programme MOST en 1998, puis avoir travaillé pour le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme et la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo, il travaille de nouveau depuis 2001 avec l'équipe du programme MOST en qualité de spécialiste adjoint du programme à titre surnuméraire. Il est coéditeur Web du Centre d'échange d'information MOST et chef adjoint de projet du réseau Ethno-Net Afrique.

CONTACTS

Petra van Vucht Tijssen

[email protected]

Paul Nchoji Nkwi : [email protected]

Halward Plinkert : [email protected]

http://www.unesco.org/most/p95.htm

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Le réseau Ethno-Net Afrique est un réseau panafricain de chercheurs qui s'emploient à combler les lacunes des connaissances qu'on possède sur l'ethnicité et la culture ainsi que sur le conflit ethnique et la résolution des conflits. Le réseau conduit des recherches régionales comparées, coordonne les initiatives isolées de diverses institutions ou chercheurs d'Afrique et aborde ces travaux dans une optique constructive, comparative, régionale et mondiale en vue de discerner les points communs et de tirer les leçons des expériences réalisées dans les divers pays et régions.

FAIRE FACE AUX URGENCES POLITIQUES COMPLEXES

En collaboration avec le programme MOST, Ethno-Net Afrique a organisé une Conférence sur les urgences politiques complexes à Douala (Cameroun) du 21 au 23 mai 2001. Cette conférence a permis de dresser un bilan des débats entre divers acteurs effectuant des recherches comparées sur les conflits ethniques, la convivialité ethnique et la transformation sociale en Afrique et de poursuivre la discussion sur ces thèmes.

On retrouve dans tous les conflits les mêmes problèmes généraux et difficultés intrinsèques. Pour les comprendre, on a recours à la notion d'urgence politique complexe qui n'est pas seulement un outil analytique mais aussi un mode de catégorisation descriptive, une façon d'exprimer les divers conflits qui sont souvent de nature assez différente : parmi les caractères communs aux urgences politiques complexes, on peut citer : le ou les conflit(s) internes et transfrontières ; les origines politiques du conflit ; une durée prolongée ; la persistance de clivages sociaux en tant qu'expression d'identités ethniques qui perdurent et qui sont considérées comme le seul ciment territorial moralement pertinent en Afrique, et enfin la probabilité qu'il en découle un fascisme ethnique. L'élucidation de la dynamique de ces conflits, qui semblent endémiques sur le continent, est un préalable absolu à l'instauration d'une culture de la paix.

OFFRIR UN ACCÈS IMMÉDIAT AUX SOURCES D'INFORMATION

Le réseau Ethno-Net Afrique souffre des problèmes de communication que connaissent ses membres et d'un accès trop limité aux sources d'information. Pour améliorer la situation, le réseau a décidé de se transformer en projet pilote pour l'expérimentation d'un logiciel de sélection intelligent développé en France par le Laboratoire d'informatique pour la mécanique et les sciences de l'ingénieur (LIMSI/CNRS). Les agences de presse en ligne, journaux et autres sources Internet, telles que les observatoires d'Amnesty International et de Human Rights Watch, seront analysés en permanence pour en extraire les articles et les informations relatives aux conflits ethniques et aux relations ethniques en Afrique. Ces informations seront automatiquement transmises à plusieurs unités nationales de surveillance du réseau, par l'intermédiaire du secrétariat d'Ethno-Net sis à Yaoundé (Cameroun). Le programme MOST et le Laboratoire LIMSI du CNRS ont organisé, en coopération avec le Secteur de la communication et de l'information de l'UNESCO et le secrétariat d'Ethno-Net, un atelier de formation sur l'utilisation du logiciel, qui s'est tenu en mars 2002 au Cameroun et auquel ont participé plusieurs membres du réseau. Le but final recherché est d'améliorer, d'une part, la communication au sein du réseau et, d'autre part, la production d'analyses scientifiques.

REPENSER LE CONSTITUTIONNALISME

Il est assez difficile, dans le cas d'un projet comme Ethno-Net Afrique, d'évaluer son effet sur les processus de décision. Une chose est certaine, toutefois, c'est que les dirigeants africains s'efforcent depuis cinq ans de prendre le problème des conflits ethniques plus au sérieux et s'emploient à le régler, avec d'autres problèmes voisins, au niveau de la Constitution. Lorsque l'OUA (Organisation de l'unité africaine), devenue l'Union africaine (UA), a invité Ethno-Net Afrique à prendre la parole devant des dirigeants africains lors d'une réunion tenue à Abidjan (Côte d'Ivoire) en 2000 sur le

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thème de l'ethnicité et du conflit ethnique, Ethno-Net Afrique a consacré son intervention aux moyens de traiter des problèmes ethniques dans les lois fondamentales des pays africains. Aujourd'hui, l'OUA (UA) estime que le travail d'Ethno-Net Afrique est complémentaire de l'action qu'elle mène pour promouvoir la concorde entre les peuples d'Afrique.

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NOTE BIOGRAPHIQUE : MATTHIAS KOENIG

Matthias KOENIG est assistant de recherche à l'Institut de sociologie de l'Université de Marburg (Allemagne). Il est codirecteur de la publication Modernisation et religion en Corée du Sud (en allemand, 1998) et a récemment écrit un ouvrage intitulé Dimensions normatives du discours sociologique sur la modernité (en allemand, 2002). Il a également publié des articles dans diverses langues sur la diversité linguistique et religieuse, les droits de l'homme et l'impact de la mondialisation en Asie orientale, Asie centrale et Europe du Sud-Est. Ses recherches actuelles portent sur la politique de reconnaissance en rapport avec l'intégration des minorités musulmanes immigrées dans les régimes citoyens d'Europe occidentale. Depuis 1999, il est rédacteur en chef du Journal on Multicultural Societies (revue sur les sociétés multiculturelles).

Le journal on multicultural societies La revue sur les sociétés multiculturelles entend faciliter, en mettant à profit les nouveaux médias électroniques, une diffusion plus large, plus interactive et plus utile aux décideurs sur l'état de la recherche dans ses domaines d'intérêt. Deux numéros de la revue ont été publiés en 2001 : volume 2, numéro 2, sur la diversité religieuse dans la Fédération de Russie, et volume 3, numéro 1, sur les langues minoritaires et le droit en Europe.

Le programme MOST est particulièrement soucieux de développer les recherches en sciences sociales sur la diversité religieuse et linguistique au moyen de recherches orientées vers la décision dans les sociétés multiculturelles, en vue d'analyser la dynamique des sociétés multireligieuses et/ou multilingues et de contribuer à la formulation de modèles décisionnels fondés sur des normes juridiques internationales. Toutefois, c'est principalement au niveau national que les droits de l'homme sont appliqués aux plans juridique, légal et décisionnel. Le programme MOST entend aider les décideurs à concevoir des cadres constitutionnels et des politiques multiculturelles propres à favoriser la coexistence pacifique entre des groupes multireligieux et ethnolinguistiques, trouver des mécanismes de partage du pouvoir et de communication entre les cultures et, de la sorte, édifier des institutions démocratiques et une culture politique démocratique. Or, pour que cette action soit fructueuse, le savoir doit circuler d'une façon qui satisfasse les milieux aussi bien intellectuels que politiques.

DES MOYENS DE DIFFUSION NOVATEURS

L'objectif principal que se propose la revue consiste à recentrer le débat scientifique sur les questions des droits religieux, de la diversité linguistique et du multiculturalisme vers une analyse concrète propre à contribuer à une prise de décision de meilleure qualité. Son objet est donc d'être complémentaire des revues savantes qui ne s'adressent qu'aux seuls spécialistes et qui élèvent même parfois l'absence d'utilité pour l'action politique en vertu. Les lecteurs sont invités à participer aux débats par messagerie électroniques et les contributions les plus intéressantes sont publiées à la suite des articles de la revue. Les auteurs des articles répondent également aux questions et aux critiques scientifiques par l'Internet. Des notes seront publiées pour présenter les principales conclusions de l'analyse et rendre compte des débats. Cette cyber-revue a un lectorat très actif sur l'Internet (plus de 40.000 consultations par an). Des ouvrages rassemblant les meilleurs articles et des débats concernant leur teneur seront également établis.

UN INTERET PERSISTANT POUR LA DIVERSITE LINGUISTIQUE

Le débat sur la diversité linguistique continuera dans les deux prochains numéros de la revue qui analyseront dans une optique comparative les droits nouveaux dans le domaine linguistique et l'évolution de la dynamique de la langue. La question de la diversité linguistique sur l'Internet sera également abordée (en étroite coopération avec l'Initiative Babel du Secteur de la communication et

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de l'information de l'UNESCO). Après quoi, la revue devrait se pencher sur les problèmes des relations interethniques.

VOLUME 2, NUMERO 2

LA DIVERSITE RELIGIEUSE DANS LA FEDERATION DE RUSSIE

La réapparition de la religion dans la sphère publique, partout dans le monde, est un point particulièrement difficile du suivi des transformations sociales. La religion en particulier connaît un regain d'importance politique dans nombre de pays sortis de l'ère du communisme, en général de deux manières à la fois proches et contradictoires. La reconstitution des identités nationales, qui a accompagné le processus de démocratisation postcommuniste, s'est souvent appuyée sur le symbolisme des traditions religieuses qui avaient notablement contribué à l'édification de la nation et à la formation de l'Etat avant l'avènement du communisme. Mais la démocratisation postcommuniste a également favorisé le développement de conceptions plus individualistes de la liberté religieuse. La Russie en est un exemple frappant où la primauté nouvelle de l'Eglise orthodoxe est allée de pair avec le développement de religions qui n'étaient guère reconnues autrefois, dont l'Islam.

Le volume 2, numéro 2 clôt provisoirement la première tranche des débats thématiques de la revue, qui portait sur le thème de la gestion publique de la diversité religieuse. La discussion a démontré que l'enjeu de la diversité religieuse ne tient nullement au particularisme des identités religieuses mais pose des questions plus générales sur la manière dont les institutions démocratiques, qui se sont constituées à l'origine au sein des cadres sociaux d'édification de la nation et de formation de l'Etat au XIXe siècle, sont en mesure de faire face à l'accroissement de la diversité culturelle en cette époque d'affaiblissement de la nation et de mondialisation. Le débat se poursuivra dans plusieurs numéros à paraître du Journal on Multicultural Societies of MOST qui seront tournés vers d'autres aspects de la diversité culturelle, notamment vers les problèmes de diversité linguistique et de relations interethniques.

VOLUME 3, NUMERO 1

LES LANGUES MINORITAIRES ET LE DROIT EN EUROPE

Outre l'ethnicité et la religion, c'est la langue qui a été l'un des grands facteurs de diversité culturelle des sociétés dans le monde. Alors que les processus socio-historiques de formation de l'Etat et d'édification de la nation à l'ère moderne ont eu tendance à favoriser l'homogénéisation linguistique, le droit à la langue a été l'une des revendications essentielles des minorités nationales en quête de reconnaissance de leur identité. Aujourd'hui, la diversité linguistique s'accroît du fait des migrations volontaires et forcées et les dirigeants politiques doivent trouver de nouveaux moyens de faire face à l'installation de communautés d'immigrés transnationales que ces migrations entraînent, communautés qui viennent constituer de nouvelles minorités linguistiques dans les centres industriels du monde. La formulation du problème en termes de reconnaissance ou de déni des droits - conformément à l'évolution récente du droit international - en fait un enjeu politique particulièrement lourd, d'autant plus que l'homogénéité linguistique est, au moins dans quelques pays, un élément central de la conception dominante de la nation et de l'Etat.

On analyse dans ce numéro la manière dont les institutions démocratiques classiquement liées à l'Etat-nation peuvent faire face à une diversité linguistique accrue en cette époque d'affaiblissement de la nation et ce, dans le respect des droits fondamentaux de l'homme. De plus, dans leurs articles, les auteurs abordent la question sous l'angle sociolinguistique afin de faire le lien entre le discours juridique actuel et la recherche en sciences sociales dans le domaine de la diversité linguistique.

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CYBER-REVUE SUR LES SOCIETES MULTICULTURELLES

LES SOCIETES MULTICULTURELLES ET MULTI-ETHNIQUES

Questions urbaines

L'étude de ce thème du programme MOST vise essentiellement à mieux appréhender les processus sociaux qui se déroulent dans les communautés urbaines, dans le but de comprendre l'évolution de la gestion et de l'aménagement des villes. Dans le contexte de la mise en oeuvre et du suivi du Programme pour l'habitat et de la Déclaration d'Istanbul sur les établissements humains de juin 1996, il y a lieu de :

confier à chacun la responsabilité de promouvoir, créer et développer des établissements humains socialement viables ;

renforcer la cohésion sociale et spatiale dans les villes ;

produire des connaissances utiles pour l'action publique sur la gestion urbaine, en particulier sur les aspects culturel, environnemental, politique et économique de la gouvernance urbaine ;

soutenir les initiatives interdisciplinaires novatrices dans le domaine de la formation des responsables urbains.

Dans cette optique, la participation et la "gouvernance urbaine" s'entendent de à l'ensemble des processus qui permettent à une interaction de s'exercer entre les parties intéressées, les autorités locales et les citoyens. Cette gouvernance suppose des stratégies définies à la base aussi bien qu'au sommet destinées à favoriser une participation active de la communauté, des négociations entre les intéressés, une prise de décision transparent et enfin, des mesures novatrices au niveau des politiques d'aménagement urbain.

Les activités entreprises au titre de ce thème se présentent essentiellement sous la forme d'un appui à la recherche comparative et interdisciplinaire internationale et d'un projet de recherche-action.

CONTACTS

Brigitte Colin : [email protected]

Germán Solinís : [email protected]

Geneviève Domenach-Chich : [email protected]

http://www.unesco.org/most/most2.htm

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"Les mots de la ville" est le thème sur lequel sont centrées les activités d'un large réseau de spécialistes auquel le programme MOST prête son concours depuis sa création en 1995. le réseau a pour objectif de faire la lumière sur les problèmes sociaux et techniques liés à la communication entre les divers acteurs intervenant dans les questions urbaines, un accent particulier étant placé sur la formation des identités dans les espaces urbains.

CONDITIONS PROPICES A LA MISE EN OEUVRE DE REFORMES

La gouvernance ne se présente pas exclusivement comme un processus imposé d'en haut et l'on ne saurait, a fortiori, concevoir différemment la mise en oeuvre de réformes. Les recherches réalisées sur le thème "Les mots de la ville" mettent en évidence le contexte discursif dans lequel s'inscrit la gouvernance et fournissent ainsi des informations sur les conditions propices à la mise en place de réformes :

aux acteurs spécialisés tels que les responsables de l'aménagement urbain, lesquels influent sur le vocabulaire relatif aux divisions de l'espace urbain ;

aux établissements d'enseignement spécialisé (en architecture, aménagement urbain et en génie-civil) dans lesquels sont formés les divers acteurs techniques qui interviennent dans le processus d'élaboration de la politique urbaine.

Les comparaisons internationales ont mis en évidence à la fois les particularités de situations spécifiques et des caractéristiques génériques telles que les conditions dans lesquelles les vocabulaires évoluent, s'adaptent et se renouvellent. Cette analyse permet de mieux comprendre les raisons du succès ou de l'échec de réformes.

DIFFUSION

La stratégie de diffusion adoptée pour le projet "Les mots de la ville" marque la fin de son partenariat avec le programme MOST. Cette situation témoigne du succès des efforts déployés dans le cadre du projet pour mettre en place un réseau, mais aussi d'une divergence entre les objectifs de MOST et les futures priorités de recherche du réseau. Le programme de publications se divise en trois grandes catégories. Tout d'abord, une nouvelle collection a été créée en association avec la Maison des Sciences de l'homme en France. Les trois premiers ouvrages parus sont :

Nommer les nouveaux territoires (dir. publ. Hélène rivière d'Arc), publié en 2001 ;

Les divisions de la ville (dir. publ. Christian Topalov), à paraître en 2002 ;

Les catégories de l'urbain (dir. publ. Brigitte Marin), à paraître en 2003.

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PROJET INTERNATIONAL SUR LES MOTS DE LA VILLE

Deuxièmement, un dictionnaire historique multilingue portant sur l'Europe ainsi que sur l région méditerranéenne non européenne est en préparation. Il portera essentiellement sur une centaine de mots d'usage courant, qui seront choisis pour l'importance qu'ils revêtent dans la langue à laquelle ils appartiennent, l'importance des objets ou des questions sur lesquels ils portent et les problèmes qu'ils soulèvent.

Troisièmement, divers périodiques faisant l'objet d'une diffusion moins systématique sont publiés, notamment :

une série intitulée Cahiers des mots de la ville, permettant l'échange d'informations sur les activités en cours (le cahier n° 4, qui est le dernier publié, porte sur l'Inde du Nord) ;

une série de documents de synthèse publiés par MOST, portant sur les principaux séminaires et réunions tenus dans le cadre du réseau.

(Légende de la figure)

Hong Kong, Chine

PUBLICATION

Qu'ils soient érudits ou ordinaires, les mots qualifient et structurent l'espace urbain. Ils classent les différents types d'agglomération et, s'agissant de l'espace urbain, ils en désignent les divisions ainsi que les éléments constitutifs. La langue quotidienne inscrit dans les territoires individuels et collectifs des identités à la fois sociales et spatiales.

Les mots de la ville est le titre d'une nouvelle collection dont l'objet est d'appréhender la ville au moyen des mots utilisés pour la dénommer en se fondant sur des comparaisons. Prenant pour base de leurs études des sources écrites, des documents historiques, des illustrations et des entretiens, les auteurs identifient les différents agents qui produisent des dénominations de la ville et de son espace et déterminent la façon dont ces agents influent sur la langue ainsi que leur mode de fonctionnement intellectuel. Ces études portent sur des villes de tous les continents.

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NOTICE BIOGRAPHIQUE : GERMAN SOLINIS

Germán Solinís est responsable de projets et de recherches touchant l'aménagement urbain dans le cadre du programme MOST/UNESCO. Il est titulaire d'un doctorat en sociologie de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris, d'un diplôme en architecture de l'Université UNAM, à Mexico, et d'une maîtrise en urbanisme et aménagement de l'Université de Paris VIII. Avant d'intégrer l'UNESCO en 1996, il a été Secrétaire général du réseau international de recherche comparative (EHESS) et professeur et chercheur à l'Université ITESO, à Guadalajara (Mexique). Il est actuellement chargé de cours à l'Institut d'études politiques de Paris.

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NOTE BIOGRAPHIQUE : LOUISE CHAWLA

Louise Chawla est titulaire d'une maîtrise de psychologie du développement du Bryn Mawr College ainsi que d'un doctorat en psychologie de l'environnement de la City University de New York. Elle a réalisé des recherches et publié de multiples études dans de nombreux domaines liés à l'environnement de l'enfant. Elle est actuellement maître de conférence dans le cadre d'un programme spécialisé interdisciplinaire du Whitney Young College, à la Kentucky State University, et professeur adjoint pour le programme doctoral en études environnementales à l'Antioch New England Graduate School, aux Etats-Unis. Lauréate d'une bourse Fullbright, elle a effectué un séjour au Centre norvégien de recherche sur l'enfance de 1994 à 1996. Elle est coordonnatrice internationale du réseau "Grandir dans les villes".

CONTACTS

Nadia Auriat : [email protected]

Luise Chawla : [email protected]

http://www.unesco.org/most/guic/guicmain.htm

Au début du XXIe siècle, près de la moitié de la population mondiale vit dans les villes et cette population urbaine s'accroît particulièrement rapidement dans les régions où il n'existe pas de tradition urbaine ancienne. Les problèmes qui se posent dans le contexte de l'urbanisation pèsent particulièrement lourdement sur les groupes les plus vulnérables, en particulier les enfants, les jeunes et les femmes. Les enfants pauvres courent davantage le risque de vivre dans un habitat inadapté, dans des communautés de squatters ou dans la rue, et donc de bénéficier, dans presque tous les cas, de perspectives moins favorables. Le projet est centré sur l'importance qu'il y a à préserver l'environnement, à concevoir des villes durables, et accueillantes et à réduire la pauvreté, ainsi que sur la nécessité d'axer l'aide au développement sur des projets qui améliorent les conditions de vie des groupes les plus vulnérables, avec leur coopération et leur participation.

