une chair perissable

la cie les philosophes barbares

Coproductions : Le Periscope, L’Espace Culturel des Cobieres

Soutiens : Conseil General de l’Aude,

Centre Odradek, l’Usinotopie, Mix’art Myrys

sommaire :

pour donner le ton.. un petit lexique p3

note d’intention ou comment va l’amour ? p6

pistes de mise en scène ou

- comment les objets dialoguent avec un texte p10

- théâtre d’objet/théâtre de matière p12

- quelles seraient la bande son de nos amours ? p12

équipe artistique p13

calendrier du projet et contact p15

...manifester son amour

...l’amour rend aveugle

...fondre d’amour

...crever d’amour

notes d’intention

En réponse au marasme, à la crise, à l’aliénation médiatique et à l’idée que

l’avenir est condamné nous voulons du rose, de la guimauve, des fraises tagadas,

des coeurs en gelée et des nounours super-héros de l’amour. Notre posture est

celle de la candeur, “du romantisme aux yeux ouverts” proposé par Camille de

Toledo. Pour dépasser la résignation ambiante et lutter contre l’amalgame Art et

Capital nous affirmons notre confiance dans le pouvoir de l’utopie et de l’insurrection pacifiste.

Avant le choix d’un texte, il y a eu une rencontre, celle de quatre passionnés, les philosophes

barbares. La discussion à propos de notre quatrième projet commun nous a menés vers une

question « qu’est ce qui nourrit notre vie ? ». Les réponses foisonnantes ont dessiné une évidence;

ce qui nous garde en vie c’est l’amour... et ses sucreries.

L’autre moteur de ce projet est aussi une rencontre, celle avec Matei Visniec et surtout son texte

“Comment j’ai dressé un escargot sur tes seins”. Un coeur fugue la nuit avec les viscères de son

propriétaire. Un repas d’amoureux tinte tout le mobilier d’érotisme. Les mots affirment leur

personnalité. Une femme s’incruste dans la blessure d’un homme gisant sur le trottoir. « Comment

j’ai dressé un escargots sur tes seins » est un texte où deux personnages, un homme et une femme

donnent à l’amour toute son intensité. Matei Visniec pratique comme nous l’humour noir et

ironique et donne littéralement vie aux mots – comme un marionnettiste anime les objets .

Nous avons choisi d’utiliser le texte de Matei Visniec comme point de départ ou comme ressort à nos

envies de (encore une fois) disséquer le thème de l’Amour. Nous nous considérons témoins

de la noyade de l’Amour dans notre société de plus en plus liquide, c’est à dire

flexible et précaire, soumise à une évolution effrénée, perpétuelle et dépourvue

de balises stables (Camille de Toledo, 2002).

L’amour est devenu une denrée périssable. Il ne dure plus, ou rarement. On nous dit partout (in-

ternet, publicité, jeux télévisés) que les partenaires de vie sont interchangeables, qu’on a que

l’embarras du choix, infinité des possibles, tant il y a de personne à aimer sur terre (7 milliards

au dernier recensement). Vertiges de l’amour... Même vertige que devant la boîte de bonbons,

même dilemme : lequel choisir? celui-ci... et pourquoi pas celui-là... Et pourquoi pas tous les es-

sayer? Et puis qu’importe si on tombe sur celui qui n’est pas à notre goût : il y en a une infinie

variété, avec d’autres couleurs, d’autres formes, mais qui finalement ont souvent la même saveur.

Au bout du compte : on va chez le psy, ou chez le cardiologue, comme on va chez le dentiste.

Quand notre théâtre d’objet épouse le texte de Mattei Visniec plusieurs réflexions nous apparaissent :

- un amour durable peut il survivre dans nos sociétés “liquides” (où tout devient

précaire et malléable) ?

- la passion érigée comme idéal amoureux, qu’en est-il dans la durée et dans

l’intime ?

