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Formation Ingénieur Manager Entrepreneur Mémoire de fin d’études Vision de l’Ingénieur et Projet Professionnel Elève : Chris DELEPIERRE Responsable des stages : Hervé CAMUS Tutrice de stage au Réseau Alliances : Marie-Madeleine CARPENTIER Août 2012

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Mon choix d’orientation : curiosité et ouverture d’esprit Ingénieur: un malentendu assumé L’Ingénieur, Manager, Entrepreneur : une réponse moderne et adaptée au besoin des entreprises Mes missions au Réseau Alliances : les compétences de l'Ingénieur-Manager-Entrepreneur en action L’éthique de l’Ingénieur : la RSE/RSI au quotidien du métier de l’Ingénieur Un projet professionnel ouvert et cohérent

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Page 1: Mémoire de fin d’étude sur ma vision de l’ingénieur Iteem

 

Formation Ingénieur Manager Entrepreneur

Mémoire de fin d’études

Vision de l’Ingénieur et Projet Professionnel

Elève : Chris DELEPIERRE

Responsable des stages : Hervé CAMUS

Tutrice de stage au Réseau Alliances : Marie-Madeleine CARPENTIER

Août 2012

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Mémoire de fin d’études : Vision de l’ingénieur et Projet professionnel – Chris Delepierre 1

Sommaire  

Avant-propos ............................................................................................... 2  

Introduction ................................................................................................. 2  

Etude sur l’ingénieur : un malentendu assumé ........................................... 3  

L’Ingénieur, Manager, Entrepreneur .......................................................... 5  

Ma mission au Réseau Alliances ................................................................ 7  

L’éthique de l’Ingénieur .............................................................................. 9  

Mon projet professionnel .......................................................................... 11  

Conclusion ................................................................................................ 13  

Bibliographie ............................................................................................. 14  

Annexes ..................................................................................................... 14  

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Avant-­‐propos  Après 5 ans d’école, me voilà bientôt diplômé Ingénieur. C’est l’occasion de faire une rétrospection depuis mon arrivée à l’Iteem jusqu’au stage de fin d’études. Quelle était ma vision première du métier futur auquel je me préparerai durant ces années d’études ? Pourquoi ce choix d’orientation ? C’est très certainement la curiosité qui m’a guidé vers cette formation, pour en savoir plus sur ce qu’est un ingénieur et découvrir la richesse des domaines, à la fois scientifiques et managériaux, qui en découlent.

De formation scientifique mais aussi intéressé par les métiers du commerce, plutôt bon élève, j’ai choisi naturellement l’école qui me correspondait le plus en termes de valeurs et d’orientation : une formation mêlant sans concession, en 5 ans, compétences techniques, sciences du management et esprit d’entreprendre.

Introduction  Selon la Commission des Titres d'Ingénieurs (la CTI est chargée par la loi française d'accréditer les écoles de leur capacité à attribuer des diplômes d'Ingénieur), le métier de l'ingénieur consiste à résoudre des problèmes de nature technologique, concrets et souvent complexes, liés à la conception, à la réalisation et à la mise en œuvre de produits, de systèmes ou de services. Cette aptitude résulte d'un ensemble de connaissances techniques d'une part, économiques, sociales et humaines d'autre part, reposant sur une solide culture scientifique.

Cette définition « officielle » de l'ingénieur cherche à définir son domaine de compétence. Cependant, il convient que cette définition reste pour le moins large et floue et il s’agira dans ce mémoire de délivrer ma propre vision du métier de l’ingénieur au sens où je le définis moi-même en le mettant en lien avec mes expériences acquises, notamment pendant le stage de fin d’études afin de dessiner les contours de mon propre projet professionnel.

Dans un premier temps nous nous intéresserons sur la formation et la représentation mythique de la fonction ingénieur afin d’expliquer pourquoi l’ingénieur connaît un tournant de carrière vers des fonctions de management ; on pourra se poser les questions suivantes : En quoi la définition de l’ingénieur reste-elle floue selon les points de vue et pourquoi ? Existe-il un mythe de l’ingénieur ?

Dans un second temps, nous aborderons le profil Iteem ou plus largement celui d’« Ingénieur, Manager, Entrepreneur » en s’interrogeant : Quelle est ma vision de l’ingénieur ? Pourquoi le profil d’Ingénieur-Manager-Entrepreneur est-elle une réponse moderne et adaptée au besoin des entreprises ? Ce profil sera mis en relation avec mes missions de stage de fin d’études au Réseau Alliances dans une troisième partie. Ce stage étant très lié à la responsabilité des entreprises, une réflexion, sur l’éthique de l’ingénieur, sera proposée dans une quatrième partie. Enfin, à la lumière de mon parcours et de ma propre éthique, la vision de mon projet professionnel sera dévoilée dans une cinquième et dernière partie.

