manche mag 33

Octobre-Novembre 2012

Le magazine du conseil général de la Manche

N° 33

Moins de déchets dans les cantinesp.10

Portrait deStéphane Ruelp.19

Mange ta soupe, 4e éditionp.4

Dossier

INSERTION ACTIVECap vers l’emploi !P. 11-15

Manche mag’ n° 33 - Octobre-Novembre 2012

Sommaire

ÉditoLevons les freins à l’emploi !

En brefTV Manche n’a pas fini de vous surprendre !

EntreprendreL’Europe soutient le développement des entreprises locales

Développement durableCollèges : vers moins de déchets dans les cantines

Dossier du mois : INSERTION ACTIVEL’insertion professionnelle au cœur des priorités du conseil général

ZoomL’Open Féminin 50, du très haut niveau !

Entre terre et merManche Terroirs, « manger bon et local »

Vie pratiqueLe laboratoire routes et matériaux

Portrait : Stéphane RuelUn Manchois hors norme

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N°33 / Octobre-Novembre 2012

LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MANCHE /Maison du Département - 50050 Saint-Lô Cedex

Directeur de la publication : Jean-François Le GrandDirecteur de cabinet : Michel ChopinDirectrice de la communication : Catherine Cousin Rédactrice en chef : Lucile KerguenoRédaction : Lucile Kergueno, Sandra Poulain-SteinOnt participé à ce numéro : Anne-Gaëlle Rouault, Charly Varin, Sylvain LambertPhotographies : CG50 - David Daguier sauf mentionConception et réalisation : Libre coursImpression : Imaye GraphicDistribution : La Poste/MediapostTirage : 220 000 exemplaires

ISNN : 2101 - 8197 - Dépôt légal : mai 2009

Contact Manche mag’ : • Tél. : 02 33 055 550 • Fax : 02 33 05 95 65 • Courriel : [email protected]

Ce magazine est disponible en braille et en CD audio. Pour obtenir l'une des deux versions, téléphonez à l'association « Donne-moi tes yeux » au 01 47 05 40 30 ou envoyez un mail à l’adresse : [email protected]

Légende fenêtre de liberté : Les pieds dans l'eau,

l'Abbaye Sainte-Trinité de la Lucerne d'Outremer

témoigne depuis le XIIe siècle de la richesse

des constructions romanes.

Le prochain Manche mag’

paraîtra le 3 décembre 2012

Rendez-vous sur pour voir la Manche autrement !


Chef de file de l’insertion, le conseil général dela Manche a placé l’homme au cœur de sonprojet départemental et s’investit pour le retourà l’activité de ceux qui sont le plus éloignés del’emploi.

En 2009, les Assises de l’insertion ont permis deposer les jalons d’une politique novatrice etdynamique en matière d’insertion par l’activitéprofessionnelle. Le nouveau programmedépartemental d’insertion (PDI) pour la période2011-2013 affiche cette priorité : favoriser leretour à l’activité de façon globale.

Notre force est d’avoir un spectre d’actions de plus en pluslarge afin de ne laisser personne sur la touche, d’agir sansparti pris et avec pragmatisme.

À ce titre, deux satisfactions manchoises sont à souligner :notre plateforme d’orientation professionnelle et sociale etle contrat unique d’insertion (CUI) de 7h.Il y a deux ans et demi, le conseil général de la Manche afait le choix politique de cette plateforme ; elle permet deposer rapidement un diagnostic sur un demandeur, en lienavec nos partenaires. C’était un gros pari. Ce dispositif porte aujourd’hui ses fruits ;le taux de réorientation est faible, ce qui évite les rupturesde parcours. Les départements voisins souhaitent nous imiter.

Par ailleurs, l’expérimentation du contrat unique d’insertionde 7h, mise en place il y a neuf mois - pour laquelle nousétions un des trois départements « tête de pont » avec lesAlpes-Maritimes -, est déjà très encourageante.

Objectif : offrir à toute personne en situation de précaritéune chance et des moyens supplémentaires de rebondir.L’expérimentation est sur une dynamique si positive quenous serons sans doute amenés à la généralisation dans lecadre du prochain programme départemental d’insertion.

« Il n’y a pas de fatalité, il n’y a que des renoncements », disaitle général de Gaulle. En matière d’insertion et de retour àl’activité, nous, conseil général de la Manche, nous nerenoncerons jamais.

Il en va de l’avenir de notre département !

L’édito

Jean-François Le Grand

président du conseil général de la Manche

par Jean-François Le Grand

Levons les freins à l’emploi !

Le c

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C'est le nombre de km de sentiers balisés que couvre le Chemin des douaniers le long du littoral manchois.

Mange ta soupe partenaire d’AlimenterreLe festival diffusera, dimanche 28, le documentaireComment on nourrit les gens, où la réalisatriceMarie-Monique Robin montre les alternatives viablesau modèle agro-chimique pour nourrir la planète.

Du 24 au 28 octobre, Carentan célèbrera laconvivialité, les bonnes pratiques alimentaireset la protection de la biodiversité, avec laquatrième édition du festival Mange ta soupe,dont le conseil général est partenaire. À l’entrée de l’hiver, cet événement populaireet pluridisciplinaire sensibilise aux bienfaitsd’une alimentation saine et tisse du lien socialentre ville et campagne, à l’appui de valeurscomme le plaisir, le bien manger, le partage…et d’actions autour de l'univers de la soupe. Durant quatre jours, ces sujets sérieux deviennentune vraie fête, grâce à la joyeuse équipe de « toqués »de l’association Mange ta soupe.

Cette année, ils vous ont concocté une programmationappétissante : expos, ateliers pour enfants, dégus-tations gourmandes de chefs reconnus de larégion, marché du terroir, veillée, concerts etanimations théâtrales, film-débat, espace livres,dédicaces d’auteurs, balades à pied et en vélo, barà soupes maisons, petit déj’ bio et de nombreux

invités vous attendent. Sans oublier le fameuxconcours de soupes, qui donne lieu à une créativité

délectable. Alors, à vos tabliers !

Avec un septième de la population mondiale sous-alimenté, davantage encore de personnescarencées et plus d’un milliard en surpoids, beaucoup meurent de faim, pendant que d’autresmeurent de mal ou trop manger. Créé en 2007 par le Comité Français pour la Solidarité Inter-nationale, le festival Alimenterre sensibilise grand public et scolaires d’une dizaine de paysd’Europe et d’Afrique de l’ouest aux désordres alimentaires du monde, à travers la projectionde films documentaires. Pour la troisième année, ce festival aura lieu en Basse-Normandie, du15 octobre au 30 novembre, grâce au relais de l’association Horizons Solidaires, dont le conseilgénéral est partenaire. Sur le thème « Contre la faim, soyons cohérents », sept films serontdiffusés dans de nombreux collèges, lycées et cinémas, suivis de débats associant acteurslocaux et internationaux de l’agriculture et de l’alimentation, et parfois accompagnés d’unmarché solidaire ou de dégustations de produits équitables. Retrouvez tous les rendez-vousdans la Manche sur le site festival-alimenterre.org


En bref...

T V M A N C H E - V OT R E W E B T V

(RENDEZ-VOUS SUR :

Sport, culture, prospective… TV Manche vous réserve cet automne de nouvelles vidéosinédites, en prise directe avec la vie de votre département. Pénélope et son insatiable

curiosité continuent d’aller à votre rencontre… retrouvez-la s’initiant aux subtilitésde langage d’irréductibles Normands ou tendant le micro de TV Manche dans les

rues de Cherbourg. Votre web tv n’a pas fini de vous étonner !

Laissez-vous surprendre !

