margarette graham sportive et épouse accomplie

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Margarette Graham sportive et épouse accomplie

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2 8 Mars 2013No 814

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

16 035FANS

Chefa, se sont unies pour offrir au public un vérita-ble cours sur l’art de re-cevoir tout en leur faisant découvrir les nouveautés de la cuisine dominicaine. Une dégustation fera suite à la formation

Vendredi 8 marsRetrouvez le groupe

Boukman Eksperyans et le guitariste jazz Hans Peters à Presse Café ce vendredi ou, devrais-je dire, ce samedi. Car la soirée a été reportée dans la nuit du vendredi au samedi et ne débutera qu’à minuit, heure à laquelle prendra fin le deuil national.

Samedi 9 mars Le marathon de

lecture se poursuit ce sa-medi avec un spectacle de musique et de lecture à la salle Unesco de la Fokal avec le chanteur BIC et les lecteurs du marathon.

Samedi 9 marsLe groupe Ram sera à

Garden Studio ce samedi pour le plaisir des Pétion-Villois et des fans des environs qui surveillent toujours ces rares occa-sions où le groupe laisse son fief, l’hôtel Oloffson.

Samedi 9 mars

Le Vert Galant présente ce samedi « Black Diamant », qui consiste en fait en la signature de l’ouvrage de Jamson Silgnena intitulé « Voyage au fil du vent ». On retrouvera aussi au cours de cet élément des lectures musicales, un spectacle de slam et autres performances live.

Admission: gratuite

Samedi 9 mars

L’exposition « Haïti royaume de ce monde » est officiellement lancée. Les œuvres portant sur Haïti de dix-sept artistes haïtiens et étrangers seront exposées au Halle Vital à Jacmel du 9 mars au 13 avril 2013.

Samedi 9 marsDécidément, ces

doyens ne veulent pas nous laisser un week-end de répit ! Samedi encore, l’Orchestre Septentrio-nal, fort de son succès au carnaval national du Cap et confirmant la suprématie de ses 65 ans d’expérience, est affichée à la capitale. Le groupe sera à Rendez-Vous 33 et secondé du jeune DJ Valmix.

Admission : 400 gdes

L’AGENDAde

Découvrez chaque semaine les coins branchés, les restos en vogue et les meilleures affiches de la ville avec en prime les recommandations de votre magazine préféré ! N’hésitez pas non plus à nous faire parvenir vos affiches à l’adresse email suivante : [email protected]

Jeudi 7 au dimanche 10 mars

Nagez, marchez et pé-dalez pour la bonne cause ! Vous êtes tous attendus sur la Côte de Arcadins du 7 au 10 mars 2013 pour la première édition de « Ayiti Bèl Ayiti Vèt », un événe-ment sportif qui réunit la passion des sports de la nature et la protection de l’environnement. Différen-tes épreuves sportives in-cluant la nage, la marche et le vélo entre autres sont inscrites au programme de ces journées. Chaque kilomètre marché, pédalé, ramé et nagé par individu sera sponsorisé et déga-gera des fonds destinés à financer la protection des ressources côtières et ma-rines par la mise en œuvre de différents projets.

Vendredi 8 mars

L’exposition « Sans femmes pas de paix » est en Haïti du vendredi 8 au lundi 25 mars 2013. Celle-ci a été créée en 2005 de l’initiative du réseau inter-

national « Femmes de paix autour du monde » qui regroupe les 1 000 fem-mes de plus de 150 pays nommées cette année-là pour le prix Nobel de la paix. Parmi ces dernières on retrouve les Haïtiennes Marie-Carmel Rose Anne Auguste, Nicole Magloire et Paula Clermont Péan. Cette exposition rend hommage à ces femmes et permet au public de découvrir les différentes facettes de la lutte pour la paix à travers le monde. Elle a été présentée en Europe et dans plusieurs pays d’Amérique latine.

Pour en savoir plus : www.1000peacewomen.org/fra/projekte_ausstel-lung.php

Vendredi 8 marsAvec « Musicians

exchange », l’hôtel Le Perroquet ouvre, chaque vendredi, de 8 heures pm à minuit, le « Karlson Lounge ». Tous les amants de la bonne musique pourront profiter de ces occasions pour savourer une bonne cuisine tout en écoutant de la bonne mu-sique dans un cadre aussi intime qu’agréable.

Vendredi 8 marsKokiyaj Bar & Grill

propose une façon bien originale de célébrer la journée internationale de la Femme. Avec F Comme Femme, Haïti et la Répu-blique Dominicaine, par le biais de Chef T et La

Préparé par: Daphney Valsaint MALANDRE

Le président-fondateur et gérant de « Le petit club », organe à buts non lucratifs de promotion et d’organisation d’activités culturelles basé au sud de la Floride (Miramar, Brown Country), est présentement en Haïti pour le lancement officiel de l’album solo de Yvon André alias Ti Kapi de Tabou Combo. Visant à présenter l’œuvre au grand public haï-tien, le lancement aura lieu ce vendredi 8 mars 2013 à 6 h p.m. au restaurant « Le Coin du chef », à Pétion-Ville (entrée El Rancho, derrière Kinam II hôtel,) à l’occasion de la Journée internationale de la Femme.

Intitulé « Les trois piliers du grand Nord, Magic Haïti », cet opus, déjà présenté le 2 février 2013 au public de Miami par le gongiste de Tabou Combo avec la collaboration de Jimmy Moïse, comprend neuf titres dont « Isit an Ayiti », « Pano Kay » et « SOS for the homeless children ».

L’œuvre « Les trois piliers du grand Nord » se veut un hommage et un remer-ciement aux grandes figures capoises de la musique haïtienne. Entre rythmes compas et twoubadou, ce titre rappelle les grands noms de notre musique : Roger Colas, Alfred Moïse (Fredo), Ulrick Pierre-Louis, trois piliers du compas et musiciens exceptionnels qui ont laissé un bel héritage à la postérité. Des artistes à qui la musique haïtienne doit

Kapi chante trois piliersdu grand Nord Kapi chante trois piliersdu grand Nord

une profonde reconnaissance. Yvon André, dit Ti Kapi, inter-prète sur ce laser des morceaux très connus de ces maîtres du compas tels « Bon anniversaire », ce classique très apprécié du public haïtien et des mélomanes. Plusieurs artistes ont participé à la réalisation de ce laser dont Yves Abel (basse), Esther Surpris et Alain Fleurine (voix), James Bergeau (guitare), Abdel Lafrance (saxophone)… des musiciens de grand talent et respec-tés dans la diaspora à Miami.

