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Les références, le croquis du buste officiel de B. Bardot d’Alain Aslan de 1969-70, les interprétationscubistes de P. Picasso et constructivistes de N. Gabo m’ont amené à ces recherches formelles pour lasynthétisation d’une figure allégorique réalisable dans les ateliers du lycée.

• « Buste de jeune fille » de Robert Le Lorrain 1701-43, Musée Cognacq-Jay > Ressemblance formelle avec une "Tête de Cérès" et une "Tête de nymphe" à la Wallace Collection à Londres.• « Buste de la République » de Théodore Doriot, élève de Rude. Après la Commune en 1870, le bonnet rouge est proscrit. Commandé par les Maires de la IIIème République en 1875.• Portrait de Jeanne Hébuterne, jeune artiste, compagne et muse d’Amedeo Modigliani. Rencontrée en 1917 par l’entremise de son amie Chana Orloff. • Esquisse de Jean-Paul Goude. Styliste et graphiste anticonformistes faiseurs d'images. Création pour le défilé du bicentenaire de la Révolution en 1989 à Paris.• Premier timbre illustrée par une femme, Ève Luquet . Porte la devise de la République : liberté, égalité, fraternité.

Marianne qui rend hommage à la construction Européenne, avec son ciel étoilé. 1999 sous le mandat de Jacques Chirac.

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• Brigitte Bardot en 1967, représente fièrement les couleurs du drapeau français.• Azzedine Alaïa, robe bustier, couture A/H 2003. Bustier de cuir moulé. « Mon obsession a toujours été de rendre les femmes belles. Quand vous créez avec cette idée en tête, rien

ne peut se démoder ». Parmi les plus grandes dont Naomi Campbell, Grace Jones, Tina Turner…., raffolaient de ses créations très féminines composées de manières innovantes.• Participation de la chanteuse lyrique Jessye Norman au bicentenaire de la Révolution en 1989. Interpréta La Marseillaise vêtue d’une robe-drapeau qui flottait dans le vent. Son

ouvrage « Tiens-toi droite et chante » évoque son enfance en Géorgie, son attachement à sa famille et aux « femmes puissantes » qui lui ont insufflé son idée de la dignité.• Azzedine Alaïa. Robe à bandes. Collection haute couture été 1990.• Esquisse d’ Elie Saab. Collection automne/hiver 2013-2014.• Pendant 15 ans, Jean Paul Goude géra la direction artistique des campagnes des Galeries Lafayette mettant en scène ses muses iconiques,

ici Laetitia Casta, tour à tour mutine, glamour, masculine dans des clichés fidèles au style iconoclaste du photographe.

Idéalisation d’un corps féminin auxlignes étirées sublimées. Tête etbuste aux proportions réduites encontraste avec la partie inférieure ducorps permet d’envisager uneconception en tournage sur bois. Lastylisation anatomique de la figureen volume entièrement fuselée,évoque une création de mode, unobjet cultuel anthropomorphique.Recherches esquissées de formes etd’un habillage emblématique auxcouleurs du drapeau français ou augraphisme calligraphié de la deviserépublicaine.

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• Corè du groupe de ChéramyèsAvec l'époque archaïque, autour du VIème siècle av. J.-C., les sculpteurs passent de la statuette à la statue, du calcaire aumarbre. Deux types statuaires alors créés seront présents jusqu'aux derniers temps de l'art grec : le jeune homme ( "couros"en grec), nu, et la jeune fille ("corè"), habillée, offrent des sujets d'étude pour le placement des muscles sur le squelette etcelui des plis du vêtement sur le corps. Les statues de jeunes filles évoquent généralement des servantes éternellement auservice des dieux, présentant souvent une offrande. Dans le sanctuaire d'Héra à Samos, cette corè faisait partie d'un groupeoffert à la déesse Héra par un certain Chéramyès, comme l'indique l'inscription courant au bord du voile, sur sa cuisse. Sousles vêtements, l'artiste tente de donner l'image d'un corps véritable - notez le renflement du ventre ou la poitrine haute,comme respirant. Il joue aussi avec les textures des vêtements : la transparence fine du voile maintenu par le pouce de la maindroite, les plis parallèles et serrés du chiton - la tunique de lin -, ou les lourdes retombées de l'himation - le manteau de lainefixé à l'épaule droite par une série d'épingles -, formant une suite de petits plis en éventail.