RAISON D'ETRE DU PROJET

Le projet "Grandir dans les villes" a été lancé en 1996. Il avait pour objet l'élaboration de recommandations visant à accroître la participation des jeunes à des projets de développement communautaire, de sorte qu'ils puissent être entendus en tant qu'agents à part entière du changement de la communauté et non, ce qui est plus généralement le cas, en tant que destinataires muets et passifs de transformations sociales imposées par d'autres. Les recherches menées sur la vie des enfants du Nord comme du Sud indiquent que les zones urbaines sont des cadres de vie auxquels sont souvent associées des carences et des dégradations, où les enfants sont particulièrement exposés à la pollution et à la maladie, ainsi qu'à des risques plus généraux tels que la violence et la maltraitance, qui sont susceptibles d'être aggravés par l'environnement urbain.

Par rapport à ces problèmes, il est important que les adultes ne voient pas les enfants uniquement comme des victimes passives. Tant les enfants que les villes doivent jouer un rôle déterminant dans l'élaboration de stratégies devant déboucher sur un monde plus facile à vivre. Les enfants sont les membres de la société auxquels il appartiendra de perpétuer à l'avenir les notions de durabilité et de justice sociale, comme le soulignent le programme Action 21 élaboré lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement tenue en 1992, et le Programme pour l'habitat, défini lors de la deuxième Conférence des Nations Unies sur les établissements humains en 1996.

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DE LA RECHERCHE A L'ENGAGEMENT

La nouvelle vision du programme "Grandir dans les villes" s'inscrit dans le cadre des trois phases suivantes :

PROJET "GRANDIR DANS LES VILLES"

Une phase de recherche, dans le cadre de laquelle sont réunies des informations qualitatives et quantitatives sur les conditions de vie des enfants dans des environnements urbains représentatifs.

Une phase centrée sur l'action au cours de laquelle les résultats des recherches sont appliqués à la définition de politiques urbaines, d'activités, de programmes de formation et d'améliorations de l'environnement destinés à répondre aux besoins des enfants.

Une phase de diffusion, au cours de laquelle les résultats obtenus dans le cadre de projets réalisés dans une ville ou dans une région du monde servent de base à l'organisation d'ateliers, à la rédaction de publications ou à la diffusion d'informations sous d'autres formes visant à sensibiliser davantage le public aux questions urbaines touchant les enfants et à accroître les possibilités données à ces derniers de prendre part aux recherches et aux activités en faveur du changement.

LE BON SENS COMME FACTEUR D'INNOVATION

Même si les adultes sont le mieux à même de percevoir certaines menaces qui pèsent sur la vie des enfants, telles que les sources de pollution ou de maladie, les enfants connaissent mieux que les adultes les obstacles et les ressources qui, dans leur environnement, s'opposent ou contribuent à la qualité de leur vie quotidienne. Lorsque les enfants ont la possibilité de prendre part à la prise de décisions touchant le domaine urbain, ils revendiquent des logements où ils puissent vivre en toute sécurité, des moyens d'enseignement et de transport abordables, la liberté de mouvements, des espaces verts et des lieux de loisirs accessibles, ainsi que des rues animées et sûres. Ce sont là des conditions de vie en ville qui sont plus agréables pour tous. En prenant part aux décisions, les jeunes ont la possibilité de mettre un terme aux malentendus existant entre les générations, acquièrent les aptitudes essentielles à l'exercice d'une citoyenneté démocratique et nourrissent l'espoir de pouvoir accéder à des conditions d'existence meilleures pour eux-mêmes et pour la société.

Non seulement les enfants peuvent mettre leur énergie et leurs idées au service de l'amélioration des villes, mais on peut difficilement résister à un groupe de jeunes résolus à améliorer la communauté où ils vivent. Le fait d'inviter les enfants à participer à la prise de décisions qui influent sur leur existence peut souvent contribuer à la formation de réseaux regroupant des personnes de tous âges et de toutes origines sociales désireuses de s'associer à leurs initiatives, ce qui crée les conditions d'une planification plus ouverte. Dans le meilleur des cas, les réseaux ainsi constitués intègrent des membres allant de la communauté locale à l'administration municipale, et d'organismes locaux à des ministères nationaux et à des organismes de développement internationaux.

Cela étant, malgré les avantages très tangibles que les initiatives de ce type ont permis d'enregistrer et en dépit du bon sens qui les inspire, elles apparaissent toujours comme novatrices au regard des études théoriques et des pratiques les plus répandues en matière d'action publique dans le domaine du développement.

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PUBLICATIONS

Growing Up in an Urbanising World

Dir. publ. Louise Chawla, Earthscan/UNESCO, mars 2002

Cet ouvrage fait la synthèse des résultats du projet "Grandir dans les villes", réalisé dans le cadre de huit pays, l'Australie, l'Argentine, l'Inde, la Norvège, la Pologne, l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Il étudie les rapports entre les jeunes et leur quartier dans le monde industrialisé et en développement, un accent nouveau étant placé sur leur participation active à la planification, à la conception et à la mise en oeuvre d'améliorations du milieu urbain. Rédigé par une équipe interdisciplinaire de spécialistes de l'environnement de l'enfant, l'ouvrage, présente des études de cas et recommande des mesures et des pratiques destinées à rendre les villes plus réceptives aux besoins des enfants, des adolescents et de leurs familles.

Creating Better Cities with Children and Youth

David Driskell, Earthscan/UNESCO, mai 2002

Cet ouvrage est un manuel où sont présentées des méthodes modulables permettant aux jeunes de coopérer avec des adultes à l'évaluation de leur quartier, à la détermination d'améliorations prioritaires et à l'instauration de changements. Il a été rédigé dans l'esprit de la Convention relative aux droits de l'enfant, du programme Action 21 et du Programme pour l'habitat.

FILM DOCUMENTAIRE

children of Thula Mntwana (Editions de l'UNESCO)

Zukiswa, âgée de 13 ans, explique comment les membres de sa famille sont devenus des squatters à Braamfontein, Johannesburg (Afrique du Sud). Elle raconte comment elle-même et d'autres enfants de la communauté de squatters ont appris grâce au programme "Grandir dans les villes" à identifier les problèmes qui se posaient dans l'environnement au sein duquel ils vivaient, et évoque l'invitation que leur a adressée le maire à exposer leurs points de vue et leurs problèmes à des responsables de l'administration.

Enquête sur les aspirations des enfants des villes.

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NOTICE BIOGRAPHIQUE : François HAINARD

François Hainard possède la double nationalité suisse et française. Titulaire d'un doctorat en sociologie, il a étudié à l'Université de Neuchâtel, en Suisse, et à l'Université Cornell, aux Etats-Unis. Après quelques années passées à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, il est actuellement professeur de sociologie à l'Université de Neuchâtel (Suisse). Il est spécialisé dans différents domaines de la sociologie économique : les migrations, le savoir-faire, la consommation, l'environnement, entre autres. Il est également président du Comité MOST et de la Section des sciences sociales de la Commission nationale suisse pour l'UNESCO.

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NOTICE BIOGRAPHIQUE : Christine VERSCHUUR

Christine Verschuur est anthropologue et docteur en économie sociale du développement. La problématique des femmes, des rapports sociaux entre les sexes et du développement est son domaine de spécialisation. Elle a travaillé pendant dix ans en Afrique (Mozambique et Mali) avant de s'installer à Genève, où elle exerce actuellement ses activités à l'Institut universitaire d'études du développement tout en dirigeant la revue Cahiers Genre et Développement publiée par l'Harmattan. Elle est également consultante pour plusieurs organismes internationaux et membre de réseaux et d'associations féministes. Elle coordonne depuis 1995 les recherches du programme MOST sur le projet "Villes, environnement et rapports sociaux entre hommes et femmes".

CONTACTS

Germán Solinís : [email protected]

François Hainard : [email protected]

Christine Verschuur : [email protected]

http://www/unesco.org/most/p66.htm

Ce projet analyse comment, en s'organisant à la base, les femmes contribuent à la résolution de problèmes d'environnement et de développement urbain. Il étudie également l'articulation entre les difficultés environnementales en milieu urbain et les rapports entre les sexes, et s'intéresse en particulier aux structures de pouvoir et à l'autonomisation. Le réseau, qui est soutenu par MOST depuis 1996 et qui continuera à bénéficier de son soutien jusqu'en 2004, a prouvé qu'il était à la fois cohésif et viable dans la durée.

LA CRISE DU "DEVELOPPEMENTALISME"

Le principe de ce projet découle de trois postulats de base. Tout d'abord, au stade de la macro-analyse, on constate que la démarche, "développementaliste" est en crise. Résultat : les types de modèles qui, trop souvent sont imposés à la société urbaine ne sont pas viables à long terme. Il est donc indispensable de revenir à des interrogations fondamentales sur la nature, la finalité et l'intérêt des différents types de développement, sans présupposer qu'ils se recouvrent et s'épaulent nécessairement. Deuxièmement, l'état des lieux du monde urbain, avec ses caractéristiques sociales et spatiales (paupérisation, inégalités et exclusion, concentration démographique dans les villes moyennes au Sud), détermine un plan d'action urgent qui, bien souvent, découle précisément de l'échec des modèles de développement antérieurs. Enfin - élément révélateur - la présence active des femmes sur le marché du travail non structuré et dans les processus d'organisation sociospatiale (autogestion des quartiers) sur une base domestique et familiale est l'indice d'un large éventail de processus sociaux mal compris mais pourtant essentiels, dont beaucoup sont autant de réponses à la faillite des politiques. Une politique urbaine digne de ce nom ne peut fonctionner ni prétendre à la légitimité sans accorder à ces questions, relativement négligées jusqu'ici, l'importance qu'elles méritent.

[Légende de l'image]

Association Lagm Yam (Burkina Faso).

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LES VILLES, L’ENVIRONNEMENT ET LES RELATIONS SOCIALES ENTRE HOMMES ET FEMMES

A LA RECHERCHE D’UNE COMPARABILITE

Le réseau se compose d’équipes de recherche locales implantées dans des villes de taille moyenne d’Argentine, du Brésil, de Bulgarie, du Burkina Faso, de Cuba, de Roumanie et du Sénégal. La méthodologie retenue est celle de la recherche-action, qui consiste à lier ladite recherche aux transformations sociales, en partenariat avec les organisations locales et avec la population.

Les recherches sont pour le moment incomplètes. A ce jour, des comparaisons ont permis aux équipes de recherche de mieux comprendre les éléments communs aux différents cas. Il s’est révélé important, par exemple, d’étudier la construction sociale de la masculinité pour comprendre les transformations qui peuvent se produire lorsqu’une équipe de recherche aborde des questions liées à la sexo-spécificité.

Il a également été observé que le statut institutionnel et la reconnaissance sociale des chercheurs influait fortement sur la suite donnée à leurs recommandations. Au Burkina Faso, par exemple, la recherche a mis en évidence, en matière d’assainissement urbain, des orientations prometteuses, qui n’ont pas été suivies d’effet en raison du poids limité de l’équipe par rapport à celui d’autres acteurs tels que la Banque mondiale. De même, mais à un niveau plus général, la priorité et l’attention généralement faibles accordées dans certaines régions aux questions liées à la sexo-spécificité montrent que les recommandations des chercheurs en question sont négligées ou ignorées.

DIFFUSION

La stratégie de diffusion a été conçue pour donner suite à la recherche-action en vue de communiquer les résultats aux parties intéressées, y compris le public et les praticiens de l’aménagement urbain. Cette diffusion s’effectuera dans trois langues (anglais, espagnol et français) au moyen des publications et documents suivants.

• Les résultats de la première phase de recherche ont été publiés dans deux ouvrages universitaires :

Femmes dans les crises urbaines. Relations de genre et environnement précaires, François Hainard et Christine Verschuur (coordonnateurs de la publication). Paris, Karthala-MOST, 2001.

Empoderamiento de las mujeres en las crisis urbanas. Género, medio ambiente y barrios marginados (François Hainard, Christine Verschuur, Mahamadou Abdoul, Sonia Alves, Iskra Dandonova, Isabel Rauber, Cosima Rughinis, Alvaro San Sebastián, Germán Solinís et Kadidia Tall. Madrid, IEPALA-MOST, 2001).

• Un autre ouvrage a été rédigé à l’intention d’un lectorat plus vaste :

Politiques urbaines carentielles et ripostes des femmes : empowerment, organisations de base et gouvernance dans des environnements urbains précaires (à paraître en 2002).

• Des brochures illustrées ont été produites à l’intention des décideurs, des organismes internationaux et des ONG, parallèlement à un prospectus présentant le projet et le réseau.

• Deux cassettes vidéo ont été enregistrées et diffusées : l’une destinée aux décideurs, l’autre aux organisations locales.

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Atelier annuel du projet (Burkina Faso).

© G. Solinís/UNESCO.

Biographie : Brigitte COLIN

Brigitte Colin est architecte (DPLG) et membre de l’Ordre français des architectes, de l’Union internationale des architectes et du Conseil international des musées. Elle a travaillé à la Division du patrimoine culturel de l’UNESCO en 1982 et est, depuis 1995, responsable du thème "Villes et architecture" au programme MOST et du Prix UNESCO d'architecture paysagiste. Spécialiste de l’architecture et de l’urbanisme dans la région arabe, elle est responsable du projet intersectoriel "Développement urbain et ressources hydriques : petites villes côtières historiques" ; du lancement, avec le bureau de Dakar de l’UNESCO, du projet "Villes et survie en Afrique" ; et de la chaire "Paysage et environnement" de l’Université de Montréal. Elle fait également office de point focal pour la coopération avec les professionnels de la ville et les ONG urbaines.

CONTACTS

Brigitte Colin : [email protected]

Geneviève Domenach-Chich : [email protected]

Cette vaste rubrique rassemble diverses activités, tant scientifiques que techniques, dont la finalité est de mieux comprendre et mieux planifier les villes. Elles se caractérisent par un degré élevé de collaboration avec d’autres secteurs de l’UNESCO et avec d’autres organes, dont l’Union internationale des architectes (UIA) et le Conseil international des sciences sociales (CISS). L’objectif, dans tous les cas, est de mieux comprendre comment l’architecture et, de façon plus générale, l’aménagement urbain peuvent contribuer à créer des villes plus vivables et mieux aptes à faire face aux transformations sociales et à l’évolution de leur environnement naturel.

ARCHITECTURE, DEVELOPPEMENT ET BESOINS SOCIAUX

Deux réseaux de coopération lient le programme MOST et l’UIA. Le premier se concentre sur le "nouveau rôle social des architectes". S’appuyant sur un groupe de travail géographiquement représentatif qui s’est réuni pour la deuxième fois en février 2002, il est étroitement lié à des activités de création de capacités telles que la transposition régionale de la Charte UIA/UNESCO pour la formation d’architectes par les universités, les écoles et les instituts. L’objectif est d’aider à déterminer les nouveaux besoins de la société, qui influent sur le rôle et la fonction des architectes, et les mesures requises pour adapter les programmes d’enseignement existants aux attentes des sociétés urbanisées.

Le second réseau traite du thème "Villes moyennes et urbanisation de la planète". Il se concentre sur le rôle catalyseur que les villes moyennes jouent, dans les réseaux nationaux et régionaux, en faveur d’un développement urbain durable. Un important aspect de cette étude a trait à la spécificité, dans chaque région, de ces villes moyennes, qui contribuent à atténuer les tensions entre monde rural et monde urbain, à préserver les identités socioculturelles urbaines et à assurer un développement urbain équilibré conciliant aménagement du territoire et société. La majeure partie de la population rurale vit, après tout, dans des villes moyennes.

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RESEAUX DE RECHERCHE ET RECHERCHE-ACTION SUR LE MILIEU URBAIN

MEILLEURES PRATIQUES D’ATTENUATION DES CATASTROPHES

Il est prévu d’associer le programme MOST au projet transversal "Atténuation des catastrophes naturelles en Asie et dans les Caraïbes. Renforcer la prévention des catastrophes et la planification préalable dans certaines communautés à risque : élaboration et diffusion de pratiques d’atténuation". Dans cette optique, il a été instauré une coopération avec le CISS afin de dresser un inventaire de la situation et des principaux partenaires mondiaux, un accent particulier étant placé sur les différents effets des catastrophes en fonction du milieu social. Ce rapport, intitulé Catastrophes naturelles et leurs incidences sur les couches les plus démunies de la population urbaine, a été établi par Messah Ahnivi pour l’Afrique et l’Europe et par le professeur Ben Wisner pour les Amériques et l’Asie, sous la direction générale du professeur Vincent Hoffmann-Martinot.

L’inventaire met en évidence la nécessité d’étudier de façon plus approfondie la dynamique institutionnelle et culturelle de la prévention des catastrophes et de la gestion des secours. Dans le contexte de la priorité plus générale que l’UNESCO accordera à la pauvreté au cours du prochain exercice biennal, on invitera en particulier les municipalités et la société civile à coopérer en vue d’instaurer une culture de la prévention. Dans le même esprit, il est proposé de réaliser, en coopération avec l’Université des Nations Unies, une étude comparative sur la création ou la modification de mécanismes institutionnels ; sur le financement de ces activités ; sur l’évolution de la création de capacités, de la formation ainsi que de la sensibilisation et de la participation du public ; et sur l’évolution de la pratique technique professionnelle.

RECHERCHE-ACTION SUR LE MILIEU URBAIN

Cette rubrique regroupe plusieurs projets intersectoriels auxquels participent activement les bureaux régionaux de l’UNESCO en Asie et dans les Etats arabes. Ces projets traitent de deux principaux thèmes :

développement urbain équilibré dans les zones côtières. Ce réseau, qui a réalisé des études de cas à Essaouira, Anisal, Madhia, Kotor et Saïda, a formé la base d’un séminaire international tenu à Saïda (Liban) en mai 2001. Ce séminaire a donné lieu à des recommandations techniques précises concernant le redéploiement de la ville ainsi qu’à une proposition visant à instaurer un partenariat entre Saïda et la ville côtière française de La Rochelle. Les actes du séminaire seront publiés sur le site Web du programme MOST (sous la rubrique "Urban Issues") en mai 2002. A la suite du séminaire, les projets de redéploiement municipal en cours ont été suspendus dans l’attente d’une réévaluation ;

pauvreté en milieu urbain : ce thème, subdivisé en deux volets - "Centres-villes et collectivités rurales", qui vise à susciter une revitalisation socio-économique des centres historiques des villes et des collectivités rurales d’Asie, un accent particulier étant placé sur les sexo-spécificités de la pauvreté ; et "Grandir dans les villes" -, est une contribution au projet décrit plus haut.

Jableh (République arabe syrienne).

© B. Colin/UNESCO.

Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur Istanbul +5

Programme MOST de l’UNESCO

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Manifestation spéciale ENDA/ECOPOP

"La gouvernance participative, élément clé de la lutte contre la pauvreté"

New York, 8 juin 2001

La table ronde a pris comme point de départ les résultats mitigés donnés par les stratégies classiques de lutte contre la pauvreté. Des recherches menées par des universitaires ont donné à penser que l’absence de progrès sur le front de la pauvreté pouvait souvent s’expliquer par l’ignorance ou l’incompréhension du rôle joué par la gouvernance. Le défi ne consistait donc pas seulement à traiter simultanément de la lutte contre la pauvreté et de la gouvernance, mais aussi à concevoir et à utiliser les mécanismes de gouvernance de façon à créer une dynamique sociétale favorisant la lutte contre la pauvreté ; il s’agissait, autrement dit, de rendre la gouvernance participative. La trilogie interdépendante "participation, responsabilité et création de capacités" forme, dans un contexte de primauté du droit et de garantie des libertés publiques et des droits de l’individu, le fondement de la gouvernance participative. La table ronde a montré qu’une conception participative de la gouvernance était un élément essentiel du réseau des liens de causalité, élément qu’il fallait prendre en compte pour concevoir et mettre en oeuvre des stratégies de lutte contre la pauvreté en milieu urbain.

