Marcilhac-sur-Célé

Les clefs de...

L’abbaye bénédictine St Pierre de Marcilhac fut fondée au Xe

siècle. Le portail sud comporte un tympan roman de la fin duXIe représentant le Christ bénissant placé sous le regard de St Pierre et St Paul. Suite aux destructions causées par les mer-cenaires de la guerre de Cent Ans, il ne reste plus de cetteéglise romane que l’emplacement des premières travées ettrois chapiteaux. La reconstruction de l’édifice fut lancée audébut du XVe siècle sous l’impulsion des seigneurs locaux, lesHébrard de St Sulpice, mais la nef fut réduite de moitié fautede moyens. Au cours des guerres de Religion, une troupe de protestants incendia l’église gothique et une grande partie des bâtimentsconventuels subsis-tants. Aujourd’huiéglise paroissiale, elleconserve plusieursœuvres d’art : boiseriesdu XVIIe siècle repré-sentant des épisodesde la vie du Christ oude la Vierge, une chairede bois stuqué du XVIIIe

siècle figurant le mira-cle de sainte Balbine etun retable baroque. Une chapelle ornée depeintures murales duXVe siècle abrite la

Départ – Maison du Roy

Circuit découverte

L’origine du village est l’installation d’uneabbaye bénédictine. Un premier monastèreattesté au Xe siècle connaît un essor rapide ; unecommunauté villageoise se structure peu à peuautour de lui et accompagne la mise en valeuréconomique du territoire. Cette période deprospérité prend fin dès les premiers troublesde la guerre de Cent Ans. En 1368, Marcilhacest pris et pillé par une compagnie de routiers.L’abbaye romane est ruinée.

En 1402, la famille des Hébrard de St Sulpiceprend le pouvoir sur Marcilhac et encourage lareconstruction de l’abbaye. Ils élèvent la maisonde l’abbé et l’église gothique et relancent aussil’activité économique du village qui connaît unnouvel essor.

En 1569, l’abbaye est attaquée par les protes-tants. L’église est à nouveau mutilée, les bâti-ments monastiques incendiés. Les guerres deReligion provoquent un nouveau déclin de lacommunauté religieuse, qui se poursuit jusqu’àla Révolution et la disparition de l’abbaye en1790. L’église abbatiale devient alors égliseparoissiale.

Au XIXe siècle, le village connaît un essor urbainrapide, qui voit l’apparition de nouveaux quartiers d’habitation marqués par l’activitérurale ou les modes de vie de la bourgeoisie.Aujourd’hui, ce petit village garde tout lecharme de son riche passé dans un écrin defalaises.

Devant l’office de tourisme

Dans cet espace au cœur de l’enceinte abbatiale, qui estgénéralement consacré à la vie monacale, se trouvait égale-ment un habitat laïc, protégé par les remparts. Cette maisondu XVe siècle, dite « maison duRoy » pour une raison indéter-minée, aurait servi à l’accueild’hôtes de passage. Au pre-mier étage, un musée d'artsacré présente une collectionde tableaux, statues en boispolychrome du XIIIe au XVIIe

siècle et objets liturgiques.

L’abbaye St Pierre de Marcilhac

Dirigez-vous vers l’entrée latérale desruines de l’abbaye, en passant sous leportail sud.

Vous venez de passer par la porte principale del’abbaye, incluse dans le système défensif du lieu :les bâtiments ainsi que les premières maisonsconstituant le bourg médiéval étaient enfermés dansune muraille carrée percée de quatre portes. Construites au XIVe

siècle, ces fortifica-tions disparurent aucours du XIXe siècle.Érigée à une périodecontemporaine desremparts, la maisond’origine de l’abbésera réduite pardeux incendies auXVIIIe siècle.

le Célé

AbbayeSt Pierre

de Marcilhac

Mairie

Place Jean-Jacques

Chapou

D41

D14

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Les remparts et la maison de l’AbbéRessortez des ruines de l’église romane par la petite porteà droite, traversez l’espace de verdure pour vous rendrejusqu’aux vestiges de la salle capitulaire.

Sortez de l’enclos abbatial en longeant les bâtiments endirection de la place centrale.

