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Ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse Manuel des outils de la protection de l’enfance de l’Ontario (2016) Complément aux Normes de la protection de l’enfance en Ontario

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Ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse

Manuel des outils de la protection de l’enfance de l’Ontario (2016)

Complément aux Normes de la protection de l’enfance en Ontario

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Table des matières

Introduction 2

Évaluation de la sécurité – Ontario 8

Évaluation des risques du milieu familial – Ontario 33

Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario 55

Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario 86

Outils d’évaluation de la réunification 103

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Introduction

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Introduction

Vue d’ensemble Le Manuel des outils de la protection de l’enfance de l’Ontario (2016) fournit un ensemble d’instruments requis conçus pour aider les préposés à la protection de l’enfance de l’Ontario dans leur évaluation et leur dépistage des situations dans lesquelles on présume qu’une ou un enfant a besoin de protection. Les outils de la protection de l’enfance de l’Ontario sont des mécanismes de soutien pour la prise de décision qui aident les préposés à la protection de l’enfance à examiner chaque élément de la décision de protection de l’enfance de façon globale, systématique, objective et fondée sur les points forts de la famille et de l’enfant. L’utilisation des outils, associée à un solide jugement clinique, auxquels s’ajoute, le cas échéant, une pratique de la profession tenant compte des différences culturelles, renforcent la sécurité de l’enfant et son évaluation.

Les outils de la protection de l’enfance permettent d’adapter les services de protection de l’enfance en fonction des besoins uniques des enfants et de leurs familles, conformément au Modèle ontarien d’intervention adaptée (Modèle IA). Le Modèle IA propose des stratégies adaptées en matière de prestation de services qui se fondent sur le type et la gravité des actes de violence envers les enfants et qui sont personnalisées pour offrir à chaque enfant et à chaque famille ce dont ils ont besoin. En outre, le Modèle IA promeut une stratégie fondée sur les points forts en matière de prestation de services et favorise la participation de l’enfant, de la famille et du système de soutien dans la prise de décision et la planification des services. Pour adapter les services, il faut pouvoir déterminer précisément le type et l’intensité du service requis par chaque enfant et chaque famille. Le système de bien‐être de l’enfance doit permettre de repérer les enfants qui courent plus de risques de subir des mauvais traitements à l’avenir, ainsi que d’évaluer de façon précise les points forts et les besoins des enfants et des familles.

Le Manuel des outils de la protection de l’enfance de l’Ontario (2016) est un complément aux Normes de la protection de l’enfance en Ontario (2016). Les normes orientent le travail de la préposée ou du préposé à la protection de l’enfance à chaque étape de la prestation des services, dès la réception du signalement et la détermination de l’admissibilité jusqu’à la cessation/l’achèvement des services de protection de l’enfance, en passant par l’enquête visant la prestation des services, le transfert du dossier et la gestion des cas bénéficiant de services continus. L’utilisation des outils décrits dans le présent manuel est assujettie aux Normes de la protection de l’enfance en Ontario (2016) et à la directive CW 002-16.

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Modèle ontarien de prise de décision pour la protection de l’enfance Le Modèle ontarien de prise de décision pour la protection de l’enfance est une technique décisionnelle systématique de protection de l’enfance qui se fonde sur le Structured Decision-Making™ (SDM) Model (modèle de processus décisionnel structuré) élaboré par le Children’s Research Centre du Wisconsin. Depuis 1989, ce centre a effectué une recherche dans ce domaine et mis au point des instruments pour améliorer la sécurité, le processus décisionnel et les résultats escomptés pour les enfants recevant des services de protection de l’enfance. Le centre a eu recours à des processus fondés sur la recherche qui dépendent d’une part de l’évaluation statistiquement déterminée des risques pour définir la probabilité de futur préjudice, et d’autre part sur une évaluation clinique pour vérifier les points forts et les besoins des enfants et de leurs familles. Le modèle SDM™ et le Modèle ontarien de prise de décision pour la protection de l’enfance, qui se fonde sur ledit modêle SDM™, constituent des outils précis pour corroborer chaque décision déterminante pour la protection de l’enfant.

L’utilisation du Modèle ontarien de prise de décision pour la protection de l’enfance favorise l’uniformité entre les préposés à la protection de l’enfance et les organismes de toute la province en offrant une structure qui permet de veiller à ce que l’on tienne compte des critères normalisés d’évaluation connus afin d’avoir une pertinence statistique pour des résultats particuliers. L’utilisation de critères communs garantit également que l’on dispose d’une base de données de référence communes qui permet de procéder à une collecte de données et à une recherche poussées, et qui améliore la reddition de comptes.

Révision du manuel En 2016, des révisons mineures ont été apportées au Manuel des outils de la protection de l’enfance de l’Ontario datant de février 2007, afin d’en assurer la conformité à la version révisée des Normes de la protection de l’enfance en Ontario (2016). Par ailleurs, les outils complémentaires figurant dans la précédente version du manuel ont été supprimés dans cette nouvelle version.

Outils requis pour la protection de l’enfance en Ontario Les outils requis pour la protection de l’enfance de l’Ontario servent à l’évaluation et à l’analyse de tous les cas de protection de l’enfance dans les familles de la province.

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Voici la liste de ces outils, qui sont conçus pour corroborer des décisions précises dans le cadre du travail de protection de l’enfance : 1. Évaluation de la sécurité – Ontario 2. Évaluation des risques du milieu familial – Ontario 3. Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario 4. Outils de réévaluation : Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario ou

Trousse de réunification familiale – Ontario

Les Échelles d’admissibilité des services de bien-être de l’enfance de l’Ontario1

élaborées par l’Association ontarienne des sociétés de l’aide à l’enfance continuent d’orienter les décisions concernant l’admissibilité aux services de bien-être de l’enfance.

Format du manuel Dans les pages qui suivent, le Manuel des outils de la protection de l’enfance de l’Ontario (2016) décrit chacun des outils requis dont l’utilisation est approuvée dans le cadre des services de protection de l’enfance de la province. Les objectifs du manuel sont les suivants : - définir l’objet de chaque outil requis et la décision qu’il corrobore; - discuter de l’application de chaque outil; - définir la personne/le poste responsable de l’utilisation de l’outil; - fournir une explication de chaque outil et discuter de sa présentation; - définir les termes utilisés dans chaque outil.

Remarque : Termes et expressions de portée générale Dans ce manuel : - le mot « enfant » signifie aussi « enfants », s’il y a plus d’une ou d’un enfant dont il

faut tenir compte; - l’expression « père, mère ou personne responsable de l’enfant » englobe aussi les

parents ou les personnes responsables de l’enfant; - l’expression « père, mère, tutrice ou tuteur » englobe aussi les parents ou les

tuteurs; - la mention « nom de famille » dans les formulaires désigne le « nom du cas »

assigné à la préposée ou au préposé à la protection de l’enfance.

1 Tel que modifié périodiquement et mis en œuvre dans le cadre d’une directive. 5

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Contexte Le Modèle ontarien d’intervention adaptée a remplacé le précédent Modèle d’évaluation des risques pour la protection de l’enfance en Ontario (MÉRO) en 2007. Au moment de sa mise en œuvre, en 2000, le MÉRO constituait un outil clinique « de pointe », mais les études réalisées par la suite ont révélé qu’il était progressivement possible d’intégrer, dans les services de protection de l’enfance, des outils et des interventions cliniques fondés sur des données probantes dont la recherche a démontré qu’ils permettaient d’améliorer les résultats pour les enfants sur les plans de la sécurité et du bien-être.

Le processus de sélection des outils cliniques requis pour le Modèle ontarien d’intervention adaptée a commencé par un examen des études/évaluations disponibles et a conduit à l’organisation d’une consultation avec des représentants du Children’s Research Center du Wisconsin, à Toronto. Cette consultation a réuni des membres du Secrétariat au bien-être de l’enfance du ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse, des cadres dirigeants des sociétés d’aide à l’enfance (SAE) et des chercheurs de deux universités locales.

Les outils requis pour la protection de l’enfance en Ontario se fondent sur les instruments élaborés par le Children’s Research Center du Wisconsin dans le cadre de son Structured Decision-Making™ (SDM) model (modèle de processus décisionnel structuré). Ces instruments ont été validés dans l’État de Californie. L’Ontario a alors procédé à une révision approfondie afin de modifier les instruments pour qu’ils soient pertinents dans le contexte provincial.

La Bell Canada Child Welfare Research Unit de la Faculty of Social Work (faculté de travail social) de l’Université de Toronto a effectué un « essai » des outils de l’Ontario à l’automne 2005. Cet essai consistait en un examen des instruments par 95 préposés à la protection de l’enfance de première ligne et leurs superviseurs qui interviennent dans toute la province. L’essai a généré un vaste éventail de rétroactions que nous avons examinées pour les inclure dans les documents de l’Ontario. Un groupe de discussion composé de directrices et directeurs de services a également examiné les ébauches des outils requis pour la protection de l’enfance de l’Ontario et nous avons eu une consultation avec des représentants de la communauté autochtone. Pendant tout ce processus, nous avons pris soin de préserver les concepts essentiels pour la viabilité et la fiabilité des instruments actuariels.

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Protection de l’enfance en Ontario

Outils requis

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Évaluation de la sécurité – Ontario

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Évaluation de la sécurité – Ontario Objet L’outil Évaluation de la sécurité – Ontario est utilisé pour déterminer

le degré de danger immédiat que court l’enfant. Il permet d’examiner la menace immédiate de préjudice et la gravité du préjudice ou du danger étant donné les circonstances et les renseignements dont on dispose au moment considéré. En cas de danger imminent de préjudice à l’enfant, le processus examine alors quelles interventions sont nécessaires pour atténuer la menace pour l’enfant. Après examen de la sécurité immédiate et des interventions, le processus débouche sur une prise de décision en matière de sécurité.

L’évaluation de la sécurité diffère de l’évaluation des risques en ce sens qu’elle évalue les conditions présentes, le danger qui en découle et les interventions nécessaires pour protéger l’enfant au moment considéré. L’évaluation des risques examine la probabilité du risque futur de maltraitance compte tenu des caractéristiques, des comportements et du fonctionnement de la famille.

Application L’outil Évaluation de la sécurité – Ontario est utilisé dans toutes les enquêtes sur le milieu familial lors du premier contact face à face, dans les délais impartis pour intervenir, pour les cas nouveaux ou faisant l’objet d’une gestion continue et qui sont assignés aux fins d’enquête.

L’Évaluation de la sécurité – Ontario doit être effectuée : - avant de laisser une ou un enfant dans un domicile ou de l’y

renvoyer pendant une enquête; - quand il y a un changement dans la capacité qu’ont les

interventions de sécurité d’atténuer les menaces en matière de sécurité.

Le processus d’évaluation de la sécurité peut ëtre mis en œuvre à tout moment lors de la prestation continue des services, dans les cas où des évolutions susceptibles de générer du stress ont été constatées (p. ex. perte de revenu, déménagement ou maladie de la personne responsable de l’enfant ou de l’enfant, changement dans la composition de la famille incluant l’arrivée d’une nouvelle personne responsable ou le départ d’une personne responsable qui offrait des services de protection au sein du domicile). Le cas échéant, un plan de sécurité est mis en œuvre pour atténuer toute nouvelle menace constatée en matière de sécurité.

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Chacune des menaces en matière de sécurité est traitée à un moment ou à un autre pendant le premier contact, afin de s’assurer que tous les domaines de sécurité sont évalués; toutefois, l’outil Évaluation de la sécurité – Ontario n’est pas destiné à servir de questionnaire.

La préposée ou le préposé à la protection de l’enfance consigne ce qui suit sur le formulaire d’évaluation de la sécurité : - les résultats de l’évaluation de la sécurité; - le plan visant à assurer la sécurité de l’enfant; - le plan de contrôle du plan de sécurité.

L’outil Évaluation de la sécurité – Ontario ne s’applique pas : - aux enquêtes sur les aidants communautaires en milieu

institutionnel hors du domicile de l’enfant (p. ex. dans des établissements comme des garderies de jour, des foyers de groupe, des écoles);

- aux enquêtes médicolégales quand il n’y a pas de frêre ou sœur survivant et pas d’autres enfants pris en charge au domicile;

- dans les cas où les personnes responsables de l’enfant l’ont abandonné(e) et où on ne sait pas où elles se trouvent, ou bien si elles refusent de communiquer avec la SAE, ou les deux.

Responsabilité Préposée ou préposé à la protection de l’enfance

Pour remplir le Enfant la ou le plus vulnérable formulaire Le formulaire d’évaluation de la sécurité comprend trois sections. d’évaluation Dans chacune d’elles, les réponses concernent la sécurité de l’enfant de la sécurité la ou le plus vulnérable dans chaque domaine.

Père, mère ou personne responsable de l’enfant Pour les besoins de l’évaluation de la sécurité, on entend par parents et personnes responsables de l’enfant les adultes, les parents ou les tutrices et tuteurs de la famille qui assurent les soins et la surveillance des enfants. Si l’une de ces personnes constitue une menace pour la sécurité de l’enfant la ou le plus vulnérable, on inscrit la réponse « oui » en rapport avec cette menace, et l’intervention en matière de sécurité vise à régler le problème et cible la personne intéressée.

1. Menaces en matière de sécurité Les items concernant la sécurité (section 1 de l’Évaluation de la sécurité – Ontario) sont une liste de menaces en matière de sécurité ayant un rapport avec un risque de préjudice immédiat. S’il existe des menaces graves, elles mettent l’enfant en danger de subir un

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préjudice immédiat. L’utilisation de la catégorie « autre » permet à la préposée ou au préposé à la protection de l’enfance de mentionner une situation de sécurité toute particulière qui n’a pas été incluse dans le formulaire mais qui, de l’avis cette personne, constitue une menace immédiate. Les intervenants remplissent cette section du formulaire d’évaluation de la sécurité en fonction des renseignements dont ils disposent au moment de l’évaluation. Les renseignements recueillis lors de l’aiguillage ou ultérieurement peuvent être pris en compte lors de l’évaluation; toutefois les préposés à la protection de l’enfance devraient faire tout leur possible pour s’assurer d’évaluer chaque menace en matière de sécurité avant de mettre fin à leur premier contact face à face avec les membres de la famille. En se fondant sur des efforts raisonnables pour obtenir des renseignements sur chaque menace en matière de sécurité, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance examine ladite menace et opte pour l’intervention qui correspond le mieux à la situation. Une réponse « Oui » dénote la présence d’une menace en matière de sécurité, et une réponse « Non » l’absence de menace. Dans le cas où l’on ne dispose d’aucun renseignement pour se pencher sur un domaine particulier de menace et où il n’y a pas de preuve laissant entendre qu’il y a lieu de s’inquiéter, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance encercle la mention « Non ». Si cette personne coche la mention « Autre », elle fournit une explication succincte dans l’espace prévu à cet effet.

2. Interventions en matière de sécurité Les interventions en matière de sécurité sont des mesures jugées nécessaires chaque fois que l’on a mentionné, dans la section 1 du formulaire, une ou plusieurs menaces en matière de sécurité. Leur présence nécessite que les préposés examinent quelles interventions sont nécessaires pour apporter une solution à la menace repérée ou pour l’atténuer suffisamment afin de permettre à chaque enfant de demeurer en sécurité au domicile pendant que l’enquête se poursuit. La gravité de la menace, la possibilité d’obtenir l’intervention nécessaire en matière de sécurité, l’empressement de la personne responsable de l’enfant et son aptitude à œuvrer en vue d’une résolution constructive, la vulnérabilité de l’enfant et les antécédents de la famille en matière de coopération sont tous des points à prendre en considération lors de l’évaluation de l’éventualité de la réussite d’une intervention suscitant la sécurité.

Dans le formulaire d’évaluation de la sécurité, la liste des interventions en matière de sécurité comporte des catégories générales d’interventions. Ces interventions visent à faire diminuer

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temporairement le risque pendant la phase d’enquête du service. On devrait examiner chaque catégorie d’intervention du point de vue d’une part de la possibilité d’obtenir l’intervention et de son utilité dans les circonstances, et d’autre part de l’empressement de la personne responsable de l’enfant à mettre en œuvre et à poursuivre jusqu’au bout la stratégie afin de faire diminuer l’imminence et la gravité de la menace de préjudice causé à l’enfant. Si une catégorie représente une intervention qui sera mise en œuvre, elle est cochée sur le formulaire.

Si la gravité et l’imminence de la menace de préjudice causé à l’enfant sont élevées, et s’il n’y a pas de possibilité d’obtenir une intervention en matière de sécurité pour agir suffisamment sur le cadre de vie, appréhender l’enfant et la ou le placer auprès d’une société d’aide à l’enfance (SAE) constitue la dernière intervention disponible en matière de sécurité.

Le plan de sécurité est un examen et une description des interventions en matiêre de sécurité mises en œuvre pour remédier aux menaces définies en la matière. Il est rédigé à la fin de la section sur les interventions en matière de sécurité du formulaire d’évaluation de la sécurité et s’intitule plan de sécurité. Dans ce plan, les préposés à la protection de l’enfance fournissent les détails suivants : - les coordonnées de chaque personne qui participe aux activités

visant à assurer la sécurité; - le rapport entre l’enfant, la famille et les personnes, les

organisations ou la communauté des Premières Nations, si l’enfant est autochtone, qui offrent un soutien à l’enfant;

- les mesures précises qui seront prises pour assurer la sécurité de l’enfant;

- la description précise de ce que chaque personne fera; - la fréquence et la durée pendant laquelle ces personnes agiront

de la sorte; - la façon dont on assurera la surveillance du plan et qui en sera

chargé; - un plan d’urgence si l’on ne parvient pas à satisfaire aux

conditions du plan de sécurité.

3. Décision concernant la sécurité Dans cette section de l’outil Évaluation de la sécurité – Ontario, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance inscrit la décision qui découle du processus d’évaluation de la sécurité. Si, après examen des menaces en matière de sécurité, on ne décèle aucun sujet de préoccupation, la préposée ou le préposé à la protection de

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l’enfance peut décider qu’il n’y a pas de probabilité de préjudice ou de danger imminent pour l’enfant au domicile, et que l’enfant est en sécurité.

Si l’on a repéré une ou plusieurs menace(s) en matière de sécurité, mais que l’on a mis en place des interventions de protection pour remédier à cet état de choses et faire diminuer la menace pour l’enfant, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance peut décider que l’enfant est en sécurité avec intervention.

Si la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance a déterminé qu’il existe une ou plusieurs menace(s) en matière de sécurité et que l’on ne peut pas obtenir d’interventions en matière de sécurité pour atténuer suffisamment les menaces pour l’enfant, elle ou il doit considérer que l’enfant est en danger.

Dans l’espace de cette section qui est réservé à l’exposé des faits, on documente la raison d’être de la décision concernant la sécurité, y compris la façon dont on s’attend à ce que le plan d’intervention, s’il s’avère nécessaire, atténue les préoccupations en matière de sécurité, ou soit insuffisant pour y répondre.

Évaluation de la sécurité – Ontario : Descripteurs des menaces en matière de sécurité Les descripteurs figurant ci-dessous expliquent les termes utilisés dans l’outil Évaluation de la sécurité – Ontario, en donnant des exemples des types de situations que l’on pourrait examiner dans le cadre de chaque catégorie plus vaste. Ces descripteurs constituent un guide dont la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance doit faire usage en exerçant son jugement et en tenant compte des différences culturelles, le cas échéant, quand elle ou il saisit les menaces énoncées en matière de sécurité et les interventions possibles, et lors de l’établissement d’un plan de sécurité. 1. Le père, la mère ou la personne

responsable de l’enfant a causé un préjudice physique grave à l’enfant ou a tenu des propos (menace plausible, etc.) relatifs au fait de causer un préjudice physique grave mentionné comme suit dans l’enquête :

Blessure ou violence grave, autre qu’accidentelle, infligée à l’enfant On entend par blessure grave infligée par le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant, toute une gamme de préjudices corporels, et notamment une blessure nécessitant une hospitalisation, une blessure qui ne met pas la vie en danger mais qui cause à l’enfant une forte douleur et peut nécessiter un certain degré d’intervention médicale (p. ex. points de suture), et des blessures superficielles mais de nature

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multiple. Les préjudices physiques graves causés à l’enfant comprennent ce qui suit : lésion au cerveau, fractures du crâne ou des os, contusions multiples, lésions internes comme lorsque l’enfant est secoué(e), luxations, entorses, empoisonnement, brûlures, brûlures causées par un liquide bouillant, blessures ou perforations profondes, graves coupures. Les préjudices physiques graves comprennent également tout autre préjudice corporel (p. ex. suffocation, blessure par une arme à feu, contusions/marques de coup, marques de morsures, marques de strangulation) qui porte gravement atteinte à la santé ou au bien-être de l’enfant, nécessite un traitement médical ou suscite des préoccupations au sujet de la santé ou du bien-être de l’enfant.

La personne responsable craint d’en arriver à maltraiter l’enfant Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant craint d’en arriver à maltraiter l’enfant en raison de son propre état émotif ou de la frustration ressentie envers l’enfant, et cette personne demande un placement.

La personne responsable menace de porter préjudice à l’enfant ou d’exercer des représailles à son encontre Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a menacé de prendre des mesures contre l’enfant, qui se traduiraient par un préjudice grave, ou bien une ou un membre de la famille prévoit d’exercer des représailles contre l’enfant parce que l’enfant a fait intervenir les services de protection de l’enfance.

Usage excessif de mesures disciplinaires physiques ou de la force physique Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a fait usage de la force physique, a agi d’une manière qui dépasse des mesures disciplinaires raisonnables ou a puni l’enfant au-delà des limites de son endurance.

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Exposition d’un nourrisson à des drogues Un dépistage toxicologique d’un nourrisson ou de la mère naturelle, ou bien le fait que la mère naturelle a avoué qu’elle a des problèmes de toxicomanie, a permis de déterminer que le nourrisson a été exposé, pendant la grossesse, à des drogues ou à des substances illicites (y compris à des solvants) ou à des médicaments non prescrits; le nourrisson souffre d’effets indésirables attribuables à l’exposition à l’alcool ou à d’autres drogues; le nourrisson est de santé fragile par suite de l’exposition à ces abus.

2. La situation actuelle, à laquelle s’ajoute l’information que le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a ou peut avoir des antécédents de maltraitance d’une ou d’un enfant confié(e) à ses soins, laisse entendre que la sécurité de l’enfant peut susciter des préoccupations immédiates.

Il doit y avoir à la fois des menaces immédiates concernant la sécurité de l’enfant ainsi que des antécédents de maltraitance graves et/ou qui constituent un schème non résolu.

Chacun des éléments suivants constituent des antécédents de maltraitance : - décès antérieur d’une ou d’un enfant par suite

de maltraitance; - grave maltraitance antérieure d’une ou d’un

enfant par la personne qui en est responsable, qui a causé une blessure grave et/ou constatations d’ordre médical/physique correspondant à de la violence sexuelle corroborée par un examen médical;

- cessation des droits parentaux (c.-à-d. tutelle par la Couronne en vue d’une adoption) à la suite d’une intervention antérieure de la protection de l’enfance;

- placement antérieur d’une ou d’un enfant en lieu sûr ou auprès d’une autre personne qui en prendra soin, qui a été effectué par une société d’aide à l’enfance en raison de la présence de menaces en matière de sécurité;

- intervention antérieure des services de bien-être de l’enfance qui a confirmé la maltraitance subie par l’enfant;

- intervention antérieure des services de protection de l’enfance qui s’est soldée par une constatation non concluante au sujet des allégations de maltraitance de l’enfant

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(facteurs à prendre en compte : gravité, chronicité et/ou schèmes des allégations en matière de protection de l’enfance); comportement antérieur du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant qui aurait pu causer une blessure grave; représailles ou menaces de représailles envers l’enfant pour des incidents antérieurs; conflit antérieur entre partenaires/adultes ayant donné lieu à un grave préjudice ou à une menace de préjudice envers l’enfant; défaut antérieur de mener à bien des services volontaires ou sur ordonnance du tribunal pour répondre à des préoccupations en matière de protection de l’enfance.

3. On soupçonne qu’il y a violence sexuelle envers l’enfant et les circonstances laissent entendre que la sécurité de l’enfant peut susciter des préoccupations immédiates.

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L’enfant révèle la violence sexuelle verbalement ou par son comportement (p. ex. comportement inadéquat pour son âge et sexualisé envers soi ou autrui). Les constatations des médecins corroborent la violence sexuelle envers l’enfant. Le père, la mère, la personne responsable de l’enfant ou d’autres personnes au domicile ont fait l’objet d’une enquête ou ont été reconnus coupables d’infraction sexuelle envers l’enfant ou ont eu un autre contact sexuel avec l’enfant. Le père, la mère, la personne responsable de l’enfant ou d’autres personnes au domicile ont contraint ou incité l’enfant à participer à des activités sexuelles, y compris en le contraignant à observer de telles activités. Un auteur d’infractions sexuelles éventuel ou confirmé rend visite à l’enfant.

4. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant ne protège pas l’enfant contre les préjudices graves ou les menaces de préjudice proférées par d’autres adultes ou d’autres enfants au domicile. Cela peut inclure la violence physique,

- Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant ne protège pas l’enfant contre les préjudices graves ou les menaces de préjudice dus à de la violence physique, sexuelle ou affective ou à de la négligence qui est le fait d’autres membres de la famille, d’autres personnes au domicile ou d’autres personnes qui ont accès à l’enfant.

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affective ou sexuelle ou bien la négligence.

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Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant n’exerce pas la surveillance nécessaire pour protéger l’enfant d’un préjudice potentiellement grave qui est le fait d’autrui, étant donné l’âge de l’enfant ou son stade de développement. Une personne ayant des antécédents connus de comportement violent/criminel réside au domicile ou bien le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant autorise cette personne à rendre visite à l’enfant.

5. L’explication de la blessure de l’enfant donnée par le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant est douteuse ou n’est pas compatible avec le type de blessure, et la nature de la blessure laisse entendre que la sécurité de l’enfant pourrait constituer une préoccupation immédiate.

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La blessure nécessite des soins médicaux. L’évaluation médicale indique que la blessure n’est pas accidentelle ou résulte d’un acte de violence; le père ou la mère nie les faits ou attribue la blessure à des causes accidentelles. L’explication de la blessure par le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant ne correspond pas au type de blessure. La description de la blessure ou de sa cause par le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant minimise l’étendue du préjudice causé à l’enfant. Facteurs à prendre en considération : âge de l’enfant, emplacement de la blessure, besoins exceptionnels de l’enfant ou caractère chronique des blessures.

6. La famille refuse de laisser rendre visite à l’enfant ou il y a lieu de croire qu’elle est sur le point de prendre la fuite.

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La famille refuse de laisser rendre visite à l’enfant au moment considéré, ou bien elle ne peut pas ou ne veut pas dire où se trouve l’enfant. La famille a retiré l’enfant d’un hôpital contre l’avis des médecins afin d’éviter une enquête. La famille a précédemment pris la fuite à la suite d’une intervention des services de protection de l’enfance ou son comportement récurrent consiste à quitter brusquement le territoire où elle se trouve en réaction à une intervention des services de protection de l’enfance. La famille était déjà connue pour isoler l’enfant

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de ses pairs, de l’école, des intervenants professionnels et d’autres personnes durant de longues périodes afin d’éviter une enquête.

- Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant lui donne intentionnellement des directives ou la ou le contraint à agir d’une certaine façon, ou permet à d’autres personnes de le faire, pour tenter d’entraver l’enquête.

7. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant ne satisfait pas les besoins immédiats de l’enfant en matière de surveillance, d’alimentation, d’habillement ou bien de soins médicaux, dentaires ou de santé mentale.

- Les besoins nutritionnels minimaux de l’enfant ne sont pas satisfaits, ce qui engendre un danger pour sa santé et/ou sa sécurité.

- L’enfant n’a pas un minimum de vêtements chauds pendant les mois où il fait froid.

- Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant ne demande pas de traitement pour un état pathologique de l’enfant nécessitant des soins immédiats, chronique et/ou dangereux, ou bien il ou elle ne suit pas le traitement prescrit.

- L’enfant semble mal nourri(e). - L’enfant a des besoins exceptionnels, par

exemple une santé fragile, que la personne responsable ne satisfait pas ou ne peut pas satisfaire.

- L’enfant est suicidaire et le père ou la mère ne veut pas/ne peut pas prendre des mesures de protection.

- L’enfant laisse voir les conséquences de la maltraitance, comme de graves symptômes sur le plan émotionnel (p. ex. anxiété, dépression, comportement autodestructeur ou agressif, ou bien retard de développement), ou bien elle ou il a de graves symptômes physiques.

- Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant ne s’occupe pas de l’enfant, de sorte que son besoin de soins passe inaperçu ou n’est pas satisfait (p. ex. la personne responsable est présente, mais l’enfant peut déambuler à sa guise, jouer avec un objet dangereux ou être exposé(e) à des situations qui constituent une menace).

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- Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant ne satisfait pas les besoins de l’enfant en matière de surveillance pertinente et adéquate pour son âge.

- Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant n’est pas disponible (p. ex. cette personne est incarcérée, hospitalisée, on ignore où elle se trouve ou elle a abandonné l’enfant).

- Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant prend des dispositions inadéquates et/ou inappropriées pour s’occuper de l’enfant ou fait une très mauvaise planification des soins à lui donner.

8. Les conditions de vie physiques sont dangereuses et constituent une menace immédiate pour la santé et/ou la sécurité de l’enfant.

Compte tenu de l’âge et du niveau de développement de l’enfant, ses conditions de vie sont dangereuses et constituent une menace immédiate. Voici des exemples de situations que l’on peut observer : - fuite de gaz à une cuisinière ou à un appareil

de chauffage; - substances d’accès facile pour l’enfant et qui

peuvent mettre en danger sa santé ou sa sécurité (comme des médicaments, des solvants, de l’alcool, des produits toxiques);

- mode de vie/conditions pour dormir mettant en danger la sécurité immédiate d’un nourrisson (p. ex. une personne adulte partage un lit avec un nourrisson ou un berceau n’est pas sécuritaire);

- manque d’eau ou de services publics (chauffage, plomberie, électricité) et absence de solution de rechange sécuritaire (si l’ensemble de la collectivité ne dispose pas des ressources susmentionnées, indiquez-le dans l’espace prévu à cet effet et mentionnez, dans la section portant sur les interventions, les mesures qui seront prises pour parer à toute menace immédiate pour l’enfant);

- fenêtres ouvertes; moustiquaires déchirées ou manquantes;

- câblage électrique à nu; - quantité excessive d’ordures, de nourriture

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-

-

-

-

pourrie ou avariée ou bien quantité excessive de moisissures qui constituent une menace pour la santé (si l’ensemble de la collectivité a des problèmes de logement, y compris des problèmes de moisissures, mentionnez les mesures qui seront prises pour parer à toute menace immédiate pour l’enfant); maladie grave ou blessure importante qui résulte des conditions de vie (ces conditions existant toujours); présence de déchets humains ou d’origine animale partout dans le logement; fusils et autres armes qui ne sont pas correctement protégées; autres objets constituant un risque pour la sécurité et qui sont accessibles pour l’enfant.

9. La consommation actuelle d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues par le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant diminue fortement sa capacité de surveiller et de protéger l’enfant ou d’en prendre soin.

-

-

Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a abusé de drogues licites ou illicites ou bien d’alcool au point que sa capacité d’assumer un rôle parental est fortement diminuée. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant est incapable ou sera probablement incapable de prendre soin de l’enfant, il ou elle lui a causé des préjudices ou a permis qu’on lui en cause, ou bien il ou elle est susceptible de causer des préjudices à l’enfant ou de permettre qu’on lui en cause.

10.Un conflit entre partenaires/adultes au domicile fait courir à l’enfant un risque de préjudice physique et/ou affectif grave ou de négligence.

-

-

-

L’enfant a été blessé(e) lors d’un conflit entre personnes responsables de l’enfant ou entre une personne responsable de l’enfant et une autre personne adulte, ou bien l’enfant court un risque de préjudice physique. L’enfant a subi ou risque de subir un préjudice affectif, comme le prouvent une anxiété grave (p. ex. cauchemars, insomnie), un comportement agressif ou autodestructeur, un retard de développement ou un repli sur soi en rapport avec des situations liées à son exposition au conflit entre partenaires/adultes. L’enfant manifeste de la crainte (p. ex. elle ou il pleure, se recroqueville, a des mouvements

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de recul, tremble) par suite de l’exposition à un conflit entre partenaires/adultes au domicile.

- Le comportement de l’enfant augmente le risque de préjudice physique (p. ex. lorsqu’elle ou il tente d’intervenir lors d’une violente dispute ou d’y participer).

- Des adultes font usage d’armes ou d’autres instruments de façon violente, menaçante et/ou intimidante.

- Il existe des preuves de dommage matériel résultant d’un conflit entre partenaires/adultes.

11.Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant la ou le décrit en des termes majoritairement négatifs ou a un comportement négatif à son égard, si bien que l’enfant constitue un danger pour sa propre personne ou pour autrui, agit de manière agressive ou bien présente des signes de fort repli sur soi et/ou de comportement suicidaire.

Les agissements du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant peuvent comprendre ce qui suit : - décrire l’enfant de façon humiliante ou

dégradante; - l’injurier et/ou l’avilir de façon répétée; - prendre une ou un enfant de la famille comme

bouc émissaire; - reprocher à l’enfant des incidents ou des

problèmes; - placer l’enfant au milieu d’une dispute

concernant sa garde.

12.La stabilité affective, le niveau de développement ou la limitation cognitive du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant entrave gravement sa capacité actuelle de surveiller et de protéger l’enfant ou d’en prendre soin.

- Le refus du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant de prendre un médicament/suivre un traitement prescrit nuit à sa capacité de jouer un rôle parental adéquat auprès de l’enfant.

- L’incapacité du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant de maîtriser ses émotions nuit à sa capacité de jouer un rôle parental adéquat auprès de l’enfant.

- Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant adopte un comportement ou a une fausse perception des choses qui nuit à sa capacité de jouer un rôle parental auprès de l’enfant.

- L’incapacité du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant en termes de fonctionnement ou d’accomplissement des tâches de la vie quotidienne nuit à sa capacité de jouer un rôle parental.

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- Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant s’attend à ce que l’enfant obtienne des résultats ou agisse de façon irréaliste compte tenu de son âge/stade de développement (p. ex. elle ou il s’attend à ce l’enfant en bas âge ne pleure pas ou reste assis(e) sans bouger pendant de longues périodes).

- Le retard de développement du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant entrave sa capacité d’assumer les responsabilités parentales de base ou d’avoir des connaissances de base sur le rôle de parent (p. ex. défaut/incapacité d’accéder à des soins médicaux d’urgence de base, ignorance des besoins fondamentaux de l’enfant, par exemple en termes de nutrition, des obligations de surveillance et des horaires d’allaitement des nourrissons).

13.L’enfant a peur de son père, de sa mère ou de la personne responsable, des autres membres de la famille ou des autres personnes qui vivent au domicile ou qui y ont accès.

L’enfant manifeste de la peur ou exprime des craintes envers son père, sa mère ou la personne responsable ou bien envers d’autres membres de la famille ou d’autres personnes qui résident au domicile ou qui y ont accès. L’enfant peut ou non avoir décrit ses craintes à son père, à sa mère ou à la personne responsable qui n’a pas commis l’agression.

14.Autre. Mentionnez tout autre facteur de sécurité qui n’a pas été traité plus haut, mais qui est évalué comme constituant une menace immédiate pour la sécurité de l’enfant.

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Descripteurs des interventions en matière de sécurité On entend par interventions en matière de sécurité les mesures prises pour atténuer toute menace en matière de sécurité que l’on a décelée lors d’une collecte de renseignements destinée à évaluer la sécurité immédiate de l’enfant. Les interventions en matière de sécurité visent à remédier aux préoccupations qui constituent une menace grave et imminente, et non à fournir une solution à long terme. Elles sont groupées en catégories générales selon la liste qui suit. À certains moments, on peut recourir à plusieurs interventions pour remédier à des menaces qui se présentent. La mise en œuvre d’une ou de plusieurs interventions en matière de sécurité aboutit à l’élaboration d’un plan de sécurité. 1. La préposée ou le préposé à la

protection de l’enfance effectue une intervention de première ligne.

Les interventions de première ligne sont les mesures immédiates prises ou planifiées par la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance qui effectue l’enquête, afin de remédier spécifiquement à une ou plusieurs menace(s) en matière de sécurité. Il peut s’agir notamment : de fournir des renseignements sur les techniques de rechange en matière de discipline ou sur le développement de l’enfant; d’apporter une assistance pour rendre des ordonnances de ne pas faire; de fournir de l’aide matérielle d’urgence; de planifier des visites de retour au domicile pour vérifier les progrès accomplis; et d’offrir une formation sur la législation en matière de protection de l’enfance ou les normes communautaires. L’enquête ne constitue pas en soi une intervention de première ligne.

2. On fait appel à la famille élargie, aux voisins, aux personnes âgées ou à d’autres personnes de la collectivité pour fournir des ressources en matière de sécurité.

Les familles ont souvent des réseaux de mécanismes de soutien que l’on peut mobiliser pour atténuer les inquiétudes en matière de sécurité. L’étude des points forts de la famille pendant l’évaluation de la sécurité permet de définir les ressources de la famille que l’on peut utiliser pour remédier aux menaces en matière de sécurité. Les interventions consistent notamment à faire participer des membres de la famille élargie, des voisins ou d’autres personnes pour parer aux menaces immédiates envers l’enfant. Il peut s’agir notamment : de conclure un accord familial pour recourir à des mesures disciplinaires non violentes; de demander l’aide d’un des grands-parents pour fournir des soins à l’enfant;

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de faire participer une personne âgée de la collectivité; ou de demander à une voisine ou à un voisin d’accepter de faire fonction de filet de sécurité pour une ou un enfant plus âgé(e) ou d’exercer une surveillance.

3. On fait appel à des organismes communautaires, à des représentants de bande ou à des services pour fournir des ressources en matière de sécurité.

La collectivité, une bande des Premières Nations ou des organismes religieux participe(nt) à des activités pour atténuer les menaces en matière de sécurité. Il peut s’agir notamment d’une banque d’alimentation de la localité, d’un programme de visites amicales, de la visite d’une personne âgée ou d’un service communautaire. Une thérapie de longue durée, un traitement et l’inscription sur une liste d’attente ne sont pas considérés comme des interventions en matière de sécurité parce qu’ils n’entraînent pas de changement immédiat.

4. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant protège adéquatement la victime contre l’agresseur présumé.

Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant qui n’a pas commis l’agression reconnaît l’existence des problèmes de sécurité, se montre disposé(e) à protéger l’enfant contre l’agresseur présumé, est en mesure de le faire, et convient de prendre des mesures immédiates pour garantir la sécurité de l’enfant. Il peut s’agir notamment, pour le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant qui n’a pas commis l’agression, de conclure une entente stipulant que l’enfant ne sera pas confié(e) aux soins de l’agresseur présumé, ou bien d’accepter d’assumer l’intégralité des responsabilités parentales pour protéger l’enfant.

5. L’agresseur présumé doit quitter le domicile, volontairement ou en réaction au fait que des poursuites sont envisagées.

L’agresseur présumé convient de quitter le domicile, est contraint de quitter le domicile par la personne responsable de l’enfant qui n’a pas commis l’agression, ou est retiré du domicile en raison de contraintes d’ordre juridique (p. ex. accusations criminelles, résolution du conseil de bande, ordonnance de ne pas faire).

6. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant qui n’a pas commis l’agression doit

Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant qui n’a pas commis l’agression déménage avec l’enfant dans un lieu sûr (p. ex. un foyer, une

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déménager en lieu sûr avec maison d’hébergement au sein d’une bande, un l’enfant. hôtel, le domicile d’amis ou de membres de la

famille élargie) auquel l’agresseur présumé n’aura pas accès.

7. Une action en justice est prévue ou intentée – l’enfant demeure au domicile.

Une action en justice qui atténuera efficacement les menaces décelées en matière de sécurité a été intentée ou va être intentée. Les poursuites judiciaires peuvent être lancées par la famille (p. ex. ordonnances de ne pas faire, placements pour des raisons de santé mentale ou modification de la garde de l’enfant/du droit de visite) ou bien en application de la Loi sur les services à l’enfance et à la famille.

8. Autre. La famille ou bien la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance a défini une intervention spécifique pour une préoccupation décelée en matière de sécurité qui ne correspond pas aux catégories susmentionnées.

9. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant place volontairement l’enfant hors du domicile.

Un accord volontaire est élaboré entre le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant et une SAE afin de confier l’enfant aux soins d’une ou d’un membre de sa famille élargie ou de sa collectivité, conformément au règlement intitulé « Out of Care Kin Placement » (règlement sur le placement auprès d’une personne ayant un lien de parenté sans prise en charge par une SAE) (p. ex. garde par une personne ayant un lien de parenté, placement sans prise en charge par une SAE); une entente relative aux soins temporaires est signée entre la personne responsable de l’enfant et la SAE afin de confier l’enfant aux soins de ladite SAE.

10.L’enfant est appréhendé(e) et fait l’objet d’une prise en charge par une SAE parce que les interventions décrites aux items n° 1 à 9 ne permettent pas d’assurer adéquatement sa sécurité.

L’enfant (ou plusieurs enfants) est appréhendé(e) et confié(e) aux soins de la SAE conformément à la Loi sur les services à l’enfance et à la famille, et comparaîtra devant le tribunal parce que l’on ne dispose d’aucune autre option pour assurer adéquatement sa sécurité.

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______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________

______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________

ÉVALUATION DE LA SÉCURITÉ – ONTARIO

Organisme : ______________________

Nom de famille : _______________________________________________________

Renvoi : _______________________________________________________________

Adresse :

L’adresse pour l’évaluation de la sécurité diffère-t-elle de celle du domicile familial? Oui ________ Non _____

Dans l’affirmative, veuillez fournir l’adresse du lieu de l’évaluation :

Nom du père, de la mère et des personnes responsables de l’enfant faisant l’objet de l’évaluation et lien de parenté avec l’enfant :

1. ______________________________ 3. _____________________________

2. ______________________________ 4. _____________________________

Noms et dates de naissance des enfants :

1.____________________________________________________ DDN ___/___/____ Nom(s) de famille Prénoms Jour Mois Année

2. ____________________________________________________ DDN ___/___/____ Nom(s) de famille Prénoms Jour Mois Année

3. ____________________________________________________ DDN ___/___/____ Nom(s) de famille Prénoms Jour Mois Année

4. ____________________________________________________ DDN ___/___/____ Nom(s) de famille Prénoms Jour Mois Année

5. ____________________________________________________ DDN ___/___/____ Nom(s) de famille Prénoms Jour Mois Année

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6. ____________________________________________________ DDN ___/___/____ Nom(s) de famille Prénoms Jour Mois Année

(Si vous évaluez plus de six enfants, veuillez continuer la numérotation et l’énoncé des noms au verso.)

Y a-t-il d’autres noms au verso? 1. Oui 2. Non

Date de l’aiguillage vers les services de protection de l’enfance : ___/___/____ Jour Mois Année

Date de l’évaluation de la sécurité : ___/___/____ Jour Mois Année

Date de la consultation: ___/___/____ Jour Mois Année

Motif de l’admissibilité : _______________________________

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SECTION 1 : MENACES EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ

Évaluez le foyer familial pour chacune des menaces en matière de sécurité suivantes. Indiquez si les renseignements dont vous disposez à l’heure actuelle font qu’il y a lieu de croire à l’existence d’une menace en matière de sécurité.

Oui Non Question

Oui Non

1. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a causé un préjudice physique grave à l’enfant ou a tenu des propos (menace plausible, etc.) relatifs au fait de causer un préjudice physique grave mentionné comme suit dans l’enquête : _____ Blessure ou violence grave, autre qu’accidentelle, infligée à l’enfant _____ La personne responsable craint d’en arriver à maltraiter l’enfant _____ La personne responsable menace de porter préjudice à l’enfant ou

d’exercer des représailles à son encontre _____ Usage excessif de mesures disciplinaires physiques ou de la force

physique _____ Exposition d’un nourrisson à des drogues

Oui Non

2. La situation actuelle, à laquelle s’ajoute l’information que le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a ou peut avoir des antécédents de maltraitance d’une ou d’un enfant confié(e) à ses soins, laisse entendre que la sécurité de l’enfant peut susciter des préoccupations immédiates.

Oui Non 3. On soupçonne qu’il y a violence sexuelle envers l’enfant et les

circonstances laissent entendre que la sécurité de l’enfant peut susciter des préoccupations immédiates.

Oui Non

4. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant ne protège pas l’enfant contre les préjudices graves ou les menaces de préjudice proférées par d’autres adultes ou d’autres enfants au domicile. Cela peut inclure la violence physique, affective ou sexuelle ou bien la négligence.

Oui Non

5. L’explication de la blessure de l’enfant donnée par le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant est douteuse ou n’est pas compatible avec le type de blessure, et la nature de la blessure laisse entendre que la sécurité de l’enfant pourrait constituer une préoccupation immédiate.

Oui Non 6. La famille refuse de laisser rendre visite à l’enfant ou il y a lieu de croire qu’elle est sur le point de prendre la fuite.

Oui Non 7. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant ne satisfait pas

les besoins immédiats de l’enfant en matière de surveillance, d’alimentation, d’habillement ou bien de soins médicaux, dentaires ou de

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santé mentale.

Oui Non

8. Les conditions de vie physiques sont dangereuses et constituent une menace immédiate pour la santé et/ou la sécurité de l’enfant. Remarque : Si l’ensemble de la collectivité ne dispose pas des ressources susmentionnées, veuillez le mentionner ici : ____. Quand vous mentionnez les interventions en matière de sécurité, veuillez indiquer comment on traitera toute menace immédiate.

Oui Non

9. La consommation actuelle d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues par le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant diminue fortement sa capacité de surveiller et de protéger l’enfant ou d’en prendre soin.

Oui Non 10.Un conflit entre partenaires/adultes au domicile fait courir à l’enfant un risque de préjudice physique et/ou affectif grave ou de négligence.

Oui Non

11.Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant la ou le décrit en des termes majoritairement négatifs ou a un comportement négatif à son égard, si bien que l’enfant constitue un danger pour sa propre personne ou pour autrui, agit de manière agressive ou bien présente des signes de fort repli sur soi et/ou de comportement suicidaire.

Oui Non

12.La stabilité affective, le niveau de développement ou la limitation cognitive du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant entrave gravement sa capacité actuelle de surveiller et de protéger l’enfant ou d’en prendre soin.

Oui Non 13.L’enfant a peur de son père, de sa mère ou de la personne responsable,

des autres membres de la famille ou des autres personnes qui vivent au domicile ou qui y ont accès.

Oui Non 14.Autre (précisez) :_______________

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SECTION 2 : INTERVENTIONS EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ

En l’absence de menaces en matière de sécurité, passez à la section 3. S’il y a une ou plusieurs menace(s) en matière de sécurité, examinez si les interventions en matière de sécurité n° 1 à 8 permettront à l’enfant de demeurer au domicile pour le moment. Cochez le numéro d’item correspondant à chaque intervention en matière de sécurité qui sera mise en œuvre. Si aucune intervention en matière de sécurité permettant à l’enfant de demeurer au domicile n’est offerte, indiquez-le en cochant l’item n° 9 ou 10, et suivez les procédures pour établir un accord volontaire de placement auprès d’une personne ayant un lien de parenté ou une entente relative aux soins temporaires ou bien pour confier l’enfant aux soins d’une SAE sur instruction du tribunal.

Veuillez cocher tous les items qui s’appliquent : Coche Question

_____ 1. La préposée ou le préposé à la protection de l’enfance effectue une intervention de première ligne.

_____ 2. On fait appel à la famille élargie, aux voisins, aux personnes âgées ou à d’autres personnes de la collectivité pour fournir des ressources en matière de sécurité.

_____ 3. On fait appel à des organismes communautaires, à des représentants de bande ou à des services pour fournir des ressources en matière de sécurité.

_____ 4. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant protège adéquatement la victime contre l’agresseur présumé.

_____ 5. L’agresseur présumé doit quitter le domicile, volontairement ou en réaction au fait que des poursuites sont envisagées.

_____ 6. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant qui n’a pas commis l’agression doit déménager en lieu sûr avec l’enfant.

_____ 7. Une action en justice est prévue ou intentée – l’enfant demeure au domicile.

_____ 8. Autre (précisez) _____________________________________________________________

_____ 9. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant place volontairement l’enfant hors du domicile.

_____ 10. L’enfant est appréhendé(e) et fait l’objet d’une prise en charge par une SAE parce que les interventions décrites aux items n° 1 à 9 ne permettent pas d’assurer adéquatement sa sécurité.

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______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________

PLAN D’INTERVENTION EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ

Faites une description succincte de l’intervention incluant des détails sur la relation entre l’enfant et les personnes qui lui offrent un soutien, notamment en indiquant les nom et coordonnées des personnes-ressources, la fréquence et la durée des soutiens et la façon dont on assurera la surveillance du plan d’intervention en matière de sécurité.

