memo-btp.pdf

Upload: junior-boum

Post on 09-Oct-2015

19 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • Aide-mmoire BTPPrvention des accidents du travail

    et des maladies professionnelles dans le btiment et les travaux publics

    Institut national de recherche et de scurit pour la prvention des accidents du travail et des maladies professionnelles30, rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14 Tl. 01 40 44 30 00Fax 01 40 44 30 99 Internet : www.inrs.fr e-mail : [email protected] INRS ED 790

    2e dition mars 2004 30 000 ex. ISBN 2-7389-1202-8

    La diversit des intervenants dans lacte de construire, matres douvrage, matresduvre, coordonnateurs et entreprisesde toutes tailles et de toutes activits,a toujours engendr certaines difficultspour la prvention des accidents du travail et des maladies professionnelles sur leschantiers de btiment et de travaux publics.La branche professionnelle, elle-mme,ne compte pas loin de 300 000 entreprisesregroupant prs de 1,2 million de salarisauxquels il convient dajouter plus de 100 000 intrimaires et prs de 300 000 travailleurs indpendants.Lobjet de cet Aide-mmoire BTP est decontribuer faciliter la communication entretous ces intervenants et de les aider dans leur recherche de solutions, en leur donnantdes informations communes qui prennenten compte notamment la loi du 31 dcembre 1993 sur les chantiers temporaires ou mobiles. En effet,les nombreux textes lgislatifs ourglementaires et rgles techniques ne sontpas toujours dun accs ais, surtout pour les petites entreprises ou leurs reprsentants sur les chantiers.Ce document na, bien entendu, pas laprtention dtre exhaustif tant dans le domaine couvert par les rubriques retenuesque dans le contenu de chacune dentre elles et le lecteur pourra utilement contacter le service prvention de sa Caisse rgionaledassurance maladie, le Comit rgional de lOPPBTP ou linspection du travail pourobtenir tout renseignement complmentaire.

    ED 7

    90

  • Aide-mmoire BTPPrvention des accidents du travail

    et des maladies professionnelles dans le btiment et les travaux publics

    J.-C. Voisin, ingnieur lINRS,avec la collaboration dingnieurs

    des Caisses rgionales dassurance maladie G. Magniez (Bordeaux),

    J.-L. Perdrix (Lyon),C. Bezel (Montpellier),

    C. Lecour Grandmaison (Nantes),G. Bhard (Paris).

    ED 790mise jour fin 2003

  • 2AVIS AU LECTEUR

    Le secteur de la construction est lun des plus importants de notre activit conomique mais,avec plus de 20 % des accidents du travail et des maladies professionnelles pour environ 7 % des effectifs, il reste un secteur risque lev.

    Tous les intervenants lacte de construire sont concerns par la prvention des risques professionnels : matre douvrage, matre duvre, bureaux dtudes et de contrle,coordonnateur de scurit, entreprises y compris sous-traitants et travailleurs indpendants.

    Une obligation gnrale dorganisation et de coordination de la prvention sapplique cha-cun des acteurs et tout dabord lquipe matre douvrage/ matre duvre en charge de laconception de louvrage, du choix des entreprises, de la direction des travaux et de la prvisiondes interventions ultrieures sur louvrage.

    Chaque intervenant lacte de construire est tenu, en ce qui le concerne, dvaluer les risquesprofessionnels et de dfinir les mesures de prvention mettre en uvre pour la ralisation des travaux et la maintenance de louvrage.

    Cette dmarche de prvention aboutit la rdaction, ds la conception, dun Plan gnral de coordination (PGC) en matire de scurit et de protection de la sant pour le chantier,et dun Dossier dinterventions ultrieures sur louvrage (DIUO) pour sa maintenance.Chaque entreprise rdige, avant toute intervention, un Plan particulier de scurit et de protection de la sant (PPSPS) qui tient compte du plan dactions de prvention de lentreprise et du Plan gnral de coordination du chantier.

    DMARCHE DE PRVENTION

    Entreprise Chantiers

    Bilan

    Plan Gnral de Coordination (PGC)Programme de prvention

    Plan particulier de scurit (PPSPS)Plan dactions de prvention

    Risques chantiersvaluation des risques professionnels(et document unique)

    Retour dexprience

  • 3Cet Aide-mmoire BTP vise faciliter la communication entre tous les intervenants pour la recherche et lharmonisation de solutions de prvention en donnantun ensemble dinformations communes rparties en trois chapitres.

    Le premier chapitre donne des informations gnrales sur les accidents du travailet les maladies professionnelles, sur les organismes extrieurs lentreprise et sur lorganisation et la coordination de scurit du chantier.

    Le deuxime chapitre rappelle les obligations du chef dentreprise, les rgles demploi du personnel, les responsabilits et les sanctions.

    Le troisime chapitre donne des informations sur les techniques de prvention : organisation du chantier, choix et utilisation du matriel, prvention des nuisances, hygine, organisation des premiers secours.

    Mais le secteur de la construction ne peut rellement faire des progrs en matire de prvention des risques professionnels que si chacun des participants lacte de construire sinscrit lui-mme dans une dmarche de progrs et, au-del des informations ncessairement limites de cette brochure, recherche les meilleures solutions partir de lexprience de chaque chantier.

    AVIS AU LECTEUR

  • 4SOMMAIRE

    1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    1-1 LACCIDENT, 1 - Accident du travail et rente.................................. 8LA MALADIE, LA 2 - Accident de trajet ................................................ 9RGLEMENTATION 3 - Maladies professionnelles................................... 10

    4 - Analyse daccident et tude des risques ............ 125 - Rapport daccident (modle)............................... 146 - Cotisations accidents du travail .......................... 167 - Statistiques ........................................................ 188 - Incitations financires ........................................ 209 - Rglementation et normalisation ........................ 22

    1-2 LES ORGANISMES 1 - Inspection du travail ............................................ 232 - Scurit sociale .................................................. 243 - OPPBTP ............................................................. 26

    1-3 COORDINATION 1 - Matre douvrage et matre duvre.................... 27DU CHANTIER 2 - Coordonnateur de scurit ................................. 29

    3 - Plan gnral de coordination ............................. 314 - Dpenses communes, compte-prorata............... 325 - Collge interentreprises de scurit, de sant5 - et des conditions de travail.................................. 346 - Dossier de maintenance et dinterventions6 - ultrieures (DIUO)............................................... 357 - Sous-traitance..................................................... 368 - Travail temporaire et prt de main duvre ........ 379 - Location de matriel ........................................... 39

    10 - Entreprises extrieures....................................... 40

  • SOMMAIRE

    5

    2 - ORGANISATION DE LA PRVENTION DANS LENTREPRISE

    2-1 OBLIGATIONS 1 - Principes gnraux de prvention1 - et affichage ......................................................... 422 - Chef dentreprise et rglement intrieur ............. 443 - CHSCT et/ou dlgus du personnel ................ 464 - Dclaration douverture de chantier .................... 485 - Dclaration dintention de commencement5 - de travaux (DICT)................................................ 496 - Registres obligatoires ........................................ 507 - Dclaration daccident du travail ......................... 52

    2-2 ASSISTANCE 1 - Organismes de prvention privs ....................... 53AU CHEF DENTREPRISE 2 - Service de sant au travail ................................. 54

    3 - Service de scurit, agent de scurit................ 55

    2-3 EMPLOI 1 - Contrat de travail et travail dissimul .................. 56DU PERSONNEL 2 - Visite mdicale ................................................... 57

    3 - Formation la scurit ....................................... 584 - Autorisation de conduite ..................................... 595 - Habilitation lectrique ......................................... 606 - Secourisme......................................................... 627 - Dplacement du personnel ................................. 638 - Intempries ......................................................... 64

    2-4 QUIPEMENT 1 - Protection individuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65INDIVIDUEL 2 - Casque et chaussures de scurit ..................... 67

    3 - Harnais dantichute ............................................. 684 - Vtements de protection ..................................... 70

    2-5 RESPONSABILITS 1 - Dlgation de pouvoirs ....................................... 72ET SANCTIONS 2 - Responsabilit civile et faute inexcusable........... 74

    3 - Responsabilit pnale......................................... 764 - Tribunaux et sanctions pnales .......................... 77

  • 63 - PRVENTION TECHNIQUE

    3-1 ORGANISATION 1 - Plan dinstallation de chantier ............................. 79DU CHANTIER 2 - Plan particulier de scurit

    2 - et de protection de la sant................................. 813 - Protections collectives contre les chutes ............ 834 - Signalisation........................................................ 855 - lectricit ............................................................ 876 - Consignation ....................................................... 907 - Vrifications ........................................................ 92

    3-2 MATRIEL 1 - Appareils de levage .............................................. 942 - Banches................................................................ 963 - Blindages prfabriqus ........................................ 974 - chafaudages de pied .......................................... 995 - chafaudages roulants ........................................ 1016 - chafaudages volants .......................................... 1037 - Nacelles et plates-formes lvatrices .................. 1068 - Plates-formes de travail en encorbellement.......... 1089 - Plates-formes individuelles roulantes ................... 109

    10 - chelles ................................................................ 11011 - Garde-corps.......................................................... 11112 - taiements ............................................................ 11213 - Engins de chantier ................................................ 11414 - Machines .............................................................. 115

    3-3 NUISANCES 1 - Bruit .................................................................... 1162 - Produits dangereux ............................................ 1183 - Port manuel de charges...................................... 1204 - Vibrations ............................................................ 1215 - Alcoolisme et tabagisme .................................... 123

    3-4 HYGINE 1 - Rfectoires, vestiaires et sanitaires .................... 124ET PREMIERS SECOURS 2 - Lutte contre lincendie ........................................ 126

    3 - Premiers secours ............................................... 128

    SOMMAIRE

    OPPBTP : Organisme professionnel de prvention du btiment et des travaux publics.CHSCT : Comit dhygine, de scurit et des conditions de travail.

  • 7

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    8

    Larticle L. 411-1 du Code de lascurit sociale dispose que : Est considr comme accidentdu travail, quelle quen soit la cause,laccident survenu par le faitou loccasion du travail toutepersonne salarie ou travaillant quelque titre ou en quelque lieu que cesoit, pour un ou plusieurs employeurs ouchefs dentreprise .

    Trois conditions sont requises par lajurisprudence pour la reconnaissancedu caractre professionnel dunaccident :

    un accident, caractris, dune partpar sa brusque survenance, dautrepart, par une lsion de lorganismehumain ;

    un lien de subordination ;

    un lien entre laccident et lactivitprofessionnelle, ce lien tant dfinipar lexpression : survenu par le faitou loccasion du travail .