CONTACT

Geneviève Domenach-Chich : [email protected]

http://www.unesco.org/most/mostmab2.htm

Ce projet, échelonné sur six ans (1996-2001) et orienté vers l’action, a associé sciences sociales et sciences naturelles. Le volet "sciences sociales" s’est principalement attaché à combattre les formes d’exclusion sociale, en particulier la violence urbaine, l’abus de drogues, la délinquance, l’exploitation des enfants et la discrimination à l’égard des femmes, et s’est employé à susciter diverses formes de solidarité et de participation des citoyens afin de combattre ces dysfonctionnements sociaux. Le volet "sciences naturelles", quant à lui, a mis en valeur, par l’intermédiaire du Programme sur l’homme et la biosphère MAB de l’UNESCO, les aspects écologiques, la ville étant considérée comme un écosystème.

VILLES ET BIENS COLLECTIFS

La production et le fonctionnement de la ville ont nécessité la consommation de "choses" qui, par l’élaboration de formes de représentation et de politiques sociales, sont devenues des biens possédés en commun, une partie du patrimoine commun. Il en a été ainsi non seulement de l’eau, de l’air et du sol, mais aussi de la santé, du cadre architectural et de la sécurité. La façon dont la production et le fonctionnement de la ville ont consommé et transformé ces biens possédés collectivement et ont provoqué leur détérioration a été ce qui a façonné et créé l’environnement urbain. Cette façon de transformer et de consommer a nécessité un cadre juridique et financier, des moyens techniques et, par dessus tout, des acteurs parmi les citadins. Les liens complexes existant entre les inégalités, la pauvreté, le développement économique et l’environnement ont entraîné l’apparition de problèmes de développement social durable et de gouvernance.

CITOYENNETE ET QUALITE DE VIE

Le projet a eu pour but d’encourager des initiatives visant à améliorer la qualité de vie et à promouvoir l’exercice de la citoyenneté dans un environnement urbain. Face à des handicaps se recouvrant partiellement et résultant de dysfonctionnements écologiques et sociaux, les seules

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politiques ayant une chance de succès ont été celles qui ont cherché à associer les populations ou, mieux encore, qui se sont appuyées sur des initiatives locales.

Ce modèle n’a été ni un projet d’urbanisme, ni un pur programme de recherche. Il s’est agi d’un programme orienté vers l’action, qui a formé la base d’un partenariat entre des collectivités locales, des municipalités, les chercheurs et les médias, la dynamique étant imprimée par l’UNESCO. Des activités pilotes ont été menées dans deux contextes urbains différents.

VILLES : GESTION DES TRANSFORMATIONS SOCIALES ET DE L’ENVIRONNEMENT

HAITI/PORT-AU-PRINCE, QUARTIER DE CITE-SOLEIL, SOUS-FORT, CARIDAD

Dans la capitale haïtienne, qui compte 1,3 million d’habitants, on recense plusieurs milliers d’enfants sans abri et peu de familles d’accueil potentielles. Les enfants vivent en petits groupes dans la rue, environnement caractérisé par la violence. Le programme MOST, parallèlement à une grande diversité de partenaires, a participé à des projets d’insertion des enfants des rues dans le cadre d’une stratégie axée sur la communauté. Des initiatives ont été prises par des groupes de jeunes, qui ont agi dans des domaines spécifiques tels que la réparation des routes et des trottoirs, le nettoyage des rues et le recyclage des déchets. Une action a été menée parallèlement pour former des agents municipaux et des assistants sociaux et pour diffuser des informations en Haïti et à l’étranger. Le projet avait pour objectif ultime d’éduquer à la citoyenneté et à la démocratie dans la ville.

SENEGAL/PIKINE (BANLIEUE DE DAKAR)/QUARTIER DE YEUMBEUL

Yeumbeul est un quartier périphérique ouvrier de la ville de Pikine, dans la banlieue de Dakar. La plupart des quelque 7.000 ménages qui y vivent ne sont pas approvisionnés, chez eux, en eau potable. En outre, certaines parties du quartier ne bénéficient d’aucune collecte des ordures. Afin de faire face à cette difficile situation économique et sociale, il s’est créé des groupes d’assistance mutuelle et de solidarité tels que des banques d’épargne et de crédit, des associations féminines et des associations culturelles et sportives. A Yeumbeul, le programme MOST a soutenu un programme participatif de recherche et d’action sur les initiatives de développement locales menées essentiellement par des femmes.

DANS LE PROLONGEMENT DU PROJET VILLES

Le Projet a produit une valeur ajoutée spécifique qui a été exploitée dans le cadre de projets analogues mis en oeuvre dans d’autres cadres urbains. Il a apporté trois principales contributions :

catalyse : il a créé une dynamique de participation qui a dépassé le cadre de son propre mandat ;

légitimité : en soutenant les initiatives de la population locale et leurs organisations et en encourageant simultanément l’Etat à assumer ses propres fonctions, il a revitalisé la démocratie dans sa globalité ;

recherche-action : en instaurant une planification collective et un jeu réciproque entre action et conceptualisation, le projet Villes a produit un fonds de connaissances pratiques et des cadres conceptuel et méthodologique qui devraient guider utilement les futurs projets d’aménagement urbain.

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DOCUMENT D’ORIENTATION N° 8

Politiques de lutte contre la pauvreté urbaine : un cadre général pour l'action

Denis Merklen

Ce document est le résultat de la contribution apportée aux stratégies de lutte contre la pauvreté et de promotion d’une culture démocratique par le projet "Villes : gestion des transformations sociales et de l’environnement". Il a été élaboré à la suite des évaluations du projet Villes, créé dans le cadre du programme MOST pour la période 1996-2001. L’objectif était de produire un cadre conceptuel et un guide méthodologique pour l’action à partir des actions d’amélioration de la qualité de vie des habitants menées dans les sites pilotes de Dakar et de Port-au-Prince. Ce document répond ainsi aux soucis de réplicabilité et de transférabilité du projet Villes.

Ce document, ainsi que les évaluations des projets de Yeumbeul/Malika (Dakar) et de Jalousie (Port-au-Prince) et l’évaluation finale du projet Villes, a été compilé et rédigé par le sociologue Denis Merklen. L’auteur a bénéficié d’un échange constant avec Geneviève Domenach-Chich, coordinatrice du projet "Villes : gestion des transformations sociales et de l’environnement", point focal de I’UNESCO pour le suivi de Habitat II.

Le texte intégral des documents peut être consulté sur le site Web.

Dakar (Sénégal).

© G. Solinís/UNESCO.

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MONDIALISATION ET GOUVERNANCE

On peut définir la mondialisation comme un ensemble de structures et de processus économiques, sociaux, technologiques, politiques et culturels résultant des mutations en cours dans la production, la consommation et l'échange des biens et capitaux qui constituent la base de l'économie politique internationale. La différenciation structurelle de plus en plus poussée de ces biens et capitaux transcende les frontières politiques traditionnelles et les schémas sectoriels de l'économie classique, de sorte que des transformations politiques et économiques, même localisées, entraînent des répercussions aussi considérables qu'imprévisibles. Les dynamiques transnationales et multinationales ainsi engendrées peuvent s'avérer déterminantes dans des domaines comme l'environnement, le commerce et la réglementation du secteur financier et réduire la faculté des instances politiques, notamment au niveau de l'Etat, d'exercer leurs fonctions de réglementation classiques.

La gouvernance, c'est une façon de concevoir les processus politiques et sociaux qui suppose de penser les mécanismes réglementaires en dépassant les cadres juridiques et administratifs traditionnels. Elle renvoie à un système de prise de décisions complexe qui ne se cantonne pas aux rouages gouvernementaux. Il est nécessaire d'appréhender et d'envisager de nouvelles structures et de nouveaux mécanismes de gouvernance aux plans mondial et local, qui englobent les ressources, les stratégies et les interactions entre l'Etat, les associations et les ONG, les collectivités locales, les médias, les multinationales, les groupements de citoyens, les scientifiques, les mouvements religieux et d'autres acteurs.

CONTACTS

Carlos S. Milani : [email protected]

http ://www.unesco.org/most/most3.htm

Les drogues illicites sont une très importante source de revenu pour tout un éventail de groupes sociaux, dont les pouvoir légalement institués, et ce, dans bien des régions du monde. L'évolution de la production et du commerce des stupéfiants redessine les frontières entre légalité et illégalité et induit de profondes transformations sociales. Toutefois, qu'il s'agisse des causes ou des effets, on ne peut pas parler d'un processus uniforme. Seule une étude empirique approfondie peut aider à préciser les problématiques et apporter des éléments utiles pour la définition des politiques.

DU CONSOMMATEUR DE DROGUES AU SYSTEME DE LA DROGUE

Ces dernières années, les études en sciences sociales sur les drogues ont délaissé l'usager pour s'intéresser davantage à l'économie politique du système de la drogue, en particulier aux conditions d'approvisionnement et d'échange et aux répercussions économiques, politiques et sociales de la distribution des bénéfices colossaux que son commerce génère. C'est précisément l'objet du présent projet. Comment rassembler des données empiriques valables sur ces sujets, tel est le principal problème. A priori, l'économie de la drogue et ses ramifications sociales et politiques sont clandestines. L'information en la matière dépend de l'application de la loi, laquelle, précisément à cause du poids de la narco-économie sur le système politique, peut manquer de cohérence et de fiabilité. Même quand ce n'est pas le cas, le mode de production de cette information n'est guère compatible avec les règles méthodologiques en vigueur dans les sciences sociales. Si l'on veut surmonter ces obstacles, un travail interdisciplinaire d'envergure s'impose.

C'est ce à quoi on s'est employé dans ce projet en formulant trois séries de questions et en les appliquant à l'Inde, à la Chine, au Brésil et au Mexique. Il s'agit tout d'abord de savoir quel rapport

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entretiennent les Etats avec l'économie de la drogue et avec les réseaux criminels ; en second lieu, comment la narco-économie s'articule-t-elle avec les autres activités criminelles et les conséquences économiques et sociales de la production, du commerce et de la consommation de stupéfiants ; enfin, par-delà l'évidente dynamique économique de la drogue, quels sont les processus socioculturels dans lesquels s'ancrent la production, le commerce et la consommation de stupéfiants.

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PROJET DE RECHERCHE SUR LE PROBLEME INTERNATIONAL DE LA DROGUE

LES DROGUES, UN ASPECT DE LA GOUVERNANCE

Malgré les difficultés pratiques, la recherche empirique sur l'économie criminelle clandestine est possible et elle peut apporter des éléments précieux pour l'orientation des politiques. L'une de ses plus importantes contributions a d'ailleurs été de battre en brèche les mythes romantiques véhiculés par les médias sur ce sujet. Bien entendu, il reste encore beaucoup à faire et les ressources nécessaires ne sont guère faciles à obtenir. La particularité du commerce de la drogue est que, à l'inverse de la fraude fiscale par exemple, il ne constitue pas un pan illégal d'une activité par ailleurs légal, mais bien tout un secteur par essence illicite - même si des activités légales variées peuvent lui être associées de près ou de loin. Il n'en est pas moins manifeste que le commerce de la drogue ne représente pas une activité complètement à part. Entretenant de multiples liens avec l'économie criminelle dans son ensemble, il est profondément implanté dans le tissu des sociétés où il sévit. En particulier, le pouvoir illégal des protagonistes de la narco-économie n'est pas strictement distinct des pouvoirs légalement institués. L'Etat et le crime organisé peuvent avoir des intérêts communs, qui se manifestent par des formes de collusion très diverses. Ainsi, la drogue est moins un problème de gouvernance qu'un aspect de la gouvernance, en particulier dans le contexte de la mondialisation. Lorsqu'elle est conçue de manière incohérente et appliquée sans moyens suffisants, la prohibition loin d'offrir une solution, est sans aucun doute l'une des données du problème.

DIFFUSION

La stratégie de communication du projet s'articule autour de cinq principaux axes :

information théorique régulière sur l'Internet et dans un bulletin périodique bénéficiant du concours du Centre d'échange d'information de MOST (www.unesco.org/most/globalization/ drugs_l.htm) ;

publication tout au long du projet d'articles de fond, regroupés en fin de parcours dans un volume faisant la synthèse de l'ensemble du travail réalisé ;

interventions avec des responsables politiques et des représentants de la société civile à l'occasion de séminaires et de groupes de travail de portée nationale et régionale ;

conception et diffusion de matériels de formation à l'intention des décideurs ;

publication d'un rapport final sur le thème Mondialisation, drogues et crime, dont la version provisoire a été rédigée par les coordinateurs scientifiques, Christian Geffray, Guilhem Fabre et Michel Schiray, et dont les conclusions viennent d'être résumées.

[Légende de l'image]

Fabrication du haschisch (Inde)

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NOTE BIO : Carlos S. MILANI

Carlos Sanchez Milani est politologue diplômé, de l'Université fédérale du Rio Grande do Sul (Brésil) et titulaire d'un doctorat de socio-économie du développement de l'Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris (France). Depuis 1995, il travaille en qualité de spécialiste du programme, sur la gouvernance démocratique et la société civile dans le cadre du programme MOST de l'UNESCO et, depuis 1997, enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris (programme "Politiques et gestion du développement"). Avant son arrivée en France en 1992, il avait obtenu un diplôme de l'Académie brésilienne de diplomatie (Institut Rio Branco) et était attaché au Ministère brésilien des affaires étrangères. Ses publications les plus récentes portent sur la gouvernance et la régulation mondiales, les acteurs non gouvernementaux de la régulation politique et les questions environnementales mondiales.

CONTACTS

Carlos S. Milani : [email protected]

Germán Solinis : [email protected]

L'un des grands défis de premier siècle du nouveau millénaire sera d'instaurer la gouvernance démocratique à tous les niveaux, local, national et mondial, malgré la propension de la mondialisation à éroder les capacités d'action démocratique. C'est ce qui a amené le programme MOST de l'UNESCO et l'Unité pour la démocratie à organiser ensemble un séminaire à Porto Alegre dans le cadre du Forum social mondial (25-30 janvier 2001).

RENFORCER LES CAPACITES D'ACTION DEMOCRATIQUE

La gouvernance démocratique ne peut reposer que sur des principes librement acceptés par les acteurs sociaux intéressés. Certes, ces principes eux-mêmes, et plus encore les conséquences qu'ils impliquent du double point de vue institutionnel et politique, restent à définir, mais il n'empêche que la gouvernance démocratique est le moyen à la fois le plus acceptable dans l'ordre normatif et le plus efficace en pratique de renforcer l'aptitude à définir et mettre en oeuvre des stratégies de développement social, éducatif, culturel et scientifique. L'UNESCO a un rôle capital à jouer dans le débat sur les moyens et la manière de parvenir à faire de la gouvernance démocratique une réalité, et le séminaire de Porto Alegre n'est qu'un exemple de ce qu'elle peut y apporter. Ses travaux se sont articulés autour de quatre grandes questions. Comment renforcer la capacité des démocraties de gérer la mondialisation dans l'intérêt de tous les citoyens ? Quelles sont les institutions et les procédures qu'exige une gouvernance mondiale démocratique ? Quel pourrait et devrait être le rôle des Nations Unies dans cette gouvernance ? Et quel pourrait et devrait être le rôle des acteurs non étatiques, y compris les organisations régulatrices mondiales ?

Il est naturel pour répondre à ces questions de chercher à mettre en place une nouvelle strate de pouvoir politique assorti d'un appareil administratif, au niveau mondial. Or, même si cette solution paraît à première vue séduisante, réagir ainsi serait se fourvoyer, car cela risque de ne faire que reproduire, voire renforcer, les formes d'exclusion politique que génère déjà la gouvernance nationale. Il y a davantage à espérer d'une démarche qui consisterait à encourager l'exploitation du potentiel démocratique des mécanismes politiques existant actuellement, et tout particulièrement ceux qui reposent sur la société civile. Les plus ardents partisans du libéralisme pur et dur eux-mêmes commencent à se rendre compte, devant l'instabilité financière et la déstabilisation politique de pays comme la Corée, l'Indonésie, le Brésil et la Russie, que la démocratie participative est un paramètre obligé de l'équation. Cela dit, cette ambitieuse forme de démocratie suppose aussi réunir des conditions sociales. Sans un effort durable d'authentique éducation des citoyens, la "société

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civile" risque de servir de masque à la domination sociale tout autant que le gouvernement représentatif ne l'a que trop souvent fait.

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FORUM SOCIAL MONDIAL

PORTO ALEGRE, BRESIL (25-30 JANVIER 2001)

LE SEMINAIRE DE L'UNESCO SUR LA DEMOCRATIE ET LA GOUVERNANCE MONDIALE

Le séminaire organisé par l'UNESCO à l'occasion du Forum social mondial se rapportait aux thèmes III et IV du Forum, à savoir la société civile et les espaces publics et la démocratisation du pouvoir mondial. A l'occasion de ce séminaire, qui s'accompagnait d'une exposition de publications de l'UNESCO, des communications ont été présentées par :

David Westendorff, Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social, Genève (Suisse) ;

Guillermo Aureano, Université de Montréal ;

Paul Nkwi, Association des anthropologues africains ;

Jean-Pierre Razafy-Andriamihhaingo, Université du Havre (France) ;

Bunker Roy, Social Work and Research Centre, Barefoot College (Inde) ;

Guy Hermet, Institut d'études politiques de Paris (France) ;

Sarah Ban Néfissa, Institut de recherche pour le développement-France/Tunisie : Les ONG et la gouvernance dans les pays arabes ;

Annick Osmont, Institut français d'urbanisme, France ;

Dorssala Bazahica, Maison de la culture, Bujumbura (Burundi).

Les travaux du séminaire sont la matière d'un ouvrage intitulé "Démocratie et gouvernance mondiale", qui a été publié sous la direction de Carlos Milani, Carlos Arturi et Germán Solinis en portugais (la version française étant prévue pour avril 2002).

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NOTE BIO : CARLOS S. MILANI

Carlos Sanchez Milani est politologue diplômé, de l'Université fédérale du Rio Grande do Sul (Brésil) et titulaire d'un doctorat de socio-économie du développement de l'Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris (France). Depuis 1995, il travaille en qualité de spécialiste du programme, sur la gouvernance démocratique et la société civile dans le cadre du programme MOST de l'UNESCO et, depuis 1997, enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris (programme "Politiques et gestion du développement"). Avant son arrivée en France en 1992, il avait obtenu un diplôme de l'Académie brésilienne de diplomatie (Institut Rio Branco) et était attaché au Ministère brésilien des affaires étrangères. Ses publications les plus récentes portent sur la gouvernance et la régulation mondiales, les acteurs non gouvernementaux de la régulation politique et les questions environnementales mondiales.

CONTACTS

Carlos S. Milani : [email protected]

Germán Solinis : [email protected]

L'un des grands défis de premier siècle du nouveau millénaire sera d'instaurer la gouvernance démocratique à tous les niveaux, local, national et mondial, malgré la propension de la mondialisation à éroder les capacités d'action démocratique. C'est ce qui a amené le programme MOST de l'UNESCO et l'Unité pour la démocratie à organiser ensemble un séminaire à Porto Alegre dans le cadre du Forum social mondial (25-30 janvier 2001).

