mention : biologie et sciences de la santé présentée par

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THÈSE / UNIVERSITÉ DE RENNES 1 sous le sceau de l’Université Européenne de Bretagne pour le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ DE RENNES 1 Mention : Biologie et Sciences de la Santé Ecole doctorale Vie-Agro-Santé présentée par Anaïs MICHAUT Préparée dans l’Unité de Recherche INSERM UMR 991 « Foie, Métabolismes et Cancer » Faculté des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques Thèse soutenue à Rennes le 9 Juillet 2015 devant le jury composé de : Pr Marie-Anne LORIOT Professeur des Universités Université Paris-Descartes / rapporteur Pr Bruno MEGARBANE Professeur des Universités Université de Paris-Diderot / rapporteur Dr Isabelle DE WAZIERS Chargée de recherche Université de Paris-Descartes / examinateur Dr Dominique LAGADIC-GOSSMANN Directeur de Recherches INSERM Université de Rennes-1 / examinateur Pr André GUILLOUZO Professeur des Universités Université de Rennes-1 / examinateur Dr Bernard FROMENTY Directeur de Recherches INSERM Université de Rennes-1 / directeur de thèse Mise au point d’un modèle cellulaire de stéatose hépatique liée à l’obésité: Application à l’étude de la toxicité du paracétamol ANNEE 2015

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Page 1: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

THÈSE / UNIVERSITÉ DE RENNES 1 sous le sceau de l’Université Européenne de Bretagne

pour le grade de

DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ DE RENNES 1

Mention : Biologie et Sciences de la Santé

Ecole doctorale Vie-Agro-Santé

présentée par

Anaïs MICHAUT

Préparée dans l’Unité de Recherche INSERM UMR 991 « Foie, Métabolismes et Cancer »

Faculté des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques

Thèse soutenue à Rennes le 9 Juillet 2015

devant le jury composé de :

Pr Marie-Anne LORIOT Professeur des Universités Université Paris-Descartes / rapporteur

Pr Bruno MEGARBANE Professeur des Universités Université de Paris-Diderot / rapporteur

Dr Isabelle DE WAZIERS Chargée de recherche Université de Paris-Descartes / examinateur

Dr Dominique LAGADIC-GOSSMANN Directeur de Recherches INSERM Université de Rennes-1 / examinateur Pr André GUILLOUZO Professeur des Universités Université de Rennes-1 / examinateur

Dr Bernard FROMENTY Directeur de Recherches INSERM Université de Rennes-1 / directeur de thèse

Mise au point d’un

modèle cellulaire de

stéatose hépatique

liée à l’obésité:

Application à l’étude

de la toxicité du

paracétamol

ANNEE 2015

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Page 3: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

REMERCIEMENTS

Je souhaite tout d’abord remercier Monsieur le Docteur Bernard Fromenty, mon

directeur de thèse, pour ces 3 ans et demi d’accompagnement. Tu as toujours manifesté un

grand intérêt pour mon travail et m’a toujours fait confiance. Merci pour tes

encouragements dans les moments de doutes et ta disponibilité à tout instant.

Je remercie Madame le Professeur Marie-Anne Loriot et Monsieur le Professeur

Bruno Mégarbane d’avoir accepté d’évaluer ma thèse en tant que rapporteur et d’apporter

vos regards d’expert sur ce travail. Merci également à Madame le Docteur Isabelle de

Waziers, Madame Dominique Lagadic-Gossmann et Monsieur le Professeur André Guillouzo

de me faire l’honneur de votre présence au sein de mon jury de thèse.

Merci à Madame le Professeur Odile Sergent et Madame le Professeur Lydie Sparfel,

qui se sont intéressées à mon travail depuis le début, en participant notamment à mes 2

comités de thèse et dont les remarques pertinentes m’ont permis d’avancer. Je remercie

également Madame le Docteur Nathalie Dejucq-Rainsford pour avoir accepté et accompli le

rôle de tuteur de thèse vis-à-vis de l’école doctorale VAS.

Je tiens à remercier Madame le Docteur Caroline Moreau pour ton aide et ta

sympathie. Depuis ton arrivée dans l’unité, tu as toujours été disponible pour moi malgré

ton emploi du temps surchargé. Tu étais à mes côtés lors des difficultés expérimentales et

ensemble, nous avons pu trouver des solutions pour avancer dans les travaux. C’est

également dans ce cadre que je remercie Monsieur le Docteur Claude Bendavid pour votre

aide précieuse.

De même, je tiens également à remercier Madame le Docteur Marie-Anne Robin, qui

était très présente dans l’équipe ainsi que dans mon projet. La maladie t’a emporté voilà

presque un an, et j’admire ton courage. Jusqu’au dernier instant, tu es restée souriante,

confiante et disponible pour ton équipe.

Page 4: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

Cette thèse m’a également permis de faire de belles rencontres. Un grand merci à

Karine, j’ai énormément apprécié travailler dans le même laboratoire, nos petites pauses

sur la « terrasse » du bâtiment 8, et il en est né une belle amitié. Merci à Dounia pour ton

aide précieuse, ton soutien moral et ton écoute. Je remercie aussi tous ceux qui ont rendu

ma thèse bien plus agréable, notamment Tatiana et Nicolas qui étaient là dès mon arrivée et

m’ont soutenue dans les difficultés. Simon, j’ai énormément apprécié ta gentillesse, ta

bonne humeur, et ton accent qui me rappelle ma région. Matthew, nous nous sommes

rencontrés en stage au CIT à Evreux et le destin a voulu encore une fois nous réunir à

Rennes. Sans oublier Sophie, Patricia, Sacha, Aude, je n’oublierai pas votre bonne humeur et

nos fous-rire durant la pause déjeuner.

Merci également à l’équipe INSERM UMR991, notamment Ahmad et Houssein, pour

vos disponibilités à chaque instant, Thomas G. et Isabelle Morel, Audrey, Eva, Pascal Loyer,

Anne Corlu, Ghislaine, Denise, Isabelle... J’ai également une pensée pour les anciens

membres de l’équipe, dont Pegah, Camille, Amina, Carine, la petite Florence, et les autres.

Je souhaite également remercier toutes les personnes extérieures avec qui j’ai pu

travailler, Nicolas Mouchet, Medjda et Jacques Le Seyec. Merci à toute l’équipe

d’enseignants, Michelle Lesimple, Céline Raguenes-Nicol, Claire Piquet-Pellorce, Thierry

Guillaudeux, Patricia, Pascale, Colette...

Un merci particulier à ma famille, si importante pour moi. Maman, tu m’as toujours

soutenu dans tous mes projets quels qu’ils soient. Tu es présente à chaque épreuve et

j’espère aujourd’hui que tu es fière de mon parcours. Merci à Rémy et Lylou, votre joie et

votre amour me renforce. Merci à Daniel et Françoise de votre soutien dans mes études,

particulièrement au cours de mon année rouennaise. Merci papa de croire en moi et à ma

réussite.

Mathieu, un grand merci pour ta présence à mes côtés au quotidien et ta ténacité à

me supporter durant ces moments de stress et de découragement. Ton enthousiasme, ta

sérénité et ton amour m’auront permis de tenir bon jusqu’au bout et d’avancer avec

confiance dans mes projets. Que les années à venir nous réservent de belles surprises…

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1

SOMMAIRE

LISTE DES PRINCIPALES ABREVIATIONS ............................................................................. 5

INDEX DES FIGURES ET TABLEAUX ..................................................................................... 7

AVANT-PROPOS ................................................................................................................ 9

INTRODUCTION

I/ Obésité et complications associées .......................................................................... 11

A. Introduction .............................................................................................................. 11

1. L’obésité ................................................................................................................... 11

2. Des chiffres alarmants .............................................................................................. 11

3. Complications associées à l’obésité ......................................................................... 13

B. Stéatoses et stéatohépatites non alcooliques .............................................................. 15

1. Introduction .............................................................................................................. 15

2. Epidémiologie ........................................................................................................... 16

3. Physiopathologie des NAFLD .................................................................................... 17

II/ Les cytochromes P450 2E1 et 3A4 ............................................................................ 21

A. Généralités sur les CYPs ................................................................................................ 21

1. Cycle catalytique ...................................................................................................... 21

2. Nomenclature et classification ................................................................................. 23

3. Rôle physiologique des CYPs .................................................................................... 26

B. Le CYP2E1 ...................................................................................................................... 30

1. Généralités sur le CYP2E1 ........................................................................................ 30

Page 8: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

2

2. Les substrats endogènes et exogènes du CYP2E1.................................................... 33

3. Altération de l’expression et/ou de l’activité du CYP2E1 en conditions

physiopathologiques .................................................................................................... 35

C. Le CYP3A4 ..................................................................................................................... 45

1. Généralités sur le CYP3A4 ........................................................................................ 45

2. Les substrats endogènes et exogènes du CYP3A4 .................................................. 47

3. Altération de l’expression et/ou de l’activité du CYP3A4 en conditions

physiopathologiques .................................................................................................... 50

III/ Le paracétamol ...................................................................................................... 56

A. Introduction .................................................................................................................. 56

1. Structure et propriétés chimiques ........................................................................... 56

2. Pharmacologie .......................................................................................................... 57

3. Galénique et posologies ........................................................................................... 57

4. Données pharmacocinétiques .................................................................................. 58

B. Métabolisme ................................................................................................................. 60

1. Les réactions de phase 1 et les cytochromes P450 .................................................. 62

2. Les réactions de conjugaison ................................................................................... 62

3. Le métabolisme de phase 3 ...................................................................................... 66

C. Toxicité hépatique du paracétamol .............................................................................. 67

1. La phase d’initiation ................................................................................................. 68

2. La phase d’amplification et de propagation des lésions .......................................... 71

3. Régénération et réparation tissulaire ...................................................................... 80

Page 9: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

3

D. Prise en charge médicale de l’intoxication au paracétamol ........................................ 83

1. Symptômes ............................................................................................................... 83

2. Traitements .............................................................................................................. 84

3. Diagnostic ................................................................................................................. 85

E. Facteurs de susceptibilité à la toxicité du paracétamol ................................................ 87

1. Obésité et pathologies hépatiques associées .......................................................... 89

2. Alcoolisme et maladies hépatiques liées à l’alcool .................................................. 98

3. Jeûne prolongé et dénutrition ................................................................................. 99

4. Autres facteurs de risques ...................................................................................... 101

F. Réglementation concernant la délivrance .................................................................. 105

ARTICLE 1 ...................................................................................................................... 107

ARTICLE 2 ...................................................................................................................... 119

DISCUSSION, CLONCLUSION ET PERSPECTIVES ................................................................ 164

BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................. 179

Page 10: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

4

Page 11: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

5

LISTE DES PRINCIPALES ABREVIATIONS

ACACA Acetyl-CoA Carboxylase α (ACC)

AG Acides Gras

AMPK AMP-activated Protein Kinase

APAP Paracétamol

APO A4 Apolipoprotéine A4

C18:0 acide stéarique

C18:1 acide oléique

ChREBP Carbohydrate Responsive Element-Binding Protein

CMZ Chlorméthiazole

CYPs Cytochromes P450

CZX Chlorzoxazone

DMSO Diméthylsulfoxyde

ERO Espèces Réactives de l’Oxygène

FABP4 Fatty Acid Binding Protein 4

FASN Fatty Acid Synthase

GCLC Glutamate Cysteine Ligase (γGCS)

GSH Glutathion

GSTs Glutathion-S-Transférases

HNF Hepatic Nuclear Factor

HSPs Heat Chock Proteins

HMOX1 Heme Oxygenase 1 (HO-1)

IL Interleukine

IMC Indice de Masse Corporelle

NAC N-Acétylcystéine

NAFLD Nonalcoholic Fatty Liver Diseases

NAPQI N-Acétyl-p-benzoquinone-Imine

NASH Nonalcoholic Steatohepatitis

NRF2 Nuclear factor (erythroid-derived 2)-like 2

PDK4 Pyruvate Dehydrogenase Kinase

PLIN1 Perilipine 1

PLIN2 Adipose Differenciation-related Protein (ADFP)

PNPLA3 Patatin-like phospholipase domain-containing 3

PPAR Peroxisome Proliferator-Activated Receptor

PXR Pregnane X receptor

SCD1 Stearoyl-CoA Desaturase 1

SREBF1 Sterol Regulatory Element-Binding Protein-1c (SREBP1c)

Page 12: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

6

SULTs Sulfotransférases

TNFα Tumor Necrosis Factor-α

TRIB3 Tribbles Pseudokinase 3

UGTs UDP-Glucuronosyltransférases

Page 13: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

7

INDEX DES FIGURES ET TABLEAUX

Figure 1: Prévalence de l’obésité (IMC>30) dans le monde en 2009. ..................................... 12

Figure 2: Répartition des niveaux d’IMC des personnes de plus de 18 ans en France en 2012

(selon l’étude ObEpi). ............................................................................................................... 13

Figure 3: Physiopathologie de NAFLD : mécanisme impliqué dans le développement d’une

stéatose et dans sa progression en stéatohépatite (NASH).. .................................................. 20

Figure 4: Structure du groupement prosthétique des CYPs .................................................... 21

Figure 5: Représentation shématique du cycle catalytique des CYPs. .................................... 23

Figure 6: Métabolisme d’un xénobiotique au niveau de l’hépatocyte. ................................... 27

Figure 7: Les principaux CYPs des familles 1, 2 et 3 impliqués dans le métabolisme des

médicaments utilisés en clinique ainsi que les facteurs influençant la variabilité de ces

enzymes .................................................................................................................................... 28

Figure 8: Les CYPs impliqués dans le métabolisme de molécules endogènes. ....................... 29

Figure 9: structures chimiques de l’acétanilide, du paracétamol et de la phénacétine. ........ 56

Figure 10: Les principales voies métaboliques du paracétamol après administration d’une

dose thérapeutique.. ................................................................................................................ 61

Figure 11: Phase d’initiation de la toxicité du paracétamol : la bioactivation. ....................... 70

Figure 12: Lésions mitochondriales et stress oxydant induits par le NAPQI. .......................... 73

Figure 13: Activation de la voie de la c-jun-N-terminal kinase (JNK) par les ERO suite à une

intoxication au paracétamol. ................................................................................................... 77

Figure 14: Différences morphologiques entre la mort cellulaire par apoptose et par nécrose

observées après coloration à l’hématoxyline-éosine de coupes de foie de souris.. ............... 79

Page 14: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

8

Figure 15: Réponse innée au cours de l’intoxication hépatique au paracétamol.. ................. 82

Figure 16: Nomogramme de Rumack et Matthew, représentant la concentration

plasmatique (mg/l) du paracétamol en fonction du temps après ingestion. .......................... 86

Figure 17: Facteurs pouvant moduler le risque et la sévérité de l’hépatotoxicité induite par le

paracétamol dans un contexte d’obésité et de NAFLD. ......................................................... 96

Tableau 1: Classification des CYPs en fonction de leur classe de substrat majoritaire ........... 26

Tableau 2: Altération de l’expression et/ou de l’activité du CYP2E1 lors de la stéatose et de la

NASH dans des foies humains : Investigations Ex vivo et mesure In vivo de l’activité du

CYP2E1. ..................................................................................................................................... 38

Tableau 3: Régulation du CYP2E1 par les AG dans des hépatocytes humains in vitro ............ 39

Tableau 4: Médicaments substrats du CYP3A4 (stéroïdes inclus) ........................................... 49

Tableau 5: Altération de l’expression et/ou de l’activité du CYP3A4 lors de la stéatose et de

la NASH dans des foies humains. ............................................................................................. 51

Tableau 6: Régulation du CYP2E1 par les AG dans des hépatocytes humains in vitro. ........... 53

Tableau 7: Posologies du paracétamol recommandées en France, d’après le dictionnaire

VIDAL. ....................................................................................................................................... 58

Page 15: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

9

AVANT-PROPOS

L’obésité et ses maladies dysmétaboliques associées telles que le diabète de type 2 et

les maladies hépatiques stéatosiques constituent un problème croissant et préoccupant

dans nos sociétés modernes. En effet, ces pathologies réduisent significativement

l’espérance de vie des patients et augmentent considérablement les dépenses de santé.

Concernant les maladies hépatiques stéatosiques liées au surpoids et à l’obésité

(Nonalcoholic Fatty Liver Diseases ou NAFLD pour les anglo-saxons), il est maintenant

reconnu qu’elles peuvent être à l’origine de cirrhoses et de carcinomes hépatocellulaires

chez des individus qui ne consomment pas (ou peu) d’alcool. Un aspect moins connu du

problème de la présence d’une NAFLD chez les sujets obèses est la susceptibilité accrue de

leur foie à certains xénobiotiques et en particulier à des médicaments. Cela semble être le

cas du paracétamol, un antalgique et antipyrétique consommé chaque jour par des millions

de personnes. Dans ce contexte, mes travaux de Thèse ont eu pour but de mettre au point

un modèle cellulaire pertinent de NAFLD et d’utiliser dans un deuxième temps ce modèle

expérimental pour mieux comprendre pourquoi le paracétamol pourrait être plus toxique

sur un foie stéatosique.

Page 16: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

10

Page 17: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

11

I/ Obésité et complications associées

A. Introduction

1. L’obésité

Selon l’OMS, le surpoids et l’obésité se définissent comme une accumulation

anormale et excessive de graisses corporelles qui peut nuire à la santé des individus. Chez

l’adulte, une estimation simple d’une éventuelle surcharge lipidique peut être réalisée grâce

à l’indice de masse corporelle (IMC, ou BMI en anglais pour « Body Mass Index ») qui

correspond au poids divisé par le carré de la taille. Un IMC normal est inférieur à 25 kg/m2.

Le surpoids est défini par un IMC compris entre 25 et 30, l’obésité par un IMC supérieur à 30

et l’obésité morbide (ou de classe III) par un IMC supérieur à 40. L’IMC permet une

estimation facile du surpoids et de l’obésité chez l’adulte car l’échelle de mesures est la

même quel que soit le sexe ou l’âge du sujet. Cet indice donne toutefois une indication

approximative car il ne correspond pas nécessairement au degré d’adiposité d’un individu à

l’autre (Flegal et al., 2009; Romero-Corral et al., 2008). De plus, l’IMC ne donne aucune

indication concernant la proportion de graisses sous-cutanées et viscérales qui présentent

des propriétés métaboliques et hormonales distinctes (Booth et al., 2014).

2. Des chiffres alarmants

Le surpoids et l’obésité constituent un problème majeur de santé publique en France

et dans de nombreux pays industrialisés (Fig. 1). Le surpoids concerne aujourd’hui 1,4

milliards de personnes de plus de 20 ans, parmi lesquelles 35% sont obèses. En 2008, une

méta-analyse effectuée sur 49 articles publiés entre 1990 et 2008 révèle le doublement de la

prévalence de l’obésité en Europe, passant ainsi de 15% à 30% en une vingtaine d’années

(Berghöfer et al., 2008). Dans notre pays, l’enquête épidémiologique ObEpi, réalisée tous les

3 ans depuis 1997, permet de suivre l’évolution du surpoids et de l’obésité dans la

population adulte. En 2012, 32% de la population française de plus de 18 ans était en

surpoids et 15% présentaient une obésité (Fig. 2).

Page 18: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

12

L’obésité est malheureusement un problème qui touche également une forte

proportion d’enfants et d’adolescents. D’après l’OMS, il y a eu dans le monde une

augmentation spectaculaire entre 1990 et 2013 du nombre d’enfants obèses de moins 5 ans,

passant de 32 millions à 42 millions, ce qui représente aujourd’hui 7% de cette population.

Cependant, Ogden et coll. (2014) n’ont pas constaté cette augmentation aux États-Unis en

2011-2012 par rapport à 2004, mais au contraire une diminution de 5,5% du nombre

d’enfants obèses de moins de 5 ans (Ogden et al., 2014). Aux Etats-Unis, 17% des 2-19ans

sont obèses (Ogden et al., 2014), tandis que ce chiffre est de 3% en France pour les 3-17ans

(enquête INCA2 2006/2007 de l’ANSES). En ce qui concerne les pays émergents, les chiffres

récents sont également alarmants. Ainsi, la prévalence de l’obésité chez les jeunes âgés de 5

à 19 ans est de 19,3% en Argentine, 22% en Inde, 22,1% au Brésil et 11,7% en Inde et allant

jusqu’à 41,8% au Mexique (Gupta et al., 2012).

L’incidence de l’obésité est en constante progression au niveau mondial, même si

cette augmentation semble s’infléchir ces dernières années dans certains pays. Cette

« épidémie » d’obésité est liée à l’évolution des habitudes en matière d’alimentation et

d’exercice physique, conduisant à une consommation plus importante d’aliments très

caloriques (notamment riches en graisses et en sucres) et à une diminution d’activité

physique en raison de la nature de plus en plus sédentaire du travail, des transports et de

l’urbanisation.

Figure 1: Prévalence de l’obésité (IMC>30) dans le monde en 2009 (cartographie de l’OMS).

% d’adultes

Page 19: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

13

Figure 2: Répartition des niveaux d’IMC des personnes de plus de 18 ans en France en 2012 (selon l’étude ObEpi).

3. Complications associées à l’obésité

Le surpoids et l’obésité ne sont pas uniquement un problème esthétique pour ceux

qui en souffrent. En effet, l’obésité est responsable de diverses pathologies qui peuvent être

graves et entraîner le décès prématuré du patient. Plusieurs études estiment que l’obésité

diminue l’espérance de vie de 1 à 7 ans (Anstey et al., 2014; Peeters et al., 2003), tandis que

cette diminution peut atteindre 7 à 13 ans en cas d’obésité morbide via l’augmentation du

nombre de décès secondaires aux maladies cardio-vasculaires, aux cancers et au diabète

(Kitahara et al., 2014). En effet, l’un des principaux risques de l’obésité est le développement

d’un syndrome d’insulinorésistance conduisant au diabète de type 2 (Meisinger et al., 2006).

Ainsi, 80% des cas de diabète de type 2 peuvent être attribués à l’obésité, le risque

augmentant proportionnellement à l’augmentation de l’IMC (Colditz et al., 1995). De plus,

l’augmentation de l’IMC chez les patients diabétiques est associée à une élévation à long

terme du risque de mortalité cardiovasculaire (Bodegard et al., 2013).

Outre les troubles du métabolisme des glucides (insulinorésistance et diabète de type

2), l’obésité s’accompagne très fréquemment de troubles du métabolisme des lipides, en

particulier au niveau hépatique. Cela se traduit notamment par le développement d’une

Page 20: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

14

stéatose qui correspond à une accumulation de lipides dans le foie. Bien que bénigne à court

terme, la stéatose peut cependant évoluer à long terme en stéatohépatite ou en cirrhose,

voire en carcinome hépatocellulaire chez certains patients (Farrell and Larter, 2006; Larter et

al., 2010; McPherson et al., 2014; Starley et al., 2010). La physiopathologie de la stéatose et

de la stéatohépatite sera développée plus en détail dans la section suivante.

L’obésité augmente aussi très fortement le risque d’accidents cardiovasculaires, en

particulier coronaropathies et infarctus du myocarde (Galinier et al., 2005). Ce risque

cardiovasculaire accru est lié en grande partie à l’hypertension artérielle, au diabète de type

2 et à l’hyperlipidémie. L’augmentation chronique du travail cardiaque due à l’excès de

masse corporelle accentue de plus le risque d’insuffisance cardiaque (Alpert and Hashimi,

1993).

Par ailleurs, l’insuffisance respiratoire, l’apnée du sommeil, les troubles musculo-

squelettiques, l’arthrose et des troubles psychologiques (e.g. dépression et stress) sont aussi

plus fréquents chez les sujets obèses (Muzumdar and Rao, 2006; Opel et al., 2014; Pelajo et

al., 2012). Le surpoids et l’obésité augmentent également le risque de développer un certain

nombre de cancers hormono-dépendants (sein, ovaires, prostate) et gastro-intestinaux

(œsophage, côlon, rectum) ainsi que des cancers du pancréas, des reins et du foie, comme

précédemment mentionné (Song et al., 2015; Calle et al., 2003; Cheskin and Prosser, 2007;

Gallagher and LeRoith, 2013; Renehan et al., 2008; Wolin et al., 2010).

Enfin, il est important de souligner que les sujets obèses consomment en moyenne

plus de médicaments par rapport aux sujets non obèses, notamment pour le traitement de

leur obésité et des pathologies associées telles que les dyslipidémies et le diabète de type 2

(Finkelstein et al., 2009; Stuart et al., 2008; Trasande and Chatterjee, 2009). Plusieurs études

rapportent également chez les sujets obèses une consommation importante d’anti-

inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et d’analgésiques incluant le paracétamol, en

particulier pour le traitement des maladies ostéoarticulaires (Amundsen et al., 2010; Kit et

al., 2012; Narbro et al., 2002).

Page 21: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

15

B. Stéatoses et stéatohépatites non alcooliques

1. Introduction

Décrites pour la première fois chez les sujets obèses par Ludwig en 1980, les maladies

hépatiques stéatosiques non-alcooliques (Nonalcoholic Fatty Liver Diseases ou NAFLD pour

les anglo-saxons) couvrent un large spectre de lésions hépatiques incluant la simple

stéatose, la stéatohépatite non alcoolique (Nonalcoholic Steatohepatitis ou NASH) et la

cirrhose (Ludwig et al., 1980). Ces lésions surviennent en dehors de toute consommation

excessive d’alcool et peuvent évoluer chez certains patients en carcinome hépatocellulaire

(Jiang et al., 2014). La présence de NAFLD est également associée à un risque accru de

développer un diabète de type 2, une dyslipidémie et une hypertension artérielle (Adams et

al., 2009).

La stéatose correspond à une accumulation de lipides stockés sous forme de vacuoles

dans les hépatocytes. Il est classiquement considéré que la simple stéatose est bénigne,

même si cette lésion peut être accompagnée d’une petite élévation des transaminases

(ALAT, ASAT) au niveau plasmatique, reflétant la cytolyse de quelques hépatocytes

(Loguercio et al., 2004). Cependant, la stéatose peut évoluer à long terme en NASH chez 10 à

20% des patients. La NASH se distingue de la stéatose par la présence d’une nécro-

inflammation, d’une augmentation de la taille des hépatocytes (« hepatocyte ballooning »)

et d’un dépôt de collagène plus ou moins important reflétant la présence d’une fibrose (Yeh

and Brunt, 2014).

Au cours de la NAFLD, la stéatose est principalement macrovacuolaire avec la

présence d’une volumineuse vacuole intracytoplasmique repoussant le noyau vers la

périphérie de la cellule. Cependant, une stéatose microvésiculaire peut être parfois observée

concomitamment à la stéatose macrovacuolaire. Cette stéatose est caractérisée par la

présence de petites gouttelettes lipidiques laissant le noyau en position centrale. La

Page 22: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

16

présence d’une stéatose microvésiculaire au cours de la NAFLD pourrait refléter une maladie

hépatique plus sévère (Söderberg et al., 2011; Tandra et al., 2011).

Les lipides hépatiques stockés dans les vacuoles sont principalement des

triglycérides, espèces lipidiques étant considérées comme non délétères pour les

hépatocytes (Puri et al., 2007). Cependant, d’autres types de lipides peuvent s’accumuler au

cours de la NAFLD, tels que les diacylglycérols (DAG, ou diglycérides) qui pourraient avoir un

rôle pathogénique important (Magkos et al., 2012; Puri et al., 2007). En effet, les DAG sont

impliqués dans la physiopathologie de l’insulinorésistance, non seulement dans le foie mais

aussi dans d’autres tissus comme le muscle et le tissu adipeux (Byrne and Targher, 2014;

Perry et al., 2014). Enfin, il est important de noter que les vacuoles lipidiques sont

recouvertes à leur surface de protéines qui semblent jouer un rôle important dans leur

maturation et leur métabolisme. Les plus abondantes de ces protéines sont la périlipine

(codée par le gène PLIN1), l’adipophiline (codée par le gène PLIN2) et TIP47 (Tail Interacting

Protein of 47 kDa, codée par le gène PLIN3) (Fujii et al., 2009; Pawella et al., 2014).

2. Epidémiologie

Dans certains pays occidentaux tels que les Etats-Unis, on estime que la prévalence

des NAFLD dans la population générale est comprise entre 20% à 30% chez les adultes et

10% chez les enfants et adolescents (Berardis and Sokal, 2014; Lazo et al., 2013; Smith and

Adams, 2011). La plupart des études épidémiologiques réalisées pour estimer la prévalence

des NAFLD utilise l’échographie hépatique pour le diagnostic. Cependant, cette technique

semble sous-estimer les chiffres et de plus, elle ne permet pas de faire la distinction entre la

simple stéatose et la NASH. En réalité, cette distinction ne peut se faire que grâce à l’analyse

anatomopathologique d’une biopsie hépatique (Brunt et al., 2011; Brunt and Tiniakos,

2010). L’étude de Minervini en 2009 sur des ponctions-biopsies hépatiques réalisées chez

des patients apparemment sains révèle que plus de 50% des sujets présentent une NAFLD,

et parmi eux 1/3 sont au stade de NASH (Minervini et al., 2009).

En ce qui concerne les populations à risque, les études épidémiologiques bénéficient

des analyses anatomopathologiques des biopsies hépatiques. Ainsi, ces études démontrent

Page 23: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

17

que la majorité des personnes en surpoids ou obèses développe des NAFLD, et que dans un

contexte d’obésité morbide, les NAFLD sont rapportées chez 93% des sujets, dont 26%

présentent une NASH (Clark, 2006; Ong et al., 2005).

Concernant la distribution par sexe, les études montrent que les NAFLD seraient

légèrement plus fréquentes chez les hommes. La moindre prévalence chez les femmes

pourrait être due, au moins en partie, à l’action protectrice des hormones féminines telles

que les œstrogènes. Les NAFLD sont décrites à tout âge mais la prévalence augmente au

cours de la vie et en particulier après la ménopause chez les femmes (Clark, 2006). Enfin, des

différences ethniques sont rapportées. Ainsi, aux Etats-Unis, les personnes d’origine

hispanique sont plus prédisposées à développer une NAFLD que celles d’origine caucasienne

ou afro-américaine (45%, 33% et 24% de NAFLD respectivement parmi ces trois populations)

(Browning et al., 2004).

3. Physiopathologie des NAFLD

En ce qui concerne la physiopathologie des NAFLD, il faut distinguer d’une part

l’apparition de la stéatose hépatique, et d’autre part la progression de la stéatose en NASH.

• Développement de la stéatose hépatique

Les deux principaux mécanismes de l’accumulation des lipides hépatiques chez les

sujets obèses sont l’augmentation de la lipogenèse de novo et l’entrée accrue des acides

gras libres dans le foie. Ces deux évènements sont en fait intimement liés à la présence

d’une insulinorésistance qui s’établit usuellement chez les sujets obèses dans différents

tissus, principalement tissu adipeux, muscles et foie (Begriche et al., 2013; Postic and Girard,

2008; Tamura et al., 2005; Wieckowska et al., 2007).

En effet, la présence de l’insulinorésistance au niveau du tissu adipeux favorise

l’hydrolyse des triglycérides en glycérol et acides gras libres (AGL) du fait de la moindre

inhibition par l’insuline des lipases hormono-sensibles ATGL (Adipose Triglyceride Lipase) et

Page 24: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

18

HSL (Hormone Sensitive Lipase) (Hsiao et al., 2013; Jocken et al., 2007). Ainsi, la libération

des AGL dans la circulation aboutit à une redistribution de ces dérivés entre le tissu adipeux

et le foie. Les AGL pénètrent en effet librement dans les hépatocytes grâce à différents

transporteurs membranaires « non saturables » tels que les FATPs (Fatty Acid Transport

Proteins) et la FAT/CD36 (Fatty Acid Translocase). Après estérification (conversion des AGL

en triglycérides), les triglycérides sont stockés sous forme de gouttelettes lipidiques dans les

hépatocytes ou sécrétés dans le sang sous forme de VLDL (Very Low Density Lipoprotein).

De plus, l’hyperinsulinémie associée à l’insulinorésistance stimule la lipogenèse de

novo au sein des hépatocytes, c’est-à-dire la conversion des glucides simples (e.g. glucose,

fructose) en lipides. En effet, l’augmentation de l’insulinémie active dans le foie le facteur de

transcription SREBP1c (Sterol Regulatory Element-Binding Protein-1c) qui gouverne

l’expression de nombreuses enzymes impliquées dans la glycolyse et la synthèse des lipides

telles que la glucokinase (GK), la fatty acid synthase (FASN), l’acetyl-CoA carboxylase (ACC)

ou encore la stearoyl-CoA desaturase 1 (SCD1) (Postic and Girard, 2008). Lorsqu’un diabète

de type 2 est installé, l’hyperglycémie contribue également à la stimulation de la lipogenèse

par l’intermédiaire de l’activation du facteur de transcription ChREBP (Carbohydrate

Responsive Element-Binding Protein) (Denechaud et al., 2008).

La présence d’une stéatose est un marqueur important d’une résistance à l’insuline

multi-tissulaire, et ce indépendamment de l’IMC (Bugianesi et al., 2005; Fabbrini et al., 2009;

Korenblat et al., 2008; Seppälä-Lindroos et al., 2002; Vega et al., 2007). Cependant, il n’est

pas clairement établi actuellement si la stéatose liée à l’obésité est une cause ou une

conséquence de l’insulinorésistance.

• Transition stéatose/NASH

Comme il a été mentionné plus haut, la stéatose peut progresser à long terme en

NASH chez environ 10 à 20% des patients. De très nombreuses investigations expérimentales

et cliniques ont été réalisées afin de connaître les mécanismes de cette transition. Même si

de nombreux facteurs ont pu être identifiés, les principaux mécanismes impliqués dans la

Page 25: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

19

physiopathologie de la NASH semblent être le stress oxydant et la peroxydation lipidique

(générant des aldéhydes toxiques tels que le malondialdéhyde et le 4-hydroxynonénal), les

dysfonctions mitochondriales ainsi que la surproduction de cytokines proinflammatoires et

profibrotiques comme TNFα (Tumor Necrosis Factor-α), IL6 (Interleukine-6) et TGFβ

(Transforming Growth Factor-β) (Begriche et al., 2013; Fabbrini et al., 2010; Tilg and

Moschen, 2010). La présence de prédispositions génétiques explique aussi probablement

pourquoi certains sujets ont plus de risques de développer une NASH. Parmi les nombreux

gènes de susceptibilité étudiés, PNPLA3 (Patatin-like Phospholipase domain-containing 3) est

le plus fréquemment retrouvé dans plusieurs études indépendantes avec notamment la

présence d’un polymorphisme particulier (rs738409/I148M) qui augmente le risque de

survenue de la NASH (Anstee and Day, 2013; Cohen et al., 2011; Verrijken et al., 2013). De

façon intéressante, ce polymorphisme semble favoriser non seulement l’accumulation des

triglycérides mais également le stress oxydant (Min et al., 2014; Smagris et al., 2015). Il est à

noter aussi qu’un polymorphisme particulier dans le gène CYP2E1 (« allèle c2 ») a été associé

à un risque accru de NASH dans une étude effectuée chez des femmes obèses (Varela et al.,

2008).

Concernant le stress oxydant, plusieurs mécanismes sont simultanément impliqués.

Premièrement, il y a une surproduction des espèces réactives de l’oxygène (ERO) par la

chaîne respiratoire qui est défectueuse, mais également par le cytochrome P450 2E1

(CYP2E1), une enzyme du métabolisme de phase I, dont l’activité est augmentée au cours de

la NAFLD (Aubert et al., 2011; Begriche et al., 2011; Butura et al., 2009; Dey and Kumar,

2011). Deuxièmement, une réduction des défenses antioxydantes peut être observée avec

par exemple une diminution des concentrations intra-hépatiques de glutathion et de

l’activité de la glutathion peroxydase (GPx) (Begriche et al., 2013; Kathirvel et al., 2010;

Videla et al., 2004).

L’induction du CYP2E1 dans le contexte des NAFLD a été documentée dans de

nombreuses investigations réalisées chez l’Homme ou l’animal (Abdelmegeed et al., 2012;

Aubert et al., 2011; Leung and Nieto, 2013). Or, le CYP2E1 est capable de produire des ERO

Page 26: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

20

au cours de son cycle catalytique. Cette surproduction d’ERO par le CYP2E1 semble non

seulement être impliquée dans la progression de la stéatose en NASH mais également dans

le développement de l’insulinorésistance. En effet, la surexpression hépatocytaire du CYP2E1

perturbe la signalisation insulinique avec notamment une diminution de la phosphorylation

des IRS (Insulin Receptor Substrates) 1 et 2 et de la protéine kinase B (PKB/Akt) (Kathirvel et

al., 2010; Kathirvel et al., 2009; Schattenberg et al., 2005). Inversement, les souris KO

(Knockout) pour le CYP2E1 sont protégées vis-à-vis du développement de l’insulinorésistance

secondaire à une alimentation riche en graisses (Abdelmegeed et al., 2012; Zong et al.,

2012).

Figure 3: Physiopathologie de NAFLD : mécanisme impliqué dans le développement d’une

stéatose et dans sa progression en stéatohépatite (NASH). La stéatose semble être le résultat de plusieurs évènements importants : d’une part, l’insulinorésistance au niveau du tissu adipeux active la lipolyse, libérant ainsi les acides gras libres captés librement par le foie ; d’autre part, l’hyperinsulinémie associée à l’insulinorésistance active la lipogenèse dans le foie via le facteur de transcription SREBP1c. Enfin, quand un diabète de type 2 est installé, l’hyperglycémie active également la lipogenèse via le facteur de transcription ChREBP. Chez certains patients, la stéatose peut évoluer en NASH sous l’influence de facteurs additionnels, tels que le stress oxydant, un dysfonctionnement mitochondrial, la lipotoxicité ou l’action de cytokines pro-inflammatoires.

Page 27: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

21

II/ Les cytochromes P450 2E1 et 3A4

A. Généralités sur les CYPs

De par notre environnement, nous sommes constamment et inévitablement exposés

aux xénobiotiques, qu’ils soient d’origine médicamenteuse, industrielle ou alimentaire, et

qui peuvent avoir des effets néfastes selon leur absorption, distribution, métabolisation et

élimination (ADME). Notre organisme dispose de systèmes enzymatiques capables de

neutraliser ces composés, le plus souvent hydrophobes, en les rendant hydrosolubles pour

qu’ils puissent être éliminés dans les liquides biologiques, bile ou urine notamment. Les

cytochromes P450 (CYPs) font partie de ces enzymes du métabolisme des xénobiotiques. Ces

enzymes sont ubiquitaires mais sont principalement localisées dans le foie, et en plus faible

quantité dans plusieurs organes tels que les reins, les poumons, l’intestin ou la peau.

1. Cycle catalytique

Les CYPs sont des apoprotéines d’environ 500 acides aminés et de masse moléculaire

comprise entre 45 et 62kDa. Ils appartiennent à la famille des hémoprotéines. Le

groupement prosthétique de l’hème est composé de 4 azotes (protoporphirine IX) liés à un

atome de fer, lui-même coordonné à la chaine polypeptidique par un groupement thiol

d’une cystéine (Fig. 4). La sixième position de coordination du fer est libre et permet la

fixation de l’oxygène au cours du cycle catalytique.

Figure 4: Structure du groupement prosthétique des CYPs

Page 28: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

22

A l’état de « bas spin », l’atome de fer est sous forme ferrique (Fe3+) et possède 6

liaisons, le centre actif de l’enzyme est plan et ne consomme pas d’énergie. La fixation d’un

substrat (RH dans la Fig. 5) provoque un changement conformationnel, ce qui transforme

l’état « bas spin » en état « haut spin », et l’enzyme devient alors fonctionnelle. L’électron

apporté par le système donneur d’électrons à partir du NAD(P)H et d’une réductase permet

la réduction du fer ferrique en fer ferreux (Fe2+), laissant la 6ème position de coordination du

fer libre de fixer l’oxygène. On obtient ainsi un complexe oxygéné. L’apport d’un autre

électron va ensuite permettre une réduction du complexe. Cette réaction initie l’étape

catalytique et l’activation de l’oxygène, conduisant à la libération du substrat hydroxylé, si

l’on prend l’exemple d’une réaction d’hydroxylation (Fig. 5). Pour résumer, l’oxygène

moléculaire va être réduit, formant l’entité peroxy-ferrique Fe3-OO- qui, par protonation,

donne ensuite un complexe hydroperoxo Fe3-OOH. Une seconde protonation provoque la

rupture de la liaison O-O, libérant ainsi une molécule d’eau et le composé Fer-oxo

hautement oxydant, qui peut transférer son atome d’oxygène au substrat. Après libération

du produit, l’enzyme est retrouvée libre sous forme ferrique, à l’état de « bas spin » (Lewis,

2003).

Dans certains cas particuliers, les CYPs s’affranchissent de l’apport d’un second

électron en utilisant des agents oxydants tels que les peracides ou les hydroperoxydes. Ce

cycle court est appelé « peroxyde shunt » (Guengerich and Munro, 2013). La synchronisation

entre les CYPs et leurs partenaires redox est primordiale. En effet, lorsque le couplage n’est

pas réalisé, les CYPs entrent dans des voies abortives conduisant à la décomposition du

complexe fer-oxygène et la production soit d’eau, soit d’espèces réactives de l’oxygène

(ERO) telles que le peroxyde d’hydrogène (H2O2) ou l’anion superoxyde (O2.-). La fréquence

de ces réactions indésirable dépend de nombreux paramètres dont la vitesse de transfert

d’électrons ou de protons, le mauvais positionnement des substrats dans le site catalytique,

ou encore la qualité de la reconnaissance et des interactions entre le CYP et ses partenaires

redox.

Page 29: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

23

Figure 5: Représentation shématique du cycle catalytique des CYPs. La fixation d’un substrat RH sur le CYP en état de « bas spin » rend l’enzyme fonctionnelle. Un électron permet la réduction du fer ferrique (Fe3+) en fer ferreux (Fe2+), permettant ainsi au métal de fixer l’oxygène. L’apport d’un second électron va permettre une réduction du complexe oxygéné. L’oxygène moléculaire va être réduit, formant l’entité peroxy-ferrique Fe3-OO-. Une première protonation donne ensuite un complexe hydroperoxo Fe3-OOH, puis une seconde protonation provoque la rupture de la liaison O-O, libérant ainsi une molécule d’eau et le composé Fer-oxo hautement oxydant, qui peut transférer son atome d’oxygène au substrat. Après libération du produit, l’enzyme est retrouvée libre sous forme ferrique, à l’état de « bas spin ». D’après Lewis, 2003 (LS : Low-spin; HS : High-spin ; RH: substrat ; ROH : métabolite hydroxylé).

2. Nomenclature et classification

A partir d’informations basées sur des alignements de séquences et d’arbres

phylogénétiques d’évolution, Nelson a émis l’hypothèse d’un gène ancestral apparu il y a

environ 3,5 milliards d’années chez la bactérie. Ce dernier coderait pour une protéine qui

serait très proche du seul CYP retrouvé dans tous les organismes: le CYP51 qui catalyse la 14-

Page 30: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

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α-déméthylation du lanostérol, un intermédiaire dans les premières phases de la chaine de

synthèse des stérols (Nelson et al., 1996).

Les CYPs doivent leur nom à leur propriété d’absorbance à 450 nm. En effet, en 1962,

Sato et Omura ont appelé « pigment 450 » le composé responsable du pic d’absorbance à

450 nm qui apparaît lorsqu’on sature en monoxyde de carbone une préparation

subcellulaire de glandes surrénales (Omura and Sato, 1962).

La nomenclature utilisée pour désigner les différents CYPs repose sur la règle

suivante : l’abréviation CYP (pour cytochrome P450) est suivie d’un chiffre arabe désignant la

famille, puis d’une lettre désignant la sous famille, et enfin d’un nombre désignant les

variants alléliques d’un gène (Nebert et al., 1987; Nelson et al., 1996).

- Pour faire partie d’une même famille, les CYPs doivent présenter au moins 40%

d’homologie entre leurs séquences primaires en acides aminés constitutifs.

- Pour appartenir à la même sous-famille, il faut une homologie de séquence

supérieure à 55%.

- Les CYPs présentant une divergence inférieure à 3% sont considérés comme variants

alléliques.

Les CYPs font l’objet d’une classification internationale et leur nombre augmente

chaque année. En 2009, Nelson dénombrait 11 294 séquences différentes dont 3 282 chez

les animaux. Trois ans plus tard, ces chiffres sont passés à 18 687 séquences dont 5 442 chez

l’animal (http://drnelson.uthsc.edu) (Nebert et al., 2013).