« Que vous pensez pouvoir ou ne pas pouvoir, vous avez raison. » Henry Ford

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Etude  sur  l’ingénieur  :  un  malentendu  assumé  Le métier d’ingénieur revêt de plusieurs définitions selon que l’on le considère comme :

• un domaine de compétence ou une "juridiction" (Abbott, 1996) • une catégorie socio professionnelle • un label symbolisé par le diplôme d’ingénieur, obtenu après 5 ans de formation et délivré

par les écoles d'ingénieur accréditées par la CTI • un statut social particulier

Appropriation   d'une   identité   ingéneuriale   floue   par   l’élève   ingénieur  durant  sa  formation  sociale    

On peut noter 3 caractéristiques de la formation de l’ingénieur contribuant à une identité floue : la distance scolaire entre les ingénieurs et techniciens (manque d'échelons intermédiaires entre le technicien bac +2 et l'ingénieur bac +5), la coupure avec la faculté des sciences (séparation des écoles d’ingénieurs avec les universités sur le plan du recrutement comme sur celui des institutions qui est une spécificité française), la hiérarchie des écoles d’ingénieur par rapport à une norme unique qui est la référence au modèle de la grande école et notamment de la première d'entre elles : Polytechnique.

On pourrait penser que devenir ingénieur n'est pas une vocation mais le résultat d'un choix d'orientation scolaire. En effet, on peut parler de naturalité du parcours de l’ingénieur, c’est-à-dire que l’orientation se fait naturellement de part la socialisation et l’organisation du système scolaire français. La socialisation scolaire est guidée avant tout par la valeur sélective des disciplines et des diplômes, et moins par leur valeur formative. Notre système scolaire favorise une norme unique de l'excellence scolaire. A l'école, le futur ingénieur est appliqué et plutôt bon élève. Il manifeste un certain goût pour les disciplines « scientifiques », c'est-à-dire celles qui ont pour objet la nature (biologie, physique, géologie, etc.) et où une grande importance est accordée aux mathématiques. Le type de savoir valorisé est un savoir logique et abstrait. Cela conduit un élève studieux de manière naturelle vers un baccalauréat scientifique S puis la prépa. Il fait le choix du non-choix à savoir la tendance chez les ingénieurs à ne pas choisir, à privilégier des orientations pouvant laisser de vastes possibilités d'évolution. Ainsi, l’étudiant aura tendance à choisir une école généraliste (notamment pendant les 2 premières années) pour se laisser des portes ouvertes et une variété assez vaste de débouchés. Il y a une vraie opposition entre le « choix par carrière » (vers la réalisation de soi) et le « choix par réputation » de son école (vers le prestige social). Cependant, c'est au moment où est rencontré l'échec que le choix pour l'ingénieur devient problématique. En conséquence, on peut parfois entendre parmi la population d’élève ingénieur : « Ma carrière d'ingénieur est due au hasard ». En formatant les individus pour la réussite, le système scolaire lèse les aspirations individuelles et les remplace par des désirs inauthentiques, sources de crises identitaires.

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Un autre facteur expliquant que les individus les plus brillants scolairement s'orientent naturellement vers des études d'ingénieur est le fait que pour de nombreux acteurs, la catégorie professionnelle d'ingénieur est porteuse de représentations symboliques positives. C’est le mythe de l’ingénieur lié à la construction du monde qui nous entoure : « son travail a un impact sur la vie des autres ». Historiquement, ce mythe est à relier aux compétences des ingénieurs tournées vers l'amélioration de la condition matérielle des humains. Un certain prestige social s’en dégage ; ce qui en fait une profession valorisée. L’élève ingénieur ‘achète’ en quelque sorte, à travers son diplôme, l’assurance de pouvoir obtenir un certain statut social. Néanmoins, ce mythe est assez éloigné de la réalité du fait de l’éloignement progressif vis-à-vis de la technique et du savoir légitime de l'ingénieur, de l’évolution vers des occupations plus lucratives comme le management ou le commerce, la déconnexion de la formation par rapport aux réalités du métier une fois exercé.

De  l'ingénierie  au  management  

Le modèle de carrière type d’un ingénieur pourrait se définir ainsi : en début de carrière, l’ingénieur acquiert un métier et un ensemble de savoir-faire puis prend progressivement des responsabilités professionnelles de management et de gestion en développant sa polyvalence. En effet, « un ingénieur qui ne fait que de la technique toute sa vie ne peut pas être considéré comme un bon ingénieur ». Le modèle de réussite scolaire et professionnel des ingénieurs est celui de l'accès rapide aux fonctions dirigeantes par le biais de la formation la plus théorique possible. On constate un éloignement rapide vis-à-vis des fonctions techniques spécialisées au profit de postes plus abstraits et plus généraux afin de rester cohérent avec soi-même et de s'épanouir dans le domaine managérial. C’est le tournant du faire au faire faire : l'ingénieur passe de la technique au management de la technique. Il y a des clivages dans les désirs d’évolution des carrières : les uns cherchent à obtenir des postes de direction ou de gestionnaire, les autres à devenir entrepreneurs. Certains encore essaient de se faire reconnaître socialement à travers leur souci de l'environnement, du social ou leur volonté de faire progresser l'humanité. Cependant, si le management de la technique semble aisé pour un ingénieur, celui de l’humain relève d’une tout autre dimension, en réalité plus complexe et imprévisible que le domaine des sciences. L’ingénieur rencontre une tension entre son savoir théorique et abstrait, le côté rationnel et rassurant, et le savoir pragmatique et utilitariste du manager qui présente un côté irrationnel et inquiétant. Par ailleurs, « la polyvalence devient la règle dans toutes les filières : pour les ingénieurs comme pour les managers et les futurs cadres en général, l'heure est au croisement des disciplines. Un jeune ingénieur, par exemple, se doit de posséder des compétences ou au moins de solides notions en marketing, en gestion, en comptabilité... Dès sa formation initiale, il lui faut sortir des seules sciences ‘dures’ pour s'initier au management ou à la communication - toutes les écoles d'ingénieurs ont ouvert leur cursus à ces disciplines. Il peut aussi, après son diplôme, s'inscrire en MBA ou en mastère spécialisé. Certaines écoles d'ingénieurs proposent même, en liaison avec des ‘business schools’, des cursus d'ingénieur-manager, débouchant sur un double diplôme. Les enseignements initialement constitués ‘en silo’ et centrés sur une discipline s’ouvrent à l'interdisciplinarité et à l'hybridation des connaissances. » En annexe, vous trouverez un article des Echos à ce sujet. Au terme de cette première partie nous pouvons conclure que le mythe de l’ingénieur : un savoir technique désintéressé, au service de la population et du progrès humain est à déconstruire. D’une