Dans les locaux de Ticket Magazine, à la rue du Centre, Jimmy Moïse, promo-teur officiel de Ti Kapi en Haïti, précise : « Je souhaite que le public apprécie à juste valeur le talent des musiciens qui ont œuvré à la réalisation de l’album. Les fans seront satisfaits du travail qui a été fait par Kapi, percussionniste très connu et respecté de la musique haïtienne. Les jeunes talents du pays pourront tirer profit de la qualité et de la conception musicale qui ont été mise en œuvre », soutient-il d’un ton rassurant et confiant.

Revenant sur les actions passées de sa structure de promotion, « Le petit club » créé en 2003, Jimmy Moïse travaille d’arrache-pied pour rehausser notre culture à l’étranger et faire découvrir au public étranger de jeunes talents restés jusqu’ici inconnus du public tel le cas de

Ralph Cassagnol, guitariste. Il encourage toutes formes de talent et organise des manifestations culturelles de qualité : expositions de peinture, spectacles et concerts de musique, présentations de livres d’auteurs haïtiens. Il a été, en deux occasions, nommé représentant cultu-rel du comité de direction de la mairie de Miami en Affaires culturelles de la ville de Miramar par les maires Fritz Roy Salesman en 2007 et Barbara Sharief qui, elle-même, a décrété la date du 26 mars « Journée de Le petit club ». Il a rendu en 2008 un hommage au grand musicien de renom José Tavernier, membre fondateur d’Ibo Combo, à l’occasion de l’anniver-saire des cinquante ans du groupe.

On ne peut que souhaiter bonne réception à l’album solo de Ti Kapi et que les neuf morceaux qui y sont gravés mettent vraiment en valeur les aînés du compas.

Par Rosny Ladouceur

[email protected]

special femme 38 Mars 2013No 814

Rayon de soleil sur une jour-née étonnamment fraîche de mars, Matti Domingue déboule au Nouvelliste. Elle est sim-plement vêtue, avec pour seul artifice du lip gloss, l’accessoire de beauté dont elle n’arrive pas à se passer, me confiera-t-elle par la suite. Rondelette, jolie et affable, ce petit bout de femme menace la concentration de nos graphistes. Déjà blagues et éclats de rire fusent. La bonne humeur de la jeune maquilleuse est contagieuse. Et sa timidité, qui prend le dessus dès les premières minutes de l’inter-view, laisse perplexe tout en la rendant encore plus sympathi-que. Mais au-delà de toute cette bonhomie, on entrevoit la tra-vailleuse acharnée qui a lancé, à partir de rien, Zoule Make up, sa propre compagnie de maquilla-ge, à seulement 20 ans.

La passion de Matti pour le maquillage lui provient de sa mère qui est esthéticienne. Jeune, elle prenait plaisir à l’as-sister quand elle préparait des mariages, séduite par toutes les émotions du moment. Quand,

Zoule Make up

de Mattides années plus tard, Matti manifeste le désir de suivre la même voie, maman essaie de l’en dissuader, évoquant toutes les difficultés qu’elle pourrait trouver sur sa route. La jeune femme s’essaie donc au Fashion Design, domaine dans lequel elle suit des cours aux États-Unis. Mais la passion n’y est pas. Rentrée en Haïti, Matti fait une séance de photos avec des mannequins qu’elle maquille avec le photographe profession-nel Frederick Alexis. Et c’est la révélation ! « J’ai eu l’impression que jamais avant je n’avais fait une chose d’aussi passionnant et que je n’aurais pas pu être en train de faire autre chose ! »

On est alors en 2010 et la jeune femme pose les fonda-tions de Zoule Make up, qui en très peu de temps, est deve-nue une véritable compagnie avec Matti en tête, secondée par ses assistants, manager et autres. Dans le staff, n’oublions surtout pas la mère de la jeune maquilleuse, qui est à la fois sa plus grande fan et sa conseillère particulière.

Plus qu’un métier, le ma-quillage demeure la seule véritable passion de cette jeune mère célibataire qui jongle entre ses diverses activités pour arriver à dégager un peu de temps pour sa petite fille de 12 mois, sa seule source d’énergie, comme elle le dit si bien. Matti essaie toutefois de dissocier sa vie privée du travail. « Quand je suis sur un plateau de tournage ou dans une séance de photos je suis « Matti Zoule » ; et à la maison, je suis tout simplement Manmie ! », explique-t-elle entre deux sourires.

Quand elle n’est pas sur le net à la recherche de nouveaux looks et autres nouveaux secrets beauté, Matti aime bien se retrouver face à télé regardant une de ses séries cultes comme CSI, Scandal ou encore Law & Order. Il lui arrive aussi de se montrer dans certaines activités culturelles ou de retrouver ses amis pour de plus simples sor-ties. Sinon, l’adulte de 23 ans est celle à laquelle ses amis vien-nent demander conseils, aussi avides de sa brutale franchise

qu’ils la craignent. Parallèlement, Matti dit

primer la beauté intérieure et se veut un modèle de confiance

en soi, spécialement pour ses clientes à qui elle dit offrir un maquillage qui rehausse leur beauté plus qu’il ne cache leurs imperfections. « Je veux que sur ma chaise, elles se sentent reines », martèle la jeune femme qui, outre ses talents, met aussi toute sa gentillesse et sa bonne volonté à la disposition de ceux qui font appel à ses services.

Daphney Valsaint MALANDRE

Née à Port-au-Prince, le 23 mai 1954, Rafaëlle fait des études au Sacré-Cœur et au Lycée Alexandre Dumas avant de par-tir en France et en Angleterre pour des études de perfectionnement. A 23 ans, elle retourne en Haïti et pratique depuis le métier de fleuriste. Rien qu’à la regar-der, à l’écouter parler on est conquise par son amour pour les jardins et les fleurs, surtout les fleurs tropicales. « Elles sont belles, robustes et ont du caractère. Elles s’accordent à mon tempérament », confie-t-elle avec un sourire amusé.