M A N G E TA S O U P E

Un bouillon de cultures à partager

Rarement abordée dans la littérature jeunesse, la faim dans le mondefait l’objet d’un tout nouveau livre, Un rêve sans faim, édité parMotus avec le soutien financier du conseil général. Servies par laplume habile de François David et l’inventivité d’Olivier Thiébaut, sadélicatesse et sa poésie sont à mettre entre toutes les mains ! 1 € parexemplaire vendu est reversé à l’ONG indienne Sharana.

(PLUS D’INFOS SUR : editions-motus.com

(PLUS D’INFOS SUR : mangetasoupe.eu

(CONTACT : 02 31 84 39 09 - [email protected](PLUS D’INFOS SUR : horizons-solidaires.org

F E S T I VA L A L I M E N T E R R E

Sept films pour nourrir le débat

LE 20 OCTOBREFestival Cases Normandes

Animations grand publicet découvertes de la culture ouest africaine à l’espace culturel de Lessay.02 33 45 96 27festival-cases-normandes.fr

LE 21 OCTOBRETriathlon des Marais

à Carentan. Kayak, VTT, course à pied.02 33 42 74 31carentan-canoekayak.org

LE 21 OCTOBRESalon saveurs de pommes, saveurs d'automne

à Saint-Sauveur-le-Vicomte.De 11h à 18h.02 33 21 50 44saintsauveurlevicomte.stationverte.com

LES 21 OCTOBRE ET 4 NOVEMBREBalade « Éco l’eau »

au Bec d’Andaine -Genêts. 02 33 70 83 49decouvertebaie.com

LE 27 OCTOBRE« Faut qu’ça chauffe »

Concerts de 19h à 3h, salle de Regnéville-sur-Mer. 02 33 07 91 91

chaufferdanslanoirceur.org

En bref...

agendaRetrouvez toutes les dates sur

5Manche mag’ n° 33 - Octobre-Novembre 2012

DU 28 OCTOBRE AU 11 NOVEMBRE« Sénéqu’Art »

Salon de peintureset sculptures, salle de la Filature à Gouville-sur-Mer.Entrée libre. 06 75 78 09 53senequart.gimdo.com

I N T E R N E T

Le LDA 50 a son site !Depuis cet été, vous pouvez désormais tout savoir sur le laboratoire départementald’analyses grâce à son site dédié : lda.manche.fr. En plus des actualités, des rensei-gnements pratiques et de tous les contacts utiles, vous y trouverez des informationssur ses moyens et ressources, mais aussi son historique ou encore son engagementdans le développement durable et tout ce qui concerne l’assurance qualité. Vouspourrez également découvrir plus en détails ses grands domaines de compétence -l’eau et l’environnement, la santé animale et l’hygiène alimentaire - classés par rubriques.Autre nouveauté : le site propose un service gratuit de consultation en ligne desrésultats d’analyse, qui permet aux demandeurs ou aux partenaires destinatairesde les consulter plusrapidement et de lesimprimer à distance,avant de recevoir lesdocuments par voiepostale. À noter : les donnéesprésentes sur ce site(protégées par un coded'accès personnel etun mot de passe)n’ont en aucun casun caractère officiel,seul le rapport éditépar le laboratoire faitfoi.

(CONTACT : LDA 50, avenue de Paris - 50008 Saint-Lô cedex - 02 33 75 63 00Ouvert du lundi au jeudi : 8h30-12h/13h30-17h30, et le vendredi : 8h30-12h/13h30-17h.

(PLUS D’INFOS SUR : lda.manche.fr

(PLUS D’INFOS : 06 32 60 32 68 - mairie-tourlaville.fr

C U LT U R E

Un quartier raconté par ses habitantsDans le cadre du renouvellement urbain de la plus ancienne cité HLM de Tourlaville, laVille, ses partenaires associatifs et la Communauté urbaine de Cherbourg ont engagé unprojet de valorisation inédit : « Les gens des Flamands ». Afin de rendre les habitants,toutes générations confondues, acteurs de la transformation de leur quartier et les accom-pagner pendant cette période de changement, divers ateliers de création et rencontresont ainsi été proposés. L’occasion de recueillir leur parole mais aussi de leur permettrede participer à une vraie dynamique culturelle, créatrice de lien social. Les différentesréalisations (entretiens, photos anciennes et récentes, cartes et illustrations, chants, portraits,

textes, films, maquettes…),ont été valorisées au seind’un livre-objet offert auxhabitants, et mises en scèneà travers une expositionsonorisée, à découvrir dansle nouveau Point d’accueildes Flamands jusqu’au 10novembre (entrée libre lemardi, de 10h à 14h et dumercredi au samedi, de15h30 à 18h30).

Une belle mise en valeurde la diversité des regardsportés sur un quartier parceux qui y vivent !

Atelier photo encadré par le centre multimédia Rousseau

Suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima-Daiichi, les troiscommissions locales d’information (CLI) de la Manche - présidéespar Michel Laurent, conseiller général de Beaumont-Hague -,et vouées à informer les citoyens sur les activités et l’impactdes sites nucléaires, ont lancé une vaste réflexion. L’enjeu : passeren revue les problématiques de sûreté des sites nucléairesmanchois, en tenant compte des premiers retours d’expériencede l’accident japonais.

Les membres de ces CLI ont désigné desreprésentants au sein des quatre collèges(élus, organisations syndicales, associationset scientifiques), qui siègent dans ungroupe de travail inter-CLI, dont l’objectifest d’établir un diagnostic complet duniveau de sûreté perçu sur les trois sitesnucléaires civils du département. Après lavalidation, en novembre 2011, d’une sériede 167 questions liées à la sûreté dessites, à la protection des salariés, del’environnement et des populations, legroupe de travail a auditionné dèsjanvier 2012 les différents acteursconcernés par ces problématiques.Exploitants EDF, Areva, Andra, autoritéde sûreté nucléaire, chambre d’agricul-ture, préfecture, comité d’hygiène et desécurité des entreprises concernées…ces auditions se termineront à l’automne.

La démarche entrera alors dans sa dernière phase : la publica-tion d’un livre blanc. Il sera à la fois destiné au grand public,pour éveiller les consciences sur l’intérêt de placer la sûreténucléaire au cœur des priorités, et au Gouvernement ainsiqu’aux autorités, pour les sensibiliser aux difficultés qui aurontété soulevées et non résolues à ce jour.

(PLUS D’INFOS : [email protected] et sur climanche.fr


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PERMANENTE LE CONSEIL GÉNÉRAL S’ENGAGE À VOS CÔTÉS AU QUOTIDIEN

Développement du territoire et de la prospective : 154 199 €Dont des aides accordées dans le cadre de contrats de territoire :

divers (viabilisation de lotissements, créationde logement locatif, assainissement) : 60 886 €

numérisation de salles de cinéma : 34 827 €

Ainsi qu’une subvention :attribuée au titre de la politique de gestion intégrée des bassins versants : 41 921 €

Solidarités, formation, jeunesse, sport et culture : 656 459 €Dont des subventions aux collèges publics pour :

l’acquisition d’équipements : 43 944 €

les classes d’éco-citoyenneté : 51 600 €

Mais aussi des aides en faveur :d’associations départementales œuvrant pour la jeunesse : 60 300 €

(POUR EN SAVOIR PLUS : retrouvez chaque mois le détail des principales décisions sur conseil.general.manche.fr

En bref...