RENFORCER LES CAPACITES D'ACTION DEMOCRATIQUE

La gouvernance démocratique ne peut reposer que sur des principes librement acceptés par les acteurs sociaux intéressés. Certes, ces principes eux-mêmes, et plus encore les conséquences qu'ils impliquent du double point de vue institutionnel et politique, restent à définir, mais il n'empêche que la gouvernance démocratique est le moyen à la fois le plus acceptable dans l'ordre normatif et le plus efficace en pratique de renforcer l'aptitude à définir et mettre en oeuvre des stratégies de développement social, éducatif, culturel et scientifique. L'UNESCO a un rôle capital à jouer dans le débat sur les moyens et la manière de parvenir à faire de la gouvernance démocratique une réalité, et le séminaire de Porto Alegre n'est qu'un exemple de ce qu'elle peut y apporter. Ses travaux se sont articulés autour de quatre grandes questions. Comment renforcer la capacité des démocraties de gérer la mondialisation dans l'intérêt de tous les citoyens ? Quelles sont les institutions et les procédures qu'exige une gouvernance mondiale démocratique ? Quel pourrait et devrait être le rôle des Nations Unies dans cette gouvernance ? Et quel pourrait et devrait être le rôle des acteurs non étatiques, y compris les organisations régulatrices mondiales ?

Il est naturel pour répondre à ces questions de chercher à mettre en place une nouvelle strate de pouvoir politique assorti d'un appareil administratif, au niveau mondial. Or, même si cette solution paraît à première vue séduisante, réagir ainsi serait se fourvoyer, car cela risque de ne faire que reproduire, voire renforcer, les formes d'exclusion politique que génère déjà la gouvernance nationale. Il y a davantage à espérer d'une démarche qui consisterait à encourager l'exploitation du potentiel démocratique des mécanismes politiques existant actuellement, et tout particulièrement ceux qui reposent sur la société civile. Les plus ardents partisans du libéralisme pur et dur eux-mêmes commencent à se rendre compte, devant l'instabilité financière et la déstabilisation politique de pays comme la Corée, l'Indonésie, le Brésil et la Russie, que la démocratie participative est un paramètre obligé de l'équation. Cela dit, cette ambitieuse forme de démocratie suppose aussi réunir des conditions sociales. Sans un effort durable d'authentique éducation des citoyens, la "société

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civile" risque de servir de masque à la domination sociale tout autant que le gouvernement représentatif ne l'a que trop souvent fait.

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FORUM SOCIAL MONDIAL

PORTO ALEGRE, BRESIL (25-30 JANVIER 2001)

LE SEMINAIRE DE L'UNESCO SUR LA DEMOCRATIE ET LA GOUVERNANCE MONDIALE

Le séminaire organisé par l'UNESCO à l'occasion du Forum social mondial se rapportait aux thèmes III et IV du Forum, à savoir la société civile et les espaces publics et la démocratisation du pouvoir mondial. A l'occasion de ce séminaire, qui s'accompagnait d'une exposition de publications de l'UNESCO, des communications ont été présentées par :

David Westendorff, Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social, Genève (Suisse) ;

Guillermo Aureano, Université de Montréal ;

Paul Nkwi, Association des anthropologues africains ;

Jean-Pierre Razafy-Andriamihhaingo, Université du Havre (France) ;

Bunker Roy, Social Work and Research Centre, Barefoot College (Inde) ;

Guy Hermet, Institut d'études politiques de Paris (France) ;

Sarah Ban Néfissa, Institut de recherche pour le développement-France/Tunisie : Les ONG et la gouvernance dans les pays arabes ;

Annick Osmont, Institut français d'urbanisme, France ;

Dorssala Bazahica, Maison de la culture, Bujumbura (Burundi).

Les travaux du séminaire sont la matière d'un ouvrage intitulé "Démocratie et gouvernance mondiale", qui a été publié sous la direction de Carlos Milani, Carlos Arturi et Germán Solinis en portugais (la version française étant prévue pour avril 2002).

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PROJET SUR LES PROCESSUS DE SURVIE DANS LA REGION CIRCUMPOLAIRE DE L'ARCTIQUE (PSRC)

CONFERENCE DE CLOTURE DE LA PHASE I

(6-10 juin 2001, Storfjord, Norvège)

La Phase I a duré de 1996 à 2001. A la conférence, les chercheurs et les acteurs locaux, décideurs publics et chefs d'entreprise, ont présenté et discuté les conclusions des travaux de recherche et les initiatives locales concernant les stratégies dites "de survie".

Les résultats de la Phase I ont été notés comme suit :

mise en place d'un réseau de spécialistes des sciences sociales très engagés s'instruisant mutuellement et tirant de cet apprentissage une masse de données d'expérience comparées ;

une série d'ateliers ayant permis de s'entendre, du double point de vue théorique et méthodologique, sur le concept de "stratégies de survie" à élaborer ;

la publication d'une série de rapports de recherche instructifs ;

la fondation en août 2000, à partir des enseignements tirés du projet, de l'Institut nordique de recherches sur la dynamique locale (NOLD) ;

délivrance de trois doctorats à de jeunes chercheurs associés au projet en 2000-2001 ;

diffusion de connaissances théoriques et d'expertise pratique ;

En associant chercheurs, décideurs et communautés locales, le projet a aidé à faire mieux connaître et comprendre à tous le jeu des interactions entre institutions et acteurs locaux et extralocaux dans les processus de survie. Il a ainsi précisé dans quel sens le développement régional et local pourrait être interprété comme un processus allant de la base au sommet. L'influence qu'il a directement exercée sur les décideurs s'est traduite, entre autres effets, par :

la mise en place aux Féroé du Centre de développement local et régional, avec l'appui à la fois du gouvernement autonome et de l'administration locale ;

la réouverture d'une école locale à Ǿvergård (Norvège septentrionale) ;

une prise de conscience de la force des stratégies multiples locales à Storfjord (Norvège septentrionale) ;

le renforcement des efforts de développement local-mondial à Teriberka (Russie) ;

une sensibilisation aux problèmes et au potentiel de développement du tourisme local à Uummannaq et Ilulissat (Groenland).

SEMINAIRES DE LA PHASE I

Roskilde (Danemark, 1997)

Klaksvik (Iles Féroé, 1997)

Isafjordur (Islande, 1998)

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Apatity (Russie, 1999)

PUBLICATIONS DE LA PHASE I

Trois ouvrages ont été publiés : Coping Strategies in the North - Local Practices in the Context of Global Restructuring (1998), The Reflexive North (2001), qui développe le cadre théorique de l'étude des stratégies de survie, et Coping Strategies and Regional Policies. Avec l'appui de MOST en collaboration avec CSI (Environnement et développement dans les régions côtières et les petites îles) et celui de NARP (Nordic Arctic Research Programme), un rapport a été publié sous le titre Northern Futures - Young Voices (2000). Il faut encore y ajouter un document de travail - Coping under Stress in Fisheries Communities (2001), un rapport intitulé Small Business Initiative - a Pilot Study in Localities on the Faroe Islands et un article - "Coping strategies, social capital and space".

PHASE II (2002-2005)

La Phase II sera consacrée en priorité aux questions suivantes :

la production culturelle de la nature ;

l'immigration de jeunes dans les régions en déclin démographique ;

le rôle possible et souhaitable des autorités municipales ;

structures de communication et développement industriel.

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NOTICE BIOGRAPHIQUE : NIKOLAI GENOV

M. Genov est titulaire d'un doctorat en philosophie de l'Université de Leipzig (Allemagne) et d'un doctorat en sciences de l'Académie bulgare des sciences, où il est actuellement professeur de sociologie et chef du Département Développement mondial et régional. Ses domaines de recherche sont la théorie sociale, le changement social et le développement, et la perception, l'évaluation et la gestion des risques sociaux. Il a écrit et publié 34 livres et environ 250 articles dans 24 pays. Ses principales publications sont Rationality and Sociology, National Traditions in Sociology, Internationalization of Sociology, The United States at the End of the XXth Century, The Rise of the Dragon, Sociology, Managing Transformations in Easter Europe. Il a été, notamment, vice-président du Comité intergouvernemental du programme MOST et coordonnateur du projet Stratégies personnelles et institutionnelles pour gérer les risques de transformations en Europe centrale et orientale. Il est actuellement vice-président du Conseil international des sciences sociales (CISS), Paris, et directeur de la Recherche comparative en sciences sociales de l'Ecole internationale d'été UNESCO/MOST-CISS.

Contacts

Paul de Guchteneire : [email protected]

Professeur Nikolai Genov : [email protected]

http://www.unesco.org/most/p86.htm

Le but du projet est d'analyser les processus de transformation fondamentaux en cours en Europe centrale et orientale, sur la base du concept de gestion des risques liés au chômage à long terme, à l'appauvrissement, à l'insuffisance des soins de santé, etc., résultant des profonds changements intervenus dans les sociétés de la région. Sa finalité est de fournir une base empirique pour une meilleure élaboration des politiques au niveau local ainsi qu'aux niveaux national et international.

CHOMAGE ET TRANSFORMATIONS SOCIALES

Les pays de l'Europe centrale et orientale traversent une période de risques à forte intensité, imputables directement ou associés aux transformations économiques, politiques et culturelles en cours. La gestion des transformations sociales dans la région implique avant tout la mise au point et l'application de politiques permettant d'éviter ou d'atténuer les risques sociaux lourds. Les sciences sociales doivent donc se focaliser sur la perception du risque, l'évaluation du risque et la gestion du risque dans les processus de transformation régionaux.

L'objectif principal du projet sur le plan théorique est d'essayer d'expliquer les risques liés au chômage en général, et au chômage à long terme en particulier, en les situant dans le contexte des risques auxquels ont été confrontées les sociétés de l'Europe centrale et orientale au cours des transformations multidimensionnelles qu'elles ont connues après 1989. C'est dans cette perspective que le programme MOST a institué un réseau international de recherche pour effectuer des recherches comparatives, interdisciplinaires et tournées vers l'action.

Le chômage, associé à des facteurs tels que la baisse du niveau de vie, l'augmentation de la criminalité et le bouleversement des systèmes de valeur, est devenu le principal problème social auquel les sociétés d'Europe centrale et orientale sont confrontées, contrairement à ce qui était le cas avant 1989, quand le plein emploi était la règle.

L'importance que le programme MOST attache au cas des pays d'Europe centrale et orientale affectés par des processus de transformation économique, politique et culturelle tient à ce que les

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problèmes de gestion des risques de transformation sociale sont d'un intérêt fondamental pour les sciences sociales comme pour les responsables des politiques dans la région et au-delà de la région. Les processus de transformation sociale en cours dans ces pays illustrent en effet de façon exemplaire la question générale de savoir dans quelle mesure il est possible de gérer les transformations au niveau national dans un contexte de mondialisation de l'économie, de la politique et de la culture.

DIFFERENCIATION ET OPERATIONALISATION DU CONCEPT DE RISQUE

Le projet était centré sur l'aspect fondamental des processus de transformation en cours en Europe centrale et orientale : la gestion de risques technologiques, économiques, politiques, culturels et environnementaux de grande ampleur. Il a élaboré et mis en application un concept différencié du risque (perception du risque, évaluation du risque, gestion du risque), correspondant bien au concept différencié de transformation sociale. Sur la base de ce concept, un projet de comparaison entre pays a été entrepris à partir des concepts fondamentaux et de l'information empirique des rapports du PNUD sur le développement humain au niveau mondial et national. Le Projet a formé un réseau de chercheurs en sciences sociales qui a procédé à des échanges très intensifs de données de la recherche sur les causes structurelles et les motivations explicatives du chômage en Europe orientale, ainsi que sur les stratégies visant à y faire face.

Le projet est parvenu à son terme. Il est prévu d'organiser en juillet 2003 une Ecole internationale d'été pour dispenser à de jeunes chercheurs une formation sur la méthodologie du projet et sur ses principaux résultats. Le suivi ultérieur sera assuré par la création à Sofia (Bulgarie) d'une chaire UNESCO sur les transformations sociales et les risque sociaux, notamment l'extrême pauvreté.

UN BON EXEMPLE DE RECHERCHE UTILE POUR L'ACTION

Tous les rapports, publications et recommandations du réseau de recherche ont été envoyés aux municipalités directement concernées et aux ministères du travail de tous les pays d'Europe orientale. Afin de faciliter l'application des conclusions de la recherche, l'étude a été conçue en fonction des besoins des municipalités participantes. Le PNUD, l'OIT et certaines ONG, comme la Fondation Friedrich Ebert, ont été régulièrement consultés et informés au sujet des objectifs et des résultats du projet. En outre, l'activité de sensibilisation du public aux activités de recherche a été encouragée dans des articles de journaux et des émissions de radio et de télévision. Les recommandations de l'étude sur le chômage à long terme à Pernik (Bulgarie) ont été prises en considération lors de l'élaboration du projet PHARE de l'Union européenne sur l'atténuation des effets du chômage dans les régions charbonnières et d'industries métallurgiques. En outre, des décideurs locaux de Pernik ont utilisé les résultats obtenus pour élaboration de leur stratégie de développement de la municipalité. Dans l'ensemble, l'approche comparative de l'étude (Bulgarie-Pologne-Russie) et ses diverses activités consécutives offrent un bon exemple de recherche tournée vers l'action menée dans le cadre du programme MOST.

Saint Pétersbourg, Fédération de Russie

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CENTRE D'ECHANGE D'INFORMATION,

ACTIVITES DE RENFORCEMENT DES CAPACITES

ET COOPERATION

PARTIE II

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II. CENTRE D'ECHANGE D'INFORMATION, ACTIVITES DE RENFORCEMENT DES CAPACITES ET COOPERATION

Centre d'échange d'information

Chaires de l'UNESCO

Ecole d'été MOST-CISS

Prix récompensant des thèses de doctorat

Spécialistes de la ville

Renforcement des capacités à l'intention de spécialistes de la ville avec des ONG urbaines

Coopération avec les Organisations des Nations Unies et suivi des conférences internationales

Venise (Italie)

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CENTRE D'ECHANGE D'INFORMATION

Le site Web du centre d'échange d'information offre des renseignements, mis à jour quotidiennement, sur les activités, réunions, projets et publications du programme MOST. Des bases de données sur les bonnes pratiques et les droits linguistiques et religieux et des pages d'information générale sur le multiculturalisme et les migrations, les problèmes urbains, la mondialisation et la gouvernance et la pauvreté offrent un accès direct à une large gamme de connaissances disponibles. Des instruments conviviaux rendent l'information facile d'accès. On y trouve aussi un programme des manifestations à venir, un système de recherche par mot clé, un service d'abonnement en ligne aux nouvelles MOST (environ 1.400 abonnés actuellement), et un service de référence avec des liens avec les partenaires de MOST. Le site a été spécialement conçu pour permettre une vitesse d'accès acceptable, même aux utilisateurs qui ne disposent pas de connexion Internet à haut débit. En outre, un CD-ROM contenant la totalité de l'information du Centre d'échange d'information MOST a été produit et diffusé à plus de 4.500 destinataires.

Le Centre d'échange de données n'est pas seulement un outil de diffusion. Au cours des ans, il est aussi devenu un instrument d'échanges interactifs. Par exemple, de nombreuses réactions aux événements dramatiques qui ont lieu en Argentine ont circulé. Le site sert maintenant de plate-forme pour l'échange d'informations dans le cadre d'un "forum de discussion ouvert sur la crise argentine".

Les futurs projets concernant le Centre d'échange d'information MOST sont les suivants :

poursuite du développement du site au moyen des technologies modernes de portail interactif,

amélioration continue de la navigation et de l'accès à l'information,

lancement de pages Web novatrices sur des sujets intéressant les utilisateurs du Centre,

renforcement de la participation des utilisateurs au développement du site.

CONTACTS

Paul de Guchteneire : [email protected]

Petra van Vucht Tijssen : [email protected]

Halward Plinkert : [email protected]

http://www.unesco.org/most

CHAIRES DE L'UNESCO

Depuis le lancement du programme en 1992, plus de 40 chaires et 12 réseaux ont été créés dans 30 pays. Le nombre de partenariats d'université a atteint une masse critique qui a donné lieu à une mise à jour concernant les besoins de formation et de recherche des futurs décideurs et la création de nouveaux diplômes utiles dans des domaines interdisciplinaires très complexes.

VALEUR STRATEGIQUE DU RESEAU

Les chaires UNESCO, avec la gamme type d'activités qu'elles offrent (colloques internationaux, les stages de formation intensifs à court terme, programmes de diffusion destinés aux différentes catégories de la société, etc., souvent réussi à surmonter les obstacles institutionnels traditionnels et

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à oeuvrer une meilleure intégration universitaire, qu'il s'agisse de la coopération interfacultés ou de l'administration. Dans les pays en développement en particulier, la dimension internationale a été notablement enrichie par le recours aux professeurs invités, les stages de recyclage du personnel, le développement et l'amélioration didactique conjointe des méthodes interdisciplinaires. La formule du réseau présente un avantage stratégique qui a permis d'aider les universités du monde entier à mettre en commun leurs ressources, tant humaines que matérielles. En outre, les universités se sont mises au diapason des priorités formulées par les Nations Unies, et en particulier l'UNESCO, au travers de leur participation active à de grandes entreprises des Nations Unies, telles que les sommets mondiaux thématiques.

Les réseaux du programme UNITWIN-chaires UNESCO constituent un mécanisme permettant de surmonter les pierres d'échappement existantes et d'amener les institutions universitaires à assumer pleinement leur rôle sociétal. Les institutions hôtes de ces réseaux doivent aider à l'organisation démocratique de la société et encourager la reconnaissance et le respect de la diversité. Quant aux spécialistes des sciences sociales, ils assument un rôle duel, à la fois observateurs/analystes et participants/citoyens. L'institution universitaire doit offrir aux chercheurs la plate-forme matérielle nécessaire pour leur permettre de s'acquitter de cette double fonction de façon responsable.

CREEE EN 2001

LA CHAIRE UNESCO DU BRESIL SUR LES TRANSFORMATIONS SOCIALES ET ECONOMIQUES LIEES AU COMMERCE INTERNATIONAL DE DROGUE

L'objectif de cette chaire est de contribuer au développement et au renforcement des travaux en cours dans le cadre du projet MOST et consacrés aux questions relatives à la drogue, en liaison avec la chaire du Mexique et des équipes opérant en France et en Inde. L'instauration d'un programme sanctionné par un diplôme permettra une meilleure diffusion des résultats dans les milieux universitaires et politiques, et donc d'améliorer leur pertinence pour l'élaboration des politiques. Les institutions participantes sont les suivantes :

Instituto de Medecina Social (IMS)/Universidade Estadual de Rio de Janeiro (UERJ),

Departamento de Geografia/Universidade Federal de Rio de Janeiro (UFRJ),

Departamento de Antropologia/Museu Goeldi-Cnpq de Belem,

Réseau de recherche virtuelle sur la violence (PIIVIOS-UNAM, Campus Virtu@ldeCLACSO, Secretaria Especial de Estado de Defesa do Para),

Chaire UNESCO-MOST à UNAM, Mexique,

National Addiction Research Centre, Mumbai (Inde).

Le projet sera coordonné, suivant un système de rotation annuelle, par les professeurs Alba Zaluar, UERJ ([email protected]), Lia Machado, UFRJ ([email protected]), et Roberto Araujo ([email protected]).

CAPACITES DE DIFFUSION DES CONNAISSANCES ET UTILITE POUR L'ACTION

Les chaires UNESCO se sont avérées être un instrument souple et dynamique pour la réalisation de divers objectifs. Elles contribuent à améliorer la réaction des institutions d'enseignement supérieur à leur environnement social et à susciter une meilleure reconnaissance et une meilleure compréhension du développement durable dans toutes les couches de la société, l'accent étant mis

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en particulier sur les besoins d'information des décideurs. Pour s'acquitter de cette fonction, elles ont besoin d'élaborer des indicateurs mesurables de diagnostic qui permettent d'évaluer la viabilité des pratiques de développement. De ce point de vue, elles se sont souvent révélées efficaces et novatrices. Ce faisant, elles augmentent la capacité institutionnelle d'élaborer des politiques de développement durable en formant des décideurs et des agents institutionnels et administrateurs. Les chaires UNESCO peuvent aussi apporter une contribution essentielle à la démocratisation de l'élaboration des politiques en encourageant la participation des groupes de la société civile à la prise des décisions, au moyen d'instruments tels que la formation à la défense sociale, et en facilitant le dialogue entre les partenaires sociaux.