Élevée à Turgeau, dans cette maison qui abrite encore Alice Villard Fleurs, les fleurs ont toujours fait partie de l’envi-ronnement immédiat de la quinquagé-naire. « J’ai eu la chance d’avoir grandi et d’avoir développé un grand amour pour les fleurs. » Toute petite, elle assistait sa mère dans ce métier. Aujourd’hui, après plus d’une trentaine d’années d’expé-rience, les fleurs n’ont plus aucun secret

pour elle. « Je vis avec elles. Je les regarde grandir, les soigne, leur communiquent même. Des fois je ressens leurs émotions, les comprend et les partage. Il y a entre les fleurs et moi une symbiose et une communion que je ne peux décrire. Dès fois, rien qu’en regardant une fleur, je sens qu’elle n’est pas heureuse à la place où elle est, je la déplace, et comme par magie, elle s’épanouit. »

Ce métier de fleuriste est son dada. Rafaëlle l’a toujours voulu. Elle le fait avec passion et art, y met toute son énergie et son entière créativité. Elle est contente de sa vie, de son métier et de la joie qu’el-le apporte aux gens à travers eux. Avec un peu de nostalgie, elle se souvient des années 80 où il y avait plus d’événements culturels et de somptueux mariages, et où les fleurs avaient une importance toute particulière pour les gens. La fleu-riste se souvient de l’exportation massive qu’on en faisait et déplore qu’actuelle-

Rafaëlle Dodardla passion des fleurs !

ment on ait à importer des fleurs alors que chez nous en avons de magnifiques. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles elle caresse le désir d’avoir une grande plantation de fleurs.

En silence, la citoyenne rêve d’une Haïti reboisée. « Une Haïti verdoyante, avec des fleurs de toutes les couleurs dans les montagnes… un côté bleu, un côté rouge, un côté jaune », dessine-t-elle avec les bras avant de partir dans un grand rire.

Mariée à 34 ans à l’illustre peintre haïtien Philipe Dodard, Rafaëlle a deux

enfants, dont l’un sans doute repren-dra ce métier après elle. Elle fait preuve d’une grande ouverture d’esprit, d’une créativité sans bornes, d’un sens inné de la beauté et d’une passion immuable et contagieuse pour les fleurs. Si d’aventure vous avez besoin d’un bouquet sortant de l’ordinaire, allez voir Rafaëlle à Alice Villard Fleurs et laissez à la fleuriste la liberté de vous épater avec une de ses créations ; elle ne demande que ça !

Winnie Hugot [email protected]

Elle s’appelle Rafaëlle Vital Dodard. « Rafaëlle avec un F et un e tréma », précise-t-elle. Elle est de la troisième généra-tion des membres de sa famille à tenir Alice Villard Fleurs, une boutique ouverte par sa grand-mère Alice Villard, pionnière dans le métier des fleurs en Haïti.

special femme4 8 Mars 2013No 814

Enfant, elle passe ses journées dans l’atelier de sa mère, son premier mentor. « J’ai confectionné ma première robe à l’âge de 7 ans en utilisant une vieille chaussette de mon grand-père », raconte la jeune femme en riant. « Je surveillais de près ma grand-mère qui cousait et j’ai ôté la dentelle de l’une de mes chausset-tes pour la coudre sur le tissus. Je voulais une robe sans manches. Je m’en rappelle comme si c’était hier », glousse Djenane. Détermination et passion : deux mots qui forgent le caractère de la créatrice célibataire.

« Au début de mes études univer-sitaires, ma grand-mère m’a offert ma première machine à coudre. Folle d’exci-tation, je m’achetais des patrons et des tissus pour pratiquer seule. C’est comme ça que j’ai appris la couture », continue Djenane. Aujourd’hui la machine à coudre est sa meilleure amie, son alliée la plus précieuse, son patron. Diplô-mée en Fashion Design, résidente de la Floride depuis cinq ans, « Moonkaii » est le produit de nuits blanches dont elle perd le compte. Cette première de toute une série de collections est spéciale pour l’artiste. « Moonkaii veut dire en réalité Moun kay », explique Djenane, enthou-siaste. « Je voulais l’écrire d’une façon

pour que tout le monde puisse le lire et je crois avoir réussi ! » Confectionnés en utilisant un mélange de tissus tradi-tionnels haïtiens et africains, les sacs à main Moonkaii se démarquent par leur originalité.

Ce vendredi 8 mars, Djenane soufflera ses 24 bougies. « Je suis bénie », s’ex-clame t-elle. « J’ai la chance de travailler dans un domaine qui me passionne, d’être entourée d’une famille extraor-dinaire et qui me donne un support inconditionnel… Oui, je suis bénie ! » Quand elle n’est pas derrière sa machine, Djenane cuisine de délicieux petits plats pour sa petite sœur Roxane ou ses pa-rents et amis ; ou encore elle est dans le jardin, triant, arrangeant ou tout simple-ment se reposant parmi ses plantes.

Véritable artiste touche-à-tout, la photographie est aussi une autre de ces nombreuses passions. Celle qui a appris que c’est en forgeant que l’on devient forgeron n’hésite jamais à approfondir ses connaissances. C’est la route vers sa perfection. « Je dois pouvoir même une fois de temps en temps m’éblouir moi-même. Et quand ça arrive, l’accom-plissement que je ressens est extraordi-naire », confie la jeune designer qui vient de confectionner la robe de Miss Nigéria

Moonkaii parDjenane Desrouleaux

pour le concours Ankara Miami 2013.Après avoir déjà exposé plusieurs fois

dans des foires à Miami et participé à des défilés de mode, la créatrice espère ouvrir sa propre maison de couture qui devra, selon ses désirs, avoir une re-nommée internationale. « Je ne sais pas quand, mais ça viendra vite. Je travaillerai fort pour la concrétisation de ce rêve », assure t-elle avec confiance. Plus que ja-mais positive dans sa vision de la vie, « vi-

Elle ne passe pas inaperçue. Des cheveux naturels au sourire éblouis-sant, Djenane Desrouleaux happe l’attention quand elle entre dans une pièce. Coquette et sympathique, à tout juste 24 ans, la jeune créatrice de mode possède sa ligne de sacs à main, Moonkaii. Cette passion pour la mode, elle l’hérite de sa mère dès son enfance. Femme jusqu’au bout des ongles, artiste dans l’âme, amoureuse de la nature, Djenane veut inspirer d’autres jeunes comme elle à donner libre cours à leur créativité.

