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Sur des sujets comme les éco-quartiers, l’information déborde. Plus de 3,5 millions de résultats sur Google lorsque l’on tape « Eco-quartier ». 212 documents en parlent dans la bibliothèque AVERTI

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Page 1: Memo Eco-quartier
Page 2: Memo Eco-quartier

RENCONTRE DE L’AMENAGEMENT DURABLE

« Habiter mieux » les éco-quartiers et les éco-cités

23 février 2012 –Plaine Images, Tourcoing

Mémo en 4 pages

Page 3: Memo Eco-quartier

Les éco-quartiers, quels lieux de vie, quels lieux de ville ?

Ne pas dissocier l’urbain et l’humain

En matière de politique de la ville, la question de l’aménagement urbain ne saurait être dissociée de celle de l’humain. Sur ce point, les processus sociaux à l’œuvre dans une zone d’habitat donnée (usages, pratiques, interactions et relations sociales, qualité de la cohabitation etc.) sont déterminés par différents facteurs, au premier rang desquels figurent l’articulation de la zone concernée avec son territoire et la qualité de l’action publique menée dans cette zone.

S’interroger sur « l’habiter »

La question de « l’habiter » est fondamentale et doit être envisagée dans un sens élargi, pour prendre en compte, au-delà des espaces privatifs recouvrant la notion d’habitat traditionnel, l’ensemble de l’espace public avec lequel l’espace privé interagit, car l’articulation entre ces deux espaces constitue un important facteur de qualité de vie pour les habitants.

Se méfier du discours de l’intention sur les éco-quartiers

L’aménagement des éco-quartiers doit répondre à des critères aujourd’hui bien connus : amélioration de la performance énergétique, limitation de la place des voitures, désenclavement et densification de l’habitat, etc. Toutefois, la poursuite de ces objectifs n’est pas susceptible d’entraîner de facto une amélioration qualitative de la vie des habitants des éco-quartiers. On rappellera pour exemple que dans les années 1970, les principes qui présidaient à l’aménagement des grands ensembles – notamment le désenclavement des quartiers et la densification de l’habitat – étaient bien souvent les mêmes que ceux qui animent aujourd’hui les aménageurs des éco-quartiers.

• Ce qu’il faut retenir :

- Reconnecter, l’urbain et l’humain dans les politiques d’aménagement- S’interroger sur la manière dont les habitants vont vivre là, intégrer l’importance de l’articulation entre espaces publics et privés- Apprendre des erreurs du passé, être attentif aux intentions formulées à propos du lieu de vie crée pour les habitants et les usagers qui peuvent n’être que de

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Les rencontres inter régionales de l’aménagement durable–8 décembre 2011

De l’art de conjuguer qualités et sobriétés, à toutes les échelles du projet : deux expériences lauréates de l’appel à projets Eco-Quartier 2011

L’Union (Roubaix-Tourcoing-Wattrelos)

L’Agenda 21 communautaire de LMCU, adopté en 2006, a constitué la base de deux initiatives majeures, en matière d’éco quartiers, pour l’agglomération lilloise : - l’élaboration d’une charte éco-quartier- l’aménagement de la Zone d’aménagement concerté (ZAC) de l’Union, dont la vocation est de constituer un éco-quartier pilote pour la métropole.

• Le choix du site de l’Union : entre contraintes et atouts

Malgré des contraintes majeures (pollution des sols, pauvreté, etc.), les aménageurs de la zone de l’Union ont su tirer parti de ses nombreux atouts (présence de nombreuses friches industrielles, d’un pôle d’excellence dans le domaine des textiles innovants et de l’audiovisuel, etc.). Par ailleurs, l’aménagement du quartier de l’Union suppose d’accompagner chacune des grandes « familles » qui sont présentes dans la ZAC ou qui désirent venir s’y implanter. Animées par des intérêts divers – et parfois divergents –, ces familles possèdent toutefois des valeurs communes qui , une fois identifiées, leur permettent de cohabiter harmonieusement au sein d’un même territoire. Les aménageurs de la zone de l’Union se doivent également de tenir compte de l’histoire industrielle et sociale de cette zone et de son partage entre de multiples acteurs (trois villes, sept quartiers, entreprises, etc.). Ils doivent, pour cela, s’efforcer de repenser leurs méthodes d’aménagement et être capables de faire évoluer le projet, tout au long de sa mise en œuvre.

