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Retour sur le 3e congrès national de la miséricorde

Session estivale des familles : « Je n’ai pas le temps ! »

À la découverte du pic de Morgon avec le camp 18-35 ans

ÉvÉneMent Le cardinal André vingt-trois à notre-Dame du Laus DOSSIeR Marie, refuge de miséricorde

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www.sanctuaire-notredamedulaus.com

n° 366 SePteMBRe 2012Abonnement : 25 € Abonnement de soutien : 30 €Directeur de publication Père Ludovic FrèreRédacteur en chef Tanguy LafforgueOnt collaboré à ce numéro : L. Frère, T. Lafforgue, E. Juretig, G. Mélinon, les sœurs bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre, H. Cotteverte, F. Céard, JM. Dezon, R. Combal, G. Corpataux.Photos (sauf mention contraire)T. Lafforgue, sanctuaire Notre-Dame du Laus, J.L. le DorzeCoordination : Tanguy LafforgueComité de rédaction des Annales05 130 Saint-étienne-le-LausTél.04 92 50 94 00 • Fax 04 92 50 90 77E-mail : [email protected] paritaire n° 0513 L 88176Dépôt légal : à parutionÉditeurBayard Service Édition Méditerranée2, chemin de Saint-Pierre,13 390 Auriol Tél. 04 42 98 14 10 [email protected] de projet : D. RoussySecrétaire de rédaction : E. Droniou Maquettiste graphiste : M. DupontImprimerieJF Impression - 34072 Montpellier

En partenariat avec Gap, Notre-Dame du Laus est membre de l’association des Villes sanctuaires en France. Site Internet : www.villes-sanctuaires.com

Un vallon et une bergère choisis par la Vierge MarieEn 1664, la Vierge Marie choisit le vallon du Laus comme « refuge pour

les pécheurs ». Apparue à Benoîte Rencurel, une jeune bergère, elle lui demande la construction d’une église et d’une maison pour les prêtres. Durant cinquante-quatre ans, Benoîte se consacre à sa mission d’accueil, éduquée, encouragée et conseillée par la Vierge Marie qui continue à lui apparaître. Ayant reçu un don de connaissance des cœurs, la bergère guide les pèlerins dans leur démarche de conversion. Le Laus devient ainsi un lieu de grandes grâces, où les guérisons et les reconstructions intérieures ne cesseront jusqu’à aujourd’hui.

Un message en forme d’appel à se laisser réconcilierLe message du Laus, dont la vie de Benoîte Rencurel est une merveilleuse illustration, est un appel à une réconciliation intégrale : dans nos relations (avec Dieu, avec les autres, avec soi-même et avec l’Église) ; dans toutes les autres sphères de notre existence : avec le temps, avec notre corps, avec la nature, avec le monde surnaturel…Cocon situé dans un écrin naturel protecteur entouré de magnifiques paysages, refuge paisible à l’écart du monde, le sanctuaire Notre-Dame du Laus est aujourd’hui le lieu offert pour vivre ce message.Lieu de prière et d’accueil, le sanctuaire est ouvert et accessible toute l’année. Des retraites, sessions et pèlerinages y sont organisés régulièrement.

Une hôtellerie aux capacités d’accueil multiplesL’hôtellerie permet de rester sur place et ainsi d’expérimenter cette réconciliation qui demande du temps. Elle propose :• Un restaurant de 540 places. Service à table, menu unique, petits prix (11 à 12 e, tarifs enfants), prestations pour les groupes.• Un bar (terrasse avec vue sur les montagnes).• Un magasin d’articles religieux (livres, souvenirs, cadeaux, cartes postales).• 250 chambres (480 lits en été, 250 en hiver), 1-2-3 lits, chambres pour personnes handicapées. • Un camping, dans un site calme à 2 mn de la basilique.• Deux dortoirs de 25 lits avec cuisine, sanitaires, salle commune, en gestion libre. Idéal pour les groupes de jeunes.• Un lieu de camp pour les jeunes (panorama 360°), à 5 mn de la basilique.• Un gîte de 15 lits avec cuisine commune.• Une gamme de salles de conférence (25 à 400 places).• Accès wifi gratuit.

Contacts :Secrétariat : 04 92 50 94 00 – [email protected]éception de l’hôtellerie : 04 92 50 30 73 – [email protected] Internet : www.sanctuaire-notredamedulaus.com

SommaireÉdito

3 Par le père Ludovic Frère

vie du sanctuaire

4 Retour en images sur le trimestre

5 Brèves

6 Un temps fort en famille !

Événement

Le cardinal André Vingt-Trois en visite au Laus

7 « Un signe donné par Dieu, ici, à Notre-Dame-du-Laus »

8-9 Un temps fort pour entrer dans l’année

Un haut-lieu de grâces

10 Témoignage

11 DossierMarie, refuge de miséricorde

12 Marie, toujours à nos côtés

13 Miséricorde et cœur de mère

14-15 La miséricorde dans les apparitions mariales

16 Marie, qui comme personne…

17 Marie, refuge des pécheurs

18 L’éclairage des Manuscrits

19 Conclusion

Hier, aujourd’hui

20 Une église construite en un temps record

Découverte

21 Le pic de Morgon

23 Agenda

2 Notre-Dame du Laus

Quand la miséricorde bat tous les records

Les Jeux olympiques de Londres nous ont placés, cet été encore, dans une ambiance de compétition. Et s’il est bon que notre monde s’unisse dans des événements aux valeurs positives, il faut reconnaître que, malgré le souhait du baron Pierre de Coubertin, l’importance de participer passe souvent au second plan, après celle de gagner. Et l’on retient surtout les médaillés, ou ceux qui ont déçu en manquant leur « rendez-vous avec l’histoire ».

Les Jeux olympiques nous interrogent sur la performance, les records, les premières places, les podiums. Ils peuvent donc devenir, pour nous chrétiens, l’occasion d’une véritable méditation sur le sens de notre vie : la performance et les tentatives pour l’emporter sur les autres sont-elles des valeurs chrétiennes ?

Mais les événements sportifs peuvent aussi nous inviter à reconnaître celui qui détient tous les records, et dont la première place ne sera jamais ravie : notre Seigneur

Jésus-Christ.

Recordman du monde de la miséricorde, comme nous avons pu le goûter tout au long de la session estivale, où les demandes de confessions n’ont jamais

été aussi nombreuses. Avec, comme point d’orgue, le congrès national de la miséricorde qui, au début du mois d’août, a offert à de nombreux pèlerins de

méditer, recevoir et partager le don si précieux du pardon divin.

« Marie, refuge de miséricorde » : ce thème choisi pour le congrès national de cet été mérite qu’on s’y attarde encore. C’est l’objet du dossier de réflexion de

ce numéro des Annales du Laus. Marie, première témoin de la miséricorde ; Marie, splendide relais de la miséricorde.

Que la Vierge du Laus, refuge des pécheurs, vous aide à plonger encore dans l’océan sans fond de la miséricorde divine !

Père Ludovic Frère recteur du sanctuaire

Édito

Notre-Dame du Laus 3

vie du sanctuaire

Retour en images sur le trimestre

Dimanche 1er juilletOrdinations diocésaines.

vendredi 3 août3e Congrès national de

la miséricorde.Concert du groupe

Glorious.

Dimanche 5 août3e Congrès national de la miséricorde.

Animation par le groupe Glorious.

Dimanche 5 août3e Congrès national de la miséricorde.Messe d’envoi présidée

par le cardinal Philippe Barbarin.

Dimanche 1er juilletOrdination

presbytérale du père Jean-Marie Dezon.

Suivez l’actualité du sanctuaire sur son site Internet, dans la rubrique « L’actu du Laus », accessible depuis la page d’accueil www.sanctuaire-notredamedulaus.com

Mardi 14 aoûtProcession

aux flambeaux.