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______________ ______________ ______________ ______________ ______________ ______________

SECTION 3 : DÉCISION CONCERNANT LA SÉCURITÉ

Définissez la décision concernant la sécurité en cochant la ligne pertinente ci-dessous. La décision devrait être fondée sur l’évaluation de l’ensemble des menaces en matière de sécurité, des interventions en matière de sécurité et de tout autre renseignement connu qui concerne le cas. Veuillez cocher une seule ligne.

______ 1. En sécurité. Nous n’avons repéré à l’heure actuelle aucune menace en matière de sécurité. En nous fondant sur les renseignements dont nous disposons à l’heure actuelle, aucune ou aucun enfant n’est susceptible de courir un danger immédiat de préjudice grave.

______ 2. En sécurité avec intervention. Présence d’une ou de plusieurs menace(s) en matière de sécurité. Des interventions de protection permettant d’atténuer immédiatement les menaces repérées ont été prévues ou effectuées. Sur la base de ces interventions, l’enfant demeurera au domicile pour le moment.

______ 3. En danger. Présence d’une ou de plusieurs menace(s) en matière de sécurité. Le placement est la seule intervention de protection possible pour l’enfant (ou plusieurs enfants). Chaque enfant non placé(e) est fortement susceptible d’être en danger.

_____ Tous les enfants ont fait l’objet d’un placement. _____ Les enfants suivants ont été placés : (indiquez le nom et la date de

naissance figurant à la page 1)

EXPOSÉ DES FAITS

Veuillez fournir le motif de la décision concernant la sécurité, en indiquant comment le plan d’intervention, le cas échéant, est censé atténuer les inquiétudes en matière de sécurité ou bien s’il est insuffisant pour remédier aux inquiétudes.

Préposé(e) ________________________________ Date ___/___/____ Jour Mois Année

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Évaluation des risques du milieu familial – Ontario

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Évaluation des risques du milieu familial – Ontario Objet

Application

L’évaluation des risques consiste à déterminer la probabilité du risque futur de maltraitance de l’enfant dans l’environnement familial.

L’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario est un instrument actuariel (axé sur des statistiques) dans lequel les renseignements recueillis sont classés en fonction de deux indices : la violence et la négligence. À l’aide de probabilités empiriques, cette évaluation des risques permet ensuite de repérer les familles dont les caractéristiques font qu’elles ont une plus forte probabilité que les autres familles de maltraiter des enfants à l’avenir. Les familles présentant un risque élevé ont des taux beaucoup plus élevés de signalement subséquent et de confirmation de signalement que les familles présentant un risque faible. L’utilisation correcte des descripteurs fournis et une cotation juste sont essentielles au maintien de la validité de l’instrument.

Les résultats de l’évaluation des risques éclairent la prise de décision concernant la nécessité de fournir des services supplémentaires et l’intensité des services requis afin de minimiser le risque pour l’enfant. L’évaluation des risques a pour objectif d’aider les professionnels à exercer leur jugement clinique quant au risque de préjudice futur encouru par l’enfant, et non à remplacer ce processus.

L’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario est utilisé dans le cadre de chaque enquête sur le milieu familial, y compris quand l’enfant est pris(e) en charge hors du domicile par des membres de sa famille ou de sa collectivité, par un foyer de soins conformes aux traditions ou par une famille d’accueil, avant la décision de vérification.

Le processus d’évaluation des risques débute lors du premier contact, lorsque la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance commence à recueillir des renseignements sur la famille, et il se poursuit pendant toute la durée de l’enquête. Il implique de faire usage d’aptitudes cliniques pour faire participer la cliente ou le client et obtenir les détails nécessaires, et il repose sur le jugement dont la préposée ou le préposé fait preuve pour analyser d’une part les données recueillies auprès des tiers et d’autre part les antécédents

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en matière de bien-être de l’enfance. Ce processus utilise l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario pour classer les renseignements selon des concepts qui définissent les familles dans lesquelles il existe une probabilité faible, moyenne, élevée ou très élevée de violence ou de négligence future, par rapport aux autres familles.

L’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario ne s’applique pas : - aux enquêtes sur les aidants communautaires en milieu

institutionnel hors du domicile de l’enfant (p. ex. dans des établissements comme des garderies de jour, des foyers de groupe, des écoles);

- aux enquêtes médicolégales quand il n’y a pas de frêre ou sœur survivant et pas d’autres enfants pris en charge au domicile;

- dans les cas où les parents/personnes responsables de l’enfant l’ont abandonné(e) et où on ne sait pas où ces personnes se trouvent, ou bien si elles refusent de communiquer avec la SAE, ou les deux;

- aux enquêtes qui prennent fin « avec l’approbation du superviseur sans avoir mené d’évaluation de la sécurité ni d’évaluation des risques si, dès le premier contact en personne, les renseignements relatifs au signalement se révèlent clairement erronés » (voir la norme n° 3 des Normes de la protection de l’enfance en Ontario (2016));

- aux enquêtes qui satisfont aux critères de fermeture du dossier après l’évaluation de la sécurité (voir la norme n° 3 des Normes de la protection de l’enfance en Ontario (2016)).

Si le formulaire d’évaluation des risques n’a pas été rempli pour l’une des raisons susmentionnées mais que la situation à l’origine de cette dispense évolue (p. ex. en cas de retour du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant ou bien si de nouveaux renseignements nécessitant que l’on poursuive l’enquête sont obtenus), l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario est utilisé au moment où le changement se produit.

Responsabilité Préposée ou préposé à la protection de l’enfance

Pour remplir le L’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario est un formulaire instrument actuariel qui se compose de deux indices : l’index de la d’évaluation négligence et l’index de la violence. Chaque échelle comporte une des risques gamme de caractéristiques familiales qui saisissent la dynamique

familiale en matière de violence ou de négligence. Pendant l’enquête, 35

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la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance recueille des renseignements auprès de toutes les sources possibles afin de les faire figurer dans le formulaire. Certains items des deux échelles sont objectifs, tandis que d’autres nécessitent que la préposée ou le préposé fasse une observation et émette un jugement en se fondant sur l’évaluation. Afin de maintenir la validité de l’instrument, il faut utiliser, pendant toute la durée du processus d’évaluation des risques, les descripteurs du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant qui sont fournis ci-dessous.

Index de la négligence L’index de la négligence se compose de 10 facteurs ayant un lien avec la récurrence de la négligence. Chaque facteur a été pondéré afin de produire une estimation valable de la probabilité de récurrence. Parce qu’il s’agit d’un instrument actuariel, on ne peut pas modifier les coefficients de pondération assignés. On choisit le score de la réponse la plus pertinente et on l’inscrit dans l’espace prévu à cet effet. Le score maximal que l’on peut atteindre sur l’index de la négligence est de 16.

Index de la violence L’index de la violence se compose de 10 facteurs ayant un lien avec la récurrence de la violence. Comme pour l’index de la négligence, chaque facteur a été pondéré afin de produire une estimation valable de la probabilité de récurrence de la violence. On ne peut pas modifier les coefficients de pondération de chaque facteur. On choisit le score de la réponse la plus pertinente et on l’inscrit dans l’espace prévu à cet effet. Le score maximal que l’on peut atteindre sur l’index de la violence est de 18.

Cotation Quand on a rempli les deux index, on calcule le score total des risques de négligence et de violence par simple addition. Le niveau de risque évalué de la famille se fonde sur le score le plus élevé, qu’il s’agisse de l’index de la négligence ou de celui de la violence.

Conditions dérogatoires Les conditions dérogatoires sont des situations considérées sans exception comme étant l’indice d’un risque accru pour l’enfant. Sur le formulaire d’évaluation des risques du milieu familial, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance indique s’il existe une condition dérogatoire. La présence d’une ou de plusieurs de ces conditions accroît le risque, qui devient très élevé.

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Considérations d’ordre discrétionnaire La préposée ou le préposé à la protection de l’enfance utilise les considérations d’ordre discrétionnaire chaque fois qu’elle ou il estime que le score obtenu n’exprime pas avec exactitude le niveau de risque réel de la famille. Dans le cadre de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario, la préposée ou le préposé peut faire usage de considérations d’ordre discrétionnaire, en se fondant sur son évaluation de la situation, pour augmenter d’un palier le niveau de risque évalué. Le recours aux considérations d’ordre discrétionnaire nécessite l’approbation d’une superviseure ou d’un superviseur.

On détermine le niveau de risque définitif après examen des conditions dérogatoires et/ou des considérations d’ordre discrétionnaire.

Descripteurs de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario Les descripteurs figurant ci-dessous expliquent les termes utilisés dans l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario, en donnant des exemples des types de situations que l’on pourrait examiner dans le cadre de chaque catégorie plus vaste. Ces descripteurs constituent un guide dont la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance doit faire usage en exerçant son jugement et en tenant compte des différences culturelles, le cas échéant, lors de la saisie des facteurs de risques énoncés. Père, mère ou personne responsable de l’enfant

On inclut dans l’évaluation des risques chaque père, mère ou personne responsable de l’enfant qui réside au domicile et chaque enfant dont il ou elle s’occupe au domicile. Pour préserver la validité de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario, les cotes concernant le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant sont celles de la parente ou du parent principal(e) ou de la personne principalement responsable de l’enfant, c’est-à-dire l’adulte vivant au domicile qui assume la plus grande responsabilité vis-à-vis de l’enfant. En déterminant qui est cette personne, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance se conforme aux critères suivants : - Lorsque deux parents/personnes responsables ou davantage se partagent la

responsabilité de s’occuper des enfants, on choisit comme personne principalement responsable des enfants l’adulte qui en a la responsabilité vis-à-vis de la loi.

- Lorsqu’il y a deux parents/personnes responsables ou davantage qui se partagent la responsabilité vis-à-vis de la loi de s’occuper des enfants, on choisit comme personne principalement responsable de l’enfant le père, la mère ou la personne

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Descripteurs de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario Les descripteurs figurant ci-dessous expliquent les termes utilisés dans l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario, en donnant des exemples des types de situations que l’on pourrait examiner dans le cadre de chaque catégorie plus vaste. Ces descripteurs constituent un guide dont la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance doit faire usage en exerçant son jugement et en tenant compte des différences culturelles, le cas échéant, lors de la saisie des facteurs de risques énoncés.

responsable de l’enfant qui est l’agresseur présumé. - Quand plusieurs personnes responsables de l’enfant ont censément commis une

agression, on choisit comme personne principalement responsable de l’enfant le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant qui a eu le comportement le plus grave.

On ne peut mentionner qu’un(e) seul(e) parent(e) principal(e) ou qu’une seule personne principalement responsable de l’enfant dans chaque formulaire d’évaluation des risques.

La parente ou le parent secondaire/la personne responsable secondaire est une personne adulte résidant au domicile à qui il incombe habituellement de prendre soin de l’enfant, mais qui assume moins de responsabilités que la personne principalement responsable de l’enfant.

Descripteurs de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario Index de la négligence N1. La plainte actuelle concerne la négligence.

Donnez un score de 1 si la plainte actuelle (allégation faite par signalement ou renseignement obtenu pendant l’enquête) concerne tout type de négligence, et notamment : - une négligence grave ou générale; - une absence ou une inaptitude de la personne

responsable; - une exploitation pour un motif non sexuel.

On entend par exploitation pour un motif non sexuel l’utilisation d’une ou d’un enfant dans un contexte de travail ou d’activités criminelles ou domestiques qui interfère gravement avec la participation de l’enfant à des activités pertinentes pour son développement comme l’éducation et la socialisation, ou qui mettent l’enfant en danger sur les plans développemental, social ou physique.

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Descripteurs de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario Index de la négligence (suite)

N2. Nombre d’enquêtes antérieures sur la protection de l’enfance.

On vérifie les antécédents auprès des autres provinces et territoires, et on les examine pour prendre des décisions en connaissance de cause dans ce domaine. Les enquêtes sur les aidants communautaires (p. ex. les membres du personnel de garderie, les enseignantes et enseignants, etc.) sont exclues sauf si le père, la mère ou une personne responsable de l’enfant, ou bien plusieurs de ces personnes, n’a ou n’ont pas protégé l’enfant.

a) Donnez un score de 0 si la famille n’a fait l’objet d’aucune enquête antérieure sur la protection de l’enfance dont on a connaissance. Les aiguillages non suivis d’une enquête sont évalués à 0.

b) Donnez un score de 1 si la famille a fait l’objet d’une ou plusieurs enquête(s) antérieure(s), ayant confirmé ou non les allégations, pour tout type de violence physique ou affective ou bien de violence ou d’exploitation sexuelle. Les aiguillages non suivis d’une enquête sont exclus.

c) Donnez un score de 2 si la famille a fait l’objet d’une ou deux enquête(s), ayant confirmé ou non les allégations, pour tout type de négligence dans la famille.

d) Donnez un score de 3 si la famille a fait l’objet de trois enquêtes ou plus, ayant confirmé ou non les allégations, pour tout type de négligence avec ou sans enquête sur la violence, avant la présente enquête.

La notion de négligence inclut : - une négligence grave ou générale; - une absence ou une inaptitude de la personne

responsable; - une exploitation pour un motif non sexuel.

N3. La famille a précédemment reçu des services continus de protection de l’enfance d’une

Donnez un score de 1 si des membres de la famille ont précédemment reçu des services de protection de l’enfance ou en reçoivent à l’heure actuelle à la

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Descripteurs de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario Index de la négligence (suite)

SAE (volontairement ou sur ordonnance du tribunal).

suite d’une enquête antérieure. La participation antérieure aux services peut être volontaire ou ordonnée par le tribunal.

N4. Nombre d’enfants concerné(e)s par l’actuel incident de violence/négligence envers les enfants.

Donnez un score pertinent compte tenu du nombre d’enfants de moins de 16 ans pour lesquels on a fait des allégations ou confirmé la présence de violence ou de négligence lors de la présente enquête (p. ex. si la famille compte quatre enfants de moins de 16 ans, le score correspondant est de 1).

N5. Âge de la ou du plus jeune enfant de la famille.

Donnez un score pertinent étant donné l’âge actuel de la ou du plus jeune enfant au domicile où l’incident de maltraitance a prétendument eu lieu (p. ex. si la ou le plus jeune enfant a moins de deux ans, donnez un score de 1). Si une ou un enfant est retiré(e) du domicile par suite de l’enquête actuelle, comptez l’enfant comme résidant au domicile.

N6. La parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant lui prodigue des soins physiques qui ne correspondent pas à ses besoins.

Donnez un score de 1 si les soins physiques prodigués à l’enfant (par exemple en matière d’alimentation, d’habillement, de logement, d’hygiène et de soins médicaux convenant à son âge) menacent le bien-être de l’enfant ou entraînent un préjudice pour l’enfant. En voici des exemples : - de façon répétée, les normes de vaccination ne

sont pas respectées; - incapacité d’obtenir des soins médicaux en cas

de maladie grave ou chronique; - de façon répétée, l’enfant ne dispose pas de

vêtements adaptés au temps qu’il fait; - infestations persistantes de rongeurs ou

d’insectes qui font que les normes minimales de la collectivité ne sont pas satisfaites;

- plomberie ou chauffage inadéquat ou inopérant, lorsque ces services publics existent dans la collectivité locale;

- substance toxique ou objets dangereux se trouvant à portée d’une ou d’un enfant de petite taille;

- l’enfant porte les mêmes vêtements durant de 40

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Descripteurs de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario Index de la négligence (suite)

longues périodes (selon les normes de la collectivité);

- on ne donne pas de bain à l’enfant de façon régulière, de sorte que la crasse forme une croûte sur sa peau et ses cheveux et qu’elle ou il dégage une forte odeur.

N7. La parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant a eu par le passé ou a actuellement un problème de santé mentale.

Donnez un score de 1 si des affirmations crédibles et/ou vérifiables fournies par la parente ou le parent principal(e), par la personne principalement responsable de l’enfant ou par d’autres personnes indiquent que la parente ou le parent principal(e) ou bien la personne principalement responsable de l’enfant : - est atteint(e) d’une maladie figurant dans le

Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) qui lui a été diagnostiquée par une clinicienne ou un clinicien en santé mentale;

- a fait l’objet d’aiguillages répétés pour des évaluations de la santé mentale/psychologiques;

- s’est vu recommander un traitement/une hospitalisation ou a été traité(e)/hospitalisée pour des problèmes d’ordre émotionnel, à un moment ou à un autre.

N8. La parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant a eu par le passé ou a actuellement un problème d’abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues.

La parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant a eu par le passé ou a actuellement un problème d’abus d’alcool/de médicaments/d’autres drogues qui interfère avec son fonctionnement ou celui de la famille, comme le démontrent les faits suivants : - consommation d’alcool ou d’autres drogues qui a

ou qui a eu des répercussions en termes : o d’emploi, o de participation à des activités criminelles, o de relations conjugales ou familiales, o de capacité de protéger et de surveiller

l’enfant ainsi que d’en prendre soin; - arrestation au cours des deux dernières années

pour conduite avec capacités affaiblies ou refus de se soumettre à un alcootest;

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Descripteurs de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario Index de la négligence (suite)

- signalement d’un problème par l’intéressé(e); - traitement reçu à l’heure actuelle ou par le passé; - multiples tests positifs d’analyse toxicologique de

l’urine; - problèmes médicaux/de santé découlant de la

consommation d’alcool ou d’autres drogues; - syndrome d’alcoolisation fœtale ou exposition

fœtale à l’alcool diagnostiqué(e) chez l’enfant, ou bien résultat positif à une analyse toxicologique à la naissance alors que la personne principalement responsable de l’enfant était son père ou sa mère biologique.

Évaluez les caractéristiques suivantes et inscrivez la somme pour l’item (le score maximum étant de 2) : a) Donnez un score de 0 si aucun problème (actuel

ou passé) de consommation d’alcool ou d’autres drogues n’est mentionné.

b) Donnez un score de 1 si un problème (actuel ou passé) de consommation d’alcool est mentionné.

c) Donnez un score de 1 si un problème (actuel ou passé) de consommation de médicaments ou d’autres drogues est mentionné.

La consommation licite et sans abus de médicaments sur ordonnance ne doit pas être évaluée.

N9. Caractéristiques des enfants de la famille.

Donnez un score pertinent à chaque caractéristique présente et inscrivez la somme pour l’item (le score maximum étant de 3) : a) Donnez un score de 0 si aucune ou aucun enfant

de la famille ne manifeste les caractéristiques figurant ci-dessous.

b) Donnez un score de 1 si une ou un enfant de la famille est de santé fragile ou a une affection physique de longue durée (6 mois ou plus) nécessitant une intervention médicale ou bien si un retard de croissance lui est diagnostiqué.

c) Donnez un score de 1 si une ou un enfant a une déficience physique ou intellectuelle,

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Descripteurs de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario Index de la négligence (suite)

notamment : un retard de développement, un trouble d’apprentissage, une déficience physique importante.

d) Donnez un score de 1 si une ou un enfant a un résultat d’analyse toxicologique positive à la naissance (alcool ou autre drogue).

N10. Logement. Donnez un score pertinent en fonction des caractéristiques présentes et inscrivez-le pour l’item (le score maximum étant de 2) : a) Donnez un score de 0 si la famille a un logement

sécuritaire sur le plan physique. b) Donnez un score de 1 si la famille a un logement,

mais que celui-ci n’est pas sécuritaire sur le plan physique à l’heure actuelle, par exemple s’il ne répond pas aux besoins de l’enfant en matière de santé ou de sécurité et s’il ne satisfait pas aux normes minimales de la collectivité. Exemples : câblage électrique à nu, chauffage ou plomberie ne fonctionnant pas, infestations de coquerelles/rats, déchets humains/d’origine animale au sol, aliments en putréfaction.

c) Donnez un score de 2 si la famille n’a pas de logement ou est sur le point d’être expulsée au moment où l’enquête commence.

Descripteurs de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario Index de la violence

V1. La plainte actuelle concerne la violence.

Donnez un score de 1 si la plainte actuelle ou une allégation faite pendant l’enquête concerne tout type de violence, et notamment : - la violence physique; - la violence affective; - la violence ou l’exploitation sexuelle.

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Descripteurs de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario Index de la violence (suite)

V2. Nombre d’enquêtes Donnez un score pertinent compte tenu de tous les antérieures sur des actes de cas ayant fait l’objet d’une enquête sur la protection violence envers les enfants. de l’enfance qui a confirmé ou non les allégations,

pour tout type de violence, avant la présente enquête. Vérifiez et examinez les antécédents de violence dans les autres provinces et territoires. Les enquêtes sur les aidants communautaires (p. ex. les membres du personnel de garderie, les enseignantes et enseignants, etc.) sont exclues sauf si le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant n’a pas protégé l’enfant.

V3. La famille a précédemment Donnez un score de 1 si la famille a précédemment reçu des services continus de reçu des services continus de protection de l’enfance protection de l’enfance d’une ou si elle en reçoit à l’heure actuelle à la suite d’une SAE. enquête antérieure. La participation antérieure aux

services peut être volontaire ou ordonnée par le tribunal.

V4. L’enfant a déjà été blessé(e) en raison d’un acte de violence ou de négligence.

Donnez un score de 1 si une ou un enfant a été blessé(e) en raison d’un acte de violence et/ou de négligence avant la plainte qui a donné lieu à l’enquête actuelle. Il peut notamment s’agir de contusions, de coupures et de marques de coups ou bien d’une blessure nécessitant un traitement médical ou une hospitalisation.

V5. Évaluation de l’incident par la parente ou le parent principal(e) ou par la personne principalement responsable de l’enfant.

Donnez un score pertinent à chaque caractéristique et inscrivez la somme pour l’item (le score maximum étant de 3) : a) Donnez un score de 0 si aucune des

caractéristiques ci-dessous ne s’applique. b) Donnez un score de 1 si la parente ou le parent

principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant la ou le blâme pour un incident. On entend par blâme l’affirmation, par cette personne, qu’il y a eu maltraitance à cause de ce que l’enfant a fait ou n’a pas fait. À titre d’exemple, le père, la mère ou la personne responsable prétend que l’enfant l’a séduit(e) ou qu’elle ou il méritait d’être battu(e) à cause de

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Descripteurs de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario Index de la violence (suite)

son inconduite. c) Donnez un score de 2 si la parente ou le parent

principal(e) ou la personne principalement responsable justifie la maltraitance de l’enfant. On entend par justifier l’affirmation, par cette personne, que ce qu’elle a fait ou n’a pas fait, et qui a causé un préjudice à l’enfant, était pertinent. Un exemple consisterait à prétendre que la forme de discipline était pertinente parce que c’est la façon dont cette personne a été élevée.

V6. Un conflit entre partenaires/adultes a eu lieu dans la famille au cours de l’année écoulée.

Donnez un score de 2 si, au cours de l’année précédente, il y a eu une ou plusieurs agression(s) physique(s) ou bien de multiples périodes d’intimidation/de menaces/de harcèlement entre le père, la mère et/ou la personne responsable de l’enfant ou bien entre le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant et une autre personne adulte.

V7. Caractéristiques de la parente ou du parent principal(e) ou de la personne principalement responsable de l’enfant.

Donnez un score pertinent à chaque caractéristique présente et inscrivez la somme pour l’item (le score maximum étant de 3) : a) Donnez un score de 0 si la parente ou le parent

principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant ne manifeste aucune des caractéristiques figurant ci-dessous.

b) Donnez un score de 1 si la parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant offre à l’enfant un soutien affectif/psychologique insuffisant, par exemple en la ou le réprimandant/dévalorisant/rabaissant constamment ou bien en la ou le privant d’affection ou de soutien affectif.

c) Donnez un score de 1 si les pratiques du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant en matière de discipline ont causé ou ont menacé de causer un préjudice à l’enfant parce que cette personne faisait preuve d’une sévérité excessive et/ou inappropriée envers l’enfant

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Descripteurs de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario Index de la violence (suite)

compte tenu de son âge et/ou de son stade de développement. En voici quelques exemples : enfermer l’enfant à clef dans un sous-sol fermé, lui tenir les mains au-dessus d’une source de chaleur ou la ou le battre avec des objets dangereux, ou bien priver une ou un enfant en bas âge d’activité physique et/ou sociale pendant de longues périodes.

d) Donnez un score de 1 si le comportement de la parente ou du parent principal(e) ou de la personne principalement responsable de l’enfant se caractérise par des mesures de contrôle, des actes violents, des restrictions excessives, des décisions injustes ou des règles disproportionnées.