Et nous restent alors des sensations : celles des mots, d’une bouche, le goût,

les sens, la passion ; et une envie : celle d’utiliser le bonbon comme métaphore

pour parler de l’amour. Faire rencontrer et cohabiter deux mondes qu’on af-

fectionne : celui tendre et cru du texte et celui doux et sucré du bonbon car

nous avons l’intuition que derrière l’ironie rose du cliché se trouve peut être

une certaine vérité des sentiments.

Nous imaginons donc ce spectacle comme un collage d’histoires amoureuses, parcouru par des

motifs récurrents d’objets, de matières et de chansons d’amour.

...l’amour passager

pistes de mise en scene

ou comment les objets dialoguent avec un texte...

En alternant des passages de texte et des passages de notre

propre création, l’idée un peu surréaliste est de créer des

correspondance et/ou des frictions entre les mots et les images,

faire naître des contrastes entre le texte de Visniec et l’amour consommable tel qu’on peut le pratiquer

aujourd’hui.

Les innombrables “profils” qu’on peut consulter sur internet ou dans les petites annonces ont tous l’air

plus alléchants les uns que les autres. Mais une fois que la protection de l’écran est tombée et qu’il s’agit

de rencontre réelle, ces mêmes “profils” dévoilent leur face cachée et on se trouve alors face à la réalité

des sentiments et à notre grande difficulté à communiquer : constat amer qu’il ne suffit pas d’être à deux

pour ne plus se sentir seul.

En s’appuyant sur la structure du texte de Visniec, qui est une succession de

monologues, nous souhaitons composer un ensemble fait de plusieurs histoires de

coeur, et surtout de coeur très différents.

Autant de courtes histoires décalées qui nous permettront de cultiver de la légèreté et de mettre en

valeur les mots de l’auteur.

Parce que l’amour c’est pas forcément grave.

extrait du site internet adopteunmec.com :

***produit en rupture de stock***

Après six mois en rayon, nous informons notre aimable clientèle que ce

produit n’est actuellement plus disponible après avoir été adopté par une

cliente pétillante, drôle, charmante et possédant l’accessoire indispensable à

toute bonne adoption : un cerveau.

théâtre d’objet/théâtre de matière...

Notre langage est le théâtre d’objet, on s’y amuse, on s’y plaît, on l’aime et on voudrait le diffuser large-

ment. L’écriture très cinématographique de Matei Visniec s’y prête parfaitement. Comme sujet pour ce

spectacle nous avons choisi une matière : la gelée ; et comme objet phare : le nounours Haribo®.

Nous avons imaginé ce bonbon comme métaphore de l’Amour. Nous voulons jouer avec le contraste fort

qu’il propose. Coloré, sucré, appétissant mais composé de graisse de boeuf et autres additifs.

Il donne du plaisir mais il fait grossir.

Il est petit mais il est très addictif.

Bonbons que l’on dévore – recrache – bouffe – comme on bouffe l’autre d’amour.

Sensations de l’Enfance - où les sentiments sont sans compromis et sans arrière pensée.

Le bonbon propose un décalage entre l’image que l’on en a dans notre imaginaire collectif et le propos

qu’on veut lui faire jouer : doux et sucré au premier abord et qui selon son type révèle parfois toute son

acidité lorsqu’on en atteint le cœur.

Quelle serait la bande-son de nos amours ?

L’immense majorité des chansons d’hier et d’aujourd’hui met l’amour en musique, en le déclinant sous

toutes ses formes et sous toutes les coutures. Nous souhaitons donc puiser dans cet immense répertoire

les chansons (et surtout les chansons d’amour ! ) qui jalonnent nos souvenirs amoureux en les éclairant

d’une lumière si particulière. Il s’agit pour nous de faire appel à cette formidable mémoire singulière et

collective qu’est la chanson populaire, à la fois kitsch et pleine de vérités.

l’equipe artistique

Glenn Cloarec, né en 1984, en Bretagne, suit d’abord le cursus acteur de la Cie Jo Bithume à Angers

“théâtre du corps, théâtre en mouvement” créée par Paul André Sagel, puis participe à divers stages et

ateliers de théâtre, cirque et danse (notamment avec Norman Taylor, Alexandre Del Perrugia, Giselle

Vienne, Valérie Blanchon). Après 2 années de formation au Conservatoire de Brest il décide de partir

à Bruxelles pour étudier à l’école Internationale de théâtre LASSAAD.