Retour en images sur le trimestre

C’est le nombre de personnes (50 % femmes, 50 % hommes)

qui ont pris part au séjour de vacances pour célibataires organisé du 13 au 18 août au sanctuaire par « Chercheur de sens » pour l’association Celib’à théo, en partenariat avec theotokos.fr, et soutenu par douze célibataires, deux prêtres, dont le père Denis Sonet, plusieurs couples et professionnels, des sportifs, des musiciens, des voyagistes. Sur le thème « Jésus, le véritable ami » un programme aussi dense qu’éclectique attendait les participants : temps d’enseignements et de partage, louanges et messes, mais aussi « dérouillages », activités sportives, concert du groupe Aquero, sans oublier des temps forts spirituels en lien avec la vie du sanctuaire.

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››› Deux directs sur les ondes durant l’étéAprès Lourdes en 2011, c’est le Laus qui a été choisi par RCF pour la retransmission de la messe solennelle de l’Assomption ce 15 août 2012. Près de 2000 personnes ont assisté « physiquement » à cette célébration présidée par Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap et d’Embrun.

Quelques jours auparavant, les temps forts de la session des familles avaient fait eux aussi l’objet d’un direct du 10 au 12 août, cette fois sur les ondes de Radio Espérance.

››› Ouverture d’une nouvelle route… pour aller moins viteLe 5 juillet, le sanctuaire a procédé à l’ouverture d’une route un peu particulière : un nouveau parcours spirituel, La Route du temps, qui invite ceux qui l’empruntent à pied à réfléchir au rapport qu’ils entretiennent avec le temps.

Du 10 au 15 août

Session des familles.

Jeudi 2 août

Camp des 18-35 ans. Ascension

du pic de Morgon.

Suivez l’actualité du sanctuaire sur son site Internet, dans la rubrique « L’actu du Laus », accessible depuis la page d’accueil www.sanctuaire-notredamedulaus.com en bref

RADIO nOtRe-DAMe À nOtRe-DAMe DU LAUS

Les 5 et 6 juillet, le sanctuaire a reçu la visite d’Élodie Chapelle. Cette journaliste de Radio Notre-Dame n’était jamais venue à Notre-Dame-du Laus, dont elle avait entendu parler pour la première fois en décembre 2011 à Paris lors d’une interview de Tanguy Lafforgue. Son passage au Laus a donné lieu à 5 reportages et une émission de 50 minutes diffusée le samedi 14 juillet.

Mercredi 15 aoûtMesse solennelle de

l’Assomption présidée par Mgr Jean-Michel

di Falco Léandri.


Pendant que les adultes, guidés par le recteur, le père Ludovic Frère, ont médité et réfléchi sur le thème du temps, les plus jeunes, de leur côté, n’ont pas manqué de passe-temps. Entourés par les sœurs bénédictines du sanctuaire et une équipe de bénévoles tout aussi motivés, enfants et ados ont suivi de multiples activités, originales et adaptées à leurs âges : jeux divers, travaux manuels, catéchèses, et, fil rouge de la semaine, la préparation d’un spectacle.

Les sessions du Laus veulent offrir aux familles l’opportunité de « se retrouver », c’est-à-dire de prendre du temps « en famille ». C’est pourquoi parents et enfants ont aussi vécu des bons moments ensemble : grand jeu (de l’oie) du Laus, jeu de piste sur les traces de Benoîte, etc. Durant une demi-journée, les familles ont même eu la possibilité de « s’évader », de sortir du contexte du sanctuaire pour une « plage récréative » sur les plages du lac

de Serre-Ponçon. Serre-Ponçon, l’un des sites les plus emblématiques des Hautes-Alpes à 20 minutes du Laus.

Une session riche en grâcesUn autre « plus » d’une session des familles au Laus, c’est le décor somptueux qui environne le sanctuaire : paysages de moyenne et haute montagne, ciel bleu, air pur, atmosphère sereine. Un cadre permanent qui apaise et facilite l’ouverture aux grâces de réconciliation de Notre-Dame-du-Laus.

Enfin, une session des familles au Laus ne serait pas complète sans un pèlerinage… des familles. L’édition 2012 de ce temps fort avait pour point de départ rambaud, ce village où clocher et église sont séparés et, surtout, d’où la vue sur le massif des Écrins est fabuleuse. Un endroit rêvé pour célébrer une messe face aux sommets, avant de s’élancer vers le Laus. Par des sentiers ombragés mais sans jamais perdre de vue les paysages de montagne, petits et grands ont atteint sans peine le col de l’Ange. Avant la descente finale vers le sanctuaire, et la double conclusion de ce beau pèlerinage : la prière aux pieds de la Vierge maternelle de Bon-rencontre puis le sacrement de réconciliation.

Une session riche en grâces dont le dernier acte s’est joué, le jour de l’Assomption, en trois temps. Le matin, la messe solennelle a été célébrée en union avec les auditeurs de RCF pour lesquels elle était retransmise en direct sur tout le réseau national. Après le déjeuner est venu, enfin (!), le temps du spectacle des enfants, digne des meilleures pièces de robert Hossein ou de la Cinéscénie du Puy-du-Fou. Coup de chapeau aux sœurs, qui l’ont conçu et mis en scène. Puis un goûter pour finir en beauté, se dire au revoir mais pas adieu. Car, assurément, on revient toujours à Notre-Dame-du-Laus !

Un temps fort en familleDu 10 au 15 août derniers, fort de la réussite de l’été 2011, le sanctuaire aorganisé une deuxième session estivale des familles.Ce sont ainsi plus de 160 personnes, venues des quatre coins de France – et même de Chine pour une famille expatriée – qui ont été accueillies à notre-Dame-du-Laus pour vivre une session à taille humaine.

En bref

La miséricorde,une énergie pour vivre !Du 3 au 5 août, plus de 1 000 personnes se sont réunies au sanctuaire pour le 3e congrès national de la Miséricorde, sur le thème « La miséricorde, oser le défi de la réconciliation ». Cette rencontre était placée sous la présidence du cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, avec la participation de Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap et d’Embrun et Mgr Albert-Marie de Monléon, évêque de Meaux. L’objectif du congrès était de réunir des personnes venues d’horizons familiaux et sociaux différents (diocèses, congrégations, associations, prêtres, laïcs, etc.) pour réfléchir et partager sur la réconciliation et le pardon. Parmi eux, des jeunes qui ont participé aux grands moments de rencontres, veillées et célébrations animées par le groupe Glorious : trois jours de partage fraternel, de joie et d’espérance pour recentrer sa vie sur la miséricorde de Dieu, ouvrir des portes et agir au quotidien.

Merci !L’association caritative Bout d’Phil remercie les pèlerins et visiteurs du Laus pour leur générosité ! Les ventes de vêtements pour enfants effectuées lors des messes du 15 août et du 9 septembre ont permis de récolter 3800 €.Cet argent permettra de financer la scolarité d’enfants et d’adolescents aux Philippines. Pour tout savoir sur Bout d’Phil, rendez-vous sur le site du sanctuaire, dans la rubrique « L’actu du Laus ».

Revivez toute cette session (diaporamas, enregistrements audios, etc.) sur www.sanctuaire-notredamedulaus.com

6 Notre-Dame du Laus6 Notre-Dame du Laus

vie du sanctuaire

« Un signe donné par Dieu, ici, à Notre-Dame-du-Laus »

Extraits de l’homélie du cardinal André Vingt-Trois, prononcée le samedi 8 septembre dernier, à l’occasion de la fête de la Nativité de la Vierge Marie et du 120e anniversaire de l’élévation de l’église en basilique mineure (lire aussi en pages 8 et 9).