V8. La parente ou le parent Donnez un score de 1 si la parente ou le parent principal(e) ou la personne principal(e), la personne principalement responsable principalement responsable de de l’enfant ou d’autres personnes indique(nt), de l’enfant a été victime d’actes de façon crédible, avoir été victime(s) de mauvais violence ou de négligence traitements pendant l’enfance (la maltraitance pendant son enfance. comprend la négligence ainsi que la violence

physique et sexuelle ou toute autre forme de violence).

V9. La parente ou le parent secondaire ou la personne secondairement responsable de l’enfant a eu par le passé ou a actuellement un problème d’abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues.

La parente ou le parent secondaire ou la personne secondairement responsable de l’enfant a eu par le passé ou a actuellement un problème d’abus d’alcool/de médicaments/d’autres drogues qui interfère avec son fonctionnement ou celui de la famille, comme le démontrent les faits suivants : - consommation d’alcool ou d’autres drogues qui a

ou qui a eu des répercussions en termes : o d’emploi, o de participation à des activités criminelles, o de relations conjugales ou familiales, o de capacité de protéger et de surveiller

l’enfant ainsi que d’en prendre soin; - arrestation au cours des deux dernières années

pour conduite avec capacités affaiblies ou refus de se soumettre à un alcootest;

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Descripteurs de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario Index de la violence (suite)

- signalement d’un problème par l’intéressé(e); - traitement reçu par le passé ou à l’heure actuelle; - multiples dépistages toxicologiques positifs; - problèmes médicaux/de santé découlant de la

consommation d’alcool ou d’autres drogues; - syndrome d’alcoolisation fœtale ou effets de

l’alcool sur le fœtus diagnostiqué(s) chez l’enfant, ou bien résultat positif à une analyse toxicologique à la naissance alors que la personne secondairement responsable de l’enfant était son père ou sa mère biologique.

Donnez un score comme suit : a) Donnez un score de 0 si aucun problème (actuel

ou passé) de consommation d’alcool ou d’autres drogues n’est mentionné.

b) Donnez un score de 1 si un problème (actuel ou passé) de consommation d’alcool ou d’autres drogues est mentionné.

La consommation licite et sans abus de médicaments sur ordonnance ne doit pas être évaluée.

V10. Caractéristiques des enfants de la famille.

Donnez un score pertinent à chaque caractéristique présente et inscrivez la somme pour l’item (le score maximum étant de 3) : a) Donnez un score de 0 si aucune ou aucun enfant

de la famille ne manifeste les caractéristiques figurant ci-dessous.

b) Donnez un score de 1 si une ou un enfant de la famille a été adressé(e) au système de justice pénale pour les adolescents parce qu’elle ou il a commis une infraction. Il convient également d’évaluer le comportement d’une ou d’un enfant qui ne s’est pas traduit par une participation à des activités criminelles, mais qui a engendré du stress au sein de la famille, comme faire l’école buissonnière, ne pas respecter les heures de rentrée et fuguer de façon répétée.

c) Donnez un score de 1 si une ou un enfant a un 47

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Descripteurs de l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario Index de la violence (suite)

retard de développement, un trouble d’apprentissage ou toute autre difficulté de développement.

d) Donnez un score de 1 si une ou un enfant de la famille a des problèmes de santé mentale ou de comportement sans rapport avec une déficience physique ou un retard de développement. Exemples : THADA, TDA, diagnostic figurant dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), problème de santé mentale faisant l’objet d’un traitement, placement en établissement d’éducation de l’enfance en difficulté en raison du comportement, ou consommation de médicaments psychotropes.

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ÉVALUATION DES RISQUES DU MILIEU FAMILIAL – ONTARIO

Organisme : ____________________________

Nom de famille : _________________________________________

Date de l’évaluation : ___/___/____ Jour Mois Année

Nom de la parente ou du parent principal(e) ou de la personne principalement responsable : ________________________

Nom de la parente ou du parent secondaire ou de la personne secondairement responsable : _________________________

Nom de la préposée ou du préposé : ________________________________

Négligence Item Score Violence Item Score

N1. La plainte actuelle concerne la négligence. V1. La plainte actuelle

concerne la violence. a. Non 0

___ a. Non 0

____ b. Oui 1 b. Oui 1

N2.

Nombre d’enquêtes antérieures sur la protection de l’enfance (indiquez le score le plus élevé qui s’applique).

V2.

Nombre d’enquêtes antérieures sur des actes de violence envers les enfants (nombre :_____).

a. Aucune 0

____

a. Aucune 0

____

b. Une ou plus, violence seulement 1 b. Une 1

c. Une ou deux, pour négligence 2 c. Deux ou plus (nombre

exact : ___) 2

d. Trois ou plus, pour négligence 3

N3.

La famille a précédemment reçu des services continus de protection de l’enfance d’une SAE (volontairement ou sur ordonnance du tribunal).

V3.

La famille a précédemment reçu des services continus de protection de l’enfance d’une SAE (volontairement ou sur ordonnance du tribunal).

49

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a. Non 0 ____

a. Non 0 ____

b. Oui 1 b. Oui 1

N4.

Nombre d’enfants concerné(e)s par l’actuel incident de violence/négligence envers les enfants.

V4.

L’enfant a déjà été blessé(e) en raison d’un acte de violence ou de négligence.

a. Un, deux ou trois 0 ____

a. Non 0 ____

b. Quatre ou plus 1 b. Oui 1

N5. Âge de la ou du plus jeune enfant de la famille.

V5.

Évaluation de l’incident par la parente ou le parent principal(e) ou par la personne principalement responsable de l’enfant (cochez et additionnez les items qui s’appliquent, le score maximum étant de 3).

a. Deux ans ou plus 0

____

a. ___ Sans objet 0

____ b. Moins de deux ans 1 b. ___ Blâme l’enfant 1 c. ___ Justifie la

maltraitance de l’enfant 2

N6.

La parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant lui prodigue des soins physiques qui ne correspondent pas à ses besoins.

V6.

Un conflit entre partenaires/adultes a eu lieu dans la famille au cours de l’année écoulée.

a. Non 0 ____

a. Non 0 ____

b. Oui 1 b. Oui (nombre d’incidents : __) 2

N7.

La parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant a eu par le passé ou a actuellement un problème de santé

V7.

Caractéristiques de la parente ou du parent principal(e) ou de la personne principalement responsable de l’enfant (cochez et additionnez les items qui s’appliquent, le

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mentale. score maximum étant de 3).

a. Non 0

____

a. __ Sans objet 0

____

b. Oui 1 b. __ Offre un soutien

affectif/psychologique insuffisant

1

c. __ Fait un usage excessif/inapproprié de la discipline

1

d. __ Adopte un comportement trop axé sur le contrôle/violent ou trop restrictif

1

N8.

La parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant a eu par le passé ou a actuellement un problème d’abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues (cochez et additionnez les items qui s’appliquent, le score maximum étant de 2).

V8.

La parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant a été victime d’actes de violence ou de négligence pendant son enfance.

a. ___ Sans objet 0

____

a. Non 0

____

b. ___ Alcool (actuellement ou antécédents)

1 b. Oui 1

c. ___ Drogues (actuellement ou antécédents)

1

N9.

Caractéristiques des enfants de la famille (cochez et additionnez les items qui s’appliquent, le score maximum étant de 3).

V9.

La parente ou le parent secondaire ou la personne secondairement responsable de l’enfant a eu par le passé ou a actuellement un problème d’abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues.

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a. ___ Sans objet 0

____

a. Non 0

____

b. ___ Santé fragile/retard de croissance

1 b. Oui, alcool et/ou

drogues : __ Alcool __ Drogues

1

c. ___ Déficience physique ou intellectuelle

1

d. ___ Dépistage toxicologique positif à la naissance

1

N10 Logement (cochez l’item qui s’applique, le score maximum étant de 2).

V10

Caractéristiques des enfants de la famille (cochez et additionnez les items qui s’appliquent, le score maximum étant de 3).

a. ___ Sans objet 0

____

a. ___ Sans objet 0

____

b. ___ Le logement actuel n’est pas sécuritaire sur le plan physique

1 b. ___ Comportement

criminel ou passage à l’acte

1

c. ___ Pas de logement au moment de l’enquête

2 c. ___ Déficience intellectuelle 1

d. ___ Problème de santé mentale/comportement 1

Score total des risques de négligence (Maximum : 16)

____ Score total des risques de violence (Maximum : 18)

____

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________________________________________________________________

NIVEAU DE RISQUE ÉVALUÉ. À l’aide du tableau suivant, affectez un niveau de risque évalué à la famille sur la base du score le plus élevé figurant dans l’index de la négligence ou de la violence :

Score de négligence Score de violence Niveau de risque évalué ________ de 0 à 1 ________ de 0 à 1 ________ Faible

________ de 2 à 4 ________ de 2 à 4 ________ Moyen

________ de 5 à 8 ________ de 5 à 7 ________ Élevé

________ 9 et plus ________ 8 et plus ________ Très élevé

CONDITIONS DÉROGATOIRES. Encerclez « Oui » si une situation mentionnée ci-dessous s’applique à ce cas. S’il y en a une, quelle qu’elle soit, faites passer le niveau de risque définitif à « Très élevé ».

Oui Non 1. Cas de violence sexuelle ET l’agresseur est susceptible d’avoir accès à l’enfant qui en est la victime.

Oui Non 2. Blessure non accidentelle d’une ou d’un enfant de moins de deux ans. Oui Non 3. Blessure grave non accidentelle.

Oui Non 4. Les mesures prises ou non par le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant ont entraîné le décès de l’enfant en raison d’un acte de violence ou de négligence (antérieurement ou au moment considéré).

CONSIDÉRATIONS D’ORDRE DISCRÉTIONNAIRE. Si vous déterminez qu’il y a une considération d’ordre discrétionnaire, encerclez « Oui ». Encerclez le niveau de risque discrétionnaire et indiquez le motif. Le niveau de risque ne peut être augmenté que d’un palier.

Oui Non Dans l’affirmative, augmentez le niveau de risque (encerclez un choix) :

Faible Moyen Élevé Très élevé

Motif de la considération d’ordre discrétionnaire :

Examen/approbation de la considération d’ordre discrétionnaire par la superviseure ou le superviseur :

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___________________________________________________________________

Date : ___/___/____ Jour Mois Année

NIVEAU DE RISQUE DÉFINITIF (encerclez le niveau définitif assigné) :

Faible Moyen Élevé Très élevé

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Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario

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Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario Objet L’outil Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de

l’enfant – Ontario est un instrument clinique qui aide la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance à détecter la présence des points forts et des ressources de l’enfant et du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant, et qui contribue à cerner les besoins des membres de la famille. Cet instrument aide les préposés à la protection de l’enfance à recueillir des renseignements de façon systématique et à élaborer un plan de services qui met à profit les points forts de la famille et qui cible les domaines dans lesquels des besoins sont constatés. Grâce à des réévaluations, l’outil permet à la préposée ou au préposé à la protection de l’enfance de surveiller les progrès de la famille et l’incidence de la prestation des services.

Application Pour chaque enfant qui reçoit des services de protection continus, on remplit un formulaire d’évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant : - avant l’élaboration du plan de services initial, qui doit être prêt

dans les 30 jours suivant : o la fin de l’enquête initiale, ou o la date de transfert du dossier à la suite de l’enquête

initiale; - lors des réévaluations semestrielles à compter de la date du

premier plan de services; - quand un dossier est transféré à une autre préposée ou un autre

préposé à la protection de l’enfance et que la dernière évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant ne rend plus compte du fonctionnement actuel de la famille;

- quand un dossier est fermé et que la dernière évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant ne rend plus compte du fonctionnement actuel de la famille;

- quand on évalue un père ou une mère qui présente un plan de soins pour l’enfant.

Pour remplir le formulaire d’évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance recueille des renseignements auprès des membres de la famille immédiate et élargie, des représentants de la bande ou de la communauté autochtone dans le cas des enfants indiens et autochtones, des tiers et des sociétés d’aide à l’enfance (SAE), ainsi

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qu’en examinant les autres dossiers disponibles et en procédant à une observation directe. La préposée ou le préposé à la protection de l’enfance analyse l’information et l’applique aux domaines et aux échelles de l’outil, en faisant participer les intéressés et en ayant recours aux bonnes pratiques du travail social, aux compétences cliniques et aux connaissances du contexte culturel de l’enfant et de la famille, le cas échéant.

Il n’est pas nécessaire de procéder à une évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant quand un dossier en cours est fermé ou transféré à une autre préposée ou un autre préposé à la protection de l’enfance et que la dernière évaluation des points forts et des besoins de la famille rend fidèlement compte du fonctionnement actuel de la famille.

Un formulaire d’évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant peut être rempli dans les cas suivants : - lorsque toute enquête ultérieure vient de se terminer et a permis

de détecter de nouveaux facteurs de risque ou de nouvelles inquiétudes en matière de protection de l’enfance, ou s’est soldée par une nouvelle évaluation des risques;

- à tout autre moment quand on pense qu’un changement dans la situation familiale aura des répercussions sur les points forts ou les besoins des membres de la famille.

Seule la section du formulaire concernant les points forts et les besoins de l’enfant est remplie dans les cas où les parents/personnes responsables de l’enfant l’ont abandonné(e) et où l’on ne sait pas où ces personnes se trouvent, ou bien si elles refusent de communiquer avec la SAE, ou les deux. Dans une telle situation, on ne remplit pas la section du formulaire d’évaluation des points forts et des besoins concernant le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant.

Responsabilité Préposée ou préposé à la protection de l’enfance.

Pour remplir le Le formulaire d’évaluation des points forts et des besoins de la famille formulaire et de l’enfant se compose de deux sections : la première concerne le

père, la mère ou la personne responsable de l’enfant et la seconde concerne l’enfant. Dans chaque section, on évalue chaque domaine sur une échelle comportant quatre niveaux.

Une réponse « a » représente un point fort, ce qui est l’indice que le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant, ou l’enfant, a de fortes aptitudes ou ressources dans le domaine en question. Une

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réponse « b » représente un fonctionnement « moyen », ce qui est l’indice que l’intéressé(e) n’a pas des aptitudes exceptionnelles, mais gère efficacement les facteurs de stress et a un niveau de fonctionnement adéquat. Une réponse « c » est l’indice que l’intéressé(e) a un besoin accru dans la catégorie considérée. Une réponse « d » indique que l’intéressé(e) a un besoin important dans la catégorie considérée. On choisit pour chaque domaine la réponse qui représente le plus fidèlement le fonctionnement du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant, ou de l’enfant.

Cotation On affecte des valeurs positives et négatives aux réponses portant sur les domaines concernant l’enfant et le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant. On n’additionne pas ces valeurs dans les évaluations des points forts et des besoins; plus exactement, c’est le score le plus bas qui représente le plus grand besoin quand on établit l’ordre de priorité des domaines en vue d’une intervention axée sur la prestation de services. Les scores les plus élevés sont considérés comme des points forts.

Évaluation des points forts et des besoins du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant Cette évaluation comporte 11 domaines conçus pour repérer les secteurs dans lesquels : 1) le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant peut avoir des ressources ou des points forts potentiels que l’on peut utiliser lors de la planification des services; et 2) il faut résoudre certains problèmes pour améliorer le fonctionnement de la famille.

Évaluation des points forts et des besoins de l’enfant Cette section du formulaire comporte 9 domaines d’évaluation permettant de recenser les points forts et les difficultés de chaque enfant de la famille, âgé(e) de moins de 16 ans, qui réside au domicile de la famille ou dans un milieu hors du domicile.

Une fois que la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance a examiné chaque domaine, elle ou il analyse les résultats obtenus pour l’enfant et pour le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant, afin de sélectionner les secteurs dans lesquels les besoins sont les plus importants (qui sont visés dans le plan de services) et de définir les points forts et les ressources disponibles pour assister la famille.

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Besoins prioritaires et principaux points forts Une fois que le formulaire est rempli pour chacun des domaines concernant l’enfant et le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant, les secteurs dans lesquels les scores sont les plus bas représentent les besoins les plus importants. Ces secteurs sont traités en priorité dans le plan de services. Les besoins d’une ou d’un enfant placé(e) hors du domicile sont mis en évidence pour y répondre dans son plan de soins.

Descripteurs Les descripteurs figurant ci-dessous expliquent les termes utilisés dans la section concernant le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant et dans la section concernant l’enfant de l’outil Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario, en donnant des exemples des types de situations et de comportements que l’on pourrait examiner dans le cadre de chaque catégorie plus vaste. Ces descripteurs constituent un guide dont la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance doit faire usage en exerçant son jugement et en tenant compte des différences culturelles, le cas échéant, lors de la saisie des facteurs énoncés.

Père, mère ou personne responsable de l’enfant Pour les besoins de l’évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant, on définit cette personne comme étant le père ou la mère, la tutrice ou le tuteur ou une personne adulte de la famille qui s’occupe régulièrement des soins et de la surveillance des enfants. On peut évaluer plusieurs personnes responsables dans le cadre du processus d’évaluation des points forts et des besoins.

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Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario Descripteurs des points forts et des besoins du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant

PFB1. Abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues.

Ce facteur concerne toute forme d’alcool, les drogues illicites ou l’abus de médicaments sur ordonnance ou sans ordonnance, ainsi que la vaste catégorie des substances psychoactives qui comprend les inhalants, les solvants ou autres concoctions servant à modifier les émotions ou le fonctionnement. Cochez les substances spécifiques sur la liste fournie aux fins de prise en compte lors de l’élaboration du plan de services.

a) Affirmation et démonstration d’une saine connaissance de la consommation d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant peut consommer de l’alcool ou des médicaments prescrits, toutefois cela n’a pas de conséquences négatives sur ses compétences parentales et sur son fonctionnement et cette personne affirme et démontre qu’elle comprend ses choix (abus, consommation ou abstinence) et les effets de la consommation d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues sur le comportement et la vie sociale.

b) Consommation d’alcool ou de médicaments prescrits Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant peut avoir des antécédents d’abus d’alcool ou d’autres drogues ou peut consommer à l’heure actuelle de l’alcool ou des médicaments prescrits, toutefois cela n’a pas de conséquences négatives sur ses compétences parentales et sur son fonctionnement.

c) Abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant continue de consommer en dépit de conséquences négatives dans certains domaines, comme les relations sociales et familiales, la santé, l’emploi et les aspects juridiques et financiers. Cette personne a besoin

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Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario Descripteurs des points forts et des besoins du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant

d’aide pour cesser durablement de consommer de l’alcool, des médicaments ou d’autres drogues.

d) Abus chronique d’alcool/de médicaments/d’autres drogues La consommation d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant provoque des comportements qui l’empêchent de satisfaire ses besoins fondamentaux et/ou ceux de l’enfant. Cette personne a un certain degré de déficience dans la plupart des domaines, notamment les relations sociales et familiales, la santé, l’emploi et les aspects juridiques et financiers. Elle a besoin d’une structure et d’un soutien intensifs pour cesser de consommer de l’alcool, des médicaments ou d’autres drogues.

PFB2. Relations familiales. a) Climat de soutien Il peut y avoir présence de facteurs de stress internes/externes (p. ex. maladie, problèmes financiers, divorce, besoins particuliers), mais la famille conserve des interactions positives qui se manifestent par une affection mutuelle, du respect, une communication ouverte et de l’empathie, et les membres de la famille assument leurs responsabilités dans le cadre d’un accord mutuel.

b) Discorde mineure/occasionnelle Il y a présence de facteurs de stress internes/externes, mais la famille parvient à les gérer malgré certaines perturbations dans les interactions positives.

c) Discorde fréquente Il y a présence de facteurs de stress internes/externes et la famille est constamment aux prises avec des perturbations croissantes dans les interactions positives, auxquelles s’ajoute(nt) un manque de coopération et/ou de la violence affective/verbale. Les questions

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Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario Descripteurs des points forts et des besoins du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant

relatives à la garde des enfants et au droit de visite se caractérisent par des conflits fréquents. Le schème des relations entre la personne responsable de l’enfant et les personnes adultes engendre un stress important pour l’enfant.

d) Discorde chronique Il y a présence de facteurs de stress internes/externes et la famille a très peu d’interactions positives ou n’en a aucune. Les questions relatives à la garde des enfants et au droit de visite se caractérisent par un conflit grave (p. ex. multiples incidents de signalements malveillants aux services chargés de faire appliquer la loi et/ou aux services de protection de l’enfance). Le schème des relations entre la personne responsable de l’enfant et les personnes adultes fait courir à l’enfant un risque de maltraitance et/ou contribue à engendrer un trouble émotionnel grave.

PFB3. Relations entre les partenaires/adultes.

a) Les membres de la famille promeuvent la non violence au domicile Les membres de la famille règlent les litiges par médiation et promeuvent la non-violence au domicile. Les relations sont empreintes de respect. Les personnes ne subissent pas de menaces, d’intimidation ou d’agressions de la part des membres de la famille.

b) Les membres de la famille ont des relations exemptes de menaces ou de comportements violents Les conflits peuvent se résoudre par le biais de stratégies moins adaptées, comme l’évitement; toutefois, les membres de la famille ne se contrôlent pas mutuellement et ne profèrent pas de menaces d’agression physique ou sexuelle au domicile.

c) Violence physique/comportement dominant Les relations entre adultes se caractérisent par des accès occasionnels de colère accompagnés

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de violence physique qui ne provoquent pas de blessures et/ou par un comportement dominant qui se traduit par un isolement de l’enfant ou par la limitation de ses activités. L’agresseur et la victime sollicitent tous les deux de l’aide pour faire diminuer les menaces de violence. Si une seule des parties accepte de demander de l’aide, indiquez le score « d », même si la violence n’a pas causé de blessure.

d) Violence physique répétée et/ou grave Une ou un membre de la famille (ou plusieurs membres de la famille) commet des actes réguliers et/ou graves de violence physique. Cette ou ces personne(s) agressent physiquement des membres de la famille. Un comportement violent ou dominant a provoqué des blessures (contusions, coupures, brûlures, marques de coups, fractures, etc.), un isolement extrême, une humiliation ou une limitation des activités.

PFB4. Réseau de soutien social. a) Réseau de soutien solide La famille a un réseau de soutien mutuel solide et constructif. Elle a des interactions avec la famille élargie, des amis et des personnes âgées et elle utilise des mécanismes de soutien ou des services culturels, religieux et/ou communautaires qui lui offrent une vaste gamme de ressources positives.

b) Réseau de soutien adéquat En cas de besoin, la famille fait appel à la famille élargie, à des amis et à des personnes âgées et utilise des ressources culturelles, religieuses et communautaires pour obtenir un soutien constructif et/ou des services, par exemple en matière de garde d’enfants, de transport, de surveillance, de modèles de comportement pour le père, la mère et l’enfant, de soutien affectif et au rôle parental, d’orientation, etc.

c) Réseau de soutien positif limité 63

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Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario Descripteurs des points forts et des besoins du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant

La famille a un réseau de soutien positif limité, elle est isolée ou se montre réticente à utiliser les mécanismes de soutien disponibles ou bien le réseau de soutien existe, mais il encourage un comportement négatif.

d) Pas de réseau de soutien positif La famille n’a pas de réseau de soutien, elle ne fait pas appel à la famille élargie et n’utilise pas les ressources communautaires ou bien elle a un réseau de soutien qui perpétue des relations et des comportements destructeurs.

PFB5. Compétences parentales. a) Compétences solides Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant fait état de connaissances en matière de compétences parentales qui sont pertinentes compte tenu de l’âge de l’enfant, il ou elle les comprend et en fait un usage quotidien. Cette personne est pleine d’espoir quant aux capacités et aux points forts de l’enfant et les reconnaît, elle l’encourage à participer à la vie de la famille et de la collectivité, elle prend la défense des membres de la famille et elle répond aux besoins en constante évolution.

b) Rôle parental et protection de l’enfant adéquats Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant assume son rôle parental de façon adéquate et adaptée à l’âge de l’enfant en termes d’attentes, de discipline, de communication, de protection et de nutrition. Cette personne a les connaissances et les compétences de base pour assumer un rôle parental.

c) Rôle parental et protection de l’enfant inadéquats Il est nécessaire que le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant améliore ses compétences parentales de base. Cette personne a des attentes inadaptées et des lacunes dans ses compétences parentales, elle a

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une piètre connaissance des méthodes de discipline adéquates compte tenu de l’âge de l’enfant et/ou son manque de connaissances en matière de développement de l’enfant nuit à l’efficacité de son rôle parental.

d) Rôle parental destructeur/violent Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant assume son rôle parental de façon destructrice/violente, ce qui fait courir un risque de préjudice grave à l’enfant.