« L'important n'est pas de sortir de Polytechnique, l'important, c'est de sortir de l'ordinaire ! » Charles De Gaulle

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part, parce que le métier d'ingénieur ne repose pas d'abord sur une vocation, mais davantage sur une certaine logique du système scolaire qui favorise un certain type de savoir abstrait. D’autre part, parce que le tournant de carrière des ingénieurs vers le management est le fruit d’une réorientation de la trajectoire d’un individu aspirant à plus de cohérence et de liberté de choix. Dans cette seconde partie, nous allons étudier le profil de « l’Ingénieur-Manager-Entrepreneur » tel qu’il est construit à l’Iteem qui s’inscrit naturellement dans ma vision de l’ingénieur.

L’Ingénieur,  Manager,  Entrepreneur    Une  réponse  proposée  par  l’Iteem  

L’Iteem est une formation de l’Ecole Centrale de Lille, codirigée par Skema Business School en 5 ans post bac sans prépa. L’école ambitionne de former des « ingénieurs du 21° siècle qui doivent aujourd’hui posséder de nouvelles capacités leur permettant de conduire le changement et de développer les innovations. Une bonne compréhension des problématiques dans leur globalité, à la fois sur le plan technologique et sur celui du marché, s’avère un atout essentiel. La capacité à entreprendre, c’est-à-dire à prendre l’initiative de lancer de nouvelles activités, répond à un besoin des entreprises de toute taille, y compris les grands groupes. Les entreprises recherchent aujourd’hui des diplômés capables de comprendre les problématiques techniques des produits et services mais aussi les problématiques d'affaires qui permettent de rendre ces produits ou services rentables, et les problématiques de management qui permettent de mettre en place ces nouvelles activités : une double compétence pour l’innovation. Ainsi, les cadres recherchés doivent être entreprenants, capables d'être force de proposition, à même de lancer les produits et services qui permettront le développement de l'entreprise. »

8 capacités sont mises en avant dans le profil Iteemien : Concevoir, Concrétiser, Innover, Animer, Organiser, Former, Communiquer, Entreprendre. Elles résument bien sa globalité et sa richesse.

En mettant en relation la première partie de ce rapport qui décrit la formation traditionnelle des ingénieurs, avec la formation proposée par l’Iteem, on peut observer les différences suivantes :

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• Contrairement à une formation classique, la valeur formative est accentuée par rapport à la valeur sélective des disciplines, ce qui permet un plus large spectre de domaines enseignés (de la mécanique à la finance entrepreneuriale...)

• La pédagogie développée à l’Iteem est celle du « learning by doing » qui privilégie les applications concrètes au savoir théorique grâce aux nombreux projets et stages en lien avec le monde de l’entreprise

• La polyvalence de l’ingénieur est expérimentée pendant 5 ans : l’iteemien est préparé à manager une équipe dès le début de sa formation contrairement aux autres élèves ingénieurs qui réalisent souvent une formation complémentaire en école de commerce

• L’absence de prépa ne formate pas l’étudiant dans une course effrénée vers l’excellence. L’Iteemien est mieux préparé pour affronter le monde de l’entreprise car moins conditionné par le système éducatif

• Le choix de l’école est d’avantage motivé par la volonté d’une réalisation de soi que par le choix par réputation (d’autant plus vrai que l’école est nouvelle donc peu connue)

On peut donc en déduire que le profil d’Ingénieur-Manager-Entrepreneur est une réponse moderne et adaptée au besoin des entreprises.