Frères et sœurs,au temps où Benoîte Rencurel vivait en ces lieux inconnus de tous ou presque, il y avait en France bien des endroits plus notables. Il y

avait à Paris et à Versailles bien des femmes autrement cultivées et même des mystiques ! Il y avait à travers le monde des gens assez puissants pour estimer que leurs actions pouvaient transformer l’existence des hommes. Et pourtant, celle qui a été choisie pour être la messagère de Dieu n’appartenait ni à ces puis-sants, ni à ces femmes cultivées et brillantes de la cour. C’est par une pauvre bergère illettrée que Dieu a voulu communiquer un message aux hommes, et ce message est un message d’espérance […].

L’homme au service de la vieDieu veut changer quelque chose à l’histoire des hommes. Dieu a mis l’homme dans le monde pour qu’il vive et qu’il soit au service de la vie. Il ne l’a pas mis dans le monde pour qu’il meure et pour qu’il soit au service de la mort. Pour le rendre à sa vocation première, pour lui permettre de retrouver l’élan originel par lequel Dieu l’a appelé à la vie, il faut une nouvelle intervention divine en la personne du Christ. Dieu envoie son Fils dans le monde pour que le monde vive, et cette décision ne s’accomplit pas selon les critères habituels de la notoriété et de la puissance. Bethléem est une des dernières villes où l’on pouvait s’attendre à voir surgir la source du salut de l’humanité, même si cela était annoncé par les prophètes. Marie est une jeune fille inconnue quand l’appel de Dieu saisit son existence dans l’ac-complissement de ce plan de salut. Benoîte Rencurel, inconnue dans la France du Roi-Soleil, va représenter comme un foyer d’amour et de miséricorde, alors que personne ne sait qui elle est, ni comment Dieu l’a choisie.Si nous observons ces éléments, d’un côté la relative impuissance — pour ne pas dire le néant — la toute petite réalité que représente le point d’appui humain, que ce soit Marie, l’humble servante du Seigneur, que ce soit Benoîte Rencurel, la pauvre bergère des montagnes, et d’un autre côté la puissance de Dieu à l’œuvre dans le monde, nous devons constater que cette puissance se manifeste à travers la faiblesse de celles et de ceux qu’il choisit pour accomplir son œuvre […].

L’amour, le levier du changement dans le mondeLe message que nous livre la vocation de Marie,

le message que nous livre l’exemple de Benoîte Rencurel est au contraire celui-ci : le levier qui peutchanger quelque chose dans le monde, ce n’est ni la notoriété, ni la puissance. Le levier qui peut changer quelque chose dans le monde, c’est l’amour, c’est la paix, c’est la réconciliation. Et de l’amour, de la paix, et de la réconciliation chacune et chacun d’entre nous est à la fois porteur et comptable. Chacune et chacun d’entre nous peut devenir agent de paix, de réconciliation et d’amour. Chacune et chacun d’entre nous peut devenir témoin de la puissance de l’amour à travers la modestie ou la médiocrité de notre existence, à travers l’ignorance de ce que nous faisons pour le reste du monde. Mais nous n’avons pas été choisis et été consacrés par Dieu pour devenir des vedettes dans le monde, nous avons été choisis et consacrés pour devenir des ferments d’amour et de paix.Alors, en ce jour où nous faisons mémoire du signe donné ici à Notre-Dame-du-Laus, ce message que Dieu a adressé aux hommes non seulement à travers les visions de Benoîte Rencurel mais aussi à travers sa propre existence, à travers ce qu’elle a fait au service de ses frères, en ce jour où nous faisons mémoire de l’envoi du Fils éternel de Dieu pour le salut du monde, frères et sœurs, ouvrons nos cœurs à la puis-sance de l’amour et offrons la pauvreté de notre vie pour changer le monde. Amen.

+ Cardinal André Vingt-TroisArchevêque de ParisPrésident de la Conférence des évêquesde France

L’intégralité de cette homélie ( texte et enregistrement sonore ) à retrouver sur www.sanctuaire-notredamedulaus.com

Événement


Événement

Une visite événement« Merci pour le cadeau de ta présence, tant on sait comme il est difficile de venir jusqu’ici dans les Hautes-Alpes… » C’est par ces quelques mots destinés au cardinal mais aussi aux élus locaux présents que Mgr Jean-Michel di Falco Léandri a accueilli son « frère » au début de la messe solennelle, concélébrée sous le grand chapiteau, tout autant comble que le 5 août pour le congrès national de la miséricorde ou le 15 août pour l’Assomption. La même affluence était attendue le lendemain pour la fête de la rentrée scolaire, avec, comme point d’orgue, la bénédiction des cartables des écoliers et de leurs enseignants par Mgr Jean-Michel di Falco Léandri.

« Ni la notoriété, ni la puissance »Dans l’homélie consacrée à la Nativité de la Vierge, le cardinal André Vingt-Trois n’a pas manqué de faire un parallèle entre Marie et Benoîte : Dieu ne choisit pas ses messagères « selon les critères habituels de la notoriété et de la puissance ». En effet, « au temps où Benoîte Rencurel vivait […] il y avait à Paris et à Versailles bien des femmes autrement cultivées et même des mystiques. Il y avait à travers le monde des gens puissants ». Mais c’est par la bergère de l’Avance, « pauvre » et « illettrée », morte en odeur de sainteté et aujourd’hui en voie de béatification, que « Dieu a voulu faire passer un message ». Un message de réconciliation.

Le cardinal André vingt-trois en visite au Laus

Un temps fort pour entrer dans l’année Notre-Dame-du-Laus : loin de Paris, mais si proche du Ciel, si riche en grâces et tellement d’actualité par son message de réconciliation. Telle pourrait être la synthèse de la visite du cardinal André Vingt-Trois, le samedi 8 septembre. L’archevêque de Paris, également président de la Conférence des évêques de France, est venu au sanctuaire pour présider la Nativité de Marie et le 120e anniversaire de l’élévation de la basilique.

Le cardinal André Vingt-Trois et Mgr Jean-Michel di Falco Léandri côte à côte.

Signature du Livre d’or du sanctuaire.

La messe solennelle a été célébrée sous le grand chapiteau.


Le cardinal André vingt-trois en visite au Laus

Un temps fort pour entrer dans l’année Car telle a été la vocation de Benoîte : avec son don de pouvoir lire dans les consciences octroyé par Dieu, éclairer la démarche de conversion des pèlerins. Là sont tout le mérite et la spécificité de Benoîte, comme l’a souligné le cardinal en conclusion : Benoîte n’a pas seulement fait « l’objet de visions » elle a aussi « agi au service de ses frères ».

Une basilique témoin de nombreuses grâcesÀ l’issue de la messe, une procession a conduit les célébrants et les pèlerins jusqu’au parvis de la basilique où le cardinal a procédé à la bénédiction de la basilique. Il y a 120 ans jour pour jour, une cérémonie grandiose était célébrée au sanctuaire pour l’élévation de l’église au rang de basilique mineure : une distinction accordée par le pape Léon XIII en reconnaissance des nombreuses grâces reçues au Laus depuis 1665, même si les faibles dimensions de l’église avaient semblé à certains prélats du Vatican incompatibles avec l’attribution d’un tel titre !

Prendre le tempsAvant de repartir vers Paris à l’issue de ce séjour marathon dans les Hautes-Alpes, le cardinal André Vingt-Trois a donné en début d’après-midi une conférence sur le thème « La mission de l’Église dans la société contemporaine ». L’occasion d’envoyer en mission tous les pèlerins présents, pour qu’ils témoignent de leur foi et de leurs convictions dans la société sécularisée de ce début de XXIe siècle.À la question « Quand reviendrez-vous à Notre-Dame-du-Laus ? » le cardinal a répondu que ce serait « vraisemblablement après sa retraite », considérant qu’il faut prendre du temps sur place pour entrer dans la compréhension du message du Laus et s’ouvrir aux grâces qui y sont données…

Tanguy LafforgueResponsable de la communication du sanctuaire

La messe solennelle a été célébrée sous le grand chapiteau. Bénédiction de la basilique, en souvenir de son élévation en 1892.

