mars 2016 pommes de terre · 2017. 6. 29. · (nb de larves/ml de terre) efficacité sur la...

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POMMES DE TERRE Expérimentations techniques 2015 MARS 2016

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Page 1: MARS 2016 pommes de terre · 2017. 6. 29. · (nb de larves/ml de terre) Efficacité sur la diminution Initiale Finale de la population semis précoce témoin sol nu 0 0.5 0 % semis

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2015

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pommes de terreExpérimentations techniques 2015M

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016

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Nous adressons nos remerciements à l’ensemble des producteurs qui ont participé aux diverses expérimentations.

sommaire

P.4 - Nématodes : décontamination du sol avec la morelle de Balbis

P.6 - traitement des plants et du sol

P.8 - Biocontrôle : évaluation des différentes spécialités

P.10 - désherbage

- désherbage localisé et travail en inter-rangs

- désherbage conventionnel : nouvelles spécialités commerciales

P.16 - recherche de variétés de pommes de terre adaptées à la production biologique

P.18 - Coûts de production et indicateurs techniques, énergétiques et environnementaux (campagne 2013)

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5ContexteLa lutte contre les nématodes à kystes, parasites de quaran-taine, passe par une série de mesures qui, combinées entre elles, permettent de réduire la quantité de kystes dans le sol. La morelle de Balbis ou Solanum sisymbriifolium en fait partie, grâce à son pouvoir décontaminateur du sol annoncé dans la littérature. Seul bémol, peu de références existent sur le sujet.Les essais mis en place par la Chambre d’agriculture en 2014 ont démontré un pouvoir décontaminateur supérieur de 10 % à un sol nu qui permet naturellement une réduction de la population de nématodes. La morelle de Balbis agit en provoquant la sortie des larves des kystes sans les laisser refaire le cycle de multiplication.L’implantation du couvert est délicate car la plante pousse lentement et demande un sol réchauffé, riche et bien préparé. Elle est, par ailleurs, sensible à la colonisation par les mau-vaises herbes.

objectifs- Tester la faisabilité d’installation de cette plante dans les sols du Nord-Pas de Calais à deux périodes distinctes de l’année (printemps et début de l’été).

- Mesurer le pouvoir de décontamination de cette plante avec et sans nématicide.

résultatsInstallation du couvert : La morelle de Balbis est une plante qui s’installe lentement avant d’exploser en végétation. Pour le semis précoce (18 mai), l’installation du couvert végétal a été « normalement » lente et le peuplement s’est révélé plutot faible (20 plantes /m²). Pour le semis tardif (8 juillet), les conditions sèches et chaudes de l’année 2015 n’ont pas permis une levée plus rapide comme espéré à une période plus clémente. Les pertes à la levée ont été supérieures pour atteindre une densité de 14 plantes/m².Au 8 juillet, le semis précoce atteignait un stade de 17 cm.Au 13 août, le semis précoce était en pleine floraison avec une hauteur du couvert de 90 cm, tandis que le semis tardif peinait avec une levée hétérogène et un stade de 10 cm en moyenne.

Modalités Mode d’application

Libellédate

semisspécialité

commercialedose

témoin sol nu - - - -

morelle de Balbis (20 kg/ha)précoce18 mai

- -semis au semoir à céréales de

l’agriculteur

morelle de Balbis (20 kg/ha)tardive8 juillet

- -semis au semoir à céréales de

l’agriculteur

morelle de Balbis (20 kg/ha)tardive8 juillet

Némathorin 10G

30 Kg/hasemis au semoir à céréales de

l’agriculteur NematHoriN, épandu en plein puis enfouissement au semis

4

Nématodes : décontamination du sol avec la morelle de Balbis

Essai conduit en partenariat avec Arvalis-Institut du Végétal.

Le 13 août : au premier plan le semis tardif, au second plan le semis précoce qui atteignait 90 cm.

A la levée, la Morelle présente toujours une population irrégulière et une densité faible.

Lors de la destruction par broyage le 12 octobre, la différence de masse végétative s’était estompée. Toutefois, l’avance du semis précoce s’est traduite par une hauteur du couvert de 1.5 m contre 1 m pour le semis tardif.

Broyage, le 18 octobre.

Section des tiges supérieure à 15 mm.

Conclusions et perspectives En 2014, la technique avait révélé une efficacité plus régulière avec une diminution naturelle sur sol nu de 85% et un renfort de 10% de la Morelle, quelles que soient les modalités.Cet essai 2015 est plus difficile à interpréter tant la population de nématodes est faible et très probablement hétérogène. La date de semis semble avoir peu d’influence. Dès le mo-ment où le couvert est installé, le pouvoir décontaminant est effectif. Les modalités Morelle semis précoce et Morelle semis tardif + Némathorin confirment un gain d’efficacité de 10% par rapport au témoin sol nu (en semis tardif, une modalité Morelle seule a été implantée mais présentait une population de départ nulle).

En 2015, les conditions de cultures étaient délicates. Alors que les années précédentes les semis précoces rencon-traient de réelles difficultés de levée, en 2015 c’est l’effet inverse qui a été observé. Le mois de juillet chaud et sec a perturbé le départ de la plante qui malgré tout a su faire un cycle normal.

En perspective, la technique de semis de morelle de Bal-bis en interculture entre un pois de conserve récolté tôt et un blé peut avoir un intérêt pour une décontamination complémentaire à d’autres mesures. Il sera malgré tout nécessaire d’assurer le plus grand soin à l’implantation de la culture pour garantir une bonne levée. Enfin, sur le plan règlementaire, cette plante ne fait pas encore partie des couverts autorisés en interculture.