    La Caisse primaire dassurancemaladie statue sur le caractreprofessionnel de laccident ainsi quesur la date de consolidation (qui estle moment o la lsion se fixe et prendun caractre permanent) aprs rceptiondu certificat final descriptif dlivrpar le mdecin traitant.

    La victime dun accident du travaiqui reste atteinte dune incapacitpermanente a droit une rentedaccident du travail calcule selon lesrgles prcises de la Scurit sociale etdestine compenser la diminution decapacit physiologique et professionnelle.

    La date de consolidationne se confond pas ncessairementavec la date de reprise de travail.

    Le mdecin de la Caisse dterminele taux dincapacit qui sexprimeen pourcentage de 1 % 100 %.

    En cas de litige, des possibilitsde recours existent pour la victime etpour lemployeur auprs des instancesdu contentieux de la Scurit sociale.

    1.1.11.1.1 Accidentdu travail et rente

  • 1.1 LACCIDENT, LA MALADIE, LA RGLEMENTATION

    1.1.21.1.2 Accidentde trajetEst assimil par la Scurit sociale un accident du travail, laccidentsurvenu un travailleur pendant le trajetaller et retour :

    entre le lieu de travail et le restaurant,la cantine ou dune manire plusgnrale, le lieu o il prendgnralement ses repas ;

    entre sa rsidence principale,ou sa rsidence secondaire, ou toutautre lieu o il se rend pour des motifsdordre familial et le lieu de travail.

    Deux autres conditions doivent tregalement remplies :

    le parcours emprunt ne doit pas avoirt interrompu ou dtourn pour un motifdict par lintrt personnel et trangeraux ncessits essentielles de la viecourante ou indpendant de lemploi ;

    le lieu de repas ou de rsidence doitprsenter un caractre de stabilit.

    Les accidents survenus lors desdplacements qui sont effectus pour lecompte ou la demande de lemployeursont considrs comme des accidentsdu travail et non pas des accidentsde trajet.

    Compte tenu de lenqute systmatiqueeffectue par la Caisse primairedassurance maladie lors dun accidentde trajet, la victime doit pouvoir justifierque laccident est bien survenupendant le trajet.

    Une prvention des accidents de trajetpeut notamment consister : instaurer des moyens de transport

    collectif du personnel, amnager les circulations et les accs, assurer des vrifications priodiques

    des vhicules du personnel, amnager les temps de travail, sensibiliser les salaris au respect

    du code de la route.

    En 2001, on a dnombr 635 accidentsmortels de trajet pour lensemble durgime gnral de la Scurit sociale comparer aux 730 accidents mortelsde travail.

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    10

    Est prsume dorigineprofessionnelle toute maladiedsigne dans un tableauet contracte dans les conditionsmentionnes ce tableau.

    Un systme complmentaire assouplitce systme des tableaux.

    Prs de 100 affections, dont lorigineprofessionnelle est reconnue,font chacune lobjet dun tableau.

    Chaque tableau indique : les diffrentes manifestations de ces

    maladies, les diffrents travaux susceptibles

    de les gnrer : la liste des travauxest limitative sil sagit daffectionsmicrobiennes, dambianceset dattitudes ; elle nest quindicativepour les intoxications aigusou chroniques,

    la dure dexposition, sil y a lieu, le dlai de prise en charge

    de la maladie, au-del duquella reconnaissance professionnelle nestplus automatique, cest--dire le dlaimaximal entre la date laquellele travailleur a cess dtre exposau risque et la constatationde laffection.

    1.1.31.1.3 Maladiesprofessionnelles

  • 1.1 LACCIDENT, LA MALADIE, LA RGLEMENTATION

    11

    1. PRINCIPALES MALADIESPROFESSIONNELLES DU BTP(EN 2001)

    2. RECONNAISSANCEDES MALADIES PROFESSIONNELLES

    Prsomption automatique : laprsomption dimputabilit de la maladie lactivit professionnelle est acquise si : la maladie figure dans les tableaux, le salari a effectu, si ncessaire,

    les travaux mentionns en regardde la maladie,

    le dlai de prise en charge nest pasdpass,

    la dure dexposition est respecte.

    Par le comit rgionalde reconnaissance :si une maladie dsigne dans

    un tableau na pas t contractedans la ou les conditions mentionnes ce tableau et tenant au dlai de priseen charge, la dure dexpositionou la liste limitative des travaux,

    sil est tabli quune maladie nondsigne dans un tableau, directementcause par le travail habituelde la victime, a entran le dcsou une incapacit permanentedun taux suprieur 25 %.

    Nota 1 : dautres dispositions sontrelatives lindemnisation des victimesde lamiante.

    Nota 2 : les maladies professionnellessont rpares dans les mmesconditions que les accidents du travail.En cas de litige, les mmes possibilitsde recours existent.

    3. MALADIES CARACTREPROFESSIONNEL

    Tout mdecin a obligation de dclarer linspection du travail les maladies caractre professionnel. Cetteobligation de dclaration a t prvuedans le but de faire voluer la mise jourdes tableaux des maladies.

    Ces huit maladies professionnellesreprsentent 97,3 % du nombre totalde 2 959 maladies professionnellesdans le BTP en 2001.

    Les tableaux 97 et 98 ont t crs en1999 et concernent les affectionschroniques du rachis lombaireprovoques respectivement par lesvibrations transmises au corps entier et la

    manutentionmanuellede charges

    lourdes.

    N tableau Libell Nombre Pourcentage

    57 Affections 1 892 63,9 %pri-articulaires

    98 Manutention 426 14,4 %manuelle

    8 Ciments 132 4,5 %30 et 30 bis Amiante 116 3,9 %

    79 Lsions 99 3,3 %du mnisque

    97 Vibrations 77 2,6 %du corps entier

    69 Vibrations 70 2,4 %main/coude

    42 Bruit 68 2,3 %

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    12

    1.1.41.1.4 Analysedes accidentset tude des risquesLanalyse aprs accident permetde mettre en vidence des mesuressusceptibles dviter quun accidentidentique ou similaire ne se reproduise.

    1. LANALYSE DES ACCIDENTS

    Sans entrer dans le dtail des mthodesqui permettent dorganiserla reprsentation dun accident commecelle dite de larbre des causes,les tapes qui permettent cette analyseconsistent :

    1 - Recueillir les informations tout en segardant dinterprter celles-ci (tenircompte de la fragilit du tmoignage).

    2 - Critiquer linformation, cest--direne retenir que les faits qui intressentlaccident.

    3 - Organiser linformation de faon dterminer lenchanement des causes.

    4 - tablir un diagnostic et proposerdes mesures susceptibles de sopposerau risque.

    2. LTUDE DES RISQUES

    Lanalyse des accidents est ralisea posteriori. Une dmarche similaire peuttre conduite a priori, il sagit alorsde ltude des risques. Cette dmarchepermet dintervenir avant que laccidentne se soit matrialis.

    Les contrles et vrificationsdes obligations rglementairesconstituent une premire mthode.

    Une autre mthode consiste suivreles tapes suivantes :

    1 - Dterminer les postes de travail.

    2 - Identifier les risques chaque poste.

    3 - valuer la gravit du risqueet sa probabilit doccurrence.

    4 - Proposer des mesures susceptiblesde sopposer au risque.

    3. CRITRES DE CHOIXOU DEFFICACIT DES MESURESDE PRVENTION

    Pour tre pertinentes, les mesures deprvention proposes doivent satisfaireplusieurs conditions.

  • 1.1 LACCIDENT, LA MALADIE, LA RGLEMENTATION

    13

    1 - Suppression du risque :il sagit de lintrt mme de la mesurede prvention, elle doit permettrede supprimer ou, dfaut, de limiterle risque envisag.

    2 - Non-dplacement du risque :la mesure choisie ne doit pas consister un simple dplacement de risqueet ne doit pas crer un risque nouveau.

    3 - Stabilit de la mesure : la mesureenvisage doit tre durabledans le temps et ne pas gner le travail effectuer, pour ne pas tre supprime la premire occasion.

    4 - Cot physique pour loprateur :la mesure doit tre choisie de faon tellequelle noblige pas loprateur un effort supplmentaire.

    5 - Porte de la mesure : une mesurede prvention doit avoir la porte la plusgrande possible. ce titre la protectioncollective est prfrable la protectionindividuelle.

    6 - Conformit avec la rglementation :la mesure choisie ne doit pas trecontraire ou en de des dispositionslgislatives obligatoires.

    7 - Dlai dapplication : le choix devrase porter enfin de prfrence surla mesure qui, prsentant des qualitsidentiques, sera la plus simple et la plusrapide mettre en uvre sansse dispenser si ncessaire dactionsplus ambitieuses plus long terme.

    Nota : un modle de rapportdaccident est propos,

    au 1.1.5 suivant,dans un seul butde prvention.

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    14

    1.1.51.1.5 Rapport daccident(modle)

    VICTIME

    ACCIDENT

    SIGE DE LABLESSURE(Encercler les mentions valables)

    NATURE DE LABLESSURE(Encercler les mentions valables)

    SUITE(Encercler les mentions valables)

    Sans arrt Avec arrtIncapacit permanente probableDcs

    INFORMATION CHSCT ou DPle : ...............................................Heure : ........................................

    Tte Yeux Bras Avant-bras MainsTronc Cuisses Jambes PiedsCt droit Ct gauche

    Plaie lgre Plaie importanteContusion PiqreBrlure 1er degr Brlure 2e degrBrlure 3e degrcrasement Sectionnement FracturePntration de corps trangersLuxation EntorseDouleur

    SECOURS(Encercler les mentions valables)

    Secouriste

    Infirmier

    Mdecin

    SAMU

    POMPIERS

    HOSPITALISATION OUI NON

    Nom et Prnom : ................................................Sexe : M F ge : .............. ansQualification : .....................................................Anciennet dans lemploi : ................................Intrimaire : OUI NON

    Date : ................................ Heure : .................... (0 24 H)Jour de la semaine L M M J V S D(Encercler la mention valable)

    Lieu prcis : .............................................................................................................................

    Date dembauche : .................................Nationalit : ..............................................Emploi : ....................................................Habilitation/Autorisation OUI NONVisite mdicale le :

  • 1.1 LACCIDENT, LA MALADIE, LA RGLEMENTATION

    15

    CIRCONSTANCES ................................................................................................................................................(dtailles de laccident) ................................................................................................................................................

    nature du travail excut ................................................................................................................................................

    moyens mcaniques utiliss ................................................................................................................................................

    environnement ................................................................................................................................................

    etc. ................................................................................................................................................

    ................................................................................................................................................

    ................................................................................................................................................