Ma  définition  de  l’Ingénieur  

Etre ‘Iteemien’ ou ‘Ingénieur-Manager-Entrepreneur’ relève selon moi plus d’un état d’esprit que d’un métier spécifique. Il doit être autant ingénieux, à savoir plein d’inventivité et d’adresse, qu’ingénieur. En effet, l’Iteemien est un expert dans sa capacité à s’adapter aux situations dans lesquelles il est confronté. On lui a appris à apprendre de son terrain et donc cultiver sa polyvalence, c’est-à-dire jongler d’un domaine ou d’un projet à l’autre efficacement en utilisant les bons outils au bon moment. C’est le bénéfice de la multi-compétence généraliste : « même si je ne suis pas spécialiste, je n'ai pas peur d'approfondir les notions dont j’ai besoin dans l’instant, car j’en connais les bases ; ainsi j’ai moins de rejet à prendre certaines responsabilités dans des domaines très différents. » Ce qui permet d’aborder des problématiques nouvelles à chaque fois et avoir un quotidien continuellement en changement. « Notre compétence à l’Iteem n'est pas dans notre incompétence particulière dans l'un ou l'autre des 2 domaines (maîtrise de la technique et management d’équipe) mais dans le lien que l'on a voulu en faire. » David Radon, consultant RH Ainsi, le profil développé se rapproche selon moi de celui du gestionnaire de projet technique ou non car le projet est par définition temporaire, transversal, susceptible d’évoluer à tout moment. Il doit savoir reconstituer la vision globale du projet. La transversalité des compétences permet de déboucher sur l’innovation. Le côté ingénieur permet de donner une méthode (esprit logique et organisé, analyse des situations et des données, synthèse pour émettre des conclusions ou faire des hypothèses, approche de la complexité) alors que le côté manager-entrepreneur cultive l’intuition et la créativité.

"L'innovation est une alliance entre recherche, marketing, instinct, imagination, produit et courage industriel." Franck Riboud

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Au-delà des compétences techniques et managériales, les Iteemiens doivent aussi être capables de mettre en évidence leur capacités personnelles comme le sens du groupe et du travail en équipe, le dynamisme et l'esprit d'initiative, l'ouverture d'esprit vers l’international et la culture, les dispositions à communiquer, la volonté d'entreprendre, la cohérence d'esprit et la persévérance. Chacun est cependant unique, possède une personnalité propre et crée son propre profil. L’Iteem a été précurseur des évolutions des systèmes de formation qui ont lieu actuellement. En effet, on peut lire dans l’article Intérêts bien compris du Nouvel Economiste en annexe : « Soit, les qualités que les entreprises recherchent chez les élèves ingénieurs sont en premier lieu leurs connaissances scientifiques et leur capacité à résoudre des problèmes complexes. Mais cette formation technique doit désormais s’accompagner d’une vision économique et commerciale des problèmes. “Nos ingénieurs doivent souvent représenter l’entreprise et assumer un vrai rôle de conseil auprès des clients”, explique Christine Damasceno, responsable recrutement et compétences chez T Systems France. “Nous recherchons des gens qui sauront manager le côté technique d’un projet mais aussi sa dimension commerciale, confirme Alexis Harmel, directeur des ressources humaines de Fujitsu France. Mais cette double compétence est parfois difficile à trouver.” L’ouverture à l’international et la maîtrise de la langue anglaise sont des compétences extrême- ment prisées chez les jeunes ingénieurs. Il est désormais demandé aux jeunes diplômés d’être conscients des problématiques sociales et environnementales, orientés clients et ouverts à l’international. Les liens entre les écoles d’ingénieurs et les entreprises ne cessent de se resserrer à travers trois types de partenariats : l’emploi, l’enseignement et la recherche. »

Ma  mission  au  Réseau  Alliances  Présentation  du  Réseau  Alliances  et  du  World  Forum  Lille    

Mon stage de fin d’études se déroule au sein du Réseau Alliances, une association qui a pour objectif d'accompagner les entreprises afin qu’elles améliorent leurs performances tout en respectant l'Homme et l'Environnement. Elle promeut la RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise) ou développement durable appliqué au monde de l’entreprise en s’appuyant sur la détection et la promotion des Bonnes Pratiques d’entreprises. Une bonne pratique est une action concrète mise en œuvre par des entreprises, au-delà de leurs obligations légales, contribuant à la performance économique de l'entreprise et générant des bénéfices sociaux, environnementaux ou/et de gouvernance. Vous pouvez retrouver plus de 600 fiches Bonnes Pratiques sur le moteur de recherche en ligne de Réseau Alliances à l’adresse : http://www.reseau-alliances.org/bonnes-pratiques/moteur-de-recherche.html Quelques repères et chiffres clefs de l’association :

• Créée en 1993 et basée à Marcq-en-Barœul (Nord) • Présidée par Philippe Vasseur, président de la CCI Grand Lille • 17 collaborateurs et 55 bénévoles • Plus de 200 adhérents et partenaires (environ 1/3 du poids économique régional)

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• Financement Privé et Public

Chaque année depuis 2007, Réseau Alliances organise le World Forum Lille ou Forum Mondial de l'Economie Responsable dont l’objectif est de faire progresser l'Economie Responsable en valorisant les bonnes pratiques d'entreprises (PME ou grands groupes) qui exercent de manière responsable leur activité, partout dans le monde, et ainsi rendre leur exemple contagieux.