Population de nématodes (nb de larves/ml de terre) Efficacité sur la

diminution de la populationInitiale Finale

semis précoce témoin sol nu 0 0.5 0 %

semis précoce morelle Balbis 20kg/ha 2 0.25 87.5%

semis tardif témoin sol nu 14.5 4 72.4%

semis tardifmorelle Balbis 20kg/ha + Némathorin 30kg/ha

10 1.5 85%

diminution de la population de nématodes

modalités testées

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76

ContexteLe traitement des plants par poudrage ou pulvérisation (U.B.V, enrobage) et/ou traitement du sol avant plantation s’avère in-dispensable pour assurer au mieux la récolte, tant sur le plan quantitatif que qualitatif (présentation des tubercules). Il vise principalement des parasites affectant l’aspect des tubercules : le rhizoctone brun, la gale argentée et la dartrose.

objectifsTester les différentes stratégies de lutte contre le rhizoctone brun par différents moyens :- traitement du plant par poudrage ou pulvérisation UBV

- traitement du sol en pulvérisation dans la raie de plantation

- combinaison des 2 méthodes

modalités testéesUn essai, en partenariat avec ARVALIS - Institut du Végétal et la Chambre d’agriculture du Nord Pas de Calais, a été mené dans les Flandres à Quaëdypre pour lutter contre le rhizoctone brun. L’ essai a été implanté sur une parcelle avec un risque élevé de rhizoctone brun provenant du sol dû en grande partie à une rotation courte. Le lot de plants utilisé a été volontairement choisi pour son niveau de contamination assez important en rhizoctone brun (fréquence de contamination selon l’échelle de notation du GNIS 20% en classe 0,35% en classe 1,26% en classe 3, 15% en classe 5 et 4% en classe 7). Ce qui correspond à une

situation à risque élevé de rhizoctone brun provenant du sol et du plant (la notation dans le témoin non traité montre que 83% des tubercules fils sont atteints).

modalités : - Témoin plants sains (ayant reçu un traitement UBV* à l’eau claire)

- Témoin plants contaminés (ayant reçu un traitement UBV à l’eau claire)

- IOTA Poudre 2kg/T appliqué sur plant par poudrage

- MONCEREN PRO 0.6l/T appliqué sur plant en UBV

- CELEST 100 FS 0.25 l/T appliqué sur plant en UBV

- OSCAR WG 1 kg/t appliqué sur plant par enrobage (simulation d’un oscar system)

- AMISTAR 3l/ha localisé dans la raie de plantation

- AMISTAR 1 l/ha localisé dans la raie de plantation

- IOTA Poudre 2kg/T appliqué sur plant + AMISTAR 3l/ha localisé dans la raie de plantation

- CELEST 100 FS 0.25 l/T appliqué sur plant en UBV + AMIS-TAR 3l/ha localisé dans la raie de plantation

Toutes les spécialités ont été appliquées sur du plant con-taminé en rhizoctone.*UBV = traitement du plant en Ultra Bas Volume sur table à rouleaux.

traitements des plants et du sol

Essai réalisé par Arvalis – Institut du Végétal.

Rhizoctone brun

Galeargentée

résultatsefficacité calculée par rapport au témoin contaminé sur le pourcentage de tubercules touchés par le rhizoctone brun (intensité moyenne de 1.6%).

Notation des témoins : alors que l’intensité moyenne d’attaque sur l’essai était de 1.6% (échelle GNIS), le témoin sain dénombrait 45% de tubercules touchés et le témoin contaminé 83%.Les résultats obtenus lors de la notation des tubercules après récolte montrent que dans une telle situation on obtient des efficacités in-suffisantes comprises entre 34 et 53% des produits anti rhizoctone de traitement du plant (OSCAR WG, CELEST 100 FS, IOTA P, MOCEREN PRO). Le constat est le même avec le produit AMISTAR, seule solution aujourd’hui homologuée contre le rhizoctone brun provenant du sol. En pulvérisation raie de plantation, les efficacités obtenues sont de 24% et 38% pour des doses de 1l/ha et 3l/ha.Dans cette situation, la seule solution vraiment efficiente est de réaliser un traitement du plant et du sol pour obtenir des efficacités de 73% et 76% (modalités CELEST 100 FS 0.25l/t puis AMISTAR 3l/ha et IOTA P 2kg/t puis AMISTAR 3l/ha).

efficacité sur pourcentage de tubercules déformés.Le rhizoctone ayant un effet induit sur la forme des tubercu-les, une notation sur le pourcentage de tubercules déformés, crevassés a été réalisée.

Ces résultats mettent également en évidence qu’en tendance ce sont les solutions alliant traitement sur le plant et en raie de plantation qui sont les plus efficaces.

Conclusions et perspectivesCet essai démontre la nécessité de choisir le produit (ou la combinaison de produits) le plus adapté à sa situation pour lutter efficacement contre le rhizoctone (d’une manière générale, ces conclusions ont été vérifiées par Arvalis via d’autres expérimentations).

Il est essentiel d’examiner scrupuleusement le lot de plant. Si le plant paraît indemne de rhizoctone brun et de gale argentée, de même que la parcelle à planter :

- pour les pommes de terre destinées à la transformation, la production de fécule ou le marché du frais non lavé, l’impasse de traitement peut être réalisée.