On ne la connaît peut-être pas encore assez chez nous, mais dans le Dakota du Nord, Etat des États-Unis où elle vit depuis déjà quelques années, Christelle Dominique, Mejeanne pour les fans, est celle qui habille les femmes pour les grandes occasions. La jeune designer qui a habillé plusieurs miss de North Dakota bien avant que Anédie Azael, Miss Haïti International, ne porte aussi ses créa-tions.

Pour Christelle Dominique, la mode c’est tout un cheminement. Enfant, déjà elle aidait sa mère à choisir ses tenues pour l’église. Ce penchant se confirme à son adolescence. Aux cours secondaires, ne sachant pas encore confectionner, elle réalise des croquis qu’elle vend. Émigrée aux Etats-Unis depuis l’obtention de son baccalauréat, la jeune femme qui a fait des études en marketing puis en mode lance Mejeanne Couture, une ligne de vêtements pour femme, le 27 décembre 2008. Depuis, elle s’attelle le cœur léger à ses nouvelles tâches.

Mejeanne couture est spécialisée en prêt-à-porter et robes de soirée. Et la ligne devrait lancer à la fin de ce mois de mars une collection limitée de robes de mariée. Mais contrairement à ce à quoi on pourrait s’attendre, Christelle, la direc-trice artistique et dessinatrice de cette ligne, se décrit comme une jeune femme simple, aimant les sorties entre amis sans trop d’extravagance, qui se sent bien en blazer, jeans et talons. Elle essaie aussi tant bien que mal de passer du temps

Christellemuse de Mejeanne

avec ses proches malgré le succès gran-dissant de sa boutique. « J’essaie de faire la balance… de ne négliger personne. Tout moun jwenn ! »

Cheveux teints en blonds et coupés à la garçonne, svelte et menue, Christelle Dominique est la muse de Mejeanne. Par qui tout arriva. « En tant que directrice artistique de MeJeanne Couture, je suis responsable de la direction artistique et du thème principal de chaque collection. Je dois assortir les couleurs, les tissus et le style choisi en fonction de l’esthétique et l’identité de la collection en question. C’est un énorme travail, mais que j’adore”, raconte t-elle avec passion. Mejeanne est une vraie machine. Pas une bancale pe-tite entreprise, mais une à l’avenir floris-sant. « A peu près deux à trois fois par an, nous organisons nos photoshoots afin de réactualiser notre site et les catalogues que nous distribuons aux boutiques à travers lesquelles nous écoulons nos col-lections. Encore là, je suis responsable du choix des mannequins, du photographe et de la direction artistique des séances de photos », continue Christelle.

Heureuse dans son travail, amicale et joviale, la jeune directrice est dans son élément quand elle s’adresse à ses nombreux clients. « Ma relation avec nos clients personnels constitue une source de joie et m’apporte un challenge journalier. Pour assurer leur satisfaction il me faut du tact, de la diplomatie, de la patience et beaucoup de compréhen-sion. Par moment un peu de fermeté,

mais toujours un esprit serviable. Ces rapports m’ont permis de contenir mes élans d’ego sans jamais oublier le respect de soi-même. »

Pour Christelle, la couture est un art. Un art parfait. « Je compare toujours la couture sur mesure avec l’art des grands musiciens baroques tels Bach, Scarlatti et Haendel. En dépit de leur génie incontes-table, ces compositeurs devaient avant tout assurer la satisfaction de la noblesse qui les employaient. Leur grand mérite demeure dans leur habilité de plaire sans sacrifier l’intégrité de leur art. » Désor-mais disponible sur Haitiboutique.com, Mejeanne couture s’ouvre à tous les mar-

chés. En plus de ses nombreux défilés en Haïti et à l’étranger et sa renommée dans le Dakota du Nord, Christelle Dominique est joignable sur les réseaux sociaux : Mejeannecouture et par email : [email protected]

Daphney Valsaint Malandre

vre pleinement chaque jour et profiter de chaque moment présent » est le conseil que donne Djenane à toutes les jeunes femmes qui la lisent aujourd’hui. « Il faut être vrai, être soi. Toujours travailler à l’amélioration de sa personne et ne jamais douter de la force de ses rêves. »

Gaëlle C. Alexis

Vendredi 8 mars 2013 5PORTRAIT RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Qu’en avons-nous fait?

Une équipe d’athlètes fémini-nes devrait être à pied d’oeuvre de l’autre côté de la frontière pour prendre part à des olympiades en vue marquer la journée interna-tionale de la femme.

Aux dernières nouvelles, il n’en est rien. On sentait venir le désistement de l’équipe féminine de volley-ball à ces joutes.

Au demeurant, les Haïtien-nes iraient célébrer sportivement cette journée particulière hors de leurs terres.

C’est que nous n’aurions rien fait chez nous pour magnifier nos femmes sportives. La structure “Femmes et Sport” établie jàdis au Comité olympique haïtien n’aura laissé aucune trace.

Qu’en avons-nous fait ? Etait-ce vraiment pour assurer de manière pérenne la mixité dans le sport?

De manière tangible, les Do-minicaines auront marqué des points en nous invitant à faire ce que nous n’avons pu faire chez nous.

Wesline Louis , femme arbitre que nous présentons ici dans nos colonnes organise en ce 8 mars à l’ occasion de la journée de la femme une rencontre de foot-ball entre les U-17 féminins et l’équipe de football féminin des femmes arbitres au stade Sylvio Cator. Bravo.

Ticket Sport a dédié ses pa-ges à trois figures féminines symboliques du sport local. C’est que nous ne voulons pas nous enraciner commes d’autres dans l’indifférence .

Présidente de la Fédération haïtienne de volley-ball, présidente de l’Association sportive Tigresses/Tigers, professionnelle accomplie, Margarette Graham n’est pas moins une mère de famille exemplaire et une épouse accomplie. A l’occasion de la journée mondiale de la femme, Ticket est allée s’enquérir du secret de cette femme «totale»

Ça fait des lustres qu’on vous connaît comme dirigeant au niveau du sport, notamment le volley-ball, qu’est-ce qui vous a donné ce goût pour le sport?