    MESURES ................................................................................................................................................prises ................................................................................................................................................immdiatement : ................................................................................................................................................

    ................................................................................................................................................

    ................................................................................................................................................

    MESURES ................................................................................................................................................ prendre : ................................................................................................................................................

    ................................................................................................................................................

    ................................................................................................................................................

    ................................................................................................................................................

    Rdig le : .......................Par :................................Fonction :.......................................Visa : ...............................................

    TMOINS 1 -............................................................................................................................................2 -............................................................................................................................................

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    16

    1.1.61.1.6 Cotisationsaccidents du travailLes cotisations des accidents du travailet des maladies professionnelles (AT/MP)sont dues uniquement par lemployeur.Elles sont le produit du tauxde cotisation, notifi par la caissergionale dassurance maladie(voir 1.2.2), par la masse salarialedplafonne. Elles figurent dansla dclaration annuelle des donnessociales (DADS).

    1. OBJECTIFS DE LA TARIFICATION

    Inciter les employeurs fairede la prvention

    Le taux de cotisation applicableest directement li au montantdes dpenses occasionnespar les accidents du travailet les maladies professionnelles survenusdans les entreprises. Mais appliquercette rgle dans son intgralit pourrait,du fait dun seul accident grave,pnaliser les petites entreprises.

    Assurer une solidaritprofessionnelleLes dpenses sont regroupes au plannational par groupements dactivits,afin quun taux de cotisation desaccidents du travail collectif soit calculpour chacun de ces groupements.

    2. RGLES DE LA TARIFICATION

    Le mode de tarification applicabledpend de leffectif global de lentrepriseau plan national.

    La tarification est annuelle, de manire suivre lvolution du risque, maisles rsultats financiers pris en comptesont ceux des trois dernires annesconnues de faon lisser lesvariations.

    3. MODES DE TARIFICATION

    Tarification collective : lorsque leffectifde lentreprise est infrieur 10 salaris.

    Tarification individuelle : lorsqueleffectif est au moins gal 200.

    Tarification mixte : lorsque leffectif estcompris entre 10 et 199.

    1

    0 9 200 E reprsente leffectif global de lentreprise .

    TAUX COLLECTIF TAUX MIXTE TAUX INDIVIDUEL

    Fraction du taux collectif

    a = 1 - b

    Fraction du taux individuel

    b =E - 9191

  • 1.1 LACCIDENT, LA MALADIE, LA RGLEMENTATION

    17

    Le taux de cotisation est obtenuen additionnant une fraction du tauxcollectif et une fraction du tauxindividuel.

    4. CALCUL DE LA COTISATION(TARIFICATION INDIVIDUELLEOU MIXTE SUR LA FRACTION DUTAUX INDIVIDUEL)

    taux brut = cot du risque x 100

    salaires totauxtaux net = (taux brut + majoration trajet) x(1 + charges) + majoration forfaitaire.

    Le cot du risque correspondaux dpenses AT/MP hors accidentsde trajet.

    Les charges comprennent : les fraisde rducation professionnelle, lactionsanitaire et sociale, le contrle mdical,le fonds national de prvention, les fraisde gestion.

    La majoration forfaitaire est destine couvrir les rgimes dficitaires : mines,agriculture, dockers... et le comptespcial des maladies professionnelles.

    Nota : lentreprise au taux mixteou individuel peut comparer son tauxnet, qui lui est notifi, au taux collectifdu groupement dactivits auquelelle appartient, ce qui lui permet de sesituer par rapport aux autres entreprisesdu mme groupement.

    EXEMPLES DE TAUX COLLECTIF NET 2003

    Groupements dactivits Taux

    Couverture en tousmatriaux (sans plomberie) 45.2 JA 10,8 %

    Entreprise gnralede btiment 45.2 BB 18,6 %

    Construction et entretiendouvrages dart 45.2 CB 17,3 %

    Plomberie Installationssanitaires 45.3 EA 14,5 %

    Activits darchitecture 74.2 AA 11,3 %

    Nota : dautre dispositions sont propres aux dpartements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin etde la Moselle.

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    18

    1.1.71.1.7 Statistiques 1. INTRT DES STATISTIQUES

    Au niveau dune entreprise,dune activit professionnelle, dungroupement dactivits, les statistiquespermettent davoir une vision globale delvolution des accidents du travail et desmaladies professionnelles a posteriori.Toutes choses tant gales par ailleurs,si rien nest modifi dans la scuritdune entreprise, les accidents du travailne seront que peu modifis aussi bienen nombre quen gravit.

    Sappuyant sur la loi des grandsnombres, les statistiques permettentde dceler une tendance favorableou dfavorable. Dans le domainede la prvention des accidents du travail,le but est danalyser ces tendances afindintervenir prioritairement sur les pointsngatifs.

    Lentreprise peut, en rpartissantses accidents du travail suivantles lments matriels retenus parla Scurit sociale (accidents de plain-pied, chutes de hauteur, manipulations,objets en mouvement accidentel,vhicules, machines, etc.), dcelerles facteurs de risque existant et situerleur importance par rapport ceuxdes entreprises de la mme profession.Des ventilations semblables peuvent trefaites, non plus suivant llmentmatriel, mais suivant le sige deslsions (tte, yeux, membres suprieurs,etc.), le lieu de laccident (cartographiedes accidents), lactivit de la victime,etc.

    Les statistiques sont, de ce fait,particulirement utiles pour dterminerdes cibles pour laction de prvention.

    2. LES STATISTIQUESDE LA SCURIT SOCIALE

    La Caisse nationale de lassurancemaladie publie chaque anneles statistiques dtailles des accidentsdu travail pour le rgime gnralde la Scurit sociale et par brancheou groupement dactivits :

    les statistiques financires,qui dterminent les cots moyensdes accidents, les variations de tauxde risque brut, etc.

    les statistiques technologiques,qui rpartissent les accidents suivantle sige des lsions, les lmentsmatriels, lge de la victime, etc.

    EN 2001

    17,2 millions de salarisdont 1,24 million dans le BTP : 7,2 %

    737 499 accidents avec arrtdont 124 305 dans le BTP : 16,9 %

    (voir tableau)

    43 078 accidents avec rentedont 9 101 dans le BTP : 21,1 %

    730 accidents mortelsdont 176 dans le BTP : 24,1 %

    (voir tableau)

    Des indicateurs permettentde caractriser laccidentabilit :

  • 1.1 LACCIDENT, LA MALADIE, LA RGLEMENTATION

    19

    TG du BTP en 2001 = 2,95TG de lensemble des activits = 1,06

    Nota : on peut utiliser un autre indicateurappel indice de frquence

    IF = Nombre dAT avec arrt x 103Nombre de salaris

    IF du BTP en 2001 = 100,3IF de lensemble des activits = 42,8

    3. LES STATISTIQUESDE LENTREPRISE

    Les rsultats statistiques de lentreprisefigurent obligatoirement dans le bilanannuel destin au CHSCT (voir 2.1.3),cest--dire dans les tablissementsdau moins 50 salaris.

    Taux de frquence : nombre daccidentsdu travail (AT) par million dheurestravailles.

    Nombre dAT avec arrtTF =

    Nombre dheures travaillesx 106

    TF du BTP en 2001 = 57,6(ce taux correspond un accident du travail avec

    arrt par an pour une quipe de 10 salaris)

    TF de lensemble des activits = 24,6

    Taux de gravit : nombre de journescalendaires perdues pour mille heurestravailles

    Nombre de journescalendaires perduesTG =

    Nombre dheures travaillesx 103

    Statistiques 2001 Accidents AccidentsBTP avec arrt mortels

    lments matriels Nombre % Nombre %

    01-Accidents de plain-pied 24 229 19,5 % 5 2,8 %02-Chutes avec dnivellation 23 228 18,7 % 64 36,4 %03 et 04-Manutention manuelle 42 318 34 % 1 0,6 %05-Objets, masses en mouvement 10 111 8,1 % 20 11,4 %

    accidentel06 et 07- Levage, manutention 1 290 1,0 % 7 4,0 %08-Vhicules 2 377 1,9 % 29 16,5 %09 29 sauf 27-Machines 4 522 3,6 % 2 1,1 %

    dont : 18 - Scies (bois et mtaux) 1 707 1,4 % 0 020 - Machines bois (sauf scies) 563 0,5 % 0 022 - Matriel de soudage 543 0,4 % 1 0,6 %

    27- Matriel de terrassement 636 0,5 % 5 2,8 %30 et 31-Outils individuels mcaniques 10 867 8,7 % 0 0

    et maindont : 31-Outils individuels main 7 864 6,3 % 0 0

    32 40 sauf 39-Appareils et produits 1 377 1,1 % 2 1,1 %dangereux

    39-lectricit 265 0,2 % 7 4,0 %98 et 99-Divers et non classs 3 085 2,5 % 34 19,3 %

    Total 124 305 100 % 176 100 %

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    20

    1.1.81.1.8 IncitationsfinanciresLa cotisation des accidents du travail(voir 1.1.6) est une premire incitation la prvention pour les entreprisesdau moins 10 salaris non soumisesau taux collectif.

    Dautres incitations financirespermettent de prendre en compteun effort particulier dans le domainede la prvention ou inversement,une aggravation des risques.

    1. RISTOURNES

    La caisse rgionale dassurancemaladie sur un rapport motiv de sonservice prvention avec un avisfavorable du directeur rgional du travail,

    aprs avis du CHSCT de ltablissementet avis favorable du comit techniquergional comptent, peut accorderune minoration du taux de la cotisationaccidents du travail qui peut atteindre25 % du taux collectif ou de la fractiondu taux collectif qui entre dans le calculdu taux.

    Tous les tablissements quel que soitleur mode de tarification peuventbnficier dune minoration trajet,sous rserve davoir pris des mesuressusceptibles de diminuer la frquenceet la gravit des accidents du trajet(voir 1.1.2).

    Des rgles de cumul des ristournes trajetet accidents du travail sont prvues.

    2. AVANCES AUX ENTREPRISES

    La caisse rgionale dassurancemaladie peut accorder des subventions

  • 1.1 LACCIDENT, LA MALADIE, LA RGLEMENTATION

    21

    le financement, le contrle des rsultatsobtenus, les conditions dacquisition oude remboursement ventuel de lavance.

    4. LES RCOMPENSESINDIVIDUELLES

    Les caisses rgionales dassurancemaladie attribuent rgulirement : des rcompenses honorifiquesconcrtises par lattribution demdailles, de diplmes, des rcompenses en espcesaux travailleurs, agents de matriseet chefs dentreprises qui se sontsignals par leurs activits et leursinitiatives en matire de prvention.