- pour celles destinées au marché du frais lavé, le risque de non traitement est trop important. Un traitement du plant est donc recommandé.

Si le plant est contaminé par l’un ou les deux parasites : un traitement à la plantation s’impose avec une spécialité unique ou un mélange homologué selon les objectifs de production.

Indépendamment du type de production, si le sol de la parcelle à planter présente un risque rhizoctone brun et/ou dartrose, un traitement du sol en raie de plantation est nécessaire avec une solution à base d’azoxystrobine 250 g/l à 3 l/ha.

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résultats

9ContexteDe nombreuses spécialités commerciales sont proposées aux producteurs pour stimuler la plante et/ou le fonctionnement du sol pour améliorer les résultats techniques de la culture. Les mécanismes annoncés sont très variés, allant de la stimula-tion de la flore fongique, à l’amélioration de la mycorhization en passant par l’accélération de la minéralisation de l’humus du sol. Les produits testés sont utilisés soit en traitement du plant (en substitution d’un poudrage ou d’une pulvérisation UBV classique), soit en traitement dans la raie de plantation.

Les résultats des essais des 2 années précédentes n’ont pas identifié de différences significatives sur les aspects rendement, classe de calibre et tubérisation. Seul un effet significatif sur le rhizoctone avait été décelé en 2014.

objectifsEvaluer l’intérêt de l’emploi de produits de biocontrôle ou bio stimulant pour lutter contre le rhizoctone dans une parcelle ayant reçu fréquemment des pommes de terre.

modalités testéesUn essai a été mis en place à Quaëdypre en variété FON-TANE. 5 modalités ont été testées et comparées à un témoin non traité sur 4 répétitions.

L’implantation a été réalisée le 23 avril avec une planteuse spécifique à l’ expérimentation (matériel Arvalis) avec appli-cation des spécialités dans la butte.

8

Biocontrôle : évaluation des différentes spécialités

Produit Composition Effets annoncés

spécialité 1 Complexe bactérien et enzymatique issu de fermentation lactique

Améliore l’efficacité de la flore bactérienne du sol

spécialité 2 acides humiques et fulviquesAméliore la CEC et la structure du sol (pénétration racinaire)

spécialité 3 solution de bactériesStimulation de la croissance, meilleure assimilation du phosphore, effet sur le rhizoctone

spécialité 4 solution de spores et mycorhizesStimulation croissance racinaire, meilleure absorption des nutriments

spécialité 5Fertilisant composé d’éléments issus de fermentations bactériennes

Amélioration de la structure du sol, de la disponibilité des éléments nutritifs

modalitérendement Net >35mm

Nombre de tubercules par pieds

% matière sèche

Note rhizoctone

Note présentation

echelle CNipt B

echelle 0 à 3 0 absence 3 beaucoup

echelle GNis

intensité attaque

echelle GNis % de tub. attaqués

témoin non traité

41,1

NS

7,5

NS

21,2

NS

5,0

NS

0,64 c 0,56

NS

52,9

NS

spécialité 1 43,4 8,1 21,3 5,0 1,50 a 0,74 58,3

spécialité 2 41,6 7,7 21,4 4,8 0,94 b c 0,65 54,9

spécialité 3 42,7 7,5 21,6 4,6 0,92 b c 0,42 43,8

spécialité 4 40,7 7,5 21,5 4,9 1,33 a b 1,12 61,7

spécialité 5 41,4 7,6 21,6 4,9 1,31 a b 1,03 54,0

etr 3,01 0,64 0,40 0,25 0,17 0,39 16,49

Cet essai ne montre aucune différence significative en matière de rendement, tubérisation, matière sèche et notation Rhizoctone sur la base de l’échelle officielle GNIS. Une notation plus simple sur la présence de rhizoctone sur tubercules a été réalisée en supplément (0-1-2-3 : 0 absence, 3 beaucoup). Avec cette notation simplifiée, des différences apparaissent mais avec une même tendance. Seules les spécialités 2 et 3 se démarquent. Sur la note GNIS, seule la spécialité 3 affiche les valeurs les plus faibles (sans pour autant être significativement différentes) ce qui traduit un effet contre la rhizoctone sur tubercules.Le fait que le témoin non traité soit le moins atteint ne s’explique pas.

Conclusions et perspectivesPour la troisième année consécutive, les essais avec des spécialités de biocontrôle en parcelle agriculteur sans stratégie particulière ne donnent pas de résultats probants en matière de rendement alors que les années précédentes un effet plus net sur le rhizoctone était constaté. En 2015, seule la spécialité 3 confirme un léger effet. Sans tirer de conclusions définitives sur ces spécialités et les différents effets que l’on peut en espérer, les stratégies d’utilisation de ces spécialités semblent délicates à mettre en œuvre pour avoir un retour sur investissement.

NS : non significatif

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Application de prélevée en localisé (sur 1/3 de la surface), le 13 mai.

11

désherbage localisé et travail en inter-rangs

ContexteLes moyens de désherbage de la culture de pommes de terre sont nombreux mais restent principalement des solutions traditionnelles chimiques. Ces solutions, en grande majorité racinaires, ont une très bonne efficacité en conditions humides. Toutefois, il n’est pas rare de devoir appliquer des solutions de rattrapage ou de constater des échecs. A l’heure où la recherche de solutions alternatives se dével-oppe, de nombreux essais ont été conduits avec le recours de herses étrilles. Les résultats ont varié en fonction de l’humidité au moment des interventions. Des baisses de rendement de 10% en moyenne ont été constatées. A la recherche de nou-velles pratiques, à l’image de la technique du désherbinage, la méthode de la localisation de l’herbicide avec travail des inter-rangs est testée depuis 3 ans.

objectifsDans un système de production conventionnel, trouver de nouvelles solutions de désherbage (classique et de rattra-page) tout en diminuant l’IFT* et en préservant le potentiel de la culture.