Pour une liste des chaires MOST et chaires relatives aux sciences sociales, voir les annexes, page …

NOTICE BIOGRAPHIQUE : CHRISTINA VON FURSTENBERG

Christina Von Furstenberg est une épistémologiste ; elle est aussi titulaire de diplômes en agronomie et en gestion. Elle a enseigné pendant des années dans les universités françaises d'Angers, de Nanterre, d'Assas et à l'Ecole d'architecture de Paris (La Défense). Elle s'est occupée de l'exécution de projets de développement dans le sud du Chili pendant trois ans, a fait partie de l'équipe de l'UNESCO au sommet Terre de Rio et est membre du personnel du Secteur Sciences sociales et humaines depuis septembre 1992. Elle a travaillé à l'élaboration du programme interdisciplinaire UNITWIN/chaires UNESCO relatif aux sciences sociales et au développement durable. Elle est actuellement responsable de la Section "Politiques et coopération internationale dans le domaine des sciences sociales".

CONTACTS

Christina Von Furstenberg : [email protected]

http://www.unesco.org/shs/chairs-unitwin/most.htm

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ECOLE D'ETE MOST-CISS

RECHERCHE COMPARATIVE EN SCIENCES SOCIALES

La diffusion des données de la recherche dans le domaine des sciences sociales est une importante fonction des organisations internationales. A cet égard, le programme MOST et le Conseil international des sciences sociales (CISS) assument une responsabilité particulière en raison de la place qu'occupe dans leurs activités la recherche comparative internationale. Ils parlent du principe que les données d'expérience accumulées doivent être partagées avec les jeunes chercheurs, de façon à faciliter le renforcement des capacités dans le domaine des sciences sociales. C'est dans cette optique qu'a été organisée à Sofia (Bulgarie), en juin 2000, la première session de l'Ecole d'été sur la recherche comparative en sciences sociales. Y ont participé 34 étudiants venus de 24 pays. Cette initiative a été évaluée de façon très positive tant par les participants que par les institutions organisatrices.

Suite à ces réactions positives, la deuxième session de l'Ecole d'été aura lieu à Sofia (Bulgarie), du 20 au 30 juin 2002, à l'Académie bulgare des sciences.

Participants à l'Ecole d'été

CONTACTS

Paul de Guchteneire : [email protected]

Prof. Nikolai Genov : [email protected]

Petra van Vucht Tijssen

[email protected]

http ://www.unesco.org/most/sunmshool.2002.htm

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PRIX RECOMPENSANT DES THESES DE DOCTORAT

L'objectif du prix Most récompensant des thèses de doctorat, créé en 2000 et dont l'attribution était prévue tous les deux ans, était d'améliorer les compétences en matière de recherche dans les pays en développement et dans les pays en transition. Il s'agissait aussi, pour le programme MOST, d'approfondir les connaissances de jeunes et brillants universitaires et chercheurs dans le domaine des transformations sociales contemporaines. A la suite des deux premières remises de prix, il a été décidé de mettre fin à l'attribution du prix et de le remplacer par une Ecole d'été annuelle, correspondant mieux aux objectifs visés.

EXCELLENCE UNIVERSITAIRE ET UTILITE POUR L'ACTION

La récompense pour 2001-2001 devait être initialement attribuée à un citoyen d'un pays en développement ou pays en transition âgé de 35 ans au plus au 1er août 2000, et ayant défendu avec succès son doctorat sur un sujet relevant des thèmes du programme MOST.

Les candidats étaient tenus de présenter un résumé de 15 à 25 pages de leur thèse, et de la défendre sur la base des critères habituels d'excellence universitaire ainsi qu'en fonction de critères propres au programme MOST. Il leur était demandé en particulier de faire une présentation sur la façon dont la recherche pouvait déboucher sur une nouvelle perspective et de nouvelles informations utiles pour élaboration des politiques, de donner une explication de la relation entre la recherche et les transformations sociales, et d'évaluer la contribution attendue de la recherche au progrès des connaissances répondant aux besoins de l'action.

En étroite consultation avec le Comité directeur scientifique de MOST, le secrétariat du programme a évalué et soumis à évaluation externe les 25 candidatures reçues pour le prix 2000-2001. Une courte liste de huit candidats a été retenue. Ces candidats seront tous invités à participer à un atelier de formation sur les sciences sociales et le développement avec les partenaires du programme MOST, qui aura lieu en juillet 2002. En mars 2002, il n'avait pas encore été décidé si la récompense individuelle serait présentée, comme il était initialement prévu, ou si la participation à l'atelier serait sanctionnée de façon collective.

En 1999, le lauréat du prix MOST récompensant des thèses de doctorat était Adrian Saville (Afrique du sud, 31 ans). Adrian Saville a défendu sa thèse sur l'économie et la gestion des ressources naturelles en 1997, au Département d'économie de l'Université du Natal. Fondée sur les principes de l'économie des ressources, cette étude vise à élaborer et à appliquer un modèle bio-économique d'utilisation optimale des ressources dans le contexte sud-africain. Sous réserve des résultats du modèle économique envisagé, l'étude pourra aussi être appliquée à l'utilisation des ressources marines renouvelables.

UN PROGRAMME REVISÉ

S'il est manifestement utile de reconnaître l'excellence individuelle que sanctionne l'attribution d'un doctorat ès lettre à un ressortissant d'un pays en développement ou d'un pays en transition, la raison initiale de la création de ce prix et de son association à un atelier de formation procédait d'objectifs à caractère plus collectif : dispenser une formation auprès de jeunes spécialistes des sciences sociales d'origines diverses et promouvoir l'interaction entre eux ; encourager la recherche comparative internationale sur les thèmes relevant du programme MOST, et renouveler les partenariats et identifier des jeunes spécialistes des sciences sociales susceptibles d'être intéressés par la collaboration au programme MOST. Dans cette perspective, le travail collectif est en fait plus important que le prix lui-même, qui, de par sa nature individuelle, correspond moins aux objectifs

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visés. Il a donc été décidé de mettre fin en 2002 au projet MOST de prix récompensant des thèses de doctorat et de le remplacer par un nouveau programme d'école d'été, qui commencerait en 2003.

NOTICE BIOGRAPHIQUE Chloé KERAGHEL

En tant que consultant auprès du programme MOST depuis 2000, Chloé Keraghel a travaillé essentiellement à la coordination de projets de recherche, tels que le "Projet international de recherche sur les transformations économiques et sociales liées au problème international de la drogue" et le prix MOST récompensant de thèse de doctorat. Elle est titulaire de diplômes de relations internationales et de Hindi de l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Elle s'intéresse particulièrement aux problèmes de la drogue dans la région himalayenne.

CONTACTS

Carlos S. Milani : [email protected]

Chloé Keraghel : [email protected]

http://www.unesco.org/most/phdeng.htm#award

ATTRIBUTION DU PRIX MOST RECOMENSANT UNE THESE DE DOCTORAT POUR 2000-2001

Liste des candidats internationaux sélectionnés

M. Guillermo AUREANO (Argentine)

Thèse : "La construction politique du toxicomane dans l'Argentine post-autoritaire. Un cas de citoyenneté à basse intensité" (en français)

Université : Université de Montréal, Canada, 1998

M. Vinish Kumar KATHURA (Inde)

Thèse : "Technology transfer, productivity spillowers and technical change – a study of Indian manufacturing industry" (en anglais)

Université : Indira Gandhi Institute of Development Research, Mumbai, Inde, 2000.

M. Nafet KEITA (Mali)

Thèse : "Contribution à une anthropologie du pouvoir et de l'intégration nationale en Afrique. De la rébellion touareg à une nouvelle nation au Mali" (en français).

Université : Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal, 1999

M. Kouessi Maximin Z. KODJO (Bénin)

Thèse : "Evaluation socio-économique des systèmes de production agricole : une contribution à l'unification des possibilités de développement durable de la petite exploitation agricole.

Etude de cas dans le sud Bénin (en français)

Université : Humboldt de Berlin, Allemagne, 2000

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M. Kirill Yevgenievich KOKTYSH (Bélarus)

Thèse : "Tranformation of the political regime of the Republic of Belarus" (en anglais)

Université : Mosow State Institute for International Relations, MGIMO University, Russie, 1999

Mrs Claudio L. LOPEZ GARCES (Colombie)

Thèse : "Ticunas brasileños, colombianos y peruanos : etnicidad y nacionalidad en la región de fronteras del alto Amazonas/Solimoes" (en espagnol)

Université : Universidade de Brasilia-Unb, Brésil, 2000

M. Luiz Fernando de Oriani PAULILLO (Brésil)

Thèse : "Complejos agroinsdustriales y redes de poder: las transformaciones del territorio citrícola brasíleño - un approach del nuevo localismo y del nuevo institucional-ismo" (en espagnol)

M. Patricia SILVEIRO RIVEIRA (Uruguay)

Thèse : "Eligiendo entre fragmentos : qué trabajo sería mejr si yo fuera ... ? Los procesos de informalización del trabjo en Rio de Janiero" (en espagnol)

Université : Instituo Univrsitario de Pesquisas do Rio de Janeiro, Brésil, 2000

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PROFESSIONNELS DE LA VILLE

La refonte des programmes d'enseignement et de formation des professionnels de la ville inspirée d'expériences novatrices en la matière est une des solutions pour l'avenir du développement urbain. Le projet "Professionnels de la ville" propose de mettre en réseau des expériences conduites dans toute la région de l'Amérique Latine et des Caraïbes afin d'aider les universités et les autorités locales et nationales intéressées à concevoir de nouveaux diplômes mieux adaptés aux besoins locaux. Cette démarche aura des retombées favorables car elles ouvrira de nouvelles perspectives de carrière et permettra d'élaborer des politiques urbaines mieux adaptées.

A la réunion qui s'est tenue en octobre 2001 pour lancer le projet, les objectifs et méthodes ont été définis et le projet a été s'est structuré autour d'un réseau de onze établissements universitaires et professionnels répartis dans toute la région et menant des expériences novatrices dans les domaines de la création et de la gestion d'espaces urbains. La première phase du projet, qui doit s'achever en juin 2002, inclura l'élaboration d'un modèle commun pour l'échange de données d'expérience, et débouchera sur un document d'orientation consacré aux défis de l'urbanisation en Amérique Latine et dans les Caraïbes, et à leurs incidences pédagogiques. Parallèlement, le Secrétariat du projet s'efforcera de développer et de consolider le réseau, et de collecter des fonds.

CONTACTS

Germán Solinís : [email protected]

http://www.unesco.org/most/cityproe.htm

Ce projet fait surtout appel à la participation de trois ONG : l'UIA, l'Isocarp et la FIAP qui représentent respectivement des architectes, des urbanistes et des architectes paysagistes du monde entier. Ses activités sont axées d'une part sur la sensibilisation avec, par exemple, le Prix UNESCO d'architecture paysagiste et, d'autre part, sur les moyens de fournir les instruments et infrastructures nécessaires pour répondre aux besoins des Etats membres dans le domaine de la formation des professionnels de la ville. En particulier, ce projet fait un lien entre le développement urbain et les impératifs écologiques associés à la préservation des ressources naturelles et à l'atténuation de la pauvreté.

FORMATION DES ARCHITECTES ET DES URBANISTES

S'agissant des travaux déjà en cours avec l'Union internationale des architectes (UIA) sur l'application de la Charte UIA/UNESCO de formation de l'architecte, on a déjà réussi dans le cadre du projet à créer cinq réseaux d'architectes pour les cinq comités régionaux de validation, qui étudient les paramètres socioculturels et économiques à prendre en compte pour adapter la Charte à chaque région. Le Comité de coordination UIA/UNESCO a rédigé un document qui sera présenté au 21e Congrès mondial de l'architecture (Berlin, juillet 2002) et qui porte sur la création d'un dispositif commun UIA/INESCO de validation prenant en compte les spécificités et besoins régionaux.

Dans le cadre du renforcement de la coopération avec l'Isocarp (Association internationale des urbanistes), le volume IV du International manual of planning practice a été publié et diffusé.

Une aide a continué d'être fournie pour l'organisation d'ateliers annuels de jeunes urbanistes auxquels ont participé quarante jeunes professionnels venus principalement d'Afrique, d'Asie et d'Europe orientale.

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CONTACTS

Brigitte Colin: [email protected]

(légende photo p.48) : Atelier sur les mégalopoles, Hong Kong (Chine).

RENFORCEMENT DES CAPACITES DES PROFESSIONNELS DE LA VILLE TRAVAILLANT AVEC DES ONG URBAINES

PAYSAGE ET ENVIRONNEMENT

La coopération avec la FIAP (Fédération internationale des architectes paysagistes) a porté principalement sur la création d'un réseau UNITWIN "paysage et environnement" AVEC l'aide de l'actuelle chaire de l'Université de Montréal et du programme MAB (L'homme et la biosphère). Ce réseau sera officiellement lancé en 2002. Ses membres fondateurs sont l'Università "La Sapienza" de Rome (Italie), l'Institut d'aménagement et d'architecture de Vienne (Autriche), l'Université de Reggio di Calabria (Italie), l'Ecole d'architecture de Rabat (Maroc), l'Université américaine de Beyrouth (Liban), et l'Ecole nationale d'architecture et d'urbanisme de Tunis (Tunisie).

(Légende photo p. 49) : de gauche à droite, M. Richard Tan, président de la FIAP ; Sarah Bishop, lauréate du prix UNESCO 2001 d'architecture paysagiste, Pierre Sané, sous-directeur général, Secteur des sciences sociales et humaines, UNESCO.

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NOTE BIOGRAPHIQUE : CECILIE GOLDEN

Cecilie Golden est titulaire d'une maîtrise de droit de l'Université d'Oslo. Lauréate Fulbright au Monterey Institute of International Studies (Californie), elle obtient un diplôme de troisième cycle (MA) en Etude des relations internationales et un certificat sanctionnant des travaux sur "Les femmes et le développement". Elle est également diplômée du Programme de hautes études des Nations Unies, à Genève. En 1997, elle devient expert associé de l'UNESCO, poste financé par le Ministère norvégien des affaires étrangères. Auparavant, elle avait travaillé avec le Bureau des affaires juridiques de l'ONU et l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme, à New York. Dans le cadre du programme MOST, elle s'occupe principalement de tout ce qui touche au développement social, à l'élimination de la pauvreté et aux transformations sociales afin de rédiger les communications de l'UNESCO devant les organes du système des Nations Unies. Elle représente l'UNESCO aux sessions de l'Assemblée générale des Nations Unies et à la Commission du développement social, notamment. Elle est chargée d'assurer le suivi des conférences pertinentes des Nations Unies. Elle coordonne également le projet CCPP de MOST et assure la liaison avec le Conseil international des sciences sociales.

CONTACTS

Cecilie Golden:[email protected]

Tous les membres du système des Nations Unies sont régulièrement priés de présenter des communications aux sessions de l'Assemblée générale et aux réunions organisées par d'autres institutions spécialisées. Le programme MOST prépare les contributions de l'UNESCO qui ont trait à l'élimination de la pauvreté, au développement social et au développement durable, aux problèmes urbains, à la mondialisation et à la gouvernance, ainsi qu'à d'autres sujets connexes. Une des tâches particulièrement importantes consiste à préparer les communications de l'UNESCO à la Commission du développement social qui est chargée du suivi du Sommet mondial pour le développement social et de la 24e session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à "Copenhague + 5". Ces communications sont présentées par l'intermédiaire de la Division des politiques sociales et du développement social relevant du Département des Affaires économiques et sociales des Nations Unies.

Parmi les contributions préparées par le programme MOST en 2001, certaines méritent des observations particulières.

Le rapport préliminaire sur les activités mises en oeuvre par l'UNESCO pour donner suite au Programme d'action de Copenhague, et sur les Nouvelles initiatives de développement social exposées dans le Document final de Genève. Ce rapport a été diffusé à tous les Etats membres de l'Organisation des Nations Unies à la 39e session de la Commission du développement social tenue à New York en février 2001 (disponible à l'adressé électronique suivante : http://www.un.org/esa/socdev/geneva2000/follow-up/Unagency.html).

En annexe à ce rapport figure un document de 80 pages, le "Compendium des activités de l'UNESCO destinées à donner suite au Sommet mondial pour le développement social, Copenhague 1995", qui a été rédigé par le programme MOST en 1999.

La contribution de l'UNESCO au rapport du Secrétaire général sur "L'intégration de la politique économique et sociale". En outre, un rapport distinct de l'UNESCO sur ce thème a été rédigé et diffusé par le Département des Affaires économiques et sociales des Nations Unies à tous les participants à la 40e session de la Commission du développement social tenue à New York, en février 2002.

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Le projet de paragraphe qui a été inclus dans une résolution de l'Organisation des Nations Unies sur la "Mise en oeuvre de la première Décennie des Nations Unies pour l'élimination de la pauvreté (1997-2006)". Dans cette résolution qui a été adoptée à sa 56e session, l'Assemblée générale se félicite de la stratégie adoptée par l'UNESCO, grâce à une mobilisation efficace, pour éliminer la pauvreté.

COOPERATION AVEC LE SYSTEME DES NATIONS UNIES ET SUIVI DES CONFERENCES INTERNATIONALES

Par ailleurs, des représentants du programme MOST ont participé à d'importantes réunions des Nations Unies, notamment au Groupe de travail sur le droit au développement, à la troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés ainsi qu'à la Commission du développement social.

Ces activités contribuent à mieux faire connaître la contribution du programme MOST au traitement des principales questions concernant le développement international. Elles renforcent ainsi l'utilité pratique du programme et donnent une orientation aux débats qui ont lieu à l'échelon national et dans les instances bilatérales et multilatérales de développement, sur les moyens les plus efficaces d'envisager le développement social et l'élimination de la pauvreté.

Palais des Nations, Genève (Suisse) (photo du haut).

Cérémonie au Palais des Nations, Genève (Suisse) (photo du bas).

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PARTIE III - Articulation entre la prise de décision et la recherche

III. Articulation entre la prise de décision et la recherche

54. Facteurs qui améliorent l’utilisation des conclusions des études de cas sur les politiques sociales

55 Exemples de l’impact de la recherche MOST sur la prise de décision

Pont Charles, Prague (République tchèque)

Pertinence par rapport aux politiques

La pertinence par rapport aux politiques est un des principes qui définissent le programme MOST. Il peut toutefois sembler difficile de cerner sa signification et les moyens de le traduire dans les faits. Les questions de politique ne sont pas en tant que telles des sujets de recherche et les sujets de recherche sont généralement liés de façon très indirecte aux préoccupations des responsables politiques. D’où la nécessité d’une passerelle pour permettre l’élaboration d’un programme commun ayant vraiment du sens pour les chercheurs et pour les responsables politiques. Des exemples très divers montrent à quel point l’établissement d’une telle passerelle est loin d'être simple. Malgré d’importants investissements dans la recherche en sciences sociales, les dividendes politiques sont décevants, et aussi différentes que puissent être les voies suivies par les différents systèmes politiques et de recherche, il n'est pas facile de déterminer si les résultats obtenus diffèrent nettement. Nous ne comprenons toujours pas suffisamment les conditions qui, concrètement, pourraient inciter les responsables politiques à prendre en compte les conclusions de recherche. Les activités qui, dans le cadre du programme MOST, portent sur l'articulation entre prise de décision et recherche visent à combler le fossé existant entre le savoir découlant des travaux de recherche et de haute qualité dans le domaine des sciences sociales et les mesures prises par les institutions internationales, les gouvernements et les ONG à des fins de transformation sociale.