    5. COTISATIONSSUPPLMENTAIRES

    La caisse rgionale dassurancemaladie, aprs avis favorable du comittechnique rgional dont relveltablissement, peut imposerune cotisation supplmentaire destine couvrir des risques exceptionnelsprsents par une exploitation.

    La procdure commencegnralement par lenvoi dune injonctionpralable invitant lemployeur prendreles mesures de prvention prconisespar le service prvention et fixantun dlai dexcution pour chacunedelles.

    Lemployeur a la possibilitde prsenter un recours auprsdu directeur rgional du travail.

    Le taux de cette cotisationsupplmentaire peut atteindre : 25 % de la cotisation normale

    applicable ltablissementdans un premier temps,

    jusqu 200 %, ultrieurement, si lesmesures prescrites ne sont toujourspas ralises.

    ou des avances susceptibles dtretransformes, pour tout ou partie,en subventions pour faciliter la ralisationdamnagements destins assurerune meilleure protection, au-deldes obligations rglementaires.

    3. AVANCES ACCORDESDANS LE CADREDES CONVENTIONS DOBJECTIFS

    1 - Dfinition : la loi du 27 janvier 1987a insr, dans le Code de la scuritsociale, un article L. 422-5 ainsi rdig :

    ... Des avances peuvent tre accordespar la Caisse rgionale dassurancemaladie aux entreprises qui souscriventaux conditions de la conventiondobjectifs pralablement approuvepar la Caisse nationale de lassurancemaladie des travailleurs salaris et fixantun programme dactions de prventionspcifique leur branche dactivit.Ces avances pourront tre acquises auxentreprises... .

    2 - Objectif : il sagit dun systmedavances adapt aux possibilitsfinancires des petites et moyennesentreprises de moins de 200 salaris.

    3 - Modalits : sur le plan national ourgional, les conventions prcisent,en fonction des orientations gnralesdfinies au niveau national : les branches ou secteurs dactivits

    concerns, les objectifs essentiels de prvention

    proposer aux professionset aux entreprises de ces branchesdactivits et les priorits dexcution,

    la dure de la convention.

    Au niveau de lentreprise, le contratde prvention qui doit faire lobjet dunedemande pralable auprs du serviceprvention de la CRAM dfinit partirdun tat descriptif initial : les objectifset cibles retenus, les actions mener,

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    22

    1.1.91.1.9 Rglementationet normalisationLa suppression progressivedes frontires lintrieur de lUnioneuropenne saccompagnedune harmonisation des lgislations,rpondant un double objectif : un objectif conomique : libre

    circulation des marchandises, un objectif social : harmonisation sant

    et scurit.Dans le domaine de la sant et de lascurit au travail, lacte unique aintroduit deux articles nouveaux dansle Trait de Rome (les articles 100Aet 118A)* qui ont des consquencessur la lgislation nationale.

    1. LA RGLEMENTATION

    La lgislation et la rglementation dansle domaine de la sant et de la scuritdu travail dcoulent pour lessentiel duCode du travail (textes de 1947 sur lesappareils de levage, dcret du 8 janvier1965 sur le BTP, dcret du 14 novembre1988 sur llectricit, loi du 6 dcembre1976 sur lintgration de la scurit, etc.).

    Les directiveseuropennes adoptessur la base des deuxarticles 100A(conception) et 118A(utilisation/conditionsde travail) sonttransposes dans notrelgislation nationale (loidu 31 dcembre 1991sur la prvention desrisques professionnels,loi du 31 dcembre1993 sur les chantierstemporaires ou mobiles,etc.). Dautres sourcesdoivent tre voques :

    Code de la scurit sociale, lgislationdes installations classes, lgislationdes tablissements recevant du public.Ces textes fixent et dfinissentdes obligations.

    2. LA NORMALISATION

    La normalisation a pour objet de fournirdes documents de rfrence concernantles produits, les biens et les services.LAFNOR centralise et coordonne tousles travaux de normalisation ;un catalogue des normes est ditchaque anne et accessible par minitel3616 AFNOR ou internethttp://www.afnor.fr/.Les directives europennes adoptessur la base de larticle 100A (conception)renvoient llaboration de normes laspcification des dispositionstechniques, pour avoir des produitsconformes leurs exigencesessentielles ; les normes europennessont transposes en normesfranaises homologues.Les normes harmonises ainsi laboresnont aucun caractre obligatoire,mais entranent une prsomptionde conformit.

    Les entrepreneurs, avant lachatde machines, matriels ou produits,ont donc intrt vrifier que ceux-cidisposent, le cas chant,du marquage CE (qui attestede la conformit aux exigencesessentielles de la directive).

    3. LA MARQUE NF

    La marque NF garantit lentrepreneurun matriel conforme aux normeset dont la qualit est certifie suivantles principes de lassurance qualit. Ilexiste une marque NF pour les chelles,les chafaudages de pied,les chafaudages roulants, les tais,les tours dtaiement, les casquesde chantier, etc.

    (*) Articles 95 et 138 de la nouvelle numrotation introduite par le Trait dAmsterdam.

  • 1.2 LES ORGANISMES

    23

    1.2.11.2.1 Inspectiondu travail Linspection du travail est un serviceextrieur du ministre du Travail, chargde veiller lapplication du Code dutravail et des rglements non codifisqui sy rapportent.

    cette fonction de contrle, sajoutentdes fonctions darbitrage, de conciliationet de conseil.

    Au plan local, une section dinspectiondu travail comprend gnralementun inspecteur du travail et deuxcontrleurs du travail.

    Linspecteur ou le contrleur a :

    le droit dentre, de jour comme denuit dans tous les tablissements osont occups des salaris ;

    le droit de communication dedocuments et registres ;

    le droit dinvestigation, soit enprocdant lui-mme aux fins danalyse tous prlvements de matires misesen uvre ou de produits utiliss oudistribus, soit en mettant en demeurelemployeur de faire procder des analyses ou des contrlespar un organisme agr.

    En cas de constatationdun manquement aux rgles relatives lhygine et la scurit, linspecteurdu travail ou le contrleur peutgnralement relever linfractionimmdiatement par procs-verbal.En pratique, il arrive souvent quelemployeur reoive des observationscrites qui sont en fait un rappelde la rglementation respecter.

    Dans certains cas et notamment pourmanquement aux rgles dhygine, il doitutiliser la procdure de miseen demeure pralable, qui donne undlai lemployeur, et ce nest que silinfraction subsiste lexpiration du dlaiquil pourra dresser procs-verbal.

    En cas de constatation dune situationparticulirement dangereuse,linspecteur du travail dispose de deuxmoyens dintervention immdiate :

    la procdure de rfr auprs du jugedes rfrs qui peut ordonner trsrapidement toutes mesures,qui peuvent aller jusqu la fermeturetemporaire de latelier ou du chantier ;

    larrt temporaire des travaux surles chantiers du btiment et destravaux publics, si la situationdangereuse concerne des risques dechute de hauteur, des risquesdensevelissement ou des risques loccasion doprations de retraitou de confinement de lamiante.

    Les textes le plus souvent cits pourmanquement sont le dcret du 8 janvier1965 (mesures particulires concernantle btiment et les travaux publics)et dans une moindre mesure le dcretdu 14 novembre 1988 (mise en uvredes courants lectriques).

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    24

    1.2.21.2.2 ScuritsocialeDepuis le 30 octobre 1946, la Scuritsociale est devenue lunique assureurdu risque accident du travail.

    1. LA CRAM (OU CGSS)

    CRAM : Caisse rgionale dassurancemaladie.CGSS : Caisse gnrale de scuritsociale des dpartements doutre-mer.

    Organisme paritaire, elle est investiedune mission de gestion et deprvention en matire daccidents dutravail et de maladies professionnelles(AT et MP). ce titre, elle recueille etgroupe tous les lments techniques etfinanciers relatifs ceux-ci etnotamment :

    tablit les statistiques AT et MP, tient jour les comptes-employeurs

    (tat des prestations verses pourla rparation des AT et MP),

    calcule annuellement le taux decotisations AT et MP des entreprises(voir 1.1.6),

    notifie ce taux lemployeuret lURSSAF,

    mne des actions spcifiquesen matire de prvention en yassociant les employeurs et les salarisau sein des comits techniquesrgionaux (CTR) et en sappuyant surun service de prvention.

    2. LE SERVICE PRVENTION

    Le service prvention est le servicede la Caisse rgionale dassurancemaladie charg de conseiller lesentreprises (employeurs et salaris) envue de rduire les risquesprofessionnels.

  • 1.2 LES ORGANISMES

    25

    Chacune des 16 Caisses rgionales(et des 4 CGSS) dispose dun service deprvention compos notammentdingnieurs-conseils et de contrleursde scurit.

    Les ingnieurs et contrleurs ont : le droit dentre et de visite dans tous

    les tablissements relevant du rgimegnral de la Scurit sociale,

    le droit de prendre connaissance desdocuments relatifs lhygineet la scurit,

    le droit dexamen et peuvent fairetoutes mesures, contrles, analysesrelatives aux produits et auxambiances de travail ; ils disposent cet effet de laboratoires spcialiss dechimie et de mesures physiques,

    le droit denqute.

    Les agents du service prvention ontun rle essentiellement incitatif quise concrtise par des conseilstechniques (tude dun atelier, dunemachine, dun poste de travail...), desactions de sensibilisation, dinformation,des stages de formation et desincitations financires.

    Les incitations financires (voir 1.1.8)sont : des minorations du taux de cotisation, des avances et subventions dans

    le cadre de contrats de prvention, des majorations du taux de cotisation

    dans les cas o des risquesexceptionnels sont dcels dansles entreprises et toujours prsents lexpiration dun dlai fix parinjonction pralable.

    3. LINRS (INSTITUT NATIONALDE RECHERCHE ET DE SCURIT)

    Cet organisme paritaire est plac sousla tutelle des pouvoirs publicset de la Caisse nationale de lassurancemaladie.

    Organisme scientifique et technique,lINRS a pour mission de mieux connatreles risques, danalyser leursconsquences pour la sant au travail,de rechercher comment les combattreet de faire connatre et enseignerles moyens de la prvention.

    Il exerce cette mission au traversde diffrentes activits : tude,recherche, formation, information,assistance et conseil.

    Les publications de lINRS sontdistribues par les services prventiondes Caisses rgionales dassurancemaladie et titre gratuit pourles entreprises du rgime gnralde la Scurit sociale.