*IFT : Indice de Fréquence de Traitements Phytosanitaires

réalisationL’ essai a été mis en place à Quaëdypre sous forme de bandes de démonstration de 4 rangs à 0.75 m de large sur 65 m de longueur.7 modalités ont été testées allant du tout chimique au tout mécanique en intégrant une spécialité commerciale sans IFT.

Descriptif de l’essai : Les conditions du printemps séchantes de 2015 ont été un atout pour le désherbage mécanique mais pas pour l’appli-cation des herbicides chimiques.- Parcelle sale à dominante chénopode et renouées liserons •41renouéesliserons/m² •8chénopodes/m² •5arroches/m² •4morelles/m² •4fumeterre/m²- Variétés SPIRIT- Plantation, le 25 avril- Buttage, le 9 mai (seule la modalité 1 a été buttée en définitif le 25 avril. Elle n’a pas fait l’objet d’un rebuttage le 9 mai)- Désherbage, le 13 et 26 mai

Ce dispositif plus démonstratif qu’expérimental a été présenté lors de la journée technique Qualipom’Nord du 1er juillet 2015.

modalités testéesDans les conditions sèches de l’année 2015, le buttage du 9 mai a permis une première destruction des mauvaises herbes et a contribué à dessécher davantage la butte. Situation peu optimale donc pour les applications localisées d’herbicides chimiques.Trois modalités ont reçu sur 33% de la surface (haut de la butte) un mélange de spécialités commerciales classiques.Le travail des inter-rangs a été réalisé avec la machine AVR ECORIDGER dont la conception spécifique permet un travail des flancs de buttes par « raclage » sur 2 cm environ pour éviter toute l’agressivité sur le système racinaire de la plante. Cet outil permet de travailler aisément sur une culture levée (la hauteur de la végétation était de 5 cm le 5 juin, et 15/20 cm le 16 juin).

La spécialité BELOUKHA est homologuée en pomme de terre pour le défanage mais pas pour le désherbage. Son utilisation pourrait à l’avenir s’étendre sur cet usage. Toutefois, son coût actuel reste très élevé. Dans cet essai, l’objectif est d’employer une spécialité non sélective permettant une destruction de toutes les mauvaises herbes présentes au stade 5% de levée de la culture. A ce stade, la pomme de terre se remet très vite de cette intervention sans conséquence.

1013 mai 26 mai 5 juin 16 juin Coût/ha* Coût 1/3 ha*

1deFi 3 + CeNtium 36Cs 0,25 + Bretteur 0,15

74 €

233% localisé deFi 3 + CHaLLeNGe 600 2 + CeNtium 36Cs 0,2

107 € 36 €

333% localisé deFi 3 + CHaLLeNGe 600 2 + CeNtium 36Cs 0,2

ecoridger 107 € 36 €

433% localisé deFi 3 + CHaLLeNGe 600 2 + CeNtium 36Cs 0,2

ecoridger ecoridger 107 € 36 €

5 impasse ecoridger ecoridger

6 impasse BeLouKHa 12 L/ha ecoridger 222 €

7 impasse BeLouKHa 12 L/ha ecoridger ecoridger 222 €

* hors coût du passage mécanique

Intervention mécanique en inter-rangs, le 16 juin.

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résultats

12 Notation efficacité en % le 16 juin

Modalités Renouée liseron Chénopode Arroche Morelle fumeterre

1deFi 3 + CeNtium 36Cs 0,25 + Bretteur 0,15

71% 88% 100% 100% 100%

233% localisé deFi 3 + CHaLLeNGe 600 2 + CeNtium 36Cs 0,2

81% 81% 62% 100% 100%

333% localisé deFi 3 + CHaLLeNGe 600 2 + CeNtium 36Cs 0,2

71% 78% 42% 81% 75%

433% localisé deFi 3 + CHaLLeNGe 600 2 + CeNtium 36Cs 0,2

76% 84% 81% 81% 100%

5 impasse 76% 84% 75% 62% 100%

6 impasse 85% 88% 100% 100% 75%

7 impasse 78% 100% 81% 100% 100%

16 juin %

Efficacité Globale

92%

85%

69%

84%

79%

90%

92%

15 sept

Efficacité Globale

70

50

50

80

40

60

80

temoiN Nb de plantes /m² 41 8 5 4 4

Une forte hétérogénité de la parcelle explique en partie cer-tains écarts de résultats.Dans le contexte (parcelle très sale combinée à des conditions sèches), la modalité (1) 100% chimique en prélevée n’a pas permis d’obtenir un résultat satisfaisant.Les modalités (2), (3) et (4) qui ont reçu un désherbage localisé suivi ou non de 1 ou 2 passages en interrangs sont inférieures à la modalité (1) 100% chimique.

Le résultat du désherbage est médiocre dans cet essai où les interventions mécaniques auraient dû être réalisées plus tôt. L’enracinement des renouées liserons étant très profond lors des interventions mécaniques, certaines adventices se sont fortement déchaussés mais sont néanmoins parvenues à reprendre. Bien que les conditions sèches du printemps soient des atouts pour ces méthodes mécaniques, la situation est restée difficile à gérer.