CONTACTS

Nadia Auriat : [email protected]

Ali Kazancigil : [email protected]

http://www.unesco.org/most/weiss.htm

Le projet, qui est conçu et mis en eouvre conjointement par le programme MOST et par l’Université Harvard porte sur l’indifférence fréquente à l’égard des conclusions de recherche et d’évaluation valables lors de la formulation des politiques sociales. Il s’efforcera de mettre en corrélation l’utilisation des résultats de la recherche pour la prise de décision avec :

la recherche et les chercheurs qui s'y consacrent ;

les modes de diffusion ou l’articulation entre les chercheurs et la prise de décision ;

les groupes d’utilisateurs potentiels, et

le domaine politique de la recherche.

Il aidera donc ceux qui financent la recherche et ceux qui la font à la concevoir, la conduire et la diffuser d’une manière qui accroîtra la probabilité que le public des décideurs la prenne en compte.

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UTILISATION ET MAUVAIS USAGE DE LA RECHERCHE

La recherche en sciences sociales est souvent conduite dans le but avoué d’influer sur les décisions des pouvoirs publics. Elle est souvent menée de façon délibérée (même si ce n'est pas toujours le cas) avec le souci de se situer dans un cadre théorique et méthodologique approprié et valable. Pourtant, il est loin d’être rare qu’elle n’influencent jamais le public qu’elles étaient censées toucher. Après plus de 25 ans de recherche sur "l'utilisation du savoir", on n'a toujours pas réussi à expliquer clairement pourquoi certains effets sont obtenus. Les divergences constatées tiennent en particulier aux différences de définition et de méthodologie, y compris les désaccords sur le sens même du mot "utilisation". De nombreux emplois de la recherche pour la prise de décision sont manifestement en un certain sens de mauvais usages, mais comment déterminer quels types d'utilisation sont "appropriés" ? L'accent mis dans le projet sur les caractéristiques de la recherche et son contexte sont une façon d'essayer de déterminer si la pertinence par rapport aux politiques, renvoie à un type de recherche, défini en tant que tel ou plutôt à un type d'interface, défini du point de vue méthodologiques.

Le projet sera mis en oeuvre par un examen systématique des documents disponibles et par des entretiens avec des acteurs à tous les points de contact entre recherche et politique. Dans chaque étude de cas, des données quantitatives et d'autres données tirées de documents seront combinées aux comptes rendus d'entretien pour reconstruire l'"histoire" de la confrontation de la recherche avec les débats et les négociations relatifs aux choix politiques.

FACTEURS QUI AMELIORENT L'UTILISATION DE LA RECHERCHE MENEE DANS LE CADRE D'ETUDES DE CAS RELATIVES AUX POLITIQUES SOCIALES

COMMUNICATION DE RECOMMANDATIONS

Les institutions internationales et les gouvernements nationaux cherchent à réduire la pauvreté et à développer des capacités nationales pour faire face aux problèmes sociaux du XXIe siècle. Beaucoup d'entre eux financent des recherches en sciences sociales susceptibles de les aider à définir des lignes de conduite appropriées et réalistes. Néanmoins, l'expérience montre que les orientations retenues ne tiennent souvent aucun compte des recommandations de recherches de haute qualité, voire en prennent le contre-pied. Pour résoudre ce problème, les résultats du projet seront largement diffusés afin de toucher aussi bien les chercheurs qui effectuent des études visant à influer sur les décideurs que les bailleurs de fonds qui financent ces travaux et les responsables des politiques eux-mêmes. En outre, la possibilité d'élaborer des programmes de formation à l'intention de groupes spécifiques d'utilisateurs de la recherche tels que les cadres supérieurs de l'administration, les législateurs, les responsables de programmes et les journalistes sera examinée. Si les conclusions des travaux semblent comporter d'utiles enseignements pour ces publics, une collaboration avec le personnel de MOST sera instituée pour mettre au point une formation correspondant aux intérêts particuliers de chaque groupe et de nature à transmettre les principaux messages de nos études de cas.

L'étude envisagée aux Etats-Unis est proposée comme modèle du type de recherche à entreprendre dans le cadre du projet, qui couvre 35 pays (pour une liste complète, voir http://www.unesco.org/most/weiss2.htm).

ETUDE DE CAS AUX ETATS-UNIS

Dirigée par Carol Weiss (Graduate School of Education, Harvard University), l'étude portera sur une évaluation complémentaire du Programme global relatif au développement de l'enfant (CCDP). Ce programme - une gamme complète de services aux jeunes enfants et à leur famille dans les

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foyers en difficulté - a été mis en oeuvre à l'échelle nationale et a fait l'objet pendant cinq ans d'une évaluation initiale consistant en une expérimentation aléatoire, avec un suivi de longue durée, des mesures normalisées, des entretiens, des observations et une analyse très poussée.

La principale conclusion du rapport publié l'an dernier était que si la vie des jeunes enfants et de leur famille s'était améliorée à un certain nombre de points de vue, elle ne s'était pas améliorée plus que celle d'un groupe témoin composé de personnes choisies au hasard. Le programme n'a eu aucun impact spécifique statiquement mesurable. Il est maintenant parvenu à son terme. Le Congrès a adopté pour le remplacer une loi portant création du Early Head Start Program. Les premières indications semblent montrer qu'il a les mêmes caractéristiques, et donc probablement aussi les mêmes imperfections, que le CCDP.

L'étude examinera l'impact de l'évaluation sur l'élaboration de l'Early Head Start Program. Il s'agit de déterminer si les responsables à tous les niveaux sont au courant de ses conclusions, jusqu'à quel point ils les jugent valables et si elles ont suscité des questions de leur part ou modifié leurs projets en matière de législation future.

EXEMPLES DE L'IMPACT DE LA RECHERCE MOST SUR LA PRISE DE DECICION

1. Stratégies de gestion des risques inhérents aux transformations dans le cadre du projet relatif à l'Europe centrale et orientale :

Les résultats de l'étude sur le chômage de longue durée dans la ville de Pernik (Bulgarie) ont été pris en compte lors de la conception du projet PHARE de l'UE visant à atténuer les effets du chômage dans les régions de charbonnages et de métallurgie. A Pernik, les décideurs locaux ont utilisé ces résultats pour élaborer leur stratégie de développement de la municipalité.

2. Maîtriser les processus de transformation dans le cadre du projet relatif aux régions arctiques :

La prise de décision a été influencée par la connaissance et la compréhension des relations entre les acteurs locaux, nationaux et transnationaux. Les acteurs locaux tels que les maires ont pris l'initiative de nouveaux projets de développement inspirés par les pratiques locales d'autres pays, et l'accent mis au niveau international sur le développement local a suscité un regain d'intérêt (par exemple à Teriberka, dans la région de Mourmansk, en Russie). On peut notamment considérer comme des succès :

la création du Centre de développement local et régional des îles Féroé, avec un soutien apporté aussi bien par le gouvernement autonome que par les autorités locales ;

la conscience accrue de la dynamique inhérente à des stratégies multiples mises en oeuvre à l'échelon local à Storfjord, Norvège septentrionale ;

la connaissance des problèmes que pose le développement du tourisme et de son potentiel à Uummannaq et Ilulissat (Groenland) ;

3. Le projet "Grandir dans les villes" :

Le Maire du Grand Johannesburg, Isaac Mogase, a déclaré que ce projet marquait un "tournant" dans le plan d'action en faveur des enfants de cette ville. A la suite de ce projet, enfants et parents ont commencé à participer aux activités des comités locaux de développement et à prendre des initiatives face aux autorités locales. Ils ont également commencé à mettre en oeuvre certaines des propositions d'action du projet avec l'équipe MOST.

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ORGANES DIRECTEURS ET PARTENAIRES

PARTIE IV

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58. Le Conseil intergouvernemental (CIG)

59. Le Comité directeur scientifique (CDS)

60. Les comités nationaux de liaison (CNL)

63. Autres partenaires

Square de la tolérance, Siège de l'UNESCO, Paris (France)

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LE CONSEIL INTERGOUVERNEMENTAL ET LE COMITE DIRECTEUR SCIENTIFIQUE

Le programme MOST est dirigé par un conseil intergouvernemental (CIG) et un comité directeur scientifique indépendant.

Le Conseil intergouvernemental est composé de 35 Etats membres de l'UNESCO élus par la Conférence générale. Il se réunit tous les deux ans et définit les domaines prioritaires à étudier, se prononce sur les questions de politique générale et de financement, et se charge des relations avec les autorités gouvernementales.

MEMBRES DU CONSEIL INTERGOUVERNEMENTAL DE MOST POUR LA PERIODE 2002-2003 (COMME IL A ETE DECIDE 0 LA 5e SESSION DU CIG, MARS 2001)

Albanie, Arabie saoudite, Bangladesh, Barbade, Belgique, Bénin, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Costa Rica, Equateur, Fédération de Russie, Finlande, Gabon, Ghana, Haïti, Indonésie, Japon, Koweït, Malaisie, Nigéria, Nouvelle-Zélande, Norvège, Ouganda, Pakistan, Paraguay, Pays-Bas, République arabe syrienne, Roumanie, Sénégal, Soudan, Suisse, Thaïlande, Togo, Turquie, Zimbabwe.

Le Comité directeur scientifique est un groupe indépendant de spécialistes des sciences sociales de renommée internationale, qui se prononce sur les questions scientifiques, l'évaluation de projets, les préoccupations d'ordre éthique et professionnel, et la thématique.

Site Web : http://www.unesco.org/most/igc.htm

http://www.unesco.org/most/ssc.htm

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LE CONSEIL INTERGOUVERNEMENTAL (CIG)

La cinquième session du Conseil intergouvernemental s'est tenue au Siège de l'UNESCO, à Paris, du 14 au 17 mars 2001. Le texte intégral du rapport et des recommandations qui en sont découlés est disponible en ligne en anglais, français et espagnol à l'adresse suivante : http://www.unesco.org/most/igc01re.htm

BUREAU DE LA CINQUIEME SESSION DU CIG (MARS 2001)

Président : M. Marek Ziólkowski (Pologne)

Vice-présidents : Mme Lenelis Kruse-Graumann (Allemagne)Mme Elena Zamfir (Roumanie)M. Juan Luis Martin-Chavez (Cuba)Mme Khojasteh Arefnia (République islamique d'Iran)M. D. Olu Ajakaiye (Nigéria)M. Amin Esber (République arabe syrienne)

Rapporteur : M. Charly Gabriel Mbock (Cameroun)

LISTE DES ETATS MEMBRES (2000-2001)

Allemagne, Arabie saoudite, Belgique, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Cameroun, Cap-Vert, Chili, Chine, Costa Rica, Cuba, Equateur, Espagne, Fédération de Russie, Finlande, Gabon, Ghana, Iraq, Italie, Japon, Liban, Namibie, Nigéria, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Pérou, Pologne, République arabe syrienne, République islamique d'Iran, Roumanie, Sénégal, Sri Lanka, Thaïlande, Turquie.

BUREAU DE LA QUATRIEME SESSION DU CIG (FEVRIER 1999°

Président : M. Kenneth Wiltshire (Australie)

Vice-présidents : Mme Lieteke van Vucht Tijssen (Pays-Bas)M. Charly Gabriel Mbock (Cameroun)M. Raúl Urzua (Chili)M. Zderiek Uherek (République tchèque)M. Theivandràn Rajadural (Malaisie)M. I. Elghaly (Jamahiriya arabe libyenne)

Rapporteur : Mme Virginia Miralao (Philippines)

LISTE DES PAYS MEMBRES (1998-1999)

Allemagne, Angola, Australie, Autriche, Bénin, Brésil, Cameroun, Canada, Cap-Vert, Chili, Chine, Colombie, Côte d'Ivoire, Cuba, Espagne, Hongrie, Iraq, Italie, Jamahiriya arabe libyenne, Jamaïque, Japon, Liban, Malaisie, Maroc, Namibie, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, République islamique d'Iran, République tchèque, Roumanie, Sri Lanka, Togo, Zambie.

LISTE DES PAYS MEMBRES (1996-1997)

Allemagne, Angola, Australie, Autriche, Bénin, Brésil, Bulgarie, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Colombie, Costa Rica, Côte d'Ivoire, France, Hongrie, Inde, Jamahiriya arabe libyenne, Jamaïque,

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Japon, Madagascar, Malaisie, Maroc, Mexique, Pays-Bas, Philippines, Pologne, République tchèque, Suisse, Thaïlande, Togo, Tunisie, Yémen, Zambie, Zimbabwe.

LISTES DES PAYS MEMBRES (1993-1995)

Algérie, Allemagne, Argentine, Bangladesh, Brésil, Bulgarie, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Colombie, Costa Rica, Côte d'Ivoire, Egypte, Fédération de Russie, France, Ghana, Guinée, Inde, Italie, Japon, Madagascar, Mexique, Pakistan, Pays-Bas, Philippines, Pologne, Suède, Suisse, Thaïlande, Togo, Tunisie, Yémen, Zambie, Zimbabwe.

ORGANES DIRECTEURS ET PARTENAIRES

ORGANES DIRECTEURS

LE COMITE DIRECTEUR SCIENTIFIQUE (CDS)

La huitième session du CDS s'est tenue du 12 au 13 mars 2001.

LISTE DES MEMBRES :

PrésidentProfesseur Yoginder K. AlaghVice-présidentSardar Patel Institute of Economic and Social ResearchThaltej, Ahmedabad 380054IndeTél. : +91-79 68 51 428/68 50 598Fax : +91-79 68 51 714Président du Higher Civil Services Recruitment Reform Committee14A UPSC, Shah Jahan RoadNew Delhi 110003IndeTél. : 91-11 33 83 567E-mail : [email protected]

Vice-présidenteDocteur Alejandra Moreno ToscanoUrbanisteCarretera México-Toluca 4529Cuajimalpa, 05500México, D.F.MexiqueE-mail : [email protected]

Vice-présidentProfesseur Arie de RuijterAnthropologueDirecteur scientifique du CERESFaculté des sciences socialesuniversité d'UtrechtHeidelberglaan 13584 CS UtrechtPays-Bas

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Tél. : 31 30 253 4815Fax : +31 30 253 7482E-mail : [email protected]

Professeur Maurice AymardHistorienAdministrateur de la Maison des sciences de l'homme54, boulevard Raspail75270 Paris Cedex 06FranceE-mail : [email protected]

Professeur Lenelis Kruse-GraumanPsychologueFernUniversität HagenInstitut de psychologieP.O. Box 940D-58084 HagenAllemagneTél. : 00 49 2331 9872775Fax : 00 49 2331 9872775E-mail : [email protected]

Docteur Achille MbembeSociologueSecrétaire exécutif du CODESRIAB.P. 3304DakarSénégalE-mail : [email protected]

Professeur Anatoly G. VishnevskyDémographe/sociologueDirecteur du Centre de démographie et d'écologie humaineAcadémie russe des sciencesInstitut de prévision économique47, Nakhimovsky prospectMoscou, 117418Fédération de RussieE-mail : [email protected]

Professeur Marek ZiólkowskiMembre de droit, en qualité de Président du Conseil intergouvernemental de MOSTSociologueInstitut de sociologieUniversité Adam MickiewiczPoznanul.Szamarzewskiego 9160-568 Poznan PologneTél./Fax : (+4861) 8475-383E-mail : [email protected]

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SESSION CONJOINTE DU COMITE DIRECTEUR SCIENTIFIQUE ET DU CONSEIL INTERGOUVERNEMENTAL

Lors du débat qui a suivi le compte rendu des sessions du CDS, de nombreux orateurs ont pris la parole pour formuler des remarques sur le travail du Secrétariat en vue d'obtenir :

une simplification des documents ;

une meilleure accessibilité des résultats ;

une amélioration des stratégies d'information ;

une stratégie de promotion de l'interaction et de la réciprocité entre les chercheurs et les décideurs.

D'autre part, des suggestions ont été présentées en vue de la reformulation du cadre général de travail :

durée plus longue des projets pour pouvoir influencer les politiques ;

recadrage des projets dans leur contexte socio-économique, politique et culturel et prise en compte du manque de moyens de certains réseaux de chercheurs eu égard au cadre conceptuel lié à la mondialisation et à l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication ;

définition des critères de pertinence permettant aux chercheurs et aux décideurs de mieux coopérer ;

élaboration d'un dialogue triangulaire entre décideurs, chercheurs en sciences sociales et chercheurs en sciences exactes et naturelles ;

recadrage des problèmes actuels dans leurs dimensions urbaines régionales et transnationales ;

élaboration d'un langage commun entre les scientifiques, les décideurs et la société civile pour renforcer l'approche interdisciplinaire et participative ;

implication des consultants et cherches travaillant sur l'articulation entre recherche et politique pour faire connaître au niveau mondial les meilleures pratiques, en tenant compte des différents programmes politiques régionaux ;

adoption d'une approche transversale pour les projets de lutte contre la pauvreté afin d'intégrer dans ceux-ci les notions de développement durable, de justice sociale et de préservation de l'environnement.

REUNIONS ET COLLOQUES DU CNL

Organisé conjointement par les comités de liaison français et marocain MOST, un colloque international sur les "Sciences sociales dans le monde arabe d'aujourd'hui" a eu lieu du 18 au 22 septembre à Marrakech avec la participation de chercheurs en sciences sociales des pays arabes du Maghreb et du Mashrek. Cette réunion avait pour but de faire le point sur les sciences sociales dans la région et sur le rôle joué par ces dernières au sein des sociétés. Il a été proposé à MOST d'appuyer la mise en place d'une association régionale pour les sciences sociales dans le

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monde arabe. Une autre proposition concrète visait à créer une base de données sur les recherches en cours dans la région arabe, cet instrument étant de nature à contribuer à l'amélioration de la coopération. Plusieurs intervenants ont souligné que le milieu des chercheurs en sciences sociales dans la région manquait d'autonomie et n'était par suffisamment formé aux nouvelles méthodes et théories de recherche ni à l'emploi de logiciels de recherche de pointe.

Une réunion sous-régionale des comités nationaux de liaison MOST de cinq pays d'Afrique du Nord (Algérie, Jamahiriya arabe libyenne, Maroc, Mauritanie et Tunisie) s'est tenue à Tunis les 5 et 6 octobre 2001. Elle était organisée par le Bureau régional de l'UNESCO et le Comité de liaison MOST de la Tunisie avec la participation du Secrétariat d'Etat à la recherche scientifique de Tunisie, représenté par le Centre d'études et de recherches économiques et sociales (CERES).

CONTACT :

Carlos S. Milani : [email protected]://www.unesco.org/most/partners.htmhttp://www.unesco.org/most/partlist.htm

Pour que les flux d'information émanent vraiment de la base dans le cadre du programme, des comités nationaux de liaison MOST ont été mis en place au sein des Etats membres de l'UNESCO, ces comités réunissent des chercheurs en sciences sociales ainsi que des représentants d'organes chargés de définir les politiques scientifiques et de différentes catégories d'utilisateurs.