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L’enroulement d’un décor autour ducorps (i)conique dynamise la formestatique de la figurine. La lecture dumotif ou du message écrit est certesperturbée, mais se gagne par unesollicitation de l’observateur àappréhender le volume dans satridimensionnalité. Jeu esthétiqueet typographique, l’effet plastiquecréé, déstabilise et provoque. Ilévoque l’intuition ou la radicalitéde mouvements artistiquesmodernes et contemporains maispourquoi pas la spontanéité d’unaffichage populaire et militant.

• Détail de la colonne Trajane. Colonne triomphale romaine sur le forum de Trajan à Rome. Mesure 40 m. de hauteur. Son bas-relief s'enroule en spirale autour de son fût et commémore lavictoire de l'empereur Trajan sur les Daces lors des deux guerres daciques (101-102 et 105-106). Construite de 107 à 113 peut-être par l'architecte Apollodore de Damas.

• « La Liberté guidant le peuple » d'Eugène Delacroix, 1830, inspirée de la révolution des Trois Glorieuses. Présenté au public au Salon de Paris de 1831 sous le titre Scènes de barricades.• Croquis d'illustration © Musée Yves Saint Laurent Paris / Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent. Exposé lors “L'Asie rêvée d'Yves Saint Laurent” (oct. 2018-Janv. 2019).• Bouteille Collector Perrier Bleu Cobalt. Année 2000.

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IV

Choix d’une police sans sérif, les linéales, famille typographique apparue au XIXe s.

Le décor typographique retenu, l’est comme formulation à la foissémantique et esthétique réalisable au lycée. Deux propositions en lice :1. Celle d’une écriture calligraphiée, résultat d’une dizaine d’essais

graphiques. Exprime la maîtrise du geste de la main depuisl’apprentissage de l’écriture à l’art calligraphique, l’expression de lapensée libérée par le geste de l’acquis et de la conviction.

2. Celle d’une typographie « mécanique », les linéales, sans sérif, quicombinent lisibilité et intérêt visuel. Apparue au XIXe s. en lien à laredécouverte de l’antiquité grecque avec la gravure lapidaire, leslettres en Capitales. Ici, clone de cette famille, l’Arial, jouissant d’unegrande popularité « habille » l’allégorie de bandes de papierphotocopié collé avec la technique du colleur d’affiches. Les pliuresdu collage évoqueront celles d’un drapé de la statuaire hellénistiqueet les traces aléatoires et uniques faites de main d’homme.

Gil Joseph WolmanNé en 1929 à Paris, décédé dans cette même ville en 1995, Gil Joseph Wolman est une des figures majeures desavant-gardes qui ont connu leur développement dans la capitale française après la Seconde Guerre mondiale.Poète lettriste en 1949, sa théorie des « mégapneumies » (1951) prolonge la théorie lettriste d'Isidore Isou enportant atteinte à la lettre elle-même, en dissociant la consonne de la voyelle qu'elle porte, pour libérer le souffle. En1951 toujours, Wolman réalise un film, L'Anti concept, qui prend acte de la destruction de l'image par le cinémalettriste et réduit le film « à l'utilisation de sa quintessence : le mouvement ». Dans L'Anti concept, il crée unmouvement primaire qui couvre totalement l'écran, constitué par un ballon sonde, où alterne le noir au blanc ; labande sonore est un long poème non-narratif entrecoupé de « mégapneumies », nouvelle poésie du souffle. Ayantfait scission d'avec le Lettrisme d'Isidore Isou en 1952 Wolman fonde alors l'Internationale lettriste avec Guy Debord :outre un Relevé d'ambiances urbaines au moyen de la dérive, il rédige avec lui en 1956 le Mode d'emploi dudétournement qui fait suite à ses travaux de découpage de textes préexistants pour composer ses propres œuvres(J'écris propre, 1956).Exclu de l'Internationale lettriste en 1957, Gil Joseph Wolman entreprend en 1959 un nouveau travail plusrésolument pictural, incluant des matières plastiques, des cirages, des papiers mâchés dans lesquels il inscrit desécritures et des graffitis.Avec l'Art scotch commence, en 1964, la période la plus prolifique du travail de Gil Joseph Wolman : il s'agit pourl'artiste d'utiliser des bandes adhésives pour arracher dans les journaux et les revues des fragments de textes etd'images qui restent inscrits dans la colle. Celle-ci est alors reportée sur divers supports (planches de bois, toiles) enlignes superposées qui posent autant la question de la constitution du tableau dans sa relation au monde que la «dissolution et la constitution du mouvement » (titre de l'exposition Wolman à la galerie Valérie Schmidt en 1968).La grande toile (162 x 114 cm) appartenant au Frac Bourgogne a été réalisée en 1968 à l'occasion de cette dernièreexposition. De grands tableaux (les plus grands jamais réalisés par Gil Joseph Wolman dans sa période Art scotch)apparaissaient alors comme une alternative aux affichistes, avec une dimension de critique sociale plus forte.Uniquement constituée de textes, l'œuvre laisse difficilement lire les événements auxquels elle fait référence : ladensité du scotch intervient comme l'équivalent de la matière picturale et le procédé extrêmement rigoureux del'application du médium (par bandes régulières posées horizontalement) fait écho à la répétition des informationsdans une stratification temporelle indéfinie.En 1977, Gil Wolman réalise Quelques jours en août 1976, édition de quarante-huit affiches sur lesquelles sontévoqués au futur des événements tragiques survenus durant l'été de l'année précédente ; les affiches de chaqueexemplaire de cette édition doivent être déchirées en deux puis restaurées sur un carton. Les affiches conserventalors la trace d'une destruction par laquelle a pu se faire leur inscription dans un temps qui renvoie aussi à laconscience « prévisible » du spectateur. Le principe même de l'information se trouve également interrogé.