Ma  mission  de  stage  de  fin  d’études    

En tant que chargé de mission RSE dans le pôle Bonnes Pratiques du Réseau Alliances, ma mission peut être résumée en 3 points :

• La rédaction de nouvelles fiches Bonnes Pratiques, à partir d’un référentiel interne, élaboré à partir des 7 questions centrales de la norme ISO 26000 puis amélioration de l’ergonomie du moteur de recherche en ligne

• L’organisation de la soirée de remise des Trophées de l’Economie Responsable (partie événementiel et suivi de Bonnes Pratiques d’entreprises de l’Eurorégion)

• Etat des lieux de la démarche RSE des partenaires du World Forum Lille avec actualisation et rédaction de fiches Bonnes Pratiques associées aux thématiques 2012

Les  compétences  de  l’Ingénieur-­‐Manager-­‐Entrepreneur  en  action  

Mon statut d’ingénieur a été déterminant dans mon embauche. En effet, le poste demande un bon esprit d’analyse et de rigueur. La rédaction de fiches Bonnes Pratiques d’entreprise est un exercice de synthèse qui demande de bien connaître le contexte global dans lequel l’organisation a entrepris sa démarche RSE et de comprendre comment elle l’a mise en œuvre en fonction de ses objectifs définis et des ressources à sa disposition. La Bonne Pratique ayant pour objectif d’être dupliquée ailleurs (principe de ‘contagion par l’exemple’), la fiche se doit d’être pragmatique et compréhensible par n’importe qui pour avoir le plus grand impact possible: il faut vulgariser les termes techniques ou spécifiques. Le choix de chaque terme n’est pas anodin et la fiche dépend d’une trame élaborée en amont. La fiche doit montrer les enjeux et résultats d’un point de vue économique mais aussi social et/ou environnemental à l’aide d’indicateurs et de données chiffrées. Les qualités du profil d’ingénieur que sont la logique, l’organisation des données, l’analyse et la synthèse me sont donc très utiles dans cet exercice de rédaction de fiches Bonnes Pratiques. Les stages servent en effet à articuler l’abstraction par une mise en œuvre concrète. Quand la fiche est rédigée, elle est classée dans une ou plusieurs catégories selon un référentiel interne comprenant de nombreuses sous-catégories. L’expérience acquise en entreprise durant ma formation est très précieuse. L’état des lieux de la démarche de développement durable d’une entreprise demande de bien connaître le monde de l’entreprise en général et ses rouages. Les personnes rencontrées sont souvent des chefs d’entreprise ou des personnes faisant partie de la direction (notamment Développement durable, Ressources Humaines, Communication) car la RSE s’inscrit désormais dans la stratégie des entreprises. Les compétences du Manager-Entrepreneur telles que la stratégie, l’analyse de projet, la pensée managériale, sont donc tout aussi importantes afin de comprendre rapidement la démarche RSE d’une entreprise. J’ai aussi pu observer la puissance du réseautage. Le Réseau Alliances fédérant de nombreuses

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entreprises locales de toutes tailles, il est très pertinent de nouer des relations avec d’autres pour débloquer les situations et échanger sur ses retours expériences de bonnes pratiques. Une autre caractéristique de l’Iteemien en stage est qu’il va chercher à aller à contre courant en proposant de nombreux projets à son organisation, ce qui va la contraindre à bouleverser ses habitudes. « Il a beaucoup d’idées mais surtout de la suite dans les idées. » Je pense que le profil Iteemien se complaît plus dans une petite PME polyvalente que dans une grosse entreprise procédurière. Ainsi, durant mon stage, j’ai identifié des possibles projets et pistes d’amélioration afin d’optimiser le travail en mode projet au sein de l’association, comme par exemple la mise en place d’un système de gestion de la connaissance et des fichiers ou le partage des contacts extérieurs. Ce qui, parfois m’éloigne de ma mission première au détriment de l’opérationnel. J’ai aussi pu mettre en pratique mes compétences en gestion de projet (planification des tâches, suivi du budget, rédaction des travaux, ...) par l’organisation de la phase finale des Trophées de l’Economie Responsable : un vrai challenge car il fallait prendre le projet en cours de route, le comprendre rapidement et tout organiser dans un laps de temps réduit.

Ce stage est l’occasion de travailler sur des problématiques de durabilité, RSE et innovation sociale en cohérence avec mon éthique. Il est intéressant de faire le lien entre le métier de l’ingénieur et la RSE en se posant la question : Comment je veux vivre mon métier d'ingénieur ?

L’éthique  de  l’Ingénieur    "L'Ingénieur du XXIème siècle est appelé à exercer une profession complexe, en équilibre entre une technologie de plus en plus développée et une société de plus en plus exigeante en matière de sécurité, de respect de l''environnement et de qualité de vie." En conséquence, les ingénieurs ont à assumer un rôle essentiel et double dans la société, d'abord dans la maitrise des techniques au service de la communauté humaine, et aussi dans la diffusion d'informations sur leurs possibilités réelles et sur leurs limites, et dans l'évaluation des avantages et des risques qu'elles engendrent. « L'ingénieur peut être confronté à des situations qui nécessitent des décisions contraires à son éthique personnelle. Il n'y a pas de réponse absolue et universelle sur la conduite à tenir si ce n'est quelques repères de bon sens. Ayant clairement défini sa "ligne rouge" - ce qu'il n'acceptera pas de faire -, l'ingénieur pourra intervenir "sereinement" suivant des règles de conduite réfléchies, ceci jusqu'au point où il n'aura d'autre choix que de se soumettre ou de se démettre (pour ne pas à avoir à franchir sa propre "ligne rouge"). » Le Conseil National des Ingénieurs et Scientifiques de France (CNISF) a rédigé et diffusé une charte éthique de l'Ingénieur avec comme objectif qu'elle devienne un repère et une référence pour le comportement professionnel des ingénieurs et qu'elle aide les Elèves-Ingénieurs à se préparer à l'exercice de leur métier.