Lors de la commission permanente du 21 septembre dernier, le conseil général de laManche a voté une enveloppe de 4 172 791 euros en faveur des territoires et desManchois, répartie de la façon suivante :

S Û R E T É N U C L É A I R E

Les CLI de la Manche toujours mobilisées

du sport de haut niveau (aide à la compétition) : 78 039 €du développement d’actions culturelles : 55 750 €

d’une préparation spécifique au permis B pour les bénéficiaires du RSA : 129 886 €

Infrastructures, réseaux, agriculture et développement économique : 3 360 916 €Dont des aides pour :

les très petites entreprises : 250 950 €la modernisation des exploitations légumières : 60 000 €l’alimentation en eau potable des communes rurales : 186 440 €des travaux d’aménagement des routes départementales : 1 473 405 €

Ainsi qu’une subvention :dans le cadre du programme départemental d’aménagement foncier (travaux connexes au remembrement de la commune d’Orval) : 1 250 000 €

Affaires financières et administration générale : 1 217 €

DU 3 AU 4 NOVEMBREWeek-end « De la pêche à l’assiette »

de Saint-Vaast-la-Hougueà Tatihou. Visite du port, dégustations,dîner et nuit sur l’île.02 33 92 44 13tatihou.manche.fr

LE 11 NOVEMBREFoulées de la Presse de la Manche

à Cherbourg-Octeville.02 33 97 16 99lapressedelamanche.fr

En bref...

agendaRetrouvez toutes les dates sur

LE 18 NOVEMBRE5e Foulées des vignettes

au Parc des sports àCoutances.06 30 71 20 63 bacoutances.com


La deuxième éditiondes Trophées Forces 50récompensera, le 22novembre, ceux quifont réussir la Manche.Initié par le conseilgénéral, les quatrechambres consulairesdu département et l’État,pour promouvoir ledynamisme de l’écono-mie manchoise à traversses acteurs, ce grandrendez-vous des entre-prises mettra à l’honneur

celles qui se sont distinguées durant l’année par leur exemplarité dans différentsdomaines. Les lauréats se verront ainsi décerner un prix pour leur engagement et leurréussite en termes de management et de gestion des ressources humaines, devalorisation des produits de la terre et de la mer, d’innovation, d’amélioration dela qualité de vie, de création, transmission et reprise, ou encore d’export. Comme l’andernier, un prix spécial du jury pourrait par ailleurs récompenser une entrepriseayant excellé dans plusieurs de ces catégories. Une reconnaissance du réseauForces 50 pour ceux qui, avec talent et passionnément, font réussir la Manche !

LES 30 OCTOBRE ET 6 NOVEMBRE« Du jus de pomme à la Toussaint »

à la Ferme-musée du Cotentinà Sainte-Mère-Église. 02 33 95 40 20 patrimoine.manche.fr

L’éclairage d’André Comte-SponvillePhilosophe, écrivain, enseignant, André Comte-Sponville a écritde nombreux ouvrages éclairants, sur la quête de sens,la sagesse, l’athéisme, l’amour... mettant la philosophie à laportée de tous. Très attaché à la Manche, où il réside plusieursmois par an, il s’associe à la démarche de prospective duconseil général, apportant une pierre précieuse à l’édifice :

« La Manche de demain m’évoque un mélange d’espoir etd’inquiétude. Nos vieux pays d’Europe ont du mal à s’adapteraux difficultés de l’époque, à la mondialisation, ce qui estspécialement vrai pour ce département, à bien des égards

traditionnel. L’espoir, c’est que sa dimension rurale, à laquellenous devons la beauté de ses paysages, perdure. La philosophie essaie de tendre vers un discours universel, mais en réalité, ce qui existe,ce n’est pas « l’homme », mais tel ou tel homme sur un territoire. Ceci m’amène àconfronter davantage cette vision universelle aux richesses de la singularité. Je suis né àParis mais j’ai un enracinement dans la Manche. Ce qui me frappe chez les Manchois,c’est ce mélange de simplicité et d’authenticité que je trouve tout-à-fait séduisant. »

André Comte-Sponville préfacera le livre qui naîtra de cette démarche de prospectiveappliquée à la Manche.

(UNE SOIRÉE À RETROUVER dès décembre, en différé chapitré, sur

JUSQU’AU 31 OCTOBRELe Mois du Bois

en Basse-Normandie.Visites, expos... pour découvrir la filière.02 33 82 41 80 lemoisdubois.com

S O I R É E D E S E N T R E P R E N E U R S

Forces 50, le dynamisme manchois à l’honneur

DU 30 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE

PolyfolliaFestival mondial des chœurs & ensembles vocaux à Saint-Lôet en Basse-Normandie.02 31 73 69 19polyfollia.org

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ou

la politique départementale d’appuià l’immobilier d’entreprises. Concrètement, il s’agit d’aider lesentreprises qui projettent de développerleur activité pour la construction oul’acquisition-rénovation de bâtimentsd’activité.

Favoriser l’emploi

La gestion des fonds FEDER par leDépartement s’inscrit dans l’actionpublique globale en faveur du déve-loppement économique. Les dossierspouvant s’avérer relativement complexesà monter, un accompagnement estproposé aux porteurs de projets toutau long de leur démarche pour béné-ficier de ces aides, qui viennent conforterle développement des PME. « J’ai étébien orientée par le conseil général »,témoigne Bérangère Leboucher,expert-comptable à Saint-Lô, qui amonté un dossier pour le compted’un client : « C’est une aide intéres-sante et facilitante. ». Bien sûr, commetoute aide publique, le dispositif est


u titre du programme opérationnel« Compétitivité régionale et emploi2007-2013 », les fonds européens

gérés par le conseil général représententune enveloppe de 1,2 million d’euros.Seul département bas-normand àbénéficier d’une subvention globaleFEDER (voir encadré), la Manche utilisece financement européen pour soutenir

Entreprendre

En partie gérés directement par le Département, les fonds structurels européens visent à renforcer la cohésionéconomique et sociale des territoires et ainsi à soutenir le développement des entreprises locales.

D É V E LO P P E M E N T É C O N O M I Q U E

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Le Fonds européen de développement régional (FEDER) et le Fonds social européen (FSE) sont connussous l’appellation de « fonds structurels », car ils visent à agir en profondeur sur les structures économiqueset sociales des régions européennes, afin de réduire les inégalités de développement. Le FEDER entendainsi améliorer l’attractivité des territoires en accompagnant les mutations économiques, notamment enstimulant les dépenses de recherche et développement dans les PME, afin de créer des emplois durables.À ces fonds structurels, viennent s’ajouter le FEADER - Fonds européen agricole pour le développementrural, et, pour les régions maritimes comme la nôtre, le Fonds européen pour la pêche (FEP).

(PLUS D’INFOS SUR : europe-en-france.gouv.fr

Les fonds structurels, c’est quoi ?

L’Europe aide les entreprises de la Manche

(PRATIQUE : pour toute demande de subvention européenne, se rapprocherdu conseil général de la Manche, Direction du développement et de l’innovationéconomique, Service veille économique et ingénierie financière : 02 33 055 550

Etablissements Maisonneuve et Cie, à Cerences Entreprise de menuiserie, charpente et ébénisterie Jean-Louis Resbeut, à Sartilly

assorti de conditions strictes, dont lacréation d’emplois nouveaux dansun délai de trois ans.

Soutenir les PME manchoises

L’attribution de ces fonds publics faitl’objet d’un vote des élus en Commis-sion permanente. Si plusieurs dossierssont en cours de montage ou sur lepoint d’aboutir, six PME locales ontd’ores et déjà bénéficié du dispositifFEDER : les établissements Maison-neuve et Cie (fabrication de citerneset d’unités de traitement des eaux), àCérences ; l’entreprise de menuiserie,charpente et ébénisterie Jean-LouisResbeut, à Sartilly ; la société Pyral(fabrication et vente de produitsmagnétiques), à Avranches ; PlastiqueManche Sud (fabrication d’emballagesen matières plastiques), à Saint-Hilaire-du-Harcouët ;Sartilly Industries (fabrica-tion d'aliments pour animaux deferme), au Mesnil-Tôve et Protexmed(fabrication de matériel médico-chirurgical et dentaire), à Valognes.