La salle capitulaire, espace où se réunissaient les moines,est l’un des derniers vestiges de la partie communau-taire de l’abbaye. Elle conserve un remarquable ensemble de sculptures du XIIe siècle illustrant laconfrontation du bien et du mal ; les personnages, animaux et végétaux s’y mêlent dans le plus pur

esprit symboliquede l’art roman.Cette salle fut sur-montée du dor-toir des moinesqui disparut auXIXe siècle. La sallecapitulaire servitalors de grange etd’étable jusqu’en1914.

sépulture de Jeanne Hébrard de St Sulpice, bienfaitricelors de la reconstruction.

La salle capitulaire

Dirigez-vous vers larivière, et longez le che-min sur votre droite endirection du moulin.

Les rives du Célé

Vous cheminez entre les deux défenses du site : lesmurailles édifiées par l’homme et, de l’autre côté duCélé, la falaise, véritable muraille naturelle. Cettefalaise est ici la plus haute de la vallée ; elle sépare lavallée et les plateaux calcaires qui dominent le sitede toutes parts. Marcilhac se situe au cœur du Parcnaturel régional des Causses du Quercy dont lesprincipales caractéristiques sont présentes sur lacommune : « cazelles » ou constructions en pierresèche, murets de pierres, puits et citernes creusésdans le sol, végétations diffuses de buis, genévrierset pelouses sèches...

Continuez sur la rue qui mène jusque sur les hauteursdu village.…

Les parcs et jardins

Sur votre droite et devant vous se trouvent deuxdes grands parcs privés du village. Ils apparte-naient à des familles nobles. Derrière un grandportail s’étend le parc des Falret de Tuite, amé-nagé à la fin du XIXe siècle.

Dans la cour de l’actuelle écolepublique trône un monumentélevé en hommage au psy-chiatre Jean-Pierre Falret. Élèvede Pinel et d’Esquirol, il débutasa carrière à l’hôpital de la Salpêtrière et créa à Vanvesl’une des premières maisons de santé pour les aliénésmentaux. A Marcilhac, il fait aménager la propriété duPic, y édifiant un petit pavillon que l’on appelle encorel’hermitage. Il décéda en 1870 et fut inhumé dans letombeau familial au Pic.

Le monument Falret

Au cours de son histoire, le village s’étendit sur le coteau dominant la rivière. C’est ici que s’installè-rent les principales maisons de maîtres à partir du XIXe

siècle. Ces maisonscossues côtoyaientles ateliers des arti-sans : sabotiers, cor-donniers, charrons,tailleurs, cardeurs ...

C’est la falaise et la présencede la rivière qui semblent avoirmotivé l’emplacement de l’ab-baye dans cet écrin. La vie duvillage fut de tout tempsétroitement liée à celle del’abbaye. Un moulin et un

four banal furent édifiés parles moines dès le Moyen Age.

Le barrage existant date de 1985.

Remontez dans la grande rue faisant face au moulin.

Vous êtes à l’angle d’une rue qui occupe l’emplace-ment des fossés de l’abbaye fortifiée. On aperçoit lereste d’une tour carrée qui surmontait l’une des por-tes de l’enceinte. Le village connaît un essor économi-que lié à l’agriculture au cours du XVIIe siècle. Danscette rue s’installent des familles marchandes dont on

Suivez la rue à l’angle du boulevard pour vous diriger versle haut du village. Continuez sur la route départementalesur votre gauche pour accéder à une place en surplomb.

La rue principale dite « La Place »

devine les devantures des boutiques : négociants entabac, marchands drapiers, notaires. Ce boulevard,encore appelé aujourd’hui la place, fut ainsi le centrede la vie de Marcilhac avec ses commerces, ses caféset restaurants.

Les maisons de maîtres

Suivez la rue montant au hameaude Pailhès.

Montez jusqu’au boutde la ruelle.

Le moulin

Allez jusqu’au moulin.

A cet emplacement setrouvait le cimetièredu village et sansdoute l’église parois-siale attestée en 1542.Sous la Monarchie deJuillet, le village sedote d’un bâtimentabritant l’école desgarçons, où seraensuite logée la mairiepuis la poste. On yretrouve les élémentscaractéristiques de l’ar-chitecture scolaire de la IIIe République : pierre et bri-que pour les matériaux, élégant fronton de clocher...

