maladies des abeilles

8/7/2019 maladies des abeilles

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les observations utiles

LESSENTIELDU PROGRAMMEEUROPEN MIEL

BELGIQUE-BELGI

1348 LOUVAIN-LA-N

P.P. 7 1245

La santde vos ruches,


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A U T R O U D E V O L

Au rucher, une premire srie dobservations est ralise :

Cet Actu Api se veut avant tout un guide pratique pour aider les apicul-

teurs confronts aux problmes sanitaires les plus frquemment rencon-

trs dans les ruches.

Que faut-il observer pour mieux comprendre, pour agir de faon efficace

et pour ne pas perdre linformation ? Il est essentiel den transmettre cer-

taines aux autorits publiques. Il est donc important de signaler ces pro-blmes au CARI qui collectera linformation, la fera parvenir aux autorits

et fera tout ce qui est dans ses moyens pour vous aider au mieux.

Abeilles prsentantdes malformations

Il faut observer de plus prs cesabeilles retrouves aux alentours

du trou de vol et sassurer quellesne prsentent pas un des deux si-gnes suivants :

Mortalit moyenne

Mortalit forte

Abeilles mortesdevant les ruches

Il est normal quune colonievacue des abeilles mortes,tant lhiver que lt. Cesabeilles sont gnralementlimines trs vite par desmusaraignes, des oiseaux...

Sil est normal den trouver une dizaine devant les ru-ches, un nombre plus important requiert certaines in-terventions.Si les abeilles mortes sont : de lordre de la centaine : surveiller la colonie daussi

prs que possible (au moins une visite hebdomadai-re). Si le phnomne persiste : dclarer et prlever unchantllon (voir p. 8)

de lordre du millier : suspicion de maladie ou dintoxi-

cation. Signaler le problme au CARI et prlever unchantillon (voir p. 8)

Mortalit normale


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abdomen anormalement petit ( consta-ter sur abeilles vivantes ou mortes depuispeu, car ultrieurement labdomen se con-tracte parfois),

ailes en moignons.

Il y a vraisemblablement un problme devarroase, qui devra tre confirm par lexa-men du lange et de la colonie. Noubliez pasde noter la frquence de cette observation.

Momies

Les ruches atteintes de couvain pltr va-cuent des momies par le trou de vol. Cettemaladie touche frquemment les coloniesaffaiblies. Renforcer la colonie si laffaiblis-sement est ponctuel (par exemple : on asoutir des abeilles de la ruche, nombreu-ses pertes dabeilles); dans les autres cas :changer la reine, car la sensibilit cettemaladie a une composante gntique.

tremblement du corps ou des ailes(chore)

abeilles se tranant devant les ruches avecdes mouvements des ailes mal coordonns(crawling)

abeilles noires et luisantes abeilles avec les ailes dcroches (ailes

en croix ou en moulin).Tous ces symptmes peuvent tre lis desmaladies; les deux premiers peuvent aussiprovenir dune intoxication. Une investiga-tion est ncessaire; prvenez le CARI qui en-visagera avec vous les procdures possiblespour tablir un diagnostic.

Diarrhe

La diarrhe peut tre provoque par la no-smose. Dans ce cas, il y a souvent de nom-breuses traces sur les parois et des abeillesrampantes devant la ruche.La vrification sefait comme suit : retirer la tte de labeille

afin de sectionner le haut du tube digestif,puis tirer prcautionneusement sur le derniersegment de labdomen : lensemble du tubedigestif viendra. Il doit tre de couleur brun bronze, avec des anneaux bien marqus. Sile tube digestif est blanchtre, envoyez unchantillon au CARI (voir p. 8); une analysemicroscopique confirmera le diagnostic.

Comportements anormaux

Les ruches sont suspectes de maladies oudempoisonnement lorsque les abeilles, autrou de vol ou devant la ruche, prsentent

les symptmes suivants :


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E X A M E N D U L A N G EE T D U P L A T E A U

Pour autant que le grillage du plateau soitbien dgag, lobservation des langes recou-verts des dbris que les abeilles y ont laisstomber permet de comprendre, partiellementdu moins, ce qui se passe dans la ruche, etcela sans louvrir. Lobservation des lignes dedbris correspondant aux ruelles occupespermet dvaluer la force de la colonie et dese faire une ide de son tat dactivit : pla-quettes de cire, rognures dopercules, pol-len, ufs de reine (on peut en voir mme

en hiver !). Cet examen permet galementdvaluer le niveau dinfestation par Varroaet de dceler des problmes sanitaires : on yretrouve par exemple des momies de couvainpltr (voir p. 2-3), des dbris de nids desouris, des dbris dabeilles (attaques pardes prdateurs : gupes, musaraignes...),des acariens commensaux...

Compter les varroas :quand, comment ?

En labsence de tout traitement, des varroasmorts tombent sur le plateau. Le comptagede ces chutes naturelles nous permet dva-luer la ncessit, voire lurgence dun trai-tement; lvaluation est diffrente suivantla saison (printemps, t ou hiver). Pour

attnuer des phnomnes ponctuels, onconseille deffectuer les comptages sur unminimum de trois jours et idalement du-

rant une semaine (sil y a trop de dbris,

nhsitez pas, aprs un premier comptage, nettoyer le lange au bout de trois jours).Les mortalits naturelles vont voluer au filde la saison.