Photo prise le 4 septembre 2012 à Montmartin-sur-Mer

Arrêt sur image

Collèges : le conseil général investit24 593 collégiens ont fait leur rentrée le 4 septembre dans la Manche. Pour leur garantir les meilleures conditions d’étude, le conseilgénéral a réalisé cette année 6,5 M€ de travaux d’investissement, de la réfection de bâtiment et l’aménagement de salle au déploiementde fibre optique ou l’installation de visioconférence. Il a également financé 20,8 M€ dans le cadre du contrat de partenariat de perfor-mance énergétique (ici Les Courtils, à Montmartin-sur-Mer).


Les cantines des 74 collèges publics et privés de la Manche génèrent 300 à 500 tonnes de biodéchets par an,à raison de 12 à 18 kg par élève. Afin de mieux gérer et maîtriser ces résidus organiques, le conseil généralsoutient les initiatives des établissements en la matière, dans le cadre de son Agenda 21.

C A N T I N E S D A N S L E S C O L L È G E S

Des avancées pour jeter moins

Développement durable

Concours régional 2011 « Bienmanger en Normandie », le chef,Sébastien Lefèvre, fait son tourdans la salle de restauration etdiscute avec les enfants, qui prennentd’autant plus le temps de mangerque les jeux extérieurs n’ouvrentpas avant 13h30. Les résultats decette somme d’attentions ? Ici, onjette moins qu’ailleurs ! Et pourmieux sensibiliser les élèves, unegestion sur site des biodéchets esten projet.

Manger moins et mieux

À plus grande échelle, la cuisinecentrale du collège Le Ferronayde Cherbourg-Octeville prépare1 700 repas par jour, répartis enliaison froide dans six collèges.

Pour limiter les déchets dès lapréparation, on privilégie les fournis-seurs locaux et produits de qualité, onlimite les emballages (la vaisselle jetableest refusée) et on achète moins maisplus souvent. Une commission demenus, impliquant élèves, parents,gestionnaire et chef de cuisine satellite,suit l’appréciation des repas.

Variés et inventifs, conçus aussi à basede produits frais, ils sont faits maison, ycompris les sauces, fonds de tarte etautres pâtes à pizza ou à brioche.Garant de fraîcheur et de goût, ceprocédé est aussi moins coûteux ets’ajuste mieux aux besoins des élèves,notamment en termes de quantité.Et pour que cette gestion raisonnée seprolonge au moment de la consom-mation, des messages invitent chacunà ne pas avoir les yeux plus grands quele ventre. Car « le meilleur déchet restecelui qui n’est pas produit » !

enant compléter les réglementa-tions en vigueur, le code de

l’environnement stipule, depuis le1er janvier 2012, que tout producteur deplus de 120 tonnes de biodéchets par anest tenu de les collecter sélectivementen vue d’une valorisation de la matière,ce seuil étant appelé à baisser chaqueannée (80 tonnes en 2013… 10 en 2016).Une mesure qui vient renforcer lespréconisations et objectifs du plandépartemental de gestion des déchetsménagers et assimilés de la Manche,où le conseil général joue un rôle actif,notamment en soutenant les éco-actions des collèges du département,via sa charte de développement durablePlanète Manche.Produire moins de déchets et luttercontre le gaspillage alimentaire estune préoccupation majeure pour les

V professionnels des cantines scolaires.S'ils disposent de faibles moyens pourparvenir à valoriser leurs déchetsorganiques sur site, la plupart desgestionnaires et chefs cuisiniersdes collèges manchois sont déjà trèsimpliqués dans leur réduction. Minimi-ser les stocks, acheter majoritairementdes produits frais, de saison, locaux,souvent label l isés , parfois avecemballages consignés, produire dansleur propre potager, élaborer des menuséquilibrés et de qualité, recettes ingé-nieuses à l’appui… sont autant dechances de succès des repas auprèsdes élèves !

Le goût avant tout

Au collège Victor Hugo de Sourdeval,la cuisine prépare 262 repas quotidiens,dont une partie pour les élèves deprimaire et maternelle. Chaque année,plus de 100 menus différents, à base deproduits frais et de fromages à lacoupe, sont préparés sur place. Suiviminutieux des qualités nutritionnelles,volonté de faire découvrir de nouvellessaveurs, éducation au goût, cours decuisine pour les sixièmes… l’équipe semobilise pour que chaque repas soitun moment de plaisir et de convivialité.Premier prix de « cuisine avec produitsAOC/AOP à un coût modique » du

(PLUS D’INFOS SUR : alimentation.gouv.fr/gaspillage-alimentaire


Dossier du mois

● Chiffres clé p.12

● Interview de Gilles Beaufils p.13

● Ateliers et chantiers d’insertion p.15

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INSERTION PARL’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUEFavoriser et accompagnerle retour à l’emploi


Dossier du mois

Dans la dynamique impulsée par la mise en place du revenu de solidarité active (RSA) en 2009, le conseilgénéral a fait le choix de concentrer ses efforts en faveur de l’insertion professionnelle, tout en poursuivantson action déterminante dans le domaine de l’insertion sociale.

PRIORITÉ À L’EMPLOI !

Budget du conseil général consacré àl’emploi et à l’insertion : 7,84 M€Montant annuel du Programme dépar-temental d’insertion 2011-2013 : 6,2M€dont 2,1 M€ pour le financement decontrats aidés et 1,1 M€ alloué auxchantiers d’insertionBénéficiaires du RSA : 22 800 (dontRSA activité au 30/06/2012)Contrats aidés (CUI) cofinancés par leconseil général : 70030 chantiers d’insertion soutenus,proposant 385 places

Chiffres clé (2012) :

vec près de 8 M€ annuels consa-crés à l’emploi et à l’insertion, leconseil général confirme son

rôle de chef de file de l’action socialeet de la politique d’insertion départe-mentale. Il se mobilise pour encourageret faciliter le retour à l’activité desManchois momentanément en difficulté,en privilégiant une orientation et unaccompagnement de qualité. Il s’yconsacre avec le concours de nombreuxpartenaires, dont Pôle Emploi etl’ensemble des institutions concernées(État, CAF, MSA, communes et inter-communalités, associations, Maisonde l'emploi et de la formation…).

Loin de ne piloter que l'organisationet le versement du RSA, la collectivitéapporte notamment son soutien àdes actions* et structures efficacesœuvrant sur tout le territoire. L’enjeu :proposer à chaque bénéficiairedifférentes possibilités d’accompa-gnement, adaptées à son parcourspersonnel, ses besoins et projets, pour

Al’aider à retrouver le chemin d’unemploi durable.

*À noter : Certaines de ces actions bénéficientde cofinancements européens, gérés par leconseil général, plus précisément dans lecadre du programme opérationnel du Fondssocial européen (FSE) « compé-titivité régionale et emploi 2007-2013 », qui vient en appui auxpolitiques d’insertion des Dépar-tements.

À travers un partenariat relatif à l’accompagnement professionnelrenforcé*, le conseil général de la Manche, Pôle emploi Basse-Normandieet la Maison de l’emploi et de la formation du Cotentin affirment leurvolonté conjointe de favoriser le retour à l’emploi des bénéficiaires duRSA, par une meilleure prise en charge de leurs difficultés spécifiques.