La solution de désherbage totale (7) (5% de levée des pommes de terre avec BELOUKHA) a donné les meilleurs résultats sans pour autant avoir un niveau d’efficacité de 100%. La destruction totale des plantes levées (le 26 mai au stade tête d’épingle) a permis une meilleure efficacité des passages

mécaniques sur les relevées au niveau des flancs de buttes et un étouffement sur le haut de buttes vis-à-vis des jeunes adventices.

Conclusions et perspectivesLes méthodes de désherbage mécanique restent délicates. Le résultat est très dépendant des conditions météorologiques, du niveau de salissement de la parcelle et des conditions d’intervention (stade des mauvaises herbes). Le désherbage conventionnel de la culture de pommes de terre n’est pas en péril. Ces dispositifs restent expérimentaux, et visent à identifier de nouvelles solutions adaptées à une culture de pommes de terre traditionnelle.

Cette expérimentation 2015 montre les limites du désherb-age chimique en situations difficiles. Les solutions mécan-iques, bien que inférieures en matière d’efficacité, offrent une réponse pertinente. L’intégration de solutions de biocontrôle (BELOUKHA) a permis un niveau d’efficacité équivalent tout en ayant un IFT (Indice de Fréquence de Traitement) égal à zéro. Ces méthodes restent à travailler afin d’obtenir des conclusions sur du plus long terme.

Agriculteurs : 115 € HTAdhérents de GEDA / GAPPI : 100€ HTCoopératives/Négociants : 500 € HT

avecQuali’Conseil

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désherbage conventionnel : nouvelles spécialités commerciales

14 15

TOUTATIS DAMTEC Aclonifen 60% + Clomazone 3% Homologué à 2.4 kg/haMETRIC Métribuzine 233g/l + Clomazone 60g/l Homologué à 1.5 l/haARCADE Métribuzine 80g/l + Prosulfocarbe 800g/l Homologué à 5 l/haPROMAN Métobromuron 500gr/l Homologué 4 l/haBASTILLE Métribuzine 17.5% + Flufénacet 24% Homologué à 2.5 kg/haCENTIUM 36 CS Clomazone 360 g/l Homologué à 0.3 l/haDEFI Prosulfocarbe 800g/l Homologué à 5 l/haCHALLENGE 600 Aclonifen 600 g/l Homologué à 4 l/ha

Efficacité en % par rapport au témoin

Renouée liseron Chénopode Arroche Morelle

1 65 99 78 98

2 70 98 100 100

3 70 100 95 100

4 88 100 100 98

5 90 90 95 98

6 85 99 100 94

7 68 100 100 99

8 83 100 98 90

9 97 98 98 98

10 98 100 100 100

11 85 98 100 98

12 75 100 100 100

résultats Conclusions et perspectivesDans les conditions difficiles de cet essai : les produits Solo TOUTATIS DAMTEC (1) contenant deux matières actives a présenté une efficacité limitée sur renouée liseron mais correcte sur chénopode et morelle. PROMAN (4) semble moins dépendant des conditions climatiques avec un renfort de 20% sur renouée liseron et très bon sur le reste.

Les spécialités deux voies METRIC (2) et ARCADE (3) solo ont donné un bon niveau d’efficacité sur morelle et chénopode mais moyen sur renouée liseron.

Les mélanges trois voies par l’association de PROMAN avec ARCADE (11) réduisent le niveau d’efficacité du PROMAN pleine dose sur renouée liseron mais offrent un haut niveau sur le reste des mauvaises herbes présentes dans cet essai. Le mélange PROMAN METRIC (12) est lui décevant sur renouée liseron, ce qui n’est pas forcément cohérent vis-à-vis de la présence de Clomazone dans le mélange.

La spécialité BASTILLE en mélange avec CENTIUM 36 CS (5) ou CHALLENGE 600 (6) a présenté un niveau d’efficac-ité identique correct mais pas parfait, avec une logique par rapport aux points forts des produits (Renfort renouées pour CENTIUM et renfort chénopode pour CHALLENGE 600).

Pour les mélanges triples, la combinaison de DEFI, CHAL-LENGE 600 et SENCORAL (7) prouve son efficacité sur un grand nombre de mauvaises herbes mais affiche une moindre performance sur renouée liseron. Par rapport au mélange (7), le remplacement de DEFI par CENTIUM 36 CS (8) offre une meilleure performance en renouée liseron mais moins bonne en morelle. Par rapport à (7) et (8), la solution (9) associant à la fois du DEFI et du CENTIUM 36 CS au CHALLENGE 600 pallie à ces carences en offrant un très bon niveau d’efficacité.

Enfin le mélange 4 voies (10), bien que coûteux assure un haut niveau d’efficacité même dans ces conditions difficiles, sur une plage de mauvaises herbes large.

ContexteLe désherbage de la pomme de terre est rendu possible par un large choix de spécialités commerciales de prélevée principalement. Malgré tout, le succès du désherbage est conditionné par de nombreux facteurs et la réussite à 100% n’est jamais une garantie.

objectifsTester de nouvelles spécialités commerciales disponibles en 2016 (en application solo et en combinaison) en comparaison avec les programmes de référence dans une situation de désherbage difficile.

modalités testéesCet essai mis en place à Quaëdypre a été conduit dans un contexte particulier tant les conditions ont été séchantes avant et après les interventions.