Chez l’Homme, 18 familles de CYPs regroupant 57 CYPs sont répertoriées à ce jour, et

3 d’entre elles sont importantes pour le métabolisme des médicaments : les CYP1, CYP2 et

CYP3 (Nebert et al., 2013). Bien que les CYPs puissent se distinguer par leur spécificité de

substrat, cette dernière caractéristique peut être chevauchante : un CYP peut métaboliser

plusieurs substrats et un substrat peut être métabolisé par plusieurs CYPs.

Page 31: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

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Comme rappelé précédemment, les CYPs ont besoin pour leur activité catalytique

d’une source d’électrons transférés à partir du NAD(P)H (Nicotinamide Adénine Dinucléotide

Phosphate) par une protéine partenaire, une réductase. Il existe 4 classes de CYPs basées sur

leur système donneur d’électrons et suivant leur localisation microsomale ou mitochondriale

(Aguiar et al., 2005; Guengerich and Munro, 2013; Hannemann et al., 2007; Lamb and

Waterman, 2013).

- La classe I comprend les CYPs bactériens et mitochondriaux qui utilisent une chaine

d’électrons à 2 composants : une ferrédoxine réductase (FDR) à flavine FAD (Flavine-

Adénine Dinucléotide) et une ferrédoxine à centre fer-souffre Fe2S2 (Fdx). Chez les

eucaryotes, la FDR et la Fdx sont associées à la membrane interne des mitochondries.

- La classe II caractérise les CYPs microsomaux. Le système de transfert d’électrons, la

cytochrome P450 réductase (CPR ou POR pour «P450 oxydoréductase»), est ancrée

dans la membrane du réticulum endoplasmique et comporte 2 flavines : la FAD et la

FMN (Flavine Mononucléotide).

- Les CYPs de la classe III catalysent des isomérisations ou des déshydratations et

fonctionnent sans apport d’électrons extérieurs ni d’oxygène.

- La classe IV ne possède qu’un seul représentant : Le CYPnor qui catalyse la réduction

du monoxyde d’azote en recevant ses électrons directement du NADH sans protéines

intermédiaires (Takaya et al., 1999).

Cette classification est la plus connue et est admise par toute la communauté

scientifique. Néanmoins, il existe des cas particuliers, notamment pour les CYPs bactériens.

Ainsi, Hannemann a proposé une nouvelle classification plus précise, mais toujours basée sur

le transfert d’électrons (Hannemann et al., 2007).

Page 32: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

26

3. Rôle physiologique des CYPs

Une des caractéristiques des CYPs est le grand nombre et la diversité des classes

chimiques de leurs substrats. C’est ainsi que les 57 CYPs actuellement découverts chez

l’Homme peuvent métaboliser des xénobiotiques (polluants, toxiques, médicaments…) mais

également participer au métabolisme de nombreuses molécules endogènes (hormones

stéroïdes, acides gras, acides biliaires, vitamine D3…) (Tab. 1) (Guengerich and Cheng, 2011).

Tableau 1: Classification des CYPs en fonction de leur classe de substrat majoritaire

(d’après Guengerich and Cheng, 2011).

• Métabolisme des xénobiotiques

Les CYPs interviennent dans la phase I du métabolisme des xénobiotiques. Les

réactions de phase I, dites de fonctionnalisation, permettent l’introduction d’une fonction

chimique nouvelle (-OH, NH2, COOH), rendant ainsi la molécule plus polaire. Le plus souvent,

il s’agit de réaction d’oxydation par l’introduction d’une fonction hydroxyle, mais il existe

également des réactions d’hydrolyse et de réduction. Les CYPs contribuent à

approximativement 80% des réactions de phase I (Evans and Relling, 1999). Les réactions de

phase II (réactions de conjugaison) ont lieu généralement après la phase I. Les métabolites

formés par les CYPs sont alors conjugués à un groupement polaire (glutathion, acétyle,

méthyle) par des enzymes de phase II (glucuronosyltransférase, sulfotransférase, glutathion

S-transférase..) pour augmenter leur solubilité. Enfin, le métabolite obtenu (ou le produit

Page 33: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

27

parent inchangé) est transporté à travers la membrane cellulaire via des protéines de phase

III afin d’être éliminé par la bile ou l’urine (Fig. 6).

Figure 6: Métabolisme d’un xénobiotique au niveau de l’hépatocyte.

Chez l’Homme, le métabolisme des xénobiotiques fait intervenir la plupart du temps

plusieurs CYPs et un CYP peut métaboliser de nombreux xénobiotiques. Les CYPs impliqués

appartiennent aux familles 1, 2 et 3 principalement. D’un point de vue fonctionnel, le

CYP3A4 constitue l’enzyme la plus abondante exprimée au niveau hépatique (jusqu’à 37%

des CYPs) et la plus impliquée dans la biotransformation des médicaments utilisés en

clinique (30%). Le CYP2E1 quant à lui, représente 5 à 16% des CYPs hépatiques et métabolise

seulement 3% des médicaments (Guengerich, 2006; Zanger and Schwab, 2013).

Même si la plupart des réactions dans lesquelles interviennent les CYPs sont des

processus de détoxification, certains composés peuvent devenir toxiques à la suite du

métabolisme du composé d’origine. C’est notamment le cas du paracétamol, métabolisé par

le CYP2E1 et le CYP3A4 en N-Acétyl-p-benzoquinone-Imine (NAPQI), dérivé hautement

réactif capable de former des adduits aux protéines et à l’ADN (Corcoran et al., 1985; Jollow

et al., 1973; Rogers et al., 1997; Streeter et al., 1984). De plus, l’activité même de certains

CYPs génère la production d’ERO, délétères pour les cellules, comme c’est le cas pour le

CYP2E1. Enfin, il est à noter qu’il existe des variations interindividuelles importantes dans

l’expression des CYPs, liées à différents facteurs endogènes (sexe, âge, pathologies,

hormones, et facteurs génétiques) ou exogènes (médicaments, polluants, alcool,

Page 34: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

28

alimentation..) et pouvant affecter significativement le métabolisme des médicaments

(Zanger and Schwab, 2013).

Figure 7: Les principaux CYPs des familles 1, 2 et 3 impliqués dans le métabolisme des

médicaments utilisés en clinique ainsi que les facteurs influençant la variabilité de ces

enzymes (d’après Zanger and Schwab, 2013). Les CYPs sont responsables de la majorité des réactions de biotransformation des médicaments. Chez l’Homme, les CYP1, CYP2 et CYP3 constituent les familles les plus importantes dans le métabolisme des agents pharmacologiques. Des changements et des différences dans l’activité des CYPs peuvent affecter la biodisponibilité, l’efficacité ou la toxicité des xénobiotiques. Des facteurs génétiques et environnementaux peuvent causer des différences intra-individuelles et interindividuelles dans la biotransformation des médicaments, pouvant affecter l’équilibre entre la détoxification et la toxicité.

• Métabolisme des molécules endogènes

Les CYPs, essentiellement des familles 4 à 51 (Tab. 1), sont impliqués dans la

biosynthèse et la métabolisation de molécules endogènes telles que le cholestérol, les acides

biliaires, les acides gras, les hormones stéroïdiennes, les eicosanoïdes et les vitamines (Fig. 8)

(McLean et al., 2012; Nebert et al., 2013). Les CYPs qui participent à cette voie de

métabolisation de molécules endogènes sont très sélectifs pour leur substrat. Néanmoins,

certains des CYPs métabolisant les xénobiotiques, beaucoup moins spécifiques pour leurs

Page 35: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

29

substrats, peuvent également métaboliser des molécules endogènes, comme c’est le cas

pour le CYP2E1 et le CYP3A4.

Figure 8: Les CYPs impliqués dans le métabolisme de molécules endogènes (d’après Zanger and Schwab, 2013). A. la biosynthèse des hormones stéroïdiennes. L’aldostérone, le cortisol et la corticostérone sont synthétisés dans les glandes surrénales, la testostérone dans les testicules et les œstrogènes dans les ovaires. D’autres CYPs participent au catabolisme des hormones stéroïdiennes, notamment le CYP3A qui réalise la 6-β-hydroxylation des stéroïdes et la 16-α-hydroxylation de la testostérone, permettant leur élimination urinaire après conjugaison. B. la synthèse des eicosanoïdes à partir de l’acide arachidonique. C. la

biosynthèse du cholestérol et des acides biliaires. Cette voie est exclusivement hépatique D. la transformation de la vitamine D3. Pour être active, la vitamine D3 doit être hydroxylée en 25-hydroxy-vitamine D3 au niveau hépatique puis en 1-α, 25-dihydroxy-vitamine D3 au niveau rénal. Outre ces 4 grandes voies métaboliques, les CYPs de la famille 4A réalisent l’ω-hydroxylation des acides gras permettant leur dégradation et leur élimination.

Page 36: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

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B. Le CYP2E1

1. Généralités sur le CYP2E1

Le gène humain du CYP2E1 a été cloné et séquencé en 1988. Il est situé sur le

chromosome 10 en position 10q24.3. Sa partie codante comporte 9 exons et exprime une

protéine de 493 acides aminés (Umeno et al., 1988). Ce cytochrome P450 est principalement

exprimé au niveau du foie où il représente 6 à 10% des CYPs totaux, mais il a également été

mis en évidence au sein d’autres organes tels que le poumon (Hukkanen et al., 2002), le

colon (Plewka et al., 2014), le cœur (Sidorik et al., 2005) et le cerveau (Dutheil et al., 2009;

Upadhya et al., 2000) et le tissu adipeux (Ellero et al., 2010) chez l’Homme.

En ce qui concerne sa localisation subcellulaire, elle est principalement microsomale,

comme tous les CYPs qui métabolisent des xénobiotiques. Toutefois, il a été également

purifié et caractérisé dans des mitochondries hépatiques chez l’Homme (Bansal et al., 2013)

et chez le rat (Robin et al., 2001). Le CYP2E1 mitochondrial représente jusqu’à 40% du

CYP2E1 total. Les CYP2E1 d’origine mitochondriale et microsomale possèdent la même

structure primaire mais diffèrent par leur structure secondaire. En effet, le CYP2E1

mitochondrial présente un degré d’hélicité plus faible que celui d’origine microsomale,

suggérant une structure moins compacte et moins repliée. Une autre différence majeure

entre les deux formes est le degré de phosphorylation, plus important pour le CYP2E1

mitochondrial. Enfin, selon leur localisation, les deux formes du CYP2E1 requièrent pour leur

activité des systèmes donneurs d’électrons différents. Le CYP2E1 mitochondrial n’est actif

qu’en présence d’adrénodoxine et d’adrénodoxine réductase alors que le CYP2E1

microsomal reçoit ses électrons de la NADPH CYP réductase ( Robin et al., 2001). Le CYP2E1 a

également été localisé au niveau de la membrane plasmique, notamment lors d’hépatites

auto-immunes induites par l’halothane (Eliasson and Kenna, 1996) ou lors d’infection par le

virus de l’hépatite C (Vidali et al., 2007), au sein des peroxysomes (Pahan et al., 1997), de

l’appareil de Golgi (Neve et al., 1996), et des lysosomes (Ronis et al., 1992). Quelle que soit

Page 37: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

31

sa localisation, le CYP2E1 est fonctionnel et inductible (Loeper et al., 1993; Pahan et al.,

1997; Robin et al., 1997; Wu and Cederbaum, 1992).

L’expression hépatique du CYP2E1 est soumise à une régulation intervenant à

différents niveaux : transcriptionnel, post-transcriptionnel, traductionnel et post-

traductionnel (Aguiar et al., 2005; Ingelman-Sundberg et al., 1994; Novak and Woodcroft,

2000; Oesch-Bartlomowicz and Oesch, 2005). Cette régulation du CYP2E1 est donc complexe

et semble de plus spécifique à chaque espèce.

Au niveau transcriptionnel, l’expression constitutive du CYP2E1 peut être induite par

différents facteurs de transcription selon l’espèce étudiée : HNF-1α (hepatocyte Nuclear

Factor-1α) chez la souris, le rat et l’Homme (Akiyama and Gonzalez, 2003; Cheung et al.,

2003; Hakkola et al., 2003; Liu and Gonzalez, 1995; Matsunaga et al., 2008) et Sp1 et NFκB

(Nuclear Factor-kappa B) chez le lapin (Peng and Coon, 2000). En effet, le site de fixation du

facteur Sp1 au niveau de la région promotrice du CYP2E1 chez le lapin n’est pas conservé

chez le rat et l’Homme (Peng and Coon, 2000). Une étude récente montre également que

l’expression du CYP2E1 chez la souris et l’Homme est régulée indirectement par le facteur de

transcription ATF4 par l’intermédiaire du facteur de transcription CREB (c-AMP Response

Element-Binding protein), qui se fixe à la séquence CRE (c-AMP Responsive Element) du

promoteur du CYP2E1 (Wang et al., 2014). Enfin, une autre étude récente montre que

l’expression du CYP2E1 chez l’Homme peut être régulée par la voie Wnt/β-caténine (Gerbal-

Chaloin et al., 2014).

Au niveau post-transcriptionnel, il a été montré que l’expression du CYP2E1 peut être

régulée par des microRNAs (miRNAs). Par exemple, le CYP2E1 peut être régulé négativement

par le miRNA-378 (Mohri et al., 2010). Dans ce travail, l’étude de 25 biopsies hépatiques

humaines n’a pas montré de corrélation entre les niveaux d’ARNm et protéiques du CYP2E1,

indiquant une régulation post-transcriptionnelle de cette enzyme. Les niveaux de miRNA-378

étaient quant à eux inversement proportionnels aux niveaux d’ARNm, aux niveaux

protéiques du CYP2E1 et à l’efficacité de la traduction (Mohri et al., 2010). Plus récemment,

Page 38: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

32

Takahashi et coll. (2014) ont étudié l’effet du le miR-223 sur le CYP2E1 et ont démontré qu’il

inhibait l’activité du CYP2E1 sans affecter l’expression protéique de l’enzyme. Cette

inhibition de l’activité se ferait via l’inhibition de l’expression protéique de la protéine du

cytochrome b5 (Takahashi et al., 2014).

Au niveau post-traductionnel, le CYP2E1 peut subir plusieurs types de modifications

notamment par phosphorylation. Cependant, la plus étudiée est la phosphorylation de sa

sérine en position 129 (Ser129) par reconnaissance du motif Arg-Arg-Phe-Ser129 par la

protéine kinase A (PKA), elle-même activée par l’AMPc. La phosphorylation du CYP2E1 sur la

Ser129 entraîne une réduction rapide de l’activité de ce cytochrome P450, ainsi que sa

dégradation (Eliasson et al., 1990; Eliasson et al., 1992; Oesch-Bartlomowicz and Oesch,

2005; Oesch-Bartlomowicz et al., 1998). Il est à noter que la phosphorylation de la Ser129 a

été également décrite comme étant importante pour l’adressage du CYP2E1 dans les

mitochondries (Robin et al., 2002).

Bien qu’il y ait un grand polymorphisme au niveau du gène CYP2E1 (Carrière et al.,

1996), il n’existe pas de polymorphisme connu conduisant à un CYP2E1 inactif chez l’Homme

ou d’autres espèces animales (Gonzalez, 2007). Cependant, certains polymorphismes chez

l’Homme peuvent modifier significativement l’efficacité de la transcription (e.g. CYP2E1*5B)

ou l’efficacité catalytique de l’enzyme (e.g. CYP2E1*6) (Hayashi et al., 1991). McCarver et

coll. (1998) ont quant à eux étudié une mutation par insertion dans le gène du CYP2E1,

présente chez 31% des patients étudiés. Ils ont observé une corrélation entre augmentation

de l’activité du CYP2E1 et la mutation seulement chez les patients obèses ou ayant

consommé de l’alcool. Il semblerait également que cette mutation soit plus fréquente chez

les patients d’origine afro-américaine (31%) que chez les caucasiens (6.9%) (McCarver et al.,

1998). Une étude récente a également montré chez l’Homme que des mutations dans la

partie N-terminale du CYP2E1 modifiaient de façon importante l’adressage mitochondrial du

CYP2E1 (Bansal et al., 2013).

Page 39: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

33

2. Les substrats endogènes et exogènes du CYP2E1

Le CYP2E1 intervient dans la biotransformation de composés endogènes comme les

corps cétoniques, le glycérol et certains acides gras (Caro and Cederbaum, 2001; Laethem et

al., 1993; Porubsky et al., 2008). De plus, il catalyse la biotransformation de nombreux

xénobiotiques comme le paracétamol, certains anesthésiques volatiles (enflurane,

isoflurane, halothane), l’éthanol ainsi qu’un large spectre de composés hydrophobes pro-

carcinogènes comme le tétrachlorure de carbone (CCl4), les nitrosamines, le benzène,

l’aniline ou la pyridine (Gonzalez, 2005; Koop, 1992). Au total, il a été montré que le CYP2E1

pouvait métaboliser plus de 70 substrats (Koop, 1992; Porubsky et al., 2008; Rendic and Di

Carlo, 1997; Tanaka et al., 2000).

• Le paracétamol

Le CYP2E1 est capable de convertir le paracétamol en N-acétyl-p-benzoquinone-

imine (NAPQI), un métabolite très réactif et cytotoxique. Le paracétamol, son métabolisme

et sa toxicité seront abordés en détail dans la dernière partie de l’introduction.

• L’alcool éthylique (éthanol)

Il existe 3 voies métaboliques d’oxydation de l’éthanol dans le foie : l’alcool

déshydrogénase (ADH) cytosolique, la catalase peroxisomale et le système microsomal

d’oxydation de l’éthanol (MEOS : Microsomal Ethanol Oxidizing System) (Tanaka et al.,

2000). L’ADH est la principale enzyme impliquée dans la conversion de l’éthanol en

acétaldéhyde. Le MEOS, dont le CYP2E1 appartient, est également impliqué lors d’une forte

ingestion d’alcool, et dans ce contexte d’intoxication alcoolique ce système métabolise plus

de 10% de la dose d’alcool. L’acétaldéhyde formé est ensuite dégradé en acétate par

l’aldéhyde déshydrogénase (ALDH), localisée principalement dans les mitochondries. Il est

important de préciser que la métabolisation de l’alcool par le CYP2E1 génère également le

radical 1-hydroxyéthyl qui est très réactif et délétère au niveau cellulaire (Das and

Vasudevan, 2007; Lu and Cederbaum, 2008). L’induction du CYP2E1 par l’intoxication

alcoolique est abordée ci-dessous.

Page 40: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

34

• La chlorzoxazone

La chlorzoxazone est un myorelaxant d’action centrale. Plusieurs études ont

démontré que l’hydroxylation de la chlorzoxazone (CZX) en 6-hydroxychlorzoxazone peut

être utilisée comme un indicateur de l’activité du CYP2E1, que ce soit in vitro ou in vivo

(Bachmann and Sarver, 1996; Mishin et al., 1998; Peter et al., 1990; Vesell et al., 1995).

L’utilisation de la chlorzoxazone comme « sonde » spécifique du CYP2E1 a permis de mettre

en évidence des différences interindividuelles de l’activité de cette enzyme, comme

l’augmentation de l’activité du CYP2E1 chez des patients atteints de NAFLD, partie

développée dans le prochain paragraphe (Tab. 2) (Lucas et al., 1998; Varela et al., 2008), ou

encore des variations interraciales. C’est ainsi que Kim et coll. (1996) ont trouvé que les

concentrations plasmatiques de chlorzoxazone étaient significativement plus élevées et le

taux d’élimination plus faible chez les japonais que chez les hommes caucasien in vivo (Kim

et al., 1996). Ces résultats ont été confirmés in vitro en utilisant les microsomes hépatiques

issus de ces deux groupes raciaux.

• CYP2E1, stress oxydant et formation de métabolites réactifs

Le CYP2E1 présente la propriété quasiment unique de produire des quantités

significatives d’ERO au cours de son cycle catalytique (Aubert et al., 2011; Cederbaum, 2014;

Wu and Cederbaum, 2008).

Ainsi, l’induction de cette enzyme dans différentes circonstances

physiopathologiques (e.g. intoxication alcoolique, NAFLD) va entraîner un stress oxydant et

des dommages oxydatifs de nombreux constituants cellulaires. En effet, les ERO peuvent

attaquer différentes macromolécules comme les acides nucléiques, les protéines et les

acides gras insaturés. L’attaque oxydative de ces acides gras est à l’origine de la

peroxydation lipidique qui aboutit à la génération d’aldéhyde hautement réactifs tels que le

malondialdéhyde et le 4-hydroxynonénal (Aubert et al., 2011). Les ERO et les produits de la

peroxydation lipidique peuvent aussi altérer certains composants mitochondriaux tels que

l’ADN mitochondrial et la cytochrome c oxydase (Cahill et al., 2002; Demeilliers et al., 2002).

Enfin, il est important de souligner que le CYP2E1 transforme un certain nombre de toxiques

Page 41: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

35

ou de médicaments en métabolites très réactifs et délétères pour les cellules exprimant ce

CYP. Pour les toxiques, on peut citer l’alcool éthylique, le CCl4, le thioacétamide et

l’azoxyméthane (Chilakapati et al., 2007; Gonzalez, 2007; Koop, 1992) et pour les

médicaments, l’halothane, l’acide salicylique et le paracétamol, comme cela a été déjà

mentionné (Aubert et al., 2011; Doi and Horie, 2010; Dupont et al., 1999).

2. Altération de l’expression et/ou de l’activité du CYP2E1 en conditions

physiopathologiques

De nombreuses études expérimentales ou cliniques ont montré une augmentation de

l’expression (ARNm ou protéine) et/ou de l’activité du CYP2E1 au niveau hépatique dans

différentes conditions physiopathologiques comme ou le jeûne (O’Shea et al., 1994),

l’obésité et la NAFLD (O’Shea et al., 1994; Raucy et al., 1991), ainsi que le diabète de type 1

ou de type 2 (Dong et al., 1988; Wang et al., 2003). De plus, lors d’une intoxication

alcoolique, les taux protéiques de CYP2E1 sont significativement augmentés dans le foie

(Roberts et al., 1995; Song, 1996). A l’inverse, des situations d’inflammation aiguë réduisent

l’expression et l’activité du CYP2E1 hépatique (Projean et al., 2005; Sewer et al., 1996). Enfin,

certains médicaments comme le chlorméthiazole et le disulfirame peuvent altérer

l’expression et/ou de l’activité du CYP2E1 (Frye et al., 1999; Simi and Ingelman-Sundberg,

1999). Les situations d’obésité, de NAFLD et de diabètes seront plus particulièrement

discutées dans cette partie.

• Obésité et NAFLD

De nombreux travaux expérimentaux et cliniques ont montré une augmentation de

l’expression (ARNm, protéine) et/ou de l’activité du CYP2E1 hépatique dans un contexte

d’obésité et de NAFLD (Aubert et al., 2011; Chalasani et al., 2003; Emery et al., 2003;

Khemawoot et al., 2007; O’Shea et al., 1994; Raucy et al., 1991; Videla et al., 2004; Zou et al.,

2006).

Chez l’Homme, 9 études réalisées chez des patients souffrants de NAFLD ont montré

une corrélation nette entre le degré de stéatose hépatique et l’expression et/ou l’activité du

Page 42: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

36

CYP2E1 (Tab. 2) (Baker et al., 2010; Chalasani et al., 2003; Chtioui et al., 2007; Donato et al.,

2006; Emery et al., 2003; Kohjima et al., 2007; Mitsuyoshi et al., 2009; Varela et al., 2008;

Videla et al., 2004; Weltman et al., 1998). Dans l’étude la plus récente de 2010, Bell et coll.

ont constaté chez des patients obèses ayant subi une chirurgie bariatrique une diminution

de l’expression protéique du CYP2E1 hépatique en corrélation avec l’amélioration de la

dyslipidémie (Bell et al., 2010).

Avant d’aborder les facteurs qui seraient responsables de l’augmentation du CYP2E1,

il est intéressant de souligner que différentes investigations in vitro et in vivo suggèrent que

cette induction pourrait jouer un rôle dans l’altération de la signalisation insulinique et la

survenue de l’insulinorésistance, une anomalie métabolique associée fréquemment à la

NAFLD (Kathirvel et al., 2009; Schattenberg et al., 2005; Zong et al., 2012).

Les facteurs et les mécanismes impliqués dans l’induction du CYP2E1 hépatique au

cours de l’obésité et de la NAFLD restent encore inconnus, mais plusieurs hypothèses

pourraient être avancées (Aubert et al., 2011).

- Une première hypothèse pourrait être l’implication de certains lipides, et en

particulier certains acides gras. Il a été montré à de nombreuses reprises que l’expression

et/ou l’activité du CYP2E1 étaient augmentées par un régime alimentaire riche en lipides in

vivo chez l’animal (Abdelmegeed et al., 2012; Khemawoot et al., 2007; Maksymchuk, 2014;

Osabe et al., 2008; Puccinelli et al., 2013). Néanmoins, certaines études réalisées chez le

canard, le rat et la souris et ont constaté une diminution de l’expression et/ou de l’activité

du CYP2E1 suite à un régime riche en lipides (Ito et al., 2006; Leclercq et al., 1998; Sugatani

et al., 2006). De plus, Yoshinari et coll. (2006), ainsi que Ghose et coll. (2011), ont constaté

quant à eux qu’un régime riche en lipides ne modifiait pas l’expression protéique et/ou

d’ARNm du CYP2E1 chez la souris (Ghose et al., 2011; Yoshinari et al., 2006). Une étude

menée chez le rat a évalué l’effet de 2 régimes hyperlipidiques différents sur l’expression

protéique du CYP2E1. Le premier régime (HF1) est composé principalement de sucrose (60%

de sucrose et 10% de lard) alors que le second régime (HF2) est surtout riche en graisse

Page 43: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

37

(19.8% d’huile de maïs, 19.8% de lard et 24.1% de sucrose). Bien que le premier régime riche

en sucrose (HF1) induise une accumulation plus importante de triglycérides et d’acides gras

libres intra-hépatiques que le second régime (HF2), il ne modifie pas l’expression protéique

du CYP2E1, contrairement au second régime qui l’induit (Osabe et al., 2008). De façon

intéressante, grâce à l’utilisation de souris wild-type et de souris génétiquement obèses des

deux sexes, Aubert et coll. (2012) ont montré que l’activité du CYP2E1 hépatique n’était

augmentée significativement que chez les souris db/db femelles, alors que le degré de

stéatose hépatique chez ces souris était moindre comparé aux souris ob/ob du même sexe.

L’ensemble de ces résultats suggère que ce n’est pas la quantité globale de lipides qui joue

un rôle dans l’augmentation de l’expression et/ou de l’activité du CYP2E1 mais le type

d’acides gras s’accumulant dans les hépatocytes (Aubert et al., 2012).

Certaines études in vitro ont été réalisées sur des cellules hépatiques humaines et

animales traitées par différents types d’acides gras. Cependant, les protocoles

expérimentaux (durée d’incubation, concentrations des acides gras…) sont très variables et il

est difficile donc de tirer des conclusions définitives quant aux espèces lipidiques qui

pourraient être responsable de l’induction du CYP2E1. Par exemple, Zangar et Novak (1997)

ont étudié sur des hépatocytes de rat l’effet d’acides gras saturés à chaine courte ou

moyenne (C6-C10), ainsi que l’effet de l’acide palmitique, et n’ont constaté aucun effet de ces

acides gras sur l’expression des ARNm du CYP2E1 (Zangar and Novak, 1997). Quatre études

in vitro sur des cellules hépatiques humaines ont évalué l’effet individuel de certains acides

gras sur l’expression du CYP2E1 (Tab. 3). L’acide oléique et l’acide palmitique semblent

isolément augmenter l’expression (ARNm ou protéines) du CYP2E1 (Sung et al., 2004 ; Raucy

et al., 2004 ; Anthérieu et al., 2011) (Anthérieu et al., 2011; Raucy et al., 2004; Sung et al.,

2004). En revanche, en mélange, ces deux acides gras diminueraient les ARNm et l’activité

de l’enzyme ( Donato et al., 2007). Il est à noter que l’activité du CYP2E1 n’a pas été mesurée

dans les études montrant une augmentation de l’expression de ce CYP (Anthérieu et al.,

2011; Raucy et al., 2004).

Page 44: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

38

Tableau 2: Altération de l’expression et/ou de l’activité du CYP2E1 lors de la stéatose et de

la NASH dans des foies humains : Investigations Ex vivo et mesure In vivo de l’activité du

CYP2E1. (1) Détermination de l’activité du CYP2E1 via la clearance plasmatique de la chlorzoxazone et de son métabolite 6-hydroxylé ; (2) Détermination de l’activité du CYP2E1 via la clearance plasmatique et urinaire de la chlorzoxazone et de son métabolite 6-hydroxylé.

Auteurs Conditions physiopathologiques investigations ARNm Protéines Activité

O’shea et al., 1994 Patients obèses versus patients sains (NAFLD non précisée)

Mesure In vivo (1) - - ↗

Weltman et al.,

1998

NASH (50% de sujets obèses) versus foies sains

(IMC des patients non précisé) Immunohistochimie - ↗ -

Lucas et al., 1998 Patients obèses versus patients sains (NAFLD non précisée)

Mesure In vivo - - ↗ ca 40%

Emery et al., 2003 Patients souffrant d’obésité morbide et à différents stades de NAFLD versus patients sains

Mesure In vivo(2) - - ↗

Chalasani et al.,

2003

Patients obèses non-diabétiques souffrant de NASH versus patients obèses sans NAFLD

Mesure In vivo (2) - - ↗

Videla et al., 2004

Patients obèses souffrants de stéatose ou NASH versus patients sains

Microsomes -

↗ ns 70%

steatose

↗ ca 142% NASH

↗ ns

stéatose

↗ ca 52% NASH

Chtioui et al., 2007

Patients obèses souffrants de NASH versus patients obèses souffrants de stéatose

Mesure In vivo (1) - - ↗

Donato et al., 2006

Foies stéatosés versus foies sains (IMC des patients non précisé)

Microsomes - - →

Kohjima et al., 2007 Foies stéatosés ou au stade NASH versus foies sains (IMC des patients non précisé)

Homogénat total ↗ ca 14X - -

Varela et al., 2008

Patients obèses non-diabétiques souffrant de NAFLD versus patients obèses sans NAFLD

Mesure In vivo (1) - -

↗ ns stéatose

↗ ca 35% NASH

Fisher et al., 2009 Foies stéatosés ou au stade NASH versus foies sains (IMC des patients non précisé)

microsomes -

↗ ca 22% stéatose

↗ ca 45% NASH

-

Homogénat total

↘ ca 50% stéatose

↘ ca 80% NASH

- -

Mitsuyoshi et al.,

2009

Patients non obèses souffrants de stéatose ou NASH versus patients sains

Microsomes -

stéatose

↘ ca 40% NASH

↗ ns stéatose

NASH

Homogénat total

↗ ca 8X stéatose

↗ ca 6.2X NASH

- -

Baker et al., 2010 Patients obèses souffrants de NASH versus patients sains

Homogénat total ↗ 2.17X - -

Bell et al., 2010

Patients obèses ayant suivis une chirurgie bariatrique : comparaison avant leur perte de poids

Immunohistochimie - ↗ -

Page 45: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

39

Tableau 3: Régulation du CYP2E1 par les AG dans des hépatocytes humains in vitro. C16:0 acide palmitique ; C18:1 acide oléique ; C18:2 acide linoleïque ; C18:3 acide linolénique ; C22:6 DHA (acide docosahexaénoïque) ; * : protéines non quantifiées ; ns: non significatif.

- La seconde hypothèse pouvant expliquer l’induction du CYP2E1 au cours de

l’obésité et de la NAFLD serait la présence concomitante d’une résistance intra-hépatique à

l’insuline, ou d’un diabète de type 2. Ces facteurs seront discutés ci-dessous dans le

paragraphe « Diabètes de type 1 et de type 2 ».

- La troisième hypothèse qui expliquerait l’induction du CYP2E1 hépatique pourrait

être l’implication d’une perturbation des taux circulants de leptine et d’adiponectine, deux

adipokines majeures produites par le tissu adipeux blanc (Aubert et al., 2011). Plus

précisément, les concentrations plasmatiques de leptine et d’adiponectine sont

respectivement augmentées et diminuées au cours de l’obésité et la NAFLD (Begriche et al.,

2013; Stojsavljević et al., 2014). Il a été montré par exemple que l’administration de leptine à

des souris ob/ob (qui sont totalement déficientes en leptine) entraîne une augmentation de

Auteurs Models Conditions

de culture Acides gras temps Concentration ARNm Proteines Activité

Sung et al.,

2004

HepG2

Sans insuline

C16:0

12h 20µM

- → -

C18:1 - ↗ * -

C18:2 - → -

C18:3 - → -

C22:6 - → -

Raucy et al.,

2004

Hépatocytes primaires humains

5.8µg/ml insuline (10

-6M)

C16:0 48h 200µM ↗ ca 3.2X

- -

Donato et al.,

2006

Hépatocytes primaires humains

0,06µg/ml insuline (10

-8M)

Mélange de C18:1/C16:0

(2:1) 14h

500µM total ↘ ns - ↘ ns

1mM total ↘ ca 45%

- ↘ ns

2mM total - - ↘ ca 50%

Anthérieu et

al., 2011

HepaRG

2%DMSO 5µg/ml insuline

C18:1

24h 250µM → - -

500µM → - -

48h 500µM - → -

14 jours

250µM ↗ ca 58%

- -

500µM ↗ ca 89% ↗ ca 50% -

Page 46: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

40

l’expression protéique en CYP2E1 par un mécanisme qui ne dépend pas uniquement de la

réduction de la prise alimentaire (Leclercq et al., 2000). Des travaux suggèrent également

que la leptine semble importante pour l’importation du CYP2E1 dans le compartiment

mitochondrial (Robin et al., 2005). Enfin, une étude montre que l’expression du CYP2E1

hépatique est augmentée chez des souris déficientes en adiponectine tandis qu’elle est

diminuée chez des souris surexprimant l’adiponectine (Kamada et al., 2007).

• Diabètes de type 1 et de type 2

Le diabète de type 1 est caractérisée par un déficit profond de la sécrétion d’insuline

par les cellules bêta du pancréas, ayant pour conséquence un défaut d’utilisation du glucose

et une hyperglycémie sévère. Chez l’homme, il a été montré que le diabète de type 1 était

associé à une activité plus élevée du CYP2E1, mais la différence n’était pas significative avec

les sujets témoins (Wang et al., 2003). Cependant, il est à noter que tous ces patients étaient

traités par l’insuline. Chez l’animal, il est possible d’induire un diabète de type 1 par

l’injection de streptozotocine, un agent alkylant qui détruit spécifiquement les cellules bêta

pancréatiques. Plusieurs études réalisées chez des rongeurs traités par la streptozotocine

ont ainsi montré une augmentation importante de l’expression et l’activité du CYP2E1

hépatique, qui était normalisée par l’injection d’insuline (Kataoka et al., 2005; Raza et al.,

2004; Sindhu et al., 2006)

Bien que ces études in vivo suggèrent un rôle de l’insuline sur l’expression et l’activité

du CYP2E1, il est possible que d’autres facteurs liés au diabète puissent être impliqués tels

que l’hyperglycémie et l’augmentation des corps cétoniques (hypercétonémie) secondaire

au catabolisme accru des acides gras. Concernant l’hyperglycémie, l’étude de Wang et coll.

(2003) effectuée chez des sujets présentant un diabète de type 1 ou de type 2 montre une

corrélation significative et positive entre l’activité du CYP2E1 et la glycémie (Wang et al.,

2003). De plus, l’étude de Aubert et coll. (2012) a montré chez des souris db/db femelles que

la forte activité du CYP2E1 hépatique est corrélée positivement et significativement (p<0.01)

à la glycémie, qui est particulièrement élevée chez ces souris diabétiques (Aubert et al.,

2012). Il est enfin intéressant de noter que l’administration de sulfate de vanadyl à des rats

Page 47: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

41

prétraités par la streptozotocine est capable de réduire la glycémie et de diminuer

l’expression du CYP2E1 hépatique (Kataoka et al., 2005).

Concernant, l’hypercétonémie, il est important de mentionner que l’acétone est un

puissant inducteur du CYP2E1, par un mécanisme qui serait lié à la stabilisation de la

protéine (Forkert et al., 1994; Gonzalez, 2005). Cependant, les investigations de Woodcroft

et coll. (2002) chez des animaux diabétiques, ainsi que celles de Zangar et Novak (1997) sur

hépatocytes primaires de rat, ont montré que les corps cétoniques ne sont pas directement

responsables de l’augmentation de l’expression du CYP2E1. L’altération de la voie de

signalisation de l’insuline pourrait être à l’origine de cette induction (Woodcroft et al., 2002;

Zangar and Novak, 1997). Woodcroft et coll. ont également montré sur hépatocytes

primaires de rat que l’hydroxybutyrate et l’acétoacétate inhibent l’expression des ARNm du

CYP2E1 (Woodcroft et al., 2002).

Le diabète de type 2 est une des nombreuses anomalies métaboliques pouvant

survenir dans un contexte d’obésité. Il survient généralement après plusieurs d’années de

présence d’une insulinorésistance et de maintien d’une glycémie normale par augmentation

compensatrice de la sécrétion d’insuline. A long-terme, les patients présentant une

insulinorésistance peuvent cependant développer un diabète et nécessiter un traitement par

l’insuline en conséquence de la défaillance et de la destruction des cellules bêta. Deux

études indépendantes ont montré une augmentation de l’activité du CYP2E1 chez des

patients obèses présentant un diabète de type 2 (Lucas et al., 1998; Wang et al., 2003).

Cependant, il est important de noter que les investigateurs n’ont pas déterminé si les

patients présentaient une NAFLD.

L’ensemble de ces études suggère ainsi que la moindre sécrétion d’insuline (ou une

signalisation insulinique défectueuse) et/ou d’autres anomalies hormonales et métaboliques

associées pourraient jouer un rôle important dans l’induction du CYP2E1 hépatique. Dans ce

cadre, il est à noter que des investigations réalisées sur des cellules hépatiques de rat ont

montré que l’insuline inhibait l’expression du CYP2E1 en diminuant la stabilité des ARNm du

Page 48: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

42

CYP2E1 (Moncion et al., 2002; Shukla et al., 2013; Woodcroft and Novak, 1999a; Woodcroft

et al., 2002), dont la demi-vie passe de 8,5h sans insuline à 3,3h en présence d’insuline (De

Waziers et al., 1995). Une séquence de 16 nucléotides au niveau de la région 5’ proximale de

l’ARNm du CYP2E1 interviendrait dans la régulation du CYP2E1 par l’insuline (Moncion et al.,

2002), mais les protéines se liant à ces séquences restent à identifier (Truong et al., 2005). A

l’inverse, il a été montré que le glucagon était capable d’augmenter l’expression du CYP2E1

grâce à la voie de signalisation impliquant l’AMPc et la protéine kinase A (PKA) (Woodcroft

and Novak, 1999b). A notre connaissance, une seule étude a évalué sur des hépatocytes

humains l’effet de l’insuline sur l’expression du CYP2E1. Dans cette étude, Raucy et coll.

(2004) ont montré que l’insuline n’altère pas significativement l’expression des ARNm dans

des hépatocytes primaires humains en culture, bien que les valeurs montrent une tendance

à la diminution. Il est important de noter cependant que dans toutes ces investigations les

effets de l’insuline ont été évalués sur des temps relativement courts (en général moins de

48 h et 4 jours pour une étude) et surtout, que l’activité du CYP2E1 n’a jamais été mesurée

(Raucy et al., 2004).

• Maladies alcooliques du foie

L’impact de la consommation excessive d’alcool demeure élevé en France en termes

de morbidité et de mortalité. Outre la dépendance qu’engendre une consommation

excessive d’alcool, sa toxicité sur différents organes et tissus doit être prise en compte. Au

niveau hépatique, l’alcool entraine diverses lésions telles que la stéatose, la stéatohépatite

et la cirrhose, qui peut évoluer en carcinome hépatocellulaire (Fromenty and Pessayre, 1995;

Rocco et al., 2014).

De nombreuses investigations expérimentales et cliniques ont montré que

l’intoxication alcoolique est caractérisée par une augmentation de l’activité du CYP2E1

(Liangpunsakul et al., 2005; Lieber, 2004; Mishin et al., 1998; Seitz and Wang, 2013). Cet

effet est la conséquence d’une diminution de la dégradation du CYP2E1 par le protéasome,

alors que les taux d’ARNm ne sont pas modifiés (Eliasson et al., 1992; Roberts et al., 1995;

Song et al., 1989; Winters and Cederbaum, 1992; Zhukov and Ingelman-Sundberg, 1999).

Page 49: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

43

L’éthanol fait donc partie des composés inducteurs du CYP2E1 tout en étant un substrat de

l’enzyme. Cette augmentation de l’activité du CYP2E1 chez les sujets alcooliques joue un rôle

majeur dans la physiopathologie des maladies alcooliques du foie, en particulier en

favorisant le stress oxydant et la nécro-inflammation (Cederbaum et al., 2009; French, 2013;

Oneta et al., 2002; Song, 1996; Zhukov and Ingelman-Sundberg, 1999). De façon

intéressante, des travaux récents suggèrent que le CYP2E1 pourrait également jouer un rôle

dans la stéatose hépatique induite par l’intoxication alcoolique (Chen et al., 2014; Wu et al.,

2010). Cette induction du CYP2E1 explique également pourquoi les sujets alcooliques

présentent un risque accru d’hépatotoxicité au paracétamol, même en absence de

surdosage (Emby and Fraser, 1977; Jaya et al., 1993; Manchanda et al., 2013). En effet, dans

ce contexte toxicologique, une plus grande quantité de NAPQI est générée par le CYP2E1

hépatique. Néanmoins, une étude de 2007 suggère que l’ingestion d’alcool de façon

concomitante à un surdosage en paracétamol est associée à un risque plus faible

d’hépatotoxicité induite par ce médicament (Waring et al., 2008). Cela pourrait s’expliquer

par la moindre production de NAPQI due à une compétition entre l’alcool et le paracétamol

pour le CYP2E1.

• Autres facteurs

Inflammation et cytokines

Différentes investigations expérimentales ont montré que des situations

d’inflammation aiguë entraînent une diminution de l’expression et de l’activité du CYP2E1

(Projean et al., 2005; Rockich and Blouin, 1999; Sewer et al., 1996). Cet effet, qui est en fait

retrouvé pour d’autres CYPs, semble la conséquence de la surproduction de cytokines pro-

inflammatoires comme l’IL-1α, l’IL-1β, l’IL-6 et le TNFα (Abdel-Razzak et al., 1993; Hakkola et

al., 2003; Peng and Coon, 2000). Des investigations sur des hépatocytes humains en culture

primaire ont montré que l’IL-4, une cytokine anti-inflammatoire, induit significativement

l’expression du CYP2E1 ainsi que celle des GSTs (Glutathion S Transférases), alors que cette

cytokine inhibe la plupart des CYPs (Abdel-Razzak et al., 1993). Wang et coll. (2010) se sont

intéressés à la régulation transcriptionnelle du CYP2E1 par l’IL-4 dans la lignée d’hépatome

humain B16A2 où ils ont mis en évidence deux voies de signalisation indépendantes en

Page 50: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

44

réponse à l’IL-4. L’IL-4 induit en effet l’expression du CYP2E1 via deux facteurs de

transcription, STAT6 (voie JAK-STAT) et NAFATc1 (voie IRS1/2), qui se fixent au niveau de la

région promotrice du gène (Wang et al., 2010).