VERS UNE INSERTION DURABLEUn accompagnement professionnel renforcé

fin de lever les freins périphé-riques à l'emploi, ce dispositifd’accompagnement soutenu

et personnalisé vient compléter l’offrede service de droit commun de Pôleemploi proposée aux bénéficiaires duRSA dans la Manche. En fonction deleurs besoins et de leur éloignementdu marché du travail, ils bénéficientainsi d’un accompagnement vers etdans l’emploi,assuré par un conseillerréférent qui les aide à construire leurparcours d’insertion professionnelle.Son rôle : tout mettre en œuvre pourfavoriser l’embauche des demandeursqu’il suit sur un emploi stable, et si

possible durable (CDI à mi-tempsminimum, CDD ou mission intérimd’au moins six mois à mi-temps mini-mum, formation qualifiante ou créationd’entreprise). Ses missions peuvent ainsialler de la prospection d’entreprises,pour récolter des offres d’emploi etpromouvoir les candidatures, à larédaction des C.V. et lettres de mo-tivation, l’aide dans des démarches deformation, voire la présence lors d’en-tretiens d’embauche.

Toujours en vue d’une insertiondurable, il doit également poursuivrece suivi lors des reprises d’emploiainsi qu’après un placement enemploi durable : il s’assure ainsi dubon déroulement du contrat de travail,en anticipe enfin la sortie et envisageles suites de parcours à engager.

*Ce dispositif d’accompagnement est enpartie financé par une subvention du conseilgénéral, dans le cadre de son programmedépartemental d’insertion 2011-2013, qui luia ainsi consacré une enveloppe de 295 000 €(dont 147 500 € de crédits FSE) en 2012.

A


13

Dossier du mois

Lors du lancement du RSA, le conseil général, sous l’impulsion de Jean-FrançoisLe Grand, s’est clairement inscrit dans une dynamique visant à favoriser le retourà l’activité des allocataires. Avec le contrat aidé de 7 heures, nous nousadressons à des personnes volontaires, qui sont sorties du circuit et se trouvent

les plus éloignées de l’emploi. Notre objectif est simple : les enrapprocher en nous dotant d’une action d’insertion supplé-mentaire, tout en impliquant les collectivités au titre de la so-lidarité locale.

L’encadrement par ces employeurs est important. Pendantsix mois, 7 heures par semaine, ils intègrent le bénéficiairedans une équipe et le forment à l’essentiel. En se voyantconfier le nettoyage de locaux, le tri du linge ou l’aide à laprise de repas, celui-ci réapprend à se lever le matin, être àl’heure, soigner sa présentation et son hygiène, avoir confianceen lui… pour être capable de monter la première marche.Grâce à ce nouveau contrat, nous avons déjà pu déceler des dif-ficultés jusqu’alors passées inaperçues, c’est une vraie avan-cée sociale !

Parmi les 15 départements qui l’expérimentent, la Manche est un des plus actifs.Depuis février, nous avons signé 36 contrats avec nos communes ou CCASpilotes, après avoir mobilisé rapidement les institutions concernées (État, Pôleemploi, CAF, CPAM). Ces partenaires et nos agents se sont fortement impliqués etles premiers retours sont très positifs, avec même quelques propositions depostes. Qui aurait pu le croire voilà six mois ? Il faut des passerelles pour queles gens puissent s’en sortir. Le CUI 7 heures en est une et nous sommes biendécidés à demander sa généralisation à l’État, car il démontre que la fatalitén’a pas de raison d’être, dans le domaine de l’insertion comme ailleurs !

Le contrat unique d’insertionMis en place en 2010, le contratunique d’insertion (CUI) a pour objetde faciliter l’insertion professionnelledes personnes sans emploi rencontrantdes difficultés sociales et professionnellesd’accès à l’emploi. Il se décline en deuxformes : le contrat initiative-emploi(CUI-CIE) dans le secteur marchand, etle contrat d’accompagnement dansl’emploi (CUI-CAE) dans le secteurnon marchand.Sur une base de cofinancement, le Dépar-tement et l’État s’engagent chaqueannée sur un nombre de contratsaidés en faveur des bénéficiaires duRSA socle.Fin 2011, le conseil général s’est portévolontaire pour expérimenter un CUIde 7 heures par semaine. Axé sur uneinsertion sociale, il est apparu pourcertains bénéficiaires du RSA commeune étape importante pour reprendreune activité.

(RETROUVEZ en ligne toutes les informations et les contacts utiles dans le guide départemental des actions d’insertion 2012 sur conseil.general.manche.fr (rubrique solidarités, formation, jeunesse, sport et culture)

Le CUI 7 heures « Pour monter la première marche »

par Gilles Beaufils- conseiller général délégué à l’insertion par l’activité -

BON À SAVOIR

(CONTACT : Maison des solidarités de la Manche, Service de l’insertion active : 02 33 055 550


LES STRUCTURES D’INSERTIONUne économie sociale et solidaire

ubventionnées par l’État, le conseilgénéral, différents organismes publicset collectivités, ces structures sont de

véritables tremplins professionnels etmettent tout en œuvre pour favoriserl’insertion durable de leurs salariés.

Dans la Manche, on en compte 28 :

- huit associations intermédiaires (AI) etune entreprise de travail temporaired’insertion (ETTI), qui mettent leurssalariés à disposition d’entreprises,de collectivités ou de particuliers : lespremières à titre onéreux mais non lucratif,et la seconde par le biais de contrats demissions passés avec des entreprises clientes(tout comme une entreprise d’intérim,elle est concurrentielle et doit constituer unegarantie financière).

- 16 structures porteuses d’atelierset chantiers d’insertion (ACI) et troisentreprises d’insertion (EI), quis’appuient sur la production et la ventede biens et de services pour construirele parcours de leurs salariés. L’activité deschantiers d'insertion ne doit pas faire deconcurrence au secteur privé maiscontribuer à la réalisation d’une activitéd’utilité publique. Destinés aux personnesles plus éloignées de l’emploi, les ACI sontgénéralement perçus comme une premièreétape dans un parcours d’insertion versl’emploi. Les EI se situent quant à ellesdans le secteur de l’économie marchandeet peuvent donc entrer en concurrenceavec d’autres entreprises ; elles sontgénéralement considérées comme ladernière étape d’un parcours d’insertion.

Les domaines d’activités proposés par cesdifférentes structures sont étendus et variés,allant de l’entretien et l’aménagementd’espaces verts à la collecte, remise en étatet vente de vêtements, en passant par despetits travaux de bâtiment ou encore de laconciergerie d’entreprises.

S

Dossier du mois

Atelier Chantier d'Insertion (ACI)

Entreprise d’insertion (EI)

Association Intermédiaire (AI)

Entreprise de Travail Temporaire d’Insertion (ETTI)

Isigny-le-Buat

RIVIÈRES ET BOCAGES

St-Hilaire-du-Harcouët

AIDER

Avranches

PASSERELLES VERSL’EMPLOI

PASSERELLES

Granville

DÉPANN’FAMILLESOSE

CCASOSE ENVIRONNEMENT

Coutances

ACCUEIL EMPLOI

Lessay

STEVE

Périers

AFERE

Flamanville

CONCIERGERIESOLIDAIREDU COTENTIN

BeaumontBretteville-en-Saire

ORECA CHANTIER

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Equeurdreville-Hainneville

Cherbourg-Octeville

CCASSINEO COTENTIN

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CONQUÉRANTS ETBATISSEURS

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RIVIÈRES ET BOC GESARIVIÈRES ET BOC

AIDERAIDER

Outre sa diffusion par la Poste, Manche mag’ est mis sous pli par des personnesd’Initiatives pour l’Emploi (IPE). Créée en 1985 et basée à Saint-Lô, avec deux antennesà Torigni-sur-Vire et Percy, cette association intermédiaire permet leur réinsertionsocioprofessionnelle en mettant leurs compétences au service de particuliers,d’entreprises et de collectivités, pour de l’aide à la personne ou divers travaux.