J’ai fait le sport dès mon plus jeune âge et je me suis toujours accrochée aux valeurs que la pratique sérieuse d’une discipline sportive inculque à tout être humain: la persévérance dans l’effort, le dépassement de soi, la quête incessante du mieux-être et du perfectionnement, la discipline, le vivre-ensemble, le fair-play, le goût de la victoire - des valeurs qui sont les piliers d’une vie, personnelle ou professionnelle, pleine, fructueuse et réussie. Tout, arrosé d’un brin de passion.

Avez-vous pratiqueé un sport? Si oui, quelle discipline? Faites un petit retour sur votre passé de pra-tiquante.

Oui, j’ai pratiqué le volley. En tout premier lieu, à l’Institution Sainte- Rose de Lima et je veux rendre hommage à deux personnes qui m’ont tracé le chemin: le Colonel Gabriel Painson et Colette Baussan Lebrun, tous deux passsionés et pleins d’enthousiasme et qui ont su me motiver. Ensuite, comme joueuse de la sélection nationale fémi-nine et membre de l’équipe de volley de l’université que je fréquentais à New York. Aussi à New York, un groupe d’amies et moi avons fondé l’équipe de volley New York Kréyol qui, depuis, a fait du chemin et se re-trouve non seulement à NY, mais aussi avec des chapitres à Boston, Miami et Montréal. De retour au pays, j’ai rejoint l’Association sportive Tigres-ses-Tigers, d’abord comme joueuse, mais assez vite comme membre de son comité directeur.

Dans un pays ou l’on croit une femme destinée surtout à s’occuper de la maison et de la procréation, comment avez-vous bu briser les carcans et vous vous adonner au sport tant sur le terrain que à côté du terrain comme dirigeante ?

Tout est arrivé naturellement et je n’ai jamais senti que j’étais gênée aux encoignures et qu’il y avait des carcans à briser. J’ai fait ce que je prenais du plaisir à faire et ai pu facilement équili-brer ma vie familiale avec mes activités professionnelles, sportives et caritati-

ves. La clé, c’est qu’il faut aimer ce que l’on fait, avoir de la passion, et, ce faisant, on peut accomplir beaucoup et même déplacer des montagnes.

Sommairement, quels sont les bienfaits qu’une femme peut tirer de la pratique du sport ?

Au=delà des bienfaits physiques, la pratique du sport permet de ren-forcer, chez la femme, les qualités qui font d’elle une force aussi bien dans son foyer que dans les milieux professionnels dans lesquels elle évo-lue. Discipline, courage, sens aigu de la responsabilité et du partage, sont autant de qualités que la pratique du sport aiguise et affine chez la femme. Pour son bien-être et celui de son entourage.

Pour nos lecteurs le sport vous a-t-il empêché de réussir votre vie de femme sur le plan sentimental ? Expliquez-nous un peu.

Le sport ne peut que renforcer la vie sentimentale d’un individu, femme ou homme. Il équilibre, per-met de passer les mauvais moments et de s’auto-évaluer pour continuer d’avancer.

Le sport vous a-t-il empêché de réussir votre vie professionnelle ? Donnez nous quelques précisions.

Cela n’a pas été du tout le cas. Le sport est un complément de vie et ne devrait, en aucune manière, gêner l’ascension d’un individu, ni sa réus-site professionnelle et personnelle.

Si vous devriez faire quelques recommandations aux jeunes filles d’aujourd’hui en rapport avec la pratique du sport et les études, ce serait quoi ?

Prioriser toujours les études, mais ne jamais abandonner le sport et pra-tiquer ce dernier de manière sérieuse et assidue, le sport, comme le dicton le dit si bien, étant l’école de la vie. Elles doivent toujours s’atteler à bien faire ce qui est demandé d’elles - études et sport. Et, contrairement à ce que pourraient croire beaucoup de gens, le sport ne gêne pas les études et généralement, les bons sportifs sont toujours de brillants élèves

En cette semaine de la femme avez-vous un message particulier ?

Nous, femmes, sous-estimons très souvent nos capacities et la por-tée (positive) de nos actions. Nous influençons d’une encre indélébile et de manière pérenne la vie de nos enfants et de ceux à qui nous servons de modèle, beaucoup plus que les hommes. J’encourage les femmes à se découvrir, à se valoriser en apprenant à mieux se connaître, à se ré-inventer, au besoin, car nous avons en nous cette force, à l’état latent très sou-vent, qui attend d’être exposée au grand jour, pour le bonheur de tous. Mais c’est à nous autres femmes de prendre en main notre destin. Il n’y aura pas de cadeau.

Propos recueillis par Enock Néré

Nom : Clermont GrahamPrénom : MargaretteDate de Naissance : 15 JuinLieu De Naissance : AquinProfession : BanquièreNiveau d’études : MaitriseEtat Civil : MariéeEnfants : 1Votre position de naissance

dans votre famille : AinéeSports Pratiqués : VolleyClubs : Association Sportive

Tigresses-TigersPoste : Membre du directoire

de l’asttPalmarès : L’ASTT est l’As-

sociation sportive la plus titrée du pays

Margarette Graham,sportive et épouse accomplie

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Vendredi 8 mars 20136

Ainée d’une famille de 7 enfants, Wesline Louis choisit en 2010 de devenir arbitre en football. Trois ans après, Wisline s’indroduit parmi les arbitres les plus actifs et serait devenue la première femme de l’histoire à avoir arbitré une finale du championnat national de D3. A l’occasion de la semaine de la femme, coup d’oeil sur la carrière de cette femme arbitre. Interview avec Enock Néré

Question: Wesline Louis, vous êtes femme arbitre de football. D’abord avez-vous joué au foot dans le passé?

Weline Louis: Je n’ai jamais joué au football. Parce que je n’ai pas grandi dans un milieu ou les filles jouaient au football. Dans mon entou-rage je n’avais jamais vu de filles en pratiquer. A l’école où j’étais, les filles jouaient surtout au volley-ball.

Wesline Louis : arbitreet contente de l’être

Q: D’où vous venue l’idée de devenir arbitre ?