    4. LA CPAM (OU CGSS)(Caisse primaire dassurance maladie)

    statue sur le caractre professionnelde laccident partir de la dclarationtablie par lemployeurou de la maladie professionnelledclare par la victime,

    prend en charge les frais de soins auxvictimes,

    verse des indemnits journalires encas darrt de travail pour maladie ouaccident,

    verse des rentes aux victimes ouayants droit en cas daccident grave.

    5. LURSSAF (OU CGSS)(Union pour le recouvrementdes cotisations de scurit socialeet dallocations familiales)

    Encaisse la cotisation accidentsdu travail et maladies professionnellesen mme temps que les autrescotisations (maladie, vieillesse...).

    La cotisation AT/MP est la chargeexclusive de lemployeur.

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    26

    1.2.31.2.3 OPPBTP En raison des caractres temporairesou mobiles des chantiers qui rendaientdifficile la cration de comits dhygineet de scurit dans les professionsdu btiment et des travaux publicsen 1947, les pouvoirs publics ont crlOrganisme professionnelde prvention du btiment et destravaux publics (OPPBTP), organismecharg du rle et des missions de cescomits.

    Depuis, les professions du btimentet des travaux publics ont t assujetties lobligation de crer des comitsdhygine, de scurit et des conditionsde travail (voir 2.1.3), tout en restantaffilies cet organisme qui a tconfirm comme organisme de brancheet renforc dans son rle de conseilen scurit, hygine et amliorationdes conditions de travail.

    Chacun des 11 comits rgionauxest administr par un conseil paritaireet son action, sur les lieux mme dutravail, sexerce notamment par desingnieurs, des techniciens et desdlgus la scurit.

    Les ingnieurs de prventionet les dlgus la scurit ont : le libre accs dans les tablissements

    et chantiers, laccs toutes informations

    de nature permettre un bondroulement des enqutes techniques.

    Ils procdent ces enqutestechniques sur les causesdes accidents du travail et des maladiesprofessionnelles ou caractreprofessionnel dans les entreprisesqui ne disposent pas dun CHSCT etpeuvent participer aux enqutes dansles autres entreprises sous certainesconditions.

    Ils tudient les conditions de travailet suscitent les initiativesdes professionnels pour une meilleureprise en compte de la scuritdans les procds de fabrication,exercent des actions dinformation etde conseil, en matire de prvention etcontribuent la formation la scurit.

    cette occasion, ils diffusentla documentation dite par le comitnational de lOPPBTP.

    Les reprsentants mandatsde lorganisme peuvent porter la connaissance de linspecteurdu travail les manquements rptsou les infractions graves.

  • 1.3 COORDINATION DU CHANTIER

    27

    1.3.11.3.1 Matre dou-vrage et matreduvreLa loi du 31 dcembre 1993 et sesdcrets dapplication ont modifiles obligations du matre douvrageet du matre duvre pour les oprationsde btiment et de gnie civil(transposition de la directive europennechantiers temporaires ou mobiles).Ils doivent notamment mettre en uvreles principes gnraux de prvention(voir 2.1.1) ds la phase de conceptiondu projet.

    Le matre douvrage doit :

    Dclarer les oprations dun volumeprvu suprieur 500 homme-joursou dune dure suprieure 30 jourset qui occupent plus de 20 travailleurs un moment quelconque des travaux.(estimation : 300 000 euros).La dclaration doit tre adresse lorsde la demande de permis deconstruire ou au moins 30 jours avantle dbut effectif des travaux pourles oprations non soumises permisde construire, aux organismes officiels :inspection du travail, OPPBTP, CRAMou CGSS. Cette dclaration pralabledoit tre affiche sur le chantier.

    Dsigner un coordonnateur de scuritcomptent avant le dpt de lademande de permis de construire, dsle dbut de la phase dlaboration delavant-projet sommaire et lui donnerles moyens de remplir sa mission.Lorsquun autre coordonnateur descurit est dsign pour la phase de

    ralisation, cette dsignation doitintervenir avant la consultation desentreprises. Le matre douvrage esttenu de pouvoir justifier de lacomptence du ou descoordonnateur(s) quil a dsign(s).

    Suivre la mission du coordonnateur.

    Indiquer ds lappel doffresaux entrepreneurs si le chantierest soumis un plan gnralde coordination et si un collgeinterentreprises sera constitu. Le plangnral de coordination (PGC)et le projet de rglement du collgesont annexs au dossier de consultation.

    Conserver le PGC pendant cinqannes compter de la fin du chantier.

    Garder le dossier de maintenanceet dinterventions ultrieures (DIUO)et le transmettre en cas de mutationde louvrage. Dans le casdune coproprit, le syndic delimmeuble a un exemplaire du dossier.

    Faire excuter les voies et rseauxdivers (VRD) avant toute interventionsur le chantier pour les oprationsde btiment dun montant suprieur 760 000 euros.

    Il doit tre prvu avant le dmarrageeffectif du chantier et pour les locauxdestins au personnel :

    voie daccs au chantier, voie daccs au cantonnement, raccordement un rseau deau

    potable, raccordement un rseau

    de distribution lectrique, vacuation des matires et eaux

    uses.

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    28

    Nota 1 : quand le matre douvrageest une entreprise dite utilisatrice,il doit organiser la coordinationdes mesures de prventionavec le coordonnateur.Les dispositions relatives au dcret 92-158du 20 fvrier 1992 sappliquentdans les conditions prcises par lacirculaire du ministre du Travail DRTN 96-5 du 10 avril 1996 (voir 1.3.10).

    Nota 2 : certains matres douvragesont exonrs de ces obligations.Quand le matre douvrage est unparticulier qui construit pour son usagepersonnel, la coordination est assureautomatiquement : pour les oprations avec permis

    de construire par la matrise duvrependant la conception,et par la matrise de chantierpendant la ralisation,

    pour les oprations non soumises lobtention dun permis de construire,par lun des entrepreneurs prsentssur le chantier.

    Quand le matre douvrage est unecommune ou un groupement decommunes de moins de 5 000 habitants,le matre duvre peut se voir confierles missions du matre douvragepar dlgation, et le coordonnateur descurit peut tre charg dune autrefonction, sauf celle de contrletechnique, dans le cadre dune mmeopration.

    Nota 3 : le non-respect de cesdispositions par le matre douvrage estpassible de sanctions pnales.

    La circulaire DRT N 96-5du 10 avril 1996 du ministredu Travail prcise les conditionsdapplication de la rforme issue dela transposition de la directiveeuropenne chantiers temporaires oumobiles. Elle expose les grandsprincipes de cette nouvellerglementation, dlimite le champdapplication des principaux textes,dcrit leur mise en uvre et lessanctions applicables au titre duCode du travail.

    Larrt du 25 fvrier 2003 duministre du Travail donne la liste destravaux comportant des risquesparticuliers pour lesquels un plangnral simplifi de coordination enmatire de scurit et de protectionde la sant est requis pour lesoprations de 3e catgorie :

    1) travaux avec risques de chute dehauteur de plus de 3 m ourisques densevelissement,

    2) travaux avec risques chimiquesou biologiques,

    3) travaux de retrait ou deconfinement de lamiante friable,

    4) travaux avec risques deradiations ionisantes,

    5) travaux sous tension suprieure la TBT ou proximit de lignesHTB,

    6) travaux avec risques de noyade,7) travaux souterrains, en puits,

    tunnels et de reprise en sous-uvre,

    8) travaux en plonge appareille,9) travaux en milieu hyperbare,

    10) travaux de dmolition,dconstruction, rhabilitationdouvrages de plus de 200 m3,

    11) travaux utilisant des explosifs,12) travaux utilisant des lments

    prfabriqus lourds,13) travaux utilisant des appareils de

    levage de capacit suprieure 60 t/m.

  • 1.3 COORDINATION DU CHANTIER

    1.3.21.3.2 Coordonnateurde scuritCertains matres douvrage sont exonrsde ces obligations (voir 1.3.1 - Nota 2).Lexercice de la fonctionde coordonnateur ncessite un niveaude comptence dpendant de lacatgorie du chantier (except pour lesoprations entreprises par un particulierpour son usage personnel).

    1re catgorie demandantun coordonnateur niveau 1 :oprations soumises lobligationde collge interentreprises(voir 1.3.5) en plus du plan gnralde coordination (volume suprieur 10 000 homme-jours soit80 000 heures ; estimation : 4 millionsdeuros).

    2e catgorie demandantun coordonnateur niveau 2 : oprations soumises lobligationdtablir un plan gnralde coordination (voir 1.3.3)(volume suprieur 500 homme-jourssoit 4 000 heures ; estimation :300 000 euros).

    En application du dcret coordinationdu 26 dcembre 1994 pris dans le cadrede la loi du 31 dcembre 1993,concernant les oprations de btimentou de gnie civil o sont appels intervenir plusieurs travailleursindpendants ou entreprises,un coordonnateur de scurit doit tredsign par le matre douvrage pourassurer la coordination tant au coursde la conception de ltude et dellaboration du projet quau coursde la ralisation de louvrage.Un coordonnateur peut tre dsignpour chacune des deux phasesou pour lensemble de celles-ci(voir 1.3.1).Le coordonnateur ne peut jamais trecharg du contrle technique dans lecadre dune mme opration et ne peutpas tre charg dune autre fonction sison montant excde 760 000 euros.

    29

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    30

    3e catgorie demandantun coordonnateur niveau 3 :les autres oprations.

    Les coordonnateurs doivent justifierpour tre rputs comptents :

    1 - dune exprience professionnelle de matrise duvre pour la phase

    de conception, dtude et dlaborationdu projet,

    de contrle gnral des travaux,dordonnancement, de pilotage,de conduite de travaux ou de matrisede chantier, de coordonnateurou dagent de scurit pour la phaseralisation.

    2 - dune formation spcifiquede coordonnateur dispensepar un organisme agr.La formation doit tre actualise tous lescinq ans.

    La mission de coordination fait lobjetdun contrat ou avenant spcifique critavec le matre douvrage et dunermunration. Le contrat doit notammentindiquer une dure minimalehebdomadaire de missionssur le chantier compte tenude limportance et de la complexitde louvrage.

    Elle consiste notamment :

    1 - Veiller ce que les principesgnraux de prvention (voir 2.1.1)soient mis en uvre tant au coursde la phase de conception que pendantla ralisation de louvrage (choixarchitecturaux et techniques,organisation des oprations de chantier,planification des oprations, facilitationdes interventions ultrieures).

    2 - Au cours de la phase conception :

    laborer le plan gnralde coordination.

    Constituer le dossier de maintenanceet dinterventions ultrieures (DIUO).

    Dfinir lutilisation de moyens communs(protections collectives, appareilsde levage, accs provisoires,installations gnrales) et mentionnerleur rpartition entre les entreprisesdans les pices crites.