Printemps : pas plus dun varroa par jour ?Pas de problme. Sil en tombe plus, vousavez tout intrt entreprendre une ac-tion de printemps; elle est indispensablesi vous dpassez 5 varroas/jour. A cettepriode, les actions sont mcaniques :

- cartement de la reine en ruchettepour provoquer une rupture de pontequi cassera le cycle de Varroa;

- pose dun pige varroas sous formede cadre tmoin ou, si la ruche nenest pas quipe, dun cadre de hausse

plac dans le corps lorsque les pre-miers mles sont apparus dans laruche; les abeilles le complteronten btisse mle, que vous tranche-rez et liminerez aprs operculation(10 jours aprs la ponte).

Et : Souvenons-nous que les nourricesqui doivent alimenter les abeilles dhiver

(pondues ds le 10 aot environ) doiventtre elles-mmes en bonne sant : le trai-tement (2 x Thymovar) sera ralis ds

Densit faible

Densit moyenne Densit forte


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lenlvement des hausses, idalement lami-juillet.Le traitement complet stale donc sur sixsemaines et se termine entre la fin aot et

la mi-septembre.Durant ce traitement, au moins une es-timation hebdomadaire sera ralise. Lecomptage peut tre quotidien et dtaill(lidal); si vous navez pas le temps dyprocder, une rapide estimation hebdo-madaire vous permettra de noter si lin-festation est faible (moins de 50 varroas

par semaine), moyenne (entre 50 et 500varroas par semaine) ou forte (plus de 500varroas par semaine). Les photos en page4 vous y aideront; au reste, vous pouvezvous-mme procder une estimation etla contrler par comptage, afin de vousexercer lil.

Un mois aprs traitement, on reprendraun comptage hebdomadaire pour valuerlintrt dun traitement hivernal; on re-trouve alors le schma de printemps (pasde traitement prconis sil tombe moinsdun varroa par jour).

Hiver : Un traitement lacide oxalique(un seul !) sera ralis en cas de besoin,lorsquil y a le moins possible de couvaindans la ruche (ordinairement : trois se-maines aprs les premiers grands froids).

Ce dgouttement (aspersion au goutte--goutte des ruelles occupes laide duneseringue,) sera ralis par une journesans vent, lorsque la temprature ext-rieure dpasse 3C. Noubliez pas de v-rifier les varroas qui tombent dans la se-maine qui suit.

Mortalit moyenne

Mortalit forte

Examen du plateau

Lors du nettoyage du plateau, il est intres-sant dvaluer la quantit dabeilles mortes.Si vous en trouvez : quelques dizaines disperses sur le pla-

teau : cette situation peut tre normale

la sortie de lhiver, tant que la colonie na

pas repris son activit de butinage; plusavant dans la saison, la colonie doit net-toyer correctement son plateau.

en couche, par centaines ou par milliers :suspicion de famine, de maladie ou din-toxication. Si le phnomne nest pas li la famine, prlevez un chantillon (voirp. 8) le plus tt possible dans la journeet signalez le problme au CARI; nettoyez

ensuite le plancher.


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V I S I T E D E L A C O L O N I E

Si vous souponnez un problme, commen-cez toujours par ouvrir les colonies non sus-pectes de maladies afin dviter les risquesde contamination.Un premier regard permet de vrifier si leniveau de dveloppement (nombre de ruel-les occupes) correspond bien la normalesaisonnire. La prsence de rserves ensuffisance, dun couvain homogne et biendvelopp (nhsitez pas retourner lAc-

tu Api n19 qui dtaille cet examen) sontdes lments positifs. Par contre, une sriedobservations anormales vous commandentdagir.Diarrhe sur les ttesde cadres

Outre la nosmose, la diarrhe peut tre

lie au refroidissement des abeilles. Ellepeut ainsi toucher les petites colonies (nu-clei, Mini-Plus) ou les colonies trop faibleslorsque les nuits sont fraches. Sil ne sagitpas de nosmose, on combat le problme enajoutant des abeilles la colonie, par exem-ple en insrant dans le nucleus un cadre decouvain naissant couvert dabeilles; vrifiezque la reine ne se trouve pas sur la face ducadre contre lequel on ajoute le cadre tran-ger, car il peut y avoir un peu de tumulte.

Des abeilles mortessur le cadre

Lorsquune ruche prit faute de provisions oufaute de pouvoir les atteindre, typiquement,

une partie des abeilles senfonce dans lescellules et y meurt. On trouve alors quelquesdizaines dabeilles avec la tte au fond descellules; on ne voit delles que lextrmit delabdomen (photo ci-dessus). Ce peut tresigne de famine, mais aussi dun affaiblisse-ment hivernal de la colonie qui a rduit lagrappe, celle-ci tant morte de froid fautedatteindre encore ses provisions. Dans cecas, soit le reste de la colonie est mort surle plancher, soit il y a eu disparition.