L’ingénieur Rosnick Grant qui est un ami de la famille m’a tout simple-ment invité à un séminaire pour l’arbi-

trage en novembre 2010. Je dois dire que j’aimais ce sport et que constam-ment quand Rosnick venait à la maison, il parlait de l’arbitrage. C’est vraiment un passionné et comme je

n’avais pas pu pratiquer le football, je me suis dit qu’il y avait là une belle occasion de faire du football en tant qu’arbitre. Je suis allé au séminaire et j’y ai pris goût pour l’arbitrage.

Q: Aujourd’hui êtes- vous heu-reuse de votre décision de devenir arbitre ?

W. L: Oui je ne regrette rien, je suis très heureuse d’avoir choisi cette carrière et je suis vraiment décidée à continuer dans cette voie. En un mot, si c’était à refaire, je referais le même choix

Q: Votre fiancé ne vous embê-te-t-il pas à cause de ce choix ?

W.L.: Je ne suis pas fiancée pour le moment. Donc, dans ce cas aucun problème.

Q: Belle, comment vivez-vous les déplacements dans un milieu où les hommes peuvent manifester beaucoup d’intérêt sexuel à votre endroit?

W.L.: Ça m’arrive que beaucoup de gens me harcèlent, mais quand je vais arbitrer je vais arbitrer et j’ai le contrôle de mon existence en ce sens. Ce ne sont pas les paroles des gens ni les intérêts manifestés qui vont me pousser à sortir de la ligne que je me suis fixée ni orienter ma conduite; c’est ce que ma formation et ma morale m’indiquent comme bon pour mon existence qui vont le faire. En ce sens, ils peuvent toujours essayer de me harceler. Cela ne changera pas grand-chose

Q: Comment vivez-vous les insultes des fans si par ha-

Première femme haïtienne de l’histoire à faire partie d’une commission de la Cafunion de football féminin, première femme de l’histoire à être membre du Comité exécutif de la Fédération haïtienne de football, actuel membre de la Commission nationale de football féminin, Monique André semble vouloir tout révolutionner au niveau du football. Pourtant, Monique André reste une mère de famille et une femme d’affaires avisée. Interview avec Enock Néré

Question: D’abord une question hors du cadre de notre entretien d’aujourd’hui. Vous êtes membre de quelle commission au niveau de la CAFUNION ?

Monique André: Au niveau du comité de la CAFUNION, il existe plusieurs commissions notamment

la commission de développement du football, la commission compétitions et finances (budget et planification et la commission de marketing. Je fais partie de la commission de mar-keting.

Q.: Difficile de dire depuis quand on vous voit dans la cuisine du sport haïtien, alors dites-nous quand vous est venue cette passion pour le sport en général et pour le football en particulier?

M. A.: Cette passion est due au fait que j’ai fait partie des premières joueuses de football féminin et de la première génération historique qui disputa la rencontre du 19 décembre 1971 au parc Sainte-Thérèse de Pé-tion-Ville*.

Q.: Qu’est-ce que cela vous ap-porte comme sensation et comme bien-être?

M.A.: Etant une passionnée du football, je vous dirais que c’est l’une des activités les plus bénéfiques pour maintenir une bonne santé physique et mentale. Toutefois, cette même af-firmation peut s’appliquer au sport en général. Je pense que tout le monde devrait pratiquer un sport quelconque et ce, depuis l’enfance.

Q.: En tant que femme, décrivez un peu ce qui peut-être considéré comme une anomalie pour une femme amorphe par rap-port au sport?

Monique André et sa révolution

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Vendredi 8 mars 2013 7

bien-être général. J’estime qu’il n’est pas normal qu’une femme n’ait aucun intérêt pour le sport tout en étant consciente des bénéfices grandissants qu’elle peut en tirer.

Q.: Si vous devriez donner un conseil aux jeunes filles à propos du sport et des études ce serait quoi?

M.A.: Je leur dirais de ne jamais laisser quiconque leur dire qu’elles ne peuvent pratiquer un sport parce qu’elles sont des femmes. Tant que la volonté est présente, elles peuvent accomplir tout ce qu’elles veulent. Il faut cependant trouver un équilibre entre le sport et les études parce que les deux sont complémentaires.

NDLR : Monique André jouait au poste de milieu de terrain dans cette sélection U19 lors de cette toute première rencontre internationale de football.

A côté du fait qu’elle est mem-bre de la Commission nationale de football féminin, de la commission de marketing au niveau de la CAFU-NION, membre du Comité exécutif de la Fédération haïtienne de foot-ball, Monique André est aussi mère de famille et directrice générale de l’agence Harmony Tours & Travel Agency/509-2813-0533.

[email protected]

Propos recueillis par Enock Néré

Monique André et sa révolution

Chacun sait que l’exercice est essentiel pour garder la santé, pourtant nombreuses sont

les femmes qui persistent à mener une vie sédentaire. De nombreuses études démontrent que l’activité physique est un élément essentiel d’un mode de vie sain et peut contribuer à ré-duire les risques d’accidents cérébraux vasculaires (ACV) et l’hypertension. Elle améliore la condition physique et atténue les effets du stress, améliore le niveau d’énergie et favorise la santé mentale, l’activité physique régulière procure souvent un sentiment de

Wesline Louis : arbitre et contente de l’êtresard cela vous arrive ?

W.L.: Au début, cela m’em-bêtait parce que je déteste

qu’on m’insulte mais aujourd’hui j’ai compris que c’est un passage obligé, que la personne qui t’insulte ne fait qu’essayer de t’intimider en faveur de sa formation; alors je fais semblant de ne rien entendre et ça fait comme une goute d’eau qui tombe sur un imperméable.

Q: Comment vivez-vous après un match arbitré et que vous vous sentiez coupable d’une mauvaise appréciation?

(Elle ferme les yeux et se cher-che. Elle sourit comme intimidée, se touche le poignet). Cela ne m’arrive pas souvent de faire une mauvaise appréciation. Cependant, je me souviens d’une rencontre de football féminin où je me suis laissé fléchir par le comportement d’une joueuse qui avait fait une faute qui nécéssitait une expulsion. Immédiatement après la faute, elle est venue se jeter à ge-noux à mes pieds et j’ai senti sur le moment qu’elle avait pris conscience de son acte et je ne lui ai pas collé le carton rouge qu’elle méritait. Après la rencontre, je me suis sentie coupable, car, j’estime qu’il ne faut pas faire de sentimentalité dans l’arbitrage et qu’il fallait appliquer les règles. Je me suis dit qu’on ne m’y reprendra plus.