    Ouvrir le registre-journalde la coordination.

    3 - Au cours de la phase ralisation :

    Assurer laccueil des entreprises sur lechantier (inspection commune duchantier, examen de chaque planparticulier de scurit et de protectionde la sant).

    Organiser entre les entrepreneursla coopration et la coordinationdes activits, le passagedes consignes.

    Mettre jour le plan gnralde coordination et le dossierde maintenance et dinterventionsultrieures.

    Prsider le collge interentreprises,lorsquil existe.

  • 1.3 COORDINATION DU CHANTIER

    31

    1.3.31.3.3 Plan gnralde coordination lutilisation des protections collectives,

    accs provisoires, installationlectrique,

    les mesures prises en matiredinteraction sur le site.

    4 - Les sujtions dcoulantde lenvironnement du chantier.

    5 - Les mesures gnrales arrtespar le matre douvrage pourlorganisation des VRD des locauxdestins au personnel.

    6 - Lorganisation des secours.

    7 - Les modalits de cooprationentre les employeurs et les travailleursindpendants.

    Le plan gnral de coordinationindique en outre : lobligation faite aux entrepreneurs

    de fournir un plan particulier descurit (voir 3.1.2),

    lexistence ventuelle dun collgeinterentreprises. (voir 1.3.5).

    Le plan est complt et adapten fonction de lvolution du chantier,et il sert de cadre pour la rdactionet lharmonisation des plans particuliersde scurit.

    Le plan peut tre consult : chez le matre douvrage ds la phase

    de consultation des entreprises, sur le chantier.

    Un plan gnral de coordinationen matire de scurit et protectionde la sant doit tre tabli par lecoordonnateur quand un chantier estsoumis dclaration pralable cest--dire pour les oprations de1re et2e catgories (voir 1.3.1). Lorsquune opration de 3e catgoriecomporte des travaux risquesparticuliers (liste dfinie par arrt du25 fvrier 2003 voir 1.3.1), un plangnral simplifi est requis.Le plan gnral de coordination esttabli ds la phase de conceptiondtude et dlaboration du projetet doit tre joint aux documents remispar le matre douvrage auxentrepreneurs lors de lappel doffres.

    Ce document doit comprendre :

    1 - Les renseignements administratifs.

    2 - Les mesures dorganisation gnraledu chantier arrtes par le matreduvre.

    3 - Les mesures de coordination dfiniespar le coordonnateur : les voies, zones de dplacement

    et de circulation, les conditions de manutention

    des matriaux, matriels (appareilsde levage, utilisation commune,interfrence...),

    la dlimitation et lamnagementdes zones de stockageet dentreposage des matriaux,en particulier les matireset substances dangereuses,

    les conditions de stockageet dvacuation des dchetset dcombres,

    les conditions denlvementdes matriaux dangereux utiliss,

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    32

    1.3.41.3.4 Dpensescommunes,compte-prorataLorsque plusieurs entrepreneursconcourent la ralisation dun mmeouvrage, ils gnrent des dpensesdintrt commun et des produitsventuels.Ces dpenses sont gnralement la charge dune entreprise qui enassure la gestion pour le comptedes autres et doit, sauf instructionsparticulires du matre douvrage ourgles contractuelles particulires,rcuprer auprs des autresentreprises les sommes engagesau prorata de leur interventionsur le chantier.

    Compte tenu des drives constatesdans ce domaine, lOffice gnraldu btiment et des travaux publics avaittabli en avril 1971 une directive pourltablissement, la gestion et le rglementdu compte-prorata.

    La nature et la consistance de certainesprestations ont t reprcises parlOGBTP dans un autre document :Convention pour ltablissement,la gestion et le rglement du compte-prorata (octobre 95) ; ses dispositions

  • 1.3 COORDINATION DU CHANTIER

    33

    essentielles ont dailleurs t intgresdans le cahier des clausesadministratives gnrales (CCAG)applicables aux travaux de btiment,marchs privs, norme NF P 03 001dcembre 2000.

    La convention OGBTP propose :

    que les dpenses dintrt communpuissent tre affectes : soit un lot dtermin ; soit au dbit du compte-prorata.

    que le matre douvrage retiennedirectement la dette des entrepreneursdbiteurs et la restitue au gestionnairedu compte-prorata.

    Il est propos que le lot :

    gros uvre assure les chargestemporaires de voirie, les cltures,les panneaux de chantier, les bureaux,les installations sanitaires communesdes locaux destins au personnel ;

    gros uvre ou VRD assureles branchements provisoires deau,dlectricit, dgouts (mis partles obligations la charge du matredouvrage, voir 1.3.1) ;

    plomberie assure le rseau intrieurdans le btiment, les complmentsdinstallation dhygine dans les grandsbtiments ;

    lectricit assure linstallation lectriqueprovisoire dans le btimentet lclairage des circulations ;

    gros uvre mette en placeles protections collectives (si celles-cisont dposes par un autre corpsdtat, il appartient ce dernierde les remettre en place).

    Le maintien en fonctionnementdes installations indiques est effectupar lentreprise qui les a ralises.

    Sont mises au compte-proratales dpenses de fonctionnement,telles que consommations, nettoyagedes installations communes, rparationou remplacement de fournituresdtriores sans responsable,gardiennage, vacuation des dchets...Les dblais, gravois de structure,emballages sont vacus par les lotsincrimins. La gestion des dpensescommunes du chantier tiendra comptedes mesures dorganisation gnraleissues du plan gnral de coordination(voir 1.3.3).

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    34

    1.3.51.3.5 Collgeinterentreprises descurit, de santet des conditionsde travail

    Un collge interentreprises de scurit,de sant et des conditions de travail,en application du dcret du 4 mai 1995pris dans le cadre de la loi du31 dcembre 1993 doit tre constitu surles chantiers dpassant un volumede 10 000 homme-jours (estimation : 4 millions deuros) et quandle nombre dentreprises, travailleursindpendants inclus, est suprieur 10(opration de btiment) ou 5 (oprationde gnie civil).Les entreprises sont informesde lexistence dun collgeinterentreprises lors des consultationset le projet de rglement du collgeest annex aux documents du dossierde consultation.

    Les membres du collge sont :

    avec voix dlibrative : le chef de chaque entreprise ou son

    reprsentant, le matre duvre, le coordonnateur de scurit

    (voir 1.3.2) qui assure la prsidence.

    avec voix consultative : un salari de chaque entreprise,

    effectivement employ sur le chantier, les personnes invites :

    linspecteur du travail,le reprsentant de la CRAM,le reprsentant de lOPPBTP,la mdecine du travail.

    Les runions ont lieu tous les trois moissur convocation du prsident ainsique sur demande motive du tiersdes membres salaris ou la suitedaccident ou incident ayant ou ayant puentraner des consquences graves.Les entreprises avec un effectif surle chantier de moins de 10 salarispendant moins de quatre semainessont tenues de participer ces runionssi elles excutent des travaux risquesparticuliers.

    Les missions du collge sont : ladoption et lapplication du rglement

    du collge labor par lecoordonnateur,

    des inspections priodiquesdu chantier,

    le suivi du plan gnral de coordinationdfini par le coordonnateur(voir 1.3.3),

    llaboration de rgles communesdestines assurer le respectdes mesures de scurit et deprotection de la sant applicablesau chantier.

    Lactivit du collge fait lobjetdun compte-rendu trimestriel adress linspection du travail, au reprsentantde la CRAM et lOPPBTP ainsiquaux CHSCT des entreprisesdu chantier.Ce compte-rendu fait ressortir lensembledes dcisions prises par le collge,le rsultat des visites et inspectionspriodiques, ainsi que ltat desformations communes dispensessur le chantier.

  • 1.3 COORDINATION DU CHANTIER

    35

    1.3.61.3.6 Dossier demaintenance etdinterventionsultrieures (DIUO) La loi du 31 dcembre 1993 et sondcret dapplication coordination ainsique le dcret 92-332 du 31 mars 1992concernant les locaux de travail visent lintgration de la scuritdans la conception de tout btimentou ouvrage pour notamment prvoirles interventions ultrieures.

    Le coordonnateur de scurit(voir 1.3.2) doit ds la phasede conception tablir un dossiercomportant toutes les indicationsde nature faciliter la maintenance et lesinterventions ultrieures sur louvrage etle mettre jour au fur et mesure dudroulement de lopration. Le dossierdes interventions ultrieures comprendle dossier de maintenance prvupar le Code du travail dans le casdes oprations concernant un lieude travail. Ce dossier est remis la rception au matre douvrage.Il est joint aux actes notaris chaquemutation de louvrage.

    Le dossier des interventionsultrieures (DIUO) devrait comprendre :

    la conception : une noticedescriptive des oprations demaintenance faisant la synthse desprincipes retenus par les concepteurs(nettoyage des vitres, accset protections en toiture, compartimentage des installationstechniques, etc.) ;

    la rception : 1) la notice descriptive rdige

    la conception ; 2) la liste des documents jour

    du dossier des ouvrages excuts(DOE) ;

    3) des documents de synthse tablisspcialement pour la maintenancecourante tels que :

    3) le plan masse , 3) les plans de circulation, 3) les plans de recollement

    des rseaux, 3) les plans rduits de structure, 3) les plans daccs et de

    cheminement en toiture, terrasse,verrire, pylne...,

    3) le plan de situation des locauxtechniques et des locaux destinsau personnel dentretien,

    3) le schma des installationstechniques avec indicationdes systmes disolement,

    3) les notices dutilisationdes quipements dentretien(nacelles, palans),

    3) etc. ; 4) les procdures de travail classes

    par localisation ou par corpsde mtier.

    Lentreprise pourra donc consulterle dossier avant toute intervention futuredans un btiment ou sur un ouvrage.

    Nota : un tel dossier nest pas exigpour les oprations entreprisespar un particulier pour son usagepersonnel.

    Pour en savoir plus :Maintenance et prvention des risquesprofessionnels dans les projets debtiment. INRS, ED 829.

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    36

    1.3.71.3.7Sous-traitance La sous-traitance permet un entrepreneur de faire excuterpar un autre entrepreneur une partiedu march quil a pass avec le matredouvrage : pour augmenter les moyens mettre

    en uvre, ou pour confier une autre entreprise

    une tche dlicate ou relevantdune technique particulire.

    La sous-traitance peut trecaractrise par les trois conditionssuivantes : lexcution par le sous-traitant

    dune tche nettement dfinie, une rmunration forfaitaire, le maintien de lautorit du sous-traitant

    sur son personnel auquel il verseun salaire et dont il assure lencadrement,la discipline et la scurit.