ALGERIE

Mme RemaounDirectriceCentre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC)Cité Bahi AmmarBloc A, n° 1 Es-SéniaB.P. 1955 ORAN El-M'Naouer3100

ARGENTINE

S. E. Mme Susana DecibeMinistre de la culture et de l'éducationMinistère de la culture et de l'éducationabs Délégation permanente de la République d'Argentine auprès de l'UNESCOMaison de l'UNESCO7, place de Fontenoy75352 Paris, France

AUSTRALIE

Professeur Kenneth WiltshirePrésidentJ.D. Story Professor of Public AdministrationUniversity of QueenslandBRISBANE QLD 4072

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AUTRICHE

M. Arne HaselbachPrésident de la Sous-Commission des sciences socialesCommission nationale autrichienne pour l'UNESCOMentergasse, 11A-1070 VIENNE

AZERBAIDJAN

M. Rovshan HalilovVice-Président du Comité national de liaison MOSTc/o Commission nationale azerbaïdjanaise pour l'UNESCOMinistère des affaires étrangèresGanjlar Meldany, 3370601 BAKU

AZERBAIDJAN

M. Rovshan MustafayevPrésident du Comité national de liaison MOSTc/o Commission nationale azerbaïdjanaise pour l'UNESCOMinistère des affaires étrangèresGanjlar Meldany, 3370601 BAKU

BELARUS

Dr Alexandre AbramovitchDirecteur de la ChaireUniversité bélarussienne d'Etatc/o Délégation permanente de Bélarus auprès de l'UNESCOMaison de l'UNESCO7, place de Fontenoy75352 PARIS, FRANCE

BENIN

Professeur Albert AttolouEcole nationale d'administration de l'Université nationale du BéninB.P. 526 Abomey-CalviCOTONOU

BRESIL

Mme Elisa ReisPrésidenteANPOCSAvenida Professor LucianoGualberto, 315Sala 11605008-900 SÃO PAULO

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BULGARIE

Dr Nikolai GenovPrésident, Bulgarian NationalCommission for Social Sciences Institute of SociologyBulgarian Academy of Sciences13A Moskovska Street1000 SOFIA

BURKINA FASO

M. D. Bernard YonliSecrétaire général de la Commission nationale burkinabè pour l'UNESCOMinistère des enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifiqueB.P. 037046 OUAGADOUGOU 03

BURUNDI

Professeur Pascal RutakeFaculté des sciences économiques et administrativesCentre de recherches CURDESB.P. 1049 BUJUMBURA

CANADA

Mme Elisabeth BarotChargée de programmes, droits humains, sciences sociales, condition de la femme, jeunesse et développement internationalCommission canadienne pour l'UNESCO99 Metcalfe, Box/CP 1047Ottawa, Ontario K1P 5V8

CAP-VERT

Dr Elisa Andrade

COLOMBIE

Dr Penelope RodriguezChef du Programme des sciences socialesTransversal 9AA n° 133-28Apartado Aereo 051580BOGOTA

COTE D'IVOIRE

M. Edi Joseph AkomianCentre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES)B.P. 151ABIDJAN

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CROATIE

Dr Mislav KukocInstitut de recherche sociale appliquée"Ivo Pilar"Ttrg Marka Marulica 1910000 ZAGREB

CROATIE

Dr Vedrana Spajic-VrkasFaculté de philosophieDépartement de l'éducationUniversité de ZagrebIve Lucica 310000 ZAGREB

CUBA

Dr Juana Silvera NúñezPrésidente de la Commission nationale cubaine pour l'UNESCOAvenida Kohly 151, esq. 32Nuevo VedadoLA HAVANE

CUBA

Mme María Teresa RodriguezCommission nationale cubaine pour l'UNESCOAve. Kohly 151, esq. A 31NUEVO VEDADO

EGYPTE

Dr Mohamed Fathalla El-KhatibFaculty of Economics and Social Science,Cairo Universityc/o Commission nationale égyptienne pour l'UNESCO17 Kuwait Street (ex Shareh Ismail Abu El Fotooh St.)Dokki, GuizaP.O. Box 12311CAIRO

FEDERATION DE RUSSIE

M. Valeri TishkovDirecteur de l'Institut d'ethnologie et d'anthropologieAcadémie russe des sciences32-a Leninskii prospekt, B-34117334 MOSCOU

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FINLANDE

Mme Zabrina HolmstromSecrétaire général de la Commission nationale finlandaise pour l'UNESCOMinistère de l'éducation, des sciences et de la cultureMeritullikatu 10P.O. BOX 293FIN-00171 HELSINKI

FRANCE

Professeur Anne-Marie LaulanPrésidenteComité des sciences socialesCommission de la République française pour l'éducation, la science et la culture6, rue de l'Epée de Bois75005 PARIS

HONGRIE

Professeur Csaba MakoDirecteurUniversité de GödöllöInstitut de ManagementH-1143 BUDAPEST, IDA U. 2

INDE

Professeur Vinod MehtaDirecteurIndian Council of Social Science Research35 Ferozeshah RoadNEW DELHI 110 011

INDONESIE

Dr Arjuno BrojonegoroVice-Président pour les sciences socialesIndonesian Institute for Sciences (LIPI)Jalan Jenderal Gatot SubrotoNo. 10JAKARTA 1270

ISRAEL

Mme Orav HavivCoordinatrice administrative,Comité de liaison MOSTResponsable des sciences sociales et économiques,de la recherche-développementMinistry of Science, Culture and SportP.O. Box 49100JÉRUSALEM 91490

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ISRAEL

Professeur M. SicronPrésident du Comité de liaison MOSTCentral Bureau of StatisticsROMEMA

ITALIE

Mme Tullia CarettoniPrésidenteCommission nationale italienne pour l'UNESCOPiazza Firenze 27 (3e étage)00186 ROME

JAPON

Professeur Kenichiro HiranoPrésidentJapanese National Committee for Social and Human Sciences Programc/o International Scientific Affairs DivisionScience and International Affairs BureauMinistry of Education, Science, Sports and Culture3-2-2, Kasumigaseki Chiyoda-kuTOKYO 100-0013

JORDANIE

M. Suheil Ahmad ShaheenJordan National Commission for Education, Culture and Sciencec/o Jordan National Commission for Education, Culture and ScienceP.O. Box 1646AMMAN

KENYA

Professeur Judith Mbula BahemukaChaire UNESCOUniversity of NairobiP.O. Box 30197NAIROBI

LETTONIE

M. Janis SikstulisSecrétaire généralCommission nationale lettone pour l'UNESCOPils laukums 4-415LV 1805 RIGA

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LETTONIE

M. Aivars TabunsVice-PrésidentLatvian Council of Science19 Turgeneva StrRIGA LVG-1003

MALAWI

Dr Naomi NgwiraUniversity of MalawiCentre for Social ResearchP.O. Box 278ZOMBA

MALTE

Professeur Salvino BusuttilDirecteur généralCommission nationale maltaise pour l'UNESCO54, West StreetVALLETTA VLT 10

MAROC

M. Dadsi DrissConseillerMinistère des affaires sociales, de la solidarité, de l'emploi et de la formation professionnellec/o Commission nationale marocaine pour l'UNESCO3 bis, rue Innaouen - AgdalB.P. 420 - R.P.RABAT

MAURITANIE

Professeur Abdelwadoud OueldEl CheikhInstitut mauritanien des recherches scientifiques (IRMS)abs Commission nationale pour l'éducation, la science et la cultureB.P. 5115NOUAKCHOTT

MONGOLIE

Baldandamba NamkhaijantsanDirecteur de programmeProgramme de réforme de l'administration publiqueGouvernement de Mongolie

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NORVEGE

M. Audun SandbergProfesseur associéUniversité régionale de BodøN 802 BodøNORVEGE

OUZBEKISTAN

M. Ozod AtamirzaevDirecteur adjointSocial Centre "ljtimoiy Fikr"Comité de liaison de l'Ouzbékistan pour le programme MOSTc/o Centre of Public OpinionStudy "ljtimoiy Fikr"5, block 3, Mustakillik SqrTASHKENT 700029

OUZBEKISTAN

M. Bakhtier I. ErgashevChercheurInstitute for Strategic and Regional Studies under the Presidentof the Republic os Uzbekistan2, Khalklar Dostligi str.TASHKENT 700027

OUZBEKISTAN

Mme Rano UbaydullaevaDirectriceNGO Social Centre "ljtimoiy Fikr"Comité de liaison de l'Ouzbékistan pour le programme MOSTc/o Centre of Public Opinion Study "ljtimoly Fikr"National Liaison Committee of Uzbekistan for the MOST Programc/o Centre of Public Opinion Study "ljtimoiy Fikr"5, block 3, Mustakillik SqrTASHKENT 700029

PAKISTAN

DirecteurComité de liaison MOST du PakistanSustainable Development Policy InstituteIslamabadc/o délégation permanente du Pakistan auprès de l'UNESCOMaison de l'UNESCO7, place de Fontenoy75352 PARIS, FRANCE

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1698 - 89

PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINEE

Dr Julianne KamanAssistantUniversity of Papua New GuineaP.O. BOX 320 UniversityPORT MORESBY, NCD

PAYS-BAS

Mme B.E. van Vucht TijssenPrésidenteCommission nationale néerlandaise pour l'UNESCOkORTENAERKADE 11P.O. Box 297772502 LT THE HAGUE

PEROU

Dr William Toro CabreraVice-Ministerio de Promoción de la MujerMinisterio de Promoción de la Mujer y del Desarrollo Humano (PROMUDEH)Jirón Camaná No. 616LIMA

PHILIPPINES

Mme Virginia A. MIRALAODirectrice exécutivePhilippine Social Science CouncilPhilippine Social Science Centre Commonwealth AvenueP.O. Box 205UP Post OfficeDILIMAN QUEZON CITY 1101

POLOGNE

M. Jósef NiznikPrésidentInstitut de philosophie et de sociologieAcadémie polonaise des sciencesul. Nowy Swiat 7200330 WARSAW

PORTUGAL

Professeur Nelson LourençoPrésidentGroupe de liaison MOSTCalçada do Galvao, no 17 r/c Dto1300 LISBOA

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1698 - 90

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Monsieur Gambwa EpéeMinistre de l'enseignement primaire, secondaire et professionnelPrésident de la Commission nationale zaïroise pour l'UNESCOComité de liaison MOST (Zaïre)B.P. 14KINSHASA GOMBE G.S.

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Docteur Asuka Ngongome Mononic/o Commission nationale zaïroise pour l'UNESCOB.P. 14KINSHASA GOMBE G.S.

REPUBLIQUE ISLAMIQUE D'IRAN

M. M.K. Aref NiaSecrétaireComité de liaison iranien

REPUBLIQUE ISLAMIQUE D'IRAN

Dr Parviz PiranCollege of Social Science University of Allameh Tabatabai103A, No. 18, Daneshvar StreetVanakTEHERAN 19918

REPUBLIQUE TCHEQUE

Docteur Michal IllnerDirecteurInstitut de sociologieAcadémie des sciences de la République tchèqueJilská 111000 PRAGUE 1

ROUMANIE

M. Victor LancuSecrétaire généralCommission nationale de Roumanie pour l'UNESCOStr. Anton P. Cehov nr. 871291 BUCARESTI, sector 1

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1698 - 91

SLOVAQUIE

Mgr Lubomir F'altanSecrétaire généralCommission slovaque pour l'UNESCOMinistère des affaires étrangèresStromova 183336 BRATISLAVA

SUEDE

Mme Birgitta LindencronaConseil suédois de la recherche en sciences humaines et socialesBox 7120S-103 87 STOCKHOLM

SUISSE

Professeur François HainardUniversité de NeuchâtelDivision économique et socialeRue Pierre-Mazel 9CH - 2000 NEUCHATEL

TANZANIE

Mme Niwako E. MnzavaSecrétaire générale Commission nationale de la République-Unie de Tanzanie pour l'UNESCOMinistry of Science, Technology and Higher EducationJengo la Umoja wa VijanaMorogoro RoadP.O. BOX 20384DAR ES-SALAAM

THAILANDE

Professeur KramolThongdhamachartPrésident, National ResearchCommittee on Political Science and Public administrationNational Research Council of Thaïlandc/o Commission nationale de Thaïlande pour l'UNESCOMinistère de l'éducationRachadamnoen Nok AvenueBANGKOK 10300

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1698 - 92

TOGO

Professeur Koffi-Lumo S. KodjoFaculté des sciences économique et sciences de gestionUniversité du Bénin - UBB.P. 1515LOME

TUNISIE

Professeur Mongi BoughzalaDoyen Faculté des sciences économiques et de gestionUniversité de Tunis IIIBoulevard 7 novembre1002 TUNIS

URUGUAY

M. Luis CarrizoSecrétaire exécutifComité national de liaison MOST

VIET NAM

Professeur Pham Xuan NamVice-PrésidentCentre national vietnamien pour les sciences sociales et humaines36 Hang Chuoi StreetHANOI

La réunion avait pour objectifs :

- la création d'un réseau de comités de liaison MOST dans le Maghreb

- l'examen d'un cadre programmatique commun aux cinq comités de liaison MOST-Magreb

Le Comité national MOST des Pays-Bas a organisé une réunion d'experts du 22 au 23 novembre 2001, à La Haye, pour évaluer les aspects théoriques ainsi que le mode de fonctionnement du programme, et formuler des recommandations en vue de la deuxième phase de MOST (2002-2009).

Les principaux points débattus ont été :

- la définition des problématiques pour les projets thématiques MOST : la durabilité, la cohésion sociale, la régulation démocratique, etc. ;

- l'articulation entre la recherche et les politiques, qui doit s'inscrire dans un cadre théorique plus complexe tenant compte des contextes institutionnels et des rapports de force/conflits d'intérêts où se nouent les relations entre le savoir et l'action publique ;

- le cadre opérationnel ;

- les stratégies d'élaboration du programme.

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1698 - 93

Les débats se sont organisés à partir de documents portant sur la notion de transformations sociales, le multiculturalisme, la durabilité et la sécurité de l'approvisionnement en eau.

Le programme MOST encourage les Etats membres à établir des comités nationaux de liaison (CNL) en vue de promouvoir la coopération entre les chercheurs, les décideurs et le secrétariat du programme.

Les Etats membres sont libres de définir la structure et la composition d'un comité national de liaison MOST en fonction des priorités qui leur sont propres. Les comités de liaison sont généralement constitués avec l'appui des commissions nationales pour l'UNESCO, conformément à la résolution 13.11 approuvée par la Conférence générale à sa vingt-huitième session. Toute institution responsable en matière de politiques scientifiques - Conseil national de la recherche, par exemple - peut être habilitée à accueillir un comité de liaison.

Les comités nationaux de liaison MOST peuvent comprendre parmi leurs membres des chercheurs en sciences sociales travaillant dans les universités ou d'autres établissements de recherche, ainsi que des représentants d'organismes coordonnant le financement de la recherche et de groupes d'utilisateurs des résultats de la recherche : administrations, secteur privé, syndicats, associations professionnelles, ONG, organisations communautaires, etc.

Les comités remplissent les fonctions suivantes :

recenser les institutions nationales concernées par la recherche en sciences sociales en rapport avec les thématiques essentielles du programme MOST et les motiver, l'accent étant mis en particulier sur la participation des jeunes générations de chercheurs et d'universitaires ;

diffuser régulièrement l'information sur les activités du programme MOST communiquée par le secrétariat de MOST aux commissions nationales ;

offrir un forum permanent pour faciliter l'échange de l'information entre UNESCO-MOST et les institutions nationales intéressées ;

aider à la constitution de réseaux de recherche nationaux ;

aider à lever des fonds pour les groupes participant aux projets MOST en sollicitant des organismes nationaux tels que les conseils nationaux de la recherche ou les ministères compétents (recherche, éducation, science et technologie, développement social, affaires étrangères, etc.).

AUTRES PARTENAIRES

Des organisations et organismes professionnels d'envergure internationale ou régionale spécialisés dans les sciences sociales constituent une autre catégorie importante de partenaires de MOST. Tous apportent une contribution scientifique au programme.

AASSREC Association of Asian Social Science Research Councils

ARCM Asian Research Centre for Migration,Institute of Asian Studies, Chulalongkorn University

CEDEJ Centre égyptien d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales

CEMCI Centro de Estudios Municipales y de Cooperación Internacional

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1698 - 94

CityNet The Regional Net work of Local Authoritiesfor the Management of Human Settlements

CLACSO Consejo Latinoamericano de Ciencias Sociales

CNRS Centre national de la recherche scientifique

CODESRIA Council for the Development of Social Science Research in Africa - Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique

CRER Centre for Research in Ethnic Relations, University of Warwick, Coventry

DDC Direction du développement et de la coopération suisse (SDC)

EHESS Ecole des hautes études en sciences sociales

ETHNIC-L est une liste interactive d'associations, de centres et de groupes soucieux de promouvoir les études sur l'appartenance ethnique, le nationalisme, les migrations et les problèmes qui s'y rapportent. Les membres mettent en commun l'information pour faciliter la liaison et la coopération entre leurs groupes.

ISSC/CISS International Social Science Council/Conseil international des sciences sociales (de plus amples informations sur les membres du CISS et les autres associations internationales spécialisées dans les sciences sociales sont également disponibles à l'adresse suivante : http://www2.hawaii.edu/~fredr/sites.htm)

MUNICIPIA Multilingual Urban Network for the Integration of City Planners and Involved local actors (site en allemand)

UNU/IAS Institut of Advanced Studies (Université des Nations Unies)

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1698 - 95

CHAIRES UNESCO

Depuis son lancement en 1992, le programme a créé plus de 40 chaires et 12 réseaux dans 30 pays. De nombreux partenariats universitaires ont été constitués, ce qui a permis d'actualiser les besoins en formation et en recherche des futurs décideurs et de créer de nouveaux diplômes particulièrement utiles dans des domaines interdisciplinaires d'une grande complexité.

Les réseaux UNITWIN/chaires UNESCO constituent un moyen inédit et efficace de contourner les obstacles existants et d'inciter les institutions universitaires à jouer entièrement leur rôle dans la société. Les institutions qui accueillent les réseaux UNITWIN/chaires UNESCO ont pour mission de contribuer à l'organisation démocratique de la société et d'encourager le respect de sa diversité. Les spécialistes des sciences sociales jouent le double rôle d'observateurs/analystes et de participants/citoyens, et l'institution universitaire doit assurer les bases matérielles de leurs travaux.