Q: Un soir de Tempête - Bal-timore, vous avez apparemment tremblé au parc Levelt. Avez-vous eu l’intention d’arrêter votre car-rière ce soir-là ?

W.L.: Non. Je n’ai pas eu l’in-

fait partie des risques du métier.Q: Comment vos parents ont-ils

regardé le fait que vous ayez choisi de devenir arbitre, vous l’ainée de la famille ?

W.L.: Je n’ai pas eu de grosse pression du côté familial, ils m’aiment et quand ils me voient m’orienter dans une voie, ils me guident et me demandent tout simplement de faire attention quant à l’endroit où je mets les pieds, mais ils m’épaulent. Si quelque chose devait m’arriver, ils me demanderaient d’arrêter; mais pour le moment, ça roule.

Q: Dans un pays où le ma-chisme relègue la femme à une fonction ménagère et procréatrice, conseilleriez-vous à une femme de pratiquer du sport ?

W.L.: (Elle arrange son bracelet pour masquer sa timidité) Je dirais oui. J’encouragerais même toutes les filles du pays à pratiquer un sport parce que le sport est lié à la santé et la santé n’est pas seulement l’apanage des hommes.

Q: Quelles sont vos rêves de femme ?

W.L.: Comme toute femme je souhaite me marier avec un homme qui m’aime beaucoup, que j’aime beaucoup et avec qui j’aurai un en-fant. Je crois pour cela que j’aurai besoin d’un bon travail aussi.

Q: Dis-nous Wesline, l’arbitrage vous permet-il de vous en sortir sur le plan financier ?

W.L.: Je dirais non. Les frais de l’arbitrage ne peuvent servir que de supplément. D’ailleurs, il arrive des fois que ces frais restent dans les tiroirs pour ne plus jamais en sortir. L’arbitrage pour moi est une question de pratique sportive et une passion d’abord. Cependant je compte tra-vailler pour vivre.

Présidente de l’équipe de football des femmes arbitres, Wesline Louis organisera le 8 mars à l’ occasion de la journée de la femme une rencontre de football mettant aux prises les U17 féminin et l’équipe de football féminin des femmes arbitres au stade Sylvio Cator.

Propos recueillis par Enock Néré [email protected]/twitter : @nenock

Nom : LouisPrénom : WeslineDate de naissance : 18 janvierLieu de naissance : Port-au-

princeNiveau d’études : Universitaire/

Sciences comptables/JournalismeEtat Civil : CélibatairePère : Lessonne LouisMère : Fernande FelismaSports pratiqués : Tennis/Danse

latino (Rueda Lovers)

PréférencesPlat : banane bouillie + poisson

en sauceBoisson : vinCouleur : marronJoueur Préféré : RonaldoRecette de cuisine préférée :

bananes frites et frite de pommes de terre

Lieu de vacances préféré : La campagne

Equipementier : Adidas, PumaMarque de voiture : LexusMode de voyage : voiture

Premières fois en tant qu’arbitre

Premier match assisté : Une

rencontre de la sélection nationale A mais je ne me souviens pas contre quelle sélection

Premier match arbitré : Comme assistant Thomazeau - Cornilllon en D3 le 16 janvier 2011

Comme arbitre central Dufailly - Domond à Mirebalais le 19 avril 2011

Premier carton jaune attribue : Dufailly - Domond à Mirebalais le 19 avril 2011, je ne me souviens pas du nom du joueur

Première finale comme arbitre-assistant : Maïssade - l’Estère finale de D3 au stade Sylvio Cator

Première finale comme arbitre principal : Paloma des Cayes - AS Dessalines le 30/12/2011 aux Cayes

Premières frayeurs en tant qu’arbitre : Lors d’un Tempete - Baltimore au parc Levelt de Saint-Marc. Ce soir-là, les deux formations se sont séparées sur un nul 1-1 et le public n’a pas aimé le résultat final.

Wesline en bref

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tention d’arrêter, mais beaucoup de choses trottaient dans ma tête, après ce soir-là. Ce n’est pas facile de vivre cette pression à couper au couteau qu’il y avait ce soir la au parc Levelt. J’ai évité de passer à côté d’un terrain de football les deux mois qui suivirent ce soir-là. Après je me suis dit que ça

special femme8 8 Mars 2013No 814

Une paire d’yeux gris et un aimable sourire, c’est ce qui attire le plus l’atten-tion dans le visage à peine maquillé de Stéphanie Renauld Armand. Française, elle a émigré en Haïti il y a environ seize ans pour y vivre avec son mari, lui-même haïtien, rencontré en 1990, le temps d’une petite visite de tourisme en Haïti. Elle a un gardé un certain accent, mais cela ne fait qu’ajouter un brin de charme à son exotisme.

Fascinée par tout ce qui touche au domaine de la communication, Stéphanie est consultante, éditrice ; elle a aussi étu-dié le journalisme à l’Ecole Supérieure de Journalisme de Paris. Elle a créé sa propre maison d’édition, Nota Bene Editions et Communication, et, avec Milena Sandler, Well’ Com Haïti, une entreprise spécialisée en relation publiques.

Passionnée d’écriture, elle a publié « Le goût d’Haïti : Cuisine Créole » en 2002. Une traduction en anglais est parue en 2004. Suite au tremblement de terre qui a secoué le pays, elle fait paraître, en-core aux Editions Nota Bene, « Mémorial », un livre rassemblant les témoignages de différentes personnes ayant vécu cette catastrophe. « Franchement, c’est le meilleur souvenir que je garde de ma carrière. Assembler les témoignages de ces gens, toutes catégories confondues, qui ont vécu cette catastrophe, est juste émouvant. »

Franche et dynamique, Stéphanie mène de front plusieurs activités à la fois. Elle aime ce qu’elle fait et travaille passionnément. Même si dans ses rêves d’enfant, elle se voyait comme médecin, la présentatrice réalise aujourd’hui que rien autre que la communica-tion ne lui aurait mieux convenu. Déçue de ne pas voir Haïti avancer beaucoup plus vite, Stéphanie dit compter sur les femmes « Poto Mitan » de la société pour faire bouger les choses et faire la différence. « Kenbe, pa lage », c’est son message pour elles.