PFB6. Santé mentale/aptitudes à l’adaptation.

a) Aptitudes à l’adaptation solides Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a les aptitudes nécessaires pour faire face de façon constructive à l’adversité, aux crises et aux problèmes de longue durée. Son raisonnement et son jugement sont réalistes et logiques. Cette personne manifeste de la résilience et a un état d’esprit positif et encourageant.

b) Aptitudes à l’adaptation adéquates Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a des réactions affectives correspondant à la situation. Cette personne ne manifeste pas d’inaptitude apparente pour faire face à l’adversité, aux crises ou aux problèmes de longue durée.

c) Symptômes légers à modérés Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant manifeste périodiquement des symptômes liés à des problèmes de santé mentale, notamment, mais non exclusivement : dépression, faible estime de soi, angoisse ou apathie. Cette personne éprouve des difficultés occasionnelles à faire face au stress, à des crises ou à des problèmes découlant de la situation.

d) Symptômes chroniques/graves Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant manifeste des symptômes liés à des problèmes de santé mentale chroniques et

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Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario Descripteurs des points forts et des besoins du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant

graves, notamment, mais non exclusivement : dépression, apathie ou faible estime de soi (forme grave). Ces symptômes entravent sa capacité d’agir dans un ou plusieurs domaines en matière de fonctionnement parental, d’emploi, d’éducation ou de satisfaction des besoins fondamentaux.

PFB7. Antécédents familiaux de comportement criminel ou de violence et de négligence envers les enfants.

a) Promotion des valeurs positives Pas d’antécédents de comportement criminel ni de violence et de négligence envers les enfants; les membres de la famille promeuvent et adoptent des valeurs qui inculquent le respect de soi et d’autrui.

b) Pas d’antécédents de comportement criminel ni de maltraitance envers les enfants, ou résolution efficace des problèmes Pas d’antécédents de comportement criminel ni de maltraitance envers les enfants; ou bien il y a des antécédents de comportement criminel ou de maltraitance envers les enfants, mais les membres de la famille ont prouvé qu’ils étaient en mesure de résoudre adéquatement les crises en faisant appel aux ressources de la collectivité.

c) Participation active La capacité ou la disponibilité du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant pour assumer un rôle parental subit les conséquences négatives d’un comportement criminel ou d’un acte de maltraitance envers les enfants (p. ex. mandats non exécutés, arrestations et/ou antécédents d’intervention des services de protection de l’enfance qui n’ont pas eu d’issue positive).

d) Participation chronique/grave Aucune ou aucun membre de la famille n’est disponible pour assumer de façon sécuritaire le rôle de personne responsable de l’enfant, ni en mesure de le faire, en raison d’un comportement criminel chronique/d’une intervention des

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Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario Descripteurs des points forts et des besoins du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant

services de protection de l’enfance dont les plans de services ont échoué.

Si la réponse est b, c, ou d, indiquez dans le tableau le nom du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant qui soulève des inquiétudes et cochez la nature des faits antérieurs.

PFB8. Gestion des ressources/besoins fondamentaux.

a) Les ressources sont suffisantes pour satisfaire les besoins fondamentaux et adéquatement gérées On sait que le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a fourni régulièrement un logement sécuritaire, salubre et stable, une alimentation nutritive et des vêtements.

b) Les ressources sont limitées mais adéquatement gérées Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant fournit un logement, une alimentation et des vêtements adéquats pour satisfaire les besoins fondamentaux.

c) Les ressources sont insuffisantes ou mal gérées Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant fournit un logement qui ne satisfait pas aux besoins fondamentaux de l’enfant, par exemple pour les raisons suivantes : plomberie, chauffage, câblage électrique (lorsque ces services publics existent dans la collectivité) ou entretien inadéquat(e). Les besoins fondamentaux de l’enfant en matière d’alimentation et/ou d’habillement ne sont pas satisfaits. Il peut s’agir d’une famille sans abri, mais il n’y a pas de preuve que l’enfant fait l’objet de préjudice ou de menaces de préjudice.

d) Les ressources sont absentes, fortement limitées et/ou mal gérées Il existe dans la famille des situations qui ont causé une maladie ou une blessure à des membres de la famille, par exemple : plomberie,

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Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario Descripteurs des points forts et des besoins du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant

chauffage, câblage électrique (lorsque ces services publics existent dans la collectivité) ou entretien inadéquat(e). Il n’y a pas de nourriture, la nourriture est avariée ou les membres de la famille sont en état de malnutrition. L’enfant porte en permanence des vêtements qui ne sont pas propres, qui ne sont pas adaptés au temps qu’il fait ou qui sont mal entretenus. La famille est sans abri, ce qui constitue un préjudice ou une menace de préjudice pour l’enfant.

PFB9. Ressources culturelles/communautaires.

a) Nombreuses ressources culturelles/communautaires La famille s’identifie à une culture/communauté, à un patrimoine et à des croyances et entretient des relations avec des personnes qui partagent les mêmes systèmes de croyance. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant connaît des ressources culturelles/communautaires, structurées et informelles, et y a accès au besoin.

b) Quelques ressources culturelles/communautaires La famille s’identifie à une culture/communauté, à un patrimoine et à des croyances et en respecte les traditions. Elle sait comment accéder à des ressources dans la collectivité au sens large. Des personnes peuvent avoir des conflits et être aux prises avec des problèmes liés à leur identité culturelle/communautaire, mais elles sont en mesure d’y faire face.

c) Ressources culturelles/communautaires limitées La famille connaît des conflits intergénérationnels et/ou sociaux portant sur les valeurs et les normes relatives aux différences culturelles/communautaires. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a le sentiment qu’il n’y a pas de services ni de soutiens disponibles, ou bien l’accès à ces

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Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario Descripteurs des points forts et des besoins du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant

services et soutiens crée des difficultés qui provoquent un conflit interne.

d) La famille est coupée des ressources culturelles/communautaires La famille est coupée de son patrimoine culturel/communautaire et de ses croyances, ce qui entraîne un isolement, un manque de soutien et un accès limité aux ressources. La famille n’a pas de lien avec des réseaux de soutien potentiels ou bien elle a l’impression de ne pas en avoir en raison du manque de compréhension des différences culturelles/communautaires et/ou linguistiques. Les membres de la famille sont en conflit avec leur identité culturelle/communautaire et cela se traduit dans leur comportement.

PFB10. Santé physique. a) Des soins préventifs sont prodigués Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant enseigne de bonnes pratiques et favorise la bonne santé.

b) Les problèmes de santé n’affectent pas le fonctionnement familial Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a régulièrement accès à des ressources en matière de santé pour soi (c.-à-d. soins médicaux/dentaires).

c) Des préoccupations en matière de santé et/ou des déficiences affectent le fonctionnement familial Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a des préoccupations en matière de santé ou des problèmes de santé qui affectent le fonctionnement et/ou les ressources de la famille.

d) La famille n’est pas en mesure de prendre soin de l’enfant en raison de préoccupations en matière de santé et/ou de déficiences graves Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a des problèmes de santé graves/chroniques qui affectent sa capacité de

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Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario Descripteurs des points forts et des besoins du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant

prendre soin de l’enfant et/ou de le protéger.

PFB11. Aptitudes à communiquer.

a) Aptitudes élevées Les aptitudes à communiquer du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant l’aident à parvenir à accéder à des services et à des ressources pour faciliter le fonctionnement familial. Si cette personne nécessite des services d’interprétation, elle les obtient chaque fois qu’elle en a besoin.

b) Aptitudes fonctionnelles Les aptitudes à communiquer du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant ne sont pas un obstacle au fonctionnement efficace de la famille, à l’accès à des ressources ou à l’aide apportée à l’enfant dans la collectivité ou à l’école. Si cette personne a besoin de services d’interprétation, elle les utilise quand on les lui fournit.

c) Aptitudes limitées Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a des aptitudes à communiquer limitées rendant difficile l’accès à des ressources, ce qui nuit au fonctionnement de la famille. Si cette personne a besoin de services d’interprétation, elle éprouve de la difficulté à y avoir accès.

d) Aptitudes fortement limitées Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a des aptitudes à communiquer fortement limitées rendant impossible l’accès à des ressources, ce qui affecte gravement le fonctionnement de la famille. Si cette personne a besoin de services d’interprétation, elle ne veut/peut pas communiquer, même si on lui fournit de tels services.

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Descripteurs des points forts et des besoins de l’enfant Inscrivez « 0 » pour chaque item sans objet en raison de l’âge de l’enfant. PFBE1. Sur le plan affectif/comportemental.

a) Adaptation affective solide L’enfant fait preuve de solides capacités d’adaptation pour gérer des crises, des traumatismes, des déceptions et des difficultés quotidiennes. Elle ou il est en mesure de nouer et de maintenir des relations de confiance. En outre, l’enfant est capable de reconnaître qu’elle ou il a besoin de conseils, de les solliciter et de les accepter.

b) Adaptation affective adéquate L’enfant manifeste des réactions affectives/d’adaptation pertinentes sur le plan du développement, qui n’interfèrent pas avec son fonctionnement à l’école, dans sa famille ou au sein de la collectivité. Elle ou il peut manifester certains symptômes de dépression, d’anxiété ou de repli sur soi en rapport avec la situation. L’enfant conserve un contrôle émotionnel adéquat compte tenu de la situation.

c) Adaptation affective limitée L’enfant éprouve des difficultés occasionnelles à gérer le stress, des crises ou des problèmes en lien avec la situation, et ces difficultés entravent son fonctionnement. L’enfant manifeste périodiquement des symptômes liés à des problèmes de santé mentale, notamment, mais non exclusivement : dépression, fugue, plaintes d’ordre somatique, comportement hostile ou apathie.

d) Adaptation affective fortement limitée La capacité de l’enfant d’obtenir des résultats dans un ou plusieurs domaine(s) de fonctionnement est fortement diminuée en raison de symptômes liés à des problèmes de santé mentale chroniques/graves, par exemple : pyromanie, comportement suicidaire ou comportement violent envers les personnes et/ou les animaux.

PFBE2. Relations familiales. Pour les enfants faisant l’objet d’un placement volontaire ou régi par une ordonnance du tribunal,

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Descripteurs des points forts et des besoins de l’enfant Inscrivez « 0 » pour chaque item sans objet en raison de l’âge de l’enfant.

évaluez la famille biologique de l’enfant et non celle dans laquelle elle ou il est placé(e). Pour les enfants faisant l’objet d’un placement permanent, continuez d’évaluer la famille de l’enfant, en fondant l’évaluation sur les visites effectuées et sur les autres communications, par exemple les conversations téléphoniques ou les lettres. Si l’enfant n’a aucun contact avec sa famille, donnez un score de « 0 ».

a) Relations empreintes de sollicitude/soutien L’enfant a des interactions positives avec les membres de la famille et a le sentiment d’en faire partie. La famille définit les rôles, a des limites clairement fixées et favorise le développement et la croissance de l’enfant.

b) Relations adéquates L’enfant a des interactions positives avec les membres de la famille et se sent en sécurité dans sa famille sur les plans physique et matériel, en dépit de quelques conflits familiaux non résolus.

c) Relations tendues Le stress/la discorde régnant dans la famille affectent le sentiment de sécurité physique et matérielle de l’enfant. La famille éprouve de la difficulté à déceler et résoudre les conflits et/ou à obtenir du soutien et de l’assistance par ses propres moyens.

d) Relations préjudiciables Du stress, un conflit ou de la violence chronique au sein de la famille affectent gravement le sentiment de sécurité physique et matérielle de l’enfant. La famille est incapable de remédier par ses propres moyens au stress, au conflit ou à la violence, et elle ne peut pas ou ne veut pas obtenir une assistance extérieure.

PFBE3. Sur le plan médical/physique.

a) Des soins préventifs sont prodigués L’enfant n’a pas de besoins connus en matière de soins de santé. Elle ou il fait l’objet d’interventions courantes en matière de

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Descripteurs des points forts et des besoins de l’enfant Inscrivez « 0 » pour chaque item sans objet en raison de l’âge de l’enfant.

prévention, de vaccination et de soins médicaux, dentaires et/ou de la vue.

b) Les besoins médicaux sont satisfaits L’enfant n’a pas de besoins non satisfaits en matière de soins de santé. Il se peut qu’elle ou il ait des problèmes de santé particuliers, mais ceux-ci sont pris en charge de façon adéquate.

c) Les besoins médicaux entravent le fonctionnement L’enfant a un problème de santé qui peut entraver son fonctionnement quotidien. Un problème de santé particulier n’est pas pris en charge de façon adéquate et/ou des soins médicaux, dentaires et/ou de la vue courants sont requis.

d) Les besoins médicaux entravent fortement le fonctionnement L’enfant a un problème de santé grave, chronique ou aigu qui affecte gravement son fonctionnement, et ses besoins ne sont pas satisfaits.

PFBE4. Développement de l’enfant.

a) Développement avancé Les aptitudes physiques et cognitives de l’enfant dépassent le niveau correspondant à son âge chronologique.

b) Développement adéquat compte tenu de l’âge Les aptitudes physiques et cognitives de l’enfant sont conformes au niveau correspondant à son âge chronologique.

c) Développement limité L’enfant ne manifeste pas la plupart des aptitudes physiques et cognitives attendues compte tenu de son âge chronologique.

d) Développement fortement limité La plupart des aptitudes physiques et cognitives de l’enfant sont au moins deux niveaux en deçà des attentes correspondant à son âge chronologique.

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PFBE5. Identité culturelle/communautaire.

a) Identité culturelle/communautaire forte L’enfant s’identifie à une culture/communauté, à un patrimoine et à des croyances et entretient des relations avec des personnes qui partagent les mêmes systèmes de croyance. L’enfant connaît des ressources culturelles/communautaires, structurées et informelles, et y a accès au besoin.

b) Identité culturelle/communautaire adéquate L’enfant s’identifie à une culture/communauté, à un patrimoine, ainsi qu’aux croyances, pratiques et traditions qui règnent au sein de sa famille. L’enfant sait comment accéder à des ressources dans la collectivité au sens large. L’enfant peut avoir des conflits et être aux prises avec des problèmes liés à son identité culturelle/communautaire, mais elle ou il est en mesure d’y faire face.

c) Identité culturelle/communautaire limitée L’enfant connaît des conflits intergénérationnels et/ou sociaux portant sur les valeurs et les normes relatives aux différences culturelles/communautaires. L’enfant a le sentiment qu’il n’y a pas de services ni de soutiens disponibles, ou bien que l’accès à ces services et soutiens est limité. Les conflits liés à l’identité culturelle/communautaire créent des difficultés pour l’enfant.

d) L’enfant est coupé(e) de son identité culturelle/communautaire L’enfant est coupé(e) de son patrimoine culturel/communautaire et de ses croyances, ce qui entraîne un isolement, un manque de soutien et un manque d’accès aux ressources. L’enfant n’a pas de lien avec des réseaux de soutien ou a l’impression de ne pas en avoir en raison du manque de compréhension des différences culturelles et linguistiques. Les conflits liés à l’identité culturelle/communautaire se traduisent par un comportement problématique.

a) Pas de consommation d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues L’enfant ne consomme pas d’alcool, de

PFBE6. Consommation d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues.

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médicaments ou d’autres drogues et connaît les conséquences de leur consommation. L’enfant évite les relations/activités sociales avec des pairs qui comportent de la consommation d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues et/ou choisit de ne pas en consommer malgré la pression de ses pairs/les occasions qui se présentent.

b) Expérimentation/consommation L’enfant ne consomme pas d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues. Il se peut qu’elle ou il en ait fait l’essai, mais il n’y a pas d’indice de consommation prolongée. L’enfant n’a pas d’antécédents prouvés ou de problèmes actuels liés à la consommation d’alcool ou d’autres drogues.

c) Consommation d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues La consommation d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues de l’enfant se traduit par un comportement perturbateur et des discordes dans ses relations à l’école, au sein de la collectivité, dans sa famille ou au travail. La consommation a pu s’élargir pour inclure plusieurs substances psychoactives.

d) Consommation chronique d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues La consommation chronique d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues par l’enfant entraîne une grave perturbation du fonctionnement, par exemple une perte de relations ou d’emploi, un renvoi temporaire/définitif de l’école, des démêlés avec la justice et/ou un préjudice physique infligé à soi-même ou à autrui. L’enfant peut avoir besoin d’une intervention médicale aux fins de détoxification.

PFBE7. Éducation. L’enfant fait-il l’objet d’un placement en établissement d’éducation de l’enfance en difficulté ou bien un plan d’enseignement individualisé a-t-il été élaboré à son intention? Oui __ Non __

Dans l’affirmative, fournissez une description dans 75

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l’espace prévu à cet effet sur le formulaire.

a) Rendement scolaire exceptionnel L’enfant a des résultats supérieurs au niveau de sa classe et/ou dépasse les attentes de son plan d’enseignement individualisé.

b) Rendement scolaire satisfaisant L’enfant a des résultats correspondant au niveau de sa classe et/ou satisfait aux attentes de son plan d’enseignement individualisé.

c) Difficultés sur le plan scolaire L’enfant a des résultats inférieurs au niveau de sa classe dans au moins une matière (mais au maximum dans la moitié des matières) et/ou éprouve de la difficulté à atteindre les objectifs du plan d’enseignement individualisé en place. Il se peut que ce plan doive être modifié.

d) Graves difficultés sur le plan scolaire L’enfant a des résultats inférieurs au niveau de sa classe dans plus de la moitié des matières et/ou n’atteint pas les objectifs du plan d’enseignement individualisé en place, qui doit être modifié. Donnez également le score « d » pour tout enfant qui est tenu(e) par la loi de fréquenter l’école et qui ne le fait pas.

PFBE8. Relations sociales avec les pairs/adultes.

a) Relations sociales solides L’enfant participe à toute une gamme d’activités sociales constructives et pertinentes pour son âge, et les apprécie. L’enfant entretient des relations positives avec autrui.

b) Relations sociales adéquates L’enfant manifeste des aptitudes sociales adéquates. L’enfant maintient des relations stables et constructives avec autrui. Les conflits occasionnels sont mineurs et se résolvent facilement.

c) Relations sociales limitées L’enfant manifeste des aptitudes sociales inégales et a des interactions positives limitées avec autrui. Les conflits sont plus fréquents et plus graves, et il se peut que l’enfant ne puisse pas les résoudre.

d) Mauvaises relations sociales 76

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L’enfant a de faibles aptitudes sociales comme le prouvent ses nombreuses relations conflictuelles ou ses interactions exclusives avec des pairs qui l’exploitent ou dont l’influence est négative, ou bien l’enfant est isolé(e) et n’a pas de réseau de soutien social positif.

PFBE9. Comportement illicite. a) Activités de prévention L’enfant participe à des programmes de service communautaire et/ou de prévention du crime et prend position contre le crime. L’enfant n’a pas d’antécédents d’arrestations et il n’y a pas d’autre indice de comportement illicite.

b) Absence de comportement illicite L’enfant n’a pas d’antécédents d’arrestations et il n’y a pas d’autre indice de comportement illicite, ou bien l’enfant a terminé avec succès sa période de probation et n’a pas eu de comportement illicite au cours des deux dernières années.

c) Comportement illicite occasionnel L’enfant a ou a eu occasionnellement un comportement illicite non violent et peut avoir été arrêté(e) ou placé(e) en probation au cours des deux dernières années.

d) Comportement illicite important L’enfant a ou a eu un comportement illicite violent ou des comportements illicites non violents répétés ayant ou pouvant avoir eu des conséquences incluant l’arrestation, l’incarcération ou la probation.

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________________________________________________________________

ÉVALUATION DES POINTS FORTS ET DES BESOINS DE LA FAMILLE ET DE L’ENFANT – ONTARIO (Pour le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant et pour l’enfant)

Organisme : ______________________

Nom du cas : ________________________________________________

Numéro du cas : ____________________

Période considérée : _________ Date de l’évaluation : ___/___/____ Jour Mois Année

Év. initiale ou n° de la réévaluation : ________

Nom de la préposée ou du préposé :

Nom de la parente ou du parent principal(e) ou de la personne principalement responsable : ____________________

Lien de parenté avec l’enfant : ________________________

Nom de la parente ou du parent secondaire ou de la personne secondairement responsable : ____________________

Lien de parenté avec l’enfant : ________________________

Nom de toute autre personne responsable : _________________

Lien de parenté avec l’enfant : ________________

Nom de toute autre personne responsable : _________________

Lien de parenté avec l’enfant : ________________

1. Nom de l’enfant : ___________________________________ D.D.N. : ___/___/___ Jour Mois Année

2. Nom de l’enfant : ___________________________________ D.D.N. : ___/___/___ Jour Mois Année

3. Nom de l’enfant : ___________________________________ D.D.N. : ___/___/___ Jour Mois Année

4. Nom de l’enfant : ___________________________________ D.D.N. : ___/___/___ Jour Mois Année

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On doit examiner les items suivants pour chaque membre de la famille. La préposée ou le préposé à la protection de l’enfance devrait fonder le score sur son évaluation de chaque item, en tenant compte du point de vue de la famille (et de celui de l’enfant, le cas échéant), de ses propres observations, des contacts avec les tiers et des dossiers disponibles. Reportez-vous aux définitions fournies pour déterminer la réponse la plus pertinente. Inscrivez le score pour chaque item.

A. PÈRE, MÈRE OU PERSONNE RESPONSABLE DE L’ENFANT – Évaluez chacune de ces personnes et inscrivez le score le plus bas pour chacune d’elles.

PFB1. Abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues (incluant les inhalants, les solvants, les médicaments sur ordonnance/sans ordonnance, etc.)

Parent(e)/ personne

responsable 1

Parent(e)/ personne

responsable 2

Personne responsable

3

Personne responsable

4

a) Affirmation et démonstration d’une saine connaissance de la consommation d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues

+3

b) Consommation d’alcool ou de médicaments prescrits 0

c) Abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues -3

d) Abus chronique d’alcool/de médicaments/d’autres drogues -5

Si la réponse est « c » ou « d », cochez tous les éléments pertinents :

__ Héroïne __ Alcool __ Barbituriques __ Autres sédatifs ou hypnotiques __ Méthamphétamine __ Autres amphétamines __ Autres stimulants __ Cocaïne/crack __ Marijuana/hachisch

__ PCP __ Tranquillisants (benzodiazépine) __ Autres tranquillisants __ Méthadone non prescrite __ Autres produits opiacés et synthétiques __ Inhalants __ Médicaments sans ordonnance __ Autre (précisez)

PFB2. Relations familiales a. Climat de soutien +3

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b. Discorde mineure/occasionnelle 0 c. Discorde fréquente -3 d. Discorde chronique -5

PFB3. Relations entre les partenaires/adultes a. Les membres de la famille promeuvent la non violence au domicile +3

b. Les membres de la famille ont des relations exemptes de menaces ou de comportements violents

0

c. Violence physique/comportement dominant -3 d. Violence physique répétée et/ou grave -5

PFB4. Réseau de soutien social a. Réseau de soutien solide +2 b. Réseau de soutien adéquat 0 c. Réseau de soutien positif limité -2 d. Pas de réseau de soutien positif -4

PFB5. Compétences parentales a. Compétences solides +2 b. Rôle parental et protection de l’enfant adéquats 0

c. Rôle parental et protection de l’enfant inadéquats -2

d. Rôle parental destructeur/violent - 4

PFB6. Santé mentale/aptitudes à l’adaptation a. Aptitudes à l’adaptation solides +2 b. Aptitudes à l’adaptation adéquates 0 c. Symptômes légers à modérés -2 d. Symptômes chroniques/graves -4

PFB7. Antécédents familiaux de comportement criminel ou de violence et de

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négligence envers les enfants a. Promotion des valeurs positives +1 b. Pas d’antécédents de comportement criminel ni de maltraitance envers les enfants, ou résolution efficace des problèmes

0

c. Participation active -1 d. Participation chronique/grave -3

Si la réponse est « b », « c » ou « d », indiquez le nom du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant concerné(e) et le type d’antécédents (cochez tous les éléments pertinents) :

(Si vous ne disposez pas des antécédents criminels, inscrivez la mention S/O dans l’espace prévu à cet effet.)