    Le march de sous-traitance estconclu par un contrat conforme la loidu 31 dcembre 1975 relative la sous-traitance (acceptation par le matredouvrage, paiement direct ventuel...).

    Les principaux problmes, qui peuventtre rencontrs sur les chantiers,sont relatifs au marchandage, la faussesous-traitance et la sous-traitanceen cascade, et peuvent trecaractriss par : labsence de matriel propre au sous-

    traitant, labsence dautonomie du sous-traitant

    (dans les travaux, disciplinaire,responsabilit...),

    labsence de contrat.

    Pour se prmunir contre le travaildissimul (voir 2.3.1), lentreprisedonneur dordre vrifie lexistencedes dclarations administrativeset fiscales faites par le sous-traitant.

    Il est noter que le sous-traitant doittablir son plan particulier de scuritpour les chantiers soumis cettedisposition. Ce plan est tabli partirdu plan gnral de coordinationet du plan particulier de lentreprisedonneur dordre qui veillera au respectde leurs dispositions.

    Cas particulier des travailleursindpendants

    Dans les dispositions issuesde la loi 93-1418 du 31 dcembre 1993et de ses dcrets dapplication, lestravailleurs indpendants sont soumisaux rgles essentielles de scuritapplicables sur les chantiers etnotamment en matire de protectioncontre les chutes de hauteur.

    Ces obligations sont prcisespar les dcrets du 6 mai 1995applicables depuis le 1er janvier 1997.

  • 1.3 COORDINATION DU CHANTIER

    37

    1.3.81.3.8 Travailtemporaire et prtde main duvreduvre la disposition provisoiredutilisateurs. Elle recrute, slectionneet rmunre son personnel. Elle dlgue lentreprise utilisatrice les pouvoirsde direction et de contrle pendantles missions.

    Lactivit dentreprise de travailtemporaire doit tre exclusive de touteautre activit. Elle ne peut tre exercequaprs dclaration lautorit

    1. LE TRAVAIL TEMPORAIRE

    Une entreprise de travail temporairea pour objet de mettre de la main

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    38

    administrative et obtention dune garantiefinancire destine assurer, en casde dfaillance, le paiement des salaireset des charges sociales.

    Le recours au travail temporaire estprvu dans trois cas : le remplacement dun salari absent

    ou dont le contrat de travail estsuspendu,

    laccroissement temporaire de lactivitde lentreprise,

    les travaux temporaires par nature.

    Il fait lobjet dun contrat dans lequel doittre clairement dfini le poste pourvoiret la qualification demande.

    Lentreprise utilisatrice devra vrifieravant la mise au travail : laptitude technique, laptitude mdicale (visite par

    le mdecin du travail de lentrepriseutilisatrice en cas de surveillancemdicale spciale ; voir 2.3.2), etdlivrer ventuellement lesautorisations et habilitationsncessaires.

    Certains travaux dangereux sontinterdits aux intrimaires, par exempleceux exposant les travailleurs des produits chimiques dangereux, lamiante (dflocage, dmolition...).Une liste de ces travaux a t fixe pararrt. Lentreprise utilisatrice fournitles quipements de protectionindividuelle (sauf accord contrairepralable avec lentreprise de travailtemporaire). Lentreprise utilisatriceorganise, si ncessaire, une formation la scurit renforce avant la prisede poste du salari. Le but de larglementation est dorganiser laccueil

    du salari dans lentreprise et de luidispenser une formation la scuritquivalente celle des salarispermanents (voir 2.3.3).

    2. LE PRT DE MAIN DUVRE

    En dehors des entreprises de travailtemporaire, le prt de main duvre quiaboutit une opration but lucratif estinterdit entre les entreprises.Le seul cas accept est le prtde personnel entre entreprises dactivitsimilaire ne prenant en compteque les charges relatives au personnelconcern.Le prt de main duvre doit faire lobjetdun contrat. Lentreprise utilisatriceassure la formation la scuritde ce personnel (voir 2.3.3).

  • 1.3 COORDINATION DU CHANTIER

    39

    La location de matriel, parfois mmepar lintermdiaire dun monteurqui assure la mise en place de celui-cisur le chantier (grue, engin de chantier,chafaudage...), nexonre paslutilisateur de ses responsabilits.

    Le contrat de location est la pice laplus importante pour aider lentrepriseutilisatrice.

    Il doit prciser : la dfinition exacte de la demande, lobligation de fourniture de pices

    contractuelles, telles que certificatde conformit, notice dinstructionsen franais, rapports de vrification...

    la mention ventuelle de la qualificationde loprateur,

    le mode demploi, la formation ventuelle des oprateurs.

    Lemployeur doit rceptionner le matriel la livraison (aprs montage ventuel)et sassurer avant utilisation par sessalaris que : le matriel est conforme au contrat

    et les vrifications faites (voir 3.1.7), les quipements de protection

    individuelle ventuels sont fournisaux salaris,

    les salaris ont reu la formation etlinformation ncessaires (autorisationde conduite, qualification...).

    Pour aider les entreprises,la Fdration nationale des travaux

    publics, la Fdration franaisedu btiment et le Syndicat nationaldes distributeurs, loueurs et rparateursde matriels ont labor un documentdnomm : Conditions gnralesinterprofessionnelles de location dematriel dentreprise

    sans conducteur (avril 1994) avec conducteur (mars 1995).

    Ce document est destin servirde base ltablissement des contratsentre loueurs et locataires de matriel,lesquels doivent y faire rfrenceexpressment pour quil ait valeurcontractuelle.

    Nota : le certificat de conformit auxrgles techniques rglementaires doittre remis par le responsable de lalocation pour tous les quipements detravail et moyens de protection :appareils de levage, chafaudagesvolants, nacelles, engins de chantier,machines, etc.

    1.3.91.3.9 Locationde matriel

  • 1 - ORGANISATION GNRALE DE LA PRVENTION

    40

    1.3.101.3.10 Entreprisesextrieures Les travaux effectus dansun tablissement par une ou plusieursentreprises extrieures ncessitentune organisation de lhygineet de la scurit du travail.

    1 - Pour les oprations de btimentou de gnie civil (voir nota) faisantintervenir plusieurs travailleursindpendants ou entreprises,les dispositions de la loidu 31 dcembre 1993 sappliquentet le chef de lentreprise utilisatricedoit cooprer avec le coordonnateurde scurit (voir 1.3.2) pour ce quiconcerne les risques dcoulant delinterfrence des activits (inspection,consignes, analyse des risques,installations communes) et notammentlui remettre le dossier de maintenanceet dinterventions ultrieures sil existe.Il reoit copie du plan gnralde coordination sil y a lieu, et peutparticiper au collge interentreprisessil en existe un.

    2 - Pour les autres activits,cette organisation est prvuepar le dcret n 92-158 du 20 fvrier1992 : lentreprise utilisatrice a unemission de coordination gnrale desmesures de prvention prises par toutesles entreprises concernes par unemme opration.

    Toutes les autres activits sontconcernes et notamment :

    les travaux dentretien particuliersou priodiques,

    linstallation dune nouvelle machine, le nettoyage, la circulation des vhicules routiers

    de transport.

    Le chef de lentreprise utilisatrice : assure la coordination des mesures

    de prvention quil prend et de cellesque prennent lensemble desentreprises extrieures,

    alerte le chef dune entrepriseextrieure, sil est inform dun dangergrave concernant un des salarisde cette entreprise.

    Pour assurer cette coordination,une inspection commune avant le dbut

  • 1.3 COORDINATION DU CHANTIER

    41

    des travaux est ncessaire pourpermettre de dlimiter les zonesdintervention et les voies daccset analyser en commun les risquesrsultant de linterfrence des activits.

    Un plan de prvention crit est tablisi le volume des travaux ncessite plusde 400 heures ou si les travaux figurentsur une liste de travaux dangereux.

    Des inspections et runionspriodiques seront organisessi le volume total des travaux estsuprieur 90 000 heurespour les 12 mois venir.

    Le CHSCT de lentreprise utilisatriceest pleinement comptent pour prendreen considration les risques lis linterfrence entre les activitsdes diffrentes entreprises.

    Les CHSCT des entreprises extrieurespeuvent participer aux diffrentesinspections et runions.

    Le mdecin du travail de lentrepriseutilisatrice assure pour le comptede son collgue la surveillance mdicalespciale ncessaire pour les salarisdes entreprises extrieures (voir 2.3.2).

    Le chef de lentreprise utilisatrice met disposition les locaux destinsau personnel des entreprisesextrieures. Celles-ci peuvent mettre enplace un dispositif quivalent en accordavec lentreprise utilisatrice.

    Nota : le ministre du Travail a prcisdans la circulaire DRT N 96-5 du 10 avril1996 quil sagit des oprations faisantlobjet dun chantier clos et indpendant.

  • 2 - ORGANISATION DE LA PRVENTION DANS LENTREPRISE

    42

    2.1.12.1.1 Principesgnrauxde prventionet affichage Le Code du travail, par la loidu 31 dcembre 1991, vise conduireles employeurs sengagerdans une dmarche fondesur la connaissance des risques, leurvaluation (lemployeur transcrit etmet jour dans un document uniquesuivant larticle R. 230-1 du Codedu travail les rsultats de lvaluation desrisques voir 1.1.4) et ladaptationpermanente des mesures deprvention, pour assurer la scurit et la sant des salaris sur la base desprincipes gnraux de prventionsuivants contenus dans larticle L. 230-2du Code du travail : a. viter les risques ;b. valuer les risques qui ne peuvent pas

    tre vits ;c. Combattre les risques la source ;d. Adapter le travail lhomme,

    en particulier en ce qui concernela conception des postes de travailainsi que le choix des quipementsde travail et des mthodes de travailet de production, en vue notammentde limiter le travail monotoneet le travail cadenc et de rduireles effets de ceux-ci sur la sant ;

    e. Tenir compte de ltat dvolutionde la technique ;

    f. Remplacer ce qui est dangereuxpar ce qui nest pas dangereuxou par ce qui est moins dangereux ;

    g. Planifier la prvention en y intgrant,dans un ensemble cohrent,la technique, lorganisation du travail,les conditions de travail, les relationssociales et linfluence des facteursambiants ;

    (*) Le matre douvrage, le matre duvreet le coordonnateur sont tenus de mettre en uvreces principes gnraux de prvention lexceptiondes points d et i.

    h. Prendre les mesures de protectioncollective en leur donnant la prioritsur les mesures de protectionindividuelle ;

    i. Donner les instructions appropriesaux travailleurs. *

    Des consignes visent les risquesqui nont pas pu tre limins lorsdu choix des techniques et mthodesde travail.

    ce titre, elles doivent : informer le personnel des risques

    rsiduels prsents par le travail, indiquer au personnel les mesures

    de scurit prendre,

  • 2.1 OBLIGATIONS

    43

    exiger ventuellement le portdquipements de protectionindividuelle.