Winnie Hugot [email protected]

Milena Sandler est la fille de Toto Bissainte, l’une des grandes dames de la musique haïtienne. Née en France d’un père français, Milena a roulé sa bosse un peu partout à travers le monde : au Canada, à la Martinique, en Belgique… avant de s’installer définitivement en Haïti. Directrice de la Fondation Ayiti Jazz, vice-présidente de Ayiti Mizik, attachée de presse spécialisée, elle a monté avec Sté-phanie Armand une agence de relations publiques dénommée Well Com’ Haiti et est l’une des productrices et animatrices de l’émission Chez Elles.

De sa voix fluette qui sonne comme une douce musique, Milena trouve les mots pour vous convaincre de son amour pour Haïti. L’enthousiasme et l’émerveille-ment qui se lisent sur son visage à chaque fois qu’elle parle de ce pays, traduisent le lien indescriptible qui l’attache à la terre de sa mère. « J’ai toujours su que je vien-drais en Haïti. Je voulais y créer une Société de gestion des droits d’auteur, mais je ne m’attendais pas à y vivre », avoue-t-elle

Installée depuis quatre ans et demi en Haïti, elle a décidé d’y rester jusqu’à la fin de ses jours. Elle est mariée à Joël Widmaer, musicien qui se passe de présentation en Haïti, et mène une existence trépidante qui l’émeut et la réjouit. « Ici tout est à faire. Il y a des défis en permanence, et contrairement à d’autres pays, la moindre action peut faire la différence. Je m’y sens utile. » Tout la fascine. La beauté de cette île, la dualité des contraires qui se dessinent dans la réalité…

Satisfaite de sa vie, cette jeune femme dynamique semble flirter avec le succès. Désormais, elle se dédie à la réalisation d’un noble rêve qui lui tient à cœur : travailler pour que les artistes haïtiens puissent vivre de leur œuvre et faire en sorte que les métiers de la musique, des arts en général soient réglementés dans le code du travail haïtien.

Chez Elles

Si vous n’aviez jamais écouté « Chez Elles », vous aviez sincèrement loupé deux des plus jolies voix féminines de la radio en Haïti. Animée par Milena Sandler et Stéphanie Renauld-Armand, l’émission a été diffusée sur les ondes de la radio Métropole pendant trois ans. Interrompue au mois de septembre 2012 pour un grand ménage de printemps, comme elles le disent, les jolies dames comptent sur l’affluence des sponsors pou recommencer à l’occasion de leur quatrième anniversaire, en avril 2013. Nées françaises, les deux partagent une passion extraordinaire pour Haïti, la terre où elles ont émigré.

Stéphanie ArmandMilena Sandlerlutte pour les droitsdes artistes en Haïti

Triple JmbRefrain:Li ka fè san soti nan wòchLè fanm damou Li pwouve’w sa menm lè’w san pòch Lè fanm damou Li twouble l’ konn pran dwat pou gòchLè fanm damou ou ou ou ou ou…Li tankou yon grenn foumi fouLè fanm damouMenm rive konfonn nwit ak jouLè fanm damouNenpòt ti pawòl kalalou l’ lè fanm damou ou ou ou ou ou…

PaskalOh m’pat janm imajine m’ nan faz sa “je la veux” Mwen te toujou pè repete fraz saSe youn nan enstrimen m’pat janm vle jwe nan djaz la Pou m’ akòde vi m’ avè w’ mwen dakò fè bèl chwa silaaMwen menm Paskal se mwen ki pral met bag sa Pouse m’ konprann koman m’ pral

jere vag sa Lè yon fanm damou yon nèg li enpoze l’ an mèt li sou li l’ jwe atoupri pou l’ rete sèl zenm-bwèt li

EmanooxTankou’w kout eklè k’fèt pyè kè w’ tonbe pou mwenM’swiv ou tankou Pyè jezi te poze men sou li M’admèt mwen ne de nouvo Di yo sou lotèl la n’konvèti an solo Piwo, zwazo ya vole pou make bwavo bwa yo pran souke pou montre kontant-man yo viktwa, ou lite jis ou li nan’w nouvo liv pouvwa kite m’ lave tèt ou ak lwil doliv

Refrain:

Triple JLè fanm damou l’ap fè san sot nan wòch L’ap montre’w sa menm lè’w pa gen nan pòch Lè yon fanm damou li twouble l’ konn pran dwat pou gòch (pou gòch)Lè yon fanm damou 2 grenn je l’ pete

Lè yon fanm damou li pa wè enterèLè yon fanm damou se kè ll ki gide l’ devan tout danje l’ prè pou l’ sakrifye l’ yeahhhh

LemèbLè fanm damou li renmen pou de vrè e l’ vin seryeMenm si dèfwa eprèv vle kraze kè l’ li pap lageYon chans konsa se sa yon blodè ta swete genyen Paske l’ konnen nan moman sayo li pap janm plenyenEpi sa w ta vle nan men l’ yo li prè pou l’ sedeSa l’ genyen k’ pi chè a se kè l’ li deja livre l’ Kanmenm w’ap di ti fanm sa kèt mwen kwè nan li vre Lè sa l’ vin rekonesan Lè’w bezwen l’ l’ap prezan

LywesYeahhhGad’ mwen Lywes kounya m’pa nan vi komokyèlFi a jwe pyezemen li mete m’ ofisyèl Vi m’ chanje m’renonse pou m’ pa gen fanm o pliryèl

ak li m’sove nan paradi m’kache nan ofisyèl ak li, sajès li, fè m’ wè li paradi yea-hhhlanmou fè li akrèk e sansib pou lilili pran tout tan l’ tout san l’ li kouvri m’ anba gwo lanmoul’jire sou vi l’ pou l’ pa kite anbago nan nou

Refrain:

Triple JLè fanm damou l’ap fè san sot nan wòch L’ap montre’w sa menm lè’w pa gen nan pòch Lè yon fanm damou li twouble l’ konn pran dwat pou gòch (pou gòch)Lè yon fanm damou 2 grenn je l’ peteLè yon fanm damou li pa wè enterèLè yon fanm damou se kè ll ki gide l’ devan tout danje l’ prè pou l’ sakrifye l’ wèeeee

“Lè yon fanm damou” Zatrap + Triple JLyrics

l’art de communiquer