Médicaments

Certains médicaments comme le chlorméthiazole et le disulfiram sont connus pour

altérer l’expression et/ou de l’activité du CYP2E1. Le chlorméthiazole (CMZ) est un sédatif et

un hypnotique utilisé couramment dans le traitement et la prévention de l’état de manque

des alcooliques. C’est un inhibiteur du CYP2E1 au niveau transcriptionnel, mais également au

niveau post-traductionnel, probablement par la déstabilisation allostérique de l’enzyme

(Simi and Ingelman-Sundberg, 1999). Le CMZ apparait comme un inhibiteur relativement

spécifique et efficace in vivo (Hu et al., 1994). En effet, les patients exposés au CMZ

présentent un métabolisme de la chlorzoxazone fortement inhibé (Eap et al., 1998). De

nombreuses études in vitro ont également montré que le CMZ était un puissant inhibiteur

du CYP2E1 (Simi and Ingelman-Sundberg, 1999; Wu et al., 2012). Le disulfiram est un

inhibiteur de l’acétaldéhyde déshydrogénase (ALDH) utilisé dans le traitement de

l’alcoolisme chronique. C’est également un puissant inhibiteur de l’activité du CYP2E1 in

vitro et in vivo. En effet, Frye et coll. (1999) ont mesuré une inhibition de 95% du

métabolisme de la chlorzoxazone chez les sujets prenant du disulfiram (Frye et al., 1999). Le

diéthyldithiocarbamate (DDTC), un métabolite du disulfiram, est également un inhibiteur du

CYP2E1 (Ohashi et al., 2005; Pratt-Hyatt et al., 2010). Cependant, le DDTC n’est pas

spécifique du CYP2E1 puisqu’il est capable d’inhiber d’autres CYPs comme les CYP1A1, 1A2,

2A6 et 3A4 (Eagling et al., 1998; Ono et al., 1996).

Page 51: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

45

C. Le CYP3A4

1. Généralités sur le CYP3A4

Le gène humain du CYP3A4 a été séquencé en 1993. Il est situé sur le chromosome 7

en position q22.1. Il est composé de 13 exons et code pour une protéine de 503 acides

aminés (Hashimoto et al., 1993; Inoue et al., 1992; Jounaïdi et al., 1994; Lamba et al., 2002).

Il est à noter que les CYPs correspondant au CYP3A4 humain sont chez la souris et le rat le

Cyp3a11 et le Cyp3a2, respectivement.

Le CYP3A4 est le principal CYP au niveau hépatique puisqu’il représente 60% des CYPs

totaux dans le foie (Guengerich, 1999). Il est également retrouvé dans la prostate, le sein, le

colon, le petit et le gros intestin et dans certaines régions du cerveau (Dutheil et al., 2009;

Huang et al., 1996; Kolars et al., 1994; Lown et al., 1997; Shimada et al., 1994).

Dans le foie, le CYP3A4 est exprimé majoritairement dans les hépatocytes entourant

les veines centrales (Hata et al., 2010). C’est une enzyme microsomale localisée dans le

réticulum endoplasmique (Paine et al., 1999). Cependant, Jeon et coll. (2008) ont mis en

évidence une activité catalytique de cette enzyme dans la fraction cytoplasmique suite à

l’ajout d’un partenaire redox (CPR et b5). D’après ces auteurs, il s’agirait d’une forme de

CYP3A4 délété en partie N-terminale (Jeon et al., 2008). Le CYP3A4 n’est pas exprimé dans le

foie fœtal (Betts et al., 2015; Lacroix et al., 1997). Chez l’adulte, une grande variabilité

interindividuelle a été décrite dans la population générale (Hata et al., 2010; Ozdemir et al.,

2000), et par exemple une étude a rapporté que l’expression hépatique de la protéine

CYP3A4 pouvait varier de 5 à 376 pmol/mg de protéine microsomale (Lin et al., 2002). Cette

variabilité contribue à des différences importantes concernant les effets thérapeutiques et

toxiques des xénobiotiques. Près de 90% de cette variabilité sont accordés à des facteurs

génétiques (Ozdemir et al., 2000). Il est à noter qu’un faible nombre d’allèles altère

l’expression du CYP3A4 (Horsmans et al., 1992; Lamba et al., 2002) et que son activité

enzymatique présente une variabilité inter-ethnique (Ahsan et al., 1991; Krishna and Shekar,

Page 52: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

46

2005; Shimada et al., 1994). Par exemple, Ashan et coll. (1991) ont remarqué une activité

réduite chez des individus originaire d’Asie du Sud vivant en Grande Bretagne comparé à des

descendant britanniques, et ce indépendamment du régime alimentaire différent (Ahsan et

al., 1991).

Du fait de la variabilité de l’activité du CYP3A4 (qu’elle soit basale ou secondaire à

l’exposition à des médicaments ou à d’autres xénobiotiques) et du nombre important de

médicaments métabolisés par cette enzyme (en métabolites toxiques ou non), il existe de

nombreuses interactions médicamenteuses impliquant ce CYP. L’aspect des effets des

xénobiotiques sur l’expression et l’activité du CYP3A4 sera évoqué plus loin.

Les modifications transcriptionnelles du CYP3A4 (et des CYPs homologues chez les

rongeurs) sont relativement bien connues, notamment sa régulation par les facteurs de

transcription HNF-4α (Hepatocyte Nuclear Factor-4α) (Jover et al., 2001; Kamiyama et al.,

2007), PXR (Pregnane X Receptor), CAR (Constitutive Androstane Receptor) (Krishna and

Shekar, 2005; Luo et al., 2002; Martínez-Jiménez et al. , 2007), et PPARα (Peroxisome

Proliferator-Activated Receptor α) (Thomas et al., 2013). Le promoteur du gène du CYP3A4

contient de nombreux sites de fixation de facteurs de transcription tels que HNF-4α, Oct-1

(Octamer-Binding Protein 1), un élément de réponse aux glucocorticoïdes (GRE) ainsi que

des séquences d’éléments de réponse aux récepteurs des œstrogènes (Hashimoto et al.,

1993; Itoh et al., 1992). Il est à noter que HNF-4α peut interagir avec PGC-1α (Proliferator-

Activated Receptor γ Coactivator-1α) au niveau du promoteur du Cyp3a11 et que cette

interaction peut être diminuée par SREBP-2 (Sterol Regulatory Element Binding Protein-2),

un facteur de transcription qui est activé lorsque les niveaux cellulaires de cholestérol sont

faibles (Inoue et al., 2011). De façon intéressante, une étude a montré que l’expression du

CYP3A pouvait être aussi contrôlée par SREBP-1, un facteur de transcription activé au niveau

hépatique par l’insuline (Roth et al., 2008). En particulier, la surexpression de SREBP-1 inhibe

la transcription du CYP3A4 via son interaction directe avec CAR et PXR. Ainsi, l’expression

génique du CYP3A4 peut être régulée directement ou indirectement par de nombreux

facteurs comme des hormones, des dérivés endogènes et des xénobiotiques, ce qui peut

Page 53: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

47

expliquer, en plus du polymorphisme génétique, la grande variabilité interindividuelle de

l’activité du CYP3A4.

Les régulations post-transcriptionnelles quant à elles sont peut élucidées, mis à part

l’inhibition de l’expression du CYP3A4 par certains microARNs (Koturbash et al., 2012; Wei et

al., 2014). Takagi et coll. (2008) rapportent par exemple que le CYP3A4 serait indirectement

régulé par miR-148a, qui contrôlerait la régulation du facteur de transcription PXR (Takagi et

al., 2008). Une étude récente de 2014 a également mis en évidence que le miR-223 était

capable de réduire l’activité du CYP3A4 dans des cellules HepG2 surexprimant ce microARN

sans affecter l’expression protéique du CYP3A4. Cette inhibition de l’activité se ferait via

l’inhibition de l’expression protéique du cytochrome b5 (Takahashi et al., 2014). Lamba et

coll. (2014) identifient de plus miR-34a comme étant un microARN régulant fortement

l’expression (ARNm) du CYP3A4 et de différents facteurs de transcription hépatiques comme

HNF4α. Ils suggèrent que miR-34a peut réguler directement ou indirectement l’expression

du CYP3A4. Dans cette étude, ces auteurs ont de plus observé que les hommes exprimaient

plus fortement le miR-34a hépatique, et avaient une activité du CYP3A4 moindre comparés

aux femmes (Lamba et al., 2014). Enfin, grâce à une modélisation mathématique et des

approches expérimentales complémentaires, Wei et coll. (2014) ont montré que le CYP3A4

pourrait être également régulé dans le foie de façon post-transcriptionnelle par hsa-miR-

577, hsa-miR-1, hsa miR-532-3p et hsa miR-627 (Wei et al., 2014).

2. Les substrats endogènes et exogènes du CYP3A4

Le CYP3A4 peut métaboliser un large spectre de dérivés exogènes, mais également

des molécules endogènes. Il joue un rôle fondamental dans le métabolisme des

xénobiotiques puisqu’on estime qu’il métabolise plus de 50% des médicaments

(antibiotiques, anesthésiques, antihistaminique, corticostéroïdes, statines,

immunosuppresseurs…) dont plus de 100 sont actuellement connus (Tab. 4) (Rendic, 2002).

Certains pesticides comme le parathion et le malathion peuvent être également métabolisés

par le CYP3A4 (Butler and Murray, 1997; Josse et al., 2014). Enfin, le CYP3A4 est également

Page 54: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

48

capable de métaboliser des dérivés endogènes tels que les stéroïdes naturels comme la

testostérone et la progestérone (Guengerich, 1999; Pelkonen et al., 1998).

• Le paracétamol

Bien que le CYP2E1 soit majoritairement responsable du métabolisme du

paracétamol en NAPQI, des études indiquent que le CYP3A4 est également impliqué dans

cette biotransformation, que cela soit chez les rongeurs ou l’Homme (Patten et al., 1993). Le

métabolisme du paracétamol par le CYP3A4 sera développé dans la partie suivante.

• La testostérone

De nombreuses études sur microsomes de foies humains ont démontré que des

inhibiteurs sélectifs du CYP3A4 diminuaient l’hydroxylation de la testostérone en 6β-

hydroxytestostérone (Bourrié et al., 1996; Newton et al., 1995; Wrighton et al., 1989). Des

anticorps anti-CYP3A4 ont également été utilisés pour démontrer la relation entre l’activité

du CYP3A4 et cette hydroxylation de la testostérone. En effet, l’utilisation d’un anticorps

monoclonal anti-CYP3A4 diminue très fortement l’hydroxylation de la testostérone en 6β-

hydroxytestostérone (Mei et al., 1999; Shou et al., 2000). De nombreux travaux in vitro

utilisent ainsi la biotransformation de la testostérone en 6β-hydroxytestostérone comme

marqueur d’activité du CYP3A4 (Racha et al., 2003).

Page 55: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

49

Tableau 4: Médicaments substrats du CYP3A4 (stéroïdes inclus) (d’après Guengerich, 1999).

Page 56: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

50

3. Altération de l’expression et/ou de l’activité du CYP3A4 en conditions

physiopathologiques

• Obésité et NAFLD

Malgré l’importance et la prédominance du CYP3A4 au niveau hépatique, très peu

d’études se sont intéressées à cette enzyme dans le contexte physiopathologique de

l’obésité et des NAFLD, qui pourtant représente aujourd’hui un enjeu majeur de santé

publique. Néanmoins, quelques études expérimentales et cliniques suggèrent que

l’expression et l’activité enzymatique du CYP3A4 seraient réduites au niveau hépatique au

cours de ces maladies dysmétaboliques (Tab. 5).

Concernant les investigations cliniques, les auteurs ont constaté en général une

diminution de l’expression protéique et de l'activité du CYP3A4 (Brill et al., 2012; Donato et

al., 2007; Fisher et al., 2009; Kolwankar et al., 2007; Weltman et al., 1998). Certaines de ces

études rapportent des diminution d’activité du CYP3A4 dans des foies stéatosiques pouvant

atteindre 50% par rapport à des foies sains (Donato et al., 2007; Kolwankar et al., 2007). En

revanche, Niemelä et coll. (2000) ont observé par immunohistochimie une augmentation

protéique du CYP3A4 chez des patients obèses ou diabétiques par rapport à des sujets en

phase précoce de maladie alcoolique du foie. Cependant, il est à noter que ces résultats sont

difficiles à interpréter car les auteurs n’ont pas inclus dans l’étude des sujets sains (Niemelä

et al., 2000).

Concernant les investigations expérimentales chez l’animal, plusieurs études ont

également constaté une diminution hépatique du CYP3A4 suite à un régime riche en lipides,

que ce soit chez le cobaye (Patoine et al., 2013), chez la souris (Ghose et al., 2011; Yoshinari

et al., 2006), chez le rat ou encore chez le canard (Leclercq et al., 1998). Ainsi, Ghose et coll.

(2011) ont mis en évidence une diminution de l’expression (protéine et ARNm) et de

l’activité hépatique du Cyp3a11 (analogue murin du CYP3A4) chez des souris nourries avec

un régime riche en graisses. Cette inhibition est accompagnée d’une diminution des ARNm

de PXR et CAR et d’une augmentation de l’expression de cytokines telles que Il-1β, Il-6 et

Page 57: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

51

TNFα (Ghose et al., 2011). Par contre, Li et coll. (2011) ont quant à eux observé une nette

augmentation des ARNm du Cyp3a2 hépatique chez des rats nourris par un régime riche en

graisses (Li et al., 2011). La discordance de cette étude avec les autres pourrait être due à

différents facteurs comme la composition du régime riche en graisse et la durée d’exposition

à ce régime.

Auteurs Conditions physiopathologiques investigations ARNm Protéines Activité

Weltman et al.,

1998

Foies au stade NASH (50% de sujets

obèses) versus foies sains (IMC des

patients non précisé)

Immunohistochimie - ↘ -

Donato et al.,

2006

Foies stéatosés versus foies sains (IMC des patients non précisé)

Microsomes - - ↘ ca 50%

Culture primaire - - ↘ ca 50%

Donato et al.,

2007

Foies stéatosés versus foies sains (IMC des patients non précisé)

Culture primaire - - ↘ ca 50%

Kolwankar et

al., 2007

Foies stéatosés (non-alcoolique) versus foies sains (IMC des patients non

précisé)

Homogénat total ↘ ca 40% - -

Microsomes - ↘ ca 30%

↘ ca 50% stéatose légère

↘ 70% stéatose modérée

Fisher et al.,

2009

Foies stéatosés ou au stade NASH versus foies sains (IMC des patients non

précisé)

Homogénat total → - -

Microsomes -

→ stéatose

↘ ns NASH

→ stéatose

↘ ns NASH

Bell et al.,

2010

Patients obèses ayant suivis une chirurgie bariatrique : comparaison

avant leur perte de poids Immunohistochimie - → -

Tableau 5: Altération de l’expression et/ou de l’activité du CYP3A4 lors de la stéatose et de

la NASH dans des foies humains.

Page 58: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

52

D’autres études ont été effectuées avec des modèles expérimentaux d’obésité et de

stéatose plus particuliers. Par exemple, Su et coll. (1999) ont étudié des rats nourris avec un

régime standard ou un régime riche en sucrose, supplémenté ou non en l’acide orotique,

connu pour induire une stéatose microvésiculaire. Dans cette étude, seul le régime riche en

sucrose supplémenté en acide orotique induisait une accumulation intrahépatique de lipides

(phospholipides, triglycérides et cholestérol) qui était accompagnée d’une réduction de

l’activité hépatique du Cyp3a2 (Su et al., 1999). Vornoli et coll. (2014) ont quant à eux

travaillé sur un modèle de rats nourris avec un régime riche en graisses supplémenté en

streptozotocine, rendant ainsi ces rats obèses et diabétiques. Ces auteurs ont observé une

tendance à l’augmentation protéique et de l’activité du Cyp3a2 chez ces rats (Vornoli et al.,

2014).

Enfin, concernant les investigations in vitro, 4 études sur hépatocytes humains ont

évalué l’effet individuel de certains acides gras sur le CYP3A4 (Tab. 6). Madec et coll. (2011)

ainsi que Hu et coll. (2014) ont montré que l’acide linoléique augmentait l’expression des

ARNm ou l’activité du CYP3A4 (Hu et al., 2014; Madec et al., 2011).En revanche, alors que

l’acide oléique semble diminuer les ARNm du CYP3A4 dans l’étude d’Anthérieu et coll.

(2011), il augmente l’activité de l’enzyme dans l’étude de Hu et coll. (2014) (Anthérieu et al.,

2011; Hu et al., 2014). Ainsi, ces résultats semblent indiquer que le CYP3A4 pourrait être

régulé de façon différentielle en fonction du type d’acides gras, avec notamment certains

acides gras qui induiraient son expression tandis que d’autres pourraient la diminuer. Il est à

noter à ce sujet que l’augmentation de l’expression du CYP3A4 par certains acides gras (ou

certains lipides) pourrait être la conséquence d’une activation de PPARα (Thomas et al.,

2013). On ne peut pas exclure cependant que les différentes conditions de culture

(notamment des concentrations différentes d’insuline et de DMSO) aient pu également

influencer l’expression et/ou l’activité du CYP3A4 dans les différentes études citées ci-

dessus. Ainsi, d’autres études seraient nécessaires afin de mieux caractériser les effets des

acides gras et d’autres types de lipides sur l’expression et l’activité du CYP3A4.

Page 59: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

53

Tableau 6: Régulation du CYP2E1 par les AG dans des hépatocytes humains in vitro. C16:0 acide palmitique ; C18 :0 acide stéarique ; C18:1 acide oléique ; C18:2 acide linoleïque ; ns :non significatif.

• Diabète de type 1 et de type 2

En ce qui concerne le diabète de type 2, il n’y a, à notre connaissance, qu’une seule

étude chez l’Homme ayant rapporté les effets de cette pathologie sur le CYP3A4 hépatique.

En effet, une étude publiée en 2011 et réalisée sur des foies humains a révélé que les ARNm,

l’expression protéique et l’activité du CYP3A4 étaient significativement diminuées dans les

foies de sujets diabétiques (Dostalek et al., 2011).

En revanche, plusieurs études ont été réalisées sur les rongeurs présentant un

diabète de type 2. Oh et coll. (2012) ont rapporté une augmentation de l’expression

protéique et de l’activité du Cyp3a2 chez des rats Goto-Kakizaki (rats GK) et Patoine et coll.

(2014) ont observé une augmentation significative de l’expression (ARNm et protéine) et de

Auteurs Models Acides gras temps Concentration ARNm Proteines Activité

Madec et al.

2011

HepaRG

sans DMSO 5µg/ml insuline

C18:2 24h

50µM → - -

100µM ↗ ns - -

200µM ↗ ca 50% - -

Donato et al.

2006

Hépatocytes primaires

humains

0,06µg/ml insuline (10-8M)

Mélange de C18:1/C16:0

(2:1) 14h

500µM total ↘ ns - ↘ ns

1mM total ↘ ca 30% - ↘ ca 40%

2mM total - - ↘ ca 50%

Anthérieu et

al.

2011

HepaRG

2%DMSO 5µg/ml insuline

C18:1

24h 250µM ↘ ns - -

500µM ↘ ca 38% - -

48h 500µM - → -

14 jours

250µM ↘ ns - -

500µM ↘ ns ↗ ca 30% -

Hu et al.

2014

HepG2

Sans insuline

C16:0

48h

50µM - - ↗ ca 20%

100µM - - ↗ ca 23%

200µM ↗ ca 110% ↗ ca 70% ↗ ca 24%

C18 :0 100µM - - ↗ ca 15%

200µM - - ↗ ca 57%

C18 :1

50µM - - →

100µM - - ↗ ca 35%

200µM ↗ ca 62% ↗ ca 57% ↗ ca 36%

C18:2 100µM - - ↗ ca 15%

200µM - - ↗ ca 44%

Fa2N-4

Sans insuline

C16:0

48h 200µM

- - ↗ ca 75%

C18:0 - - ↗ ca 60%

C18:1 - - ↗ ns

C18:2 - - ↗ ca 115%

Page 60: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

54

l’activité du Cyp3a11 pour des souris db/db, accompagnée d’une augmentation de PXR et

CAR (Oh et al., 2012; Patoine et al., 2014). Par contre, une diminution de l’activité du

Cyp3a2est rapportée chez des rats Zucker par Zaluzny et coll. (1990) (Zaluzny et al., 1990).

Concernant le diabète de type 1, plusieurs études ont rapporté les effets du diabète

de type 1 sur le CYP3A chez des rongeurs traités par la streptozotocine. Ces études ont

montré globalement une augmentation de l’expression (ARNm ou protéine) et de l’activité

du Cyp3a11 chez des souris (Chatuphonprasert et al., 2012; Patoine et al., 2014) et du

Cyp3a2 chez le rat (Hu et al., 2011; Shimojo et al., 1993).

L’ensemble de ces études réalisées principalement chez les rongeurs suggère que le

glucose et/ou l’insuline pourraient modifier significativement l’expression du CYP3A.

Cependant, il existe peu de données concernant les effets de ces facteurs sur l’expression et

l’activité du CYP3A4, ou de ses homologues chez les rongeurs. Hu et coll. (2014) ont mis en

évidence que le glucose diminuait l’activité du CYP3A4 dans des hépatocytes humains alors

que l’insuline ne semblait pas modifier l’expression et/ou l’activité de cette enzyme (Hu et

al., 2014; Woodcroft and Novak, 1997). Néanmoins, Roth et coll. (2008) a montré que

l’insuline induit l’expression des ARNm du Cyp3a11 dans des hépatocytes primaires de souris

(Roth et al., 2008). Enfin, il est à noter que l’étude de Hu et al. (2014) a montré que

l’incubation d’hépatocytes humains avec du sérum de rats diabétiques entraine une

augmentation de l’activité du CYP3A4 (Hu et al., 2014). Clairement, d’autres études seraient

nécessaires afin de mieux connaitre les effets du glucose et de l’insuline sur l’expression et

l’activité du CYP3A et de déterminer s’il existe des différences entre les espèces.

• Autres situations physiopathologiques

L’expression hépatique du CYP3A4 semble être altérée lors des maladies alcooliques

du foie. Niemelä et coll. (2000) ont montré une induction protéique du CYP3A4 dans des

foies de patients alcooliques (Niemelä et al., 2000). Une étude sur hépatocytes primaires

humains montre également une induction des ARNm du CYP3A4 par l’éthanol (Kostrubsky et

Page 61: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

55

al., 1995). Cependant, l’activité hépatique de l’enzyme ne semble pas altérée chez des

patients consommant de l’alcool modérément (Liangpunsakul et al., 2005).

Lors de l’inflammation et de l’infection, certaines cytokines sont responsables de

l’inhibition de l’expression et/ou l’activité du CYP3A4 (Aitken et al., 2006; Fardel and Le Vée,

2009). En effet, L’IL-6 et IL-1β diminue l’expression et l’activité catalytique du CYP3A4 in vitro

(Bachour-El Azzi et al., 2014; Rubin et al., 2015). L’inhibition du CYP3A4 par l’IL-6 semble

nécessiter le facteur de transcription PXR (Yang et al., 2010). Une étude chez des patients

après un stress chirurgical montre une corrélation négative entre l’induction d’IL-6 et

l’activité du CYP3A4 mesurée par une méthode non invasive (Haas et al., 2003). En revanche,

Il-18, IL-2 et IL-23 ne semble pas influencer l’expression et l’activité du CYP3A4 (Nguyen et

al., 2015; Rubin et al., 2015).

Certains xénobiotiques, en particulier des médicaments, peuvent augmenter

l’expression du CYP3A4 par activation des facteurs de transcription CAR et PXR. Pour les

médicaments, on peut citer par exemple la chlorpromazine, le phénobarbital, la rifampicine,

différentes statines (e.g. lovastatine et simvastatine), la troglitazone, l’irinotécan et le

tamoxifène (Ekins and Erickson, 2002; Faucette et al., 2007; Timsit and Negishi, 2007).

Différents inhibiteurs du CYP3A4 sont également connus, tels que le kétoconazole (Novotná

et al., 2014), le ritonavir et un de ses dérivés le cobicistat (Sevrioukova and Poulos, 2014),

ainsi que certains composés contenus dans le jus de pamplemousse (Uno and Yasui-

Furukori, 2006), ce qui peut induire des perturbations du métabolisme de nombreux

médicaments. Par exemple, l’absorption de jus de pamplemousse peut entraîner une

augmentation très importante des concentrations plasmatiques des statines par inhibition

du CYP3A4 au niveau intestinal et conduire ainsi à une toxicité accrue de ces hypolipémiants

(Dresser et al., 2000).

Page 62: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

56

III/ Le paracétamol

A. Introduction

Le paracétamol (p-acétyl-aminophénol), aussi appelé « acetaminophen » par les

anglo-saxons, est une molécule synthétisée pour la première fois par le chimiste américain

Harmon Northrop Morse en 1878. Ses propriétés analgésiques et antipyrétiques furent

décrites en 1889 par le scientifique allemand Karl Morner, puis par le médecin allemand

Joseph Von Mering en 1893. Cependant, il fut mis de côté au profit d’autres médicaments

tels que l’acétanilide, la phénacétine et l’aspirine. Ce n’est que 50 ans plus tard, après

constatation des effets secondaires indésirables de l’acétanilide (méthémoglobinémie), de la

phénacétine (néphrotoxicité) et de l’aspirine (hémorragie, ulcère gastroduodénal, allergie),

que le paracétamol fut commercialisé.

1. Structure et propriétés chimiques

Le paracétamol est un dérivé de l’acétanilide (N-phényléthanamide). Un groupement

hydroxyle en position para le différencie de l’acétanilide. La phénacétine est également

synthétisé à partir de l’acétanilide, par ajout d’un groupement éthoxy.

Figure 9: structures chimiques de l’acétanilide, du paracétamol et de la phénacétine.

En conditions normales de température et de pression, le paracétamol est une

poudre blanche soluble dans l’alcool, l’acétone, le diméthylsulfoxyde (DMSO), mais peu

hydrosoluble et liposoluble (Prescott, 1980).

Page 63: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

57

2. Pharmacologie

S’il est clair que le paracétamol agit au niveau du système nerveux central, son

mécanisme d’action complet n’est toutefois pas encore élucidé, et ce, plus d’un siècle après

sa découverte et de sa mise sur le marché. Il a été souvent associé à celui des anti-

inflammatoires non stéroïdiens (AINS), dont l’aspirine et l’ibuprofène de par ses propriétés

analgésiques et antipyrétiques, mais il s’en distingue par sa faible activité anti-inflammatoire

et antiplaquettaire.

Les activités thérapeutiques du paracétamol sont complexes et impliquent

probablement plusieurs voies ( Anderson, 2008). Comme les AINS, le paracétamol bloquerait

la production des prostaglandines en inhibant les cyclooxygénases synthases centrales

(Graham and Scott, 2005). D’autre part, un de ses métabolites actifs, la N-

arachidonoylphénolamine (ou AM404) agirait sur les récepteurs cannabinoïdes CB1 situées

dans le système nerveux central (Högestätt et al., 2005). Ces récepteurs sont impliqués dans

les voies de thermorégulation mais également celles de la douleur. Une autre hypothèse

serait que le paracétamol exerce un effet analgésique sur le système nerveux central par une

potentialisation des neurones sérotoninergiques descendants de la moelle épinière, ceci

ayant un effet sur les voies nociceptives (Björkman, 1995; Tjølsen et al., 1991).

3. Galénique et posologies

Le paracétamol existe sous plusieurs formes galéniques : comprimé sec ou

effervescent, poudre en gélules ou sachets, sirop, suppositoire, injectable pour voie

intraveineuse.

Page 64: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

58

Tableau 7: Posologies du paracétamol recommandées en France, d’après le dictionnaire

VIDAL.

4. Données pharmacocinétiques

L’absorption du paracétamol par l’intestin grêle après ingestion orale est rapide et

presque totale, avec une biodisponibilité d’environ 80%. La paracétamolémie thérapeutique

se situe entre 8 et 30 mg/l et les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes 30 à

60 minutes après ingestion. Cependant, selon les formulations et le mode d’administration,

la biodisponibilité ainsi que le temps nécessaire pour atteindre la concentration plasmatique

maximale peuvent légèrement varier. Le paracétamol se distribue rapidement dans tous les

tissus avec un volume de distribution proche de 1l/kg et les concentrations sont

comparables dans le sang, la salive et le plasma. Du fait de sa faible liposolubilité et de sa

faible liaison aux protéines plasmatiques, son imprégnation dans le tissu adipeux semble

être relativement faible. Le paracétamol est connu pour traverser la barrière hémato-

encéphalique et le placenta.

Après absorption gastro-intestinale, le paracétamol entre dans la circulation entéro-

hépatique afin d’être métabolisé principalement par le foie. Son élimination est

essentiellement urinaire. Environ 90% de la dose ingérée sont éliminés par le rein en 24

heures, majoritairement sous forme glucuronoconjuguée et sulfoconjuguée pour seulement

5% sous forme inchangée. La demi-vie d’élimination est comprise entre 1,5 à 3h mais celle-ci

peut augmenter en cas d’insuffisance hépatique sévère ou de surdosage (Marzuillo et al.,

2014; Prescott, 1980).

Dose thérapeutique

par 24 heures

Dose maximale recommandée

par 24 heures

Adultes et enfants de plus de 15

ans (≥ 50kg) 3 x 1g espacés de 4 heures

4g en 4 prises espacées de 6 heures

Entre 38-50kg 3 x 1g espacés de 6 heures 3g

Enfants et nourissons (≤38kg)

60 mg/kg/jour en 4 prises soit 15 mg/kg toutes les 6 heures ou 10 mg/kg toutes les 4 heures

80 mg/kg

Page 65: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

59

Il est intéressant de noter que certaines études ont comparé la pharmacocinétique

du paracétamol entre des patients adultes obèses et non obèses (Abernethy et al., 1982;

Abernethy and Greenblatt, 1982). Dans ces travaux, le volume de distribution et la clairance

sont augmentés. Une autre étude, réalisée chez des enfants obèses pour qui une

stéatohépatopathie a été diagnostiquée, ne montre en revanche pas de différences

pharmacocinétiques avec des enfants sains, en particulier concernant la clairance (Barshop

et al., 2011).

Page 66: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

60

B. Métabolisme

Le métabolisme du paracétamol a lieu essentiellement au niveau hépatique, par les

hépatocytes. Les deux voies métaboliques principales sont la glucuronoconjugaison (50-70%)

et la sulfoconjugaison (25-35%) (Fig. 10). En effet, 90% d’une dose normale ingérée sont pris

en charge par des enzymes de conjugaison, glucurotransférases et sulfotransférases, qui

greffent un groupement glucuronide ou sulfate à la molécule mère pour la rendre plus

hydrophile afin de faciliter l’élimination biliaire et urinaire du médicament. Une troisième

voie métabolique est également sollicitée. En effet, environ 5% du paracétamol sont

métabolisés par les cytochromes P450 (CYPs), majoritairement le CYP2E1 et le CYP3A4, en N-

acétyl-p-benzoquinone imine (NAPQI), un métabolite hautement réactif. A dose

thérapeutique, ce dernier est rapidement détoxifié par le glutathion (GSH) sous forme d’un

conjugué 3’-S-glutathionyl-paracétamol inactif, puis éliminé dans la bile et les urines à la

suite d’une réaction de conjugaison avec la cystéine et l’acide mercapturique (Fig. 10).

Finalement, une quatrième voie hépatique mineure de biotransformation aboutissant à la

formation de 3-hydroxy-paracétamol et de 3-méthoxy-paracétamol par les CYPs doit être

également considérée. Ces métabolites non toxiques sont rapidement éliminés par

glucurono et sulfoconjugaison (Marzuillo et al., 2014; McGill and Jaeschke, 2013; Zhao and

Pickering, 2011).

Enfin, un métabolite du paracétamol est connu pour ses propriétés

pharmacologiques, comme cela a été mentionné précédemment. En effet, le p-

aminophénol, provenant de la désacétylation hépatique du paracétamol, est conjugué au

niveau du cerveau à l’acide arachidonique par la Fatty Acid Amide Hydroxylase (FAAH) pour

former de la N-arachidonoylphénolamine (AM404) (Fig. 10) (Högestätt et al., 2005).

Page 67: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

61

Figure 10: Les principales voies métaboliques du paracétamol après administration d’une

dose thérapeutique. Le paracétamol (APAP) est métabolisé dans le foie principalement par conjugaison à des groupements glucuronides (50 à 70% de la dose administrée) et sulfates (25 à 35%). Ces réactions sont catalysées respectivement par les UDP-glucuronosyltransférases (UGTs) et les sulfotransférases (SULTs). Une faible portion du paracétamol est prise en charge par les cytochromes P450 (CYPs), principalement le CYP2E1 et le CYP3A4, qui, par oxydation, forme le N-acétyl-p-benzoquinone imine (NAPQI). Ce métabolite très réactif est rapidement détoxifié par conjugaison au glutathion (GSH) par la glutathion-S-transférase (GST) pour former le 3’(S-glutathionyl)paracétamol qui est éliminé dans les urines. D’autres métabolites hépatiques peuvent être formés tels que le 3’-hydroxy ou 3’-méthoxy-paracétamol. L’excrétion biliaire des conjugués paracétamol-glucuronides (APAP-glucuronide) et sulfates (APAP-sulfate) est dépendante des transporteurs MRP2 (Multidrug resistance-associated protein 2) et BCRP (Breast cancer resistance protein) localisés au pôle apical des hépatocytes. L’excrétion biliaire du NAPQI-GSH requiert également MRP2. L’excrétion basolatérale vers les sinusoïdes sanguins dépend plutôt de MRP3 pour le paracétamol-glucuronide et de MRP2 / MRP4 pour le paracétamol-sulfate. Une autre voie métabolique, en partie responsable de l’activité analgésique, est la formation dans le cerveau du N-arachidonoylphénolamine (AM404). Après désacétylation hépatique du paracétamol en p-aminophénol, ce dernier est conjugué à un acide arachidonique par la fatty acid amide hydroxylase (FAAH) pour former l’AM404.

Page 68: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

62

1. Les réactions de phase 1 et les cytochromes P450

Les réactions de phase 1 impliquent la biotransformation d’une molécule en un

métabolite polaire qui peut être éliminé directement, ou poursuivre les processus de

métabolisation par la phase 2. Il s’agit de réaction d’oxydation, de réduction, ou d’hydrolyse

impliquant majoritairement les CYPs, enzymes exprimées principalement dans le réticulum

endoplasmique mais également localisées au niveau mitochondrial (Bansal et al., 2013;

Matsuura et al., 1978; Robin et al., 2001). Les réactions catalysées par les CYPs consomment

du NADPH ainsi que de l’oxygène moléculaire.

RH + O2 +H+ + NADPH → ROH + H2O + NADP+

Au cours du métabolisme du paracétamol, les CYPs oxydent le médicament et forme

le NAPQI, qui est responsable de la toxicité hépatique (Dahlin et al., 1984; Gillette, 1981;

Potter and Hinson, 1987). Les principaux CYPs impliqués sont les CYP2E1 et le CYP3A4, mais

d’autres CYPs pourraient également être impliqués, tels que le CYP1A2 et 2D6 (Patten et al.,

1993; Raucy et al., 1989; Thummel et al., 1993; Wolf et al., 2007; Zaher et al., 1998).

2. Les réactions de conjugaison

Les réactions de conjugaison, ou réactions de phase 2, ont pour but de neutraliser les

groupements réactifs (thiol, amine, aldéhyde) d’une molécule ou de son métabolite, issus

d’une réaction de phase 1) et de rendre cette molécule plus hydrophile et donc facilement

éliminable par les liquides biologiques. Ces réactions sont catalysées par des enzymes de

phase 2 qui transfèrent un groupement polaire d’origine endogène sur un groupement

fonctionnel du xénobiotique, du substrat endogène ou de son métabolite. Les groupements

de conjugaison peuvent être des substrats hydrophiles (acide glucuronique, sulfurique ou

acétique), des acides aminés (glutamine, glycocolle), ou d’autres substrats tels que le

glutathion (GSH) ou la carnitine. Ces réactions sont catalysées par différentes transférases.

Page 69: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

63

Le métabolisme du paracétamol fait intervenir trois types de conjugaison : la

glucuronoconjugaison, la sulfoconjugaison et la conjugaison au glutathion.

• La glucuronoconjugaison

La glucuronoconjugaison consiste en l’ajout d’un acide glucuronique, provenant de

l’acide uridine-5’-diphosphoglucuronique (UDPGA) à un groupement hydroxyle, carboxyle ou

amine d’une molécule cible. Ces réactions sont catalysées par des UDP-

glucuronosyltransférases (UGTs), protéines microsomales transmembranaires

principalement exprimées dans le foie, mais également dans les reins, la muqueuse

intestinale, la peau et les poumons (Buckley and Klaassen, 2007; Tukey and Strassburg,

2000). Les UGTs appartiennent à la superfamille des UDP-glycosyltransférases. Il existe une

vingtaines d’UGTs fonctionnelles chez l’Homme, subdivisées en quatre familles (UGT1, UGT2,

UGT3 et UGT8) (Mackenzie et al., 2005).

Dans le cas du paracétamol, la glucuronoconjugaison représente la voie majeure de

biotransformation chez l’adulte tandis que la sulfoconjugaison prédomine dans les

premières années de la vie (Van der Marel et al., 2003). Trois UGTs sont principalement

impliquées dans l’ajout d’une molécule de D-glucuronate sur le groupement hydroxyle du

paracétamol, pour former un ester-O-glucuronide : UGT1A6 qui a une forte affinité pour le

paracétamol (Km=2 mM) mais une faible capacité enzymatique, UGT1A9 qui, malgré sa

faible affinité pour la molécule (Km=50 mM), présente une forte capacité enzymatique, et

UGT1A1 qui possède une affinité (Km=9 mM) et une capacité enzymatique intermédiaires

(Court et al., 2001).

L’expression des UGTs peut être régulée selon différents facteurs : le sexe, le poids

et/le statut nutritionnel, l’exposition à des polluants environnementaux ou à des

médicaments. Certains de ces facteurs seront discutés plus en détail ci-dessous.

En ce qui concerne les xénobiotiques, l’expression de l’UGT1A6 est par exemple

augmentée via l’activation du récepteur AhR (Aryl hydrocarbon Receptor) chez les gros

Page 70: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

64

fumeurs mais également via l’activation des facteurs de transcription CAR (Constitutive

Androstane Receptor) et PXR (Pregnane X Receptor) chez des patients traités par des

inducteurs enzymatiques de type phénobarbital, phénytoïne ou rifampicine (Bock and Bock-

Hennig, 2010).

Concernant le statut nutritionnel, il a été montré par exemple qu’un régime

hypercalorique, associé à une accumulation de triglycérides hépatiques et une augmentation

du poids corporel, induit l’expression des UGT1A1, 1A6 et 1A7 chez des rats mâles (Osabe et

al., 2008). Ce régime est également responsable d’une production accrue de conjugués

glucuronidés dans le plasma après un traitement au paracétamol chez ces mêmes rats

(Osabe et al., 2008). Des résultats similaires ont été mis en évidence sur des rongeurs

présentant une obésité d’origine génétique, comme par exemple les souris ob/ob (Aubert et

al., 2012; Xu et al., 2012) et les rats Zucker (Chaudhary et al., 1993). Chez l’Homme, la

glucuronoconjugaison du paracétamol semble également augmentée chez les patients

obèses et chez ceux présentant une stéatohépatopathie non alcoolique (Abernethy et al.,

1982; Barshop et al., 2011). Cependant, une étude plus récente menée chez des patients

présentant une stéatohépatopathie liée à l’obésité ne montre pas d’augmentation de la

glucuronidation du paracétamol, malgré une expression plus forte de certaines isoformes

d’UGTs au niveau hépatique (Hardwick et al., 2013).

• La sulfoconjugaison

Le transfert d’un groupement sulfate du « donneur » 3’-phosphoadénosine-

5’phosphosulfate (PAPS) à un «accepteur » par une sulfotransférase (SULT) représente la

réaction de sulfoconjugaison. Les SULTs sont retrouvées principalement au niveau du foie,

mais également dans les reins, les intestins et les poumons (Riches et al., 2009). Treize

isoformes cytosoliques des SULTs sont connues chez l’Homme, organisées en 4 familles

(Lindsay et al., 2008). Contrairement à la glucuronidation, cette voie est rapidement

saturable de par l’activité des SULTs ainsi que la disponibilité du PAPS, co-substrat de la

réaction (Boles and Klaassen, 2000).

Page 71: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

65

Chez l’Homme, la sulfatation du paracétamol sur le groupement hydroxyle est

principalement due à SULT1A1, SULT1A3/4, SULT1E1 et SULT2A1 avec un Km de 2,4 mM, 1,5

mM, 1,9 mM et 3,7 mM, respectivement (Adjei et al., 2008).

Des polymorphismes génétiques du gène SULT1A1 chez l’Homme définissent 3

allèles (SULT1A1*1, SULT1A1*2 et SULT1A1*3). Leur fréquence diffère selon les

populations : le variant *1 est prédominant chez les orientaux (Chinois et Japonais), alors

que le variant *3 est majoritaire dans la population afro-américaine. Le variant *2, associé à

une plus faible activité enzymatique, est exprimé de manière équivalente au sein des

populations caucasiennes et afro-américaines (Coughtrie, 2002).

Actuellement, l’influence de l’obésité et des stéatohépatopathies associées sur la

sulfatation du paracétamol n’est pas clairement déterminée. En effet, les investigations chez

le rongeur et l’Homme ont données des résultats très contradictoires (Aubert et al., 2012;

Chaudhary et al., 1993; Corcoran et al., 1987; Hardwick et al., 2013).

• La conjugaison au glutathion

Le glutathion est un antioxydant endogène intervenant dans de nombreuses

réactions de détoxification et d’élimination d’espèces réactives de l’oxygène (ERO). Il joue un

rôle majeur dans le métabolisme du paracétamol car il permet la détoxification du NAPQI

(Mitchell et al., 1973). La réaction de conjugaison de ce métabolite réactif au groupement

thiol de la cystéine du glutathion, qui génère le 3-(glutathion-S-yl)paracétamol, est soit

spontanée soit catalysée par les glutathion-S-transférases (GSTs) (Coles et al., 1988; Dahlin

et al., 1984). Il est à noter que cette conjugaison du NAPQI au glutathion est très rapide,

mais également très limitée car les stocks cellulaires de glutathion sont vite saturables.

Différentes situations physiopathologiques peuvent réduire significativement les

concentrations basales de glutathion dans le foie telles que la malnutrition, le jeûne

prolongé et l’intoxication alcoolique chronique. En conséquence, ces situations favorisent

grandement l’hépatotoxicité du paracétamol (Bonkovsky et al. , 1994; Lauterburg and Velez,

1988; Wendel et al., 1979; Zhao et al., 2002).

Page 72: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

66

Certaines études ont montré que les stéatohépatopathies liées à l’obésité peuvent

être également associées à une réduction des taux intra-hépatiques de glutathion, surtout

lorsque cette pathologie est au stade de la NASH (Begriche et al., 2013; Videla et al., 2004).

Cependant, au cours de la NASH, il semble que la déplétion en glutathion soit moins sévère

comparée aux autres situations physiopathologiques citées plus haut.

3. Le métabolisme de phase 3

Les conjugués du paracétamol résultant de la phase 1 et 2 du métabolisme sont

excrétés des hépatocytes via des transporteurs. L’excrétion biliaire des conjugués

paracétamol-glucuronide ainsi que des conjugués sulfates est dépendante des transporteurs

MRP2 (Multidrug Resistance-associated Protein 2) et BCRP (Breast Cancer Resistance

Protein) localisés au pôle apical des hépatocytes. L’excrétion biliaire du paracétamol-GSH

requiert également MRP2. L’excrétion basolatérale vers les sinusoïdes sanguins dépend

plutôt de MRP3 pour le paracétamol-glucuronide et de MRP2 / MRP4 pour le paracétamol-

sulfate.

Lors de la NASH, l’expression de ces transporteurs peut être modifiée (Cheng et al.,

2008; Halilbasic, Claudel and Trauner, 2013; Pizarro et al., 2004). Ainsi, l’élimination des

conjugués du paracétamol par la bile et les urines peut être altérée lors de la NASH. En effet,

Lickteig en 2007 a démontré qu’une NASH chez le rat était associée à une augmentation de

l’expression de MRP3, MRP4 et BCRP (ARNm et protéines) et à une diminution de l’excrétion

biliaire du paracétamol-glucuronide, du paracétamol-sulfate et du paracétamol-GSH

(Lickteig et al., 2007). Plus récemment chez l’Homme, Canet et coll. (2015) ont également

montré chez des patients souffrant de NASH sévère une induction hépatique de MRP3 et

une altération de la localisation intra-hépatocytaire de MRP2. De façon intéressante,

l’augmentation de l’expression de MRP3 pourrait expliquer, au moins en partie, pourquoi les

concentrations plasmatiques de paracétamol-glucuronide sont augmentées dans le contexte

d’une NAFLD (Barshop et al., 2011; Canet et al., 2015). Une autre explication pourrait être

également une augmentation de l’expression hépatique des UDP-glucuronosyltransférases,

comme indiqué précédemment (Osabe et al., 2008).