    La rglementation rend certaines

    consignes obligatoires et demandesouvent leur affichage comme celuidautres informations porter la connaissance du personnel.

    OBJET AFFICHAGE OBLIGATOIRE RFRENCECODE DU TRAVAIL

    Inspecteur du travail Nom, adresse et tlphone L. 620-5

    Mdecin du travail Nom, adresse et tlphone L. 620-5

    Rglement intrieur Sur les lieux de travail et dans les locaux dembauche R. 122-12

    Consignes en cas daccident Adresse et tlphone des secours durgence L. 620-5D. 8/01/65

    Consignes en cas dincendie Dans les locaux de travail R. 232-12-20

    Horaires de travail Heures de dbut et de fin de travail et repos L. 620-2

    CHSCT et/ou DP Liste nominative des membres R. 236-7dans les locaux de travail

    Accumulateurs de matire Consignes pour accs ventuel A. 24/05/56

    Aration et assainissement Consignes dutilisation des installations R. 232-5-9de ventilation

    Appareils de levage Consignes pour la conduite D. 2/12/98 et A. 2/12/98Consignes pour llvation de personnel D. 8/01/65

    Ascenseurs et monte-charges Instructions de manuvre D. 10/07/13

    Chariots automoteurs Instructions demploi D. 2/12/98 et A. 2/12/98

    lectricit Conditions daccs dans les locaux rservs D. 14/11/88

    lectricit Consignes en cas de travaux proximit D. 8/01/65

    Explosifs Consignes dutilisation D. 27/03/87

    Machines Conditions dutilisation R. 233-2

    Peinture par pulvrisation Texte du dcret et nom et adresse D. 23/08/47du mdecin

    Plancher dchafaudage Charge de service ne pas dpasser D. 8/01/65

    Ponts-lvateurs (vhicules) Consignes dutilisation A. 27/07/61

    Rayonnements ionisants Consignes et nom et adresse du mdecin D. 2/10/86

    Risques dincendie Interdiction de fumer R. 232-12-14ou dexplosion

    Substances et prparations Fiche de donnes de scurit (*) R. 231-53dangereuses

    Transport du personnel Vitesse maximale et nombre maximal A. 13/03/56(vhicules) de places Consignes voyageurs

    Bruit Port obligatoire des quipements R. 232-8-5de protection individuelle et signalisationdes locaux de niveau sonore > 90 dB(A)

    (*) Informations fournies lemployeur par les fabricants ou les vendeurs.

  • 2 - ORGANISATION DE LA PRVENTION DANS LENTREPRISE

    44

    2.1.22.1.2 Chefdentreprise etrglement intrieurLe chef dentreprise, dans les limitesprvues par la loi, dtient le pouvoirde diriger lentreprise avec toutesles implications que cela comporte :pouvoir de concevoir le mode deproduction, de dcider de lachat dumatriel, dimposer un horaire de travailet des cadences, dembaucherle personnel ncessaire, dengagerles dpenses susceptibles de soustraireles salaris au risque ou damliorerles conditions de travail.

    Pour une organisation efficacede la prvention dans son entreprise,il lui appartient de dfinir clairementses rgles de fonctionnement (dfinitionsde fonctions, dlgations de pouvoirs,service de scurit, agent de scurit...).

    Dcoulant directement de ses pouvoirsde direction, le chef dentreprise seratenu a priori responsable du respectde lobligation gnrale de scurit,qui lui est impose de fait.

    La responsabilit de lemployeura pour contrepartie le droit duserde son pouvoir disciplinaire pour fairerespecter les rgles internes quil aurajug ncessaire de mettre en placeaprs avis des reprsentantsdu personnel.

    Les mesures ainsi imposes aupersonnel (rglement intrieur, notesde service et consignes) ne sauraientporter atteinte aux droits de la personne.

    Le rglement intrieur doitobligatoirement tre tabli dans toutesles entreprises occupant habituellementau moins 20 salaris.

  • 2.1 OBLIGATIONS

    45

    Cest un document crit par lequellemployeur fixe, outre les rgles relatives la discipline, les mesures dapplicationde la rglementation en matiredhygine et de scuritdans lentreprise (modle de rglementintrieur dans les fdrationsprofessionnelles).

    Les notes de service ou tout autredocument qui portent prescriptionsgnrales et permanentes en matiredhygine et de scurit sontconsidres comme des adjonctionsau rglement intrieur et soumisesaux mmes dispositions.

    Tous ces documents doivent treports la connaissance des salariset affichs dans lentreprise.

    Le rglement intrieur ne peut tre misen vigueur quaprs avoir t soumis lavis du comit dentreprise,ou dfaut des dlgus du personnel,ainsi que pour les matires relevantde sa comptence lavis du CHSCTlorsquil existe.

    Le rglement intrieur, accompagnde ces avis, est communiqu linspecteur du travail, qui peutdemander la modification de certainesdispositions, en mme temps quil estdpos au conseil des prudhommes etaffich dans lentreprise.

  • 2 - ORGANISATION DE LA PRVENTION DANS LENTREPRISE

    46

    2.1.32.1.3 CHSCTet/ou dlgusdu personnel Le personnel de lentreprise contribue la protection de la sant et la scuritdans lentreprise par chacunede ses actions, mais aussi parlintermdiaire de ses reprsentants aucomit dhygine, de scurit et desconditions de travail. Un CHSCT doit treconstitu dans tous les tablissementsassujettis au Code du travail et occupanthabituellement au moins 50 salaris.

    Dans les tablissements de plusde 10 salaris et de moins de50 salaris, les dlgus du personnelsont investis des missions dvoluesaux membres de CHSCT etbnficient de la mme formation.

    Le CHSCT est compos du chefdtablissement, prsident, et dunedlgation du personnel dont lun desmembres est dsign comme secrtaire.Le nombre de reprsentants dupersonnel est fonction de leffectif deltablissement (3 salaris dont 1 cadreou agent de matrise pour lestablissements de moins de200 salaris).

    Le CHSCT se runit au moins une foispar trimestre, ainsi quen casdaccident ayant ou ayant pu entranerdes consquences graveset sur demande motive de deuxde ses membres reprsentantsdu personnel.

    Assistent aux runions du comit,avec voix consultative, le mdecin

    du travail et lagent de scurit lorsquilexiste. Linspection du travail et le serviceprvention de la CRAM sontobligatoirement invits aux runions.

    Le CHSCT doit tre consult avanttoute dcision damnagementimportant et donne son avisen particulier sur : le rglement intrieur et les rgles

    gnrales et permanentespour les prescriptions relatives la prvention et lorganisationdes premiers secours et de la luttecontre lincendie,

    le rapport annuel et le programmede prvention qui lui sont prsentsau moins une fois par an par le chefdtablissement.

  • 2.1 OBLIGATIONS

    47

    Le CHSCT a aussi pour missionde veiller lobservation des rglesdhygine et de scurit. Il procde, intervalles rguliers, des inspectionset effectue des enqutes en matiredaccidents du travail et de maladiesprofessionnelles ou caractreprofessionnel.

    Le comit contribue la promotionde la prvention, peut susciter touteaction quil estime utile dans cetteperspective, faire appel une personnequi lui paratrait qualifie dansltablissement voire un expert agr,intervenir si une cause de danger graveet imminent est constate.

    Le CHSCT reoit du chefdtablissement les informationsqui lui sont ncessaires pour lexercicede ses missions ainsi que les moyensncessaires la prparationet lorganisation des runionset aux dplacements imposspar les enqutes ou inspections.Les reprsentants du personnelau CHSCT sont des salaris protgsqui bnficient de la formationncessaire lexercice de leursmissions.

  • 2 - ORGANISATION DE LA PRVENTION DANS LENTREPRISE

    48

    2.1.42.1.4 Dclarationdouverturede chantierLe chef dentreprise doit faireune dclaration douverturede chantier en trois exemplaires pour :

    la caisse rgionale dassurancemaladie,

    linspection du travail,

    lOPPBTP,

    en rgle gnrale pour tout chantieroccupant au moins 10 salarispendant plus dune semaine, et moinsde 10 salaris pendant plus dun mois

    pour certaines caisses, 8 jours avantlouverture.(formulaire de dclaration n S.6206 adisponible lOPPBTP ou au serviceprvention de la CRAM et sur le sitewww.ameli.fr).

    Nota 1 : le matre de louvrage est tenude faire une dclaration pralable,affiche sur le chantier, aux mmesorganismes officiels (voir 1.3.1).

    Nota 2 : le chef dentreprise doit fairegalement les dmarchesadministratives ncessaires pour soninstallation de chantier (voir 3.1.1)(autorisation pour travaux sur voiepublique, autorisation dinstallationde grues...) et pour lorganisationdes secours (voir 3.4.3).

  • 2.1 OBLIGATIONS

    49

    2.1.52.1.5 Dclarationdintention decommencementde travaux (DICT)Le chef dentreprise a tout intrt connatre le plus tt possible la naturedes ouvrages souterrains, ariensou subaquatiques au voisinage du lieude ses travaux.

    Le matre de louvrage ou le matreduvre est tenu, au stadede llaboration du projet,de se renseigner auprs de la mairieet dadresser une demandede renseignements (formulaire dedclaration cerfa n 90-0188 *) chacundes exploitants douvrages identifis afinde fournir toutes informations sur lanature ou la position de ces ouvragesaux entreprises et obtenir, le caschant, la dviation de certainsrseaux ; leur rponse est valable 6 mois.

    Le chef dentreprise est tenude se renseigner auprs de la mairie et,ventuellement, auprs de la Directiondpartementale de lquipement, surlexistence de ces ouvrages ou rseaux,et dadresser au moins 10 jours avantle dbut des travaux une dclarationdintention de commencementde travaux (DICT) aux administrations,tablissements ou organismesconcerns (EDF, GDF, Tlcom, etc.)(formulaire de dclarationcerfa n 90-0189 *).

    La liste indicative des destinatairesde la demande de renseignementset de la DICT est complter danscertains cas (mtro, chauffage urbain...).

    Les travaux ne peuvent tre entreprisquaprs la communication lentreprisedes indications et recommandationsfournies par les exploitants.

    Si les travaux annoncs dans la DICTne sont pas entrepris dans un dlaide deux mois compter de la datedu rcpiss, lentreprise doit d