Disparition des abeilles

La colonie est anormalement faible : ellenoccupe plus correctement son volume : il ne reste quune petite boule dabeilles

(de la taille dune balle de tennis) autourde la reine, voire plus personne : intoxi-cation aigu ou disparition des abeilles(Colony Collapse Disorder : CCD). Dans lescas dintoxication directe de la ruche (d-rive de pulvrisation par exemple), toutela colonie est sur le plancher. Dans les casde disparition, on ne retrouve que trspeu dabeilles sur le plancher.

la colonie a perdu sa force mais fonctionnenormalement (y compris butinage, maisaffaibli) : intoxication des butineuses;

ClaudeEn

glebert


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celles-ci sont soit devant la ruche, soitmortes au champ. Notez que les butineu-ses mortes sont trs vite remplaces pardes nouvelles au sein de la colonie.

Dans les deux cas, observez bien les abeillessurvivantes, en particulier leurs troublesde comportement (voir p. 2-3); signalez leproblme au CARI et procdez comme dcriten p. 8.

Observation du couvain

Deux symptmes doivent absolument attirervotre attention, car ils peuvent lun commelautre rvler la prsence de maladies gra-ves comme les loques ou une infestationavance de varroase : ce sont le couvain enmosaque et la prsence de cellules affais-ses, perces de trous.

La varroase saccompagne, outre les trsnombreux varroas, dun grand nombredabeilles mal formes (abdomen raccour-ci, ailes en moignons).

La loque europenne se reconnat aux cou-leurs diverses des larves qui, de blanches,passent au jaune puis au brun.

La loque amricaine est caractrise parle fait que les larves prleves avec uneallumette sont filantes. La dtection de laloque amricaine se fait au moins une fois

lan, lors de la visite de fin de saison, enperant quelques cellules laide dune al-lumette. Le contenu peut tre sec ou hu-mide, clair ou fonc (cela dpend de ltatdavancement de la nymphose), mais il nepeut pas filer .

Ces deux dernires maladies doivent fairelobjet dune dclaration lAFSCA : lapicul-teur touch a lobligation de prvenir sonUnit provinciale de contrle (UPC, adresses

en dernire page). Voyez aussi votre guidede bonnes pratiques, p. 25.

Les rserves

Des cellules dchiquetes ayant contenudu miel correspondent des traces depillage : des abeilles de ruches voisinessont venues se servir !

Les cellules contenant du miel ou du siropsont boursoufles, certaines sont creveset un liquide sen coule : le miel ou lesirop fermente. Il faut retirer ces cadresde la ruche et les refondre.

Les cellules contenant le pollen sontblanches : moisissure du pollen (dautresformes de moisissure existent, immdia-tement reconnaissables). Les cadres de

pollen moisi doivent tre ts de la rucheet refondus.


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Q U E F A I R E E N C A SD E P R O B L M E G R A V E ?

Signalez au CARI tout problme important !Il vous aidera lidentifier et vous orien-tera au mieux des possibilits existantes.Recueillez toute information qui pourraittre utile en notant vos observations et enfaisant des photos, un petit film... selon vosmoyens. Avant de prlever un chantillon(pollen, miel, abeilles, cire), informez-vousauprs du CARI car le prlvement sera dif-

frent en fonction des cas. Pour les maladies dclaration obligatoire (acariose, nos-mose, loque europenne ou amricaine), laprocdure dchantillonnage est dtaillesur notre site : www.cari.be/medias/per-manent/commentechantillonner.pdf.

O sadresser pour obtenir une analyse ?

Le CERVA (Centre dtudes et de recher-ches vtrinaires et agrochimiques) est lelaboratoire officiel belge et ralise les ana-lyses pathologiques sur labeille (maladies dclaration officielle et virus). Il ralisede nombreuses analyses pathologiques surlabeille. Sur le site de cette organisation,www.var.fgov.be, un tableau synthti-que expose de manire dtaille les dif-frentes analyses et leur prix (sur la pagedaccueil, cliquer les onglets prestationde services et analyse vtrinaire )Si vous souhaitez faire raliser une telleanalyse, appelez le CERVA (centre dUccle) :tl : 02 379 04 00

Le service dentomologie fonctionnelle etvolutive de la Facult agronomique deGembloux ralise des analyses virales.Contacter Nguyen Bach Kim :

tl. 081 62 22 [email protected].

Enfin, le CARI ralise lanalyse microscopi-que de la nosmose et, en cas dintoxica-tion, lorigine botanique des pollens.

Nous tudions actuellement des solutionspour trouver des moyens budgtaires afindanalyser des chantillons pour lidentifica-

tion des contaminants.

CARI

Tl. : 010 47 34 16 - Fax : 010 47 34 94Courriel : [email protected]

Les UPC

UPC Brabant wallon


UPC Hainaut


UPC Lige


UPC Lige, antenne de St Vith

B-4780 SANKT VITHTl. : 080 29 11 90 - Fax : 080 29 11 99

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