Contacts

Christine Von [email protected]://www.unesco.org/shs/chairs-unitwin/most.htm

Chaires en rapport avec les thèmes de MOST

Mexique

Chaire UNESCO sur les transformations économiques et sociales liées au problème international de la drogueCréée en 2000Professeur. Luis Alejandro Astorga AlmanzaCircuito Mario de la Cueva s/n, Ciudad Universitaria, México, D.F., C.P. 04510 (Mexique)Tél. : (52) 5622-74-00 ; Fax (52) 5665-24-43E-mail: [email protected]

République démocratique du Congo

Chaires UNESCO sur les savoirs traditionnels et autochtonesDes travaux préparatoires sont déjà bien engagés pour créer une chaire UNESCO à l'Université de Papouasie-Nouvelle-Guinée, en collaboration avec le Projet pour les régions côtières et les petites îles. Des dispositions analogues ont été prises pour créer une chaire à l'Université de Kinshasa (République démocratique du Congo), en collaboration avec le programme MOST et le MAB (programme sur L'homme et la biosphère). Professeur Bruno LAPIKA DIMOMFUE-mail : [email protected]é de Kinshasa

Chaires interdisciplinaires axées sur un thème précis

Chaires UNESCO et réseaux UNITWIN en sciences politique

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1698 - 96

Argentine

Chaire UNESCO d'éthique et politiqueCréée en 1998M. Antonio Cafiero, Programa Argentino de Desarrollo HumanoEl Honorable Senado de la Nación, Buenos Aires

Chili

Chaire UNESCO de politiques publiquesCréée en 1996Professeur Osvaldo Sunkel ; professeur Raúl Urzúa, responsables de la chaire UNESCOCentro de Análisis de Políticas Públicas, Universidad de ChileDiagonal Paraguay 265, Torre 15, Piso 13Santiago du ChiliTél. : 56 2 678 2189 ; fax : 56 2 678 20 06E-mail : [email protected] : Université Paris VIII (France) ; Universidad Autónoma de México (Mexique)

France

Chaire UNESCO en droit des affaires européennesCréée en 1997Institution hôte : Collège international de droit français et européen, VarsovieProfesseur Schultz/professeur J. C. Hallouin, coresponsables de la chaire UNESCOFaculté de droit et des sciences sociales, Université de Poitiers93, Av. du Recteur PineauF 86022 Poitiers CedexTél. : 33 (0)5 49 45 31 48/(0)5 49 45 31 35 ; fax : 33 (0)5 49 45 31 52Partenariat : Facultés de droit de Cracovie, Lodz, Wroclaw et Torun (Pologne)

Allemagne

Chaire UNESCO sur l'Europe dans une perspective internationaleCréée en 1993Professeur Bernd Hamm, responsableCentre d'études européennes, Université de Trier15, Universitätsring, D 54286 TrierTél. : 49 651 201 2727 ; fax: 49 651 201 3930E-mail : hamm@pcmail_uni-trier.dePartenariat : Université de Bucarest (Roumanie); Académie d'économie de Katowice (Pologne)

Ghana

Chaire UNESCO sur la planification nationale du développement dans le cadre du Groupe de SantanderCréée en 1993 Institution hôte : Faculty of Environmental and Development Studies; University of Science and Technology, KumasiCoordination : professeur Piet TerhalCentre de la planification du développement, Faculteit der Economische WetenschappenErasmus Universiteit, P.O. Box 1738, NL 3000 DR Rotterdam, Pays-BasTél. : (0)10 408 11 11 ; fax : (0)10 452 84 68E-mail : [email protected]

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1698 - 97

Lituanie

Chaire UNESCO de relations internationales/Etudes européennes Créée en 1998Dr Egidijus Motieka, directeur de projetInstitute des relations internationales et des sciences politiques, Université de VilniusDidlaukio 47-205, LT 2057 Vilnius Tél. : 370 2 700 266/700 089 ; fax : 370 2 700 779Partenariat : Facultés d'économie et de droit et Départements de sciences politiques de l'Université Vytautas Magnus de Kaunas et de l'Université de Klaipeda

Fédération de Russie

Chaire UNESCO d'administration publique et gestion socialeCréée en 1998Professeur M.-P. Kouliev, responsableAcadémie russe d'administration publique auprès du Président de la Fédération de Russie84 Vernadskogo Prospekt, Moscou 117606Tél. : 7 095 436 90 10/436 08 18 ; fax : 7 095 434 57 00/436 06 27Partenariat : FédéRation de Russie : Académies d'administration publique et leurs branches respectives ;Ministère de la science et de la technologie ; Ministère de l'enseignement général et professionnel ; administrations régionales d'Orenburg, Krasnoyarsk, Sverdlovsk ; Harvard University

Chaire/Réseau UNESCO-INCORVUZ pour le développement des organisations non gouvernementales dans les pays en transitionCréée en 1997Dr L. Konovalova, responsableAcadémie de gestion6, Volgina Str., Moscou 117485Tél. : 7 095 330 84 92 ; fax : 7 095 330 84 92/330 86 47Partenariat : Académie de gestion ; ONG

Chaire UNESCO de sciences socialesCréée en 1993Professeur A. Kapto, responsableInstitut de recherché en sciences socials et politiques, Académie russe des sciences32a, Leninsky prospect, Moscou 117334Tél. : 7 095 938 1910 ; fax : 7 095 938 0079

Espagne

Chaire UNESCO en organisation de l'Etat dans les domaines sociopolitiques, économique et du travailCréée en 1993Professeur, Joaquín García Carrasco, responsableInstituto de Estudios de Iberoamérica y Portugal, Universidad de SalamancePatio de Las Escuelas, 1, E 37008 SalamanqueTél. : 34 923 29 44 26/29 46 30 ; fax : 34 923 29 46 27

Chaires UNESCO en économie et gestion d'entreprise

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1698 - 98

Argentine

Chaire UNESCO en gestion et administration internationale des entreprises dans le cadre du Groupe de SantanderCréée en 1993Institutions hôtes : Universidad de Palermo, Buenos Aires (Argentine), Departamentao de Economía y Administración de EmpresasCoordination : professeur M.D. Jesùs M. Sanz SernaUniversidad de ValladolidPlaza Santa Cruz, Valladolid, EspagneTél. : 34 983 42 32 50 ; fax : 34 983 42 32 34Partenariat : Universidad de Vina del Mar (Chili) ; Universidade Federal Fluminense (Brésil). Espagne : Universidad de Cantabria ; Universidad de Salamance ; Universidad de León ; Universidad de Burgos.

Brésil

Chaire/Réseau UNESCO-UNU d'économie mondiale et développement durableCréée en 1996Professeur Theotônio dos Santos, coordonnateurColegio de BrasilRua Gago Coutinho, 59. CEP 22 221 070 Rio de JaneiroTél. : 21 55 558 9382 ; fax : 55 21 558 9382Partenariat : Brésil : Universidade Federal Fulmínense ; Universidade Federal do Rio de Janeiro

Chine

Chaire UNESCO sur le partenariat université-entreprise au service du développement nationalCréée en 1994Professeur Zhou Nanzhao, responsableNational Institute of Educational Research (Institut national de la recherche pédagogique)Bei San Huan Zhong Lu, Beijing 100088Tél. : 86 10 201 1177, poste 349 ; fax : 86 10 203 3132Partenariat : Université de Qing-hua ; Université de Jiangnan ; Université de Jinan (Chine)

Cuba

Chaire UNESCO en gestion de l'information dans le cadre du Groupe de SantanderCréée en 1993Institution hôte : Université de La Havane (Cuba)Coordination : professeur José Vicente RodríguezUniversidad de Murcia, Campus universitario de EspinardoE 30071 Murcia, EspagneTél. : 34 968 42 59/60 ; fax : 34 968 42 58En collaboration avec : Universidad Nacional Autónoma de México (Mexique) ; Univerdidad de Murcia (Espagne)

Pologne

Chaire UNESCO-EOLSS sur l'esprit d'entreprise dans le monde du travail au service du développement durableCréée en 1998Professeur Stefan Kwiatkowski, responsable"Leon Kozminski" Academy of Entrepreneurship and Management (Académie "Leon Kozminski" d'entreprenariat et de gestion)P.O. Box 240, ul. 59, JagiellonskaPL 00-987 Varsovie 4

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1698 - 99

Tél. : 48 22 811 30 61 ; fax : 48 22 675 86 74E-mail : [email protected] : Pologne : Universités de Cracovie, Lodz, Nowy Sacz, Jagiellonian ; Ecole supérieure de commerce (KBN) ; National Louis University ; Comité polonais de la recherche scientifique. Middlesex University (Royaume-Uni) ; Universitet Lund (Su-de) ; Sam Houston State University (Etats-Unis d'Amérique).

Roumanie

Chaire UNESCO de recherche appliquée au développement de l'entreprise dans les pays en transitionCréée en 1995Professeur Maria Niculescu, coordinatriceInstitut national pour le développement économique, Département d'économie et langues étrangères1-3 Intraera Amzei-Sector 1, RO 70167 BucarestTél. : 401 311 08 82 ; fax : 401 311 08 87

Fédération de Russie

Chaire UNESCO en formation et recyclage de spécialistes dans une situation d'économie de marchéCréée en 1998Professeur Nella Pruss, recteurInstitut du Tatarstan pour la promotion de l'entreprise, Académie des sciences du Tatarstan20 Bauman St., Kazan, Tatarstan 420503Tél. : 7 8432 751 413 ; fax : 7 8432 769 752Partenariat : Fédération de Russie : Académie des sciences de la République du Tatarstan ; Académie russe de gestion ; Académie des finances de la Fédération de Russie ; Académie russe de l'entreprise (branche de Volzsk) ; Université d'Etat de Kazan ; Institut des finances de Kazan ; Académie de gestion ; Université d'Etat de Cheljabinsk ; Université d'Etat de Moscou.

Espagne

Chaire UNESCO de formation en techniques d'administration et d'organisation des entreprises. Le cas de CubaCréée en 1995Professeur Rafael Portaencasa Baeza, responableEscuela Técnica Superior de Ingenieros de Telecomunicación,FUNDETEL Universidad Politécnica de MadridRamiro de Maeztu, 7. E 28040 MadridTél. : 34 915 44 94 65/915 43 40 06 ; fax : 34 915 44 94 88E-Mail : [email protected] collaboration avec l'Instituto Superior Politécnico José Antonio Echevarria (Cuba)

Chaire UNESCO/Réseau international Deusto en ressources humainesCréée en 1994Dr José María Echeverría, coordonnateurUniversidad de DeuxtoApartado 1, E 48080 BilbaoTél. : 34 944 45 40 04 ; fax : 34 944 45 78 54Coordination : Droit : Universidad Javeriana (Colombie) ; Economie et gestion des entreprises : Universidad del Salvador (Argentine) ; Santé publique et famille : Universidad Católica do Pernambuco (Brésil) ; Intervention psychopédagogique : Universidad Centroamericana (Nicaragua) ; Sociologie : Ilades (Chili) ; Partenariat industrie/universités : Pontificia Universidade Católica do Minas Gerais (Brésil).

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1698 - 100

Partenariat : Unisinos de Porto Alegre (Brésil) , St. Andrews University of Scotland (Royaume-Uni) ; Universidad Católica de Uruguay. Espagne : Universidad de Salamanca ; Universidad Complutense de Madrid.

Suisse

Chaire UNESCO en relations internationales, gestion des entreprises et entreprenariatCréée en 1999Professeur Dirk Craen, présidentEuropean UniversityRoute de Fontanivent, CH 1820 MontreuxTél. : 41 21 964 84 64 ; fax : 41 21 964 84 68E-mail : [email protected] : Réseau des universités européennes

Chaire UNESCO sur l'urbanisme et la ville

Argentine

Chaire UNESCO/FLACAM (Faculté latino-américaine des sciences environnementales pour le développement durable)Professeur Rubén Pesci, directeur,FLACAMCalle 57, n° 393, 1900 La PlataTél. : 54 21 256 556/257 482 ; fax : 54 21 226 800E-mail : [email protected]/[email protected] Web : http://www.flacam-red.com

Brésil

Chaire UNESCO Ville et environnementCréée en 1993Professeur José Raymundo Martins Roméo, responsable de la Cátodra UNESCOORDECC, Colegio de BrasilRua Gago Coutinho, 59, CEP 22221-070 Rio de Janeiro R.J.Tél. : 55 21 558 9382 ; fax : 55 21 558 9382Partenariat : Brésil, Universidad Católica do Rio de Janeiro ; Universidade Federal Fulmínense ; Universidade do Estado do Rio de Janeiro ; Universidade Federal do Ceará ; Universidade de São Paulo Espagne . Universidad Complutense de Madrid ; Universidad de Barcelona. Université de la Sorbonne (France).

Mexique

Chaire UNESCO-ITESO de gestion de l'habitat et développement socialement durableCréée en 1998Mtra. Rosa Luz Mejiá, responsable de la Cátedra UNESCO-ITESOInstituto Tecnológico y de Estudios Superiores de OccidenteCampus periférico sur 8585, Tlaquepaque, AP 31-175, 45051 GuadalajaraTél. : 3 669 3434 ; fax : 3 669 3435site Web : www.gdl.iteso.mx

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1698 - 101

Chaire UNESCO et réseaux interdisciplinaires reliant sciences empiriques et sciences normatives

Argentine

Chaire UNESCO/Réseau de formation en gestion des crises humainesCréée en 1997Professeur Miriam Dolly Arancibia de Calmels, responsable de la Cátedra UNESCO Facultad deee Filosofía y Humanidades, Universidad Católica de CuyoIgnacio de la Rosa 1516, Rivadavia, 5400 San JuanTél. : 54 64 33 25 25 ; fax : 54 64 33 25 26E-mail : Filosofí[email protected] : ILANUD (Costa Rica) ; Universidad Complutense de Madrid (Espagne). Institut national d'aide aux victimes et de médiation (INAVEM, France) ; Université de Paris XIII, UFR Léonard de Vinci France , Université de Haute-Alsace (CERDACC : Centre européen de recherche sur le droit des accidents collectifs et des catastrophes), France

Fédération de Russie

Chaire UNESCO pour l'instauration d'un soutien psychologique, éducatif et social en faveur des enfants et des jeunes "en danger"Créée en 1998Professeur B. Nichiporov, responsableTver State University, 33, Zheliabova Str., Tver 170000Tél. : 7 0822 337 762 ; Fax : 7 0822 331 274Partenariat : Université d'Etat de Tver ; Centre culturel et éducatif "Novaya Korcheva"

Hongrie

UNESCO-MOST sur les études relatives aux minoritésCréée en 1997Professeur Antal Orkeny, responsableInstitute of Sociology and Social Polity, Eötvös Lórand University (ELTE)10, Pollack Mihaly Ter, H 1446 Budapest Pf. 394Téléphone : 36 1 266 3860 ; fax : 36 1 266 3860E-mail : [email protected] : Hongrie : programme ELTE-UNESCO d'études relatives aux minorités, ELTE ; Université de sciences économiques de Budapest, Institut international de sociologie ; Fondation Márai Sándor ; Centre d'études européennes. Institut de recherches sur les minorités (Slovénie). Pays-Bas : ERCOMER ; Universiteit Utrecht. Etats-Unis d'Amérique : EPICENTER ; Université du Michigan ; Wayne State University ; Université du Massachusetts

Jordanie

Chaire UNESCO-UNU d'études sur la formation des dirigeantsCréée en 1997Professeur Hideo Sato, directeur p.i.Université des Nations Unies,Initiative internationale de formation des dirigeants,c/o l'Université de JordanieAmmanTél. : 962 1 837 075 ; fax : 962 1 837 068E-mail : [email protected]

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1698 - 102

Pays-Bas

Chaire "Afrique" UNESCO-Utrecht dans le cadre du réseau UTRECHT-UNITWIN pour l'Afrique AustraleCréée en 1992Professeur Peter Vale, coordonnateurUtrecht University, P.O. Box 80.125NL 3508 TC UtrechtTél. : 31 30 253 4223 ; fax : 31 30 253 75 50Partenariat : Universidade do Porto (Portugal) ; Université du Zimbabwe ; Université de Namibie ; University of the Western Cape (Afrique duSud) ; Universiteit Utrecht (Pays-Bas) ; Ruhruniversität Bochum (Allemagne) ; Lunds Universitet (Suède)

Pologne

Chaire UNESCO sur un enseignement et un apprentissage de qualité dans l'enseignement supérieur dans le contexte de transformation systémiques, sociales et économiquesCréée en 1996Professeur Elzbieta Luczak, responsable"Michal Oczapowski" University of Agriculture and Technologyul. Oczapowskiego 2PL 10 957 Olsztyn-KortowoTél. : 48 89 233 330 ; fax : 48 89 273 908Partenariat : Instituts de formation des enseignants de Warsaw et Bydgoszcz (Pologne) ; ENESAD and ENSA (France) ; humboldt-Universität zu Berlin (Allemagne). Pays-Bas : Pedagogisch Technische Hogeschoool, Université agricole de Wageningen

Chaire UNESCO-EOLSS sur l'esprit d'entreprise dans le monde du travail au service du développement durableCréée en 1998Professeur Stefan Kwiatkowski, responsable"Leon Kozminski" Academy of Entrepreneurship and ManagementP.O. Box 240, ul. 59, JagiellonskaPL 00-987 Varsovie 4Tél. : 48 22 811 30 61 ; fax : 48 22 675 86 74E-mail : [email protected] : Pologne : Universités de Cracovie, Lodz, Nowy Sacz, Jagiellonian ; Ecole supérieure de commerce (KBN) ; National Louis University ; Comité polonais de recherchescientifique. Middlesex University (Royaume-Uni) ; Universitet Lund (Suède) ; Sam Houston State University (Etats-Unis d'Amérique)

République de Moldova

Chaire UNESCO d'études du Sud-Est européenCréée en 1998Dr Emil Dragnev, responsable de la chaire UNESCOLaboratoire d'histoire de la culture de Moldova, Faculté d'histoireUniversité d'Etat de Moldova60, rue A. Mateevici, md 2009 ChišinauTél. : 373 2 24 00 41 ; fax : 373 2 24 06 55Partenariat : AIESEC ; chaire UNESCO d'études du Sud-Est européen, Université de Bucarest (Roumanie)

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1698 - 103

Roumanie

Chaire UNESCO d'études du Sud-Est européenCréée en 1998Professeur Razvan Theodorescu, responsableFaculty of Visual Arts, Academy of Arts of Bucharest19, Gen. Budisteanu st., RO 70744 BucarestTél. : 401 312 5429Partenariat : chaire UNESCO d'études du Sud-Est européen, Université d'Etat de Moldova ; AIESEC

Espagne

Chaire UNESCO sur les migrations dans le cadre du Groupe compostelaCréée en 1993Professeur A. Eiras roel, coordonnateurColexio de San Xerome, Universidade Santiago de CompostelaPraza do Obradoiro, E 15705 Santiago de CompostelaTél. : 34 981 584 989 ; fax : 34 981 578 017Partenariat : chaire UNESCO de culture luso-brésilienne, Université de Santiago de Compostela (Espagne)  ; Universités du Brésil. Universités de Coimbra et de Minho (Portugal), de Göteborg (Suède), d'Argentine et des Etats-Unis

Chaire UNESCO sur les minorités nationales, les nationalismes et les cultures transnationalesCréée en 1997Professeur D. Ramón Luis Acuña Sanchez, responsable de la Cátedra UNESCODepartamento de sociología VI, Facultad de Ciencias de la Informacíon, Universidad Complutense de Madridc/Fermín Caballero, 60-11B, E 28034 MadridTél./fax : 34 91 738 45 08

Données de référence

20 projets de recherche et programmes d'action7 projets de renforcement des capacités et programmes d'action52 comités nationaux de liaison109 pays participant à des projets60 documents d'information,8 documents d'orientation,28 ouvrages25 rapports de recherche

Budget central 200062001 : 3.304.800 dollars (y compris les chaires MOST et le budget du Centre d'échange d'information)

Utilisation du Centre d'échange d'information

En 1998 : 200.000 consultations

En 2001 : 1.600.000 consultations

Origine des utilisateurs : Etats arabes 1 %, Afrique 1 %, Amérique latine et Caraïbes 4 %,Asie-Pacifique 5 %, Amérique du Nord 20 %, Europe 26 %, organisations internationales 21 %

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1698 - 104

Projets de recherche

Sociétés multiculturelles et multiethniques

Gestion de la diversité culturelle, ethnique et religieuse

Les pactes de réconciliation nationale

Les nouvelles migrations et la diversité ethnoculturelle croissante dans la région Asie-Pacifique : problèmes sociaux et politiques

Suivi et analyse de l'ethnicité, des conflits et de la cohésion

Le réseau Ethno-Net en Afrique

Politiques multiculturelles et modes de citoyenneté dans les villes européennes

Les nouveaux modèles migratoires en Europe centrale et orientale, en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes

(CARTE)

MOST en chiffres

Pays participant aux projets MOST

Les frontières sur les cartes publiées dans le présent rapport n'impliquent pas reconnaissance officielle par l'UNESCO ou les Nations Unies.

Villes et développement urbain

Développement urbain et ressources en eau potable : les petites villes historiques maritimes

La viabilité sociale des villes : construire une base de connaissances pour la gestion urbaine au XXIe siècle

"Les mots de la ville" et l'élaboration des concepts

Villes, environnement et relations hommes-femmes

Grandir en ville

Mondialisation et développement des mégalopoles dans la région Asie-Pacifique

Villes : gestion des transformations sociales et environnement

Mondialisation et gouvernance

Gérer aux niveaux local et régional les transformations économiques, techniques et environnementales : une perspective nordique circumpolaire

La modernisation institutionnelle des politiques sociales en Amérique latine

MERCOSUR : espace d'interaction, espace d'intégration

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1698 - 105

La mondialisation, l'ajustement structurel et les transformations dans les sociétés rurales des pays arabes méditerranéens

Les risques du changement en Europe centrale et orientale : le chômage

Les transformations économiques et sociales liées au problème international de la drogue

Modèles et politiques de développement durable : la durabilité considérée comme un concept de sciences sociales