Page 73: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

67

C. Toxicité hépatique du paracétamol

L’intoxication aiguë au paracétamol, qu’elle soit volontaire ou non, est actuellement

la première cause d’insuffisance hépatique aiguë aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Suède

et dans de nombreux autres pays (Bernal et al., 2010; Larson et al., 2005; Megarbane et al.,

2007; Ostapowicz et al., 2002; Shi et al., 2011). Les premiers cas d’hépatotoxicité liés au

paracétamol ont été rapportés en 1966 (Davidson and Eastham, 1966; Thomson and

Prescott, 1966). Quelques années plus tard, le groupe de recherche dirigé par Bernard B.

Brodie s’est intéressé aux lésions induites par de fortes doses de paracétamol chez les

rongeurs ainsi qu’aux mécanismes de toxicité impliqués. Leurs travaux ont mis en évidence

différents évènements tels que la formation de plages de nécrose centrolobulaire, la

bioactivation du paracétamol par des enzymes microsomales, la formation d’un métabolite

réactif (le NAPQI) et la corrélation entre la quantité d’adduits NAPQI-protéines et le

développement d’une toxicité (Jollow et al., 1973; Mitchell et al., 1973; Potter et al., 1973).

Ces travaux ont également identifié le rôle critique du glutathion (GSH) dans la détoxification

de NAPQI (Mitchell et al.,1973).

La toxicité hépatique du paracétamol est caractérisée par une nécrose

centrolobulaire accompagnée d’une hypoxie liée à la congestion des vaisseaux hépatiques

(Walker et al, 1983) , et l’étendue de la nécrose est proportionnelle à la dose administrée

(Lee, 2003). Dans les cas extrêmes, lorsque la nécrose touche une trop grande quantité de

parenchyme hépatique, l’intoxication au paracétamol peut conduire à une hépatite

fulminante et engager le pronostic vital.

Le processus de toxicité du paracétamol conduisant à la nécrose hépatocytaire peut

être divisé en 3 phases : la phase d’initiation, la phase d’amplification et de propagation des

lésions, et la phase de réparation et de régénération tissulaire.

Page 74: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

68

1. La phase d’initiation

L’évènement majeur à l’origine de la mort de l’hépatocyte est la bioactivation du

paracétamol en NAPQI par les CYPs, en particulier par le CYP2E1 et le CYP3A4 (Dahlin et al.,

1984; Gonzalez, 2007; Laine et al., 2009). Ainsi, tout composé capable d’induire ces 2 CYPs

favorise les lésions hépatiques dues au paracétamol, comme c’est le cas par exemple avec

l’éthanol qui induit le CYP2E1 (Wolf et al., 2007). A l’inverse, l’inhibition de ces enzymes, par

le diméthylsulfoxide (DMSO), le disulfiram ou le chlorméthiazole par exemple, protège de la

toxicité du paracétamol (Hazai et al., 2002; Lee et al., 1999; Park et al., 1988; Yoon et al.,

2006).

• Le NAPQI

La bioactivation hépatique du paracétamol par les CYPs conduit à la formation d’un

métabolite très réactif, le N-acétyl-p-benzoquinone-imine (NAPQI). Cet électrophile instable

est rapidement détoxifié par sa conjugaison au glutathion (GSH), comme précisé

précédemment (Mitchell et al., 1973; Rosen et al., 1984). Lors de la prise d’une forte dose de

paracétamol, ou au cours de situations physiopathologiques particulières, la production de

NAPQI peut excéder la capacité de conjugaison au glutathion. Ce dernier ne se restaurant

pas aussi rapidement qu’il est consommé, subit une déplétion rapide pouvant atteindre 90%.

De par son caractère électrophile et sa forte instabilité, le NAPQI se lie alors à d’autres

éléments nucléophiles de la cellule, tels que les bases puriques et pyrimidiques de l’ADN ou

les groupements thiols des protéines, formant ainsi différents adduits stables (Corcoran et

al., 1985; Jollow et al., 1973; Mitchell et al., 1973; Rogers et al., 1997; Streeter et al., 1984).

• Les adduits NAPQI-protéines

Les adduits NAPQI-protéines sont mesurables par des techniques telles que l’HPLC-

ECD (High-Performance Liquid Chromatography with Electrochemical Detection). Leur

concentration intra-hépatique est maximale environ 2 à 3 heures après l’intoxication au

paracétamol (Muldrew et al., 2002). De façon intéressante, il semblerait que ce ne soit pas la

déplétion en glutathion en elle-même qui soit responsable de la toxicité du paracétamol,

Page 75: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

69

mais bien les liaisons covalentes du NAPQI aux protéines cellulaires. En effet, un traitement

au diéthymaléate (DEM) entraîne rapidement une déplétion du glutathion intra-hépatique

chez la souris semblable à celle obtenue avec le paracétamol, mais sans induire de nécrose

hépatocytaire (Mitchell et al., 1973). En revanche, l’administration de DEM 30 minutes avant

une forte dose de paracétamol (375 mg/kg) potentialise la formation d’adduits aux protéines

et la nécrose hépatocytaire. Enfin, la quantité d’adduits mesurées 2 heures après une

intoxication au paracétamol est corrélée chez la souris avec la sévérité de la nécrose

observée (Jollow et al., 1973).

Plusieurs protéines cibles du NAPQI ont été identifiées par des techniques

immunochimiques (Cohen et al., 1997), ou grâce au développement de la protéomique

(Hinson et al., 1996; Qiu et al. , 1998; Stamper bet al., 2011). Le NAPQI se fixe notamment

sur des protéines mitochondriales telles que la glutamate déshydrogénase (Halmes et al.,

1996), l’aldéhyde déshydrogénase, la carbamyl-phosphate synthétase-I et la sous-unité

alpha de l’ATP synthétase (Cohen et al., 1997; Myers et al., 1995; Nelson et al., 1991; Qiu et

al., 2001; Tirmenstein and Nelson, 1989). L’inactivation de certaines de ces enzymes par le

NAPQI est probablement à l’origine de l’inhibition de l’activité de la chaine respiratoire

mitochondriale (Burcham and Harman, 1991; Donnelly et al., 1994).

• La péroxidation lipidique

Malgré de nombreux arguments en faveur du rôle initiateur des adduits aux

protéines dans la cytotoxicité du paracétamol (Jaeschke et al., 2011a), cette hypothèse a été

contestée par certains chercheurs, en particulier du fait du manque de dose-réponse.

D’autres explications mécanistiques ont donc été recherchées (Jørgensen et al., 1988). Par

exemple, Wendel et ses collaborateurs ont observé chez des souris intoxiquées au

paracétamol une péroxydation lipidique massive, qui semble liée à la formation accrue

d’espèces réactives de l’oxygène (ERO) dans le foie des animaux traités (Wendel and

Feuerstein, 1981; Wendel et al., 1982; Wendel et al., 1979). Les auteurs émettent

l’hypothèse que cette péroxydation lipidique est à l’origine de la toxicité hépatique du

paracétamol. Cependant, il est à noter que ces auteurs ont nourri les animaux avec un

Page 76: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

70

régime déficient en vitamine E et riche en acides gras polyinsaturés, ce qui les a

probablement rendus particulièrement susceptibles à la péroxydation lipidique. De plus, des

souris nourries avec un régime standard ne développent que très peu de péroxydation

lipidique après un traitement au paracétamol (Jaeschke at al., 2003), et la vitamine E ne

protège pas in vitro les cellules hépatiques vis-à-vis de sa cytotoxicité (Knight et al., 2003).

Ainsi, dans les conditions classiques d’investigations expérimentales, le rôle de la

péroxydation lipidique reste incertain dans la toxicité hépatique du paracétamol.

Figure 11: Phase d’initiation de la toxicité du paracétamol : la bioactivation. Lors d’une intoxication au paracétamol, les voies de glucuronidation et de sulfatation sont saturées. Les cytochromes P450 (CYP), en particulier le CYP2E1 et le CYP3A4, favorise l’oxydation du paracétamol (APAP) en N-acétyl-p-benzoquinone-imine (NAPQI). Ce métabolite très réactif est détoxifié par conjugaison au glutathion (GSH).Les stocks de GSH étant rapidement épuisés, le NAPQI réagit avec d’autres nucléophiles présents dans la cellule, tels que les groupements thiols des protéines. La formation des adduits NAPQI-protéine représente une étape clé dans l’initiation de la toxicité hépatique du paracétamol.

Page 77: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

71

2. La phase d’amplification et de propagation des lésions

Comme mentionné précédemment, les protéines mitochondriales sont des cibles

privilégiées du NAPQI (Bulera et al., 1996; Cheng et al., 2008; Cohen et al., 1997; Jollow et

al., 1973; Pumford et al. , 1990; Qiu et al., 1998). La mitochondrie semble donc jouer un rôle

important dans le processus d’amplification et de propagation des lésions induites par le

paracétamol.

• Les lésions mitochondriales

Des examens au microscope électronique de foie de souris traitées au paracétamol

(600mg/kg) indiquent des altérations de la morphologie mitochondriale survenant

seulement quelques heures après administration (Placke et al., 1987).

La dysfonction mitochondriale observée au cours d’une intoxication au paracétamol

associe plusieurs évènements intervenant en 3 étapes :

Etape 1 : Initiation des lésions mitochondriales et augmentation de la production d’ERO

Cette première étape est la conséquence directe de la bioactivation du paracétamol

en NAPQI. Ce métabolite entraine une déplétion des stocks de glutathion dans le cytosol,

mais également au niveau mitochondrial (Cover et al., 2005; Knight et al. , 2001;

Ramachandran et al., 2011). A dose toxique, les adduits NAPQI-protéines ainsi que la

déplétion en glutathion mitochondrial entraînent une inhibition de la chaine respiratoire

mitochondriale (Burcham and Harman, 1991; Donnelly et al., 1994) et favorisent la

production d’ERO par la mitochondrie (Hanawa et al., 2008). En effet, comme le glutathion

est un cofacteur essentiel à la GSH-peroxydase qui détoxifie le peroxyde d’hydrogène (H2O2)

en eau dans la matrice mitochondriale (Han et al., 2003), sa déplétion favorise

l’accumulation mitochondriale d’ERO.

Les ERO ont une action directe sur la mitochondrie. Par exemple, l’anion superoxyde

(O2˙-) réagit rapidement avec l’oxyde d’azote (NO) pour former l’anion peroxynitrite

Page 78: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

72

(ONOO˙-) (Cover et al., 2005; Hinson et al., 1998), qui est capable d’inhiber la chaîne

respiratoire (Schöpfer et al., 2000). Il est important de noter que l’inhibition de la chaîne

respiratoire, qu’elle soit directe via le NAPQI ou indirecte par les ERO, est capable

d’entrainer elle-même une production plus importante d’ERO par certains constituants de

cette chaîne, notamment par les complexes I et III (Begriche et al., 2011). L’anion

peroxynitrite peut également endommager d’autres composants mitochondriaux tels que

les membranes, des protéines anti-oxydantes comme la superoxyde dismutase à manganèse

(MnSOD) (Agarwal et al., 2011) et l’ADN mitochondrial (ADNmt) (Cover et al., 2005; J A

Hinson et al., 1998) (Fig. 12).

Il est important de savoir que l’ADNmt, codant pour 13 protéines de la chaîne

respiratoire mitochondriale, est plus fragile que l’ADN nucléaire. En effet, fixé à la

membrane interne, ce petit fragment d’ADN est très proche des sites de production d’ERO

(complexe I et III), et dépourvu d’histones protectrices. Cet ADN ne possède quasiment que

des séquences codantes et son système de réparation est moins efficace que celui de l’ADN

nucléaire (Begriche et al., 2006; Begriche et al., 2011). Cependant le rôle des altérations de

l’ADNmt dans la physiopathologie de l’hépatotoxicité du paracétamol reste encore incertain.

Page 79: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

73

Figure 12: Lésions mitochondriales et stress oxydant induits par le NAPQI. La déplétion cytosolique et mitochondriale en glutathion (GSH) ainsi que l’inhibition de la chaine respiratoire par la formation d’adduits NAPQI-protéines entraine à l’accumulation d’ERO responsable d’un stress oxydant mitochondrial.

Etape 2 : Activation des voies cytosoliques de stress, en particulier la voie de la c-jun-N-

terminal kinase (JNK) par la génération d’ERO

Le stress oxydant généré dans la mitochondrie par la production d’ERO est capable

d’activer des voies de signalisation de stress cellulaire. C’est notamment le cas de la voie JNK

(c-Jun-N-terminal), avec un pic d’activation qui se situe environ deux heures après

l’intoxication au paracétamol (Gunawan et al., 2006; Hanawa et al., 2008; Xie et al., 2014a).

Cette activation de JNK pourrait se faire par l’intermédiaire de la kinase ASK-1 (Apoptosis

Signal-regulating Kinase 1). De plus, les ERO produites par les mitochondries semblent

activer plus précocement la GSK3β (Glycogen Synthase Kinase 3β), une kinase capable

d’initier également l’activation de JNK. Ainsi, les ERO mitochondriales pourraient activer JNK

via deux voies de signalisation : ASK-1 et GSK3β (Fig. 13) (Shinohara et al., 2010).

Page 80: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

74

JNK est un membre de la superfamille des MAP kinases (Mitogen Activated Protein

kinase). La forme phosphorylée active de JNK peut participer à de nombreux évènements

cellulaires via la phosphorylation de facteurs de transcription tels que c-jun, p53 et ATF-2 et

celle de protéines de la famille Bcl-2 (Cheng et al., 2003; Hayakawa et al., 2004; Hibi et al.,

1993; Johnson and Nakamura, 2007; Latchoumycandane et al., 2007). JNK possède trois

isoformes : JNK1 et JNK2 exprimés de manière ubiquitaire, et JNK3 principalement exprimée

dans les neurones du système nerveux central (Sabapathy et al., 2004).

Certains travaux semblent indiquer que JNK1 et JNK2 jouent un rôle important dans

la toxicité du paracétamol. En effet, l’inhibition ou l’absence de ces deux kinases protège in

vivo de cette toxicité, sans interférer avec la bioactivation du médicament et la déplétion en

GSH (Gunawan et al., 2006; Hanawa et al., 2008; Henderson et al., 2007; Latchoumycandane

et al., 2007; Saito et al., 2010a). Cependant, l’inhibition sélective d’une seule de ces

enzymes, JNK1 ou JNK2, n’entraîne pas de protection (Bourdi et al., 2008; Saito et al.,

2010a). Au contraire, Bourdi et son équipe montrent que des souris déficientes pour JNK2

sont plus sensibles à la toxicité tardive du paracétamol (Bourdi et al., 2008). En effet, après

une dose de 300 mg/kg de paracétamol, 90% des souris KO pour le gène de JNK2 meurent

dans les 48 heures, contre 20% pour leurs homologues sauvages. Ces résultats suggèrent le

rôle bénéfique de JNK2 dans la réparation tissulaire après intoxication.

Malgré ces données, certaines investigations ne semblent pas être en faveur d’un

rôle majeur de l’activation de JNK dans certains modèles expérimentaux. Par exemple, une

étude récente chez des souris obèses ou wild-type montre que l’activation de JNK1/2 n’est

pas corrélée à la sévérité de la cytolyse hépatique (Aubert et al., 2012). En effet, 8 heures

après l’intoxication au paracétamol (500 mg/kg) l’expression de phospho-JNK1/2 était très

supérieure chez les souris ob/ob par rapport aux souris db/db et wild-type alors que la

cytolyse était significativement supérieure chez les souris db/db par rapport aux autres

groupes de souris (Aubert et al., 2012).

Page 81: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

75

Etape 3 : Perméabilité mitochondriale et mort de l’hépatocyte

- Activation de BAX et relocalisation mitochondriale

Lorsque JNK est activé, il est capable de phosphoryler différentes protéines de la

famille Bcl-2, entraînant par exemple une inhibition des protéines anti-apoptotiques Bcl-2 et

Bcl-XL (B-cell Lymphoma-extra Large), ainsi que l’activation de la protéine pro-apoptotique

Bax (Bcl-2-Associated X protein) (Kharbanda et al., 2000; Saito et al., 2010a). Des études in

vivo chez des souris intoxiquées au paracétamol ont mis en évidence une relocalisation de

Bax du cytosol à la mitochondrie hépatique dès la première heure suivant l’administration

du médicament (Saito et al., 2010a). Bax, seul ou associé à Bad et à la forme tronquée de Bid

(tBid), est capable de former des pores dans la membrane externe de la mitochondrie (Chao

and Korsmeyer, 1998). La formation de ces pores facilite la libération précoce dans le cytosol

de protéines localisées dans l’espace inter-membranaire mitochondrial, telles que le

cytochrome c, SMAC (Second Mitochondrial Activator of Caspases), l’endonucléase G et AIF

(Apoptosis-Inducing Factor) (Adams et al., 2001; Bajt et al., 2008; El-Hassan et al., 2003;

Jaeschke and Bajt, 2006). La libération de ces protéines dans le cytosol joue un rôle dans la

survenue de la mort cellulaire. Par exemple, AIF et l’endonucléase G peuvent migrer au

noyau et participer à la fragmentation de l’ADN nucléaire (Fig.13) (Bajt et al., 2006; Bajt et

al., 2008; Jaeschke and Bajt, 2006; Kon et al., 2004; Ramachandran et al., 2011).

- Relocalisation mitochondriale de GSK3β et de phospho-JNK

Mise à part Bax, d’autres protéines peuvent subir un transfert du cytosol vers les

mitochondries, favorisant ainsi la mort cellulaire. Par exemple, la relocalisation

mitochondriale de GSK3β favoriserait le dégradation de Mcl-1 (induced Myeloid Leukemia

cell differentiation protein), une protéine anti-apoptotique de la membrane mitochondriale

(Shinohara et al., 2010). Phospho-JNK peut également se relocaliser dans la mitochondrie et

engendrer à son tour un stress oxydant par la formation d’ERO et de peroxynitrite (Hanawa

et al., 2008; Saito et al., 2010a). Le mécanisme impliqué est incertain mais il semblerait que

la liaison avec Sab, une protéine située dans la membrane externe des mitochondries, soit

nécessaire pour que phospho-JNK puisse induire la production d’ERO (Win et al., 2011).

Page 82: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

76

Ainsi, l’intoxication au paracétamol entraîne dans la mitochondrie une dégradation ou

l’inactivation des facteurs anti-apoptotiques Mcl-2, Bcl-XL et Bcl-2, et une augmentation des

protéines pro-apoptotiques Bax (Fig. 13).

- Ouverture du pore de transition de perméabilité mitochondriale (PTPM)

L’augmentation de la production d’ERO et de peroxynitrite conduit à l’ouverture du

PTPM et à un découplage de la phosphorylation oxydative (Fig.13) (Jaeschke et al., 2012a).

En effet, les protons présents dans l’espace inter-membranaire peuvent entrer librement

dans la matrice mitochondriale sans transiter par le complexe de l’ATP synthase (ou

complexe V de la chaîne respiratoire). Ce découplage de la phosphorylation oxydative,

associé à la chute du potentiel de membrane, provoque l’arrêt de la synthèse d’ATP qui

concourt à la mort hépatocytaire par nécrose (Kon et al., 2004a; Masubuchi et al., 2005;

Ramachandran et al., 2011).

L’ouverture du PTPM provoque également un déséquilibre osmotique entre le

cytosol et la matrice mitochondriale, entraînant une entrée d’eau massive dans la

mitochondrie. Ceci a pour conséquence une augmentation du volume de la matrice

mitochondriale, un déploiement de la membrane interne et à la rupture de la membrane

externe de la mitochondrie. Cette rupture membranaire favorise non seulement la libération

de protéines pro-apoptotiques localisées dans l’espace inter-membranaire, telles que le

cytochrome c, mais également la sortie de calcium mitochondrial. Il s’ensuit alors une

augmentation de la concentration calcique cytosolique, provoquant l’activation de protéases

et d’endonucléases (Burcham and Harman, 1988; Donnelly et al., 1994; Nelson, 1990; Ray et

al., 1993; Salas and Corcoran, 1997; Tirmenstein and Nelson, 1989).

Des investigations in vivo chez la souris, et in vitro sur des mitochondries de foie de

rat, ont montré que le paracétamol induisait l’ouverture du PTPM et une libération de

calcium mitochondrial (Masubuchi et al., 2005; Moore et al., 1985; Weis et al., 1992). De

plus, des études ont montré que la toxicité du paracétamol pouvait être bloquée grâce à la

cyclosporine A, un inhibiteur de l’ouverture du PTPM. En effet, des souris prétraitées à la

Page 83: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

77

cyclosporine A présentent une moindre augmentation des transaminases, malgré la

présence d’une déplétion en GSH, suggérant que cette molécule protectrice n’agit pas sur

l’activation métabolique du paracétamol (Beales and McLean, 1996; Haouzi et al., 2002;

Masubuchi et al., 2005). Ainsi, l’ouverture du PTPM semble être un évènement majeur

impliqué dans la physiopathologie de la toxicité hépatique induite par le paracétamol (Kon et

al., 2004a; Masubuchi et al., 2005; Reid et al., 2005). Cependant, il est important de noter

que certaines investigations in vitro montrant une ouverture du PTPM par le paracétamol

ont été réalisées en présence de calcium (Masubuchi et al., 2005), un activateur puissant du

PTPM. En revanche, en absence de calcium, ce médicament est incapable d’induire

l’ouverture du PTPM et la libération mitochondriale du cytochrome c (Porceddu et al., 2012).

Figure 13: Activation de la voie de la c-jun-N-terminal kinase (JNK) par les ERO suite à une

intoxication au paracétamol. Le stress oxydant mitochondrial favorise l’activation de JNK via ASK-1 et GSK3β, l’ouverture du pore de transition de perméabilité, la dégradation de l’ADN nucléaire et mitochondrial. Ces évènements conduisent à la mort de l’hépatocyte par nécrose.

Page 84: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

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• La nécrose et l’apoptose dan l’hépatotoxicité du paracétamol

Le type de mort cellulaire après intoxication au paracétamol a fait l’objet de

controverses. En effet, l’intoxication au paracétamol implique certaines caractéristiques de

l’apoptose, comme la translocation mitochondriale des protéines pro-apoptotiques Bax et

Bid (Adams et al., 2001; Bajt et al., 2008; El-Hassan et al., 2003; Jaeschke and Bajt, 2006), la

libération mitochondriale du cytochrome c (Adams et al., 2001; El-Hassan et al., 2003; Knight

and Jaeschke, 2002), l’activation de JNK (Gunawan et al., 2006; Henderson et al., 2007), la

fragmentation de l’ADN en « ladder » (Cover et al., 2005; Ray et al., 1990; Shen et al., 1991),

et la positivité des noyaux par la technique TUNEL (Terminal deoxynucleotidyl transferase-

mediated bio-dUTP Nick-End Labelling) (Gujral et al., 2002; Lawson et al., 1999). Pour ces

raisons, certains auteurs ont conclu que l’intoxication au paracétamol entraînait une mort

cellulaire par apoptose (El-Hassan et al., 2003; Hu and Colletti, 2010).

Cependant, les évènements cités ci-dessus (translocation de Bax, libération du

cytochrome c, positivité du TUNEL) ne sont pas spécifiques de l’apoptose. De plus, l’examen

anatomopathologique de foies de souris intoxiquées au paracétamol ne montre pas

d’altérations morphologiques des hépatocytes en faveur de l’apoptose : compaction de la

chromatine sous la membrane nucléaire, condensation du cytoplasme et fragmentation

cellulaire en corps apoptotiques (Fig. 14). Au contraire, les lésions cellulaires induites par le

paracétamol sont typiques de la nécrose : gonflement des cellules avec rupture de la

membrane plasmique, dégradation du noyau (caryorrhexie et caryolyse), réponse

inflammatoire (Gujral et al., 2002; Jaeschke and Lemasters, 2003) (Fig. 14). Enfin, plusieurs

études montrent qu’il n’y a pas d’activation significative des caspases, notamment la caspase

3, après intoxication au paracétamol, et que les inhibiteurs de caspases n’ont absolument

aucun effet protecteur vis-à-vis de sa toxicité (Gujral et al., 2002; Jaeschke and Bajt, 2006;

Jaeschke et al., 2011b; Lawson et al., 1999).

Il est à noter toutefois que d’autres études suggèrent le rôle significatif des caspases.

Par exemple, des investigations in vivo montrent un effet protecteur des inhibiteurs de

caspases, lorsqu’ils sont utilisés en préventif (El-Hassan et al., 2003; Hu and Colletti, 2010).

Page 85: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

79

Cependant, ces molécules ont été dissoutes dans le DMSO, qui est lui-même un puissant

inhibiteur de l’activité enzymatique des CYPs ( Park et al., 1988), ainsi qu’un inhibiteur de la

libération de AIF dans le cytosol (Saito et al., 2010a). Même si les doses de DMSO utilisées

sont faibles, elles semblent suffisantes pour protéger entièrement de la toxicité du

paracétamol (Jaeschke et al., 2006; Jaeschke et al., 2011; Schulze-Osthoff and Bantel, 2011).

D’autres études montrent une activation de la caspase 3 après une forte dose de

paracétamol chez certaines souris non consanguines CD-1 ou Swiss Webster et non soumises

au jeûne (Antoine et al., 2009; Antoine et al., 2010; Williams et al., 2011). Malgré cette

activation, la proportion de cellules apoptotiques ne dépasse pas 0,5% des cellules

hépatiques totales alors que les auteurs observent environ 50% de cellules nécrotiques

(Williams et al., 2011). Ainsi, les cellules nécrotiques restent proportionnellement beaucoup

plus importantes suite à une intoxication au paracétamol.

Figure 14: Différences morphologiques entre la mort cellulaire par apoptose et par nécrose

observées après coloration à l’hématoxyline-éosine de coupes de foie de souris. Ces dernières ont été traitées soit par un mélange galactosamine-endotoxine (à gauche), connu pour entraîner une apoptose hépatocytaire, soit par 300 mg/kg de paracétamol pendant 6 heures (à droite). L’apoptose hépatocellulaire est caractérisée par la compaction de la chromatine sous la membrane nucléaire, la condensation du cytoplasme et la fragmentation de l’ADN. La nécrose est caractérisée par le gonflement des cellules avec rupture de la membrane plasmique et dégradation du noyau. Objectif X400 (Jaeschke et al., 2011a).

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80

3. Régénération et réparation tissulaire

La réparation et les capacités de régénération du foie jouent un rôle capital dans le

pronostic vital à la suite d’une intoxication au paracétamol. En effet, le foie présente une

capacité de régénération remarquable, même lorsqu’une quantité importante de

parenchyme hépatique a été détruite ou réséquée. Néanmoins cette régénération est un

processus complexe faisant intervenir la prolifération des hépatocytes, la régénération de la

matrice extracellulaire et l’angiogenèse afin de restaurer l’ensemble de la structure et des

fonctions du foie (Mehendale, 2005).

• Prolifération cellulaire

La prolifération cellulaire à la suite d’une intoxication au paracétamol s’effectue dans

la zone de transition entre les cellules nécrosées (principalement dans la zone

centrolobulaire) et les cellules saines. Des hépatocytes quiescents entre en phase G1 du

cycle cellulaire (Bajt et al., 2003) sous l’action de différents médiateurs tels que l’IL-6

(Interleukine-6) et le TNFα, mais également de facteurs de croissance comme le VEGF

(Vascular Endothelial Growth Factor) (Chiu et al., 2003; Donahower et al., 2006; James et al.,

2003; Kato et al., 2011).

Des souris KO pour IL6, p55 (récepteur de type 1 du TNFα) ou VEGFR- (récepteur de

type 1 du VEGF) présentent une réponse régénérative altérée après un surdosage au

paracétamol (Chiu et al., 2003; James et al., 2003; T. Kato et al., 2011). Cependant, un

prétraitement des animaux à l’IL-6 ne protège pas vis-à-vis de la toxicité du paracétamol

(Bajt et al., 2003). En revanche, un traitement par une faible dose de thioacétamide, qui

force l’entrée des hépatocytes dans le cycle cellulaire, atténue les lésions induites par une

forte dose de paracétamol (Chanda et al., 1995). L’activation du cycle cellulaire et de la

régénération tissulaire sont donc des évènements importants après intoxication au

paracétamol.

Page 87: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

81

• Rôle de l’immunité innée dans la régénération tissulaire

A la suite d’une intoxication au paracétamol, de nombreuses molécules et

composants cellulaires sont libérés des cellules nécrosées tels que les protéines HMGB1

(High-Mobility Group Box 1), des HSPs (Heat Chock Proteins) ou des fragments d’ADN

(Antoine et al., 2009; Jahr et al., 2001; Martin-Murphy et al., 2010). Ces différents

composants peuvent activer les TLRs (Toll-Like Receptors) situés à la surface des

macrophages ainsi que sur d’autres cellules non parenchymateuses. L’activation de ces

récepteurs conduits alors à la production de diverses cytokines et chimiokines (MIP-2, IL-6,

TNFα, MCP-1), en particulier grâce à l’activation du facteur de transcription NFκB (Dambach

et al., 2002; Imaeda et al., 2009), ce qui initie une réponse inflammatoire en l’absence de

pathogènes (on parle alors d’inflammation stérile) (Bianchi et al., 2007). En effet, ces

cytokines et chimiokines vont favoriser le recrutement de phagocytes (neutrophiles et

macrophages dérivés de monocytes) dans les tissus endommagés, en particulier au niveau

du foie, pour faciliter le nettoyage des cellules mortes et activer les voies de régénération

(Holt et al., 2008; Jaeschke et al., 2011a; Lawson et al., 2000).

Plusieurs équipes ont étudiés le rôle de l’activation des cellules de Kupffer

(macrophages hépatiques) dans l’intoxication au paracétamol. Certaines études ont suggéré

un rôle délétère de ces cellules car l’inhibition de leurs fonctions par un traitement au

chlorure de gadolinium diminue le stress oxydant et la production de médiateurs

cytotoxiques (Blazka et al., 1995; Laskin et al., 1995; Michael et al., 1999). Au contraire,

d’autres études sont en faveur d’un rôle bénéfique de ces cellules dans la réparation

tissulaire, en particulier par l’intermédiaire de la production de nombreux facteurs

protecteurs (IL-10, IL-6, prostaglandine E2) (Ju et al., 2002). Par exemple, l’IL-10 inhibe

l’expression de iNOS (Nitric Oxyde Synthase inductible), ce qui réduit la génération de

peroxynitrite, prévient les lésions hépatocytaires et favorise la réparation tissulaire (M

Bourdi, 2002). De plus, les prostaglandines induisent les HSPs telles que HSP70 et HSP32

(également appelée hème oxygénase 1, HO1), qui ont un rôle protecteur (Chiu et al., 2002;

Tolson et al., 2006). Ainsi, bien que des travaux supplémentaires soient encore nécessaires

Page 88: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

82

pour évaluer le rôle exact des cellules de Kupffer dans l’hépatotoxicité du paracétamol, il est

possible que ce rôle soit différent en fonction de l’intensité des altérations hépatiques due à

la dose de paracétamol, et le contexte inflammatoire.

Figure 15: Réponse innée au cours de l’intoxication hépatique au paracétamol. La nécrose des hépatocytes suite à l’intoxication au paracétamol entraine la libération de différentes molécules capable d’activer les cellules de Kupffer. Cette activation est responsable d’une libération de cytokines et chémokines (MIP-2, IL-6, TNF-α, MCP1), générant une réponse inflammatoire stérile afin de nettoyer le foie des cellules mortes et d’activer la régénération tissulaire (Jaeschke et al., 2011a).

Page 89: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

83

D. Prise en charge médicale de l’intoxication au paracétamol

Dans de nombreux pays, l’intoxication au paracétamol est un réel problème de santé

publique. Elle représente la principale cause d’insuffisance hépatique aiguë : 36% des cas en

Australie, 42% en Suède, 57% au Royaume-Uni, 39 à 46% aux Etats-Unis (Bernal et al., 2010;

Larson et al., 2005; Lee et al., 2008). Pour ces derniers, on dénombre plus de 100 000

intoxications par an, responsables en moyenne de 56 000 prises en charge médicales et de

500 décès (Lee, 2007; Nourjah et al., 2006). En France, le paracétamol est le médicament le

plus fréquemment impliqué dans les tentatives de suicide (Villa et al., 2008).

Bien que la majorité des intoxications au paracétamol soient volontaires, de récents

rapports rappellent qu’un quart des cas sont accidentels et associés à un fort taux de

mortalité. Ces intoxications involontaires peuvent être la conséquence de prises répétées de

doses supra-thérapeutiques de paracétamol et sont favorisées par la multitude de

spécialités pharmaceutiques existant sur le marché contenant cette molécule, seul

(doliprane®, efferalgan®, dafalgan® …) ou en association (actifed®, fervex® …) (Alhelail et al.,

2011; Clement et al., 2011). L’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des

Produits de Santé), anciennement l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des

Produits de Santé), a édité en 2008 une fiche de recommandations destinées aux

professionnels de santé pour limiter ces accidents.

1. Symptômes

La symptomatologie clinique d’une intoxication au paracétamol est variable selon la

dose ingérée. La dose toxique est estimée chez l’enfant à 135 mg/kg et entre 8 et 10 g chez

l’adulte. Le stade précoce de l’intoxication aiguë, de 0 à 24 heures suivant l’ingestion, peut

être marqué par des nausées, des vomissements, une anorexie, des sueurs et parfois une

somnolence. La cytolyse hépatique, marquée par une élévation des transaminases

plasmatiques (ALAT, ASAT), débute au plus tôt 8 à 10 heures après ingestion et atteint un

maximum aux environs du 3ème jour. Au stade tardif (3 à 4 jours), on note une douleur de

Page 90: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

84

l’hypochondre droit signifiant l’atteinte hépatique. L’atteinte hépatique se caractérise par

une nécrose hépatocytaire massive dans la région centrolobulaire, accompagnée d’une

hypoxie liée à la congestion des vaisseaux hépatiques (Walker et al., 1983). Selon la dose,

l’atteinte peut être plus ou moins importante. L’hépatite dite « fulminante » est

particulièrement redoutée car elle est marquée par une acidose métabolique, une

coagulopathie et une encéphalopathie hépatique, ce qui nécessite de considérer en urgence

la transplantation hépatique.

2. Traitements

Dans la grande majorité des cas, l’administration par voie orale ou intraveineuse de

N-acétyl-cystéine (NAC) suffit à améliorer l’état du patient. La NAC représente le traitement

de référence et de première intention de l’intoxication au paracétamol depuis plus de 35 ans

(Polson and Lee, 2005; Prescott et al., 1977). Son utilisation s’appuie sur des travaux

expérimentaux réalisés par l’équipe de Bernard Brodie, qui a mis en évidence le rôle de la

déplétion du glutathion dans la toxicité du paracétamol (Mitchell et al., 1973). La NAC agit

comme un précurseur de la resynthèse de glutathion, en fournissant aux hépatocytes la

cystéine, acide aminé limitant de la synthèse. Ainsi la NAC prévient la liaison du NAPQI aux

protéines et à d’autres constituants cellulaires (Corcoran and Wong, 1986). Elle est donc

d’autant plus efficace qu’elle est administrée précocement (dans les 10 premières heures),

avant que les transaminases n’augmentent de manière significative.

Cependant, même débuté 24 heures après intoxication, le traitement à la NAC

améliore le pronostic et diminue la progression des lésions (Keays et al., 1991), suggérant la

mise en jeu d’autres mécanismes de protection. Récemment, Saito et coll. (2010) ont

proposé en effet deux mécanismes tardifs d’action de la NAC. Elle pourrait, en favorisant la

restauration du glutathion mitochondrial, améliorer l’élimination des ERO et des

peroxynitrites, mais aussi faciliter le maintien des concentrations hépatiques d’ATP grâce à

l’oxydation mitochondriale des acides aminés du glutathion régénéré (Saito et al., 2010b).

Malgré le bénéfice indéniable de la NAC chez les patients intoxiqués au paracétamol,

cette molécule peut entrainer des effets secondaires, tels que vomissements, nausées,

Page 91: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

85

réactions anaphylactiques après administration par voie intraveineuse, ce qui nécessite

l’arrêt du traitement. L’administration d’un antihistaminique peut être indispensable dans ce

cas (Sandilands and Bateman, 2009). La NAC est également responsable de rares cas

d’hépatites aiguës cytolytiques (Biour et al., 2004).

Des alternatives thérapeutiques à la NAC ont été proposées expérimentalement mais

celles-ci ne sont pas encore utilisées en clinique. Ainsi, le léflunomide, indiqué dans le

traitement de la polyarthrite rhumatoïde, protège la souris de l’hépatotoxicité du

paracétamol en inhibant l’activation de JNK (Latchoumycandane et al., 2006). Beaucoup

d’autres molécules ont démontré des propriétés protectrices chez les rongeurs par

l’intermédiaire de différents mécanismes comme le curcumin via des effets antioxydants

(Somanawat et al., 2013), le 2-aminoethoxy-diphenyl-borate via des effets inhibiteurs des

« gap junctions » et des CYPs (S. J. Patel et al., 2012) ainsi que le NecroX-7 , un dérivé

synthétique de l’indole, via sa fixation au NAPQI (Park et al., 2013).

3. Diagnostic

Le diagnostic de l’intoxication au paracétamol repose sur trois critères. Dans un

premier temps, l’interrogatoire du patient, s’il est possible, doit permettre d’estimer la dose

ingérée et l’heure de la prise. Le deuxième critère, la paracétamolémie, dont l‘interprétation

s’appuie sur le nomogramme de Rumack et Matthew, permet de prédire le risque lésionnel

après un surdosage aigu, au plus tôt 4 heures et au plus tard 24 heures après la prise

(Rumack and Matthew, 1975). Deux dosages à quelques heures d’intervalle permettent

d’évaluer la demi-vie d’élimination du médicament. Toutefois, une paracétamolémie

négative n’écarte pas le risque d’une intoxication si l’hospitalisation du patient est tardive,

ou si l’intoxication est due à une prise répétée de doses supra-thérapeutiques (Alhelail et al.,

2011). De plus, le nomogramme de Rumack et Matthew, limité aux intoxications aiguës, ne

prend pas en compte certains facteurs individuels tels que des variations métaboliques, la

préexistence de lésions hépatiques ou encore la prise concomitante d’autres médicaments

(Cheung et al., 1994). Enfin, l’augmentation tardive du taux de transaminases sériques

représente le troisième critère.

Page 92: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

86

Figure 16: Nomogramme de Rumack et Matthew, représentant la concentration

plasmatique (mg/l) du paracétamol en fonction du temps après ingestion. La N-acétyl-cystéine (NAC) doit être administrée au patient lorsque sa paracétamolémie est au-dessus de la ligne noire.

Ces critères sont parfois insuffisants pour le diagnostic. Le dosage des adduits (APAP-

cystéine) dans le sérum des patients a été récemment proposé. Ce dosage consiste à

mesurer les adduits formés dans les hépatocytes par la liaison du NAPQI aux protéines

cellulaires et libérés dans la circulation lors de la nécrose cellulaire (Pumford et al., 1989). Il

reflète donc la quantité de NAPQI produite par bioactivation du paracétamol par les CYPs.

Cette quantité est proportionnelle à l’intensité des lésions et selon une étude prospective, ce

dosage permet de diagnostiquer une intoxication au paracétamol pour 1/5 des hépatites

aiguës d’étiologie inconnue aux Etats-Unis. Cette technique apporte un avantage certain

dans le cas d’intoxication par ingestion répétée de dose supra-thérapeutiques, où le

nomogramme de Rumack et Matthew est inutile (Heard et al., 2011). En effet, les adduits

APAP-cystéines sont mesurables jusqu’à 12 jours après l’intoxication même lorsque le

paracétamol plasmatique est indétectable. Cependant, cette technique très spécifique n’est

Page 93: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

87

pas encore utilisée en clinique car elle nécessite un appareillage coûteux (HPLC couplée à un

détecteur électrochimique) (Davern et al., 2006; Heard et al., 2011; Khandelwal et al., 2011;

Muldrew et al., 2002).

D’autres chercheurs ont proposé comme marqueurs des lésions hépatiques après

intoxication au paracétamol le dosage plasmatique de protéines telles que la cytokératine-

18 et l’HMGB1 (Antoine et al., 2012), la détection de microARN circulants tels que mir-122 et

mir-192 (Wang et al., 2009), ou le dosage urinaire de métabolites endogènes et/ou dérivés

du NAPQI (Clayton et al., 2006; Winnike et al., 2010). Même s’il est encore trop tôt pour dire

si ces biomarqueurs pourront être utilisés en routine, les recherches dans ce domaine

méritent d’être poursuivies. En effet, outre l’aide apporté au diagnostic, ces nouveaux

marqueurs pourraient également prédire le risque lésionnel lors d’une intoxication au

paracétamol, et ainsi identifier les sujets qui sont les plus à risque de développer une

hépatite grave, voire fulminante.

E. Facteurs de susceptibilité à la toxicité du paracétamol

La prise d’une forte dose de paracétamol (≥8-10 grammes) ou de plusieurs doses

supra-thérapeutiques de paracétamol peut entraîner des lésions hépatiques plus ou moins

sévères en fonction des doses administrées et de différents facteurs de susceptibilité.

Cependant, quelques études récentes mettent en évidence qu’un traitement au long cours

aux doses thérapeutiques maximales recommandées (4 grammes/jour) peut entraîner

également des anomalies hépatiques chez certains patients, telles que l’élévation des

transaminases plasmatiques, ou la présence de foyers de nécro-inflammation sur la biopsie

(Claridge et al., 2010; Harrill et al., 2009; Heard et al., 2007; Kurtovic and Riordan, 2003;

Schiødt et al., 1997; Watkins et al., 2006; Winnike et al., 2010). L’étude prospective menée

par Watkins chez des sujets sains montre que 31 à 44% d’entre eux présentent une

augmentation des transaminases plasmatiques 3 fois supérieure à la normale (fixée à 40

UI/L) après 14 jours de traitement au paracétamol à dose thérapeutique (Watkins et al.,

2006). Ces résultats suggèrent ainsi fortement l’existence de facteurs individuels de

Page 94: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

88

sensibilité à la toxicité hépatique du paracétamol, que cela soit dans des conditions

d’intoxication par surdosage (Larson et al., 2005), ou de traitements aux doses

thérapeutiques (Winnike et al., 2010).

Les susceptibilités individuelles à la toxicité des médicaments sont déterminées selon

de multiples facteurs de risque génétiques et/ou environnementaux, tels que l’âge du

patient, les polymorphismes des gènes codant pour les enzymes du métabolisme du

paracétamol, l’exposition à des toxiques, le traitement par d’autres médicaments ou la

présence de pathologies hépatiques et extra-hépatiques (Larrey, 2002). Dans le cas du

paracétamol, sa toxicité est intimement liée à la formation du NAPQI et aux capacités du foie

à éliminer ce métabolite hautement réactif, comme cela a été mentionné précédemment.

Ainsi, tout facteur qui favorise la production du NAPQI ou freine sa détoxification est

susceptible d’augmenter la toxicité hépatique de ce médicament (Mitchell et al., 1973;

Tanaka et al., 2000). L’identification de ces facteurs de risque représente un « challenge »

pour les équipes médicales, car elle permet en aval d’affiner la prescription et la délivrance

de ce médicament dans les groupes à risque et ainsi de réduire les cas d’intoxication

médicamenteuse.

Il existe actuellement plusieurs facteurs de risque bien identifiés tels que

l’intoxication alcoolique chronique et d’autres facteurs qui sont moins clairement établis

pour différentes raisons (e.g. manque de données cliniques robustes publiées, fréquence

d’évènement trop faible pour que le risque soit bien identifié…). Bien que l’obésité et la

NAFLD rentrent plutôt dans la 2ème catégorie des facteurs de risque, nous le traiterons en

premier lieu puisque ma thèse porte sur ce sujet précis. Les autres facteurs de risque seront

ensuite abordés.

Page 95: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

89

1. Obésité et pathologies hépatiques associées

Différentes investigations cliniques et expérimentales suggèrent que l’obésité et les

pathologies hépatiques associées (NAFLD) peuvent augmenter le risque et la sévérité de

l’hépatotoxicité au paracétamol après intoxication volontaire, ou non (Michaut et al., 2014).