Antécédents Violence envers criminels les enfants

_________ _________ Parent(e) principal(e) ou personne principalement responsable

_________ _________ Parent(e) secondaire ou personne secondairement responsable

_________ _________ Autre adulte

_________ _________ Autre adulte

PFB8. Gestion des ressources/besoins fondamentaux a. Les ressources sont suffisantes pour

satisfaire les besoins fondamentaux et adéquatement gérées

+1

b. Les ressources sont limitées mais adéquatement gérées 0

c. Les ressources sont insuffisantes ou mal gérées -1

d. Les ressources sont absentes, fortement limitées et/ou mal gérées -3

PFB9. Ressources culturelles/communautaires

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a. Nombreuses ressources culturelles/communautaires +1

b. Quelques ressources culturelles/communautaires 0

c. Ressources culturelles/communautaires limitées -1

d. La famille est coupée des ressources culturelles/communautaires -3

PFB10. Santé physique a. Des soins préventifs sont prodigués +1 b. Les problèmes de santé n’affectent pas le

fonctionnement familial 0

c. Des préoccupations en matière de santé et/ou des déficiences affectent le fonctionnement familial

-1

d. La famille n’est pas en mesure de prendre soin de l’enfant en raison de préoccupations en matière de santé et/ou de déficiences graves

-2

PFB11. Aptitudes à communiquer a. Aptitudes élevées +1 b. Aptitudes fonctionnelles 0 c. Aptitudes limitées -1 d. Aptitudes fortement limitées -2

B. ENFANT – Évaluez chaque enfant selon son niveau de fonctionnement actuel.

Nom de l’enfant (inscrivez un nom dans chaque colonne) 1 2 3 4

Score Score Score Score PFBE1. Sur le plan affectif/comportemental a. Adaptation affective solide +3

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b. Adaptation affective adéquate 0 c. Adaptation affective limitée -3 d. Adaptation affective fortement limitée -5

PFBE2. Relations familiales a. Relations empreintes de sollicitude/soutien +3 b. Relations adéquates 0 c. Relations tendues -3 d. Relations préjudiciables -5

PFBE3. Sur le plan médical/physique a. Des soins préventifs sont prodigués +2 b. Les besoins médicaux sont satisfaits 0 c. Les besoins médicaux entravent le

fonctionnement -2

d. Les besoins médicaux entravent fortement le fonctionnement -4

PFBE4. Développement de l’enfant a. Développement avancé +2 b. Développement adéquat compte tenu de

l’âge 0

c. Développement limité -2 d. Développement fortement limité -4

PFBE5. Identité culturelle/communautaire a. Identité culturelle/communautaire forte +1 b. Identité culturelle/communautaire adéquate 0 c. Identité culturelle/communautaire limitée -1 d. L’enfant est coupé(e) de son identité

culturelle/communautaire -3

PFBE6. Consommation d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues a. Pas de consommation d’alcool, de +1

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médicaments ou d’autres drogues b. Expérimentation/consommation 0 c. Consommation d’alcool, de médicaments ou

d’autres drogues -1

d. Consommation chronique d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues -3

PFBE7. Éducation

L’enfant fait-il l’objet d’un placement en établissement d’éducation de l’enfance en difficulté ou bien un plan d’enseignement individualisé a-t-il été élaboré à son intention? ________ Non ________ Oui

Description : __________________________________________________________

a. Rendement scolaire exceptionnel +1 b. Rendement scolaire satisfaisant 0 c. Difficultés sur le plan scolaire -1 d. Graves difficultés sur le plan scolaire -3

PFBE8. Relations sociales avec les pairs/adultes a. Relations sociales solides +1 b. Relations sociales adéquates 0 c. Relations sociales limitées -1 d. Mauvaises relations sociales -2

PFBE9. Comportement illicite a. Activités de prévention +1 b. Absence de comportement illicite 0 c. Comportement illicite occasionnel -1 d. Comportement illicite important -2

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______________________________________________________________________

C. BESOINS PRIORITAIRES ET PRINCIPAUX POINTS FORTS

Inscrivez le numéro d’item et décrivez jusqu’à trois des besoins les plus pressants (scores les plus bas) et des points forts les plus importants (scores les plus élevés) provenant de l’évaluation de la famille et de l’enfant (PFB1-11 pour la famille et PFBE1-9 pour l’enfant).

Membre de la famille Besoin prioritaire Point fort principal

1. 1. 2. 2. 3. 3.

Est-ce que la famille ou l’enfant mentionne certains types de besoins ou de points forts qui ne figurent pas dans les catégories évaluées par cet outil?

1. __________ Non

2. __________ Oui, fournissez une description :

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Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario

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Outils de réévaluation

Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario

Quand les enfants demeurent chez les personnes qui en sont responsables depuis le départ, les outils de réévaluation de la famille aident la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance à déterminer si le risque de préjudice pour l’enfant au sein de la famille, ou si les points forts ou les besoins de la famille, ont évolué. La réévaluation aide à évaluer et à planifier une intervention efficace axée sur la prestation de services.

Objet

L’information qui constitue la base de la réévaluation est recueillie en faisant appel à de bonnes compétences en travail social qui favorisent la participation de la clientèle et les relations de travail positives avec les tiers. Lors de cette évaluation, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance reçoit de l’aide pour décider de poursuivre la prestation des services ou d’y mettre fin. Les deux outils utilisés lors de la réévaluation sont : a) l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario; et b) l’outil Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario.

a) Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario

L’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario associe des items provenant de l’outil initial d’évaluation des risques avec des items qui évaluent les progrès accomplis par la famille pour réaliser les objectifs fixés. On utilise un index unique pour catégoriser le risque de maltraitance future. Une réévaluation des risques peut nécessiter de modifier le niveau de risque précédent et donc, le cas échéant, l’intensité des services offerts à la famille.

b) Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant – Ontario

Le formulaire d’évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant est le même que celui qui est utilisé lors de l’évaluation initiale; toutefois, lors de la réévaluation, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance peut signaler des changements dans les points forts ou les besoins de la famille dont on devrait tenir compte dans un plan de services révisé. Pour obtenir des détails concernant

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le formulaire d’évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant, reportez-vous à la section correspondante dans ce manuel.

Application Les outils de réévaluation servent à examiner les cas dans lesquels un formulaire d’évaluation des risques du milieu familial a déjà été rempli, si la famille reçoit des services de protection de l’enfance et si les enfants demeurent confiés aux soins de leur père, de leur mère ou de la personne qui en est responsable. On utilise ces outils dans les cas suivants : - lors de chaque examen semestriel des dossiers; - lorsqu’on envisage de fermer un dossier, cas dans lequel un

formulaire de réévaluation des risques du milieu familial est systématiquement rempli (le formulaire d’évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant est rempli uniquement si la précédente évaluation des points forts et des besoins de la famille et de l’enfant ne rend plus compte du fonctionnement actuel de la famille);

- lorsqu’un dossier en cours est transféré et que les dernières évaluations ne sont plus pertinentes/ne rendent plus compte du fonctionnement actuel de la famille.

Remarque : Quand un nouveau signalement concernant un enfant recevant des services continus de protection de l’enfance aboutit à une enquête, on effectue une évaluation initiale des risques (et non une réévaluation des risques).

Responsabilité Préposée ou préposé à la protection de l’enfance

Pour remplir le Le formulaire de réévaluation des risques du milieu familial formulaire de comprend un index de réévaluation des risques et une section réévaluation réservée à la cotation. des risques du milieu familial L’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario est un

instrument actuariel (axé sur des statistiques). Chaque item du formulaire a fait l’objet d’une pondération pour représenter avec exactitude la relation qui existe entre l’item et la probabilité de préjudice futur.

Pour les facteurs objectifs, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance inscrit le chiffre pertinent (c.-à-d. le nombre d’enquêtes antérieures sur des actes de négligence ou de violence) et assigne le score connexe.

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Pour les autres items, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance fonde sa réponse sur les renseignements recueillis, ainsi que sur l’évaluation clinique des caractéristiques et des progrès de la famille. Elle ou il inscrit le score correspondant au descripteur le plus pertinent.

Cotation Après avoir rempli l’index de réévaluation des risques, on calcule le score total par simple addition. Le niveau de risque de la famille se fonde sur le score total. On applique ensuite les conditions dérogatoires et les considérations d’ordre discrétionnaire, le cas échéant.

Conditions dérogatoires Les conditions dérogatoires sont des situations qui, si elles existent, sont considérées sans exception comme étant l’indice d’un risque accru pour l’enfant. Sur le formulaire de réévaluation des risques du milieu familial, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance indique s’il existe une condition dérogatoire. La présence d’une ou de plusieurs de ces conditions accroît le risque, qui devient très élevé.

Considérations d’ordre discrétionnaire La préposée ou le préposé à la protection de l’enfance utilise les considérations d’ordre discrétionnaire chaque fois qu’elle ou il estime que le score obtenu n’exprime pas avec exactitude le niveau de risque réel de la famille. Les considérations d’ordre discrétionnaire se fondent sur le fait que l’on s’attend à ce que la préposée ou le préposé ait une connaissance approfondie de la famille au moment où elle ou il effectue une réévaluation.

Dans le cadre de la réévaluation des risques, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance peut faire usage de considérations d’ordre discrétionnaire, en se fondant sur son évaluation de la situation, pour augmenter ou diminuer d’un palier le niveau de risque évalué.

Le motif du recours à une considération d’ordre discrétionnaire est documenté et nécessite l’approbation d’une superviseure ou d’un superviseur.

On détermine le niveau de risque définitif après examen des conditions dérogatoires et des considérations d’ordre discrétionnaire.

Parent(e) principal(e) ou personne principalement responsable 89

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de l’enfant et parent(e) secondaire ou personne secondairement responsable de l’enfant

Pour maintenir la validité de l’outil, les définitions de la parente ou du parent principal(e) ou de la personne principalement responsable de l’enfant et de la parente ou du parent secondaire ou de la personne secondairement responsable de l’enfant sont les mêmes dans l’outil Évaluation des risques du milieu familial – Ontario et dans l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario. Pour obtenir une description détaillée, reportez-vous à la section de ce manuel consacrée à l’évaluation des risques.

Descripteurs de l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario Les descripteurs figurant ci-dessous expliquent les termes utilisés dans l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario, en donnant des exemples des types de situations que l’on pourrait examiner dans le cadre de chaque catégorie plus vaste. Ces descripteurs constituent un guide dont la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance doit faire usage en exerçant son jugement et en tenant compte des différences culturelles, le cas échéant, lors de la saisie des facteurs de risques énoncés. R1. Nombre total d’enquêtes Donnez un score pour cet item en vous fondant sur antérieures sur la protection de tous les cas ayant fait l’objet d’une enquête sur la l’enfance dont le père, la mère protection de l’enfance qui a confirmé ou non les ou la personne responsable a allégations, pour tout type de négligence ou de fait l’objet pour des actes de violence, avant l’enquête qui a abouti à l’ouverture négligence ou de violence. du dossier actuel. Examinez les antécédents dans

les autres provinces et territoires et incluez-les dans cette catégorie.

Les enquêtes sur les aidants communautaires (p. ex. les membres du personnel de garderie, les enseignantes et enseignants, etc.) sont exclues, sauf si le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant n’a pas protégé l’enfant. Les enquêtes sur les personnes-ressources qui interviennent dans la prestation des services brefs sont elles aussi exclues.

R2. La famille a précédemment reçu des services continus de protection de l’enfance

Donnez un score de 1 si la famille a précédemment reçu des services continus de protection de l’enfance avant l’ouverture du dossier actuel de protection de

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Descripteurs de l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario Les descripteurs figurant ci-dessous expliquent les termes utilisés dans l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario, en donnant des exemples des types de situations que l’on pourrait examiner dans le cadre de chaque catégorie plus vaste. Ces descripteurs constituent un guide dont la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance doit faire usage en exerçant son jugement et en tenant compte des différences culturelles, le cas échéant, lors de la saisie des facteurs de risques énoncés. (volontairement ou sur ordonnance du tribunal).

l’enfance. La participation précédente peut avoir été volontaire ou ordonnée par le tribunal.

R3. La parente ou le parent Donnez un score de 1 si la parente ou le parent principal(e) ou la personne principal(e), la personne principalement responsable principalement responsable de de l’enfant ou d’autres personnes indique(nt), de l’enfant a été victime d’actes de façon crédible, avoir été victime(s) de mauvais violence ou de négligence traitements pendant l’enfance (la maltraitance pendant son enfance. comprend la négligence ainsi que la violence

physique et sexuelle ou toute autre forme de violence).

R4. Caractéristiques de l’enfant Donnez un score pertinent à chaque caractéristique présente et inscrivez la somme pour l’item (le score maximum étant de 2) : a) Donnez un score de 1 si au moins une ou un

enfant de la famille a un retard de développement ou une déficience physique ou manifeste l’un des symptômes suivants : un trouble d’apprentissage, un autre trouble du développement ou une incapacité physique importante.

b) Donnez un score de 1 si au moins une ou un enfant de la famille est de santé fragile, ce qui se définit par le fait d’avoir une affection physique de longue durée (6 mois ou plus) nécessitant une intervention médicale, ou si un retard de croissance lui est diagnostiqué.

c) Donnez un score de 0 si aucune ou aucun enfant de la famille ne manifeste l’une des caractéristiques figurant ci-dessus.

R5. Nouvelle enquête sur des Donnez un score de 2 si au moins une enquête a été inquiétudes en matière de lancée depuis l’évaluation initiale des risques ou la protection de l’enfance depuis dernière réévaluation. Ceci inclut les enquêtes en l’évaluation initiale des risques cours ou terminées, quelle que soit leur conclusion,

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Descripteurs de l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario Les descripteurs figurant ci-dessous expliquent les termes utilisés dans l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario, en donnant des exemples des types de situations que l’on pourrait examiner dans le cadre de chaque catégorie plus vaste. Ces descripteurs constituent un guide dont la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance doit faire usage en exerçant son jugement et en tenant compte des différences culturelles, le cas échéant, lors de la saisie des facteurs de risques énoncés. ou la dernière réévaluation. qui ont été lancées depuis l’évaluation initiale ou la

dernière réévaluation.

R6. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant n’a pas réglé son problème d’abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues depuis la dernière évaluation/réévaluation.

Indiquez si oui ou non la parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant et/ou la parente ou le parent secondaire ou la personne secondairement responsable de l’enfant a actuellement un problème d’abus d’alcool/de médicaments/d’autres drogues qui interfère avec son fonctionnement ou celui de la famille et si cette personne a réglé ledit problème.

Si deux de ces personnes ont un problème d’abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues, évaluez la personne dont le comportement est le plus négatif.

Voici des preuves que le problème n’est pas réglé : - consommation d’alcool, de médicaments ou

d’autres drogues ayant des répercussions sur la personne responsable de l’enfant en termes d’emploi, de participation à des activités criminelles, de relations conjugales ou familiales ou bien de capacité de protéger et de surveiller l’enfant ainsi que d’en prendre soin;

- arrestation depuis la dernière évaluation/réévaluation pour conduite avec capacités affaiblies ou bien déclaration volontaire d’un problème

- multiples tests positifs d’analyse toxicologique de l’urine;

- problèmes médicaux/de santé découlant de l’abus d’alcool ou d’autres drogues;

- syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) ou effets de l’alcool sur le fœtus (EAF) diagnostiqué(s)

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Descripteurs de l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario Les descripteurs figurant ci-dessous expliquent les termes utilisés dans l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario, en donnant des exemples des types de situations que l’on pourrait examiner dans le cadre de chaque catégorie plus vaste. Ces descripteurs constituent un guide dont la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance doit faire usage en exerçant son jugement et en tenant compte des différences culturelles, le cas échéant, lors de la saisie des facteurs de risques énoncés.

chez l’enfant, ou bien résultat positif à une analyse toxicologique à la naissance alors que la personne principalement ou secondairement responsable de l’enfant était son père ou sa mère biologique.

Donnez un score comme suit : a) Donnez un score de 0 s’il n’y a pas d’antécédents

de problème d’abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues.

b) Donnez un score de 0 s’il n’y a pas à l’heure actuelle de problème d’abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues nécessitant une intervention.

c) Donnez un score de 0 s’il y a un problème d’abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues et que l’on s’occupe de régler ce problème.

d) Donnez un score de 1 s’il y a un problème d’abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues et que l’on ne s’occupe pas de régler ce problème.

La consommation licite et sans abus de médicaments sur ordonnance ne doit pas être évaluée.

R7. Relations entre les partenaires/adultes.

Donnez un score pour cet item en fonction de l’état actuel des relations entre les adultes dans la famille.

a) Donnez un score de 0 si aucun problème n’est observé.

b) Donnez un score de 1 s’il y a des relations entre les partenaires/adultes qui portent préjudice au fonctionnement de la famille ou aux soins que l’enfant reçoit.

c) Donnez un score de 2 s’il y a un conflit entre les 93

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Descripteurs de l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario Les descripteurs figurant ci-dessous expliquent les termes utilisés dans l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario, en donnant des exemples des types de situations que l’on pourrait examiner dans le cadre de chaque catégorie plus vaste. Ces descripteurs constituent un guide dont la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance doit faire usage en exerçant son jugement et en tenant compte des différences culturelles, le cas échéant, lors de la saisie des facteurs de risques énoncés.

partenaires/adultes. Depuis la plus récente évaluation, il y a eu au sein de la famille une ou plusieurs agression(s) physique(s) ou bien des périodes d’intimidation/de menaces/de harcèlement entre le père, la mère et/ou la personne responsable de l’enfant ou bien entre le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant et une autre personne adulte.

R8. La parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant lui prodigue des soins physiques qui ne correspondent pas à ses besoins.

Donnez un score de 1 si les soins physiques prodigués à l’enfant (par exemple en cas d’alimentation, d’habillement, de logement, d’hygiène et de soins médicaux ne convenant pas à son âge) menacent le bien-être de l’enfant ou entraînent un préjudice pour l’enfant.

En voici des exemples : - de façon répétée, les normes de vaccination ne

sont pas respectées; - incapacité d’obtenir des soins médicaux en cas

de maladie grave ou chronique; - de façon répétée, l’enfant ne dispose pas de

vêtements adaptés au temps qu’il fait; - infestations persistantes de rongeurs ou

d’insectes; - plomberie ou chauffage inadéquat ou inopérant

(lorsque ces services publics existent dans la collectivité) ou bien quantité excessive de moisissures;

- substance toxique ou objets dangereux se trouvant à portée d’une ou d’un enfant de petite taille;

- l’enfant porte les mêmes vêtements durant de longues périodes;

- on ne donne pas de bain à l’enfant de façon 94

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Descripteurs de l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario Les descripteurs figurant ci-dessous expliquent les termes utilisés dans l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario, en donnant des exemples des types de situations que l’on pourrait examiner dans le cadre de chaque catégorie plus vaste. Ces descripteurs constituent un guide dont la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance doit faire usage en exerçant son jugement et en tenant compte des différences culturelles, le cas échéant, lors de la saisie des facteurs de risques énoncés.

régulière, de sorte que la crasse forme une croûte sur sa peau et ses cheveux et qu’elle ou il dégage une forte odeur.

R9. Progrès accomplis par la parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant dans le cadre du plan de gestion de cas.

Donnez un score pour cet item en vous fondant sur le fait que la parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant a ou non mis en évidence ou commence ou non à mettre en évidence des compétences apprises en participant aux services. a) Donnez un score de 0 si aucun des services

désirés n’était accessible pendant la dernière période d’évaluation.

b) Donnez un score de 0 si la parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant a réussi à terminer tous les services recommandés ou bien si cette personne participe activement aux services ou s’efforce de réaliser les objectifs figurant dans le plan de gestion de cas. L’observation prouve que cette personne a mis en application les compétences apprises, et ce, dans le cadre d’interactions avec l’enfant, avec une autre personne responsable de l’enfant ou avec une autre personne adulte jouant un rôle important, ou bien en matière d’auto-administration des soins, d’entretien ménager ou de gestion des finances, ou encore pour atteindre les objectifs comportementaux dont on a convenu dans le plan de gestion de cas.

c) Donnez un score de 1 si la parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant a participé de façon minime à la poursuite des objectifs du plan de gestion de cas. Cette personne participe de façon

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Descripteurs de l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario Les descripteurs figurant ci-dessous expliquent les termes utilisés dans l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario, en donnant des exemples des types de situations que l’on pourrait examiner dans le cadre de chaque catégorie plus vaste. Ces descripteurs constituent un guide dont la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance doit faire usage en exerçant son jugement et en tenant compte des différences culturelles, le cas échéant, lors de la saisie des facteurs de risques énoncés.

minime aux services, a fait des progrès, mais ne se conforme pas pleinement aux objectifs du plan de services.

d) Donnez un score de 2 si la parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant a participé aux services, mais sans atteindre les objectifs du plan de gestion de cas, a refusé de participer aux services ou n’a pas respecté les dispositions/participé comme on l’exigeait. Cette personne refuse les services, suit le plan de gestion de cas de façon sporadique ou n’a pas fait preuve des compétences nécessaires parce qu’elle n’a pas participé ou n’a pas pu participer.

R10. Progrès accomplis par la personne secondairement responsable de l’enfant dans le cadre du plan de gestion de cas.

Donnez un score pour cet item en vous fondant sur le fait que la personne secondairement responsable de l’enfant a ou non mis en évidence ou met ou non en évidence des compétences apprises en participant aux services : a) Donnez un score de 0 si cet item est sans objet

parce qu’aucun des services désirés n’était accessible pendant la dernière période d’évaluation.

b) Donnez un score de 0 si cet item est sans objet parce qu’il n’y a qu’une personne responsable et aucune personne secondairement responsable de l’enfant au domicile.

c) Donnez un score de 0 si la personne responsable de l’enfant a réussi à terminer tous les services recommandés ou bien si elle participe activement aux services ou s’efforce de réaliser les objectifs figurant dans le plan de gestion de cas. L’observation prouve que la personne responsable de l’enfant a mis en application les

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Descripteurs de l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario Les descripteurs figurant ci-dessous expliquent les termes utilisés dans l’outil Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario, en donnant des exemples des types de situations que l’on pourrait examiner dans le cadre de chaque catégorie plus vaste. Ces descripteurs constituent un guide dont la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance doit faire usage en exerçant son jugement et en tenant compte des différences culturelles, le cas échéant, lors de la saisie des facteurs de risques énoncés.

compétences apprises, et ce, dans le cadre d’une ou plusieurs interaction(s) avec l’enfant, avec une autre personne responsable de l’enfant ou avec une autre personne adulte jouant un rôle important, ou bien en matière d’auto-administration des soins, d’entretien ménager ou de gestion des finances, ou encore pour atteindre les objectifs comportementaux dont on a convenu dans le plan de gestion de cas.

d) Donnez un score de 1 si la personne responsable de l’enfant a participé de façon minime à la poursuite des objectifs du plan de gestion de cas. La personne responsable de l’enfant participe de façon minime aux services, a fait des progrès, mais ne se conforme pas pleinement aux objectifs du plan de gestion de cas.

e) Donnez un score de 2 si la personne responsable de l’enfant a participé aux services, mais sans atteindre les objectifs du plan de gestion de cas, a refusé de participer aux services ou n’a pas respecté les dispositions/participé comme on l’exigeait. La personne responsable de l’enfant refuse les services, suit le plan de gestion de cas de façon sporadique ou n’a pas fait preuve des compétences nécessaires parce qu’elle n’a pas participé ou n’a pas pu participer.

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RÉÉVALUATION DES RISQUES DU MILIEU FAMILIAL – ONTARIO (Tous les enfants demeurent confiés aux soins du père, de la mère ou de la personne qui en est responsable)

Organisme : ______________________

Nom de famille : _______________________________________ Date : ___/___/____ Jour Mois Année

Nom de la parente ou du parent principal(e) ou de la personne principalement responsable : __________________________

Nom de la parente ou du parent secondaire ou de la personne secondairement responsable : _______________________

Nom de l’enfant : _____________________________________ D.D.N. : ___/___/____ Jour Mois Année

Nom de l’enfant : _____________________________________ D.D.N. : ___/___/____ Jour Mois Année

Nom de l’enfant : _____________________________________ D.D.N. : ___/___/____ Jour Mois Année

Nom de l’enfant : _____________________________________ D.D.N. : ___/___/____ Jour Mois Année

Nom de la préposée ou du préposé : ________________________________________

Réévaluation des risques du milieu familial – Ontario

R1. Nombre total d’enquêtes antérieures sur la protection de l’enfance dont le père, la mère ou la personne responsable a fait l’objet pour des actes de négligence ou de violence.

Score

a. ____Aucune 0 b. ____Une 1 c. ____Deux ou plus 2

R2. La famille a précédemment reçu des services continus de protection de l’enfance (volontairement ou sur ordonnance du tribunal). a. ____Non 0 b. ____Oui 1

R3. La parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant a été victime d’actes de violence ou de négligence pendant son enfance.