Le saviez-vous ?

(PLUS D’INFOS : 02 33 72 56 60 - ipe-services-personne-50.fr

En couplant contrat de travail et accompagnement socioprofessionnel personnalisé, les structures d’insertionpar l’activité économique permettent aux personnes sans emploi rencontrant des difficultés socialeset professionnelles particulières de retrouver les clés d’accès à un emploi.

Les structures d'insertiondans la Manche

à travers des activités appelant la créativité,comme fabriquer des meubles, des objetsen carton, ou encore accomplir destravaux de décoration pour des collectivitésou des associations. Le chantier « meubleet nature » comporte deux activités

complémentaires : collecter,enlever, nettoyer, réparer etrestaurer des meubles, et entre-tenir les espaces verts.

Des compétences transférables

Sur les deux « chantiers à tâchesmultiples », à Carentan et LaHaye-du-Pui ts , 20 sa lar iéss’attèlent à divers travaux d’en-vironnement (entretien de petitpatrimoine bâti ou d’espacesnaturels), au faucardage (coupe

des herbes aquatiques) des fonds e tberges des cour s d ’eau du ParcRégional des Marais du Cotentin et duBessin, ou encore à l’ouverture et l’entre-tien des chemins pédestres. « Nous avonsun rôle apprenant, pour développer descompétences transférables à de nouvellesactivités. Repérer leur degré d’autonomie,


ZOOM SUR...

OSE Environnement : « redonner confiance »et métiers via Pôleemploi… avec un accèspour tous aux savoirsde base, comme letravail en équipe, lerythme d’une journéeou l’hygiène de vie. Ceshommes et ces femmesfragilisés par la viequittent le chantier aubout de six à 12 mois,avec le plus souventun précieux sésame enpoche : leur attestationde capacité. « La diffé-rence avec un employeurordinaire, c’est qu’onest contents quand lesgens s’en vont, car c’estqu’ils ont trouvé unesolution, un emploi, ouune formation. »

association Objectif SolidaritéEmploi, créée en 1985 à Granville,fait travailler jusqu’à 160 salariés,

essentiellement dans le domaine duservice à la personne, de la journéehebdomadaire au plein temps. La brancheOSE Environnement constitue le chantierd’insertion « environnement et jardin »,qui réinsère 23 bénéficiaires grâce à destravaux en équipes réparties sur différentssites. Maraîchage, cultures en potager,nettoyage de plages, entretien de chemins,taille de haies… ces activités sont avant toutun support pour permettre à ces personnesau parcours de vie difficile de retrouverconfiance en elles. « On ne les forme pas àdevenir jardiniers ou paysagistes, mais onvalorise leurs réalisations, on les aide à êtrepositives. Aller chercher un job, ça devientplus accessible quand on croit de nouveauen soi. », explique Édouard Mabire, directeurdu chantier.

Une aide personnaliséeSur cette voie vers le mieux être, chacunest accompagné, encadré, assisté, en fonction

L

Dossier du mois

Parmi les nombreux ateliers et chantiers d’insertion (ACI) de la Manche où le conseilgénéral œuvre ainsi au plus près de l’homme : OSE Environnement et l’ABEC.

(PLUS D’INFOS : 02 33 90 66 00ose-granville.org

,

de ses difficultés. Cette aide personnaliséepeut passer par une solution de logementou de mobilité, la découverte de formations

ABEC : « réapprendre à travailler »association du bassin d'emploi deCarentan pilote quatre chantiers, pour35 bénéficiaires au total, favorisant

leur insertion ou réinsertion grâce à ladynamique impulsée par une remise ensituation de travail, avec là aussi un suivi

L

(CONTACT : 02 33 71 95 [email protected](PLUS D’INFOS SUR : chantierecole.org

,

la façon dont ils vont résoudre un problèmeou utiliser un outil… » Des actions concrètesqui, en donnant l’opportunité aux per-sonnes de se rendre utiles en réalisantquelque chose de leurs mains, leur réap-prennent à travailler et s’inscriventdans leur parcours comme autant debalises les guidant vers une réinsertionréussie.

individuel ajusté. « Nous levons ainsi lesfreins sociaux, leur permettons de reprendreun rythme, de se re-sociabiliser… », expliquela directrice, Domitille Chenot, qui présideaussi l’association régionale du réseaudes acteurs de la formation et de l’insertionChantier école. L’ « atelier décoration »offre ainsi un support pour se reconstruire

O P E N F É M I N I N 50


Zoom

Avec une dotation qui passe cette année à 25 000 $,l’Open Féminin 50 franchit un cap et rentre ainsidans les 15 plus gros tournois de tennis français.Rendez-vous du 3 au 11 novembre à Équeurdreville-Hainneville pour une quatrième édition qui prometun spectacle de très haut niveau !

Un événement sportif international

Mis en place par la Fédération Française de Tennis, pourpermettre à ses jeunes espoirs de s’aguerrir sur le circuitinternational et d’améliorer leur classement professionnel, cetype de tournoi accueille des joueuses de très haut niveau,entre la 100e et la 250e place mondiale. Organisée par le ComitéManche Tennis, cette compétition est également l’occasionpour les jeunes joueuses, plus particulièrement de la Manche,de découvrir le haut niveau. C’est aussi un événement fédérateurde tous les clubs du département, sollicités pour participer àl’organisation, qui permet de susciter de nouvelles inscriptionset de communiquer sur la pratique du tennis féminin.Côté programme, avec un tableau de 32 joueuses, les qualificationsse disputeront durant le premier week-end, avant une semainede tournoi principal : neuf jours pendant lesquels l’accèspour le public aux cinq courts couverts du complexe LouiseMichel sera totalement gratuit.

Une grande fête du tennis

Tournois de double féminin, invitation à assister aux matchsdes écoles de tennis et des jeunes du projet « 1, 2, 3 à vous dejouer », après-midi découverte du tennis en partenariat avecl’UNSS, soirée festive à l’attention des partenaires et desjoueuses... des animations variées seront aussi organisées enmarge du tournoi, pour faire de cet événement une véritablefête du tennis !

64 clubs, 7 748 licenciés dont 4 070 jeunes, 3 135 compétiteurs et 12 championnats !

Le Comité de tennis de la Manche :

(CONTACT : 02 33 03 97 67 - [email protected] 986, rue Jean Bouin - 50110 Tourlaville

(PLUS D’INFOS SUR : tournoi.fft.fr/open50feminin

©Antoine Soubigou


ancée en 1998 avec 51 produitsagréés et 38 producteursadhérents, la marque Manche

Terroirs s’est peu à peu imposée dansle paysage des produits de qualité. Audébut de l’aventure, il y eut cette idée,reprise depuis dans bien d’autresrégions ou départements : pourpréserver un tissu dense de petitsproducteurs, il faut valoriser lesproductions locales de qualité. C’estpourquoi la chambre d’agriculture etla chambre des métiers et de l’artisanatde la Manche ont décidé de créerManche Terroirs, une marque collectiveoù producteurs, fermiers et artisansdonnent le meilleur de leur savoir-faire, véritable signature des produitsde notre terroir manchois.