« Il y a 3 manières de se ruiner : le jeu, les femmes - et les ingénieurs. Les 2 premières sont plus agréables - mais la dernière est la plus sûre. »

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En annexe, vous trouverez un article de la revue L'ingénieur n°267 Mars/Avril 2011 sur L'Ethique des Ingénieurs vue par les élèves (enquête menée d'octobre à décembre 2009), qui comprend la charte de la CNISF. On peut noter que les valeurs de RSE se retrouvent dans la Charte à travers les responsabilités sociétale (amélioration de la qualité de vie), sociale (avec ses collègues et son employeur), économique et environnementale (technologie propre) mais aussi de respect de la personne (sécurité, équité, management participatif), d’honnêteté intellectuelle (respect de la confidentialité, lutte contre la corruption, les conflits d’intérêts et la discrimination) et de transparence dans la communication.

D’autres textes existent comme par exemple le Nouveau Serment d'Archimède de l'institut National Polytechnique de Grenoble (INPG). C'est une Charte d'Ethique de l'Ingénieur considérée comme base de réflexion tout au long de la formation de l'Elève-Ingénieur. Ce serment est remis à l'élève avec le diplôme. Il est un engagement solennel explicite, écrit naturellement à la première personne du singulier. Voici deux des sept engagements du Nouveau Serment d'Archimède :

"Je pratiquerai ma profession dans le respect des droits de la personne humaine et du patrimoine naturel et culturel de l'humanité."

"J'accepte d'être moralement et professionnellement responsable de mes choix. Je pèserai au cas par cas les conséquences de mes actes sur la société et les générations futures."

A noter que l’'appellation "code de déontologie" désigne les documents qui définissent les comportements professionnels corrects dans chacun des métiers d'ingénieurs et don le non-respect pourrait entraîner l'application de sanction. Mon stage de fin d’études est aussi en cohérence avec mon projet professionnel qui est de m'impliquer dans des projets qui tendent vers la durabilité.

 

« Il faut se méfier des ingénieurs, ça commence par la machine à coudre, ça finit par la bombe atomique. » Marcel Pagnol

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Mon  projet  professionnel    Mon projet professionnel devra être en cohérence avec mon code d’éthique (mes valeurs) et exprimer mon moi profond (mes idées, mes ambitions) dans un projet en entreprise qui engendrera à son tour du sens et de l’activité.

Les axes de ce projet professionnel s'articulent autour des métiers de la gestion de projet dans les domaines de la croissance verte, de l'économie circulaire et/ou de l'éco-conception dans une entreprise responsable (RSE).

Actuellement,

• J’ai un profil de manageur de projet avec un bagage technique (formation ingénieur, spécialisation en énergie électrique associé à un Master en Science de gestion de projet)

• Je suis sensibilisé aux problématiques de développement durable et durabilité, et souhaite intégrer une entreprise qui les prenne en compte (RSE)

• Je m’intéresse de près au Social Business, à l’entrepreneuriat social et à l’approche BOP Qualification du projet professionnel :

è Type d’organisation : ONG, Association, Entreprise, fondation / Organismes de l’économie sociale et solidaire ou entreprises privées, cabinet de consulting

è Situation géographique: Mobile (partout dans le monde) de préférence dans le Nord de la

France (métropole lilloise) ou en Californie dans la Silicon Valley è Secteur dans l’entreprise : Service développement, R&D, PMO (Project Management

Office ou Bureau de gestion de projets), direction (stratégie de l’entreprise), département développement durable

è Secteurs d’activité (intégrant une dimension d’ingénierie et d’innovation) : o Croissance verte, green business, Développement durable (durabilité), clean

techs ou éco-technologies § Eco-conception – Cradle to Cradle, Economie circulaire, écologie

industrielle, Economie de la fonctionnalité § Biomimétisme

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Mémoire de fin d’études : Vision de l’ingénieur et Projet professionnel – Chris Delepierre 12