Concernant l’hépatotoxicité de ce médicament lors d’une administration de doses

thérapeutiques chez des sujets obèses, le risque semble moins net, même si quelques cas

ont été décrits dans la littérature (Forget et al., 2009). Ainsi, le problème de l’hépatotoxicité

du paracétamol dans une situation d’obésité et de NAFLD sera principalement développé ci-

dessous en prenant en compte le contexte du surdosage, que cela soit chez l’Homme ou

expérimentalement chez le rongeur. Il est à noter enfin que l’augmentation du risque et de

la sévérité d’une hépatotoxicité dans un contexte d’obésité n’est pas spécifique à cet

antalgique. En effet, d’autres médicaments semblent être concernés tels que l’halothane, les

analogues antirétroviraux et le méthotrexate (Fromenty, 2013).

• Données cliniques

Une large étude rétrospective a rapporté un risque accru d'atteinte hépatique aiguë

induite par un surdosage de paracétamol chez les patients présentant une maladie

hépatique stéatosique non alcoolique (NAFLD). En effet, dans cette étude, les patients

atteints d’une NAFLD préexistante et hospitalisé pour surdosage au paracétamol avaient un

risque multiplié par 7 de survenue d’atteinte hépatique aiguë par rapport à ceux ne

présentant de NAFLD (Nguyen et al., 2008). Dans une étude ultérieure, Myers et Shaheen

(2009) ont analysé une nouvelle fois la même base de données mais en tenant compte des

différences possibles existant dans les circonstances de surdosage, ce qui aurait pu

constituer un facteur confondant important (Myers and Shaheen, 2009). Cette nouvelle

analyse a confirmé le risque plus élevé d'hépatotoxicité suite à un surdosage au paracétamol

chez les patients présentant une NAFLD (Nguyen et al., 2008), même si l'ampleur de ce

risque était atténué dans cette étude (3,91 vs 7,43). Cependant, il est important de souligner

que ces deux études ont montré que le risque d’hépatotoxicité après surdosage au

Page 96: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

90

paracétamol était similaire chez les patients présentant une NAFLD et chez ceux atteints

d’une maladie alcoolique du foie (Myers and Shaheen, 2009; Nguyen et al., 2008).

En revanche, deux études ont montré que le risque de lésions hépatiques aiguës

après surdosage au paracétamol était similaire ou inférieure, chez les patients obèses par

rapport aux sujets non obèses, mais la présence d’une NAFLD n’a pas été déterminée dans

ces travaux (Radosevich et al., 2013; Rutherford et al., 2006). Cependant, dans l'une de ces

études, l’insuffisance hépatique aiguë avait une issue plus défavorable chez les patients

obèses (Rutherford et al., 2006).

L’ensemble de ces études cliniques suggère ainsi que la NAFLD, plutôt que l'obésité

en elle-même, pourrait augmenter le risque d'atteinte hépatique aiguë après un surdosage

au paracétamol. En fait, le risque et la sévérité de l’hépatotoxicité au paracétamol

pourraient être la résultante chez chaque patient de la présence de facteurs favorisant sa

toxicité (induction du CYP2E1, diminution préalable des stocks de glutathion) et l’existence

éventuelle de facteurs plutôt protecteurs (augmentation du volume de distribution et de la

glucuronidation, diminution de l’activité du CYP3A4) (Michaut et al., 2014).

• Données expérimentales chez les rongeurs

De 1987 à 2012, six études différentes ont rapporté l'effet de l'intoxication aiguë au

paracétamol dans plusieurs modèles animaux d'obésité et de NAFLD (Aubert et al., 2012;

Blouin et al., 1987; Corcoran et al., 1987; Ito et al., 2006; Kon et al., 2010; Kučera et al.,

2012). De plus, une étude a rapporté l’hépatotoxicité de fortes doses de paracétamol dans

un modèle murin de stéatohépatite induite par un régime déficient en méthionine et en

choline (régime « MCD ») (Donthamsetty et al., 2008). Cependant, il faut souligner que le

régime MCD entraîne une perte importante du poids corporel chez les animaux (Leclercq et

al., 2007; Rizki et al., 2006) et qu’il n'induit pas de résistance systémique à l'insuline (Leclercq

et al., 2007; Rinella and Green, 2004). Ainsi ce modèle de stéatohépatite n’est pas

totalement comparable aux modèles de NAFLD liés à la consommation excessive de calories.

Page 97: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

91

Parmi ces différentes études, quatre d'entre elles ont montré que la présence d’une

NAFLD était associée à des lésions hépatiques plus sévères après une intoxication aiguë au

paracétamol (Aubert et al., 2012; Donthamsetty et al., 2008; Kon et al., 2010; Kučera et al.,

2012). Une autre étude a également montré une toxicité accrue du paracétamol chez les rats

nourris avec un régime riche en graisses (Corcoran et al., 1987), même si la présence

préalable de stéatose hépatique chez ces rats n’a pas été objectivée dans cette étude. En

revanche, les autres études ont montré des atteintes hépatiques moins graves (Ito et al.,

2006), ou similaires (Blouin et al., 1987) dans les modèles expérimentaux utilisés.

Il est difficile de donner des explications formelles concernant la divergence des

résultats obtenus dans les différents modèles de NAFLD chez les rongeurs, mais certaines

hypothèses peuvent cependant être avancées. Par exemple, les investigations réalisées chez

les souris ob/ob et db/db mâles et femelles suggèrent que les différences d’activité du

CYP2E1 hépatique pourraient jouer un rôle important (Aubert et al., 2012). En effet, une

hépatotoxicité accrue du paracétamol a été observée chez les souris db/db femelles, mais

pas chez les souris ob/ob femelles, et ceci était associé à une activité plus forte du CYP2E1

dans le premier groupe d'animaux. Il est intéressant de noter que l'activité du CYP2E1

hépatique est normale (Aubert et al., 2012), ou réduite (Enriquez et al., 1999), chez les souris

ob/ob mâles ce qui pourrait expliquer pourquoi Ito et coll. (2006) ont rapporté une

hépatotoxicité aiguë moins sévère du paracétamol dans ce modèle (Ito et al., 2006). Il est

également intéressant de souligner que les concentrations plasmatiques des métabolites

paracétamol-glucuronide et paracétamol-sulfate étaient assez similaires entre les souris

db/db femelles et les souris ob/ob femelles après un traitement de 500 mg/kg de

paracétamol (Aubert et al., 2012). Ainsi, la différence d'hépatotoxicité du paracétamol entre

ces modèles murins ne peut pas être attribuée à une différence significative de

glucuronidation ou de sulfatation de ce médicament.

Mis à part le rôle de l’induction du CYP2E1 et de la formation accrue du NAPQI,

d’autres hypothèses peuvent être avancées pour expliquer la plus grande sensibilité à

Page 98: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

92

l’hépatotoxicité au paracétamol dans un contexte de NAFLD, comme par exemple

l'accumulation de lipides et un stress oxydant plus important.

En ce qui concerne l’accumulation lipidiques il est à noter que, dans le travail déjà

cité précédemment (Aubert et al., 2012), malgré une stéatose moins marquée chez les souris

db/db par rapport au souris ob/ob, une plus grande hépatotoxicité du paracétamol chez les

souris db/db est observée. De plus, les niveaux plasmatiques de base des transaminases

ALAT et ASAT (i.e. avant intoxication) étaient comparables entre les souris db/db et ob/ob

(Aubert et al., 2012). Ainsi, une sensibilité accrue à hépatotoxicité du paracétamol chez les

souris db/db femelles ne peut pas être attribuée à la préexistence d'une cytolyse hépatique

élevée. Cependant, cette étude ne permet pas d’exclure la possibilité que l'accumulation de

certaines espèces de lipides pourrait être impliquée. En effet, il est à noter que les

hépatocytes db/db présentent une stéatose plutôt microvésiculaire et moins

macrovacuolaire par rapport aux hépatocytes ob/ob (Aubert et al., 2012; Trak-Smayra et al.,

2011). Parce que la taille des gouttelettes est fortement influencée par la composition

lipidique (Guo et al., 2008; X. Shi et al., 2013), il est possible que l'accumulation de certaines

espèces de lipides spécifiques dans les hépatocytes des souris db/db femelles ait pu

contribuer à la plus grande susceptibilité à la toxicité du paracétamol.

La NAFLD est associée à un stress oxydant, susceptible d’altérer différents

composants cellulaires tels que des acides nucléiques et des acides gras insaturés (Begriche

et al., 2013; Bell et al., 2010; Seki et al., 2005). En outre, les réserves de GSH hépatique

peuvent être réduites au cours NAFLD (surtout au stade NASH), diminuant ainsi la capacité

antioxydantes des hépatocytes surchargés en graisse (Begriche et al., 2013; Videla et al.,

2004). Par conséquent, la sensibilité au paracétamol observée dans certains modèles de

rongeurs obèses pourrait être liée à un stress oxydant basal élevé et à des niveaux de GSH

plus bas. Cependant, les taux de base de GSH hépatique n’étaient pas significativement

réduits dans deux modèles de rongeurs d'obésité et de NAFLD pour lesquels une plus grande

vulnérabilité à la toxicité du paracétamol a été montrée (Aubert et al., 2012; Kučera et al.,

2012). Mais il est important de noter que seules les concentrations totales du GSH cellulaire

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93

ont été mesurées dans ces études et ainsi il serait important de déterminer si les stocks de

GSH mitochondrial sont spécifiquement diminués dans ces modèles de NAFLD. En effet,

certaines études ont suggéré un rôle clé du pool mitochondrial de GSH dans les lésions

hépatiques induites par le paracétamol (Fernandez-Checa and Kaplowitz, 2005; Zhao et al.,

2002).

Comme mentionné précédemment, l'activation de JNK semble jouer un rôle

important dans l'hépatotoxicité induite par le paracétamol (Han et al., 2010; Hinson et al.,

2010; Jaeschke et al., 2012; Xie et al., 2014b). De façon intéressante, l'activation de JNK

pourrait également jouer un rôle important dans la pathogenèse de la NAFLD (Abdelmegeed

et al., 2012; Gadang et al., 2013; Singh et al., 2009). Seules deux études ont examiné

l’activation hépatique de JNK chez les animaux obèses intoxiqués par le paracétamol (Kon et

al., 2010; Aubert et al., 2012). Dans la première étude, l'activation de JNK (évaluée par

phospho-JNK) après intoxication était significativement plus forte chez les souris KK-Ay

obèses et diabétiques par rapport aux souris sauvages, et ceci était associé à une

hépatotoxicité plus importante du paracétamol chez les animaux obèses (Kon et al., 2010).

Dans la seconde étude, l'hépatotoxicité accrue observée chez les souris db/db femelles

n'était pas associée à une augmentation de la phosphorylation de JNK (Aubert et al., 2012).

De plus, et de façon inattendue, JNK était spécifiquement activée dans le foie des souris

ob/ob femelles intoxiquées, bien que ces animaux présentaient une cytolyse hépatique

moins importante par rapport aux souris db/db femelles (Aubert et al., 2012). Ainsi,

l'activation de JNK pourrait ne pas être un mécanisme clé de l’hépatotoxicité du paracétamol

dans certains modèles murins de NAFLD.

En plus des investigations réalisées sur des modèles de rongeurs obèses, une étude a

rapporté l'effet de l’intoxication aiguë au paracétamol dans un modèle murin de

stéatohépatite induite par un régime « MCD » (Donthamsetty et al., 2008). Dans cette étude,

une plus grande hépatotoxicité du paracétamol était observée malgré l'absence d’induction

préexistante du CYP2E1 et la présence de concentrations normales de base du GSH

hépatique (Donthamsetty et al., 2008), suggérant ainsi l'implication d'autres mécanismes. De

Page 100: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

94

façon intéressante, les concentrations basales d’ATP hépatique étaient réduites de 45% chez

les souris nourries par le régime « MCD » (Donthamsetty et al., 2008), suggérant une

altération importante de la chaîne respiratoire mitochondriale et de la phosphorylation

oxydative dans ce modèle expérimental (Serviddio et al., 2008, 2010). Par conséquent, un

dysfonctionnement mitochondrial préexistant pourrait avoir joué un rôle significatif dans la

plus grande hépatotoxicité du paracétamol observée chez les souris nourries avec le régime

« MCD ». Même si ces résultats sont intéressants, il faut néanmoins garder à l’esprit que ce

modèle de NAFLD présente beaucoup de différences par rapport aux modèles de NAFLD

induite par des régimes hypercaloriques, comme cela a déjà été souligné plus haut.

• Synthèse des données cliniques et expérimentales

Bien que la présence d’une NAFLD chez les personnes obèses semble augmenter le

risque d'atteinte hépatique aiguë après intoxication au paracétamol (Nguyen et al., 2008;

Myers et al., 2009), ces études cliniques n'ont pas déterminé le mécanisme par lequel le

paracétamol pourrait être plus toxique dans cette situation pathologique. Néanmoins, il est

à noter qu’une augmentation de l'activité du CYP2E1 hépatique a été fréquemment

rapportée chez les patients présentant une NAFLD (Aubert et al., 2011; Chalasani et al.,

2003; Chtioui et al., 2007; Emery et al., 2003; Varela et al., 2008), même s'il est encore

difficile de savoir si l’induction du CYP2E1 est spécifiquement liée à cette maladie du foie, ou

à d'autres troubles métaboliques liés à l'obésité, tels que la résistance à l'insuline et le

diabète de type 2 (Aubert et al., 2011).

Dans les études expérimentales, la stéatose chez les rongeurs obèses était en général

associée à une hépatotoxicité plus élevée après un surdosage au paracétamol (Aubert et al.,

2012; Kon et al., 2010; Kučera et al., 2012). De plus, dans une de ces études, une cytolyse

hépatique aiguë plus sévère semblait corrélée avec une activité accrue préexistante du

CYP2E1 hépatique, mais pas avec le degré d'accumulation des lipides, c'est-à-dire avec la

sévérité de la stéatose hépatique (Aubert et al., 2012).

Page 101: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

95

Contrastant avec ces études, l'obésité n’était pas associée à une plus grande

hépatotoxicité du paracétamol chez les patients chez lesquels la présence d’une NAFLD n'a

pas été recherché, comme précédemment indiqué (Rutherford et al., 2006; Radosevich et

al., 2013). De façon intéressante, une hépatotoxicité au paracétamol similaire ou inférieure a

été observée dans certains modèles de rongeurs obèses (Blouin et al., 1987; Ito et al., 2006;

Aubert et al., 2012). Différentes études cliniques et expérimentales ont montré que l'obésité

était associée à une plus grande glucuronidation hépatique du paracétamol et de sa

clairance (Abernethy et al., 1983; Aubert et al., 2012; Barshop et al., 2011; Brill et al., 2012;

Gicquel et al., 2013; Xu et al., 2012) . En revanche, l'influence de l'obésité et de la NAFLD sur

la sulfatation du paracétamol n’est pas clairement établie car les investigations chez les

rongeurs et les patients ont fourni des résultats divergents (Aubert et al., 2012; Chaudhary

et al., 1993; Corcoran et al., 1987; Hardwick et al., 2013). Il est à noter aussi que l'activité

hépatique du CYP3A4 est plus faible au cours de l'obésité et de la NAFLD chez l’Homme et

l’animal (Brill et al., 2012; Kolwankar et al., 2007; Patoine et al., 2013; Yoshinari et al., 2006),

ce qui peut réduire la production de NAPQI. Enfin, l'obésité semble être associée à une

moindre absorption gastro-intestinale du paracétamol et à un plus grand volume de

distribution, ce qui pourrait réduire les concentrations plasmatiques de cet antalgique

(Abernethy et al., 1982; Lee et al., 1981) .

Ainsi, il semble que l'apparition de lésions hépatiques aiguës chez une personne

obèse après un surdosage au paracétamol pourrait dépendre d'un équilibre délicat entre les

facteurs métaboliques qui peuvent avoir un effet protecteur (augmentation de la

glucuronidation et du volume de distribution, moindre absorption gastro-intestinale et

activité plus faible du CYP3A4) et d'autres susceptibles d’augmenter la production hépatique

de NAPQI (induction du CYP2E1) ou de réduire la détoxication de ce métabolite réactif

(baisse des stocks de GSH). L’implication possible de tous ces facteurs est présentée

schématiquement dans la Figure 17.

Page 102: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

96

Figure 17: Facteurs pouvant moduler le risque et la sévérité de l’hépatotoxicité induite par

le paracétamol dans un contexte d’obésité et de NAFLD. Les facteurs pouvant protéger contre les lésions hépatiques liées au paracétamol incluent la diminution de l’absorption intestinale et de l’activité du CYP3A4, ainsi que l’augmentation du volume de distribution et de la glucuronidation hépatique. Ces facteurs peuvent réduire le taux plasmatique de paracétamol et diminuer la formation de NAPQI, un métabolite toxique du paracétamol. Les facteurs pouvant aggraver les lésions hépatiques dues au paracétamol comprennent une augmentation de l’activité du CYP2E1, qui mène à une production plus accrue de NAPQI, et un faible stock de glutathion hépatique, ce qui diminue les capacité de détoxification du NAPQI. D’autres investigations sont nécessaires pour déterminer si la présence d’une stéatohépatite (NASH) et/ou des dysfonctions mitochondriales peuvent favoriser l’hépatotoxicité du paracétamol chez les sujets obèses (Michaut et al., 2014).

Page 103: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

97

• Questions en suspens

Bien qu'il existe des arguments expérimentaux indiquant que l’induction du CYP2E1

hépatique au cours de la NAFLD peut favoriser l'hépatotoxicité du paracétamol, il est

concevable que d'autres mécanismes puissent également jouer un rôle. Par exemple, il sera

important de déterminer si la gravité de la NAFLD peut être un facteur important.

Intuitivement, on peut s'attendre à ce que la présence d’une nécro-inflammation importante

(présence d’une NASH) puisse être associée à un risque plus élevé, par rapport à la stéatose

hépatique simple. La préexistence d'un dysfonctionnement mitochondrial liée à la NASH

(Begriche et al., 2013; Grattagliano et al., 2012) pourrait effectivement être impliqué

puisque ce dysfonctionnement joue un rôle clé dans l’apparition de la cytolyse induite par le

paracétamol (Han et al., 2010; Jaeschke et al., 2012; Knockaert et al., 2011). Il sera

également intéressant d’étudier la relation entre les concentrations intra-hépatiques de GSH

au cours de la NAFLD (et surtout de la NASH) et la sévérité des lésions hépatiques induites

par une intoxication au paracétamol.

Compte tenu du faible nombre d'études cliniques publiées sur l’hépatotoxicité du

paracétamol dans un contexte d’obésité et de NAFLD, d'autres investigations sont

clairement nécessaires pour obtenir plus d'informations sur cette question. En particulier, il

sera important de déterminer s’il existe un sous-groupe de sujets obèses présentant un

risque accru d'hépatotoxicité suite à une intoxication au paracétamol. Il est possible en effet

qu’un tel risque ne concerne pas tous les sujets obèses étant donné qu’il existe des facteurs

métaboliques liés à l’obésité qui peuvent constituer une protection vis-à-vis de

l’hépatotoxicité de cet antalgique, comme cela a été souligné précédemment. Ces

investigations cliniques devront porter non seulement sur les cas d’intoxication aiguë liés à

un surdosage, mais également sur les cas d’hépatotoxicité survenant dans le cadre d’une

administration chronique de paracétamol (Biour et al., 2004; Watelet et al., 2007). Des

investigations sont en cours dans l’équipe afin de déterminer si l’administration pendant

plusieurs semaines de doses thérapeutiques chez des souris nourries par un régime normal

ou riche en graisses est susceptible d’entraîner une cytolyse plus importante chez les souris

présentant une stéatose.

Page 104: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

98

Des investigations seraient également nécessaires afin de déterminer si les troubles

métaboliques autres que la NAFLD pourraient favoriser l’hépatotoxicité du paracétamol, tels

que la résistance à l'insuline et le diabète de type 2. De façon intéressante, le diabète a été

associé à un risque plus élevé de lésions hépatiques graves induites par les médicaments

(Chalasani et al., 2008), bien que les cas d’hépatotoxicité au paracétamol n’aient pas été

inclus dans cette étude. Il sera également important de déterminer le(s) mécanisme(s) précis

de l’induction du CYP2E1 chez les patients obèses présentant une NAFLD. Les quelques

pistes existant actuellement ont été présentées dans le chapitre consacré à la

physiopathologie de la NAFLD.

2. Alcoolisme et maladies hépatiques liées à l’alcool

Un facteur de risque bien connu est l’intoxication alcoolique chronique et les

maladies alcooliques du foie qui lui sont associées (Larson et al., 2005 ; Nguyen et al., 2008).

En effet, de nombreux cas cliniques d’intoxication au paracétamol ont été mis en évidence

chez des malades alcooliques chroniques (Emby and Fraser, 1977; Licht et al., 1980; McClain

et al., 1980; Teschke et al., 1979; Zimmerman and Maddrey, 1995). Zimmerman et Maddrey

(1995) ont étudié 67 cas d’insuffisances hépatiques induites par le paracétamol: tous les

patients étaient consommateurs réguliers d’alcool, et 60% d’entre eux avaient consommé

moins de 6 grammes de paracétamol (Zimmerman and Maddrey, 1995). D’autres études

confirment que l’abus d’alcool, ou l’existence de pathologies hépatiques associées, sont des

facteurs de risque indépendants de mauvais pronostic à la suite d’une intoxication au

paracétamol, avec une augmentation du risque variant selon les études de 3,5 [IC95% 1,78-

6,97] à 6,46 [IC95% 4,53-9,21] (Nguyen et al., 2008; Schmidt et al., 2002).

La susceptibilité des sujets alcooliques chroniques semble s’expliquer par au moins

deux mécanismes:

1. Une forte augmentation de l’activité du CYP2E1, principalement liée à une

stabilisation accrue de la protéine par l’alcool (Gonzalez, 2007; Roberts et al., 1995). Il est à

noter que des travaux expérimentaux ont montré que l’augmentation de l’expression

Page 105: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

99

protéique et de l’activité du CYP2E1 par l’éthanol concernent non seulement le CYP2E1

microsomal mais également le CYP2E1 localisé dans les mitochondries (Robin et al., 2005).

L’induction du CYP2E1 par l’alcool favorise ainsi fortement la transformation du paracétamol

en NAPQI et abaisse le seuil de toxicité (Zimmerman and Maddrey, 1995).

2. Une déplétion préexistante des stocks intra-hépatocytaires du glutathion(Sato et

al., 1981; Zimmerman and Maddrey, 1995). Il est à noter que cette déplétion préalable en

glutathion pourrait être liée au stress oxydant induit par l’intoxication alcoolique chronique

et/ou à la malnutrition fréquemment observée au cours de cette situation physio

pathologique (Gao and Bataller, 2011; Zimmerman and Maddrey, 1995).

Enfin, il est intéressant de noter que, contrairement à l’intoxication chronique, des

études expérimentales et cliniques ont montré que l’intoxication alcoolique aiguë semble au

contraire protéger vis-à-vis de l’hépatotoxicité du paracétamol (Sato and Lieber, 1981; Sato

et al., 1981; Schmidt et al., 2002; Waring et al., 2008). Bien que le mécanisme impliqué reste

encore incertain, cette protection est probablement la conséquence de la métabolisation de

l’éthanol par le CYP2E1, ce qui limite ainsi la biotransformation du paracétamol en NAPQI

(Sato et al., 1981). Cette compétition entre les deux substrats disparait dès lors que l’alcool

est éliminé de l’organisme.

3. Jeûne prolongé et dénutrition

Le jeûne et la dénutrition peuvent être fréquemment observés dans la pratique

clinique. Par exemple, les facteurs suivants peuvent entraîner une dénutrition: alcoolisation

chronique, anorexie mentale, vieillesse, conditions sociales défavorables, état dépressif et

situations post-opératoires, en particulier après une chirurgie dentaire (Clement et al., 2011;

Pickering et al., 2011).

Le jeûne prolongé et la dénutrition semblent augmenter significativement le risque

d’hépatotoxicité au paracétamol (Ferner et al., 2011), même si certains auteurs pensent que

ces facteurs jouent un rôle moins important que l’intoxication alcoolique chronique

Page 106: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

100

(Rumack, 2004). Quoi qu’il en soit, différents cas cliniques d’insuffisance hépatique aiguë

après administration de doses thérapeutiques de paracétamol ont été rapportés chez des

sujets maigres et/ou dénutris (Claridge et al., 2010; Kurtovic and Riordan, 2003). De plus,

l’analyse multivariée menée par Nguyen confirme que la malnutrition est un facteur de

risque important de toxicité hépatique lors d’un surdosage au paracétamol, avec une

augmentation du risque (« odd-ratio ») de 3,84 [IC95% : 2,63-5,65] (Nguyen et al., 2008). Il

est également intéressant de noter que les investigations expérimentales in vivo concernant

l’hépatotoxicité du paracétamol chez les rongeurs s’effectuent classiquement chez des

animaux qui ont été placés préalablement à jeun afin de potentialiser cette toxicité.

Au moins quatre mécanismes différents pourraient expliquer l’hépatotoxicité accrue

du paracétamol dans un contexte de jeûne et de dénutrition. :

1. Une forte diminution des stocks intra-hépatiques de glutathion (Pessayre et al.,

1980; Price et al., 1987) . Un régime pauvre en protéines altère de la même manière les

stocks de glutathion. En effet, le glutathion est synthétisé à partir d’acides aminées

provenant des protéines fournies par l’alimentation. Une déplétion des stocks de glutathion

induit une moindre détoxication du NAPQI après un traitement au paracétamol.

2. Une diminution des stocks intra-hépatocytaires de glycogène et d’ATP,

sensibilisant ainsi les hépatocytes aux effets délétères du paracétamol sur les réserves

énergétiques de l’hépatocytes. De plus, le jeûne prolongé est associé à une diminution de la

glucuronoconjugaison, au profit de l’oxydation microsomale par les CYPs. Effectivement, la

glucuronoconjugaison dépend des réserves de glucose hépatique, qui peuvent être divisées

par 10 après une période de jeûne (Whitcomb and Block, 1994).

3. Une augmentation de l’expression du CYP2E1, qui pourrait être liée à la diminution

de l’insulinémie et/ou à l’augmentation du glucagon (Moncion et al., 2002; Woodcroft and

Novak, 1999a). Il est à noter que la régulation du CYP2E1 par l’insuline a été développée plus

longuement dans la 2ème partie de l’introduction. L’augmentation de l’expression du CYP2E1

Page 107: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

101

pourrait également être liée à la plus grande production des corps cétoniques, et en

particulier de l’acétone (Forkert et al., 1994; Kraner et al., 1993).

4. Une diminution du volume de distribution associée à la réduction du poids

corporel. Ceci est associé à une augmentation des concentrations plasmatiques du

paracétamol et donc à une exposition plus forte du foie à son effet toxique. Claridge et ses

collaborateurs proposent de réduire de moitié la posologie quotidienne maximale

recommandée pour les adultes (2g/jour) dont le poids corporel est inférieur à 50 kg (Claridge

et al., 2010).

4. Autres facteurs de risques

• Hépatites virales

Les patients infectés par le virus de l’hépatite A ou le virus de l’hépatite C (VHC)

apparaissent plus à risque de développer des lésions hépatiques après la prise de

paracétamol, même pour des doses thérapeutiques (Myers and Shaheen, 2009; Nguyen et

al., 2008; Rezende et al., 2003; Stine and Lewis, 2011; Tarantino et al., 2007; Yaghi et al.,

2006). Selon l’analyse multivariée menée par Nguyen, portant sur plus de 42000 cas de

patients hospitalisés à la suite d’une intoxication au paracétamol, le risque de développer

des lésions hépatiques graves est multiplié par 1,80 si le patient est infecté par le VHC

(Nguyen et al., 2008). Cette susceptibilité accrue pourrait être la conséquence de la présence

d’un état inflammatoire lié au virus qui sensibiliserait le foie (Maddox et al., 2010). Le

principal médiateur pro-inflammatoire impliqué dans la sensibilisation des hépatocytes est le

TNFα (Tumor Necrosis Factor-alpha), probablement par l’intermédiaire d’un mécanisme

faisant intervenir JNK (Gandhi et al., 2010). Des dysfonctions mitochondriales induites par le

VHC pourraient également jouer un rôle important (Uehara et al., 2013).

• Interactions médicamenteuses

Lors d’un surdosage au paracétamol, la toxicité hépatique pourrait être en théorie

potentialisée par la prise concomitante d’inducteurs enzymatiques, tels que la phénytoïne,

Page 108: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

102

ou le phénobarbital. Cependant, aucune étude clinique ne montre d’augmentation

significative du risque de lésons hépatiques chez les patients traités par ces médicaments. A

dose thérapeutique de paracétamol, ce risque semble néanmoins très faible (Rumack, 2004;

Toes et al., 2005).

• L’âge

Le métabolisme du paracétamol évolue avec l’âge. Principalement éliminé sous

forme sulfoconjugué au cours des premières années de vie, la forme glucuronidée devient

majoritaire pendant l’enfance, pour occuper 50 à 65% des métabolites excrétés chez

l’adulte. Le paracétamol est relativement bien toléré à tout âge, même chez les nourrissons.

On peut toutefois noter que l’intoxication volontaire au paracétamol touche principalement

des personnes entre 10 et 50 ans. Concernant les personnes âgées (plus de 70 ans), les

hospitalisations sont moins nombreuses, mais principalement liées à une intoxication

accidentelles (Myers et al., 2007). Les séniors seraient plus exposés à la malnutrition et

présenteraient plus de difficultés à restaurer les stocks de glutathion, en particulier en post-

opératoire (Pickering et al., 2011; Schmidt et al., 2002; Stio et al., 1994). De plus,

l’élimination du paracétamol semble aussi être affectée par l’âge, comme le montre

l’allongement de sa demi-vie, en particulier chez les hommes (Greenblatt et al., 1983).

• Le sexe

Un dimorphisme sexuel peut être à l’origine de variations du métabolisme du

paracétamol aussi bien chez les humains que chez les rongeurs, et par conséquent entrainer

des réponses toxiques plus ou moins fortes en fonction du sexe (Anderson, 2005; Kato,

1974; Waxman and Holloway, 2009). L’étude de Critchley et coll. (1986) sur des sujets

caucasiens met en évidence une moindre activité de glucuronidation ainsi qu’un plus fort

métabolisme microsomal chez les femmes comparés aux hommes (Critchley et al., 1986).

Ces résultats peuvent en partie expliquer pourquoi l’intoxication au paracétamol touche en

majorité les femmes (74% des cas) (Lee, 2008). Cependant, outre ces raisons métaboliques,

cette disproportion pourrait aussi s’expliquer par une préférence des femmes pour les

médicaments lors des tentatives de suicides (Saviuc et al., 1999).

Page 109: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

103

Expérimentalement, plusieurs études mettent en évidence un dimorphisme sexuel

concernant la toxicité hépatique du paracétamol, observé aussi bien chez des souris

consanguines (C57Bl6J) que non consanguines (CD-1) (Botta et al., 2006; Dai et al., 2006;

Masubuchi et al., 2011; McConnachie et al., 2007). Dans toutes ces études, les souris

femelles ont montré moins de lésions hépatiques que leurs homologues mâles suite à une

intoxication au paracétamol. Selon les auteurs, cette moindre sensibilité serait liée à une

restauration plus rapide des quantités de GSH, en partie grâce à une plus forte activité de la

glutamate-cystéine synthase (GCS) chez les femelles (Botta et al., 2006; Masubuchi et al.,

2011; McConnachie et al., 2007).

• Polymorphismes génétiques

La susceptibilité à la toxicité du paracétamol pourrait également résulter de

variations d’expression de gènes codant pour des protéines impliquées dans le métabolisme

(SULTs, UGTs, CYPs), dans la réponse au stress cellulaire et/ou dans l’immunité innée (Adjei

et al., 2008; Court et al., 2001, 2014; Critchley et al., 1986; Miners et al., 1990; Patel, Tang, &

Kalow, 1992). Par exemple, la sulfotransférase SULT1A1 possède 3 allèles différents, dont la

fréquence d’expression varie selon les populations et qui sont associés à une activité

enzymatique plus ou moins forte (cf. chapitre métabolisme). En ce qui concerne les UGTs et

les CYPs, Critchley et coll. (1986) ont mis en évidence, après un traitement par une dose de

1,5 grammes de paracétamol, une excrétion urinaire accrue de conjugués glucuronides et

réduite de métabolites dérivés de l’oxydation par les CYPs chez les patients originaires

d’Afrique (Ghana et Kenya) comparés à des sujets caucasiens (Ecosse) (Critchley et al., 1986).

Ces résultats suggèrent une meilleure élimination du paracétamol non bioactivé dans les

populations africaines, qui pourraient être alors moins sensibles à la toxicité de cet

antalgique. Moyer et coll. (2011) se sont quant à eux intéressé aux SNP (Single Nucleotide

Polymorphism) des gènes impliqués dans la conjugaison au glutathion. Ils ont ainsi identifié

un groupe de SNP situé sur le chromosome 3 fortement associés à une toxicité plus accrue

du NAPQI, et ce indépendamment du sexe et du groupe ethnique (Moyer et al., 2011).

Page 110: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

104

La susceptibilité au paracétamol pourrait être également influencée par l’expression

de gènes impliqués dans la réponse immunitaire. En effet, des investigations réalisées chez

des adultes sains traités par des doses maximales recommandées de paracétamol ont

montré qu’un polymorphisme sur le gène CD44 (qui code pour une molécule d’adhésion

cellulaire exprimée sur les lymphocytes) était associé à une augmentation des transaminases

sériques et donc à une plus grande sensibilité à cet antalgique (Harrill et al., 2009).

Cependant, une étude plus récente n’a pas montré de lien statistiquement significatif entre

la présence de ce polymorphisme et une hépatotoxicité au paracétamol secondaire à un

surdosage (Court et al., 2014).

Expérimentalement, la toxicité du paracétamol varie en fonction des souches de

souris utilisées (Harrill et al., 2009; Williams et al., 2011): certaines souches apparaissent

protégées (CAST/EiJ), alors que d’autres au contraire sont beaucoup plus sensibles (C57Bl/6J

ou B6C31/J). Cette susceptibilité pourrait être influencée par l’expression de gènes impliqués

dans la réponse immunitaire. Par exemple, les souches de souris exprimant moins de CD44

sont plus susceptibles à l’hépatotoxicité du paracétamol, comparées à des souris sauvages

(Harrill et al., 2009). Ainsi, des variations génétiques sur le gène CD44 semblent jouer un rôle

majeur dans la susceptibilité à l’hépatotoxicité au paracétamol, chez la souris et chez

l’Homme. Quoi qu’il en soit, et malgré les différents rôles déjà attribués à CD44 in vivo, tels

que les interactions cellules-matrices, la migration cellulaire ou encore la cicatrisation

(Rouschop et al., 2006), les mécanismes spécifiques impliqués dans la susceptibilité du

paracétamol nécessite d’être précisés.

Ainsi, certains polymorphismes génétiques pourraient expliquer des variations de

susceptibilité à la toxicité hépatique du paracétamol, non seulement au niveau des gènes

impliqués dans le métabolisme de cet antalgique, mais également de gènes impliqués dans

les processus de réparation, ou de régénération hépatique. Cependant, des investigations

cliniques supplémentaires seraient nécessaires afin d’identifier les principaux

polymorphismes impliqués dans cette susceptibilité accrue, car tous les polymorphismes

identifiés ne jouent pas nécessairement un rôle important.

Page 111: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

105

F. Réglementation concernant la délivrance

Au sein de la population occidentale, le nombre de cas d’intoxication au paracétamol

varie grandement en fonction des pays. L’Espagne et la France sont deux des pays où l’on

note le plus faible pourcentage d’hépatites aiguës dues au paracétamol, respectivement 2,2

et 7% (Bernal et al., 2010; Escorsell et al., 2007; Ichai and Samuel, 2011; Polson and Lee,

2007). Cette moindre fréquence pourrait être la conséquence de réglementations plus

contraignantes quant à la délivrance de ce médicament. En effet, en France et en Espagne,

bien que le paracétamol soit en accès direct sans prescription médicale, il est vendu

uniquement en officine. De plus, son conditionnement est limité à 8 grammes par boîte

(Gunnell et al., 1997).

Au Royaume-Uni, pour diminuer le nombre d’intoxications volontaires, il a été adopté

une politique de restriction commerciale en 1998, en autorisant un maximum de 16

grammes de paracétamol par boîte vendue en pharmacie et 9 grammes hors officine

(Zarowitz, 2012). Cette politique semble avoir fait baisser les premières années le taux de

mortalité dû au paracétamol (Hawton et al., 2004; Inglis, 2004). Cependant, sur une période

plus longue, cette baisse est discutée (Bateman, 2009; Buckley and Gunnell, 2007; Hawkins

et al., 2007; Morgan et al., 2007).

Aux Etats-Unis, dans le but de diminuer le nombre de cas d’intoxications

accidentelles, la FDA (Food and Drug Administration) a demandé en juillet 2009 aux

industriels de clarifier l’étiquetage sur les conditionnements de toute formulation

pharmaceutique contenant du paracétamol. La composition doit être lisible et le mot

« acetaminophen » écrit en toute lettre. Les posologies recommandées, ainsi que les risques

de toxicité hépatique (en particulier lors d’une association avec l’alcool), doivent être

désormais clairement indiqués sur l’emballage. Une diminution des posologies maximales

recommandées (passage de 4 à 3,25gr/jour) a été proposée, mais celle-ci n’a pas encore été

adoptée (Graham et al., 2010).

Page 112: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

106

Alors que la vente exclusive du paracétamol en pharmacie semble limiter les cas

d’intoxication, notamment en France (Polson and Lee, 2007), le rapport ATTALI en 2008 avait

troublé les professionnels de santé en proposant la levée du monopole officinal dans la

vente des médicaments ne nécessitant pas de prescription médicale. Ce débat a d’ailleurs

ressurgit récemment en France avec un rapport de l'Inspection Générale des Finances (IGF)

qui s'en prend, entre autre, au monopole des pharmaciens. De fait, vu le nombre de cas

d’intoxications médicamenteuses et les coûts de santé engendrés par les hospitalisations

dans les pays où la vente est moins restrictive, les autorités de santé devront bien réfléchir

quant aux conséquences sanitaires potentiellement délétères d'ouvrir à la concurrence la

vente de médicaments dont la prescription est facultative (ou de médicaments non

remboursables), en particulier pour ceux contenant du paracétamol.

Page 113: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

107

ARTICLE 1

Michaut A, Moreau C, Robin MA, Fromenty B. Acetaminophen-induced liver injury in

obesity and nonalcoholic fatty liver disease. Liver International 2014; 34: e171-9.

Cette revue de la littérature fait le point sur l’hépatotoxicité du paracétamol dans un

contexte d’obésité et de NAFLD. Dans cet article, nous faisons d’abord un bref rappel sur les

principales caractéristiques du métabolisme du paracétamol ainsi que sur les mécanismes

généraux d’hépatotoxicité de ce médicament. Nous citons ensuite toutes les études

cliniques et expérimentales publiées se rapportant à l’hépatotoxicité du paracétamol chez

des patients ou des animaux obèses présentant une NAFLD. Concernant les études

expérimentales sur des rongeurs, nous en citons sept publiées depuis 1987. Parmi ces

études, cinq d'entre elles ont constaté que l’obésité et la NAFLD étaient associées à une plus

forte hépatotoxicité du paracétamol administré à fortes doses. Malheureusement, ces

études observationnelles ne permettent pas de proposer des mécanismes qui pourraient

expliquer cette toxicité hépatique accrue, bien que certaines investigations suggèrent que

l'induction préexistante du cytochrome P450 2E1 (CYP2E1) pourrait jouer un rôle important

en favorisant la génération de N-acétyl-p-benzoquinoneimine (NAPQI), le métabolite toxique

de paracétamol. De plus, certaines données suggèrent que d’autres facteurs pourraient

favoriser l’hépatotoxicité du paracétamol, telles que la déplétion en glutathion et la

dysfonction mitochondriale qui peuvent être associées à la NAFLD, en particulièrement au

stade de la NASH (Nonalcoholic Steatohepatitis). En revanche, d’autres investigations

semblent indiquer que certains facteurs pourraient protéger vis-à-vis de l’hépatotoxicité du

paracétamol chez les personnes obèses. C’est le cas par exemple de l’augmentation de la

glucuronidation du paracétamol et de la diminution de l'activité du CYP3A4 au niveau

hépatique, ainsi que de l'augmentation du volume de distribution de ce médicament. En

conséquence, le risque et la gravité de l’hépatotoxicité du paracétamol chez les personnes

obèses souffrant d’une NAFLD pourraient dépendre d'un équilibre précaire entre les facteurs

métaboliques qui protègent le foie et d’autres facteurs qui vont favoriser la génération

hépatique de grandes quantités de NAPQI ainsi que ses effets toxiques sur certaines cibles

cellulaires, et en particulier les mitochondries.

Page 114: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

108

Page 115: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

REVIEW ARTICLE

Acetaminophen-induced liver injury in obesity and nonalcoholic fattyliver disease

Ana€ıs Michaut1, Caroline Moreau1,2, Marie-Anne Robin1 and Bernard Fromenty1

1 INSERM, U991, Universit�e de Rennes 1, Rennes, France

2 Laboratoire de Biochimie et Toxicologie, CHU Pontchaillou, Rennes, France

Keywords

acetaminophen – hepatotoxicity – obesity –

fatty liver – steatosis – cytochrome P450 2E1

Correspondence

Dr Bernard Fromenty, INSERM UMR991,

Facult�e de Pharmacie. 2, avenue du

Professeur L�eon Bernard, 35043 Rennes

Cedex, France

Tel: +33 2 23 23 30 44

Fax: +33 2 23 23 53 85

e-mail: [email protected]

Received 9 January 2014

Revised 10 February 2014

Accepted 23 February 2014

DOI:10.1111/liv.12514

Liver Int. 2014: 34: e171–e179

AbstractAlthough acetaminophen (APAP) is usually considered as a safe drug, thispainkiller can lead to acute liver failure after overdoses. Moreover, there isevidence that the maximum recommended dosage can induce hepatic cytoly-sis in some individuals. Several predisposing factors appear to enhance therisk and severity of APAP-induced liver injury including chronic alcoholicliver disease and nonalcoholic fatty liver disease (NAFLD), which refers to alarge spectrum of hepatic lesions linked to obesity. In contrast, obesity byitself does not seem to be associated with a higher risk of APAP-induced liverinjury. Since 1987, seven studies dealt with APAP-induced hepatotoxicity inrodent models of NAFLD and five of them found that this liver disease wasassociated with higher APAP toxicity. Unfortunately, these studies did notunequivocally established the mechanism(s) whereby NAFLD could favourAPAP hepatotoxicity, although some investigations suggested that pre-exis-tent induction of hepatic cytochrome P450 2E1 (CYP2E1) could play a sig-nificant role by increasing the generation of N-acetyl-p-benzoquinone imine(NAPQI), the toxic metabolite of APAP. Moreover, pre-existent mitochon-drial dysfunction associated with NAFLD could also be involved. In contrast,some investigations suggested that factors that could reduce the risk andseverity of APAP hepatotoxicity in obesity and NAFLD include higher hepa-tic APAP glucuronidation, reduced CYP3A4 activity and increased volume ofbody distribution. Thus, the occurrence and the outcome of APAP-inducedliver injury in an obese individual with NAFLD might depend on a delicatebalance between metabolic factors that can be protective and others thatfavour large hepatic levels of NAPQI.

Acetaminophen (APAP), also known as paracetamol, isone of the most widely prescribed drugs for the manage-ment of pain and hyperthermia, even though its modeof action is still under investigation (1). The currentmaximum recommended dosage of APAP is 4 g/day inadults and 60–75 mg/kg/day in children. AlthoughAPAP is usually considered as a safe drug, APAP intoxi-cation after overdosage can lead to massive hepatocellu-lar necrosis and acute liver failure (2, 3). At themoment, N-acetylcysteine is the only approved drug totreat APAP-induced liver injury in patients after volun-tary, or unintentional, APAP overdose (4). Importantly,there is accumulating evidence that the maximum rec-ommended dose can induce mild-to-moderate hepaticcytolysis, even in healthy individuals (5, 6). It is alsonoteworthy that long-term APAP ingestion can inducechronic liver injury in some patients, such as granulom-atous hepatitis and cirrhosis (7, 8).