Un gage de goût

Le précieux label n’est accordé qu’àdes préparations (qu’elles soient

L

traditionnelles ou innovantes) élabo-rées avec des matières premières ou dessavoir-faire originaires de la Manche.De plus, seules les méthodes de fabri-cation traditionnelles sont autorisées,

M A N C H E T E R R O I R S

Entre terre & mer

Créé en 1998, le label Manche Terroirs distingue des produits fermierset artisanaux traditionnels élaborés localement et reconnus pour leursqualités gustatives.

que des mets festifs, et même du saisonnierpour le pique-nique ou le barbecue. Etsi vous manquez d’idées, le site internetvous propose aussi des recettes. Crème

de foie gras de canard et compotée depomme en verrine ou encore crèmebrûlée à la confiture de lait nature…vospapilles sauront apprécier !

Manche Terroir n’est pas le seul label à valoriser les produits du terroir de la Manche. C’est également le caspour la marque nationale « Bienvenue à la ferme », qui peut être attribuée non seulement à des produitsfermiers, mais aussi à des activités d'accueil sur les exploitations agricoles (fermes auberges, campings,chambres d'hôtes, gîtes, loisirs équestres, fermes pédagogiques…).

Le guide 2012 des produits du terroir répertorie l’ensemble des agriculteurs et artisans de la Manche dontles produits portent l’un ou l’autre des labels, voire les deux pour certains. Vous y trouverez aussi les marchés,les magasins distributeurs, les différents services proposés par les adhérents et les rendez-vous gourmandsdestinés au grand public.

Suivez le guide !

« Quand bien manger rime avec savoir-faire »

Pain à l’ancienne cuit au four à bois (Boulangerie-pâtisserie De Saint Jores F. à la Rondehaye)

(PLUS D’INFOS SUR : mancheterroirs.fr

(CONTACT : Manche TerroirsMaison de l’AgricultureAvenue de Paris - 50000 Saint-Lô02 33 06 48 [email protected]

Rillettes d’oie de l’Élevage des Gouleries (Dangy) Fête des produits de la mer et du terroir du 16 au 18 novembre à Cherbourg-Octeville.

à l’exclusion de tout procédé industriel.Enfin, le label Manche Terroirs se doitd’être une garantie de qualité gusta-tive supérieure : les produits agrééssont donc évalués régulièrement pardes dégustateurs indépendants, selondifférents critères (aspect, texture,odeur et bien entendu goût).

Un vrai réseau

Construire une marque, asseoir sanotoriété, demande du temps et beaucoupde professionnalisme… C’est l’associationAgriculture, Tourisme et Terroirs de laManche (ATTM) qui gère la marque,ainsi que le réseau Bienvenue à la Ferme.Manche Terroirs compte aujourd’hui60 adhérents (dont presque autantd’artisans que d’agriculteurs), 12 magasinspartenaires et 194 produits agréés. Dans ce catalogue du « manger bon etlocal » , on t rouve aussi bien desproduits de consommation courante

Vie pratique


G R O U P E D E S É L U S S O C I A L I S T E SE T R É P U B L I C A I N S

Priorité à la jeunesse !Il y a quelques semaines, nous avons pu vivre une rentrée scolaire sous le signe del’apaisement. La priorité du quinquennat de François Hollande donnée à la jeunesseet à l’école a porté ses premiers effets. Si la suppression de 80 000 postes dansl’éducation ces cinq dernières années laisse de fortes tensions dans les écoles, lesrecrutements effectués pour cette rentrée ont apporté un peu d’oxygène. Et notreécole républicaine en a bien besoin. La réussite éducative, avec un effort particuliersur le primaire, est fondamentale. Trop de jeunes sortent du système éducatif sansqualification et trop ont des lacunes dans les apprentissages fondamentaux. C’estpar l’école, la formation, que nous permettrons à nos enfants de se construire unavenir meilleur. C’est l’engagement pris par le Président de la République qui aouvert ce grand chantier en plaçant l’élève au centre du système éducatif. Rythmesscolaires, recrutement de 40 000 enseignants et personnels dès 2013, formation desprofesseurs… les chantiers sont nombreux. Tous les acteurs doivent partager cetobjectif, en particulier les collectivités locales comme le conseil général, par sescompétences éducation et jeunesse.La priorité pour la jeunesse, c’est aussi de permettre l’insertion professionnelle desjeunes et en particulier l’accès au premier emploi. Là aussi, la mobilisation de tousest importante. Le gouvernement a choisi de proposer, dès 2013, 100 000 contratsd’avenir. Les premiers recrutements auront lieu dans les semaines à venir. Puis cesera la mise en place du contrat de génération.De la formation à l’accès au premier emploi, un pays qui parie sur sa jeunesse estun pays qui parie sur son avenir !

LES ÉLUS DU GROUPE DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE : J. ANDRO, Avranches – P. BAS, Saint-Pois – E. BEAUFILS, Saint-Malo-de-la-Lande – G. BEAUFILS,Tessy-sur-Vire – M. BOURDON, Percy – J. BOUVET, Saint-Hilaire-du-Harcouët – R. BRÉCY,Montebourg – F. BRIÈRE, Saint-Lô ouest – G. COULON, Saint-Sauveur-Lendelin – S. DESLANDES, Mortain – L. DESLOGES, Isigny-le-Buat – H.J. DEWITTE, Ducey – M.P. FAUVEL,Torigni-sur-Vire – M-H. FILLÂTRE, Juvigny-le-Tertre – J. GROMELLON, Pontorson – H.GUESDON,Barenton - J.Y. GUILLOU, Villedieu-les-Poêles – C. HALBECQ, Cerisy-la-Salle – J.M. JULIENNE,Granville – M. LAURENT, Beaumont-Hague – C. LEBACHELEY, Saint-Pierre-Église – M. LEFÈVRE,Sainte-Mère-Église – J.F. LE GRAND, Lessay – H. LENORMAND, Périers – J. LEPETIT, Quettehou –G. NICOLLE, Gavray – P. PILLET, Bricquebec – G. QUINQUENEL, Marigny – J.M. REMOUÉ, Bréhal – P. RIPOUTEAU, Saint-Sauveur- le-Vicomte – J. THOUVENOT, Sartilly – B. TRÉHET, Brécey. (CONTACT : Brigitte Harel - Tél : 02 33 05 95 32 - Courriel : [email protected]

LES ÉLUS DU GROUPE SOCIALISTES ET RÉPUBLICAINS :P. BIHET, Équeurdreville-Hainneville - L. BOËM, Saint-Jean-de-Daye - F. DAVOUST,Le Teilleul - P. DELAUNAY, Saint-James - G. DIEUDONNÉ, La Haye-Pesnel -F. FOURMENTIN, Sourdeval - H. HOUEL, Carentan - J.-M. HOULLEGATTE, Cherbourg-Octeville nord ouest - C. LE COZ, Saint-Lô est - M. LERENARD, Cherbourg-Octeville sud ouest - M. LOUISET, Cherbourg-Octeville sud est - Y. NÉEL,Valognes - C. PÉRIER, Coutances - D. RENAUX, Barneville-Carteret - F. ROUSSEAU, Les Pieux - A. ROUXEL, Tourlaville.

(CONTACT : Martial Defoy - Tél : 02 33 05 97 92 - Courriel : [email protected]

P A R O L E S D ’ É L U S

L E L A B O R AT O I R E R O U T E S E T M AT É R I AU X

Le conseil général attentif à la qualité de nos routes

tester leurs qualités… Tout est contrôlé,comme l'enrobé, qui doit favoriser lecontact du pneu pour éviter les glissades,ou la luminosité de la peinture routière, quidoit guider l’automobiliste, notamment partemps de pluie. Et le respect des normes et prescriptionsétant au cœur de son rôle, le « labo » estagréé « Laboroute » et certifié « QSE »(Qualité, Sécurité, Environnement).

giratoire. Parmi les plus gros chantiersactuels : l’aménagement des routes entreSottevast et Valognes (RD62), Avranches etBrécey (RD911), ou les futures digue-routeet passerelle du Mont-Saint-Michel (chantierde désensablement).