Silvia Di Placido, Juliette Nivard et Glenn Cloarec, se sont rencontrés en 2009 à l’école internationale

de théâtre LASSAAD à Bruxelles. A la fin de la formation, ils créent leur compagnie : Les Philosophes

Barbares avec Martin Votano. Depuis ils créent tous azimuts au sein de cette compagnie et d’autres

groupes.

Avec la cie Les Philosophes Barbares ils travaillent actuellement sur un spectacle pour la petite

enfance avec des marionnettes à sac et des masques larvaires : Nom d’une Pipe, et sur un duo de

théâtre d’objet sur le thème de l’amour : Mr Jules. Ils ont egalement participé à la création collective et

jouent dans Volatiles et Féculents et Pinocchio, histoire d’un coup de latte.

Pour ce nouveau projet l’équipe s’organise autour d’une co-mise en scène de Juliette Nivard et Silvia

Di Placido avec Glenn Cloarec et Marion Le Gourrierec.

Silvia Di Placido commence la pratique du théâtre à Rome sa ville natale puis se professionnalise

dans le même domaine à Bologne au Teatro Ridotto (direction artistique de Renzo Filippetti). Membre

fondateur de la compagnie du Teatro delle Pioggie (direction artistique Rossella Di Remigio), elle par-

ticipe à la création de plusieurs spectacles en qualité de comédienne et scénographe.

En juin 2012 à coté de la cie Les Philosophes Barbares elle forme le duo de La Mandale et crée le

spectacle Citizen P.

Juliette Nivard, diplômée d’une licence de théâtre de l’université Queensland University of Tech-

nology à Brisbane et d’un diplôme de graphiste de l’Ecole de Communication Visuelle à Paris, elle per-

fectionne sa formation artistique au sein de l’Ecole Internationale de Théâtre Lassaad à Bruxelles.

Artisane de théâtre, graphiste, prof de yoga, cavalière, baroudeuse et surtout activiste, elle pense sa

démarche artistique comme un engagement pour concevoir un théâtre généreux. Elle vise à partager

sa capacité de s’émerveiller mais aussi cultiver un regard critique sur la vie politique et sociale.

En Australie elle a joué dans Barb’aos (2007), Liminal Whites (mise en scène David Fenton 2007), The

Gypsy’s Gift (mise en scène Michael Futcher 2006) et Biometroid Man (Richelle Spencer 2006) et

d’autres performances de théâtre propagandiste de rue avec le groupe PSST… dont elle était membre

fondatrice. Elle a assisté à la mise en scène The Knowing of Mary Poppins (mise en scène Leah Mercer

2007) et en France à celle de Caligula (mise en scène Charles Berling 2006).

calendrier

dates et lieux de résidence envisagés :

8 au 14 Mars 2014 - résidence de création à l’Espace Culturel des Corbières

10 au 20 Juin - résidence de création à Mix’art Myrys

20 au 31 Octobre - travail à la table/construction

24 Novembre au 5 Décembre - résidence de création à l’Usinotopie, Villemur-sur-Tarn

12 au 23 Janvier - résidence de création Maison Folie Moulins (demande en cours)

9 au 20 Février - résidence de création au Théâtre Le Periscope, Nîmes

18 au 31 mai - résidence de création Centre Odradek - cie Pupella Noguès, Quint-Fonsegrives

09 au 20 Juin - création lumière Espace Péripherique (demande en cours)

contact

acpagnee paes Limboartistique : Juliette Nivard

lesphilosophesbarbares@gmail.com

04 30 35 04 48

Production/diffusion : Aude Latarget

les philosophesbarbares.diff@gmail.com

06 15 41 23 56

calendrier / contact