Merci à Magnificat, qui a réalisé le livret de la journée.

Pour aller plus loinRetrouvez une page spéciale consacrée à la fête du 8 sep-tembre sur le site Internet : http://www.sanctuaire-notredame-dulaus.com/fr/actualites/retour-sur/


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vie du sanctuaire

Le Laus, haut-lieu de grâces

Pour contribuer à faire mieux connaître les merveilles du Laus, pour aider l’équipe pastorale dans sa mission au service des pèlerins, et pour faire avancer la cause de béatification de Benoîte Rencurel, vous aussi, vous pouvez témoigner des grâces reçues lors d’un pèlerinage à Notre-Dame-du-Laus ou ailleurs, par l’intercession de la Vierge du Laus et de Benoîte.

››› Vous aussi, témoignez !

« L’Ange a dit plusieurs fois à Benoîte qu’elle ferait bien de faire écrire tout ce qui se passe de remarquable au Laus, pour l’âme et pour le corps, parce que cela fera grand bruit à la suite du temps »

(Manuscrits du Laus, Gaillard, 104 IX [150])

LeS gRâCeS DU teMPS De BenOîte…« Le premier [miracle] est arrivé le 28 juin en la personne du fils de messire Anthoine de Cazeneuve, chirurgien à Gap, appelé Pierre, âgé d’environ 11 ans ; lequel avait sept ulcères à la jambe gauche, trois à la cuisse et quatre depuis le genou jusqu’en bas qu’il avait gardés environ quinze mois avec une grande fluxion sur l’œil gauche, lui enlevant de temps en temps la vue. Son père voyant que tous les remèdes de son art de chirurgien étaient comme inutiles, se résolut avec sa femme à le vouer à Notre Dame du Laus. L’ayant mené avec beaucoup de peine, et ayant fait leur dévotion, au sortir de la chapelle l’enfant dit qu’il était guéri. Il revint en effet dans ladite ville de Gap tout seul, marchant sans douleur, et dans moins de trois jours les ulcères furent tout consolidés sans y faire quelconque, et il fut aussi guéri de ladite fluxion, au grand étonnement de tous ceux qui l’avaient vu en pitoyable état. Le père et la mère l’ont déclaré et signé le 12 août 1665. »Les Manuscrits du Laus, Grimaud, copie authentique, page 478

… et AUJOURD’HUITémoignage d’une pèlerine de Blois« En mai 2011, je suis allée au Laus. J’y ai prié pour différentes intentions et pour ma santé car je devais être opérée de l’épaule droite le 11 octobre 2011.Ce jour-là je suis allée comme convenu à l’hôpital pour l’opération. Le chirurgien a examiné mon épaule et m’a fait faire des mouvements que je ne pouvais plus faire… Il a donc décidé de reporter l’opération.J’étais très étonnée de sa réponse ! Deo gratias ! À Dieu et à Notre Dame du Laus. Car depuis ce pèlerinage du mois de mai 2011, j’ai mis chaque jour de l’huile du Laus, en demandant avec foi une amélioration de la santé de cette épaule…Je voulais vous partager cela. »

LeS gRâCeS DU LAUSDepuis 1665, des témoignages de grâces parviennent très régulièrement au sanctuaire : guérisons physiques, spirituelles, psychologiques, relationnelles, etc.L’huile du Laus en est souvent à l’origine : la Vierge Marie avait en effet demandé à Benoîte d’inviter les pèlerins à se faire avec foi une onction à l’aide de l’huile de la lampe du Saint Sacrement. Le Laus est aussi un haut-lieu de réconciliation, où des grâces particulières sont reçues dans le sacrement du pardon. Pour certains pèlerins, la sainteté du lieu se vit également à travers la grâce des « parfums », signe délicat de la présence mariale.

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Du 3 au 5 août, le sanctuaire a accueilli le congrès national de la miséricorde. Présidées par le cardinal Philippe Barbarin, archevêque

de Lyon, ces journées ont rassemblé 1 000 congressistes, et jusqu’à 2000 pèlerins à la messe dominicale. Après les congrès de Lyon, de Lisieux et d’Ars, celui du Laus a voulu offrir à méditer le visage et la mission de Marie, dans l’œuvre de miséricorde de son Fils. Marie qui est invoquée sous le vocable de « refuge des pécheurs » en notre sanctuaire.

Marie, refuge de miséricorde d

ossier

Marie, toujours à nos côtés

C’est Marie qui nous soutient… »

L a tai l le modeste de la chapelle de Bon-

Rencontre n’est d’ailleurs pas sans évoquer les refuges de nos montagnes haut-alpines. De forme trapue, ils conservent la cha-leur en hiver et la fraîcheur en été. Toujours ouverts, ils accueillent le mar-cheur de passage, qu’il ait prévu ou non d’y faire une halte. Identifiés sur le chemin de ran-donnée, les refuges permettent de se reposer un peu pour reprendre l’ascension, ou de s’abriter quand arrive un orage.

On comprend que la Vierge Marie soit invoquée comme « refuge des pécheurs » : conservant en elle la fraîcheur et le feu de l’Esprit saint, elle nous rapproche de son Fils. Toujours disponible à nous accueillir, elle reçoit nos prières et nos désirs de conversion. Occasion de repos et d’abri dans les tempêtes, elle se révèle à nous comme une mère bienveillante et atten-tive aux besoins de ses enfants.

Une mère qui ne reste jamais silencieuseMarie est bien un refuge pour les pécheurs : par son amour maternel, nous découvrons davantage encore combien nous sommes aimés du Seigneur, quels que soient les

péchés dans lesquels nous avons pu nous égarer. Mais, comme mère soucieuse du bien et de la croissance de ses enfants, elle est sans complaisance à l’égard de nos péchés, comme les Manuscrits du Laus le révèlent presque à chaque page. Marie intervient souvent pour dénoncer les péchés, car elle est cette mère qui refuse de rester silencieuse quand nous nous éga-rons, loin de son Fils.Toute l’histoire du Laus, dans les cinquante-quatre années d’apparitions à Benoîte comme dans les trois cent cinquante ans de vie du sanctuaire, nous révèle que Marie n’abandonne pas sa mission de refuge des pécheurs. Elle ne renonce pas, malgré nos si nombreuses hésitations et nos fréquentes rechutes dans le mal.Le refuge reste là, présent, identifié, accro-ché à la montagne qui est son Fils. Marie est ce refuge de miséricorde, toujours ouvert et auquel chacun peut avoir accès, quel que soit le regard qu’il a sur lui-même. Refuge de miséricorde, Marie nous aide ensuite à reprendre la marche vers les sommets, pour viser la sainteté à laquelle son Fils nous appelle tous.Comment cette présence de Marie est-elle révélée dans l’écriture Sainte ? Comment se manifeste-t-elle dans l’histoire du Laus ? Comment est-elle illustrée dans les diffé-rentes apparitions officiellement recon-nues en France ? Voilà autant de questions que notre dossier souhaite aborder, pour que nous accueillions davantage encore la Vierge Marie comme ce précieux refuge et reflet de la miséricorde divine.