Le niveau de salissement de la parcelle était important surtout en renouée liseron.- Mauvaises herbes présentes dans les témoins : •41renouéesliseron/m² •8chénopodes/m² •5arroches/m² •4morelles/m² •4fumeterre/m²

- La plantation en buttage définitif a été réalisée le 25 avril (variété Spirit).Les conditions ont été globalement difficiles suite à une période sèche pendant tout le mois d’avril. Le désherbage (matérialisé par une flèche sur le graphique) a été réalisé le 13 mai avant un épisode pluvieux (près de 10 mm le 16 mai). Cette averse n’a pas été suffisante pour entretenir des conditions humides.

Intervention de Préémergence le 13 mai Coût du programme €/ha

1toutatis damteC 2,4 58 €

2 metriC 1,5 55 €

3 arCade 5 58 €

4 promaN 4 100 €

5 BastiLLe 2 CeNtium 36Cs 0,2 92 €

6 BastiLLe 2 CHaLLeNGe 600 2 110 €

7 deFi 3 CHaLLeNGe 600 2seNCoraL sC

0,34 96 €

8 CeNtium 36Cs 0,2 CHaLLeNGe 600 2seNCoraL sC

0,3 94 €

9 CeNtium 36Cs 0,2 CHaLLeNGe 600 2 deFi 3 108 €

10 CeNtium 36Cs 0,2 CHaLLeNGe 600 2 deFi 3seNCoraL sC

0,3 124 €

11 arCade 2,5 promaN 2 79 €

12 promaN 2,5 metriC 1,25 96 €

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ContexteLa lutte contre le mildiou du feuillage et du tubercule reste l’une des principales difficultés à laquelle doivent faire face les producteurs biologiques de pommes de terre. Les sélec-tionneurs y travaillent et proposent du matériel végétatif qui est testés en Nord-Pas de Calais. Depuis deux ans, la FRE-DON et la Chambre d’agriculture travaillent ensemble pour repérer quelle pourrait être les variétés qui correspondent aux attentes de la filière. Ce travail s’effectue dans le cadre d’un « temps d’échanges professionnels» entre représentants de la filière biologique, regroupant une partie des acteurs régionaux depuis la recherche jusqu’à la distribution finale aux consommateurs.

objectifsRépondre aux producteurs à la recherche de variétés plus adaptées à ce type de production permettant un meilleur compromis vis-à-vis de :

- la résistante au mildiou du feuillage et du tubercule- la conservation longue et sans détérioration du tubercule aux exigences des opérateurs de la distribution et du consommateur

modalités testées14 variétés ont été testées sur 2 ans, dont deux références concernant la production biologique : •Nectar(conso) •Carolus(conso) •Martina(conso) •Allians(chairferme) •Bettina(conso) •Alouette(conso) •VR1(variéténoninscriteàcejour)(conso) •Passion(conso) •Ditta(chairferme)/variétéderéférence •Agria(conso)/variétéderéférence •Vitabella •A1(variéténoninscriteàcejour) •A2(variéténoninscriteàcejour) •A3(variéténoninscriteàcejour)

Des microparcelles de 48 plantes, sur 4 rangs (soit environ 15m²) ont été implantées au sein d’une parcelle de production biologique.

résultatsDans cette analyse figure la synthèse des essais variétaux de 2014 et 2015 en termes de rendement et une année de résultat (2014) sur la conservation au froid et sa répercussion sur la qualité des tubercules.

Certaines variétés comme Carolus, A1, Alouette ou Passion, ayant fait l’objet d’un programme de sélection orienté vers la production biologique, ont montré un très bon niveau de résistance face à une forte pression en maladie et au sein d’une parcelle de production elle-même contaminée. Même si ces variétés ont été testées avec une protection fongicide, à base de sels de cuivre dans les limites réglementaires d’un maximum de 6 kg de cuivre métal/ha/an, elles permettent d’envisager des réductions importantes des quantités de cuivre apportées et donc d’apporter une réponse aux producteurs à la recherche de variétés moins sensibles au mildiou. En 2015, certains producteurs n’ont même pas traité la variété Carolus !

La sélection par le mildiou laisse peu de chance à la sensibilité variétale. Le seul moyen de lutter contre le mildiou reste la résistance variétale même si le cuivre peut aider sérieusement à contenir la culture jusqu’à obtenir un rendement économiquement satisfaisant. Le graphique (niveau de rendement net) illustre bien l’incidence de la maladie sur le rendement au cours de deux années climatiquement différentes.Dans cette synthèse, le rendement net de la variété Ditta est de l’ordre de 24 T/ha en 2014. Allians se démarque par le fait qu’elle produit plus de tubercules, mais de plus petits calibres.Le niveau de rendement net d’ Agria, 26 T/ha en 2014 est plutôt

faible et s’explique par la forte épidémie de mildiou de l’année. Nectar est un cran supérieur en termes de rendement, mais avec des tubercules plus gros. On peut d’ailleurs distinguer les variétés les moins sensibles au mildiou (Alouette, Carolus et Passion) qui présentent les meilleurs niveaux de rendement, et les variétés les plus touchées (Martina, Bettina) nettement inférieures en termes de rendement. La variété A1, malgré une bonne résistance au mildiou sur le feuillage est au niveau de la variété Agria.La très faible pression mildiou en 2015 se traduit par des niveaux de rendement globalement meilleurs sur les variétés présentent deux années comme Ditta, Allians ou Bettina.

* Le rendement net correspond au rendement brut diminué de 15% pour se placer dans les conditions d’une parcelle agriculteur.