Tout est passé au crible

Le laboratoire peut intervenir à chaqueétape du chantier, pour rédiger un cahierdes charges, sonder un terrain ou procéderà d'autres contrôles. Il effectue ses analysessur site, à l’aide de divers appareils demesure, pour vérifier les couches composantla route, par exemple, ou - comme son noml’indique - en laboratoire, où les matériauxsont caractérisés par plusieurs essais pour

(Contact : Le laboratoire routes et matériaux est à votre disposition pour répondre à toute demande d’intervention : 02 33 77 35 80 - [email protected]

a structure d’une route diffère selonsa finalité, son environnement, sontrafic… Pour qu’elle soit la plus

adaptée possible à ces paramètres, desnormes françaises et européennesexistent, dont dépendent sa qualité et salongévité, mais aussi le confort et lasécurité des usagers. Avec 50 ansd’expérience dans la Manche, le laboratoireveille au respect de cette normalisation,en contrôlant la qualité des matériaux etleur utilisation. Prescripteur, il a un rôle deconstat et de conseil pour le compte duconseil général, mais aussi de l’État, decollectivités locales et d’entreprisesprivées. Il intervient ainsi pour 120 à 130« affaires » par an, du simple contrôle deplate-forme bâtiment à la création d’un

L

Le saviez-vous ?Une route compte en moyenne sixcouches différentes, du remblai à lacouche de surface (enrobé), et sonépaisseur varie de 50 cm à 1 m.

Au sein du parc routier départemental, une équipe veille à la bonneréalisation des chantiers routiers de la Manche : le laboratoire routeset matériaux.

G R O U P E D E L A M A J O R I T ÉD É PA R T E M E N TA L E

La Manche s’investit dans l’insertion économiqueLe conseil général de la Manche organisait en 2009 des Assises de l’Insertion,réunissant l’ensemble des partenaires concernés. Suite à cet événement, nous avons décidé de reprendre notre programmedépartemental d’insertion 2011-2013 (PDI), en favorisant l’insertion économiquepar le retour à l’emploi. Les orientations que nous avons définies s’inscrivent dans la durée et sont soumisesà évaluation, afin de répondre aux attentes et besoins de nos concitoyens ensituation de précarité, tout en donnant une meilleure visibilité aux différentsacteurs de l’insertion sur les politiques de la collectivité.Très attentifs aux situations personnelles, nous avons retenu des actions qui visentà accompagner individuellement les bénéficiaires tout au long du parcours deretour à l’activité. Cela nécessite d’identifier les besoins, de lever les freins et desoutenir les projets de reprise d’activité salariée ou de création d’entreprise.L’année dernière, plus de 600 contrats ont ainsi été signés.Considérant que le rassemblement est essentiel à la bonne efficacité desdispositifs mis en place, nous soutenons le travail des structures d’insertion ettravaillons en étroite collaboration avec les services de l’État, les partenairesinstitutionnels et les organisations syndicales représentatives. Cet investissementnous a permis de signer avec 23 de nos partenaires un Pacte territorial d’insertion.À l’heure où le Gouvernement présente les « emplois d’avenir », dont la pérennitéest loin d’être assurée lorsque l’aide de l’État prendra fin, notre engagement apour finalité l’emploi durable, avec un budget 2012 de plus de 4 M€. Plus qu’unenjeu, il s’agit, pour nous, d’un devoir de solidarité.

Portrait


S T É P H A N E R U E L

Jusqu’au bout !

ainsi ma vie de famille. » En semaine, ilprend son travail dès 5 h, pour libérerses après-midis et se consacrer à sapassion. Quand la météo le contraint,il troque les grands espaces contreson home trainer, relié à un ordinateursimulant entre autres le Mont Ventoux,qu’il avale en 1h25.

Des conditions extrêmes

Alternant la petite reine avec lefooting un matin sur deux, c’estnaturellement qu’il vient à la courseà pied en 2006. Ses facultés derécupération sont telles qu’il enchaînetrois marathons en un mois, passantsous les 3 h et laissant pantois jusqu’àson médecin. « Je ne cherche pas lechrono, je ne pousse pas mon corpsjusqu’au bout. », s’excuse-t-il presque,conscient de sa « chance d’être bienportant ». Heureux de courir leMarathon du Mont-Saint-Michel auxcouleurs de la Manche, il préfèresacrifier cinq minutes aux blessuresqui guettent et privilégie l’ambiance,« la convivialité ».

Testeur du circuit du Raid de l’Archange,le plus grand de France, qui relie laMerveille à Beaumont-Hague, il finiraen tête cette Barjo qui porte bien sonnom, en 45 h, sans dormir, dans desconditions extrêmes ! « C’est le mentalqui compte. Jusqu’ici je n’ai jamaisabandonné. » Sur le tableau des épreuves de course àpied qu’ils ont édité, ses fils lui ont fixéun objectif : courir son 50e marathonpour ses 50 ans. Une formalité pour cethomme simple et discret, qui veutdésormais s’investir dans une asso-ciation, pour mettre ses performances« au service des autres ».

Du mont Doville à la Barjo, sa quête de liberté le pousse à aller toujours plus loin. Tout en préservantles limites d’un corps qui semble ne pas en avoir, le Manchois Stéphane Ruel aligne les exploits.« En toute simplicité », comme il dit.

« je suis plus un bon vieux diesel qu’unturbo ». Déjà, il se distingue sur desépreuves comme la Bernard Hinault deBretagne, qu’il termine 150e sur 5 000. »

Dès 4 h du matin

Après une parenthèse due à ses débutsen paternité, le virus le rattrape en2003. Bordeaux-Paris, Raid ProvenceExtrême, 24 h du Mans solo… aucunedistance ne vient à bout de ce sportifhors normes, qui accumule les premières

places et parcourt les598 km du Tour de laManche en 21h30. Pource « pur Manchois fierde l’être », qui pédaleaux quatre coins de laFrance, rien ne vautceux de la Manche. « Jepeux dire qu’on a un jolidépartement ! Une vraiequalité de vie. » Tous les15 jours, fuyant lesplats et recherchant les« passages diff iciles »,Stéphane remonte lelong de la côte ouestjusqu’au phare deGoury, par la baied’Écalgrain, ou descendjusqu’à Vire, par Sourde-

val. Ses entraînements commencentdès 4 h du matin. « Voir le soleil qui selève, c’est magnifique ! J’ai la chanced’être un petit dormeur et je préserve

rès de 3 000 km à pied et plus de10 000 km à vélo, c’est ce qu’il aparcouru depuis qu’a commencé

sa moisson de médailles et de trophées,voilà huit ans. Originaire de Saint-Lô,Stéphane Ruel a toujours vécu dansla Manche, de Cherbourg au Payscoutançais, où il réside avec sa femmeet leurs deux fils, tous mordus de sport.

Son premier souvenir de longuedistance remonte à ses 12 ans et lamaison de ses vacances, dans leCotentin. « Dès monpremier vélo, je montaisle Mont Doville ». 20 kmchaque matin avec sonfrère et puis un jour, ilpart seul. De La Haye-du-Puits, il ira jusqu’àCherbourg,happé par laroute. « J’ai pris le virusdu vélo à partir de là etles bêtises ont com-mencé. », s’amuse-t-il.Les bêtises, pour cedirecteur financier d’uncentre hospitalier de laManche, ont le goût dugrand air et du contactavec une nature qui luiest indispensable, oùl’exploit n’a de sensque parce qu’il lui permet de « sefaire plaisir ». Licencié au club cyclistehaytillon de 1988 à 1994, il se découvrevite une prédilection pour l’endurance,

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