Père Ludovic FrèreRecteur du sanctuaire

Depuis que les pères de la Sainte-Garde d’Avignon sont venus servir le sanctuaire en 1712, la Vierge Marie y est invoquée comme « refuge des pécheurs ». Le pèlerin qui entre dans la basilique peut lire, écrit en lettres d’or sur le fronton de la chapelle de Bon-Rencontre : « Refugium peccatorum ». La traduction est aisée : Marie est ici reconnue comme un refuge pour les pécheurs.


do

ssie

r Introduction

Comme une mère pleure pour ses enfants, Jésus pleure sur Jérusalem. »

Miséricorde et cœur de mère

Il y a en Dieu une telle plé-nitude de vie que l’homme biblique n’hésite pas à lui donner les noms de père et

de mère. Mais pour désigner la miséricordieuse tendresse

divine, le terme hébreu le plus fréquem-ment employé est rahamim, qui évoque les entrailles maternelles et l’émotion viscérale qu’éprouve une femme pour ses enfants (cf. Ps 116,5 : « Le Seigneur est tendre et juste ; notre Dieu est miséricorde »).Ce terme rahamim exprime l’attachement instinctif d’un être à un autre ; un senti-ment qui, d’après les sémites, a son siège dans le sein maternel (cf. 1 Rois 3,26) dans les entrailles, et qui se traduit aussitôt par des actes : en compassion à l’occasion d’une situation tragique, ou en pardon des offenses (cf. Dan 9,9 : « Au Seigneur notre Dieu appar-tiennent la miséricorde et le pardon, car nous avons été rebelles envers lui et nous n’avons pas écouté la voix du Seigneur notre Dieu pour marcher selon ses instructions »).

Fidélité et MiséricordeS’agissant des sentiments maternels de Dieu, la Bible emploie également un autre terme hébreu : c’est le mot hésed, qui désigne la

piété, relation qui unit deux êtres et implique fidélité. De ce fait, la miséricorde reçoit une base solide : elle n’est plus seulement l’ex-pression d’un instinct de bonté, qui peut se tromper sur son objet et sur sa nature, mais une bonté consciente, voulue ; elle est même la réponse à un devoir intérieur, fidélité à soi-même.Les prophètes d’Israël qui exhortaient le peuple à vivre dans la justice et la fidélité au Seigneur, annonçaient aussi qu’il ne man-querait pas de prodiguer son réconfort ; tel une mère, Dieu nous console : « Ainsi parle le Seigneur : il en ira comme d’un homme que sa mère réconforte : c’est moi qui, ainsi, vous réconforterai, oui, dans Jérusalem vous serez réconfortés » (Is 66,13). « Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages » (Is 25,8). Et s’il se trouvait une mère pour oublier le fils de ses entrailles, Dieu, lui, n’oublierait jamais Israël (cf. Is 49,15).

Des pleurs maternelsJésus, visage du Père, manifeste sa ten-dresse et sa miséricorde ; comme une mère pleure pour ses enfants, il pleure sur la ville de Jérusalem (cf. Mt 19,41) ; ses entrailles s’émeuvent et il pleure, lorsque son ami Lazare est retenu par les liens de la mort (cf. Jn 11,33-35-38). C’est une plainte vrai-ment maternelle qu’il laisse monter vers Jérusalem, allant jusqu’à employer une image des plus touchantes : « Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassem-bler tes enfants comme une poule rassemble ses petits sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu » (Mt 13,34).À l’égard de l’église, dont il est la tête, le Christ ne cesse de faire preuve de miséri-corde et de prévenance toute maternelle. Il désire aussi faire de chaque chrétien et de l’église entière l’instrument de sa miséri-corde, de sa consolation offerte à notre terre blessée, offerte à nos cœurs brisés.

Père Jean-Marie DezonPrêtre du diocèse de Gap et d’Embrun

Lorsqu’elle parle de la miséricorde de Dieu et du Dieu de miséricorde,la Bible emploie souvent des images qui expriment les sentiments maternels de Dieu.

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Éclairage biblique

notre-Dame-de-garaisonEn 1515, Anglèze de Sagazan, bergère de 10 ans, aperçoit une dame lumineuse sou-riante alors qu’elle fait paître ses moutons. La famine sévit dans la région. La dame lui dit : « Ne craignez rien, je suis la Vierge Marie, Mère de Dieu. […] J’ai choisi ce lieu et j’y répandrai mes dons. » La troisième et dernière apparition s’accompagnera d’un miracle : des pains noirs redeviendront blancs.De nombreux pèlerins vinrent sur ce lieu de grâce pour obtenir des guérisons, d’où la désignation du sanctuaire sous le titre de Garaison.Notre-Dame témoigne de toute son affec-tion et attention aux pèlerins que nous sommes, c’est elle qui choisit ce lieu pour se pencher sur nos besoins et y répandre ses dons, ceux qu’elle demande à son Fils pour nous. Elle est bien ce refuge pour les hommes et les femmes de tous les temps et à ce titre notre Mère de miséricorde.

notre-Dame du LausMarie, refuge de miséricorde, est une déno-mination mariale particulièrement adaptée au sanctuaire Notre-Dame du Laus. Comme à Notre-Dame-de-Garaison, c’est la Mère de Dieu qui a l’initiative d’un lieu et d’une mission : « J’ai demandé le Laus à mon Fils et il me l’a accordé. » Marie, en se manifes-tant en 1664 à la bergère Benoîte Rencurel, va lui confier un ministère de prière et de rencontre auprès des pécheurs pour les aider dans un travail de réconciliation et leur faire part de la miséricorde divine qui veut leur pardonner.Marie a donc désiré la naissance d’un sanc-tuaire spécialement orienté vers la conver-sion, un espace dans lequel les pécheurs pourront trouver refuge parce qu’ils s’y sentiront accueillis par une Mère qui veut leur rendre leur beauté d’enfant de Dieu, leur dignité de personne capable de rela-tion fraternelle en son Fils.

notre-Dame-de-La-SaletteLa Vierge Marie exprime, en cette année 1846, la tendresse de son cœur maternel en apparaissant en pleurs à deux jeunes ber-gers, Maximin et Mélanie : « Elle a pleuré

La miséricorde dans les apparitions mariales français es reconnuesVoici cinq lieux de France où la Vierge Marie a choisi de nous manifester sa sollicitude pour l’Église en travail d’enfantement à la vie de son Fils, lequel nous encourage à l’accueillir comme une Mère dans notre maison. Nous devenons disciples bien-aimés, au pied de la croix, pour renaître d’en haut. Notre-Dame, refuge de miséricorde, priez pour nous.

Marie a donc désiré la naissance d’un sanctuaire spécialement orienté vers la conversion. un espace dans lequel les pécheurs pourront trouver refuge parce qu’ils s’y sentiront accueillis par une Mère. »


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r enquête

La miséricorde dans les apparitions mariales français es reconnues

tout le temps qu’elle nous a parlé. » Ses larmes traduisent toute l’attention et la miséricorde qu’elle éprouve à notre égard.Marie ne veut pas perdre ses enfants, elle voit notre misère et soutient notre conversion, en nous octroyant un délai de réconciliation auprès de son Fils. Comme à Cana, elle veut nous entraîner dans la joie des noces, et décider son Fils à ne pas nous abandonner. Mais il faut aussi pour cela notre collaboration, notre désir de conversion et d’alliance avec l’époux.