Different predisposing factors are known, or sus-pected, to significantly enhance the risk and severity of

APAP-induced hepatotoxicity. These factors includemalnutrition and fasting, chronic alcohol abuse andalcoholic liver disease, and hepatitis C virus infection(9–11). Another factor could be comedication withdrugs inducing cytochromes P450 (CYPs), such as iso-niazid, rifampicin and phenobarbital (12, 13), or withdrugs which may modulate liver injury and/or repair(14). The risk of APAP-induced liver injury could alsobe enhanced by some gene polymorphisms, in particularin genes encoding APAP metabolizing enzymes (15, 16).Lastly, a large retrospective study also reported thatobesity-related nonalcoholic fatty liver disease (NAFLD)could be a risk factor for APAP-induced acute liverinjury after APAP overdose (9).

Nonalcoholic fatty liver disease refers to the largespectrum of liver lesions in obese individuals rangingfrom fatty liver to nonalcoholic steatohepatitis (NASH)and cirrhosis. In some countries such as the UnitedStates, it is estimated that the prevalence of NAFLD inthe general population could be about 20% in adults

Liver International (2014)

© 2014 John Wiley & Sons A/S. Published by John Wiley & Sons Ltd e171

Liver International ISSN 1478-3223

Page 116: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

and 10% in children and adolescents (17, 18). Actually,a majority of overweight and obese people develop fattyliver, which is characterized by the presence of large vac-uoles of lipids (mainly triacylglycerol) within the he-patocytes. During obesity, a major mechanism leadingto hepatic accretion of lipids is insulin resistance, whichfavours the redistribution of fat from adipose tissue tothe liver and higher de novo lipogenesis in hepatocytes(19, 20). Importantly, fatty liver can progress in the longterm to NASH in 10–20% of patients. NASH is charac-terized not only by steatosis but also by necroinflamma-tion (with ballooning degeneration of hepatocytes),some fibrosis and the presence of apoptotic hepatocytes.Key factors involved in the pathogenesis of NASHinclude oxidative stress, lipid peroxidation, mitochon-drial dysfunction and overproduction of proinflamma-tory and profibrotic cytokines (20, 21). Impairedactivity of the mitochondrial respiratory chain andinduction of CYP2E1 are two major factors leading toreactive oxygen species (ROS) overproduction duringNASH (20, 22).

As previously mentioned, clinical investigationsreported that NAFLD could favour APAP-induced acuteliver failure after an overdose. Moreover, studies wereperformed in different animal models of obesity andNAFLD to find out whether these metabolic diseasescould favour APAP-induced liver injury. To find out theclinical and experimental studies dealing with the topicof this review, we performed a PubMed search of litera-ture published in the English language using the combi-nation of at least two of the following queries:acetaminophen, obesity (or obese), liver, ‘fatty liver’,NASH, injury and ‘risk factors’. In the present article,the main findings of these clinical and experimentalinvestigations will be presented and subsequently dis-cussed. Prior to these sections, some major features ofAPAP metabolism and liver toxicity will be recalled.

Main features of APAP metabolism and hepatotoxicity

This section will only summarize the current knowledgeabout APAP metabolism and mechanisms of hepatotox-icity as several comprehensive reviews were recentlypublished on these topics (23–26). Briefly, APAP ismainly metabolized in the liver by phase II conjugatingenzymes into the nontoxic glucuronide and sulphateconjugates, which respectively represent about 55% and30–40% of the initial APAP dose (24, 27). In addition, asmall amount of APAP is oxidized to the highly reactivemetabolite N-acetyl-p-benzoquinone imine (NAPQI) byseveral CYPs, especially by CYP2E1 and CYP3A4 (28,29). There is strong evidence that CYP2E1 is the mainenzyme generating NAPQI in mice (29, 30), but severalinvestigations suggested that CYP3A4 could also be animportant enzyme catalysing NAPQI generation inhuman (31–33). Importantly, obesity and related meta-bolic disorders are associated with significant alterationsof APAP pharmacokinetics. In particular, increased

hepatic activity of CYP2E1 and higher APAP glucuroni-dation have consistently been reported in obesity andNAFLD (22, 34–36), although the exact mechanisms ofthese alterations are still poorly understood. In contrast,hepatic activity of CYP3A4 is reduced in obesity andNAFLD (36, 37).

After its formation, NAPQI is rapidly detoxified byhepatic reduced glutathione (GSH) when APAP is takenat the recommended dosage. However, after APAP over-dose, high levels of NAPQI can induce several detrimen-tal effects within the liver. Indeed, hepatocellular GSHstocks are quickly depleted and once GSH is no longeravailable for NAPQI detoxication, this reactive metabo-lite binds to different macromolecules, including cyto-solic and mitochondrial proteins (38, 39). These earlycellular events are then followed by c-jun N-terminalkinase (JNK) activation, profound mitochondrial dys-function and ATP depletion, overproduction of ROSand peroxynitrite and massive hepatocellular necrosis(23, 26, 40). Finally, this initial liver injury is followedby other key events such as inflammation, repair andregeneration that play a major role in the outcome ofAPAP-induced hepatotoxicity (23, 25, 41).

Data from clinical investigations

As already mentioned in the introduction, a large retro-spective study reported an increased risk of APAP-induced acute liver injury after APAP overdose inpatients with NAFLD (9). In this study, patients withpre-existent NAFLD and hospitalized for APAP over-dose had more than a seven-fold higher prevalence ofacute liver injury as compared to those without NAFLD(9). In a subsequent report, Myers and Shaheen reanaly-sed the same database by taking into account potentialdifferences in overdose circumstance, which could be asignificant confounding factor (42). This reanalysis sup-ported the previous findings of a higher risk of APAP-induced hepatotoxicity in patients with NAFLD (9),even though the magnitude of this risk was attenuated(i.e. 3.91 vs. 7.43). Importantly, both studies showedthat the risk of severe acute liver injury after APAP over-dose was increased about similarly with NAFLD andalcoholic liver disease (9, 42). In contrast, two studiesreported that the susceptibility to APAP-induced acuteliver injury was similar, or lower, in obese patients com-pared to nonobese individuals, but NAFLD was unfor-tunately not taken into consideration in theseinvestigations (43, 44). Interestingly, in one of thesestudies, obese patients had significantly poorer out-comes after acute liver failure (43). Altogether, theseclinical investigations suggest that NAFLD, rather thanobesity by itself, could increase the risk of APAP-induced acute liver injury after APAP overdose. Thisimportant point will be discussed later on. However, itis noteworthy that the discordant results between theaforementioned studies on the association between NA-FLD/obesity and APAP-induced acute liver injury could

Liver International (2014)

© 2014 John Wiley & Sons A/S. Published by John Wiley & Sons Ltde172

Acetaminophen hepatotoxicity in obesity Michaut et al.

Page 117: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

be caused by differences in the criteria adopted to definethese conditions in patients.

As previously mentioned, there is evidence that pre-scription of APAP at the recommended dosage caninduce mild-to-moderate hepatic cytolysis, even inhealthy individuals (5, 6). However, it is still unclearwhether NAFLD could enhance the risk, or the severity,of liver injury after therapeutic dose of APAP, althoughthis has been reported in some obese patients (45).

Data from experimental studies

Different rodent models of obesity and NAFLD can beused experimentally, in particular in investigations deal-ing with the hepatotoxic effects of chemicals such asAPAP (Table 1). Classically, obesity and related meta-bolic disorders can be induced by different types ofhigh-calorie diets (including high-fat and high-sucrose/fructose diets), by genetic defects altering different keyphysiological functions such as food intake and energyexpenditure, or by the combination of nutritional andgenetic approaches (46–50). Among the more com-monly used murine models of genetic obesity, the

C57BL/6J-ob/ob (ob/ob) are characterized by a muta-tion in the leptin gene. Indeed, lack of the adipokineleptin leads to increased food consumption and lowerenergy expenditure, thus resulting in massive obesity,insulin resistance, dyslipidaemia and severe fatty liver(51, 52). C57BL/KsJ-db/db mice and Zucker fa/fa ratspresent a mutation in the gene encoding leptin receptor,which disrupts leptin signalling and induces obesity,insulin resistance and fatty liver (46, 52). The KK-Ay

mice, which present a defect in the signalling of the mel-anocortin receptors, spontaneously develop obesity,fatty liver, type 2 diabetes, arterial hypertension and dia-betic nephropathy (46, 52, 53). These genetic rodentmodels of obesity are associated with metabolic disor-ders that are more severe compared to the nutritionalmodels, but usually with less variability between the ani-mals.

From 1987 to 2012, six different studies reported theeffect of acute APAP intoxication in several animalmodels of obesity and NAFLD (54–59). The main datafrom these investigations are presented in Table 1. Inaddition, one study reported APAP hepatotoxicity in amurine model of methionine and choline deficient

Table 1. Studies reporting APAP-induced acute liver injury in different animal models of NAFLD

References Animal models of NAFLD Presence of NAFLD Dose of APAP Response to APAP toxicity CYP2E1 activity

Corcoran and

Wong (54)

Male Sprague-Dawley

rats fed with a high-fat

diet for 24 weeks

Not reported in

this study*

710 mg/kg

(i.p.)

Higher toxicity after 48 h,

compared to rats fed a

standard diet

Not reported in this

study*

Blouin

et al. (55)

Obese male Zucker

fa/fa rats

Not reported in

this study†

1300 mg

(p.o.)

Similar toxicity after 48 h,

compared to lean rats

Not reported in this

study†

Ito et al. (56) Male C57Bl/6 mice

fed a ‘Western-style’

diet for 16 weeks

Male ob/ob mice

Yes

Not reported in

this study‡

300 mg/kg

(p.o.)

300 mg/kg

(p.o.)

Lower toxicity after 6 h,

compared to mice fed

a standard diet

Lower toxicity after 6 h,

compared to wild-type

mice

Not reported in this

study*

Not reported in this

study‡

Kon et al. (57) Male KK-Ay mice Yes 300 or

600 mg/kg

(p.o.)

Higher toxicity after 6 h,

compared to wild-type

mice

Not reported in this

study§

Kucera

et al. (58)

Male Sprague-Dawley

rats fed a high-fat

diet for 6 weeks

Yes 1 g/kg

(p.o)

Higher toxicity after

24 and 48 h, compared

to rats fed a standard diet

Not reported in this

study*

Aubert

et al. (59)

Female db/db mice

Female ob/ob mice

Yes

Yes

500 mg/kg

(p.o.)

500 mg/kg

(p.o.)

Higher toxicity after 8 h,

compared to wild-type

mice

Similar toxicity after 8 h,

compared to wild-type

mice

Increased

Unchanged

Donthamsetty

et al. (60)

Male Swiss Webster mice

fed a MCD diet for

1 month

Yes 360 mg/kg

(i.p.)

Higher toxicity from 6 to

48 h after overdose, compared

to mice fed a standard diet

Unchanged

*Different investigations in rats showed that long-term feeding with high-fat diets induce NAFLD (reviewed in 46 and 49) and increase the expression

and/or activity of CYP2E1 (reviewed in 22).

†Other studies showed that male obese and insulin resistant Zucker fa/fa rats present moderate fatty liver (106, 107), but reduced CYP2E1 activity

(106, 108).

‡Other studies showed that male obese and diabetic ob/ob mice present major fatty liver (50, 104, 109), with unchanged (59) or reduced (67)

CYP2E1 activity.

§One study showed that male KK-Ay mice present unchanged hepatic mRNA expression of CYP2E1 (110).

Liver International (2014)

© 2014 John Wiley & Sons A/S. Published by John Wiley & Sons Ltd e173

Michaut et al. Acetaminophen hepatotoxicity in obesity

Page 118: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

(MCD) diet-induced steatohepatitis (Table 1) (60).However, it must be pointed out that the MCD dietconsistently leads to a dramatic loss of body weight (61–63) and does not induce systemic insulin resistance (63,64). It is also noteworthy that the doses of APAP greatlyvaried in these seven studies, with the highest doses usedin the rat models (Table 1). This is because rats aremuch more resistant to APAP-induced liver injury com-pared to mice (65, 66).

Among these different studies (Table 1), four of themshowed that NAFLD was associated with higher liverinjury after a single APAP overdose (57–60). Anotherstudy also showed higher APAP toxicity in rats fed ahigh-fat diet (54), although the presence of NAFLD canonly be suspected in this study (Table 1). In contrast,the remaining investigations showed similar (55) orlower liver injury (56). Unfortunately, there is no defi-nite explanation for these discrepancies, although somehypotheses can be put forward. For instance, investiga-tions in male and female ob/ob and db/db mice showedthat the hepatic CYP2E1 status could play a significantrole (59). Indeed, higher APAP hepatotoxicity wasobserved in female db/db mice but not in female ob/obmice and this was associated with a specific induction ofCYP2E1 activity in the first group of animals. Interest-ingly, hepatic CYP2E1 activity was unchanged (59) orreduced (67) in male ob/ob mice and this could explainwhy Ito and collaborators reported lower acute APAPhepatotoxicity in this model (56). It is also noteworthythat plasma levels of APAP-glucuronide and APAP-sul-phate were almost similar between female db/db miceand female ob/ob mice after 500 mg/kg of APAP (59).Hence, the observed difference of APAP-induced hepa-totoxicity between these murine models cannot beattributed to APAP glucuronidation and sulphation.

At the moment, it is still unclear why hepatic CYP2E1is specifically induced in female but not in male db/dbmice (59). Although there was an overall positive corre-lation between hepatic CYP2E1-mediated anilinehydroxylase activity and plasma glucose in all groups ofuntreated mice (i.e. wild-type, ob/ob and db/db of bothsexes), plasma glucose levels were not different betweenmale and female db/db mice (59). Thus, hepaticCYP2E1 induction in female db/db mice may not beexplained by the severity of insulin resistance and type 2diabetes in these animals, contrary to what has beensuggested by some investigations (22). In addition, therewas no difference in plasma b-hydroxybutyrate levelsbetween female and male db/db mice (59). This suggeststhat ketone bodies may not be responsible for CYP2E1induction in female db/db mice, although previousinvestigations found a significant correlation betweenplasma b-hydroxybutyrate levels and hepatic CYP2E1activity (34, 68). Thus, further investigations will beneeded to determine the exact mechanism of higherhepatic CYP2E1 activity in female db/db mice.

Besides differences in APAP biotransformation toNAPQI, higher susceptibility to APAP-induced liver

injury might be explained by lipid accumulation andoxidative stress associated with NAFLD. Regarding lipidaccretion, it is noteworthy that higher APAP hepatotox-icity in female db/db mice compared to female ob/obmice was observed despite lower lipid accumulation indb/db liver (59). Importantly, the basal plasma levels ofALT and AST (i.e. before APAP intoxication) were com-parable between female db/db and female ob/ob mice(59). Thus, increased susceptibility to APAP hepatotox-icity in female db/db mice cannot be attributed to thepre-existence of higher hepatic cytolysis. However, fur-ther studies will be required to find out whether theaccumulation of some lipid species could be involved.Indeed, it is noteworthy that db/db hepatocytes presentmore microvesicular steatosis and less macrovacuolarsteatosis compared to ob/ob hepatocytes (50, 59).Because the size of the droplets is greatly dependent ontheir lipid composition (69, 70), it is possible that theaccumulation of some specific lipid species in femaledb/db hepatocytes could have played a role in the highersusceptibility to APAP toxicity.

Nonalcoholic fatty liver disease is associated with oxi-dative stress, which can alter different cellular compo-nents such as nucleic acids and unsaturated fatty acids(20, 71, 72). Moreover, hepatic GSH reserves could belowered in NAFLD, thus reducing the antioxidantcapacity of the fatty hepatocytes (20, 73). Hence, thehigher susceptibility to APAP hepatotoxicity observedin some rodent models of obesity might be related tobasal oxidative stress and lower GSH levels. Yet, basalhepatic GSH levels were not significantly reduced in tworodent models of obesity showing higher vulnerabilityto APAP toxicity (58, 59). It is however noteworthy thattotal GSH levels were assessed in these studies and thusit will be important to determine whether mitochon-drial GSH was specifically depleted. Indeed, some inves-tigations suggested a key role of the mitochondrial poolof GSH in APAP-induced liver injury (74, 75).

As previously mentioned, JNK activation plays amajor role in APAP-induced hepatotoxicity (23, 26, 40).Interestingly, JNK activation could also play a signifi-cant role in NAFLD pathogenesis (76, 77). Only twostudies examined the hepatic JNK status in obese ani-mals intoxicated by APAP (57, 59). In the first study,JNK activation (as assessed by phospho-JNK) afterAPAP intoxication was significantly stronger in obeseand diabetic KK-Ay mice compared to wild-type mice,and this was associated to higher APAP hepatotoxicityin the obese animals (57). In the second study, increasedAPAP hepatotoxicity in db/db mice was not associatedto higher JNK phosphorylation (59). Unexpectedly,hepatic JNK was specifically activated in ob/ob micealthough these animals did not present higher APAPliver injury (59). Thus, JNK activation might not be akey mechanism of APAP hepatotoxicity in some murinemodels of NAFLD. Further investigations will be neededto assess phospho-JNK not only in whole liver but alsoin isolated mitochondria (78).

Liver International (2014)

© 2014 John Wiley & Sons A/S. Published by John Wiley & Sons Ltde174

Acetaminophen hepatotoxicity in obesity Michaut et al.

Page 119: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

In addition to the investigations performed in rodentmodels of obesity, one study reported the effect of acuteAPAP intoxication in a murine model of MCD diet-induced steatohepatitis (Table 1) (60). In this study,higher APAP hepatotoxicity was observed despite thelack of pre-existent CYP2E1 induction and the presenceof normal basal hepatic GSH levels (60), suggesting theinvolvement of other mechanism(s). Interestingly, thebasal hepatic ATP levels were already reduced by 45% inmice fed the MCD diet (60), which is consistent with asignificant impairment of the mitochondrial respiratorychain and oxidative phosphorylation in this experimen-tal model (79, 80). Hence, severe pre-existent mitochon-drial dysfunction might have played a role in the higherAPAP hepatotoxicity observed in mice fed the MCDdiet.

General discussion

Although the presence of NAFLD in obese individualsseems to increase the risk of APAP-induced acute liverinjury (9, 42), these clinical studies did not address themechanism whereby APAP could be more toxic in thismetabolic situation. Nevertheless, increased hepaticCYP2E1 activity has frequently been reported in patientswith NAFLD (22, 34, 81–83), as previously mentioned.However, it is still unclear whether CYP2E1 induction isspecifically linked to this liver disease, or to other meta-bolic disturbances linked to obesity, such as insulinresistance and type 2 diabetes (22). In the experimentalstudies, fatty liver in obese rodents was in general associ-ated with higher hepatotoxicity after APAP overdoses(Table 1)(57–59). In one of these studies, increasedacute liver injury seemed to correlate with pre-existenthepatic CYP2E1 induction, but not with the degree offat accretion (i.e. severity of fatty liver) (59). However, itis important to point out that greater hepatotoxicity inthese different experimental studies was observed afterthe administration of APAP doses that were adapted tobody weights. Hence, obese animals were treated withhigher absolute doses of APAP.

Contrasting with these studies, obesity was not asso-ciated with higher APAP hepatotoxicity in patients (forwhom the presence of NAFLD was not reported, as pre-viously pointed out) (43, 44). Experimentally, similar orlower APAP hepatotoxicity was observed in somerodent models of obesity (Table 1) (55, 56, 59). NAFLDwas objectified only in some of these investigations, butfor those where NAFLD was not determined it shouldbe mentioned that previous studies demonstrated thepresence of NAFLD in the same animal models(Table 1). Interestingly, obesity has been associated withhigher APAP glucuronidation and clearance in differentclinical and experimental investigations (35, 36, 59, 84–86), as previously mentioned. In contrast, the influenceof obesity and NAFLD on APAP sulphation is unclearsince investigations in rodents and patients provideddivergent results (59, 87–89). CYP3A activity is lower in

obesity and NAFLD (36, 37, 90, 91), and this mayreduce the generation of NAPQI. In addition, obesitycould lead to reduced APAP gastrointestinal absorptionrate and higher APAP volume of distribution, thusfavouring lower APAP plasma concentrations (92, 93).Thus, it appears that the occurrence of APAP-inducedliver injury in an obese individual will depend on a deli-cate balance between metabolic factors that can be pro-tective (higher APAP glucuronidation and volume ofdistribution, lower absorption rate and CYP3A4 activ-ity) and others that can augment the hepatic productionof NAPQI (CYP2E1 induction), or reduce the detoxica-tion of this highly reactive metabolite (lower GSHstores) (Fig. 1).

APAP-induced liver injury in obesity and NAFLD

Factors that could protect against liver injury

Gastrointestinal absorption Hepatic glucuronidation

Factors that could favour liver injury

Volume of distribution

Hepatic CYP2E1 activity Presence of NASH?

Generation of NAPQI

Hepatic GSH stores Mito dysfunction?

Mito dysfunction

Oxidative stress

Lower risk and severity of hepatic cytolysis

Hepatic CYP3A4 activity

Generation of NAPQI

NAPQI detoxication

APAP plasma levels

Stronger risk and severity of hepatic cytolysis

Fig. 1. Factors that could modulate the risk and severity of APAP-induced hepatotoxicity in obesity and NAFLD. (A) Factors that couldprotect against APAP-induced liver injury include reduced gastroin-testinal absorption and hepatic CYP3A4 activity, as well as highervolume of distribution and hepatic glucuronidation. Overall, thesefactors can reduce plasma levels of APAP and the hepatic genera-tion of NAPQI, a highly toxic APAP metabolite. (B) Factors thatcould favour APAP-induced liver injury include higher hepaticCYP2E1 activity, which leads to NAPQI overproduction and lowerGSH stores in liver, which reduce its ability to detoxify NAPQI. Fur-ther investigations will be required to determine whether the pres-ence of steatohepatitis (NASH) and/or the pre-existence ofmitochondrial dysfunction could favour APAP-induced hepatotoxic-ity in obese individuals.

Liver International (2014)

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Michaut et al. Acetaminophen hepatotoxicity in obesity

Page 120: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

Remaining issues and future directions

Although there is some evidence that CYP2E1 inductioncould favour APAP-induced hepatotoxicity in the con-text of obesity and NAFLD, it is conceivable that otherhepatic disturbances could play a role. For instance, itwill be important to determine whether the severity ofNAFLD could be a significant factor. Intuitively, onemay expect that the presence of necroinflammation (i.e.NASH) could be associated with a higher risk, as com-pared to simple fatty liver. Likewise, the pre-existence ofmitochondrial dysfunction linked to NASH (20, 94)could be of importance since this cellular event plays akey role in APAP-induced liver injury (23, 26, 40, 95).The relationship between NAFLD, reduced levels ofhepatic GSH and APAP-induced liver injury will alsorequire further investigations.

Considering the low number of clinical studies pub-lished on APAP hepatotoxicity in obese patients, furtherinvestigations are clearly required to gain more informa-tion on this matter. More specifically, investigations willbe needed to determine which obese individuals will beat risk for APAP-induced hepatotoxicity and those whowill not. Indeed, at the current stage of knowledge, thehealth authorities cannot provide specific warnings forthe whole obese population. Novel findings are not onlyneeded on acute liver injury after APAP overdose butalso regarding APAP hepatotoxicity occurring duringchronic administration (7, 8). Thus, physicians could beencouraged to carry out a regular monitoring of liverfunction in obese patients treated with APAP, in partic-ular in patients with pre-existing NAFLD. Large pro-spective studies will also be required to establishwhether dysmetabolic disturbances other than NAFLDcould favour APAP hepatotoxicity, such as insulin resis-tance and type 2 diabetes. Interestingly, diabetes hasbeen associated with a higher risk of severe drug-induced liver injury (96), although APAP cases wereexcluded in this study. It will also be important to deter-mine the precise mechanism of CYP2E1 induction inobese patients with NAFLD. Previous clinical studiesshowed that hepatic CYP2E1 activity correlated withplasma ketone bodies and the degree of steatosis (34, 81,82), suggesting that some lipid derivatives could beCYP2E1 inducers in humans. In keeping with thisnotion, current investigations in our laboratory indicatethat CYP2E1 activity can significantly be induced inhuman hepatocytes by stearic acid, but not oleic acid.Moreover, our data show that stearate-induced CYP2E1induction is reduced by insulin in a concentration-dependent manner. Interestingly, CYP2E1 activity wasnot correlated with its mRNA and protein expressionsuggesting post-translational regulation, as previouslyreported in other pathophysiological situations (97, 98).Thus, it appears that CYP2E1 activity in human livercould be controlled by some lipid derivatives and thatlipid-induced CYP2E1 induction could be variabledepending on insulin signalling. Identification of the

potential CYP2E1 endogenous inducers might help notonly to decipher the pathophysiology of NAFLD (22)but also to understand why some obese individuals seemto present a higher risk of APAP-induced liver injury.

It must finally be pointed out that besides APAP,other drugs such as halothane, methotrexate and someantiretroviral drugs are suspected to be more hepato-toxic in patients suffering from obesity and relatedmetabolic disorders (99, 100). In contrast to APAP,virtually no experimental investigations have beenperformed with these drugs to understand why obesitycan favour their hepatotoxicity. In future, it will beimportant to carry out experimental studies with thesuspected drugs to determine the mechanism(s) ofhepatotoxicity in the context of obesity and fatty liver,although one may expect that some mechanisms ofhepatotoxicity could be common between certain drugs.In addition to in vitro studies using cellular models ofnutritional fatty liver (101), in vivo investigations inobese rodents will be also required. Indeed, recent stud-ies suggested that the effects of some xenobiotics onliver could be dependent on extra-hepatic tissues suchas intestine and white adipose tissue (102–105). Hence,the mechanisms of drug-induced liver injury in obesityand NAFLD might be more complex than expected.

Acknowledgements

Conflict of interest: The authors do not have any disclo-sures to report.

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ARTICLE 2

Michaut A, Le Guillou D, Moreau C, McGill MR, Bucher S, Martinais S, Gicquel T, Morel I,

Robin MA, Jaeschke H, Fromenty B. A cellular model to study drug-induced liver injury in

nonalcoholic fatty liver disease: application to acetaminophen.

Cet article sera soumis dans les semaines à venir.

Dans ce travail, nous avons dans un premier temps mis au point un modèle cellulaire

de NAFLD, en essayant de reproduire certaines caractéristiques importantes de ces

pathologies hépatiques associées à l’obésité. Nous nous sommes en particulier intéressés à

l’activité des cytochromes P450 2E1 (CYP2E1) et 3A4 (CYP3A4), ainsi qu’aux modifications de

l’expression de certains gènes liés au métabolisme glucido-lipidique. Pour cela, nous avons

incubé pendant une semaine des cellules HepaRG avec de l’acide stéarique (C18:0), ou de

l’acide oléique (C18:1), en présence de 3 concentrations différentes d’insuline (0, 0,01 et 5

µg/ml). Dans un deuxième temps nous avons traitées les cellules HepaRG stéatosiques ou

non avec différentes concentrations de paracétamol. Les principaux résultats obtenus au

cours de mon travail de thèse sont les suivants:

1) Les quantités de triglycérides cellulaires sont équivalentes entre les conditions

d’incubation des cellules HepaRG avec l’acide stéarique et l’acide oléique. De plus, ces deux

acides gras entraînent une l’augmentation similaire de l’expression des gènes connus pour

être régulés par les lipides, comme APOA4, PLIN1 et PLIN2.

2) L’incubation des cellules HepaRG avec l'acide stéarique est associée à une

augmentation de l'activité du CYP2E1 et à une diminution de l'activité du CYP3A4,

reproduisant ainsi différents données cliniques et expérimentales obtenues dans un

contexte d’obésité et de NAFLD. En revanche, l'acide oléique n'a pas d’effet sur l'activité de

ces CYPs. Les effets des deux acides gras sur ces CYPs sont donc différents alors que

l’intensité de la stéatose est comparable.

3) Les expériences effectuées avec différentes concentrations d'insuline montrent

que l'activité du CYP2E1 est régulée négativement par l'insuline de façon concentration-

Page 126: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

120

dépendante. Malgré cela, l'insuline est responsable d’une augmentation de l’expression du

CYP2E1, un effet qui est également dépendant de la concentration de cette hormone. Des

expériences réalisées sur des cultures d’hépatocytes primaires humains montrent que

l'insuline réduit également l'activité de CYP2E1 avec une augmentation concomitante des

taux d'ARNm de ce CYP.

4) Comme attendu, l'insuline augmente l'expression de différents gènes impliqués

dans la synthèse des lipides tels que SREBF1, FASN et SCD1. L'insuline induit également une

augmentation de l'expression de PNPLA3. Ces effets de l’insuline sont observés sur les

cellules HepaRG et sur les hépatocytes primaires humains.

5) Les investigations réalisées avec une large gamme de concentrations de

paracétamol (2,5 à 20 mM) montrent que la perte d'ATP cellulaire est presque toujours plus

forte en présence d'acide stéarique. En revanche, la cytotoxicité de ce médicament était à

peu près semblable entre les cellules HepaRG non stéatosiques et celles incubées avec de

l'acide oléique.

6) Les expériences effectuées avec le chlorméthiazole (CMZ, un inhibiteur

prototypique du CYP2E1) indiquent que la plus forte cytotoxicité observée avec 2,5 et 20

mM de paracétamol en présence d'acide stéarique peut être attribué, au moins en partie, à

l'activité du CYP2E1. Toutefois, l'implication du CYP2E1 dans la cytotoxicité du paracétamol

observée en absence d’insuline ne semble significative qu’avec 20 mM de ce médicament.

De façon intéressante, nos expériences montrent également que dans les cellules HepaRG

non traitées avec le paracetamol, la perte (légère à modérée) de l'ATP cellulaire observée

dans certaines conditions est secondaire à l'activité basale du CYP2E1.

7) De façon surprenante, la protection exercée par le CMZ vis-à-vis de la cytotoxicité

du paracétamol (i.e. perte d’ATP) n’est pas associée à une augmentation des concentrations

cellulaires de GSH, ni à une diminution des quantités d’adduits paracétamol-protéines.

Ces résultats seront globalement repris et discutés dans la discussion générale de la

Thèse.

Page 127: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

121

A cellular model to study drug-induced liver injury in nonalcoholic

fatty liver disease: application to acetaminophen

Anaïs Michaut1, Dounia Le Guillou1, Caroline Moreau1,2, Mitchell R. McGill3, Simon Bucher1,

Sophie Martinais1, Thomas Gicquel1,2, Isabelle Morel1,2, Marie-Anne Robin1, Hartmut

Jaeschke3, Bernard Fromenty1*

1INSERM, U991, Université de Rennes 1, Rennes, France ; 2Laboratoire de Biochimie et

Toxicologie, CHU Pontchaillou, Rennes, France ; 3Department of Pharmacology, Toxicology

and Therapeutics, University of Kansas Medical Center, Kansas City, KS, USA

*To whom correspondence should be addressed. Phone: 33-2-23-23-30-44; Fax: 33- 2-23-23-

53-85; E. mail : [email protected]

Running title: Cellular model of human NAFLD and APAP hepatotoxicity

Abbreviations: ACACA, acetyl-CoA carboxylase alpha; AICAR, 5-aminoimidazole-4-

carboxyamide ribonucleoside; APAP, acetaminophen; APOA4, apolipoprotein A-IV; CMZ,

chlormethiazole; CYP, cytochrome P450; FABP4, fatty acid binding protein 4; FASN, fatty acid

synthase; GSH, glutathione; NAFLD, nonalcoholic fatty liver disease; NAPQI, N-acetyl-p-

benzoquinone imine; PDK4, pyruvate dehydrogenase kinase 4; PHH, primary human

hepatocytes; PNPLA3, patatin-like phospholipase domain containing 3; PLIN, perilipin; SCD1,

stearoyl-Coenzyme A desaturase 1; SREBF1, sterol regulatory element binding transcription

factor 1

Key words: NAFLD, obesity, liver, hepatotoxicity, acetaminophen, CYP2E1

Page 128: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

122

Abstract

Obesity and nonalcoholic fatty liver disease (NAFLD) have been reported to increase the

susceptibility of hepatotoxicity induced by some xenobiotics including drugs, but the involved

mechanisms are still poorly understood. For toxic compounds such as ethanol and

acetaminophen (APAP), a role of hepatic cytochrome P450 2E1 (CYP2E1) is suspected since the

activity of this enzyme is consistently enhanced during obesity and NAFLD. The first aim of our

study was to set up a cellular model of NAFLD characterized not only by triglyceride

accumulation but also by higher CYP2E1 activity. To this end, differentiated human HepaRG

cells were incubated during one week with stearic acid, or oleic acid, in the presence of

different concentrations of insulin. Cellular triglycerides and the expression of lipid-responsive

genes were similar with both fatty acids. However, CYP2E1 activity was significantly increased

only by stearate and this was associated with lower CYP3A4 activity, another metabolic feature

reported in NAFLD. CYP2E1 activity in HepaRG cells was reduced by insulin in a concentration-

dependent manner and this effect was reproduced in cultured primary human hepatocytes.

Hence, the highest CYP2E1 activity was observed in HepaRG cells with stearate and without

insulin. Next, the second aim of our study was to assess APAP cytotoxicity in HepaRG cells

presenting or not lipid accretion and CYP2E1 induction. Experiments with a large range of APAP

concentrations (1 to 20 mM) showed that the cellular loss of ATP and glutathione (GSH) was

almost always stronger in the presence of stearic acid. In cells pretreated with the CYP2E1

inhibitor chlormethiazole (CMZ), recovery of cellular ATP was significantly higher in the

presence of stearic acid with both low (2.5 mM) and high (20 mM) concentrations of APAP.

However, in the absence of insulin, CMZ-induced ATP recovery was significantly greater only for

20 mM of APAP. Surprisingly, there was no recovery of cellular GSH and no reduction of APAP-

protein adducts following CMZ pretreatment. Finally, levels of APAP-glucuronide were

significantly enhanced in the presence of insulin. Conclusions: When studied in specific

conditions of culture, the HepaRG cell line can be a valuable model of human NAFLD, especially

regarding CYP2E1 and CYP3A4 activity. Our data also suggest that higher CYP2E1 activity in

NAFLD could be secondary to the hepatic accumulation of some fatty acids and to the presence

of low insulin signaling. Hence, this cellular model can be used to unveil some important

metabolic and hormonal factors which can favor APAP hepatotoxicity in obese individuals.

Page 129: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

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Introduction

Liver injury can be induced by numerous drugs of our modern pharmacopoeia, herbals

and industrial toxicants (Biour et al., 2004; Seeff et al., 2015; Wahlang et al., 2013). In the most

severe cases, xenobiotic-induced liver injury can require a hospitalization and eventually lead to

the death of the patient (Björnsson, 2009). Among the different predisposing factors increasing

the risk of liver injury, there are growing evidence that nonalcoholic liver disease (NAFLD) could

play a significant role (Robin et al., 2005a; Fromenty, 2013; Tarantino et al., 2007). NAFLD is

often associated with obesity and type 2 diabetes and encompasses a large spectrum of liver

lesions such as fatty liver, nonalcoholic steatohepatitis (NASH) and cirrhosis (Michelotti et al.,

2013).

Greater hepatotoxicity in the context of obesity and NAFLD has been documented in

rodents and humans with some drugs including acetaminophen (APAP), halothane and

methotrexate as well as other xenobiotics such as ethanol and carbon tetrachloride (Robin et

al., 2005a; Donthamsetty et al., 2007; Tarantino et al., 2007; Michaut et al., 2014; Fromenty,

2013). However, the mechanisms involved in this higher susceptibility are poorly understood

although different hypotheses have been put forward (Fromenty, 2013). Furthermore, these

mechanisms could be complex and different from one compound to another (Robin et al.,

2005a; Fromenty, 2013; Carmiel-Haggai et al., 2003). Importantly, obesity and NAFLD in rodents

and humans are associated with different alterations in the expression and activity of hepatic

enzymes involved in drug metabolism including cytochromes P450 (CYPs) and UDP-

glucuronosyltransferases. More specifically, these dysmetabolic disorders are associated with

higher CYP2E1 activity, lower CYP3A4 activity and increased capacity of glucuronide conjugation

for different drugs such as APAP and lorazepam (Aubert et al., 2011; Brill et al., 2012; Chalasani

et al., 2003; Emery et al., 2003; Kolwankar et al., 2007; Michaut et al., 2014).

Deciphering the mechanisms whereby some drugs and environmental toxins are more

hepatotoxic in the context of obesity and NAFLD requires appropriate experimental models.

Although obese mice and rats can be useful (Robin et al., 2005a; Carmiel-Haggai et al., 2003;

Aubert et al., 2011; Massart et al., 2012), there are numerous differences between rodents and

humans regarding hepatic drug metabolism (Chu et al., 2013; Martignoni et al., 2006). In

Page 130: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

124

addition, investigations in animals are cumbersome and ethically problematic. Thus, a relevant

human cellular model could be helpful in order to study hepatotoxicity in NAFLD.

In the past few years, the metabolically competent human hepatoma HepaRG cells have

been shown to be a valuable model to study the mechanism of hepatotoxicity induced by drugs

and toxicants (Anthérieu et al., 2011; McGill et al., 2011; Savary et al., 2014; Sharanek et al.,

2014; Tobwala et al., 2015). In addition, HepaRG cells have been successfully used to study the

effects of nutrients, hormones and drugs on the expression of various enzymes involved in

carbohydrate and lipid metabolism (Anthérieu et al., 2011; Madec et al., 2011; Nagasawa et al.,

2007; Samanez et al., 2012).

By using the human HepaRG cell line, the aim of the present study was two-fold. First,

we thought to set up a cellular model of NAFLD, in particular regarding the alterations of

CYP2E1 and CYP3A4 activity that are observed in this hepatic disease. To this end,

differentiated HepaRG cells were treated for one week with stearic acid (C18:0) or oleic acid

(C18:1) in the presence of different concentrations of insulin. Second, we used this cellular

model of NAFLD in order to determine the cytotoxic effects of the painkiller APAP. Indeed,

several studies in rodents and humans reported that NALFD is associated with more severe

APAP-induced hepatotoxicity, especially after an overdose (Aubert et al., 2012; Kon et al., 2010;

Michaut et al., 2014; Myers and Shaheen, 2008; NGuyen et al., 2008). Notably, some of the

studies performed in rodents suggested that higher APAP hepatotoxicity in NAFLD could be

attributed to greater CYP2E1 activity (Aubert et al., 2012; Michaut et al., 2014), the primary

enzyme responsible for the biotransformation of APAP to the highly reactive and toxic

metabolite N-acetyl-p-benzoquinone imine (NAPQI) (Hinson et al., 2010; McGill and Jaeschke,

2013). Overall, the results of the present study indicated that under selected culture conditions,

steatotic HepaRG cells can be used as a valuable model to study the impact of NAFLD on the

hepatotoxicity induced by APAP and other xenobiotics.

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125

Materials and Methods

Chemicals. 5-Aminoimidazole-4-carboxyamide ribonucleoside (AICAR), APAP, APAP-β-D-

glucuronide, APAP-sulfate, testosterone, 6β-hydroxytestosterone, chlormethiazole (CMZ),

chlorzoxazone, metformin, dimethyl sulfoxide (DMSO), oleic acid, stearic acid, insulin and oil

Red O were purchased from Sigma Aldrich (Saint-Quentin-Fallavier, France). William’s E

medium was obtained from Eurobio laboratories (Les Ulis, France). Fetal Bovine Serum (FBS)

was supplied by Lonza (Levallois-Perret, France). Glutamine, penicillin and streptomycin

were obtained from Invitrogen (Cergy Pontoise, France). Hydrocortisone hemisuccinate was

purchased from Upjohn Pharmacia (Guancourt, France). Protease and phosphatase

inhibitors were purchased from Roche Diagnostics (Indianapolis, IN).

Cell cultures and treatments. Native HepaRG cells were cultured as previously described

(Aninat et al., 2006). Briefly, HepaRG cells were seeded at a density of 2.6 104 cells/cm2 and

were first incubated in a William’s medium supplemented with 10% FBS, 100 units/ml

penicillin, 100 µg/ml streptomycin, 2 mM glutamine, 5 µg/ml insulin and 50 µM

hydrocortisone hemisuccinate. After 2 weeks, cell differentiation was induced by the same

culture medium supplemented with 2% DMSO (differentiation medium) for 2 additional

weeks. Cells were subsequently treated for 7 days with different concentrations of insulin (0,

0.01 or 5µg/ml), stearic acid (0 or 100 µM), or oleic acid (0 or 100 µM). In some experiments,

lower or higher concentrations of fatty acids were used. For the APAP experiments, cells

were incubated with different concentrations of this drug (0 to 20 mM) during the last 6, 24

or 48h of the 7-day treatment. Stearic acid, oleic acid and APAP were dissolved in DMSO. For

the investigations performed with the prototypical CYP2E1 inhibitor CMZ, cells were

incubated 7 days with 150 µM of CMZ. Whatever the treatments, the culture medium was

renewed every 2 or 3 days during the 7-day experiments. For the experiments carried out

with the AMP-activated protein kinase (AMPK) activators AICAR and metformin, cells were

first preincubated for 6h with or without 500 µM of each activator. Cells were then treated

for 24h with 20 mM of APAP, with or without each AMPK activator (500 µM). HepaRG cells

were used at passages 11 to 15.

Page 132: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

126

Primary human hepatocytes (PHH) from adult donors were prepared at Biopredic

International (Saint-Grégoire, France) by perfusion of liver fragments provided by the Centre

de Ressources Biologiques (CRB) Santé de Rennes. Hepatocytes were then immediately

seeded at a density of 11 104 cells/cm2 in a William’s E medium supplemented with 10% FBS,

100 units/ml penicillin, 100 µg/ml streptomycin, 2 mM glutamine, 5 µg/ml insulin and 5 µM

hydrocortisone hemisuccinate. The medium was discarded 12 h after seeding and cells were

then maintained in the same differentiation medium used for HepaRG cells, which was

renewed every other day. Two days after seeding, PHH were then treated or not with oleic

acid, stearic acid and insulin for one week.

Oil red O staining and triglycerides. For staining of neutral lipids, cells were washed with

phosphate-buffered saline, incubated for 45 min at room temperature with an oil red O-

saturated solution, washed in water, and observed under a phase-contrast microscope.

Triglyceride quantification was measured with a colorimetric kit purchased from Biovision

(Milpitas, CA), using the manufacturer’s recommendations.

Determination of CYP2E1 and CYP3A4 activities. In order to measure CYP2E1 and CYP3A4

activities, HepaRG cells or PHH were incubated for 6 and 2 hours in phenol red-free and

DMSO-free William’s E medium containing 300 µM chlorzoxazone or 200 µM testosterone,

respectively. At the end of the incubation, aliquots of culture media were collected and

stored at -80°C until analysis. 6-Hydroxychlorzoxazone was then quantified by high-

performance liquid chromatography (HPLC)-tandem mass spectrometry (Xenoblis, Rennes,

France), whereas 6β-hydroxytestosterone was measured by HPLC analysis, as previously

described (Aninat et al., 2006).

Cellular ATP and GSH. Cellular ATP was measured with the CellTiter-Glo® assay purchased

from Promega (Charbonnieres, France), using the manufacturer’s recommendations. Briefly,

HepaRG cells were incubated with the reagent 10 min at 37°C and the luminescent signal

was quantified using a POLARstar Omega microplate reader (BMG Labtech, Ortenberg,

Germany). Results were expressed in comparison to untreated cells. Total glutathione (GSH)

Page 133: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

127

was quantified with the Glutathione assay kit purchased from Cayman Chemical (Ann Arbor,

USA), using the manufacturer’s recommendations.

Assessment of APAP metabolites and APAP-protein adducts. The quantification of APAP-β-

D-glucuronide and APAP-sulfate in the cell supernatants was performed on a Thermo

Scientific Q ExactiveTM mass spectrometer (San Jose, CA). An HESI-II ion source was used for

the electrospray ionization of the target compounds. Chromatographic separation of the

analytes was performed with an Accela pump (Thermo Scientific) equipped with a Thermo

Fisher Hypersil Gold C18 column (3.0 mm, 2.1, 100 mm) as previously described (Gicquel et

al. 2013). Data were acquired in Targeted SIM (Single Ion Monitoring) mode. For the

assessment of APAP-protein adducts in treated HepaRG cells, APAP-cysteine was measured

by using HPLC separation and electrochemical detection, as previously described (McGill et

al., 2011).

Isolation of RNA and real-time quantitative PCR analysis. Total RNA was extracted from ca.

106 HepaRG cells with the SV total RNA isolation system purchased from Promega

(Charbonnières-les-Bains, France) and from ca. 600.000 PHH with RNeasy Micro kit

purchased from Qiagen (Courtaboeuf, France). Each kit included a DNase treatment step.