• La mise en œuvre du projet de l’Union

Outre la prise en compte de plusieurs principes (environnementaux, mixité fonctionnelle, rayonnement du quartier), le projet de l’Union se veut avant tout participatif, et vise à inclure dans sa réalisation les points de vue des différents acteurs du quartier. Il faut rappeler enfin que la zone de l’Union n’a pas vocation à constituer un nouveau centre-ville, mais s’insère au contraire dans un ensemble préexistant d’équipements et de structures (centres sociaux, commerciaux, etc.) dont ses habitants peuvent profiter.

Le Nouveau Mons (Mons-en-Barœul)

• Le Programme de rénovation urbaine (PRU)

L’éco-quartier en construction du Nouveau Mons vise la rénovation de la Zone à urbaniser en priorité (ZUP) créée en 1972. Ce projet présente deux particularités majeures : d’une part, la ville est construite sur un mont et, d’autre part, 10 000 habitants possèdent leur résidence principale dans le territoire du futur éco-quartier.

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Les rencontres inter régionales de l’aménagement durable–8 décembre 2011

Après avoir identifié l’existence d’un fort décalage entre la conception de la ZUP du Nouveau Mons et les usages quotidiens de ses habitants, il a été décidé que l’éco-quartier en construction se devait de poursuivre un objectif majeur : reconnecter l’image et l’usage de ce lieu. Par ailleurs, la résidentialisation des sols constitue l’un des objectifs majeurs du projet. La non-qualification actuelle des espaces publics et privés empêche en effet les habitants du Nouveau Mons d’identifier, et donc de s’approprier ces espaces. La résidentialisation des sols vise à remédier à cet état de fait, et permettra de plus une limitation du coût d’entretien des espaces (transfert d’une partie de ces coûts aux bailleurs notamment).

• L’effet de levier du palmarès EcoQuartier

La reconnaissance de la qualité du projet, en tant qu’éco-quartier, a permis de rechercher d’autres sources de financement afin d’aller plus loin. Il a ainsi été possible, une fois le projet reconnu lauréat de l’appel à projets EcoQuartier, d’attirer les moyens financiers nécessaires à l’accomplissement d’autres actions (soutien à la performance environnementale, actions de sensibilisation sur le développement durable, etc.).

Le label EcoQuartier en questions

Origine et évolutions du palmarès national EcoQuartier

Dans l’optique de laisser la main aux collectivités locales et d’identifier les bonnes pratiques en matière d’éco-quartiers, les services de l’Etat ont décidé, après le Grenelle de l’environnement, de lancer des appels à projets EcoQuartier en 2009 et 2011. Ces derniers ont montré qu’en matière d’éco-quartier, l’important n’était pas uniquement de recourir aux technologies les plus avancées, mais de réussir à adapter le quartier aux besoins et aux usages des habitants, tout en respectant des objectifs de développement durable.

L’élaboration d’un label EcoQuartier

L’élaboration d’un label EcoQuartier est nécessaire car ce terme n’est aujourd’hui pas protégé, d’un point de vue juridique. La création d’un tel label permettrait ainsi de garantir la qualité des projets menés sous une telle appellation, qui est parfois inégale.

• Ce qu’il faut retenir :

-Lauréats de l’appel à projets EcoQuartiers 2011, les projets de la ZAC de l’Union et du Nouveau Mons montrent qu’un éco-quartier ne consiste pas en la simple réunion de technologies innovantes sur un même territoire, et en la poursuite d’objectifs environnementaux ambitieux. - Pour entraîner une réelle amélioration de la vie des habitants, l’aménagement d’un éco-quartier se doit de tenir compte des contraintes et des atouts du territoire dans lequel il s’inscrit.