§ Energie renouvelable, maîtrise et économies d’énergie § Bilan Carbone § Construction durable (eco-matériaux), Environnement § Traitement des déchets, valorisation et recyclage § Agro-écologie § Eco-mobilité, transport

o Gestion de l’eau : production, distribution, traitement o Services à la personne, aux entreprises o NTIC, Technologies du Web, E-Commerce o Gestion des connaissances, Knowledge Management, littératie, archivage en

entreprise

è Domaines abordés : Gestion de projet (management durable de projet), Management d’équipe, Entrepreneuriat (Développement d’affaires, intrepreneuriat, création d’entreprise), Innovation, Conseils A court terme, je me vois terminer les missions confiées durant mon stage, être diplômé et écrire ma thèse professionnelle pour valider mon MSc. de gestion de projet et programme à Skema. Cette thèse porte sur les indicateurs pour mesurer la performance et les impacts sociaux et environnementaux d’un projet : Comment surveiller et évaluer la durabilité dans les projets ? D’ici un an, j’aimerais pouvoir voyager ou m’expatrier temporairement, notamment aux Etats-Unis en Californie dans la Silicon Valley, pour appréhender l’état d’esprit entrepreneurial américain et m’inspirer des nouvelles technologies vertes et du numérique qui émergent actuellement. Toujours en cohérence avec ma formation d’Ingénieur, Manager, Entrepreneur, j’aimerais dans un futur proche pouvoir créer mon entreprise avec d’autres camarades de promotion afin de participer activement au développement d’un nouveau paradigme économique et social dans ma vie future. En effet, la création d’entreprise semble être la suite logique de la formation. Aussi, j'aime les métiers qui ont une approche globale et transversale de l'entreprise et j’espère garder une dimension technologique dans mes projets. Enfin, je ne veux pas travailler pour des actionnaires mais pour le bien de tous dans une optique de valeur partagée.    

Innover collaboratif projets sérendipité développement durable mind mapping humanitaire audace art s’adapter Web 2.0 management ambition business création d’entreprise ingénierie folie agir

RSE entrepreneuriat Social international travail en équipe BOP leadership Economie Circulaire Eco-mobilité Ecologie industrielle Multi-culturalité Eco-conception Economie de la

fonctionnalité cradle-to-cradle Knowledge management Biomimétisme Social Business

 

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Conclusion    Que reste-t-il après nos 5 ans d’école ? Tout d’abord nos expériences de stages et de projets qui nous ont permis de mettre en application notre savoir théorique avec la réalité de l’entreprise. Il y a aussi le diplôme qui ‘certifie’ la réussite de notre formation, en effet, un diplôme d’ingénieur se mérite. Enfin, il reste notre réseau construit, au fur et à mesure, et à entretenir, notamment à travers l’association des anciens élèves.

J’ai essayé d’être pleinement impliqué durant chaque seconde de ces 5 années d’études, que ce soit dans les associations étudiantes, les cours ou la vie de promotion en devenant délégué. L’Iteem m’a insufflé l'esprit d'entreprendre comme philosophie de vie : un refus de l’immobilisme, du fatalisme. J’étais curieux à la base et l’Iteem a aiguisé et démultiplié ce trait de caractère, qui me pousse à porter intérêt à beaucoup de choses et à vouloir en entreprendre des milliers d’autres.

Je passe d'une responsabilité d'étudiant à une responsabilité de diplômé : Comment va-t-on juger et appréhender l’Iteem à travers ma personnalité et mon travail ? Je suis le représentant de mon école ainsi que de ma formation d’ingénieur dans ma vie professionnelle naissante. Tous les jours, il faut en avoir conscience.

Une fois diplômé, j’aimerais développer les coopérations avec l'école, soit en donnant des projets d'études aux étudiants, soit en proposant des interventions, soit en incitant l'organisation dans lequel je travaille à y intervenir et développer des projets. C’est un devoir de reconnaissance, de fidélité, et de réciprocité.

Il ne nous reste plus qu’à écrire l’Histoire ! « L’Ingénieur est doué d’un art qui traduit le rêve en réalité. Ingénieur magicien qui glisse sa signature, qui révolutionne la vérité. Cette supériorité exemplaire à tenir le vrai pour incroyable, c’est lui. »

« J’ai refait tous les calculs… notre idée est irréalisable. Il ne nous reste qu’une chose à faire : la réaliser ! » Latécoère

Ami(e)s ingénieurs, emparez vous du risque, vous ne risquez rien.

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Bibliographie     Magazines

La polyvalence devient la règle dans toutes les filières (LesEchos.fr - 08/11/2011 - http://www.lesechos.fr/economie-­‐politique/politique/dossier/0201732649093/0201732648896-­‐la-­‐polyvalence-­‐devient-­‐la-­‐regle-­‐dans-­‐toutes-­‐les-­‐filieres-­‐245807.php)      

Intérêts bien compris (Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au n°1568 - Du 26 mai au 2 juin 2011)  

L'Ethique des Ingénieurs vue par les élèves (enquête menée d'octobre à décembre 2009) -

revue L'ingénieur n°267 Mars/Avril 2011

Sites Internet

Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ing%C3%A9nieur

Chaîne Youtube de l’Iteem – Interviews des diplômés : http://www.youtube.com/user/iteem?feature=results_main

Article Le rêve et l’ingénieur par Mathieu Calles le 20/05/2011 : http://www.detoursoperator.com/seances/le-reve-et-l%E2%80%99ingenieur/

Entretiens

Conférence du 19/11/2009 : Table-ronde ‘Après l'Iteem’

Documents

Etude Le métier d'ingénieur : un malentendu assumé, mis en ligne le 20/01/2009 par Les (...) contemporaines