RNAs were reverse-transcribed into cDNA using the High-Capacity cDNA Archive kit

purchased from Life technologies (Saint-Aubin, France). Real-time quantitative PCR (RT-

qPCR) was then performed using the SYBR Green PCR Master Mix on an Applied Biosystems

7900HT Fast Real-Time PCR System (Applied Biosystem, Woolston, UK). Expression of the

human TATA box binding protein (TBP) was used as reference, and the 2–ΔΔCt method was

used to express the relative expression of each selected gene. The sequences of the primers

used in this study are presented in the supplementary Table 1.

Western blot analysis. To assess the protein expression of CYP2E1 and CYP3A4 in HepaRG

cells, proteins underwent SDS-polyacrylamide electrophoresis. Briefly, cells were lysed in a

RIPA buffer (25 mM Tris-HCL pH 7.6, 150 mM NaCl, 1% NP40, 1% sodium deoxycholate and

0.1% sodium dodecyl sulfate) supplemented with protease and phosphatase inhibitors.

Page 134: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

128

Fifteen µg of protein were then separated by electrophoresis on 4-12% gradient Bis-Tris gels

(Invitrogen, Cergy-Pontoise, France), transferred to 0.2 µM nitrocellulose membranes (Bio-

Rad, Hercules, CA), which were saturated in 2% BSA/TBS-T (0.2% tween in TBS) for 2 h at

room temperature. Proteins were then immunoblotted with antibodies against CYP2E1

(Oxford Biomedical Research, Rochester Hills, MI), CYP3A4 (Oxford Biomedical Research), or

heat-shock cognate 70 (HSC70) (Tebu-bio, Le Perray-en-Yvelines, France). Finally, blots were

incubated with appropriate secondary antibodies, and protein bands were revealed by

enhanced chemiluminescence in a Chemi-smart imager (Fisher Scientific, Illkirch, France).

HSC70 was used to normalize protein loadings, and quantification was performed with the

BIO-1D software.

Statistical analysis. All results are expressed as mean ± SEM (standard error of mean).

Comparison between multiple groups were performed with two-way analysis of variance

(ANOVA). When ANOVA provided significant differences, individual means were compared

with the post-hoc Bonferroni test. The Mann and Whitney test were used for the

experiments carried out in cultured PHH.

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129

Results

Effects of stearic acid, oleic acid and insulin on lipid content, CYP2E1 and CYP3A4 activity

and gene expression in HepaRG cells. HepaRG cells were incubated without or with stearic

acid, oleic acid and insulin for 7 days, as described in the Methods section. Because insulin

was studied at three different concentrations (0, 0.01 and 5 µg/ml), nine different

experimental conditions were initially studied. As expected, incubation of these cells with

each fatty acid (100 µM) was associated with significantly higher cellular triglycerides (Fig.

1A) and total neutral lipids (Fig. 1B). In addition, insulin significantly decreased triglycerides

in cells overloaded with each fatty acid (Fig. 1A). The latter result is in keeping with previous

data in rat and human indicating that chronic insulin favours hepatic triglycerides secretion

(Bartlett and Gibbons, 1988; Reaven et al., 1967; Zammit et al., 2001).

Next, the activity and expression of CYP2E1 and CYP3A4 were studied in all the

experimental conditions. Regarding CYP2E1, its activity was increased by stearic acid but not

by oleic acid (Fig. 1C). Moreover, insulin reduced CYP2E1 activity in a concentration-

dependent manner in HepaRG cells overloaded with stearic acid (Fig. 1C). Surprisingly,

insulin increased the mRNA expression of CYP2E1 in a concentration-dependent manner

(Fig. 1D). Similarly, insulin augmented the protein expression of CYP2E1 (Supplementary Fig.

1). In contrast, CYP3A4 activity was significantly reduced by stearic acid, but not oleic acid,

without significant effect of insulin (Fig. 1C). The mRNA expression of CYP3A4 was decreased

by stearic acid, especially in the absence of insulin (Fig. 1D). The protein expression of

CYP3A4 was also reduced by stearic acid (data not shown). Importantly, the activity of both

CYP2E1 and CYP3A4 was not significantly changed after 7 days of incubation with 50 µM of

each fatty acid, or after 48 h of incubation with 100 µM of these fatty acids (Supplementary

Fig. 2).

Finally, we measured the mRNA expression of different genes known to be regulated

by lipids, insulin or both factors. As expected, the expression of sterol regulatory element

binding transcription factor 1 (SREBF1, also known as SREBP-1c), acetyl-CoA carboxylase

alpha (ACACA), fatty acid synthase (FASN), stearoyl-Coenzyme A desaturase 1 (SCD1) and

patatin-like phospholipase domain containing 3 (PNPLA3) was positively regulated by insulin

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130

in a concentration-dependent manner, whereas each fatty acid had no effect (Fig. 2). In

addition, the expression of pyruvate dehydrogenase kinase 4 (PDK4), fatty acid binding

protein 4 (FABP4) and apolipoprotein A-IV (APOA4) was regulated by the fatty acids and

insulin, while that of perilipin 1 (PLIN1) and 2 (PLIN2, also known as ADFP) was regulated

only by the fatty acids (Fig. 2).

Effects of stearic acid, oleic acid and insulin on CYP2E1 and CYP3A4 activity and gene

expression in cultured PHH. In another series of experiments, the effects of stearic acid,

oleic acid and insulin were studied in PHH cultured for 7 days. In the absence of fatty acids,

insulin (5 µg/ml) significantly decreased CYP2E1 activity with a concomitant increase in

CYP2E1 mRNA levels (Fig. 3). Insulin also enhanced the protein expression of CYP2E1 in a

concentration-dependent manner in cultured PHH of 3 different donors (data not shown). In

contrast, insulin did not change CYP3A4 mRNA expression and activity (Fig. 3). Importantly,

insulin increased the mRNA expression of SREBF1, ACACA, FASN, SCD1 and PNPLA3 and

reduced that of PDK4 (Fig. 3). Thus, when incubated without fatty acid, the effects induced

by insulin were similar between cultured PHH and HepaRG cells. However, treatment with

100 µM of stearic acid did not increase CYP2E1 activity (data not shown). Notably, our PHH

often presented steatosis to a variable degree (from 10 to 40%) (Supplemental Fig. 3), and

thus CYP2E1 activity might have already been augmented in these hepatocytes. Although we

did not have the anthropomorphic data for all the different liver donors, it was noteworthy

that several of them presented overweight or obesity, sometimes associated with type 2

diabetes. Moreover, most of the donors were over age 60. This could also have contributed

to the presence of steatosis since NAFLD is common in the elderly (Bertolotti et al., 2014;

Gan et al., 2011).

APAP-induced cytotoxicity and GSH depletion in normal and steatotic HepaRG cells. In

order to determine APAP cytotoxicity in normal and steatotic HepaRG cells, a large range of

APAP concentrations was selected and cellular ATP was measured after 6, 24 and 48 h of

treatment. Whereas no significant cytotoxicity was observed for 1 mM APAP, reduced ATP

levels was already observed with 2.5 mM although the effects greatly depended of the

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131

culture conditions (Supplementary Fig. 4). Indeed, APAP-induced loss of cellular ATP was

consistently more important in the presence of stearic acid (Fig. 4). Moreover, incubation

without insulin was associated with a significantly stronger ATP depletion after 6 and 12 h

for 2.5 mM APAP and after 6 h for 5 mM of this drug (Fig. 4). It was noteworthy that cellular

ATP levels in the basal state (i.e. without APAP treatment) were significantly lower with

stearic acid (Fig. 4). However, when the basal ATP levels were equally set for the three

different conditions of fatty acid incubation, APAP cytotoxicity remained most of the time

stronger in the presence of stearic acid, excepted in the presence of 5 µg/ml of insulin after

6 h of APAP treatment (Supplementary Fig. 4). Thus, these results indicated that the higher

ATP depletion induced by APAP in the presence of stearic acid was not a mere consequence

of the basal cytotoxicity induced by this fatty acid.

In the next series of investigations, cellular GSH levels were measured after a

treatment with low (2.5 mM) and high (20 mM) APAP concentrations. These investigations

were carried out with the three conditions of fatty acid incubation but with only two

concentrations of insulin (i.e. 0 and 5 µg/ml). After APAP treatment, GSH depletion was

generally stronger in the presence of stearic acid (Fig. 5). A significant effect of insulin was

also observed in some conditions. Indeed, GSH depletion after 12 h of 2.5 mM APAP was

stronger in the presence of insulin, whereas GSH depletion after 24 h of 20 mM APAP was

stronger in the absence of insulin (Fig. 5). Importantly, basal GSH levels were not significantly

different between the 6 different conditions, although there was a trend towards lower GSH

in the presence of stearic acid (P=0.11) (Fig. 5).

APAP-induced expression of oxidative stress genes in normal and steatotic HepaRG cells.

Oxidative stress, including induced by APAP, can secondarily increase the expression of

different genes such as heme oxygenase 1, γ-glutamylcysteine synthase, different

glutathione S-transferases, heat shock protein 70 and tribbles pseudokinase 3 (Aubert et al.,

2012; Chan et al., 2001). Importantly, nuclear factor, erythroid 2-like 2 (NRF2, or NFE2L2) is a

transcription factor playing a major role in the regulation of most of these genes (Chan et al.,

2001; Ma and He, 2012). Hence, the mRNA expression of some of these genes was assessed

in HepaRG cells treated with 2.5 or 20 mM APAP (Fig. 6). Notably, the expression of NRF2,

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132

HMOX1, TRIB3 and HSP70 was increased by APAP, sometimes in a dose-dependent manner.

However, it was noteworthy that the expression of some oxidative stress genes was already

induced in the basal state (i.e. in cells not treated with APAP), in particular when HepaRG

cells were incubated with stearic acid. This was observed for instance with HMOX1, TRIB3

and HSP70. Moreover, we also found that in the basal state insulin significantly increased the

expression of GSTA1/2 and GSTA3. Previous studies in primary cultured rat hepatocytes also

showed that insulin enhanced the expression of GSTA1/2 and GSTA3//5 (Kim et al., 2006).

Finally, the expression of these genes was significantly decreased after APAP treatment in

cells incubated with stearic acid.

APAP-induced cytotoxicity, GSH depletion and APAP-protein adducts in normal and

steatotic HepaRG cells treated or not with the CYP2E1 inhibitor CMZ. Another series of

experiments was subsequently designed in order to determine the exact role of CYP2E1 in

APAP-induced toxicity in HepaRG cells. For this purpose, HepaRG cells were incubated with

150 µM of CMZ for 7 days before APAP treatment. This protocol of CMZ treatment was

selected because preliminary experiments showed a maximal inhibitory effect of CYP2E1

activity without significant cytotoxicity (data not shown).

Because our experiments were carried out simultaneously with and without CMZ, the

recovery of ATP in the presence of CMZ could be calculated for these experiments. ATP

recovery was almost always observed in the different tested conditions (Fig. 7). With 2.5 mM

of APAP, ATP recovery with CMZ was significantly higher in the presence of stearic acid after

6 and 24 h of APAP treatment, but no significant effect was observed regarding insulin (Fig.

7). With 20 mM of APAP, ATP recovery was also higher in the presence of stearic acid but

only after 6 h of APAP treatment (Fig. 7). A significant effect of insulin was also observed at

this time point. Indeed, ATP recovery was significantly lower in the presence of insulin,

especially in cells incubated with oleic acid (Fig. 7). Notably, ATP recovery in the basal state

was significantly changed in the presence of fatty acids. In particular, ATP recovery was

higher with stearic acid and lower with oleic acid (Fig. 7). Taken together, these results

indicated that in HepaRG cells CYP2E1 was involved in the loss of ATP levels after APAP

Page 139: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

133

treatment, but also in the basal state at a lesser degree. Moreover, ATP loss related to

CYP2E1 activity was usually higher in the presence of stearic acid.

The effect of CMZ pretreatment on total GSH levels and APAP-protein adducts was

also assessed in different conditions of fatty acids, insulin and APAP treatment (2.5 and 20

mM). Surprisingly, CMZ did not prevent the loss of total GSH after 24 h (Supplementary Fig.

5), thus indicating that CYP2E1 was not primarily involved in GSH depletion after APAP

treatment in HepaRG cells. Moreover, CMZ did not prevent the generation of APAP-protein

adducts 6 h after 2.5 or 20 mM of APAP (data not shown).

APAP-glucuronide and APAP-sulfate in normal and steatotic HepaRG cells. APAP-

glucuronide and APAP-sulfate were measured in the culture media of normal or steatotic

HepaRG cells treated for 1 or 6 h with 2.5 and 20 mM of APAP. Whereas APAP-sulfate levels

were unchanged in the different conditions of culture, APAP-glucuronide levels were

consistently higher in the presence of insulin (Fig. 8). In contrast, there was no effect of

stearic acid or oleic acid on APAP-glucuronide levels (Fig. 8).

Prevention of APAP-induced cytotoxicity in HepaRG cells by the AMPK activators AICAR

and metformin. Recent investigations in primary mouse hepatocytes showed that APAP-

induced necrosis was prevented by the AMPK activator III (DHPO), thus suggesting a role of

AMPK impairment in APAP cytotoxicity (Saberi et al., 2014). Thus, in a last series of

investigations, we determined the effect of AICAR and metformin on APAP-induced

cytotoxicity in non-steatotic and steatotic HepaRG cells. Preliminary experiments allowed us

to show that the expression of both phospho-AMPK and phospho-acetyl-CoA carboxylase

(phospho-ACC) was efficiently enhanced with 500 µM of each prototypical AMPK activator

(data not shown). Using this concentration, both AMPK activators prevented the ATP

depletion measured 24 h after 20 mM of APAP (Supplementary Fig. 6), although the ATP

recovery was lower compared to CMZ in the same conditions of APAP treatment (Fig. 7).

Nevertheless, ATP recovery with AICAR and metformin tended to be higher in HepaRG cells

incubated with stearic acid (Supplementary Fig. 6). Finally, there was almost no GSH

Page 140: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

134

recovery with both AMPK activators, excepted in HepaRG cells incubated without fatty acid

and without insulin (Supplementary Fig. 6).

Page 141: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

135

Discussion

There are growing evidence that NAFLD can increase the risk and the severity of

hepatotoxicity induced by some drugs and toxins (Robin et al., 2005a; Fromenty, 2013;

Tarantino et al., 2007). However, little is known regarding the involved mechanisms,

although some hypotheses have been proposed (Fromenty, 2013). Thus, relevant

experimental models are needed to determine which compounds can pose a specific risk in

NAFLD and to understand why they are more hepatotoxic in this dysmetabolic context. Since

the HepaRG cell line has been shown to be a valuable model to study hepatotoxicity induced

by drugs and toxins (Anthérieu et al., 2011; McGill et al., 2011; Savary et al., 2014; Sharanek

et al., 2014; Tobwala et al., 2015), a first goal of our study was to determine whether this cell

line could also be used as a pertinent model of human NALFD. To this end, HepaRG cells

incubated for one week in different conditions of incubation with stearic acid, oleic acid and

insulin.

Several investigations in rodents and humans reported that NALFD is associated with

more severe APAP-induced hepatotoxicity, especially after an overdose (Aubert et al., 2012;

Kon et al., 2010; Michaut et al., 2014; Myers and Shaheen, 2008; NGuyen et al., 2008).

Although the mechanism is still poorly understood, there is evidence for a significant role of

CYP2E1 whose activity is consistently increased in NAFLD (Aubert et al., 2011; Aubert et al.,

2012; Michaut et al., 2014). Thus, the second objective of our study was to assess APAP-

induced toxicity in non-steatotic and steatotic HepaRG cells.

The most relevant data from this study can be summarized as followed:

1) The incubation of HepaRG cells for one week with stearic acid was associated to higher

CYP2E1 activity and lower CYP3A4 activity, thus reproducing data collected in patients with

obesity and NAFLD (Aubert et al., 2011; Brill et al., 2012; Chalasani et al., 2003; Emery et al.,

2003; Kolwankar et al., 2007). In contrast, oleic acid had no effect on CYP2E1 and CYP3A4

activity.

Page 142: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

136

2) Our data with different concentrations of insulin showed that CYP2E1 activity in HepaRG

cells was negatively regulated by insulin in a concentration-dependent manner. Surprisingly,

insulin was responsible for an increased CYP2E1 expression in a concentration-dependent way.

Notably, experiments in cultured PHH indicated that insulin also reduced CYP2E1 activity with a

concomitant increase in CYP2E1 mRNA levels.

3) Steatosis in HepaRG cells induced by stearic or oleic acid was associated with higher

expression of different genes known to be regulated by lipids such as APOA4 and PLIN1.

Moreover, insulin enhanced the expression of different genes involved in lipid synthesis such as

SREBF1, FASN and SCD1 (Begriche et al., 2013; Postic and Girard, 2008). Insulin also increased

the expression of PNPLA3, in keeping with recent studies (Dubuquoy et al., 2011; Huang et al.,

2010).

4) Experiments with a large range of APAP concentrations (2.5 to 20 mM) showed that APAP-

induced loss of cellular ATP was almost always stronger in the presence of stearic acid. In

contrast, APAP cytotoxicity was about similar between non-steatotic cells and HepaRG cells

incubated with oleic acid.

5) Investigations with the prototypical CYP2E1 inhibitor CMZ indicated that the stronger

cytotoxicity observed with 2.5 and 20 mM APAP in the presence of stearic acid could be

attributed, at least in part, to higher CYP2E1 activity. However, the involvement of CYP2E1 in

the higher APAP cytotoxicity observed without insulin was significant only with 20 mM APAP.

Our experiments also provided evidence that in HepaRG cells not treated with APAP, the

slight to moderate loss of cellular ATP observed in some conditions was secondary to basal

CYP2E1 activity.

Our results regarding the effects of stearic acid, oleic acid and insulin on the activity

of CYP2E1 and CYP3A4 in HepaRG cells deserves further discussion.

Although different investigations consistently reported higher hepatic CYP2E1 activity

in human NAFLD (Aubert et al., 2011; Brill et al., 2012; Chalasani et al., 2003; Emery et al.,

2003), the exact mechanism of this induction is still unknown. It has been reported that

CYP2E1 induction in obese individuals was associated with several dysmetabolic parameters

Page 143: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

137

such as the degree of steatosis, hyperketonemia (especially high β-hydroxybutyrate),

hyperlipidemia, insulin resistance, type 2 diabetes and even nocturnal hypoxemia (Chalasani

et al., 2003; Chtioui et al., 2007; Emery et al., 2003; Lucas et al., 1998; Wang et al., 2003).

Importantly, our study showed that despite the similar amount of cellular triglycerides,

CYP2E1 activity was selectively enhanced when steatosis was induced by stearic acid, but not

by oleic acid. Altogether, these data suggest that higher CYP2E1 activity in human NAFLD

could depend not only on the degree of steatosis but also by the composition of the

deposited lipids. Moreover, our data suggested a post-translational regulation of CYP2E1 by

stearic acid in HepaRG cells since this saturated fatty acid increased CYP2E1 activity but not

its mRNA and protein expression. Notably, previous investigations in rats showed that

CYP2E1 could be post-translationally regulated via phosphorylation (Oesch-Bartlomovicz and

Oesch, 2005; Oesch-Bartlomovicz et al., 1998). Moreover, an inverse relationship between

hepatic CYP2E1 protein expression and activity was reported during ageing in rat (Wauthier

et al., 2006).

An important observation in this study was that insulin significantly reduced CYP2E1

activity in HepaRG cells and PHH in a concentration-dependent manner. Hence, low insulin

was associated with higher CYP2E1 activity. This could be in keeping with some data in

human NAFLD reporting an association between higher CYP2E1 activity and insulin

resistance, as already mentioned (Chalasani et al., 2003). Moreover, insulin deficiency in

rodents treated with streptozotocin was associated to higher hepatic CYP2E1 activity and

this induction was corrected by insulin therapy (Ioannides et al., 1998; Raza et al., 2004). In

addition to the accumulation of some lipid species, higher CYP2E1 activity in human NAFLD

could thus be linked to insulin resistance, which is frequently associated to this liver disease

(Begriche et al., 2013; Tilg and Moschen 2014).

In HepaRG cells and PHH, insulin reduced CYP2E1 activity but increased the mRNA

and protein expression of this CYP. This suggest that CYP2E1 activity could be regulated post-

translationally by this hormone in human hepatocytes. It is also noteworthy that the positive

effect of insulin on CYP2E1 mRNA expression in human hepatocytes is in sharp contrast with

previous investigations carried out in rat hepatocytes (Moncion et al., 2002; Woodcroft and

Page 144: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

138

Novak, 1999). However, CYP2E1 activity was not reported in these studies. Thus, CYP2E1

expression could be differentially regulated by insulin between rat and human. Further

investigations will be needed in order to determine the transcriptional, translational and

post-translational regulation of CYP2E1 in human hepatocytes. HepaRG cells could be helpful

for this purpose.

In contrast to CYP2E1, CYP3A4 activity in HepaRG cells was reduced by stearic acid

but not by oleic acid. Moreover, reduced CYP3A4 activity was associated with lower mRNA

levels. Interestingly, a previous study performed in PHH showed that a mixture of palmitic

acid (C16:0) and oleic acid reduced CYP3A4 activity (Donato et al., 2006). Thus, CYP3A4

activity could be specifically reduced by long-chain saturated fatty acids. It will be interesting

to determine whether oxidative stress is involved in this effect, as suggested by previous

studies (Anthérieu et al., 2013; Gallagher et al., 1995).

In our experiments performed with APAP, pretreatment of HepaRG cells with CMZ

was associated with significant cellular ATP recovery although this CYP2E1 inhibitor did not

afford a significant protection regarding total GSH and APAP-protein adducts. Notably,

APAP-induced cytotoxicity could be the consequence of the covalent binding of NAPQI to

specific cellular proteins, in particular within the mitochondrial compartment (McGill and

Jaeschke, 2013; Tirmenstein and Nelson, 1989). In addition, several studies reported the

presence of significant amount of CYP2E1 in liver mitochondria, in particular in humans

(Bansal et al., 2013; Knockaert et al., 2011). Thus, it is conceivable that inhibition of CYP2E1

by CMZ could have prevented APAP-induced ATP depletion by inhibiting the covalent

binding of this drug to a small number of key mitochondrial proteins and without modifying

the total GSH levels since the mitochondrial pool of this antioxidant is rather low. Indeed,

mitochondrial GSH represents 10 to 15% of the whole cellular GSH reserve (Fernandez-

Checa and Kaplowitz, 2005; Robin et al., 2005b). Finally, CMZ pretreatment of HepaRG cells

could have not be able to prevent the generation of most APAP-protein adducts and the

depletion of total GSH because NAPQI is also generated by CYP3A4, a microsomal enzyme

that has not been reported to be also located in the mitochondrial compartment.

Page 145: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

139

In conclusion, we set up a cellular model of human NAFLD which can be a valuable

tool to gain insight regarding the mechanisms whereby this frequent hepatic disease appears

to favour APAP-induced acute liver failure, in particular after an overdose (Michaut et al.,

2014; Myers and Shaheen, 2009; NGuyen et al., 2008). This model can also be used to test

the effect of other drugs or toxins that are suspected to be more hepatotoxic in the context

of obesity and NAFLD, in particular as a consequence of CYP2E1 induction (Fromenty, 2013).

Because AMPK can be activated in HepaRG cells, it will be also interesting to determine

whether AMPK activators such as metformin and AICAR could afford also a protection

against the cytotoxicity of these drugs.

Acknowledgement

This work was supported by INSERM (Institut National de la Recherche et de la Santé

Médicale). Anaïs Michaut was a recipient of a 6-month fellowship from the Fondation pour

la Recherche Médicale (FRM, fellowship n°FDT20140931112). We are grateful to the Conseil

Régional de Bretagne for its financial support via a project call from ID2Santé (formerly

known as CRITT Santé Bretagne). We are also grateful to Mireille Desille-Dugast and Dr

Bruno Turlin from the Centre de Ressources Biologiques (CRB) Santé de Rennes for their

involvement in the preparation of the primary human hepatocytes.

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140

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Page 150: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

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Page 151: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

145

Legends to the figures

Figure 1. Effects of 1 week of treatment with stearic acid (C18:0), oleic acid (C18:1) and

insulin on cellular triglycerides, neutral lipid deposition and mRNA expression and activity of

CYP2E1 and CYP3A4 in HepaRG cells. (A) Cellular triglycerides. Results are means ± SEM for 5

independent cultures, with data in duplicates for each culture. (B) Cellular lipids stained with

oil red O. The pictures 1 to 6 are representative of the following conditions: 1) HepaRG cells

incubated without insulin and fatty acids; 2) HepaRG cells incubated without insulin and

with stearic acid; 3) HepaRG cells incubated without insulin and with oleic acid; 4) HepaRG

cells incubated with insulin and without fatty acids; 5) HepaRG cells incubated with insulin

and with stearic acid; 6) HepaRG cells incubated with insulin and with oleic acid . (C) CYP2E1

and CYP3A4 activity. Results are means ± SEM for 5 independent cultures, with data in

duplicates for each culture. (D) mRNA levels of CYP2E1 and CYP3A4. Results are means ± SEM

for 5 independent cultures, with data in duplicates for each culture. In panels showing bar

graphs, letters F and I indicate a significant effect (P<0.05) of fatty acids and insulin,

respectively. *Significantly different from HepaRG cells incubated without fatty acids and

with the same condition of insulin treatment (P<0.05). #Significantly different from HepaRG

cells incubated without insulin and with the same condition of fatty acid treatment (P<0.05).

Figure 2. Effects of 1 week of treatment with stearic acid (C18:0), oleic acid (C18:1) and

insulin on the expression of genes responsive to lipids and insulin in HepaRG cells. Results are

means ± SEM for 5 independent cultures, with data in duplicates for each culture. Letters F

and I indicate a significant effect (P<0.05) of fatty acids and insulin, respectively. FxI indicates

a significant interaction between the effects of fatty acids and insulin. *Significantly different

from HepaRG cells incubated without fatty acids and with the same condition of insulin

treatment (P<0.05). #Significantly different from HepaRG cells incubated without insulin and

with the same condition of fatty acid treatment (P<0.05).

Page 152: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

146

Figure 3. Effects of 1 week of treatment with insulin in cultured PHH. (A) CYP2E1 and CYP3A4

activity. Results are means ± SEM for 5 and 4 independent cultures, respectively for the

activity of CYP2E1 and CYP3A4. #Significantly different from HepaRG cells incubated without

insulin (P<0.05). (B) mRNA levels of CYP2E1 and CYP3A4. Results are means ± SEM for 4

independent cultures. #Significantly different from HepaRG cells incubated without insulin

(P<0.05). (C) mRNA expression of genes responsive to insulin. Results are means ± SEM for 4

independent cultures. #Significantly different from HepaRG cells incubated without insulin

(P<0.05).

Figure 4. Levels of ATP in HepaRG cells treated or not with APAP. HepaRG cells were

incubated for 1 week with different conditions of incubation with stearic acid (C18:0), oleic

acid (C18:1) and insulin and subsequently treated or not with 2.5, 5, 10 or 20 mM of APAP.

ATP levels were measured 6, 12 or 24 hours after APAP treatment. Cellular ATP levels were

set at 100% in HepaRG cells incubated for 1 week without fatty acids and with 5 µg/ml of

insulin and not treated with APAP. Results are means ± SEM for 3 to 6 independent cultures,

with data in duplicates for each culture. Letters F and I indicate a significant effect (P<0.05)

of fatty acids and insulin, respectively. *Significantly different from HepaRG cells incubated

without fatty acids and with the same condition of insulin treatment (P<0.05). #Significantly

different from HepaRG cells incubated without insulin and with the same condition of fatty

acid treatment (P<0.05).

Figure 5. Levels of total GSH in HepaRG cells treated or not with APAP. HepaRG cells were

incubated for 1 week with different conditions of incubation with stearic acid (C18:0), oleic

acid (C18:1) and insulin and subsequently treated or not with 2.5 or 20 mM of APAP. Total

GSH levels were measured 6, 12 or 24 hours after APAP treatment. Results are means ± SEM

for 5 independent cultures. Letters F and I indicate a significant effect (P<0.05) of fatty acids

and insulin, respectively and ns, not significant with a two-way ANOVA analysis. *Significantly

different from HepaRG cells incubated without fatty acids and with the same condition of

insulin treatment (P<0.05).

Page 153: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

147

Figure 6. Expression of different genes involved in oxidative stress in HepaRG cells treated or

not with APAP. HepaRG cells were incubated for 1 week with different conditions of

incubation with stearic acid (C18:0), oleic acid (C18:1) and insulin and subsequently treated

with 2.5 and 20 mM of APAP. Gene expression was measured 6 hours after APAP treatment.

Results are means ± SEM for 3-4 independent cultures, with data in duplicates for each

culture. Letters F and I indicate a significant effect (P<0.05) of fatty acids and insulin,

respectively and ns, not significant with a two-way ANOVA analysis. *Significantly different

from HepaRG cells incubated without fatty acids and with the same condition of insulin

treatment (P<0.05).

Figure 7. Recovery of ATP in HepaRG cells pretreated with the CYP2E1 inhibitor CMZ and

subsequently treated with APAP. HepaRG cells were incubated for 1 week with different

conditions of incubation with stearic acid (C18:0), oleic acid (C18:1), insulin and CMZ and

subsequently treated or not with 2.5 or 20 mM of APAP. ATP levels were measured 6, 24 or

48 hours after APAP treatment. ATP recovery was determined by calculating the difference

of ATP levels measured with and without CMZ. Results are means ± SEM for 3 independent

cultures, with data in triplicates for each culture. Letters F and I indicate a significant effect

(P<0.05) of fatty acids and insulin, respectively and ns, not significant with a two-way ANOVA

analysis. *Significantly different from HepaRG cells incubated without fatty acids and with

the same condition of insulin treatment (P<0.05). #Significantly different from HepaRG cells

incubated without insulin and with the same condition of fatty acid treatment (P<0.05).

Figure 8. Concentrations of APAP-glucuronide and APAP-sulfate in the culture media of

HepaRG cells treated with 2.5 or 20 mM of APAP. HepaRG cells were incubated for 1 week

with different conditions of incubation with stearic acid (C18:0), oleic acid (C18:1) and insulin

and subsequently treated with 2.5 and 20 mM of APAP. APAP-glucuronide and APAP-sulfate

were measured 1 and 6 hours after APAP treatment. Results are means ± SEM for 4

independent cultures. The letter I indicates a significant effect (P<0.05) of insulin, and ns, not

significant with a two-way ANOVA analysis. #Significantly different from HepaRG cells

incubated without insulin and with the same condition of fatty acid treatment (P<0.05).

Page 154: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 5

0

20

40

60

80

100

F, I*

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

*

#T

rig

lyce

rid

es(n

mol /

mg o

f pro

tein

s)

A

B

D CYP2E1 mRNA CYP3A4 mRNA

CCYP2E1 activity CYP3A4 activity

Cellular triglycerides

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 50

50

100

150

200

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

*

#

F, I

*

CY

P2E

1 ac

tivi

ty(p

mol O

H-C

ZX

/ h

/ m

g o

f pro

tein

s)

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 50

2

4

6

8

I

#

#

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

CY

P2E

1 m

RN

Are

lativ

e e

xpre

ssio

n

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 50.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

F

*

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

CY

P3A

4 m

RN

Are

lativ

e e

xpre

ssio

n

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 50

10

20

30

40

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

F

*

CY

P3A

4 ac

tivi

ty(n

mol 6

OH

-testo

ste

rone / h

/ m

g o

f pro

tein

s)

1 2 3

4 5 6

Figure 1

Page 155: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 50

1

2

3

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

I # #

#

SR

EB

PF1

mR

NA

rela

tive e

xpre

ssio

n

SREBF1

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 50.0

0.5

1.0

1.5

2.0

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

I#

#

AC

AC

A m

RN

Are

lativ

e e

xpre

ssio

n

ACACA

00.

01 5 00.01 5 0

0.01 5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

F, I*

#

#

#

#

PD

K4

mR

NA

rela

tive e

xpre

ssio

n

PDK4

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 50

1

2

3

4

I # ##

#

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

SC

D1

mR

NA

rela

tive e

xpre

ssio

n

SCD1

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 50.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

F, I

#

FAB

P4

mR

NA

rela

tive e

xpre

ssio

n

FABP4

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 50

2

4

6

8

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

F, I, FXI

#

* *

AP

O A

4 m

RN

Are

lativ

e e

xpre

ssio

n

APOA4

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 50.0

0.5

1.0

1.5

2.0

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

I# #

#

PN

PL

A3

mR

NA

rela

tive e

xpre

ssio

n

PNPLA3

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 50

1

2

3

F *

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

*

PLI

N1

mR

NA

rela

tive e

xpre

ssio

n

PLIN1

00.01 5 0

0.01 5 0

0.01 5

0

1

2

F

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

PLI

N2

mR

NA

rela

tive e

xpre

ssio

n

PLIN2

00.01 5 0

0.01 5 0

0.01 5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

I#

#

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

FAS

N m

RN

Are

lativ

e e

xpre

ssio

n

FASN

Figure 2

Page 156: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

0 0.01 50

50

100

150

#

Insulin (µg/ml)

CY

P2E

1 ac

tivi

ty(p

mol O

H-C

ZX

/ h

/ m

g o

f pro

tein

s)

CYP2E1 activity

0 0.01 5

0

20

40

60

80

100

120

Insulin (µg/ml)

CY

P3A

4 ac

tivi

ty(n

mol 6

OH

-te

sto

ste

rone / h

/ m

g o

f pro

tein

s)

CYP3A4 activity

0 0.01 50

1

2

3

4

#

#

Insulin (µg/ml)

CY

P2E

1 m

RN

Are

lativ

e e

xpre

ssio

n

CYP2E1 mRNA

0 0.01 50.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

Insulin (µg/ml)

CY

P3A

4 m

RN

Are

lativ

e e

xpre

ssio

n

CYP3A4 mRNA

A

B

0 0.01 5

0

1

2

3

4

5

#

Insulin (µg/ml)

SR

EB

F1 m

RN

Are

lativ

e e

xpre

ssio

n

SREBF1 mRNA

0 0.01 50

5

10

15

20

Insulin (µg/ml)

SC

D1

mR

NA

rela

tive

ex

pre

ssio

n

SCD1 mRNA

0 0.01 50.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

#

Insulin (µg/ml)

PD

K4

mR

NA

rela

tive

ex

pre

ssio

n

PDK4 mRNA

0 0.01 50

1

2

3

4

5

#

#

Insulin (µg/ml)

PN

PL

A3

mR

NA

rela

tive e

xpre

ssio

n

PNPLA3 mRNA

0 0.01 5

0

1

2

3

Insulin (µg/ml)

AC

AC

A m

RN

Are

lativ

e e

xpre

ssio

n

ACACA mRNA

0 0.01 5

0

2

4

6

8

10

Insulin (µg/ml)

FAS

N m

RN

Are

lativ

e e

xpre

ssio

n

FASN mRNAC

Figure 3

Page 157: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

0

20

40

60

80

100

120

no FA C18:0 C18:1

6h

no FA C18:0 C18:1

12h

no FA C18:0 C18:1

24h

F, I

*

F, I

*

F

*

Cel

lula

r A

TP

(%

)2.5 mM APAP

0

20

40

60

80

100

120

*#

#

#

#

0µg/ml insulin

0.01µg/ml insulin

5µg/ml insulin

no FA C18:0 C18:1

F, I

Cel

lula

r A

TP

(%

)

0

20

40

60

80

100

120

no FA C18:0 C18:1

6h

no FA C18:0 C18:1

12h

no FA C18:0 C18:1

24h

F, I F F

*

Cel

lula

r A

TP

(%

)

0

20

40

60

80

100

120 F F F

no FA C18:0 C18:1

6h

no FA C18:0 C18:1

12h

no FA C18:0 C18:1

24h

Cel

lula

r A

TP

(%

)

0

20

40

60

80

100

120 F F F

no FA C18:0 C18:1

6h

no FA C18:0 C18:1

12h

no FA C18:0 C18:1

24h

Cel

lula

r A

TP

(%

)

5 mM APAP

10 mM APAP

20 mM APAP

0 mM APAPFigure 4

Page 158: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

0

10

20

30

40

50

without insulin

with 5µg/ml insulin

no FA C18:0 C18:1

ns[G

SH

] n

mo

l / m

g p

rote

in

0

10

20

30

40

no FA C18:0 C18:1

6h

no FA C18:0 C18:1

12h

no FA C18:0 C18:1

24h

F, I F

**

F

[GS

H]

nmo

l /

mg

pro

tein

0

10

20

30

40

no FA C18:0 C18:1

6h

no FA C18:0 C18:1

12h

no FA C18:0 C18:1

24h

ns F F, I

[GS

H]

nmo

l /

mg

pro

tein

2.5 mM APAP

0 mM APAP

20 mM APAP

Figure 5

Page 159: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

0

1

2

3

4

F

*

C18:0 C18:1no FA0

1

2

3

4

C18:0 C18:1no FA

ns

0

1

2

3

4

C18:0 C18:1no FA

ns

NR

F2

rela

tive

exp

ressio

n

NRF2

0 mM APAP 2,5 mM APAP 20 mM APAP

0

1

2

3

C18:0 C18:1no FA

ns

0

1

2

3

C18:0 C18:1no FA

ns

GC

LC

mR

NA

rela

tive

exp

ressio

n

0

1

2

3

C18:0 C18:1no FA

ns

GCLC

0 mM APAP 2,5 mM APAP 20 mM APAP

0

1

2

3

4

5

C18:0 C18:1no FA

F

HM

OX

1 m

RN

Are

lative

exp

ressio

n

0

1

2

3

4

5

C18:0 C18:1no FA

ns

0

1

2

3

4

5

C18:0 C18:1no FA

ns

HMOX1

0 mM APAP 2,5 mM APAP 20 mM APAP

0

2

4

6

C18:0 C18:1no FA

F

*

0

2

4

6

I

C18:0 C18:1no FA

GS

TA

1/2

rela

tive

exp

ressio

n

0

2

4

6

C18:0 C18:1no FA

F

GSTA1/2

0 mM APAP 2,5 mM APAP 20 mM APAP

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

C18:0 C18:1no FA

*

I

GS

TA

3re

lative

exp

ressio

n

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

C18:0 C18:1no FA

F

*

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

C18:0 C18:1no FA

**

F

GSTA3

0 mM APAP 2,5 mM APAP 20 mM APAP

0

2

4

6

8

10

12

C18:0 C18:1no FA

F

*

*

TR

IB3

mR

NA

rela

tive

exp

ressio

n

0

2

4

6

8

10

12

C18:0 C18:1no FA

F *

0

2

4

6

8

10

12

C18:0 C18:1no FA

F

* *

TRIB3

0 mM APAP 2,5 mM APAP 20 mM APAP

0

1

2

3

4ns

C18:0 C18:1no FA

GS

TM

1re

lative

exp

ressio

n

0

1

2

3

4

C18:0 C18:1no FA

ns

0

1

2

3

4

C18:0 C18:1no FA

ns

GSTM1

0 mM APAP 2,5 mM APAP 20 mM APAP

0

5

10

15

20

C18:0 C18:1no FA

F

*

HS

P70

mR

NA

rela

tive

exp

ressio

n

0

5

10

15

20

C18:0 C18:1no FA

F

*

0

5

10

15

20

C18:0 C18:1no FA

F

HSP70

0 mM APAP 2,5 mM APAP 20 mM APAP

Figure 6

Page 160: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

0

10

20

30

40

50

60

no FA C18:0 C18:1

6h

no FA C18:0 C18:1

24h

no FA C18:0 C18:1

48h

F, I ns ns

*

#

ATP

rec

ove

ry w

ith

CM

Z (%

)

0

5

10

15

20

25

no FA C18:0 C18:1

*with 5µg/ml insulin

without insulin

FA

TP r

eco

very

wit

h C

MZ

(%)

0

10

20

30

40

50

60

no FA C18:0 C18:1

6h

no FA C18:0 C18:1

24h

no FA C18:0 C18:1

48h

F nsF

*

*

*

ATP

rec

over

y w

ith

CM

Z (%

)

2.5 mM APAP

0 mM APAP

20 mM APAP

Figure 7

Page 161: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

0

50

100

150

200

250

no FA C18:0 C18:1

2.5 mM APAP

no FA C18:0 C18:1

20 mM APAP

#

ns I

AP

AP

-glu

curo

nid

e (µ

M)

0

5

10

15

20

25

no FA C18:0 C18:1

2.5 mM APAP

no FA C18:0 C18:1

20 mM APAP

I I

without insulin

with 5 µg/ml insulin

AP

AP

-glu

curo

nid

e (µ

M)

0

2

4

6

no FA C18:0 C18:1

2.5 mM APAP

no FA C18:0 C18:1

20 mM APAP

ns ns

AP

AP

-sul

fate

(µM

)

APAP-Glucuronide after 1h APAP-Glucuronide after 6h

APAP-Sulfate after 1h APAP-Sulfate after 6h

0

10

20

30

40

50

no FA C18:0 C18:1

2.5 mM APAP

no FA C18:0 C18:1

20 mM APAP

ns ns

AP

AP

-sul

fate

(µM

)

Figure 8

Page 162: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

156

Supplementary materials

Supplementary Table 1. Sequences of the primers used in the study.

Gene Forward primer Reverse primer

ACACA ACAGTGGAGCAAGAATCGG AATGGACAGAGTTGAGAGCAC

APO A4 CAGTGTGGCAAGAAACTCCT GTAGTCCCACATCACCGTG

CYP2E1 TTGAAGCCTCTCGTTGACCC CGTGGTGGGATACAGCAA

CYP3A4 CTTCATCCAATGGACTGCATAAAT TCCCAAGTATAACACTCTACACAGACAA

FABP4 GGAAAATCAACCACCATAAAGAGAA GGAAGTGACGCCTTTCATGAC

FASN GTACACACCCAAGGCCAAGTA GACGTGGACGGATACTTTCC

GCLC GGCGATGAGGTGGAATAC AGGATGGTTTGGGTTTGTC

GSTA1/2 TGCAACAATAAGTGCTTTACCTAAGTG TTAACTAAGTGGGTGAATAGGAGTTGTATT

GSTA3 AAGTCGCTATTTCCCTGCC GAAGTTGGAGATAAGGCTGGAG

GSTM1 CTCCACCGTATATTTGAGCCC AGCCATCTTTGAGAACACAGG

HMOX1 ACTTTCAGAAGGGCCAGGT TTGTTGCGCTCAATCTCCT

HSP70 AGC TGCTGCAGGACTTCTTC AAGATCTGCGTCTGCTTGGT

NRF2 TCAGCATGCTACGTGATGAAG TTTGCTGCAGGGAGTATTCA

PDK4 CTCGCGCTAGAGCCCG GCATTTTCTGAACCAAAGTCCAG

PLIN1 TGGTCCTCATGATCCTCCTC GTTGTCGATGTCCCGGAATT

PLIN2 CCATTCTACTGTTCACCTGATTGA ACCCATGAGAGGTAGAGCTTAT

PNPLA3 TTCTGGTGTCTGACTTTCGG ATGAAGGGTACGTTGTCACTC

SCD1 ACTATTTTGTCAGTGCCCTGG ACGAGCCCATTCATAGACATC

SREBF1 CAACACAGCAACCACAAACTC CTCCACCTCAGTCTTCACG

TBP GAGAGTTCTGGGATTGTACCG ATCCTCATGATTACCGCAGC

TRIB3 CCCTGCTCACAGAGATGACA GCAGCTGGTTTGTTTGTGAA

Page 163: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

157

Legends to the supplementary figures

Supplementary Figure 1. Effects of 1 week of treatment with stearic acid (C18:0), oleic acid

(C18:1) and insulin on CYP2E1 protein expression in HepaRG cells. (A) Representative

western blot. (B) CYP2E1 levels were assessed in 5 independent cultures, and values were

normalized with HSC70. The letter I indicate a significant effect (P<0.05) of insulin with a two-

way ANOVA analysis.

Supplementary Figure 2. Activity of CYP2E1 and CYP3A4 in HepaRG cells in different

conditions of treatment. (A) CYP2E1 and CYP3A4 activity in HepaRG cells incubated during

one week with different concentrations of insulin and with or without 50 µM of stearic acid

(C18:0), or oleic acid (C18:1). Results are means ± SEM for 4 independent cultures. (B)

CYP2E1 and CYP3A4 activity in HepaRG cells incubated during 48 h with different

concentrations of insulin and with or without 100 µM of stearic acid (C18:0), or oleic acid

(C18:1). Results are means ± SEM for 3 independent cultures.