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a. ____Non 0 b. ____Oui 1

R4. Caractéristiques de l’enfant. (Cochez et additionnez les items qui s’appliquent, le score maximum étant de 2.)

a. ____Au moins une ou un enfant au domicile familial a une déficience intellectuelle ou physique. 1

b. ____Au moins une ou un enfant au domicile familial est de santé fragile ou a un retard de croissance diagnostiqué. 1

c. ____Aucune ou aucun enfant de la famille ne manifeste l’une des caractéristiques figurant ci-dessus. 0

Les observations suivantes concernent la période écoulée depuis la dernière évaluation/réévaluation du cas.

R5. Nouvelle enquête sur des inquiétudes en matière de protection de l’enfance depuis l’évaluation initiale des risques ou la dernière réévaluation. a. ____Non 0 b. ____Oui 2

R6. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant n’a pas réglé son problème d’abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues depuis la dernière évaluation/réévaluation. (Cochez une seule réponse.)

a. ____Pas d’antécédents de problème d’abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues. 0

b. ____Pas de problème actuel d’abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues nécessitant une intervention. 0

c. ____Il y a un problème d’abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues et on s’occupe de régler ce problème. 0

d. ____Il y a un problème d’abus d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues et on ne s’occupe pas de régler ce problème. 1

R7. Relations entre les partenaires/adultes. a. ____Sans objet. 0

b. ____Des relations entre les partenaires/adultes portent préjudice au fonctionnement de la famille ou aux soins que l’enfant reçoit. 1

c. ____Il y a un conflit entre les partenaires/adultes. 2

R8. La parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant lui prodigue des soins physiques qui ne correspondent pas à ses besoins.

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a. ____Non, cela ne pose pas de problèmes. 0 b. ____Oui, cela pose des problèmes. 1

R9. Progrès accomplis par la parente ou le parent principal(e) ou la personne principalement responsable de l’enfant dans le cadre du plan de gestion de cas. (Cochez une seule réponse.) a. ____Sans objet. 0

b. ____A réussi à terminer tous les services recommandés ou participe activement aux services, et poursuit les objectifs figurant dans le plan de gestion de cas.

0

c. ____Participation minime à la poursuite des objectifs du plan de gestion de cas. 1

d. ____A participé, mais sans atteindre les objectifs, refuse de participer aux services ou n’a pas respecté les dispositions/participé comme on l’exigeait.

2

R10. Progrès accomplis par la personne secondairement responsable de l’enfant dans le cadre du plan de gestion de cas. (Cochez une seule réponse.)

a. ____Il n’y a qu’une personne responsable et aucune personne secondairement responsable de l’enfant au domicile. 0

b. ____Sans objet; aucun service n’est accessible. 0

c. ____A réussi à terminer tous les services recommandés ou participe activement aux services, et poursuit les objectifs figurant dans le plan de gestion de cas.

0

d. ____Participation minime à la poursuite des objectifs du plan de gestion de cas. 1

e. ____A participé, mais sans atteindre les objectifs, refuse de participer aux services ou n’a pas respecté les dispositions/participé comme on l’exigeait.

2

Score total

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______________________________________________________________________

______________________________________________________________________

______________________________________________________________________

NIVEAU DE RISQUE ÉVALUÉ. À l’aide du tableau suivant, affectez un niveau de risque à la famille :

Score Niveau de risque

De 0 à 2 Faible

De 3 à 5 Moyen De 6 à 8 Élevé De 9 à 16 Très élevé

CONDITIONS DÉROGATOIRES : Encerclez « Oui » si une situation mentionnée ci-dessous s’applique à ce cas.

S’il y en a une, quelle qu’elle soit, faites passer le niveau de risque définitif à « Très élevé ».

Oui Non 1. Cas de violence sexuelle ET l’agresseur est susceptible d’avoir accès à l’enfant qui en est la victime.

Oui Non 2. Blessure non accidentelle d’une ou d’un enfant de moins de deux ans. Oui Non 3. Blessure grave non accidentelle.

Oui Non 4. Les mesures prises ou non par le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant ont entraîné le décès de l’enfant en raison d’un acte de violence ou de négligence (antérieurement ou au moment considéré).

CONSIDÉRATIONS D’ORDRE DISCRÉTIONNAIRE : Si vous déterminez qu’il y a une considération d’ordre discrétionnaire, encerclez « Oui » : encerclez le niveau de risque discrétionnaire et indiquez le motif. Le niveau de risque ne peut être augmenté ou diminué que d’un palier par rapport au niveau de risque évalué.

Oui Non 5. Dans l’affirmative, modifiez le niveau de risque (encerclez un choix) :

Faible Moyen Élevé Très élevé

Motif de la modification discrétionnaire :

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Examen/approbation de la modification discrétionnaire par la superviseure ou le superviseur :

________________________________________ Date : ___/___/____ Jour Mois Année

NIVEAU DE RISQUE DÉFINITIF (encerclez le niveau définitif assigné) :

Faible Moyen Élevé Très élevé

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Outils d’évaluation de la réunification

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Outils d’évaluation de la réunification – Ontario Objet L’évaluation de la réunification vise à structurer les décisions de

gestion de cas déterminantes pour des enfants qui, bien que faisant l’objet d’un placement au moment considéré, ont un objectif de réunification avec leur famille. On peut y parvenir : - en prêtant assistance aux préposés à la protection de l’enfance

pour surveiller les facteurs déterminants du cas qui ont des répercussions sur la réalisation des objectifs;

- en aidant les préposés à la protection de l’enfance à classer et à structurer les renseignements recueillis pendant que le dossier est actif afin de préparer la révision du cas;

- en accélérant la planification permanente pour les enfants pris en charge hors du domicile.

L’évaluation de la réunification guide la prise de décision de la préposée ou du préposé à la protection de l’enfance pour ce qui suit : - renvoyer une ou un enfant dans la famille d’où on l’avait retiré(e); - maintenir un placement hors du domicile; - mettre fin à un objectif de réunification et mettre en œuvre un plan

permanent.

Le processus d’évaluation de la réunification examine les points suivants : - le niveau de risque au sein de la famille dans laquelle on renvoie

l’enfant; - la qualité et la fréquence des visites qui ont eu lieu durant la

période de placement; - la sécurité de l’environnement dans lequel on renvoie l’enfant; - la nécessité de poursuivre les efforts de réunification, de

planification parallèle et de planification permanente.

Les instruments utilisés dans le cadre de l’évaluation de la réunification sont les suivants : - l’évaluation des risques de la réunification; - l’outil Évaluation des points forts et des besoins de la famille et de

l’enfant – Ontario (décrit dans une section précédente du manuel); - l’évaluation des visites; - l’évaluation de la sécurité de la réunification; - le Guide de planification du placement et de la permanence.

Application On effectue une évaluation de la réunification dans les cas suivants : - quand on envisage de renvoyer l’enfant dans la famille d’où on

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l’avait retiré(e); - lors de chaque examen semestriel des dossiers, si au moins une

ou un enfant est placé(e) hors du domicile familial; - lorsqu’un dossier est transféré et que la dernière évaluation n’est

plus pertinente/ne rend plus compte du fonctionnement actuel de la famille.

Chaque phase du processus d’évaluation de la réunification dépend des constatations de la phase précédente et repose sur l’utilisation d’un outil. En suivant les principes de la pratique centrée sur la famille, on incite la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance à communiquer avec la famille, d’une part en lui décrivant le plan de services et les critères qui seront utilisés pour évaluer les progrès accomplis et d’autre part en l’aidant à comprendre le lien entre chacune des phases de l’évaluation de la réunification.

Lors de la première phase, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance évalue le niveau de risque de la réunification de la famille en se fondant sur le niveau de risque le plus récemment déterminé au moyen de l’outil Évaluation des risques du milieu familial Ontario (et non dans le cadre d’une réévaluation). Si le niveau de risque de la réunification est faible ou moyen, la préposée ou le préposé passe alors à la deuxième phase, qui consiste à évaluer la qualité et la fréquence des visites entre l’enfant et les personnes avec lesquelles une réunification est envisagée, à savoir le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant. Quand la préposée ou le préposé évalue que les visites sont adéquates, elle ou il passe alors à la troisième phase, qui consiste à évaluer la sécurité du domicile. On analyse ensuite le résultat de chacune de ces phases avant de procéder à un examen final concernant le retour de l’enfant, ou bien la quatrième phase, à savoir la planification de la permanence, est prise en considération. En cas d’évaluation défavorable au cours de l’une de ces phases, la préposée ou le préposé passe directement à la phase de planification de la permanence.

Afin de rassembler tous les renseignements requis pour évaluer le niveau de risque, la qualité et la fréquence des visites, la sécurité de l’environnement familial et les plans de permanence, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance recueille les commentaires de la famille et examine ses progrès. Elle ou il sollicité également les observations du personnel ou de l’équipe qui assure la prestation des services à l’enfant, celles des tiers, ainsi que celles des représentants de la bande, de la communauté autochtone ou des organismes des

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Premières Nations si l’enfant est autochtone, et des autres personnes qui ont offert du soutien et participé à la planification des services. Ces renseignements servent à déterminer les réponses pertinentes aux questions qui se posent lors du processus d’évaluation de la réunification. On examine alors le résultat fourni par chaque outil d’évaluation de la réunification en tenant compte des renseignements d’ordre culturel et contextuel ainsi que de l’analyse clinique.

On n’effectue pas d’évaluation de la réunification lorsqu’on ferme un dossier après avoir élaboré un plan permanent pour une ou un enfant pris(e) en charge hors du domicile et qu’aucune ou aucun autre enfant n’est pris(e) en charge au domicile.

Remarque : Lorsqu’un enfant est renvoyé(e) à ses parents ou aux personnes qui en sont responsables avec un court préavis ou à la suite d’un très court placement hors du domicile, il se peut que la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance n’ait pas la possibilité d’effectuer une évaluation complète de la réunification. Dans ce type de cas, la préposée ou le préposé remplit, au minimum, la partie C du formulaire (« Évaluation de la sécurité de la réunification – Ontario »).

Responsabilité Préposée ou préposé à la protection de l’enfance.

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Pour remplir le formulaire d’évaluation de la réunification A. Évaluation des risques de la réunification

R1. Niveau de risque figurant dans l’Évaluation des risques du milieu familial – Ontario la plus récente (il ne s’agit ni du niveau de risque de la réunification, ni de la réévaluation du niveau de risque).

Le niveau de risque constitue la donnée de référence pour toutes les réévaluations de la réunification. Il s’agit de l’élément du modèle de processus décisionnel qui est fondé sur la recherche. Le niveau de risque pertinent à indiquer pour cet item est : - le niveau de risque définitif du signalement initial,

de l’enquête initiale et de l’évaluation initiale des risques, ou

- le niveau de risque définitif provenant du signalement, de l’enquête et de l’évaluation des risques ultérieurs les plus récents (que les risques soient vérifiés, non vérifiés ou peu concluants).

Inscrivez le résultat de l’Évaluation des risques du milieu familial – Ontario la plus récente pour ce facteur (n’indiquez pas un score de réévaluation des risques).

R2. Nouvelle confirmation des inquiétudes en matière de protection de l’enfance depuis l’évaluation initiale des risques ou la dernière réévaluation de la réunification.

Examinez uniquement la période qui s’est écoulée entre l’évaluation initiale et la réévaluation actuelle (s’il s’agit de la première réévaluation de la réunification) ou la période qui s’est écoulée entre la réévaluation de la réunification la plus récente et la réévaluation actuelle. S’il y a eu une nouvelle confirmation des inquiétudes en matière de protection de l’enfance durant cette période, indiquez « Oui » et donnez un score de 2 points. S’il n’y a pas eu de nouvelle confirmation, indiquez « Non » et donnez un score de 0.

R3. Progrès accomplis dans la réalisation des objectifs du plan de gestion de cas.

Déterminez les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs du plan de gestion de cas, en collaboration avec la famille, avec l’équipe chargée de fournir des services à l’enfant, avec la représentante ou le représentant de la bande ou d’un organisme des Premières Nations si l’enfant est autochtone, ainsi qu’avec tous les fournisseurs de

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Pour remplir le formulaire d’évaluation de la réunification A. Évaluation des risques de la réunification

services qui sont intervenus auprès des membres de la famille. Examinez uniquement la période qui s’est écoulée entre l’évaluation initiale des risques et la réévaluation actuelle (s’il s’agit de la première réévaluation de la réunification) ou la période qui s’est écoulée entre la réévaluation de la réunification la plus récente et la réévaluation actuelle.

Niveau de risque de la Additionnez les scores attribués à chacun des réunification facteurs susmentionnés pour obtenir le score total.

Cochez le niveau de risque qui correspond au score total.

Évaluation de la réunification : Les conditions dérogatoires sont des situations qui, conditions dérogatoires si elles existent, sont considérées sans exception

comme étant l’indice d’un risque accru pour l’enfant. Dans l’évaluation des risques de la réunification, examinez uniquement la période qui s’est écoulée entre l’évaluation initiale des risques (s’il s’agit de la première évaluation de la réunification) ou la réévaluation de la réunification la plus récente, et la réévaluation actuelle.

Indiquez s’il existe une condition dérogatoire. La présence d’une ou de plusieurs de ces conditions accroît le risque, qui devient très élevé.

Évaluation de la réunification : considérations d’ordre discrétionnaire

La préposée ou le préposé à la protection de l’enfance utilise les considérations d’ordre discrétionnaire chaque fois qu’elle ou il estime que le score obtenu n’exprime pas avec exactitude le niveau de risque réel de la famille.

Dans le cadre de la réévaluation des risques de la réunification, la préposée ou le préposé peut faire usage de considérations d’ordre discrétionnaire pour augmenter ou diminuer d’un palier le niveau de risque.

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Pour remplir le formulaire d’évaluation de la réunification A. Évaluation des risques de la réunification

On justifie un changement dans un sens comme dans l’autre par le fait qu’après six mois d’intervention auprès de la famille, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance a acquis des connaissances importantes sur celle-ci et est en mesure de faire une évaluation clinique de l’impact des facteurs pondérés dans la réévaluation des risques de la réunification. Les motifs du recours à une considération d’ordre discrétionnaire sont inscrits au point 5 du formulaire.

On indique le niveau de risque de la réunification définitif après examen des conditions dérogatoires et des considérations d’ordre discrétionnaire.

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Pour remplir le formulaire d’évaluation de la réunification B. Évaluation des visites

La partie « Évaluation des Si la fréquence et la qualité des visites sont visites » est remplie uniquement identiques pour tous les enfants de la famille, si le niveau de risque indiqué indiquez que la matrice s’applique à tous les enfants. dans l’évaluation des risques de Si elles varient entre les enfants, remplissez une la réunification est faible ou matrice pour chaque enfant. moyen.

Fréquence des visites Déterminez la fréquence des visites en recensant le nombre de visites effectuées et en le divisant par le nombre de visites offertes à la famille. Ne comptez pas les visites qui n’ont pas eu lieu pour des raisons indépendantes de la volonté de la famille (p. ex. si l’enfant est malade ou s’il n’a pas de moyen de transport).

Visites réelles/visites offertes = fréquence des visites

Qualité des visites Déterminez la qualité des visites en vous fondant sur différentes sources d’information, notamment, mais non exclusivement, l’observation des visites, le compte rendu du père, de la mère ou de la personne responsable/de la tutrice ou du tuteur de l’enfant, le compte rendu des parents de famille d’accueil/de la personne responsable suppléante et le compte rendu de l’enfant.

Sur la matrice de l’évaluation des visites, repérez la ligne correspondant à la fréquence des visites de la famille et la colonne correspondant à la qualité des visites de la famille. Marquez leur point d’intersection. Si ce point se trouve dans la zone grisée, on considère que l’évaluation des visites de la famille est adéquate. S’il se trouve à l’extérieur de la zone grisée, on considère que l’évaluation des visites de la famille est inadéquate.

Évaluation des visites : conditions dérogatoires

Les conditions dérogatoires sont des situations qui, si elles existent, sont considérées sans exception comme étant l’indice d’un risque accru pour l’enfant.

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Pour remplir le formulaire d’évaluation de la réunification B. Évaluation des visites

Lorsque les visites sont intégralement surveillées pour des raisons de sécurité, on ne peut pas envisager de réunification.

Évaluation des visites : considérations d’ordre discrétionnaire

La préposée ou le préposé à la protection de l’enfance peut déterminer que la situation exceptionnelle du cas justifie de modifier une évaluation adéquate en évaluation inadéquate ou vice-versa (p. ex. la qualité des visites était élevée et la fréquence n’était pas adéquate, mais les absences étaient dues à des urgences médicales étayées par des preuves). Il faut documenter les motifs du changement et obtenir l’approbation d’une superviseure ou d’un superviseur.

On indique le résultat définitif de l’évaluation des visites après examen des conditions dérogatoires et des considérations d’ordre discrétionnaire.

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Pour remplir le formulaire d’évaluation de la réunification C. Évaluation de la sécurité de la réunification

Évaluation de la sécurité de la réunification

On remplit la partie « Évaluation de la sécurité de la réunification » uniquement quand : - le niveau de risque de la réunification est faible ou moyen, et - les visites sont évaluées comme étant acceptables.

L’évaluation de la sécurité de la réunification se fonde sur les principes de l’évaluation initiale de la sécurité. Elle évalue la menace de préjudice immédiat pour l’enfant dans un environnement particulier. Cependant, quand on envisage de procéder à la réunification, l’instrument guide la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance pour évaluer la présence de huit facteurs de protection. L’évaluation de la sécurité de la réunification se compose de trois sections :

i. Identification des facteurs de protection ii. Interventions en matière de sécurité iii. Décision concernant la sécurité de la réunification

C. Évaluation de la sécurité de la réunification i. Identification des facteurs de protection

En fonction de tous les renseignements connus (incluant une visite au domicile au moment de l’évaluation de la réunification) sur la famille dans laquelle on renvoie l’enfant, indiquez si chaque facteur de protection existe en choisissant « Oui » ou « Non ». L’item n° 9 permet à la préposée ou au préposé à la protection de l’enfance d’indiquer qu’il y a une situation particulière au domicile qui pourrait constituer une menace de préjudice immédiat si l’on renvoyait l’enfant dans la famille. Dans chaque section, on examine le cas de tous les enfants de la famille et les réponses indiquées concernent la sécurité de l’enfant la ou le plus vulnérable dans chaque domaine.

1. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant protège l’enfant contre les préjudices graves (violence physique ou sexuelle), la négligence et les menaces de préjudice ou de maltraitance.

Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant réagit de façon protectrice envers l’enfant, reconnaît les répercussions de la violence ou de la maltraitance, et a fait des progrès confirmés pour changer de comportement s’il s’agissait d’un secteur qui suscitait initialement des préoccupations.

2. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant permet que l’on rende visite à l’enfant et il

Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant permet ou convient de permettre que l’on rende visite à l’enfant et il n’y a pas lieu de croire que la famille prendra la fuite.

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n’y a pas lieu de croire que la famille est sur le point de prendre la fuite.

3. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant est disposé(e) et apte à satisfaire les besoins de l’enfant en matière de surveillance, d’alimentation, d’habillement et de soins médicaux, dentaires ou de santé mentale.

Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant est disposé(e) à satisfaire les besoins fondamentaux de l’enfant (notamment en matière de surveillance et de soins de santé) d’une manière qui correspond au stade de développement de l’enfant; pour ce faire, elle ou il a eu accès aux ressources nécessaires ou a pris des dispositions dans ce sens.

4. Les conditions de vie physiques actuelles du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant ne sont pas dangereuses ou ne constituent pas une menace pour la santé et la sécurité de l’enfant.

Les conditions de vie physiques actuelles du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant ou le domicile dans lequel l’enfant retournera ne présentent pas de dangers qui menacent la santé et la sécurité de l’enfant. Le domicile satisfait aux normes communautaires minimales.

5. La capacité du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant de surveiller et de protéger l’enfant, ainsi que d’en prendre soin, n’est pas entravée par la consommation d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues ou bien par un problème de santé mentale.

Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant a la capacité de surveiller et de protéger l’enfant, ainsi que d’en prendre soin; sa capacité n’est pas entravée par la consommation d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues ou bien par un état de santé mentale instable ou un problème de santé mentale non traité.

6. Il n’y a pas de conflit entre les partenaires/adultes au domicile.

Les relations entre les adultes au domicile sont exemptes de violence, d’intimidation, de menaces ou de mesures de contrôle.

7. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant la ou le décrit en

La relation entre le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant et l’enfant se caractérise par une interaction positive qui apporte un soutien à

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des termes neutres ou l’enfant et dans le cadre de laquelle l’enfant ne subit positifs et a un pas de reproches ou d’injures, n’est pas désigné(e) comportement positif ou comme bouc émissaire et n’est pas traité(e) de façon neutre à son égard. humiliante ou dégradante.

8. Le domicile ne compte pas de nouveaux membres de la famille ayant des antécédents de maltraitance envers les enfants, de violence sexuelle ou familiale ou d’actes entachés de violence.

Aucune ou aucun des nouveaux membres de la famille qui ont rejoint la sphère familiale n’a d’antécédents de violence ou de maltraitance envers les enfants, ou bien de violence familiale ou d’actes entachés de violence.

9. Il n’y a au domicile aucune autre situation qui ferait courir à l’enfant un danger immédiat de préjudice grave.

Le domicile et la famille ne sont affectés par aucune autre situation non mentionnée ci-dessus faisant courir à l’enfant un danger immédiat de préjudice grave. Si une situation de ce type existe, choisissez « Non » et décrivez le facteur de sécurité dans l’espace prévu à cet effet.

C. Évaluation de la sécurité de la réunification ii. Interventions en matière de sécurité

Si les réponses aux questions 1 à 8 sont toutes affirmatives (« Oui »), ce qui signifie que tous les facteurs de protection sont en place et qu’il n’y a pas de situation inhabituelle constituant une menace immédiate pour la sécurité, il n’est pas nécessaire de remplir les sections « Interventions en matière de sécurité » et « Plan d’intervention en matière de sécurité ». La préposée ou le préposé à la protection de l’enfance passe à la section « Décision concernant la sécurité de la réunification ».

En l’absence d’un ou de plusieurs facteur(s) de protection, ou bien s’il y a une situation inhabituelle qui constitue une menace de danger immédiat, comme l’indique une réponse négative (« Non »), il est nécessaire d’examiner si l’on offre des interventions en matière de sécurité susceptibles d’atténuer la menace de préjudice immédiat quand l’enfant a été renvoyé(e) au domicile.

Comme dans l’outil Évaluation de la sécurité – Ontario, la liste des interventions en matière de sécurité se compose de catégories générales d’interventions plutôt que de programmes spécifiques. La préposée ou le préposé à la protection de l’enfance examine chaque catégorie d’interventions éventuelle et détermine s’il y a ou non une intervention offerte qui est suffisante pour atténuer le danger de préjudice immédiat et si la personne responsable de l’enfant suivra ou non jusqu’au bout l’intervention planifiée.

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La préposée ou le préposé à la protection de l’enfance peut déterminer qu’une combinaison d’interventions en matière de sécurité est pertinente et que l’enfant serait en sécurité avec une ou plusieurs intervention(s), ou bien que l’enfant ne serait pas en sécurité, même avec une intervention. Les interventions fournissent un plan de sécurité de courte durée qui permet de continuer de travailler au plan de gestion de cas.

En l’absence d’un ou de plusieurs facteur(s) de protection, ou bien s’il y a une situation inhabituelle, et que les interventions offertes en matière de sécurité sont insuffisantes pour assurer la sécurité de l’enfant, la dernière option consiste à indiquer que l’enfant continuera d’être pris(e) en charge ou fera l’objet d’un autre placement.

Descripteurs des interventions en matière de sécurité

1. La préposée ou le préposé à la protection de l’enfance effectue une intervention de première ligne.

Les interventions de première ligne sont les mesures prises ou planifiées par la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance afin de remédier spécifiquement à un ou plusieurs facteur(s) de sécurité. Il peut s’agir notamment : de fournir des renseignements sur le développement de l’enfant ou sur les techniques de rechange en matière de discipline; d’apporter une assistance pour rendre des ordonnances de ne pas faire; de fournir de l’aide matérielle d’urgence; de planifier des visites de retour au domicile pour vérifier les progrès accomplis; ou d’offrir une formation sur la législation en matière de protection de l’enfance et les normes communautaires. L’enquête ne constitue pas en soi une intervention de première ligne.

2. On fait appel à la famille élargie, aux voisins, aux personnes âgées ou à d’autres personnes de la collectivité pour fournir des ressources en matière de sécurité.