Brochure détaillée de l’Iteem - 2005

Chartre Ethique du Conseil National des Ingénieurs et Scientifiques de France (CNISF)

Annexes  1. Article La polyvalence devient la règle dans toutes les filières (LesEchos.fr - 08/11/2011)

2. Article Intérêts bien compris (Le nouvel Economiste - Grandes Ecoles - Supplément au

n°1568 - Du 26 mai au 2 juin 2011)

3. Article L'Ethique des Ingénieurs vue par les élèves (enquête menée d'octobre à décembre 2009 - revue L'ingénieur n°267 - Mars/Avril 2011)

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Annexe 1 : La polyvalence devient la règle dans toutes les filières

Par Laurence Lecoeur | 08/11/2011 | 11:33 http://www.lesechos.fr/economie-­‐politique/politique/dossier/0201732649093/0201732648896-­‐la-­‐polyvalence-­‐devient-­‐la-­‐regle-­‐dans-­‐toutes-­‐les-­‐filieres-­‐245807.php   Fini les enseignements « en silo » centrés sur une discipline : sur les campus, l'heure est à l'interdisciplinarité et à l'hybridation des connaissances. A la clef, un vrai changement de culture, pour étudiants et enseignants. Pour les ingénieurs comme pour les managers et les futurs cadres en général, l'heure est au croisement des disciplines. Un jeune ingénieur, par exemple, se doit de posséder des compétences ou au moins de solides notions en marketing, en gestion, en comptabilité... Résultat, dès sa formation initiale, il lui faut sortir des seules sciences « dures » pour s'initier au management ou à la communication - toutes les écoles d'ingénieurs ont ouvert leur cursus à ces disciplines. Il peut aussi, après son diplôme, s'inscrire en MBA ou en mastère spécialisé. Certaines écoles d'ingénieurs proposent même, en liaison avec des « business schools », des cursus d'ingénieur-manager, débouchant sur un double diplôme. Adaptabilité La même logique vaut pour toutes les formations. Les designers se forment à la gestion, les pharmaciens au droit ; on trouve des matheux branchés finance, des architectes diplômés en informatique, des littéraires formés à l'expertise comptable... Toutes les combinaisons sont possibles. Cette approche peut avoir des traductions variées. Cela va de la simple initiation, avec quelques cours rajoutés au cursus, à des options, des spécialisations, voire de « vrais » diplômes... On peut acquérir une « deuxième compétence » au sein de son école d'origine, ou dans une autre institution, sous forme de cursus parallèle, voire de double diplôme. Ce type de démarche est en passe de devenir, sinon la règle, du moins monnaie courante. Pour deux raisons. D'abord, les entreprises sont friandes de ces diplômés qui ont su sortir de leur « fonds de commerce ». C'est un signe d'adaptabilité. « Ce sont des profils plus aptes que d'autres à travailler sur des projets complexes », observe Patrice Houdayer, directeur général délégué d'EM Lyon. Ensuite, les étudiants eux-mêmes sont demandeurs. En outre, l'approche pluridisciplinaire est au cœur d'une problématique majeure aujourd'hui : l'innovation. De plus en plus d'acteurs en sont convaincus : souvent, celle-ci naît du croisement de plusieurs logiques et métiers. Vision transversale Rien d'étonnant, donc, si cette tendance se répand dans les grandes écoles comme dans les universités, au niveau master comme en licence. Reste que cette approche bouscule bien des habitudes. La pédagogie fait de plus en plus appel à des travaux sur des projets, en petits groupes, souvent de cultures variées. Le travail des enseignants évolue en conséquence. « Nous recrutons de plus en plus de professeurs qui ont une vision transversale », indique Isabelle Assassi, doyen de la faculté à l'ESC Toulouse. L'organisation des cursus change : pour acquérir une deuxième compétence ou un double diplôme, il faut rallonger sa scolarité, alterner les séjours dans deux institutions différentes... Même les campus se transforment pour se mettre au diapason de l'interdisciplinarité. Aux étudiants de s'adapter à ce nouvel environnement. Avec la possibilité de bâtir un cursus à la carte. Un bémol, cependant : « A vouloir tout faire, on finit par ne rien faire de solide, prévient Julien Roitman, président de la CDEFI. Un bon ingénieur a besoin d'un ancrage dans un domaine.

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Cela donne une légitimité. » La remarque vaut pour tous les profils. Un paysage bousculé Poussée à son terme, l'approche « multidisciplinaire » peut changer de façon radicale le visage de l'enseignement supérieur. Elle est en effet de nature à bousculer :

• la pédagogie ; • le travail des enseignants ; • le comportement des étudiants dans la salle de classe (et en dehors) ; • l'architecture des cursus ; • les parcours académiques des étudiants ; • leur évolution professionnelle ; • le périmètre des écoles et des universités ; • les relations entre les institutions et leur stratégie ; • l'organisation et l'architecture des campus ; • la démarche de recherche ; • le processus d'innovation.

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Annexe 2 : Article Intérêts bien compris

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Annexe 3 : Article L'Ethique des Ingénieurs vue par les élèves

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