• Ce qu’il faut retenir :

Après deux appels à projets qui ont permis de repérer les bonnes pratiques des collectivités, un véritable label EcoQuartier est désormais en cours d’élaboration

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Les rencontres inter régionales de l’aménagement durable–8 décembre 2011

De l’art de conjuguer les énergies, à toutes les étapes du projet

Les grands principes de l’éco-quartier

Dans le département du Nord, qui constitue un véritable laboratoire de la rénovation urbaine, l’aménagement des éco-quartiers coïncide souvent avec la mise en œuvre des grands principes du Programme national de rénovation urbaine (densification, mixité fonctionnelle, action sur l’emploi, etc.).

L’articulation des acteurs et la question du financement

Même si la possibilité de disposer de financements suscite souvent l’intérêt de nombreux opérateurs, la réussite d’un éco-quartier ne tient pas qu’à la possibilité d’équilibrer le budget du projet. Il faut en effet également veiller à structurer la démarche, afin de s’assurer que tous les acteurs de l’aménagement poursuivent le même objectif.

Par ailleurs, face à un projet d’éco-quartier, le financeur éventuel ne peut avoir qu’une préoccupation : celle de l’attractivité du projet. De ce point de vue, la plupart des éco-quartiers actuels présentent des difficultés. D’une part, l’évaluation de leur attractivité financière est difficile à réaliser. D’autre part, ces derniers sont souvent présentés comme des utopies, dans lesquelles un financeur peut difficilement se projeter.

Les éco-quartiers et la rénovation urbaine

Les grands principes de la rénovation urbaine, tout comme ceux qui président aujourd’hui à la réalisation d’éco-quartiers, visent une amélioration qualitative de la vie des habitants. C’est pour cette raison que nombre d’éco-quartiers s’inscrivent aujourd’hui dans une logique de rénovation urbaine, et peuvent à ce titre disposer des financements de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU). Quand ils s’inscrivent dans un quartier habité, les projets d’éco-quartiers se doivent d’organiser une réelle consultation des habitants, afin de recueillir leur avis, tout au long de la conception et de la mise en œuvre du projet, sur la transformation du quartier et de ses usages.

Les audits environnementaux et énergétiques

Réalisés au sein de l’îlot Stephenson, dans la zone de l’Union, des audits environnementaux et énergétiques, menés par la Région Nord – Pas de Calais, ont permis d’identifier les causes des défauts de performance énergétique de ces bâtiments anciens, et de donner des conseils aux habitants afin d’y remédier.

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Les rencontres inter régionales de l’aménagement durable–8 décembre 2011

Quel aménageur dans l’éco-quartier ?

La mise en œuvre d’un projet d’éco-quartier suppose pour l’aménageur de faire évoluer ses pratiques. Auparavant circonscrites dans la réalisation de construction et d’infrastructures, les missions de l’aménageur se sont en effet considérablement élargies, obligeant ce dernier à entretenir des relations avec de nombreux acteurs différents (populations, entreprises, collectivités, associations, etc.). Pour poursuivre les objectifs ambitieux de l’éco-quartier de l’Union, et réussir une réelle modification des usages dans cette zone, il est également nécessaire de repenser le mode de gouvernance, afin que l’ensemble des initiatives menées par les différents intervenants concourent à la réalisation de ces objectifs. Enfin, l’aménageur se doit de tenir compte de l’avenir de l’éco-quartier, et des usages qui y seront perpétrés à la fin de la période d’aménagement.

• Ce qu’il faut retenir :

L’aménagement d’un éco-quartier fait intervenir une multitude d’acteurs (collectivités locales, aménageurs, habitants, entreprises, associations, etc.) qui doivent s’efforcer de coopérer et de faire évoluer leurs pratiques, dans la poursuite d’un objectif commun.

Mémo 23 février 2012

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