Les premières taches de mildiou ont été observées sur les parcelles d’essais le 11 juin 2014, année de forte pression mildiou sur les variétés Agria, Bettina, Ditta, Martina et Nectar. Ces variétés peuvent être considérées comme plutôt sensibles aux attaques précoces de la maladie. Le développement de la maladie s’est accentué au début du mois de juillet sur une grande partie des variétés testées, à l’exception de Carolus, A1, Alouette et Passion qui se distinguent par leur bonne résistance au mildiou sur le feuillage.

test de conservationPour rappel en bio, il n’y pas d’anti germinatif de synthèse. Les seuls produits autorisés restent l’huile essentielle de menthe ou l’éthylène. Peu utilisé pour l‘instant, c’est le stockage au froid qui permet la conservation des tubercules.Pour ces deux années, la température de conservation a été maintenue à 7°C pour l’ensemble des variétés à chair ferme et consommation. Avec le froid, il faut aussi compter sur la dormance naturelle des variétés afin que la conservation se prolonge le plus tard possible, idéalement jusque fin avril, sans que les tubercules ne partent précocement en germination.

Le tableau ci-dessus reprend les observations du niveau de germination sur deux années. Une dernière notation sera faite en avril 2016.

Le niveau de germination des variétés conservées en frigo a été déterminé à deux périodes différentes de l’année : en janvier (soit après environ 4 mois de conservation) et en avril (soit après environ 7 mois de conservation).

perspectivesComme les années météorologiques se suivent et ne se ressemblent pas, il est nécessaire d’avoir quelques années de recul sur la résistance au mildiou des variétés testées. Le même type d’essai sera donc reconduit en 2016 avec toujours les références bios comme témoin et les variétés testées depuis une ou deux années. L’offre variétale évoluant, de nouvelles variétés pourraient être introduites. De ce point de vue, la recherche de candidates tolérantes au mildiou du feuillage et du tubercule reste un challenge qui devrait s’inscrire dans la durée.

Sur les aspects de conservation longue durée, il sera néces-saire d’évoluer vers des techniques plus sécurisantes comme la conservation sous éthylène. Il est nécessaire d’aller le plus loin possible dans le temps sans dégrader la qualité de la pomme de terre afin de réussir la transition entre ancienne récolte et l’arrivée des primeurs sur le marché. Cet aspect est important pour répondre aux besoins du marché avec une pomme de terre biologique française et si possible locale !

16

recherche de variétés de pommes de terre adaptées à la production biologique

16Essais réalisés par la FREDON.

17

Variétés plutôt sensibles

au mildiou sur le feuillage

Variétés intermédiaires

Variétés plutôt résistantes

au mildiou sur le feuillage

Agria Allians Carolus

Bettina VR1

Martina AlouetteDitta Passion

Nectar

Faible germination

Niveau intermédiaire

Germination avancée

A12014 et 2015 Allians2014 A22015

A32015 Bettina2015 Allians2015

Agria2014 Carolus2014 Alouette2014

Ditta2015 Ditta2014 Bettina2014

Nectar2014 Martina2014 Carolus2015

Vitabella2015 Passion2014

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19résultats de la campagne 2013Au total, ce sont 21 exploitations qui ont été enquêtées. Elles cumulaient une surface de 576 ha de pommes de terre sur 91 parcelles (dont 50 de binjte). Au total,16 variétés étaient présentes.La campagne 2013 se caractérise par :- Des levées lentes. - Un cycle végétatif en retard d’une quinzaine de jours. - Un mois de juillet chaud et sec.- Un rattrapage progressif du retard de rendement en août/septembre - Des rendements globalement moyens mais très hétérogènes avec des calibres plutôt gros. - Une pression maladie et ravageurs modérée. 1er symptômes de mildiou en parcelle mi-août.

1) resuLtats toutes Varietes CoNFoNdues deBouCHe usiNe

Coût de production « sortie de champ hors déterrage» toutes variétés confondues :Le coût de production sortie de champ 2013, toutes variétés confondues s’établissait à 90.4 €/t - (Mini : 68.9 €/t Maxi : 164.5 €/)

Le rendement est le principal facteur de variation du coût de production.Le rendement toutes variétés confondues 2013 (t/ha) était de 47.9 t/ha - (Mini : 28 t/ha Maxi : 64.4 t/ha)

2) resuLtats Variete BiNtJe 1) coûts de production “sortie de champ” Le rendement Bintje pour cette année 2013 (t/ha) était de 46.9 t/ha - (Mini : 38 t/ha Maxi : 59 t/ha)

Le coût de production sortie de champ (hors déterrage) en Bintje 2013 s’élevait à 92.3€/t - (Mini : 70.6 €/t Maxi : 118.4 €/t)

ContexteUne nouvelle étude sur le calcul des coûts de production et la prise en compte de différents indicateurs techniques, énergé-tiques et environnementaux a été conduite en 2015 par les services de la Chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais. Un travail similaire a été réalisé par les Chambres d’agricul-ture de Haute et Basse Normandie et va démarrer en 2016 en Picardie où il sera coordonné par l’UNPT.

objectifs- Disposer de références régionales actualisées, complètes et précises.- Envisager des comparaisons au niveau national.- Disposer d’éléments chiffrés pour répondre aux interrogations des producteurs.- Permettre aux producteurs qui participent à l’étude de mesurer leurs performances et de se comparer par rapport au groupe.

méthodologieCette étude est réalisée à l’aide de systerre®, outil dével-oppé par Arvalis Institut du Végétal. Destiné aux conseillers, ce logiciel permet de calculer les coûts de production, les marges mais aussi d’analyser et de comparer les systèmes de production. Il est ainsi possible de calculer près de 150 indicateurs techniques, économiques et environnementaux.