Les familles ont souvent des réseaux de mécanismes de soutien que l’on peut mobiliser pour atténuer les inquiétudes en matière de sécurité. L’étude des points forts de la famille pendant l’évaluation de la sécurité de la réunification permet de définir les ressources de la famille que l’on peut utiliser pour remédier aux menaces en matière de sécurité ou à l’absence de facteurs de protection. Les interventions consistent notamment à faire participer des membres de la famille élargie, des voisins ou d’autres personnes pour parer aux risques immédiats encourus par l’enfant. Il peut s’agir notamment : de conclure un accord familial pour recourir à des

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mesures disciplinaires non violentes; de demander l’aide d’un des grands-parents pour fournir des soins à l’enfant; de faire participer une personne âgée de la collectivité; ou de demander à une voisine ou à un voisin d’accepter de faire fonction de filet de sécurité pour une ou un enfant plus âgé(e) ou d’exercer une surveillance.

3. On fait appel à des organismes communautaires, à des représentants de bande ou à des services pour fournir des ressources en matière de sécurité.

La collectivité, une bande des Premières Nations ou des organismes religieux participe(nt) à des activités pour atténuer les facteurs de sécurité. Il peut s’agir notamment d’une banque d’alimentation de la localité, d’un programme de visites amicales, de la visite d’une personne âgée ou d’un service communautaire. Une thérapie de longue durée, un traitement et l’inscription sur une liste d’attente ne sont pas considérés comme des interventions en matière de sécurité.

4. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant protège adéquatement l’enfant contre l’agresseur présumé.

Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant qui n’a pas commis l’agression reconnaît l’existence des problèmes de sécurité, se montre disposé(e) à protéger l’enfant contre l’agresseur présumé et est en mesure de le faire, et/ou convient de prendre des mesures pour garantir la sécurité de l’enfant. Il peut s’agir notamment, pour le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant qui n’a pas commis l’agression, de conclure une entente stipulant que l’enfant ne sera pas confié(e) aux soins de l’agresseur présumé, ou bien d’accepter d’assumer l’intégralité des responsabilités parentales pour protéger l’enfant.

5. L’agresseur présumé doit quitter le domicile, volontairement ou parce qu’une action en justice est intentée.

L’agresseur présumé convient de quitter le domicile, est contraint de quitter le domicile par le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant qui n’a pas commis l’agression, ou est retiré du domicile en raison de contraintes d’ordre juridique (p. ex. accusations criminelles, résolution du conseil de bande, ordonnance de ne pas faire).

6. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant qui n’a pas commis

Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant qui n’a pas commis l’agression déménage avec l’enfant dans un lieu sûr (p. ex. un foyer, une

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l’agression a déménagé en lieu sûr avec l’enfant.

maison d’hébergement au sein d’une bande, un hôtel, le domicile d’amis ou de membres de la famille) auquel l’agresseur présumé n’aura pas accès.

7. Une action en justice est prévue ou intentée.

Une action en justice qui atténuera efficacement les facteurs de sécurité recensés a été intentée ou va être intentée. Les poursuites judiciaires peuvent être lancées par la famille (p. ex. ordonnances de ne pas faire, placements pour des raisons de santé mentale ou modification de la garde de l’enfant/du droit de visite) ou bien en application de la Loi sur les services à l’enfance et à la famille.

8. Autre La famille ou bien la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance a défini une intervention spécifique pour une préoccupation décelée en matière de sécurité qui ne correspond pas aux catégories susmentionnées.

9. On a recours à des options de placement auprès d’une personne ayant un lien de parenté ou aux soins conformes aux traditions.

Des dispositions sont prises pour que l’enfant soit confié aux soins d’une ou d’un membre de sa famille élargie ou de sa collectivité, conformément aux options de placement auprès d’une personne ayant un lien de parenté ou à une entente relative aux soins conformes aux traditions.

10.L’enfant continue de recevoir des soins de remplacement parce que les interventions décrites aux items n° 1 à 9 ne permettent pas d’assurer adéquatement sa sécurité.

L’enfant (ou plusieurs enfants) reste confié(e) aux soins de la société d’aide à l’enfance, conformément à la Loi sur les services à l’enfance et à la famille, ou fait l’objet d’un autre placement parce que l’on ne dispose d’aucune autre option pour assurer adéquatement sa sécurité.

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C. Évaluation de la sécurité de la réunification iii. Décision concernant la sécurité de la réunification

Dans cette section de l’évaluation de la sécurité de la réunification, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance inscrit le résultat de l’évaluation. Le motif de la décision concernant la sécurité de la réunification est documenté dans la rubrique « Exposé des faits » de cette section : il faut notamment y indiquer comment le plan d’intervention en matière de sécurité, le cas échéant, est censé atténuer les inquiétudes en matière de sécurité et comment on en assurera la surveillance, ou bien s’il est insuffisant pour remédier aux inquiétudes.

Sécurité de la réunification : définitions

En sécurité Si, après examen des menaces en matière de sécurité et des facteurs de protection, aucun sujet de préoccupation n’est repéré, la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance peut décider qu’il n’y a pas de probabilité de préjudice ou de danger imminent pour l’enfant au domicile. On considère que l’enfant est en sécurité.

En sécurité avec intervention Si l’on a repéré une ou plusieurs menace(s) en matière de sécurité et mis en place des interventions de protection adéquates pour réduire les risques encourus par l’enfant, de sorte que la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance estime qu’une solution temporaire à été trouvée, ladite préposée ou ledit préposé peut décider que l’enfant est en sécurité avec intervention. Le plan d’intervention en matière de sécurité est défini.

En danger Si la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance a déterminé qu’il existe une ou plusieurs menace(s) en matière de sécurité et que l’on ne peut pas obtenir d’interventions en matière de sécurité pour atténuer suffisamment les risques encourus par l’enfant, elle ou il doit considérer que l’enfant est en danger.

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Pour remplir le formulaire d’évaluation de la réunification D. Guide de planification du placement et de la permanence

Une fois que la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance a rempli les parties « Évaluation des risques de la réunification », « Évaluation des visites » et/ou « Évaluation de la sécurité de la réunification », le Guide de planification du placement et de la permanence l’aide à suivre l’évolution du cas qui aboutira à l’un des trois points de cessation des services suivants : - le renvoi de l’enfant auprès des personnes qui en sont responsables; - la poursuite de l’objectif de la réunification; - la mise en œuvre d’un plan permanent.

Les principaux points qu’il faut prendre en considération sont la durée de prise en charge et l’âge de l’enfant.

D’après la Loi sur les services à l’enfance et à la famille, il faut élaborer un plan permanent pour tout enfant de moins de six ans qui a reçu des soins de remplacement pendant un total de 12 mois sur une période de cinq ans. Tout enfant de plus de six ans doit avoir un plan permanent si elle ou il est pris(e) en charge pendant une durée totale de 24 mois. En suivant le Guide de planification du placement et de la permanence, la préposée ou le préposé examine les facteurs et les évaluations offertes, et suit l’arborescence pertinente jusqu’au prochain point de décision.

On parle de « forte probabilité de réunification » lorsque la préposée ou le préposé à la protection de l’enfance évalue que la personne responsable de l’enfant est susceptible de parvenir à atteindre les objectifs du plan de services et à remédier aux facteurs de risque. L’évaluation porte également sur le succès éventuel des visites. Lorsque l’évaluation de la préposée ou du préposé indique qu’il y a une probabilité de réunification dans les délais prévus par la Loi sur les services à la famille et à l’enfance qui sont pertinents compte tenu de l’âge de l’enfant, le processus décisionnel se poursuit jusqu’à ce que l’on parvienne à une fin appropriée.

Le fait d’intensifier la planification parallèle est le signe qu’il faut définir et évaluer les options de planification de la permanence, tout en gardant à l’esprit que la réunification familiale constitue un objectif. Cela garantit que la planification pour renvoyer l’enfant aux personnes qui en sont responsables ou pour procéder à son placement a lieu en même temps, et que l’on parvient en temps opportun à élaborer un plan permanent pour l’enfant.

Pour remplir le formulaire d’évaluation de la réunification E. Plan permanent

La partie « Plan permanent » permet de documenter l’évolution du dossier pour chaque enfant.

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ÉVALUATION DE LA RÉUNIFICATION – ONTARIO

Organisme : ______________________

Nom de famille : __________________________ Date de l’évaluation : ___/___/____ Jour Mois Année

Nom de l’enfant : _________________________ D.D.N. : ___/___Jour Mois

/____ Année

N° du cas : ______________________

Nom du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant faisant l’objet de l’évaluation : _________________________________________________________

Lien de parenté avec l’enfant : _____________________________________________

A. ÉVALUATION DES RISQUES DE LA RÉUNIFICATION

R1. Niveau de risque figurant dans l’Évaluation des risques du milieu familial – Ontario la plus récente (il ne s’agit ni du niveau de risque de la réunification, ni de la réévaluation du niveau de risque).

Score

a. Faible 0 b. Moyen 3 c. Élevé 4 d. Très élevé 5

R2. Y a-t-il eu une nouvelle confirmation des inquiétudes en matière de protection de l’enfance depuis l’évaluation initiale des risques ou la dernière réévaluation de la réunification? a. Non 0 b. Oui 2

R3. Progrès accomplis dans la réalisation des objectifs du plan de gestion de cas.

a. A réalisé tous les objectifs du plan de gestion de cas et a systématiquement manifesté le comportement désiré. -2

b. Participe activement aux programmes; poursuit systématiquement les objectifs exposés dans le plan de gestion de cas; manifeste fréquemment le comportement désiré.

-1

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c. Participe en partie à la poursuite des objectifs du plan de gestion de cas; manifeste occasionnellement le comportement désiré. 0

d. Refuse de participer aux programmes et/ou a participé de façon minimale au plan de gestion de cas et/ou ne manifeste que rarement ou jamais le comportement désiré.

4

Score total

NIVEAU DE RISQUE DE LA RÉUNIFICATION. Affectez le niveau de risque à l’aide du tableau suivant :

Score Niveau de risque

De -2 à 1 ________ Faible

De 2 à 3 ________ Moyen

De 4 à 5 ________ Élevé

6 et plus ________ Très élevé

CONDITIONS DÉROGATOIRES (pendant la période actuelle) : Faites passer le niveau de risque à « Très élevé ». Indiquez le motif pertinent.

Oui Non 1. Violence sexuelle antérieure; l’auteur de l’infraction a la possibilité de rendre visite à l’enfant et n’a pas terminé son traitement avec succès.

Oui Non 2. Blessure non accidentelle infligée à un nourrisson, et le père ou la mère n’a pas terminé son traitement avec succès.

Oui Non 3. Préjudice physique grave et non accidentel nécessitant une

hospitalisation ou un traitement médical, et le père ou la mère n’a pas terminé son traitement avec succès.

Oui Non 4. Décès d’une sœur ou d’un frère par suite d’une négligence dans la famille.

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CONSIDÉRATIONS D’ORDRE DISCRÉTIONNAIRE : Le niveau de risque de la réunification peut être augmenté ou diminué d’un palier.

Oui Non 5. Motif :

NIVEAU DE RISQUE DE LA RÉUNIFICATION DÉFINITIF :

______ Faible ______ Moyen ______ Élevé ______ Très élevé

Examen/approbation de la considération d’ordre discrétionnaire par la superviseure ou le superviseur :

____________________________________________________ Date : ___/___/____ Jour Mois Année

Cette partie doit être remplie pour chaque domicile dans lequel un enfant peut être renvoyé(e) (p. ex. le domicile du père et le domicile de la mère).

B. ÉVALUATION DES VISITES

Si la fréquence et la qualité des visites sont identiques pour tous les enfants de la famille, indiquez-le ici ___ et donnez la liste des enfants ci-dessous : Nom de l’enfant : ___________________________________ Nom de l’enfant : ___________________________________ Nom de l’enfant : ___________________________________ Nom de l’enfant : ___________________________________

122

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_____________________________________________________________________

______________________________________________________________________

______________________________________________________________________

______________________________________________________________________

Si la fréquence et la qualité des visites varient entre les enfants, remplissez une matrice distincte pour chaque enfant.

Conformité des visites au plan de Qualité des visites en tête à tête droit de visite Élevée Adéquate Limitée Destructrice Totalement Couramment Sporadiquement Rarement ou jamais

Les cellules grisées indiquent les visites acceptables.

DÉROGATIONS : _________ Condition dérogatoire : Les visites font l’objet d’une surveillance pour des

raisons de sécurité _________ Considération d’ordre discrétionnaire (motif) :

RÉSULTAT DÉFINITIF DE L’ÉVALUATION DES VISITES :

DESCRIPTEURS Fréquence des visites – conformité au plan de gestion de cas (Les visites fortement raccourcies par une arrivée tardive/un départ prématuré sont considérées comme des visites manquées.)

Totalement Le père ou la mère fait régulièrement les visites ou téléphone à l’avance pour les remettre (taux de conformité de 90 à 100 %).

Couramment Le père ou la mère peut occasionnellement manquer des visites et demande rarement à les remettre (taux de conformité de 65 à 89 %).

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Sporadiquement Le père ou la mère manque de nombreuses visites prévues ou les remet (taux de conformité de 26 à 64 %).

Rarement ou jamais

Le père ou la mère ne fait pas de visite ou fait 25 % ou moins des visites autorisées (taux de conformité de 0 à 25 %).

Qualité des visites en tête à tête (La qualité de l’évaluation des visites est fondée sur l’observation directe effectuée par la travailleuse sociale ou le travailleur social, dans la mesure du possible, ainsi que sur l’observation de l’enfant, les comptes rendus des parents de famille d’accueil, etc.)

Élevée Constamment : X assume son rôle parental X démontre des connaissances en matière de développement de

l’enfant X réagit de façon adéquate aux signaux verbaux/non verbaux de

l’enfant X fait passer les besoins de l’enfant avant les siens X manifeste de l’empathie envers l’enfant

Adéquate Occasionnellement : X assume son rôle parental X démontre des connaissances en matière de développement de

l’enfant X réagit de façon adéquate aux signaux verbaux/non verbaux de

l’enfant X fait passer les besoins de l’enfant avant les siens X manifeste de l’empathie envers l’enfant

Limitée Rarement : X assume son rôle parental X démontre des connaissances en matière de développement de

l’enfant X réagit de façon adéquate aux signaux verbaux/non verbaux de

l’enfant X fait passer les besoins de l’enfant avant les siens X manifeste de l’empathie envers l’enfant

Destructrice Jamais : X assume son rôle parental X démontre des connaissances en matière de développement de

l’enfant X réagit de façon adéquate aux signaux verbaux/non verbaux de

l’enfant X fait passer les besoins de l’enfant avant les siens

124

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______________________________________________________________________

______________________________________________________________________

______________________________________________________________________

______________________________________________________________________

______________________________________________________________________

______________________________________________________________________

X manifeste de l’empathie envers l’enfant

Analyse des visites entre les personnes responsables de l’enfant et l’enfant. Décrivez l’interaction, les schèmes, les changements et tout sujet de préoccupation.

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______________________________________________________________________ ______________________________________________________________________

C. ÉVALUATION DE LA SÉCURITÉ DE LA RÉUNIFICATION – ONTARIO

Organisme : ______________________

Nom de famille : ________________________________________

Renvoi : _______________________________

Adresse :

Nom des personnes responsables de l’enfant faisant l’objet de l’évaluation et lien de parenté avec l’enfant :

1. ______________________________ 3. _____________________________

2. ______________________________ 4. _____________________________

Nom et date de naissance de l’enfant à réunir avec le père, la mère ou les personnes responsables de l’enfant: 1.____________________________________________________ DDN ___/___/____ Nom(s) de famille Prénoms Jour Mois Année

2. ____________________________________________________ DDN ___/___/____ Nom(s) de famille Prénoms Jour Mois Année

3. ____________________________________________________ DDN ___/___/____ Nom(s) de famille Prénoms Jour Mois Année

4. ____________________________________________________ DDN ___/___/____ Nom(s) de famille Prénoms Jour Mois Année

5. ____________________________________________________ DDN ___/___/____ Nom(s) de famille Prénoms Jour Mois Année

6. ____________________________________________________ DDN ___/___/____ Nom(s) de famille Prénoms Jour Mois Année

* La partie « Évaluation de la sécurité de la réunification » doit être remplie en plus des parties « Évaluation des risques de la réunification » et « Évaluation des visites » uniquement si le niveau de risque de la réunification est faible ou moyen et si les visites sont acceptables.

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SECTION 1 : IDENTIFICATION DES FACTEURS DE PROTECTION (L’évaluation doit comporter une visite au domicile.) Cette évaluation porte sur la totalité de la période qui s’est écoulée depuis la dernière évaluation effectuée. Elle évalue la situation actuelle au domicile familial. Examinez chacun des huit facteurs de protection. Ces facteurs sont des comportements protecteurs ou des situations qui minimisent la probabilité qu’un enfant coure un danger immédiat de préjudice grave. Encerclez tous les items qui s’appliquent à tout enfant au domicile familial et à tout enfant dont on envisage le retour au domicile familial.

Oui Non 1. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant protège l’enfant

contre les préjudices graves (violence physique ou sexuelle), la négligence et les menaces de préjudice ou de maltraitance.

Oui Non 2. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant permet que l’on

rende visite à l’enfant et il n’y a pas lieu de croire que la famille est sur le point de prendre la fuite.

Oui Non

3. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant est disposé(e) et apte à satisfaire les besoins de l’enfant en matière de surveillance, d’alimentation, d’habillement et de soins médicaux, dentaires ou de santé mentale.

Oui Non 4. Les conditions de vie physiques actuelles du père, de la mère ou de la

personne responsable de l’enfant ne sont pas dangereuses ou ne constituent pas une menace pour la santé et la sécurité de l’enfant.

Oui Non

5. La capacité du père, de la mère ou de la personne responsable de l’enfant de surveiller et de protéger l’enfant, ainsi que d’en prendre soin, n’est pas entravée par la consommation d’alcool, de médicaments ou d’autres drogues ou bien par un problème de santé mentale.

Oui Non 6. Il n’y a pas de conflit entre les partenaires/adultes au domicile.

Oui Non 7. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant la ou le décrit en

des termes neutres ou positifs et a un comportement positif ou neutre à son égard.

Oui Non 8. Le domicile ne compte pas de nouveaux membres de la famille ayant des

antécédents de maltraitance envers les enfants, de violence sexuelle ou familiale ou d’actes entachés de violence.

Oui Non 9. Il n’y a au domicile aucune autre situation qui ferait courir à l’enfant un

danger immédiat de préjudice grave.

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____

____

____

____

____

____________________________________________________________

____________________________________________________________

____

SECTION 2 : INTERVENTIONS EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ Si les huit facteurs de protection sont tous présents et que vous avez encerclé « Oui » à l’item n° 9, passez à la section 3. En l’absence d’un ou de plusieurs facteur(s) de protection ou si vous avez encerclé « Non » à l’item n° 9, examinez si les interventions en matière de sécurité n° 1 à 8 permettront à l’enfant de retourner au domicile. Cochez le numéro d’item correspondant à chaque intervention de protection qui sera mise en œuvre. Si aucune intervention de protection permettant à l’enfant de retourner au domicile n’est offerte, indiquez-le en cochant l’item n° 9 ou 10. Cochez tous les items qui s’appliquent :

1. La préposée ou le préposé à la protection de l’enfance effectue une intervention de première ligne.

____ 2. On fait appel à la famille élargie, aux voisins, aux personnes âgées ou à d’autres personnes de la collectivité pour fournir des ressources en matière de sécurité.

3. On fait appel à des organismes communautaires, à des représentants de bande ou à des services pour fournir des ressources en matière de sécurité.

4. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant protège adéquatement l’enfant contre l’agresseur présumé.

5. L’agresseur présumé doit quitter le domicile, volontairement ou parce qu’une action en justice est intentée.

6. Le père, la mère ou la personne responsable de l’enfant qui n’a pas commis l’agression a déménagé en lieu sûr avec l’enfant.

____ 7. Une action en justice est prévue ou intentée (précisez) :

____ 8.

________________

Autre (précisez) : ______________________________________________

9. On a recours à des options de placement auprès d’une personne ayant un lien de parenté ou aux soins conformes aux traditions.

10.L’enfant continue de recevoir des soins de remplacement parce que les ____ interventions décrites aux items n° 1 à 9 ne permettent pas d’assurer

adéquatement sa sécurité.

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______________________________________________________________________

______________________________________________________________________

______________________________________________________________________

______________________________________________________________________

Plan d’intervention en matière de sécurité Faites une description succincte de l’intervention en matière de sécurité incluant des détails sur la relation entre l’enfant et les personnes qui lui offrent un soutien, notamment en indiquant les nom et coordonnées des personnes-ressources, la fréquence et la durée des soutiens et la façon dont on assurera la surveillance du plan d’intervention en matière de sécurité.

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SECTION 3 : DÉCISION CONCERNANT LA SÉCURITÉ DE LA RÉUNIFICATION Définissez la décision concernant la réunification en cochant la ligne pertinente ci-dessous. La décision devrait être fondée sur l’évaluation de l’ensemble des facteurs de protection, des menaces en matière de sécurité, des interventions de protection et de tout autre renseignement connu qui concerne le cas. Veuillez cocher une seule ligne.

______ 1. En sécurité : Tous les facteurs de protection sont présents à l’heure actuelle, et nous n’avons repéré aucune menace en matière de sécurité. En nous fondant sur les renseignements dont nous disposons à l’heure actuelle, aucune ou aucun enfant n’est susceptible de courir un danger immédiat de préjudice grave. L’enfant sera renvoyé(e) au domicile.

______ 2. En sécurité avec intervention : Il y a absence d’un ou de plusieurs facteur(s) de protection, ou bien une menace en matière de sécurité a été repérée, et des interventions de protection ont été prévues ou effectuées. On renverra au domicile un ou plusieurs enfant(s).

Nom et date de naissance du ou des enfant(s) que l’on renverra au domicile :

1. ______________________________________ D.D.N. : ___/___/____ Jour Mois Année

2. ______________________________________ D.D.N. : ___/___/____ Jour Mois Année

3. ______________________________________ D.D.N. : ___/___/____ Jour Mois Année

4. ______________________________________ D.D.N. : ___/___/____ Jour Mois Année

5. ______________________________________ D.D.N. : ___/___/____ Jour Mois Année

6. ______________________________________ D.D.N. : ___/___/____ Jour Mois Année

______ 3. En danger : Il y a absence d’un ou de plusieurs facteur(s) de protection, ou bien une menace en matière de sécurité a été repérée, et le placement est la seule intervention de protection possible pour l’enfant. Si l’enfant ne demeure pas pris(e) en charge, elle ou il est fortement susceptible d’être en danger de subir un préjudice immédiat ou grave.

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EXPOSÉ DES FAITS

Veuillez fournir le motif de la décision concernant la sécurité, en indiquant comment le plan d’intervention, le cas échéant, est censé atténuer les inquiétudes en matière de sécurité ou bien s’il est insuffisant pour remédier aux inquiétudes.

Préposé(e) ________________________________ Date ___/___/____ Jour Mois Année

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D. GUIDE DE PLANIFICATION DU PLACEMENT ET DE LA PERMANENCE

Remplissez cet outil pour chaque enfant qui reçoit des services de réunification familiale et indiquez les résultats dans la partie E.

Niveau de risque de la réunification définitif

Élevé ou Faible ou très élevé moyen

Évaluation des visites : Les visites

sont-elles acceptables?

Sécurité de la réunification : Les

facteurs de protection sont-ils

Y a-t-il des conditions (probabilité de réduction du risque, visites positives) justifiant de poursuivre l’objectif de la

réunification familiale?

Intensifier la planification parallèle

Plus d’un an Un an ou moins

Non

pour la permanence pour la permanence Oui

Non

D’ici un an, y a-t-il une probabilité de réduction du

risque et de visites positives? présents?

Oui Oui NonNon Oui

Recommander de mettre Renvoi de l’enfant fin à l’objectif de la auprès des Recommander une Poursuivre l’objectif réunification familiale et personnes qui en solution de rechange de la réunification de mettre en œuvre une sont à la permanence familiale solution de rechange à la responsables/au

permanence domicile

Exigence de la LSEF en matière de permanence : – Une ou un enfant de moins de 6 ans ne peut être pupille de la société que durant

une période ne dépassant pas 12 mois. – Une ou un enfant de 6 ans ou plus ne peut être pupille de la société que durant

une période ne dépassant pas 24 mois.

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______________________________________________________________________

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______________________________________________________________________

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______________________________________________________________________

______________________________________________________________________

______________________________________________________________________

______________________________________________________________________

E. PLAN PERMANENT

Nom de l’enfant : _____________________________________ D.D.N. : ___/___/____ Jour Mois Année

Motif :

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