notre-Dame-de-LourdesLa manière dont la dame va se présenter à Bernadette lors des apparitions de Lourdes, en 1858, traduit l’élan qui anime un cœur misé-ricordieux, celui de Marie et, à travers elle, celui de notre Dieu. Lors de la troisième appa-rition, la dame fait une demande à Bernadette : « Voulez-vous avoir la grâce de venir ici pendant quinze jours ? » Quelle délicatesse et quel res-pect de notre liberté ! Bernadette en est bou-leversée et dira : « Elle me regarde comme une personne regarde une autre personne. » Elle se sent aimée, introduite dans une relation interpersonnelle.Dieu, à travers Marie, se penche sur Bernadette comme il se penche sur chacune de nos vies pour nous dire l’amour qu’il nous porte et dont il a témoigné sur la croix. La miséricorde de Dieu exprime ce désir, cet appel qu’il nous adresse, son attente quant à notre réponse d’amour, quant à l’accueil de son pardon.À partir de la huitième apparition, Bernadette accomplit des gestes pour les pécheurs à la demande de la dame. Elle marche à genoux dans la grotte, en baise le sol, en boit l’eau boueuse, attitudes qualifiées d’insensées par ceux qui en sont les témoins. Mais l’incarnation du Fils de Dieu et son abaissement sur la croix ne sont-ils pas l’expression de sa miséricorde pour les pécheurs, folie aux yeux des hommes mais sagesse pour Dieu ? L’eau de la source va peu à peu se clarifier, la miséricorde de Dieu appelle notre conversion, notre retour à la communion et c’est alors une eau de vie qui coule, celle de l’Esprit saint au flux d’éternité.

notre-Dame-de-PontmainLe 17 janvier 1871, en pleine guerre franco-prussienne, une belle dame souriante au regard plein de tendresse apparaît à quelques habi-

tants de Pontmain. Un message se déroule dans le ciel alors que les villageois se rassemblent : « Mais, priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher. » Le Crucifié ensanglanté apparaît alors, le visage de Marie semble empreint d’une profonde tristesse. La prière des villageois se poursuit, la croix disparaît et Marie retrouve alors son visage accueillant. L’armistice sera signé onze jours plus tard.Marie, en ce lieu, se fait à nouveau médiatrice de la miséricorde du Christ qui se laisse toucher par l’intervention de sa Mère à qui l’on recou-rait de toute part. Elle entend la souffrance de ses enfants et leurs prières, souffrance qui rejoint celle de son Fils sur la croix et à laquelle elle communie. Jésus et Marie compatissent à notre misère, ils œuvrent à notre salut.

Ces multiples interventions mariales dans notre humanité pourraient se résumer ainsi : Marie et Jésus implorent le cœur de notre liberté et de notre foi en nous demandant de ne jamais dou-ter de la miséricorde de Dieu, attitude qui ouvre la porte du Ciel et apporte la Bonne Nouvelle sur la terre.

Éric Juretig

Diacre

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Marie qui, comme personne, a reçu la miséricorde…

Marie nous donne son fils.

Marie qui, dès avant l’origine du monde, est prévue de toute éternité par la miséricorde divine ; Marie qui, au cœur du plan de salut de Dieu, est voulue par Dieu pour nous donner son Fils, Sauveur du genre humain ; Marie, préservée du péché par une grâce prévenante jaillie de la Croix de son Fils ; Marie « que le péché n’a jamais effleurée de sa grande aile noire ».

D ès avant l’origine, D i e u , dans sa

grande miséri-corde, avait établi l’homme au cœur de son dessein d’amour, celui de nous faire parti-ciper à sa propre béatitude, à sa propre vie divine, pour connaître le bonheur éternel « à

la louange de gloire de sa grâce » (Ep 1). Au cœur de ce dessein d’amour : la liberté faillible de l’homme sans laquelle il ne peut y avoir ni mérite ni amour, liberté déjà rachetée par l’Incarnation rédemptrice du Fils bien-aimé du Père, librement offert sur la Croix. « Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il t’écrasera la tête et tu l’atteindras au talon » (Gn 3, 15).Au cœur de ce dessein de rédemption, Marie elle-même, qui nous donne son Fils. Déjà préservée par une grâce venue de la Croix de son Fils, elle fait comme personne l’expé-rience de la miséricorde divine. Plus encore que Thérèse de l’Enfant Jésus se comparant à Marie-Madeleine, elle est comme personne la toute pure – par pure grâce.

« en tes mains, je remets mon esprit »Infiniment préservée par la miséricorde divine jaillie de la Croix, Marie est la Mère de miséricorde au pied de cette même Croix de son Fils. Elle est tout offerte avec lui :

elle L’offre dans le mouvement même où il s’offre à son Père pour le rachat de nos péchés. « Tout est accompli » quand Jésus nous remet à sa Mère sur la Croix. Tout le dessein de Dieu est là, accompli : par Marie, Mère de Jésus en Croix et notre Mère, nous devenons enfants du Père, dans la liberté reconquise par l’obéissance du Fils et l’en-gendrement nouveau dans l’Esprit. « En tes mains, je remets mon esprit. » À la Pentecôte, par l’Esprit, Marie est là qui engendre l’église née du côté du Christ en Croix après avoir, à l’Annonciation, engendré dans la chair et sur la Croix le Fils de Dieu fait homme pour nous sauver. étonnant raccourci de toute l’histoire du salut, sublime accomplissement de la voca-tion de Marie, Mère de Miséricorde, Mère de chacun de nous, ses enfants devenus enfants adoptifs du Père !« Marie partage avec nous cela même qui nous manque » cette innocence à laquelle nous sommes rendus par la Croix de l’In-nocent, cette pureté et cette sainteté aux-quelles nous sommes destinés pour peu que nous jetions dans la fournaise de la miséricorde divine tous nos péchés. C’est ce que Marie ne cesse de nous inviter à faire en toutes ses manifestations et appari-tions et particulièrement au Laus où, Mère de Miséricorde, elle est invoquée comme Refuge des pécheurs.

Sœur Marie Reine

Bénédictine du Sacré-Cœur de Montmartre


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r Éclairage

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Demain, nous serons vivants.

On repartira. Les refuges ne sont

jamais faits pour qu’on s’y installe.»

Marie, refuge des pécheurs

«R efuge » : un mot sûrement aussi vieux que l’humanité. Dans la Bible, en tout cas, son origine remonte presque au premier temps. Dans notre langue, il vient du mot fugere : fuir. Fuir de côté, en avant ou en arrière pour

échapper,de justesse parfois, à l’ennemi qui allait nous engloutir. Une manière de se mettre à l’abri, en sécurité, d’éloigner ainsi la peur et tous les tourments…

On cherche refuge. Les psaumes le chantent en abondance : « Tu es mon refuge, mon abri, je n’ai plus peur de rien, tu me protèges ! Auprès de toi, je me sens bien… » En souvenir de cela, sans doute, durant des siècles, les bandits de grands chemins pouvaient trouver refuge dans les églises et n’étaient pas inquiétés à l’intérieur de l’édifice. Une sorte de compassion qui semblait se moquer de la justice ou tout au moins la faisait bien patienter !

Refuge était aussi le nom souvent porté par les centres qui proté-geaient la mère toute seule et l’enfant qu’elle attendait. Un lieu sûr pour pouvoir se fortifier et repartir quand les jours seraient meilleurs.Refuge au bord des routes, pour attendre sans danger les secours qui vont venir.