La rue que vous empruntezn’apparaît qu’au XIXe siè-cle. La création de la routes’inscrit dans la politiqued’aménagement du terri-toire de la TroisièmeRépublique et donne auvillage une nouvelle impor-tance. Mais son passagedans le village détruit de nombreux édifices et entransforme d’autres : la porte Renaissance que vousvoyez ici provient d’une maison plus grande qui por-tait le nom de « Viscontat ».

Au cours du XIXe

siècle, le villageconnaît une assezforte activité. Lesmaisons gardent unearchitecture typiquedes campagnes du

causse comme desmaisons construites en pierre sur cave, dotée d’unescalier de pierre extérieur menant à un balconcouvert ou « bolet ». L’habitat se résume à unegrande salle dotée d’un « cantou », foyer ouvert, aupremier étage.

Dans cette partie haute du village, se regroupent desmaisons caractérisées par une architecture rurale etcaussenarde. Elles témoignent de l’importance desactivités agricoles passées : pastoralisme et travail dela laine, culture du chanvre mais surtout la viticulture.Une technique particulière de fertilisation consistait ànourrir les sols des vignes avec des copeaux de buis.Dans la campagne environnante apparaissent lesmurets de vignoble en terrasse et les anciennes caba-nes à vignes.

Redescendez vers la route départementale à travers lelacis de cette venelle pour rejoindre la place principale.

Le Foirail

Cet espace est appelé place Jean-Jacques Chapou enmémoire d’un grand résistant lotois. C’est la princi-pale place du village, où se déroulent aujourd’hui lesfoires et principaux événements de Marcilhac. Lieu derencontre avec son accès aménagé à la rivière, c’estle centre de la vie publique du village.

La mairie

La Viscontat

Le village rural

Empruntez sur votre gauche la route qui descend endirection de la place.

Le villagemoderne

Avancez sur la place ombragée de platanes.

Vous êtes arrivés au terme de votre visite. Merci de votrepassage dans notre commune.

A l’angle de la maison, descendez directement par lapetite rue devant vous. Vous arrivez sur la route qui tra-verse le village face à une belle porte sculptée.

La salle capitulaire Dans la petite chapelle aménagée pour le passage des pèlerins, tu pourras voir une étrangemachine. A quoi servait-elle ?

Le moulin Au pied du moulin à l’angle du mur, on peut ylire trois dates. Qu’indiquent-elles ?

La maison du Roy A l’angle de cette belle maison ancienne, tu trou-veras une petite tête sculptée. Qui peut-ellereprésenter ?

Réponse

Réponse

RÉPONSES

Question 1 :la tradition locale veut qu’elle représente le roi Pépin d’Aquitaine qui aurait été le par-

rain du petit monastère à l’origine de l’abbaye. Question 2 : il s’agit de l’ancien mécanisme des clo-

ches. Aujourd’hui les cloches et l’horloge se trouvant dans le clocher sont actionnées par un système

électrique. Question 3 : ce sont les dates indiquant les niveaux des crues importantes récentes de

la rivière Célé : le 9 mars 1927, 6 février 1974 et décembre 2003. Question 4 : il s’agit d’un sabot,

il indiquait l’atelier d’un sabotier qui devait se trouver à cet endroit.

Le village ruralSur l’arcade d’une porte du rez-de-chaussée, onpeut voir un objet usuel dessiné. De quoi s’agit-t-il et qu’indiquait-il ?

Remerciements au service du patrimoinede Figeac, aux Offices de Tourisme et au Parc naturel régional des Causses du Quercy.

Document édité en 2009.

Réponse

Réponse

Le dépliant « Les clefs de… »existe également pour lescommunes de Figeac,Cardaillac, Capdenac-le-Haut, Capdenac-Gare,Faycelles, Lacapelle-Marival,et Cajarc.N’hésitez pas à les découvrir.

RENSEIGNEMENTS

Office du Tourisme du Pays de FigeacTél. 05 65 34 06 25

Pays de FigeacTél. 05 65 34 78 67

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Ce dépliant a été réalisé avec la participation de la Mairie de Marcilhac-sur-Célé.