Supplementary Figure 3. PHH from 4 different donors 2 days after seeding and before the

one-week treatment with different concentrations of insulin and with or without 100 µM of

stearic acid, or oleic acid. Note the presence of numerous cytoplasmic fat droplets in the

PHH of these donors.

Supplementary Figure 4. Levels of ATP in HepaRG cells treated or not with various

concentrations of APAP. HepaRG cells were incubated for 1 week with different conditions of

incubation with stearic acid (C18:0), oleic acid (C18:1) and insulin and subsequently treated

with concentrations of APAP ranging from 1 to 20 mM. ATP levels were measured 6, 24 or 48

hours after APAP treatment. Results are means ± SEM for 3 to 6 independent cultures, with

data in duplicates for each culture. †Significantly different from HepaRG cells incubated

without APAP (P<0.05).

Page 164: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

158

Supplementary Figure 5. Total GSH levels in HepaRG cells pretreated or not with the CYP2E1

inhibitor CMZ and subsequently treated with APAP. HepaRG cells were incubated for 1 week

with different conditions of incubation with stearic acid (C18:0), oleic acid (C18:1), insulin

and CMZ and subsequently treated or not with 2.5 and 20 mM APAP. GSH levels were

measured 24 hours after APAP treatment. Results are means ± SEM for 5 independent

cultures. Letters F and I indicate a significant effect (P<0.05) of fatty acids and insulin,

respectively and ns, not significant with a two-way ANOVA analysis.

Supplementary Figure 6. Effects of AMPK activation on APAP-induced toxicity in HepaRG

cells. Effects of metformin and AICAR on the recovery of ATP and total GSH levels in HepaRG

cells treated with 20 mM of APAP. Cells were incubated with different conditions of

incubation with stearic acid (C18:0), oleic acid (C18:1) and insulin. After 1 week, cells were

first preincubated for 6h with or without 500 µM of each activator and then treated for 24h

with 20 mM of APAP, with or without each AMPK activator. (A) ATP recovery with metformin

and AICAR. ATP recovery was determined by calculating the difference of ATP levels

measured with and without each AMPK activator. Results are means ± SEM for 4

independent cultures. The letters ns indicate that there was no significant effect of fatty

acids or insulin with a two-way ANOVA analysis. (B) Levels of total GSH in cells treated or not

with metformin and AICAR. Results are means ± SEM for 4 independent cultures. The letters

ns indicate that there was no significant effect of fatty acids or insulin with a two-way

ANOVA analysis.

Page 165: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

Supplementary figure 1

00.0

1 5 00.0

1 5 00.0

1 5

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

I

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

CY

P2E

1 p

rote

inre

lativ

e e

xpre

ssio

n

0 0.01 5

no FA

0 0.01 5

C18:0

0 0.01 5

C18:1

CYP2E1

HSC70

Insulin(µg/ml)

A

B

Page 166: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 50

10

20

30

40

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

ns

CY

P3A

4 ac

tivi

ty(n

mol 6

OH

-testo

ste

rone / h

/ m

g o

f pro

tein

s)

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 50

20

40

60

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

ns

CY

P2E

1 ac

tivi

ty(p

mol O

H-C

ZX

/ h

/ m

g o

f pro

tein

s)

CYP2E1 activity after 7 days with 50µM FA

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 5

0

20

40

60

80

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

ns

CY

P2E

1 ac

tivi

ty(p

mol O

H-C

ZX

/ h

/ m

g o

f pro

tein

s)

00.

01 5 00.

01 5 00.

01 5

0

5

10

15

20

25

no FA C18:0 C18:1

Insulin(µg/ml)

ns

CY

P3A

4 ac

tivity

(nm

ol 6

OH

-testo

ste

rone / h

/ m

g o

f pro

tein

s)

CYP3A4 activity after 7 days with 50µM FA

CYP2E1 activity after 48h with 100µM FA CYP3A4 activity after 48h with 100µM FA

A

B

Supplementary figure 2

Page 167: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

Donor 1 Donor 2

Donor 4Donor 3

Supplementary figure 3

Page 168: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

Supplementary figure 4

0 1 2.5 5 10 200

20

40

60

80

100

120

A, F

APAP concentration (mM)

Cel

lula

r A

TP

(%

)

0 1 2.5 5 10 200

20

40

60

80

100

120 A, F

APAP concentration (mM)

Cel

lula

r A

TP (

%)

0 1 2.5 5 10 200

20

40

60

80

100

120

A, F

††

APAP concentration (mM)

Cel

lula

r A

TP

(%

)

without insulin 0.01 µg/ml insulin 5 µg/ml insulin

6h

AP

AP

0 1 2.5 5 10 200

20

40

60

80

100

120

A, F

††

††

APAP concentration (mM)

Cel

lula

r A

TP

(%

)

0 1 2.5 5 10 200

20

40

60

80

100

120

A, F

††

APAP concentration (mM)

Cel

lula

r A

TP

(%

)

0 1 2.5 5 10 200

20

40

60

80

100

120

A

APAP concentration (mM)

Cel

lula

r A

TP

(%

)

24

h A

PA

P

without insulin 0.01 µg/ml insulin 5 µg/ml insulin

0 1 2.5 5 10 200

20

40

60

80

100

120

A

† †

APAP concentration (mM)

Cel

lula

r A

TP

(%

)

0 1 2.5 5 10 200

20

40

60

80

100

120

A, F

APAP concentration (mM)

Cel

lula

r A

TP

(%

)

0 1 2.5 5 10 200

20

40

60

80

100

120

A, F

APAP concentration (mM)

Cel

l via

bili

ty (

%)

48

h A

PA

P

without insulin 0.01 µg/ml insulin 5 µg/ml insulin

Page 169: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

0

10

20

30

40

50

without insulin

with 5µg/ml insulin

no FA C18:0 C18:1

without CMZ

no FA C18:0 C18:1

with CMZ

ns ns[G

SH

] n

mo

l / m

g p

rote

in

0

10

20

30

40

no FA C18:0 C18:1

without CMZ

no FA C18:0 C18:1

with CMZ

ns ns

[GS

H]

nmo

l /

mg

pro

tein

0

10

20

30

40

no FA C18:0 C18:1

without CMZ

no FA C18:0 C18:1

with CMZ

F, I ns

[GS

H]

nm

ol

/ mg

pro

tein

2.5 mM APAP

20 mM APAP

0 mM APAP

Supplementary figure 5

Page 170: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

0

10

20

30

40

50

without insulin

with 5 µg/ml insulin

no FA C18:0 C18:1

ns

reco

very

of

AT

P (

%)

A. ATP recovery with AMPK activators

0

10

20

30

40

50

no FA C18:0 C18:1

ns

reco

very

of

AT

P (

%)

0 mM APAP

0

20

40

60

no FA C18:0 C18:1

ns

without AMPK activators

no FA C18:0 C18:1

ns

with Metformin

no FA C18:0 C18:1

ns

with AICAR

[GS

H]

nm

ol /

mg

pro

tein

20 mM APAP

0

10

20

30

no FA C18:0 C18:1

ns

without AMPK activators

no FA C18:0 C18:1

ns

with Metformin

no FA C18:0 C18:1

ns

with AICAR

[GS

H]

nm

ol /

mg

pro

tein

Metformin AICAR

B. GSH Level

Supplementary figure 6

Page 171: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

165

DISCUSSION, CLONCLUSION ET PERSPECTIVES

• NAFLD et hépatotoxicité des xénobiotiques

De nombreux médicaments, des plantes médicinales et des toxiques industriels

peuvent induire une hépatotoxicité (Biour et al., 2004; Seeff et al., 2015; Wahlang et al.,

2013). Dans les cas les plus graves, cette hépatotoxicité peut nécessiter une hospitalisation,

et éventuellement conduire à la mort du patient (Björnsson, 2009). De nombreux facteurs

peuvent favoriser la survenue d’une hépatotoxicité tels que la présence de certains

polymorphismes génétiques, la consommation excessive d’alcool, ou l’infection par des virus

hépatotropes comme le VHC (Begriche et al., 2011; Chalasani and Björnsson, 2010). De plus,

un nombre croissant d’études indique que la NAFLD est une pathologie hépatique pouvant

augmenter le risque et la sévérité des lésions hépatiques induites par certains médicaments

(e.g. paracétamol, halothane, méthotrexate) ou certains toxiques (e.g. alcool éthylique et

tétrachlorure de carbone) (Donthamsetty et al., 2007; Fromenty, 2013; Michaut et al., 2014;

Tarantino et al., 2007). Etant donné que la NAFLD est fréquemment associée à l'obésité et au

diabète de type 2, l’hépatotoxicité dans ces situations pathologiques est une problématique

importante pour la santé publique (Fromenty, 2013).

Cette problématique soulève cependant pour les toxicologues deux

questions importantes:

1) quels sont les principaux xénobiotiques capables d’induire une hépatotoxicité

accrue dans un contexte d’obésité et de NAFLD?

2) Quels sont les principaux mécanismes impliqués?

Malheureusement, il existe actuellement peu de réponses à ces deux questions.

Concernant les xénobiotiques pouvant présenter un risque particulier, différentes études

cliniques et expérimentales ont pu en identifier quelques-uns (Begriche et al., 2011;

Fromenty, 2013; Tarantino et al., 2007). Cependant, étant donné le grand nombre de

Page 172: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

166

médicaments et de toxiques auxquels l’Homme est exposé, il y a encore de nombreuses

investigations à réaliser pour déterminer les molécules les plus problématiques.

Il existe aussi de nombreuses interrogations quant aux mécanismes impliqués dans la

plus grande sensibilité d’un foie stéatosique à l’hépatotoxicité de certains xénobiotiques,

même si quelques hypothèses ont été avancées. On suspecte par exemple les

dysfonctionnements mitochondriaux et le stress oxydant associés à la stéatose qui

pourraient sensibiliser les hépatocytes à une agression externe (Fromenty, 2013). De plus,

ces mécanismes pourraient être complexes et différents en fonction des molécules (Carmiel-

Haggai et al., 2003; Fromenty, 2013; Robin et al., 2005).

• Les modèles expérimentaux de NAFLD

L’identification des molécules particulièrement hépatotoxiques dans un contexte

d’obésité et de NAFLD et les mécanismes impliqués dans cette hépatotoxicité accrue

nécessite d’utiliser des modèles expérimentaux de NAFLD appropriés. Il peut être

intéressant par exemple de travailler sur différents modèles de rongeurs dont l’obésité est

d’origine génétique (souris ob/ob et db/db ou rats fa/fa), ou induite par un régime enrichi en

lipides (Aubert et al., 2011; Carmiel-Haggai et al., 2003; Massart et al., 2012; Xu et al., 2011).

Cependant, il existe de nombreuses différences entre les rongeurs et les humains

concernant le métabolisme hépatique des xénobiotiques (Martignoni et al., 2006), et les

expérimentations animales sont lourdes et éthiquement problématiques.

Concernant les modèles in vitro, de nombreux travaux ont proposé des modèles de

stéatose hépatique en utilisant différents types de cellules, qu’elles soient d’origine humaine

ou animale, incubées avec des acides gras ou plus rarement des émulsions de triglycérides

(Anthérieu et al., 2011; Damelin et al., 2007; De Gottardi et al., 2007; Donato et al., 2007;

Garcia et al., 2011; Janorkar et al., 2009; Liu et al., 2010; Luo et al., 2012; Nativ et al., 2013;

Tirosh et al., 2009). Cependant, ces travaux présentent dans leur ensemble des limitations

importantes qu’il faut souligner :

Page 173: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

167

1) Les acides gras (en général, acide palmitique, acide oléique ou des mélanges de ces

deux acides gras) sont parfois utilisés à des concentrations de l’ordre du millimolaire (Donato

et al., 2007; Garcia et al., 2011; Liu et al., 2010), qui sont très supérieures aux concentrations

retrouvées dans la circulation sanguine. En effet, les concentrations plasmatiques des

principaux acides gras saturés (palmitate et stéarate) et monoinsaturés (palmitoléate et

oléate) sont en général inférieures à 200 µM (Fraser et al., 1999; Hagenfeldt et al., 1972;

Kangani et al., 2008; Kotani et al., 2000; Mitropoulos et al., 1994).

2) Plusieurs de ces études utilisent la lignée cellulaire HepG2 (Damelin et al., 2007;

Liu et al., 2010; Luo et al., 2012)qui possède des capacités de métabolisation des

xénobiotiques très limitées, en particulier en ce qui concerne les CYPs (Aninat et al., 2006;

Gerets et al., 2012).

3) Le temps d’exposition des cellules aux acides gras est en général relativement

court, au maximum 48 heures (Damelin et al., 2007; Donato et al., 2007; Garcia et al., 2011;

Liu et al., 2010; Luo et al., 2012; Tirosh et al., 2009). Ainsi, ces modèles cellulaires ne peuvent

pas être utilisés pour étudier les effets cytotoxiques à long-terme de certains xénobiotiques.

4) Dans la plupart des cas, ces travaux n’ont pas évalué l’impact de l’accumulation

lipidique sur les activités du CYP2E1 et du CYP3A4, qui sont significativement modifiées au

cours de l’obésité et des NAFLD. En effet, plusieurs travaux expérimentaux et cliniques ont

montré que l’activité du CYP2E1 est augmentée au cours de ces pathologies, tandis que celle

du CYP3A4 est réduite (Aubert et al, 2011; Brill et al, 2012; Chalasani et al, 2003; Emery et

al., 2003; Kolwankar et al, 2007; Michaut et al, 2014). Une étude réalisée sur des

hépatocytes humains en culture primaire a étudié les effets d’un mélange oléate/palmitate

sur ces activités après 14 heures d’incubation. Cette étude montre cependant une

diminution significative des deux activités (Donato et al., 2007).

Page 174: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

168

• NAFLD et hépatotoxicité du paracétamol

Comme il a été mentionné précédemment, des études expérimentales et cliniques

ont montré que l’obésité et la NAFLD pouvaient favoriser l’hépatotoxicité de certains

xénobiotiques, et notamment des médicaments. C’est le cas par exemple du paracétamol,

en particulier chez l’Homme dans le cadre de surdosages (qu’ils soient intentionnels ou non),

ou chez le rongeur après administration de fortes doses (Aubert et al., 2012 ; Corcoran and

Wong, 1987 ; Kon et al., 2010 ; Myers and Shaheen, 2009 ; Nguyen et al., 2008). Il est

important de noter que cette hépatotoxicité accrue dans le contexte de l’obésité ne

semblerait pas restreinte aux intoxications au paracétamol puisqu’elle a été décrite

également pour des doses thérapeutiques (Forget et al., 2009).

Le cas du paracétamol est très intéressant, en particulier pour les raisons suivantes :

1) C’est un antalgique qui est consommé par des millions de personnes, sans

nécessité de prescription médicale.

2) L’hépatotoxicité induite par un surdosage au paracétamol est une des premières

causes d’hépatite fulminante, une atteinte hépatique sévère pouvant entraîner le décès des

patients si les traitements symptomatiques ne sont pas efficaces (Larson et al., 2005;

Megarbane et al., 2007; Shi et al., 2011).

3) Une hépatotoxicité au paracétamol, parfois sévère, peut également s’observer

chez des patients prenant des doses thérapeutiques de cet antalgique, notamment sur des

périodes prolongées, allant plusieurs jours à quelques semaines de traitement) (Claridge et

al., 2010; Forget et al., 2009; Kurtovic and Riordan, 2003; Mitchell et al., 2011; Savino et al.,

2011; Zimmerman and Maddrey, 1995). Dans certaines de ces études, des facteurs

favorisant ont pu être suspectés ou identifiés, tels que le jeûne prolongé, une dénutrition, la

consommation excessive d’alcool ou plus rarement l’obésité et la stéatose associée. Ce point

est discuté plus longuement ci-dessous.

4) Le métabolisme et les mécanismes d’hépatotoxicité du paracétamol sont

globalement bien connus, surtout en ce qui concerne la génération du métabolite toxique

Page 175: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

169

NAPQI via les CYP2E1 et CYP3A4 (Hinson et al., 2010; McGill and Jaeschke, 2013; Rumack,

2002). Or, comme cela a été déjà mentionné, l’activité de ces deux enzymes est

significativement modifiée au cours de l’obésité et de la NAFLD. Il est important de

mentionner également qu’une étude effectuée au laboratoire sur des souris wild-type et

génétiquement obèses db/db et ob/ob a apporté des arguments expérimentaux en faveur

du rôle de l’induction du CYP2E1 hépatique dans l’hépatotoxicité accrue du paracétamol

chez certaines des souris obèses (Aubert et al, 2012). Il est à noter enfin que différentes

études expérimentales et cliniques ont montré que l’obésité et la NAFLD étaient également

associées à une augmentation des capacités de glucurono-conjugaison pour le paracétamol

(Abernethy et al., 1983; Aubert et al., 2012; Barshop et al., 2011; Brill et al, 2012; Chaudary,

1993; Michaut et al, 2014).

Dans un article de synthèse récent, nous avons répertorié les différents facteurs qui,

dans un contexte d’obésité et de NAFLD, pourraient favoriser l’hépatotoxicité du

paracétamol, ou à l’inverse protéger les individus vis-à-vis de cette toxicité (Michaut et al.,

2014). Les facteurs qui favoriseraient l’hépatotoxicité au paracétamol sont l’augmentation

de l’activité du CYP2E1 hépatique, la diminution des stocks hépatocellulaires de GSH et la

présence d’une dysfonction mitochondriale significative, s’il existe des lésions de NASH. Les

facteurs qui protégeraient sont l’augmentation du volume de distribution du paracétamol et

des capacités hépatiques de glucuronidation plus importante, ainsi qu’une réduction de

l’activité du CYP3A4.

Ainsi, nous proposons que l’hépatotoxicité accrue de cet antalgique chez les sujets

présentant une NAFLD, rapportée principalement dans un contexte d’intoxication (Myers et

Shaheen, 2008; Nguyen et al, 2008), dépend de la balance entre ces différents facteurs

(Michaut et al., 2014). Ceci pourrait expliquer notamment pourquoi tous les sujets obèses ne

semblent pas susceptibles à l’hépatotoxicité du paracétamol et aussi pourquoi cette

hépatotoxicité accrue s’observerait principalement dans un contexte d’intoxication. Cette

situation contraste avec les sujets alcooliques chez lesquels l’hépatotoxicité du paracétamol

est fréquemment observée, que ce soit après une intoxication ou dans un contexte de prise

Page 176: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

170

de doses thérapeutiques (Larson et al., 2005; Lesser et al., 1986; Manchanda et al., 2013;

McClain et al., 1980; Zimmerman and Maddrey, 1995). En effet, dans le cadre de

l’intoxication alcoolique, les facteurs qui pourraient protéger de la toxicité du paracétamol

sont peu nombreux, voire inexistants.

• Les deux grands objectifs des travaux de thèse

Dans ce contexte, mon travail de thèse a eu un double objectif :

1) Grâce à la lignée d'hépatome humain HepaRG, nous avons voulu mettre au point

un modèle cellulaire reproduisant un certain nombre de caractéristiques métaboliques de la

NAFLD, notamment en ce qui concerne les activités des CYP2E1 et CYP3A4, et l’expression

de gènes du métabolisme glucido-lipidique. Pour celà, des cellules HepaRG différenciées ont

été traitées pendant une semaine avec de l'acide stéarique (C18:0) ou de l'acide oléique

(C18:1), en présence de différentes concentrations d'insuline (0, 0.01 or 5µg/ml). Nous avons

étudié les effets de l’insuline car cette hormone joue un rôle central dans l’accumulation des

lipides au niveau hépatocytaire (Ferré and Foufelle, 2010; Xu et al., 2013). De plus,

différentes investigations réalisées sur des cellules hépatiques de rat ont montré que

l’insuline pouvait moduler l’expression du CYP2E1 (Moncion et al., 2002; Shukla et al., 2013;

Woodcroft and Novak, 1999a; Woodcroft et al., 2002).

2) Dans un deuxième temps, nous avons testé la validité de ce modèle cellulaire en

utilisant le paracétamol comme exemple de médicament dont l’hépatotoxicité est accrue

dans un contexte de NAFLD.

Avant de présenter les principaux résultats obtenus, il est important de rappeler

quelques points importants concernant la lignée HepaRG, une lignée cellulaire qui a été

découverte à Rennes par l’équipe de Christiane Guguen-Guillouzo et décrite initialement

pour ces capacités à être infectée par le virus de l’hépatite B (Gripon et al., 2002). Depuis ces

travaux pionniers, de nombreuses études ont montré que cette lignée était

métaboliquement compétente en ce qui concerne les enzymes du métabolisme des

xénobiotiques, avec en particulier des activités des principaux CYPs assez proches des

Page 177: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

171

hépatocytes primaires humains (Aninat et al., 2006; Anthérieu et al., 2012; Gerets et al.,

2012; Guillouzo et al., 2007). De plus, il a été montré que la lignée HepaRG était un modèle

intéressant pour étudier les mécanismes d'hépatotoxicité aiguë, ou chronique, induite par

des médicaments (e.g. paracétamol, amiodarone, tétracycline) et différents dérivés toxiques

(e.g. endosulfan, aflatoxin B1, malathion) (Anthérieu et al., 2011; Josse et al., 2008, 2014;

McGill et al., 2011; Savary et al., 2014; Tobwala et al., 2015). Les cellules HepaRG ont été

également utilisées avec succès pour étudier les effets de nutriments, d’hormones ou de

médicaments sur l'expression de diverses enzymes impliquées dans le métabolisme des

glucides et des lipides (Anthérieu et al., 2011; Madec et al., 2011; Nagasawa et al., 2007;

Samanez et al., 2012).

• Principaux résultats obtenus

Les principaux résultats obtenus au cours de mon travail de thèse peuvent être

résumés de la façon suivante :

1) Le traitement des cellules HepaRG pendant une semaine avec de l'acide stéarique

est associé à une augmentation de l'activité du CYP2E1 et à une diminution de l'activité du

CYP3A4, reproduisant ainsi différents données cliniques et expérimentales obtenues dans un

contexte d’obésité et de NAFLD (Aubert et al, 2011; Brill et al, 2012; Chalasani et al., 2003;

Emery et al, 2003; Kolwankar et al, 2007). En revanche, l'acide oléique n'a aucun effet sur

l'activité du CYP2E1 et du CYP3A4.

2) Les expériences effectuées avec différentes concentrations d'insuline ont montré

que l'activité du CYP2E1 dans les cellules HepaRG est régulée négativement par l'insuline de

façon concentration-dépendante. Malgré cela, l'insuline est responsable d’une

augmentation de l’expression du CYP2E1, un effet qui est également dépendant de la

concentration de cette hormone. De plus, des expériences réalisées sur des cultures

primaires d’hépatocytes humains montrent que l'insuline réduit également l'activité de

CYP2E1 avec une augmentation concomitante des taux d'ARNm de ce CYP.

Page 178: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

172

3) La stéatose induite dans les cellules HepaRG par l'acide stéarique ou oléique est

associée à une plus forte expression de différents gènes connus pour être régulés par les

lipides, comme APOA4, PLIN1 et PLIN2. En outre, comme attendu, l'insuline augmente

l'expression de différents gènes impliqués dans la synthèse des lipides tels que SREBF1, FASN

et SCD1 (Begriche et al, 2013; Postic and Girard, 2008). L'insuline induit également une

augmentation de l'expression de PNPLA3, en accord avec des études récentes (Dubuquoy et

al., 2011; Huang et al., 2010).

4) Nos investigations réalisées avec une large gamme de concentrations de

paracétamol (1 à 20 mM) montrent que la perte d'ATP cellulaire est presque toujours plus

forte en présence d'acide stéarique. En revanche, la cytotoxicité de ce médicament était à

peu près semblable entre les cellules HepaRG non stéatosiques et celles incubées avec de

l'acide oléique.

5) Les expériences avec le chlorméthiazole (CMZ, un inhibiteur du CYP2E1) indiquent

que la plus forte cytotoxicité observée avec 2,5 et 20 mM de paracétamol en présence

d'acide stéarique peut être attribué, au moins en partie, à l'activité du CYP2E1. Toutefois,

l'implication du CYP2E1 dans la cytotoxicité du paracétamol observée en absence d’insuline

ne semble significative qu’avec 20 mM de ce médicament. De façon intéressante, nos

expériences montrent également que dans les cellules HepaRG non traitées avec le

paracetamol, la perte (légère à modérée) de l'ATP cellulaire observée dans certaines

conditions est secondaire à l'activité basale du CYP2E1.

6) Alors que le CMZ protège les cellules HepaRG vis-à-vis de la perte d’ATP, cet

inhibiteur du CYP2E1 n’offre pas de protection concernant la diminution du GSH et la

génération des adduits du paracétamol avec les protéines cellulaires (adduits «APAP-

protéines»).

Dans la suite de la discussion, certains des résultats mentionnés ci-dessus seront plus

particulièrement développés.

Page 179: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

173

• Effets des acides gras sur l’activité du CYP2E1 et du CYP3A4 dans les cellules

HepaRG

Dans notre travail, nous avons obtenu des résultats significatifs avec l’acide stéarique

sur les activités du CYP2E1 et CYP3A4 tandis que l’acide oléique n’avait aucun effet, alors

que le degré de stéatose hépatocytaire était similaire pour les deux acides gras. Ceci suggère

que la nature des acides gras accumulés est très importante, plutôt que la simple quantité

de lipides. Ce résultat important est en accord avec une étude réalisée récemment au

laboratoire sur des souris femelles wild-type, ob/ob et db/db (Aubert et al., 2012). En effet,

cette étude a montré que l’activité du CYP2E1 hépatique était significativement augmentée

chez les souris db/db par rapport au souris non obèses mais pas chez les souris ob/ob, alors

que la quantité de lipides et de triglycérides intra-hépatiques était bien moindre chez les

souris db/db par rapport au souris ob/ob (Aubert et al., 2012). Malheureusement, l’activité

du CYP3A4 n’a pas été évaluée dans cette étude. Il est à noter enfin que deux études

cliniques ont rapporté une corrélation positive et significative entre l’activité du CYP2E1 et le

degré de stéatose mais ces études n’ont pas évalué la nature des lipides intra-hépatiques

(Chtioui et al., 2007 ; Emery et al., 2003). Il serait intéressant à l’avenir de déterminer sur les

cellules HepaRG les effets d’autres acides gras sur les activités du CYP2E1 et CYP3A4 afin de

savoir notamment si les effets de l’acide stéarique peuvent être reproduits avec d’autres

acides gras saturés à longue chaîne. En outre, des investigations seraient nécessaires afin de

déterminer les mécanismes par lesquels l’acide stéarique augmente l’activité du CYP2E1 et

réduit celle du CYP3A4.

Concernant le CYP2E1, il semble que l’acide stéarique agisse à un niveau post-

traductionnel puisque l’augmentation de l’activité de ce CYP n’est pas associée à une

augmentation de son expression. Cependant la régulation post-traductionnelle du CYP2E1

est relativement peu documentée. Des investigations sur des hépatocytes de rat ont montré

que la phosphorylation du CYP2E1 via la protéine kinase A (PKA) diminue l’activité de

l’enzyme sans modifier l’expression protéique (Oesch-Bartlomovicz et al., 1998). Il serait

donc intéressant d’étudier les effets de l’acide stéarique sur l’état de phosphorylation du

CYP2E1, en particulier au niveau de la Ser129 qui semble importante pour la modulation de

Page 180: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

174

l’activité enzymatique (Oesch-Bartlomovicz et al., 1998). Il serait intéressant également de

déterminer si l’acide stéarique est capable de réduire l’activité de la PKA au niveau

hépatocytaire, ce qui pourrait expliquer l’augmentation de l’activité du CYP2E1. Après

recherche bibliographique, nous n’avons pas retrouvé de données rapportant un effet de

l’acide stéarique sur l’activation de la PKA dans les hépatocytes. De façon surprenante,

plusieurs études réalisées sur des cellules non-hépatocytaires ont montré que d’autres

acides gras tels que des acides gras polyinsaturés à chaîne longue (acide eicosapentaenoïque

et acide arachidonique), l’acide 2-hydroxyoléique et l’acide butyrique pouvaient activer la

voie cAMP/PKA (Alemany et al., 2006; DeCastro et al., 2005; McClain et al., 1980; Petersen et

al., 2003; Szentandrássy et al., 2007). Ainsi, l’activation de la PKA par les acides gras pourrait

être dépendante de leur structure, et peut-être aussi du type cellulaire.

Contrairement au CYP2E1, l'activité du CYP3A4 dans les cellules HepaRG est réduite

par l'acide stéarique, mais pas par l'acide oléique. La diminution de l’activité du CYP3A4 est

associée à une expression plus faible de cette enzyme. De façon intéressante, une étude

réalisée sur des hépatocytes humains a montré qu'un mélange d'acide palmitique (C16:0) et

d'acide oléique réduisait l'activité du CYP3A4 (Donato et al, 2006). Cependant, ces effets

apparaissent assez rapidement (14 h) après l’ajout d’acides gras, et l’étude n’a pas

déterminé les taux d’ARNm (Donato et al, 2006). Ainsi, l'activité du CYP3A4 et peut-être son

expression pourrait être plus spécifiquement réduite par les acides gras saturés à longue

chaîne, mais des investigations avec différents acides gras seraient nécessaires afin de

répondre à cette question.

Les mécanismes par lesquels l’acide stéarique réduirait l’expression et l’activité du

CYP3A4 ne sont pas connus. Une première hypothèse pourrait être la présence d’un stress

du réticulum endoplasmique qui induirait secondairement l’activation de SREBP-1c (Ferré

and Foufelle, 2010). Des investigations réalisées sur des hépatocytes humains a montré que

ce facteur de transcription peut réduire significativement l’expression du CYP3A4 (Roth et

al., 2008). Une deuxième hypothèse possible serait le rôle du stress oxydatif comme

certaines études pourraient le suggérer (Anthérieu et al., 2013; Gallagher et al., 1995). Il est

Page 181: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

175

intéressant de noter qu’une étude réalisée sur des hépatocytes humains a montré que

l’activation de la PKA était responsable d’une diminution de l’expression (mRNA) du CYP3A4

(Lichti-Kaiser et al., 2009). Cependant, bien que la piste de la PKA puisse être intéressante, il

serait difficile d’expliquer pourquoi l’augmentation de l’activité du CYP2E1 par l’acide

stéarique serait liée à une réduction de l’activité de PKA et la diminution de l’expression du

CYP3A4 à une activation de cette kinase.

• Effets de l’insuline sur l’activité du CYP2E1 dans les cellules HepaRG

Mis à part la nature des lipides accumulés dans le foie, d’autres facteurs pourraient

participer à l’augmentation de l’activité du CYP2E1 observée au cours de l’obésité et de la

NAFLD. En particulier, certaines investigations cliniques ont rapporté que cette induction du

CYP2E1 était associée à l'insulinorésistance et au diabète de type 2 (Chalasani et al., 2003;

Emery et al., 2003; Wang et al, 2003). Ainsi, des facteurs comme l’insuline et le glucose

pourraient jouer un rôle significatif. Dans notre travail, nous avons étudié les effets de

l’insuline pour des raisons déjà évoquées ci-dessus mais pas les effets du glucose car nous

avions déjà beaucoup de conditions de culture cellulaire à tester.

Une observation importante dans notre étude est que l'insuline réduit de façon

concentration-dépendante l'activité de CYP2E1 dans les cellules HepaRG et les hépatocytes

humains en culture primaire. Ainsi, plus les quantités d’insuline sont faibles, plus l’activité du

CYP2E1 est élevée dans les hépatocytes. Etant donné que l’obésité et la NAFLD sont souvent

associées à une insulinorésistance, en particulier au niveau hépatique (Asrih and Jornayvaz,

2015; Begriche et al., 2013), nos résultats suggèrent qu’une moindre signalisation insulinique

dans les hépatocytes pourrait, au moins en partie, expliquer l’induction du CYP2E1

hépatique au cours de ces pathologies dysmétaboliques. Il est à noter aussi que nos résultats

sont en accord avec certaines études réalisées chez l’animal. Des études ont montré que

l’insulinopénie induite chez les rongeurs traités par la streptozotocine était associée à une

augmentation du CYP2E1 hépatique, et que cette induction était corrigée par un traitement

à l'insuline (Ioannides et al., 1988; Raza et al., 2004).

Page 182: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

176

De façon surprenante, alors que l'insuline réduit l'activité du CYP2E1 dans les HepaRG

et les hépatocytes humains en culture primaire, cette hormone est responsable d’une

augmentation des taux d’ARNm du CYP2E1. De plus, l'insuline augmente l'expression

protéique du CYP2E1 dans les 2 types cellulaires. Ceci suggère que l'activité du CYP2E1

pourrait être régulée de façon post-traductionnelle par l'insuline dans les hépatocytes

humains. Il est également intéressant de relever que les effet positifs de l'insuline sur les

taux d’ARNm du CYP2E1 observés contrastent avec les résultats d’études menées sur des

hépatocytes de rats dans lesquelles des effets inverses étaient observés (Moncion et al.,

2002; Woodcroft and Novak, 1999). Cependant, l'activité du CYP2E1 n'a malheureusement

pas été rapportée dans ces études. Ainsi, l'expression du CYP2E1 pourrait être régulée

différemment par l'insuline chez le rat et l'Homme. D'autres travaux de recherche seront

nécessaires pour déterminer les effets de l’insuline sur la transcription, la traduction et la

régulation post-traductionnelle du CYP2E1 dans les hépatocytes humains. Pour cela, les

cellules HepaRG pourraient être utiles comme modèle expérimental.

• Toxicité du paracétamol sur les cellules HepaRG stéatosiques ou non

Chez l’Homme, les concentrations sériques de paracétamol retrouvées dans

différentes situations cliniques correspondantes à des doses thérapeutiques, toxiques et

létales sont respectivement 10-25 mg/L (0,07-0,17 mM), 100-150 mg/L (0,66-1,0 mM) et

200-300 mg/L (1,32-2,0 mM) (Schulz and Schmoldt, 2003). Il y a donc un facteur

respectivement 10 ou 20 entre les concentrations « thérapeutiques » et les concentrations

retrouvées dans des situations de toxicité « classique » ou létale.

Dans notre travail, nous avons étudié une large gamme de concentrations de

paracétamol, allant de 1 à 20 mM, même si la plus faible de ces concentrations n’était pas

cytotoxique dans la plupart des conditions expérimentales testées. Ainsi, nous avons utilisé

une gamme de concentrations qui reproduit le facteur 20 retrouvé dans différentes

situations cliniques. Il est également important de souligner que les concentrations de

paracétamol que nous avons utilisées sont équivalentes à celles classiquement étudiées sur

des hépatocytes humains ou de rongeurs (Jemnitz et al., 2008; Saberi et al., 2014; Xie et al.,

Page 183: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

177

2014a). Le travail de Jemnitz et coll. (2008) montre d’ailleurs que les hépatocytes humains

sont beaucoup moins sensibles à la toxicité du paracétamol comparés aux hépatocytes de

rongeurs. En effet, si l’on compare la cytotoxicité de ce médicament sur des hépatocytes de

souris, de rat et d’Homme, les EC50 sont respectivement de 3,8 mM, 7,6 mM et de 28,2 mM

(Jemnitz et al., 2008). Malheureusement dans cette étude, les auteurs n’ont pas retrouvé de

corrélation entre la sensibilité des hépatocytes au paracétamol et l’activité du CYP2E1 pour

les trois espèces étudiées.

Dans nos expériences réalisées sur les cellules HepaRG traitées avec le paracétamol,

l’inhibition du CYP2E1 par le prétraitement au CMZ est associée à une protection

significative vis-à-vis de la chute de l'ATP cellulaire. Celà confirme que le CYP2E1 est

important dans le mécanisme de cytotoxicité de ce médicament. Il est important de noter

que cette « récupération » (recovery) d’ATP à des temps précoces après le traitement au

paracétamol (6 heures) était significativement plus importante en présence d’acide

stéarique comparée aux autres conditions, que cela soit avec de faibles (2,5 mM) ou de

fortes (20 mM) concentrations de paracétamol. Ce résultat est intéressant car il suggère que

la NAFLD pourrait favoriser la cytotoxicité du paracétamol dans un contexte

«thérapeutique» en plus du contexte de surdosage. En absence d’insuline, la

« récupération » d’ATP induite par le CMZ n’est significative que pour les fortes

concentrations de paracétamol (20 mM), ce qui suggère que les sujets ayant le plus grand

risque d’hépatotoxicité sévère après une intoxication au paracétamol seraient ceux qui

présenteraient une signalisation insulinique altérée au niveau hépatique.

De façon surprenante, alors que le CMZ protége les cellules HepaRG de la chute

d’ATP induite par le paracétamol, cet inhibiteur du CYP2E1 n’offre pas de protection vis-à-vis

de la déplétion du GSH ou de l’apparition des adduits « APAP-protéines ». Nous n’avons pas

à l’heure actuelle d’explication définitive à ces résultats apparemment contradictoires.

Cependant, une hypothèse possible serait que l’inhibition du CYP2E1 dans les cellules

HepaRG diminue la formation de NAPQI dans le compartiment mitochondrial sans

Page 184: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

178

retentissement significatif sur les concentrations cellulaires totales de GSH et les quantités

d’adduits « APAP-protéines ».

Certains travaux suggèrent en effet que la toxicité du paracétamol pourrait être la

conséquence de la fixation covalente du NAPQI sur certaines protéines mitochondriales

(McGill and Jaeschke, 2013; Tirmenstein and Nelson, 1989), et plusieurs études ont rapporté

la présence d'une quantité importante de CYP2E1 dans les mitochondries du foie, en

particulier chez l'Homme (Bansal et al, 2013;. Knockaert et al., 2011). Ainsi, il est concevable

que l'inhibition de CYP2E1 par le CMZ ait pu empêcher la liaison du NAPQI à des protéines

mitochondriales critiques, et ainsi diminuer la chute secondaire d’ATP, sans modifier

significativement les quantités totales de GSH cellulaire. Il est à noter que le pool de GSH

mitochondrial ne représente effectivement qu’une petite partie (ca. 10 à 15%) des stocks

cellulaires totaux (Fernandez-Checa and Kaplowitz, 2005; Robin et al., 2005).

Finalement, comme le NAPQI est également formé par le CYP3A4, enzyme ayant une

localisation uniquement microsomale, le CMZ ne peut empêcher la génération d’une grande

partie des adduits « APAP-protéines » dans les cellules HepaRG.

Page 185: Mention : Biologie et Sciences de la Santé présentée par

179

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Résumé

L'obésité et les maladies du foie associées (NAFLD) augmentent le risque et la sévérité de l’hépatotoxicité induite par

certains xénobiotiques, mais les mécanismes impliqués sont encore mal compris. Pour l'éthanol et le paracétamol (APAP),

le rôle du cytochrome P450 2E1 (CYP2E1) hépatique est suspecté car l'activité de cette enzyme est augmentée au cours

de ces pathologies dysmétaboliques. Le 1er

objectif de notre travail expérimental a été de mettre au point un modèle

cellulaire de NAFLD caractérisé non seulement par l'accumulation de triglycérides mais aussi par l’augmentation de

l'activité du CYP2E1. Pour cela, des cellules humaines HepaRG différenciées ont été incubées pendant une semaine avec

de l'acide stéarique ou de l'acide oléique, en présence de 3 concentrations différentes d'insuline. Les triglycérides

cellulaires et l'expression de gènes induits au cours de la stéatose étaient similaires avec les deux acides gras. Cependant,

l'activité du CYP2E1 était significativement augmentée uniquement par le stéarate et ceci était associé à une diminution

de l'activité du CYP3A4, une autre caractéristique des NAFLD. L’activité du CYP2E1 dans les cellules HepaRG était réduite

par l'insuline d'une manière concentration-dépendante et cet effet était reproduit sur des hépatocytes humains en

culture primaire. Ainsi, l'activité du CYP2E1 était la plus élevée dans les cellules HepaRG cultivées avec du stéarate et sans

insuline. Le 2ème

but de notre étude était ensuite d'évaluer la cytotoxicité de l’APAP sur des cellules HepaRG présentant

ou non une stéatose et une induction du CYP2E1. Des expériences avec une large gamme de concentrations d’APAP (de 1

à 20 mM) indiquaient que la perte cellulaire d'ATP et du glutathion (GSH) était presque toujours plus forte en présence de

stéarate. Dans les cellules prétraitées avec le chlorméthiazole (CMZ, un inhibiteur du CYP2E1), la moindre diminution

d’ATP était plus importante en présence de stéarate, avec de faibles (2,5 mM) ou de fortes (20 mM) concentrations

d’APAP. Cependant, en l'absence d'insuline, la moindre chute d’ATP induite par le CMZ était significativement plus forte

uniquement pour 20 mM d’APAP. Étonnamment, suite au prétraitement par le CMZ, il n'y avait pas de protection vis-à-vis

de la diminution du GSH et de la formation des adduits APAP-protéines. Enfin, les concentrations du métabolite APAP-

glucuronide étaient significativement augmentées en présence d'insuline. Ainsi, lorsqu’elle est étudiée dans des

conditions spécifiques de culture, la lignée cellulaire HepaRG semble être un modèle intéressant de NAFLD, notamment

en ce qui concerne les activités du CYP2E1 et du CYP3A4. Nos données suggèrent aussi que l’induction du CYP2E1

observée au cours des NAFLD pourrait être secondaire à l'accumulation de certains acides gras et à la présence d’une

faible signalisation insulinique dans le foie. Ainsi, ce modèle cellulaire peut être utilisé pour mettre en évidence les

principaux facteurs métaboliques et hormonaux favorisant hépatotoxicité de l’APAP chez les personnes obèses. Cette

thèse inclut également une revue de la littérature sur l’hépatotoxicité de l’APAP dans le contexte de l’obésité et des

NAFLD (Michaut et al., Liver Int 2014).

Abstract

Obesity and nonalcoholic fatty liver disease (NAFLD) are able to increase the risk and the severity of hepatotoxicity

induced by some xenobiotics including drugs, but the involved mechanisms are still poorly understood. For toxic

compounds such as ethanol and acetaminophen (APAP), a role of hepatic cytochrome P450 2E1 (CYP2E1) is suspected

since the activity of this enzyme is consistently enhanced during obesity and NAFLD. The first aim of our experimental

study was to set up a cellular model of NAFLD characterized not only by triglyceride accumulation but also by higher

CYP2E1 activity. To this end, differentiated human HepaRG cells were incubated during one week with stearic acid, or

oleic acid, in the presence of 3 different concentrations of insulin. Cellular triglycerides and the expression of lipid-

responsive genes were similar with both fatty acids. However, CYP2E1 activity was significantly increased only by stearate

and this was associated with lower CYP3A4 activity, another metabolic feature reported in NAFLD. CYP2E1 activity in

HepaRG cells was reduced by insulin in a concentration-dependent manner and this effect was reproduced in cultured

primary human hepatocytes. Hence, the highest CYP2E1 activity was observed in HepaRG cells with stearate and without

insulin. Next, the second aim of our study was to assess APAP cytotoxicity in HepaRG cells presenting or not lipid

accretion and CYP2E1 induction. Experiments with a large range of APAP concentrations (1 to 20 mM) showed that the

cellular loss of ATP and glutathione (GSH) was almost always stronger in the presence of stearic acid. In cells pretreated

with the CYP2E1 inhibitor chlormethiazole (CMZ), recovery of cellular ATP was significantly higher in the presence of

stearic acid with both low (2.5 mM) and high (20 mM) concentrations of APAP. However, in the absence of insulin, CMZ-

induced ATP recovery was significantly greater only for 20 mM of APAP. Surprisingly, there was no recovery of cellular

GSH and no reduction of APAP-protein adducts following CMZ pretreatment. Finally, levels of APAP-glucuronide were

significantly enhanced in the presence of insulin. Hence, when studied in specific conditions of culture, the HepaRG cell

line can be a valuable model of human NAFLD, especially regarding CYP2E1 and CYP3A4 activity. Our data also suggest

that higher CYP2E1 activity in NAFLD could be secondary to the hepatic accumulation of some fatty acids and to the

presence of low insulin signaling. This cellular model can be thus used to unveil the main metabolic and hormonal factors

favoring APAP hepatotoxicity in obese individuals. This thesis also includes a review on APAP hepatotoxicity in the context

of obesity and NAFLD (Michaut et al., Liver Int 2014).