Et notre temps connaît d’innombrables colonnes de réfugiés. Abandonnant tout, sauf la vie, ils fuient avec un simple baluchon les violences, la guerre, la faim, avec un seul but provisoire : traverser la frontière.Plus significatif encore, est le refuge alpin. Halte nécessaire avant de gravir le sommet. On s’y installera pour la nuit. On mange, on fraternise, on parle, on dort. On reprend confiance. Dehors, le vent hurle, la nuit est sévère, le froid intenable, les sentiers invisibles, tout est hostile. Il faut parfois des heures pour retrouver ses forces et se réchauffer vraiment.Il faut avoir un jour, après des heures d’intempérie et de froid, atteint un refuge hivernal : petite lampe à gaz ou bougie de fortune sont alors aussi précieux qu’un soleil qui se lève. Un feu de bois, un poêle qui fume… Nous voilà sauvés.Demain, nous serons vivants. On repartira. Les refuges ne sont jamais faits pour qu’on s’y installe.Mais oui, il faut avoir un jour expérimenté cela pour trouver à quel point il est beau de donner à Notre-Dame le titre de « refuge des pécheurs ». C’est même un des plus beaux titres que l’on puisse lui donner !En effet, la porte s’ouvre, d’autres gens sont déjà là. D’autres viendront encore, on fera de la place. On entend de petites phrases, presque toujours les mêmes : « Il y a des couvertures sur les étagères, faites sécher vos vêtements, ôtez vos souliers, dans cinq minutes la soupe est prête ; mettez-vous près du feu… Ne faites pas trop de bruit, il y en a qui dorment déjà… »Voilà les mots tout simples de la gardienne : « Elle s’appelle Marie, paraît-il, se disent les clients les uns aux autres.- Ah, on n’oubliera pas cette adresse.- On reviendra. C’est sûr ! »

Père guy Corpataux

Chapelain

Méditation

Benoîte, depuis qu’elle a ressenti dans son cœur le désir de voir la Mère de miséricorde, va découvrir au contact de la Mère de Dieu la profondeur de la miséricorde divine pour les pécheurs et consacrer toute sa vie au service de ceux-ci.

C’est ce que nous révèlent les Manuscrits du Laus.


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Benoîte et la Mère de miséricorde

Le désir de voir la Mère de miséricordeDans le chapitre de ses Mémoires intitulé « Naissance de la dévotion », Jean Peytieu écrit : « Dieu disposant cette fille à être un instrument du salut des âmes, et sa très aimable Mère à la favoriser de ses faveurs, lui avait donné un désir de voir la Mère de Dieu si grand, qu’elle ne souhaitait en ce monde autre chose que cela depuis qu’elle avait entendu prêcher le prieur du lieu qu’elle était toute miséricordieuse. »Marie, après les apparitions au Vallon des fours, après lui avoir révélé qu’elle avait choisi le Laus pour la conversion des pécheurs, et après la première expé-rience de Benoîte au contact de ceux-ci, va la conduire en 1669 au pied de la croix d’Avançon où la bergère va découvrir la profondeur de la miséricorde divine.

La révélation de la miséricorde à la croix d’AvançonC’est à travers les souffrances du cru-cifié qui lui apparaît à partir de 1669 que Benoîte découvre d’une manière nouvelle la miséricorde de Dieu. « Ce que vous me voyez souffrir n’est plus ce que je souffre à présent, mais c’est pour vous faire voir ce que j’ai souffert pour

les pécheurs et l’amour que j’ai pour eux. »

Dans la vie de BenoîteC’est à travers ses souffrances que Jésus révèle son amour et sa miséricorde. Plus tard, en 1673, suite à la troisième vision, en participant aux souffrances du Christ tous les vendredis dans la crucifixion mystique, Benoîte va être capable d’exprimer par toute sa vie, à travers ses visions, et au contact des pèlerins, la misé-ricorde infinie de Dieu. « Durant trente ans, elle va régulièrement trois fois par semaine à la croix d’Avan-çon, nus pieds ; elle y passe trois à quatre heures à prier, gémir et pleurer pour fléchir la miséricorde de Dieu justement irritée des péchés des hommes. »

Père René Combal

Chapelain

C’est à travers ses souffrances que Jésus révèle son amour et sa miséricorde »

Les Manuscrits

Le jansénisme et le jugement de DieuEn France, depuis le temps de Benoîte Rencurel, le jansénisme, avec ses idées fausses sur le juge-ment trop sévère de Dieu, sur le péché vu partout, la grâce et le salut accordés au petit nombre, a laissé de nombreuses traces dans les consciences et les mentalités jusqu’à nos jours. Pour y échap-per, on s’est retourné voire révolté contre ce Dieu jugé trop sévère et on l’a abandonné.La question du jugement de Dieu demeure dans les consciences. Et à juste titre, car il s’agit bien là d’une question fondamentale et que l’évangile n’élude pas.

Le jugement et la miséricordeEn vérité, la question du juge-ment revient souvent dans l’évan-gile et dans la bouche de Jésus, mais différemment de ce que nous croyons ! « Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Jn 3,17). « Car le Père ne juge per-sonne, il a donné au Fils le jugement tout entier : celui qui croit à celui qui m’a envoyé a la vie éternelle et ne vient pas en jugement » (Jn 5, 22-24). Les paraboles du jugement sont nombreuses (cf. Mt 25) mais il s’agit toujours d’un jugement de miséricorde, d’un jugement qui se réalise à la Croix où Jésus assume le péché du monde pour nous en sauver.À la Croix, Jésus prend sur lui la bre-bis perdue, l’humanité tout entière sur ses épaules pour la ramener au Père. Jésus se met à la table des pécheurs : « C’est la miséricorde que je veux et non le sacrifice, je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs » (Mt 9).

L’exigence de la miséricordeCependant la miséricorde du Seigneur n’est ni compromis avec le mal ni complaisance dans le péché, mais bien dénonciation du péché pour ce qu’il est : obs-tacle au plan de Dieu – pour le briser aux frontières de la misé-ricorde manifestée par la Croix. « La limite du péché et du mal, c’est la miséricorde » écrit le bien-heureux pape Jean-Paul II dans Mémoire et identité. Ce n’est pas Dieu qui a mis son Fils en Croix, c’est le péché. Le péché tue.La miséricorde, broyée par le péché – mais jamais vaincue –, vivifie, redonne vie au pécheur.Dans notre monde de guerres et d’atrocités multiples, la réponse au mal est là. Il s’agit d’un Amour plus grand, d’un horizon plus vaste : celui de la miséricorde, du cœur infiniment miséricordieux du Père.

Marie, relais de la miséricorde du PèreMarie, première des sauvés et première au Ciel, est auprès de son Fils non pour arrêter le bras vengeur de Dieu, car il n’y a pas de bras vengeur de Dieu, mais seulement un cœur béant d’amour et de miséricorde.Marie est auprès de son Fils pour être le relais de la misé-ricorde éternelle du Père manifestée par le don du Fils : « Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique » (Jn 3, 16). Et c’est par Marie, Mère toute miséricor-dieuse, que Dieu nous donne son Fils – au moment de l’An-nonciation et à la Croix.

La transfiguration de l’homme pécheur par la miséricorde divine« C’est la miséricorde que je veux et non le sacrifice » : Marie, comme Jésus, sait que c’est la miséricorde qui travaille les cœurs, qui les trans-forme de l’intérieur pour les ouvrir à la lumière de l’Amour divin et, ainsi, les transfigurer, les faire pas-ser du péché à la grâce, pour les tourner vers le Père.Dans notre monde de péché, nous n’avons d’autre recours que la miséricorde du Père manifestée par le Fils et la Mère dans le don de l’Esprit transfigurant toute chose. « La miséricorde se moque du jugement » (Jc 2, 13). « Le juge-ment est sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde ; mais la miséricorde se moque du juge-ment. » Avec Marie, Jésus nous dit : « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur. »Sœur Marie Reine

Bénédictine du Sacré-Cœur de Montmartre

do

ssier Conclusion


Marie, relais de la miséricorde du Père

La limite du péché et du mal, c’est la miséricorde »

Hier, aujourd’hui

Une église construite en un temps recordLe 8 septembre dernier, sous la présidence du cardinal André Vingt-Trois, le sanctuaire a commémoré le 120e anniversaire de l’élévation de l’église du Laus au rang de basilique mineure (cf. la rubrique « Événement » en pages 7, 8 et 9).À l’heure où le projet de grande église suit son cours – et fera l’objet d’une présentation dans le prochain numéro des Annales – cet anniversaire est l’occasion de rappeler les circonstances de la construction de l’église, de 1666 à 1669. Présentation.