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Lycée Arts du boisMoirans en montagne2019 P

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La modélisation infographique du projet d’abord esquissé et prototypé en tournagemanuel, a permis d’optimiser la plasticité de la figurine devenue plus synthétique etinédite, de surcroît d’en assurer la production sérielle d’une vingtaine d’exemplairesau tour à bois numérique (CAO) de l’atelier tournerie du lycée.L’ajout d’un socle à cette figurine répond à plusieurs nécessités : D’ordre symboliquepar la mise en valeur de la figure surélevée et de l’objet à magnifier qu’est untrophée; d’ordre esthétique, par sa filiation à la statuaire républicaine néo-classique, àla tradition de l’allégorie revisitée ici avec codes et procédés actuels; et enfin, d’ordreplus fonctionnel, par une stabilité garantie sur son propre espace d’appui et la réserved’ une surface de lecture de l’évènement inscrit en gravure laser.

• Vénus de Milo. Entre le IIIe et Ier s. av. J;-C. Effigie divine fascinante par sa grâce et par le mystère de son interprétation. Faut-il y reconnaître Aphrodite,souvent figurée à demi nue, ou Amphitrite, déesse de la mer vénérée à Milo ? L’œuvre reflète les recherches innovantes de la fin de l’ép. hellénistique : pétriede références classiques, innove par sa composition hélicoïdale, par l’insertion de la figure dans l’espace et le glissement du drapé sur les hanches.

• Estampe révolutionnaire. Fin 1790, Robespierre, dans un discours à l’Assemblée Nationale préconise que les mots « Le peuple Français » et « Liberté, Égalité,Fraternité » soient inscrits sur les uniformes et les drapeaux, projet non adopté. En 1793, le maire de la commune de Paris fait peindre sur les murs de la mairie: La République une et indivisible – Liberté, Égalité, Fraternité ou la mort. La fin de la formule sera associée à la Terreur.

• Dès le 2 avril 1871, la Commune décide par décret la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Elle affirme dans ses déclarations les principes d’une école gratuite,laïque, obligatoire pour les filles comme pour les garçons :«… Nous espérons, pour l’avenir de notre pays, que ces instituteurs formeront des citoyens instruits deleurs droits et de leurs devoirs envers la République ».

• « Statue-phare" "La liberté éclairant l'Orient » de Frédéric-Auguste Bartholdi commandé par Ismaïl Pacha, vice-roi d'Égypte, devait dominer le canal de Suez, etinspira « La Liberté guidant le peuple", offerte aux États-Unis en gage d'amitié avec la France. Inaugurée par le Président G. Cleveland le 28 oct. 1886.