21 exploitations ont été enquêtées avec Systerre® pour la campagne 2013.

Ce panel d’exploitation a été retenu parmi les exploitations productrices de pomme de terre sur le marché de l’industrie ayant en commun la culture de la variété Bintje. Elles sont réparties dans les différents secteurs de production de la région et représentatives de la production régionale.

Les informations collectées sur les exploitations pour le calcul des différents indicateurs sont les suivantes : itinéraire cultural (interventions phytosanitaires, engrais…), prix des intrants pour pomme de terre (engrais, plant, phytos…), caractéristiques du matériel qui intervient en pomme de terre (prix d’achat, âge à l’achat, pourcentage d’utilisation pour pomme de terre, pourcentage de propriété), temps passé sur la production (salariés et exploitant ), coût moyen du fermage, MSA affectée à la pomme de terre, montant du DPU moyen exploitation, locations à l’année pour pomme de terre (sur-face, coût), charges diverses affectées à la pomme de terre (eau, électricité, assurances, frais de gestion, abonnements, fournitures….).

pour établir des références régionales, les coûts de pro-duction présentés ci-après ont été «normés», ce qui signifie que certains chiffres ont été lissés afin d’établir des comparai-sons. Nous avons donc considéré que : - le matériel a été acheté neuf. - un salaire a été attribué à la main d’œuvre familiale non rémunérée. - le rendement brut a été pris en compte (tonnage qui rentre dans le bâtiment) et non le rendement net vendu.

Le coût de production « sortie de champ » comprend le transport des tubercules sans les charges de déterrage.

Le coût de production calculé se décompose de la façon suivante :

18

Coûts de production et indicateurs techniques, énergétiques et environnementaux - campagne 2013

Localisation des exploitations enquêtées

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Consommation de carburant (L/ha)Ce sont les opérations de récolte et de travail du sol qui ont été les plus impactantes sur la consommation de carburant

Consommation d’énergie primaire (mJ/ha)La consommation d’énergie primaire correspond à la quan-tité d’énergie fossile (non renouvelable) nécessaire pour la fabrication des équipements et intrants (fertilisants, produits phytosanitaires, électricité, carburant…).

C’est la fabrication des engrais azotés qui a été la plus im-pactante sur la consommation d’énergie primaire.

emissions de gaz à effet de serre (KéqCo2/ha)Cet indicateur correspond aux quantités de gaz à effet de serre émises lors de la fabrication et du transport des intrants et des équipements mais aussi lors de la consommation de carburant.

Les engrais azotés ont été responsables de près d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre.

4) suites de L’etude Le groupe des 21 exploitations avec un débouché principal sur le créneau industrie sera suivi durant plusieurs campagnes afin de disposer de références pluriannuelles et ainsi mesurer l’im-pact des conditions météorologiques et de la pression sanitaire. Un groupe d’exploitation avec un débouché principal sur le marché du frais sera accompagné cette année pour étayer les références et offrir une comparaison des différents indicateurs entre le frais et l’industrie.

21

2) Charges de stockage variété Bintje Les charges de stockage (€/t) étaient de 32€/t (Mini : 22 €/t Maxi : 48 €/t)

Elles se décomposaient comme suit :

Le coût de production total Bintje 2013 (sortie de champ + charges de stockage) dans cette étude reposant sur 21 exploitations s’élèvait à 122.7 €/t en moyenne.(Mini : 102.3 €/t Maxi : 163.2€/t)

3) iNdiCateurs teCHNiQues, eNViroNNemeNtauX et eNerGetiQues Ces indicateurs ont été calculés pour la variété Bintje sur la campagne 2013 sur les 50 parcelles des 21 exploitations.

indice de Fréquence de traitement (iFt)L’Indice de fréquence de Traitement correspond au nombre de pleines doses homologuées de produits phytosanitaires appliquées à l’hectare.En pomme de terre, c’est l’IFT fongicide qui était le plus élevé avec 80% de l’IFT total.

Dans le groupe enquêté, les producteurs abonnés à Miléos ® (outil d’aide à la décision pour la protection anti- mildiou) ont économisé en moyenne 1.5 IFT.

20

IFT Moyenne Mini MaxiIFT total 18.6 14.6 25.4

IFT Fongicide 14.7 11.2 18.2

IFT Herbicide 3.2 2.2 5.7

IFT insecticide 0.2 0 1

IFT antigerminatif en végétation

0.3 0 1

Moyenne Mini Maxi

Consommation de carburant (L/ha)

230 150 345

Moyenne Mini Maxi

Consommation d’éner-gie primaire(MJ/ha)

31407 21028 49435

Moyenne Mini Maxi

Emissions de gaz à effet de serre (KéqCO2/ha)

3582 1289 5904

moyenne du groupe mini maxi

278 €/ha 150 €/ha 883 €/hafoncier

507 €/ha 256 €/ha 829 €/haautres charges

fixes

897 €/ha 267 €/ha 2 574 €/hamain d’oeuvre

1 202 €/ha 740 €/ha 2 211 €/haméca

1 355€/ha 1 142 €/ha 1 678 €/haintrants

plant : 554 €/ha soit 41%engrais minéraux : 380 €/ha soit 28% phytos : 477 €/ha soit 31%

La répartition des charges :

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