Pour aller plus loinRetrouvez d’autres informations sur la basilique du sanctuaire (histoire, visite, etc.) sur le site Internet : www.sanctuaire-notredamedulaus.com

« Marie lui dit de ne pas s’étonner… »« Elle [la Vierge Marie, NDLR] veut faire bâtir là une église en l’honneur de son très cher Fils et d’elle, car beaucoup de pécheurs et de pécheresses s’y convertiront. [Cette église] sera de la longueur et largeur qu’elle veut et c’est là qu’elle la verra très souvent. Benoîte lui répond qu’il n’y a pas d’argent pour la bâtir, qu’il faudra demeurer dans cette petite chapelle comme elle est. Marie lui dit de ne pas s’étonner : que quand il faudra bâtir, on trouvera tout ce dont on aura besoin, qui sera des deniers des pauvres, et il ne manquera rien » (Les Manuscrits du Laus).

Benoîte sur le chantier de construction de l’église.

Demandée par la Vierge Marie à Benoîte lors de la première des apparitions au hameau du Laus le 30 septembre 1664, l’église

Notre-Dame-du-Laus a été construite de 1666 à 1669. Elle enserre la chapelle de Bon-Rencontre – elle-même construite en 1640 par les habitants du Laus – lieu principal des apparitions à Benoîte durant cinquante-quatre ans.C’est le vicaire général de Gap, Pierre Gaillard, nommé directeur provisoire du pèlerinage en sep-tembre 1665, qui lance en 1 666 les

travaux de l’église. Le règlement du pèlerinage du 16 septembre 1665 prévoyait au départ un simple agrandissement de la petite chapelle de Bon-Rencontre. Mais, bien vite, apparaît

la nécessité de construire une véritable église pouvant accueillir la foule et même abriter pendant la nuit les pèlerins n’ayant pu être logés chez les habitants du hameau.Les limites des fondations sont tracées le 13 juillet 1666. Les murailles sont achevées en 1667, le couvert en 1668, les piliers exté-rieurs et compléments intérieurs en 1669. La

chapelle de Bon-Rencontre, d’environ quatre mètres sur trois, garde ses murs, son

toit de chaume, et s’ouvre par une porte sur le chœur de l’église.Malgré l’isolement du Laus, la pauvreté de la population locale et l’absence de relations de Benoîte, l’église se trouve donc

élevée sous la conduite du maître d’œuvre Jean-Antoine Gavi en un

temps record – moins de quatre ans. Ceci grâce à la foi obstinée de Gaillard, au soutien moral et spirituel apporté par Benoîte, et à la générosité des pèlerins que l’on invite à faire des offrandes et à monter jusqu’au Laus avec des pierres dans leurs sacs.

Tanguy LafforgueResponsable de la communication

« À proportion du travail, on avait de l’argent, sans qu’il

n’ait jamais rien manqué, ni pour les matériaux, ni pour

les ouvriers […]. Tout est venu des deniers des pauvres »

(Les Manuscrits du Laus).


Découverte

Un point de vue qui remporte tous les suffrages

Une rapide recherche sur Internet permet de constater que la description de la randonnée qui mène au sommet du pic de Morgon figure sur de très nombreux sites, amateurs et professionnels. Et même si le copier-coller

est une habitude sur le Web, force est de constater qu’à juste titre le Morgon y est unanimement décrit comme une sortie remarquable, notamment pour les amateurs de panoramas. C’est en tout cas un incontournable de l’Embrunais.

Sa véritable originalité, c’est d’être l’un des seuls points de vue sur les deux rives du lac de Serre-Ponçon. En effet, le Morgon est situé à la jonction du « y » que forment la Durance et l’Ubaye, les deux rivières qui alimentent le lac.

Établir une liste exhaustive des massifs, sommets et points parti-culiers visibles depuis le Morgon serait fastidieux. Signalons tout de même des noms comme Chabrières, Ceüse ou Guillaume. Et notons qu’un lieu pourtant tout proche, discrètement, se soustrait aux yeux des observateurs : le sanctuaire Notre-Dame-du-Laus, blotti dans son cocon…

Le 2 août dernier, les participants au camp 18-35 ans ont effectué l’ascension du Morgon. Les photos qui illustrent cet article ont été prises lors de cette journée mémorable.

Tanguy Lafforgueresponsable de la communication

Dans le précédent numéro des Annales, nous vous faisions découvrir l’îlot Saint-Michel et sa chapelle. Cette fois, pour embrasser un paysage plus large, prenons de la hauteur. Suffisamment pour atteindre le Morgon : un cirque et, surtout, un pic qui culmine à 2 324 mètres d’altitude.En haut, contemplation garantie. Ascension.

››› En familleLe Morgon, c’est aussi une balade idéale en famille : il est possible d’atteindre en voiture un point de départ à distance raisonnable du sommet : 670 mètres de dénivelé positif à parcourir. Et si le sommet paraît trop haut, trop loin pour certains, le cirque constitue à défaut une destination tout aussi sympathique. Il réserve en effet quelques surprises : pas de clowns certes, mais des marmottes, de magnifiques alpages, un petit lac et de l’ombre pour faire une courte sieste.En redescendant en voiture vers Savines ou Embrun, pourquoi ne pas faire étape à Boscodon, pour visiter l’abbaye ?

Retrouvez toutes les photos de la sortie au pic de Morgon sur le site Internet du sanctuaire, dans la rubrique « Chronique en images ».


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DEMANDER DE L’hUILE DU LAUS

(cf. page 10)Cette huile n’est pas vendue. Vous êtes invités à faire une offrande libre (par chèque, à l’ordre de ADG 391 NDL).Courrier à adresser à : Accueil du pèlerin05130Saint-étienne-le-Laus.Tél. : 04 92 50 95 51 Email : [email protected]

CÔTé BOUTIqUEL’hôtellerie du sanctuaire dispose d’un magasin d’articles religieux (livres, souvenirs, cadeaux, cartes postales, etc.). Coordonnées : Magasin Notre-Dame du Laus – 05130 Saint-étienne-le-LausTél : 04 92 50 94 08 – Email : magasin@ notre-dame-du-laus.com À l’honneur : Laissez-vous réconcilier !Père ludovic Frère120 pages. Prix : 8 e + 3 e de frais de port (chèque à l’ordre de « Hôtellerie Notre-Dame du Laus »)

OCTOBREDimanche 14Fête de l’ouverture du concile Vatican II10 h 30 : messe festive.14 h 30 : pèlerinage avec méditation du discours inaugural de Jean XXIII.16 h 30 : introduction au concile.

Dimanche 21Journée de la mission universelle10 h 30 : messe de la mission.14 h 30 : pèlerinage avec méditation du message au monde.16 h 30 : enseignement sur le message au monde.

Dimanche 28Messe pour l’année de la foi10 h 30 : messe pour l’évangélisation.14 h 30 : pèlerinage avec méditation des grands textes de Vatican II.16 h 30 : enseignement sur les grands textes de Vatican II.

NOVEMBREDu vendredi 9 au dimanche 11Session « Espérance »Chemin pour les personnes ayant connu un deuil.

DECEMBREDu lundi 3 au dimanche 9Mission à Paris pour faire connaître le message du Laus.Par le recteur et le responsable de la communication.

Du vendredi 21 au dimanche 30« Noël autrement »Activités autour de Noël, enseignements, etc.

JANVIER 2013Du lundi 31 décembre 2012au dimanche 6 janvier 2013« Nouvel an autrement »Activités pour vivre le nouvel an et entrer dans l’année nouvelle.

Agenda


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